Marches folkloriques de l'Entre-Sambre-et-Meuse

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Les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse reconnues au patrimoine mondial de l’UNESCO

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Découvrez ce patrimoine exceptionnel, fleuron de notre région.

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Les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse

reconnues au

patrimoine mondial de l’UNESCO

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Premier dimanche de mai

La marche Saint-Fiacre de Tarcienne

Tarcienne est un petit village tranquille de l’Entre-Sambre-et-Meuse : prés, cultures, un château en pierres du pays, quelques grosses cinses (fermes), des quartiers au calme parfois troublé par le passage d’engins agricole...

Le premier dimanche de mai, à sept heures trente du matin, dans la rue en-core endormie, un cri retentit : « Tam-bour Major, pour l’appel, pied gauche, en avant, marche ! »

L’adjudant de Tarcienne vient d’avoir l’honneur, comme chaque année de-puis 1854, d’ouvrir la Marche dédiée à saint Fiacre, patron des jardiniers, fils de roi, venu d’Irlande au VIIe siècle,

pour s’établir et finir sa vie près de Meaux. La marche a également le privilège d’ouvrir la saison des marches.

Le dimanche, la marche est accompagnée par la fanfare « L’Avenir » d’Hanzinne. Les marcheurs sont dotés d’uniformes dits « du Second Empire ».

À 9h30 a lieu la grand’ messe en l’honneur de saint Fiacre. À l’issue de celle-ci, à 11h, la procession prend son départ pour faire sa rentrée solennelle vers 12h30.

La procession redémarre à 16h ; une cérémonie a lieu au cimetière en l’honneur des marcheurs défunts et la procession se poursuit vers le village. Vers 20h, c’est la rentrée de la Compagnie au village, suivie d’un bataillon carré.

Le lundi à 10h, une Messe est célébrée en l’honneur des marcheurs, suivie d’un défilé dans le village. À 20h a lieu la Rentrée solennelle de la compagnie, et vers 21h débute la traditionnelle Retraite aux flam-beaux, feux de bengale et feu de joie. Les marcheurs se crient à chacun :

« A l’anéye qui vé ! (À l’année prochaine !) »

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Secrétariat : J. Böhm : [email protected]

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Les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse font partie inté-

grante de l’identité de nombreux villages des provinces de

Hainaut et de Namur.

Religieuses et profanes, actes de dévotion et parades mili-

taires, elles sont autant de témoignages de l’histoire d’une

région, le reflet d’une mémoire collective, la trace de ce qui

marque à jamais la conscience des hommes.

Spectaculaires et participatives, elles animent chaque an-

née, de mai à octobre, ce coin de Wallonie où se presse

alors un public fidèle, gagné par l’engouement et l’authen-

ticité des acteurs, par le moment de réjouissance collective

qu’ils proposent.

L’UNESCO ne s’y est pas trompé, accueillant quinze de ces

marches sur sa prestigieuse liste du patrimoine culturel

immatériel de l’humanité.

Cette reconnaissance constitue pour nos deux Provinces

une magnifique opportunité : celle d’aller encore plus avant

dans le développement d’un tourisme culturel et patrimo-

nial de qualité.

Un développement qui doit s’appuyer, à la fois, sur la pré-

servation de ce folklore unique et sur une plus grande visi-

bilité, une plus grande accessibilité de la richesse patrimo-

niale qu’il représente.

Cette brochure est une première étape dans notre volonté

de fédérer les énergies au service de cette belle reconnais-

sance.

Dans notre volonté de mettre à la portée du plus grand

nombre ce que les générations précédentes nous ont légué

de plus précieux.

Édito

Fabienne CAPOT,

Députée Provinciale

en charge du Tourisme

Province de Hainaut

Jean-Marc VAN ESPEN,

Député Provincial

en charge du Tourisme

Province de Namur

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Lundi de Pentecôte Troisième dimanche de mai

Le tour Sainte-Rolende de Gerpinnes

La marche Saint-Roch de !"#$%

À 12 km au Sud-Est de Charleroi, Gerpinnes est un écrin posé sur la verdure. Lorsque vient le printemps, il est en nos villages un chant mé-lodieux, celui du fifre, qui perce la brume et titille l’âme du marcheur. Alors des silhouettes d’un autre monde apparaissent dans nos plaines et vallons. Les murs des vieilles cités tremblent sous les roulements des tambours. Bientôt des costumes des premier et second Empires éclatent au grand jour.

Le lundi de Pentecôte, dès 3h du matin, les Rolendiens honorent leur sainte, cette princesse Lombarde, fille du Roi Didier, qui sur le chemin de l’exil et de la foi mourut d’épuisement vers 774-776 sur les terres gerpinnoise, à la ferme de Villé (Villers-Poterie). En 1103, ce culte fut authentifié par Otbert, le prince évêque de Liège. Depuis ce jour une procession se développa dans un périmètre détermi-né de l’église semblable au pomerium romain, puis aux limites approxima-tives de la paroisse.

La ferveur est au rendez-vous. L’église est bondée de pèlerins pour assister à l’office. Dès 3h45, le rigodon célèbre le passage de la canne du tambour-major de Gerpinnes à celui de Villers-Poterie, honneur aux Villersois qui commandent le départ de la procession de la châsse où sont déposées les reliques de sainte Rolende : un chef-d’œuvre remar-quable de 1599 issu des ateliers de l’orfèvre namurois Henri Libert.

La procession de 3300 marcheurs effectue un périple immuable de 30 kilomètres à travers les villages voisins. Tambours et fifres, fan-fares et harmonies, poudre et fusils, foi et liesse, tradition et rigu-eur. À 18h, rentrée solennelle au départ de la plaine de Sartia vers l’église de Gerpinnes-Centre. Une locution wallonne qui remonte à la nuit des temps dit : Li cén qui n’a jamés vèyu ça, n’a jamés rén vu ! (« Celui qui n’a jamais vu ça, n’a jamais rien vu ! »).

Le troisième dimanche de mai, à la limite orientale de l’Entre-Sambre-et-Meuse, la ville de Thuin célèbre saint Roch. Ce culte remonte au XVIIe siècle lorsque nos ré-gions ont été plusieurs fois ravagées par la peste.

Mais, dans les premières années de la période révolutionnaire, toute procession religieuse fut proscrite pour être, à nouveau, permise après le Concordat de 1802. En 1866, le choléra s’abattit sur cette charmante cité fortifiée ce qui raviva le culte de ce saint dont la population implo-ra massivement la protection. Dès 1867, la procession sortit à nouveau et, l’année suivante, fut escortée par des hommes en armes.

Les festivités de la Saint-Roch se déroulent sur trois jours, le dimanche étant la journée la plus importante. Les célébrations débutent le samedi soir par le tir de neuf campes (chambres explosives) du haut des remparts nord. Le dernier des neufs tirs lance la Retraite aux flambeaux dans les pittoresques ruelles la vieille ville.

Le dimanche, les sociétés folkloriques s’ébranlent dès 13h depuis le lieu-dit du « Chant des Oiseaux » ; la marche parcourt les quartiers de la ville et s’achève par la rentrée solennelle de la statue dans l’église Notre-Dame dèl Vaux.

Le lendemain, à partir de 9h, les marcheurs défilent dans l’église de la Ville-Basse afin de vénérer les reliques du saint. Ces trois jours de festivités se clôturent le lundi, vers 16h, par les remises des décorations par les élus locaux aux marcheurs totalisant un grand nombre de par-ticipations à la Saint-Roch.

Ce ne sont pas moins de 2200 marcheurs regroupés en 14 sociétés qui sillonnent les rues de Thuin. La marche thudinienne se distingue par la diversité des uniformes portés. Au fil du temps, des Mousquetaires du Roy, des Zouaves Pontificaux ou, entre autres, des Volontaires Belges sont venus compléter ce cortège haut en couleur.

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Quatrième dimanche de juin Dimanche suivant la Pentecôte

La marche Saint-Éloi de &'%()(

La Trinité àWalcourt

À Laneffe, petit village de l’entité de Walcourt, au cœur de l’Entre-Sambre-et-Meuse, s’organise an-nuellement la procession et la Marche en l’honneur de saint Éloi.

En 1635 est fondée une confrérie, dirigée par le mambour, en l’honneur de saint Éloi, et approuvée par une bulle du pape Urbain VIII : c’est l’origine de notre procession.

La fête a lieu chaque année le quatrième dimanche de juin, date anni-versaire de la translation des reliques du saint.

La journée débute à 7 heures du matin par la traditionnelle bénédiction des chevaux et de l’eau de la fontaine, suivie de la grand-messe.

À midi, la procession, escortée par la Marche Saint-Éloi composée de sapeurs, grenadiers et zouaves, et accompagnée de la Fanfare Royale Saint-Éloi, se rend par « le grand tour » à la chapelle Saint-Éloi (éri-gée en 1864). Après une courte pause, la procession se remet en route pour effectuer la rentrée solennelle à l’église. C’est à ce moment que la batterie interprète « la Marche des Turcs », fait unique dans l’Entre-Sambre-et-Meuse.

La journée se termine par la traditionnelle distribution des petits pains et des drapelets à tous les participants.

Située dans la pittoresque vallée de l’Eau d’Heure, à environ 20 km au sud de Charleroi, Walcourt possède de nombreux atouts touristiques parmi lesquels son imposante basilique et ses ruelles de l’époque mé-diévale.

Le dimanche de la Trinité, celui qui suit la Pentecôte, plus de 700 mili-taires en tenue d’apparat escortent la statue miraculeuse de Notre-Dame de Walcourt et sa procession tout au long de leur périple de 7 km autour de la bourgade.

La procession en l’honneur de Notre-Dame tire son origine du « mi-racle du Jardinet » qui eut lieu en 1228. Un terrible incendie ravagea l’église de Walcourt consacrée à Notre-Dame et la statue de celle-ci fut retrouvée peu après, réfugiée dans un arbre au lieu-dit le « Jardi-net » et ne put en être délogée que par l’intervention et la prière de Thierry II, seigneur de Walcourt, qui promit de faire bâtir un monastère à cet endroit. Un peu plus d’un siècle plus tard, une procession fut insti-tuée sur tout le territoire de la ville pour commémorer le miracle. C’est au début du XVe siècle que l’escorte armée de cette procession vit vrai-semblablement le jour puisqu’on en trouve des traces écrites datant de 1429. Si, à cette époque, ces soldats d’un jour portaient des tenues d’archers, d’arbalétriers ou d’arquebusiers, ce sont des uniformes très colorés du premier et du second Empire ainsi que des costumes inspirés de ceux de l’armée belge du XIXe siècle que revêtent nos marcheurs actuels.

TEMPS FORTS

12h00 : Départ de la procession et défilé solennel des compagnies devant la statue de Notre-Dame de Walcourt installée sur le parvis de la basilique (spectacle superbe si on se place à cet endroit).

13h30 : Reconstitution du miracle du Jardinet (avec un descendant du seigneur de Walcourt et en présence des compagnies de cette localité).

17h30 : Bataillon carré au Calvaire et salves tirées en l’honneur de Notre-Dame par toutes les compagnies.

18h30 : Rentrée solennelle de la procession puis salve devant la tribune d’honneur.

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Dimanche proche du 29 juin Dimanche proche du 29 juin

La procession et marche Saint-Pierre de Morialmé

La marche Saints-Pierre-et-Paul de Florennes

Morialmé fait partie de l’entité de Florennes et est situé près de Gerpinnes et de Walcourt.

L’abbé Borgniet retrace ainsi les origines de la Marche saint-Pierre : « C’était en 1854 ; à l’époque florissante où l’exploitation des mine-rais de fer semblait avoir amené pour longtemps dans ce beau village de Morialmé l’abondance et le bonheur. Soudain, comme un coup de foudre, la terrible fièvre des marais, s’abattit sur le village... Sur chaque maison planait un air de tristesse, de désolation et de deuil ». « Le curé Beguin, un jour, prosterné au pied des autels, promet à Saint Pierre de faire chaque année, en son honneur, une grande et belle procession où tous ses paroissiens, les hommes surtout et militaires improvisés, présenteraient à saint Pierre leurs hommages en les accompagnant de salves d’artillerie ». Cette première procession eut un effet salutaire car le nombre de décès a fortement décru dans les années suivantes.

Depuis lors tous les ans, le 29 juin, jour de la fête de saint Pierre, deux compagnies, Les Patriotes et les Amis Réunis, perpétuent la tradition en habits du second empire. Chaque compagnie est composée de 300 hommes. En 1925, l’Abbé Bodart a composé un cantique particu-lier à la saint Pierre de Morialmé, composé de 14 strophes, et chanté à plusieurs reprises lors des journées de marche.

La chapelle Saint-Pierre située à l’extérieur du village, a été recons-truite en 1862 à l’emplacement du cimetière du village de « Fraire-La-Petite », qui avait été rasé en raison de la peste.

Les moments forts de la marche sont : le samedi, à 18h00 salut à l’église, le 29 juin, le dimanche, grand’messe militaire à 10h00, proces-sion à 14h00 vers la chapelle Saint-Pierre avec la statue de saint Pierre arborée successivement par les zouaves et les grenadiers et une relique portée par le curé. À 19h, messe à la chapelle, rentrée à l’église vers 20h ; le lundi, messe militaire à 09h30, toute la journée salves d’hon-neur aux différentes personnalités, descente du Donvau à 22h, retraite et danse des sept sauts sur la place du village.

Au centre de l’Entre-Sambre-et-Meuse, la Marche Saints-Pierre-et-Paul de Florennes dé-ploie ses fastes le dimanche 29 juin ou le suivant dans les rues de Florennes (cité natale d’Arlette, mère de Guillaume Ier le Conquérant), connue naguère pour ses minières et ses verreries et davantage aujourd’hui par la base militaire. L’entité de Florennes compte également huit autres Marches et est la localité où vu le jour l’Association des Marches Folkloriques de l’Entre-Sambre-et-Meuse en 1960.

Une dévotion indéfectible unit saint Pierre aux Florennois. En 1221, le seigneur de Florennes, Hugues Ier de Rumigny érige une chapelle « Saint Pierre hors les murs ». Suite à la restauration de cette chapelle par la famille du Duc de Beaufort, en 1821, le pape Pie VII fit don d’une pha-lange du saint à la famille du Duc. Les archives de l’Abbaye de Florennes parlent d’une procession dès 1562. Néanmoins, 1825 est retenue comme origine de la Marche telle que nous la connaissons aujourd’hui.

La Marche se compose à ce jour de trois Compagnies : la Compagnie Royale « Les Blancs » qui accompagne la statue de saint Pierre ; la Compagnie Royale « Les Rouges » qui, depuis 1960, garde la statue de saint Paul et la Compagnie Royale « Les Petits Marcheurs », créée en 1954, qui escorte fièrement la relique de saint Pierre. Les yeux des spectateurs seront émerveillés par la tenue des 1500 soldats portant les uniformes du premier et du second Empire.

À NE PAS MANQUER :

Le lundi précédant la Marche : le « Tour Saint-Pierre », une proces-sion de 12 km qui se termine par la vénération de la relique à la Collé-giale Saint Gangulphe sacralisée en 1002 par Notger ;

Lors du week-end de la Marche : le samedi à 19h00, la translation des statues, le dimanche dès 8h00, la procession et à 18h30 le bataillon carré au château suivi de la rentrée solennelle à la Collégiale. Lundi retour des statues à la chapelle.

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Abbé Moké-Modu Sylvain

Tél : +32 (0)71 68 82 30 ou +32 (0)474 40 89 20

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www.lesrougesflorennes.be [email protected]

www.compagnieroyale-lesblancs-florennes.be

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Pour vivre une expérience unique, une immersion dans le monde des Marches folklo-riques, faites-vous accompa-gner par un «greeter» béné-vole ou un guide local !

Fiers de leurs traditions, ils vous inviteront, durant quelques heures, de l’autre côté de la barrière. Déguster une goutte, soupeser un fusil ou frapper sur un tambour... Après cette expérience, les Marches n’auront plus de secrets pour vous.

Plus d’info surwww.entre-sambre-et-meuse.be

Les marches de l ’Entre-Sambre-et-Meuse... reconnues au patrimoine mondial de l’UNESCO

Marches reconnues comme Chefs-d’œuvre du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco.

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Dimanche proche du 29 juin Dimanche proche du 29 juin

La marche Saint-Pierre de *$++(,-./(#0.12+$-(-

La marche Saints-Pierre-et-Paul de Thy-le-château

Villers-deux-Églises est un petit village d’environ 350 habitants et fait partie de la commune de Cerfontaine.

La Marche Saint-Pierre tient son origine dans les escortes armées accompagnant les processions en l’honneur du Saint, et ce dès le XVIIe siècle. La marche se déroule chaque année le week-end sui-vant la fête de la Saint-Pierre du 29 juin.

Le 15 juillet 1961, le Comité de la Marche prend naissance, en même temps que l’Association des Marches Folkloriques de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Le 24 octobre 1981, cette association attribue à la marche un trophée fort convoité récompensant sa bonne tenue. À partir du 3 juin 1993, la marche est autorisée à porter le titre de « Société royale ». À cette occasion, la marche crée son propre drapeau venant en sus du drapeau de la Jeunesse conçu lui au XIXe siècle.

Le dernier dimanche d’avril, le Corps d’Office (les officiers) est consti-tué aux enchères. Une des particularités est d’avoir accompli ses devoirs pascals pour y participer...

Le samedi du week-end précédant la Saint-Pierre, les officiers visitent les particuliers qui souhaitent les inviter. Alors que le samedi de la Saint-Pierre, une tournée des officiers seulement est effectuée. Le dimanche matin, après le réveil des tambours, la Compagnie est partie pour la procession et effectue une décharge devant chacun des quatre reposoirs répartis dans tout le village. L’après-midi, la messe militaire est suivie d’une cérémonie au monument aux morts, de la remise des médailles et se termine par un bal populaire. Le lundi, après la grand-messe des marcheurs, la matinée s’achève par les décharges aux di-verses autorités. Après le repas de midi, les décharges en l’honneur de tous les officiers se font dans une ambiance détendue et festive où l’amusement atteint un sommet inoubliable pour les marcheurs et les civils accompagnants.

Thy-le-Château est situé dans la province de Namur, au sud de Charleroi et à proximité immédiate de la Ville de Walcourt. On y marche traditionnelle-ment depuis maintenant 4 siècles en l’honneur des saints Pierre et Paul (saints patrons de l’église parois-siale depuis 1244).

Les premiers témoignages écrits faisant état de l’existence d’une pro-cession escortée d’hommes en armes remontent au tout début du XVIIe siècle (1602-1603), mais ce n’est qu’en 1617 que l’orfèvre Namu-rois Henri Libert confectionna le châsse en l’honneur de saint Pierre qui, encore aujourd’hui, est escorté lors de la marche. La marche se déroule systématiquement le 29 juin (jour de la Saint-Pierre) lorsque celui-ci coïncide avec un dimanche ou dans le cas contraire, le premier dimanche suivant.

La marche Saints-Pierre-et-Paul de Thy-le-Château se compose de trois compagnies, la « Relève » qui regroupe les enfants jusque l’âge de 16 ans, la Compagnie des Zouaves et la Compagnie Saint-Pierre. Ces trois compagnies regroupent approximativement 600 marcheurs.

TEMPS FORTS

10h45 : « Prise aux drapeaux » devant l'ancienne maison communale

16h30 : Bataillon carré sur le terrain de football

18h30 : Rentrée de la procession au château

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Dimanche proche du 22 juillet Dimanche proche du 29 juin

Le tour de la Madeleine à Jumet

La marche Saint-Pierrede Biesmerée

Le Tour de la Madeleine occupe une place à part dans les marches. Tout d’abord, il n’est pas situé entre la Sambre et la Meuse, mais à Jumet-Heigne, au Nord de Charleroi, dans un milieu autrefois fortement in-dustrialisé (verreries et charbonnages). Ensuite, il a suivi une évolution bien différente des autres marches. Les différentes sociétés portent des uniformes qui évoquent les faits marquants de notre histoire et les sou-venirs du séjour des ouvriers jumétois émigrés partout dans le monde ; marins russes et américains, légion belge au Mexique, mais aussi soldats des colonies ou Garde royale anglaise donnent à la Madeleine des cou-leurs et une ambiance unique.

La tradition orale place l’origine du Tour en 1380, lorsqu’une proces-sion est organisée pour invoquer Notre-Dame de Heigne afin d’ob-tenir la guérison de la châtelaine. À l’emplacement de la Têre al Danse, à Thiméon, un messager annonce que la châtelaine est guérie, et tous les pèlerins se mettent à danser

frénétiquement. Le site, aujourd’hui classé, voit toujours se dérouler ce beau moment de folklore.

Le Tour de la Madeleine a lieu tous les ans, le dimanche le plus proche du 22 juillet, fête de sainte Marie-Madeleine. La messe des pèlerins a lieu à 4h00 du matin à la chapelle de Heigne (édifice du XIIe siècle, classé), à Jumet. Le Tour de 22 kilomètres prend son départ à 5h00 de la place Francq. La procession atteint la Têre al danse, située rue de la Madeleine à Thiméon vers 9h30. Enfin, la Rentrée a lieu vers 12h30 à la rue de la Madeleine. Spectaculaire, celle-ci dure près de quatre heures !

Les festivités durent une semaine, du vendredi précédant le Tour jusqu’au jeudi suivant. Le lundi, une messe militaire en plein air rassemble toutes les sociétés qui viennent rendre hommage à Notre-Dame de Heigne et à sainte Marie-Madeleine. C’est le jeudi soir que les marcheurs vénèrent une dernière fois les reliques de sainte Marie-Madeleine à la chapelle de Heigne. Deux très beaux moments à ne pas rater ! Il est à noter que le champ de foire qui est installé à cette occasion est l'un des plus vastes de Wallonie.

Situé au cœur de l’Entre-Sambre-et-Meuse, en bout de l’une des courbes du circuit Jules Tacheny de Mettet et à moins de 10 kilo-mètres de l’abbaye de Maredsous, Biesmerée, petit village d’environ 700 habitants, perpétue par sa Marche, depuis des temps immé-moriaux, une tradition qui honore le saint patron de la paroisse.

Plus qu’une tradition, la Saint-Pierre à Biesmerée est une véritable ins-titution. Un incident émergeant en 1847 et trouvant son épilogue en 1873 entre les villageois et le Clergé en est le témoignage. Aujourd’hui, cette époque tumultueuse reste encore méconnue des Marcheurs et des « Pelots (surnom des habitants) ». Cette histoire mérite que l’on s’y attarde, pour la ténacité et la fidélité des villageois à leur Saint Patron et à leur folklore. Au sein de cette marche, on défile de père en fils en costumes du premier et second Empire. Que ce soit comme soldat ou cantinière, aucun peloton ne comporte de représentant de la gente féminine. La Marche, à l’image de sa situation géographique mêle sui-vant les moments des festivités, l’effervescence et le bruit du circuit et le recueillement et la solennité de l’abbaye de Maredsous.

Le dimanche suivant le 29 juin de chaque année, quelques 180 mar-cheurs défilent fièrement à travers le village. Le bataillon carré exécuté sur le terrain de football constitue un moment haut en couleur de cette manifestation folklorique. Les festivités débutent le samedi soir à la source dite « Fontaine Saint Pierre », à laquelle on confère un pouvoir miraculeux, qui est bénie par le prêtre après la messe.

Le « tir au fagot », rituel unique parmi les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse, est sans aucun doute un des temps fort de la marche. Le lundi à l’issue des hommages rendus aux monuments en l’honneur des personnes décédées, chaque marcheur armé d’un fusil procède au tir sur fagot. Tour à tour Grenadiers, Voltigeurs et Zouaves se présentent à environ 5 mètres du fagot et tentent d’un coup de fusil de faire tomber ce dernier. Le mardi soir, une retraite aux flambeaux clôture les réjouis-sances de la Saint Pierre.

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Dimanche suivant le 15 aoûtDimanche après le 26 juillet

La marche 3'$%4.56789(493'$%4.:,;269

d’Acoz et Lausprelle

La marche Sainte-Annede Silenrieux

Saint Roch, né vers 1293, est invoqué contre la peste et le choléra. Saint Frégo (ou Fré-dégand), né vers l’an 800, est associé à la maladie du carreau (tuberculose infantile). Depuis le milieu du XIXe siècle, les Compagnies d’Acoz et de Laus-prelle honorent chaque année les deux saints le dimanche qui suit le 15 août.

Le dimanche, vers 9h, la Compagnie de Lausprelle se dirige vers le centre d’Acoz. Les deux compagnies quittent l’église du centre d’Acoz vers 11 h, tirant une salve d’honneur devant la chapelle d’Acoz, rue des Écoles, et la chapelle Saint-Frégo, rue de la Raguette.

Moment fort de la matinée, à la frontière des deux paroisses, Acoz confie la statue de saint Roch et le reliquaire de saint Frégo à Laus-prelle. Ensuite les compagnies rendent les honneurs en effectuant une décharge dans deux prairies voisines, puis à la chapelle Saint-Roch.

Après la rentrée sur la place de Lausprelle, les compagnies se disloquent pour le repas. La procession repart vers l’église Saint-Léon de Lausprelle pour une bénédiction, et descend le petit bois pour restituer le saint et le reliquaire à la Compagnie d’Acoz, à l’entrée du village.

Vers 18 h, les deux compagnies défilent en effectuant plusieurs salves : à la Chapelle Saint-Roch, au Château d’Acoz ainsi qu’au monument aux morts. Les deux compagnies forment une haie d’honneur pour la ren-trée solennelle des deux saints dans l’église.

Le lundi, en début de matinée, chaque compagnie participe à une messe militaire au sein de sa paroisse. La suite de la journée est plus festive, les marcheurs évoluant dans leur village pour rendre les hon-neurs à chaque officier.

En 1618, le pape reconnait la confrérie Sainte-Anne de Silenrieux et octroie à ceux qui en font partie et viennent suivre la pro-cession des indulgences. La fête de sainte Anne devient un pèlerinage important et solennel. L’année suivante, la com-munauté de Silenrieux (c’est à dire l’assemblée

de tous les bourgeois et manants du village) payait plusieurs livres de poudre pour des salves d’honneur à l’occasion de la procession « Ma-dame Sainte-Anne ». 1619 figure donc la plus ancienne date connue de l’existence de la marche Sainte-Anne.

À l’époque, les marcheurs étaient équipés de pantalons blancs, sarraus bleus et de quelques mousquets ou arquebuses. C’est seulement à par-tir de la fin du XIXe siècle que les costumes dits « du second Empire » font leur apparition. Et c’est en 1964 que la mode du premier Empire s’installera à Silenrieux. Cette initiative rendra le défilé plus beau et attractif.

Aujourd’hui, la marche Sainte-Anne présente une compagnie com-plète : groupe de sapeurs, batterie et fanfare, trois majors à cheval, groupe de grenadiers, canonniers, école de fontainebleau, dernière guérite, cavalerie de hussards, petits sapeurs, petits voltigeurs, petits canonniers. La fête dure trois jours le 1er week-end après la Sainte-Anne. Les moments les plus importants se déroulent le dimanche avec l’entrée à l’église à 10h, la sortie vers 11h et le retour de la procession vers 14h.

Parmi les marches de village, Silenrieux est l'une des plus populaires avec une rentrée disciplinée et très remarquable grâce à une grand route droite qui permet un défilé de toute beauté. Les salves d’honneur devant l’église à la sortie de la messe (dimanche à 11h) ou à la rentrée de la procession (à 14h) méritent d’être vues en raison de la qualité du commandement des majors à cheval.

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Dernier dimanche de septembreDimanche suivant le 15 août

La marche septennale Saint- Feuillen à Fosses-la-Ville

La marche Saint-Rochd' Ham-sur-Heure

À mi-chemin entre Charleroi et Namur, aux confins de l’Entre-Sambre-et-Meuse, Fosses-la-Ville, vit au rythme des fifres et tambours tous les sept ans mais compte dans son entité de nombreuses compagnies escortant annuellement leur Saint-Patron local.

La Marche Saint-Feuillen, l'une des plus anciennes, existe avec certi-tude depuis la création en 1566 d’un « serment » d’arquebusiers dont les membres devront assister en armes à la procession, le jour du Saint- Sacrement et le jour où l’on portera « le glorieux corps de Monsieur Saint Pholien ». Par conséquent, l’obligation inscrite dans la Charte verra la participation de la première escorte armée des reliques lors de la procession suivante, en 1571.

Sa particularité est d’avoir lieu tous les sept ans ! En effet, la Marche de Fosses semble septennale dès sa création. C’est en 1635, lors d’une épidémie de peste, que l’on fait men-tion pour la première fois dans un texte, du « Vœu de septennat », tou-jours renouvelé officiellement par les Fossois l’année de la septennale.

La marche se déroule en trois grandes journées avec la bénédiction des armes le week-end avant la procession et la remise des médailles le dimanche qui la suit. Le dernier dimanche de septembre, tous les sept ans est « le Grand Jour ». De partout arrivent des compagnies (environ 25, réunissant près de 3.000 hommes et des centaines de cavaliers) qui accomplissent le « Tour traditionnel » en escortant le buste et la châsse du saint, au son des fifres et des tambours, sur un parcours de 12 km, le plus souvent hors des murs de la cité, à travers campagnes et bois ; il est entrecoupé de « bataillons carrés » avec force décharges de mousqueterie.

La procession marque les esprits et les vies. Un Fossois compte «en Saint-Feuillen» : «je me suis marié à la marche 1998», «c’était l’année avant celle de 2005 que le petit est né». Un événement exceptionnel à venir vivre à Fosses-la-Ville tous les sept ans… La prochaine marche aura lieu en 2019.

Au cœur de la verdoyante vallée de l’Eau d’Heure, Ham-sur-Heure accueille chaque année, le dimanche suivant le 15 août, l'une des plus anciennes et des plus importantes processions et marches militaires de l’Entre-Sambre-et-Meuse en l’hon-neur de saint Roch. Elle déroule ses fastes entre la chapelle classée (1638)

dédiée à ce saint, l’église Saint-Martin, le château dont les origines remontent au Moyen Âge et les campagnes qui entourent le village.

Cette marche trouve son origine dans une garde d’honneur accom-pagnant la relique de saint Roch portée en procession dans le village afin de préserver ce dernier de la peste. Cette terrible maladie fit des ravages à Ham-sur-Heure en 1637. La tradition fait remonter la marche à 1638, date de finition inscrite sur la façade de la chapelle Saint-Roch. Dès le XIXe siècle, tous les ingrédients de la marche actuelle sont ras-semblés : trois jours de fête et présence de compagnies de marcheurs costumés et armés, locaux et étrangers au village. Le folklore y côtoie la religion. Les festivités se déroulent du samedi précédant la marche au mercredi suivant.

SES TEMPS FORTS SONT LES SUIVANTS :

le samedi à 17h30 : transfert de la statue de saint Roch de sa chapelle à l’église paroissiale, accompagnée de la fanfare, de marcheurs et de pèlerins.

le dimanche, après l’offrande des compagnies de marcheurs en l’église Saint-Martin à 10h, se déroule la grande procession et marche mili-taire qui rassemble plusieurs centaines de marcheurs locaux et étran-gers, au son des fanfares, des tambours et des fifres. Le départ est fixé à 12h. Le retour a lieu vers 17h dans la cour d’honneur du château.

le lundi : l’aubade musicale donnée par les fanfares d’Ham-sur-Heure et de Beignée près de la chapelle Saint-Roch, suivie de la réception des marcheurs au château communal. Les dimanche, lundi et mardi, vers 22h la plus ancienne retraite aux flambeaux de la région parcourt les rues du village.

Contact

Philippe Leclercq [email protected]

www.saintfeuillen2012.be

Maison du Tourisme du Pays de Namur (voir page 20)

Contact

www.marche-st-roch-hamsurheure.be

Maison du Tourisme Val de Sambre et Thudinie (voir page 20)

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