Mariano Rosales. Mémoire USO
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Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 0
Sommaire I. Introduction ...................................................................... 2
II. Développement des contenus .......................................... 3
Phase I: Analyse du Contexte .............................................. 3
1. La structure: USO Rugby ............................................................................................ 3
2. Présentation de l’activité Sportive support : Le Rugby ............................................... 4
3. Les Blessures dans le Rugby ....................................................................................... 5
4. Exigences Physiques du Rugby ................................................................................... 9
Phase II : Conception du Protocole d’Évaluation ............ 15
1. L’Evaluation .............................................................................................................. 15
2. Les Capacités Évaluées : Arguments ......................................................................... 16
Force-Puissance ........................................................................................................... 16 Pourcentage de Masse Grasse ...................................................................................... 18 Souplesse ....................................................................................................................... 18 Niveau de Stress ............................................................................................................ 20
3. Les Tests d’Évaluation ............................................................................................... 22
Pourquoi ces tests ? ...................................................................................................... 23 4. Hypothèse .................................................................................................................. 25
Phase III : Réalisation du Protocole d’Évaluation ........... 26
1. Population : ................................................................................................................ 26
2. Variables mesurés et Protocole utilisé ....................................................................... 26
2.1. Évaluation de la Force .......................................................................................... 26 2.2. Évaluation de la Puissance .................................................................................... 28 2.3. Évaluation de la Souplesse .................................................................................... 31 2.4. Évaluation de la composition Corporelle .............................................................. 33 2.5. Évaluation de Déséquilibre entre Membres Inferieures ........................................ 34 2.6. Évaluation du niveau de Stress .............................................................................. 34
3. Modes d’Analyse Statistique ..................................................................................... 35
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 1
Phase IV : Évaluation des Résultats .................................. 36
1. Résultats ..................................................................................................................... 36
1.1. Présentation de données liées à la performance ................................................... 36 1.2. Corrélation Blessures/100’ de jeu - Variables Mesurés ........................................ 37 1.3. Comparaison du Déséquilibre entre Membres Inferieures ................................... 38
2. Discussion des résultats ............................................................................................. 39
3. Proposition du suivi de l’évaluation .......................................................................... 42
III. Conclusion ................................................................... 47
IV. Bibliographie ............................................................... 48
V. Annexes ........................................................................ 52
Annexe I : Détails de l’Étude réalisé par Sonnery-Cotte et al. ......................................... 52
Annexe II: Résultats du test de Force, Puissance, Souplesse ........................................... 57
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 2
I. Introduction
Ce mémoire s’appui en un stage effectué au sein de l’Union Sportive Oyonnax. Club
que dispute actuellement le championnat de la deuxième division professionnel du Rugby
Français (PRO D2)
On a eu l’ambition d’établir un protocole d’évaluation "effectif et facile à mettre en
place" qui nous permettrait d’identifier au cours des séances d’entraînement les facteurs liés
à notre problématique : "la Performance sportive et le Risque de blessures".
On sait que la blessure est un phénomène multifactoriel dans lequel interviennent
plusieurs facteurs ; Même si on sait que dans la pratique sportive il n’y a pas d’activité sans
risques, particulièrement celle du Rugby, on peut cependant identifier certaines des
composantes de la Condition Physique, (sans aborder les aspects techniques et de
coordination du sujet,) qui peuvent agir négativement sur la performance athlétique en
augmentant la prédisposition aux blessures, appelés "Facteurs de Risque".
En outre, on sait que chaque individu est unique, possède des besoins spécifiques et
répond de façon différente à un stimulus donné.
Le but de ce travail consistera à valider un Protocole d’Évaluation simple et standardisé
permettant de déterminer des profils à risque, et d’optimiser les efforts des athlètes à travers
une meilleure orientation de la charge d’entraînement par le moyen d’un suivi personnalisé
tout au long du calendrier sportif.
L’Intérêt de notre expérience sera de fournir au Préparateur et/ou Réadaptateur
Physique un outil objectif d’évaluation en vue de mieux adapter les stimuli d’entraînement
aux athlètes concernées et en diminuant le risque de blessures par l’acquisition d’une
condition physique optimale.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 3
II. Développement des contenus
Phase I: Analyse du Contexte
Figure 1 : Le Rugby. Joueurs de l’Union Sportive Oyonnax disputent une mêlée contre les joueurs de
Bourg en Bresse lors du match disputé dans la saison 2008-09.
1. La structure: USO Rugby
Cette étude s’est déroulée au sein de l’Union Sportive Oyonnax (U.S.O.), club qui
évolue actuellement en deuxième division de rugby française (PRO D2).
Le staff de l’U.S.O. Rugby est intégré par le directeur sportif, l’entraîneur, le directeur
du centre de formation, un préparateur physique général et un préparateur physique adjoint
spécialisé dans le réentraînement des joueurs blessés, un soigneur, deux kinésithérapeutes,
une diététicienne, un ostéopathe et un médecin.
Aussi l’U.S.O. au niveau des installations dispose du complexe sportif Marchon,
complexe entièrement dédié au Rugby, lieu où sont joués les matches à domicile, stade
homologué pour 6.000 places. Il comprend quatre terrains d’entraînement classiques, ainsi
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 4
que d’un terrain synthétique. Il dispose aussi d’une salle de musculation, d’un sauna, de
vestiaires, d’une infirmerie et d’une salle de réunion-vidéo.
Pour le développement de ce travail, on a observé que le niveau d’équipement de la salle
de musculation comprend le matériel nécessaire pour travailler avec des "poids libres"
(barres, haltères, disques, bancs, et rucks pour Squats), barre fixe, poulies, appareils de
musculation guidés (Presse de jambes Horizontale et à 45º, banc de quadriceps et Ischio-
jambiers), appareils pour la réalisation d’un travail cardiovasculaire adéquat
(cycloergomètre, winch ou remo-ergomètre, et ergomètre de bras), et du matériel
additionnel comme ceinture russe, des bandes élastiques, ballon suisse, bossu, plaque de
freeman, matelas étroits, etc.
2. Présentation de l’activité Sportive support : Le Rugby
Quatre cent cinquante ans avant Jésus-Christ, le philosophe Grec Anaxagore Forgea
cette maxime :
“L’homme est intelligent parce qu’il a de mains”.
En prenant le ballon dans les siennes, ce qui était alors formellement interdit au collège
de Rugby, William Webb Ellis lui rendit un superbe hommage.
Le jeu du Rugby a beaucoup de propriétés en commun avec d'autres formes du Football.
À l'origine, le jeu a évolué en association avec le Football, et on a généralement cru qu'il est
du à l'impatience de William Webb Ellis du collage en 1823, réceptionna le ballon et, au
lieu, comme il en avait le droit, de reculer pour le dégager au pied sans se faire charger par
ses adversaires, se mit à courir en avant avec le ballon dans ses bras, créant le caractère
distinctif du jeu de Rugby1.
La balle est de forme ovale comme dans le Football Américain et australien, mais elle
est diffèrent dans ses caractéristiques.
De nos jours, les rôles positionnels sont désignés clairement, un arrière (full back),
quatre joueurs dans la ligne de trois quarts (deux ailiers et deux centres), deux demi (demi
mêlée – demi ouverture) et huit avants ou forwards (placés dans trois lignes dans les
scrums) 2. Plus d’information est détaillé dans la fiche de Lecture Complémentaire I.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 5
3. Les Blessures dans le Rugby
Aucun sport n’est complètement dénué de risque de blessure ; En conséquence, pour le
rugby, je présenterai un descriptif des principaux types blessures dans la pratique du rugby
avec l’objectif d’identifier les facteurs de risque potentiels et justifier la mise en place d’un
protocole de préparation associant la prévention de blessures et aussi de l’optimisation des
performances.
Classification des Blessures : selon «The American Athletic Injury Registration
System », on peut classifier la blessure sportive selon divers critères avec une finalité
statistique, et ainsi mieux contextualiser autant la blessure que le sportif, et poser les
objectif du traitement de façon plus cohérente.
• Selon le structure impliqué : Musculaire, tendineuse, ligamentaire, cartilagineuse et
osseuse.
• Selon le mécanisme lésionnel: Traumatiques et d’Overuse (Usage)
• Selon leur Sévérité: Lève (< 7 jours), Modéré (entre 8 et 21 jours) et Sévère (> 21 jours)
• Selon le zone corporel impliqué: Tête-Cou, Tronc, Membres Supérieures, Pelvis,
Membres Inferieurs3.
Blessures dans le Rugby Actuel: actuellement non seulement la traumatologie aigue
persiste (entorses, luxations, fractures), laquelle fait toujours partie des caractéristiques du
sport, mais aussi on assiste à l’émergence de pathologies chroniques de hyper-sollicitation
ou overuse. Ces pathologies chroniques concernent aussi bien les membres supérieurs et
inférieurs (syndrome de conflit de l’épaule, Chondropathies de la cheville et du genou) que
le rachis, où la fréquence des lésions dégénératives est comparable à celles constatées chez
les ouvriers de la construction.
La localisation des lésions demeure préférentiellement ostéo-articulaire ce qui peut
présager des séquelles fonctionnelles graves pour l’avenir4.
Il y a donc nécessité et urgence à se pencher sur les situations à risque et en conséquence
d’envisager la prévention des traumatismes liés à ces situations.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 6
Facteurs de risque, Concept : Les facteurs de risque peuvent être Intrinsèques
(personnels), lesquels représentent les caractéristiques du joueur, et Extrinsèques
(environnement, équipement) dus à des dispositifs hors du contrôle de l'athlète. Mais la
détermination d’un rapport cause-effet est très difficile car il existe des nombreuses
variables causales.
Identification des situations à risque dans la pratique du Rugby : L’augmentation des
pathologies du rugby actuel, aigues ou Chroniques, pose le problème de l’identification des
situations à risque. Parmi celles-ci le "déblayage" (action de nettoyer des adversaires, pour
mettre en ordre une formation donné: rucks, mauls) et la mêlée spontanée nécessitent une
attention toute particulière par la fréquence et parfois la gravité des blessures qu’elles
engendrent.
La dangerosité des situations à risque est en premier lieu imputable à l’augmentation du
temps de jeu effectif, celui-ci atteint désormais 35 minutes par match alors qu’il était à peine
15 minutes il y a environ 10 ans.
Le ballon reste davantage dans l’aire de jeu et l’on constate que le nombre de plaquages
a considérablement augmenté. La conséquence directe de cette évolution est le surcroît de
mêlées spontanées et du nombre de déblayages. Lorsque l’on sait que chaque déblayage
implique 2, 3, 4 joueurs, parfois plus, force est de constater la prépondérance du rugby de
contact aux dépens du rugby d’évitement.
La professionnalisation a entraîné aussi une augmentation de la cadence des
entraînements ainsi qu’une augmentation des performances athlétiques des joueurs. Les
spécificités de la pratique du rugby associent des contacts rugueux (comme les plaquages)
aux courses (avec nombreux et brusques changements de direction).
Cette évolution a suscité la mise en place de mesures visant à atténuer les dangers. Le
Staff médical s’est adapté, il s’est étoffé, élargi à travers divers thérapeutes qui épaulent le
médecin du sport et le Kinésithérapeute (ostéopathe, podologue, diététicien…) aussi bien
que le Préparateur Physique Spécialisé dans le réentraînement dans certaines structures.
Mais malgré ces mesures, le nombre de blessures et le temps d’indisponibilité des
joueurs sont en constante augmentation.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 7
Statistiques des Blessures dans le Rugby Professionnel : Quelques données chiffrées
éloquentes de l’élite du Tournoi Français d’après du Congres Médical de la Fédération
Française de Rugby réalisé à Lyon en 2004:
• 47% des joueurs subissent au moins 1 traumatisme au cours de la saison,
• Tous les 4 matchs il y a 1 traumatisme,
• 30% des professionnels doivent interrompre leur saison en cours,
• 56% de risque de récidive,
• 15% des traumatismes nécessitent une hospitalisation4,
Qui peuvent être complétées par l’étude épidémiologique réalisée pour la FFR5 pendant
la saison 2006/07 à niveau des équipes du Top 14, dans le tableau 1 on peut observer :
De 1445 blessures
totales
75 < 21 ans
161 21-23 ans
562 23-28
ans
535 28-33
ans
110 > 33 ans
2 Non
renseigné Âge
817 avants 583 arrières 45 non renseigné Position de jeu
577 matches 427 entraînements 441 non renseignés Moment de production
788 hanche et
M.I.
222 épaule et
M.S.
179 face,
tête, cou
135 rachis
113 thorax, abdomen, ceinture
pelvienne
8 non renseigné Siège
Tableau 1: étude épidémiologique des blessures saison 2006/07. D’après FFR. M.I: membre inferieure, M.S: membre supérieure
Des 577 blessures produites pendant les matches, 407 (70,5%) ont été produites pendant
matches de championnat, 81 (14%) pendant matches de la coupe d’Europe, 51 (8,8%)
produites dans matches amicaux, 38 (6,6%) matches avec la sélection nationale.
Des 407 blessures des matches disputés pour le championnat, 129 (31,7%) pendant le
3eme ¼, 115 (28,3%) pendant le 4eme ¼, 93 (22,9%) pendant le 2eme ¼ , 39 (9,6%) blessures
ont été répertoriées pendant le 1ere ¼, 23 (5,7%) n’ont pas été renseignés, 6 (1,5%) pendant
la récupération, 1 (0,25%) blessure a été répertoriée pendant le réveil musculaire, 1 (0,25%)
pendant la prolongation et aucune blessure n’a été répertoriée pendant l’échauffement
(graphique 2)
Prop
P
pro
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Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 9
67% des blessures se font dans "le jeu courant" (phases actives de jeu improvisé), où
on observe que 36,3% correspond à l’athlète plaqué et 25,6% au plaqueur,
33% aux phases de jeu programmés, 29,9% correspond aux phases de jeu irrégulières
et le 17,2% aux mêlées.
La plupart des blessures ont eu lieu au niveau du membre inferieur (54,5%) par rapport
au reste du corps.
Aussi on observe dans l’étude de Sonnery-Cotte et al. 6 (annexe I) que la plupart des
blessures sont spécifiques du poste occupé sur le terrain, que les deux postes les plus
exposés sont les centres et les piliers, et que le taux de lésions méniscales, d’entorses du
genou et de lésions musculaires augmente avec l’âge.
4. Exigences Physiques du Rugby
Au cours des vingt dernières années le rugby de haut niveau s’est complètement
transformé du fait de l’évolution des règles de jeu et de la professionnalisation de la
pratique du rugby (1995), la moyenne hebdomadaire des heures consacrés à l’entraînement
dans les clubs évoluant au plus haut niveau est passée, de quatre à cinq heures dans les
années 1980, à quinze-vingt heures hebdomadaires de nos jours.
Dans le Rugby actuel on peut voir moins de phases statiques, une diminution par deux
du nombre de mêlées et de touches, une augmentation considérable des phases dynamiques
et de défense, percussions, plaquages, regroupements actifs, temps de jeu collectifs et
individuels plus longs.
Le maintien d’un rythme aussi élevé souvent imposé par des exigences de plus en plus
prégnantes des médias, s’explique probablement par une meilleure préparation des joueurs
qui, comme l’impose leur statut professionnel relativement récent, s’entraînent tous les
jours, si bien que la part réservée à la préparation physique dépasse aujourd’hui plus de la
moitié de temps total des entraînements.7
Les qualités requises du joueur s’inscrivent dans le même sens : Joueurs plus athlétiques,
possédant plus d’explosivité et de vitesse sur des distances courtes, beaucoup plus de
puissance tant à niveau des membres inferieurs mais aussi des membres supérieurs, et enfin
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 10
de la force musculaire, requise pour toutes les positions de jeu, ce qui nous suggère que les
impacts sont plus importants.
Les qualités physiques prennent toute leur acuité en fonction du poste occupé sur le
terrain4, car chaque rôle positionnel est unique en termes de demandes physiques, et il
existe moins d'homogénéité entre ces rôles qui dans d'autres sports de ballon, dû à ce que
les joueurs de Rugby emploient une plus grande quantité de temps dans activités
spécifiques du jeu en comparaison avec les joueurs d'autres sports d'équipe du au fait que
les Mêlées, rucks et mauls mettent les groupes de joueurs en action pendant des périodes
prolongées de temps2. En plus de la condition physique, le rendement pendant le jeu est
aussi influencé par la tactique de jeu, l'interaction entre les individus pendant la réalisation
de ces mouvements tactiques, les habilités individuels (passer, plaquer, vision de jeu….) et
spécifiques de chaque position.
• Temps de travail
Bien qu'un Match de Rugby dure 80 minutes plus le temps ajouté par l'arbitre, le temps
moyen réel de jeu enregistré dans la saison 2008’09 à Oyonnax est seulement de 35’.
Le tableau 2, reflet le temps de travail de l’équipe de l’USO9 pendant l’actuelle saison.
Temps Travail
Moyenne Séquences
Travail
Moyenne Séquences
Récupération
Ratio Travail
Récupération
Nombre Séquences
Nº Séquences
< 20’’
Nº Séquences 20’<>40’’
Nº Séquences 40’’<>60’’
Nº Séquences 60’’<>90’’
Nº Séquences
> 90’’ 35’ 24’’ 36’’ 1,5’’ 89 52 19 9 6 2
Tableau 2 : taux de travail USO, saison 2008/09.
On observe que l'activité est composée en moyenne de 89 séquences d’action. Dans
l'ensemble, si on l’exprime en pourcentage, 58,4% des séquences sont plus courtes que 20s,
21,3% ont une durée entre 20s et 40s, 10,1% sont compris entre 40s et 60s, 6,7% est situé
entre 60s et 90s, et 2,2% restants a une durée supérieure à 90s.
En outre, dans le travail de Reilly (1990)2 on observe une moyenne de 140 séquences
d’action (contre 89 à USO), mais aussi une différence importante au niveau du temps total
de travail : 85% des séquences < aux 20s (32% des séquences entre 0 à 5s, 24% entre 5 et
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 11
10s, 29% de 10 à 20), et 15% des séquences > aux 20s (10% des séquences entre 20 à 30 s,
un 5 % > aux 30s).
Le ratio récupération/travail, un important indicateur de l’intensité, est le rapport entre le
temps de récupération (marcher, être inactif) et le temps de travail (sprints, rucks, mauls…).
Il a été de 1:5 (car 36s/24s), et celles-ci ont été relativement consistants de match à match.
Si bien que le ratio moyen des donnés ici présenté est de 1:5, l’étude de Mc Lean2 dans
son analyse du « Championnat des Cinq nations » de la saison 1989 montre que dans 63%
des cas la période de repos a dépassé en durée la séquence précédente de jeu, et dans 37%
des cas le temps de récupération a été plus court.
Par conséquent, l’étude de Duthie (2003)10 montre que même pour les avants, le ratio
varie selon la position, par exemple les 3ème lignes réalisent plus de travail (11.52min) que
les 1ère lignes (10.19min), leur temps de récupération est plus petit (76.21min vs 79.17min), et
ils travaillent trois fois plus que les arrières (11,2±0.9min vs. 3,6±0,5min) 8.
En outre, dans l’étude déjà cité de Mc Lean, le temps réel de jeu a été de 29’ en
moyenne contre les 35’ à l’USO, le ratio récupération/travail a été de 1:69 en moyenne
contre 1:5 à l’USO.
Ces différences par rapport à la diminution du nombre de séquences, l’augmentation de
leur durée, l’augmentation du temps réel de jeu et la diminution du ratio
récupération/travail, confirment l’évolution des exigences physiques du rugby dans les
dernières années.
On observe aussi l’importance de posséder des capacités spécifiques de résistance pour
une récupération plus rapide après des passages intenses imposés par le jeu actuel, lequel
implique des périodes courtes et incomplètes de récupération que limitent la complète
restauration des réservoirs de PCr après des actions intenses et de courte durée, en
augmentant la prédominance du système anaérobie dans les efforts suivants11.
• Actionnes de jeu: Phases et Volume
Données obtenues d’après l’enregistrement des actions de Jeu de la saison 2008-09 à
Oyonnax, observés dans le tableau 3, mettent en évidence les actions suivantes :
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 12
Poste Placages Soutien Ruck
Conteste Défensif
Mauls Mêlées Course Pied Passe
1ère ligne 8 24 6 8 23 4 1,5 2ème ligne 8 22 3 8 23 5 1,5 3ème ligne 10 20 4 7 23 6 2,5 ½ Mêlée 9 2,5 1 4 3 45
½ d’ouverture 8 2 1 4 23 9 Centre 9 8 1,5 4 2
Arrière/ailier 4 4 1 5 3 3 Tableau 3 : Moyenne des actionnes de jeu USO, saison 2008/09.
Dans le tableau 3, on observe que le développement de la force est aussi essentiel pour
les avants que pour les arrières. Le développement de la Force maximale est très important
car il est lié à la vitesse des actions. Les combinaisons de la Force avec les autres capacités
(voir la fiche de Lecture Complémentaire II) seront plus ou moins sollicitées en fonction
du poste occupé.
Dû à la spécificité sportive, les avants participent plus que les arrières dans un
importante nombre d’actions qui n’impliquent pas que courir, et qui requièrent de
développer rapidement un haut niveau de Force Spécifique, appliqué pendant quelques
secondes (rucks, mauls, mêlées, contestes défensifs) 8. Pour cette raison, il sera nécessaire
de différentier le développement de la Force entre avants et arrières.
Une étude réalisée par Deutsche et al. (2002)12, analyse le mouvement des avant Nouvel
Zélandaises pendant le super XII, elle indique que 12% du match est réalisé à haute
intensité (vs. 4,5% des arrières) 8. Les 90% du travail effectué à une haute intensité
s’effectué dans des activités que n'impliquent pas que courir (rucks, mauls, mêlées et
plaquages), avec relativement peu de contributions de la course et des sprints. Les rucks et
mauls ont contribué à plus du 50% des activités à haute intensité12. La première et
deuxième ligne participe pour 25% en plus dans ces actions que la troisième ligne8.
Dans une autre étude réalisée pour Duthie (2003)10 avec les joueurs australiens du super
XII des résultats similaires ont été obtenues. Les avants ont participé pendant le 10,5% de
la durée des matches dans des rucks et des mauls, soit 9 min, c'est-à-dire sept fois plus que
les lignes arrières qui ont été involucrés pendant 1 minute.
Ainsi bien qu’on observe dans le tableau 3 que les arrières montrent les mêmes besoins
au niveau des plaquages que les avants (excepté arrière/ailiers), on observe qu’ils
participent beaucoup moins au niveau des autres formations spécifiques de jeu. Quand les
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 13
avants prennent part dans les rucks, contestes défensifs, mauls et mêlées, les arrières sont
arrêtés en attendant la réception du ballon (Docherty, Wenger, 1988)11
Par contre, bien que ceci n’apparaisse pas dans le tableau 3, Deutsch8 et Duthie11 ont
montré que les avants réalisent significativement moins de Sprints que les arrières. La
durée totale des sprints des arrières pendant le match est deux ou trois fois supérieure8.
Dans l’étude de Duthie (2003)11, qui porté sur 28 joueurs de l’élite australienne (16
avants et 12 arrières), ont été enregistré 503 sprints totaux, dans lesquels les 16 avants ont
effectué seulement 215 et les 12 arrières 288 sprints, avec une durée moyenne de 2.50±1.57
secondes pour les avants et 3.08±1.64 secondes pour les arrières.
Aussi Deutsch et Maw (1998) ont montré que les avants parcourent moins de distance à
vitesse de sprint que les arrières (94±27m vs 253±45m) 10. La distance moyenne des sprints
est comprise entre 10-15m pour les avants, 15-20m pour les ½ ouverture, ½ mêlée et
centres, et 20-30m pour les arrières et les ailiers 8.
Les avants ont effectué la plupart des sprints en partant de position arrêtée. Les arrières
ont eu une distribution plus équilibré entre les sprints effectués partant de position arrêtée,
en marchant et en trottinant10.
Aussi quand les avant ont sprinté, dans 45% des cas l'opposition s’est fait à une
distance inferieure à 5m, 35% à 15m et seulement 20% à plus de 15m.
Par contre, dans le cas des arrières, seulement 20% des sprints a été effectué avec une
opposition située à moins de 5m. Dans la plupart des cas les sprints ont été effectués avec
une opposition située entre 5 et 15 m (45%) et au delà des 15 m (35%).
Avoir une distance plus grande avec l'opposition permet aux arrières d'accélérer et
d’atteindre une vitesse plus élevée au moment de la réception de la balle en couvrant une
plus grande partie du terrain avant d'être interceptés par l’adversaire.
Le nombre de sprints qui n’ont pas impliqué un changement de direction a été 92%
pour les avants et 78% pour les arrières. Les avants, en raison d'une distance plus étroite
avec l'opposition au moment du démarrage du sprint, ont tendance à courir droit et à
employer la force pour se pousser au-delà de la ligne d'avantage. Le nombre plus élevé de
contacts pour les avants confirme cette idée (Docherty, Wenger 1988 ; Allemand, gueule
1998 ; Duthie, Pyne 2003). L'accélération est la composante principale des sprints dans le
rugby (Sayers 2000)10.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 14
Par rapport à la distance parcourue, bien qu’on ne dispose pas des données pour l’équipe
évaluée, Williams (1976) 2 a rapporté que la distance moyenne totale parcourue pendant un
match de rugby est de 5.5 km pour les avants et 3,8 km pour les arrières. Mais une étude
plus récente réalisée par Deutsch et al. (1998)11, en effectuant un analyse pendant quatre
matches sur six joueurs, a montré que la première et la deuxième ligne ont parcouru
4400±398m, la troisième ligne a parcouru 4080±363m, le centre a parcouru 5530±337m, et
l’arrière a parcouru 5750±405m.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 15
Phase II : Conception du Protocole d’Évaluation
1. L’Evaluation
Les analyses relatives à l’évolution des exigences physique et physiologiques de la
pratique du rugby démontrent avec de plus en plus d’acuité que l’importance des qualités
physiques, morphologiques, athlétiques et psychologiques du joueur de haut niveau actuel.
Afin de répondre le mieux possible à ces besoins, de choisir les moyens les plus
appropriés au développement des potentialités de chacun, on propose de réaliser un bilan de
la condition physique avec pour objet de mettre à la disposition de l’entraîneur, du
préparateur physique et du kinésithérapeute du club, des outils d’évaluation accompagnés
de leurs résultats susceptibles d’être utilisés pour:
Connaître les points faibles et les points forts du joueur afin d’agir efficacement, et ainsi
de prendre les orientations adaptées en optimisant la performance et en diminuant les
risques de blessures,
Planifier un programme d’entraînement d’une façon rigoureuse, claire et précise (mais
avec souplesse et indulgence) pour mieux orienter et individualiser le contenu de la
préparation physique au cours d’une saison voire d’une carrière sportive,
Suivre les progrès, contrôler l’efficacité des exercices choisis (évaluations
intermédiaires) comme les effets cumulés à chaque période,
Ajuster les efforts (en dosant l’intensité, la durée) en fonction des nouvelles capacités
développées, et de l’âge et de l’expérience dans l’activité,
Et finalement d’alimenter la Motivation du joueur du fait de sa progression 13.
Autrement dit, il a besoin d’outils spécifiques d’évaluation pour accompagner chacune
des étapes du processus d’entraînement sur toute la saison, avec comme étage, une
Evaluation initiale, et une Evaluation de contrôle et de suivi de l’entraînement.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 16
2. Les Capacités Évaluées : Arguments
On a choisi d’évaluer les principaux facteurs qui influencent la performance sportive et
qui sont liés aux risques de blessures. La possibilité de pouvoir évaluer, modifier, contrôler,
suivre ces facteurs avec un bon degré de pertinence et d’accessibilité pour le préparateur
physique permet une meilleure accession à la performance.
Ces facteurs sont : la force, la puissance, la souplesse, le pourcentage de masse grasse, et
le niveau de stress des athlètes.
Certaines études montrent la relation entre ces facteurs et le risque de blessure. Ces
facteurs sot dits intrinsèques car ils sont liés à l’athlète. Ceci permettra ensuite de
développer l’importance de notre projet d’évaluation dans le cadre de la prévention de
blessures.
Facteurs Intrinsèques
Force-Puissance
Dans l’étude de Croisier et al. (2005)14, ont été évalué la Force Isocinétique, les
performances en Squat Jumps (SJ) et en sprints pour 57 joueurs de football de haut niveau
(professionnels et junior), ils ont trouvé une bonne corrélation entre la force (Isocinétique),
la puissance (SJ) et la vitesse (sprints); Et en dépit des contradictions fréquentes, ils ont
trouvé que la force musculaire joue un rôle clé dans la prévention des blessures
musculaires.
Aussi, certains auteurs (Orchard, 2001; Croisier, 2004) ont prouvé que des anomalies
persistantes dans la performance musculaire peuvent causer des blessures récurrentes et un
malaise prolongé quand les joueurs reprennent des activités sportives. Ils ont conclu que la
force et la puissance musculaire sont d’une importance « vitale » pour la prévention des
blessures et la performance sportive, indépendamment du niveau de pratique.
L’étude de Stuart et al.15 a montré que l’âge et le niveau de Jeu paraissent être des
facteurs potentiels qui contribuent à l’augmentation de ces risques. Par contre la relation
entre la composition corporelle et le risque de blessures n’est pas évidente dans son étude.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 17
Quels sont-les mécanismes pour lesquels la force musculaire aide à réduire l’incidence
de blessures lors de la pratique sportive :
• Renforcement des structures de Soutien (ligaments, tendons et os) (Faigenbaum, et
al. 1996)
• Amélioration de la stabilité et des relations entre les groupes musculaires agonistes-
antagonistes impliqués dans les différents mouvements spécifiques de la pratique
sportive (Faigenbaum 2000, Faigenbaum et al. 1996)
• Augmentation de la capacité de la musculature à absorber des hauts niveaux de
tension musculaire, de façon à diminuer la charge sur les structures osseuses,
ligamentaires ou articulaires au moment d’effectuer des exercices intenses
(Faigenbaum, et al. 1996, Fukunaga, et al. 1992)16
Aussi, l’étude de W. Garret (1987)17 a montré que posséder des hauts niveaux de force
augmente la capacité d’absorption de l’énergie déformante (extrinsèque ou intrinsèque), et
donc le risque de blessures due à ce mécanisme (étirements musculaires).
Par rapport à la Puissance, dans les études récentes on a analysé la force non seulement
comme la capacité à mobiliser des charges maximales, mais aussi comme la vitesse de
production de la force à chaque exercice. En effet, associée à d’autres variables de type
biométrique (âge, poids, taille, longueur des segments osseux, développement musculaire),
elle pourrait expliquer avec plus de précision comment chaque personne s’adapte aux
différents charges d’entraînement et ainsi montrer les diverses étapes de l’évolution
ontogénique (Baker & Newton 2005, Bosco 1991, Cronin & Sleivert 2005, Naclerio &
García 2006). Donc, l’importance de connaitre la Puissance mécanique produite dans un
exercice se situe dans le fait que celle-ci définie le degré d’efficience avec lequel le système
neuromusculaire agit pendant un mouvement spécifique, car il reflète la quantité de travail
spécifique produite dans une unité de temps donné (Enoka 2002, Gutiérrez 1998)16.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 18
Pourcentage de Masse Grasse
La composition corporelle est considérée comme un facteur important de la condition
physique. On sait l’importance de la masse corporelle dans les actions de contact
spécifiques du rugby comme le plaquage et le refus du plaquage, l’importance du poids
dans la mêlée, mauls et rucks entre autres.
Cependant, il est toujours préférable de posséder un poids corporel avec une quantité de
masse maigre plus importante que de masse graisse. En effet, l’excès de tissu adipeux agit
comme masse inerte qui ne contribue pas au développement de la performance, en
constituant une charge "extra" pour les muscles dans les activités où la masse corporelle
doit être soulevée maintes fois contre la force de la gravité 2.
Sergej M. Ostojic 18 dans son étude avec des joueurs de Football de haut niveau a
trouvé une grande corrélation entre la diminution de la masse graisse et l’augmentation de
la vitesse. Les sportifs qui ont diminué leur % de masse grasse au bout de la saison, ont
amélioré en même temps leurs performances sur 50m de sprint.
Dans une étude effectuée pour Gomez et al.15 conçue pour déterminer la relation entre le
pourcentage d’adiposité et le risque de blessures, étude menée avec 216 joueurs de Football
Américain d’école secondaire (High School), la tendance à souffrir de blessures au niveau
des membres inferieurs augmentait pour des joueurs plus lourds, en particulier ceux ayant
un plus haute pourcentage de graisse corporelle et donc, un plus grand index de masse
corporelle. (IMC = Poids/Taille2)
Selon Wilmore et Costill19 ces valeurs pour le rugby sont comprises entre 6 et16%.
Souplesse
Elle est essentielle dans toutes actions communes dans les différents sports qui exigent
non seulement hautes niveaux de force, mais aussi une grande malléabilité et une
déformabilité des composantes plastiques et élastiques comprises. Plusieurs auteurs
établissent qu'un bon développement de la Souplesse aide à prévenir des blessures
soudaines (comme distensions ou déchirures) en améliorant l'élasticité, la plasticité et la
capacité de déformation des composants impliqués20
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 19
Un bon développement de la Souplesse aussi contribue à prévenir certains types de
blessures progressives par usage (Overuse). Kibler, Goldberg et Chandler (1991) en
étudiant la fasciite plantaire dans des coureurs, ils ont découvert une corrélation entre la
Souplesse et la force des mollets et les muscles plantaires, avec l'apparition de fasciite
plantaire20.
Mata (2006)21 suggère que l'adaptabilité de l'UMT (Union Myotendineuse) est la
capacité d'absorber de l'énergie par elle-même. Elle dépend de deux éléments :
A. Un composant actif (le muscle), et B. Un composant passif (le tendon).
C’est pourquoi dans une UMT avec une bonne adaptabilité, quand les éléments
contractiles du muscle se contractent, l'énergie produite est absorbée par le tendon.
Au contraire dans une UMT avec une mauvaise adaptabilité, c'est-à-dire un tendon
rigide et peu flexible, l'énergie produite est transférée au tendon où celui-ci a une faible
capacité pour l'absorber, ce qui augmente le risque de rupture dans les composants de
l'UMT.
La réduction de souplesse de l'UMT peut être associée à la blessure musculaire, en
particulier dans les cas où le muscle est sollicité par des cycles d'étirement-
raccourcissement (CER) intenses.
Kubo (2001) a aussi démontré que l'étirement est utile pour réduire la résistance du
tendon, et ainsi améliorer l'efficience de l'UMT pour absorber l'énergie élastique produit
lors des CER intenses. De cette façon les étirements réduisent la viscosité des structures
tendineuses, et justifie ainsi l'utilisation des étirements comme entraînement
complémentaire 22.
En conclusion, l'entraînement de la souplesse, dans des sports où on utilise CER
intenses, aide à prévoir Blessures musculaires puisqu'il augmente l'adaptabilité de l'UMT et
par conséquent améliore l'efficience des tendons et des muscles en absorbant l'énergie
déformante sans produire de dommages.
En continuité on peut noter que les Déséquilibres significatifs entre les membres
inferieurs, soit à niveau de la force soit à niveau de la souplesse sont aussi des sources de
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 20
blessures. Pour cela nous nous basons sur des études qui montrent la corrélation entre
déséquilibres posturaux23, 24 et l’augmentation du nombre de blessures principalement dues
à l’usage (overuse). Cet usage résulterait d’une surcharge liée aux tensions induites par la
pratique sportive, tensions qui seraient distribuées de manière inégale entre les deux
membres.
Niveau de Stress
On connaît l’importance du Stress dans les adaptations physiologiques qui se produisent
à l’entraînement ou Eutress (SGA : Annexe IV), on fera ici référence au niveau de Stress
qui devient préjudiciable pour l’organisme ou Distress.
Dans ce domaine on trouve l’étude réalisée pour Thompson & Morris15, auprès de
joueurs de Football d’école secondaire, dont le but est d’examiner la relation entre
l’agressivité, la vigilance (attention) et des événements stressants de la vie à l’incidence des
blessures, mais aussi de déterminer si la relation entre les événements stressants et le risque
de blessures est induite par l’agressivité ou par l'altération de la vigilance et/ou perte de
l’attention.
Durant la présaison, les joueurs de football ont effectué des mesures de l’agressivité, de
l’altération de la vigilance ou de la perte de l'attention, mais aussi des événements de vie
stressants. Puis, ces joueurs ont été suivis pendant une saison pour identifier des blessures.
Les résultats ont montré que le risque de blessure était élevé quand il y avait un récent
événement de stress, et le risque augmentait au fur et à mesure que la vigilance diminuait,
suggérant que les événements stressants de la vie élèvent le risque de blessures en
réduisant la vigilance.
Dans un programme cognitif et comportemental de management du Stress réalisé pour
Maddison & Prapavessis (2005)25, portant sur 48 joueurs de rugby néo-zélandais ayant un
profil psychologique à risque de blessure (faible ressources de coping, anxiété élevée,
inquiétude élevée, fortes perturbations de la concentration et confrontation à des
événements de vie stressants). Deux groupes ont été choisis aléatoirement. Le résultat a
montré une différence significative entre le GE et GC pour le temps d’indisponibilité
consécutif à une blessure ou une maladie (5,19 vs 12,91). Pas de différence significative
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 21
pour le nombre de blessures, mais une tendance pour les rugbymen de GE à moins se
blesser (2,85 vs 3,43)
Johnson, Ekengren, & Andersen (2005)26, ont réalisé un programme en s’appuyant sur le
modèle des thérapies brèves (interventions brèves) avec 32 joueurs (15 H, 17 F) de football
suédois assignés aléatoirement à 1 GE ou 1 GC, et avec une profil psychologique à risque
(anxiété somatique, inquiétude et perturbation de la concentration, événements de vie
stressants, faibles ressources de coping). Les résultats ont montré une diminution
statistiquement significative de blessures dans le GE par rapport au GC. Dans le GE les
joueurs ont eu une diminution significative de l’anxiété somatique et de l’inquiétude et une
augmentation significative de la confiance.
Facteurs Extrinsèques
En plus des variables évalués (facteurs de risque Intrinsèques), on peut faire référence
aux facteurs extrinsèques, lesquels peuvent s’ajouter facilement aux facteurs intrinsèques
évalués.
Dans l’étude de Cahill et al.15, celle ci montre que les Méthodes d’entraînement et de
conditionnement Physique paraissent jouer un rôle important dans le risque de blessures.
Ils ont effectué une étude en comparant les circonstances, nombre et sévérité des
blessures du genou produites dans les premiers mois d’une saison de Football Américain.
Cette étude a consisté par un suivi au cours d'une période de quatre ans de deux groupes de
joueurs. Le groupe A composé des joueurs de football qui ont participé à un programme de
conditionnement physique de présaison, et le groupe B composé des joueurs qui n’ont pas
jamais effectué untel programme.
Les 5-6 semaines du programme de conditionnement effectué dans la présaison
incluaient : des exercices à orientation cardiovasculaire, d’échauffement, d’entraînement de
la Force, et d’exercices de souplesse et agilité.
Le nombre de blessures de genou dans les premiers mois de la saison ont été réduits de
67% dans le groupe A par rapport au groupe B. Les auteurs ont conclu qu’un programme
de conditionnement et de Force de présaison peut réduire significativement le nombre et la
sévérité de blessures au niveau du genou dans les premiers mois de la saison.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 22
Les conditions climatiques (froides) peuvent aussi être un facteur d'apparition de
blessures dans la pratique sportive. Reilly et Hardiker2 ont reporté une incidence
significativement plus grande de blessures dans la période suivant les mi-temps de jeu que
dans autres moments du jeu. Cette découverte a été attribuée au fait que les joueurs
prennent du "froid" pendant le temps d'interruption et donc sont plus susceptibles de se
blesser en reprenant le match sans effectuer un nouvel échauffement.
Risgby (1959) et Warren (1971)22, ont montré qu'une augmentation de la température
des tissus avait un effet sur la capacité du tissu collagène et de l'UMT (Union
Myotendineuse) pour être déformée. La température critique qu'ils proposent tourne autour
des 39ºC, en obtenant ainsi un tissu collagène et une UMT plus préparée pour être déformé
et à supporter ainsi les exigences de la spécialité sportive.
Physiologiquement selon M. Malone et al.42 la façon la plus appropriée d'augmenter la
température intramusculaire se fait avec l'utilisation d'exercices actifs cycliques aérobies
(par exemple : Skipping) préalables à l'utilisation des étirements.
En général, les résultats trouvés dans toutes ces études indiquent que la causalité de la
lésion doit être comprise de manière plurifactorielle, où tous ces facteurs ont un rôle
important.
3. Les Tests d’Évaluation
Concept de Test : On peut définir le test comme une épreuve servant à mesurer les
capacités d’une personne à un moment donné de son existence. Il doit être :
Standardisé : dans des conditions de passation identiques, si la personne ne modifié pas
son état les résultats seront toujours identiques.
Adapté au but recherché : il s’agit, en effet d’explorer les aptitudes qu’on veut tester et
uniquement celles-là.
« Les tests d’aptitude physique sont des repères qui permettent de suivre l’évolution du
sujet et non un moyen de classement des individus en fonction de leur niveau d’aptitude
physique » 13
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 23
Les tests qu’on propose sont d’une grande simplicité et ne nécessitent qu’un matériel
minimum. Ainsi, ils renseignent aisément sur l’état actuel de l’athlète, informent de ses
possibilités, ses faiblesses, de ses points forts. Et une fois ces repères établis, on proposera
des moyens d’action pour entretenir ses capacités, suppléer à ses manques mais aussi
développer toutes ses potentialités: ‘‘celui qui ne veut rien faire trouve toujours un prétexte,
celui qui veut agir trouve toujours un moyen’’.
L’utilisation de ces outils impose que ceux-ci soient inclus naturellement dans le
processus d’entraînement, soient les moins perturbant possible tout en respectant le confort
du sportif. Ceci signifie que ces outils devront être pertinents, valides, reproductibles,
accessibles.
En outre, leurs résultats devront pouvoir être directement traités sans délai et être
utilisés afin d’ajuster et de contrôler individuellement les charges de l’entraînement27.
Pourquoi ces tests ? ♣
1. Test de Force à partir d’une presse à 45º : en cherchant à estimer la force maximale
concentrique que nos athlètes étaient capables de produire pour chaque membre inferieur,
on a choisi parmi l’ensemble des moyens disponibles d’effectuer cette évaluation en
utilisant la presse à 45º. Bien qu’on ait disposé de la possibilité d’effectuer les évaluations
en utilisant les squats, test le plus utilisé, on a choisi d’employer la presse qui présente des
avantages par rapport au squat :
• Possibilité d’évaluer un haut pourcentage de la force de façon unilatérale avec un
minimum de difficulté,
• Discrimination des aspects techniques requis dans la réalisation des squats, surtout
en utilisant des charges maximales,
• Simplicité d’exécution pour des sujets qui n’ont pas l’habitude de travailler avec de
hautes charges en squats,
• Diminution de problèmes d’exécution liés à l’inhabitude et/ou à l’inexpérience.
♣ Noter que ces tests seront développés à continuation dans la Phase III : réalisation du protocole d’évaluation
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 24
Par rapport à la charge proposée, on considère qu’un sujet est performant quand il est
capable de soulever en 1 répétition maximale (1 RM) entre 1,5 et 2 fois son poids corporel.
Charge que Verkhoshansky28 considère comme le niveau de force de base pour commencer
l’entraînement Pliométrique, plus précisément la pratique des Drop Jumps (DJ), dû à une
meilleure absorption de l’énergie déformante conséquence de la force de réaction au sol.
En plus, la presse placé à 45º présente une position qui, du point de vue biomécanique,
favorise la possibilité de soulever presque deux fois la charge soulevé en position verticale.
On a donc proposée comme charge cible dans la dernière série du test 1,8 du poids
corporelle à chaque jambe.
Cependant, bien que sachant que les tests maximaux sont plus précis et procurent un
meilleur profil physiologique du sujet évalué, on a proposé d’effectuer le test de façon
submaximal due aux avantages que celui-ci impliquent, car il est physiquement moins
exigeant, prend moins de temps pour sa réalisation et peut être plus sûr29.
2. Test de Puissance Myotest : grâce à une appareil de dynamométrie iso-inertiel, simple et
fiable utilisation30 pour mesurer la puissance de membres inferieures pendant les SJ et
CMJ, et en calculant le rapport entre ces deux test, l’index d’élasticité.
3. Test de Souplesse Goniomètre: dans les moyens disponibles, on a trouvé qu’il était le
plus précis pour quantifier le degré de souplesse des différents segments articulaires31.
4. Test de % MG avec pince à Pli: cette méthode qui consiste à déterminer l’épaisseur des
plis cutanés est d’une grande valeur diagnostique pour estimer le pourcentage de grasse
corporelle des sujets sportifs2. Si ce test n’est pas aussi de précis que d’autres tests de
laboratoire (densitométrie, bioimpédancemétrie), celui-ci a une méthode d’utilisation
simple, et est peu onnereux32, 33, 34 de plus il est validé par la Société International
d’Avances en Kinanthropométrie (ISAK) 34 à condition que l’opérateur soit toujours le
même.
5. Déséquilibre entre Membres Inferieures : on a créé un "Index de déséquilibre" pour
évaluer les possibles déséquilibres entre les membres inferieurs et donc mieux interpréter
les données fournies par les différentes évaluations effectuées de façon unilatérale au
niveau des membres inferieurs (force et souplesse).
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 25
6. Test du Stress: On a utilisé le questionnaire de Stress du livre Les quatre clés de
l’équilibre, de Jacques Lafleur et Robert Béliveau adapté pour Nathalie Crépin et Florence
Delerue35, test que l’on estime le mieux adapté à nos besoins.
4. Hypothèse
A. Le Protocole d’Évaluation proposé est un outil objectif pour identifier de façon simple et
standardisé les capacités des athlètes en vue de mieux orienter l’entraînement et l’aider à
optimiser ses performances, tout en diminuant le risque de blessures lié aux déficits
existants.
B. Le test unilatéral indirecte de force relative à la presse à 45º, est-un moyen valide pour
estimer la force maximal concentrique des sujets évalués et les déséquilibres entre membres
inferieures.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 26
Phase III : Réalisation du Protocole d’Évaluation
1. Population :
La population initialement était composé de 22 joueurs de rugby se sexe masculin, mais
finalement ont réussi à effectuer la totalité des tests proposés qu’avec 18 joueurs (9 avants
et 9 arrières). Les donnés anthropométriques sont présentés dans le tableau 4.
Tableau 4 : Données anthropométriques de la population évalué
2. Variables mesurés et Protocole utilisé
2.1. Évaluation de la Force
a. Matériel : Presse de 45º marque Hammer strength, modèle Linear Leg Press b. But de l’Evaluation: estimer la force maximale concentrique ou 1 RM
c. Déroulement de l’Evaluation:
Description du test : La force de membre inferieur à été évalué en utilisant le test unilatéral
indirecte de force relatif avec la presse à 45º
Nº Position Âge Poids Taille % MG 1 Talonneur 21 95 1,78 18,35 2 Talonneur 20 97 1,725 24,99 3 3ème ligne 21 99 1,84 17,36 4 3ème ligne 19 95 1,85 19,48 5 3ème ligne 33 98 1,92 11,83 6 3ème ligne 21 86 1,73 18,066 7 Pilier 25 112 1,86 22,32 8 Pilier 24 114 1,85 24,71 9 Pilier 19 108 1,82 22,23
10 ½ mêlée 19 80 1,75 9,85 11 ½ mêlée 21 75 1,72 15,79 12 ½ mêlée 20 78 1,74 15,71 13 ½ ouverture 21 86 1,78 16,28 14 ½ ouverture 21 88 1,78 16,79 15 Centre 20 89 1,79 14,36 16 2éme centre 20 83 1,8 5,75 17 Ailier 20 90 1,8 15,73 18 Full Back 21 78 1,75 14,24 Moyenne 21,47 91,53 1,79 16,79 Écart Type 3,37 11,89 0,06 4,92
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 27
On propose d’effectuer notre évaluation au travers de ce test incrémental, en utilisant
une incrémentation de la charge jusqu’à arriver au 1,8 de son poids corporel, où l’athlète
effectuera le plus grand nombre de répétitions.
En raison du caractère indirecte de notre évaluation, la force maximale concentrique que
notre sujet est capable de développer par chaque membre inferieur a été estimé en utilisant
la formule d’Epley, laquelle à été validé pour les exercices à niveau des membres
inferieures par Lesuer y col (1997)36.
Formule d’Epley: 1RM = [(0,033 x Poids utilisé) x nº de reps + poids utilisé]
Développement du test: Les joueurs ont été évalues au début de la saison d’entraînement.
On est arrivé au 1,8 du poids corporel du sujet testé en suivant la méthodologie décrit en
continuation (protocole d’échauffement adapté d’après Naclerio36) :
Echauffement: on commence avec 10’ sur vélo, étirements actifs + exercices de mobilité
articulaire à niveau du membre inferieur.
Calcul de la charge "Cible": Sur la base du poids corporel, on calcule la charge maximale à
mobiliser pendant le test (1.8 x poids Corporel),
Calcul de la charge de départ: On utilise 30% de la charge maximale à mobiliser comme
poids à utiliser dans la série initial (selon Verkhoshansky28 la sollicitation de la force
devient significative à partir de ce dit pourcentage),
Volume de travail: Le volume de séries à réaliser sera de 8 (selon W. Kraemer53 c’est le
nombre optimal de séries pour arriver à travailler à haut pourcentage de fa force maximale,
sans une fatigue importante et avec une bonne activation neuromusculaire).
Méthodologie pour l’incrémentation de la Charge: A exception de la dernière série,
l’incrément de la charge a été calculé de la façon suivante :
Charge maximale estimé (Kg), moins 30% de celle-ci, divisé pour le nombre de séries
totales à réaliser moins 1. Ce calcul nous donnera la charge (Kg) à incrémenter entre ces
séries. Si la charge maximale estimée est de 200 kg :
200- 60 / 8 -1 = 20 kg à incrémenter entre les séries
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 28
Temps de récupération entre les séries: ce temps a évolué au cours du test de 1’ à 4’-5’.
Le tableau récapitulatif 5 permet d’identifier la charge, le nombre de répétitions, le temps
de récupération.
Série Pourcentage de la
charge cible Charge en kg *
Nombre de répétitions
Temps de récupération
1ère 30 60 6 1’ 2ème 40 80 6 1’ 3ème 50 100 6 1’ 30" 4ème 60 120 4 2’ 5ème 70 140 4 3’ 6ème 80 160 3 3’ 7ème 90 180 2 4’ 8ème 95 190 2 4’-5’ 9ème 100 200 Nombre maximal - - -
Tableau 5: tableau récapitulatif permettant d’identifier : charge (pourcentage et valeur absolue), nombre de répétitions, temps de récupération. * : valeur estimé pour une charge cible de 200kg.
Figure 2: Évaluation de Force du membre inferieur droite à la presse à 45º.
2.2. Évaluation de la Puissance
a. Matériel : Myotest.
b. But de l’Evaluation: le but est de mesurer l’hauteur maximale de saut en:
SJ: estimation de la puissance maximale, de la capacité de recrutement et activation des
fibres rapides (FT).
CMJ: mesure de la Force élastique-explosif en utilisant le cycle d’étirement-détente,
expression du pourcentage de FT et de la coordination intra et intermusculaire.
A B
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 29
En addition on a déterminé l’IE (indice d’élasticité), entendu comme la différence en
pourcentage de la hauteur obtenue entre les exercices (SJ et CMJ)
IE : [(CMJ – SJ)/SJ]*100
L’explication se trouve dans le CMJ. La hauteur atteinte est toujours plus grande que dans
le SJ, parce qu’au CMJ s’ajoute le composante élastique, d’où le nom de force élastique-
explosive. Pendant l'étirement, l'énergie élastique potentielle est stockée dans les éléments
élastiques en série et elle peut être réutilisée sous forme de travail mécanique dans la
contraction concentrique suivante, si le temps entre les phases excentrique et concentrique
est court (temps de connexion). Mais si le temps de connexion est très long, l'énergie
élastique se dissipe sous forme de chaleur.
On propose l’IE comme un marqueur de la performance lors des exercices Pliométriques.
c. Déroulement de l’Evaluation:
Description du Test:
SJ: Il s'agit d'effectuer un "saut vertical" en partant d'une position semi-flexion (genoux à
90º) sans mouvement vers le bas. Le mouvement doit être effectué avec les mains sur les
hanches et avec le tronc droit. Le Squat Jump (SJ) consiste en la réalisation d'un saut
vertical maximal en partant de la position de flexion de jambes de 90°, sans aucun type
d’élan ou contremouvement. Les membres supérieurs n'interviennent pas dans le saut
puisque les mains doivent rester dans la hanche depuis la position initiale jusqu'à la fin de
saut.
Le sujet dans la phase de vol doit maintenir le corps droit, les jambes étendues et les pieds
en flexion plantaire en effectuant l’atterrissage dans le même lieu de départ, avec les mains
toujours fixées à niveau des hanches.
CMJ: La seule différence avec le SJ réside dans le fait que l'athlète commence en position
debout et exécute une flexion de jambes jusqu’au 90° dans l'articulation du genou, et
immédiatement il enchaîne une extension. Il s'agit d'effectuer un mouvement rapide de
flexion-extension des genoux, en formant un angle de 90° avec les genoux, et
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 30
immédiatement d’effectuer un saut vertical maximal. On doit observer le saut avec les
mêmes critères de validation que le SJ37.
Développement des Tests: Les joueurs ont été évalues au début de la saison
d’entraînement.
L’Echauffement: on a effectué 10’ de vélo, étirements actifs et exercices de mobilité
articulaire à niveau du membre inferieur.
Avant la réalisation du test les joueurs évalués ont effectué 3 séries de 5 répétitions de
squats avec une charge de 30% du poids corporelle, en effectuant la phase concentrique à
vitesse maximal, avec le but de favoriser une meilleure activation neuromusculaire des
membres inférieurs38
La Réalisation du test: Au signal sonore du dispositif Myotest les sujets évalués ont
effectué les sauts (SJ et après CMJ) en réalisant la technique décrite.
Dans tous les cas, 3 répétitions ont été effectuées et on a pris la meilleure performance.
Le Myotest nous a donné la valeur de Puissance en cm, et nous l’avons converti en Watts à
partir de la formule de Lewis39 :
Puissance = 21,73 x m x √ h = … Watts.
Où h = c’est la distance en mètre.
Figure 3: Technique d’exécution des SJ et CMJ
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 31
2.3. Évaluation de la Souplesse
a. Matériel : Goniomètre. Ruban métrique.
b. But de l’Evaluation: mesurer l’amplitude articulaire des différents segments du membre
inferieur et de hanche.
c. Déroulement de l’Evaluation:
Description de l’Évaluation: On a évalué la souplesse en utilisant le Goniomètre et le
ruban métrique. On a demandé à notre sujet, dans chaque articulation évalué, que
volontairement et sans élan ni aide des membres supérieures, il essai d’obtenir le maximum
d’amplitude articulaire.
En utilisant le Goniomètre on a évalué : l’extension de hanche, la flexion de hanche (avec
genou tendu et fléchi), l’extension de genou, la flexion du genou, l’extension de cheville et
la flexion de cheville.
Dans le tableau 6 on observe les référentiels anatomiques de l’évaluation goniométrique40.
Articulation Évalué Point d’appui Point fixe de Référence Point mobil de Référence Flexion-Extension hanche Trochantérien Ligne axillaire médian Tibial Latéral Flexion-Extension Genou Tibial latéral Trochanter Malléole latéral
Flexion-Extension cheville Malléole latéral Tibial Latéral Tête du 5ème métatarsienne Tableau 6 : Référentiels anatomiques dans l’évaluation Goniométrique. D’après Di Santo 2006
Pour mesurer le maximum d’amplitude d’Abduction on a utilisé le ruban métrique en
mesurant la distance entre le bassin et le sol.
Développement de l’Evaluation: Les sujets ont été évalués à la fin des entraînements.
L’Évaluation Goniométrique a été effectué avec le sujet allongé sur une table de massage
(figure 4), en adoptant une position en décubitus ventral ou décubitus dorsale selon le
segment évalué. La consigne était d’effectuer le plus grand mouvement possible au niveau
du segment évalué, sans élan, sans s’aider avec les bras, et en respectant le placement
initiale des autres segments du corps.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 32
L’Evaluation de l’abduction de hanche (avec le ruban métrique), a été réalisée avec le sujet
placé avec le dos contre le mur. La consigne est d’aller doucement le plus bas possible avec
la hanche, de façon qu’elle soit la plus près du sol.
Dans le but de pouvoir quantifier la somme des performances obtenues dans les différentes
articulations mesurées et de les traiter statistiquement, on a créé un "Index de Souplesse",
lequel est représentatif du niveau de souplesse du membre inferieur pour chaque sujet.
Pour créer un tel Index, on a calculé la moyenne de touts les performances (niveau droite +
gauche), avec la particularité d’avoir inversé le résultat obtenu dans la goniométrie dans
certaines articulations. La finalité a été d’obtenir toujours le chiffre le plus haut comme
marqueur de performance de la souplesse pour chaque articulation.
Par exemple, dans le cas de l’extension de cheville (flexion dorsal), on sait que plus haut
est le degré obtenu, meilleure est la performance du sujet (160º d’extension est mieux que
120º), mais en fonction du niveau de flexion du genou, plus petit est le degré meilleure est
la performance du sujet (45º mieux que 60º) ; Ainsi pour ces articulations est-on resté sur la
valeur obtenue à 180º (l’horizontale), de façon que le chiffre le plus haut soit toujours la
meilleure performance. (Donc : 135º mieux que 120º. Car 180º-45º = 135º ; 180º-60 = 120º)
Figure 4: Évaluation goniométrique de membre inferieur droite. A : flexion d’hanche genou fléchie ; B : extension de cheville
A B
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 33
2.4. Évaluation de la composition Corporelle
a. Matériel : L’instrument utilisé a été la pince de la marque John Bull, British Indicators
LTD.
b. But de l’Evaluation: déterminer le pourcentage de masse graisse des athlètes.
c. Déroulement de l’Evaluation:
Description de l’Evaluation: Le pourcentage de Masse Grasse a été calculé en utilisant la
formule de Jackson et Pollock (1985)32 pour les 4 plis cutanés (abdomen, supra-iliaque,
triceps, cuisse).
%MG = 0,29288 * (Σ 4 plis) - 0,0005 * (Σ 4 plis) 2 + 0,15845 * âge- 5.76377
Développement de l’Evaluation: Les joueurs ont été évalues au début de la saison
d’entraînement. Les sites de mesure ont été préalablement marqués et trois mesures ont été
effectuées sur chaque site en observant que l’écart entre ceux-ci ne soit pas supérieur à un
1mm, conformément à la méthodologie proposé pour K. Norton et T. Olds (2004) 33.
Figure 5 : Évaluation de % de MG en utilisant la méthode des plis cutanés. A: Abdominal, B: Supra-iliaque,
C: Triceps, D: Cuisse.
DC
BA
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 34
2.5. Évaluation de Déséquilibre entre Membres Inferieures
a. Matériel : ///
b. But de l’Evaluation: déterminer l’existence de déséquilibres entre membres inferieures
c. Déroulement de l’Evaluation:
Description de l’Evaluation: L’évaluation du déséquilibre entre les membres inferieurs
pour chaque sujet a été effectuée au travers de l’index de déséquilibre (ID Force, ID
Souplesse). A travers de cette ID on exprime en pourcentage la différence entre la
performance obtenue au niveau du membre inferieur droit et gauche pendant l’évaluation
de la force et aussi de la souplesse.
Développement de l’Evaluation: Le pourcentage de déséquilibre a été obtenu à mpartir de
la différence entre la valeur des membres inférieurs, multiplié par 100 et divisé pour la
valeur la plus haute des deux membres. Par exemple dans le cas du Ratio de Force :
[(Jambe Droite 2,33 – 2,04 Jambe Gauche) * 100] / 2,33 Droite = 12,72% ID Force
2.6. Évaluation du niveau de Stress
a. Matériel : On a utilisé le questionnaire de Stress du livre "Les quatre clés de l’équilibre",
de Jacques Lafleur et Robert Béliveau, Editions Logiques, adapté pour Nathalie Crépin et
Florence Delerue.
b. But de l’Evaluation: déterminer le niveau de stress des athlètes.
c. Déroulement de l’Evaluation:
Description de l’Evaluation: le questionnaire est composé de 98 questions concernant les
aspects psychologiques du sportif.
Développement de l’Evaluation: les joueurs ont répondu au questionnaire de manière
individuelle, en début de l’entraînement. Ils ont pris le temps nécessaire pour compléter le
questionnaire. Ils étaient placés dans une chambre tranquille, équipée d’un tableau et d’une
chaise, sans éléments pouvant les perturber.
Ayant comme finalité d’effectuer une analyse statistique, on a crée une échelle pour
pouvoir quantifier les résultats du test, laquelle est présenté dans le tableau 7.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 35
Résultats du test Stress Échelle d’adaptation Proposé Sans Stress 0 Peu Stressé 1
Assez Stressé 2 Important Stress 3
Très Stressé 4 Tableau 7 : échelle d’adaptation du test de stress
3. Modes d’Analyse Statistique
L’analyse statistique a été effectuée en utilisant le logiciel Statview 5.0
L’analyse de la corrélation entre le nombre de blessures par 100 minutes de jeu (B/100’)
et les différentes variables que peuvent prédire le risque, sera présenté au moyen d’une
matrice de corrélation.
La corrélation entre le ratio de force (rF) et l’index de souplesse (IS) entre membre droit
et membre gauche à été effectué en utilisant le test de Pearson.
La corrélation est définie de la façon suivante:
<0,4 0,40-0,65 0,66 - 0,75 0,76-0,90 > 0,90
Mauvaise Régulière Bonne Très Bonne Excellente
Tableau 8 : de Classification de la Corrélation
La comparaison du rF du membre Droit et Gauche, comme la comparaison de l’IS entre
membre Droit et Gauche, sera réalisée au moyen du test Student pour les séries appariés.
Les différences observées seront considérées significatives en cas de probabilité de rejet
inférieure à 5% (p<0,05).
Les valeurs sont exprimées sous la forme de moyenne et d’écart-type (m ± SD).
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 36
Phase IV : Évaluation des Résultats
1. Résultats
1.1. Présentation de données liées à la performance
Nº Position B/100' rF droite
rF gauche IDF % SJ
(w/kg) CMJ
(w/kg) IE % IS Droite
IS Gauche
ID S % MG % Stress
1 Talonneur 0,10 2,93 2,33 20,28 12,2 12,52 5,40 84,38 81,88 2,96 18,35 0
2 Talonneur 0,32 2,69 2,57 4,41 12,04 13,07 17,92 79,88 80 0,16 24,99 0
3 3ème ligne 0,18 2,69 1,86 30,90 12,87 13,07 3,13 80,13 80,13* 0 17,36 4 4 3ème ligne 0,10 2,75 2,87 4,14 13,36 14,4 16,14 83,06 82,57 0,60 19,48 3 5 3ème ligne 0,12 2,04 1,92 5,83 13,24 13,15 -1,35 85,88 85,38 0,58 11,83 0
6 3ème ligne 0,1 2,75 2,81 2,11 12,48 12,63 2,42 80,25 80,25* 0 18,07 0
7 Pilier 0,17 2,33 2,16 7,63 11,1 12,48 22,61 83,25 83 0,30 22,32 0
8 Pilier 0,27 2,75 2,87 4,14 12,67 12,8 2,06 85,88 82,5 3,93 24,71 3 9 Pilier 0,37 2,33 2,04 12,72 11,74 12,84 19,52 81 83,38 2,85 22,23 2
10 ½ mêlée 0,13 2,81 2,70 4,23 12,69 13,2 8,21 91,38 91,38* 0 9,85 2
11 ½ mêlée 0,09 2,10 2,10 0 12,63 13,36 11,83 80,63 82,88 2,71 15,79 0
12 ½ mêlée 0,07 1,98 1,92 3,00 12,56 13,15 9,58 82,13 81,63 0,61 15,71 0
13 ½ ouverture 0,23 2,75 2,81 2,11 11,44 12,56 20,58 74,63 77,5 3,71 16,28 2
14 ½ ouverture 0,09 2,33 2,22 5,09 13,45 13,88 6,53 84,38 85,25 1,03 16,79 0
15 Centre 0,14 2,39 2,04 14,89 12,84 13,83 16,04 83,5 83,5* 0 14,36 0
16 2éme centre 0,06 2,57 2,57 0 12,6 13,48 14,58 82,63 85,13 2,94 5,75 0
17 Ailier 0,41 2,57 2,45 4,62 13,48 14 7,79 88,25 85,63 2,97 15,73 0
18 Full Back 0,25 2,39 2,39 0 13,11 14,08 15,38 78,75 76,88 2,38 14,24 0
Moyenne 0,25 2,51 2,37 7,01 12,58 13,25 11,02 82,77 82,67 1,54 16,79 0,89 Ecart Type 0,21 0,28 0,43 8,03 0,67 0,58 7,16 3,78 3,36 1,46 4,92 1,37
Faible >0,25 < 2.0 >10 < 12,5 < 13 < 5 < 82 > 2 < 8:20> > 2 Performant --- > 2.6 < 5 > 13 >13,6 > 11 > 85 < 1 >10:16< ---
Tableau 9 : Présentation des donnés liés à la performance. B/100’: blessures pour 100’ de jeu ; rF : ratio de force; IDF: index déséquilibre force; SJ cm: Squat Jump (cm) ; CMJ cm: contre mouvement Jump (cm) ; IE : inde d’élasticité ; IS: Index de Souplesse; IDS: index déséquilibre souplesse; MG % : pourcentage de masse
grasse ; * : membre pas évalué; :faible niveau; Bonne niveau. Dans le tableau 9 on observe le résultat final des différentes évaluations effectuées
dans notre population. On observe aussi que pour chaque variable mesurée dans la partie
finale du tableau, il y a un chiffre de référence pour la valeur minimale (couleur rouge), en
dessous de laquelle on considère que le niveau obtenue est considéré faible, et une autre
valeur (couleur bleu), à partir de laquelle on considère que le sujet est performant.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 37
Notons que la force et la puissance ont été exprimées de façon relative (W/kg) pour
mieux classifier nos sujets en prenant en compte leur poids.
1.2. Corrélation Blessures/100’ de jeu - Variables Mesurés
Dans le tableau 10 on présente les résultats de la Matrice de corrélation entre les
différentes variables mesurés.
B.
100’ %MG Stress IS FJD
kg MF r MF kg SJ w CMJ
w ID F ID S
B. 100’ 1,000 %MG 0,470 1,000 Stress 0,176 0,250 1,000
IS -0,196 -0,341 -0,066 1,000 FJD kg 0,368 0,603 0,570 -0,015 1,000 MF r 0,149 0,147 0,347 -0.043 0,636 1,000
MF kg 0,381 0,594 0,503 -0,010 0,971 0,722 1,000 SJ w 0,365 0,531 0,425 0,202 0,715 0,063 0,666 1,000
CMJ w 0,411 0,613 0,360 0,106 0,710 0,039 0,677 0,925 1,000 ID F 0,058 0,191 0,399 0,004 0,378 -0,176 0,146 0,400 0,341 1,000 ID S 0,345 -0,044 0,157 -0,195 0,191 0,301 0,225 -0,035 -0,094 -0,114 1,000
Tableau 10 : Matrice de Corrélation entre variables. B. 100’: blessures pour 100’ de jeu ; IS: Index de Souplesse ; FJD : force de la jambe dominante (kg); MF r: moyenne de force (ratio) ; MF kg: moyenne force (kg) ; SJ w: Squat Jump (W) ; CMJ w: contra mouvement Jump (W) ; IDF: index déséquilibre force ; IDS:
index déséquilibre souplesse.
En relation avec la possible corrélation existante entre la blessure (présenté par 100
minutes de jeu), et les autres variables, on observe dans la première colonne (bleu ciel)
qu’il y a une corrélation régulière avec le pourcentage de masse grasse (0,470) et la
puissance estimée à partir des CMJ exprimées en Watts (0,411). On observe aussi que
statistiquement il n’y a aucune corrélation entre la blessure et les autres possibles
indicateurs de risque.
Par rapport au pourcentage de masse grasse (%MG), on observe qu’il est aussi
régulièrement corrélé avec les indicateurs de Force-Puissance exprimés en valeur absolue
(FJD, MF kg, SJ w, CMJ w) et pas avec celui-ci exprimé en valeur relatif (MF r).
Le stress, à l’exception du CMJ, est régulièrement corrélé avec ces Indicateurs de Force-
Puissance exprimés en valeur absolue.
Par rapport à l’Index de souplesse (IS) on n’observe aucune corrélation statistique avec
les autres variables.
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P
un
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mo
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Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 39
Au niveau des valeurs de souplesse des membres inferieurs (exprimé en IS), on
observe une très bonne corrélation (r = 0,878). Par contre, si on observe au niveau
individuel les sujets ayant un certain degré de déséquilibre (tableau 9) dans le tableau 11,
on observe que la différence de souplesse entre membre droit et membre gauche n’est pas
statistiquement significative (P>0,05).
2. Discussion des résultats
Par rapport à la corrélation des possibles indicateurs avec la blessure, dans ce travail on
n’observe pas de résultats statistiquement significatifs. J’estime que ce manque de
corrélation n’est pas lié à la pertinence des variables mesurées, mais aux différentes
variables à considérer, entre lesquelles la grande variété de blessures, le faible échantillon,
et l’impossibilité de recueillir toutes les donnés concernant la blessure pour chaque joueur
(car je ne certifie pas que la valeur ci-présente s’agit du nombre total) peuvent être en
grande partie responsables.
J’argumente cette conjecture par le fait que si on réalise une analyse individuelle, on
observe dans certains cas des relations potentielles entre les blessures présentées et les
faibles performances dans certaines des variables mesurés (tableau 12)
Par rapport à la relation observé entre la Force et la Puissance, la bonne corrélation entre
les valeurs de force maximale absolue estimées à partir du test unilatéral indirect avec la
presse de 45º, et la puissance des membres inférieures calculée à partir de l’hauteur fournie
par le Myotest pendant le SJ et le CMJ, on peut tirer deux conclusions fondamentales :
a) le test proposé est un bon moyen pour estimer la force maximale du MI,
b) la population évaluée est assez uniforme au niveau de la puissance.
On base cette conjecture sur le fait que, comme on l’a déjà mentionné, l’individu fort
n’est pas nécessairement toujours un individu puissant. Ce sera à travers un entraînement
spécifique qu’on provoque cette adaptation. Donc, plus forte sera cette corrélation (force-
puissance), meilleur sera le transfert de la force vers la puissance dans la population
étudiée.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 40
Par rapport au test unilatéral de force relative à la presse à 45º, on propose une fois que
l’on connait la force maximale que notre sujet est capable de développer, de diminuer le
nombre de répétitions maximales dans la dernière série en augmentant le ratio de force
cible, et donc, de diminuer la marge d’erreur lié à l’estimation de la force maximale.
Par rapport aux déséquilibres, bien que dans le tableau 9 on observe (exprimées en
pourcentage) les indices de déséquilibre entre les membres, à niveau du déséquilibre de la
force (IDF) comme à niveau du déséquilibre de Souplesse (IDS), le tableau 11 présente
l’analyse statistique entre ces différences. En plus de montrer une bonne corrélation entre
les performances de force dans chaque membre, l’analyse reflète une différence
statistiquement significative entre la force maximale estimée pour le membre inférieur droit
et gauche, aspect que justifierait l’évaluation unilatérale de la force, et suggère un travail
plus analytique pour compenser ce déséquilibre entre les membres inferieurs, pour
optimiser les performances sportives et aussi diminuer le risque des contraintes possibles
traduites par ce déficit.
Par rapport à la souplesse (Index de Souplesse : IS), dans le tableau 11 on observe une
très bonne corrélation entre l’IS du membre droit et du gauche. Bien que l’index de
déséquilibre de Souplesse (IDS) exposé dans le tableau 9 montre certains différences entre
la souplesse globale du membre droit (ISD) et gauche (ISG), dans le tableau 11 on
n’observe pas de différences statistiquement significatives entre les deux membres. Par
contre, pendant l’évaluation goniométrique, on a observé chez certains sujets des
déséquilibres et manque de souplesse dans une articulation concrète sans qu’il puisse être
reflété de façon significative au niveau de l’IDS (voir tableau 20, annexe II).
A ce point, bien qu’il soit utile d’avoir un index de souplesse pour mieux classifier la
souplesse globale (du membre ou du corps entière), je considère fondamentale de prendre
en compte toujours la souplesse au niveau segmentaire et donc de proposer un travail plus
analytique dans l’articulation concerné.
L’Annexe II présente en forme de tableaux les résultats obtenus après des évaluations
de force, puissance et souplesse.
Le tableau 12 discute de façon synthétique les résultats obtenus au niveau individuel,
lesquels (à exception du niveau de souplesse segmentaire) sont présentés numériquement
dans le tableau 9.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 41
Nº Position TJ NºB Type de Blessure Résultats
1 Talonneur 965 1
Significativement plus Fort avec le membre droit. Déséquilibre important de force entre membres inferieurs. Faible niveau de puissance. IE normal. Faible IS du membre gauche. Déséquilibre souplesse entre membres. Le % MG est normal. Pas de stress
2 Talonneur 930 3 Contracture Mollets, contusion Quadriceps, Pubalgie
Bon niveau de Force. Pas de déséquilibre de force entre membres. Faible Puissance (SJ), très bon I.E. Faible niveau de Souplesse (genou, abduction). Légère déséquilibre cheville. Le % MG est élevé. Pas de Stress
3 3ème ligne 1095 2 Entorse Clavicule, Entorse cheville
Bon niveau de force avec membre droit, faible niveau de force membre gauche, donc fort déséquilibre de force. Puissance moyenne. Faible IE. Faible niveau de Souplesse (Ischios, adducteurs). Le % de MG est normal. Très Stressé (4)
4 3ème ligne 1039 1 Contusion quadriceps Bon niveau de force et puissance. Bon IE. Souplesse moyenne, pas déséquilibre entre membres. Le % MG est normal. Important niveau de Stress (3)
5 3ème ligne 826 1 Fracture apophyse latérale
Niveau de force légèrement faible dans le membre gauche, force moyen membre droit. Le déséquilibre de force n’est pas important. Bon niveau de puissance (SJ). Très faible IE. Bonne IS mais faible abduction. Le %MG est optimal. Pas de Stress
6 3ème ligne 1000 1 Luxation Epaule Bon niveau de force. Faible niveau de puissance et faible IE. Faible IS (faible à niveau de genou et cheville). Le % MG est normal. Pas de Stress
7 Pilier 603 1 Elongation Ischios
Niveau de force moyen. Légèrement plus forte membre droite. Faible niveau de puissance. Très bon IE. IS normal, mais déséquilibre de Souplesse à niveau Genou-Cheville (faible niveau de flexion + grand hyperextension genou gauche). Le %MG est élevé. Pas de Stress
8 Pilier 733 2 Entorse doigt Bon niveau de force. Niveau de puissance moyenne. Faible IE. Bon IS à niveau du membre droit. Déséquilibre de souplesse entre membres (Hanche-cheville). Le % MG est élevé. Important niveau de stress (3)
9 Pilier 1090 4
Entorse cheville, Déchirure aponévrose pied, Arrachement LLI
Force moyen, mais significativement plus Forte jambe Droite. Faible niveau de puissance. Bon IE. Faible IS membre droite. Déséquilibre de souplesse entre membres (déséquilibres et manque de souplesse à niveau d'hanche-cheville). Le %MG est élevé. Assez stressé (2)
10 ½ mêlée 800 1 Bon niveau de force. Niveau de puissance et IE moyenne. Bonne IS. Le % de MG est normal. Assez Stressé (2)
11 ½ mêlée 1165 1 Entorse Acromio-Claviculaire
Niveau de force moyen, pas de différence entre membres. Puissance moyenne. Bon IE. Faible IS du membre droite, IS membre gauche normal. Déséquilibre souplesse entre membres (faible niveau de souplesse en abduction, et déséquilibre à niveau de cheville). Le % de MG est optimal. Pas de stress
12 ½ mêlée 1492 1 Faible niveau de force des membres inferieures. Puissance et IE normal. IS membre droite normal, et IS gauche légèrement faible. Le % de MG est optimal. Pas de Stress
13 ½ ouverture 875 2 Entorse cl avicule, Pubalgie
Bon niveau de force des membres inferieures. Faible puissance et Bonne IE. Faible IS des membres inferieures, et significativement plus Souple avec membre gauche, donc déséquilibre de souplesse (faible niveau de Souplesse hanche-cheville, déséquilibre hanche). Le % de MG est normal. Assez Stressé (2)
14 ½ ouverture 1139 1 Fracture du Nez
Moyenne niveau de force des membres inferieures. Bon niveau de puissance. IE moyen. Bon IS membre gauche, IS membre droite moyen (légère déséquilibre à niveau de genou-cheville, hyperextension genou gauche). Le % de MG est normal. Pas de Stress
15 Centre 1405 2 Déchirure Quadriceps Niveau de force moyen, mais significativement plus fort avec membre droit, donc déséquilibre de force. Puissance moyen. Bon IE. IS moyen, mais faible souplesse à niveau de flexion d'hanche-extension genou. Le % de MG est optimal. Pas de Stress
16 2éme centre 1570 1
Niveau de force légèrement supérieur à la moyenne, pas de différence entre membres. Puissance moyen. Bonne IE. Bon IS membre gauche, IS membre droite moyen. Déséquilibre souplesse membres inferieures (légère déséquilibre cheville). Le % de MG est bas. Pas de Stress
17 Ailier 728 3 Lombalgie, Déchirure droit quadriceps
Niveau de force légèrement supérieur à la moyenne. Bonne niveau de puissance. IE moyen. Bon IS du membre droite et gauche mais plus souple à niveau droite, déséquilibre souplesse (à niveau de genou, faible extension). Le % de MG est optimal. Pas de Stress
18 Full Back 1198 3 Inflammation adducteur, Entorse Genou, Luxation Rotule
Niveau de force moyen. Pas de déséquilibre de force entre membres. Bon niveau de puissance et bonne IE. Faible IS droite et gauche, et légèrement plus faible membre gauche (faible souplesse d’Ischios : Flexion d’hanche Genou Tendu) et faible abduction. Le % de MG est optimal. Pas de Stress
Tableau 12: Synthèse des résultats généraux obtenus lors des évaluations. TJ : temps de jeu en minutes ; NºB : nombre de blessures ; IE : index d’élasticité, %MG : pourcentage de masse grasse ; IS : Index de
souplesse ; bleu: possible relation avec la blessure.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 42
3. Proposition du suivi de l’évaluation
En continuité et en prenant en compte le Volume d’entraînement de l’USO rugby, sur
une saison, comme la saison prochaine (2009-10), on propose d’appliquer ce dispositif
d’évaluation et de moduler le volume de entraînement en tenant en compte des résultats
obtenus lors des évaluations de cette saison (Tableaux 9, 12).
Dans le tableau 13 on présente un model de périodisation Macrocycle d’Entraînement
pour un équipe de rugby de caractéristiques similaires a celles de l’U.S.O., c'est-à-dire
qu’on a pris en compte leurs exigences physiques (niveau de jeu, calendrier sportive…) et
volume d’entraînement hebdomadaire consacré à la préparation physique (musculation,
travail sur le terrain…), aux aspects technico-tactiques du sport (technique-tactique
individuel, mouvements d’équipe…), et aux soins (kinésithérapie, ostéopathe).
Le but donc, sera de schématiser la proposition de mis en place de ce dispositif
d’évaluation pendant toute la durée du calendrier sportif.
Notons que dans les cellules de la ligne correspondant aux Tests (table 13), on a signalé
numériquement le moment au cours du Macrocycle où on propose de mettre en place ce
dispositif d’évaluation.
Avec but de rendre plus compréhensible cette proposition, on expose ci-dessous les
principaux variables ciblés à suivre lors des évaluations et à corriger pour le préparateur
physique :
Force (+ déséquilibre force)
Puissance
Souplesse (+ déséquilibre souplesse)
Pourcentage de Masse Grasse
Niveau de Stress
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 43
Macrocycle d'Entraînement 2009-10
Période Période Préparatoire Période Compétitive
Phases Phase d'Adaptation Générale Phase Spécifique Phase de Maintien I Phase de Rappel Force I Phase de Maintien II
Mésocycle Méso 1 Méso 2 Méso 3 Méso 4 Méso 5 Méso 6 Dynamique de la
charge C: 2.1 C: 3.1 C: 2.1 C: 3.2 C: 5.1 C: 3.3
Mois Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Début semaine 29 6 13 20 27 3 10 17 24 31 7 14 21 28 5 12 19 26 2 9 16 23 30 7 14 21 28
Microcycle 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
Séances semaine 9 10 9 9 10 10 9 10 10 8 9 10 10 9 8 9 10 11 10 11 8 9 10 10 9 3 3
Charge Extrême
Charge Grande
Charge Importante
Charge Moyenne
Charge Basse
Tests 1 2 3 4 5
Volume Mésocycle (100%) 42h 57h 42h 69h 89h 66h
Préparation Physique 55% (23h) 50% (28,5h) 50% (21h) 40% (27,6h) 45% (40,1h) 40% (26,4h)
FORCE 40% (9,2h) 45% (15,3h) 45% (9,45h) 40% (9,7h) 50% (20,05h) 40% (9,2h)
Force-Endurance 70% 20% 10% /// /// ///
Force-Hypertrophie 30% 70% 30% 20% 70% 20%
Force-Puissance /// 10% 60% 80% 30% 80%
SOUPLESSE 5% (1,2h) 5% (1,7h) 5% (1,05h) 5% (1,2h) 5% (2h) 5% (1,2h)
COORD+PROPRIO 5% (1,2h) 5% (1,7h) 5% (1,05h) 5% (1,2h) 5% (2h) 10% (2,3h)
VITESSE 5% (1,2h) 10% (3,4h) 15% (3,2h) 20% (4,8h) 20% (10,03h) 15% (3,5h)
ANAÉROBIE 10% (2,3h) 10% (3,4h) 10% (2,1h) 10% (2,4h) 5% (2h) 10% (2,3h)
Résistance Lactique 70% 30% /// /// /// ///
Tolérance Lactique 30% 60% 40% 20% /// 20%
Puissance Lactique /// 10% 60% 80% 100% 80%
AÉROBIE 35% (8,1h) 25% (8,5h) 20% (4,2h) 20% (4,8h) 15% (6h) 20% (4,6h)
VO2max 20% 50% 30% 20% /// ///
Super-Aérobie 50% 30% 30% 30% 60% 40%
Sous-Aérobie 20% 10% 20% 25% 20% 20%
Régénérative 10% 10% 20% 25% 20% 40%
Soins: Kiné-Ostéo 5% (2,1h) 5% (2,9h) 5% (2,1h) 10% (6,9h) 5% (4,45h) 10% (6,6h)
Rugby 40% (17h) 45% (25,7h) 45%(18,9h) 50% (34,5h) 50% (44,5h) 50% (33,3h)
Tableau 13 : Macrocycle d’entraînement. COORD+PROPRIO: coordination plus proprioception. LACT: système anaérobie lactique, Dynamique de la charge: nombre de microcycles de charge (premier chiffre),
suivi du nombre de microcycles de récupération ou décharge (deuxième chiffre), █: début et reprise du championnat, █: weekend repos, libre de match, █: date de mis en place des évaluations.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 44
Macrocycle d'Entraînement 2009-10
Période Période Compétitive Période de Transition Phases Phase de Maintien II Phase Rappel Force II Phase de Maintien III
Mésocycle Méso 7 Méso 8 Méso 9 Méso 10 Méso 11 Dynamique de la
charge C: 4.2 C: 5.1 C: 4.2 C: 2.1 C: 1.3
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Début semaine 4 11 18 25 1 8 15 22 1 8 15 22 29 5 12 19 26 3 10 17 24 31 7 14 21
Microcycle 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
Nº séances semaine (s) 8 9 10 10 9 8 9 10 11 10 11 8 9 10 10 10 8 8 9 10 8 3 3 3 ///
Charge Extrême
Charge Grande
Charge Importante
Charge Moyenne
Charge Basse
Tests 6 7 8
Volume Mésocycle (100%) 81h 89h 83h 41h 14h
Préparation Physique 40% (32,4h) 45% (40,1h) 40% (33,2h) 40% (16,4h) 40% (5,6h)
FORCE 40% (13h) 50% (20,1h) 45% (13,1h) 40% (6,6h) 40% (2,2h)
Force-Endurance 10% 10% 10% 10% 70%
Force-Hypertrophie 40% 65% 20% 10% 30%
Force-Puissance 50% 25% 70% 80% ///
SOUPLESSE 5% (1,6h) 5% (2h) 5% (1,5h) 5% (0,8h) 10% (0,6h)
COORDIN. + PROPRIO 10% (3,2h) 5% (2h) 10% (2,9h) 5% (0,8h) 10% (0,6h)
VITESSE 10% (3,2h) 15% (6h) 15% (4,4h) 15% (2,5h) ///
ANAÉROBIE 15% (6,5h) 10% (4h) 5% (1,5h) 10% (1,6h) ///
Résistance Lactique /// /// 30% /// ///
Tolerance Lactique 30% 20% 70% 30% ///
Puissance Lactique 70% 80% /// 70% ///
AÉROBIE 20% (6,5h) 15% (6h) 20% (5,8h) 25% (4,1h) 40% (2,2h)
VO2max 20% /// 20% /// ///
Super-Aérobie 40% 40% 30% 50% ///
Sous-Aérobie 10% 20% 10% 20% 40%
Régénérative 30% 40% 40% 30% 60%
Soins: Kiné-Ostéo 5% (4,05h) 10% (8,9h) 10% (8,3h) 10% (4,1) 40% (5,6h)
Rugby 55% (44,5h) 45% (40,05h) 50% (41,5h) 50% (20,5h) 20% (2,8h)
Tableau 13 bis: continuation du Macrocycle d’entraînement
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 45
Noter que on a classifié de façon indépendante les capacités correspondants au système
anaérobie a-lactique, soit la force et la vitesse.
On a choisi de classifier les systèmes aérobie et anaérobie lactique selon ses "areas
fonctionnels"41. Leurs principales caractéristiques sont développées dans les tableaux 14 et
15 ci-dessous.
Le tableau 16 décrit les principaux aspects concernés à l’entraînement de la force en
relation avec la charge, volume, vitesse d’exécution et fréquence hebdomadaire19.
Area Fonctionnel % VAM % FCR Borg Durée minutes T. Récupération Régénérative 50-60 50-60 0,5 à 2 5'-60' 6h Sous-Aérobie 60-70 60-70 2 à 3 30'-90' 12h Super-Aérobie 75-85 75-85 4 à 5 25'-45' 24h
VO2max 85-95 85-95 5 à 7 12'-20' 48h Tableau 14 : Areas fonctionnels Aérobies. VAM: vitesse maximal aérobie, FCR : fréquence cardiaque de réserve de Karvonen (relation directe FCR-VAM), Borg: échelle de perception
subjective de l’effort.
Area Fonctionnel I *(% Meilleure performance) Lactatémie (mMol/l) FC lat.min Borg Durée min. T. Récupération
Résistance Lactique 75% à 85% 9-12 > 190 > 6 /// 48h Tolérance Lactique 85% à 95% 12>20 > 190 > 7 /// 72h Puissance Lactique 95% à 100% 12>20 > 190 > 7 /// 72 h
Tableau 15: Areas fonctionnels Anaérobies. D’après Alarcon et Zabala.* I: intensité, exprimé en pourcentage de la meilleure performance, sur la distance à réaliser ou dans le test de 40" de Matsudo.
Objectif Niveau Charge Volume séries/répétitions
Vitesse Fréquence semaine
Force Débutant Entraîné Très Entraîné
60-70% 1RM 70-80% 1RM 1RM
1-3/8-12 reps Plusieurs/6-12 reps Plusieurs/1-12 reps
L, M M L vers L
2-3 2-4 4-6
Hypertrophie Débutant Entraîné Très Entraîné
60-70% 1RM 70-80% 1RM 70-100% 1RM Insister à 75-85% 1RM*
1-3/8-12 reps Plusieurs/6-12 reps Plusieurs/1-12 reps, Insister en 6-12 reps*
L, M M L, M, R
2-3 2-4 4-6
Puissance Débutant Entraîné Très Entraîné
> 80% 1RM-Force 30-60% 1RM-Vitesse* (Idem Tous)
Développement de F 1-3/3-6 reps 3-6/1-6 reps
M R R
2-3 2-4 4-6
Endurance Débutant Entraîné Très Entraîné
50-70% 1RM 50-70% 1RM 30-80% 1RM*
1-3/10-15 reps Plusieurs/10-15 reps Plusieurs/10-25 reps
L, M, R M L, M, R
2-3 2-4 4-6
Tableau 16 : Recommandations pour la programmation de l’entraînement de la Force. D’après l’ACSM, adapté pour Wilmore et Costill. * : Selon le période. L: lente, M: modérée, R: rapide.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 46
Bien que ce n’est pas le but de ce mémoire, dans la fiche de Lecture Complémentaire
III on propose un suivi de l’évaluation dans un macrocycle de réentrainement pour une
joueur blessé.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 47
III. Conclusion
L’intention de la présente étude n’a pas été pas d’effectuer un analyse épidémiologique
des blessures, mais celle de proposer un protocole d’évaluation dans le cadre de la
prévention de blessures et de l’optimisation de la performance, effective et de simple
application. Pour cette raison on à priorisé une analyse des capacités physiques liées à notre
problématique sur l’idée d’effectuer une analyse plus profonde de la typologie et des
possibles mécanismes lésionnels.
Principalement à cause du manque d’une classification plus détaillé des donnés liées
aux blessures, on estime que les variables biométriques qu’on à choisi ne révèlent pas
statistiquement une bonne corrélation avec le nombre de blessures. En conséquence on ne
peut pas accepter l’hypothèse A, l’existence d’une relation entre les variables mesurés et
l’incidence de blessures.
Le test unilatéral indirecte de force relative à la presse de 45º a été proposé comme
moyen d’évaluation de la force maximal et des déséquilibres de force entre les membres
inferieures dû à sa simplicité et à la sécurité d’exécution. Celui-ci a montré être un bon
moyen pour estimer la force maximale et refléter les déséquilibres de force entre les
membres inferieures, donc on accepte l’hypothèse B.
Pour conclure, bien que dans ce travail statistiquement on n’observe aucune corrélation
entre les variables mesurés et la blessure, si on considère cette fois une analyse individuelle
on peut s’apercevoir d’une possibilité de pouvoir identifier au sein de la population
évaluée, des sujets qui montrent des faiblesses fonctionnelles pouvant prédisposer à des
blessures spécifiques (tableau 12). Cette analyse individuelle met aussi en évidence la
grande diversité interindividuelle par rapport aux variables évaluées.
Ceci suggère la possibilité de mettre en place ce dispositif d’évaluation, de la façon
avant proposé, afin d’optimiser et d’individualiser l’entraînement des athlètes à travers :
• Une orientation adéquate de la charge d’entraînement selon les différentes besoins
apparus dans les évaluations effectuées au cours de la saison sportive, et
• De minimiser ainsi les effets indésirables des surcharges accumulées pendant les
années d’entraînement.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 48
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Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 51
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Beyond. Strength and Conditioning Journal; 30(6):14-22; 2008
43. W. Kraemer, N. Ratamess. Fundamentals of Resistance Training: Progression and
Exercise Prescription. ACSM 2004
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 52
V. Annexes
Annexe I : Détails de l’Étude réalisé par Sonnery-Cotte et al.
Étude épidémiologique portant sur 149 joueurs de rugby de haut niveau réalisé par B.
Sonnery-Cotte et al.6, avec joueurs issue de 5 clubs professionnels (Bourgoin, Colomiers,
Grenoble, LOU, Pau) ainsi que des équipes de France des moins de 21 ans et des moins de
19 ans.
L’étude a été réalisée avec le but de déterminer la fréquence et le type de lésions du
membre inférieur en fonction du poste occupé, des phases de jeu et de l’âge.
Les traumatismes de membre inferieur ont été regroupés en lésions méniscales, entorse
bénigne du genou, rupture de ligament croisé antérieur ou postérieur, entorses de cheville,
fracture de membre inférieur, pubalgie et lésions musculaires.
L’âge moyen des joueurs est de 23,4 ans (17-33 ans). L’ancienneté de la pratique est en
moyen de 10 ans (5-23 ans).
Sur les joueurs examinés (149), 124 joueurs ont présenté au moins un traumatisme du
membre inférieur représentant au total 229 lésions soit 1,5 blessure par joueur.
À la différence de l’étude réalisé par la FFR, ici l’entorse de cheville est la pathologie la
plus fréquente car il représente le 39% devant les entorses de genou : 34%, les lésions
musculaires : 25%, les pubalgies : 22%, les Fractures: 14% et les lésions méniscales: 8%.
Au total 27% ont été opérés d’une pathologie localisée sur le membre inférieur.
Les entorses de cheville (39%) : lésion la plus fréquente, elle est rapportée par 58 joueurs.
Il s’agit soit d’entorse isolée (26 joueurs), soit d’entorse compliquée de lésion du dôme
talien (2 joueurs). 30 joueurs présentent des entorses à répétitions.
L’âge des joueurs et la durée de la pratique à haut niveau ne sont pas facteurs favorisant les
entorses de cheville. Le pourcentage de joueurs concerné est équivalent entre les lignes
avants et arrières, avec un taux très important chez les talonneurs (89%).
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 53
Les entorses de genou (34%) : Au total on retrouve 51 entorses de genou chez 46 joueurs.
L’association la plus fréquente étant la rupture de LCA avec l’entorse du ligament latéral
interne (LLI).
On retrouve 19 ruptures de LCA, toutes opérées dans un délai de 2 semaines à 4 ans. La
technique utilisée est principalement la ligamentoplastie au tendon rotulien (17 cas). Cette
lésion touche 2 fois plus les lignes arrières que les avants. Par poste, la fréquence est plus
importante chez les centres et les arrières (30%) et chez les piliers (17%). A noter 2 cas de
re-ruptures survenues dans l’année suivant la ligamentoplastie, ce qui fait un taux de
récidive de 12%. Les résultats sont très bons avec un délai moyen de reprise de 7 mois.
Aucun joueur n’a changé de poste.
Dans cette population nous retrouvons 11 ruptures de LCP dont 1 seule opérée car
associée à une lésion de LLI. Ce taux est très important rapporté au nombre global
d’entorse de genou.
Ce sont les talonneurs et les centres que sont les plus touchés. Les résultats du traitement
fonctionnel des lésions isolées du LCP sont bons avec un délai moyen de reprise de 3 mois
(1-6 mois).
18 cas d’entorse du LLI ont été retrouvés et toujours traitées avec succès sans
intervention. Le délai moyen de reprise est de 2 mois. Cette lésion touche 2 fois plus les
avants que les lignes arrières et particulièrement les joueurs de première ligne (30%)
On note que dans cette série les 10 arrières et les 17 ailiers n’ont jamais eu d’entorse isolée
du LLI. De même les 12 demis de mêlée n’ont pas eu de lésion du pivot central, LCA ou
LCP.
Les phases de jeu responsables de cette lésion sont :
Le placage dans 51% des cas, surtout en cas d’entorse isolée du LLI (12 cas sur 18)
Le placage pour les lésions du LCA chez les avants et la course avec changement
d’appui pour les arrières.
D’un choc frontal sur un placage ou d’une chute au sol genou fléchi pour les ruptures de
LCP.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 54
L’état du terrain semble un facteur important :
Dans les ruptures du LCA il était gras dans 60% des cas.
En cas de ruptures du LCP le terrain était gelé ou sec dans 80% des cas-
Dans les entorses isolées du LLI, le terrain était soit normal (50% des cas) soit gras
(50% des cas).
La durée de la pratique et le poste occupé ne sont pas des facteurs influençant la survenue
des entorses de genou. Quelque soit le ligament lésé (LCA, LCP ou LLI), les entorses sont
beaucoup plus fréquentes dans le groupe des joueurs de plus de 22 ans (83%)
Les lésions musculaires (25%): Elles touchent 25% des joueurs, sans différence selon les
lignes. Par contre il s’agit de « la lésion » du demi d’ouverture, 40% présentent cette
blessure. Ces lésions sont principalement des déchirures des Ischio-jambiers (66% des cas).
Aucun joueur n’a été opéré. La cicatrisation a été obtenue entre 1 semaine et 3 mois. Ces
lésions musculaires surviennent le plus souvent chez les joueurs de plus de 22 ans (68%
contre 31% avant 22 ans).
Les douleurs de pubalgie (22%) : terme général pour désigner les symphysites, les
douleurs des adducteurs et de la paroi abdominale basse. Ces lésions sont retrouvées chez
22% des joueurs sans différence selon l’âge. Elles sont plus fréquentes chez les 3º lignes et
les arrières (40%). 2 patients ont été opérés. L’indisponibilité a été de 2 semaines à 5 mois.
Les fractures (14%): 24 joueurs ont eu une fracture du membre inférieur. Il s’agit
principalement de fractures de malléoles (10), du péroné (5), des métatarsiens (4), du tibia
(3), et de la rotule (2). 20% seulement ont nécessité une intervention chirurgicale. Le délai
de reprise est en moyenne de 3,5 mois avec des extrêmes de 1 à 7 mois pour une fracture
non opérée du tibia.
Les lésions méniscales (8%): Peu fréquentes, elles sont soit isolées (11 cas), soit associés à
une rupture du LCA (2 cas). Elles sont en grande majorité retrouvées dans le groupe de
patients de plus de 22 ans (85% des cas). Les lésions du ménisque externe (3 cas) ont été
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 55
retrouvées chez 3 piliers. Dans la série il y a eu 2 sutures méniscales associées à une
ligamentoplastie et 11 méniscectomies. Le délai moyen de reprise est de 2 mois avec un
très bon résultat final.
Le tableau 17 montre la distribution des traumatismes du membre inférieur par poste de
jeu.
Poste et nombre
d’incidences
Entorse de
cheville
Entorse de Genou
Lésions Musculaires
Pubalgies
Fractures
Ménisques LCA
LCP
LLI
Talonneur 9 cas 89% 22% 33% 22% 11% 33%
Pilier 23 cas 34% 17% 30% 13% 13% 9%
2º Ligne 19 cas 47% 5% 26% 31,5% 11% 20% 11%
3º Ligne 29 cas 28% 7% 4,3% 17% 14% 40% 14% 3%
Total : 80 avants 37,5% 8% 5% 16% 24% 22% 18% 9%
½ mêlée 12 cas 33% 8% 8% 17% 8% 8% 9%
½ Ouverture 12 cas 50% 8% 8% 42% 25% 17%
Centre 18 cas 44% 28% 28% 5% 28% 28% 17% 11%
Ailier 17 cas 35% 24% 12% 29% 12% 24% 9%
Arrière 10 cas 40% 30% 20% 40% 10%
Total : 69 Arrières 40% 19% 10% 7% 28% 22% 15% 10%
Tableau 17 : distribution des différents traumatismes du membre inférieur par poste
Si on analyse les lésions pour chaque poste on trouve :
Le talonneur : L’âge moyen est de 24 ans. Avec les centres, il présente le plus grand
nombre de blessures du membre inférieur (1,8 par joueurs). Il s’agit d’entorses de cheville
et de fractures. Concernant le genou il a surtout des lésions di LCP et de lésions isolées di
LLI.
Le pilier : L’âge moyen est de 26 ans, le plus élevé. Il a le taux de blessures le plus faible
(1 par joueur). Il souffre principalement de lésions musculaires et présente un taux de
rupture du LCA important.
Le 2º ligne : L’âge moyen est de 24 ans. Il y a un nombre de blessures dans la moyenne
avec 1,4 blessure par joueurs. Sa pathologie la plus fréquente est la lésion musculaire.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 56
Le 3º ligne : L’âge moyen est de 24 ans. Son nombre de blessures est dans la moyenne
(1,4). La pathologie de ce poste est la pubalgie retrouvée dans 40% des cas.
Le ½ de mêlée : L’âge moyen est de 22 ans. C’est lui, avec le pilier qui se blesse le moins.
Il semble épargné par les lésions du LCA et du LCP.
Le ½ d’ouverture : L’âge moyen est de 22 ans. Son taux de lésions est dans la moyenne
avec 1,5 blessure par joueur. Il souffre principalement de lésions musculaires et semble lui
aussi épargné par les entorses du genou.
Les centres : L’âge moyen est de 23 ans. Il est très exposé aux blessures (1,8 par joueur) et
particulièrement aux entorses du genou.
Les ailiers : L’âge moyen est de 22,5 ans. Son nombre de blessures reste dans la moyenne
sans pathologie particulière.
Les arrières : L’âge moyen est de 24 ans. Son nombre de blessures est en dessous de la
moyenne avec 1,3 par joueur. Ses principales pathologies sont les ruptures du LCA et les
pubalgies.
Pour conclure, dans le tableau on observe que les avants présentent en moyenne 1,4
lésion par joueurs contre 1,6 pour les arrières.
Aussi on observe que la plupart des blessures sont spécifiques du poste occupé dans le
terrain, et que les deux postes les plus exposés sont les centres et les piliers.
Le taux de lésions méniscales, d’entorses du genou et de lésions musculaires augmente
avec l’âge.
Par ailleurs, l’étude de Sonnery-Cotte met en évidence un pourcentage de re-rupture après
plastie du LCA très important (12%).
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 57
Annexe II: Résultats du test de Force, Puissance, Souplesse
Dans le tableau 18 ci-dessous on observe les performances de force obtenues dans le test unilatéral indirecte à la presse de 45º.
Nº Position Poids Poids x 1,8
Reps JG
Reps JD
Fmax JG (kg)
Fmax JD (kg) rF JG rF JD Moy F
(ratio) Moy F (Kg)
FJD (ratio)
FJD (kg)
1 Talonneur 95 171 9 19 221,79 278,22 2,33 2,93 2,63 250,00 2,93 278,22 2 Talonneur 97 174,6 13 15 249,50 261,03 2,57 2,69 2,63 255,27 2,69 261,03 3 3ème ligne 99 178,2 1 15 184,08 266,41 1,86 2,69 2,28 225,24 2,69 266,41 4 3ème ligne 95 171 18 16 272,57 261,29 2,87 2,75 2,81 266,93 2,87 272,57 5 3ème ligne 98 176,4 2 4 188,04 199,68 1,92 2,04 1,98 193,86 2,04 199,68 6 3ème ligne 86 154,8 17 16 241,64 236,53 2,81 2,75 2,78 239,09 2,81 241,64 7 Pilier 112 201,6 6 9 241,52 261,48 2,16 2,33 2,25 251,10 2,33 261,48 8 Pilier 114 205,2 18 16 327,09 313,55 2,87 2,75 2,81 320,32 2,87 327,09 9 Pilier 108 194,4 4 9 220,06 252,14 2,038 2,33 2,19 236,10 2,33 252,14
10 ½ mêlée 80 144 15 17 215,28 224,78 2,69 2,81 2,75 220,03 2,81 224,78 11 ½ mêlée 75 135 5 5 157,28 157,28 2,10 2,10 2,10 157,28 2,10 157,28 12 ½ mêlée 78 140,4 2 3 149,67 154,30 1,92 1,98 1,95 151,98 1,98 154,30
13 ½ ouverture 86 154,8 17 16 241,64 236,53 2,81 2,75 2,78 239,09 2,81 241,64
14 ½ ouverture 88 158,4 7 9 194,99 205,44 2,22 2,33 2,28 200,22 2,33 205,44
15 Centre 89 160,2 4 10 181,35 213,07 2,04 2,39 2,216 197,21 2,39 213,07 16 2éme centre 83 149,4 13 13 213,49 213,49 2,57 2,57 2,57 213,49 2,57 213,49 17 Ailier 90 162 11 13 220,80 231,50 2,45 2,57 2,51 226,15 2,57 231,50 18 Full Back 78 140,4 10 10 186,73 186,73 2,39 2,39 2,39 186,73 2,39 186,73
Moyenne 91,72 165,1 9,56 11,94 217,08 230,75 2,37 2,51 2,44 223,92 2,53 232,69
Ecart Type 11,56 20,82 5,93 4,77 42,59 41,40 0,35 0,28 0,29 40,21 0,30 43,71
Tableau 18 : Résultats du Test de Force à la presse de 45º. Reps JG: nombre de répétitions avec jambe gauche ; Reps JD: nombre de répétitions avec jambe droite; rF : ratio de force ; Moy.F : moyenne de force des deux membres ; FJD : force de la jambe dominante ; Vert : performance effectué avec jambe gauche
Dans le tableau 19 on observe les performances obtenues lors des SJ et CMJ estimées à
partir de l’hauteur fourni pour le Myotest.
Dans le tableau 20 on observe les performances obtenues d’après l’évaluation de
souplesse en utilisant le goniomètre et le ruban métrique. Ici sert de mentionner que
certains valeurs sont inversés de tel façon que la valeur la plus haute soit toujours
l’indicateur de la performance.
Proposition d’évaluation dans le cadre de la prévention de blessures et l’optimisation de la performance 58
Nombre Position Poids SJ m CMJ m SJ W CMJ W SJ W/kg CMJ W/kg
1 Talonneur 95 0,315 0,332 1158,61 1189,47 12,2 12,52
2 Talonneur 97 0,307 0,362 1167,89 1268,19 12,04 13,07
3 3ème ligne 99 0,351 0,362 1274,52 1294,34 12,87 13,07
4 3ème ligne 95 0,378 0,439 1269,20 1367,78 13,36 14,4
5 3ème ligne 98 0,371 0,366 1297,10 1288,33 13,24 13,15
6 3ème ligne 86 0,33 0,338 1073,53 1086,47 12,48 12,63
7 Pilier 112 0,261 0,37 1243,36 1480,40 11,1 12,48
8 Pilier 114 0,34 0,347 1444,45 1459,25 12,67 12,8
9 Pilier 108 0,292 0,349 1268,16 1386,42 11,74 12,84
10 ½ mêlée 80 0,341 0,369 1015,14 1056 12,69 13,2
11 ½ mêlée 75 0,338 0,378 947,50 1002 12,63 13,36
12 ½ mêlée 78 0,334 0,366 979,55 1025,40 12,56 13,15
13 ½
ouverture 86 0,277 0,334 983,55 1080,02 11,44 12,56
14 ½
ouverture 88 0,383 0,408 1183,43 1221,44 13,45 13,88
15 Centre 89 0,349 0,405 1142,52 1230,77 12,84 13,83
16 2éme centre 83 0,336 0,385 1045,46 1119,10 12,6 13,48
17 Ailier 90 0,385 0,415 1213,48 1259,87 13,48 14
18 Full Back 78 0,364 0,42 1022,60 1098,45 13,11 14,08
Moyenne 91,72 33,62 37,47 1151,67 1217,43 12,58 13,25
Ecart Type 11,56 0,035 0,03 132,34 142,26 0,67 0,58
Tableau 19: résultats de l’évaluation de puissance. SJ : squat Jump ; CMJ : saut avec contremouvement
Nº Position Flex hanche GT Flex hanche GF Ext hanche Flex Genou Ext Genou Flex cheville Ext cheville Abd cm
G D G D G D G D G D G D G D (100-H)
1 Talonneur 85 93 120 125 10 25 125 131 -2 -4 112 110 170 160 35 2 Talonneur 92 98 115 108 16 18 120 128 -6 -6 105 100 160 155 38 3 3ème ligne 70 70 110 110 20 20 125 125 1 1 111 111 165 165 39 4 3ème ligne 90 86 122 120 12 12 120 128 2 4 110 110 160 160 44,5 5 3ème ligne 95 95 125 125 18 20 125 125 0 0 115 115 166 168 39 6 3ème ligne 95 95 128 128 12 12 130 130 -8 -8 90 90 152 152 43 7 Pilier 95 95 118 115 15 10 115 125 -10 0 110 100 171 171 50 8 Pilier 90 100 120 123 12 18 120 123 2 5 108 100 152 162 56 9 Pilier 70 80 120 110 23 19 125 126 -3 -3 112 108 172 160 48
10 ½ mêlée 100 100 125 125 34 34 134 134 0 0 106 106 172 172 60 11 ½ mêlée 90 90 120 115 15 15 125 125 -2 -2 105 100 170 162 40 12 ½ mêlée 90 90 120 120 18 20 122 125 -2 -2 104 104 154 153 47 13 ½ ouverture 80 70 110 105 10 12 122 121 0 -2 102 100 155 150 41 14 ½ ouverture 102 100 118 118 10 10 130 135 -4 0 106 95 160 157 60 15 Centre 80 80 115 115 25 25 135 135 -6 -6 108 108 170 170 41 16 2éme centre 90 90 130 125 20 15 130 130 -2 0 104 100 160 152 49 17 Ailier 100 100 120 120 15 20 120 135 -8 -6 102 105 160 156 76 18 Full Back 78 80 108 110 15 20 120 125 -2 0 105 105 155 154 36
Moyenne 88,4 89,8 119,1 117,6 16,7 18,1 124,6 128,1 -2,8 -1,6 106,4 103,7 162,4 159,9 46,8
Ecart Type 11 10 11 7,6 2,9 2,9 5,8 5 3,5 3,5 1,5 2,9 2,9 2 20,4
Tableau 20: résultats de l’évaluation de souplesse. Flex : flexion ; Ext : extension ; GF : genou fléchi ; GT : genou tendu ; Abd cm (100-H) : résultat de 100 moins l’abduction en centimètres. X : membre non évalué