Marche en Franche Comté

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1 Marche en Franche-Comté

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carnet de marche d'un groupe de randonneur

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Dimanche 4 septembre 2011: Besançon.

Il est 8h nous sommes rassemblés devant l'hôtel Etap de la gare de Besançon. Temps gris et doux, il tombe d'ailleurs quelques gouttes. Nous allons monter à la Chapelle des Buis, située sur une colline surplombant le ville derrière la citadelle, pour assister à la messe dite par un Franciscain. Hier samedi nous avons fait un tour en ville pour la visiter: le palais Granvelle, la cathédrale et son horloge astronomique, le musée, le centre de la ville. La montée vers la chapelle est assez rude, ce qui nous vaut nos premiers dos mouillés. Les paroissiens sont assez nombreux, mais, eux montent en voiture. Cette messe d'envoi va se terminer par une bénédiction du pèlerin à notre intention elle est aussi chantée accompagnée à la guitare par un frère. Un père franciscain fête aujourd'hui son départ, nous avons donc droit à un vin d'honneur à la sortie. Un kyr est le bien venu. Nous redescendons vers la ville pour y pique-niquer dans le jardin public de Bregille. Là, la pluie se fait plus présente, les platanes ont heureusement encore leurs feuilles. La gare de la Mouillère est toute proche et nous prenons le petit train vers Gilley à travers les prairies et les vaches franc comtoise. Déconvenue à l'arrivée, le café sur lequel nous comptions ferme ses portes à notre arrivée. Donc pas de café. Par contre Odile et son amie sont là comme convenu pour amener dans leurs voitures nos bagages à Mont-Benoit notre destination. Qu'elles en soient remerciées ! Une pluie fine enveloppe le paysage et les sapins de la cote qui borde le cours du Doubs sur notre gauche. Ce cours du Doubs que nous allons remonter jusqu'à sa source à Mouthe. Nous marchons sur une ancienne voie ferrée, beau chemin empierré et quasiment plat. Notre groupe, nous sommes 23 ou 24, s'étire au grès des conversations, chacun prend des nouvelles de l'autre car nous ne nous sommes pas revus cet été. Nous arrivons à Mont-Benoit vers 17h, ayant effectué 22km depuis ce matin. L'abbaye est ouvert, il n'y a pas de guide sans que cela nous gène pour visiter cette abbatiale dont le sir de Joux fut le grand bienfaiteur. Nous y passons un bon moment avant d'aller nous installer à l'hôtel en face. Nous sommes un peu humides sans plus. Ce fut la seule journée maussade du parcours. Jacqueline avait d'ailleurs demandé aux Clarisse du Puy en Velay d'intercéder pour nous, ce qui fut fait. Un excellent repas suivi d'une bonne nuit vont suffire pour nous remettre à neuf.

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Lundi 5 septembre: Mont-Benoit.

Pierre nous a rejoint hier soir.Il est 9h et nous reprenons la suite du chemin de la veille, le temps est plus clément, le soleil fait son apparition mais, il ne fait que 12°C . L'étape du jour est relativement courte pour atteindre Pontarlier, environ 18 km. Le beau temps revenu, la chasse aux noisettes est ouverte bien qu'elles soient encore un peu vertes à mon gout. Magdalena la première en fait ample provision le long du chemin. Nous arrivons rapidement en vue du clocher du bourg de Doubs proche de Pontarlier. Nous pique-niquons au soleil assis sur des grosses pierres de remblai. Le Doubs atteint nous le longeons un moment avant de pénétrer au coeur de la ville, à Saint Benigne et à l'auberge de jeunesse qui nous accueille. Il est 13h30. Une guide nous fait visiter l'église Saint Bénigne, le bon saint en latin. Cette église date probablement du Xème siècle, détruite ou brulée plusieurs fois par les guerres, notamment celle de Trente ans, fut reconstruite à l'identique vers 1750. Elle est classée monument historique. Elle a conservé un ancien portail du XVème siècle, des vitraux de Manessier qui datent de 1972, superbe oeuvre colorée, un buffet d'orgue du XVIIIème siècle, chair et sculptures. Caractéristique de l'architecture franc-comtoise, elle est incontournable pour qui veut découvrir la ville. Grégoire de Tours évoque saint Bénigne qui fut martyrisé, disciple de saint Jean et ami de Polycarpe et Irénée.

Mardi 6 septembre: Pontarlier.

Il est 8h30, nous quittons l'auberge de jeunesse pour grimper à la chapelle de l'Espérance, minuscule oratoire édifié à la Vierge en remerciement d'avoir épargné la ville de la peste. 10h nous quittons la chapelle. La traversée d'un vaste massif forestier aux larges allées sera un véritable plaisir. Au passage nous nous sommes arrêtés admirer les forts de Joux à partir d'un belvédère. Dans ces sous-bois propices à la rêverie, certains ont buté sur des pierres ou ont marché sur leurs lacets de chaussure avec le même résu l ta t f ac i l emen t i m a g i n a b l e . P a s d e b o b o s heureusement. Nous étions à Oye-et-Pallet à 11h30 pour jeter un oeil à l'église du village. Une plaque apposée au mur de la mairie m'apprend que ce village a été libéré par le colonel de Linnares et ses Tabors marocains en 1944. Je crois me rappeler que le colonel de Linnares était un ami de mon oncle lui aussi colonel à cette époque. Tous deux faisaient partie de cette armée française partie d'Italie,

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Monte Cassino etc. Fait assez curieux, Pontarlier à été libéré par ce même groupe armé et par un bataillon ukrainien enrôlé dans l'armée allemande puis passé au maquis. Vers 13h nous découvrons les bords du lac de Saint-Point de notre chemin qui domine largement cette vaste étendue d'eau. Superbe point de vue. Des vaches dans le vert tendre des prairies, le vert sombre des sapins, le bleu du lac, le blanc des voiliers et des maisons. Nous nous arrêtons pour déjeuner. Notre chemin dit "du Tour du Lac" va se poursuivre jusqu'à la Clouterie, maison familiale de Jacqueline à Labergement-Sainte-Marie. Nous flânons quelque peu devant ce paysage de carte postale et Brigitte va même piquer une tête dans le lac pendant que d'autres, les plus nombreux, sirotent une bière ou limonade à l'hôtel Monod. Arrivée à la Clouterie à 16h30 après une bonne ballade depuis Pontarliers et par un temps superbe. Jaqueline nous reçoit chez elle divinement. Diner de gala dans le salon de la Clouterie avec pour entrée: petits poissons du lac puis pattes fraîche aux morilles, et pour finir une glace Bertillon cassis framboise, le tout arrosé d'un grand cru bordelais que je ne nommerai pas. Nous avons tous très bien dormi. Merci Jacqueline !

Mercredi 7 septembre: Labergement-Sainte-Marie.

Temps maussade ce matin, distraction des Clarisses ?. Il est 8h30 quand nous quittons la Clouterie sous nos capes de pluie après la photo rituelle. Nous prenons d'assaut l'épicerie de Labergement avant de gravir la colline boisée qui nous sépare de Rochejean (prononcez Rochjean) petit village sur les bords du Doubs que nous retrouvons ici. Nous y sommes à 10h45 et passons sur la rive droite du Doubs en direction de sa source. Nous nous mettons à l'abri d'une pluie fine au chalet Beurre pour déjeuner à 12h30. 13h, nous nous dirigeons vers les hauteurs de Sapeau Léger à 1100m d'altitude après avoir grimpé un dénivelé de 100m environ sur une distance de 700m. Nous y retrouvons le GR5 qui va vers Mouthe 3km plus loin. Nous arrivons aux sources du Doubs à 14h30 avant d'aller nous installer au gîte voisin. Pas terrible ce gîte mais, nous n'avons pas eu le choix. Il fait généralement très froid à Mouthe. Ce froid proviendrait de la conjonction de la présence des tourbières qui entretiennent un matelas

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d'humidité et du vent du nord canalisé par les hauteurs avoisinantes. Il a fait -4°C cette année une nuit d'aout.

Jeudi 8 septembre: Mouthe.

Le temps s'améliore, le soleil pointe à 8h30 quand nous quittons les sources au son des clochettes des vaches aux longues cornes qui paissent par là. Nous allons suivre le GR5 jusqu'à la Chapelle des Bois. Pour le moment nous nous dirigeons vers Chaux-Neuve à travers une forêt de sapins puis une sorte de vallée glacière. Nous arrivons à 10h30 dans ce village qui possède sur la hauteur une église Saint Jacques. On dit ici un "chale", c'est à dire une clairière déboisée, au pluriel des "chaux", d'ou le nom de ce village et un "écart" une maison isolée dans un chale ou ou non. L'église Saint Jacques est intéressante même si le sympathique guide de la commune ne sait pas pourquoi cette appel lat ion de Saint Jacques sauf à dire que Chaux-Neuve a été mis sous la protection de saint Jacques et saint Christophe. D'ailleurs la statue (ou peinture) de saint Jacques qui s'y trouve est très

quelconque. Par contre les restes d'un retable de facture flamande sont superbes ainsi que la statue de Saint Joseph tenant l'enfant Jesus par la main. Le clocher comtois de cette église a été foudroyé en 1914 et l'église n'a été restaurée que récemment. Faute de moyens un clocher pointu à succédé. C'est une des rares églises de Franche Comté (voire la seule) où figurent intactes les armes des Habsbourg entourées d'une représentation du collier de la Toison d'Or. Un apéritif clôturait cette visite, nous y avons fait honneur notamment un très bon vin du jura produit par M. André Bruno à Saint Lothain, 39230, et qui s'appelle de Beauchêne (introuvable sur internet).Nous traversons le village et, à12h, nous quittons Chaux-Neuve en

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prenant à droite au niveau du parking des deux tremplins de saut à ski. Un panneau indique : La chapelle des Bois 12km. A la borne 10km, il est 13 h et nous nous arrêtons pour pique-niquer à un carrefour bordé de sapins coupés très commodes pour s'y asseoir. Il fait beau, le soleil attirent sur nous les guêpes des environs, nous sommes assaillis, piqués. Nous repartons très vite, trop vite sans d o u t e e t s a n s p r é c a u t i o n , Magdalena et trois autres ne

s'aperçoivent pas que nous avons immédiatement pris à droite un chemin bordé d'un muret de pierres et en descente, au lieu de continuer tout droit. Les portables aidant, nous nous retrouvons avant d'attaquer une belle petite route en lacets, parmi les chênes et le frênes, qui nous fera monter en à 1300m. (Chapelle des Bois 8km). Nous arrivons au Pré d'Haut à 15h. Le Pré d'Haut (pré d'en haut) est en fait un peu plus haut hors du chemin, 1274m dit la carte. Nous allons maintenant descendre continuellement vers la Chapelle des Bois pendant 6km environ. A 16h nous avons rejoint la petite route qui nous mène directement à notre Gîte. Nous abandonnons ici le GR5 qui se poursuit en traversant cette route. En effet, lors de notre reconnaissance, on nous avait dit que ce nouveau tracé du GR5 était contesté par des riverains qui y envoyaient leurs chiens. Le maire du pays serait intervenu. En prenant cette route forestière nous empruntons l'ancien tracé un peu plus court semble-t-il. Il reste 3,5 km à parcourir. Nous longeons les grosses fermes de Nondance le Haut, Nondance le Bas ou la Beurière ( où évidemment il y avait des vaches). Nous arrivons vers 16h30 dans ce superbe gîte d'étape de la Chapelle-des-Bois, posons nos sacs et partons visiter l'église et la fruitière. Ce village ne reçu l'électricité qu'en 1949 (j'ai peine à y croire). l'église date de 1634. Agrandie en 1738 elle fut rénovée en 1977. Au retour nous prenons possession de nos chambres superbes. Le diner fut aussi excellent - vin rouge, vin rosé à la fontaine en forme de chalet franc-comtois, le must - Excellente nuit.

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Vendredi 9 septembre: La Chapelle des Bois.

Il est 9H15 il fait plus de 20°C. Joannes vient de nous rejoindre pour nous guider jusqu'à la fin du parcours à Saint-Claude. Le brouillard qui se matin était dense s'est levé. J'avais espéré un moment que ce brouillard nous empêcherait de monter à la croix de la falaise dite la Roche Champion qui surplombe le village mais, c'est raté. Nous avons pris à gauche à la sortie une petite route en direction de cette falaise justement. Nous longeons le cimetière des pestiférés qui date de 1636 et des tourbières avant d'abandonner cette route. Alors que celle-ci va à droite nous prenons à gauche un chemin de terre sous les sapins, GR lui aussi. Très vite nous allons nous payer un dénivelé en lacets de 300m. cela monte raide dans les sapins. Les marches sont parfois hautes à franchir et le pantalons colle au jambe. Le haut des chaussure a été délassé pour plier plus facilement la cheville. Magdalena m'avait conseillé de raccourcir notablement mes bâtons dans cette montée pour m'en servir comme point d'appui, ce j'ai fait. Ces petits aménagements mis bout à bout ont fait que cette montée m'a semblé moins pénible que lors de notre reconnaissance. J'étais tout de même à court de souffle, le coeur battant et en nage en arrivant en haut. Heureusement quelques minutes ont suffit pour que pouls er respiration reviennent à la normale. De la croix en tube

métallique qui date de 1933, nous avons une vue splendide sur la vallée glacière, les lacs, les tourbières qui voisinent la Chapelle-des-Bois. Nous sommes à 1300 et quelque mètres. Les quelques nuages font des taches sombres sur le sol aux différents tons de vert et de roux, vert sombre pour la foret, vert clair pour les pâturages, vert et roux pour les tourbières. Comme nous longeons la frontière avec la Suisse et le massif du Risoux, nous voyons apparaître de nouveaux panneaux indicateurs de ce pays ainsi que les bornes frontière frappées du lion de la Franche-Comté, de l'ours suisse. Je n'ai pas vu de fleur de lys. Louis XIV n'y était pas le bienvenu mais il devait bien apprécier de borner ses nouvelles frontières à son nom. Nous allons longer cette falaise jusqu'au prochain belvédère distant d'environ 4km. Il est 12h20 quant nous nous y arrêtons pour déjeuner. Nous étions passés précédemment à l'endroit où la frontière fait un angle droit vers l'est se dirigeant vers Bois-d'Amont en France. 13h, nous repartons vers Bellefontaine. Le chemin est boueux, en montagne russe. 13h15 nous quittons le GR5 pour prendre sur la droite un beau chemin descendant barré d'une croix. Descente interminable et difficile car le chemin est caillouteux, très boueux donc glissant, traversé de racines. 13h40, nous rejoignons la route - GR de pays - qui longeait le bas de la falaise. Nous nous dirigeons à gauche pour rejoindre la D18. Au stop, à gauche vers Bellefontaine.

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Passés les colonies de vacances de Mandrillons, nous quittons la route pour prendre un raidillon en descente à droite, raccourci vers le centre de Bellefontaine qui longe un ruisseau et quelques chalets neufs du village. Nous faisons halte à l'hôtel bistrot du village. Cette descente nous à éprouvé semble-t-il. Avec l'assentiment de Magdalena, et sous la conduite de Georges M, un groupe décide de ne pas s'arrêter et de poursuivre jusqu'à Saint-Claude. A 15h nous repartons.Nous prenons le chemin du Cretet puis à gauche en direction de En Chapeau. Nous traversons la route, la D18, pour prendre en face le chemin du Pichonnier. 2km plus loin, au sortir de la foret nous voyons apparaitre une route un peu en contrebas. Nous traversons le champs qui nous sépare de cette route et prenons à droite. Au

carrefour qui suit 500m plus loin nous prenons à gauche vers Les Frasses une belle route qui se transforme en chemin après avoir desservi une ferme. Ce chemin débouche dans un virage en V d'une route goudronnée. Nous sommes au dessus du tunnel ferroviaire qui fait une boucle pour relier Morbier à Morez. Nous prenons à gauche et montons ainsi un bon km. Au carrefour, nous

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restons à droite en restant sur le goudron sur quelques centaines de mètres. A la fin du goudron, devant une maison habitée (nombreux tas de bois ) nous avons traversé le champ sur la gauche pour atteindre l’entrée d’un chemin barrée par une porte (appelée ici clédar). Ce chemin débouche brusquement sur les premières maisons de Morez et sur une rue. Un fléchage jaune nous indique la direction en en descente. A partir d’ici nous descendons au mieux vers Morez, en passant devant des HLM restaurés habités par des turcs, devant la gendarmerie puis nous avons pris des escaliers munis de rambardes, jugés « dangereux » par la municipalité. Nous avons longé le lycée technique pour aboutir à l’hôtel de la Poste, notre hôtel à l'architecture des années 30. Nous dinons sur place d'une excellent diner servi par un traiteur, venu pour nous spécialement car l'hôtel ne sert plus de repas. Les chambres sont des plus correctes.

Samedi 10 septembre : Morez

Il est 8h30, il fait beau. Sur la place devant l’hôtel nous prenons la rue Etienne Dolet qui monte sur la gauche. Continuer à monter tout droit. Arrivés à une fourche appuyer à gauche vers la Roche au Dade (dénivelé d’environ 200m). A mi pente, au poteau « le Péage », il y a là une possibilité de ne pas aller à la roche au Dade et se diriger vers les Mougettes sur la gauche (économie d’une heure de marche). Le chemin débouche sur la crête : à gauche la roche au Dade. A droite les Mougettes et la Roche Fendue. Le chemin longe la ligne de crête au dessus de Morez. Passage aux Mougettes, à la Roche Fendue et au Rocher du Brechet. Le chemin aboutit sur une route forestière qui descend vers Morez. en face une exploitation, des carcasses de tracteurs et de voitures. Nous avons tourné à droite sur cette route sur environ 2 km pour et, un peu avant un petit col, nous avons pris gauche vers le belvédère du Repenty à environ 1km.

Le belvédère atteint, nous avons d'abord admiré le paysage car la vue ici porte loin par beau temps comme aujourd'hui, puis nous avons pique-niqué au soleil. Revenus sur nos pas, nous avons atteint la clairière taillée au bulldozer traversée à l'aller et pris a gauche une route

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faite par les mêmes engins. Cette route, chemin privé semble-t-il, débouche sur du goudron. Nous nous sommes dirigés à gauche vers le hameau de Repenty dans la combe éponyme pour continuer tout droit pendant 2 bons Km jusqu'au chalet de Joannes. Arrêt au chalet pour nous désaltérer car il fait chaud. Nous avons repris la route jusqu’à un embranchement en épingle à cheveux sur la gauche (une petite maison à l’embranchement) suivi cette petite route goudronnée qui serpente en descendant (raccourci possible s’il n’y a pas de vaches.). Nous avons traversé les Sechets, pris à gauche à Novet-le-Bas et poursuis le chemin plus ou moins goudronné jusqu’au Rosset, gite d’étape que nous atteignons à 16h30 après 25 km de marche.

Joannes et Genevieve étaient nos invités à la table du Rosset, nous avons festoyé avec une fondue du chef car c'était notre dernier diner pris en commun, distribué des cadeaux aux organisateurs de cette marche: Jacqueline, Marie-Thérèse et Claude.

Dimanche 11 septembre: Le Rosset

Il est 8h30, beau temps chaud. Nous quittons le Rosset pour Saint-Claude. Nous allons suivre le GR9 en direction d'abord de Tavaillonnette. Nous avons donc pris à droite en sortant de l'auberge sur la route qui conduit à Longchaumois puis nous sommes engagés dans les bois en suivant les balises du GR. Nous ne traversons pas Tavaillonette que nous laissons à droite à 600m. Nous restons sur le GR qui par de belles allées forestières nous conduit à la combe de Servagnat, vaste dépression dans laquelle se trouvait un lac qui a disparu à force d'exploiter le gravier et la couche de marne imperméable. L'eau du lac s'est alors infiltrée dans le calcaire sous-jacent. Nous avons traversé un carrefour de pistes (à gauche, le tour de la haute Bienne, à droite la piste se dirige vers Longchaumois). Il est 9h30. au sommet d'une petite bosse, 500m plus loin, nous bifurquons à droite un chemin très caillouteux qui nous à conduit dans une combe voisine. Nous avons fini par déboucher à la Blénière pour prendre à gauche sur la route qui mène à Cinquétral. Nous y arrivons à 11h.

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A Cinquétral nous prenons la direction de Saint-Claude D69. A la sortie du village, nous prenons à gauche un chemin caillouteux et un km plus bas nous retrouvons la D69 dans une épingle à cheveux. En descendant nous reprenons à gauche au niveau d'une glissière métallique un beau chemin empierré (ancienne route de Saint-Claude). Nous traversons à nouveau la D69 pour un petit chemin en contrebas peu visible de prime abord. Ce chemin longe la D69 ou la traverse, nous évitant de marcher sur le goudron.

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Saint-Claude, dimanche 11 septembre après-midi.

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Nous pique-niquons aux abords de Saint-Claude et vers 15h nous y sommes nous dirigeant vers la cathédrale où l'abbé André Vuillermoz est chargé de nous faire visiter après avoir, pour nous, dit la messe dans la chapelle du clocher. Ces fameuses stalles du XV° siècle exécutées par Jehan de Vitry, genevois d'origine, furent en grande partie détruites en 1983 par un incendie. Restaurées à l'identique, après d'importantes recherches dans les archives photographiques par les ateliers Fancelli d'Alfortviile et Perrault d'Angers, elles furent solennellement présentées en 1995.

Le retour à Paris fut épique. La chaleur aidant, des orages ont perturbé le réseau ferré de l'est de la France en fin de journée. Ceux qui avaient choisi de rentrer par Bourg-en-Bresse arrivèrent à Paris tard dans la nuit de dimanche à lundi. Ceux qui avaient pris le parti de passer par Frasnes furent hébergés dans un hôtel de Dijon par la SNCF et arrivèrent à Paris le lundi matin. Tout fut parfait dans ce périple, le parcours splendide dans cette superbe nature de Franche-Comté, le soleil, les hébergements, notre camaraderie, l'hospitalité de Jacqueline et mêmes les éclairs de fin de parcours. N’oublions pas non plus Joannes qui nous a fait visiter son jardin particulier qu’ est le Jura.

Jacques Chauvelle, Paris décembre 2011

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