Mariage - Les Générations...

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- 10 - Histoire Mariage et photographie A partir de trois mariages en 1930, 1953 et 1961, à Bilhères-en-Ossau. Par Michèle Trésarrieu-Besincq D epuis son origine, la photogra- phie de mariage est une véritable mise en scène. Réalisée par un profes- sionnel, elle offre le portrait d’ensem- ble de toutes les personnes conviées à la noce en même temps qu’elle officia- lise la réunion de deux familles. Jusqu’à la dernière guerre, le décor est immuable : devant l’église, devant la mairie. C’est après 1950 que l’on s’ins- talle devant un paysage “champêtre”. La pose est conventionnelle : les convi- ves les plus âgés, mains sur les genoux, sont assis devant, en compagnie des enfants ; les autres sont installés, debout sur des gradins. Les photos les plus anciennes mont- rent des corps raides, des visages assez figés, des regards fixés vers l’objectif. Au fur et à mesure que le temps passe, une timide décontraction dans les postures est discernable : on est de face, de trois-quart, les têtes sont tour- nées, les adultes distraits et les enfants plus naturels et plus spontanés. Vive la mariée ! Au début du siècle, la mariée ne se dis- tingue des autres femmes que par le port du voile blanc, court ou long. Les hommes ont un béret et le costume traditionnel des femmes est encore usité. Les vêtements, cependant, sont sombres ; seul, se détache le blanc des collerettes et des cols de chemise. Plus tard, la robe blanche de la mariée et le bouquet de fleurs se généralisent, les robes des invitées se font plus clai- res, plus courtes, les chapeaux appor- tent de la fantaisie. Le costume tradi- tionnel n’est plus porté que par les femmes âgées. Sur certaines photos, on peut voir des musiciens : un accordéon, un saxopho- ne, un tambourin à cordes,... et même le cuisinier qui brandit une volaille enfi- lée sur une broche ! Car si la photogra- phie symbolise une alliance nouvelle, elle rappelle que le mariage est aussi jour de fête et d’abondance. Un évènement exceptionnel A travers ces exemples, on constate que la vocation première des photogra- phies est de fixer un évènement excep- tionnel. Elles transmettent une image de la famille et/ou de la société avec ses temps forts et ses rites. Elles permet- tent de conserver de précieux témoi- gnages familiaux et de maintenir un lien affectif. Elles fonctionnent comme

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Page 1: Mariage - Les Générations Mouvementpyreneesatlantiques.generations-mouvement.org/.../mariage-et-photo.pdf · Plus tard, la robe blanche de la mariée et le bouquet de fleurs se

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Histoire

Mariageet photographieA partirde trois mariagesen 1930, 1953 et 1961,à Bilhères-en-Ossau.

ParMichèle Trésarrieu-Besincq

Depuis son origine, la photogra-

phie de mariage est une véritable

mise en scène. Réalisée par un profes-

sionnel, elle offre le portrait d’ensem-

ble de toutes les personnes conviées à

la noce en même temps qu’elle officia-

lise la réunion de deux familles.

Jusqu’à la dernière guerre, le décor est

immuable : devant l’église, devant la

mairie. C’est après 1950 que l’on s’ins-

talle devant un paysage “champêtre”.

La pose est conventionnelle : les convi-

ves les plus âgés, mains sur les genoux,

sont assis devant, en compagnie des

enfants ; les autres sont installés,

debout sur des gradins.

Les photos les plus anciennes mont-

rent des corps raides, des visages assez

figés, des regards fixés vers l’objectif.

Au fur et à mesure que le temps passe,

une timide décontraction dans les

postures est discernable : on est de

face, de trois-quart, les têtes sont tour-

nées, les adultes distraits et les enfants

plus naturels et plus spontanés.

Vive la mariée !

Au début du siècle, la mariée ne se dis-

tingue des autres femmes que par le

port du voile blanc, court ou long.

Les hommes ont un béret et le costume

traditionnel des femmes est encore

usité. Les vêtements, cependant, sont

sombres ; seul, se détache le blanc des

collerettes et des cols de chemise.

Plus tard, la robe blanche de la mariée

et le bouquet de fleurs se généralisent,

les robes des invitées se font plus clai-

res, plus courtes, les chapeaux appor-

tent de la fantaisie. Le costume tradi-

tionnel n’est plus porté que par les

femmes âgées.

Sur certaines photos, on peut voir des

musiciens : un accordéon, un saxopho-

ne, un tambourin à cordes,... et même

le cuisinier qui brandit une volaille enfi-

lée sur une broche ! Car si la photogra-

phie symbolise une alliance nouvelle,

elle rappelle que le mariage est aussi

jour de fête et d’abondance.

Un évènement exceptionnel

A travers ces exemples, on constate

que la vocation première des photogra-

phies est de fixer un évènement excep-

tionnel.

Elles transmettent une image de la

famille et/ou de la société avec ses

temps forts et ses rites. Elles permet-

tent de conserver de précieux témoi-

gnages familiaux et de maintenir un

lien affectif. Elles fonctionnent comme

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La nuit

Le soleil entame sa chute et se dirige vers l’horizon.

Comme un joueur vers la touche,

ses rayons s’éloignent entre les maisons.

Ses derniers rayons,

perdus dans les hauteurs parmi les boutons d’or.

C’est le crépuscule,

la route céleste n’est pas sombre encore.

Vénus qui s’allume et flotte sur une mer engourdie.

Les yeux ne sont plus faits

que pour regarder la nature endormie.

La horde des rêves évolue dans le cadre familier.

L’ombre sort de la terre, monte et baigne nos pieds.

Les derniers accords

estompent doucement leur symphonie.

Lentement meurt le monde, plus de bruit.

Un brouillard de satin, vient nous environner,

On ne voit plus déjà, jusqu’au bout de son nez.

Un rayon de soleil tente de se faire voir,

et le rideau de brume commence à se mouvoir.

Petit à petit la nature s’éveille,

c’est un émerveillement continuel,

Sous le regard heureux de l’illustre soleil

qui nous apporte une énergie potentielle.

Gaby d’Artix

Le Coin des Poètes

La statue de d’Artagnan

Devant le Palais Beaumont, face à Louis Barthou,

A l’entrée ouest du parc, vous serez accueilli.

Radieux, quoique de pierre, il est là devant vous,

Tirant gracieusement son chapeau qui vieillit.

Avec à-propos Descla lui fait dire : “Salut noble Béarn”.

Grandes bottes et pantalons équestres, épée,

Nul doute, c’est ainsi que Dumas l’a campé.

Avez-vous remarqué, Mesdames, tout le charme

Notablement glissé entre bouche et moustache ?

Jean-Claude Bénech (club de Rontignon)

des machines à remonter le temps et

favorisent la mémorisation et la transmis-

sion. Quand les protagonistes ont dispa-

ru, elles informent sur une conception de

la famille ou sur un mode de vie révolu.

Et c’est alors qu’elles deviennent docu-

ments d’histoire....

Photos

de mariage

(en 1930,

1953, et

1961)

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Au 19ème siècle, ses ancêtres ont quitté leur villa-ge de Soule pour émigrer en Amérique.Aujourd’hui, dans son pays d’Amérique du Sud, ilest un grand musicien reconnu. Qui est-ce ?

?

De quel villagebéarnais, ce trèsbeau lavoir ?