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N° 403 du 07 Décembre 2009 - Quotidien d’informations générales Prix : 100 UM ARRESTATION DES HOMMES DAFFAIRES [email protected] NOUAKCHOTT OPTIQUE Tel: 525 27 67 VOTRE OPTICIEN CONSEIL Plat de résistance pour la rentrée politique Hier aux environ de 15 heures, des hommes armés pénétrèrent dans le centre de la Somelec de Teyaret sis au nord de SOCOMETAL et apportèrent la recette du jour en possession du caissier qui s’apprêtait à l’amener à la banque pour versement. P.3 Les ravisseurs des trois humanitaires es- pagnols utiliseraient leurs otages comme boucliers humains pour empêcher leur li- bération par l’armée mauritanienne lors de leur fuite vers les frontières ma- liennes. P.4 Quatre jours après la garde à vue de trois hommes d’affaires, le collectif de leur défense sollicite l’arbitrage du président de la République. Il considère que le par- quet use de la terreur et de la pression comme nouvelles règles de poursuite et que la BCM a enfreint à l’accord conclu entre les parties. P.5 TEYARET : Hold-up dans le centre de la Somelec OTAGES ESPAGNOLS Des boucliers humains COLLECTIF DE DÉFENSE DES HOMMES D'AFFAIRES Pour un arbitrage présidentiel

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N° 403 du 07 Décembre 2009 - Quotidien d’informations générales Prix : 100 UM

ARRESTATION DES HOMMES D’AFFAIRES

[email protected] OPTIQUE

Tel: 525 27 67VOTRE OPTICIEN CONSEIL

Plat de résistance pour la rentrée politique

Hier aux environ de 15 heures, deshommes armés pénétrèrent dans le centrede la Somelec de Teyaret sis au nord deSOCOMETAL et apportèrent la recettedu jour en possession du caissier quis’apprêtait à l’amener à la banque pourversement.

P.3

Les ravisseurs des trois humanitaires es-pagnols utiliseraient leurs otages commeboucliers humains pour empêcher leur li-bération par l’armée mauritanienne lorsde leur fuite vers les frontières ma-liennes.

P.4

Quatre jours après la garde à vue de troishommes d’affaires, le collectif de leurdéfense sollicite l’arbitrage du présidentde la République. Il considère que le par-quet use de la terreur et de la pressioncomme nouvelles règles de poursuite etque la BCM a enfreint à l’accord concluentre les parties.

P.5

TEYARET :Hold-up dans le centre de la Somelec

OTAGES ESPAGNOLSDes boucliers humains

COLLECTIF DE DÉFENSE DESHOMMES D'AFFAIRESPour un arbitrageprésidentiel

La mise en garde à vue à la brigade financièredes trois hommes d’affaires Smassides conti-nue de défrayer la chronique, même si elledonne l’impression de ne plus évoluer depuis lepremier jour de leur interpellation. Les infortunésrefusent d’accéder aux exigences du pouvoir et cedernier maintient sa position qui se résume à luipayer ce qu’il réclame ou aller en prison… Unesorte de bras de fer doublé d’une guerre de nerfsoù tous les outils de pression sont utilisés de part etd’autre de l’inextricable équation.Avant-hier, certains sites d’informations en ligneavaient relayé une information sur la volonté dupouvoir de mettre sous séquestre les biens des per-sonnes incriminées dans l’affaire des virements dela Banque Centrale afin de les obliger à payer lesmontants réclamés par la cette dernière. S’agit-ild’une information réelle ou d’une suggestion faiteau pouvoir par ses laudateurs ou par des adver-saires des personnes concernées? Tout est possible.D’autant plus que le procureur général et le com-missaire en chef de la brigade financière se livre-raient à une guerre psychologique contre leurs‘‘hôtes’’ afin d’infléchir leur position et les ramenerà la ‘‘raison’’ : ce qui équivaut à se soumettre audiktat du pouvoir. Les deux hommes, apparemmentzélés dans l’exécution des ordres de leur hiérarchie,utiliseraient le téléphone abusivement et faisaient ex-près de se faire entendre par les détenus pour lesconvaincre de la détermination des autorités.Parallèlement à cela, l’opposition qui peinait à s’or-ganiser et à retrouver la porte d’entrée dans le jeupolitique, s’est emparée du dossier et veut vraimentlui donner une forte dimension politique. Son rai-sonnement est très simple: ces hommes d’affaires(qu’elle présente désormais comme militants de sacause) sont triés sur le volet par ce qu’ils avaientosé défier Aziz en soutenant d’autres candidats. Uncourage qu’ils sont en train de payer au-jourd’hui…En attendant les suites de cette affaire qui ne béné-ficie pas de la même compréhension que les autresdossiers évoqués par Aziz, certains observateurssoulignent sa similitude avec celle des Islamistes en2003. A l’époque, Maaouiya Ould Taya, régnant enmaître absolu et croyant que tout lui est permis,jeta en prison une trentaine de religieux. L’affaire,très mal reçue par l’opinion, provoqua la tentativede putsch du 8 juin et une instabilité du régime quine s’est terminée que par sa propre chute en 2005.L’histoire bégaie parfois…

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Quotidien d’informationset d’analyses

ÉDITO

N° 403 du 07 Décembre 2009

2INSOLITES

Piqûres d'abeilles pour oulager les maux de Gaza INSOLITES

Rater Samur, un Palestinien agronomiste soigne des maladesavec des abeilles à Gaza le 4 novembre 2009 Lorsque Ratib Samur, un guérisseur, a ouvert sa clinique àGaza, personne n'a cru qu'il pourrait soigner et soulager sespatients avec des piqûres d'abeilles, mais ce traitement faitdésormais fureur dans un territoire isolé, en manque de mé-dicaments."Le venin d'abeille est vraiment efficace. Je ne ressens pluscette douleur qui m'empêchait de dormir", s'exclame Mo-hammed al-Dayya, 25 ans, qui souffre de paralysie muscu-laire. M. Dayya avait l'habitude d'aller se faire soigner enEgypte. "Ce traitement a stabilisé mon état. Il n'empirera pasavant que je puisse voyager", se console-t-il, lors d'uneséance dans la clinique de Ratib Samur, où il se rend unefois par semaine. "Je ne peux pas l'aider à remarcher. Mon traitement se contente surtout de soulager la douleur etd'empêcher une dégradation de son état", explique le gué-risseur, âgé de 53 ans, qui a une formation d'ingénieur agro-nome en Egypte.

Il pensait être l'homme le plus grand du mondeSuparwono, un paysan indonésien, pensait pouvoir battre lerecord de l'homme le plus grand du monde. Mais les me-sures officielles ont révélé qu'il était en réalité plus petit de5 centimètres que l'actuel tenant du titre, le Turc SultanKosen. Suparwono pensait mesurer 2,71 mètres et détrônerainsi l'homme le plus grand du monde, le Turc Sultan Kosendont la taille est de 2,47 mètres. Ces mesures avaient, entreautres, été données dans un rapport médical. Il s'est donc rendu à Sumatra afin d'être officiellement me-suré et se voir remettre son titre. Cependant, Suparwono aconstaté que sa taille était en réalité de 2,42 mètres, soit 5centimètres de moins que M. Kosen. Suparwono reste toutefois fier de sa taille, même s'il admetqu'il est souvent difficile pour lui de ne pas pouvoir vivrecomme les autres.

IL TIRE UN CAMION À L’AIDE DE SES PAUPIÈRESil y a 9 heures 57 min

Hefei, Chine - A Heifei, dans la province chinoise d'Anhui,un spécialiste en arts martiaux a tenté de tirer une camion-nette... avec ses yeux ! C'est au cours d'une performance effectuée à Heifei que cethomme a tenté de tirer une camionnette avec ses yeux. Depetits crochets attachés à ses orbites étaient reliés à unecorde elle-même attachée à al camionnette en question. Onne sait pas vraiment la préparation qui lui a été nécessaireafin de réaliser cette performance ni ce qu'il est advenu deses orbites.... Mais cette démonstration de force est quelquepeu impressionnante.

L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs qui détien-draient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52 – 68, Mauritanie Demain: 18 -19 - 23, Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler

à la direction du journal.Merci

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Un tunnel dans une montagneafin de pouvoir garer sa voitureUn homme a passé 14 ans à creuser une montagne àl’aide d’un burin et d’un marteau, simplement pour pou-voir garer sa voiture en face de chez lui et faciliter l'accèsaux champs à ses voisinsRamchandra Das, 53 ans, craignait que des voleurs ne luivolent son camion qu’il ne pouvait pas garer devant chezlui à cause d’une montagne. L’homme s’est donc décidé à creuser lui-même un tunnelsimplement à l’aide de ses propres outils. Pour parvenirà ses fins, M. Das a mis plus de 14 ans, mais désormaisil peut garer sa voiture en face de chez lui et ne redouteplus les voleurs. Les villageois quant à eux, devaient au-paravant faire plusieurs kilomètres pour contourner lamontagne. Ils peuvent maintenant rejoindre leurs fermes en emprun-tant le tunnel, d'une longueur de 10 mètres et d'une lar-geur de 4 mètres."Il est très rare de voir un homme travailler si dur pour at-teindre son but" a déclaré un élu local en parlant du tra-vail de M. Das. Un autre Indien avait déjà creusé un tunnel de 120 mètresde long et 10 mètres de large afin de permettre aux habi-tants de son village de se rendre rapidement à l'hôpital. Ilavait passé 22 ans à creuser la montagne.

Accouchement en plein vol dans le ciel du ColoradoUne femme a accouché vendredi à bord d'un avion deligne dans le ciel du Colorado, à plus de 9.000 mètresd'altitude, sous les applaudissements des autres passagers. L'accouchement, qui a eu lieu à bord d'un vol de South-west Airlines, s'est déroulé sans encombre grâce à l'aidede deux médecins à bord.L'avion, qui reliait Chicago à Salt Lake City, a fait uneescale forcée à Denver pour déposer la maman et lenouveau-né qui ont été pris en charge par une équipemédicale, a déclaré à Reuters un porte-parole de lacompagnie. "Elle a appuyé sur le bouton d'appel et a expliqué au per-sonnel navigant que le travail avait commencé. Ils l'ont alors placée à l'arrière de l'appareil et c'est là quele bébé est né", a-t-il dit, ajoutant que l'accouchementavait été salué par les applaudissements des passagers.Il a précisé avec humour que la jeune femme n'avait paseu à payer de billet pour ce passager inattendu maisqu'elle ne recevrait pas non plus de miles de fidélité sup-plémentaires.Aucun élément n'a été communiqué sur l'âge de lamaman ou son nombre de mois de grossesse.

LL es banquiers placés en garde à vue sont ChérifOuld Abdallahi, actionnaire principal et Présidentdu Conseil d’Administration de la BAMIS et Mo-

hamed Ould Noueigued, PDG de la BNM. Egalementtouché par la même mesure, Abdou Ould Maham, hommed’affaires et religieux.Cette affaire, liée à l’arrestation de Sidi El Moctar OuldNagi, ex gouverneur de la BCM, qui défraie la chroniqueet occupe les manchettes des journaux depuis quelquesjours, va servir, ainsi, de plat de résistance à la rentréepolitique d’une opposition devenue apathique et presqueaphone (quelques rares déclarations et très peu de paru-tions publiques) depuis sa défaite ‘‘inexpliquée’’ et pasencore suffisamment ‘‘digérée’’, à l’élection présiden-tielle du 18 juillet 2009.Déstabilisés donc par la victoire de Aziz, les opposants,au lendemain du scrutin, semblaient avoir la gueule debois et leur moral ainsi que celui de leurs militants était auplus bas. Ils étaient en effet sûrs que Aziz avait abuséd’eux et falsifié l’élection mais ils n’avaient aucunepreuve tangible pour étayer cette thèse. Les représentantsde la communauté internationale avaient, comme on ditdans le langage populaire, ‘‘fermé leurs téléphones’’ de-vant eux juste après la signature de l’accord de Dakarqu’ils avaient apparemment réalisé au forceps pour ‘‘lé-galiser’’ le fait accompli : le putsch du 6 août 2008 et l’ac-cession de Aziz à la présidence. Pour cette raison et pourbien d’autres, ces observateurs étrangers n’étaient pointréceptifs de l’histoire de la manipulation chimique desbulletins de vote avancée par l’opposition en vue de de-mander une commission d’enquête pour tirer au clair cequi s’était réellement passé.Face à cette situation de divorce avec leurs partenaires re-présentants de la communauté internationale conjugué àla faiblesse de l’influence de l’opinion nationale, l’oppo-sition s’est trouvée tout simplement absente de la scènepolitique. Elle s’est comportée comme si elle n’avait pasde cause ou de discours pouvant être opposé à celui duprésident Aziz qui avait le vent en poupe auprès de lacommunauté internationale et au sein d’une opinion na-tionale habituée à se réfugier dans les girons du pouvoiren place. Au moment où les partis d’opposition cherchaient, vailleque vaille, à faire entendre leur voix, arriva l’affaire desbanquiers qui les avaient soutenus contre Aziz. Une au-baine pour eux et une occasion inestimable pour essayerde reprendre du poil de la bête.Tout en rappelant que « l’assainissement de l’économienationale et la moralisation de la gestion des affaires pu-bliques demeurent une revendication constante » des par-tis signataires et une aspiration légitime du peuple,

ceux-ci rejettent la méthode choisie, pour ce faire,par le pouvoir actuel.Car pour ces formations politiques, toute démarche vi-sant la moralisation de la gestion des affaires publiques« est vouée à l’échec tant qu’elle n’implique pas l’en-semble des forces vives du pays et ne traduit l’expres-sion d’un choix national responsable, conscient etconcerté ».Pour cela, les neufs partis politiques exigent, dansleur déclaration, un audit de la période transitoire dugénéral Mohamed Ould Abdel Aziz « qui prétends’acquitter lui-même ».Une manière de dire que le traitement de la questionde la gabegie durant la période antérieure à l’année2005 « ne saurait être engagé en l’absence d’un cadreconcerté, transparent, dans le plein respect des loiset règlements en vigueur ».

Mise en garde contre la politique du chaosAu-delà de tout ceci, l’opposition met le pouvoir en gardecontre une politique aventureuse « formulée à l’emportepièce, menée de façon improvisée, partisane, sélective,qui revêt l’aspect évident d’une politique de règlement decomptes faisant peser une grave menace sur l’économienationale, la crédibilité de l’état et la stabilité du pays ».Elle appelle l’opinion nationale et internationale à prendre« la juste mesure de la politique démagogique du généralMohamed Ould Abdel Aziz et à soutenir » sa propositionpour l’organisation de la lutte contre la gabegie dans uncadre national concerté.Autrement, la Mauritanie court le risque de tomber dans« un désordre dont le spectre du chaos se fait de plus enplus menaçant ».Avec cette déclaration, l’opposition semble avoir adoptéces banquiers et hommes d’affaires comme des militantsde sa cause.Membres d’un ensemble tribalo-financier proche de l’an-cien président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, ChérifOuld Abdellahi, Ould Noueigued et Abdou Mahamavaient soutenu la candidature d’Ahmed Ould Daddah àl’occasion de la dernière élection présidentielle.

Un choix politique à travers lequel le pouvoir actuel per-çoit un crime de lèse majesté, selon l’opposition.D’où une démarche aux antipodes de l’esprit républicainet des exigences de respect des principaux fondamentauxdans toute démocratie pluraliste.La sortie de l’opposition va dans le même sens qu’uncommuniqué du collectif de la défense des banquiers dé-nonçant l’utilisation de la terreur et de la pression pourobtenir le remboursement de sommes indues. Ce quiconstitue une grave violation des règles de la procédure etdes droits de la défense, selon maître Brahim Ould Ebettyet ses collègues.Toutes proportions gardées, cette affaire et son exploita-tion politique tous azimuts ressemble à du déjà vu dansnotre histoire politique : voir le pouvoir et son oppositionse quereller sur une question qui n’est pas, à priori, pure-ment politique. La coutume chez nous, en la matière, estque toutes les occasions sont bonnes pour se faire enten-dre ou se faire respecter selon qu’on est du côté du palaisprésidentiel ou du côté de l’opposition. Au risque majeurd’oublier l’essentiel et de s’enliser dans des détails…

N° 403 du 07 Décembre 2009

3 À LA UNEARRESTATION DES HOMMES D’AFFAIRESPlat de résistance pour la rentrée politique

Cheikh Sidya

Neuf partis de l’opposition mauritanienne parmilesquels des formations membres du Front National pour la Défense de la Démocratie(FNDD), le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et quelques autres formations politiques, dénoncent, dans une déclaration publiée samedi 5 décembre, la mesurede placement en garde à vue dans les locaux de la police chargée de la répression des crimeséconomiques, sur instruction de la justice, dedeux banquiers et d’un homme d’affaires comme« une prise d’otages ».

Hier aux environ de 15 heures, des hommes armés péné-trèrent dans le centre de la Somelec (Société maurita-nienne d’Electricité) de Teyaret sis au nord deSOCOMETAL et apportèrent la recette du jour en pos-session du caissier qui s’apprêtait à l’amener à la banquepour versement.Face à la résistance du caissier et du personnel présent,les assaillants ont tiré en l’air pour dissuader des secoursqui s’étaient préparés dans l’entourage du centre. Ils ontalors emporté la cagnotte qui contient la somme de deuxmillions cinq cent milles Ouguiyas.Ils se sont éclipsés par la suite dans la nature à bordd’une petite voiture Corolla, selon des témoins qui ontconfirmé que les agresseurs ont laissé sur le lieu del’opération un petit véhicule apparemment en panne. Lespremiers éléments de l’enquête ont révélé qu’il s’agissaitd’un véhicule gouvernemental volé il y a un mois. Cette attaque rappelle celle qui a visé un convoyeur defonds du trésor public en provenance du port autonomede Nouakchott il y a plus de deux ans. Il s’est avéré queles auteurs n’étaient autres que El Khadim Ould Semaneet ses coéquipiers. Ils reconnaîtront, après leur arresta-

tion, les faits et soutiendrontque les sommes violéesétaient destinées au finance-ment des opérations envisa-gées par le groupe auquel ilsappartiennent. Elles ontservi à la préparation de lafusillade de Tevragh Zeinaqui s’est soldée par la mort d’un officier de police et l’ar-restation d’un présumé salafiste blessé qu’est a trouvé lamort lui aussi par la suite.L’agression d’hier remet en cause les précautions de sé-curité dans une ville qui s’agrandie de jour en jour, no-tamment celle des convoyeurs des fonds. Le centre SOMELEC de Teyaret ne sera certainementpas la dernière victime à moins que des mesures draco-niennes de sécurité soient prises dans les points sensi-bles, si ce n’est dans les coins disparates de la ville. Ceuxqui ont décidé des patrouilles et des fouillent sur lesgrands axes de la capitale durant la nuit ne se sont pasrendus compte que toutes les opérations à classer sousla bannière du “terrorisme” ont eu lieu au clair du jour.

TEYARET Hold-up dans un centre de la SOMELEC

N° 403 du 07 Décembre 2009

4ACTUALITÉAL KHABAR D’ALGÉRIE

SOCIAL

Les otages espagnols utilisés comme boucliers humains

Journée mondiale des personnes handicapées

D’après le journal algérien Al-khabar, dans sa versiondu samedi dernier, les ravisseurs des trois humani-taires espagnols ont utilisé leurs otages comme bou-cliers humains pour empêcher leur libération parl’armée mauritanienne lors de leur fuite vers les fron-tières maliennes.Ce journal, très informé sur les mouvements salafistesau Maghreb, a en effet rapporté, citant une source al-gérienne qu’il a qualifiée de haut placée et qui est enrelation avec le dossier d’enlèvement d’otages dans larégion du Sahel, que les forces armées mauritaniennesétaient, à un moment donné, sur le point de tenter uneaction pour la libération, manu militari, des otages es-pagnols mais elles y ont renoncé suite à la menace desravisseurs de les liquider en riposte aux moindres vel-léités d’intervention des poursuivants et sous les pres-sions du gouvernement espagnol incitant à l’extrêmeprudence.

Le même Al-khabar dit tenir d’une source en liaisonavec les activités de lutte contre le terrorismequ’un sahraoui qui leur a servi de guide avait in-

diqué aux éléments de l’armée mauritanienne les tracesdes ravisseurs [des humanitaires espagnols] qui étaient àbord de trois véhicules 4X4 au soir du lundi 30 novembredans un endroit désertique, au centre la Mauritanie,quelque part entre les villes d’Atar et Tidjikja. L’étatmajor de l’armée mauritanienne avait décidé alors depoursuivre le groupe de ravisseurs, mais les militairesmauritaniens ont eu d’énormes difficultés à les encercler.Car l’encerclement des ravisseurs n’était possiblequ’avant la tombée de la nuit du lundi au mardi 1er dé-cembre, en raison du fait que l’armée mauritanienne nedisposait pas d’hélicoptères ni de moyens aériens suffi-sants, compte tenu de la grande vitesse des véhicules desravisseurs qui ont dû changer de direction à plusieurs re-prises pour semer et égarer les forces mauritaniennes. Ilsont eu recours à une technique consistant à emprunter,dans leur fuite à travers le désert, des itinéraires sousforme de cercles fermés. A ce moment-là, les forces spé-ciales occidentales n’étaient pas encore arrivées sur leslieux.Les militaires mauritaniens avaient, entre temps, reçu unsignal de la part des ravisseurs les mettant en garde contre

toute tentative de les intercepter sous peine de liquidationimmédiate des otages. Selon la source d’Al-khabar, legouvernement espagnol, de son côté, en était arrivé à lacertitude que toute action militaire en vue de libérer lesotages, dans de telles circonstances, se solderait par uncarnage. C’est que les officiels espagnols pensaient quetoute opération militaire ne doit être décidée que sur labase de bonnes et de très fiables informations, qu’elle doitêtre habilement planifiée et que son exécution doit êtreconfiée à des forces spéciales occidentales aguerries etrompues aux opérations de lutte contre le terrorisme.Quant aux mauritaniens, ils considéraient que tout retardde l’intervention aura pour effet de compliquer davantageles choses par la suite.D’après la même source, l’armée mauritanienne avaitperdu la trace des ravisseurs dès l’aube du mardi dernierà un endroit distant d’environ 500 km de la capitale mau-ritanienne. Et les rapports d’ordre sécuritaire persistent àdire qu’une action militaire pour libérer les otages n’auraitpas totalement abandonnée mais qu’elle nécessite unebonne préparation. Dans le même contexte, des observa-teurs des affaires sécuritaires au Sahel ont écarté l’hypo-thèse selon laquelle des mercenaires ou des malfratssoient à l’origine de cette prise d’otages. La preuve en estque Al Qaïda au Maghreb a pu, par le passé, exécuter denombreuses opérations en Mauritanie en utilisant des re-crues mauritaniennes. En effet, certains rapports sécuri-taires indiquent que le nombre des cellules de soutien etd’appui inféodées à Al Qaïda, à l’intérieur de la capitalemauritanienne, dépasse la dizaine ; et que la sécurité mau-ritanienne n’arrive pas encore à repérer ces cellules àcause de leur nature fragmentaire. Les mêmes rapports font état aussi du fait que la sécuritémauritanienne mène des recherches extrêmement sé-rieuses pour arrêter le responsable d’Al Qaïda à Nouak-chott qui est un salafiste d’obédience Takfiri, enclandestinité, et dont on aurait intercepté des messages delui sur le réseau Internet en juin dernier et depuis, il n’acessé d’être pourchassé par les agents de la sécurité mau-ritanienne, avant qu’il ne se volatilise sans laisser de trace.Cela signifie qu’Al Qaïda au Maghreb n’a pas besoin,pour mener ses opérations, de contractualiser des profes-sionnels du crime. Alors que le but d’évoquer l’implica-tion de mercenaires dans la récente opération était dedonner aux services de la sécurité mauritanienne une oc-

casion pour travailler à détruire les cellules dormantesd’Al Qaïda dans les villes. Or il est donné pour sûr quecette dernière opération de kidnapping aurait été planifiéedirectement par le terroriste Yahya Jawadi.D’autre part, une source sécuritaire algérienne relevantde la haute hiérarchie, a fortement nié les informationsqu’ont fait circuler des journaux espagnols à propos del’implication de proches de l’émir de la phalange des «Moulathamines », Moktar Belmoktar, alias Bellaouar,dans la prise des trois otages espagnols en Mauritanie, ily a quelques jours. Le journal Al khabar dit avoir recueillides informations dignes de foi selon lesquelles la sécuritéalgérienne travaille à convaincre le terroriste Moktar Bel-moktar actuellement en situation de trêve fragile, de met-tre à profit ses solides relations avec des takfiri et dessalafistes mauritaniens au sein d’Al Qaïda au Maghreb,en vue de faire aboutir les contacts entrepris, en ce mo-ment, pour libérer les otages. En tout cas, les informations disponibles affirment que laSécurité algérienne s’est associée à ces contacts à traversplusieurs canaux, dont certains en liaison avec les tribusKounta et Al Ajwad et leur notables au nord Mali, ainsique les arabes du Niger, les Awlad Sidi Cheikh au Mali etau Niger et quelques anciens contrebandiers. Le tout dansle but de libérer les trois otages espagnols et le françaisenlevé à Manika au nord Mali. Signalons que les dispo-sitifs de sécurité chargés de surveiller ce qu’on appelle «l’Emirat du Sahara » avaient mis en garde, avant quelquesmois, contre une opération terroriste d’envergure auSahel. Et Al-khabar en a parlé dans ses précédentes livrai-sons avant que cela ne se produise.

La ministre des affaires sociales, de l'enfance et de la fa-mille, Mme Moulaty Mint El Moctar, a supervisé jeudisoir la célébration de la Journée mondiale des personneshandicapées, commémorée cette année sous le thème : "permettre aux personnes handicapées et à leurs sociétésde réaliser les objectifs du millénaire ".Dans un discours pour la circonstance, la ministre a indi-qué que c'est là l'occasion pour lier la question des han-dicapés au développement social, insistant sur le droit decette catégorie sociale à jouir de chances égales avec lereste de la population.Elle a ajouté que la célébration de cette journée intervientcette fois ci dans des circonstances marquées par de pro-fondes mutations vécues par notre pays après l'adoptionpar la majorité des mauritaniens du programme de ré-formes présenté par le président de la république Mon-sieur Mohamed Ould Abdel Aziz lors de l'élection du 18juillet dernier.Mme Moulaty Mint El Moctar a annoncé l'organisation

prochaine d'un recense-ment global des per-sonnes handicapées.De son côté, le présidentde la Fédération des per-sonnes handicapées aloué les politiques secto-rielles conduites par leministère des affaires so-ciales, de l'enfance et dela famille en faveur decette catégorie de la po-pulation.Pour sa part, Mme Janne Keyta, représentante duFNUAP, a appelé à accorder l'intérêt qu'il faut aux handi-capés qui représentent 10% à l'échelle mondiale, soit 652millions de personnes. Elle a porté hommage aux effortsdu gouvernement mauritanien visant à promouvoir cettecatégorie sociale.

Le président de la Répu-blique, Mohamed OuldAbdel Aziz, participeraitau sommet de Copen-hague sur les changementsclimatiques qui doit setenir du 6 au 17 décembrecourant, selon des infor-mations concordantes.À noter qu’un comité in-terministériel présidé parle Premier ministre, Dr Moulaye Ould Mohamed Lagh-daf avait minutieusement préparé cette participation. Cecomité a examiné trois grands projets que la Mauritaniepourra présenter, notamment la protection de la ville deNouakchott contre les incursions marines, le développe-ment des énergies renouvelables et la lutte contre la dé-gradation des terres et la désertification

Aziz au sommet de Copenhague

N° 403 du 07 Décembre 2009

5 ACTUALITÉMULTIMÉDIACOLLECTIF DE DÉFENSE DES HOMMES D'AFFAIRES Communication,

toujours plusAppel à l’arbitrage présidentielL’être humain a depuis toujours une soif insatiable decommuniquer avec ses semblables. Le progrès tech-nologique ne cesse de lui apporter davantage demoyens de plus en plus performants et diversifiés demaintenir ce contact indispensable avec autrui que cesoit depuis chez lui, sur son lieu de travail et même aucours de ses déplacements.Au regard des avancées réalisées au cours des der-

nières années dans le domaine des Technologiesde l’Information et de la Communication (TIC),

la journée d’un citoyen d’une ville du monde moderne,pas tout à fait l’identique (c’est un éphémisme) de mon-sieur tout le monde chez nous, n’est pas sans évoquer cer-tains films du genre science-fiction. Dès son lever, il démarre son ordinateur pour consulterses e-mails. En surfant sur internet, il prend connaissancedes premières nouvelles du jour sur un site d’information.Le flux RSS (rafraîchissement automatique des infos dusite) lui donne même accès aux dépêches en temps réel.Il peut téléphoner gratuitement sur le réseau internet viale logiciel Skip pour fixer un rendez-vous. S’il prend alors sa voiture, son système GPS lui indiquela route à suivre et les nœuds de circulations à éviter. Il ar-rive pourtant assez souvent qu’il soit en retard. Alors, ila la possibilité d’appeller son client éventuel de son télé-phone mobile pour le prévenir. Si son programme de lajournée comporte un voyage par avion et pour ce faire, ilse rend à l’aéroport en taxi. Là encore son téléphone portable lui permet , au besoin,de joindre sa femme en visiophonie (communicationvidéo et audio par écran interposé) grâce à la technologie3G. Il peut également consulter les dernières nouvellesdélivrées, par exemple, par la chaîne LCI sur son écrande poche. Arrivé à l’aéroport, il lui est parfaitement aisé d’envoyerdu courrier électronique depuis son ordinateur portableconnecté au Web grâce au Wi-Fi, arrosant toute la zoneaéroportuaire, à moins qu’il ne fasse usage de son Smart-phone (téléphone plus volumineux que les habituels munid’un assistant personnel et doté d’un clavier et d’un écranassez large) pour se connecter à internet via le réseau mo-bile. Et puis libre à lui de conserver en permanence, s’ille désire, la liaison avec ses contacts par messagerie ins-tantanée (envoi de messages écrits en temps réel).

“La défense des hommes d'affaires, mis en garde àvue irrégulière à la Direction de la Lutte contre laCriminalité Économique et Financière, tient à ren-

dre publiques les données suivantes :- Messieurs Chrif Ould Mohamed Abdallah, Abdou OuldMaham et Mohamed Ould Noueygued ont été mis engarde à vue suite aux paiements par l'Etat des montantsqui avaient été effectués en faveur des sociétés apparte-nant à leurs groupes. - Ces montants correspondent à la prise en charge par-tielle par l’Etat du déficit enregistré par ces opérateursdans le secteur agricole - En réponse à leurs demandes adressées au Ministre duDéveloppement Rural, le Gouvernement Mauritanien aprocédé au paiement d'une partie des pertes subies - Ce premier paiement correspondait à une partie du dé-ficit au titre de l'achat du paddy. Quant aux déficits desautres volets, ils feront l'objet de prise en charge par l’Etatselon des modalités que les parties devraient arrêter d’uncommun accord.- En dépit de la clarté des données de cette affaire, laBanque Centrale a exigé des intéressés de restituer lesfonds octroyés- Les intéressés ont été interpellés par la brigade finan-cière et conduits par devant le Procureur de la Républiquemalgré le caractère exclusivement commercial de l’af-faire.- Le dimanche 22/11/09, le Procureur de la Républiqueles met devant deux choix ou négocier avec la BanqueCentrale les conditions de restitution de ces fonds ou alleren prison. - Du bureau du Procureur de la République, ils se sont di-rigés vers la Banque Centrale pour entamer les négocia-tions avec le Gouverneur qui ont abouti le mercredi25/11/2009 à l’accord dont les termes suivent :- Un paiement de 50% selon les modalités ci –après : � 25% dans l'immédiat� 25% en 2010- Le reliquat soit 50% suivant un échéancier à convenirultérieurementLe lundi 30/11/09, la Banque Centrale convoque nosclients pour leur signifier sa rétractation par rapport àl’accord convenu en exigeant à nouveau le paiement d’in-térêts.En réponse à cette exigence, nos clients rétorquent, d’unepart que les fonds qui leur avaient été octroyés ne l’étaientpas dans le cadre d’une convention de prêt et ne pou-vaient générer à cet égard d’intérêts et d’autre part, ilsn’ont point la possibilité financière de faire face à detelles demandes exorbitantes et injustifiées.Suite à ces différents échanges, la Banque Centrale a ac-

cepté de s’en tenir aux termes de l’accord initial (du25/11/2009) en exigeant le respect scrupuleux del’échéancier convenu et le paiement du premier acomptele jeudi 03/12/2009 avant la fin de la journée.En exécution de l’accord, nos clients ont effectué les paie-ments par virements et chèque dûment encaissés par laBanque Centrale le jeudi 03/12/2009 à 11h 40 minutes. A leur surprise, ils sont convoqués à nouveau, ce mêmejour à 14H, à la brigade financière et conduits par la forcepublique dans les bureaux du Procureur de la Républiquepuis du Procureur Général qui les a envoyés en garde àvue à la brigade financière.Il ressort alors que tous les actes exécutés par le MinistèrePublic constituent une violation grave des procédures envigueur notamment par le non respect de leurs droits sa-crés de défense, par la privation de l’assistance de leursavocats alors qu'ils ne font l'objet d'aucune poursuite etqu'il s'agit d'une affaire strictement commerciale qui nesaurait en aucun cas relever du domaine pénal.C’est pourquoi, la défense informe l’opinion toute entière :- Que les intéressés avaient défini avec le Gouverneur dela Banque Centrale de Mauritanie les termes de l'accordsur les conditions et modalités de restitution des fonds etpassé à son exécution par le paiement des acomptes auxdates convenues et que la Banque Centrale s’est rétractéeen reniant sans raison les engagements qu’elle avait pris- Que le Ministère public, violant les principes élémen-taires de procédure et de respect des droits de défense,use de la terreur et de la pression comme nouvelles règlesde poursuite.Devant cette situation particulièrement grave qui découledu non respect des engagements pris par la Banque Cen-trale de Mauritanie, de la violation des règles de procé-dure par le Ministère Public et de la séquestration decitoyens innocents, la défense s'adresse aux plus HautesAutorités de l’Etat prises en la personne de Monsieur lePrésident de la République, pour solliciter son arbitrageaux fins de redressement de ces atteintes graves au créditde l'Etat et aux procédures judiciaires pour que la force dela loi soit sauve pour la sauvegarde des libertés indivi-duelles du citoyen et ce par :- la fin de la garde à vue de paisibles citoyens - et l'exécution des termes de l'accord négocié et arrêté avec le Gouverneur de la Banque Centrale deMauritanie.

Nouakchott le 05/12/2009La défense”

Quatre jours après la mise en garde à vue de trois hommes d’affaires, le collectif de leur défense sollicite unarbitrage du président de la République. Il considère que le parquet a usé de la terreur et de la pressioncomme nouvelles règles de poursuite en violation des principes élémentaires de procédure et de respect desdroits de la défense.Dans un communiqué de presse parvenu hier à Biladi, le collectif a précisé que leurs clients avaient défini avecle Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie les termes de l'accord sur les conditions et modalités derestitution des fonds et passé à son exécution par le paiement des acomptes aux dates convenues et que laBanque Centrale s’est rétractée en reniant sans raison les engagements qu’elle avait pris.Il interpelle les plus hautes autorités du pays, en la personne du Président de la République, pour solliciter unarbitrage aux fins de redressement des atteintes graves au crédit de l’Etat en mettant fin à la garde à vue depaisibles citoyens et en exécutant les termes de l'accord négocié et arrêté avec le Gouverneur de la Banque Cen-trale de Mauritanie, peut-on mire dans le communiqué dont voici l’intégralité :

Zeine Yedali

Consulteznotre site

Web en français :

www.rmibiladi.com/fr/

N° 403 du 07 Décembre 2009

6ÉCONOMIEWALL STREET CITIGROUP

Pour avoir des informations sur laMauritanie, consultez:www.mauritanidees.fr

Rally incertain, consommation et taux inquiètent Le Koweït vend sa part Wall Street parviendra-t-elle à tirer pleinement parti d'unestatistique de l'emploi de novembre étonnamment robuste ? Ou bien la crainte d'une remontée anticipée des taux d'in-térêt, dont cette statistique serait le déclencheur malen-contreux, ou les risques que le consommateur dépensepeu même en période de fêtes viendront-ils mettre à malla Bourse ? Telle est la question que l'on peut se poserpour l'évolution de Wall Street la semaine prochaine.L'indice Standard & Poor's 500 est en hausse de 63,5%par rapport à son plus bas de clôture de 12 ans du 9 mars.Les investisseurs surveilleront de près les inscriptions auchômage hebdomadaires la semaine prochaine, histoirede confirmer ou pas la stabilisation du marché de l'emploique semble montrer la statistique de novembre publiéevendredi.On attend 460.000 inscriptions contre 457.000 la semaineprécédente, selon une enquête Reuters.Les ventes au détail de novembre seront également ana-lysées avec soin car elles montreront entre autres l'étatdes dépenses de consommation du "Black Friday", le ven-dredi suivant Thanksgiving.Le "Black Friday" ouvre traditionnellement la période desachats de fin d'année, caractérisée par une vague de pro-motions et remises diverses. A première vue, si leconsommateur est bien là, il dépense beaucoup moins etest beaucoup plus discipliné, s'en tenant à sa "shoppinglist" sans extras.Les ventes au détail, qui seront publiées vendredi, sontattendues en hausse de 0,6% après +1,4% en octobre.Hors automobile, elles sont prévues en hausse de 0,4%après +0,2%.L'indice Reuters/Université du Michigan de décembre,dont la première estimation sera publiée le même ven-dredi, donnera lui aussi un aperçu de la propension duconsommateur à dépenser. Le consensus le donne à 68,5contre 67,4 en novembre.Les traders seront également à l'affût de toute percée tech-nique, le S&P étant confronté à une solide résistance au-tour des 1.115 points. L'indice a terminé à 1.105,98 pointsvendredi, après avoir inscrit un pic de 15 mois de1.119,13 points. Les Etats-Unis ont perdu 11.000 emplois

en novembre, soit bien moins que les 130.000 attendus.Cette bonne nouvelle économique est paradoxalement àdouble tranchant car certains y décèlent le risque que laFed ne soit incitée à rompre son engagement de maintenirdes taux très bas pendant encore longtemps.Cette hypothèse est importante pour l'évolution du dollar,qui a tendance ces derniers temps à monter quand laBourse baisse et vice-versa, une conséquence en particu-lier des opérations de carry trade par lesquelles on em-prunte une devise à rendement faible pour acheter desactifs aux rendements plus intéressants.Si les anticipations d'une hausse des taux se développent,il s'ensuivra une vague de dénouements sur le carry trade,qui profitera au dollar, au détriment des actions.La période de Noël est habituellement une bonne occa-sion pour Wall Street d'inscrire un rally bref mais intense.Les analystes pensent toutefois que la Bourse aura du malà alimenter copieusement un mouvement haussier quidure depuis mars."Noël est en avance cette année", dit Matt Kaufler (Clo-ver Capital Management). "Lorsque je pense au rally deNoël, je pense à un rally intense mais la Bourse a déjà pasmal devancé l'appel".

Le fonds souverain du Koweït déclare qu'il a vendu saparticipation dans Citigroup et réalisé une plus-value de1,1 milliard de dollars. La Kuwait Investment Authority (KIA) précise qu'elle atransformé ses titres préférentiels Citigroup en actions or-dinaires et les a revendues pour 4,1 milliards de dollars."KIA avait investi un montant de 3 milliards de dollarsdans Citigroup sous la forme de titres préférentiels en jan-vier 2008", explique le fonds.Depuis octobre 2008, KIA, à qui des parlementairesavaient reproché d'avoir investi 5 milliards de dollarsdans Citigroup et Merrill Lynch, cette dernière ayant étédepuis rachetée par Bank of America, a réduit l'expositionde son fonds Future Generation aux marchés boursiers,préférant les fonds monétaires, avait déclaré le gouver-nement koweïtien en janvier.

BOURSE DE DUBAÏPremière hausse depuis le moratoire

La Bourse de Dubaï a clôturé en hausse dimanche, pourla première fois depuis l'annonce de la demande d'un mo-ratoire sur la dette de Dubai World, tandis que celle d'AbuDhabi a enregistré son gain le plus important depuis lafin mars. L'indice de Dubaï a gagné 1,2% à 1.853 points, alorsqu'il avait chuté de 12,5% sur les deux séances suivantla demande de moratoire sur Dubai World et sa filialeNakheel. Les volumes échangés sur les indices ont atteint un plushaut de sept semaines.L'indice d'Abu Dhabi a gagné 3,9% à 2.673 points, songain le plus élevé depuis le 24 mars. Il avait perdu 11,6%les deux séances précédentes.

VENEZUELA Trois banques privées nationalisée Le gouvernement vénézuélien a nationalisé vendredi troispetites banques privées, poursuivant son entreprise de"nettoyage" du secteur financier. Lundi, le gouvernement avait annoncé la fermeture dequatre banques privées qu'il avait saisies il y a quelquessemaines en arguant de violations des règles de solvabilitéet d'augmentations de capital injustifiée.Le ministre des Finances, Ali Rodriguez, a dit espérervendredi que les trois nouvelles banques nationalisées -Baninvest, Central Banco Universal et Banco Real -soient "réhabilitées" par l'Etat, sans expliquer les raisonsde leur prise de contrôle. Les trois établissements ne représentent que 2% des dé-pôts du pays. "Nous ne faisons pas face à une situation de crise dans lesystème bancaire national malgré l'énorme et profondecrise qui a secoué le monde financier et sévèrement af-fecté des économies développées, en particulier les Etats-Unis", a déclaré Rodriguez dans une allocution télévisée.Le président vénézuélien, Hugo Chavez, avait averti lasemaine dernière les banques privées qu'il n'hésiterait pasà les nationaliser si elles violaient la loi ou si elles ne sou-tenaient pas le développement du pays.

Il a expliqué vendredi que son objectif était de "transfor-mer" le secteur bancaire. "Nous sauvons les banques (...)Il ne s'agit pas de Chavez qui liquide les banques (...) Jene menace personne", a-t-il dit, assurant aux épargnantsdes banques visées qu'ils ne perdraient pas leur argent.

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N° 403 du 07 Décembre 2009

INTERNATIONALES

ROUMANIE

ATHÈNES GUINÉE

Second tour de la présidentielle

La manifestation perturbée par des casseurs L'état du chef de la junten'inspire pas d'inquiétude

Scrutin serré dimanche en Roumanie, où près de 18 mil-lions d'électeurs étaient appelés à départager le présidentdémocrate-libéral sortant Traian Basescu, arrivé de jus-tesse en tête du premier tour, et son adversaire de centre-gauche Mircea Geoana. Traian Basescu, 58 ans, issu du Parti démocrate-libéral(PD-L), brigue un deuxième mandat de cinq ans. Face àlui, Mircea Geoana, 51 ans, ancien chef de la diplomatie,actuel président du Sénat et chef du Parti social-démo-crate (PSD) depuis 2005.S'il a obtenu 32,4% le 22 novembre, contre 31,1% à Mir-cea Geoana, le président sortant était devancé par sonchallenger dans les derniers sondages.Traian Basescu, qui a voté tôt dimanche matin, a souhaitéune bonne Saint-Nicolas aux Roumains. "Je vote pourl'unité et la stabilité (...) l'espoir d'un nouveau départ etd'un nouveau gouvernement d'ici Noël", a déclaré poursa part Mircea Geoana, espérant que le scrutin soit libreet démocratique "parce que les yeux de l'Europe et de lacommunauté internationale sont sur nous". Le premiertour le 22 novembre avait été entaché d'accusations defraudes.Neuf heures après le début du scrutin, la participation at-teignait les 40%, selon les responsables électoraux. Lesbureaux de vote ont ouvert à 7h (5h GMT) et devaientfermer à 21h (19h GMT).Les deux candidats assurent qu'ils vont sortir la Roumaniede la plus profonde crise politique et économique depuis20 ans, éradiquer la corruption et redonner confiance auxcitoyens.Le président sortant a vu sa popularité s'effondrer cette

année enraison de larécession etdes que-relles poli-tiques, maisil reste trèspopulaire,principale-ment dansles cam-pagnes etauprès de laclasse ouvrière. Il tire parti de l'entrée de la Roumaniedans l'Union européenne et de la tenue d'un importantsommet de l'OTAN en 2008, temps fort de sa présidence.Le scrutin intervient en pleine crise politique: le pays n'aplus de gouvernement depuis octobre. Et la campagnen'aura pas échappé aux coups bas, le président sortant ac-cusant son rival d'être à la solde des grands patrons desmédias et des affairistes, tandis que Geoana reproche àBasescu de faire surveiller ses opposants par les servicesde renseignements.Entre les deux tours, une vidéo datant de 2004 est apparueopportunément, obligeant le président sortant à s'expli-quer: on y voit Basescu, alors maire de Bucarest, qui sem-ble donner une gifle à un enfant lors d'un meetingélectoral. "Je ne l'ai jamais frappé dans le ventre, ni avecmon poing sur le visage", a-t-il assuré devant cinq mil-lions de téléspectateurs, sans toutefois dire s'il avait giflél'enfant ou non.

La police a lancé dimanche à Athènes des grenades lacry-mogènes pour disperser des casseurs qui, en marge d'unemanifestation à l'occasion de l'anniversaire des émeutesde l'an dernier, ont brisé des vitrines, incendié des pou-belles et lancé des pierres sur les forces de l'ordre. Le 6 décembre 2008, la police tuait un adolescent de 15ans, Alexandros Grigoropoulos, ce qui avait provoqué dessemaines d'émeutes dans la capitale et dans plusieursgrandes villes du pays.Dimanche, des jeunes cagoulés ont quitté les rangs ducortège pour s'attaquer, selon des témoins, aux policierset à des biens.D'après un bilan de la police, quatre policiers et deuxmanifestants ont été blessés. Le nombre d'interpellationss'élève à 80. "Nous avons recours à des gaz lacrymo-gènes dans plusieurs secteurs où des jeunes s'en pren-nent à des boutiques et mettent le feu à des poubelles",a indiqué un responsable de la police soucieux deconserver l'anonymat.Le nouveau gouvernement socialiste a mobilisé plus de6.000 policiers dans les rues de la capitale pour éviter uneréédition des violences de l'an dernier, qui avaient provo-qué des dégâts importants. Ces violences avaient été atti-sées par la crise économique et les inégalités qui frappedurement la Grèce.Les manifestants - quelque 3.000 personnes, pour l'essen-tiel des étudiants, des anarchistes et des gauchistes - de-vaient converger sur le siège du Parlement, et denouvelles manifestations sont prévues (demain) lundi.Un service est prévu dans la soirée dans le quartierd'Exarchia à la mémoire d'Alexandros Grigoropoulos.Son père, Vangelis, a pour sa part lancé un appel au calmependant les manifestations, estimant que des violences nefaisaient pas honneur à sa mémoire. "Je ne veux pas voir

Athènes brûler de nouveau", a-t-il expliqué à un quotidiende la capitale. "Cela ne ferait pas honneur à la mémoire demon fils, cela la salirait".Dimanche, des manifestants ont déployé dans le centrede la capitale une banderole avec le slogan "Souvenez-vous, souvenez-vous du 6 décembre !". Certains, vêtusde noir, scandaient "Policiers, cochons, assassins !".Des jeunes gens ont escaladé le toit du bâtiment de l'uni-versité d'Athènes, au coeur de la capitale, pour y brûler ledrapeau national blanc et bleu et hisser à sa place une ban-nière anarchiste.Selon la police, environ 150 militants anarchistes étran-gers sont arrivés ce week-end en Grèce en provenancenotamment de France et d'Italie.Samedi, 75 jeunes, dont cinq Italiens et un Espagnol, ontété interpellés par les forces de l'ordre en prévision de lamanifestation dominicale.

Le chef de la junte guinéenne, Moussa "Dadis" Camara,a subi une opération à la tête et son "état n'inspire pasd'inquiétude", a déclaré dimanche le général de brigadeAli Abrouq, inspecteur des services de santé des forcesarmées royales marocaines. Dans un communiqué diffusé par l'agence officielle ma-rocaine MAP, le médecin général de brigade précise queMoussa "Dadis" Camara a subi une opération chirurgi-cale à la suite d'un traumatisme cranien peu après sontransfert vendredi au Maroc. Il précise que les "suitesopératoires sont favorables" et assure que "l'état de santéactuel du président Camara n'inspire pas d'inquiétude".Le chef de la junte avait été transféré au Maroc après quele chef de la garde présidentielle eut tiré sur lui jeudi lorsd'une altercation. Alors que le numéro deux de la junteau pouvoir à Conakry assumait l'intérim après la tentatived'assassinat de son leader jeudi, la CEDEAO a une nou-velle fois exhorté dimanche les militaires guinéens à re-mettre immédiatement le pouvoir aux civils. Le général Sekouba Konate est rentré en urgence à Cona-kry après l'évacuation sanitaire vers le Maroc vendredidu chef de la junte, le capitaine Moussa "Dadis" Camara,blessé la veille par balles par le chef de sa garde prési-dentielle, le lieutenant Aboubakar "Toumba" Diakite, aucours d'une altercation. L'état actuel du capitaine Camara,opéré vendredi à Rabat "pour traumatisme crânien","n'inspire pas d'inquiétude", a assuré dimanche l'inspec-teur des services de santé des forces armées royales ma-rocaines. Dimanche, la Communauté économique desEtats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a exhorté dansun communiqué la junte à remettre immédiatement lepouvoir aux civils, avec la mise en place d'une autorité detransition et l'organisation d'élections auxquelles aucunmembre de la junte ne serait autorisé à participer.Dans le même temps, le ministre de la Communication dela junte Idrissa Chérif donnait des nouvelles du capitaineCamara, opéré au Maroc, après avoir été atteint, seloncertaines sources, à la tête. "C'était une très petite inter-vention chirurgicale qui s'est très bien passée", a affirméle ministre dimanche. "Il s'est réveillé de l'opération hieret a parlé à ses collègues", a-t-il déclaré.

EMBUSCADE CONTRE LAMINUADDes suspects arrêtés au Darfour

Les autorités soudanaises annoncent avoir arrêté plu-sieurs hommes soupçonnés d'avoir tué trois membres dela Mission des Nations unies et de l'Union africaine auDarfour (Minuad) vendredi dans une embuscade. Les trois soldats rwandais de la Minuad sont morts sousles balles tirées sur leur convoi alors qu'ils escortaient uncamion-citerne non loin d'un campement du Nord-Darfour.Le lendemain, une seconde attaque a visé le même ba-taillon. Des hommes vêtus de robes traditionnelles ontouvert le feu sur des soldats qui distribuaient de l'eau dansle camp de réfugiés de Shangil Tobay, au Nord-Darfour.Plusieurs hommes ont été arrêtés et vont être inculpéspour la première attaque, a dit à l'agence officielle Sunale gouverneur de la province, Osman Kebir.Les suspects ont été conduits à El Facher, chef-lieu duNord-Darfour, pour y être "présentés à un tribunal et re-cevoir leur châtiment pour leur acte odieux".La Minuad a ouvert une enquête sur ces deux incidents etjuge prématuré pour l'heure de dire s'ils sont liés, a expli-qué à Reuters son porte-parole. La Minuad a été forméeen juillet 2007 et compte près de 20.000 militaires et po-liciers, mal équipés et déployés, depuis janvier 2008,dans un territoire grand comme la France.

N° 403 du 07 Décembre 2009

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COUPE DU MONDE 2010 AFRIQUE DU SUD 2010 Les dés sont enfin jetésA l'issue du Tirage au sort final d'Afrique du Sud 2010réalisé ce soir au Cap, les 32 équipes qualifiées pour laphase finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 sa-vent ce qui les attend. Deux mille invités de marque ontassisté à cette cérémonie joyeuse et colorée. Sur le planinternational, on estime que les audiences télévisées de-vraient s'élever à près de 200 millions detéléspectateurs.Le Tirage au sort final a réunit quelquesgrands noms du sport africain, parmi lesquels Haile Ge-brselassie, John Smit, Makhaya Ntini, Matthew Booth ouencore Simphiwe Dludlu. Le recordman des sélections enéquipe d'Angleterre David Beckham était lui aussi pré-sent. Toutes ces stars avaient fait le déplacement pour uneseule et même raison : découvrir en direct la compositiondes huit groupes de la phase de poules d'Afrique du Sud2010.Les supporters sud-africains savent désormais queles Bafana Bafana affronteront le Mexique à Soccer Cityen match d'ouverture. Toutefois, le Groupe G est sansdoute celui qui fera le plus parler de lui. Avec le Brésil, laRDP Corée, la Côte d'Ivoire et le Portugal à la lutte pourles deux places qualificatives pour les huitièmes de finale,le spectacle est d'ores et déjà garanti. Seule ombre au ta-bleau : deux grands pays de football quitteront nécessai-rement la compétition à l'issue du premier tour.La France pour sa part croisera le fer avec le pays hôte, leMexique et l'Uruguay dans le Groupe A. Le destin auraitaussi être plus cruel avec l'Algérie et le Cameroun. LesFennecs ont hérité de l'Angleterre, des Etats-Unis et de la

Slovénie dans le Groupe C, tandis que les Lions indomp-tables espèrent sortir d'un Groupe E comprenant les Pays-Bas, le Danemark et le Japon.

Une soirée inoubliableLa soirée elle-même était placée sous le double signe desarts et des stars. Après avoir adressé un message de bien-venue depuis Lion’s Head, le musicien Johnny Clegg ainterprété la chanson Scatterlings of Africa, entendue dansla bande originale du film Rain Man.Le premier discours de la soirée a été prononcé parl'homme sans qui la Coupe du Monde de la FIFA ne seraitpeut-être jamais arrivée jusqu'en Afrique du Sud, NelsonMandela. L'ancien président sud-africain (91 ans) avaitenregistré pour l'occasion un message vidéo dans lequelil enjoint ses compatriotes à saisir l'opportunité qui se pré-sente à eux : "Nous devons donner le meilleur de nous-mêmes à l'heure d'accueillir la Coupe du Monde et nousassurer que tous nos concitoyens puissent bénéficier decette formidable compétition". Deux autres présidents se sont ensuite rejoints à la tribune: le Président de la FIFA Joseph S. Blatter et celui de laRépublique d'Afrique du Sud Jacob Zuma. Au fil d'un dia-logue de plusieurs minutes, les deux hommes ont évoquéleur enthousiasme à l'approche du dénouement du Tirageau sort final et leur hâte de voir la Coupe du Monde de laFIFA 2010 débuter enfin.Les spectateurs ont ensuite pu assister à un geste haute-

ment symbolique : Giancarlo Abete, le président de la fé-dération italienne de football, a remis le Trophée de laCoupe du Monde de la FIFA au président. Désormais, leprix le plus convoité de la planète football se trouve offi-ciellement en Afrique du Sud. Il est aussi et surtout offi-ciellement remis en jeu. Le légendaire Eusebio, né au Mozambique, a été officiel-lement salué par le public. Celui-ci a ensuite pu assister àune présentation des différents projets "Gagner en Afriqueavec l'Afrique". Il était temps ensuite pour la chanteuse bé-ninoise Angélique Kidjo de monter sur sucène pour interpré-ter Agolo, une chansons récompensée aux Grammy Awards.En tant que présentatrice officielle de la soirée, CharlizeTheron, actrice plusieurs fois primée, productrice et am-bassadrice de charme de l'Afrique du Sud, s'est fait unplaisir de présenter le nouveau ballon officiel de la Coupedu Monde de la FIFA. Jabulani le bien-nommé (le termesignifie "faire la fête" en zoulou) a été chaleureusementaccueilli par le parterre d'invités. La chorale gospel deSoweto a prolongé cette ambiance festive en interprétantPata Pata, avant que Jérôme Valcke, secrétaire général dela FIFA et maître de cérémonie, ne donne le coup d'envoidu tirage au sort proprement dit. Certains sélectionneurs présents sont repartis le sourireaux lèvres, d'autres plus soucieux, mais tous semblaientavoir pris conscience que le grand moment approche.Avant d'affronter leurs futurs adversaires, les techniciensont dû répondre aux questions des journalistes. Repartischacun de leur côté dans la nuit du Cap, les stratèges dis-posent désormais d'un peu plus de six mois pour écha-fauder leurs plans. Le groupe G, avec le Brésil, la Corée du Nord, la Côted'Ivoire et le Portugal, semble le plus relevé. Le tirage au complet:Groupe AAfrique du Sud, Mexique, Uruguay, FranceGroupe BArgentine, Nigeria, Corée du Sud, GrèceGroupe CAngleterre, Etats-Unis, Algérie, SlovénieGroupe DAllemagne, Australie, Serbie, GhanaGroupe EPays-Bas, Danemark, Japon, CamerounGroupe FItalie, Paraguay, Nouvelle-Zélande, SlovaquieGroupe GBrésil, Corée du Nord, Côte d'Ivoire, PortugalGroupe HEspagne, Suisse, Honduras, Chili