Manger bon et sain dans le 3e

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Manger sain et à prix doux dans le 3ème arrondissement 4 juin 2015 1 Atelier citoyen pour la Transition écologique dans le 3e Manger sain et à prix doux dans le 3ème arrondissement

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4 juin 2015

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Atelier citoyen pour la Transition écologique dans le 3e

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Avertissement à nos lectrices et lecteurs

Cette brochure a été réalisée par un collectif d'habitants du 3e, tous bénévoles. Si les informations qu'elle contient ont été vérifiées avec soin, des erreurs sont possibles. En particulier, les tableaux de comparaison de prix doivent être considérés comme indicatifs, charge au lecteur de vérifier et d’actualiser ces comparaisons. On peut y constater que les prix des produits et des magasins bio ne sont pas forcément élevés. Les relevés ont été réalisés pendant l'hiver 2014/2015.

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AU SOMMAIRE

I. Les circuits courts

1. Les AMAP Les gastronomes engagés L’AMAP du Marais L’AMAP Trans Gouines Pédés La Cagette des Etudiants Les Paniers du Val de Loire

2. Les collectifs d'achats libres Le Collectif percheron La Ruche qui dit Oui !

II. Les magasins et les marchés

1. Se repérer grâce aux labels

2. Tableau comparatif Les magasins bio spécialisés

Biocoop Bio C Bon Bien Naturalia

Les grandes surfaces proposant des produits bio Carrefour Market Monoprix Franprix Picard

Les collectifs d’achats libres Les marchés

Le marché des enfants rouges (3e) Le marché Richard Lenoir (11e) Le marché Baudoyer (4e)

III. L'agriculture Urbaine

1. Qu’est-ce que c’est ?

2. Les jardins sur les toits

3. Les jardins partagés : Potager des oiseaux et Jardin des Mille et une Feuilles

IV. Deux expériences intéressantes

1. Le Troisième Café, café associatif et solidaire

2. La coopérative autogestionnaire de La Louve

V. Quelques éditeurs et auteurs

VI. Qui sommes-nous ?

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Carte des solutions d’approvisionnement identifiées dans le 3ème et à proximité

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I. Les circuits courts

1. LES AMAP Une AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), est un partenariat solidaire entre une ferme et un groupe de consomm'acteurs avec 3 objectifs : 1. Recréer du lien social entre citadins et paysans de la région ; 2. Apporter une sécurité financière à des paysans s'engageant dans une démarche d'agriculture durable ; 3. Favoriser l'accès et l'éducation à une alimentation de qualité. Autrement dit.... une AMAP permet de : s'assurer que les pommes de terre de notre panier n'ont pas parcouru 500km; retrouver le goût de la terre en allant voir les agriculteurs dans leur exploitation; reprendre conscience que les légumes ne poussent pas tout propres; dialoguer avec des agriculteurs, et (ré)apprendre quelques rudiments d'agronomie; s'assurer que notre salade n'a pas trop (voire pas du tout ) absorbé de pesticides; rémunérer correctement l’agriculteur ; rencontrer ses voisins et découvrir son quartier. Les AMAP s'engagent à respecter 18 principes fondateurs inscrits dans une charte, notamment :

• Une production de dimension humaine ; • Une production respectueuse de la nature, de l’environnement et de l’animal : production

sans engrais ni pesticides chimiques de synthèse, gestion économique de l’eau ; • Une bonne qualité des produits : gustative, sanitaire, environnementale ; • L’appui à l’agriculture paysanne locale ; • Le respect des normes sociales vis à vis des employés de l’exploitation, y compris le

personnel temporaire ; • La recherche de la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et

de vente des produits agricoles ; • L’accompagnement du producteur dans une démarche d’autonomie, de maîtrise de ses

choix ; • La proximité du producteur et des consommateurs ; • L’association d’un groupe de consommateurs à un agriculteur par type de produit par

AMAP ; • Le respect des contrats entre consommateurs et producteurs ; • Aucun intermédiaire entre producteur et consommateurs, pas de produits achetés et

revendus par le producteur sans accord des consommateurs ; • La définition d’un prix équitable entre producteur et consommateurs ; • Une information régulière du consommateur sur les produits ; • La solidarité des consommateurs avec le producteur face aux aléas de la production ; • Une participation active des consommateurs à l’AMAP ; • Une sensibilisation des adhérents de l’AMAP aux particularités de l’agriculture paysanne.

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LES GASTRONOMES ENGAGÉS Livraison des paniers ou demi-paniers à la MDA (Maison des Associations) 6 rue Perrée 75003 Paris. Horaire: le mercredi de 20h à 21h30 Site internet http://lesgastronomesengages.tumblr.com Sur Facebook: Les gastronomes engagés Agriculteurs associés: François Dreumont maraîcher bio à Grémévilliers, Jasmin Sainte-Beuve, jeune agriculteur bio; Marie Aline Vinckier (oeufs de la Ferme du Merlet), Emilie Gresset de la Ferme de Sainte Beuve dans l'Oise (farine bio, pains fermiers, Sallers). Le panier de légumes est à 15 euros, et correspond à 6/8 kilos de légumes de saison. Si pour une raison ou une autre vous ne pouvez pas être là certains mercredis, vous pouvez envoyer un ami le chercher en prévenant ou le revendre en postant une annonce sur le site. Pour bénéficier des paniers, il faut s'inscrire pour une l’année à l’AMAP. Cela implique : - une adhésion annuelle de 15 € ; - un contrat AMAP avec au moins un des producteurs et le réglement à l’avance en une ou plusieurs fois (maximum 6 fois), de tous les paniers commandés ; - un engagement à venir aider 3 fois par an au déchargement des produits, à la constitution des paniers, au ménage du local. Prix Il y a trois contrats : panier légumes - pain - oeufs. Le pain est à 3,5 euros (750 grammes) - Il y a des pains spéciaux (pavot, intégral, noix, graines de courge, épeautre, sésame, cinq céréales) au même prix, mais avec des poids variables. Oeufs livrés par 3 et multiples de 3. 1€ les 3 oeufs.

L'AMAP DU MARAIS Livre ses paniers ou demi-paniers à la Régie de quartier des 1er2e3e4e arrondissements, 58 rue du Vertbois 75003 Paris. Horaires : tous les mardis, de 18h à 20h30 Site : http://amapdumarais.over-blog.com Chaque amapien s'engage à tenir la permanence au moins une fois par saison. Une fois par an AG de bilan avec les fermes. Agriculteurs associés: Loïc Boulanger, agriculteur à Marconville, tout bio, en Picardie. Pour le pain: ferme de la Budinerie. Le Collectif Percheron (voir plus loin) fournit les pommes. Comment se fait la composition des paniers ? 1. Se présenter à l'amapien de permanence ou envoyer un ami si vous n'êtes pas disponible. 2. Composer le panier en coupant et pesant chaque légume, en se référant aux ardoises où la composition prévue est inscrite. 3. Ajouter des oeufs, du jus de pomme, des coulis (hors contrat) pour compléter.

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AMAP TRANS GOUINES PÉDÉS Livraison tous les samedis de 13h à 14h45 au Centre LGBT Paris IdF, 63 rue Beaubourg 75003 Paris Site : http://www.amaptranspedegouine.org Page Facebook : www.FACEBOOK.COM/AMAPTransGouinesPedes Cette AMAP ne se revendique pas seulement de la charte des Amap et de la solidarité avec ses productrices, mais elle affirme aussi l’autogestion. Elle est ouverte à toutes les personnes désireuses de lutter contre les discriminations liées notamment au genre ou à l’orientation sexuelle. Ses objectifs : Soutenir des agricultRICES Trans’ Pédés Gouines BiEs de l’Yonne ; fournir aux Trans’ Pédés Gouines BiEs de Paris et d’Ile-de-France une nourriture bio, « folle et sexy », issue d’une agriculture de proximité, respectueuse de l’environnement, et socialement responsable, et leur permettre ainsi de consommer autrement; créer un lien social entre le monde urbain et le monde rural en mettant notamment en place des week-ends d’activités à la ferme ; promouvoir des activités culturelles ou de sociabilité à destination des Trans’Pédés Gouines BiEs; lutter contre les discriminations liées notamment au genre ou à l’orientation sexuelle. Agricultrices associées : les productrices bourguignonnes de la « Ferme aux Cailloux » ; Œufs bio; Pain bio en partenariat avec la SCOP « La Conquête du Pain », Montreuil ; Epicerie bio: fruits et légumes, farines, graines, huiles, cidres, vinaigre, jus de fruits, pâtes, légumes secs, plantes aromatiques, issus de productions bio locales icaunaises de l’Yonne. Prix des paniers de légumes: Paniers individuels de légumes à 6,50 euros chacun. Les 50 paniers sont payés d'avance, et la période d’engagement débute à partir de la date d’inscription. Les 325 euros pour un panier hebdomadaire sur un an sont payables en plusieurs fois sans frais. Possibilité de bénéficier d'un système de redistribution solidaire. Pas de livraison les deux derniers samedis de décembre. Exemple du panier à la date de publication : 700 g de patates chair tendre - 500 g d’oignons - 1 botte de radis - 260 g d’épinards - 150 g de plantain corne de cerf Distribution hebdomadaire d’un pain de 500 grammes à 3 euros pendant 44 semaines = 132€ distribution hebdomadaire d’un pain de 1 kg à 5,5 euros pendant 44 semaines = 242€. Œufs par 6 : 2,2 euros Les inscriptions sont possibles en cours de saison. Si vous souhaitez arrêter avant la fin de la saison, vous pouvez céder votre contrat à quelqu’un-e.

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LA CAGETTE DES ETUDIANTS Distribution le lundi de 16h30 à 19h30 à la Maison des Initiatives Etudiantes - 50, rue des Tournelles. Contact : [email protected] Page sur facebook : https://www.facebook.com/groups/1488838861385609/ Tel: 0612068295 La Cagette des Étudiants est une association qui propose chaque semaine des paniers de fruits et légumes produits en région parisienne. L'AMAP veut permettre aux étudiants de manger à peu de frais de manière plus saine et plus respectueuse de l’environnement. Les produits sont bio et de saison. Le producteur se situe près de Rambouillet. Le panier est à 10 euros. L'inscription annuelle est de 10 euros. L'engagement est mensuel, on paye d'avance pour les paniers du mois. LES PANIERS DU VAL DE LOIRE Il y a dans le 3ème arrondissement 4 points de livraison:

• L'Estaminet, marché des Enfants rouges, 39 rue de Bretagne • L'Espace public numérique (EPN), 62 rue de Bretagne • La Régie de quartier, 58 rue du Vertbois • "Vert Lundi", 39 rue aux Ours

Ce collectif s'apparente à une AMAP dans l'esprit et dans la qualité des produits. Il s'agit d'un groupement de producteurs comprenant 26 fermes familiales et 7 jardins d'insertion de la région Centre. Ils assurent la production de fruits et de légumes entièrement bio. Le système de livraison est très souple. Jours et heures sur leur site, www.lespaniersbioduvaldeloire.fr Les paniers livrés chaque semaine contiennent 4 ou 5 légumes et une catégorie de fruits. Les paniers sont livrés tout faits, alors que dans les AMAP, il faut remplir soi-même son panier avec les fruits et légumes de la semaine, les peser, aider périodiquement à la distribution des produits. Un contrat à l'année est passé avec les producteurs, on peut choisir son mode de règlement. L'éthique: développer une agriculture biologique locale et créer des emplois sur les territoires, organiser des formations collectives. La gestion est participative et en partenariat avec des structures de l'économie sociale et solidaire. Les Paniers du Val de Loire ont permis la création de 32 contrats d'insertion et 9 permanents. Les paniers pèsent entre 4 et 5 kg. Le coût du panier est de 15 euros. On peut y ajouter une boîte de 6 oeufs à 2,55 euros. Exemple de composition du mois de mars 2015 : 1kg 100 de pommes de terre à chair ferme, 1 botte de radis, 1kg de carottes, 1 chou-fleur de 1kg 500, 900g de poires.

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Tableau récapitulatif des AMAP et assimilés Les gastronomes

engagés L'AMAP du Marais

Trans gouines pédés

La cagette des étudiants

Le collectif du Val de Loire

Panier 15 euros pour 6 à 8 kilos par semaine

7,5 à 8 euros le 1/2 panier (environ 3kg de fruits et légumes), 15 € le gros panier.

6,50 euros le panier de 2 kilos environ

Panier à 10 euros

15 euros pour 4/5 kg de fruits et légumes.

Adhésion 15 euros + au moins un contrat avec un des producteurs

Engagement sur 6 mois au minimum (possibilité de payer en trois fois au départ)

On paie d'avance 50 paniers, soit 325 euros par an

10 euros par an

5 euros, engagement à l'année payable à l'année ou par mois.

Implication 3 fois par an, participation à la distribution

contrats légumes - pains - oeufs

légumes, fruits, oeufs, pains

légumes, fruits et oeufs

Pain 3,50 euros pour 750 grammes

Pain 2,5€ pain surprise (original) 350/400 g

3 euros le pain de 500 gr

6 Oeufs 2 euros 2 euros

2,2 euros 2,64 euros 2,55 euros

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2. LES COLLECTIFS D’ACHAT LIBRE LE COLLECTIF PERCHERON

Adresse postale : Collectif percheron des producteurs fermiers La Cour Croissant 61340 Préaux du Perche Leur site : www.collectifpercheron.fr Produits garantis bio Le Collectif Percheron des producteurs fermiers rassemble 20

agriculteurs du Perche, du Pays d'Auge et du Domfrontais, tous en bio. Parmi les produits vendus : fromages, fruits, légumes, huiles, farines, miel, viande, jus de fruits, confitures, cidre, crèmerie... Toutes les fermes sont à moins de 200 km de Paris. Ces producteurs sont regroupés en un GIE (groupement d’intérêt économique). C'est un commerce de proximité et équitable. Les paysans décident eux-mêmes de leur prix de vente. La marge appliquée aux produits est de 20%, couvrant les frais d’un camion réfrigéré, l’assurance, un local, le salaire d’un demi-poste de permanent pour l’organisation et les transports sur Paris. Selon eux, la marge de 20% est inférieure à celle des magasins bio de Paris (qui serait d’environ 40%). Il n’y a pas de marge pour rémunérer des actionnaires ou un budget publicité. Pour ces producteurs, face aux défis actuels, à la dégradation de l’environnement et des conditions de travail agricole, produire bio s’impose comme la seule voie possible. Tous sont labellisés AB, sauf l’apiculteur qui ne peut pas l’être et le producteur de Poiré, en reconversion. Les produits sont certifiés par des organismes indépendants, Ecocert et Qualité France. Les animaux sont élevés, abattus et transformés dans la même zone géographique, entre Gacé et Nocé dans l'Orne, soit moins de 70 km. Les produits sont strictement de saison. Les agriculteurs sont tous engagés dans une démarche de circuit court : on ne trouve leurs produits qu’en vente directe (AMAP, fermes, marchés, particuliers). Le Collectif livre une vingtaine de groupes sur la Région Parisienne, au sein d’AMAP (comme l'AMAP du Marais dans le 3e), de comités d'entreprise, de restaurants collectifs, ou simplement de consomm'acteurs réunis par un particulier autour d'un lieu de livraison. L’organisation en Collectif permet aux producteurs d’apporter une aide à de jeunes paysans désirant se lancer dans la production de produits bio, en leur fournissant des débouchés. Chaque groupe de consomm'acteurs est autonome et possède ses propres règles. Il n'y a pas d'obligation d'achat. Les achats sont livrés selon les besoins de chacun, tous les mois ou tous les deux mois (le collectif du 3e envisage des livraisons plus rapprochées). Il n'y a pas d’intermédiaires : les producteurs livrent eux-mêmes leurs produits, dans la logique du circuit court, chez l’organisateur du groupe qui fait le lien et les comptes, et qui est bénévole. Le paiement se fait par chèque à la livraison. Il n’y a aucun frais d’adhésion, les commandes se font en ligne et librement. Enfin il y a une relation forte entre les producteurs et les consommateurs : le Collectif envoie les compte-rendus de ses assemblées générales, des réunions sont organisées à Paris, les producteurs invitent régulièrement dans leurs fermes, et peuvent donner des conseils.

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LA RUCHE QUI DIT OUI Site internet : https://laruchequiditoui.fr « La Ruche qui dit oui » est un système créé en 2011 dans la banlieue de Toulouse. La Ruche se définit comme un moyen souple de vente directe en circuit court : adhésion gratuite, pas d’engagement de durée, choix libre chaque semaine des produits (aucune obligation d’achat). L’objectif de ses promoteurs : « réinventer les codes de la consommation » et « défier le marasme économique ambiant ». Aujourd’hui il y a quelque 700 ruches, dont 128 en Ile de France, fournies par plus de 4800 producteurs et servant plus de 100.000 membres. Les produits viennent d’un rayon de 250 km (en moyenne de 45 km, dit la Ruche, mais à Paris c’est davantage). On peut acheter des fruits, des légumes, du pain, du fromage, de la viande, du vin ou de la bière… Le concept, développé également en Belgique, a récemment essaimé à Londres, Berlin, Barcelone et Madrid. Dans le 3e, il y a deux ruches : une qui livre au Carreau du temple, le mercredi soir (18h-20h), une autre rue Papin (Gaîté lyrique), qui distribue le mardi soir. Les produits, selon les ruches, sont distribués toutes les semaines ou tous les 15 jours. La ruche du Carreau envisage de mettre en place un service de livraisons à domicile, « solidaire et écologique ». Le principe des ruches, c’est une alimentation de qualité et un soutien à l’agriculture fermière par le biais d’un système web qui « donne des ailes aux circuits courts ». Cinq ou six jours avant le jour fixé pour la distribution, les membres de la ruche reçoivent la liste des produits mis en vente. Pour la ruche du Carreau du temple, le choix et le paiement doivent être faits avant le dimanche soir, quelquefois le lundi. Lors de la livraison, il est possible de rencontrer les producteurs. S’ils n’ont pas assez de commandes ils ne livrent pas et le client est remboursé de ce qu’il a versé. Les produits sont locaux, frais et fermiers, mais seulement quelquefois bio : 35% des producteurs, selon les statistiques de la Ruche, vendent au moins un produit bio. Ce qui revient, dans la Ruche du Carreau du temple, à moins de 10% de produits bio. Le producteur fixe lui-même le prix HT de ce qu’il vend, auquel il faut ajouter la TVA et 16,7% de frais de service : 8,35% qui vont au responsable de la ruche, dont le temps de travail hebdomadaire (animation de la ruche, organisation des ventes, développement du dialogue entre producteurs et consommateurs, etc) est estimé à 10 à 15h, et 8,35% au service internet sur lequel repose le fonctionnement. Selon la Ruche, le pourcentage du prix de vente reçu par le producteur (79% du prix versé par le consommateur) est beaucoup plus important que dans la grande distribution, où sa part peut descendre « jusqu’à 10% ». En outre, il ne perd rien puisqu’il ne livre que ce qui a été pré-payé. La Ruche a mis en place un système d’aide aux producteurs, qui peuvent bénéficier de prêts collaboratifs.

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II. Les magasins et les marchés 1. SE REPERER GRACE AUX LABELS AB, AOP, Label rouge… : les labels sont multiples, comment s’y retrouver ? Notre choix s’est porté essentiellement sur les labels officiels (les seuls en principe à pouvoir s’appeler labels), et sur quelques labels associatifs.

1.1 LABELS BIO :

AB : c’est le bio certifié officiellement en France. Depuis qu’il a aligné ses critères en 2009 sur ceux du label bio européen, il est devenu moins contraignant. Les aliments certifiés comprennent au moins 95% de produits agricoles biologiques (pas de traitement chimique, alimentation naturelle venue d’une exploitation bio, recours limité

aux médicaments, limitation des OGM à 0,9%, comme les aliments conventionnels).

Eurofeuille : logo créé en 2009. Il est accompagné d’une indication du lieu de production des matières premières agricoles (UE ou non-UE). Chaque Etat a mis en place un système de contrôle. Ce label est moins exigeant que l’ancien label AB.

Bio Cohérence, un label plus strict créé en 2010 par des organismes bio en réaction au label européen, jugé trop peu exigeant. Le cahier des charges est plus astreignant : produits issus à 100% de l’agriculture biologique, tolérance aux traces d’OGM quasi nulle (0,1%), alimentation des animaux uniquement issue de

l’agriculture biologique et produite à 80% par la ferme…

Nature et Progrès : ce label va également plus loin que le label européen. L’organisme certificateur est le SPG (système participatif de garantie), les contrôles étant effectués par un producteur bio et un consommateur. Ce label prend en compte aussi les aspects environnementaux, sociaux et économiques de l’exploitation.

ALTER ECO : c’est une PME distribuant sous son logo plus d’une centaine de produits alimentaires à la fois bio et équitables, dans les grandes et moyennes surfaces, dans des petites boutiques indépendantes et également dans les circuits de la Restauration Hors Domicile. On les trouve dans quelque 4000 points de

vente, notamment les Monoprix. Alter Eco s’engage notamment à promouvoir une agriculture familiale bio, à défendre et promouvoir le commerce équitable et donc à payer un prix juste au producteur, à compenser les émissions carbone…Constituée de 50 salariés, l’équipe d’Alter Eco tisse des liens forts avec des coopératives agricoles et met en place avec eux des relations commerciales basées sur le respect.

Demeter : c’est un label international attribué aux produits issus de l’agriculture biodynamique (respect des cycles naturels, limitation de la taille des exploitations, etc), plus exigeante que l’agriculture bio.

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1.2 LABELS NON BIO

Label rouge : né en 1960 à la demande des aviculteurs, ce label garantit un produit de qualité supérieure à celle des produits standard. Le label est attribué par un institut officiel et la garantie est vérifiée régulièrement. Le jury tient compte des conditions d’élevage, de l’alimentation, du respect des traditions, de l’aspect du produit. Il représente quelque 45.000 producteurs en France, surtout des volaillers, mais aussi, par exemple, des producteurs de kiwi de l’Adour ou de ravioles du Dauphiné.

Bleu-blanc-cœur : l’association, née en 2000, veut améliorer la chaîne alimentaire et notamment la teneur en oméga 3. Elle préconise une alimentation traditionnelle des animaux avec des céréales riches en oméga 3 essentiels pour la santé cardio-vasculaire, telles la luzerne ou le lin, et avec moins d’acides gras saturés et d’oméga 6 dont notre alimentation est surchargée. L’utilisation d’antibiotiques, de produits chimiques et d’huile de palme est interdite. Les pratiques de production doivent être respectueuses de l’environnement et de la biodiversité. L’association bénéficie du soutien du ministère de l’agriculture. AOP (appellation d’origine protégée) : signe officiel européen dont l’équivalent français est l’appellation d’origine contrôlée (AOC), en voie de disparition. L’AOP garantit l’origine précise d’un aliment, comme la crème d’Isigny ou la poularde de Bresse. Sans garantir une qualité supérieure, l’AOP reconnaît implicitement le rôle des conditions naturelles comme le sol et le climat. Marques ou labels éthiques : - Fairtrade Max Havelaar : mouvement international de commerce équitable dont l’objectif est de défendre les droits de l’homme et l’environnement, en assurant des conditions de vie équitables aux paysans de l’hémisphère sud et en encourageant une consommation responsable. L’intérêt est focalisé sur les conditions de rémunération du producteur, mais les produits sont garantis sans OGM. - Ethiquable : entreprise coopérative du commerce équitable créée en 2003 où les salariés sont sociétaires de la SCOP. Les produits sont vendus dans plus de 4 000 magasins, tels que Carrefour Market, Intermarché ou l’Altermundi du Cirque d’hiver. - Bio équitable : label privé contrôlé par Ecocert, qui garantit le respect conjoint de critères bio et équitables et qui implique tous les acteurs de la chaîne. - Bio solidaire : marque collective garantissant de même des produits à la fois bio et solidaires.

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2. TABLEAU COMPARATIF DES VENDEURS DE PRODUITS BIO Voici un tableau comparatif de 4 magasins bio spécialisés, 4 grandes surfaces proposant des produits bio, 2 collectifs d’achats libres et 3 marchés de produits frais, celui du 3e (Enfants Rouges), celui du 11e (Richard Lenoir) et celui du 4e (Place Baudoyer), ces deux derniers marchés étant souvent fréquentés par les habitants du 3e arrondissement. La première partie donne des informations générales : adresse dans le 3ème ou dans les arrondissements limitrophes, type d’établissement et philosophie, labels bio proposés et informations générales sur les produits. La seconde partie propose une comparaison des prix constatés pour 20 produits alimentaires courants, issus de l’agriculture biologique uniquement. Nous avons fait ce choix pour comparer des produits comparables. D’autres produits de qualité peuvent être proposés par ces différents magasins, marchands ou collectifs : des produits de producteurs maraîchers, des produits labélisés pour leur qualité, etc. Ces informations sont données à titre indicatif, car les prix évoluent sans cesse. Aussi nous vous invitons à faire votre propre comparaison sur vos produits favoris. Nous considérons également que le prix n’est qu’un critère parmi d’autres à prendre en compte lors de nos achats et que la labélisation bio ne dit pas tout des impacts positifs ou négatifs de chaque source d’approvisionnement. Ainsi nous aurions pu aller plus loin en collectant d’autres sur informations sur :

- Les conditions de rémunération des producteurs et la répartition des bénéfices sur toute la chaine de production et de distribution,

- Les conditions de travail des salariés, - L’impact environnemental sur toute la chaîne (notamment les émissions de CO2 liées à la

production, à la transformation, au transport, à la distribution et au traitement des déchets) - La qualité de la relation au client et des informations qui lui sont fournies.

Nous essaierons d’améliorer ce document à l’avenir avec ces informations difficiles à collecter. D’ici là, chacun peut agir en consommateur responsable, glaner ces informations en ligne et directement auprès des vendeurs, pour se faire sa propre idée et faire des choix conscients.

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Bio C Bon Biocoop Naturalia Bien, l’épicerie Franprix Carrefour

Market Picard Monoprix

Adresse

dans le 3e

ou à

proximité

103 rue de

Turenne

19 av. de la

République

75011 Paris

84 rue

Beaubourg

8 rue des

Quatre-Fils

20 rue Saint-Gilles

26 rue Rambuteau

49 rue de

Bretagne

103 bd

Beaumarchais

88 rue Amelot

75011 Paris

35 rue Réaumur

11 bd du Temple

48 rue des Francs

Bourgeois

26 rue Beaubourg

164 rue du temple

Type Spécialisé bio Spécialisé bio Spécialisé bio Spécialisé bio Supermarché

classique

Supermarché

classique Spécialisé surgelés

Supermarché

classique

Philosophie

affichée

"Bio, sain, prix

raisonnable,

respectant le

producteur…

dans une

démarche

responsable

globale."

« Souci de la

qualité de

l'agriculture Bio,

respect des

produits, des

producteurs et des

salariés ».

Coopérative

travaillant avec

des groupements

de producteurs.

Charte qui

engage le

groupe à

favoriser des

relations

commerciales

équitables et

durables.

Magasins

appartenant à

Monoprix.

« Bio et bien plus

encore ». « Une

épicerie gourmet

biologique et

naturelle».

Des « espaces de

vie » avec des

naturopathes

susceptibles de

donner des

conseils.

"Consommer Bio

et bon sans

dépenser plus".

Rayon bio assez

limité avec surtout

des produits

"Leader Price Bio",

mais aussi

quelques grandes

marques.

Certains magasins

parisiens fournis

par voie fluviale.

« 70% des

produits

alimentaires

Carrefour bio

produits en

France ».

Politique de prix

bas sur les

produits bio les

plus courants.

Rayon bio assez

limité.

« Des produits au

plus près du

naturel », avec

peu de sel, sans

OGM et sans

graisses

hydrogénées.

Rayon bio assez

limité : 38

références

(légumes, fruits,

produits de la mer,

bœuf, pizza).

« Nos habitudes

d’aujourd’hui

conditionnent

notre qualité de

vie de demain ».

Quelque 400

produits bio de

marque Monoprix,

Bjorg ou Potager

gourmand, et un

rayon fruits et

légumes bio.

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Collectif Percheron La ruche

qui dit Oui! Marché Bd Richard Lenoir Marché Baudoyer Marché des Enfants rouges

Adresse

dans le 3e

ou à

proximité

Livraison à Paris ou

banlieue chez des

correspondants

bénévoles

Carreau du temple

et Gaîté Lyrique

Entre les rues Amelot

et Saint-Sabin,

tous les jeudis de 7h à 14h30

et les dimanches de 7h à 15h

Place Baudoyer, devant la

Mairie du 4ème

Mercredi de 13h00 à 20h00

Samedi de 07h00 à 15h00

Entrée au 37 rue de Bretagne.

Ouvert tous les jours sauf le

dimanche après-midi et le lundi

Type Collectif d'achat libre Collectif d'achat libre Marché alimentaire Marché alimentaire Marché alimentaire couvert

Philosophie

affichée

Tous les produits sont

bio.

Producteurs fermiers

dans une logique de

circuit court.

Soutien à de jeunes

paysans.

Origine des produits

fournie.

Alimentation de qualité,

soutien à l'agriculture

fermière.

Origine des produits

fournie, tout comme la

composition pour les

produits élaborés.

Des produits fermiers de

qualité mais peu de bio.

Très grand marché le

dimanche, très fréquenté.

3 étals bio (producteurs de

l'Eure et de l’Eure et Loir) sur

115 commerçants.

Pas de crèmerie ni de boissons

en bio.

Premier marché parisien

ouvert l'après-midi, il offre les

produits de qualité d'une

quinzaine de commerçants :

poissonniers, maraîcher,

crémiers, volailler, fleuriste...

Un seul étal bio (fruits et

légumes).

Des cafés ou restaurants de

plein air (pizzas, plats

marocains, etc) mais Peu

d'étals alimentaires.

Un étal de fruits et légumes

bio, un autre vendant des plats

bio et du cidre.

Un étal de producteur, les

mercredis et samedis, offrant

de bons produits à des prix

accessibles.

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… CHEZ : Bio C Bon Biocoop Naturalia Bien,

l’épicerie Franprix

Carrefour

Market Picard Monoprix

Collectif

Percheron

La ruche

qui dit

Oui!

Marché

Bd R.

Lenoir

Marché

Baudoyer

Marché

Enfants

rouges

MO

N P

AN

IER

BIO

1 kilo de farine

T55 2,37 2,43 1,80 2, 49 1,17 1,08 1,63 1.80

Une bouteille de

cidre 4,12 à 4,99 2,95 4,52 4,16 à 4,39 2,22 à 2,66 2,17 2.80 15

1 litre lait 1/2

écrémé 1,17 1,91 1,17 1,99 0,93 1,1 1,13 1.40 2,4

1 Poulet 13,90 12,85 12,74 12,94 16,08 12,95 11 10 à 13,21 10,80

250 gr

champignons 3,50 2,55 2,99 1,75 2,81 3,00 2,87

1 kilo pommes

Gala 2,70 3,6 3,10 1,25 3,2 4,08 2.50 4,00 2,8

6 oeufs 2,09 2,5 1,99 2,79 à 3,15 1,99 2,88 2,58 2.46 1,8 3,50 3,20

1 Pot de

confiture fraises

3,45 à 5,97

les 320 g 3,45

2,48

les 370 g

2,19

les 360 g

2,2

les 360g

2,22

les 270 g

4.50

les 370 g

1 kg de pommes

de terre 1,6 1,9 2,38 1,45 3,95 3,33 2,6 1.32 1,61 3,20 2,00

1 Chou fleur 2,5 2,6 3,24 1,99 4,16 3,50 2,50 3,5

1 Kg de poireaux 2,5 3,4 1,79 3,15 4 3,90 3,00 6,5

1 kg de tomates

grappes 3,9 3,25 5,9 4 5,30 9,80 6,8

1 chèvre frais 1,15-2,25 2,85 3,05 2,3 4,6

1 camembert 4,49 3,63 2,85 3,77 2,36 2,55 2,92

1 kg de Bleu

d'Auvergne 15,13 24 21,95

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III. Agriculture Urbaine

1. QU’EST-CE QUE C’EST ?

Un nombre croissant de Parisiennes et de Parisiens prennent en charge des parcelles de terrain pour les cultiver et produire des fruits et légumes. Jardins partagés, toits cultivés, maraîchage urbain, friches exploitées gagnent la capitale depuis quelques années. Ces formes émergentes d’activités agricoles dans les quartiers s'inscrivent dans une démarche de développement durable et de production de proximité. Elles rencontrent l'exigence des consommateurs de mieux connaître l’origine et la qualité des produits qu'ils consomment. L’agriculture urbaine incite aussi :

• Au maintien de la biodiversité en ville • A un nouveau rapport entre ville et nature • A une réappropriation de l’espace public par les habitants • A une éducation alimentaire plus saine • A la création de lien social et d’emplois de réinsertion

L’agriculture urbaine

Lorsqu’on parle d’agriculture urbaine on fait référence à la culture de produits réalisée dans un milieu urbain par les habitants eux-mêmes. Son intérêt tient dans l’exploitation et l’optimisation des espaces non utilisés de la ville comme les toits, les balcons, les cours, les parcs publics, pour cultiver des fruits et légumes de saison. Avantages de l’agriculture urbaine :

• améliorer la sécurité alimentaire en fournissant des fruits et légumes frais, diversifiés, biologiques, produits localement.

• améliorer la qualité de l’air, réduire les îlots de chaleur, protéger la biodiversité, diminuer les eaux de ruissellement, réduire l’émission de gaz à effet de serre liée aux transports des aliments.

• diminuer le prix des aliments et générer de nouveaux emplois. • régénérer des secteurs abandonnés et embellir le paysage urbain. • stimuler la vie en communauté et développer le sentiment d’appartenance à son quartier.

Faire une place plus importante à l’agriculture urbaine

La ville de Paris prévoit de modifier le Plan local d’urbanisme, afin notamment de « lutter contre le changement climatique, assurer la transition énergétique, favoriser l’essor de la biodiversité et la présence de la nature en ville, combattre toutes les formes de pollution ». A cet égard, elle prévoit d’ici 2020 de végétaliser une centaine d’hectares de toits et de murs, dont un tiers en cultures productives. Elle veut actualiser les emplacements des espaces verts et encourager la végétalisation des espaces libres. « Dans ce cadre, le développement de l’agriculture urbaine doit pouvoir prendre une place significative », estime le projet de la mairie.

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2. LES JARDINS SUR LES TOITS

L’association Potager sur les toits, et Nicolas Bel, spécialiste de l’agriculture urbaine, expérimentent un potager sur le toit de l’école AgroParisTech. Nicolas Bel collabore avec le restaurant "Le Terroir parisien" dont le chef Yannick Alléno "entend cultiver le terroir francilien, ses produits, ses recettes oubliées". "Ma cuisine, dit-il, est comme ma ville, et ma ville, c'est Paris. " Nicolas Bel a aussi créé un jardin thérapeutique pour les enfants autistes du centre Robert-Doisneau (18e).

Un jardin collectif solidaire se trouve sur le toit du gymnase des Vignoles dans le 20e arrondissement. C’est le seul toit potager ouvert à tous. Il accueille tous les publics et aide, par l’intermédiaire de l'association de réinsertion Arfog-Lafayette, à remobiliser des populations éloignées de l’emploi.

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3. LES JARDINS PARTAGES

Un jardin partagé est un espace vert cultivé et animé par les habitants. C'est un lieu de vie ouvert sur le quartier, qui favorise les rencontres entre générations et entre cultures, crée du lien social à travers le jardinage. Géré par des riverains regroupés en association, il facilite les relations entre les différents lieux de vie de l'arrondissement : écoles, maisons de retraite … La décision de développer des Jardins partagés dans Paris été prise à l’initiative de l’adjoint aux Espaces verts de la Mairie de Paris en 2001. Depuis, plus d’une centaine de jardins partagés ont fleuri dans presque tous les arrondissements de Paris.

Dans le 3ème, il y en a deux, « Le Potager des oiseaux », rue des Oiseaux, au flanc du marché des Enfants rouges et « Les 1001 feuilles » dans le jardin Anne Frank, 4 impasse Berthaud. Le Potager des Oiseaux Il a été créé par des habitants du 3e arrondissement qui avaient repéré une friche. Dès le mois de juillet 2002, le Conseil du Quartier Temple a émis le vœu d'y réaliser un jardin partagé. Un projet d’aménagement du terrain a été proposé en janvier 2003 aux habitants par l'adjoint au Maire de Paris, et voté par le conseil de quartier Temple. Le Service des espaces verts de la Ville de Paris a aménagé le terrain. En mars 2004, une association s’est constituée, réunissant plus de 60 adhérents et chargée de l’animation et de l’entretien du jardin. Le jardin a ouvert en mai 2004. Depuis plus de 10 ans, l’association « Les Jardiniers du 3ème » cultive fruits, légumes et fleurs. Chaque année, elle recueille tous les légumes de l’été et les cuisine pour offrir des soupes aux habitants de l’arrondissement lors d’une fête du jardin. Le jardin des Mille et une feuilles

Ce jardin de 70m² est situé Impasse Berthaud, à côté du musée de la Poupée, dans le jardin public Anne Frank. Il est ouvert aux horaires des parcs et jardins de la ville (site web : https:/facebook.com/les 10-01 feuilles. Courriel : [email protected]) L’association organise régulièrement des animations à destination des enfants : goûters, fêtes, ateliers thématiques de sensibilisation à l’environnement sur la thématique de l’eau... En participant au développement de ce jardin partagé, du semis à la récolte, on

découvre les joies du jardinage; on jardine avec des enfants, on échange avec les autres adhérents; on prend le thé. Le jardin est équipé d'une cabane à outils et dispose de parcelles pédagogiques.

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IV. Deux expériences intéressantes parmi d'autres

1. LE TROISIEME CAFE, CAFE ASSOCIATIF ET SOLIDAIRE DU 3E

Adresse : 16 rue de Beauce. Le Troisième café est ouvert du mardi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 21h (23h les soirs des dîners de chef et autres activités et dégustations). Page facebook : https://www.facebook.com/letroisiemecafe Pourquoi un café associatif dans le 3e ? La pression immobilière qui touche l’ensemble de Paris et plus particulièrement le centre a entraîné des modifications sociales et économiques qui dans le 3e se sont traduites par une raréfaction des commerces de proximité et une diminution très sensible des ménages populaires et moyens (gentrification). Cette uniformisation sociale a causé une perte de diversité. Elle exclut

de la vie économique, sociale et culturelle de l’arrondissement la population aux revenus les plus modestes (l3.500 logements sociaux dont 600 logements très sociaux). Pour tenter de modérer ce phénomène, un collectif d'habitants du centre de Paris s'est constitué pour travailler autour d'un projet de café associatif. Espace de convivialité proposant une activité de limonade ainsi que de la petite restauration, le Troisième café a pour ambition d'être un lieu accessible à tous grâce à des prix très raisonnables (et des plats ou boissons "suspendus", c'est-à-dire offerts par ceux qui fréquentent le café à d'autres qui n'ont pas les moyens de payer). L'objectif des "amis du 3e café" ne s’arrête pas là. Par sa gestion essentiellement bénévole, par l’organisation d’événements, d’animations et d’ateliers, par la mise en place de permanences associatives, le Troisième café est devenu un lieu de rencontres et de sociabilité, riche de la diversité sociale, culturelle, économique, générationnelle et associative du 3e.

Les objectifs du Troisième café :

Promouvoir le vivre ensemble. Favoriser la participation citoyenne. Respecter l'environnement. Insérer par le travail. Favoriser les échanges à travers des ateliers et animations… Le Troisième Café voudrait aussi proposer de nouveaux services aux habitants du 3e. Par exemple, des permanences juridiques et associatives, notamment sur les problématiques liées à la condition des femmes. Il peut aussi se transformer en un lieu de réunion ou de formation, ou un lieu de débat participatif.

Fonctionnement actuel : adhésion annuelle à l'association: minimum 5 euros.

L'association comptait fin 2014 1000 adhérents dont 300 bénévoles. Démarche écologique : tri des déchets, économies d’eau et d’énergie, mobilier recyclé, achat de matières premières locales et/ou bio, etc. Projet participatif : le principe de participation s'applique tant à l'animation du lieu qu'à la gestion de l'association. Chacun peut librement proposer des initiatives conformes à l'objet social du café. Se réclamant de l’économie sociale et solidaire, le Troisième Café emploie aussi quelques salarié-e-s. Il privilégie l’embauche de personnes éloignées de l’emploi et accompagne ses salarié(e)s dans l’acquisition de compétences professionnelles valorisables sur le marché de l’emploi. Pour connaître le programme hebdomadaire, devenir bénévole, proposer des actions, on peut passer au Troisième café.

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2. LA COOPERATIVE AUTOGESTIONNAIRE DE LA LOUVE Adresse : 61 rue de la Goutte d'Or, 75018 Paris. Contact : [email protected]@gmail.com site : www.cooplalouve.fr

Voici un court extrait du manifeste de ce collectif « Nous voulons créer dans le nord de Paris un lieu qui reflète nos idéaux en matière d'alimentation, d'agriculture et de commerce pour y faire nos courses. Nous voulons pouvoir acheter des produits issus d'une agriculture pérenne, respectueuse des sols, de l'eau et du vivant. Nous voulons que les personnes qui cultivent et transforment nos aliments soient rémunérées correctement et travaillent dans des conditions dignes. Nous voulons vendre à prix bas, afin de permettre l'accès à des produits de qualité. Nous voulons que notre supermarché soit à but non lucratif : ni actionnaires ni course au profit. Nous voulons que notre coopérative soit un lieu d'échange et de partage. »

La Louve ne fonctionne pas encore mais devrait ouvrir prochainement. Un article paru dans le Monde en 2014 fait l’historique du projet : "Tom Boothe et Brian Horih sont deux Américains qui se sont retrouvés à Paris autour de la bonne bouffe ... Leur modèle vient de Brooklyn (New York) où, depuis quarante ans, la Park Slope Food Coop fonctionne pour le plus grand bonheur de ses 16 000 membres. Le principe est simplissime. Le candidat - on ne dit jamais le client - à la coopérative achète 100 dollars ou 100 euros de parts qui font de lui un membre et lui confèrent droits et devoirs. Il peut ainsi acheter des produits de très bonne qualité beaucoup moins cher que dans le commerce, et, en échange, doit accomplir trois heures de travail bénévole par mois sur l'un des multiples postes d'un supermarché : caisse, nettoyage, réception des marchandises, comptabilité, etc. /../Tom Boothe n'hésite pas à citer l'exemple des coopératives ouvrières nées après la Commune de Paris - telle La Bellevilloise, en 1877 - mais qui s'étaient éteintes à l'issue de querelles politiques. A La Louve, pas d'idéologie mais un subtil mélange, d'essence anglo-saxonne, entre idéalisme et pragmatisme. Coopérative alimentaire participative, elle fonctionne sur le même modèle que les crèches parentales. Tom Boothe insiste sur l'importance du travail en commun qui permet de tisser des relations plus sincères, d'avoir le sentiment d'être membre à part entière et de « mutualiser les angoisses comme les réussites ». Si l'on en croit les responsables de Park Slope Food Coop, le plus difficile sera peut-être de savoir quoi faire des bénéfices après investissement. La coopérative étant à but non lucratif, « il ne reste plus qu'à baisser encore les tarifs », plaisante-t-on au sein de celle-ci. /.../. Plusieurs villes de province - Toulouse, Montpellier, Rennes, Bordeaux, Marseille, Nancy - ainsi que deux capitales - Oslo et Bruxelles - se sont déjà déclarées intéressées et ont pris contact avec La Louve.".

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V. Quelques ouvrages et éditeurs Parce que les produits sains ne s'envisagent pas sans recettes et sans un savoir-faire à partager et transmettre, voici quelques indications sur des livres qui nous ont plu et sur des éditeurs engagés. - Le Livre des recettes des jardins partagés de Paris, 10 euros contact: [email protected] - L'éditeur La Plage www.laplage.fr Un éditeur engagé, qui publie sur des sujets comme la cuisine bio, la cuisine végétarienne, la cuisine vegan… Parmi ses derniers titres : « Petit déj santé », « 25 glaces vegan », « Le guide des restos veggie », « Mes pâtes à tartiner sucrées et salées »… Contact: Laurence Auger, 60 rue Monsieur le Prince, 75006 Paris 01 43 29 56 85 [email protected] - Les éditions de l'épure 25 rue de la Sablière, 75014 Paris www.epure-editions.com Tel 01 43 21 81 08 Beaux petits livres de 24 pages, un par produit - 300 titres déjà parus, comme « Les pommes frites, dix façons de les préparer », «Manifeste pour le vin naturel », « Les restes »

- Les ouvrages du Dr Laurent Chevallier, nutritionniste : Parmi ses livres, parus chez Fayard : "les 100 meilleurs aliments pour votre santé et la planète" (aussi en Livre de poche), "Je maigris sain, je mange bien", « Vive les plantes »… - Les éditions Jouvence Elles publient notamment des livres sur « les incroyables vertus de… » : il y a celui sur le son d’avoine, un autre sur les orties, sur le café, sur le gingembre… -Les éditions Terre Vivante Maison d’édition spécialisée, elle publie tout un tas de petits guides bien faits, du genre "j'élèverais bien des poules", "manger sain pour trois fois rien" ou "je cuisine bio rapido presto". Parmi ses ouvrages, le livre de Claude Aubert (et de deux autres spécialistes de l’agriculture et de la nutrition), "Manger bio c'est mieux !" (5 euros). Il s’agit d’un petit manifeste sur l'alimentation biologique qui analyse les études internationales sur le sujet et veut apporter réponse aux questions qu’on se pose souvent sur le bio : Manger bio est-il plus cher ? Le bio est-il meilleur pour la santé ? Peut-on nourrir la planète avec le bio ?

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VI. Qui sommes-nous ? Notre « Atelier citoyen pour la Transition Ecologique », ACTE, est un espace de réflexion et d’action réunissant des citoyens, des intervenants experts, des consultants, des chercheurs et des militants politiques. Nous sommes mobilisés sur les enjeux du développement durable de notre planète, une sorte de prototype de "comité Planète quartier" qui cherche à développer la mobilisation là où nous vivons ou travaillons, dans le centre de Paris. Il s’agit pour nous d’agir concrètement et de mobiliser localement, pour un changement effectif des comportements de chacun. Nous nous inscrivons dans une visée de démocratie participative, de partage des savoirs et de réalisations collectives, en dehors de tout dogmatisme idéologique. L'atelier voudrait devenir un observatoire citoyen d'évaluation de la situation de Paris centre en matière de développement durable. La méthode de travail : des démarches pratiques et des échanges au sein de l'atelier, avec des retours réflexifs susceptibles d’éclairer les pratiques et de les faire évoluer. Notre méthode est collective, conviviale, s'appuyant sur les expertises, les idées et les envies d'agir de chacun. Elle passe par l'expérimentation, au sein du groupe, des propositions de mobilisation, pour juger de leurs effets avant de les proposer largement. L'atelier est ouvert à tous. Pour nous contacter par mail : [email protected] Pour rejoindre notre groupe Facebook et consulter nos dernières actions : https://www.facebook.com/groups/acte75003