MANCHE.GOUV - Décembre 202

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manche. gouv Décembre 2012 1 n° 5 - Décembre 2012 25 RENCONTRE... Alain MARIE PDG de DELICE LAIT 22 ZOOM sur... La Direction Départementale des Territoires et de la Mer QUOTAS, HISTOIRE DU BASSIN, EXPLOITATIONS LAITIERES, TRANSFORMATION DU LAIT, PRIX DU LAIT, COOPERATIVES .... Fromagerie REAUX Maîtres Laîtiers du Cotentin Elle & Vire

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MANCHE.GOUV - Le magazine des services de l'Etat dans la Manche // La filière laitière, perle de la Manche - Qutas, histoire du bassin, exploitations laitières, prix du lait ...

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n° 5 - Décembre 2012

25 RENCONTRE...Alain MARIE

PDG de DELICE LAIT

22 ZOOM sur...La Direction Départementaledes Territoires et de la Mer

QUOTAS,HISTOIRE DU BASSIN,

EXPLOITATIONS LAITIERES,TRANSFORMATION DU LAIT,

PRIX DU LAIT,COOPERATIVES ....

Fromagerie REAUXMaîtres Laîtiers du CotentinElle & Vire

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manche. gouv Décembre 20123 w w w . m a n c h e . g o u v . f r

édito

La Manche « terre de lait » : une réalité de longue date qui s’inscrit dans une renommée mondiale, celle de la Normandie. Avec près de 1,4 milliard de litres de lait produits annuellement, notre

département occupe le deuxième rang dans la produc-tion nationale (proche de 24 milliards) et s’illustre dans la transformation avec la présence d’unités de grands groupes laitiers ainsi que la fabrication de produits dont la renommée n’est plus à faire. Qui ne connait pas l’appellation d’origine protégée du camembert de Nor-mandie ?

La pratique de l’élevage laitier a fortement modelé le paysage. Chacun peut apprécier aujourd’hui ce patri-moine territorial caractérisé par un bocage préservé ainsi que des surfaces en prairies très importantes dont certaines sont signe de la mise en valeur du marais.

Cette richesse écologique est aussi économique. Notre département, très fortement rural, voit plus que d’autres son développement étroitement lié à l’activité agricole et agroalimentaire. Le recensement agricole de 2010 nous rappelle qu’avec près de 11  500 exploitations, la Manche est le premier département français en nombre d’entreprises agricoles.

Cette richesse «  lait  » s’inscrit dans les exigences sani-taires et environnementales que le consommateur de

produits laitiers ou le citoyen attend. Un contrôle, « de la  ferme au verre » : c’est bien la moindre nécessité pour un aliment de qualité.

Cette richesse doit être préservée. Le renouvellement des générations d’éleveurs laitiers ainsi que la formation d’une main-d’œuvre qualifiée devant répondre aux be-soins des industries de transformation sont des nécessi-tés. À ce titre, l’enseignement agricole joue pleinement son rôle et particulièrement l’école nationale d’industrie laitière de Saint-Lô-Thère. Accompagnant le développe-ment de la production, la gestion du quota laitier au sein d’un bassin à l’échelle de la Normandie est aussi une for-midable opportunité. Elle permet la consolidation des moyens économiques des ateliers laitiers et conforte l’installation des jeunes agriculteurs.

Mais cette richesse est aussi fragile. La production de lait au sein de systèmes fourragers où l’alimentation en herbe tient une place conséquente, nécessite des sur-faces agricoles importantes. Avec plus de 600 hectares artificialisés annuellement pour répondre à d’autres usages (habitat, infrastructures, activités industrielles,...) le patrimoine foncier agricole pourrait rapidement décli-ner. Il nous faut réaliser que cette perte correspond à la surface nécessaire pour produire 2,4 millions de litres de lait par 7 exploitations laitières...

Nous devons donc nous mobiliser collectivement pour en assurer la pérennité. Il importe de mettre en place les démarches d’aménagement durable qui doivent nous permettre de revisiter le mode d’urbanisation que nous connaissons. Une réduction de 50 % de la consomma-tion de l’espace agricole est un des objectifs du Grenelle de l’environnement qui a une consonance toute particu-lière sur notre territoire.

Puisse ce numéro de Manche.gouv contribuer à ce grand défi.

La Manche « terre de lait »

Dominique MANDOUZE - Directeur Départemental des Territoires et de la Mer

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INDICATEURS ET CHIFFRES CLÉSde l’État dans la Manche

Travail - Emploi

2012 1er trimestre

2e trimestre

Manche 8,3 % 8.4%

Calvados 9.5 % 9.6 %

Orne 9,2% 8.9 %

Basse Normandie 9,1 % 9,2%

France 9.6 % 9,7 %

Taux de chômage par bassin d’emplois

Création d’entreprise en 2011

Nombre de créations d’entreprises en 2011

Nombre de créations

2010

Nombre de créations

2011

Manche 1624 1103

Calvados 3519 2850

Orne 1037 865

Basse Normandie 6180 4818

Francemétropolitaine 358 588 291 721

L’AGROALIMENTAIRE,un potentiel prometteurAvec 21 000 emplois directs, l’agroalimentaire est une fi lière importante dans la Manche, surtout dans le centre du département. Cette zone abrite, en eff et, 45 % des emplois manchois de la pêche, de la conchyliculture et des fi lières de production et de transformation de produits agricoles. Ces derniers sont toutefois concentrés dans un nombre réduit de gros établissements, installés au cœur du bassin de production: Sico à Coutances (525 emplois), Soleco à Lessay (525 emplois), Elvir à Condé-sur-Vire (462 emplois) et AIM à Sainte-Cécile (382 emplois), pour ne citer que les plus importants.

La présence de la fi lière agricole a entraîné l’installation de prestataires de services et d’entreprises commerciales (comptabilité, gestion, informatique, laboratoires, matériel agricole, transport...). Ils peuvent constituer un socle de développement de l'emploi dans les services aux entreprises nécessaire à la compétitivité du territoire. Saint-Lô a d’ailleurs été identifi é comme pôle régional agroalimentaire : l’agglomération accueille des laboratoires d’analyse, des centres de formations dans l’agroalimentaire (notamment l’école d’ingénieur Esix) et le futur centre de recherche Adria Normandie.

Mais, quelle que soit sa localisation dans le département, l’industrie agroalimentaire est majoritairement tournée vers la transformation des produits agricoles dominants dans le territoire à savoir le lait, la viande et les légumes. En dépit du caractère maritime du département, l’industrie de transformation du poisson est peu présente. Il en est de même de la fabrication de produits "élaborés" (plats cuisinés, aliments précuits, produits panés, transformation de fi bres végétales...), secteur permettant de valoriser les productions agricoles au gré des nouveaux modes de consommation.

A titre comparatif, pour 100 emplois dans l’agriculture et la pêche, la Bretagne (région également très agricole et tournée vers l’élevage) réunit 88 emplois dans l’agroalimentaire, alors que la Manche n’en regroupe que 38. Le potentiel agricole pourrait donc être davantage exploité au sein des entreprises de la Manche.

Source # INSEE

Sécurité routière

LA BAISSE DU NOMBRE D’ACCIDENTS ET DE TUÉS SUR LES ROUTES DE LA MANCHE DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE EST ENCOURAGEANTE.

MAIS LES EFFORTS DE PRÉVENTION ET DE CONTRôLE SONT MAINTENUS POUR LUT TER CONTRE L’ALCOOL AU VOLANT.

2012 2011 Evolution

Accidents corporels 422 452 - 30

Accidents mortels 29 33 - 4

tués 31 35 - 4

blessés 558 573 - 15

Accidentologie du 1er janvier au 18 novembre 2012

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manche. gouv n° 5Décembre 2012

Magazine des services de l’État dans la Manche

ADMINISTRATIONPréfecture de la ManchePlace de la préfecture50 009 Saint-Lô Cedex

Tél. +33(0)2 33 75 49 50Fax. +33(0)2 33 57 36 66

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONAdolphe Colrat - Préfet de la Manche

DIRECTEUR DE LA RÉDACTIONBenoît Lemaire - Directeur de Cabinet

RÉDACTEUR EN CHEFMarc Lugand-Sacy - Responsable communication

RÉDACTRICE EN CHEF ADjOINTEValérie Desquesnes - Chargée de communication

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO (*)

Dominique Mandouze // Directeur DDTM de la MancheFrédéric Hennequin // Directeur Adjoint DDTM de la MancheAgnès Petit // Chargée de communication DDTM de la MancheRosemary Serrand // DDTM de la MancheMichel Le Roch // DDTM de la MancheLouisette Le Roch // DDTM de la MancheFranck Halley // DDTM de la ManchePhilippe Leboisselier // DDTM de la ManchePascal Quesnel // DDTM de la MancheClaudine Leguen // Directrice EPLEFPA Saint-Lô ThereChristine Lesdos // Directrice DIRECCTE de la MancheJean-Michel Masson // Directeur Adjoint DDPP de la MancheFrédéric Poisson// Directeur DDCS de la MancheMichel Savarit // Directeur Adjoint DDFIP de la MancheAntoine Fouilleron // Stagiaire ENA de la MancheJustine Monrocq // Stagiaire préfecture de la Manche

COMITÉ DE RÉDACTION (*)

Préfecture de la Manche, DDTM, DDFiP, DDPP, STAP,DRAC, SRM

CONCEPTION-MAQUETTE - PUBLICITÉSMarc Lugand-Sacy

PHOTOS/PHOTOS DE COUVERTUREPréfecture de la Manche / ThinkstockphotosDDTM

IMPRESSIONEntreprise Diamen //Saint-Lô

TIRAGE900 exemplairesISSN//1769 - 5058

CONTACT RÉDACTIONTél. : +33(0)2 33 75 48 [email protected]

LES SERVICES DE L’ÉTAT DANS LA MANCHEwww.manche.gouv.fr

EDITO par Dominique MANDOUZE - Directeur Départemental des Territoires et de la Mer

Indicateurs et chiff res clés de l’État dans la MancheActus

3-4-6-

manche.gouv, un magazine soucieux de l’environnement

Le papier utilisé pour imprimer manche.gouv est recyclable et renouvelable. Le bois utilisé pour la fabrication de ce papier provient de forêts gérées selon les critères de développement durable.

L’imprimeur de manche.gouv bénéfi cie du label Imprim’Vert, qui garantit son respect des normes environnementales.

(*) DDTM // Direction Départementale des Territoires et de la Mer - DDCS // Direction Départementale de la Cohésion Sociale - DDPP // Direction Départe-mentale Protection des Populations - DDFIP - Direction Départementale des Finances Publiques la Manche

Le lait et les produits laitiers aliments purs, sains, bien présentés, bien contrôlésFROMAGERIE REAUx - Symbole de la gastronomie françaiseELLE & VIRE - L’innovation... pour davantage de praticitéLes phares de la Manche Maîtres laitiers du Cotentin- La qualité pour l’exigenceL’ENIL de Saint-Lô Thèreles métiers du lait vous sourient... REGARDS CROISES - Passionnés, ils ont choisi L’ENIL de Saint-Lô Thère.

16-18-19-20-21-21-

LA FILIÈRELAITIÈRE

DANS LA MANCHE

QUOTAS,HISTOIRE DU BASSIN,

EXPLOITATIONS LAITIERES,TRANSFORMATION DU LAIT,

PRIX DU LAIT,COOPERATIVES ...

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Alain MARIEPrésident - Directeur Général de DELICE Lait

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Bernard CAZENEUVE, Ministre délégué aux Affaires Européennes, s’est rendu, vendredi 7 novembre, à la Maison de l’emploi et de la formation du Cotentin à Cherbourg-Octeville pour la signature des premiers « emplois d’avenir » dans la Manche.

Ce premier acte de mobilisation dans la Manche pour mettre en œuvre la loi sur les emplois d’avenir a réuni les grands acteurs du territoire venus parrainer cet événement d’importance pour les jeunes qui bénéficieront de cette mesure.

Bernard CAZENEUVE a rencontré les cinq premiers jeunes signataires qui ont été accompagnés pour la mise en place des contrats par le réseau des Missions Locales de la Manche.

Les emplois d’avenir constituent une expérience professionnelle pour les jeunes peu ou pas qualifiés et une deuxième chance d’acquérir une formation. Ils sont une réponse forte dans la bataille prioritaire que mène le Gouvernement contre le chômage des jeunes.

Tous les employeurs concernés, les collectivités locales, les grandes associations, les réseaux et les entreprises éligibles sont appelés à se mobiliser sur l’ensemble du territoire national, pour contribuer à l’insertion professionnelle des jeunes. La signature a été précédée d’un temps de présentation convivial par les responsables des missions locales, les employeurs et les jeunes, qui ont pu s’exprimer sur leur parcours et leurs motivations.

ACTUAccueil de séjours de vacances pour mineurs

La Manche figure depuis de nombreuses années parmi les principaux départements français en matière d’accueil de séjours de vacances pour mineurs.

L’an dernier, près de 6500 enfants et jeunes ont été accueillis pendant l’été au sein des 230 accueils collectifs avec hébergement, mieux connus sous le vocable de colonies de vacances. Plus de 80% de ces accueils sont organisés par des structures provenant d’autres départements. Cela révèle le caractère attractif de la Manche dans le domaine des loisirs éducatifs.

Les services de l’Etat se sont mobilisés tout l’été dans le cadre la campagne estivale de contrôle, pour s’assurer de la qualité pédagogique des activités proposées et du respect de la réglementation. Les personnels de la DDCS sont allés à la rencontre des équipes d’animation sur sites afin de vérifier que les vacances des enfants se déroulaient en toute sécurité et qu’elles étaient, pour eux, un grand moment de convivialité et de loisirs collectifs bien organisés.

La DDCS effectue chaque été une soixantaine de contrôles sur site, certains conduits en collaboration avec la DDPP et le service de la protection maternelle et infantile (PMI) du Conseil Général. Pour garantir l’efficacité et la qualité des contrôles, un plan de contrôle est mis en place après une évaluation du risque que peut représenter la structure d’accueil pour les mineurs. En cas de soucis durant ces séjours, n’hésitez pas à prendre contact avec la DDCS et pour toute urgence vous pouvez appeler le 06 25 41 21 66, tous les jours, 7 jours sur 7, à tout moment.

Signature des premiers «emplois d’avenir» dans la Manche

Mardi 23 octobre, Adolphe Colrat, Préfet de la Manche et Jean-François Le Grand, Président du Conseil général de la Manche se sont rendus à Guernesey pour une visite concernant la coopération entre les deux territoires.

Le président du Conseil général de la Manche et le Préfet ont répondu à l’invitation du nouveau Premier ministre de l’île anglo-normande, M.  Peter Harwood. Ce dernier a souhaité rencontrer les autorités du département afin d’évoquer la coopération entre les deux territoires. Au cours de cette journée, ont été abordés les énergies marines renouvelables, les échanges scolaires en visioconférence, le projet de parc marin, les plans d’évacuation d’urgence en cas d’incident nucléaire, ainsi que le tour des ports de la Manche, etc. La délégation manchoise a également rencontré à cette occasion les deux autres autorités de l’île : Sir Richard Collas, bailli de Guernesey, et Son excellence le lieutenant-gouverneur Peter Walker, représentant Sa Majesté à Guernesey, Aurigny et Sercq

Visite d’une délégation manchoise à Guernesey

Les brèves #

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Retrouvez l’info sur le portail : manche.gouv.fr

Impôt sur le revenu

La campagne 2012 d’impôt sur le revenu était placée sous le signe de la promotion de la télédéclaration. Il s’agissait non seulement de conforter les excellents résultats obtenus en 2011 en matière de déclarations en ligne (plus de 12 millions) mais également de conduire de nouveaux contribuables à utiliser le web pour déclarer leurs revenus.

Le message principal portait sur la simplicité de la procédure, quelle que soit la situation du contribuable et quand bien même celle-ci aurait changé en cours d’année. La campagne 2012 a également off ert une nouvelle façon simple et sécurisée de déclarer ses revenus en ligne pour les contribuables qui n’ont aucune modifi cation à apporter à leur déclaration préremplie : c’est la validation de leur déclaration par smartphone. Autre nouveauté 2012, la possibilité de déclarer ses revenus via le site « Mon.Service-public.fr ».

Afi n d’appuyer ces messages, une campagne de promotion de la télédéclaration a été menée au niveau national. Vous avez sûrement entendu un des spots sur les principales radios nationales, remarqué les affi ches ou encore les messages promotionnels sur les sites Facebook et Twitter du ministère du Budget, ainsi que sur Youtube et Dailymotion. La campagne déclarative, c’est aussi au niveau national 4,7 millions de personnes accueillies dans les centres des Finances publiques et plus de 3 millions d’appels téléphoniques traités par les services.

Au plan départemental, ce sont environ 30.000 appels téléphoniques et autant d’usagers reçus dans les diff érents centres des Finances publiques manchois et 2 émissions de radio sur France Bleu Cotentin pour répondre en direct aux auditeurs. Ainsi, la campagne d’impôt sur le revenu constitue l’un des temps fort de l’activité fi scale de la DGFiP nécessitant une très grande mobilisation et une forte implication de l’ensemble des agents.

Télédéclarations des aides liées à la politique agricole commune (PAC)

La France a mis en place le service Télépac (télé-service des aides de la politique agricole commune) depuis 2004, dans le cadre de sa politique de développement de l’administration électronique.

Cet outil de télédéclaration des aides PAC, géré par l’Agence de service et de paiement (ASP), permet d’eff ectuer sa demande d’aides en ligne pour l’ensemble des dispositifs suivants :

Les aides surfaces, la prime au maintien du troupeau de

vaches allaitantes (PMTVA), les aides ovines et caprines.

La télédéclaration « Télépac » permet de moderniser et de sécuriser la procédure de demande d’aides agricoles. Elle off re aux agriculteurs des gains signifi catifs en effi cacité, en sécurité, en simplifi cation et en autonomie, tout en accompagnant la réduction des dépenses publiques.

À partir du 1er avril et jusqu’au 15 mai 2012 inclus, les agriculteurs ont pu télédéclarer leur dossier PAC 2012 à partir du site internet www.telepac.agriculture.gouv.fr et bénéfi cier de l’évolution de l’outil Télépac 2012 notamment l’actualisation de la couverture photo aérienne.

Dans la Manche, la collaboration de l’ensemble des partenaires de l’agriculture, les formations et les permanences organisées par la DDTM, afi n d’assister les exploitants dans la télédéclaration de leur dossier ont permis une évolution très positive des télédéclarations.

Les chiff res clés de Télépac dans la Manche en 2012 :

Déclarations de surface : 75 % Aides ovines et caprines : 98 % Prime au Maintien du Troupeau Vache

Allaitante (PMTVA) : 99 %

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L’observation des données du recensement agricole montre que la dimension des exploitations agricoles est fortement liée au statut juridique mis en place.

Les exploitations de type Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) regroupant plusieurs exploitations individuelles sont les plus grandes avec 112 hectares de moyenne, 240 bovins, 90 vaches laitières et un quota de 525  000 litres. Les exploitations sous statut individuel (la moitié des exploitations) sont plus modestes avec en moyenne 60 hectares, 110 bovins, 38 vaches laitières et un quota de 220  000 litres. Les Exploitations Agricoles à Responsabilité Limitée (EARL) sont de taille intermédiaire. Toutes ces structures appuient leur

système fourrager sur l’herbe, le maïs, les céréales à paille, avec des répartitions quelque peu nuancées des cultures. L’exploitation type spécialisée en lait peut cependant être caractérisée par une moyenne de toutes ces exploitations. 2 personnes et demie y travaillent.

Cette exploitation comprend un cheptel de 148 bovins, dont 58 vaches laitières. Quelques bovins mâles y sont élevés pour la viande. L’éleveur n’y met pas en oeuvre d’élevage hors sol ou d’élevage ovin ou équin et encore moins de production légumière. La ferme couvre 85 ha, 60  % du sol est utilisé en prairies, dont 39  % en prairies naturelles et 21  % en prairies temporaires (implantées entre 2 autres cultures) Les

cultures fourragères comprennent également une sole en maïs, qui occupe 27  % des surfaces et des céréales, essentiellement du blé, qui couvrent un peu moins de 12  % de la Surface Agricole Utile (SAU). La référence laitière de l’exploitation est de 334 000 litres par an produits par un cheptel d’environ 60 vaches.

Il faut observer que la production de lait n’est pas le seul fait d’unités spécialisées, de nombreuses exploitations laitières intègrent également un atelier de production de viande ou même de légumes (engraissement de taurillons issus ou non de l’exploitation, production de porcs ou volailles).

La valeur de la production annuelle est de l’ordre de 153 000 €/an de chiff re d’aff aires.

Tour d’Horizon # La fi lière laitière dans la Manche

Exploitations laitières

EXPLOITATIONS LAITIÈRESTRANSFORMATIONS

PRIX DU LAITIMPORTANCE

DES COOPÉRATIVES

LA VALEUR DE LA PRODUCTION

ANNUELLE EST DE L’ORDRE DE

153 000 €/AN DE CHIFFRE D’AFFAIRES.

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Les 13 à 14 millions d’hectolitres de lait produits chaque année par le troupeau laitier du département sont livrés à l’industrie pour ensuite être conditionnés ou transformés. Seulement 57 des 4100 producteurs ont fait le choix d’une vente directe soit 0,5 % de la production départementale. Le lait est collecté à la ferme pour être livré à l’industrie. Journellement il est transporté en moyenne 3,730 millions de litres dans la Manche.

18 entreprises laitières assurent la collecte, dont principalement :

∟ AGRIAL∟ Lactalis Achat Lait Nord∟ Les Maîtres Laitiers du Cotentin∟ La Coopérative d’Isigny-Sainte-Mère (siège dans le Calvados)∟ La Compagnie Laitière Européenne de Production et de Service ∟ La Coopérative laitière de la crête

Les 3 entreprises principales assurent la collecte de 84 % de la production.

Chacune d’elles assure le ramassage du lait autour de ses points de collectes ou usines de transformation et de conditionnement.

La production du Nord Cotentin située sur un « bras de terre » est principalement livrée aux Maîtres Laitiers du Cotentin, implantés au cœur de la presqu’île.

La Compagnie Laitière Européenne qui s’appuie sur plusieurs établissements entre Condé-sur-Vire, Coutances, Vire, Ducey, et Saint-Hilaire-du-Harcouët, s’approvisionne sur l’ensemble du centre et sud Manche. Son aire de ramassage déborde très légèrement celle de Lactalis.

De petits établissements comme Réaux limitent leur approvisionnement à la production proche de l’établissement de transformation. Le lait collecté subit des transformations plus ou moins complexes avant sa mise sur le marché. Les produits sont

destinés essentiellement à la consommation humaine.

Les principales fabrications sont :

∟ Les pâtes molles (Camembert, Brie) (Compagnie Laitière Européenne CLE, Lactalis)∟ Les produits frais : crème, beurre, yaourt, fromages frais, crème dessert (CLE, Mont-Blanc Chef du Pont, Isigny-Sainte-Mère, Maîtres laitiers du Cotentin)∟ Le beurre (CLE, Lactalis, Maîtres Laitiers du Cotentin)∟ La poudre de lait (CLE) ∟ Les pâtes pressées (Isigny-Sainte-Mère Chef du Pont)∟ Le camembert au lait cru (Réaux) …

Le lait produit en mode biologique concerne 15 exploitations et 3 millions de litres, il ne fait pas l’objet d’une transformation importante sur place.Les établissements de la Manche ont produit en 2010, 72 000 tonnes de crème, 83 000 tonnes de beurre et 250 000 tonnes de fromages.

Transformation laitière

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Le prix du lait payé au producteur a été de 0,342  €/litre en moyenne départementale sur les neufs premiers mois de l’année 2012. Il avait été de 0,351 €/litre pour la même période en 2011 et de 0,329 €/litre pour la même période en moyenne quinquennale 2007-2011.

La fourchette des prix pratiqués courant 2012 a varié de 0,366 /litre en février à 0,305 €/litre en avril.

Quant au prix de base, il s’établit en novembre 2012 à 0,308 €/litre, soit 0,8 centimes de moins qu’en septembre 2012.

Le prix du lait est le résultat de la prise en compte de nombreuses composantes, qui font suite à des accords conclus le 18 août 2010, entre producteurs et transformateurs, et à des indicateurs de qualité introduits au niveau de l’établissement de collecte.

Le tarif de référence d’un mois «n», qui va servir de base de prix, est composé du prix de l’année «n-1», d’un indice économique lié à l’évolution des marchés et d’un indice saisonnier.

Le Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière est chargé d’élaborer les indicateurs. Le prix de base est ensuite arrêté par le Comité Interprofessionel Régional du Lait de Basse-Normandie.

L’indice économique est fonction de la conjoncture des produits industriels (beurre et poudre) et des fromages à l’export. Il intègre un indice de cohérence entre les prix allemands et français pour lisser les écarts.

La production laitière se caractérise par une forte saisonnalité de ses livraisons. Elle connaît une période de forte production de janvier à mai et un creux sur les mois de juillet à octobre. En période d’excédents, tout le lait ne peut

être transformé en produit de grande consommation (PGC) et le surplus est transformé en produits industriels (beurre et poudre de lait). La saisonnalité de cette production n’est pas toujours en phase avec la demande et les prix en tiennent compte. Ils sont donc au plus haut en fi n d’été et en hiver, et au plus bas en fi n d’hiver, début de printemps. Le prix est également modulé selon la qualité du lait (matière grasse, matière azotée, cellules, germes..). Il va aussi dépendre d’un indicateur, dit de «fl exibilité additionnelle», qui tient compte de la valorisation du lait par l’entreprise, et du produit fi ni qu’elle est susceptible de commercialiser.

Le prix fi nal est obtenu par l’addition du prix moyen du mois précédent et la somme des indicateurs qui peuvent être positifs ou négatifs. Il est diff érent d’une exploitation à l’autre, compte tenu de la prise en compte de la valorisation et de la qualité du lait.

Tour d’Horizon # La fi lière laitière dans la Manche

Prix du lait

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1984 : LES QUOTAS LAITIERS

Instauré en 1984, dans le cadre de la politique agricole commune, ce dispositif réglementaire avait pour but d’enrayer la croissance continue de la production laitière et de limiter progressivement le déséquilibre grandissant entre l’offre et la demande sur le marché du lait et des produits laitiers.

Le régime des quotas repose sur un principe de contingentement individuel de la production laitière qui conduit, en cas de dépassement de son quota, à pénaliser le producteur en lui demandant de reverser une taxe par litre de lait excédentaire.

La quantité de référence individuelle a été définie par arrêté ministériel du 22 novembre 1984.Elle évolue au fil des campagnes laitières et est composée de deux parties :

∟ La référence historique déterminée lors de la mise en place des mesures de limitation de la production laitière. Elle a pu varier en relation à des mutations foncières, le lait étant attaché au foncier.

∟ Les quantités supplémentaires octroyées à différentes catégories de producteurs (jeunes Agriculteurs, cas particuliers …) à partir de la réserve départementale alimentée par les prélèvements effectués sur les transferts de foncier et les cessations de production.

L’administration départementale a assuré la mise en place de ce système de régulation, très contesté, en 1984. Elle a depuis, en lien avec la profession agricole, assuré la gestion de la réserve départementale et des quotas individuels en appliquant le principe de «prélèvement rétribution» lié aux mutations foncières. Cette mission a généré le traitement d’environ 5000 dossiers chaque année.

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2011 :MISE EN PLACE DES BASSINS LAITIERS

En 2011, face à une sous réalisation du quota en France et à la déprise de la production laitière dans certains départements, cette politique de gestion départementalisée du lait a évolué vers une gestion plus dynamique au sein de «bassins laitiers». Sont ainsi mis en place au niveau national, neuf bassins dont le «bassin Normandie» qui regroupe les cinq départements Normands et représente 3,6 millions de tonnes que se répartissent 10 700 producteurs.

Le bassin «Grand Ouest» composé des départements Bretons ainsi que des départements de la Mayenne, la Sarthe, le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique représenta quant à lui 8 millions de tonnes de lait pour 24 000 producteurs .

Ainsi les bassins laitiers «Normandie» et «Grand Ouest» représentent près de 50 % de la production laitière nationale.

La gestion du bassin laitier est assurée par le préfet coordonnateur de bassin. Il préside la conférence de bassin dont le rôle est de fixer les critères de redistribution des quotas aux producteurs. Cette instance peut également être consultée sur les politiques d’accompagnement en amont et en aval de la filière et peut faciliter l’amélioration de la connaissance de la production et du marché des produits laitiers.

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2015 : FIN DES QUOTAS LAITIERS, CRÉATION DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS

Le régime des quotas laitiers qui a structuré le secteur depuis 1984 est appelé à disparaître en 2015 au profit de la contractualisation.

C’est pourquoi un cadre européen va accompagner la fin des quotas laitiers : le paquet lait.

Il apporte une réponse concrète au déséquilibre du rapport de force dans la négociation producteur/acheteur, au détriment du premier. Il offre aux États membres la possibilité de rendre obligatoires des contrats écrits et renforce le pouvoir de négociation des producteurs. Par dérogation au droit de la concurrence, ces derniers vont pouvoir négocier collectivement des contrats de vente et notamment le prix du lait au sein d’organisations de producteurs.

Elles assurent 70 % de la collecte du lait du département, le reste étant traité par le secteur privé.

Les coopératives agricoles laitières sont des structures mises en place par un groupe d’agriculteurs qui constituent une entreprise à des fins d’approvisionnement, transformation, stockage, commercialisation de produits. Chacun des coopérateurs détient , sous forme de parts sociales une partie du capital de l’entreprise.

Les adhérents de la coopérative participent activement à son fonctionnement, les décisions étant prises par les membres du conseil d’administration eux-mêmes élus par les coopérateurs.

Le rôle majeurdes coopératives dans la Manche

Quotas - Histoire du Bassin laitier

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EN 2010, LES LOIS «  GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT  » ET LA LOI DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE (LMAP) ONT RÉAFFIRMÉ LA NÉCESSITÉ DE PROMOUVOIR UNE GESTION ÉCONOME DE L’ESPACE, ET DE RENFORCER, À CET EFFET, LE RôLE DES DOCUMENTS DE PLANIFICATION. LA DISPARITION DES TERRES AGRICOLES A DOUBLÉ EN FRANCE DEPUIS LES ANNÉES SOIxANTE, PASSANT DE 35  000 HECTARES DE TERRES AGRICOLES CONSOMMÉS CHAQUE ANNÉE, À 75 000.

L’OBjECTIF EST DE RÉDUIRE DE MOITIÉ LE RYTHME DE CONSOMMATION DES TERRES AGRICOLES D’ICI 2020, ESTIMÉES DANS LA MANCHE À 600 HECTARES PAR AN. CECI EST D’AUTANT PLUS IMPORTANT QUE LES PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT DE L’ACTIVITÉ LAITIèRE INDUITE PAR LA NOUVELLE POLITIQUE INTER-RÉGIONALE DE BASSIN NE PEUVENT S’ACCORDER AVEC UNE RÉDUCTION DE L’ESPACE AGRICOLE

Par Rosemary Serrand, Michel Le Roch,Louisette Le Roch, Franck Halley // DDTM

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Dossier # Consommation de l’espace agricole

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LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION //

Une véritable politique de lutte contre la consommation d’espace agricole doit s’appuyer au niveau intercommunal sur les schémas de cohérence territoriale (SCoT) et les plans locaux d’urbanisme intercommunaux (PLUI).

Les SCoT sont des documents de planification territoriale stratégiques établis à l’échelle de bassins de vie (les Pays dans la Manche) pour une durée d’au moins 10 ans. Les documents d’urbanisme locaux (plans d’occupation des sols (POS), plans locaux d’urbanisme (PLU) et les cartes communales (CC)) doivent être mis en compatibilité avec les SCoT.

Ces documents de planification territoriale doivent fixer des objectifs de consommation

d’espaces agricoles, naturels et forestiers et suivre leurs évolutions à l’aide d’indicateurs. Ils peuvent, par ailleurs, contenir des mesures s’imposant aux PLU en vue de permettre, voire d’obliger, une densification de certains quartiers (fixation de normes minimales de gabarit, de hauteur, d’emprise au sol et d’occupation des sols…).

Le département de la Manche comprend quatre SCoT dont deux sont déjà approuvés et deux autres en cours d’élaboration. Le SCoT Centre Manche Ouest a été approuvé le 12 février 2010 et le SCoT du Pays du Cotentin le 12 avril 2011. Le SCoT du Pays de la Baie du Mont-Saint-Michel et celui du Pays Saint-Lois sont en cours d’élaboration.

Le PLU est un document de planification au niveau communal ou intercommunal. L’élaboration de PLU à l’échelle intercommunale est vivement souhaitée. Les

PLUi qui doivent intégrer les programmes locaux de l’habitat (PLH) et les plans de déplacements urbains (PDU) deviennent ainsi les instruments privilégiés de la mise en cohérence des politiques publiques territoriales.

La lutte contre l’étalement urbain et la consommation d’espaces naturels et agricoles est une des missions majeures assignées aux PLU, soit en tirant parti du foncier urbain disponible, notamment celui des friches urbaines, soit en augmentant les possibilités de construire attachées aux secteurs denses. Les collectivités, auteurs de PLU, ne doivent pas se contenter de fixer des objectifs. Pour permettre de satisfaire les besoins en logements, en activités ou en loisirs, tout en consommant beaucoup moins d’espaces, il est indispensable d’établir un projet urbain qui intègre toutes les règles correspondantes (taille de terrains, densité, ...).

Les outils réglementaires

UN NOUVEL OUTIL PARTENARIAL : LA CDCEA //

La Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA) est un des outils mis en place par la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP) du 27 juillet 2010 dans cette stratégie de lutte contre l’artificialisation des terres agricoles. Au final, l’objectif tel que mentionné dans l’exposé des motifs de la LMAP est de réduire le rythme de consommation d’espaces agricoles de 50 % d’ici 2020.

Dans la Manche, cette instance a été créée par l’arrêté préfectoral du 17 octobre 2011, et se réunit mensuellement depuis le 6 décembre 2011. Présidée par le Préfet de la Manche, la CDCEA regroupe les représentants de la chambre d’agriculture, du conseil général, des élus locaux, des associations de protection de l’environnement, des représentants de la profession agricole et des spécialistes du foncier.

Le rôle de la CDCEA est de donner des avis sur les documents de planification et d’urbanisme (SCoT, PLU et carte communale)

et certaines autorisations (permis de construire, déclaration préalable...) ayant pour conséquence une réduction des surfaces agricoles. Plus généralement, elle peut être consultée sur toute question relative à la régression des surfaces agricoles et sur les moyens de contribuer à la limitation de la consommation de ces espaces. Son secrétariat est assuré par la direction départementale des territoires et de la mer.

LA CHARTE DE GESTION ÉCONOME ET PARTAGÉE DE L’ESPACE RURAL - GEPER //

Objet d’une réflexion commune, cette charte a l’ambition dès sa signature d’œuvrer à l’élaboration d’une vision concertée de l’utilisation de l’espace rural, de développer et moderniser harmonieusement l’agriculture et de valoriser le cadre de vie.

L’État est partenaire du conseil général, des associations des maires du département et de la chambre d’agriculture pour l’élaboration de cette charte. Ce renforcement des outils territorialisés insuffle de nouvelles pratiques dans l’aménagement des espaces urbains et ruraux.

LA PRISE DE CONSCIENCE GRANDISSANTE ET DE CES

ENJEUX ET DU GRENELLE DE L’’ENVIRONNEMENT INVITE DE

PLUS EN PLUS DE COLLECTIVITÉS À S’ENGAGER DANS LES

DÉMARCHES D’AMÉNAGEMENT DURABLE

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RENOUVELLEMENT URBAIN //

Face à l’éclatement spatial, social et fonctionnel des aménagements (étalement urbain, marquage social des quartiers, centres-villes en déclin, etc.), le renouvellement urbain constitue une pratique d’aménagement pour les collectivités souhaitant renouveler l’urbain existant. Deux principales catégories de renouvellement urbain peuvent être distinguées :

La rénovation de quartier qui concerne des projets sur des sites habités, bénéficiant d’habitants en place - ce qui facilite leur participation - et s’appuyant sur du bâti existant qui peut être démoli ou réhabilité. Elle recouvre la réhabilitation-reconversion de quartiers anciens dégradés et la démolition-reconstruction de bâtiments vétustes (PRI, RHI, projets conventionnés) ainsi que les projets de rénovation urbaine (projets conventionnés ANRU). En effet, nombre de ces projets se situent dans des quartiers d’habitat social en difficulté qui font partie intégrante du programme national de rénovation urbaine. Ces projets possèdent donc également des enjeux forts en termes de mixité sociale et fonctionnelle, de désenclavement et de requalification des espaces publics et collectifs.

La requalification urbaine recouvre principalement la réutilisation de friches, industrielles ou militaires, généralement sur des emprises importantes, mais peut également concerner du bâti ou des terrains non construits isolés («  dents creuses  ») dans les centres des villes ou bourgs. Les terrains peuvent être pollués (pollution chimique, pollution pyrotechnique… ) et généralement fermés sur eux-mêmes (enclos, murs…) constituant de véritables enclaves en site urbain. Souvent bien situés dans l’environnement urbain, ce qui constitue un fort atout, ces projets présentent un fort d’enjeu pour restructurer le tissu urbain

(ouverture vers la ville, modes de déplacement doux, mixité des fonctions et des typologies de logement) et doivent composer avec les anciens employés et les riverains à défaut d’habitants sur place.

LES OBjECTIFS DU RENOUVELLEMENT URBAIN SONT MULTIPLES : RECONQUÉRIR DES

TERRITOIRES EN DÉCLIN, RÉDUIRE LES FRACTURES URBAINES ET LES SÉGRÉGATIONS SOCIALES ET SPATIALES ET ASSURER LE

RÉÉQUILIBRAGE DES FONCTIONS (URBAINES, ÉCONOMIQUES ET SOCIALES), TOUT EN LIMITANT

L’ÉTALEMENT URBAIN ET EN PLANIFIANT LES RAPPORTS DE LA

VILLE À SON ENVIRONNEMENT.

En Basse-Normandie en général et dans la Manche en particulier, la problématique du devenir et de la requalification du bâti de la reconstruction présente un fort enjeu (notamment à Saint-Lô).

Ce bâti cristallise des préoccupations d’ordre architectural, technique et sociologique. Il présente des qualités indéniables en raison de son échelle, de sa composition, mais offre de médiocres performances en matière d’isolation phonique et acoustique, de traitement des parties communes et d’accessibilité (pas de locaux communs, hall inexistant, espaces extérieurs déqualifiés).

Cette approche du renouvellement urbain - déjà présente dans la loi SRU en 2000 - a été réaffirmée dans les lois Grenelle I et II en 2009 et 2010  : les collectivités doivent en effet favoriser un urbanisme économe en ressources foncières et énergétiques, mieux articulé avec les politiques d’habitat, de développement commercial et de transports tout en améliorant la qualité de vie des habitants.

LES EXTENSIONS URBAINES DURABLES //(éco-quartiers, éco-hameaux)

DESSINERUN QUARTIER ADAPTÉ AU

CONTExTEL’urbanisme de ces 50 dernières années a vu se développer des blocs d’appartements et des nappes de pavillons éparpillés sur le territoire au milieu de raccordements routiers. Sur cette période, les villes européennes se sont étendues en moyenne de 78  % alors que les populations ne grossissaient que de 33  %. Les conséquences de ce manque de maîtrise des sols sont significatives : perte de terres fertiles, allongement des distances provoquant une forte augmentation du trafic automobile et de la consommation d’énergie fossile.Face à un renouveau démographique en milieu rural et une progression de l’urbanisation souvent peu maîtrisée, les petites communes doivent aujourd’hui réfléchir à un développement cohérent et harmonieux de leur territoire et répondre aux questions d’étalement urbain, de multiplication de lotissements standardisés ou de vacance des centres-bourgs.

La prise de conscience grandissante de ces enjeux et du Grenelle de l’Environnement invite de plus en plus de petites collectivités à s’engager dans des démarches d’aménagement durable, en rupture avec les démarches habituelles, répondant à des besoins locaux et s’appuyant sur les spécificités de leur territoire. Préserver les fonciers agricoles et naturels, contribuer à la qualité de vie et à l’animation du village et répondre aux besoins de tous par des aménagements adaptés sont des préoccupations récurrentes dans la construction de ces projets dans la Manche.

La DDTM est un partenaire privilégié pour l’accompagnement des collectivités dans cette démarche d’aménagement durable, à la fois en conseil méthodologique et en expertise du territoire.

Dossier # Consommation de l’espace agricole

Les conséquences attendues

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QUELLE EXIGENCE

POUR LESECO-QUARTIERS ?

Un éco-quartier est un quartier où l’on a tout simplement envie de vivre, de rester et où l’on souhaiterait voir vivre ses enfants. C’est un quartier qui est conçu avec une démarche qui intègre équitablement les quatre piliers du développement durable  : l’économie, le social, l’environnement et la gouvernance.

La densité est l’un des facteurs prépondérants pour lutter contre l’étalement urbain et la consommation de terre agricole. Il n’y a pas de densité standard applicable à tous les projets d’éco-quartier. Cette notion doit être approchée en fonction du site, du contexte urbain et culturel, des enjeux bioclimatiques…

Quelles sont les conséquences de l’étalement urbain sur le

foncier agricole ?

Dans les éco-quartier, l’augmentation de la densité peut prendre la forme de mitoyenneté, d’habitat individuel groupé ou de petit collectif. Le mélange des types de logements et des formes architecturales des bâtiments favorise l’intégration des opérations dans leur environnement urbain, ce qui rend la densité plus acceptable. Ce choix d’urbanisme permet d’une part d’économiser l’espace et d’autre part de rendre les types de logements plus visibles en les hiérarchisant.

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Accord de Bristol, sur les quartiers durables en Europe,

6-7 décembre 2005

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Par Jean-Michel MASSON // DDPP

Le lait et les produits laitiersaliments purs, sains, bien présentés ... bien contrôlés

Tout au long de la filière des produits laitiers, l’action et les contrôles de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) ont pour buts de:

# protéger la santé du consommateur# garantir les attentes du consommateur en matière de loyauté et d’authenticité# sécuriser la production laitière et prévenir les causes de baisse de production (maladies, sécurité de l’alimentation animale)# stimuler l’économie en facilitant les exportations (certificationsanitaireetattestationde conformité et de qualité)# sécuriser le milieu naturel contre les risques de pollution

Consommation # Le Lait et les produits laitiers

UN ÉLEVAGE DE VACHES LAITIÈRES PEUT-IL ÊTRE POLLUANT ?

La conservation de la bonne qualité des eaux superficielles et souterraines est un objectif majeur. L’atteinte de cet objectif passe par la maîtrise des effluents solides et liquides des nombreux élevages de vaches laitières de la Manche. Les éleveurs laitiers doivent participer à cette action prioritaire en utilisant de façon raisonnée les fumiers de leurs animaux comme engrais organique apportés aux plantes.

ET CETTE VACHE QUI PRODUIT MON LAIT... COMMENT LA RECONNAÎTRE,

EST-ELLE IDENTIFIABLE ? EST-ELLE EN BONNE SANTÉ ?

Chaque bovin doit être identifié individuellement. Cela se matérialise notamment par le port à chaque oreille d’une boucle plastique de couleur jaune sur laquelle est apposé un numéro d’élevage, ce numéro renvoie au registre d’élevage et au passeport du bovin qui permet de connaître tous les éléments sur la parenté et la vie de l’animal. La DDPP avec l’aide de l’AIAM (association pour l’identification des animaux de la Manche), s’assure de la correcte identification de notre vache qui doit conserver en permanence ses deux boucles d’oreille ! Qu’elle soit ou non en lactation, la DDPP s’assure que notre vache fait bien l’objet d’une veille sanitaire (prophylaxie) qui vise notamment à s’assurer qu’elle est bien indemne de maladies qui pourraient se transmettre à l’homme via le lait (brucellose, tuberculose), mais aussi indemne des maladies bovines susceptibles de constituer une menace économique pour l’élevage et les élevages voisins. La DDPP peut exiger la réalisation de visites vétérinaires et la mise en œuvre de mesures sanitaires.

EST-ELLE BIEN NOURRIE ?

Si l’herbe n’est pas suffisante pour une ration complète et équilibrée, les aliments qui lui sont fournis sont contrôlés par la DDPP auprès des fabricants. Ce contrôle porte sur leur composition, sur la présence de contaminants (bactéries, toxines diverses), ainsi que sur l’exactitude de leur étiquetage.

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UN ÉLEVAGE DE VACHES LAITIÈRES PEUT-IL ÊTRE POLLUANT ?

La conservation de la bonne qualité des eaux superficielles et souterraines est un objectif majeur. L’atteinte de cet objectif passe par la maîtrise des effluents solides et liquides des nombreux élevages de vaches laitières de la Manche. Les éleveurs laitiers doivent participer à cette action prioritaire en utilisant de façon raisonnée les fumiers de leurs animaux comme engrais organique apportés aux plantes.

ET CETTE VACHE QUI PRODUIT MON LAIT... COMMENT LA RECONNAÎTRE,

EST-ELLE IDENTIFIABLE ? EST-ELLE EN BONNE SANTÉ ?

Chaque bovin doit être identifié individuellement. Cela se matérialise notamment par le port à chaque oreille d’une boucle plastique de couleur jaune sur laquelle est apposé un numéro d’élevage, ce numéro renvoie au registre d’élevage et au passeport du bovin qui permet de connaître tous les éléments sur la parenté et la vie de l’animal. La DDPP avec l’aide de l’AIAM (association pour l’identification des animaux de la Manche), s’assure de la correcte identification de notre vache qui doit conserver en permanence ses deux boucles d’oreille ! Qu’elle soit ou non en lactation, la DDPP s’assure que notre vache fait bien l’objet d’une veille sanitaire (prophylaxie) qui vise notamment à s’assurer qu’elle est bien indemne de maladies qui pourraient se transmettre à l’homme via le lait (brucellose, tuberculose), mais aussi indemne des maladies bovines susceptibles de constituer une menace économique pour l’élevage et les élevages voisins. La DDPP peut exiger la réalisation de visites vétérinaires et la mise en œuvre de mesures sanitaires.

EST-ELLE BIEN NOURRIE ?

Si l’herbe n’est pas suffisante pour une ration complète et équilibrée, les aliments qui lui sont fournis sont contrôlés par la DDPP auprès des fabricants. Ce contrôle porte sur leur composition, sur la présence de contaminants (bactéries, toxines diverses), ainsi que sur l’exactitude de leur étiquetage.

LE LAIT, EST-IL COLLECTÉ PROPREMENT DANS LES FERMES ? COMMENT EST-IL TRAVAILLÉ EN INDUSTRIE LAITIÈRE ?

Lors du contrôle en exploitation, l’hygiène de la salle de traite et les conditions de stockage du lait sont vérifiées. Les agents de la DDPP sont chargés du contrôle de l’application par les professionnels des réglementations en matière de sécurité sanitaire des aliments.

Le lait est conduit vers des ateliers de transformation (des contrôles peuvent avoir lieu sur les conditions du transport : traçabilité, réfrigération etc.). Chaque unité de transformation est connue de la DDPP et fait l’objet d’un agrément sanitaire.

Dans ces ateliers qui vont conditionner le lait, le transformer en crèmes, beurre, fromages, dessert lactés etc., les procédures utilisées, qu’il s’agisse de travailler un produit cru, micro-filtré, pasteurisé ou stérilisé, sont parfaitement définies réglementairement, de même que les seuils de qualité à atteindre en matière de flore microbienne, de contaminant. Les entreprises doivent veiller à y satisfaire et la DDPP s’assure du respect des procédures, par un contrôle des ateliers et des systèmes de vérification mis en œuvre par l’exploitant, par des prélèvements à divers points des chaînes de transformation.

QUELLE EST LA VALEUR DES INFORMATIONSFOURNIES PAR L’ÉTIQUETAGE DU PRODUIT ?

Les caractéristiques de la plupart des produits laitiers (lait de consommation sous toutes ses formes, fromages, yaourts) sont définies par des décrets et des arrêtés spécifiques. Ils permettent au consommateur de disposer d’indications sur la composition du produit, mais également sur le type de goût et la qualité nutritionnelle. Bien sûr ces spécifications deviennent encore plus précises quand on a affaire à des produits respectant un label (label rouge, indication géographique protégée, appellation d’origine protégée).

QU’EST-CE QU’UNE ESTAMPILLE SANITAIRE ?

L’agrément sanitaire de l’atelier est matérialisé par une estampille sanitaire : cette marque doit figurer obligatoirement sur l’emballage. Elle permet, pour les services, d’identifier immédiatement l’atelier d’où provient le produit laitier.

QUE VEUT DIRE TRAÇABILITÉ D’UN PRODUIT ?

Il s’agit pour les agents de la DDPP d’être en mesure de suivre un animal, et les produits qui en dérivent tout au long de la chaîne alimentaire (« de la fourche à la fourchette »), en s’assurant à chaque niveau du respect des règles d’hygiène et de qualité.

Au cours de toutes les opérations de contrôle, la principale préoccupation des agents est d’assurer la traçabilité la plus complète et la plus exacte des produits. Ainsi, en cas d’anomalie sur la sécurité ou la qualité, les produits défaillants peuvent être rapidement bloqués, retirés de la vente ou rappelés auprès des consommateurs.

NOS PRODUITS LAITIERS S’EXPORTENT-ILS ?

Une fois les produits fabriqués et conformes, la tâche de la DDPP ne s’arrête pas là. Elle apporte auprès des producteurs et transformateurs la garantie des services de l’État dans leur démarche d’exportation. Elle réalise des certificats sanitaires, signés par les docteurs vétérinaires de l’’administration ou des attestations de qualité à l’exportation signées par les inspecteurs de la répression des fraudes. Ces documents sont indispensables pour que les produits franchissent sans encombre les frontières de beaucoup de pays.Chaque année la DDPP de la Manche délivre en matière de produits laitiers environ 4500 certificats sanitaires (pour 30  500 tonnes) et 150 attestations de qualité (pour 250 tonnes).

QUELS SONT LES PRINCIPAUX PRODUITS FABRIQUÉS AVEC LE LAIT DANS NOTRE DÉPARTEMENT ?

Pâte molle à croûte fleurie au lait pasteurisé (Camembert, Brie), Camembert au lait cru AOP, crème et beurre AOP, crème crue fermière, crème pasteurisée et UHT, beurre pasteurisé, fromage frais, mimolette, Fromage à raclette, desserts lactés, lait UHT, matière grasse laitière…

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C’est en 1931 que Théodore REAUx, fromager, créa à Lessay la Laiterie-Fromagerie du Val d’Ay. L’activité principale de la laiterie est, dès sa création, la fabrication de camembert au lait cru moulé à la louche, suivant la technique mise au point en 1791 par Marie Harel, fermière dans le village de Camembert.

À cette époque, le lait est collecté auprès des agriculteurs du canton par des ramasseurs indépendants possédant une voiture à cheval. La laiterie du Val d’Ay compte à sa création une vingtaine de salariés et fabrique environ 1 200 camemberts par jour. Elle assure également une fabrication de beurre de baratte, ces activités demeurant aujourd’hui. L’augmentation croissante de la production du lait nécessite l’installation dans les années 70 d’une caséinerie pour traiter les excédents. Cet atelier est supprimé en 1985 et remplacé par un atelier de concentration, à destination de la fabrication de produits en poudre.

Aujourd’hui la laiterie Réaux collecte 22 millions de litres de lait par an auprès de 60 producteurs, sur les cantons de Lessay, la Haye-du-Puits et Périers. Elle emploie 85 personnes et assure la fabrication de 4 millions de camemberts AOP, 500 tonnes de beurre et 1 000 tonnes de crème par an. En 2005, un atelier de fabrication de pâte fraîche a été créé, ces fabrications de pâtes fraîches s’élèvent aujourd’hui à 1 200 tonnes par an.

La volonté de ses dirigeants est de maintenir ses productions sur un créneau haut de gamme, moins concurrentiel, et d’assurer à sa clientèle un service

personnalisé. La production de camembert au lait cru moulé à la louche bénéficie d’une très bonne image de marque grâce à l’appellation d’origine contrôlée obtenue en 1983. De même, les fabrications de beurre de baratte, de crème fraîche épaisse et de fromage blanc se positionnent sur le haut de gamme. La qualité des fabrications de camembert AOP a été récompensée au Concours Général Agricole de Paris par 9 médailles d’or (1992, 1993, 1994, 1998, 1999, 2004, 2006, 2008 et 2009) et 3 médailles d’argent en 1997, 2003 et 2012.

La laiterie du Val d’Ay commercialise ses produits sous différentes marques, la marque REO bénéficie d’une bonne implantation régionale. Ses ventes sont réalisées à 50  % sur la Normandie, la Bretagne et les Pays de Loire, 13  % en Ile-de-France et 7  % à l’exportation. La laiterie du Val d’Ay est également très bien positionnée au niveau national auprès des spécialistes : crémiers fromagers, traiteurs et restaurateurs haut de gamme, avec les marques Le Gaslonde et Th. Réaux. Pour renforcer son implantation et développer son image de marque, la fromagerie ouvre ses portes au public depuis 1987 dans une perspective de tourisme éducatif. Chaque année  10 000 à 15  000 visiteurs viennent à la fromagerie découvrir les techniques de fabrication traditionnelle du camembert AOP et la qualité de ses produits.

Industrie # Fromagerie Reaux

FROMAGERIE REAUXSymbole de la gastronomie française

PME INDÉPENDANTE IMPLANTÉE AU COEUR DU COTENTIN DEPUIS 1931, LA FROMAGERIE RÉAUx EST AUjOURD’HUI DIRIGÉE PAR MARC

BRUNET. PRODUIT PHARE DE LA FROMAGERIE, LE CAMEMBERT DE NORMANDIE RÉO EST FABRIQUÉ À PARTIR DE LAIT CRU ISSU DE FERMES PROCHES, ENTRE PRAIRIES DU BOCAGE ET BORD DE MER. MOULÉ À LA LOUCHE MANUELLEMENT, IL BÉNÉFICIE DE L’AOP (APPELLATION D’ORIGINE CONTRôLÉE). SA QUALITÉ EST CHAQUE ANNÉE SALUÉE PAR DE NOMBREUSES RÉCOMPENSES DONT DES MÉDAILLES D’OR AU CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE DE PARIS.

Fromagerie REAUX1, Rue des Planquettes

50430 LESSAYwww.reaux.fr

Marc BRUNET - Directeur

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En 1945, Auguste Grandin, maire de Condé-sur-Vire, fonde la société coopérative agricole beurrière des Vallées Elle-et-Vire, collectant et commercialisant le beurre fermier. Il veut relancer l’activité économique de la région au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et réapprovisionner les habitants en denrées alimentaires.

Le 13 mai 1947, c’est la naissance de la marque. Auguste Grandin dépose officiellement la marque Elle-et-Vire inspirée des deux rivières qui entourent Condé-sur-Vire. C’est le début d’une grande saga basée sur la qualité et sur l’innovation. En 1948, Elle-et-Vire lance le beurre pasteurisé. C’est le premier pilier sur lequel repose le futur de l’entreprise.

En 1955, la collecte de lait prend son essor. Le groupe laitier se développe. Le premier lait stérilisé Elle-et-Vire en bouteille en verre arrive sur le marché.

Le 7 juillet 1960, le général de Gaulle inaugure la première usine Elle-et-Vire. C’est la reconnaissance d’une grande entreprise française moderne au service de tous. En 1966, avec la création de l’union fromançaise, association de laitiers français, la société se développe à l’export. L’innovation se traduit à la fois dans les produits Elle-et-Vire et par la stratégie commerciale mise en œuvre.

Elle-et-Vire sait vivre avec son temps. 1970, c’est l’invention du premier lait UHT 8 « S » : il se conserve 8 semaines hors du réfrigérateur, du jamais vu jusque là en France. Malgré la mise en place des quotas laitiers en 1984, Elle-et-Vire poursuit sa politique d’innovation en créant la 1ère crème dessert en 1985 et en lançant une gamme de desserts lactés en 1988.

S’ouvre une nouvelle décennie d’innovation et de développement économique pour la marque normande, tant en France qu’à l’international, en grandes et moyenne surfaces (GMS) et restauration hors foyer (RHF). 1992 marque l’entrée du groupe Bongrain dans le capital de la société. La même année, «  Beurre tendre  » renouvelle la vision des foyers sur l’usage du beurre. Chaque année voit naître une invention. En 1995 arrivent la première crème brûlée puis la première brique à bouchon en 1996. Cette même année, Elle-et-Vire développe son image de marque à l’étranger et crée un logo pour l’international. C’est le début d’une grande aventure avec une gamme spécifique. En 1998, innovation et coup marketing avec la mise sur le marché du beurre tendre allégé. En 2005, Elle-et-Vire s’adapte à l’évolution de la préoccupation des consommateurs en matière de santé en lançant la campagne « Avec Elle-et-Vire, six fois moins de cholestérol » et le beurre tendre et léger à 20 % de matières grasses. En 2006, Elle-et-Vire met au point la première crème épaisse en emballage souple. Aujourd’hui la marque est présente dans plus d’un foyer sur deux en France et elle est connue de tous. Elle-et-Vire est présente dans plus de 120 pays dans les 5 continents sur les 3 circuits de distribution : GMS – RHF – Catering.

Industrie # Elle & Vire

ELLE & VIRE,L’innovation... pour davantage de praticité

FILIALE DU GROUPE SOPARIND BONGRAIN, 2e GROUPE FROMAGER FRANçAIS (MARQUES CAPRICE DES DIEUx, COEUR DE LION,

TARTARE, CHAUMES...), ELVIR (MARQUE ELLE-ET-VIRE) EST LEADER SUR LE MARCHÉ DE LA CRèME ET INCONTOURNABLE SUR LE MARCHÉ DU BEURRE EN FRANCE.

ELLE & VIRE50890 CONDE SUR VIRE

www.elle-et-vire.com

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Il aura fallu une trentaine d’années pour faire de la fusion de plusieurs coopératives fragiles, un groupe industriel d’envergure européenne parmi les plus performants de l’hexagone. Les Maîtres Laitiers du Cotentin regroupent en effet les sites industriels de Sottevast, navire amiral de l’entreprise, de Valognes et de Tribehou ainsi qu’un réseau de distribution de plus de 80 sociétés réparties sur tout le territoire national. L’ensemble constitue un groupe majeur de l’industrie agro-alimentaire : 1,4Mds de chiffre d’affaires, 4000 salariés, plus de 1000 producteurs dans le Nord-Cotentin, des marques de prestige et, bien sûr, des produits laitiers parmi les leaders sur le marché de l’ultra-frais, en France et en Europe.

La transformation du lait, matière première de grande qualité dans la région, s’effectue dans un univers de haute technologie permettant une productivité exemplaire dans un environnement sanitaire garant de la plus grande sécurité alimentaire. Maîtres Laitiers du Cotentin élabore ses différents produits pour plusieurs centaines de marques : des fromages frais (130.000 T/an), de la crème fraîche et UHT (24 millions de litres/An) et des beurres (3500 tonnes/An) à Sottevast ; des fromages à pâte pressée à Valognes (5500 tonnes/An de raclette, saint-paulin et tomme). Une nouvelle unité industrielle devrait prochainement produire du beurre (1500 tonnes) et de la crème AOP d’Isigny (2 millions de litres) à Carentan-Méautis.

Depuis de longues années, les dirigeants de l’entreprise se sont attachés à hisser les Maîtres Laitiers du Cotentin vers l’excellence technologique grâce à des équipements uniques dans l’Ouest. La nouvelle aire de stockage des emballages, mise en service fin  2011 est assurée par guidage laser, s’inspirant des technologies industrielles des grands constructeurs automobiles allemands. Pour assurer ses engagements auprès de ses nombreux clients

et la multiplicité des marques, il fallait à la fois disposer de volumes de stockage très importants, mais aussi mettre en oeuvre une circulation rapide et informatisée des différents flux gérés par l’opérateur en charge de chaque ligne de production.

Organisation, gain de temps, productivité accrue ont permis une augmentation des volumes de production qui offrent des perspectives considérables au site de Sottevast, en mesure de produire jusqu’à 200  000 tonnes de produits frais. Ce potentiel vise non seulement à alimenter le marché national, mais également à développer l’export au-delà de l’Europe alors que la consommation de produits laitiers stagne en Europe.

Les Maîtres Laitiers du Cotentin ont construit leur réussite grâce à une importante stratégie d’investissement. Ils interviennent également dans la distribution des produits fabriqués à travers les filiales France Frais qui assurent 30 % de la diffusion des produits des Maîtres Laitiers du Cotentin.

Les Maîtres Laitiers poursuivent chaque année leur effort d’investissement et après Sottevast, c’est la construction du nouveau site de production de Carentan-Méautis qui mobilise d’importants moyens pour remplacer le site vieillissant de Tribehou et assurer les productions labellisées AOC Isigny.

Les pays émergents, Chine et Inde en particulier, découvrent ces produits dont la consommation s’envole. Ces produits peuvent voyager sans altération et trouvent leur place malgré la concurrence. Rester très attentifs aux tendances, s’y adapter avec réactivité tout en conservant un haut niveau de qualité, voilà d’autres atouts des Maîtres Laitiers du Cotentin qui font la différence et le succès.

Industrie # Maîtres laitiers du Cotentin

Maîtres laitiers du CotentinLa qualité pour exigence

AU COEUR DE LA PRESQU’îLE DU COTENTIN, PLUS D’UN MILLIER DE PRODUCTEURS DE LAIT SE SONT UNIS EN COOPÉRATIVE. POUR

RÉPONDRE AUx ÉVOLUTIONS DU MARCHÉ EN QUANTITÉ, EN QUALITÉ ET EN SÉCURITÉ ET POUR ADAPTER LA PRODUCTION À LA DEMANDE, LES MAîTRES LAITIERS ONT ENTREPRIS UNE AMBITIEUSE POLITIQUE D’INVESTISSEMENT INDUSTRIEL SUR LES TROIS SITES DE PRODUCTIONS DE LA MANCHE.

Les Maîtres laitiers du Cotentin

Route de Valognes, BP 10250 260 SOTTEVAST

www.maitres-laitiers.fr

Eric LE HUU - Directeur

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Notre école, située au Hommet d’Arthenay, comprend 5 centres constitutifs : le lycée (310 étudiants), le centre de formation d’apprentis (180 apprentis), le centre de formation professionnelle et de promotion pour adultes, l’exploitation agricole et le hall technologique agroalimentaire installé à Saint-Lô.

La carte des formations agroalimentaires proposées s’étend du niveau IV (baccalauréat professionnel) au niveau II (licence professionnelle) et concerne les trois voies de formation, scolaire pour les lycéens et étudiants, par alternance pour les apprentis, continue pour les salariés et demandeurs d’emploi.

Les formations de niveau IV préparent directement aux métiers de techniciens de fabrication ou de conditionnement mais

peuvent aussi mener à des poursuites d’études vers le BTS « Sciences et Technologies de l’Alimentation », avec une spécialité « produits laitiers ».

Environ 40 jeunes quittent l’ENIL chaque année avec le niveau BTS ; cette formation forme des hommes et des femmes de terrain, compétents en transformation, mais aussi en laboratoire de contrôle ou en développement. Ces titulaires du BTS poursuivent de plus en plus en licence professionnelle : l’ENIL en propose quatre, en partenariat avec l’université de Caen : la dernière-née, la licence « Produits Laitiers », permet de former des managers de proximité dans le secteur laitier. Les trois autres licences sont orientées vers la qualité et la sécurité, la gestion des procédés agroalimentaires ou la maintenance des installations. Des opportunités réelles de

poursuite vers les écoles d’ingénieurs, l’ESIx Normandie notamment, s’off rent également aux titulaires de BTS.

Toutes ces formations utilisent comme champ d’application le hall agroalimentaire de l’ENIL. A côté des laboratoires pédagogiques (biochimie, microbiologie,automation) sont présentées plusieurs lignes de fabrication laitières (fromages, yaourts, beurre….), en parallèle d’installations de panifi cation et de plats cuisinés, pour répondre aux besoins des jeunes en formation plus générale. Le pôle agroalimentaire Saint-Lois qui se structure autour de l’ENIL, de l’ESIx et de l’arrivée prochaine d’un centre de recherche en virologie alimentaire laisse présager de nouveaux partenariats pour renforcer notre action dans la recherche et le développement au sein des entreprises.

L’ENIL de Saint-Lô Thèreles métiers du lait vous sourient...

LE SECTEUR DE L’AGROALIMENTAIRE EST LE PREMIER EMPLOYEUR RÉGIONAL AVEC PRèS DE 22 000 SALARIÉS. L’ENIL (ECOLE NATIONALE

D’INDUSTRIE LAITIèRE) DE SAINT-Lô THèRE ACCOMPAGNE LES ENTREPRISES DANS LEUR DÉVELOPPEMENT, EN FORMANT LES jEUNES ET LES ADULTES SUR LES PROCESS ET LES PRODUITS, LE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ, LA SÉCURITÉ OU LA MAINTENANCE.

Originaire de la région parisienne, j’ai fait un BAC Pro Bio-industrie de

transformation ou j’ai étudié principalement « les pâtes pressées cuites ». je suis donc venu en Normandie pour étudier « les pâtes molles ». Mon apprentissage reste en région parisienne à la « Ferme de la Tremblaye » qui fait une dizaine de produits diff érents à base de lait de vache et de chèvre. Suite à ce BTS j’aimerais faire une licence Responsable d’exploitation.

Après avoir passé un BAC ES et deux années de licence en éco-gestion, je

me suis orienté dans l’agroalimentaire. j’ai travaillé durant deux saisons en Bretagne à « l’Hérmitage », une société qui produit principalement du lait de consommation en bouteille. C’est cette société qui m’a conseillé le BTS en me proposant le fi nancement de la formation. Cette formation comprend deux faces, une première, pratique, qui me plait et une autre plus théorique qui est complémentaire de la première.

A la suite de mon BAC STL, j’ai postulé pour un BTS Biotechnologie puisque

je me destinais aux laboratoires. Mais fi nalement j’ai arrêté après un an et j’ai commencé à travailler. j’ai connu l’entreprise Lactalis à Domfront. Cela m’a donné le goût du métier! j’ai donc intégré l’ENIL et mon employeur est l’entreprise « CFR, Compagnie des Fromages » à Alençon. je m’y plais bien, c’est un travail intéressant avec de bonnes activités. Aujourd’hui à 23 ans, j’attends de voir si CFR me propose un poste intéressant. Dans le cas contraire, je me dirigerai vers une licence pro.

Romain Bordier - 23 ansApprenti chez Lactalis Camenbert le Rustique

Passionnés, ils ont choisi L’ENIL de Saint-Lô Thère.

Coup d’oeil ... # L’ENIL de Saint-lô thère

Alexandre Delpal – 20 ansApprenti à la ferme de Tremblaye Fromages affi nés

Kevin Mancheron – 22 ansApprenti à l’HermitageLait de consommation

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ZOOM sur...

LA DIRECTION DÉPARTEMENTALEDES TERRITOIRES ET DE LA MER

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LA DIRECTION DÉPARTEMENTALEDES TERRITOIRES ET DE LA MER

SERVICE ISSU DE LA RÉCENTE RÉFORME DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE DE L’ÉTAT, LA DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES ET DE LA MER (DDTM), RÉUNIT LES ANCIENNES DIRECTIONS

DÉPARTEMENTALES DE L’ÉQUIPEMENT (DDE), DES AFFAIRES MARITIMES (DDAM) ET DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORÊT (DDAF). LA DDTM EST UNE DIRECTION DÉPARTEMENTALE INTERMINISTÉRIELLE ET PLACÉE SOUS L’AUTORITÉ DU PRÉFET DE LA MANCHE.

La Direction départementale des territoires et de la mer de la Manche est basée à Saint-Lô et dispose de quatre points d’entrée sur le territoire, au plus près des citoyens et des élus locaux et la délégation à la mer et au littoral installée à Cherbourg ainsi que les délégations territoriales de Cherbourg, Coutances et Avranches.

Chargée d’intégrer et de mettre en oeuvre au niveau départemental les politiques des ministères et ministères chargés de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, de l’égalité des territoires et du logement, de l’agriculture et de l’agroalimentaire, la DDTM propose une véritable unité d’action. Celle-ci favorise la défi nition d’un aménagement durable des territoires visant à concilier le développement raisonné des activités économiques et agricoles et la préservation des milieux naturels et de la biodiversité à terre ou en mer.

Dans le domaine de l’agriculture, la DDTM participe au soutien et à l’orientation de l’agriculture pour permettre le développement économique des territoires et la pérennité des exploitations agricoles. Dans ce cadre, elle attribue les autorisations d’exploiter et gère les aides au revenu de la politique agricole commune, les droits à produire (quotas laitiers et viande) ainsi que les dispositifs relatifs à l’installation des jeunes agriculteurs.

∟ Elle incite à la mise en place d’une agriculture respectueuse de l’environnement (promotion et instruction des aides agro-environnementales limitant l’intensifi cation, telle l’agriculture biologique).

∟ Elle favorise la modernisation des exploitations et les économies d’énergie en instruisant les dossiers de subvention liés aux investissements qui s’y rapportent.

∟ Elle traite également les demandes d’aides structurelles et conjoncturelles (liées à des diffi cultés ponctuelles dans les fi lières de production).

Par Frédéric Hennequin // DDTM

Zoom sur... # La DDTM

.... DANS LE DOMAINE

DE L’AGRICULTURE

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Zoom sur... #

... l’équilibre entre le rural et l’urbain est un autre des ses champs d’intervention. La direction assure la planifi cation de l’espace à l’échelle communale et intercommunale par le suivi et l’instruction des ScoT (schéma de cohérence territoriale) et PLU (plan locaux d’urbanisme).

L’instruction des autorisations d’urbanisme, fait aussi partie de son activité courante. Elle suit notamment l’aménagement et le développement d’un urbanisme équilibré de la bande côtière (plus de 100 communes littorales) et accompagne la réalisation des grands projets du département (Mont-Saint-Michel, eff acement des barrages de la Sélune...).

La gestion économe de l’espace (resserrement du lien entre l’habitat et les déplacements, densifi cation des constructions), mais aussi l’accessibilité sont également des thématiques et des missions de sa compétence.

... la DDTM participe à la gestion et la programmation du fi nancement du logement social. Elle contribue à la mise en œuvre du schéma départemental d’accueil des gens du voyage et à la contractualisation avec les organismes HLM.

Elle accompagne la restructuration des zones urbaines sensibles du point de vue fi nancier, urbanistique, et social et initie les réfl exions préalables à la mise en place d’une politique de rénovation des centres-villes anciens. Pilote de la lutte contre l’habitat indigne, la DDTM participe à la modernisation du parc privé et à la création de logements à loyers maîtrisés.

Dans le domaine de la construction, la DDTM assiste le préfet pour la modernisation ou la construction neuve des bâtiments de l’État, principalement du point de vue de leur performance énergétique et de leur accessibilité.

La direction veille à la protection des milieux aquatiques et de la biodiversité (eau, forêt, Natura 2000). À travers la mission inter-service de l’eau (MISE), elle met en œuvre les grandes politiques nationales et européenne de l’eau : continuité écologique, bon état des eaux, épuration…

La DDTM apporte un soutien technique et administratif aux collectivités pour la protection des captages d’eau potable ainsi que la gestion de la ressource. Elle assure la gestion réglementaire de la pêche, la chasse et la faune sauvage ainsi que l’attribution des aides aux investissements forestiers prévus par le plan de développement rural hexagonal.

Ces diff érentes activités induisent la mise en place d’une politique de contrôle dont la coordination est assurée par un plan d’action annuel interservices des polices de l’environnement . Cette politique englobe également les domaines de la publicité et du stockage des déchets inertes.

La diminution de la vulnérabilité des personnes et des biens vis-à-vis des risques (naturels, technologiques ou bruit) est également un de ses champs d’intervention. Il consiste à piloter l’élaboration des plans de prévention des risques et à assister le préfet en phase de gestion de crise.

La DDTM porte également les politiques ministérielles de sécurité routière : connaissance de l’insécurité routière et de l’accidentologie, mise en oeuvre d’actions liées à l’infrastructure, organisation et réalisation des examens du permis de conduire, suivi pédagogique et réglementaire des écoles de conduite, des centres de formation à la sécurité routière, instruction des dossiers de transports exceptionnels.

.... MAÎTRISE ET

PRÉVENTION DES RISQUES

.... DANS LE DOMAINE

DE L’ENVIRONNEMENT

.... DANS LE DOMAINE

DE LA MERLa DDTM participe à la recherche d’un équilibre dans le développement des activités maritimes (navigation professionnelle, pêche, aquaculture, plaisance, manifestations nautiques, énergies en mer...). Elle intervient dans leur nécessaire encadrement sous l’angle de la sécurité et du respect des réglementations (police en mer), ainsi que pour assurer la protection du littoral et de la mer. Elle est impliquée dans la gestion de l’interface entre les politiques maritimes et les politiques terrestres (risques littoraux, sécurité et sûreté portuaire, gestion du domaine public maritime, aménagements littoraux, points de débarquement des ports de pêche, servitude de passage piétonnière sur le littoral,...).

Elle accompagne la politique des aires marines protégées (zones Natura 2000, projet de parc naturel marin), soutient l’eff ort de restructuration initié par la fi lière économique maritime (pêches et aquaculture) et promeut un développement durable de ces secteurs. Elle accueille les usagers de la mer et soutient la formation, la protection sociale et la prévention au travail des gens de la mer.

LA DDTM S’INSCRIT DONC AU COEUR DES PROBLÉMATIQUES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE AVEC LA MISE EN OEUVRE DE LA STRATÉGIE NATIONALE S’Y RAPPORTANT.

FORTEMENT IMPLIQUÉE DANS LA MISE EN PLACE DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT, ET DE LA LOI DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE, ELLE ACCOMPAGNE LES ACTEURS DU TERRITOIRE DANS LA CONCEPTION ET LA MISE EN ŒUVRE DE LEURS PROjETS, ET FAIT ÉVOLUER SES MÉTIERS DANS LE SOUCI PERMANENT DE L’INTERDISCIPLINARITÉ ET L’INTERACTIVITÉ AVEC SES PARTENAIRES, ÉLUS, PROFESSIONNELS, OU ASSOCIATIONS. ELLE DISPOSE D’UNE CONNAISSANCE FINE DU TERRITOIRE À LA FOIS SYSTÉMIQUE ET PROSPECTIVE POUR MIEUx PRÉPARER L’AVENIR.

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uel est le parcours d’Alain MARIE ?

UN HOMME D’ExPÉRIENCE. Il y a 35 ans, Alain MARIE, agriculteur était loin de l’univers de l’industrie agro-alimentaire. C’était un homme du terroir avec ses 30 ha et ses 30 vaches laitières. Mais petit à petit il se lance dans diverses collaborations. Dans un premier temps, il s’associe avec d’autres producteurs afi n de commercialiser le lait en commun.

En 1986, il entre en collaboration avec un autre agriculteur. L’exploitation commune s’élève alors à 180 ha avec 150 vaches laitières, ce qui devient rentable.

En 1992, c’est la création de Délice Lait et le début d’une grande aventure. Puis en 1996, alors qu’il travaillait principalement avec des

GMS (grande et moyenne surface), il s’est rendu compte qu’il valait mieux se tourner vers d’autres marchés : les industriels.

Comment a évolué l’entreprise ?

UN NOUVEAU CAP. En 1996, il fait alors entrer sa société en bourse. Et à peine trois ans plus tard, il rachète l’entreprise Agrileader, qui distribue tous les produits pour l’agriculture en France dans 17 points de vente et depuis six mois en Roumanie.

Depuis 2005-2006, une traçabilité importante a été mise en place sur les produits et une démarche sur l’agriculture raisonnée. Pour s’adapter à cette réforme, Délice Lait a du s’adosser à un partenaire. Agrial est donc rentré, dans le capital de Délice Lait à hauteur de 10 % en 2011 puis à 49 % en 2012, permettant à Délice Lait de réaliser des investissements importants. Son atelier est

désormais performant et automatisé avec de grands conditionnements, ce qui nécessite peu de salariés. Cependant l’entreprise Délice Lait, qui embauche à l’heure actuelle 34 personnes, a créé 13 emplois en deux ans et en créera une dizaine d’autres d’ici la fi n d’année 2012.

Quelle est la particularité de DELICE LAIT ?

UNE SOCIÉTÉ UNIQUE EN SON GENRE. Cette laiterie bien spécifi que ne fabrique que des produits laitiers personnalisés. Ainsi il est possible de trouver dans son panel de produits des crèmes standardisées et préparées de 12 à 60  % de matières grasses, des laits concentrés délactosés, de la poudre de lait faite en sous-traitance, des bases de sauces pour les industriels, mais aussi du beurre concentré à 99,99 % qui sera destiné aux usines de plats

CRÉÉE EN 1992 ET IMPLANTÉE À MOYON, DÉLICE LAIT EST UNE SOCIÉTÉ BIEN NORMANDE! SPÉCIALISÉE DANS LA FABRI-CATION DE PRODUITS LAITIERS, CET TE SOCIÉTÉ COLLABORE PRINCIPALEMENT AVEC LES INDUSTRIELS DE L’AGROALIMEN-TAIRE, MAIS ÉGALEMENT AVEC LES PROFESSIONNELS DE LA RESTAURATION ET DE LA PÂTISSERIE. MAIS CET TE SOCIÉTÉ DOIT BEAUCOUP A L’INVESTISSEMENT PERSONNEL DE SON PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL, ALAIN MARIE.

Président-Directeur Général de DELICE LAIT

Portrait # Alain MARIE

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cuisinés ou aux pâtisseries industrielles et enfi n toutes sortes de yaourts.

De nos jours, en Europe, il n’existe que deux sociétés qui sont spécialisées dans le lait uniquement pour les professionnels. Le fait d’être aussi peu nombreux permet à Délice Lait de compter parmi ses clients de grands groupes tels que Unilever, Danone, Nestlé, Ferrero ou encore Frial. En tout, Délice Lait répond aux demandes de 120 clients avec effi cacité et qualité, ce qui permet la réussite de cette entreprise.

UN CHIFFRE D’AFFAIRES EN CONSTANTE AUGMENTATION

Alors qu’en 1992, Alain MARIE se lance dans l’aventure Délice Lait avec 100 000 € de chiff re d’aff aires, celui-ci s’élève à 100M€ au 30 juin 2012 et continue à croître: environ 30 M€ ont été acquis ces trois dernières années et il est estimé que dans trois ans, le chiff re d’aff aires sera de250M€ pour environ 180 millions de litres de lait traité. En 2012, ce chiff re d’aff aires se répartit à 46 % sur la France, 50 % sur l’Europe et 4 % sur le grand export.

Quels sont les projets ?

DES OUVERTURES D’HORIZONS. En 2007, Alain MARIE crée « Délice Cook ». Ce groupe est constitué de restaurants spécialisés dans les plateaux-traiteurs basés à Caen, Paris et Nantes en 2012. Ce groupe réalisera cette année 150  M€ de chiff re d’aff aires avec un peu plus de 100 salariés. Tout cela grâce à l’originalité, car Délice Cook est la seule entreprise à faire des plats chauds et qui restent chauds durant 1h30…

LE PROCHAIN OBjECTIF D’ALAIN MARIE EST DE DÉVELOPPER DÉLICE COOK ET DE S’IMPLANTER DANS PLUSIEURS VILLES. À L’HEURE ACTUELLE, LA FAMILLE MARIE POSSèDE 100  % DE DÉLICE COOK ET D’AGRILEADER ET 51 % DE DÉLICE LAIT.

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LA VALEUR D’UN GROUPE CE SONT LES

PERSONNES QUI SONT DEDANS. MON RôLE EST DE MONTRER

L’ExEMPLE.

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