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“Il ne peut y avoir de développement durable sans démocratie véritable” Aïr-Info BIMENSUEL D’INFORMATIONS GÉNÉRALES N°40 du 15 r au30Mai 2006- 4ème Année Prix : 300 F CFA SOMMAIRE Amoumane KALAKOUWA, Un ex-rebelle s’évade de la prison de tilllabéry BILMA: L’ adjudant chef de FNIS, LE CHEF D’ÉLEVAGE ET LE PER- CEPTEUR DE LA MAIRIE SOUS LES VERROUS A ADERBISSANET : LA SATOM A DES ENNUIS L’ONG HED TAMAT EN TOURNEE DANS LA COMMUNE DE DANAT Manifestation à Arlit contre COGEMA et AREVA LES RAISONS DE LA COLÈRE z Photo DR

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“Il ne peut y avoir de développement durable sans démocratie véritable”

Aïr-InfoBIMENSUEL D’INFORMATIONS GÉNÉRALES N°40 du 15r au30Mai 2006- 4ème Année

Prix

: 30

0 F

CFA

SOMMAIRE

Amoumane KALAKOUWA, Un ex-rebelle s’évadede la prison de tilllabéry

BILMA:L’ adjudant chef de FNIS, LECHEF D’ÉLEVAGE ET LE PER-CEPTEUR DE LA MAIRIE SOUSLES VERROUS

A AADERBISSANET :LA SSATOM AA DDES EENNUIS

L’ONG HHED TTAMAT EEN TTOURNEE DDANS LLA CCOMMUNE DDE DDANAT

Manifestation à Arlit contre COGEMA et AREVA

LES RAISONS DE LA COLÈRE

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ÉÉVENEMENT2

AA ïr-Infoïr-Info N°40 du 15 au 30 Mai

Le 17 mai dernier, un condamnérépondant au nom de

Amoumane Kalakouwa s’est évadéde la prison de Tillabéry. Cethomme qui a été arrêté en mai 2003par la gendarmerie d’Agadez grâce àla complicité d’un parent à lui étaitactivement recherché pour enlève-ment et séquestration de troisgendarmes en service aux environs

d’Iférouane. Il faisait partie de labande de Aboubacar Alambo, unintrépide rebelle touareg. Juste aprèsson arrestation, par mesure desécurité, Kalakouwa fut nuitammenttransféré d’Agadez à Tillabéry où ilpurgeait depuis sa peine. Maiscurieusement, le bagnard s’évadedans la nature sans laisser des traces.Son évasion soulève un véritabletollé d’indignation car il faisaitpartie des ex-rebelles les plus craintset les plus téméraires de la régiond’Agadez. Cette évasion met à nu lelaisser aller qui caractérise certainscentres pénitenciers de notre pays.En effet, il suffit juste qu’un

condamné bénéficie de l’indulgenced’un garde pour qu’il en profite etprenne la poudre d’escampette.Comment Kalakouwa a- til pu sesauver ? À t-il bénéficié d’une com-plicité interne au pénitencier ? Pourqui connaît l’homme, il a toujoursété du côté où l’ordre défaille ! Quisait si Kalakouwa n’a pas rejoint labande d’hommes armés qui vient dfrapper au Mali ! Mystère. Une seulechose est sûre, avec ces frappes deKidal et Menaka, l’’Etat du Nigerdoit se ressaisir car la contagion estfacile entre nos deux pays. L’urgence est de mise.

Évasion de

Amoumane Kalakouwade la prison civile deTillabéry

Dans la nuit du 05 au 06 maidernier, un véhicule appar-

tenant à des fraudeurs qui mettaitle cap sur Djanet a été braqué pardes hommes armés et enlevé. Desource sûre, l’on apprend que cesmêmes individus l’auraitéchangé contre un autre véhiculedes fraudeurs qui rentraient en

territoire nigérien, l’échange a eulieu à Tchibarakatene, histoire debrouiller les pistes. Des poursuites engagées pendantplusieurs heures n’ont pu hélasretrouver le véhicule volé. Auxdernières nouvelles, un véhiculeabondonné vers Tamazalak seraitcelui qu’on recherchait.

Un véhicule des fraudeurs enlevé par des

hommes non encore identifiés dans le désert :

«Je suis fatigué d’attendredepuis deux mois uneembauche ici ! On nous

dit que les travaux n’ont pasencore démarré mais sous nosyeux des chauffeurs venusd’ailleurs se fontembaucher sans aucune formede procédure. Trop c’esttrop ! » fulmine AhmoudouAhmed, président des jeunessans-emplois d’Aderbissanet.Comme pour lui emboîter lepas, Aghali Inazel, un ex-militaire, en chômage depuis2003 qui espérait avoir unposte de chauffeur confie :« Je m’en vais ! Je n’ai plusaucun espoir ici ! ». Une fortetension était perceptible cheztous les jeunes venus dansl’espoir d’êtres embauchés.« Les responsables de laSATOM ont fait leur test le 18mai et sur vingt-deux (22)chauffeurs candidats, on aretenu que trois ! Tous lesautres ont été râlés ! ». Si cecandidat malheureux justifieson échec à un manque debaraka, Souleymane Moulayeconfie amèrement qu’il y aanguille sous roche : « Nousavons tous été témoins qu’undes trois retenus a usé de sesrelations personnelles pourêtre admis ! D’ailleurs, sondossier n’a même pas étéenregistré à la mairie ! Il étaitarrivé la veille du test deGouré où Satom a travaillétout dernièrement muniseulement d’une lettre ! Et lecomble ! Il a fallu que levéhicule retenu soit ramenépar la personne en charge de

faire le test ! Curieusement lenom de ce chauffeur a étéretenu ». Quelles explicationsnous donner après ? sedemande Souleymane. Par lavoix d’un de ces responsables,M. Gérard Kouassi, laSATOM a tenu à lever cetteéquivoque sans pour autantglisser sur le terrain de l’invec-tive :’ « l’embauche à la Satomest progressive. Nousrecrutons au fur et à mesureque le chantier avance. » Etpour le volet recrutement, M.Idi S., gestionnaire à laSATOM a fait remarquer àl’assistance ceci : « noussommes encore au stade d’in-stallation, nous n’avons mêmepas fait un mètre (1 m) duprojet en question mais déjà enmatière de main d’œuvre nonqualifiée, gardiens et maçons,les entreprises qui ont soustraité avec la Satom ontlargement ponctionné dans celot ».La mairie par la voix deson vice maire M. Amani atenu à rappeler à la Satomqu’elle doit respecter tous cesengagements surtout vis-à-visde ces sans-emplois qui ontconnu tous les déboires dans lepassé. « Il faut que la Satom sedise que l’Etat a une représen-tation ici et donc forcément leconseil municipal doit être leurcorrespondant ! La SATOMdoit nous aider à entretenir unclimat de paix tout en sachantque cette paix ne se gère pasen disant simplement à unenfant de se taire mais en luidonnant un bonbon pour lecalmer à défaut de lui donner

le pain ! » disait en substancele vice maire de la communed’Aderbissanet.

Un autre point de discordeentre les autoritésd’Aderbissanet et la SATOM atrait au chapitre des répara-tions à verser à la commune.Selon certains propos, là aussila Satom fait la sourdeoreille et refuse de mettre lamain à la poche ! ». Ce non-respect des engagements par laSATOM qui a été relevé parAlhassane, un conseillermunicipal d’Aderbissanet jetteen effet un froid dans lesrapports entre la société et lamairie. La SATOM rejette enbloc toute idée de réparationd’un quelconque préjudiceenvironnemental, parce quen’étant pas inclus dans lecontrat au grand dam desautorités de la mairie qui s’yaccrochent. « Cette société esten train de nous distraire.Pendant que nos frères viventles affres du chômage, ellecontinue de recruter des gensparachutés d’ailleurs……, etmaintenant même le simplefait de faire rentrer lacommune dans ses droitsdevient un problème ! » dixitle conseiller Alhassane.Heureusement l’attitude con-ciliante du SG de Tchirozérie apu aplanir certaines diver-gences car disait-il :« Nous sommes là pour rap-procher les opinions afin qu’ily ait une bonne entente entre

les principaux décideurs et laSATOM »

Néanmoins, la SATOM bienqu ‘acculée de toutes parts atenu à faire remarquer auxprincipaux concernés ceci :« Notre seul répondant ici àqui nous sommes tenus derendre des comptes est TechniConsult qui est la mission decontrôle agréée par l’Etat pourtravailler avec nous et nousrappelons encore à la mairie età tous les sans emplois quenous avons encore un énormebesoin de main d’œuvre quiviendra avec le temps maisnous demandons aux gens depatienter ». Et M. kouassid’ajouter : « Pour ce qui est durecrutement des chauffeurs, ilfaut rectifier qu’après le test,six personnes ont été retenues.Trois qui ont passé sansproblème et trois autres quiseront des aides chauffeurs enattendant qu’ils s’améliorent.Nous ne pouvons pas donner àn’importe qui nos engins, quicoûtent excessivement chers,on a besoin des personnesqualifiées pour ce genred’engins, qui relèvent de plusen plus de la nouvelle tech-nologie ».Après plus de cinqheures de discussions, lesengagements de la SATOMont été clairement définis vis-à-vis des sans-emplois, del’ANPE, et de la Mairie et lasérénité fut retrouvée àAderbissanet.

Lundi 22 mai 2006 !Commune rurale

d’Aderbissanet ! Devantles locaux de la mairie, une

centaine de sans emplois,visiblement

irrités, scandent desslogans hostiles à la

SATOM, une sociétéretenue pour le bitumage

de 93,5 km reliant letronçon Erwak-Abouzaksur l’axe Agadez-Zinder.

Motif ? Problème derecrutement de la main

d’œuvre locale ! Les sansemplois menacent de

marcher sur la SATOMcréant ainsi un vif émoi auniveau des autorités et desresponsables de la société.

Pour éviter un tel déborde-ment, le SG de la préfec-ture de Tchirozérine M.

Kohlomy accompagné dusecrétaire municipal a fait

le déplacement jusqu’àAderbissanet afin de

tempérer les humeurs etsonder les voies et moyens

pour une sortie de crise.C’est dans ce cadre qu’une

réunion a regroupé cemême jour le chef de posted’Aderbissanet, les respon-sables de la SATOM, ceux

de l’ANPE, de la mairie,de la chefferie tradition-nelle, et les délégués du

bureau des sans-emplois.Après plusieurs heures de

discussions, les zonesd’ombre ont été levéesmais pour combien de

temps encore ? Points fortsd’une rencontre.

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MANIFESTATIONS DES CHÔMEURS À ADERBISSANET

LA SATOM A DES ENNUIS

UN RAPPEL À L’ORDRE

DES SOLUTIONSHEUREUSES

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Le 03 mai dernier, date à laquelle lasociété civile a fini par organiser unegigantesque marche de protestationayant rassemblé près de 5.000personnes dans la ville d’Arlit, unepetite bourgade au nord d’Agadez,malgré les menaces et intimidations.La société civile sous l’impulsion del’ONG Aghir’man et de sonPrésident Almoustapha Alhacen aorganisé une marche suivie demeeting à travers un collectif deplusieurs organisations et syndicatssignataires d’une déclarationcommune. Pour la première fois deson histoire, elle s’est résolue à luttercontre le pillage de nos ressourcesnaturelles, mais aussi, de luttercontre tous les facteurs et autrespratiques qui maintiennent notrepays dans la sous-développement,l’extrême pauvreté et la misère à tous

les niveaux. Cette marche qui fera date dans l’his-toire des mouvements populaires aservi à réveiller les gens sur ce qui sepasse à Arlit, notamment la radioac-tivité qui menace la ville et les eauxde consommation. Les conséquencesde celle-ci sur la santé des popula-tions et des animaux devient de plusen plus une source de préoccupationsuite à des nombreux décès observéspour cause de maladies respiratoires.Les organes reproducteurs parexemple étant vingt fois (20) plussensibles que la peau d’où des casd’asthénie sexuelle observés surcertains patients. Aussi paradoxalque cela soit, aucun expatrié travail-lant à Arlit n’ose consommer l’eaude la ville par crainte d’êtrecontaminé. Elle est uniquementréservée aux autochtones, auxpauvres et aux animaux.

Et pourtant, chaque année, plus de3.000 Tonnes d’uranium sontexploitées et vendues par ce groupeet ses filiales. Au total 100.000tonnes d’uranium-métal vendues àcette année 2006 ; ce qui fait 250.000milliards de francs CFA environ dechiffre d’affaires. Qui dit mieux ?Le résultat pour les Nigériens estconnu d’avance : il s’agit d’unenappe fossile qui continuera às’épuiser et à s’assécher à cause de laquantité d’eau nécessaire pour letraitement du minerai. Des espacesforestiers et pastoraux qui contin-ueront à êtres détruits par les effetsde cette exploitation et ses rejetsradioactifs. Conséquence ! Dans peude temps, la population d’Arlitn’aura plus un seul morceau de boisde chauffe, plus un air sain, plus unenappe souterraine propre. Dans lesusines, seuls quelques rares emploissubalternes sont réservés à la popula-tion locale sous le prétexte demanque de diplômés et des cadres.La jeunesse quant à elle, doit secontenter d’être utilisée dans la sous-traitance pour ce qui concerne lestravaux de mines et carrières sansmesures de protection avec des

salaires équivalant à un sac de riz oude mil par mois. Les hôpitaux de laSOMAÏR et de la COMINAK dits deréférence constituent aujourd’hui desvéritables mouroirs où s’éteignent ensilence des pauvres Nigériens.

Comment peut-on justifier dans cetteville d’Arlit, qu’il puisse exister desécoles sans locaux ni tables bancs ?.Comment continuer à admettre qued’un côté une population se rue surles eaux usées pour arroser des piedsde salades destinés aux taudis ayantcomme locataires des ventres endo-lories et de l’autre une frange debénis qui se la coulent belle dans un

luxe indécent ? Peut-il y avoir unespoir quand ces deux communautésse répugnent au vu et au su de tout lemonde ? Va t-on continuer à regarderse briser les rêves de tous ces jeunessans emplois d’Arlit sans quequelque chose leur soit fait ? Quefaut-il faire pour que ce creuset nesoit plus le gouffre de la division ?Une seule réponse : la répartitionéquitable des chances et des revenusentre le Niger et ses sangsues quesont la Gogema et Areva. Au lieu queces dernières divertissent les gens encréant des subterfuges de toutessortes pour réfuter ces griefs, ellesauront plus grand intérêt à créer desconditions de vie meilleures auxpopulations d’Arlit. Et à défaut,émietter le tissu des mensonges

savamment tissé par ces sociétésavec la complicité de l’Etat du Nigeren mettant en place une commissiond’enquête parlementaire afin desituer les responsabilités sociales etenvironnementales de la sociétéAREVA. Ceci permettra dedémasquer certaines ségrégations quiont cours dans la gestion du dossierde l’exploitation de l’uranium auNord Niger. Si rien n’est fait d’icipeu,, on ne sera pas loin d’un‘ Tchernobyl nigérien ». Et alors,seules des larmes de crocodileberceront le repos des sans-voix etdes parias dont le seul tort est denaître dans un pays où l’intérêtégoïste du berger prime sur celui dugros troupeau.

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AA ïr-Infoïr-Info N°40 du 15 au 30 Mai

ÉÉVENEMENT

Le 17 mai 2006, le corps d’unjeune homme peulh répondant

au nom de Abdou Iyidi a été retrouvéà deux kilomètres de la ville deTchirozérine sur la route menant àTafadeck. La victime découverte 72heures après le crime portait descoups sur la tête et à la tempe droite.Jusqu’à la date du 20 mai, la famillede la victime n’a pas donné signe de

vie malgré les recherches opéréespar la police. Tout ce qu’on sait estqu’il a vu le jour à Agadez et habitaità Agharous. Le ou les criminelscourent toujours et l’enquêtecontinue. En attendant, les spécula-tions vont bon train à Tchiro oùcertains privilégient la thèse d’uncrime passionnel.

Dans la nuit du 13 au 14 mai, undrame s’était produit dans un

campement peulh situé à quelqueskilomètres d’Aderbissanet. De quoiil s’était il agi ?M.T. un éleveur a trois femmes. Ildormait paisiblement sous l’une desces tentes quand il entendit un bruit

insolite. Le vieuxpolygame seréveille et se renditcompte que deuxsilhouettes rôdaiente f f e c t i v e m e n tautour d’une destrois tentes. A bien

regarder, il n y a aucun doute ; cesont des hommes. Aveuglé par lajalousie, l’homme se lança à leurpoursuite fulminant de rage. Aprèsune course-poursuite, l’un desvisiteurs s’arrêta et dit au vieux ceci: « nous ne sommes pas venus voir ta

femme mais ta fille ! Laisses-noustranquilles ». Le vieux ne voulut riencomprendre et attaqua le plus grandqui dégaina son sabre. Après uncorps à corps, le jeune tomba et levieux coriace lui arracha le sabre.C’est en ce moment que le deuxièmequi voulait secourir son ami attaqual’homme par derrière et le frappa. Cedernier lui asséna alors un coup desabre qui lui décapita la tête. Il se rendit alors compte qu’il venaitd’assassiner son propre neveu.Actuellement, Le vieux T. est gardéau camp pénal d’Agadez.

Tchirozérine :

Un peulh assassiné à deux (2) kilomètres de la ville :

Aderbissanet :

Un éleveur décapite son neveu etblesse grièvement un autre :

Manifestation à Arlit contre COGEMA et AREVA

LES RAISONS DE LA COLÈRE

Des ferrailles contaminées sur le marché d’Arlit

DES DÉGÂTS ÉNORMES

AGIR VITE

Le Niger est le 3ème pro-ducteur mondial

d’uranium. N’ayantaucun moyen de l’en-richir, même pour desraisons civiles dans la

production de l’électric-ité, il a préféré le céder àdeux sociétés COGEMA

et AREVA. Depuis bientôt36 ans, que ces deux

sociétés minièresextraient du minerai à

Arlit, les conditions de viedes populations

autochtones ne font quese dégrader par manque

d’infrastructures de basedont elles doivent

pourtant jouir, sanscompter l’absence notoire

de programmeéconomique et social de

soutien, initié au bénéficede ces mêmes populations

meurtries.

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S’il y a une nouvelle qui puissefaire plaisir à l’ensemble desNigériens, c’est bien sûr de

savoir que leurs dirigeants s’enten-dent, qu’ils se donnent la main et qu’ilsoeuvrent ensemble au développementde leur nation ! S’il s’était tenu à cela,le discours prononcé par le Premierministre Hama Amadou le 04 maidernier allait être des plus édifiantset plus rassurants. Hélas, envéritable prédateur de la libertéd’expression, son discours a mis à nules….. tares qui ont fait de ce tribunlocal et qui feront toujours de lui unhomme politique incompris, mal aimécar mal jugé, un politicien impulsif quin’excelle que dans les joutesoratoires où invectives rimentmenaces. En invoquant toutes lesfoudres de Zeus sur les journalistes,et cela sans aucune forme de civilité,sans aucune démagogie de mots,Hama Amadou a retiré lui-même lacape qui enveloppait ses sombresdesseins vis-à-vis de la presse privée.Il s’est entaillé lui-même une grosseveine en se découvrant donnant de cefait toutes les preuves de sonanimosité vis-à-vis de cette pressequi lui échappe. Le Premier ministreen s’adressant à la Nation sur sesrapports avec le Président de laRépublique n’a-t-il pas fait pas aveud’impuissance et d’incontinence ?Impuissance car il n’a eu aucun moyenlégal à ses yeux de faire taire cesrumeurs que de diaboliser ces jour-nalistes en les jetant à la vindictepopulaire par le biais de « sesmédias » ! Incontinence car son

discours a plus été une logorrhéeverbale virulente chargée de hainequi ne doit point provenir d’un hommepolitique qui aspire un jour présideraux destinées d’un pays ! HamaAmadou aurait eu beaucoup à gagneren se taisant, en laissant le tempsémietter ces rumeurs qui mourrontd’elles mêmes. La liberté de presse est un terreaufavorable à l’éclosion de toutes les

vertus démocratiques et en hommepolitique ambitieux Hama Amadou abesoin que cette démocratie s’é-panouisse. En jetant un regard sur laliberté de presse et d’expressiontelle que définie par notre constitu-tion, Hama Amadou saura peut-êtrele rôle ô combien noble qu’elle joue.Faut il le lui rappeler? Le premierfondement de la liberté de presse etd’expression se trouve dans laConstitution du 09 août 1999 qui, enson article 23, stipule que “toutepersonne a la liberté d’opinion, depensée, d’expression, de religion etde culte”. En plus de cette provisionconstitutionnelle, d’autres textesgarantissent la liberté de presse etprécise les conditions dans lesquelleselle s’exerce. D’abord, il y al’Ordonnance N° 99-67 du 20décembre 1999 “portant régime de laliberté de la presse au Niger”, qui, enson article 1er dispose : “La presseécrite ou audiovisuelle ainsi que la

diffusion et l’impression sont libres.Le droit à l’information est un droitinaliénable de la personne humaine”.Cette ordonnance prévoit de lourdessanctions contre le journaliste,notamment en matière de diffama-tion, où la peine peut aller jusqu’àdeux (2) ans d’emprisonnement fermeet un million de francs CFA d’amende.Après tous ces garde-fous, a t-onencore besoin d’un rappel de politi-

cien ? Non !Sur le plan professionnel, les journal-istes nigériens sont régis par un codede déontologie, c’est-à-dire la Chartedes journalistes professionnels duNiger, adoptée par délibération N°97/002 du 04 juillet 1997 du ConseilSupérieur de la Communication (CSC).Dans son préambule, cette charteaffirme que “le droit à l’information,à la libre expression et à la critiqueest une des libertés fondamentalesde tout être humain. Il est une com-posante essentielle de la démocratieau Niger”. Hama ignore t-il cela?. Cesdétails démontrent qu’aucun hommed’Etat, aucun responsable politiquefusse-t-il de la droite ou de la gauchen’a le pouvoir de museler la libertéd’expression. Elle est au-delà de sesprérogatives. C’est vrai que d’autresse sont arrangés pour faireaccoucher « des ordonnancesbâtardes » à cette profession justepour assouvir leur soif de vengeance.

Prévoir par exemple des infractionspar voie de presse dans le Code Pénal,comme le délit “d’atteinte au moraldes troupes” qui est puni par despeines de prison et d’amende illustreparfaitement cela. Il y a aussi uneapplication concomitante d’un droitspécial (L’Ordonnance 99-67) et d’undroit général (le Code Pénal) dont lecumul élargit les possibilités despoursuites contre les journalistescar, dans la pratique, le Ministèrepublic utilise les dispositions du CodePénal pour mettre en œuvre ladétention préventive en matière dedélit de presse, au point où elle estdevenue monnaie courante au Niger.Enfin, la lutte pour la liberté depresse sera quotidienne au Niger, ellene baissera jamais d’un cran et sesanimateurs continueront toujours àdénoncer les rapines, les scandales etles affaires de toutes sortes. Fairedormir le dossier de dépenalisationdu délit dans les tiroirs n’entamerapoint cette volonté! Et à tous ceux làqui sapent les efforts de cettepresse seront jugés tôt ou tard par letribunal de l’histoire qui a vu passerdes pires ennemis de la presse.Comme eux, Hama, Yandaka, et tousleurs acolytes répondront un jour.

Ibrahim ManzoD I A L L O

D-Publication de AïrI n f o

Réd-chef de AmanarPrésident de

A l t e r n a t i v eCitoyenne Agadez

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AA ïr-Infoïr-Info N°40 du 15 au 30 Mai

Contre un panneau designalisation

Prudence ! Oui prudence !Les usagers de la routeArlit-Agadez doivent fairetrès attention en conduisantsur cet axe. Et pour cause ?L’existence d’un panneau designalisation non conforme àl’indication pourraitconduire le chauffeur à undérapage brusque voirefatal. Ce panneau qui doitindiquer au chauffeur :« succession de virages dontle premier est à droite »,l’invite à exécuter lecontraire. Cette négligencecapable d’induire beaucoupd’usagers en erreur pourraitcoûter la vie aux multiplesusagers. Il y a vraimenturgence à corriger cetteerreur !

B L A C K

COUP DE

GUEULE...

OUVREZ LLES GGUILLEMETS

“Pour les inititives dusultanat de l’AïrDans le cadre de la préser-vation des acquis ances-traux, le sultanat de l’Aïr aprocédé cette semaine à l’in-tronisation des personnessymboliques relevant dupalais royal.Ainsi ces postesde responsabilité laissés àeux-mêmes pendantplusieurs années viennentd’être réhabilités ! Lesfauteuils de « Aghastan » ouporte-parole, « Kouré » ouchef de boucher, « Sarkinwanzam » ou chef decoiffeurs et bien d’autresont été honorés. Cesderniers essayeront decoordonner et de guider leshommes et femmes de leursstructures respectives.Dans la même lancée, il y aeu le baptême du quartierdit « Pays Bas » qui s’ap-pellera désormais« Tagwaou » en souvenir dedeux chefs jumeaux qui ontprésidé un temps auxdestinées de la populationde l’Aïr.

B L A C K

COUP DE

COEUR...

Courrier

FOORUUM

M.LE COMMANDANT DE L’AÉROPORT

APOSTROPHE CCITOYENNE ÀÀ

Apostrophé par un lecteur sur leproblème de l’eau à Ingall, leDirecteur de la seen d’Agadezrépondra inch Allah dans laprochaine parution

Aïr info :C’est l’étendard de larégion d’Agadez ; c’estla lumière toujoursplus vive et éclatantede l’expression denotre société dans sesréalités de tous lesjours ; C’est l’infocourante, fidèlementrapportée, quicontribue à la sauve-garde des libertés et àl’épanouissement de lajustice ;C’est le journal exem-plaire qui mérite aideet soutien de tous,tant son apport, dansle rayonnement de larégion d’Agadez, estinestimable.Bravo Aïr – Info !

CMTOusmaneAboubacar Dit Touna

Douanes Dosso

LIBERTÉ DE PRESSE AU NIGER:Un pas en avant, trois pas en arrière

Je tiens tout d’abord à vous apporter tous mes encouragements aux inlassables effortsque vous ne cessiez de déployer pour l’aéroport d’Agadez. Ayant fait des constats, jevous pose ces deux questions : Pourquoi les avions n’atterrissent pas la nuit à Agadez ?Et peut on savoir à quand la délimitation de la zone aéroportuaire ? Dans l’espoir de vous lire dans la prochaine parution du journal Aïr-Info, veuillezaccepter Monsieur l’expression de ma très haute considération.

Afilo Abdel-Malick

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AA ïr-Infoïr-Info N°40 du 15 au 30 Mai

SOOCCIÉÉTÉÉ 5

BCEAO

Il vous souvient que lesforces de défense de la

région d’Agadez ont arrêté, ily a quelques semaines un Pickup qui contenait de la drogueet deux autres qui faisaientroute vers Agadez et lesquelstransportaient du carburantfraudé. L’élèment a même étémédiatisé sur le plan nationalet permis de saluer les effortsde notre armée nationale.Mais voilà ! Cela faitplusieurs jours que les pro-priétaires de deux véhicules(sans celui qui contenait ladrogue) cherchent en vain àrécupérer leurs voitures.Jurant au nom de Dieu et detous les saints qu’ils ne sontque des fraudeurs decarburant, ils s’étonnent dusilence des forces militaires. En pareil cas, il revient à labrigade des douanes et seule àla brigade de saisir lesvéhicules et tout le carburantqu’ils contiennent. Lecarburant saisi doit être vendu

à la SONIDEP et l’argentversé au trésor national par lebiais des recettes douanières.Pourquoi n y a t –il pas eucette diligence ? Les véhiculesayant servi à cette fraudedoivent être amendés et lespropriétaires payer alors cequ’on appelle « main-levée »afin de récupérer leur bien.Sur les deux véhicules saisis,plusieurs entorses aux lois ontété constatées notamment lefait de les garder au sein de lacompagnie militaire alorsqu’ils doivent se trouver à labrigade des douanes. Il estvrai qu’ils seront plus ensécurité entre les mains desmilitaires mais le respect desprocédures veut bien que lespropriétaires, si rien ne leur aitreproché ( transport d’armesou danger à l’ordre public)rentrent dans leurs droits enpayant l’amende à euxnotifiée. Nous reviendrons surcette affaire.

Déclaration de l’assemblée générale régionalesnad/agadez du 28/05/2006

Recommandations :Considérant que la mobilisation des recettes est la principale préoccupation de l’Etat ; considérant lesattaques physiques et morales dont sont victimes nos camarades dans l’exercice de leur fonction et nouscitons à titre illustratif les cas de Doutchi, BM Zinder, BM Dosso, PF Gaya, pour ne citer que ceux-là.L’Assemblée Générale d’Agadez du 28 mai 2006, apporte son soutien moral aux camarades victimes etrecommande :

Au GouvernementUn châtiment exemplaire aux auteurs des dits actes.La dotation suffisante en arme individuelle pour tous les agents des douanes.

Sur la formationConsidérant que l’administration des Douanes pour remplir la noble mission de premier pourvoyeur desrecettes du trésor a besoin des ressources humaines et matérielles en quantité et en qualité conséquentes ;l’Assemblée régionale d’Agadez recommande :A la Direction Générale des DouanesL’organisation régulière des cycles spéciaux et un programme de recyclage des agents.A l’EtatLa création d’une Ecole Nationale des Douanes Le réouverture du concours de recrutement des agents des douanes.

Motions spéciales :

Au Ministre de l’Economie et des Finances, A la Direction Générale des Douanes : - l’Assemblée Générale Régionale rend un hommage mérité pour leur disponibilité et leur soutien permanentà l’égard des agents des douanes.

Aux camarades du BEN / SNAD- C’est en lettres d’or que nous leur rendons hommage suite à la consécration de l’avènement du statutautonome et par conséquent nous réitérons notre soutien et notre confiance au camarade secrétaire généralYACOUBA Ibrahim

Au chefs d’unités et à l’ensemble des Agents de la région d’AgadezL’Assemblée Générale Régionale rend un hommage spécial de remerciements et de reconnaissances pour lesoutien financier et moral qu’ils nous apportent constamment.

l’ASSEMBLEE

Agadez commune :Polémiques autour de deuxvéhicules de fraude saisis

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AA ïr-Infoïr-Info N°40 du 15 au 30 Mai

6 DÉÉVELPPEMENT

Située au sud-ouest dela commune urbainede Tchirozérine , la

commune rurale de Danatcompte une population de14.600 hbts repartis dans 20. Les assises dirigées par leprésident Mano Aghali, duMaire de la commune ruralede Danat Amadou CisséSékou accompagné de sonsécretaire général MohamedHitamane ont vu la participa-tion de sept (7) conseillerssur les onze (11) que comptela commune. Ainsi queplusieurs personnesressources au premier rangles chefs religieux et coutu-mieux. Chaque village étaitreprésenté par deux (2)personnes en plus d’un chefdu village et l’imam de lalocalité.Après l’allocution debienvenue prononcée par leMaire Cissé Sékou, l’ONGHed-Tamat par la voix de sonprésident a procédé à lalecture des demandes deréalisations adressées àl’ONG par la population deDanat.Les secteurs d’interventions

souhaités par la populationse résument à la réhabilita-tion des pistes, constructiondes salles de classes, la miseen place des banques céréal-ières et boutiques agricoles,la formation des jeunes enmécanique et conduite, puitsmaraîchers et pastoraux etc.C’est ainsi que l’ONG HEDTAMAT a décidé de financerdes réalisations qui sontentre autres : Deux (2) puitspastoraux : un puits àTanounmoughrouf et un autreà Egatragh, quatre (4) puits àTelagh-lagh, une (1) banquecéréalière de 11 tonnescéréales à Tezourfoutouk,deux (2) boutiques pas-torales d’une enveloppe de1.100.000 FCFA/boutique :une à Danat et une autre àEfoudHed-Tamat s’est soucié dusort des femmes en leuroctroyant 40.000 FCFA pargroupement féminin pour lesactivités génératrices derevenus (AGR) et à financerla formation de 15 sec-ouristes et 3 brigadiers phy-tosanitaires. Ces derniersprendront en charge la

gestion de la boutiqueagricole de Jikat qui couvriraneuf (9) villages de lacommune de rurale qui sont :Jikat, Zigaraw, Telagh-lagh,Tarinkit, Danat, Tichélé,Mouzène, Fichat et Anou-Zaghaghan.Enfin de travaux, il a étéprocédé à la mise en placedu bureau du réseau descomités villageois de gestionqui assurera le suivi et labonne gestion des actions deTamat. Pour le Fonds Social,le président de l’ONG ainformé les représentantsdes populations de l’exis-tence de ce fonds à l’ONGHED – TAMAT et lesprincipes de son accès. Il fautd’abord mettre en place unComité d’Action Social quisera chargé d’identifier lesdifférents cas sociaux àappuyer et de les transmettreà l’ONG. Ainsi la réunion adécidé de mettre en placeimmédiatement le Comitéd’Action Social de lacommune de Danat. (Voirliste en annexe). Et en ce quiconcerne les perspectives, leprésident de l’ONG HED –

TAMAT a annoncé aux popu-lations, la mise en œuvred’une seconde phase.Prenant la parole à nouveau,

le Maire Cissé a remerciéHed-Tamat de l’appui qu’ellene cesse d’apporter dans sacommune.

L’ONG HED TAMAT EN TOURNÉEDANS LA COMMUNE DE DANAT

(Homme - Environnement- Développment ) est une organisation non gouvernementale (ONG) de droit nigérien à but non lucratif.Créée le 13 septembre 1996 en tant qu’association, elle a été transformée en ONG le 03 septembre 1999 et a été autorisée à exercer pararrêté n°165/MI/DAPJ/SA du 21 juin 2000 publié au Journal officiel de la république du Niger N°13 du 1er juillet 2000. L’initiative qui aprésidé à sa naissance est à mettre à l’actif d’un groupe de jeunes soucieux d’apporter leur pierre à l’effort de construction nationale. HED-Tamat intervient dans trois régions du Niger : Agadez (Aïr), Tillabéry (Filingué) et Maradi (Tessaoua). Depuis sa création, HED-Tamatsoutient les populations nigériennes dans plusieurs domaines : l’ Hydraulique (maraîchère, pastorale, villageoise), la santé, l’éducation, lasécurité alimentaire, l’artisanat, l’amélioration des conditions de vie de femmes, les formations non formelles, les sensibilisations, la préven-tion des IST/VIH/SIDA. Dans le cadre de son appui à la population rurale, l’ONG Hed-Tamat s’est rendue le lundi 22 mai 2006 dans levillage d’Anou-Makaran, commune rurale de Danat. Pour mettre en place un réseau dit réseau des Comités Villageois de Gestion.

Les travaux HIMO sur un site d’intervention de l’ONG HED TAMAT

M.MANO Aghali, président de l’ONG HED TAMAT

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La vocation premièredu projet pilote de

promotion de l’irrigationprivée était la mise aupoint des technologies d’ir-rigation performanteset peu coûteuses ainsi quele renforcement descapacités institutionnelleset degestion pour la petite irriga-tion privée. Enrappel, nous pouvons noterque ce projet apermis la mise au point et ladiffusion de lapompe àpédales, le forage tubulaire,le puits-forage,le réseaucalifornien et le goutte àgoutte, plus de 3 500 chefsd’exploitationorganisés en groupementsont adopté les technologiesdéveloppées par le projet ;de former125 artisans fabri-cants de pompes, foreurs,plombiers et réparateurs àmême de fournir des presta-tions de proximité aux pro-ducteurs ; le développe-ment de l’intermédiationfinancière par la mise enplace des caisses d’épargneet de crédit regroupant7280 membres dont 28% defemmes, une augmentationdes superficies, des rende-ments et desrevenus.

Bouter la pauvreté,un objectif cardinal de

l’ANPIP

La maîtrise de l’eau est undes axes de la stratégie dedéveloppement rural (SDR)

qui constitue une despriorités de la stratégie deréduction de la pauvreté(SRP) au Niger.L’irrigation au Niger estrepartie entre la grande irri-gation (A.HA mise enœuvre par l’État, mis envaleur par des coopérativesencadrées par l’ONAHA)et les cultures de contre-saison.L’irrigation privéegénéralement intégrée dansles cultures de contre-saison, est financée de bouten bout par des privés, desindividus. Elle a pris unvéritable essor à partir de1984 avec l’intervention del’état et des autres parte-naires de développement.Ce sont des aménagementde petites tailles (moins de1 ha à quelques hectarespour les périmètres les plusimportants),à maîtrise partielle outotale, utilisant aussi bienles eaux de surface que lesnappesphréatiques. Les coûts desaménagements sont rela-tivement faibles par rapportaux aménagement collectifsétatiques.L’irrigation privée estmajoritairement orientéevers les culturesf r u i t i è r e s ( m a n g u e s ,agrumes, dattes) etmaraîchères (oignon, canneà sucre, poivron, tomate,chou, ail, pomme deterre...) le Niger exportevers les pays du Golfe deGuinée, l’oignon, lepoivron et le niébé.

Devenue une option pour leNiger l’irrigationprivée vise l’exploitationoptimale des importantesressources en eau du paysenencourageant l’investisse-ment privé et l’adoption destechnologies simples,fiables, peu coûteuses etpréservatrices de l’environ-nement. La stratégie depromotion de l’irrigation

privée est basée sur lerelèvement de la productiv-ité des exploitations, l’aug-mentation des superficies etdes revenus, et la créationdes structures organisation-nelles autonomes.

Pour mettre en œuvre cettestratégie, le gouvernementet la Banque mondiale ontsoutenu des agriculteurs quiont créé une association àbut non lucratif.

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MESSAGGE

LE PROJET PIP 2 MODERNISE L’AGRICULTURE À AGADEZ

AAUUXX DDIIFFFFIICCUULLTTÉÉSS NNOOUUVVEELLLLEESS,,DDEESS TTEECCHHNNOOLLOOGGIIEESS AADDAAPPTTÉÉEESS Zone désertique en grande partie, la région d’Agadez est aussiune zone d’agriculture où le jardinage est pratiqué avec desnouvelles techniques d’irrigation. C’est ainsi qu’Agadez estdevenue une poche d’exploitation d’oignons destinés à l’ex-portation. Pour accroître le rendement des culturesmaraîchères, un projet oeuvre largement dans ce sens. Il s’agitdu Projet PIP2

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M.Windy YACOUBA, chef du projet

Promouvoir l’irrigation privée pour un rendement de qualité

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8 SOOCCIÉÉTÉÉ

Des agents de l’Etatinterpellés pourperception illégale

de tave de chameau :Le 17 mai 2006, la gen-darmerie de Bilma aprocédé à l’interpellation età l’arrestation de troispersonnes à savoir le chefd’élevage, l’adjudant FNISet un percepteur de la

mairie. Il a été reproché àces trois agents de l’Etat laperception illégale destaxes sur des chameaux entransit pour la Libye. Iln’est un secret pourpersonne que qu’unvéritable trafic dechameaux s’effectue entrenotre pays et la Libye. Et ceque beaucoup de gens

ignorent, ces chameauxappartiennent pour laplupart à nos hommes poli-tiques (du sommet), àcertains de nos ministres, ànos députés. Il nous sou-viendra qu’en 2004, tout undétachement des agents desFNIS a failli être radiéparce qu’ils ont pris del’argent sur ces caravaniers« nouvelle formule ».Attendons la suite de cetteaffaire pour savoir à quiappartiennent ceschameaux « dédouanés ».

L’ONG HommeE n v i r o n n e m e n tDéveloppement a

récemment été primée lauréatdu Prix « Acteur de laSolidarité du Sud », un prixdécerné par le Haut Conseil dela Coopération Internationalefrançais. Ce prix doté d’uneenveloppe de 15.000 Eurosvise à soutenir les actionsexemplaires sur la sensibilisa-tion de l’opinion publique surles enjeux de la coopérationinternationale.L’ONG HED TAMAT a étérécompensée pour une actionde sensibilisation des popula-tions de sa zone d’interventionsur les IST/VIH/Sida. HEDTAMAT a monté avec l’appuidu Secours Populaire Français,une troupe théâtrale itinérante.Le projet a débuté en juin 2001et cette troupe a sillonné unpérimètre de 21 villages pourfaire des représentations théâ-trales touchant principalementau sida (mode de transmission,voie de prévention, les précau-tions à prendre, le changementde comportement,etc..).HED TAMAT touche àchacune de ses représentationsenviron 800 personnes. Elleallie dans ses actions musique,

chants, danses, projections defilms, ballets, théâtre en languelocale. Par ailleurs l’ONGHED TAMAT réalise d’autresactivités au profit des commu-nautés locales. Elle intervientdans les domaines de l’hy-draulique, de l’éducation, de lasécurité alimentaire, del’amélioration des conditionsde vie des femmes, de l’arti-sanat, de la création d’emploisjeunes, de la santé, etc.Ainsi pour améliorer la pro-duction agricole HED TAMATaccompagne les producteurs àtravers le fonçage et la réhabil-itation des puits maraîchers,l’introduction de nouvellestechniques d’irrigation,l’octroi des appuis aux groupe-ments, la formation en vieassociative, etc. Dans le cadrede la sécurité alimentaire HEDTAMAT met en place desbanques céréalières et initientdes chantiers à haute intensitéde main d’œuvre (HIMO).Dans le domaine de l’éduca-tion HED TAMAT construitdes classes, les équipe et leurapporte un appui en fournituresscolaires. Elle initie aussi unpartenariat et des jumelagesentre les écoles nigériennes eteuropéennes. Pour l’améliora-

tion des conditions de vie desfemmes HED TAMATconstruit et équipe des foyersféminins. Elle assure laformation des femmes dans lesactivités comme la couture, lavannerie, le tricotage, labroderie. HED TAMATinstalle aussi des moulins àgrains dans les villagescouverts par ces activités. Al’endroit des jeunes HEDTAMAT dispense des modulesde formation leur permettantainsi un accès plus facile à desemplois rémunérateurs. HEDTAMAT octroie aussi desfonds de roulements desgroupements divers en vued’effectuer des activitésgénératrices de revenus(AGR). A travers ses dif-férentes actions HED TAMATaide les communautés àprendre en charge leurs préoc-cupations quotidiennes etstimule ainsi un développe-ment local. En conduisant sesactivités dans une région,qu’on connaît difficile d’accèsHED TAMAT a choisi d’êtreplus proche des communautés.Son cri de chœur a toujours étéle suivant : « Tout ce qu’onpour les autres sans les autresest contre les autres ».

Décidément le séisme qui fait tomber nos maires continue de faire des dégâts ! En un nosjeunes conseils municipaux n’ont pas cessé de faire parler d’eux. Après Bazo Abambachode la commune de Tchirozérine, Akoli Daouel de la commune d’Agadez, c’est au tour deBoukar Sidi de la commune de Djado de mordre la poussière pour mauvaise gestion.

La journée nationalede la femme celebréechaque année par lafemme du Nigertrouve son originesuite à la marche his-torique des femmes àNiamey pourréclamer une placedans la commissionpréparatoire de laconférence nationalesouveraine. C’était le13 mai 1991. 15 ansaprès, les femmesd’ingall pour lapremière fois sontsorties de leursfoyers afin de com-mémorer cetanniversaire.

Samedi 13 mai 2006.! 7heures du matin ! les vail-lantes femmes d’ingall seprécipitent vers la tribuneofficielle. Cette année,elles se sont libérées dumanichéisme des hommespour s’exprimer. Consciente que lesdiscours prolixes qui car-actérisaient ce type derencontres ne serventplus depuis l’avènementdu mouvement féministeau Niger, qu’a un grou-puscule des femmes quiveulent s’enrichir sur ledos de la femme rurale,elles ont trouvé une autremanière de commémorercet anniversaire. RM,l’une des initiatrices decette rencontre le dit: « au lieu de pleurnichertoute une journée, nousallons mettre à profit cettedate pour informer noscamarades femmes sur lesdangers du sida. »En effet durant desheures, ces femmes ont

avec attention partic-ulière, écouté les conseilsde Mme Fatima, qui a suavec art démontrer lesfacteurs à risque et lesvoies et moyens pouréviter cette terriblemaladie. « Les femmes etles enfants sont lesgroupes les plus vul-nérables ! C’est pourquoi,il est important que nossœurs soit informées pouréviter le pire» disait elle !.Dans un élan de solidar-ité, le groupe de femmess’est ensuite transportéCSI (centre de santéintégré) pour un grandcoup de balai et un don de 36000 FCFA au servicesocial. Cette sommeservira pour évacuer lesmalades qui n’ayant pasles moyens. Ensuite, ces femmes ontprésenté leurs doléances,notamment le sempiternelproblème de leurreprésentativité au seindes commissions de lacure salée, celui de l’eaupotable que connaît lacommune d’ingall et ontmême demandé auxautorités municipales laréhabilitation des pompesmanuelles qui depuisquelques mois ne fonc-tionnaient plus. « Pourapprovisionner mafamille en eau, je dois meréveiller juste à l’heure dela prière du matin pourdes longues heures decorvée ». Les femmes onten outre souhaité un appuipour l’installation d’unmoulin à grains afind’allèger les souffrancesaux femmes.

DAVID YACOUBA

JOURNÉE DE LA FEMME À INGALL :UNE VÉRITABLEDÉMONSTRATION DE FORCE

Djado : LE MAIRE BOUKAR SIDI SUSPENDU POUR MAUVAISE GESTION :

Bilma :

UN ADJUDANT CHEF DE FNIS, LE CHEF ELEVAGE ET UN PER-CEPTEUR DE LA MAIRIE SOUS LES VERROUS

ONG HED TAMAT PRIMÉE EN FRANCE

DIRECTEUR DE PUBLICATION Ibrahim Manzo Diallo

InfographieICRA.com

571709Aïr- IInfo BP : 198 Agadez - Niger

(227) 440 202 Cel : 97 15 27

E-mail : [email protected] : tamtaminfo.com -

agadez.org

TIRAGE 1.500 Exemplaires

NIN / Agadez

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9ACCTUUALITÉÉS

CC’’eesstt aarrrriivvéé aaiilllleeuurrss

Un père de famillevivant dans le nord de

l’Inde était persuadéd’avoir eu une apparition deKali, la déesse de la mort.Cette dernière lui aurait

intimé l’ordre de sesacrifier pour elle, ou, auchoix, de sacrifier son filsde 4 ans. Ayant bien pesé lepour et le contre, cedéséquilibré opta pour lesacrifice de son fils ! Auxpoliciers, il expliqua qu’ilavait préféré tuer son filsque de se suicider « afin dene pas trop faire souffrir lereste de ma famille » !

Depuis plus de quarante ans,Bernardo Provenzano, le capo

suprême de la Mafia sicilienne, narguaitla police italienne, qui l’avait placé entête de la liste des criminels les plusrecherchés. Les enquêteurs se doutaientque Provenzano, surnommé’ leTracteur », se cachait dans des fermes

isolées des environs de Corleone, sa villenatale, protégé par la tradition del’omerta, mais changeant fréquemmentde refuge par prudence. Pour essayer dele repérer, les enquêteurs avaient truffé larégion de caméras cachées, permettant desuivre les mouvements de ses proches.La semaine dernière, les policiers ont vu

que l’épouse de Provenzano remettait unpaquet à un homme, aussitôt parti envoiture . de ferme en ferme, ils ont pusuivre le trajet du colis, jusqu’à ce qu’ilsoit déposé devant la porte d’unebergerie perdue. Un commando a étéimmédiatement dépêché sur place, et,quelques heures plus tard, grâce à leursjumelles, les agents ont aperçuProvenzano sortant pour récupérer lepaquet. L’assaut fut aussitôt donné, et leTracteur s’est laissé menotter sans direun mot. Dans le colis, il y avait… dulinge propre.

Il égorge sonfils pour Kali !

ÀPokhara, au Népal, unjeune professeur qui

venait de rater son busdécida de prendre sa motoafin d’arriver à l’heure à soncours. Au bout de quelquescentaines de mètres, il se fitrenverser par un car. Au lieude prévenir les secours, lechauffeur enclencha lamarche arrière et roula denouveau sur le professeurpour l’achever ! La foule se

mit alors à vouloir lyncherce fou furieux. Il trouvarefuge dans un commissari-at. Naturellement, lespoliciers lui demandèrentpourquoi il avait cherché àtuer le professeur. « Lorsqueje l’ai heurté la premièrefois, je l’ai blessé. Or la vied’un homme au Népal estestimée à 20 000 roupies[environ 240 euros]. Je mesuis donc dit que le tuercoûterait moins cher à l’Etatque de le soigner », affirma-t-il. Mais avait-il calculé lecoût des longues annéesqu’il va passer en prison ?

Il écrase un

homme… pour fairedes économies !

Le ““Capo” dde lla MMafia ttrahi ppar ssa ppropreté

Bernardo PProvenzano ss’était rréfugié ddans uune bbergerie. MMaissa nnotion dde ll’hygiène ll’a ffait ttomber…

L’évènement sedemande pourquoi HamaAmadou s’oppose à latenue du contre-forumsur l’éducation nationaleinitié par la sociétécivile. En effet, un dis-positif policier a étédéployé pour l’empêcher.Interrogé par la pressele PM déclare que c’estla démocratie. Maislaquelle ? celle de d’em-pêcher la liberté d’ex-pression et d’imposerune vision unitaire de lachose publique ? Lefutur candidat de 2009est un adepte d’unedémocratie à la baïon-nette ?.

La nouvelle tribunedu peuple trouve quel’épilogue d’un probableremaniement continued’occuper les colonnes decertaines parutions. Maisen vain ! Et d’ailleurspourquoi faire ? même sitoutes les raisons sontréunies : mauvaisegestion, rapts perpétréscontre les denierspublics…et malgré lediagnostic dressé par lepremier des ministres le2 mars passé. Unequestion s’impose : Leremaniement est-il unerecette-miracle face ausystème établi et auxambitions des dirigeantsactuels ? Pauvre Niger !

Le témoin annonce unelutte des membres du clande Hama pour le contrôledes finances en cas deremaniement. Tous cesprétendants au poste deLamine Zene qui a réussi àmettre fin aux pratiquesmafieuses des barons durégime ont ils des recettesautres à nousfournir ?.D’autre part leministre de l’éducationHarouna Hamani cherchedes soutiens de sa base deLoga à Niamey pouraffronter son affaire dessurfacturations. Quand onsait combien Tandja tientà faire payer les auteursde ces indélicatesses…Il ade quoi avoir des sueursfoides !

La Roue de l’histoirerapporte qu’un journalsénégalais « l eTémoin » a mis à nules pratiques peu ortho-doxes au sein de laBCEAO. Le vice gou-verneur Ali Gamatié aécrit une lettre faisantcas des comptesmaquillés et surtout lagestion des billets quioccasionne une perte de30 millions par jour à labanque. En mettant lepied dans le plat, notrecompatriote ne met-ilpas sa vie en danger ?Affaire à suivre.

Interrogé par l eRépublicain sur l’or-ganisation des examensscolaires le ministre desenseignements sec-ondaires OusmaneGaladima assure quedes dispositions-matérielles, financièressont prises. Il rappellepar ailleurs des mesuressusceptibles de freinerla fraude sont envis-agées dont la centrali-sation et la saisie desnoms de tous lescandidats, la sécurisa-tion de l’anonymat etdes notes descandidats…

NNOOSS CCOONNFFRRÈÈRREESS OONNTT ÉÉCCRRIITT

Comme des millions de Sud-Africains, Solomon Zimba, 32

ans, est atteint par le virus du Sida.« Mes obsèques auront lieu enprésence de ma famille et de mesamis, pendant que je suis encore envie. » C’est prévu pour le 27septembre, jour de son anniver-saire. « J’ai hâte d’assister à mesfunérailles », assure-t-il.

2 Un sidéen veutassister à sesobsèques Cette affaire qui vient d’être jugée à

Bordeaux en france revèle la persis-tance d’une telle honte dans les moeurs occi-dentales.Mme Maidene, 48 ans, a étécondamnée le jeudi 18 mai à six mois deprison avec sursis et 6.000 euros dedommages-intérêts pour avoir employé àson domicile bordelais, sans rétributionpendant 6 ans, une jeune Marocaine. Cettepeine est conforme aux réquisitions de laprocureure lors de l’audience du 6 avril. Letribunal a cependant abandonné deux destrois chefs de poursuite, les violences et lesconditions d’hébergementsindignes.L’affaire avait été examinée le 6avril dernier par la 4e chambre du TribunalCorrectionnel de Bordeaux (33) : MmeFatima Maidenecomparaissait pour violences habituellesenvers une mineure de 16 ans particulière-ment vulnérable, rétribution inexistante ouinsuffisante du travail d’un tiers et soumis-sion d’un mineur à des conditions de travailet d’hébergement incompatibles avec ladignité humaine. La victime, Zora, unejeune Marocaine qui a aujourd’hui 20 ans,lui avait été confiée en 1997, à l’âge de onze

ans seulement. Elle s’était retrouvée sanspapiers, contrainte de dormir sur le sol, des’acquitter des tâches ménagères etd’endurer des violences permanentes. Lesfaits ont été dénoncés en 2002, lorsque Zoras’est enfuie en pleine nuit et a été secouruealors par un chauffeur de taxi. Pour ladeuxième fois depuis sa création en 1995,l’antenne régionale du Comité Contrel’Esclavage Moderne, représentée par MeDominique Delthil, s’était portée partiecivile. Zora J. était défendue par Me PierreLandete, qui s’est déclaré “atterré” après lejugement, selon l’AFP, estimant que “lepréjudice pour [sa] cliente était incommen-surable”. “On l’a ramené de force en Francealors qu’elle n’avait que onze ans”, a-t-il rappelé, précisant qu’il allait faire appel decette décision. Me Delthil a quant à luidéclaré que “la constitution de partie civiledu CCEM avait été rejetée, car le tribunaln’a pas retenu les violences”. Il a préciséque : “Cette décision illustre ce que dit leCCEM, il faut une loi spécifique pourréprimer l’esclavage moderne, les textesexistants n’étant pas adaptés à ces formesd’asservissement domestique.”

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LA NOUVELLE TRIBUNE

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10 BRÈÈVES

L’IMPRESSION QUI IMPRESSIONNE

NIN Niamey BP 61 Tel :734798

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Un enfant voulant approvi-sionner leur motopompe

en carburant installée au fondd’un puisard a manqué d’air et

perdit connaissance. Son pèrequi voulait le secourir a hélassubi le même sort et enquelques minutes une mêmefamille d’un même villageconnut deux décès. IL fautbeaucoup de sensibilisation ànos braves jardiniers qui com-mencent à ’adapter auxnouvelles technologies.

Le 25 /05/2006dans lasalle de réunion de

l’hôtel de la Paix, le projetSécurisation Sanitaire etAlimentaire du Cheptel(SESAC)qui va intervenirdans la zone de Tadress a

procédé au lancement de sesactivités . Ce projet issu d’unconsortium de trois ONG àsavoir VSF/Belgique, OngKARKARA, Ong Tadressayant béneficié de l’appui del’USAIDvise à apporter un

mieux être aux populationsde cette zone en proie àbeaucoup de problèmes.Nous reviendrons en détaildans notre prochain numéroinch Allah pour vousprésenter les grands axes dece projet qui lutte pour desmeilleures conditions de viedu cheptel en particulier etdes pasteurs en général.

Le manque de niveauscolaire chez nos enfants

est déplorable et est il fautl’avouer parfois imputable àceux qui sont sensés le leuréviter ! Nous pouvons letémoigner en racontant cettescène arrivée dans une de nosécoles. La maîtresse écrit autableau le mot cheval. Elle

commet la malencontreusebévue d’ajouter un e à la fin etun enfant, son élève lui fait laremarque en ces termes :Madame, y ‘ a pas e à la fin ! »Sacrilège ! La bonne dames’emporte et punit sévèrementle petit qui informa plus tardses parents.

Tabelot :

Deux morts parasphyxie dans un puitsde Nabaro ouest

Agadez commune :

Dilemme pour une enseignante : cheval ou chevale ?Elle punit son élève qui la corrige

Agadez commune :

Lancement des activités dU PROJET SESAC À AGADEZ

Lisez Aïr Info dans le confort de , Aïr Transport

Agadez :Kiosque del’Aïr- Pharmacie de l’Aïr-Poste- Magasin Elite ;Tchiro : Chez Nash-Coiffure ;Arlit :AlMoustapha Alhacen (ONG Aghir’man) Bilma : Ali DoungouAboubacar Timia :Radio Aroyan FM;Iferouane : Kader Mohamed ;

Ingall:Discothèque Tchimarass Aderbissanat :Ibrahima Bouhamid Zinder :LibrairieLabo ;Tahoua :Radio TambaraNiamey : Chateau ,Score, venteà la criée.

AÏR-INFO DISPONIBLE À

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MESSAGGE

Société Nigérienne du CharbonSiège social : Anou Araren – BP 78 Tchirozérine

Tel : 440 248 - 440 348 – 440 545Antenne Niamey BP 248 Tél : 74 29 64 – 742867 – Fax : 742998

SONICHAR

Créée par les autorités nigériennes, il y a 30 ans dans le cadre de la recherche des voies etmoyens pour réduire la dépendance énergétique du Niger, la Sonichar a permis la réalisa-tion, par l’utilisation du charbon local, d’une économie de plusieurs milliards de francs CFA.

VERS UN AVENIR PROMETTEUR

L’année 2006 va permettre à la Sonichar de confirmer sa place de leader du corps industriel de notre pays, car désormais c’est le critère stratégique decréation de richesses qui déterminera son orientation et son fonctionnement.La mise en œuvre de la norme internationale ISO 9001-2000 qui est très prometteuse pour transformer Sonichar en un corps industriel complet et rentablerépondant aux normes internationales est bien avancé. Cela permettra à la Sonichar, d’identifier des nouvelles sources d’économie, et les possibilitésd’adapter son outil de travail aux nouvelles technologies du moment.Des partenaires de choix pour un souci communLe dynamisme insufflé au partenariat avec des sociétés telles la SONIDEP, Nigelec, qui a permis de donner naissance à la SNCC (société nigérienne decarbonisation du charbon minéral) augure des lendemains meilleurs pour Sonichar qui sera apte à jouer pleinement son rôle de grande société produc-trice d’énergie et de charbon tant sur le plan national que sur le plan international

.UN PARCOURS JALONNÉ DE SUCCÈS

Depuis sa création Sonichar a indéniablement relevé des défis historiques : la société a depuis sa mise en service produit au 31 décembre 2005,3.362.100,5MWH et vendu 2.578.046,373MWH soit un ratio vente en production moyen de 76 ,70%, de la production à ses clients avec un taux dedisponibilité avoisinant les 100%.Cette évolution quantitative et qualitative des flux de production, s’accompagne d’une maîtrise croissante des métiers de base, avec aujourd’hui l’utili-sation des technologies les plus avancées dans l’exploitation des centrales thermiques et des gisements miniers.Une politique continue de formation des agentsSonichar a formé en nombre et en qualité des hommes et des femmes pour assurer l’expansion de ses activités, un bon suivi de l’évolution technolo-gique et, cela au gré des mutations que connaît l’industrie minière.

La SONICHAR, fleuron de l’industrie nigérienne

UN VECTEUR DE DEVELOPPEMENTDURABLE

Vue de l’usine de Tchirozérine M.Assane SEYDOU,DG de la SONICHAR

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Page 12: MAQUETTE AIR INFO corig” N¡40que cela soit, aucun expatrié travail-lant à Arlit n’ose consommer l’eau de la ville par crainte d’être contaminé. Elle est uniquement réservée

“je pense que rien de grand et dedurable ne peut se construire sansunité intersyndicale…. » dixitBachir NABABA, coordonnateurrégional SNAD/Agadez

POURQUOI UNE TELLERENCONTRE AUJOURD’HUI AAGADEZ ?

Notre statut de syndicat des douanesprévoit de faire des assembléesgénérales au niveau des régions.C’est dans ce sens que nous noussommes réunis aujourd’hui à la sallede conférence de l’Hôtel de la Paixpour nous entretenir sur plusieurspoints dans la fraternité et la solidar-ité. Et vous n’êtes pas sans savoirqu’une assemblée générale régionalese tient traditionnellement pourprésenter un rapport moral etfinancier. Mais face au contexteéconomique actuel, où l’administra-tion des Douanes est appelée à plusd’efforts pour atteindre les objectifsbudgétaires qui lui sont assignés,nous avons jugé utile de retenir lethème : « Ethique professionnelle.Rapport Douanes-Usagers ».

POURQUOI LE CHOIX DE CETHEME ?

Le choix de ce thème n’est pasfortuit, c’est pour apporter notremodeste contribution dans la réalisa-tion des objectifs budgétaires 2005-2006. Surtout que l’administrationdes douanes joue un rôleprépondérant dans la mobilisationdes ressources internes. Le Ministre

des finances M Lamine ZENE nedisait-il ceci lors du conseil syndicaltenu le 17 et 18 novembre tenu icimême à Agadez : « l’Etat comptebeaucoup sur vous et je vous faisentièrement confiance ….». C’estun thème à deux (2) niveaux : «Ethique professionnelle » comportedes valeurs morales universellescomme : l’intégrité morale, la disci-pline, le respect de la hiérarchie,l’honnêteté dans le travail, la loyautéenvers l’Etat pour ne citer que ceux-là. En un mot, seule la bonne obser-vation de ces valeurs morales quisont le gage de toute réussite profes-sionnelle permettra à l’Etat deréussir le pari de moraliser lafonction publique. On peut aisémentciter à titre illustratif le combat quele gouvernement de la cinquièmerépublique mène actuellement contrela corruption. Ensuite le deuxièmepoint qui s’intitule « RapportDouane-Usagers » signifie flexibil-ité et compréhension dans la collab-oration entre les agents de douaneset les usagers de service desdouanes. Etre à l’écoute de cesderniers et leur expliquer clairementet avec force détails le rôle et lesmissions dévolus à la Douane par lebiais des textes. Cette sensibilisationpermettra à n’en point douter d’at-ténuer la fraude, l’érosion desrecettes fiscales, le trafic d’influ-ence…. Ces usagers de service desdouanes sauront de ce fait que lesrecettes douanières contribuent àleur bien-être ( payer les salaires,créer des infrastructures à caractèresocial etc..). Voilà en bref ce qui aconstitué l’épine dorsale de nos

travaux d’aujourd’hui.

UN DERNIER MOT ?

Le monde syndical de notre pays estémietté par des divisions regrettablesau seul bénéfice de l’Etat. Et quandje pense que rien de grand et dedurable ne peut se construire sansunité intersyndicale, j’aimerai lancerun appel à tous les responsablessyndicaux avertis de se ressaisir. Jevoudrai leur dire que le maître-motqui doit être constamment le nôtreest : « la lutte dans l’unité ».Rappelons nous de ce leitmotiv decombat propre à tous ceux quiaspirent à un idéal de lutte rémunéra-teur : « L’union fait la force ! Tousunis, nous vaincrons ! » Il faut quenous nous unissions pour protégernos acquis mais aussi arracherd’autres nos droits. Je vous remercie.

Interview réaliséep a r B L A C K

AA ïr-Infoïr-Info N°40 du 15 au 30 Mai

POORTRAIT RENCCOONTRE

AGHALI ET LES MIRAGES DE LA VIE

Âgé de28 ans, Bibi Ahmed estun féru de « la guitaretouarègue » ; ce rythme en

vogue depuis le début de la rébelliondes ushumars. La carrière de ce jeunehomme a commencé effectivement àcette période. Il n’avait alorsque…seize ans (16 ans). Pourtromper le temps et oublier cettetorpeur née des regrettables événe-ments des années 90, Bibi s’étaitalors donné et continue encore de lefaire à cette musique qui retrace leparcours de presque tous ces jeunesTouaregs surpris par la tragédie dudestin. Pour oublier le regard sombredu modernisme qui louche vers lespeuples nomades, il faut : « se cram-ponner et refuser de se laisseremporter par les eaux du renouveau». Ce jeune pense dur comme fer quela musique est à mesure de sauverbeaucoup de choses. « Même si nousutilisons la guitare électriquemoderne, nous chantons quand mêmela culture, les traditions, l’amour etl’espoir qui habitent les keltamacheq » affirme t-il. Bibi a lamagie de faire danser tout le monde à

l’occasion des cérémonies demariage. C’est une virtuose de laguitare et ses nombreux tubes sont làpour le témoigner. Il reconnaît volon-tiers que ses nombreuses chansonssont puisées du répertoire du géantAbdallâh Oumbadougou et le dit hautet fort : « je suis fier de lui ressembler! » et d’enchaîner « avec ma guitare,j’ai conquis plusieurs régions denotre pays. J’ai donné des concerts àTahoua, Zinder, Maradi, Niameypour ne citer que ceux-là. ». Unechose est sûre !Bibi a réalisé son rêved’adolescent et son métier lui permetdésormais d’être utile à sa famille.Aujourd’hui, marié, il continue sontravail pour le bonheur de ses fansqui attendent impatiemment l’albumenregistré en France lequel seradisponible sur le marché en début2007. Mais en attendant, Bibi lanceun cri de cœur pour qu’on appuie lesartistes. Son groupe INERANE del’Aïr a grand besoin de matériel.Courage Bibi !

CONTACT : BIBI AHMED : 57 4984

Malick Ahmed

Bibi Ahmed, un chanteur d’avenir

Cette bande dessinée entre dans le cadre de lutte contre les IST/VIH/SIDA dans larégion d’Agadez . Elle a été éditée avec l’appui financier de l’agence d’encadrement

M.Mahamadou Bachir Moussa NABABA, commandant des douanes au bureaud’Agadez et coordonnateur Régional SNAD d’Agadez répond à Aïr Info en marge del’Assemblée Générale Régionale qui s’est tenue le 28 mai 2006. Entretien.

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M.Mahamadou Bachir MoussaNABABA, commandant des douanesau bureau d’Agadez et coordonnateurRégional SNAD d’Agadez