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L'Est Républicain 16/12/14

32 élèves de Laxou à l'Opéra Bastille

Cette expérience va les marquer durablement. 32 élèves de CM2 de la classe de Pascaline Richard, à l’école Emile-Zola de Laxou, viennent de participer à un spectacle sur la scène de l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille, dans le cadre du programme « Dix mois d’école et d’opéra ».

Depuis la rentrée de septembre, les écoliers laxoviens ont travaillé, en classe et à l’Opéra de Lorraine, un spectacle sur la Première Guerre mondiale, conçu par Simon Hatab et Marie-Eve Signeyrole et mis en scène par cette dernière. Parallèlement, des élèves d’Aubervilliers, Argenteuil et Reims ont travaillé le même spectacle.

Il y avait beaucoup d’excitation vendredi, avant de prendre le train pour Paris et participer, à la répétition générale. Le stress était palpable, avant d’entrer en scène. « À la générale, il y avait énormément d’émotion. Ils ont tout donné et j’étais surprise parce qu’en quelques semaines, ils ont fait des progrès mesurables dans le jeu, la mise en place, la justesse », reconnaît Pascaline Richard, totalement investie dans cette opération. Malgré la grève des trains, une quinzaine de parents sont venus applaudir les jeunes artistes et il y en avait encore davantage, ce dimanche. Les enfants de Laxou avaient le redoutable privilège de débuter le spectacle en intervenant dans le prélude, sur la musique de la Première Gymnopédie d’Erik Satie. Exercices de gym en sous-vêtements blancs, puis ils disparaissent dans les coulisses.

Des écoliers en blouse grise débarquent sur le plateau dont ils soulèvent des trappes, transformant la scène en salle de classe avec bancs et pupitres. Au fond, un tableau noir. D’un côté les écoliers de 1914, de l’autre des élèves d’aujourd’hui qui n’en ont rien à f... de l’histoire et des guerres, mais qui découvrent que ceux qui ont vécu le conflit étaient leurs arrière-arrière grands-parents. Ils assistent à la mobilisation et au départ des soldats avec leur cure-dent ou encore leur joséphine (leur fusil), sur la marche extraite de l’Histoire du soldat de Stravinsky, interprétée par un petit ensemble composé d’un trio à cordes, d’un piano et d’une clarinette.

Lettre à Lou

Les enfants chantent en chœur « Gloire immortelle de nos aïeux » tiré du Faust de Gounod. Se succèdent toute une série de tableaux évoquant les temps forts de la guerre. L’attente du courrier est symbolisée par les petits facteurs et la lecture de « Lettre à Lou » de Guillaume Apollinaire. Il revenait à Abderrahmane, 11 ans, de Laxou, de la dire et de faire passer l’émotion. Il s’en est très bien tiré.

La première bataille est livrée sur les rythmes du Sacre du Printemps de Stravinsky. Evocation des infirmières, les « Anges blancs », des déserteurs fusillés sur la musique du Tambour des Knaben Wunderhorn de Mahler, de la Censure avec le Bleuet de Guillaume Apollinaire, mis en musique par Francis Poulenc.

Alerte aux poux

Belle idée de mise en scène que de lancer le deuxième assaut sur la Valse de l’Empereur de Strauss. Cynisme et ironie font place à l’humour avec l’épisode sur les poux. Sur scène, tout le monde se gratte et communique les démangeaisons au public qui replonge dans l’émotion de la fraternisation des tranchées à Noël où tous les belligérants entonnent le fameux Stille Nacht (Douce nuit).

Après une heure trente de spectacle, le public réserve une ovation bien méritée aux jeunes artistes. Harassés mais heureux les élèves de la classe de Laxou se sont retrouvés sur les marches de l’Opéra Bastille pour immortaliser l’événement, sous le regard de l’objectif de notre confrère Pierre Mathis. Ils reprenaient le train, le soir même, pleins de souvenirs dans la tête et pas seulement de spectacle et des coulisses. Ils ont profité de leur voyage dans la capitale pour visiter le Louvre, la Tour Eiffel, le Palais Garnier, faire une excursion en bateau-mouche et au zoo du Jardin des Plantes.

Mais au fait 14 + 18 : ça fait combien ?!Ça fait des millions de victimes et des centaines de milliers d’orphelins.

« 14 + 18 » sera donné à l’Opéra national de Lorraine à Nancy, vendredi 27 juin à 14 h 30 (séance réservée aux scolaires) et 20 h (représentation tout public).

Didier HEMARDINQUER

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11 RUE BERANGER75154 PARIS - 01 42 76 17 89

09 MAI 14Parution Irrégulière

Surface approx. (cm²) : 2884N° de page : 1-4

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Eléments de recherche : TOUS A L'OPÉRA : opération de découverte dans le cadre des Journées Européennes de l'Opéra, les 10 et 11/05/14 enFrance, toutes citations

SPECIALTOUS À LOPÉRAVENDREDI 9 MAI 2014

LYRIQUEMENTVÔTRE

Répétitions publiques, concerts,ateliers, visites des coulisses...

Les IQ et ll mai prochains,la Réunion des opéras de France

invite pour la huitième foisle public à franchir les portes

des maisons de chant.

CEyJPPLEME" T A ETE R=ALbE EN PARTENARIAT AV EC LAREJNICK D=S( .PERAS DERANGE




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Comment tordre le cou aux idéesreçues sur l'art lyrique, beaucoup plusfun qu'on ne l'imagine.

«C'EST CH I ANT,L'OPÉRA, NON ?»

«p;_l_ <

ourquoi tu veux pat, aller al'Opéra? Tout, cet, gens quicrient, ça me fait peur »

Bon, c'est pas faux, ca fait un peu bizarreau début Maîs ils ne crient pas Disonsqu'ils ont des voix hors norme, monstrueuses Un peu comme les superherosdans les anime, tu vois, c'est pas réalisteA intrigues suréquipées, chanteurssurdimensionnes Si tu détestes vraiment ca, tu n'es pas oblige d'écouterVerdi ou Wagner, qui ont besoin de voixparticulièrement puissantes Tu peuxcommencer par Rameau (en plus, c'esten francais, et c'est son anniversaire) ouMozart, les voix sont un peuplus «naturelles»«De toute façon, e 'est chiant,l'opéra, non?»La, je croîs que tu confondsl'opéra avec ses spectateursLopera, c'est Hollywood Des histoiresa suspense qui font frémir et pleurer,des dieux qui tombent du ciel, des demons qui sortent des enfers, des meresqui tuent leurs enfants, tout ca Ou alorsdes garçons déguises en filles, des fillestransformées en grenouilles et des garcons en ânes Les gens allaient voir capour se distraire, pas pour s'emmerderEvidemment, apres, c'est devenu, et careste un truc bourgeois un peu obligatorre, un endroit ou se montrer Maîs enréalité, l'opéra est a tout le monde«Ben non, parce que ça coûte un bras etpuit, y a jamait, déplace »Bon, OK, il y a certaines salles qui exagèrent Maîs d'abord, je te signale quece sont tes impôts qui ont déjà paye lamajeure partie de ta place, donc ce serait trop bête de ne laisser que les plus

riches en profiter Déjà, tous les operasproposent des offres pour les moins de28 ans Par exemple, avec un passjeune, tu peux reserver dans la plupartdes salles de tres bonnes places pour40 euros environ II y a d'autres salles,évidemment, ou tu ne peux rien reserver de bien a l'unité pour un prix raisonnable, maîs les places restantes sontsoldees 30 euros juste avant le spectacle Et comme ca dure en moyenne troisheures, tu fais le compte, c'est a peineplus cher que le cinema«Ah ouais, super, des mecs plantes surscene comme des piquets pendant troisheures »D'abord, il y a des entractes, et en plus,ca fait longtemps que les chanteurs nesont plus immobiles avec la main sur lecœur, même si certains spectateurs unpeu reacs râlent des qu'on essaie defaire des trucs nouveaux Maîs regardedes mises en scènes de Castellucci,Marthaler, Bondy, Tchermakov, Warlikowski ou Chereau, et tu verras quel'opéra, ca peut rire, saigner, danser,resonner, qu'il y a des videos dedans,des cyborgs et des gens a poil Et si tu aspeur que ca dure trop longtemps, choisis des operas du XXe siecle, qui sontplus courts, en general«Oui, maîs je ne vais rien comprendre »Maîs non Ce n'est pas plus compliqueque Lost ou Des jours et des vies, c'est adire quand même un peu En tout cas,les mecs qui écrivaient les livrets visaient le même but que les scénaristesde serie te faire un massage relaxant ducerveau Des chasses croises absurdes,des rebondissements débiles, et, a lafin, on apprend que le president desEtats Unis est un extraterrestre II vaut

mieux lire un résume avant, maîs quandc'est bien mis en scene, en principe, onarrive a suivre l'action même sans eonnaître l'histoire«Maîs je n'aime pas, parce que je ne eonnais pas »Bon, ca, c'est un autre problème Onpeut aller sur des sites comme celui dutheâtre de la Monnaie ou Arte Live Web,il y a toujours de bons operas a regarderEt si vraiment ca ne passe pas, ben tantpis Maîs dire qu'on n'aime pas sansavoir essaye, c'est tres bête«Non, maîs je veux dire que je ne connaît*pas la grande musique »D'abord, il n'y a pas de musique grandeou petite La musique dite « classique »,c'est juste qu'ily a dedans des acrobaties sonores plus élaborées que dans lerock ou Pelectro, maîs ce n'est pas plusbeau pour autant La musique classiquene «traduit» pas des sentiments plus«élevés», elle n'est pas plus «raffinée»Juste elle peint avec plus de couleurs etavec des techniques un peu plus comphquees, ce qui fait que quand onl'écoute, on a en principe plus de possibilites de ressentir des effets varies IIfaut être un peu entraîne, maîs ce n'estpas plus difficile que de faire de la gym«Bon alors, j'essaie ?»Ben oui, et ce week end, pour la huitieme fois, la Reunion des Operas deFrance ouvre les portes a tout le mondeDans la plupart des maisons d'opéra, ily aura des visites d'ateliers (de decorset de costumes), des récitals, et mêmedes répétitions de ballets et d'opéras Letout, gratuit (lire programme p IV) Toutca pour «que ('opera soit toujours davantage un (leu départage accessible au plusgrand nombre»

ERIC LORET

L'opéra, c'est Hollywood. Les gensallaient voir ça pour se distraire,pas pour s'emmerder.




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Les élèves del'école Emile-Zolaà Laxou, près deNancy, répètentdans le cadre duprogramme «Dixmois decole etd'opéra» quidébouchera surun spectaclecollectif




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Une centaine denfants s'initient à lopéraen préparant un grand spectacle pour juin.

LES CHANTSDE BATAILLE

Par EMILE RÀBÀTEEnvoyé spécial à NancyPhotos MATHIEU CUGNOT

Assis par terre, Ruben, 10 ans,remonte le bas de son jogging «T'as vu mon bleu ?»lance t il a un copain en lm

exhibant son mollet Les deux compe

res s'abîment dans la contemplation del'hématome naissant Quand une grossevoix les rappelle a l'ordre «Ruben, tongroupe ' Allez, allez, ony va Tu entree dequel côte, cour ou jardin ?» Les gaminss'égaillent, courent au hasard, puiss'immobilisent, l'air paume «Qui rentrea jardin pour Gloire immortelle ?» demande le chorégraphe a la cantonade

Pas de réponse La maîtresse encourage «Allez, vous vous souvenez »«Non», fait l'un «Nonplus», renchéritl'autre «Moi, si», ose une petiteblonde II faut sortir la liste Redonnera chacun sa place Faire taire les bavards Attendre «A Pans, ça ne pourrapas se passer comme ça», avertit la prof

HYMNE. Car, a la mi juin, la classe deCM2 de l'école Emile Zola, a Laxou(Meurthe et Moselle), montera sur lesplanches de l'Opera Bastille Le contingent de trente deux élevés, descendudes abords de Nancy, s'y joindra a troisautres classes venues d'Argenteuil,Aubervilliers et Reims, pour un grandshow autour de la Premiere Guerremondiale Au total, une centaine d'enfants, de 10 a 13 ans, participent a cettecreation originale, menée dans le cadredu programme pedagogique «Dix moisd'école et d'opéra» Maniere d'initierles jeunes a l'art lyrique, côte coulisses

Chaque semaine depuis le mois de septembre, les élevés de Pascahne Richardse reunissent dans l'école de musiquevoisine pour s'entraîner au chant, a ladanse et a la comedie, sous la directiondu chorégraphe Maxime Perrotin et du

«Le but est qu'ils n'aient plusl'image de l'opéra comme un lieuoù ils n'auraient pas leur place. »Adrien Calvet charge de mission au pôlepédagogique de l'Opéra national de Lorraine

chef de choeur Pierre EmmanuelKuntz La plupart ne disposaient au depart d'aucune formation dans ces troisdomaines Aujourd'hui, le travail porteses fruits «Je suis épate, avoue PierreEmmanuel Kuntz En découvrant lespartitions, j'ai d'abord pense que ce seraitimpossible Les chants sont d'une tresgrande difficulté, ils demandent beaucoupd'exigence vocale Maîs, même s 'iî reste

des progres a faire en matiere de volumeou de solidité, le ton estjuste, le rythme estbon, et !es textes sont parfaitement sus »II suffit de les entendre sur Gioire immortelle de nos aïeux pour mesurer lechemin parcouru La chanson, tirée du

Faust de Charles Gounod, estdevenue une sorte d'hymnede ralliement pour la classe,qui l'entonne a tue tête chaque fois qu'elle prend le busLe plaisir que les enfantsprennent a la chanter se ressent notamment dans le tim

fare vigoureux de leurs voix a l'unissonDésormais, le morceau fait partie deleur répertoire personnel Tout commeDer TambourgeseH, de Gustav Mahler,Trois Beaux Oiseaux du paradis, de Maurice Ravel, ou encore Augures prmtamers, d'Igor Stravmsky«Le but n'estpos d'en/aire des îyricomaniaques ou des passionnes, précise loutefois Adrien Calvet, charge de mission




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au pôle pedagogique de l'Opéra deNancy Mali, plutôt que, a l'avenir, iii,n'aientplm, l'image de l'Opéra comme unlieu ferme ou lh n'auraient pai, leurplace » II est vrai que les dorures et lesmarbres des maisons lyriques peuventagir comme des repoussoirs Et les chches ont la peau dure «L'opéra, c'estpour let, vieux '» plaisante Lenny pendani la recre Alexandre hoche la tête«Au début, ]e pensais que ça aiîait êtrenul Man, on est aile voir Turandot etBarbe bleue, et e'était super bien » Gertains y ont tellement pris goût qu'ils rêvent dè devenir comédiens ou de s'inscrire au conservatoire de musiqueL'atelier permet surtout aux élevés des'épanouir«On est moins timides Plus détendus»,reconnaît Lenny L'institutrice citel'exemple d'une petite fille rebelle,confrontée chez elle a une situation famihale difficile «fl a fallu s'accrocherpour qu'elle reste dans le projet Ellen'aimait pas sa vow, était ma! a î'aisedans son corps Maintenant, elle est laElle chante, elle bouge, elle est dedansavec îes autres Elle ne le dit pas ouvertement, man, elle écrit toujours dans le carnet de suivi que je leur fait, tenir que let,moments de répétition sont ses préfères »Pascahne Richard n'est pas dupe, «çane regle pas tous les problèmes», maîselle garde bon espoir que le projet aura«des retentissements positifs dans la viefuture» de ses écoliers

PIOUPIOUS. Les gosses reviennent dela pause, remontes a bloc Les voicitroufions, rampant dans les tranchées,sous les balles allemandes «En silence »Tu parles Ça rigole dans les rangs

Maxime Perrotm tente un discours deraison pour regagner leur concentration «Profitez de ce qui se passe pendantle spectacle et îes répétitions C'est du vivant, e 'est éphémère Lei, bavardages deîa vie quotidienne, on peut le faire tout letemps » Pas un franc succes La maitresse intervient, fait les gros yeux,hausse le ton Tout a coup, lespioupioussont au garde a vousSur le champ de bataille, Abderrahmane, dans la peau de Guillaume Apollinaire, récite «Sije mourais la bas surle front de l'armée I Tu pleurerais un jouro Lou ma bien aimée » Instant de grâceque ne dérange aucun de ses camarades, captives par l'écoute On croise unpeu plus loin Biaise Cendrars a l'infirmené L'ombre de Louis Ferdinand Celrne passe dans un dialogue entre marechai et colonel, ou il est question demort et de fourgon de pain Auteurs ethistoire prennent corps Les élevés sonta leur contact directApres trois heures de travail, la fatiguecommence a se faire sentir Choregraphe et chef de chœur tirent la langueeux aussi Dans un dernier sursaut col-lectif, la classe donne vie a une sceneillustrant la censure de l'armée Biendans leurs rôles, les enfants sont a la foiscomiques et émouvants La matinée setermine la dessus II est déjà midipasse Fondant vers la sortie, un gaminpivote sur lui même, leve les bras auciel et exulte «Mercini, cher public '»Pour cette partie du spectacle, pas dedoute, ils sont fin prêts •*•

«14+l8» dir mus Lucie Larmcol, reis MarieEve Signeyrole Paris 14et 15juin, Reims24juin Nancy 27juinRens wwwoperadepans fr




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Balade avec lex-costumière Rosalie Varda dans les ateliers des Opéras de Nancy et de Marseille.

US ET COSTUMES DE LA SCÈNEon premier metier eonsistait a dessiner des

_ costumes, des bijoux,des chaussures, des chapeaux, desarmes et des accessoires pour le cinema le theatre et l'opera Je presentais l'ensemble des maquetteset des échantillons de tissus et galons aux metteurs en scene qui dev aient évidemment valider ce tra\ail avant qu'on réfléchisse avecles responsables de l'atelier de couture a la maniere de les tabriquei«ll v a quelque chose de magnifique dans ce passage de la maquetteet/ou du dessin a la fabrication, cetravail artisanal leahse par tant demains, pom uriner au costume final En \erite ce costume «neuf »n'a pas de sens, il lui manque la palme (on vieillit le vetement en lela\ ant et en l'usant on le tacheavec des pigments et de la tcmture ) L'acteur ou le chanteur doitensuite be I approprier un costume doit etre absolument en adequation avec le personnage Pourmoi, c'est la partie la plus difficilede notre metier donner de la verite a un vetementOrganza. «J'ai eu la chanceen 1985, de commencer mon metierde costumière a l'Opéra de Nancydirige par Antoine Boul sellier, quipossédait un tres bel atelier decouture, compose d'un atelier

tailleur' (pour les hommes) etd'un atelier de ' flou' (pour lesfemmes) Chaque atelier était dirigepai une responsable et avait une«premiere» d'atelier responsabledes couturières, qui avaient chacune une spécialité giletieres pantalonnieres ou spécialistes du crepede Chine ou de l'organza«I a tradition \eut encore que lacouture soit souvent entre les mainsdes femmes Cet ateliei exception

Costumes de «l'Enlèvement au sérail» dans les ateliers de l'Opéra de Marseille. THOT r ^PDuUoS D ERijENCE

nel de Nancy employait dix personnes a plein temps et pouvait fabriquer jusqu' a 120 costumes pour unspectacle comme Orphée aux En/ers La même annee, j'ai fait descostumes pour une pioduction deTnmata, King Pnom ou de katia Kabanova Pour I" Opera de Mai seulej'ai également iealise plusieurs proauctions, dont Don Parquais«L'ateher était alors dirige par unefemme exceptionnelle katia Duflot elle même costumière et, dumême coup tres en phase avecI intention d un décorateur Al'opéra généralement on fait descostumes sur mesme, en tout cas

pour les solistes et les rôles prmcipaux Dans ma carriere de décoratrice de theatre et d operî j aipresque chaque fois fait du sur mesure D abord, on elaboie avec lemetteur en scene la conception duspectacle et les grandes lignes artistiques l'époque, le style, Tambiance On tra\ aille en étroitecollaboration avec le décorateurEnsuite on passe aux maquettes,dessins ou references on n est pastoujours oblige de dessiner (unebelle maquette ne fait pas f oi e ement un beau costume) J'ai taujours fait des maquettes en noir etblanc, cal pour moi e est le tissu, sa

couleur, sa texture, qui m'amenéau costume Une fois ces etapesfranchies, le dossier ai rustique, decors et costumes, est presente auxtheatres et aux responsables techniques, av ant de passer a la phasede fabi ledition«En 2009 I atelier de coutuie deI Opera de Marseille a fabrique tousles costumes de Ca\allena RushLona et de Pagliacapour les Cheregies d'Orange Avec le metteur enscene Jean Claude Auvrav nousavons décide de transposer les deuxhistoires dans les annees 50 I nesorte de defi artistique pour unehistoire qui se passe au début du




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siecle Une production contemporaine, pour un opera classique, presente dans un theâtre antique, lesChoregies d'Orange 'Caverne. «Pendant trois mois,douze personnes ont travaille al'Opéra de Marseille pour realiserces costumes J'ai également achetébeaucoup de vêtements d'hommes,qu'on a transformes, et trouvebeaucoup d'accessoires dans lesmagasins "vintage SO" Pour leschœurs femmes et les rôles feminuis, l'atelier de couture de Marseille a tout fabrique jupons etrobes des annees SO«L'Opéra de Marseille a aussi uneparticularité extraordinaire unereserve inouïe de costumes que ladirection de l'Opéra et Katia Duflots'attachaient a entretenir Unevraie caverne d'Ah Baba, des portants a n'en plus finir ou l'on trouvecinq productions de Carmen, trois

de îa Traviata, trois Macbeth Unvrai regal et, a chaque fois, des decouvertes, un costume XVIIIe portepar Ruggero Raimondi ou de simpies robes antiques d'une productiond'Aida Un détail formidable,sur chaque vêtement une etiquetteporte le nom du chanteur et sonrôle 'J'ai toujours aime toucher lamatiere des costumes, et l'émotionme gagne chaque fois que je tombesur un costume réalise il y atrente ans dans un tissu incroyablequ'on ne peut plus trouveraujourd'hui, un brocard broche,gaufre, des tissus sérigraphies, desbroderies faites a la main »

Recueilli par BEATRICE VALLAEYSA voir sw le costume de scène :«Costumes de légendes 2O ans decreation a I Opera de Lyon» Musee destissus et arts decoratifs a Lyon jusquau24 septembre Rens wwwmtmadfrOu le site du Centre national ducostume de scene www cnes fr




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DEUX JOURNÉES POUR DÉCOUVRIR LOPÉRACONCERTS POUR TOUS

À Paris, au Theâtre des Champs Elysees,concert exceptionnel avec Philippe Jaroussky,parrain de cette edition de Tous a l'Opéra, àLimoges, recital des lauréats du Paris International Opera Compétition, à Massy, recitalde la classe de chant du conservatoire deMassy, à Nancy, recital des chœurs del'Opéra national dè Lorraine, à Orange, auPalais des princes, carte blanche aux Voixnouvelles, à Toulon,miniconcerts, orchestreet chœur

RÉPÉTITIONS OUVERTES AU PUBLIC

À Clermontferrand, répétition du Telephone de Menotti et de la Voix humaine de Poulenc, à Dijon, let, Notes de Figaro, de Mozart,rencontre avec l'équipe artistique, à Massy,let, Pêcheurs de perles, de Bizet, mise en scenede Nadine Duffaut, à Metz, Viva la Mamma,de Donizetti, mise en scene de Vincent Vittoz,à Montpellier, la Traviata, de Verdi, mise enscene de Jean Paul Scarpitta, à Nantes, repétition ouverte de la Flûte enchantée, de Mozart, mise en scene de Patrice Caurier etMoshe Leiser, à Nice, répétition ouverte deDreyfus, creation mondiale de Michel Legrand, mise en scene de Daniel Benorn, à Pa-ris, a l'Opéra Comique, generale d'Aï: Baba,de Charles Lecocq, mise en scene d'ArnaudMeunier, a l'Athenee Theâtre Louis louvet,répétition du Balcon de Peter Eotvos, avecl'ensemble homonyme dirige par MaximePascal, à Reims, la Belle Helene, de JacquesOffenbach, mise en scene de Bernard Pisani,à Rennes, Rigoletto, de Verdi, mise en scenede Jean Louis Grmda, à Tours, Falstaff, deVerdi, mise en scene de Gilles Bouillon

DANSEÀ Limoges, restitution dansée des ateliersdiriges au lycee Turgot par Sergio Simon,chorégraphe et directeur de la danse al'Opéra Theâtre , à Lyon, répétitionpublique du ballet, à Toulon, prestation du ballet, à Toulouse, decouverte des metiers duballet

COULISSES ET MÉTIERS

À Bordeaux, visite de la Grande Salle et desateliers de couture, tandis qu'un bus emmenera les visiteurs vers les ateliers de decorset d'accessoires, à Clermont-Ferrand,on pourra decouvrir le bâtiment entièrement rénove (18 millions d'euros de budget), Compiègne propose de decouvrir lescoulisses de son theâtre, maîs aussi le secretde ses machineries, visites encore a Di-jon, Marseille, Paris (au Palais Garnier,a l'Opéra Comique et au Theâtre desChamps Elysees), Lyon (visites nocturnescomprises ), Toulon, Toulouse et Tourspour un parcours ludique, Massy proposeune «visite oblique» de l'exceptionnelRoland Shon, Montpellier met l'accent surla decouverte des metiers grâce a desateliers repartis dans le foyer et des demonstrations techniques enfin dans lagrande salle, Rouen fera visiter ses ateliersde construction a travers un parcours chronologique des etapes de creation d'unopera

Le détail des programmes :http //www tous a lopera fr/En Europe:http //www operadays eu/

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25 NOV 13Quotidien

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Eléments de recherche : *** DONNER UNIQUEMENT LA PAGE OÙ LE CLIENT EST CITÉ *** Passages significatifs, uniquement la vie de lasociété : - OPÉRA NATIONAL DE PARIS ou OPÉRA DE PARIS : établissement public dédié aux oeuvres et à la ...

CULTURE

L'Opéra de Paris choisit Reims

Pour son programme «Dix mois d'école et d'opéra» qu'il organise depuis 1992 pour des enfants qui n'ont pas,ou très peu, accès à la culture, l'Opéra de Paris a choisi cette année, et pour la première fois, de travailler avecdeux opéras situés en régions: Reims et Nancy. A Reims, c'est une classe de 5e du collège Colbert, dans lequartier Orgeval, qui a été sélectionnée pour participer au projet «14+18» auquel se joignent également desélèves des académies de Créteil et de Versailles. Les jeunes Rémois, qui se retrouvent chaque jeudi après-midi, seront amenés à présenter, en juin prochain, leur spectacle à l'Opéra de Reims mais aussi à l'OpéraBastille à Paris et à l'Opéra de Nancy. L'heure est aux toutes premières répétitions. V.C.

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Eléments de recherche : *** UNIQUEMENT PASSAGE CONCERNANT LE CLIENT *** Toutes citations : - PALAIS GARNIER ou OPÉRA GARNIER: salle d'opéra à Paris 9ème, uniquement en lien avec les spectacles - OPÉRA NATIONAL DE PARIS ou OPÉRA DE PARIS : ...

CULTURE

L'Opéra de Paris choisit ReimsPour son programme « Dix mois d'école et

d'opéra» qu'il organise depuis 1992 pourdes enfants qui n'ont pas, ou très peu, accèsà la culture, l'Opéra de Paris a choisi cetteannée, et pour la première fois, de travailleravec deux opéras situés en régions : Reimset Nancy. A Reims, c'est une classe de 5e ducollège Colbert, dans le quartier Orgeval, quia été sélectionnée pour participer au projet

« 14+18 » auquel se joignent également desélèves des académies de Créteil et de Ver-sailles. Les jeunes Rémois, qui se retrouventchaque jeudi après-midi, seront amenés àprésenter, en juin prochain, leur spectacle àl'Opéra de Reims mais aussi à l'Opéra Bas-tille à Paris et à l'Opéra de Nancy. L'heure estaux toutes premières répétitions.

VI. Les Remois se produiront a Bastille en juin 2014.

04 DEC 13Quotidien

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EDUCATION

Ils préparent un spectacle avec l'Opéra de Paris

Quelle belle aventure offerte à ces vingt-six élèves de5e du collège Colbert dans le quartier Orgeval! Pendanttoute cette année scolaire, les jeunes Rémois sontassociés à «Dix mois d'école et d'opéra», un programmeeducatif et artistique mis en place par l'Opéra de Paris.Objectif: préparer «14+18», un spectacle chorégraphique,instrumental et lyrique sur le thème de la Grande Guerreet des courants artistiques de cette période. Une créationqui sera présentée en juin prochain, à l'amphithéâtre del'Opéra Bastille à Paris, mais aussi à l'Opéra de Reims et àl'Opéra de Nancy.Une première dans des villes de provinceProposée depuis une vingtaine d'années à des élèvesrelevant de l'Education prioritaire, n'ayant pas facilementaccès à l'art et à la culture, cette opération «Dix moisd'école et d'opéra» était jusqu'à présent mise en placeavec les seules académies de Paris, Versailles et Créteil.Pour la première fois, elle s'ouvre donc à deux villes derégion: Reims et Nancy. «Nous menons ce projet avecl'Opéra de Reims car son directeur Serge Gaymard Ouvre

depuis longtemps pour rendre la culture accessible auplus grand nombre. Nous sommes donc sur la mêmelongueur d'onde», souligne Alexis Ouspensky, l'un descoresponsables de «14+18». Cet enseignant de formationfait notamment référence aux «Expériences lyriques»suivies cette année par trente-six jeunes des Châtillonset des Epinettes qui préparent «La vie parisienne»d'Offenbach. Avec «Dix mois d'école et d'opéra», les vingt-six élèves du collège Colbert travaillent avec trois autresclasses - deux CM2 et une 5e - de Nancy, Argenteuil etAubervilliers. Chaque équipe répète dans sa ville mais desrencontres communes auront lieu en 2014. La centained'enfants se retrouvera par exemple le 4 février à l'OpéraBastille, avant de rejoindre Nancy en avril et Reims en mai.Les représentations seront données en juin dans les troisvilles. En attendant, la troupe est invitée à rencontrer desartistes, visiter les coulisses des trois opéras et découvrirles différents arts vivants ou les métiers qui s'y rattachent.Si, au terme de l'aventure, quelques-uns s'engagent dansune pratique artistique ou vont voir des spectacles, le parisera gagné. Valérie Coulet

14 DEC 13Quotidien

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n3tlOri3l dG Une classe de Laxou participe a un spectacle inedit sur la Grande Guerre

Des CM2 à l'Opéra de ParisLE FOYER DE LOPERAhier soir était fort animevers 18 h Toute une classede CM2 de Laxou était surles planches dressées pourI occasion interprétantquèlques uns des tableauxd une piece qu ils répètenten ce moment pour leursparents et les responsablesde I Education nationaledont Mme le Recteur En vuede la fete de fin d annee 'Oui Et non C est bien plusextraordinaire que ça Lapiece sur la Guerre de 14-18inédite ecrite par Simon Ha-tab et Marie Signeyrole quiest aussi le metteur en scene est en fait un vrai opera IEt les librettistes ne travaillent pas pour une representation de patronage maîspour une tnple commandede I Opera de Paris I Operade Reims et I Opera nationalde Lorraine i

« Cette operation existedepuis vingt trois ans aI Opera de Paris » expliquela chargée de communicabon de I Opera de Lorraine« Maîs e est la premiere foisqu un partenariat est noueavec d autres Opera » Lenom du projet est explicite« Dix mois d ecole et d Opera »

Quatre classes de CM2 ontete choisies a AubervilliersArgenteuil Reims et al eco-

le Emile-Zola de Laxou Celle ci choisie en raison de saremarquable mixite socialeet culturelle I equilibre en-tre garçons et filles brefcomme échantillon representatif des grands de I ecoleélémentaire en France i

Vifs et sérieuxLes enfants se sont piques

au jeu et affichent une extraordinaire tonicité sérieuxdans leur prestation et terriblement vifs « Ma fille étaittimide maîs elle I est beaucoup moins » confie la maman de Miliça « Je prefere letheatre » explique cettederniere « Maîs elle chantetout le temps aussi » dit samere Car il s agit biend un spectacle alliant thea-tre musique chant et danse« Les enfants jouent differents tableaux qui montrentles tranchées maîs aussi desscènes du temps » expliqueAdrien Calvet le charge demission de I Opera Theatresur cette operation « On yévoque des soldats qui s ap-pellent Céline Alam-Four-nier Apollinaire Cen-drars »

Tous les vendredis matinla petite bande répète aI ecole Une fois par moisgrande répétition en situa-tion a I Opera de Lorraineplace Stanislas Et un jour

i Les CM2 d Emile Zola Laxou vont jouer a I Opera de Paris en juin

viendra fin juin le grandœuvre L énorme cense surle gateau « Deux semaines aI Opera de Paris toutes lesclasses ensemble pour lesdernieres répétitions A\antles représentations deuxdans chaque Opera A Nan-cy vendredi 27 juin une a14 h 30 en matinée pour les

scolaires histoire d écœurerles copains et I autre le soira 20 h pour tous les pu-blics « Ils s engagent ilsparticipent ils créent e estun vrai bonheur » confiePascahne Richard qui est ala fois la maitresse de la classe et la directrice de I ecoleEmile-Zola Et a voir son

Photo Mathieu CUCNOT

sourire on devine qu elle vitde beaux moments CommeMiliça « II y a une bonneambiance et on rigole beaucoup i » Maîs elle sait aussiqu il y a un vrai travail derriere Qui lui servira plustard a témoigner d eloquence sur d autres tréteaux carelle veut etre avocate i

Guillaume MAZEALTD

25 AVENUE MICHELET93408 SAINT OUEN CEDEX - 01 40 10 30 30

17 DEC 13Quotidien

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Ils se préparent à montersur les planches dè l'OpéraDes collégiens scolarisés à Eugénie-Cotton à Argenteuil participentà l'opération Dix Mois d'école et d'opéra.

Des notes de piano retentis-sent. Puis, des voix, doucespour la plupart, s'élèvent.Parfois, certaines fausses

notes s'en mêlent. Mais tres vite,Lucie Larnicol. chef de chœur re-prend les 23 chanteurs en herbe.Tout doit, en effet, être parfaitpour le spectacle prévu a la fm del'année scolaire a l'Opéra Bastille.Bienvenue dans les coulisses del'opération Dix Mois d'école etd'opéra a laquelle participent33 classes, dont une de 5e du colle-ge Eugénie-Cotton d'Argenteuil.Ce soir, les frimousses de ceschanteurs en herbe s'affichentmême dans le journal de 20 heuresde TFI. Un reportage de MarieCroccel a, par ailleurs déjà éte dif-fuse en octobre puisque son équi-pe les suit tout au long de l'année.

•* C'est un programmeunique destiné aux élèvesrelevant de l'éducationprioritaire et n'ayantpas facilement accèsà l'art et à la culture"

Dominique baudet,dè l'Opéra de Paris.

Ce matin-la, au studio du Val,allée Soulezard, l'ambiance estcertes musicale, maîs studieuse.En chaussettes, les élevés placesen ligne sur plusieurs rangées,écoutent les consignes et repro-duisent les sons émis par LucieLarnicol, tantôt graves, tantôt ai-gus, avant de se lancer dans dessauts, les bras levés, dans le cadrede la chorégraphie. C'est JulieCompans, qui est chargée de cettepartie. Jamais ces collégiens n'au-raient pensé jouer dans un opera.

Argenteuil, le 5 décembre. Vingt-trois élèves d'une classe de 5e en pleine répétition dans le cadre de l'opération Dix Mois d'écoleet d'opéra. Lucie Larnicol, chef de chœur fa gauche) les guide. (LP/MG)

« Je n'y connaissais rien avantl'année dernière je me disais quec'était embêtant », rigole Lea,12 ans, entourée par ses camara-des. Pourtant, ce nouvel univers,elle « aime bien ». « On apprend àchanter, a danser, a faire du theâ-tre, moi tout seul, je ne l'aurai pasfait », intervient Marwin, 10 ansParfois, « c'est fatigant, il faut re-peter plusieurs fois la même cho-se, concède Cheikh, dont la bonnehumeur ne fait jamais défaut.Mais ça reste bien1 » La veille decette répétition, ils sont alles voirla Belle au bois dormant, a l'OpéraBastille. « C'était magnifique, su-perbe, génial », s'émerveillent en-

core Salima, Nawal et Maissan,âgees de 12 ans Les voila séduites,comme beaucoup de leurs cama-rades, par cet art lyrique et ce quil'entoure.

« Creé en 1991, en partenariatavec les académies de Paris, Ver-sailles Creteil et l'Opéra nationalde Paris, le dispositif Dix Moisd'école et d'opéra est un program-me unique destiné aux élevés rele-vant de l'éducation prioritaire etn'ayant pas facilement accès à l'artet à la culture » détaille Domini-que Laudet, coresponsable del'Opéra de Paris. Les etablisse-ments jouent également un rôlefondamental dans la réussite de ce

programme. Si cette classe d'Euge-nie-Cotton y participe c'est aussiparce que leur professeur de fran-cais, Marie Galeyrand, est sensiblea cet univers. « Le chef d'établisse-ment me l'a propose, j'ai tout desuite dit oui, insiste-t-elle. Nousavons commence a travailler sur lesujet des la sixième. C'est intéres-sant, car ce sont des élèves qui nevont pas nécessairement à Paris etne voient pas ce genre de specta-cle. » En plus de leurs cours, les23 collégiens répètent une fois parsemaine pendant trois heures.« C'est un reel investissement »,souligne la professeur.

MAlRAM GUISSÉ


28 MARS 14Quotidien

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Eléments de recherche : *** DONNER UNIQUEMENT LA PAGE OÙ LE CLIENT EST CITÉ *** Passages significatifs, uniquement la vie de lasociété : - OPÉRA BASTILLE ou AMPHITHÉÂTRE BASTILLE : salle d'opéra à Paris 12ème - STUDIO BASTILLE : salle de ...

ARGENTEUIL

Du collège Eugénie-Cotton à l'Opéra BastilleILS SONT PASSÉS des salles declasse du collège Eugénie-Cottond'Argenteuil aux planches de l'am-phithéâtre de l'Opéra Bastille à Pa-ris (XIIe), dans le cadre de l'opéra-tion Dix mois d'école et d'opéra.« Ce programme, unique, créé en1991, auquel participent au total33 classes en France, est destinéaux élèves relevant de l'éducationprioritaire n'ayant pas accès à l'artet à la culture », explique-t-on àl'Opéra.

Le samedi 14 juin, ces adoles-cents présenteront avec d'autresélèves daubervilliers (Seine-Saint-Denis), Nancy (Meurthe-et-Mosel-le) et Reims (Marne), le spectacle« 14-18 » dans ce lieu de prestige.Hier, l'heure était aux répétitions.Sur scène, les chanteurs en herbefont face à la chef de chœur, LucieLarnicol. D'un côté, il y a les collé-giens d'Argenteuil; de l'autre, lesécoliers de CM 2 de Firmin Gémierdaubervilliers. Tout doit être par-fait.

Des chansons en allemand« On travaille dur », lâche Cheikh,qui joue « un déserteur » dans lespectacle. Le garçon patiente, pen-dant que la plupart de ses camara-des sont sur les planches, jouantune scène qui se passe après unebataille. La pièce est quasimentplongée dans le noir, quèlquesrayons de lumière éclairent les élè-ves qui marchent à travers les« blessés », allongés par terre. Lesnotes de piano retentissent et s'en-tendent par-dessus les douces voixdes chanteurs. « Un beau mo-ment », réagit Christine Eschen-brenner, coresponsable du pro-

Opéra Bastille, à Paris (XIIe), hier. Des élèves de 5e d'Argenteuil répètent avec lesécoliers d'Aubervilliers (93) le spectacle « 14-18 », qu'ils joueront le 14 juin. <LP/MG>

gramme Dix mois d'école et d'opé-ra.

Quèlques minutes avant, il fallaitchanter en allemand une œuvre deGustav Mahler. Mais les premièresinterprétations ne conviennent pasà Lucie Larnicol qui arrête et re-prend les élèves. « On ressent quoidans cette scène ? », interroge-t-el-le. « L'injustice », répond Maïssan.« Oui, et c'est quoi l'histoire? »,reprend la chef de chœur. « Ils vontse faire exécuter », indique Léa.« C'est ça, exécution! », s'enthou-siasme Lucie Larnicol comme pourleur transmettre l'énergie à avoir.

Le piano repart, et les chanteurss'exécutent, à nouveau. « Avant je

n'aurai jamais pu chanter commeça en allemand, confie Cheikh. J'aiprogressé depuis le début de l'an-née. » « On a senti un peu de démo-bilisation de certains alors cette ré-pétition tombe bien », réagit MarieGaleyrand, leur professeur de fran-çais. « Ce n'est pas évident de répé-ter tout le temps, concèdent les col-légiens, mais on aime bien. On ahâte de jouer le spectacle. »

MAlRAM GUISSÉ


28 MARS 14Quotidien

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Eléments de recherche : *** DONNER UNIQUEMENT LA PAGE OÙ LE CLIENT EST CITÉ *** Passages significatifs, uniquement la vie de lasociété : - OPÉRA BASTILLE ou AMPHITHÉÂTRE BASTILLE : salle d'opéra à Paris 12ème - STUDIO BASTILLE : salle de ...

AUBERVILLIERS

De l'école Firmin-Gémierà FOpéra BastilleILS SONT PASSÉS des salles declasse de lecole Firmm-Gemier, aAubervilliers aux planches de l'am-phitheatre de l'Opéra Bastille a Paris(XIIe), dans le cadre de loperationDix mois d ecole et d'opéra « Ce pro-gramme unique cree en 1991, au-quel participent 33 classes en Franceest destine aux élevés relevant del'éducation prioritaire n ayant pasacces a l'art et a la culture », expli-que t on a I Opera

« A vant je n 'aurai jamaispu chanter comme ça

en allemand»Cheikh

Le samedi 14 |um, ces jeunes pré-senteront avec d autres élevés du col-lege Eugeme-Cotton d'Argenteuil(Val d Oise) Nancy (Meurthe et Moselle) et Reims (Marne), le spectacle« 14-18 » dans cè lieu de prestigeHier, l'heure était aux répétitionsSur scene, les chanteurs en herbefont face a la chef de choeur, LucieLarnicol D'un cote il y a les écoliersde CM 2 de Firmin Gemier, de Tautre, les collégiens d'Argenteuil Toutdoit être parfait « On travaille dur »lâche Cheikh qui joue « un deser-

Pans (XIIe), hier. Des écoliers daubervilliers répètent avec des élevés d'Argenteuil(Val-d'Oise) le spectacle « 14-18 », qu'ils joueront le 14 juin (LP/UG)

teur » Le garçon patiente, pendantque la plupart de ses camarades sontsur les planches, jouant une scenequi se passe apres une bataille Lapiece est quasiment plongee dans lenoir, quèlques ravons de lumiereéclairent les élevés qui marchent a

travers les « blesses », allonges parterre Les notes de piano retentissentet s'entendent par-dessus les doucesvoix des chanteurs « Un beau mo-ment » réagit Christine Eschenbrenner, coresponsable du programme

Quèlques minutes avant il fallait

chanter en allemand une oeuvre deGustav Mahler Maîs les premieresinterprétations ne conviennent pas aLucie Larnicol qui arrête et reprendles élevés « On ressent quoi danscette scene ? » interroge-t-elle« L'injustice » repond Maissan« Oui, et c'est quoi lhistoire9 », reprend la chef de choeur « Ils vont sefaire exécuter », indique Lea « C'estca, execution1 », s enthousiasme Lucie Larnicol comme pour leur trans-mettre l'énergie a avoir

Le piano repart et les chanteurss'exécutent, a nouveau « Avant jen'aurai jamais pu chanter comme çaen allemand confie Cheikh J'ai pro-gresse depuis le début de l'année »« On a senti un peu de démobilisa-tion de certains alors cette répétitiontombe bien », réagit Marie Ga-leyrand leur professeur de français« Ce n est pas évident de repeter toutle temps, concèdent les collégiensmaîs on aime bien On a hâte dejouer le spectacle »

MAlRAM CUISSE

19 OCT 13Quotidien

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À l'école des opérasTrente-deux élèves deCM 2 de Laxou associésà un très beau projetporté parles opéras deParis, Reims et Nancy.

Une expérienceunique dans leurparcours scolai-re Quand on m'aprésente ce pro-

jet, je nie suis dit que c'étaitexceptionnel de participer àune telle aventure » Pasca-line Richard, directrice del'école primaire Emile-Zolaà Laxou, estime avoir beau-coup de chance 32 élèves deCM 2 de son établissementont éte retenus pour partici-per au programme « Dixmois d'école et d'opéra »

Destine aux élevés n ayantpas facilement accès à l'artet à la culture, « ce program-me éducatif associe l'opéranational de Lorraine, l'opéranational de Paris, l'opéra deReims et leurs académies »,explique Marie Sauvannetde l'opéra de la cité ducale

Suc le thèmede la guerre 14-18

Ce partenariat exception-nel lie à la base l'opéra deParis avec l'Éducation natio-nale. «Il existe depuis 1991maîs cette année, c'est lapremière fois que ce parte-

i Scénographe, dramaturge, metteur en scene, musiciens, costumières et choristes vont accompagner les écoliers. Photo Mathieu CUGNOT

nanat s'étend aux opéras deprovince L'esprit est d'es-saimer D'aller chercher desélèves qui n'ont pas choisid'être là pour leur ouvrir lesportes de l'opéra afin de sus-citer curiosité, plaisir de ladecouverte et apprentissa-ges nouveaux », indiqueAlexis Ouspensky, l'un destrois correspondants, avecChristine Eschenbrenner etDominique Laudet, de ce

très beau programme del'opéra parisien

La toute première répéti-tion a eu lieu hier, salleDriant

Pour cette occasion, le dra-maturge, Simon Hatab, lemetteur en scène Marie-EveSigneyrole, la chef de chœurLucie Larmcol, ainsi qu'unescénographe et un musicienont fait le déplacement pourprésenter leur projet qui

rassemble, outre les 32 élè-ves de Laxou, une classe deReims, une autre d'Auber-vilhers et une dernière d'Ar-genteuil «Au total, ils se-ront une centaine d'enfantssur la scène Le thème choisicette année est la guerre 14-18 », observe Simon HatabAvec le metteur en scène, ilsont sélectionné des chan-sons de l'époque « Le regis-tre est très large Le corpusva de la musique populaireaux chants militaires »,ajoute-t-il. Il pense ainsi àClaude Debussy qu'ils ontassocié à des textes d'Apolli-naire, Cendrars, Céline .

Répétitiontous les vendredis

Rien n'est cependant figé« La philosophie est de nepas imposer les musiques

aux enfants maîs de susciterune rencontre entre les en-fants et cette période », in-siste Marie-Eve Signeyrole.Le defi est de voir commentles enfants vont pouvoirs'approprier cette mémoirequi est finalement très lomde leur histoire

Chaque vendredi, ils répé-teront ce spectacle qui seradonné dans les trois théâtresnationaux À l'opéra natio-nal de Nancy, la représenta-tion est prévue pour le27 juin 2014 à 14 h 30 et 20 hD'ici là, les quatre classes seretrouveront plusieurs fois,souvent par deux, pour ré-peter leurs tableaux Dequoi rendre l'aventure enco-re un peu plus magique etinoubliable pour les élèvesde l'école Emile-Zola deLaxou

Alexandre POPLAVSKY

19 OCT 13Quotidien

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m Tout le défi est de voir comment les enfants vont s'approprier cette mémoire qui est finalement trëslom de leur histoire.

« Associer toute l'école »*• Pour Pascalme Richard, la directrice de l'école Emile-ZoladeLaxou, ce projet ne se limite pas aux 32 élevés de CM2. Ilest en réalité au coeur du projet pedagogique de I établisse-ment « Toutes les classes sont associées a travers des ateliersvisuels, des apprentissages », tient-elle à préciser Si l'école aeté retenue, ce n'est d'ailleurs pas par hasard Depuis plusieurs annees, la directrice initie un parcours pédagogiqueautour de l'opéra « On a la chance d'avoir a Nancy un opéraNotre démarche est globale Elle va de la découverte de l'opé-ra, des métiers, a celle des oeuvres, de son histoire », seuilgne-t-elle En amont des répétitions, les écoliers ont assisté ala représentation d'une piece Ils ont aussi visite l'opéra jus-que dans ses coulisses

Mardi 9 juin 2015

Mardi 18 novembre 2014

Samedi 6 juin 2015

Marie-Eve...

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