Manuel SCV Mada Annexe 2_calculseco

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Les bases de calculs économiques pour l’évaluation des systèmes SCV Annexe 2 Septembre 2010 SDM Groupement Semis Direct de Madagascar Eric PENOT, Olivier HUSSON, RAKOTONDRAMANANA Ministère de l’Agriculture Manuel pratique du semis direct à Madagascar. Annexe 2. Les calculs économiques pour l’évaluation des systèmes Les bases de calculs économiques Document obtenu sur le site http://agroecologie.cirad.fr

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Les calculs économiques pour l’évaluation des systèmes

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  • Les bases de calculs conomiques pour lvaluation des systmes SCV

    Annexe 2

    Septembre 2010

    SDMGroupement Semis Direct de Madagascar

    Eric PENOT, Olivier HUSSON, RAKOTONDRAMANANA

    Ministre de lAgriculture

    Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2. 2

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Introduction Lvaluation conomique des systmes proposs la diffusion est une tape fondamentaledans le processus de cration-formation-diffusion de systmes en semis direct sur couver-ture vgtale permanente.

    Il existe cependant de nombreuses dfinitions des diffrents critres conomiques prendre encompte, qui ont toutes leur valeur intrinsque, mais diffrent cependant les unes des autres.

    Il est donc fondamental dadopter des dfinitions prcises pour les diffrents termes cono-miques employs et de poser clairement les conventions de calculs.

    Une premire proposition dharmonisation des calculs conomiques a t faite par le GSDMen 2005 pour lexploitation des bases de donnes des diffrents projets impliqus dans la dif-fusion des techniques SCV. Elle a t lgrement rvise en 2006 afin de sajuster au logiciel

    Olympe qui tait alors choisi pour la gestion des rseaux de fermes derfrence, au Lac Alaotra dans un premier temps dans le cadre du pro-jet BV Lac, puis sur les hautes-terres dans le cadre du projet BVPI-SEHP.

    Ces dfinitions et conventions de calculs ne sont pas meilleures quedautres qui auraient tout aussi bien pu tre utilises (qui sont parfoisindiques dans le texte afin de bien les distinguer). Mais ladoption dedfinitions/conventions communes est un pralable indispensable pourtablir des comparaisons entre les donnes des diffrentes bases. Lesdfinitions/conventions adoptes ici sont de plus compatibles avec lesoutils utiliss pour la modlisation des exploitations (Olympe), et re-connues de faon classique en sciences de gestion : notions de margebrute et nette, de rsultat issu du compte dexploitation gnrale, desolde de trsorerie, etc.

    Ce document prsente les dfinitions et les conventions de calculsadoptes pour lensemble des projets intervenant dans le do-maine de la diffusion des techniques SCV Madagascar, quece soit lors de lexploitation des bases de donnes sur la diffu-sion ou dans les tudes sur les fermes de rfrence. Les diff-rentes valeurs conomiques utilises pour la comparaison des

    systmes et pour lvaluation du revenu des agriculteurs sont ga-lement prsentes, avec des exemples simples de calculs.

    Dfinitions des valeurs conomiques utilises

    Afin de simplifier les calculs et les prsentations des rsultats, pour une exploitation agricolefamiliale malgache, on propose de considrer :

    Le produit brut

    Le produit brut est la valeur de la production brute agricole, estime au prix du march, prixsortie ferme (cest dire sans compter les frais de transport pour rejoindre le march le plusproche par exemple).

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    Le produit brut dune parcelle est gal sa production multiplie par le prix unitaire de ventedes produits. Le produit brut lhectare correspond donc au rendement (moins les pertespost-rcolte ventuelles) multipli par le prix unitaire de vente des produits.

    Pour les ateliers dlevage, la valeur de la production est calcule en sommant, suivant letype dlevage, les litres de lait et les kilos de viande produits par animal et par an.

    Au niveau dune exploitation, le produit brut qui est la somme des produits bruts des diff-rents ateliers est lquivalent du chiffre daffaires en conomie gnrale.

    La marge brute et les charges oprationnelles

    La marge brute est gale au produit brut (auquel on ajoute les subventions ventuelles) moins lescharges oprationnelles (aussi appeles consommations intermdiaires ou frais variables).

    Les charges oprationnelles, qui correspondent ce qui disparait dans lacte de production,incluent en particulier :

    les semences, les engrais, les produits phytosanitaires (herbicides, insecticides, etc.),

    les cots de motorisation (essence, huile), mais aussi :

    la redevance pour leau,

    le cot de location de la terre (fermage), et

    les frais vtrinaires, lalimentation et lachat danimaux (pour les ateliers levage),

    toutes les charges salariales temporaires affectes la culture (main doeuvre

    temporaire salarie), etc.

    Dans Olympe, le produit brut est indiqu Produitdans le compte dexploitation gnrale (CEG).

    Les produits autoconsomms sont rachets par leproducteur au mme prix que celui de la vente et misdans Dpenses familiales dans une catgorie acrer Produits autoconsomms.

    Cest le prix moyen pondr qui est utilis pour cescalculs.

    Par convention, dans Olympe, on ne met pas de cotde mtayage, jamais connu lavance (puisque d-pendant de la production), mais on renseigne dans leproduit brut la part de la production rellement tou-che par le paysan (1/3, 2/3 ou la moiti le plus sou-vent). Il est alors recommand de nommer latelierconsidr avec le suffixe met pour rappeler que cedernier est en mtayage pour le mtayer, et avec lesuffixe prop met pour le propritaire qui met en m-tayage. Le produit du mtayage est, dans ce derniercas, indiqu dans Recettes diverses dexploitation.

    Il est possible dans Olympe d'identifier une politiquede commercialisation avec plusieurs poques devente, des prix diffrents. Cette option n'as t re-tenue pour simplifier l'utilisation de l'outil. Par contre,on peut faire des scnarios avec des prix du riz diff-rents en utilisant le module Ala.

    Dans Olympe...

    Le prix considr est le prix sortie ferme, aussi appelprix bord champ. Cest le prix rel obtenu par le pro-ducteur pour la vente de ses produits, la ferme.

    Si la production est intgralement vendue au marchou ailleurs qu la ferme (cas frquent pour la pommede terre au lac Alaotra par exemple), alors on prendle prix de vente rel au march, duquel on dduit lecot de la commercialisation (transport, etc.) et lestemps de travaux ds cette commercialisation.

    Quand la vente a lieu en plusieurs fois, on calcule unprix moyen pondr qui correspond la somme desdiffrentes oprations de vente (quantit vendue xprix du moment) divise par la quantit totale ven-due.

    Dans tous les cas, le produit brut est calcul horsauto-consommation, sur la base de la quantit pro-duite et non pas de la quantit vendue.

    Les conventions de calcul

    Charges oprationnelles

    = Consommationsintermdiaires

    = Frais variables

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    Les bases de calculs conomiques

    La marge brute est calcule au niveau de chaque atelier, cest dire pour chaque itinrairetechnique de production (vgtale ou animale). La marge brute de lexploitation est gale la somme des marges brutes des diffrents ateliers.

    La valeur ajoute brute (VAB)

    La valeur ajoute brute est gale la marge brute moins les subventions lies la parcelle(ou lanimal), ce qui correspond aussi au produit brut moins les charges oprationnelles.

    En labsence de subvention, la valeur ajoute brute est gale la marge brute.

    Comme son nom lindique, la valeur ajoute brute est le revenu agricole rel, cest dire lacration de valeur relle dorigine agricole et issue du travail (et en consquence nincluantpas les subventions).

    Pour les systmes de cultures, la VAB est calcule par hectare. Pour les systmes dlevage,elle est calcule soit par unit zootechnique (UZ), cest--dire par animal, quelle que soit les-pce, soit par unit de btail tropical (UBT) en considrant de manire arbitraire que : 1UBT= 1 vache = taureau ou buf adulte = 6 cochons = 5 ovins ou caprins

    Au niveau de lexploitation, la VAB est la somme des VAB des diffrents ateliers.

    Lutilisation dune main duvre extrieure est un cotoprationnel comme un autre et est donc considrecomme une charge oprationnelle. Pour le travail familial, le calcul se fait en heures de tra-vail et non la journe. Par contre on peut utiliser lajourne de travail pour les salaris journaliers (consid-rs comme un cot). Dans Olympe, les subventions la parcelle sont consi-dres comme des charges oprationnelles cot zro,ce qui revient dans le calcul dire que marge brute =produit brut - ( charges oprationnelles - subventions ).Les subventions lexploitation sont considrescomme des recettes diverses au niveau de lexploitation.Les charges oprationnelles sont notes : Approvision-nements. La marge brute y est note : Marge. Au ni-veau des ateliers, il sagit dune marge brute/ha. La margebrute de lexploitation (avant amortissements et frais fi-nanciers) est obtenue dans le tableau Recettes d-penses/grand postes et est galement note Marge.Lors de la modlisation sous Olympe, il faut crer plu-sieurs catgories de charges oprationnelles : pour les engrais, semences, produits phytosanitaires,frais vtrinaires et alimentation animale, une unit etun prix par unit sont attribus chaque charge, sur labase du prix rencontr dans les enqutes et ajust pardes enqutes complmentaires chez les commerants ; pour les frais de tenure, achat danimaux, salaris tem-poraires, travaux la tche et frais de location, lescharges sont dfinies en milliers dAriary et le cot relde la charge est entr au niveau de latelier.

    Dans Olympe...

    Comme pour le prix de vente des produits, onpeut calculer un prix moyen pondr dachat desintrants.

    Les cots de motorisation, lis lutilisation dunmotoculteur ou dun tracteur, sont ramens lheure de travail et doivent pouvoir tre affects une culture.

    La redevance pour leau est une charge opra-tionnelle, soustraite au produit brut pour obtenir lamarge brute, contrairement aux impts qui sontgnralement compts en charges de structure(exemple : impt synthtique, sur les zbus, le fon-cier, etc.).

    On inclut dans les charges oprationnelles lesfrais de fermage (quand ils sont imputables laparcelle en tant que cot de production), mais pasles cots de mtayage qui sont directement retirs la base dans le calcul du produit brut.

    Seule la main doeuvre temporaire salarie (sansdiffrencier le travail la tche du travail contrac-tualis) est prise en compte dans le calcul de lamarge brute. Les salaris permanents sont intgrsdans les charges de structure, et le travail familialnest pas rmunr (il est valu dans la valorisa-tion de la journe de travail familial).

    Lentraide qui correspond un change de maindoeuvre familiale des poques diffrentes nestpas comptabilise, puisque la main doeuvre reuecorrespond la main doeuvre donne.

    Les conventions de calcul

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    La marge nette

    La marge nette (aussi appele revenu agricolenet) est gale la marge brute moins lescharges de structure (dont les impts), les fraisfinanciers et les autres frais.

    Rappels:

    Les charges de structure correspon-dent aux charges fixes qui ne varient pas avecle niveau dactivit, et ne disparaissent pasdans lacte de production, comme la locationde btiments, la maintenance du matriel oulemploi de personnel permanent, etc. ;

    Le remboursement dun empruntest gal au capital emprunt plus les frais fi-nanciers (valeur des frais lis aux emprunts).

    Cette marge nette est en gnral calcule auniveau de lexploitation. Le calcul par atelierpeut cependant se faire en affectant cet ate-lier les charges de structure, au prorata de leurutilisation.

    Dans tous les cas, elle nintgre pas les reve-nus hors exploitation.

    Au niveau de lexploitation, elle repr-sente donc le revenu net agricole dumnage, avant dpenses du foyer.

    La valeur ajoute nette (VAN)

    La valeur ajoute nette est gale la marge nettemoins les subventions, ce qui est quivalent lamarge brute moins les charges de structures (dont lesimpts), les frais financiers et les autres frais.

    En pratique Madagascar, les subventions sont extrme-ment rares (dans le cas des SCV elles nont concern queles semences de plantes de couvertures, dans certaines si-tuations). En consquence la valeur ajoute brute est la plu-part du temps gale la marge brute.

    De plus, les impts sont trs rares et il ny a quasiment ja-mais de charges de structures, lexception notable des ex-ploitations ayant du personnel permanent et/ou du matriellourd (tracteur ou motoculteur). La marge nette est donc trssouvent gale la marge brute moins les frais financiers dsaux emprunts. Si tout est autofinanc (sans emprunt), alors lamarge brute est gale la marge nette.

    Globalement, Madagascar, le cot du crdit sur une cam-pagne agricole est de lordre de 2 3% du capital em-prunt par mois, soit prs de 30% par an.

    Enfin, on ne calcule pas damortissement en agriculture fami-liale tropicale, parce que la grande majorit des paysans napas de matriel autre que le matriel de traction attele, etque lamortissement est une notion comptable qui nest pasprise en considration dans une logique budgtaire relle.

    A Madagascar...

    La marge nette qui est le rsultat du compte dexploitation gn-rale (CEG) est note Rsultat dans Olympe.En cas dincertitude sur les donnes, on considre le cot de lem-prunt pour une campagne 20% du capital emprunt.On ne calcule pas d'amortissement du matriel. Si l'agriculteur rem-bourse encore des annuits l'anne de l'enqute, cette somme en-trera en frais financiers. Sinon, ce matriel ne lui coteconcrtement plus rien, il n'apparat pas dans l'analyse conomique.

    Dans Olympe...

    Les impts ventuels, tel limpt sur le re-venu ou limpt synthtique sont consi-drs comme des charges de structure.

    Les conventions de calcul

    La dfinition adopte ici pour la VAB diffre dune autre dfinition de la VAB parfois rencontre (en particulier lAgro-Paris-Tech et lInstitut des Rgions Chaudes) qui considre la VAB comme le produit brut moins lescharges oprationnelles hors cot de main doeuvre salarie, et moins la dprciation du capital fixe.

    Attention !

    En labsence de subventions, comme cest gnrale-ment le cas Madagascar, la valeur ajoute nette estgale la marge nette.

    A Madagascar...

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    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Les revenus non-agricoles

    Les revenus non-agricoles (aussi appels revenus off-farm ou revenus hors exploitation ) cor-respondent tous les revenusdu mnage qui ne provien-nent pas de lactivit agricole,gagns grce un travail ext-rieur : salari agricole, trans-port, commerce, etc.

    Le revenu net total (RNT)Le revenu net total calcul pour une exploitation correspond la somme de la marge netteet des revenus non agricoles.

    Le solde de trsorerie Le solde de trsorerie, qui se calcule au niveau dune exploitation, est gal au revenu net totalmoins lensemble des consommations et dpenses familiales (incluant lautoconsommation).

    Le solde de trsorerie permet de mesurer le capital restant en fin danne dans la poche delagriculteur, toutes dpenses effectues (pour lexploitation agricole et pour le mnage).

    On peut considrer le solde de trsorerie comme la capacit thorique dinvestissement.Dans la ralit, la capacit dinvestissement est toujours infrieure au solde de trsorerie carles agriculteurs privilgient lamlioration de leur niveau de vie immdiat aux investissementsfuturs, et ce dautant plus quils sont pauvres.

    La capacit relle dinvestissement est donc obtenue en dduisant du solde de trsorerietoutes les dpenses non productives destines lamlioration des conditions de vie.

    La productivit du travail

    La productivit du travail est gale la production divise par le nombre de jours de travailquil a fallu pour lobtenir.

    La productivit du travail, exprime en kg de produit par journe de travail, permet de com-parer la productivit des diffrents systmes rizicoles par exemple (RMME, riz irrigu, riztavy, riz pluvial, etc.) et de comparer des systmes sur plusieurs annes sans avoir de biaisli aux variations de prix. En revanche, elle ne permet pas de comparer des systmes dont laproduction diffre (du riz avec du mas par exemple).

    Dans Olympe, les revenus non-agricoles sont rentrs dans lecompte priv famille en tant que recettes familiales. On creun indicateur revenu off-farm qui totalise tous ces revenusextrieurs. On spare ainsi la marge nette (note rsultat)des revenus hors exploitation (nots revenus off-farm).Pour intgrer les temps de travaux off-farm trs importants aMadagascar, on cre une fausse culture annuelle off-farm (enindiquant seulement les temps de travaux), mise en drob.Cela permet davoir les temps de travaux off-farm affichs avecceux de lactivit agricole. Une telle astuce nentrane aucunchangement bien sr dans les calculs conomiques.

    Dans Olympe...

    A Madagascar, on observe de nombreuxtransferts entre les revenus associs lacti-vit agricole et les revenus non-agricoles, enparticulier au niveau de la trsorerie.

    A Madagascar...

    Les produits autoconsomms sont considrscomme des dpenses familiales, comptabiliss avecle prix moyen pondr utilis pour la valorisation dela production. Ce mode de comptabilisation permetdobtenir un solde de trsorerie rel.

    Les conventions de calcul

    Pour obtenir la capacit relle dinvestissement, il fauttre capable dvaluer la consommation des m-nages (du moins lutilisation domestique des revenusnets), ce qui se fait par enqutes, en liaison avec la ca-ractrisation de lexploitation agricole.

    Dans Olympe...

    Revenus non-agricoles

    = Revenus

    Off-farm=

    Revenushors-

    exploitation

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    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    La valorisation de la journe de travail (VJT)La valorisation brute de la journe de travail est gale la marge brute divise par le tempsde travail familial.

    De la mme manire, la valorisation nette de la journe de travail est gale la marge nettedivise par le temps de travail familial.

    On utilise en gnral la valorisation brute de la journe de travail pour valuer ou comparerdes ateliers, et la valorisation nette de la journe de travail au niveau des exploitations, pourvaluer lefficacit conomique des systmes de production.

    Cette dfinition permet de mesurer des valeurs reprsentatives de la valorisation relle de lajourne de travail familial. Toutefois, la VJT tant dpendante du prix de vente des productions,elle ne permet pas de comparer des systmes dune anne sur lautre quand les prix fluctuent(ce qui est trs gnralement le cas).

    Le cot dopportunit Le cot dopportunit est la mesure des avan-tages auxquels on renonce en affectant les res-sources disponibles (dans notre cas, le travail) un usage donn.

    La productivit du travail ne sexprime quen kg de produitpar journe (ou heure) de travail.

    Elle peut tre calcule la parcelle en divisant la productiontotale de la parcelle (en kg) par le nombre de jours de travailsur cette parcelle, ou lha, en divisant le rendement (enkg/ha) par le nombre de journes de travail par hectare.

    Par convention Madagascar, on utilise un seul calendrier(par quinzaine) pour pouvoir sommer les temps de travauxau niveau de lexploitation agricole.

    Les conventions de calcul

    Dans Olympe, la comptabilisation du travail fa-milial se fait en heures. Pour obtenir la productivit du travail enkg/jour, on multiplie la productivit du travailen kg/h par la dure moyenne dune journede travail dans la zone (8 heures au lac Alaotra,7 heures sur les hautes-terres, etc.).

    Dans Olympe...

    La productivit du travail tant par dfinition la productivit du travail familial, elle permet dvaluer, sur la basede situations relles, des systmes dans des exploitations diverses.

    Cependant, la part du travail familial par rapport au travail salari est trs variable dune exploitation une autre,ce qui induit un biais lorsquon veut comparer dans labsolu les performances conomiques de diffrents itin-raires techniques ou systmes de culture.

    En consquence, pour une telle comparaison, il est ncessaire de considrer dans le calcul lensemble du travail(familial et salari) comme tant du travail familial (on calcule ainsi une productivit du travail 100% familial). Dansce cas, le travail salari est donc considr comme nul et la marge brute calcule revient une marge brute horscot de main doeuvre salarie.

    Attention !

    On calcule la valorisation de lheure de travail familialau niveau des ateliers (systmes de culture et dlevage)en divisant la marge brute dun atelier par le nombredheures travailles pour cet atelier.

    On retrouve ce calcul dans loption marge, notmarge/heure.

    On calcule galement la valorisation de la journe (oude lheure) de travail familial au niveau exploitation surune anne en divisant la marge nette (note rsultat)par le temps de travail familial (calcul comme le nom-bre dactifs multipli par le nombre de jours ouvrs paran, qui est de 250 en moyenne).

    Dans Olympe...

    La valorisation de la journe de travail sexprimedans la monnaie utilise, en Ariary /jour (ouAriary/heure) par exemple Madagascar.

    Les conventions de calcul

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    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Il correspond la somme quil est possible de toucher pour une journe de travail salari, horsexploitation. Ce travail est gnralement temporaire.

    Il existe localement plusieurs cots dopportunit, qui peuvent de plus tre variables dans letemps. Il est donc ncessaire de prciser ce cot dopportunit, comme par exemple :

    - salari agricole de base 2500 Ariary/jour en 2007, 3000 Ariary/jour en 2008 ;

    - salari en entreprise agro-alimentaire (exemple Tiko) ; 5 000 Ariary/jour (2007) ;

    - salari en ville ; 3 000 Ariary/jour. (2007).

    Le ratio dintensification et le retour sur investissement

    Le ratio dintensification est gal aux charges oprationnelles divises par la marge brute.

    Le retour sur investissement est gal la marge nette divise par les charges oprationnelles.

    Ces deux ratios, exprims en pourcentage (%) sont deux indicateurs de lintensit des sys-tmes et de lintrt et du risque de conduire des ateliers, et de les intensifier.

    Le ratio dautoconsommation et le ratio de couverture des besoins par la production

    Le ratio dautoconsommation pour un produit donn (comme le riz par exemple) est gal la quantit de ce produit autoconsomme par la famille, divise par la production sur lex-ploitation.

    Le ratio de couverture des besoins par la production est linverse du ratio dautoconsom-mation. Il est gal la production sur lexploitation dun produit donn divise par la consom-mation du mnage de ce mme produit.

    Utilisation des indicateurs conomiquesCes indicateurs conomiques peuvent tre utiliss pour deux fonctions diffrentes :

    lvaluation et la comparaison du revenu rel des exploitations (qui peut sefaire pour chaque systme, et au niveau global de lexploitation) ;

    lvaluation et la comparaison des performances conomiques de sys-tmes (de culture ou dlevage) entre eux ;

    Certains indicateurs sont communs et peuvent tre utiliss dans les deuxtypes de comparaison, alors que dautres indicateurs remplissent des fonc-tions diffrentes et sont spcifiques lune ou lautre. Il faut en particulier dis-

    tinguer deux grands types de calculs ;

    pour la mesure des performances conomiques relles dune exploitation (ou dunatelier au sein dune exploitation particulire), lensemble des calculs se fait en prenant encompte les charges relles, en incluant les frais de main doeuvre non familiale comme uncot, en prenant en compte les frais financiers rels de cette exploitation ou lis latelier tu-di et en prenant en compte les subventions ventuelles.

    La valorisation de la journe de travail tant par dfinition calcule partir du travail familial, elle permet dva-luer, sur la base de situations relles, les performances de systmes dans des exploitations.

    Comme pour la productivit du travail, si on veut comparer des systmes de culture entre eux, il est ncessairede considrer dans le calcul lensemble du travail (familial et salari) comme tant du travail familial. On calculeainsi une valorisation de la journe de travail 100% familial qui permet de comparer des systmes toutes chosesgales par ailleurs.

    Attention !

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    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    pour comparer les performances de systmes de culture (ou dlevage) et ditinraires tech-niques, il est ncessaire de retirer du calcul les facteurs qui diffrent dune exploitation uneautre afin de comparer les systmes toutes choses tant gales par ailleurs. Pour cela, on consi-dre que lensemble du travail est du travail familial, que lensemble des activits est autofi-nanc (donc sans frais financiers) et quil ny a ni subvention, ni impt, ni charges de structure(sauf pour comparer des itinraires techniques avec ou sans mcanisation).

    Lvaluation des performances conomiques des exploitations

    Les valeurs mesures ou calcules

    Pour lvaluation des performances conomiques relles des exploitations suivies par les dif-frents projets Madagascar, il a t dcid de mesurer ou de calculer pour chaque typedexploitation en SCV les lments suivants :

    Au niveau de chaque culture ou association de cultures :

    le rendement (kg/ha) ;

    la marge brute (Ariary/ha) ;

    la valeur ajoute brute (Ariary/ha), souvent gale la marge brute ;

    la productivit du travail (kg/jour ou kg/heure) ;

    la valorisation brute de la journe de travail familial (Ariary /jour ou Ariary/heure).

    Au niveau de chaque systme de culture, les donnes conomiques sont calcules en som-mant les valeurs conomiques pour chaque culture et en divisant le rsultat par le nombredannes de la rotation. Ce calcul permet de tenir compte des investissements faits sur uneculture et ayant des effets sur les autres cultures. On calcule ainsi :

    la marge brute (Ariary/ha/an) ;

    la valeur ajoute brute (Ariary/ha/an), souvent gale la marge brute ;

    la productivit du travail (kg/jour ou kg/heure) ;

    la valorisation brute de la journe de travail familial (Ariary /jour ou Ariary/heure) ;

    le ratio dintensification (%) ;

    le retour sur investissement (%).

    Au niveau de la parcelle (donc du systme propos), on peut galement calculer la valori-sation nette de la journe de travail familial (en affectant les charges de structure au proratades surfaces cultives), sauf dans le cas (rare) o lintgralit du travail est salari. Mais dansce cas, on nest plus en agriculture familiale.

    Lensemble de ces mesures ou calculs se fait sur des parcelles en SCV et sur dautres parcellesen agriculture conventionnelle, pour chaque type de production.

    Au niveau de chaque systme dlevage on calcule galement :

    la valeur ajoute brute /unit zootechnique/an ;

    la valorisation brute de la journe de travail familial (Ariary /jour ou Ariary/heure).

    Au niveau de lexploitation, en additionnant les diffrents ateliers, on peut calculer :

    la marge brute de lexploitation qui correspond la somme des marges brutes des sys-tmes de culture et dlevage (Ariary/an) ;

    la marge nette de lexploitation qui correspond la somme des marges nettes des systmesde culture et dlevage (Ariary/an) ou galement la somme des marges brutes moins len-semble des charges de structure (toujours calcules avant autoconsommation);

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    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmesP

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    Document obtenu sur le site http://agroecologie.cirad.fr

  • Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    le revenu net total (Ariary/an), ce qui permet de calculer :

    le solde de trsorerie (Ariary/an) .

    Lensemble de ces valeurs permet dobtenir un tat bud-gtaire et de comparer les rsultats entre exploitations.

    On peut alors calculer les ratios de ces valeurs par actif :

    la marge nette de lexploitation divise par le nombredactifs (Ariary/actif/an) ;

    le revenu net total par actif(Ariary/actif/an) ;

    le solde de trsorerie par actif (Ariary/an) .

    On peut galement calculer :

    le ratio dautoconsommation pour un produit donn (comme le riz en particulier puisquilest la denre la plus importante pour les familles malgaches) ou le ratio de couverture desbesoins par la production.

    la consommation thorique de riz paddy par an pour la famille considre. Cela permetde vrifier la cohrence des donnes par rapports aux quantits autoconsommes ou ache-tes de riz, dclares par le producteur.

    Au niveau des exploitations on peut aussi sintresseraux ratios suivants :

    couverture des charges oprationnelles par lempruntqui est gal au capital emprunt (hors frais financiers) di-vis par les charges oprationnelles ;

    ratio dendettement qui correspond au montant desannuits de remboursement divis par la marge nette delexploitation.

    Enfin, quand cela est possible, il est intressant de cal-culer le solde cumul sur une priode de dix ans.

    Pour Madagascar, on adopte par convention :- adulte plus de 15 ans = 1UTH;- femme de plus de 15 ans = 0.8 UTH;- enfant de moins de 15 ans non scolaris et travail-lant sur lexploitation = 0.5 UTH;- grand-parent de plus de 60 ans travaillant sur lex-ploitation = 0,5 UTH.Pour les bouches nourrir, on considre:- adulte de plus de 15 ans, homme ou femme = 1- enfants de moins de 15 ans = 0.5La consommation moyenne de riz par malgache estde 150 kg/an soit peu prs 250 kg de paddy parpersonne et par an (pertes de 10% comprises).

    Les conventions de calcul

    Dans Olympe, on cre une catgorie Main doeuvrefamiliale en UTH (unit travail homme) qui permetde renseigner le nombre dactifs par exploitation etainsi de calculer les diffrents types de revenus paractif.

    On cre galement une catgorie Nombre de per-sonnes charge avec une variable nombre de per-sonnes rellement la charge du mnage

    Dans Olympe...

    Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Le cas des grands propritaires ou concessionnaires implique un calcul diffrent du fait que : la main doeuvre est principalement, voire intgralement, salarie ; lexploitation peut tre considre comme une entreprise o tous les facteurs de production sont r-

    munrs, sauf la terre ; le capital est gnralement suffisant pour permettre un certain niveau dintensification.

    On peut alors faire les calculs conomiques en considrant lintgralit des travaux comme tant faits par de lamain doeuvre salarie, au tarif usuellement en vigueur, pour chaque tche, dans la zone dtude et aux priodesde ralisation effectives. Si on connait la rpartition exacte des temps de travaux, on peut affecter le cot de la maindoeuvre aux diffrents ateliers. La marge nette/ha intgrera alors la part des charges de structure divise en fonc-tion de la superficie. Si on ne connait pas la rpartition, alors la totalit des cots de main doeuvre est mise encharge de structure. Les marges obtenues dans un atelier sont alors hors cot de main doeuvre. Une autre solu-tion consiste mettre en charge de structure les personnels permanents et en charge oprationnelle unique-ment les personnels temporaires. Dans tous les cas, on ne calcule pas de valorisation de la journe de travail familial qui na pas de sens (le travailfamilial tant nul), mais on peut calculer la valorisation de la journe de travail total (marge divise par le tempsde travail total) et la comparer au cot rellement pay pour ce travail.

    Cas particulier des grandes exploitations

    11

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2. 12

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmesP

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Linterprtation des rsultats au niveau des exploitationsLa marge brute et la marge nette des exploitations sont calcules hors autoconsommation :elles reprsentent donc le revenu agricole avant autoconsommation, ce qui permet de com-parer les exploitations entre elles.

    La marge nette est l'expression de l'activit de production l'chelle de l'exploitation agricole,de manire plus fine que la marge brute, en particulier lorsquil existe de fortes diffrencesen termes de charges fixes et de frais financiers. On lutilise donc pour mesurer l'efficiencedes exploitations agricoles et les comparer entre elles.

    Cependant, marge nette ou marge brute ne refltent pas le revenu rel. La notion de revenurel ou peru comme tel dans les conditions de Madagascar, o lautoconsommation esttrs forte et les exploitations sont peu montarises, est plutt celle du solde de trsorerie(qui intgre les dpenses familiales). Le solde de trsorerie indique le capital rellement dis-ponible en fin danne, une fois effectues toutes les dpenses lies l'exploitation et aumnage, en intgrant les recettes de la famille dont les revenus non-agricoles. Le solde refltedonc l'argent qui reste rellement la famille la fin de lanne et permet donc de mesurerles problmes bien rels de trsorerie des exploitants. Ce solde peut tre positif, ngatif ounul. On peut alors en dduire si la famille s'est enrichie (elle peut alors capitaliser), s'est ap-pauvrie, ou s'est maintenue au cours de l'anne. Le solde donne galement une ide de lacapacit de lexploitation dgager un revenu une fois ses besoins familiaux couverts par lau-toconsommation et donc de la capacit d'autofinancement potentiel. Si le solde est positif,l'agriculteur peut choisir d'pargner, d'investir (dans un motoculteur par exemple), d'organi-ser le mariage de sa fille, etc.

    Calcul sur dix ans, le solde de trsorerie cumul permet de voir si lexploitation est dansune phase de capitalisation, de stabilisation (relative) ou de dcapitalisation.

    Marge nette dexploitation, solde de trsorerie et solde cumul de trsorerie sontdes indicateurs extrmement pratiques pour avoir une vision globale de lvo-lution de lexploitation agricole, ou pour des comparaisons entre exploitations.

    La valeur ajoute brute, qui correspond la cration de richesse par lacti-vit agricole, est trs souvent gale la marge brute Madagascar o lessubventions sont rares.

    Productivit du travail (production divise par temps de travail) et valorisation dela journe de travail (marge divise par temps de travail) sont deux indicateurs trs intres-sants, mais pour des usages diffrents :

    la productivit du travail permet la comparaison des systmes dune anne sur lautre, sansintroduire de biais li au prix, mais elle ne permet pas de comparer des systmes ayant desproduits diffrents, et ne peut tre calcule pour des associations de cultures.

    la valorisation de la journe de travail permet la comparaison entre systmes de tous types,pour une anne donne, mais elle ne permet pas la comparaison de systmes dune anne surlautre car elle introduit un biais li aux prix qui sont trs volatiles et variables dun endroit un

    Dans le cas de concessionnaires utilisant une part de main doeuvre familiale, on compare deux types de calculs: le premier en considrant lintgralit des travaux comme tant faits par de la main doeuvre salarie au

    tarif usuellement en vigueur pour chaque tche dans la zone dtude et aux priodes de ralisation effectives ; le second en considrant lintgralit des travaux comme tant faits par de la main doeuvre familiale.

    La comparaison avec la main doeuvre familiale permet de savoir si lutilisation de la main doeuvre extrieureest conomiquement intressante ou non. Dans le cas du lac Alaotra o la main doeuvre est trs peu chre, ilapparat toujours intressant dutiliser de la main doeuvre extrieure salarie.

    Cas particulier des concessionnaires ayant une part de main doeuvre familiale

    13

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2. 14

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    autre. Une option intressante peut tre de ramener les valeurs montaires en quivalent kilode riz paddy par exemple. Le paddy tant laliment de base le plus consomm et le plus im-portant pour la paysannerie malgache, cette pondration par le riz amne des rsultats plus ro-bustes qui permettent de saffranchir des variations de prix interannuelles.

    Pour l'tude des diffrents ateliers (systmes de culture et d'levage), nous pouvons ainsicomparer et optimiser le choix des ateliers sur la base :

    des marges dgages (par hectare ou par animal), ce qui permetdoptimiser la ressource surfaces ou animaux disponibles, et/ou

    de la valorisation de la journe de travail familial, ce qui permet dop-timiser les ressources en travail familial.

    Il est aussi trs intressant de comparer la valorisation de la journe detravail des diffrents ateliers au cot dopportunit un instant donn,dans un endroit donn, car ce cot dopportunit varie fortement. Il fautdonc pour cela connatre ce cot dopportunit et identifier les diff-rentes opportunits, par zone et en fonction des saisons. Une valorisa-tion de la journe de travail infrieure au cot dopportunit (si il y a desopportunits) indique que latelier considr nest pas intressant.

    De la mme manire, au niveau de lexploitation, les calculs de lamarge nette dexploitation par actif, du revenu net total par actif etdu solde de trsorerie par actif permettent une comparaison avecdautres activits que lactivit agricole. Si le revenu net total par actifest infrieur un salaire annuel quil est possible dobtenir lextrieur,lactivit agricole nest pas intressante.

    Le ratio dintensification (charges oprationnelles divises par la marge brute) permet dvaluerle risque pris pour conduire un systme. Un ratio suprieur 50% est potentiellement dange-reux. Ce ratio est souvent de lordre de 30 % pour les systmes en SCV diffuss Madagascar.

    Le retour sur investissement (marge nette/charges oprationnelles) donne une informationsur lintrt de prendre un risque pour conduire un systme. Sil est par exemple infrieur a50 % on peut se poser rellement la question de lintrt de prendre un risque important (sile ratio dintensification est fort) pour un si faible rsultat. Un retour sur investissement su-prieur 200% indique un intrt certain prendre le risque dintensifier la culture ( condi-tion dtre capable de le supporter en cas dchec!).

    Le ratio dautoconsommation permet de voir dans quelle mesure une exploitation est mo-ntarise. On considre quune exploitation est montarise quand elle a un ratio dauto-consommation infrieur 50%.

    Le ratio de couverture des besoins pas la production permet de voir dans quelle mesure lesexploitations sont autosuffisantes (en particulier en riz) ou non, ce qui est souvent un critreimportant de diffrenciation pour les typologies dexploitations. De plus, il permet destimerdans quelle mesure les exploitations non-autosuffisantes doivent reposer sur les revenus non-agricoles pour subsister.

    En plus de ces deux ratios, on peut sintresser la part des revenus agricoles dans le m-nage. On considre quune exploitation est agricole (et familiale) quand plus de 50% des re-venus sont agricoles (et plus de 50% de la main doeuvre est familiale).

    Le ratio de couverture des charges oprationnelles par lemprunt permet dvaluer le risquepris en faisant cet emprunt. Au niveau de lexploitation, un ratio suprieur 2/3 constitue uneprise de risque importante (incapacit rembourser en cas daccident de production) et faitbaisser la marge nette du fait des frais financiers importants.

    Enfin, un dernier indicateur intressant est le ratio dendettement qui permet dviter den-

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    gager les exploitations vers une situation o la dette est trop leve et devient difficilementremboursable. De manire gnrale, ce ratio doit tre maintenu en dessous de 30%.

    Ces indicateurs conomiques permettent donc de mesurer en situation relle lefficienceconomique des ateliers (marge brute et valorisation de la journe de travail) par activit ouau niveau de lexploitation, et dexpliquer correctement les stratgies paysannes qui int-grent dautres facteurs, en particulier la trsorerie et les risques.

    Lvaluation et la comparaison de systmes entre eux

    Lvaluation et la comparaison des performances conomiques de systmes techniques (enparticulier de systmes de culture) ncessitent en revanche que ces comparaisons se fassenttoutes choses gales par ailleurs. Cette comparaison est indispensable pour la mise au pointde systmes et pour leur diffusion dans de bonnes conditions.

    Afin de ne pas introduire un biais li aux diffrences entre exploitations dans la comparaisonentre systmes, pour la petite agriculture familiale malgache et par convention, on comparesystmes et itinraires techniques en considrant :

    que lensemble du travail est ralis par de la main doeuvre familiale ;

    quil ny a pas damortissement du matriel,

    que la campagne se fait entirement au comptant, sans crdit ;

    que les paysans peuvent exploiter leur terre sans frais locatifs ni redevance ou impts (lexception dune redevance pour leau dans des systmes irrigus, qui peut tre interprtecomme un cot dintrant) ;

    que les semences sont auto-produites et prleves sur la rcolte prcdente ;

    que lensemble de la production est vendue la rcolte (et donc au prix moyen la rcolte,ce qui permet dviter dinduire un biais li aux variations saisonnires des prix, tout en pre-nant en compte lintrt des systmes arrivant production une p-riode o les prix sont intressants).

    De la mme manire, pour viter un biais li au type de milieu sur le-quel est conduit un systme, la comparaison doit se raliser par unitagronomique (ces units sont dfinies pour chaque grande zoneagrocologique dans le volume IV de ce manuel).

    Pour chaque unit agronomique, on peut alors identifier les systmesles plus performants sur cette unit. En tudiant les diffrentes unitsagronomiques, on peut galement identifier :

    les systmes qui se comportent bien sur un grand nombre de si-tuations, ou linverse ;

    les systmes trs performants dans certaines situations mais peu ef-ficaces dans dautres situations qui leur sont moins favorables, ou ;

    les systmes peu performants dans labsolu, mais qui sont particu-lirement bien adapts des situations trs difficiles, qui permettentpar exemple de mettre en valeur des zones trs dfavorises.

    De plus, comme les performances techniques et conomiques des SCV voluent avec lenombre dannes de semis direct, il est ncessaire deffectuer des calculs par classes dan-ciennet de conduite en SCV. En particulier, il est indispensable de diffrencier lanne zrode prparation des SCV (souvent avec labour), des parcelles sur SCV rcemment install (an-nes 1 et 2) et des parcelles sur SCV ancien (par classes de deux ans au plus).

    Enfin, les rsultats tant forcment variables, il est ncessaire de conduire les comparaisonsentre systmes de cultures partir de moyennes des diffrentes parcelles dune mme unit

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2. 16

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    agronomique (5 au minimum), sur lesquelles le mme sys-tme de culture/itinraire technique a t pratiqu, sur desparcelles de mme anciennet en SCV. Il peut tre intres-sant de mentionner lcart-type, surtout sil est fort et indiqueune grande variabilit des performances du systmeconcern. Dans ce cas l on peut, titre indicatif, calculer laperformance du systme sur les parcelles les moins bonnes etsur les meilleures.

    Sur la base de ces conventions de calculs, au del du produitbrut, peu intressant, on peut calculer pour chaque systme,dans une unit agronomique donne, pour une anciennet deconduite en SCV donne:

    les charges oprationnelles ;

    la marge brute du systme avec travail 100% familial(Ariary/ha), qui est aussi gale la valeur ajoute brute(puisque les subventions sont considres comme nulles)ainsi qu la marge nette (vu que les charges de structure etles frais financiers sont considrs comme nuls) ;

    la productivit du travail 100% familial (kg/jour oukg/heure) ;

    la valorisation de la journe de travail avec travail 100% familial (Ariary/jour ou Ariary/heure) ;

    le retour sur investissement avec un travail 100% familial, sans recours au crdit (en %) ;

    le ratio dintensification du systme pour un travail 100% familial (en %).

    La marge permet de comparer les performances conomiques des systmes (combien ilsrapportent) et didentifier les systmes qui valorisent le mieux la terre.

    La productivit du travail et la valorisation de la journe de travail permettent didentifierles systmes qui valorisent le mieux la force de travail.

    Pour effectuer ces calculs avec la main doeuvre considre comme 100% familiale, il faut remplacer la mainduvre salarie par son quivalent en homme-jour familial, ce qui pose diverses difficults ; on ne peut pas se baser sur le cot de cette main doeuvre puisque son prix varie en fonction des priodes,et des types de tches, et entre les diffrentes zones (selon labondance ou non de main doeuvre) . les dures dune journe de travail varient en fonction des tches (exemple dune journe de labour de 4heures, contre 6 8 heures pour du sarclage en fonction des zones) ; le cas des travaux faon demande un traitement particulier.Pour obtenir des rsultats les plus significatifs possibles, il est propos de : prciser systmatiquement la priode et le prix de la main doeuvre, par tche prciser systmatiquement la dure en heures dune journe de travail , pour chaque tche comptabiliser les travaux en heures, et ramener les rsultats en journes de travail de 7heures en moyenne ; pour les travaux faon, comptabiliser le nombre dheures de travail pour la tche et calculer un cot horairecorrespondant au cot de la tche divis par le temps pass. Ce calcul a lavantage dinclure alors une approxi-mation de lamortissement du matriel qui est pris en compte dans le prix du travail faon, mais aussi de comp-tabiliser les heures de travail pour la tche ralise faon. Le cas dun labour en traction animale par exemplepeut tre comptabilis ainsi : 5 journes de 4 h par hectare, pour deux personnes (plus lattelage), et pour un cottotal de 50 000 Ariary (exemple du Lac Alaotra), soit 40 heures de travail un cot horaire de 1250 Ariary.

    Ces mesures sont cependant trs lourdes conduire et ne peuvent ltre sur un grand nombre dexploitations.Sur la base denqutes et de mesures prcises de ces donnes, il est toutefois possible de dterminer des tempsde travaux standards locaux, quon peut alors utiliser pour ces calculs.

    Les conventions de calcul

    Le calcul des moyennes de production lhectare doit donc se faire en calculant lamoyenne des rendements des parcelles demme classe dge dutilisation en semis di-rect, ayant suivi le mme itinraire tech-nique (en particulier au niveau de lafertilisation). Il est propos de ne pas pon-drer les rendements par les surfaces, maisde faire la moyenne des rendements dechaque parcelle du systme considr (va-leur plus raliste de la production moyennedu systme, qui vite que des grandes par-celles naient un poids plus important queles petites parcelles, ce qui introduirait unbiais, les grandes parcelles appartenant sou-vent des paysans ayant des moyens plusimportants et parce que sur ces parcelles, laconduite de litinraire technique est plus ir-rgulire).

    Les conventions de calcul

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Les charges oprationnelles reprsentent le montant de linvestissement raliser dans le sys-tme, ce qui est trs souvent un facteur limitant pour les petites exploitations malgaches.

    Le retour sur investissement permet didentifier les systmes qui valorisent le mieux le ca-pital investi, alors que le ratio dintensification permet de caractriser le risque prendrepour conduire ces systmes.

    Pour comparer des systmes entre eux, il est ncessaire de dterminer des prix de rfrence pour les diffrentsproduits et intrants. La dtermination des prix unitaires est souvent rendue difficile par les fortes fluctuations aucours du temps, les diffrences entre zones (parfois de trs courtes distances) et par des variations dans la d-finition mme des units (souvent en units locales, variables comme le garaba, le kapoaka, la charrette, etc.).Ces prix unitaires pouvant avoir une trs forte influence sur la marge nette (en particulier les prix de vente desproductions) et la valorisation de la journe de travail, il est indispensable de prendre pour les calculs des va-leurs les plus ralistes possibles.

    Pour les prix de vente des produits, il est recommand de prendre les prix moyens de vente, au moment de larcolte, dans la zone dachat la plus proche. Mme si il est vrai que la totalit de la production nest pas tou-jours vendue ce moment l (dautant plus quune partie importante de la production peut tre conservepour lautoconsommation), cest souvent cette priode que la plupart de la rcolte est vendue, souvent pourrembourser les emprunts faits pour la campagne et payer la main doeuvre pour la rcolte.Ce prix est souvent le plus faible de lanne (les prix baissant au moment de larrive massive de la productionsur le march), ce qui vite de surestimer les performances conomiques des systmes tests. Cette approchepermet galement de mettre en valeur lintrt des systmes qui permettent une rcolte prcoce, en priodede soudure et donc une priode de prix de vente des produits levs (il est pour cela important de bien dis-tinguer les prix de vente des produits par systme, en fonction de la priode darrive de la production sur lesmarchs).Le suivi, sur les marchs locaux, des fluctuations des prix des produits est galement intressant car il permet une si-mulation des gains ralisables par une production prcoce ou au contraire par un stockage des produits.

    Pour les prix des intrants, qui varient fortement dans le temps mais aussi entre zones et selon les modalits dap-provisionnement (achat direct sur place, approvisionnement par les projets, achat par groupements, etc.), il estrecommand dutiliser les prix moyens obtenus au dpart dAntananarivo en dbut de campagne agricole, aug-ments des cots de transports. Cest en gnral le prix de revente des produits aux paysans encadrs par lesoprateurs. Mme si il est vrai que ce prix sera sans doute infrieur au prix pay par un paysan non encadr etachetant individuellement ses intrants sur place, lessentiel de la diffusion se fera dans un premier temps au tra-vers de projets de dveloppement. Ce mode de calcul a lavantage de permettre dharmoniser les prix entre lesdiffrentes zones, et ainsi de comparer les performances des systmes dans ces diffrentes zones.Les semences sont considres comme prleves sur la rcolte prcdente et valorises au prix de vente du pro-duit major de 20% pour lpuration et le renouvellement partiel avec des semences slectionnes. Pour les casparticuliers comme les boutures de pommes de terre, le marachage ou lutilisation de semences hybrides, leprix utiliser est le prix moyen de vente en dbut de campagne, dans la zone concerne.Dans tous les cas, les prix unitaires employs et leur mode dobtention doivent tre clairement explicits.

    Les conventions de calcul

    17

    Pour le lac Alaotra et le moyen-ouest malgache par exemple, on peut utiliser ces temps (en hommes-jour/ha) : Labour la charrue: 10 (charrue et boeufs sont considrs cot zro, travail 4 5 heures/jour)Labour : langady : 80 ; Labour au motoculteur : 02 Hersage ou emmotage : 20Repiquage : 30 Semis manuel en poquets mas : 30 Semis manuel en poquets riz : 45Semis manuel en poquets mas + couverture : 45 (temps diviss par trois avec une canne planteuse)Premier sarclage du riz : sur labour : 30 en SCV: 15 Deuxime sarclage : sur labour : 15 en SCV: 10Passage dherbicide (pulvrisateur dos): 01 Rcolte et battage (pour rendement 2t/ha) : 25

    Les temps de travaux au lac Alaotra

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2. 18

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmesP

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    La modlisation et lvaluation des systmes SCV dans OlympeOlympe est un outil qui permet dvaluer les performances conomiques de systmes dansle cadre dexploitations (suivies sur un rseau de fermes de rfrence) et de faire des simu-lations dvolutions de ces performances selon divers scnarios.

    Les ateliers dans Olympe sont quivalents globalement aux itinraires techniques des diff-rents systmes de culture ou dlevage (que lonpeut grouper en catgories).

    Dans Olympe, les ateliers ne sont pas relis syst-matiquement des parcelles. On peut grer desparcelles prcises en considrant un itinraire tech-nique li par dfinition une parcelle, selon le choixde lutilisateur.

    On peut aussi intgrer dans un atelier plusieurs cul-tures en association ou les mettre en cultures suc-cessives (avec le bouton drob). On peut doncimaginer dans Olympe que chaque atelier est li une parcelle, ou dcider de ne pas le faire (ce qui ne change rien lanalyse conomique enelle-mme).

    De mme, pour les SCV, qui sont des systmes de culture moyen et long terme, on a dansOlympe le choix entre 3 techniques pour les caractriser ;

    utiliser le module culture (par dfinition ce sont des cultures annuelles). Mais il faut alorsdfinir les itinraires techniques, anne par anne sur 3 5 ans. Cest le systme le plus sou-ple mais celui qui prend le plus de temps rentrer ;

    utiliser le mode pluriannuel en considrant que litinraire technique est suprieur 1 anet infrieur 5 ans ; ce qui correspond relativement bien la situation relle ; ou

    considrer le systme sur plus de 5 ans et alors utiliser le mode Prennes en considrantchaque phase comme une anne.

    Cest cette dernire approche, en traitant les SCV comme des cultures prennes qui est re-commande. Par convention donc, tous les systmes SCV sont considrs comme des sys-tmes prennes (combinaison de cultures annuelles dans une stratgie 5 ou 10 ans, avecdes associations/successions raisonnes) et sont rentrs dans Olympe comme tels.

    Dans tous les cas, le rsultat conomique obtenu concerne lensemble du systme. Par exem-ple, si nous avons un systme SCV bas sur une association de mas + nib, il nest alors paspossible de sparer les rsultats du mas de ceux du nib. Si on souhaite les sparer, il fautraliser un systme mas sans nib et dun autre ct un second itinraire technique niben drob, qui sera associ au premier itinraire du mas.

    Aprs avoir renseign les diffrents produits et charges, on obtient les diffrents indicateurspar activit ou au niveau de lexploitation.

    Les marges brutes par activit se trouvent dans le tableau marges dans Rsultats dansEntreprises, aprs avoir slectionn les types de produits voulus (exemple ; tous les riz, tousles SCV, tout marachage, tout contre-saison, tout levage etc.).

    La marge par activit ou type dactivit au niveau exploitation permet de connatre lorigineet la formation du revenu agricole par type dactivit ou produit. Par exemple, la marge riz(tous itinraires techniques confondus) ou la marge mas ou pomme de terre.

    A partir dOlympe, on peut exporter les tableaux de marge par atelier sur tableur (Excel) et

    Dans Olympe, tous les montants sont exprims enmilliers dAriary.

    La productivit et la valorisation du travail sont cal-cules par heure et par jour.

    Lanne 1 correspond lanne en cours (celle o estobtenue la production). Pour les travaux raliss lan-ne civile antrieure lanne du rsultat, on utiliseavant 1.

    Dans Olympe...

    19

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  • Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2. 20

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    obtenir un tableau global de tous les rsultats conomiques par atelier (itinraires techniques).

    Au niveau exploitation, on obtient la marge dans le tableau Recettes dpenses ou Re-cettes dpenses grands postes (synthse). La comparaison des marges entre elles et celle dela valorisation de la journe de travail par activit (expression conomique de la productivitdu travail) avec le cot dopportunit permet de comprendre les stratgies daffectation desfacteurs de production et en particulier du facteur travail.

    Pour le calcul du solde de trsorerie, les revenus non-agricoles sont rentrs dans le comptefamille en Recettes famille et on cre un indicateur Revenu off-farm qui totalise tous cesrevenus extrieurs. On cre ensuite un indicateur Revenu total calcul gal la marge nette(appele rsultat) + ces Revenus off-farm. On cre enfin un indicateur Revenu total rel(le solde de trsorerie) qui est gal au Revenu total calcul moins la valeur totale des pro-ductions autoconsommes.

    Une des difficults de ce travail est quil existe trs souvent une diffrence entre ce que d-clare le paysan lors des enqutes et ce quil pratique rellement. En effet, lapproche exploi-tation qui permet une vision globale du systme dactivit sur un laps de temps long (un andans notre cas) est trs diffrente de lapproche que les paysans ont de leur exploitation. Lesdonnes de lanne passe sont parfois trs difficiles obtenir, et ce dautant plus que nousavons affaire des systmes diversifis, complexes, forte intgration entre le systme de pro-duction et le mnage (la part dautoconsommation est trs importante), dans lesquels denombreux acteurs interviennent (main duvre familiale parfois nombreuse mais pas tout letemps disponible, emploi de main duvre temporaire et/ou permanente, existence decontrats de travail temporaire), en fonction des contraintes et opportunits qui psent sur lepaysan. A cela sajoute que la majorit des paysans malgaches nont pas du tout une visionmercantile de leur exploitation. Leur stratgie nest pas ncessairement doptimiser leurs fac-teurs de production dans un objectif de maximisation de leur gains.

    Pour limiter les risques derreurs, il faut procder des vrifications etpour cela, nous crons sous Olympe :

    une variable Nombre de personnes nourrir sur lexploitation quircapitule le nombre de membres de la famille ainsi que le nombre desalaris permanents nourris ;

    une variable Autoconsommation dclare laquelle on attribue en ki-logramme la quantit de riz dclare comme non vendue par le paysan;

    un indicateur Autoconsommation calcule qui correspond la va-riable nombre de personnes nourrir sur lexploitation multiplie par laconsommation de paddy moyenne par malgache;

    un indicateur sous forme de ratio de la variable Autoconsommationdclare sur lindicateur Autoconsommation calcule, intitul Au-toconsommation dclare sur calcule ;

    deux indicateurs Part d'autoconsommation dclare et Part d'au-toconsommation calcule qui correspondent respectivement au ratioentre la quantit de paddy non vendue par la famille et la quantit to-

    tale produite sur lexploitation, et au ratio entre la quantit de paddy autoconsomme calcu-le et la quantit totale produite sur lexploitation.

    deux indicateurs Autoconsommation dclare sur Dpenses familiales et Autoconsom-mation calcule sur dpenses familiales qui nous donnent en pourcentage la part que re-prsente lautoconsommation dans les dpenses de la famille.

    deux indicateurs Autoconsommation dclare sur Solde et Autoconsommation calcu-

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  • le sur solde qui nous donnent en pourcentage la part que reprsente lautoconsommationsur le solde du systme dactivit.

    Nous ne prenons pas en compte les frais de dcorticage dans le calcul de la valeur de laproduction auto consomme calcule (dans lindicateur). Comme son nom lindique, cet in-dicateur nous permet juste de visualiser limpact de la surestimation de lautoconsommationdclare sur les diffrents calculs conomiques.

    Quelques exemples de calculs conomiquesFiche dtaille dvaluation des performances dune association de culturesComparons par exemple les performances conomiques de 3 parcelles au sein dexploita-tions au Lac Alaotra, parcelles cultives durant la saison 2009/2010 et ayant les caractris-tiques suivantes :

    Parcelle A

    Unit agronomique : Sol moyennement riche de tanety, non compact

    Nombre dannes en semis direct : 0 (systme conventionnel)

    Systme de culture : Mas // riz pluvial en systme conventionnel avec labour

    Financement de la campagne : Engrais crdit

    Main doeuvre : Salarie temporaire et familiale

    Cultures en 2009/10 : Mas ;

    Surface de la parcelle : 50 ares

    Parcelle B

    Unit agronomique : Sol moyennement riche de tanety,non compact

    Nombre dannes en semis direct : 0 (prparation dusemis direct)

    Systme de culture : Mas + nib // riz pluvial en rotation,en semis direct

    Financement de la campagne : Engrais crdit

    Main doeuvre : Salarie temporaire et familiale

    Cultures en 2009/10: Mas + nib ;

    Surface de la parcelle : 20 ares

    Parcelle C

    Unit agronomique : Sol moyennement riche de tanety, non compact

    Nombre dannes en semis direct : 4

    Systme de culture : Mas + nib // riz pluvial en rotation, en semis direct

    Financement de la campagne : Engrais crdit

    Main doeuvre : Salarie temporaire et familiale

    Cultures en 2009/10: Mas + nib ;

    Surface de la parcelle : 10 ares

    Les calculs dindicateurs conomiques sur ces parcelles nous donnent par exemple les r-sultats suivants :

    21Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les bases de calculs conomiques

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    21

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  • Performances conomiques de la culture de mas en systme conventionnel

    (Parcelle A)

    Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Les bases de calculs conomiques

    22

    UnitQuantit(parcelle)

    Quantit pourun hectare

    Prix unitaire(Ariary)

    Valeur (Ariary)par hectare

    Produit brut 498 000 Mas (total) kg 900 1 800 277 498 000 Mas (vente 1) kg 500 1 000 250 250 000 Mas (vente 2) kg 200 400 300 120 000 Mas (Vente 3) kg 200 400 320 128 000

    Charges oprationnelles 214 750

    Semences 15 000

    Culture kg 13 25 600 15 000 Plante de couverture kg 0 0 400 0

    Engrais 48 500

    NPK kg 25 50 970 48 500 Ure kg 0 0 870 0 Fumier kg 1 000 2 000 0 0

    Herbicides 0

    2,4-D l 0.00 0.00 5 600 0

    Insecticides et fongicides 0

    Cypermthrine l 0.00 0.00 13 600 0 Thiram l 0.00 0.00 9 800 0

    Main d'uvre temporaire (heures) 155 310 151 250 Labour homme.heure 20 40 1 250 50 000 Hersage homme.heure 25 50 375 18 750 Sarclage homme.heure 50 100 375 37 500 Rcolte homme.heure 40 80 375 30 000 Battage et conditionnement homme.heure 20 40 375 15 000

    Marge brute 283 250

    Subventions 0

    Valeur ajoute brute 283 250

    Main d'uvre familiale (heures) 323 645 Labour homme.heure 0 0 Hersage homme.heure 50 100 Paillage (y compris temps de coupe et transport) homme.heure 0 0 Herbicidage homme.heure 0 0 Traitement de semences homme.heure 0 0 Epandage fumier et engrais homme.heure 13 25 Semis homme.heure 100 200 Arrosage homme.heure 0 0 Sarclage homme.heure 75 150 Traitement insecticide homme.heure 0 0 Rcolte homme.heure 50 100 375 37 500 Battage et conditionnement homme.heure 35 70 375 26 250

    Productivit du travail (familial) kg de mas/jour (8h) 22.3

    Valorisation brute de la journe de travail familial Ariary/jour (8h) 3 513

    Charges de structure Ariary/ha 0 Intrts sur emprunt de campagne Ariary/ha 7 275

    Marge nette Ariary/ha 275 975

    Valorisation nette de la journe de travail familial Ariary/jour (8h) 3 423

    Retour sur investissement % 128.5%

    Ratio d'intensification % 75.8%

    Document obtenu sur le site http://agroecologie.cirad.fr

  • Performances conomiques de la culture de mas + nib en anne zro de SCV

    (Parcelle B)

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Les bases de calculs conomiques

    Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2. 23

    UnitQuantit(parcelle)

    Quantit pourun hectare

    Prix unitaire(Ariary)

    Valeur (Ariary)par hectare

    Produit brut 1 131 000 Mas (total) kg 660 3 300 282 931 000 Mas (vente 1) kg 300 1 500 250 375 000 Mas (vente 2) kg 200 1 000 300 300 000 Mas (Vente 3) kg 160 800 320 256 000

    Nib kg 100 500 400 200 000

    Charges oprationnelles 448 375

    Semences 23 000 Culture kg 5 25 600 15 000 Plante de couverture kg 4 20 400 8 000

    Engrais 210 750 NPK kg 30 150 970 145 500 Ure kg 15 75 870 65 250 Fumier kg 400 2 000 0 0

    Herbicides 5 600 2,4-D l 0.20 1.00 5 600 5 600

    Insecticides et fongicides 3 400 Cypermthrine l 0.05 0.25 13 600 3 400

    Main d'uvre temporaire (heures) 131 655 205 625 Labour homme.heure 8 40 1 250 50 000 Hersage homme.heure 20 100 375 37 500 Paillage (y compris temps de coupe et transport) homme.heure 20 100 375 37 500 Semis homme.heure 40 200 Rcolte homme.heure 28 140 375 52 500 Battage et conditionnement homme.heure 15 75 375 28 125

    Marge brute 682 625

    Subventions 0

    Valeur ajoute brute 682 625

    Main d'uvre familiale (heures) 142 710 Labour homme.heure 0 0 Hersage homme.heure 10 50 Paillage (y compris temps de coupe et transport) homme.heure 20 100 Herbicidage homme.heure 5 25 Traitement de semences homme.heure 1 5 Epandage fumier et engrais homme.heure 6 30 Semis homme.heure 30 150 Arrosage homme.heure 0 0 Sarclage homme.heure 20 100 Traitement insecticide homme.heure 15 75 Rcolte homme.heure 20 100 Battage et conditionnement homme.heure 15 75

    Productivit du travail (familial) kg de mas/jour (8h) 37.2

    Valorisation brute de la journe de travail Ariary/jour (8h) 7 692

    Charges de structure Ariary/ha 0 Intrts sur emprunt de campagne Ariary/ha 31 613

    Marge nette Ariary/ha 651 013

    Valorisation nette de la journe de travail Ariary/jour (8h) 7 335

    Retour sur investissement % 145.2%

    Ratio d'intensification % 65.7%

    Document obtenu sur le site http://agroecologie.cirad.fr

  • Performances conomiques de la culture de mas + nib en anne quatre de SCV

    (Parcelle C)

    Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Les bases de calculs conomiques

    24

    UnitQuantit (par-

    celle)Quantit pour

    un hectarePrix unitaire

    (Ariary)Valeur (Ariary)

    par hectare

    Produit brut 1 295 000 Mas (total) kg 370 3 700 285 1 055 000 Mas (vente 1) kg 150 1 500 250 375 000 Mas (vente 2) kg 120 1 200 300 360 000 Mas (Vente 3) kg 100 1 000 320 320 000

    Nib kg 100 600 400 240 000

    Charges oprationnelles 412 850

    Semences 23 000 Culture kg 2.5 25 600 15 000 Plante de couverture kg 2 20 400 8 000

    Engrais 210 750 NPK kg 15 150 970 145 500 Ure kg 7.5 75 870 65 250 Fumier kg 200 2 000 0 0

    Herbicides 29 800

    2,4-D l 0.10 1.00 5 600 5 600 Glyphosate l 0.20 2.00 14 900 29 800

    Insecticides et fongicides 6 800 Cypermthrine l 0.050 0.50 13 600 6 800

    Main d'uvre temporaire (heures) 38 380 142 500 Labour homme.heure 0 0 1 250 0 Hersage homme.heure 0 0 1 250 0 Semis homme.heure 15 150 375 56 250 Rcolte homme.heure 15 150 375 56 250 Battage et conditionnement homme.heure 8 80 375 30 000

    Marge brute 882 150

    Subventions 0

    Valeur ajoute brute 882 150

    Main d'uvre familiale (heures) 60 595 Labour homme.heure 0 0 Hersage homme.heure 0 0 Herbicidage homme.heure 1 10 Traitement de semences homme.heure 0.5 5 Epandage fumier et engrais homme.heure 4 40 Semis homme.heure 20 200 Arrosage homme.heure 0 0 Sarclage homme.heure 10 100 Traitement insecticide homme.heure 2.0 20 Rcolte homme.heure 14 140 120 16 800 Battage et conditionnement homme.heure 8 80 120 9 600

    Productivit du travail (familial) kg de mas/jour (8h) 49.7

    Valorisation brute de la journe de travail Ariary/jour (8 h) 11 861

    Charges de structure Ariary/ha 0 Intrts sur emprunt de campagne Ariary/ha 31 613

    Marge nette Ariary/ha 850 538

    Valorisation nette de la journe de travail Ariary/jour (8h) 11 436

    Retour sur investissement % 206.0%

    Ratio d'intensification % 46.8%

    Document obtenu sur le site http://agroecologie.cirad.fr

  • Ces rsultats montrent que :

    dans ces conditions dexploitation, le mas en culture conventionnelle avec labour, dgageune marge nette assez faible, et valorise la journe de travail un niveau proche du cot dop-portunit. Le retour sur investissement est moyen, principalement du fait de linvestissementncessaire en main doeuvre temporaire pour conduire ce systme. Le ratio dintensificationde cette parcelle est lev, et reprsenterait un risque si linvestissement tait important.

    lentre dans le semis direct pour ce systme mas + nib demande un investissement re-lativement important, en particulier en engrais et en main d oeuvre salarie (les temps de tra-vaux tant importants en anne zro de prparation des SCV), qui fait courir un risqueconsidrable en anne zro mais est relativement bien valoris. Ce systme permet dobte-nir une marge nette beaucoup plus importante que le systme conventionnel et double la va-lorisation de la journe de travail familial, principalement du fait de laugmentation de laproduction lie lapport dengrais et la production de deux cultures associes.

    en quatrime anne de SCV, la rduction importante des temps de travaux (pas de labour,sarclages trs limits, mais augmentation du temps de r-colte du fait dune production plus importante) et laug-mentation des rendements, font que ce systme atteint detrs bonnes performances conomiques, avec une valori-sation de la journe de travail leve, un bon retour sur in-vestissement pour un ratio dintensification raisonnable etune bonne productivit du travail (familial).

    Comparaison de systmes de culture

    Toutefois, ces calculs ne nous permettent pas de compa-rer les systmes entre eux, en particulier du fait de lin-fluence importante dans les charges oprationnelles de lapart de la main doeuvre salarie.

    Ainsi par exemple, la productivit du travail (familial) dans la parcelle A sur labour est faible(22,3 kg de mas /jour) en comparaison de celle de la parcelle B (37,2 kg de mas/jour) et dela parcelle C (49,7 kg de mas/jour), dautant plus que la production de nib dans les par-celles B et C nest pas prise en compte.

    Les paramtres conomiques comme la productivit du travail, la valorisation de la journede travail ou la marge nette des systmes doivent donc se comparer en considrant en par-ticulier lensemble du travail comme tant du travail familial.

    On obtient ainsi des rsultats sensiblement diffrents, qui relativisent les calculs prcdents.Ainsi, la forte productivit du travail familial de la parcelle B est largement lie la part im-portante de travail salari temporaire utilise dans cette parcelle par exemple.

    De la mme manire, le retour sur investissement relativement faible ou le ratio dintensifica-tion lev de la parcelle A (pourtant trs peu intensifie) sont avant tout lis la trs forte partde la main doeuvre salarie temporaire dans les charges oprationnelles de cette parcelle.

    Ainsi, les calculs permettant de comparer les systmes (avec main d oeuvre considrecomme 100% familiale, toute la campagne mene sans crdit, vendue la rcolte, etc.) don-nent les rsultats suivants :

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Les bases de calculs conomiques

    Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2. 25

    Document obtenu sur le site http://agroecologie.cirad.fr

  • Parcelle A

    Parcelle B

    Manuel pratique du semis direct Madagascar. Annexe 2.

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Les bases de calculs conomiques

    26

    UnitQuantit(parcelle)

    Quantit pour unhectare

    Prix unitaire(Ariary)

    Valeur (Ariary) parhectare

    Produit brut 450 000

    Mas (total) kg 900 1 800 250 450 000

    Charges oprationnelles 54 750 Semences 6 250

    Culture kg 13 25 250 6 250

    Engrais 48 500

    Herbicides 0

    Insecticides et fongicides 0

    Marge brute 395 250

    Main d'uvre familiale (heures) 458 955

    Labour homme.heure 20 40

    Hersage homme.heure 75 150

    Paillage (y compris temps de coupe et transport) homme.heure 0 0

    Herbicidage homme.heure 0 0

    Traitement de semences homme.heure 0 0

    Epandage fumier et engrais homme.heure 13 25

    Semis homme.heure 100 200

    Arrosage homme.heure 0 0

    Sarclage homme.heure 125 250

    Traitement insecticide homme.heure 0 0

    Rcolte homme.heure 90 180

    Battage et conditionnement homme.heure 55 110

    Productivit du travail (100% familial) kg de mas/jour (8h) 15.1

    Marge nette Ariary/ha 395 250

    Valorisation nette de la journe de travail familial Ariary/jour (8h) 3 311

    Retour sur investissement % 721.9%

    Ratio d'intensification % 13.9%

    UnitQuantit (par-

    celle)Quantit pour un

    hectarePrix unitaire

    (Ariary)Valeur (Ariary)

    par hectare

    Produit brut 1 025 000 Mas (total) kg 660 3 300 250 825 000

    Nib kg 100 500 400 200 000

    Charges oprationnelles 234 000

    Semences 14 250

    Culture kg 5 25 250 6 250

    Plante de couverture kg 4 20 400 8 000

    Engrais 210 750

    Herbicides 5 600

    Insecticides et fongicides 3 400

    Marge brute 791 000

    Main d'uvre familiale (heures) 273 1 365 Labour homme.heure 8 40

    Hersage homme.heure 30 150

    Paillage (y compris temps de coupe et transport) homme.heure 40 200

    Herbicidage homme.heure 5 25

    Traitement de semences homme.heure 1 5

    Epandage fumier et engrais homme.heure 6 30

    Semis homme.heure 70 350

    Arrosage homme.heure 0 0

    Sarclage homme.heure 20 100

    Traitement insecticide homme.heure 15 75

    Rcolte homme.heure 48 240

    Battage et conditionnement homme.heure 30 150

    Productivit du travail (100% familial) kg de mas/jour (8h) 19.3

    Marge nette Ariary/ha 791 000

    Valorisation nette de la journe de travail Ariary/jour (8h) 4 636

    Retour sur investissement % 338.0%

    Ratio d'intensification % 29.6%

    Document obtenu sur le site http://agroecologie.cirad.fr

  • Parcelle C

    Si ces nouveaux calculs ne nous donnent plus une vision des performances relles des sys-tmes dans le cadre de ces exploitations, ils nous permettent en revanche de comparer dessystmes techniques, toutes choses gales par ailleurs, sans biais lis aux conditions socio-conomiques des exploitations (part de la main d oeuvre salarie temporaire, prix dachatdes intrants, frais financiers, etc.).

    On a ainsi la possibilit de comparer les productivits ou les valorisations de la journe detravail des diffrents systmes. On voit ainsi (mme si ces rsultats ne sont que sur une seuleparcelle par systme et quil faudrait dans labsolu le faire sur des moyennes de plusieursparcelles pour chaque systme) que :

    la productivit du travail du systme mas + nib en SCV en anne zro nest que l-grement suprieure au systme conventionnel du fait de temps de travaux suprieurs (la-bour et paillage ncessaires), mais quaprs quelques annes de semis direct, elle augmentefortement (plus de labour et rduction forte des temps de sarclage).

    la valorisation de la journe de travail est suprieure en SCV . Cela est li en anne zroavant tout lintensification des systmes et ainsi un produit brut trs suprieur. Aprsquelques annes de SCV, cette valorisation de la journe de travail devient trs suprieure, la fois du fait dune augmentation des rendements mais aussi de la diminution des tempsde travaux.

    les ratios dintensification des systmes SCV sont suprieurs celui du systme conven-tionnel, mais restent cependant trs raisonnables (infrieurs 30 %), avec un retour sur in-vestissement trs intressant.

    Les calculs conomiques pour lvaluation des systmes

    Les bases de calculs conomiques