Manche Mag'18

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Décembre 2010 18 Mensuel Le magazine du conseil général de la Manche L’agriculture 50 millions d’euros en cinq ans P. 17-21 Cahier spécial Plan neige Présentation et cartes routières P. 9-17 Point Fort environnement p.8 Découvrez les EPN de la Manche p.6 Portrait de Martin Malermme p.15

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Magazine du conseil générale de la Manche

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Décembre 2010 N° 18Mensuel

Le magazine du conseil général de la Manche

L’agriculture50 millions d’euros en cinq ansP. 17-21

Cahier spécial Plan neige

Présentation et cartes routièresP. 9-17

Point Fort environnementp.8

Découvrezles EPN de la Manche p.6

Portrait de Martin Malermmep.15

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Manche Mag’ n° 18 - Décembre 2010

SommaireEn brefSoirée musiques actuelles au Normandy

Développement durableVos déchets ont de la valeur

Cahier spécial Plan Neige Pour des routes plus sûres

Dossier du mois :Agriculture La Manche relève les défis de demain

Vie pratiqueDes bandes multifonctions sur les routes manchoises

Portrait : Martin MalermmeL’homme qui joue sur les mots

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Rendez-vous sur pour voir la Manche autrement.

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Alors que la crise inquiète, remet en question,oblige à des mutations, l’agriculture se trouveau cœur des défis que notre société doit relever.

La Manche est le premier département agricolefrançais et le conseil général, son allié fortdepuis toujours, soutenu par la chambred’agriculture.En mars dernier, l’assemblée départementalea pris le « taureau par les cornes ». Nous avonsdécidé de redéfinir la politique agricole enétroite collaboration avec la profession. Cegros chantier a été doté de plus de 7,6 M d’€,auxquels s’ajoutent 2,1 M d’€ pour la filièreéquine ! En cinq ans, ce sont 50 M d’€ qui ont étéversés au bénéfice de l’agriculture manchoise.

Rechercher la compétitivité et l’innovation, renforcerl’attractivité des métiers de l’agriculture, encouragerl’installation tout en préservant l’espace foncier, améliorerle revenu des actifs agricoles, poursuivre la protection del’environnement en appréhendant au mieux le changementclimatique, la gestion de l’eau, les énergies renouvelableset la biodiversité, développer l’agriculture biologique,tout en surfant sur l’excellente réputation des produitsmanchois, sont autant de défis à relever, d’ici 2020.

Par ailleurs, le conseil général vient de s’engager dans lanouvelle génération de pôles d’excellence rurale (PER).L’objectif est d’engendrer une véritable dynamique terri-toriale commune autour de l’essor des circuits de proximitéalimentaires et non alimentaires. Il s’agit de favoriser laconsommation de produits locaux et de renforcer touteune économie, de plus en plus prisée des consommateursen quête d’authenticité.

La tâche n’est pas mince mais elle est surmontable. C’estl’agriculture départementale qu’il faut préserver. Renforcer.

Si la Manche est belle grâce à son agriculture, elle l’estaussi sous la neige… Beauté bien paralysante ! Suite auxépisodes neigeux exceptionnels de l’an dernier, le conseilgénéral a pris les devants pour être le plus performantpossible, en cas d’intempéries. Un plan neige a été établipour vous aider au mieux (à découvrir dans le cahierspécial).

En espérant un hiver plus clément, je vous souhaited’excellentes fêtes de fin d’année !

L’édito

Sauver l’agriculture : la Manche relève le défi !

Jean-François Le Grandsénateur de la Manche

président du conseil général

par Jean-François Le Grand

Ce magazine est disponible en braille et en CD audio. Pour obtenir l'une des deux versions, téléphonez à l'association « Donne-moi tes yeux » au 01 47 05 40 30 ou envoyez un mail à l’adresse : [email protected]

Légende fenêtre de liberté : « Parée de son sable originel, la carotte s’épanouit entre terre et mer, dans les mielles de Créances. »

N°18 / Décembre 2010

LE MAGAZINE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MANCHE /Maison du Département - 50050 Saint-Lô Cedex

Directeur de la publication : Jean-François Le GrandDirectrice de la communication : Catherine Cousin Rédactrice en chef : Sandra Poulain-SteinRédaction : Lucile Kergueno, Sandra Poulain-Stein, Audrey CapitainePhotographies : cg50 (David Daguier - Sandra Poulain-Stein) sauf mentionConception et réalisation : Libre coursImpression : Imaye GraphicDistribution : La Poste/MediapostTirage : 219 000 exemplaires

ISNN : 2101 - 8197 - Dépôt légal : mai 2009

Contact Manche mag’ : • Tél. : 02 33 055 550 • Fax : 02 33 05 95 65 • Courriel : [email protected]

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ÉCO-MOBIL ITÉ : UN NOUVEAU SERVICE

Covoiturez malin dans la Manche

AQUADICK

La détente en famille !

Pour le plus grand bonheur des petits et des grands, le centreaquatique intercommunautaire Aquadick a ouvert ses portesen juin dernier. Construit sur le port de Carentan, ce nouveléquipement répond aussi bien aux besoins des scolaires,des familles, que des touristes. Dans le hall aquatique, sedécouvrent un bassin sportif de 25 m et cinq couloirs, unbassin ludique de 250 m2 avec bain bouillonnant, un espacenage à contre-courant, des banquettes hydro-massantes,une pataugeoire, mais aussi un espace détente comprenanthammam, sauna et douches à jets massants. À l’étage, lepublic peut par ailleurs profiter d’une salle de cardio-fitness.De l’apprentissage de la natation à l’aqua-senior, en passantpar la natation prénatale, l’Aquadick propose également denombreuses activités encadrées. Privilégiant la détente enfamille, ce projet phare en termes d’attractivité pour le secteura bénéficié d’une aide de 915 000 € du conseil général, sonpremier partenaire financier, dans le cadre du contrat de ter-ritoire signé avec la communauté de communes de Carentanen Cotentin en 2009.Retrouvez toutes les informations pratiques (activités, tarifs,horaires…) sur cc-carentan-cotentin.fr

(CONTACT : 02 33 43 65 76 - [email protected] (DÉCOUVREZ LA COLLECTION SUR : cowtentin.fr

ÉCONOMIE

Cow Tentin, une marque à l’humour décalé Deux vaches qui remplacent les léopards sur le drapeaunormand ? C’est le logo de la toute jeune entreprisemanchoise d’Arnaud Simon, créateur de produits aux sloganshumoristiques sur la Normandie. Sa marque, Cow Tentin,cultivée en autodérision autour du thème de la vache, sedécline sur des tee-shirts, des tabliers, des autocollants, desmagnets, ou encore des sous-bocks présentés dans une boîtede camembert. Son inspiration ? Une enfance passée à laferme, à Saint-Germain-le-Gaillard,et un attachement certain au ter-roir de la Manche. Avec un amidessinateur, il se lance dansl’aventure en début d’année, pen-sant toucher une clientèle touris-tique, mais à sa grande surprise,plus de 60 % des clients se révè-lent être Normands. Sa collectionest actuellement distribuée danssix points de vente du Cotentin,mais afin de s’étendre à toute larégion, il lancera dès la saisonprochaine de nouveaux produits,sous une deuxième « appellation » :« Normand and Cow ».

Une vache avec son tonneau de calva,slogan Saint-Bernard normand ou untriangle incluant une vache et un légernuage, slogan Usine à gaz... le ton estdonné !

Simple, écologique et plus économique, le covoiturage est unesolution pertinente, complémentaire aux modes de trans-ports collectifs. Et parce que cette pratique, qui s’est intensi-fiée dans la Manche ces dernières années, présente un intérêtenvironnemental évident, le conseil général s’engage à la favoriser : en aménageant d’une part des aires de covoituragedédiées*, à des endroits clés du territoire (à proximité desgrands axes de circulation ou le long des routes structurantesnotamment), mais aussi en facilitant la mise en relation desusagers, grâce à un tout nouveau site internet départemental :covoiturage.manche.fr. En seulement quelques clics, vouspourrez vous inscrire gratuitement en ligne pour trouver uncovoitureur, voisin ou collègue avec qui partager votre trajet,

*D’ici la fin de l’année, les premières aires seront déjà aménagées à Acqueville,Blosville, Cambernon, Saint-James, Saint-Lô et Saint-Lô-d'Ourville, avec un objectifde 44 aires d’ici 2014 dans tout le département.

proposer ou rechercher un itinéraire, contacter un autre utilisateur et retrouver quantité d’informations pratiques. Une carte interactive vous permettra de visualiser les trajetsau départ ou à destination des villes sélectionnées, ainsi queles aires départementales.

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ACTU DE

Plus créative, plus décalée, TV Manche vous a préparépour cette fin d’année des portraits de Manchois

« pur jus », des images inédites et insolites de lavie de votre département et une Pénélope en-

core plus en forme ! Des soupes colorées deCarentan aux décors loufoques et joyeux de Blain-ville-sur-Mer, vous en reprendrez bien une louche ?!

(RENDEZ-VOUS SUR : tvmanche.tv

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CONTACTS : ASTRE-Services - [email protected] : 02 33 93 31 23Barneville : 02 33 04 17 72 Valognes : 02 33 95 06 91

(PLUS D’INFOS SUR : astre-services.fr

ASTRE-SERVICES

Un employeur solidaireAujourd’hui, en France, 36% des demandeurs d’emploi sontinscrits depuis plus d’un an à Pôle Emploi. Pour briser la spi-rale de l’échec, leur redonner confiance et accès à un salaire,l’Association de Solidarité par le Travail et la Recherche d’unEmploi œuvre avec force et conviction depuis 25 ans surle Nord du département. En alliant objet social et équilibreéconomique, en offrant à ces chômeurs au long cours desopportunités de retravailler, par le biais des services à la per-sonne, ASTRE leur permet de retrouver motivation, volonté,confiance, savoir-être… tout ce qui peut manquer après unelongue période sans emploi. Un suivi et un accompagnementadaptés à chacun est proposé, pour réaffirmer des aptitudeset des compétences qui mettront sur la voie d’un projet pro-fessionnel réaliste. Reconnaissant l’impact de cette structuresur le territoire, le conseil général a financé cette année à titreexpérimental une action spécifique d’accompagnement desbénéficiaires du RSA, qui s’avère déjà positive : en 2009, prèsde 500 demandeurs d'emploi ont travaillé ponctuellementpar l'intermédiaire d’ASTRE-Services.

Dans le courant du mois de décembre, etce jusqu’à fin janvier, les internautespourront découvrir un nouveau panelde cartes de vœux électroniques surle site manche.fr. Il vous suffira de choi-

sir un des modèles proposés en ligne ainsi qu’uneanimation, de le personnaliser avec votre texte (vousaurez la possibilité de visualiser votre essai) puis del’envoyer au(x) destinataire(s) de votre choix. Cettedéclinaison moderne et animée de la carte papierdevrait également être compatible avec tous les typesde smartphone, pour envoyer vos cartes depuis le sitemobile manche.mobi. Une façon simple et originale,en quelques clics, de souhaiter la bonne année à vosproches !

Envoyez vos vœuxgrâce à manche.fr

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EXPOSITION

De la terre aux étoiles - Lucien Rudeaux (1874-1947)

Un accès au numériqueprès de chez vous !

Les archives départementales, à Saint-Lô, conservent depuis2008 un fond photographique de Lucien Rudeaux, artistedonvillais dont la notoriété dépasse les frontières de l’Hexa-gone. L’exposition De la terre aux étoiles est l’occasion deproposer au public une sélection de ses clichés et autresillustrations sur un thème qui lui est cher : l’astronomie. Ceprécurseur de l’art astronomique fait de Donville-les-Bains,près de Granville, l’épicentre de son travail en y installant unobservatoire dès 1894. Notre département et le ciel manchoisvont alors être ses sujets favoris. Le fond illustre égalementdivers sujets ethnographiques, prenant notamment pourdécor Granville et son port au début du XXe siècle, mais aussila spéléologie ou encore la météorologie.Rendez-vous du 17 décembre 2010 au 30 avril 2011. Entrée libre et gratuite du lundi au samedi de 9h à 17h.

(PLUS D’INFOS : 02 33 75 10 10 - archives.manche.fr

ESPACES PUBLICS NUMÉRIQUES

Centres de ressources et d'animation multimédia, les EspacesPublics Numériques (EPN) permettent d’accéder facilement,à un coût adapté, à Internet et au multimédia. La Manche encompte aujourd’hui 45, situés dans les locaux de communautésde communes, de mairies, de centre sociaux ou de collèges.Véritables lieux d’accès, d’accompagnement et d'initiation auxusages numériques, les EPN sont ouverts à tous, débutants ouinitiés. Que vous souhaitiez vous familiariser ou vous perfec-tionner, des ateliers variés, encadrés par des animateurs pro-fessionnels, vous sont proposés. Vous pourrez ainsi y trouver del’aide pour vos démarches administratives en ligne, apprendreà communiquer à distance avec vos proches, naviguer etutiliser les services internet, maîtriser les outils de bureautique,réaliser un C.V., découvrir le Web 2.0, la photo numérique oula vidéo ou encore créer un site internet. Espaces de partageet d’entraide, créateurs de liens sociaux, la majorité de ces

sites est par ailleurs équipée en mobilier adapté aux personnes à mobilité réduite.

Pour trouver dès maintenant l'espace leplus proche de chez vous, consultez

la carte interactive des EPN surmanchenumerique.fr

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Bon pour une séance de découverte gratuite dans un Espace Public Numérique de la Manche(Contactez l'EPN le plus proche de chez vous afin de connaître les disponibilités de l'animateur).Valable pour 1 personne - à utiliser avant le 28 février 2011.

6(CONTACT : 02 33 77 83 60

L’espace public numérique de Gavray.

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(PLUS D’INFOS : au 02 33 05 95 88

sur ecransonique.com

et sur culture.manche.fr

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agenda

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JUSQU’AU 30 JANVIERExposition Helen Levitt « Un lyrisme urbain »

au Point du Jour, centre d'art/éditeur à Cherbourg-Octeville.02 33 22 99 23lepointdujour.eu

LES 27 ET 28 DÉCEMBRE14e Meeting du Bout de l’Anau centre aquatique du Pays Saint-lois. 06 80 08 24 45 cnpsaintlo.fr

Livre : Histoire et écologie de la baie du Mont-Saint-Michel de Jean-Claude Lefeuvre. Éditions Ouest-France

Lieu dédié à l’expression des nouveauxtalents musicaux, le Normandy permet auxartistes de répéter et de se produire. Entrechanson française, jazz, rock festif et métal,il s’apprête à vibrer au son de répertoiresmusicaux hétéroclites. François Lemonnieret son pianiste David Houel ouvrirontcette 2e édition en vous faisant reprendreavec bonheur votre enfance par la main,avant de laisser place au quartet de laPlanche à Laver qui vous transporteraà la Nouvelle Orléans, grâce à son wash-board, instrument emblématique des pre-miers batteurs de jazz. Les deux acolytes desBabaars vous feront swinguer sur leurstextes audacieux, et les Cross Damageclôtureront cette soirée en enflammant lascène saint-loise avec leur métal ravageuret mélodique.

DU 17 AU 28 DÉCEMBRELa fabuleuse aventure de la crèche vivante 28e année, à Saint-Hilaire-du-Harcouët : spectacle sur la Nativité en 15 tableauxavec 40 acteurs et 15 animaux.02 33 90 80 09 - creche-vivante.org

LE 9 DÉCEMBREHot & SpeedConcert de Hot Rod 56 à Mortain (Le Géricault)dans le cadre de Villes enScène : un vrai retour auxsources du Rock’N Roll ! Réservations : 02 33 79 30 30culture.manche.fr

Concerts gratuits à Saint-Lô SOIRÉE MUSIQUES ACTUELLES

Rendez-vous samedi 11 décembre au Normandy, Scène de MusiquesActuelles de la Manche, pour une soirée de concerts gratuits, avec quatregroupes locaux qui vous réservent un cocktail musical détonnant !

(POUR EN SAVOIR PLUS SUR CES GROUPES :● myspace.com/francoislemonnier● laplanchealaver.free.fr● lesbabaars.com● myspace.com/crossdamagecrew

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La Planche à Laver

Babaars

Cette rencontre conviviale et festive

entre le public et les artistes locaux

émergents, qui a attiré 600 personnes

l’an dernier, est organisée à l’initiative

du conseil général, qui depuis 2004

mène une politique dynamique dans

le domaine des musiques actuelles.

Chaque année, par l’intermédiaire de

l’association régionale « Musiques en

Normandie », le conseil général sou-

tient en effet des jeunes musiciens

dans leur projet artistique. En six ans,

90 000 € d’aide financière ont ainsi

été accordés par la collectivité à 15

groupes originaires de la Manche.

À noter : l’événement sera retransmis

en direct sur les ondes de France Bleu

Cotentin, qui assurera également des

interviews en live des artistes pendant

les changements de plateau.

Pratique :

Rendez-vous au

Normandy à Saint-Lô,

le samedi 11 décembre

à partir de 20h.

Entrée libre, dans la

limite des places

disponibles.

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POINT FORT ENVIRONNEMENT

Vos déchets ont de la valeur

n les transformant en ressourceset en minimisant leur impact surl’environnement, le Point Fortde Cavigny s’inscrit dans une fi-

lière durable de traitement des déchets.À ce titre, dans le cadre d’une conventionfinancière de 4 M€ s’étalant jusqu’en2023, il est soutenu par le conseil géné-ral de la Manche, qui l’a égalementintégré dans son programme PlanèteManche. 90 agents, dont 65 sur le sitede Cavigny, collectent, acheminent,trient et traitent les déchets provenantdu tri sélectif des habitants et de 12déchèteries du Centre-Manche.

Le tri, préalable indispensable

Le centre de tri reçoit trois types de ma-tériaux : le papier, le verre et les em-ballages. Des agents débarrassent lepapier des indésirables (comme les filmsplastiques) et séparent le bon papier,

E

D éveloppement durable

qui partira en papeterie, de celui deseconde catégorie, recyclé également.Le verre, abrasif et coupant, ne subit pasd’autre opération que le stockage etpart directement en verrerie. Enfin, lesemballages (le plus gros volume desdéchets) sont séparés par familles, unaimant distinguant l’acier de l’alumi-nium et des agents triant briques ali-mentaires, petits emballages en cartonet bouteilles en plastique transparent ouopaque. « Tout pourrait être mécanisé,mais conserver des emplois contribueaussi au développement durable duterritoire », explique le directeur, DenisGrappe. Chaque matériau est ensuitecompacté dans une presse et stockésous forme de balles, avant de partirchez les recycleurs. Ce cercle vertueuxn’est possible que grâce aux gestesquotidiens des Manchois. « Malgréquelques récalcitrants, l'implication surla collecte sélective est très bonne ».

De l’énergie dans nos sacs poubelles

Le contenu de nos sacs poubelles est luiaussi valorisé, grâce à l’unité de métha-nisation, deuxième du genre en Franceaprès Montpellier. En fonctionnementdepuis un an, elle permet de transfor-mer plus de la moitié des ordures mé-nagères, ainsi que les déchets verts, enénergie et compost. Placés dans un cy-lindre rotatif armé de dents, les sacs sontouverts et leur contenu mis en vrac puispassé au crible. Ce qui excède 35 cmest éliminé et part à l’enfouissement, lafraction entre 35 et 6 cm est dégradéedans un bioréacteur et les parties fines(sous 6 cm) séjournent trois semainesdans deux digesteurs, à 53°C et sansoxygène, pour que les bactéries dégra-dent les matières organiques et produi-sent du biogaz. Ce dernier, riche enméthane, alimente un moteur à gaz quientraîne une génératrice électrique.Grâce à une production excédentaire, lePoint Fort revend 5,3M de kW à ERDF.Quant à la matière digérée, elle est affi-née puis compostée, selon les normesde qualité françaises, et revendue à basprix aux agriculteurs locaux.

Ainsi, les deux tiers des 96 000 tonnesde déchets collectés annuellement sontrevalorisés grâce au Point Fort.

Exemples de valorisation :● 1 tonne d'ordures ménagères produit 75kW d'électricité et 200 kg de compost● 670 canettes en aluminium pour 1 vtt● 10 bouteilles en plastique pour 1 pull polaire● 1 bouteille en verre pour 1 nouvelle bouteille● 190 000 boîtes de petits pois pour 1 Clio● 100 m3 de déchets verts pour 15 m3 de compost● 1 tonne de carton économise 2 tonnes de bois

Point Fort, c’est aussi :● 9 300 composteurs individuels mis à

disposition des foyers volontaires

● Un centre de stockage optimisé et certifié ISO 14001

● Une désodorisation systématique de l’unité de méthanisation : traitements en bâtiments fermés et air vicié lavé puis épuré via un biofiltre avant d’être rejeté dans l’atmosphère

(PLUS D’INFOS : smpf50.fr

1 balle d’environ 200 kg contient plus de 6 000 bouteillesde plastique.

La seconde vie de nos déchets

Le Point Fort environnement traite les déchets de 105 000 Manchoiset en valorise les deux tiers, grâce au recyclage, au compostage et àla production d’énergie. C’est sur le site de Cavigny, près de Saint-Lô,que le tout venant des ordures ménagères des habitants de 133communes du Centre-Manche commence une seconde vie.

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● Concrètement, c’est quoi ? - p.10 ● Le conseil général à l’œuvre - p.11 ● Cartes détaillées du réseau routier manchois déneigé - p.12 à 16

Pour des routes plus sûres

Plan neige

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Cahi

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péci

al

H1 H2 H2B I S

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C’est le réseau prioritaire du conseilgénéral. Il correspond aux principauxaxes routiers, soit 1 830 km à traiter enpremier lieu en cas de fortes neiges.30 camions du conseil général équipésde chasse-neige et de saleuses sillon-nent alors les routes, secondés par 30engins de déneigement du privé (pourle raclage uniquement). Le temps depassage entre deux engins de déneige-ment est ainsi réduit.

Le Plan Neige consiste à compléter les moyens de la collectivité par d’autres moyens adaptésprovenant d’entreprises privées et des communautés de communes. Selon un ordre depriorité en termes de déneigement, le réseau routier manchois est divisé en trois :

Le département a connu l’hiver dernier des phénomènes neigeux exceptionnels.La collectivité a donc envisagé des dispositions permettant de répondre au mieuxà l’attente de nos concitoyens et notamment aux automobilistes, lors de tellesconditions climatiques : le Plan Neige.

Plan neige

LE PLAN NEIGE

H1 HIVERNAGE 1re IMPORTANCE

Ce réseau a été défini en concertationavec les communes du département,toutes consultées à ce sujet. Il corres-pond aux 1 260 km d’axes secondaires,des chefs lieux de canton aux axesroutiers principaux. Seules les entre-prises privées y interviendront en dé-neigement (raclage uniquement). Ilsseront suivis par les engins de la collec-tivité pour le salage, une fois le réseauH1 terminé.

H2 HIVERNAGE 2e URGENCE

Lui aussi mis en place après consulta-tion des communes, il est issu d’uneconvention avec les communes et com-munautés de communes volontaires,pour assurer à leurs frais le déneige-ment de certains axes n’appartenant niau réseau H1 ni au réseau H2. Ce réseaua été défini en concertation avec lesmaires du département, tous consultésà ce sujet. L’objectif était de trouver unterrain d’entente en termes de priorisa-tion des axes routiers manchois.

H2B I S

3e RÉSEAU DE DÉNEIGEMENT

Le conseil général vient en aide aux agriculteurs sinistrés par la neigeL’hiver dernier, les organismes du monde agricole (la chambred’agriculture, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs, la DirectionDépartementale des Territoires et de la Mer) et la collectivité sesont mobilisés pour soutenir les exploitants agricoles manchoissinistrés. Il leur a été proposé un appui technique pour faire unétat des lieux de leur équipement, établir un diagnostic de la

L’hiver 2009 en chiffres :■ 32 camions sur les routes de la Manche■ Près de 100 000 km de patrouille parcourus■ Plus de 160 000 km parcourus par les

véhicules de déneigement■ 230 h passées en cellule de crise,

dont 132 h uniquement en janvier■ 8 600 tonnes de sel utilisées ■ 50 000 € de budget annuel

Et en 2010, c’est aussi :■ 30 machines associées aux

70 machines privées.

Le Plan Neige, concrètement c’est quoi ?

Une initiative du conseil général pour un hiver le plus serein possible !

situation et se faire accompagner sur les démarches administra-tives. Une demi-journée de conseil a ainsi été prise en chargepour moitié par le conseil général et pour moitié par la chambred’agriculture. Le budget alloué par le conseil général poursoutenir les exploitants agricoles s’est élevé à près de 13 000 €,traduisant son engagement pour l’agriculture et ses acteurs.

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Les cinq agences routières départe-mentales, épicentres du Plan Neige,sont réparties sur l’ensemble du dépar-tement pour surveiller le réseau etintervenir sur le terrain. Les agents,grâce à leur réactivité et leur profession-nalisme, assurent l’efficacité du PlanNeige.

Pendant l’hiver, plus de 340 agents de la collectivité sont mobilisés à la fois sur le terrain et au siège 24h/24 : du 3 décembre 2010au 28 février 2011, ils seront 85 d’astreinte pour assurer la sécurité de tous sur nos routes, toutes les semaines.

Les services du conseil général œuvrent sur nos routes

Sur le plan local, des conventions avecles communes et les communautés decommunes ont été passées pour les inter-ventions sur le réseau routier « H2 bis ».Au niveau départemental, le conseil gé-néral de la Manche s’est entendu avecl’Orne, le Calvados et l’Ille-et-Vilaine, pardes conventions actées qui permettentd’assurer le déneigement du réseau rou-tier limitrophe. Des véhicules manchoispeuvent ainsi être amenés à déneiger des

En vue de l’hiver, la coordination s’organise axes pénétrant dans les départementsattenants, rendant la pareille auxéquipes voisines, en action parfois surles routes de la Manche situées dans lacontinuité de leur zone d’interventionsur les axes routiers frontaliers.Enfin, le conseil général et la DirectionInterdépartementale des Routes Nord-Ouest mettent à jour régulièrementun protocole pour assurer le meilleurservice aux concitoyens sur l’A84.

Avant de prendre la route, il est conseillé de vérifier l’étatgénéral de votre véhicule, ses équipements (notamment deschaînes) et les différents niveaux. Une fois sur la route, veillez àadapter votre conduite en évitant les manœuvres et les accélérationsbrusques, maintenir les distances de sécurité, modérer et adapter votrevitesse, sans oublier de rester derrière les engins en action de déneigement,en évitant de les suivre de trop près (projections de sel et de sable). Par ailleurs,il est préférable de rejoindre les axes routiers déneigés en priorité, même sicela induit un trajet un peu plus long que d’habitude.

Vous avez été très nombreux (70 000visites en décembre et janvier, avecdes pics jusqu’à 7 400 par jour) àconsulter notre site en lignemanche.fr l’hiver dernier, afin debénéficier d’informations pratiquespour circuler dans les meilleuresconditions. Cette année encore, res-tez informés grâce à une actualisa-tion régulière, des communiqués depresse sur les conditions de circula-tion et des bulletins météo précis.

L’info en temps réel sur manche.fr

manche.frtransports.manche.fr manche.mobi

Parmi les 16 personnes mobilisées paragence :

● deux responsables d’intervention quicoordonnent les actions des équipesavec celles des agences voisines, ayantpour mission essentielle le déclenche-ment du Plan Neige et le pilotage desinterventions sur les réseaux routiersde H1 et H2

● deux patrouilleurs qui effectuentdes relevés et alertent le responsable encas de risque de verglas ou de neige etsuivent l’évolution des conditions decirculation

● 12 adjoints techniques, chauffeurs etaccompagnateurs, qui interviennentpour le salage et le rabotage.

Ce service sur le terrain est relayé à laMaison du Département, qui pilote etassure l’organisation générale de laviabilité hivernale. Le service Gestiondes routes s’appuie sur un coordinateurqui fait le lien avec les agences et com-munique à la presse les informations,au plus près de l’évolution des intem-péries hivernales.

Se déplacer en toute sécurité, c’est l’affaire de tous !

P O U R D E S R O U T E S P LU S S Û R E S

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● Premier défi : installer les jeunes agriculteurs - p.18

● Défis 2 à 5 - p.19 et 20

● Défis 6 et 7 - p.21

Dossier du mois

La Manche relève les défis agricoles de demain

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18Manche Mag’ n° 18 - Décembre 2010

Une politique agricole adaptéeaux enjeux de demain

AGRICULTURE

Dossier du mois

L’AGRICULTURE, SECTEUR LEADERDE L’ÉCONOMIEDE LA MANCHE :

Votée en mars dernier par le conseil général, la révision de la politique agricole départementale, sur la période 2010-2014, décline tout un programme d’actions pour préparer l’avenir de l’agriculture manchoiseet donner des perspectives concrètes aux agriculteurs.

ecteur clé de l’économie départementale, l’agriculture se trouve au cœur desdéfis que notre société doit relever. Dans un contexte agricole incertain (vola-tilité des prix et des volumes), le conseil général a ainsi décidé de redéfinir sa

politique agricole, en étroite collaboration avec la profession agricole, organisationsprofessionnelles et syndicats, afin de partager avec ses représentants l'expressiondes besoins, les propositions et les priorités. En rendant son mode d’intervention encore plus lisible et efficace, dans un budget nécessairement contraint, le conseilgénéral met donc dès maintenant tout en œuvre pour s’adapter au mieux auxgrandes mutations à venir. L’objectif : proposer des mesures à court et moyen terme,en favorisant plus que jamais l’accompagnement sur le terrain des agriculteurs,de l’installation jusqu’à la fin d’activité, dans leur métier de plus en plus complexede chef d’entreprise. Pour y répondre, un accompagnement financier de plus de 7 600 000 € a été débloqué en 2010.

● 468 000 ha de surfaces agricoles mises en valeur sur les 599 000 ha de surface totaledu département (soit 78%), dont les 2/3 sont en prairies bordées de haies

● 11 000 exploitations agricoles, dont 5 400professionnelles, d'une taille moyenne de 71 ha

● 16 000 actifs agricoles dont 5 000 salariés(soit 9% des actifs de la Manche contre 3% en France)

● 35 000 emplois directs et indirects générés(près de 20% de l’emploi total du département)

● un produit agricole départemental avoisinant1 milliard d’euros (10e chiffre d’affaires de tousles départements français, avec un revenu de212 M€ dont 134 M€ d’aides, soit 2/3)

● 10 000 emplois dans l’industrie agroalimen-taire (1er employeur industriel régional)

● entre 140 et 180 installations de jeuneschaque année

● 4 530 exploitations laitières (6% de la collectefrançaise avec 12,8 millions d'hecto litres) et près de 20 000 actifs dans cette filière.

S

Grand département agricole connu, laManche doit valoriser ses atouts excep-tionnels et son paysage, que des géné-rations d'agriculteurs ont modelé etfont vivre. Parce que l’agriculture, l’ali-mentation et les territoires forment untout, cette politique se veut globale,mais aussi incitative pour mettre enplace de nouvelles actions, changer lescomportements et impulser de nou-velles pratiques. Et pour que l’agricul-ture reste une pièce maîtresse del’économie du département, un secteurd’avenir attractif, compétitif et innovant,cette politique se doit également d’êtreoffensive et adaptée aux enjeux de

Des défis majeursdemain. Accompagner vivement l'ins-tallation, rechercher la performance,renforcer l’attractivité des métiers del'agriculture, soutenir la recherche et ledéveloppement pour « produire plus etmieux en économisant les ressources »,conquérir de nouvelles parts de mar-ché mais aussi investir dans la qualitédes hommes, qui nécessitent d’être ré-munérés décemment pour asseoir uneagriculture durable et responsable aucœur de territoires vivants… tous cesenjeux sont autant de défis et d’engage-ments prioritaires que cette politique vas’attacher à relever à l'horizon 2020.

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INTERVIEW DE DELPHINE FONTAINE, installée en EARL à la Meurdraquière depuis un an

Qu’est-ce qui vous a amenée à faire le choix de l’agriculture ?

ai toujours aimé la nature, lesanimaux, vivre en extérieur…Pendant 15 ans, j’ai été coiffeuse

à mon compte, je courais tout le tempset ne pouvais même pas accompagnermes enfants chez le médecin, ma vie defamille en pâtissait. J’ai voulu me poser.Quand mon mari, d’abord installé enGAEC avec ses parents, s’est retrouvéseul, j’ai franchi le pas.

Comment passe-t-on decoiffeuse à agricultrice ?

J’avais tout à apprendre, alors j’aifait une formation au CFPPA de Cou-tances, où j’ai passé mon BPREA(Brevet Professionnel Responsable

J’

d’Exploitation Agricole), puis j’aisuivi le Plan de ProfessionnalisationPersonnalisé (PPP).* Ça m’a bienaidée, c’était rassurant. Quandj’avais des questions, je m’adressaisà ma référente, j’étais bien encadrée.Et grâce à ce plan, j’ai pu bénéficier,ayant moins de 40 ans, d’une Dota-tion aux Jeunes Agriculteurs, pouraider ma trésorerie de départ.

Quelle est votre activité et vous laisse-t-elle vraiment du répit ?

L’élevage bovin, avec une étable la-bellisée « veaux au lait doux », de 100places. C’est vrai qu’il faut être deboutchaque matin à 6h et qu’il y a descontraintes, mais on arrive toujours às’échapper et je vois de nouveau mesenfants !

* le PPP est un ensemble de disposi-tions (module collectif, stages pra-tiques et théoriques) préconiséesau candidat à l’installation afin qu’ildispose des connaissances et com-pétences nécessaires à la bonneréalisation de son projet.

écessaire pour l’avenir de l’acti-vité agricole de la Manche, l’ins-tallation des jeunes est une

priorité pour le département. Face auconstat de l’érosion du nombre d’ex-ploitations agricoles, qui va s’accentuerdans les années à venir, il est nécessaired’encourager les entrées dans le sec-teur. L’objectif est d’installer dans laManche au moins 600 jeunes agricul-teurs en cinq ans, y compris ceux de lafilière équine. Il s’agit, pour ce faire, demener plusieurs actions : ● préparer les futurs chefs d’entrepriseen les accompagnant pendant les trois

Npremières années de leur installation,pour pérenniser celle-ci ● renforcer l’information et le suivi des por-teurs de projet pour assurer leur réussite● ouvrir sur d’autres types d’exploitationde systèmes, en encourageant la décou-verte d’autres formes d’agriculture,grâce à des stages en fermes de tutorat,en France comme à l’étranger ● accompagner les installations socié-taires

Au total, en 2010, 795 996 € aurontété investis par le conseil généralauprès des jeunes agriculteurs.

Des installations nombreusesLes vocations d'agriculteurs ne manquent pas. Entre2004 et 2007, 120 à 160 jeunes se sont installés avecla Dotation Jeunes Agriculteurs. Leur niveau deformation s'élève et ils ont pour la plupart le niveaubaccalauréat. Une large majorité des installés (90%)a des parents agriculteurs. Les trois quarts choisis-sent une exploitation qui a une forme juridiquesociétaire (GAEC, EARL...). Le lait reste la produc-tion la plus fréquente chez les jeunes installés.

Jeunes Agriculteurs Préalable indispensable à une agriculture dyna-mique et pérenne, capitale pour l’emploi comme laconservation de nos paysages et territoires ruraux,le renouvellement des générations en agricultureest un des objectifs du syndicat, créé en 1957.Composé de jeunes de moins de 35 ans, il promeutles métiers de l’agriculture, en favorise l’accès auxjeunes en quête d’orientation professionnelle etdéfend leurs intérêts.

(PLUS D’INFOS : ja50.fr

DÉFI 1 : l’installation des jeunes agriculteurs

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DÉFI 2 : l’amélioration du revenu des actifs agricoles

DÉFI 3 : la prise en compte de l’environnement

DÉFI 4 : le développement de l’agriculture biologique

DÉFI 5 : l’utilisation partagée et maîtrisée du territoire

fin de remplir l’objectif de revenud’au moins 1,5 SMIC annuel parexploitant, il est nécessaire de

poursuivre le travail de maîtrise descoûts de production, d’intégrer lanotion de risques dans la gestion del’exploitation, d’amener les agriculteurs

Aà se fixer des objectifs de revenu avantd’engager une réflexion approfondiede leur projet, de renforcer leur partici-pation aux différentes filières, favoriserla connaissance et la circulation del’information et enfin moderniser lesoutils de production et pérenniser les

exploitations de la filière légumièreface à la concurrence européenne.

Aides du conseil général en 2010 :656 363 €

es enjeux du défi agro-environne-mental impliquent une politiqued’accompagnement des agricul-

teurs, pour allier performance écono-mique et préservation de l’environne-ment. La finalité : réduire les intrants (no-tamment les produits phytosanitaires),économiser et produire de l’énergie,favoriser la biodiversité. Cela passe par lapoursuite des démarches de préservationde la qualité de l’eau, des actions en fa-veur de la biodiversité (préservation de

Lla faune coprophage, lutte contre les es-pèces nuisibles et invasives, sensibilisa-tion des agriculteurs), l’accroissement dela performance énergétique des exploi-tations et le développement des énergiesrenouvelables et des filières de produc-tion de matières premières à but énergé-tique (biomasse, agro-matériaux…), lagestion des déchets agricoles.

Aides du conseil général en 2010 :1 202 067 €

our que 20 à 25 exploitations bio-logiques par an s’installent ou seconvertissent pendant cinq ans,

il s’agit d’accompagner ce développementen renforçant les actions d’information,de sensibilisation, de vulgarisation, deformation, de conseil et de structurationdes filières biologiques. Développer lescompétences des agriculteurs bio, lesaccompagner pendant et après leurconversion, renforcer la vulgarisationtechnique et le lien entre eux et les agri-

Pculteurs conventionnels pour favoriserles conversions, intervenir dans les for-mations initiales, donner une image dy-namique et positive de la bio, anticiperles évolutions de son marché, favoriserla transmission de ses exploitations,fédérer ses producteurs, stimuler saconsommation… sont autant d’actionsconvergeant vers ce but.

Aides du conseil général en 2010 :117 520 €

exploitation agricole fait partieintégrante du territoire et l’espacerural est le cadre de vie de l’agri-

culteur. Au delà d’une production dematières premières alimentaires, lafonction d’agriculteur doit également

L’s’adapter à d’autres objectifs au sein dece territoire : développement local, pré-servation de l’environnement, aménage-ment foncier, pour préserver les terresagricoles et favoriser la prospective ter-ritoriale. Dans la Manche, 78% de l’es-

pace rural est constitué de terres agri-coles, qu’il est nécessaire de maintenir,en l’économisant. Pour ce faire, les sché-mas intercommunaux des territoires(SIAT) ont intégré des volets « agricul-ture » et « bocage » et une charte « gestionpartagée et économe du territoire » està l’étude. Soutien à l’APAF (Associationpour la Promotion de l'AménagementFoncier et rural dans la Manche), ana-lyse prospective, études d’aménagementrural, développement des rotations encultures légumières… comptent aussiparmi les actions engagées.

Aides du conseil général en 2010 :2 432 803 €

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DÉFI 6 : travail, emploi et formation

DÉFI 7 : la promotion de l’agriculture et de ses produits

arce que les métiers d’éleveur etd’agriculteur sont contraignants,le souhait de travailler à plusieurs

en s’associant ou en développant le sa-lariat doit s’accompagner de mesuressur l’organisation du travail, l’emploi, etl’attractivité des métiers. L’objectif :maintenir 15 000 actifs dans la Manchedans les cinq ans. Pour cela, il est nécessaire de conseillerles agriculteurs sur leurs choix straté-giques d’entreprise : inciter par exempleles jeunes à avoir une expérience endehors de l’exploitation familiale avant

Pde s’installer ou encore apporter unemédiation dans les sociétés où s’expri-ment des difficultés relationnelles.Cet enjeu implique aussi d’améliorer laproductivité du travail (équipements plusperformants, pratiques innovantes, plusefficaces) et de développer une culturemanagériale en formant à la gestion desressources humaines et en favorisantla délégation ou les formes d’emploipartagé (groupements d'employeurs ouapprentissage en alternance).Afin d’attirer vers les métiers de l’agri-culture, il faut les promouvoir dans les

collèges et centres de formation et dé-velopper des actions spécifiques avecles Pôles emploi, pour toucher d’autresprofils de demandeurs d'emploi. Il fautenfin inciter les employeurs à la forma-tion régulière de leurs salariés, pourfaciliter et pérenniser l’emploi, maisaussi accompagner la formation initialeet continue, en finançant la modernisa-tion des Maisons Familiales Rurales.

Aides du conseil général en 2010 :590 704 €

i la diversité et la qualité des produits issus de l’agriculturemanchoise sont reconnues bien au-delà de nos frontières,il est essentiel de continuer à développer leur notoriété

comme leur commercialisation. Garantir la qualité sanitairedes élevages, soutenir l’amélioration génétique et la certification,développer l’adhésion des agriculteurs aux démarches dequalité (AOC, Manche Terroir, Bienvenue en Gourmandie…),communiquer sur la marque collective « Manche Terre d’éle-vage » par des foires, concours départementaux, comicesagricoles… contribuera aussi à conforter l’image porteuse dela Manche, de même que diversifier l’offre de service dutourisme rural (produits du terroir et « séjour à la ferme »).Un travail avec l'enseignement va aussi dans ce sens, en favo-risant la découverte des exploitations agricoles par les classesmaternelles et primaires (« Fermes ouvertes »), en informantsur la qualité des méthodes de production, à l’appui desupports ludiques, ou en créant des événements grand public(Festival de la Terre et de la Ruralité…). Il s’agit enfin, pour les filières légumière et équine, de valoriserl’origine et les caractéristiques des légumes des bassins deproduction manchois, la production locale et la vente dechevaux, en soutenant notamment les pôles hippiques etorganisations structurantes du département et en accompa-gnant les événements équestres grand public.

Aides du conseil général en 2010 : 1 845 829 €

S

Un nouvel internat à la Maison Familiale Rurale de CoutancesLa MFR de Coutances, qui délivre des formations enalternance et en apprentissage aux métiers de l'horticul-ture et du paysage, dispose depuis la rentrée d’un internatentièrement rénové. Afin de financer la réhabilitation etla mise aux normes du bâtiment, elle a bénéficié d’unesubvention de 304 898 € du conseil général. Les travaux ontnotamment consisté à créer des blocs sanitaires, refairel'isolation, la couverture et les menuiseries, et à mettre enplace un accès pour les personnes à mobilité réduite.

Créaline cultive le goût des légumes !Leader et pionnière sur son marché en France, Créalineest spécialisée dans la transformation et la conservationde légumes, sans additifs ni conservateurs. Inauguréedébut octobre sur la ZI de Lessay, à côté de l’usine Florette(dont elle a intégré le groupe en 2008), sa nouvelleusine va lui permettre de gagner en compétitivité. Ultra-moderne, d’une surface de 4 000 m² et d’une capacitéde 25 tonnes de produits par jour, elle va permettre lacréation de 23 emplois en CDI sur trois ans, qui viennents’ajouter à l’effectif de 52 salariés. Elle a reçu en 2009une subvention de 326 691 € du conseil général, au titrede l’aide départementale à l’immobilier d’entreprise.

(CONTACT : 02 33 19 11 90 - coutances.mfr.fr

(PLUS D’INFOS : crealine.fr

Grâce aux nombreuses activités mises en place avec les élèves autour du développementdurable, la MFR de Coutances espère l’obtention au printemps prochain du label Éco École.

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« Fermes ouvertes 2010 » : un des dessins lauréats du concours organisé sur le thème« l’agriculture de demain » (GS-CP école Notre-Dame, Bricquebec).

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arallèlement au Plan vélo, qui pré-voit d’optimiser le réseau cyclistede la Manche, le Département a

pour objectif d’équiper de bandes mul-tifonctions et de sécuriser ainsi l’ensem-ble de son réseau structurant, soitenviron 400 km de routes d’ici 10 ans.

Une grande souplesse d’utilisation

Dans les deux sens de circulation, cesbandes latérales revêtues du même en-robé que la chaussée principale, de1,20 à 1,50 m de large, ont pour rôleprincipal la sécurisation de la route.Moins dangereuses que les accote-ments herbeux, elles présentent diversintérêts en ce qu’elles permettent :● la récupération pour les conducteursdéviant de leur trajectoire normale, quipeuvent alors la corriger (la plupartdes bandes étant par ailleurs équipéesd’un marquage sonore d’alerte)

V ie pratique

Destinées aux automobilistes, aux deux roues et aux véhiculeslents, des bandes multifonctions vont progressivement êtreaménagées le long de nos routes départementales.

P

ROUTES

Bandes multifonctions : partageons la route en toute sécurité !

● l’évitement, pour effectuer une ma-nœuvre d’urgence de déport latéral● l’arrêt d’urgence, en cas de panne oude crevaison● la circulation des véhicules lents, telsque les engins agricoles, qui peuventse serrer à droite pour être dépassésplus facilement, mais aussi des cy-clistes et éventuellement des piétons,leur évitant ainsi de marcher directe-ment sur la chaussée.

Un vrai gain de sécurité

Parce que la cohabitation s’avère par-fois être difficile sur les routes en rasecampagne, ces bandes multifonctionsminimisent donc les gênes occasion-nées par les différents usagers et per-mettent une conduite plus apaisée.Moins de sorties de chaussée, de colli-sions frontales ou encore d’accidentsdits de « tourne à gauche »… les études

GROUPE DES ÉLUS SOCIALISTESET RÉPUBLICAINSÉvolution de l’agriculture : des enjeux fondamentauxNotre Département dispose d’une véritable richesse : son espace rural. Terred’élevage par excellence, la Manche a su tirer profit de son climat. Les agri-culteurs, pour leur part, ont pu développer leurs compétences et améliorersans cesse la productivité de leurs fermes. Cette richesse trouve de nom-breux débouchés dans l’agro-alimentaire, qui constitue une filière écono-mique essentielle au Département. Néanmoins, l’agriculture est une activitééconomique qui doit sans cesse s’adapter aux évolutions de la société alorsque les enjeux se sont globalisés au niveau mondial. Pourtant, se nourrir estbien une fonction fondamentale dans toute société. Aujourd’hui, en France,au-delà de ce besoin primaire se pose également la question de la qualitéde l’alimentation et du respect de l’environnement.Les modèles évoluent et se référer au seul facteur « production » est uneerreur fondamentale. Les crises que traverse le monde agricole en témoi-gnent. La dérégulation est aussi un dogme destructeur alors que la pressiondes intermédiaires et distributeurs se fait de plus en plus forte. Une autreorientation vouée à l’échec est celle de privilégier le développement d’ex-ploitations toujours plus grandes.Il faut pouvoir favoriser l’installation des jeunes. Cela ne peut se faire qu’enlimitant la taille des exploitations et en permettant une production liée au sol.Enfin, dans notre département, plus qu’ailleurs, la notion d’aménagementdu territoire est fortement liée à l’évolution de l’activité agricole. Le conseilgénéral doit, pour cela, mener sa propre politique, certes en collaborationavec les organisations représentatives, mais en coordonnant lui-même sesactions, à la différence de ce qui peut être fait aujourd’hui. C’est pourquoi,dans le deuxième département agricole de France, la création d’unedirection de l’agriculture est une vraie nécessité.

(LES ÉLUS DU GROUPE SOCIALISTES ET RÉPUBLICAINS :Pierre Bihet, Equeurdreville-Hainneville – Lucien Boëm, Saint-Jean-de-Daye –Paul Delaunay, Saint-James – Gérard Dieudonné, La Haye-Pesnel – Hervé Houel,Carentan – Jean-Michel Houllegatte, Cherbourg-Octeville nord ouest – PatrickLarivière, Pontorson – Christine Le Coz, Saint-Lô est – Michel Lerenard, Cher-bourg-Octeville sud ouest – Michel Louiset, Cherbourg-Octeville sud est – YvesNéel, Valognes – Claude Périer, Coutances – Dieudonné Renaux, Barnevillle-Car-teret – François Rousseau, Les Pieux – André Rouxel, Tourlaville.(CONTACT : Martial Defoy - Tél : 02 33 05 97 92 - Courriel : [email protected]

GROUPE DE LA MAJORITÉDÉPARTEMENTALEL’Agriculture, un atout majeur à préserverEn 2009, suite au bilan de santé de la Politique Agricole Commune(P.A.C.) et au grenelle de l’environnement, les conseillers généraux ontdécidé de réviser leurs politiques, afin de proposer des mesures adaptéespour les années 2010-2014.Dans un contexte économique particulièrement difficile, le travail effec-tué en lien avec les représentants de la profession a permis de recenserles besoins et les urgences, avec pour objectif de privilégier le maintiende nombreuses exploitations à taille humaine sur l’ensemble des terri-toires manchois.Accompagner les agriculteurs à l’installation ou à la restructuration,contribuer à améliorer leurs revenus et à préserver l’environnement, pro-motionner les produits issus de leur travail, susciter l’envie d’entrepren-dre, tels sont les principaux défis inscrits par le Département pour lesannées à venir.140 actions ont ainsi été définies et lancées avec un accompagnementfinancier de plus de 7 millions d’euros inscrit au budget 2010.Rappelons que l’agriculture est un des secteurs clés de notre économiedépartementale. Elle représente dans la Manche 11 000 exploitations, 16 000 actifs dont 5 000 salariés, 35 000 emplois directs et indirects, soitprès de 20 % de l’emploi total du département.

(LES MEMBRES DU GROUPE DE LA MAJORITÉ : J. Andro, Avranches – P. Bas, Saint-Pois – A. Bazire, Sourdeval – E. Beaufils, Saint-Malo-de-la-Lande – G. Beaufils, Tessy-sur-Vire – J. Bizet, Le Teilleul – J. Bouvet, Saint-Hi-laire-du-Harcouët – R. Brécy, Montebourg – F. Brière, Saint-Lô Ouest – J. Chanoni, LaHaye-du-Puits – G. Coulon, Saint-Sauveur-Lendelin – S. Deslandes, Mortain – L. Des-loges, Isigny-le-Buat – H.J. Dewitte, Ducey – J.P. Enguerrand, Torigni-sur-Vire –H. Guesdon, Barenton – J.Y. Guillou, Villedieu-les-Poêles – C. Halbecq, Cerisy-la-Salle– P. Huguet, Juvigny-le-Tertre – J.M. Julienne, Granville – M. Laurent, Beaumont-Hague – C. Lebacheley, Saint-Pierre-Église – M. Lefèvre, Sainte-Mère-Église – J.F. LeGrand, Lessay – J. Le Maux, Percy – H. Lenormand, Périers – J. Lepetit, Quettehou – G.Nicolle, Gavray – P. Pillet, Bricquebec – G. Quinquenel, Marigny – J.M. Remoué, Bréhal– P. Ripouteau, Saint-Sauveur-le-Vicomte – J. Thouvenot, Sartilly – B. Tréhet, Brécey. (CONTACT : Brigitte Harel - Tél : 02 33 05 95 32 - Courriel : [email protected]

P A R O L E S D ’ É L U S

montrent que ce type d’aménagementréduit notablement les risques (de 25à 40% en moyenne). Sur les 10 kméquipés de la RD 976 par exemple, unechute de l’accidentalité encore plusimportante a été constatée au bout decinq ans.

Alors, pour un meilleur partage de laroute et une circulation en toute sécu-rité, n’hésitez pas à utiliser les bandesmultifonctions !

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Portrait

crivain public, biographe, roman-cier et récemment élu présidentde l’association Auteurs en Co-tentin, ce quinquagénaire au

regard vif et à la plume agile vit àRauville-la-Bigot, dans le Nord Cotentin,où il a déjà commis une jolie ribam-belle de livres, dont des ouvrages pourenfants, « construits pour enrichir leurvocabulaire ». Ce jongleur de syntaxe anime aussi desateliers d’expression orale, de lecture etd’écriture, mais ses nombreuses distinc-tions, il les doit à une tout autre activité,où les mots sont toujours rois : les jeuxde lettres. Ils rendent à la grammaire etautres conjugaison et orthographe leurslettres de noblesse, réhabilitent le voca-bulaire et réconcilient chacun avec lefrançais, tout en nuances et richesses,trop souvent galvaudé.

Le français se prête au jeu

« Je suis inquiet du niveau de français denos scolaires d'aujourd'hui. Un élève sursix entrant en Sixième ne maîtrise pas lalecture et moins encore l'écriture », ex-plique-t-il. À tel point qu’un nouveaucursus vient d’être introduit en faculté,où des dictées permettent d’évaluer et

remonter le niveau des étudiants. Cepostulat a conduit Martin Malermme àconcevoir des jeux, vecteurs de plaisiret d’apprentissage, pour offrir à tous, dèsl’enfance, « la possibilité d'appréhenderla langue française sans accomplir d'ef-forts importants ». De fait, l’infinité decombinaisons qu’offre cette dernière seprête particulièrement bien au jeu.

Jouer sur les mots

Esthétiques, fabriquésen Europe et de qua-lité, ses jeux s’appellent« Déplimo », « Déplikid »ou « Vit’1 mot ! » Écoles,maisons de retraite,ludothèques, médiathè-ques, clubs de loisirs…,ils sont nombreux às’être emparés du Dé-plimo, ou de sa versionDeplikid (dès 4 ans),démontrant que cesupport ludique, inter-actif et stratégiquecapte des publics de tous âges et que leplaisir des mots persiste. Car le jeu enquestion amuse autant qu’il instruit,exerce et stimule, offrant de grandespossibilités de progression. « Toutes les

É

règles de mes jeux acceptent l'utilisationd'un dictionnaire ou d'une encyclopédie,ce qui augmente les capacités de mémo-risation des jeunes et moins jeunes. »Des professionnels comme les ergothé-rapeutes, orthophonistes et animateursen gériatrie le considèrent mêmecomme un véritable outil de travail ! Etle Lépine ne s’y est pas trompé…

Tirer la langue vers le haut

Quant au « Vit’1 mot », le petit dernier, ila reçu cette année la médaille d’or auSalon mondial des inventions de Ge-nève, au nez et à la barbe des jeux élec-troniques chinois ! « On revient aux jeuxtraditionnels », note-t-il avec bonheur. Lejury international a voulu récompenserle côté universel et culturel de son jeu.Évolutif, convivial et interactif, il a eneffet pour particularité de fonctionnerdans toutes les langues (il existe en ver-sion anglaise) et d’aborder la majoritédes thèmes de l'enseignement général.Et si ses jeux sont référencés dans lesgrandes enseignes de jouets nationaleset commercialisés sur son site internet,Martin Malermme ne s’arrête pas là.Pour « amener la culture vers les gens »,il les propose aussi en milieu rural,dans les épiceries ou boulangeriesmanchoises. Une belle façon de démocratiser etpromouvoir notre langue, qui n’a pasdit son dernier mot !

Plus d’infos : 02 33 53 20 86martin-malermme.fr

Médaille d’or au Salon international des inventions de Genève, deux titres en bronze au concours Lépinenational et l’argent au niveau européen…, Martin Malermme collectionne les récompenses. Son sport à lui, ce sont les mots, dont il use en connaisseur, défenseur et amoureux de notre belle langue française. Et doté de « l’extrême pointe du sens pratique : le génie » selon Cocteau, il est aussi inventeur, histoire de « joindre ludique à l’agréable », comme il dit.

MARTIN MALERMME

« Ludique à l’agréable »

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