Manakara Urban Profile - Madagascar

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    MADAGASCAR :PROFIL URBAIN

    DE MANAKARA

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    DNI DE RESPONSABILIT : Les termes employs et le matriel utilis dans cette publication ne refltent pasncessairement les points de vue du Secrtariat des Nations unis ou des diverses organisations qui lui sont lies.Les appellations employes et les informations prsentes nimpliquent de la part de lONU-Habitatet de son conseil dadministration, aucune prise de position quant au statut juridique des pays concerns,la dlimitation de ses frontires, ou compromettant les autorits en place, le systme conomique tabliou encore le degr de dveloppement.Les analyses, conclusions et recommandations de ce rapport ne refltent pas non plus ncessairement

    le point de vue du Programme des Nations unis pour les tablissements humains (ONU-Habitat), son conseildadministration et de ses tats membres.La prsente publication peut tre reproduite, entirement ou en partie, sous nimporte quel format ou support, des fins ducatives mais non lucratives, sans lautorisation pralable du dtenteur des droits dauteur, la conditionquil soit fait mention de la source. ONU-Habitat souhaiterait quun exemplaire de louvrage o se trouvereproduit lextrait lui soit communiqu. La prsente publication ne peut tre ni revendue ni utilise dautres finscommerciales sans lautorisation pralable du Programme des Nations unis pour les tablissement humains.

    La ralisation de ce rapport a t supervise par Kerstin Sommer, Joseph Guibo, Nicolas Marchal,Matthieu Sublet et Florence Kuria.

    Publi par le Programme des Nations unies pour les tablissement humains.Copyright 2012

    HS Number: HS/057/12EISBN Number: (Series) 978-92-1-132023-7ISBN Number: (Volume) 978-92-1-132473-0

    Impression : UNON, Publishing Services Section, Nairobi, ISO 14001:2004-certified

    Les publications du Programme des Nations unies pour les tablissement humains sont disponibles au bureaurgional et dinformation de lONU-Habitat ou directement :P.O. Box 30030, GPO 00100Nairobi, KenyaFax : + (254 20) 762 4266/7

    Email : [email protected]

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    AVANT-PROPOS DU DIRECTEUR EXCUTIF 4

    PRSENTATION ET MTHODOLOGIE 5

    CARTE 6

    RSUM EXCUTIF 7

    INTRODUCTION 9

    GOUVERNANCE 10

    FINANCES MUNICIPALES 12

    FONCIER 14

    BIDONVILLES 16

    GENRE ET DVELOPPEMENT 17ENVIRONNEMENT 20

    GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHES 22

    DVELOPPEMENT CONOMIQUE LOCAL 25

    SERVICES URBAINS DE BASE 28

    SCURIT URBAINE 31

    PATRIMOINE CULTUREL 33

    TABLE DES MATIRES

    MADAGASCAR :PROFIL URBAINDE MANAKARA

    PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LES TABLISSEMENTS HUMAINS

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    AVANT-PROPOS DU DIRECTEUR EXCUTIF

    Dr. Joan Clos

    Directeur excutif, ONU-Habitat

    Selon une recherche

    publie dans le rapportdONU-Habitat, Ltatdes villes dans le monde2010-2011 , toutesles rgions en voie dedveloppement, notam-ment en Afrique, dansles Carabes et dans lePacifique, compteronten 2030 plus de per-sonnes vivant en milieuurbain quen milieu rural.La moiti de la popu-

    lation mondiale vit dj dans des zones urbaines, les dfis

    auxquels nous faisons face dans la bataille lance contre lapauvret urbaine sont nombreux et de taille : notre tche estardue, nous voulons des villes sans bidonville, o les femmesse sentent plus en scurit, des villes inclusives avec llectri-cit, laccs leau et lassainissement, et o les transportssont abordables, des villes mieux planifies dans leur dve-loppement, des villes plus propres, plus vertes.

    Mais comme le montre cette srie de profils, il existe beau-coup de solutions intressantes et de bonnes pratiques quilserait bon dappliquer. En fin de compte, les chiffres nousdisent que durant la dcennie 2000-2010, 227 millions depersonnes au total ont quitt les bidonvilles. Ceci signifieque les gouvernements, les villes et les institutions parte-

    naires sont parvenus ensemble, doubler les Objectifs dumillnaire pour le dveloppement concernant les bidon-villes, et ce, avec dix ans davance sur la date initialementprvue pour 2020.

    LAsie et le Pacifique se tiennent au premier rang des paysayant russi avec succs atteindre cet objectif, tous lesgouvernements de la rgion sont, en effet, parvenus am-liorer la vie de 172 000 000 habitants de bidonvilles entre2000 et 2010. En Afrique sub-saharienne, la proportiontotale de la population urbaine vivant dans des bidonvilles adiminu de 5 % seulement (soit 17 millions de personnes).Le Ghana, le Sngal, lOuganda et le Rwanda sont les paysqui ont enregistr les meilleurs rsultats dans la sous-rgion,

    en rduisant, durant la dernire dcennie, la proportiondes habitants des bidonvilles de plus dun cinquime.Le chiffre atteint 13 % en Amrique latine et dans lesCarabes o environ 30 millions de personnes ont quittles bidonvilles depuis lan 2000.

    Pourtant, les estimations de lONU-Habitat confirmentque les progrs raliss concernant les bidonvilles ne sontpas suffisants pour contrer lexpansion dmographiqueconstate dans les tablissements informels des pays envoie de dveloppement. En ce sens, les efforts visant rduire le nombre dhabitants des bidonvilles ne sont nisatisfaisants ni suffisants.

    Dans le cadre de nos efforts pour rsoudre cette crise,lONU-Habitat travaille avec la Commission europenneet le Secrtariat, bas Bruxelles, de lAfrique, des Carabeset du Pacifique (ACP) pour soutenir le dveloppement

    urbain durable. Compte tenu de la diversit et de lurgence

    des besoins, nous avons jug ncessaire de dvelopper unoutil dvaluation rapide et de planification stratgiquepour mener des interventions immdiates, moyen ou long terme. Cet outil se prsente sous la forme de cettesrie de publications.

    Le Programme participatif damlioration des conditionsde vie dans les bidonvilles est bas sur un dialoguepolitique, entrepris en 2002, entre lONU-Habitat, leSecrtariat ACP et la Commission europenne. Lorsque les3 parties se sont rencontres au sige de lONU-Habitat enjuin 2009, plus de 200 dlgus de plus de 50 pays se sontentendus pour lancer un grand appel la communautinternationale afin quelle prte davantage attention aux

    questions durbanisation, et quelle tende le programmedamlioration des conditions de vie dans les bidonvilles tous les pays dAfrique, dAsie et du Pacifique.

    Il est utile de rappeler ici combien nous sommes reconnais-sants que le 9eFonds europen de dveloppement pour lespays ACP de la Commission europenne ait contribu hauteur de 4 millions deuros (soit 5,7 millions de dollarsdaprs les taux de change de juin 2011) pour permettre lONU-Habitat de conduire un programme qui profite 59 villes dans 23 pays africains, plus de 20 villes dans6 pays du Pacifique, et 4 pays des Carabes.

    En effet, depuis sa cration en 2008, le Programmedamlioration des conditions de vie dans les bidonvillesa acquis la confiance des partenaires, au niveau munici-pal et national, dans les pays dAfrique, des Carabes etdu Pacifique. Comme le montre cette srie de rapport, ilapporte une contribution majeure qui vise soutenir lesefforts entrepris pour rduire la pauvret urbaine.

    Je tiens encore exprimer toute ma gratitude laCommission europenne et au Secrtariat ACP pour leurengagement pour ce Programme damlioration des condi-tions de vie dans les bidonvilles. Jai toute confiance que lesrsultats exposs dans ce profil, ou dans les suivants, serontutiles pour laborer des rponses dans le renforcement descapacits et des investissements dans le secteur urbain.

    En outre, je tiens remercier les quipes des pays parti-cipants pour le soutien sans faille quils ont apport ceprocessus, ctait la condition essentielle la mise enuvre russie du Programme participatif damliorationdes conditions de vie des bidonvilles.

    AVANT-P

    ROPOSDUDIRECTEUREXCUTIF

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    PRSENT

    ATIONETMTHODOLOGIE

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    PRSENTATIONLe profilage en milieu urbain est une valuation rapidedes besoins, orient sur les actions entreprendre pourrenforcer les capacits et palier aux dfaillances auniveau de la ville. Le but de cette tude est de dvelop-per des politiques urbaines afin de rduire la pauvretaux niveaux local, rgional et national, travers lva-luation des besoins et des mcanismes de rponse. Encela, il contribue la mise en uvre des Objectifs dumillnaire pour le dveloppement. Il est actuellementutilis dans plus de 20 pays dAfrique et dans les paysarabes, et a t lanc dans 30 nouveaux pays dAfriqueainsi que dans les petits pays insulaires du Pacifique.

    Ltude est base sur lanalyse de donnes existanteset sur une srie dentretiens raliss avec toutes lesparties prenantes, y compris les communauts localeset les institutions, la socit civile, le secteur priv, lespartenaires au dveloppement, les universitaires, etc.Cette consultation se conclue gnralement par uneconvention collective sur un certain nombre de priori-ts identifies et leur intgration dans le renforcementdes capacits proposes, ainsi que sur dautres projetsqui ambitionnent tous de rduire la pauvret urbaine.

    MTHODOLOGIELe profilage urbain utilise une approche structure oles interventions prioritaires sont convenues traversun processus consultatif. La mthodologie du profilageurbain se compose en 3 phases :

    Phase I : 3 profils urbains de 3 villes sont ralisspour chaque pays : gnralement, la capitale, uneville de taille moyenne et une petite ville sont ainsislectionnes et tudies pour fournir un chan-tillon reprsentatif permettant ensuite de raliserun profil national. Linformation est recueillie aumoyen dentrevues et de discussions avec les ins-titutions et les informateurs cls, afin dvaluer les

    forces, les faiblesses, les opportunits et les menaces(FFOM), rencontres au niveau local et national,dans les milieux urbains. Les rsultats sont prsen-ts et affins au cours de consultations ralises dansle cadre dateliers communaux et nationaux pourparvenir un consensus sur les interventions prio-ritaires. Les rapports nationaux et communaux syn-thtisent les informations recueillies et exposent lesmthodes suivre pour rduire la pauvret urbaine, travers des approches holistiques.

    Phase II : Il sagit de dfinir clairement les priori-ts identifies par les tudes de prfaisabilit et dedvelopper en dtail le renforcement des capacitset les projets dinvestissement.

    Phase III : Elle consiste mettre en uvre les pro-jets dvelopps au cours des 2 phases prcdentes.Laccent est donn sur le dveloppement des com-ptences, le renforcement institutionnel et sur lamise en application des solutions adoptes.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-CA

    RTE

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    MADAGASCAR

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    Soalala

    Itampolo

    MoramangaBrickaville

    TanambeVavatenina

    Toamasina

    Andilamena

    Anjiajia

    Manaratsandry

    Amparihy

    Anjiamangirana 1

    Bekoratsaka

    Antonibe

    Farahalana

    Antananarivo

    Ilaka

    Voloina

    Betamotano

    Manakana

    Marofody

    BekatraManakara

    Tranorea

    Morombe

    Fianarantsoa

    Ankilimalinika

    Mahajanga

    Miandrivazo

    Bezaha

    Morondava

    Maromiandra

    Mikoboka

    Behara

    Ambovombe

    Ifotaka

    Pakappakaina

    SakarahaIhorombe

    Farafagara

    Ankavandra

    Ranomafana

    Antalaha

    Antsiranana

    Maintriandry

    Maintrano

    F0 90 18045 kilomtres

    Canald

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    ozambi

    que

    Ocan Indien

    ")Villes participant la phase 1 du Programmeparticipatif damlioration des bidonvilles

    ! Villes principales

    Routes principales

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-RSUMEXCUTIF

    RSUM EXCUTIF

    INTRODUCTIONSitue sur la cte sud-est de Madagascar, la ville deManakara est borde lest par locan Indien. Elleest situe en amont dune cte basse, sableuse et recti-ligne, o rgne un systme de lagunes enserres entre lecordon littoral et des petites collines. lintrieur, lesalentours des rivires sont couverts de marcages et depetites plaines alluviales. Le climat de la ville est de typetropical, chaud et humide, caractris par la perma-nence de prcipitations avec une pluviomtrie moyenneannuelle de 2 194 mm, et la rgularit du rgime ther-mique avec une temprature moyenne annuelle denvi-ron 20 C.

    La commune de Manakara est classe ville secon-daire . Elle est la capitale du district de Manakara et lechef-lieu de la rgion Vatovavy-Fitovinany. Elle abritetous les services dconcentrs.

    Malgr la fermeture du port maritime, elle tient un rlecapital dans le dveloppement conomique rgional depar sa position gographique au cur dune rgion fortes potentialits conomiques et au carrefour daxesroutiers majeurs. La ville compte 36 897 habitantspour une superficie de 31,756 km. La forte densitde population nest plus compatible avec ce qui existeen matire de planification. Cela entrane une dgrada-tion de lenvironnement urbain et la multiplication desbidonvilles.

    GOUVERNANCE

    La crise politique que Madagascar subie depuis 2009a eu des rpercussions sur la gestion de la ville deManakara. Le maire et le conseil municipal ont tremplacs par un prsident de dlgation spciale en2010. Il en rsulte un manque de continuit dans laconduite des affaires municipales. De plus, bien que laville dispose dun outil de planification, la gouvernancereste prcaire puisque cet outil nest pas appliqu et quela participation citoyenne demeure trs faible.

    FINANCES MUNICIPALES

    La municipalit de Manakara connat des difficultsfinancires. Le volume budgtaire a baiss, les moyensdisponibles par habitant sont trs peu levs et les sub-ventions de ltat sont insuffisantes. Le taux de recou-vrement est trs faible cause dun dispositif peu opra-tionnel et un manque de sensibilisation de la populationau paiement de limpt. Cette situation ne permet plus la commune de financer les infrastructures des ser-vices urbains de base.

    FONCIER

    Le taux de scurisation foncire de Manakara est lev :60 % des parcelles occupes sont titres. Mais, malgrcela, les litiges fonciers sont frquents : problmes lis la gestion traditionnelle et coutumire, la spculationfoncire et aux transactions illicites. La commune joueun rle trs limit dans la gestion foncire. Elle inter-vient titre consultatif et pour respecter les formalitsdauthenticit des actes. Laccs au foncier reste difficilepour la population car le prix dachat et les frais de pro-cdure sont onreux. La municipalit ne dispose dau-cun autre document que le Plan durbanisme directeurpour la gestion urbaine et le personnel nest pas qualifien matire de gestion foncire. Cela explique la diffi-

    cult de la commune dans la planification et lorganisa-tion de loccupation de lespace.

    BIDONVILLES

    Depuis quelques annes, Manakara enregistre une trsforte croissance dmographique due essentiellement lexode rural. Cette situation entrane la prolifrationdhabitats prcaires et illicites. Ce sont des construc-tions de type traditionnel en matire vgtale, dpour-vues dquipements permettant de respecter les rglesdhygine lmentaire. Toutefois, les constructions endur existent galement. Elles sont prdominantes dans

    le centre-ville, mais la plupart dentre elles sont vtustes.

    GENRE ET DVELOPPEMENT

    La ville de Manakara commence tout juste montrer unintrt pour lquit entre les sexes et les donnes dansle domaine demeurent rares. Nanmoins, les enqutesmontrent lmergence de nombreuses initiatives fmi-nines. Regroupes au sein dassociations, les femmesmontrent leur volont de prendre part au dveloppe-ment local. Cependant, pour des raisons culturelles et cause de leur faible niveau dducation, elles restent peureprsentes dans les structures de dcision. La fermeturedu port et des socits dexportation ne leur permet plusde trouver demploi et les place dans un tat dextrmepauvret. De plus, 80 % dentre elles sont abandonnespar leurs maris et se retrouvent en charge de la famille.Cette situation les amne souvent se prostituer.

    ENVIRONNEMENT

    Manakara, mal informs, les habitants ne se sententpas rellement concerns par les problmes environne-mentaux. Les principaux problmes constats sont :

    la pollution de leau : les bornes-fontaines sont malrparties dans la ville, obligeant certains mnages

    sapprovisionner dans des puits. Mais, cette eau

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-R

    SUMEXCUTIF

    devient sale pendant la saison sche et elle est

    contamine par les dchets et les rejets des eauxuses dans le fleuve pouvant entraner des maladiesgraves ;

    le mauvais assainissement de la ville : Manakara nepossde pas de dcharge publique. La plupart desgens enterrent leurs dchets ou les jettent dans desdcharges sauvages ;

    le manque despaces verts.

    GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHES

    De par sa position gographique, Manakara est expose diffrents risques de catastrophes tels que : les cyclones,les inondations, les tsunamis et lrosion ctire. Pourfaire face ces risques, la municipalit ne dispose pasde ressources suffisantes. Manakara, la gestion desrisques de catastrophes est coordonne par un comit auniveau du district. Les interventions de ce comit sontsurtout axes sur lurgence et la rponse. Pour sassurerdune rponse efficace lors des catastrophes, une coordi-nation et une collaboration entre les acteurs publics etprivs existent au niveau du district et de la ville.

    DVELOPPEMENT CONOMIQUE LOCAL

    La ville ne dispose pas dun cadre rglementaire spci-fique pour promouvoir le dveloppement conomiquelocal. La rgion Vatovavy-Fitovinany connat un tauxde pauvret suprieur au taux de pauvret du pays :90 % contre 76,5 %. Laccs aux services financiers desbanques reste trs restreint et rserv une populationassez aise.

    Manakara est un ple commercial important mais lemarch est trop petit pour accueillir tous les commer-ants. Les emplois informels prdominent (commerce,transport, pche) mais ces activits sont bnfiques lconomie car elles offrent des emplois aux plus dmu-

    nis. Cependant, le chmage reste le principal problmede la ville avec 70 % de la population sans-emploi.Malgr ces problmes, la plupart des secteurs dactivitpourrait tre redynamiss et constituer des opportunitspour la ville : artisanat, produit de rente, tourisme, etc.

    SERVICES URBAINS DE BASE

    Manakara est desservie par des bornes-fontaines maiscelles-ci sont mal rparties sur le territoire communal.Le paiement du service de leau (2 ariary le litre) obligeles mnages les plus dmunis chercher de leau gratui-tement dans les puits.

    Manakara est alimente en nergie par une centrale ther-mique. Les 18 fokontany ont accs llectricit mmesi le taux daccs demeure trs bas (25 % en 2011). cause du cot lev des branchements privs, 58 % desmnages utilisent encore des lampes ptrole ou desbougies.

    Le service de collecte et de traitement des dchets est

    dfaillant, il dispose de trs faibles moyens matriels,humains et financiers. De plus, la ville ne possdepas un rseau collectif dvacuation des eaux uses et85 % des mnages nont pas de latrines.

    Le transport urbain est domin par lutilisation despousse-pousse. Mais il existe galement des compagniesde transport assurant les liaisons rgionales et natio-nales. Le rseau routier est dense et les axes principauxsont bien entretenus.

    SCURIT URBAINE

    La situation de Manakara en matire de criminalit etde violence urbaine natteint pas encore un niveau cri-tique. Selon les chiffres donns par le commissariat dela ville, on constate cependant une hausse de 68 % dunombre des dlits enregistrs depuis le dbut de la crisede 2009. Linscurit urbaine Manakara est surtoutmarque par les vols. Pour faire face cela, les institu-tions publiques se limitent mettre en place des comitsde vigilance dans certains quartiers.

    PATRIMOINE CULTUREL

    En tant quancienne ville coloniale, Manakara possdeun patrimoine architectural important tmoignant decette priode historique : chemin de fer, port, digueSchneider, pont Eiffel, btiment du quartier admi-nistratif. Elle conserve galement certains vestiges delinsurrection de 1947. Avec 9 ethnies prsentes sur sonterritoire, elle possde un important patrimoine culturelimmatriel.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-IN

    TRODUCTION

    ADMINISTRATION ET CONTEXTECONOMIQUE

    lorigine, simple village de pcheur, Manakarasubit dimportantes mutations lpoque coloniale.Ladministration veut relier Fianarantsoa la cte sud-est et choisit la ville pour y tablir un nouveau port etle terminus de la ligne de chemin de fer. Elle dcidegalement de linclure dans le trac de la route nationale 12.Manakara devient, ds lors, un grand centre urbain etappartient dsormais la catgorie des villes secon-daires . Cest la capitale du district et le chef-lieu de largion Vatovavy-Fitovinany. Elle abrite tous les servicesdconcentrs.

    Au cur dune rgion fortes potentialits conomiques(cultures de rente, ressources halieutiques, tourisme,artisanat, etc.) et grce un rseau de transport dense,elle tient un rle capital dans le dveloppement cono-mique rgional malgr la fermeture du port maritime etla chute du prix des produits de rente.

    INTRODUCTION

    ESPACE URBAIN ET POPULATIONLa ville de Manakara stend sur 31,756 km, dont 15 kmdespace urbanis. Elle est subdivise en 18 fokontany,regroups en un seul arrondissement, et elle compte36 897 habitants, soit une densit moyenne de1 161 habitants par km. Cette forte densit humainenest plus compatible avec ce qui existe actuellementen matire de planification urbaine, tant au niveau delextension de la ville que des infrastructures ncessairesaux services urbains de base. De plus, la ville connatun taux daccroissement de la population important(5,2 % par an) qui sexplique par lexode rural. Celaentrane une dgradation de lenvironnement urbain et

    la multiplication des bidonvilles.

    Vue dun quartier priphrique de Manakara.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-GOUVERNANCE

    GOUVERNANCE

    CADRE INSTITUTIONNEL

    LESAUTORITSCOMMUNALES

    Madagascar, dans le contexte de la dcentralisa-tion, la gestion urbaine des villes secondaires, commeManakara, repose sur les cadres rglementaires quirgissent les collectivits territoriales dcentralises.Avant la crise politique de 2009, Manakara tait diri-ge par une quipe compose de 2 entits lues dmo-cratiquement, pour un mandat de quatre ans. La pre-mire entit tait constitue par 1 comit excutif dirigpar le maire, son adjoint et 1 secrtaire gnral. Ladeuxime tait forme par le conseil municipal, com-

    pos de 11 membres et dirig par 1 prsident. Ensemble,elles administraient la municipalit avec lappui desServices territoriaux dcentraliss de ltat central.

    Cet ordre tabli est boulevers par la crise politiquede 2009. La Haute autorit de transition dcide desuspendre de leurs fonctions le maire et le conseilmunicipal. Elle les remplace de manire transitoirepar une quipe dirige par 1 prsident de dlgationspciale. Depuis, on assiste une gouvernance deprincipe qui se contente de traiter les affaires cou-rantes. Ce changement a boulevers le fonctionne-ment de lorgane dcisionnel de la municipalit. Ila entran des conflits politiques et un manque declart dans la gestion de la ville.

    LESSERVICESTERRITORIAUXDCENTRALISS

    En tant que chef-lieu du district et chef-lieu de largion Vatovavy-Fitovinany, Manakara abrite 18 servicesdconcentrs. Les services travaillant sur le secteururbain sont reprsents par :

    le chef de district qui reprsente ltat central ;

    les Circonscriptions topographiques et domanialesdu ministre de lAmnagement du territoire et dela dcentralisation ;

    la Direction rgionale du dveloppementconomique ;

    la Direction rgionale des impts ;

    la Direction rgionale de leau et de lassainissement ;

    la Direction rgionale de lenvironnement et desforts ;

    la Direction rgionale des travaux publics ;

    le Tribunal de premire instance et la Maisoncentrale ;

    le Commissariat central pour la scurit publique.

    LESORGANISATIONSDELASOCITCIVILE

    La ville de Manakara bnficie dune forte prsencedorganisations de la socit civile, locales, nationalesou internationales. La majorit de ces organisationsintervient en milieu rural.

    PERFORMANCES ET RESPONSABILISATIONS

    La municipalit na pas de Stratgie de dveloppementet damnagement du territoire communal. Elle mnedes actions dictes par des enjeux politiques locauxet supracommunaux. Le problme principal est ladfaillance du service technique de la commune. Lespersonnes employes nont pas les comptences requisespour la gestion de tels projets. Sajoute cela desmoyens financiers et matriels qui sont beaucoup tropfaibles par rapport aux besoins. Par exemple, les servicesde voirie et durbanisme sont dpourvus de matrielsinformatiques, de GPS, dimages satellite et de photo-graphies ariennes. Cette situation nvolue pas malgrles tentatives rcentes de restructuration des servicesmunicipaux et de concertation avec la population.

    Le phnomne durbanisation de masse et la dgrada-tion de lenvironnement urbain ont entrain un chan-gement des mentalits de la population qui se caract-rise par de plus en plus dincivilit. Cette situation renddautant plus difficile les dcisions prendre en matirede gestion urbaine par la municipalit.

    Les oprateurs conomiques agissent de manire isolesans concertation ni collaboration avec la commune.Cela est prjudiciable pour le dveloppement cono-mique local et pour la cohrence des actions. Il seraitncessaire de mettre en place une plate-forme des op-rateurs conomiques mais la passivit et le manque demotivation de la plupart des acteurs constituent unfacteur de blocage majeur.

    Bureau de la mairie de Manakara.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-GOUVERNANCE

    Il ny a pas de politique de logement ou dutilisation du

    sol au sein de la commune. Elle na jamais eu recours des oprations dexpulsion des squatters ou de reloge-ment, la cration de logements sociaux ou de zonesdaccueil pour les migrants. Pour traiter ces problma-tiques, les autorits communales ragissent selon lescirconstances et sans anticipation. La principale expli-cation fournie est la faiblesse de linstitution de lurba-nisme pour matriser la bidonvilisation. Une faiblessecaractrise par linsuffisance des capacits techniqueset la non-matrise de la gestion foncire. Cette carenceinstitutionnelle est aggrave par un contexte politiquefavorable la prolifration des constructions illicites.

    Pourtant, Manakara possde des outils de planifica-

    tion. En 2008, un Plan durbanisme directeur est la-bor et valid par le conseil municipal. Mais sa mise enuvre pose problme car il na toujours pas t validpar un dcret ministriel. En dehors de ce problme,son application ncessiterait galement des finance-ments, une plus grande capacit organisationnelle dela part de lquipe communale et surtout un personnelcomptent.

    Un dispositif de concertation concernant la gestion com-munale a t mis en place lors de la mise en place duPlan durbanisme. Lide tait dimpliquer davantage lasocit civile, le secteur priv et les structures associativesdans les affaires communales. Ctait un outil trs efficace

    pour dvelopper une synergie partenariale au niveau de laville mais il est au jour daujourdhui, inutilis.

    MEILLEURES PRATIQUES

    Grce linstauration de runions hebdomadaires dupersonnel communal, la municipalit montre sa volontdune plus grande transparence interne.

    PRIORITS IDENTIFIES

    Renforcer les capacits de la socit civile, enparticulier celles des femmes ;

    Appuyer les autorits communales dans la rali-sation et lapplication des objectifs dfinis dansles outils de planification ;

    Renforcer les capacits organisationnelles de la com-mune (restructuration du service de lurbanisme, duservice de la communication, etc.) ;

    Instaurer une synergie partenariale entre la

    commune, les services fonciers et les oprateursconomiques ;

    Renforcer les capacits des lus en matire debonne gouvernance et de gestion de la ville ;

    Mettre la disposition de la commune les textes,manuels et outils juridiques ;

    Promouvoir le processus participatif et impli-quer davantage les acteurs de la socit civile etdu secteur priv dans le processus dcisionnelde la commune.

    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACES

    Existence des outils

    de planification vitale :Plan durbanismedirecteur (2008), Plandurbanisme (1968).

    Transparence un stade

    embryonnaire.

    Cristallisation

    du partenariat avecles oprateursconomiqueset le secteur priv.

    Perte du pouvoir rgalien

    de la commune, dansbeaucoup de sens (urbanisme,paiement des impts, etc.).

    Disponibilit dun outilde planification labor, linitiative des acteurscommunaux (Plancommunal dedveloppement, 2008).

    Rupture et manquede continuit dans la conduitedes affaires municipales chaque crise politique.

    Dynamisme de certainsacteurs urbains de base(structures associatives).

    Endettement chroniquede la commune.

    Manque de redevabilitsociale.

    Rivalit politique (tensionpolitique permanente).

    Non-respect des rglesdurbanisme.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-FINANCESMUNICIPALES

    FINANCES MUNICIPALES

    BUDGET

    La municipalit ne dispose pas de moyens financierssuffisants pour la gestion urbaine. En 2008, le budgetgnral squilibrait 94 197 , soit un budget moyenpar habitant de seulement 2,55 .

    Ltat central participe activement la gestion des villessecondaires comme Manakara travers des subventions.Mais, quand on analyse lapport financier de ltat pourla ville de Manakara de 2007 2009, on constate queles aides budgtaires sont insuffisantes par rapport aubudget annuel de la commune. Elles ne lui permettentpas de faire des investissements denvergure, et celles-ciarrivent souvent en retard. La situation a empir en2010. Le volume de la subvention de ltat a connuune baisse sensible, et celle-ci correspond dsormais une aide budgtaire rserve une commune rurale.

    VOLUTION DE LAIDE BUDGTAIRE DE LTATPOUR LA VILLE DE MANAKARA 2007-2009

    Source : compte administratif, commune urbaine de Manakara,

    janvier 2011.

    Selon le Plan communal de dveloppement laboren 2008, les investissements raliss dans la ville deManakara depuis des dizaines dannes dpendaientessentiellement des financements extrieurs. Ces finan-cements extrieurs sont utiles, parfois indispensables,mais ils empchent les initiatives locales pour prendreen charge le financement des investissements, par lesbudgets nationaux ou locaux.

    RECETTES

    Lvolution des comptes administratifs selon les recettesdes trois dernires annes (2007-2009) rvle la fai-blesse budgtaire de la ville de Manakara. Le volumebudgtaire est fortement soumis aux fluctuationsconjoncturelles. En 2008, la municipalit de Manakaratait endette hauteur de 120 000 000 ariary. Depuisla crise politique de 2009, la commune sest encoreendette auprs de certains de ses fournisseurs, et ellenarrivait mme plus payer les salaires de ses employsdans les dlais. En 2010, les recettes communales ont

    diminu remarquablement. De plus, un montant de4 400 000 ariary a t dclar vol, et 1 000 000 ariarynont pas t verss dans les caisses de la commune.

    Annes

    Dotation globalede fonctionnement(subventions de ltatcentral) en ariary

    Pourcentagepar rapport la recettetotale

    2007 24 836 003,60 14,37 %

    2008 16 880 400 7,24 %

    2009 27 928 720,80 16,61 %

    On remarque que prs de la moiti des ressources finan-

    cires annuelles proviennent de recettes non fiscales. Cettesituation est essentiellement le rsultat de la dfaillancedans la perception des impts. Le systme de recouvre-ment nest ni oprationnel, ni efficace. Depuis la crisepolitique de 2009, la formation des agents recenseurs,le renforcement de lquipe et la dotation en matrielsont cess. Ainsi, les acteurs municipaux ont des diffi-cults rendre le service des impts efficace. De plus,facteur aggravant, les contribuables ont profit ducontexte politique instable pendant la crise pour ne paspayer leurs impts.

    STRUCTURE DES RECETTES AU SEIN DE LACOMMUNE URBAINE DE MANAKARA 2007-2009

    Rubriques (% par rapportaux recettes totales)

    2007 2008 2009

    Impts sur les bienset les services : produitsalcooliques, publicit, ftes,abattages, etc.

    13,84 11,84 10,45

    Autres recettes fiscales (taxesdiverses)

    7,09 21,18 15,30

    Subventions de ltat central(fonctionnement, centre desant de base, cole primairepublique, tat civil)

    17,35 18,03 19,64

    Recettes non fiscales 58,10 48,95 54,56

    Locations diverses 25,36 21,29 32,54

    Prestations de services 14,95 11,05 8,78Redevances sur lesautorisations administratives

    13,67 14,43 11,56

    Autres (marchandises,produits divers, gestion)

    4,12 2,18 1,68

    TOTAL 96,38 100 99,95

    Source : compte administratif, commune urbaine de Manakara,

    janvier 2011.

    On constate galement quun important potentiel deressources financires nest pas exploit. Il y a une fai-blesse des ressources fiscales rfrence foncire, qui ontfourni une recette quasiment nulle pour la commune

    ces dernires annes. Selon les comptes administratifs,elles ne reprsentaient que : 3,62 % en 2007, 0,009 %en 2008, et 0,05 % en 2009.

    DPENSES

    Les dpenses au sein de la municipalit sont constituesessentiellement des charges du personnel. En 2010,elles ont atteint 81,3 % des dpenses totales. Cesdpenses sont normes puisque la norme recommandeune proportion de 30 %. Ce problme a commeorigine le recrutement sans contrle financier, exercen 1995. Il en rsulte que les dpenses dinvestissementsont ngliges. De 2007 2009, la part de celles-ci estpresque insignifiante, voire inexistante.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-FINANCESMUNICIPALES

    STRUCTURE DES DPENSES AU SEIN DE LA

    COMMUNE URBAINE DE MANAKARA 2007-2009Rubriques(% par rapportaux dpenses totales)

    2007 2008 2009

    Dpensesdinvestissement(btiments, mobiliers,automobiles)

    4,89 6,82 -

    Charges du personnel(salaires, indemnits,Caisse nationale deprvoyance sociale, etc.)

    78,66 78,11 87,14

    Achats de biens(consommables,outillage et carburant)

    8,29 10,25 7,47

    Achats des serviceset charges permanentes

    3,97 3,63 1,16

    Transfertset subventions

    2,77 1,19 4,23

    Charges diverses(indemnitsde dplacement,conseillers et autres)

    1,42 - -

    TOTAL 100 100 100

    Source : compte administratif, commune urbaine de Manakara,

    janvier 2011.

    PRIORITS IDENTIFIES

    Renforcer les capacits des agents de recouvre-ment et du service des impts de la commune ;

    Redynamiser le comit municipale des impts ;

    Renforcer la participation citoyenne et le civismede la population : sensibilisation de la populationau paiement des impts ;

    Consolider les ngociations avec les partenaires,source de financement potentiel ;

    Mettre en place un systme de recouvrementappropri ;

    Promouvoir lide dun budget participa-tif auprs des oprateurs conomiques et descontribuables recenss potentiellement (acquis

    cause dune bonne gouvernance) ; Renforcer les capacits du service financier

    concernant le processus de la relance fiscale.

    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACES

    Transparence dansla gestion financire :

    respect des procdureshabituelles (reuset pices justificatives).

    Faiblesse des ressourcesfinancires propres et du taux

    de recouvrement fiscal (estimen moyenne 4 %).

    Diversificationdes ressources :

    exploitation des ressourcesfoncires rfrencefoncire (impt fonciersur les proprits bties).

    Endettement chroniquede la commune.

    Les ressources financiresnon fiscales sontrelativementconsquentes.

    Structure budgtaire axe surle fonctionnement (poidsprpondrant des chargesdu personnel).

    Remise en uvredu comit municipaledes impts.

    Insuffisance et retarddu paiement des subventionsde ltat et de la rgion.

    Retard ou non-paiementdes salaires au personnelde la commune.

    Insuffisance du budgetdinvestissement pourle financement de servicesurbains de base.

    MEILLEURES PRATIQUES

    Une bauche de relance fiscale par la commune,lONU-Habitat et la rgion en 2007 a apport unrsultat tangible : hausse de la recette de 25,81 % ;

    Plus de transparence a t apporte dans le domaineavec laffichage du budget et des droits de service.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-FO

    NCIER

    FONCIER

    Le taux de scurisation foncire dans le centre-ville est

    assez lev. Plus de 60 % des parcelles occupes sonttitres, notamment au centre, les 40 % restant se situentdans les nouveaux quartiers et dans les zones dexten-sion de la ville dont loccupation et la gestion foncirerestent traditionnelles. On constate que la plupart desparcelles occupes sont de trs petite taille, notammentdans les nouveaux quartiers et dans les zones dexten-sion de la ville (moins de 300 m2).

    Malgr un taux de scurisation foncire lev, les litigesfonciers sont frquents. 70 80 % des terrains au seinde la ville font lobjet de demandes, ce qui signifie queles propritaires ont juste des droits de jouissance provi-soire. Cette situation dmontre la gravit de linscurit

    foncire. En 2008, prs de 34,40 % des affaires civilesau tribunal de premire instance de Manakara taientdes conflits fonciers. Sajoute cela, le problme deloccupation illicite de nombreux domaines apparte-nant ltat ou des privs.

    Le rle de la commune urbaine est trs limit dans lagestion foncire, elle intervient seulement titre consul-tatif dans lattribution et la gestion des terres. Toutefois,la plupart des transactions foncires, quelles soientformelles ou informelles, passent par la commune, afinde respecter la formalit dauthenticit des actes et lalgalisation des signatures. Les plus frquentes sont lesventes et les locations.

    Le service rendu par les services dconcentrs du fon-cier est jug trs insatisfaisant par les usagers. Les dlaissont longs pour lobtention de documents fonciers.Les conditions de travail des agents sont difficiles, carles btiments sont dans un tat qui ne garantit plus laconservation des documents.

    Laccs au foncier reste encore difficile pour la plupartde la population, car le prix dachat et les frais de proc-dure sont onreux.

    Bureau de la circonscription domaniale et foncire.

    La municipalit ne dispose daucun document, basede donnes ou information foncire en dehors du Plandurbanisme directeur, rcemment mis jour. En casde besoin, la commune doit consulter les responsablesdes services dconcentrs en charge du foncier car ellene possde pas de personnel qualifi en matire de ges-tion foncire. Cela explique la difficult dinterventionde la commune dans la planification et lorganisationde loccupation du sol.

    Bureau de la circonscription topographique de Manakara.

    PRIORITS IDENTIFIES

    Raliser des oprations dappui la scurisationfoncire par quartier ;

    Rgulariser et scuriser les patrimoines et terrainscommunaux ;

    Crer des rserves foncires ;

    Mettre en place un registre foncier urbain ausein de la municipalit ;

    Mettre en place un mcanisme de coordinationdes interventions des diffrents acteurs au niveaude la ville (municipalit, services fonciers, Servicergional de lamnagement du territoire) ;

    Former lquipe communale en matire de lgis-lation et de gestion foncire dcentralise ;

    Mettre en place un service foncier au sein de lacommune appel collaborer avec le Service desdomaines et de la topographie ;

    Fournir une assistance directe pour acclrer leprocessus de dlivrance de permis de construire,de lotir, damnager, de dmolir.

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    RBAINDEMANAKARA-FO

    NCIER

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    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACESPrsence des servicesfonciers (domaineet topographie) dansla commune.

    Bon nombre des terrainssont titrs mais pas mis jourpar leurs occupants actuels.

    Prsence de quelquesorganismes et projetsprivs uvrant dansle domaine foncier.

    Occupations illiciteset sans titreen progression.

    Mise en uvre de la rformefoncire.

    Pas de rflexion ni dactionsur le foncier urbain.

    Taux dimmatriculationdans le centre-villede 60 %.

    Litiges fonciers frquents cause de la spculationfoncire informelle.

    Politique de rformefoncire en cours.

    Inexistence de documentsfonciers au niveaude la commune (Plandoccupation des sols,Plan local doccupationfoncire) autres que le Plan

    durbanisme directeur.Inexistence du voletfoncier parmi les servicesde la commune urbaine.

    Problme de comptencesde la commune en matirefoncire.

    Inexistence de synergiepartenariale (insuffisancedoutils de planificationintgre et de coordinationavec la commune).

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    RBAINDEMANAKARA-BIDONVILLES

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    BIDONVILLES

    PRIORITS IDENTIFIES

    Intgrer les communes mitoyennes dans le pro-jet dextension de lagglomration de la ville deManakara (intercommunalit) ;

    Mener une campagne dInformation duca-

    tion communication (sensibilisation aux rglesdurbanisme) ;

    Mettre en place une zone de relogement et crerun secteur amnag pour la construction et lesoprations de relogement des sinistrs ;

    Appuyer lapplication des rglements durbanismedans la zone dextension potentielle (MangarivotraOuest, Maroalakely) ;

    Restructurer et quiper les quartiers spontanset semi-ruraux (Andranodaro, Andranomainty,

    Ampilao, etc.) ;

    Renforcer les capacits et appuyer technique-ment la municipalit en matire damnagementet durbanisme ;

    Restructurer les quartiers informels.

    La ville de Manakara est marque par la prolifrationdes habitats prcaires et illicites. Environ 75 % desmaisons construites sont de type traditionnel. Il sagit decases en matire vgtale, sur pilotis, peu spacieuses etsans quipements dhygine lmentaire. En moyenne,

    leur superficie varie de 21 55 m2

    et elles comprennentde 2 6 pices, soit une superficie moyenne de 3,7 9,8 m2par habitant. On les retrouve dans les fokontanydAndranofasika, dAmbodiapaly, de Vangaindrano kely(quartier des migrants dAntesaka), Andranomainty etdans les quartiers de pcheurs, o elles reprsentent90 % des constructions (Andranodaro, Ampilao).

    Exemple de constructions de type traditionnel.

    Toutefois, les constructions en dur prdominent dans

    le centre-ville, mme si la plupart dentre elles sontvtustes, surtout celles localises Manakara Be. Ellessont galement bien prsentes dans les fokontany deMangarivotra Est, Mangarivotra Ouest, AmbalakazahaSud, Tanakidy, Andriana.

    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACES

    Existence doutilsde planification : Plandurbanisme directeur(2008), Plan durbanisme(1968).

    La question des droitset de la lgislation foncirerelve dun domainequi nest pas la portede tous les acteurs.

    Dynamisme de la filirepopulaire informellede la production foncire,au sein de la ville (achatinformel, spculationfoncire, augmentationdu nombre des mnagesaiss).

    Croissance urbainedans les bidonvilles,et phnomne de mitagedans les secteurs spontans.

    Tous les acteurs sontconscients de lampleurdu problme du logementet de la prolifrationdes bidonvilles.

    Problmes dapplicationdes outils de planification,pourtant existants (Plandurbanisme directeur, 2008).

    Mise en placede la commissionmunicipale durbanismedurant llaborationdu Plan durbanismedirecteur en 2008.

    Prolifration des logementsprcaires au sein de la villeet multiplicationdes occupations illicites.

    Fragilit de linstitutionde lurbanisme au seinde la commune urbainede Manakara pour matriserla prolifration des bidonvilles.

    Exclusion des plus dmunis(il ny a pas de cadrerglementaire qui dfendelexpulsion des pauvres).

    Extension urbainenon matrise.

    Insuffisance et puisement dela rserve foncire communale.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-GENREETDVELOPPEMENT

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    GENRE ET DVELOPPEMENT

    SOCIT ET QUIT ENTRE LES SEXES

    Manakara, les femmes sont encore trs faiblementreprsentes dans les diffrentes instances dcision-nelles. Par exemple, il ny a actuellement aucune femme la tte dun fokontany. Cette situation peut sexpli-quer par des raisons culturelles. En effet, dans la socittraditionnelle, les femmes sont encore considrescomme infrieures lhomme. La population est doncrticente leur donner accs aux instances dirigeantes,dautant plus que leur niveau dducation reste assez faible.

    cause du manque dinformations, les femmes ne sontpas au courant des projets lis lquit des sexes, pr-sents dans le Plan durbanisme directeur. De ce fait,ceux-ci ne sont gnralement pas appliqus.

    PAUVRET

    La fermeture du port de Manakara et des socitsdexportation des produits de rente sont les principalesraisons de la crise conomique qui frappe la ville depuisquelques annes. Auparavant, malgr leur faible niveaudducation, les femmes arrivaient travailler pour cessocits en tant que trieuses de produits. Beaucoupdentre elles se retrouvent aujourdhui sans aucunesource de revenus et avec une famille charge. En effet,selon les consultations, la proportion des femmes aban-donnes par leurs maris atteint actuellement 80 %.Cette situation conduit parfois les femmes se prosti-tuer pour subvenir aux besoins de leur famille.

    ACCS LA TERRE

    Selon la culture locale, la femme na pas droit lhri-tage foncier de ses parents. Cela reprsente un srieuxblocage pour laccs au foncier des femmes. En effet,il ne leur reste pas dautres alternatives que dutiliserla voie transactionnelle, qui nest soumise aucunecontrainte selon la loi. Mais la plupart du temps, causede leur faible capacit financire, cela nest pas possible.

    Il est noter que la loi malgache sur le mariage metle couple sur le mme pied dgalit. Les biens mobi-liers ou immobiliers acquis durant le mariage sontpartags dune manire gale entre les partenaires encas de sparation.

    ACCS AU CRDIT

    Les femmes ont voqu, lors des consultations, leursouhait de bnficier de la microfinance. Toutefois,elles ont soulev les difficults rencontres pour accderaux crdits auprs des institutions financires. Elles nesont pas en mesure de fournir les garanties exiges parces institutions, ni de rembourser les taux dintrt fixs

    par celles-ci.

    Femmes un point deau.

    ACCS LDUCATION

    Une bonne partie des femmes de la ville de Manakaraa un niveau dducation peu lev. Plus de 60 %dentres elles arrtent leurs tudes en classe de CM2.Cette situation concerne surtout les femmes des quar-tiers pauvres et constitue un frein leur dveloppe-ment. Ce phnomne est toujours li la culture localequi considre que les femmes nont pas besoin duneducation pousse, car leurs attributions devraient se

    limiter aux tches mnagres.Par ailleurs, il est important de mentionner que letaux de scolarisation dans la ville est en baisse depuisquelques annes. La cause principale est la crise cono-mique qui frappe les mnages, associe au changementde procdures de scolarisation. En effet, laccs auxcoles primaires publiques nest dsormais plus gratuitet les parents se retrouvent dans limpossibilit de payerles frais de scolarit.

    VIOLENCES LENCONTRE DES FEMMES

    Selon les donnes provenant du commissariat, les vio-lences lencontre des femmes ne sont pas encore uncas social Manakara. La culture locale voit les vio-lences leur gard comme un acte de lchet et lesconsidre comme tabou.

    PERSONNES HANDICAPES

    Les personnes handicapes de la ville se regroupentdans des associations qui ont des objectifs la foisconomiques et sociaux. Leur frustration a texprime durant la consultation, compte tenu dumanque dintrt des autorits leur gard.

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    La commune na pas encore appliqu les normes

    daccessibilit. Ainsi, elles ne peuvent pas bnficier decertains services publics cause de problmes daccs.Par exemple, plusieurs ruelles ne sont pas praticablescar leur largeur nest pas adapte aux chaises roulantesou parce que la pente est trop forte.

    CADRE INSTITUTIONNEL

    En tant que capitale rgionale, Manakara abriteles services dconcentrs de la population, de la jeunesseet de la sant. Ils sont en charge de lapplication deslois qui protgent les femmes, les jeunes, les personneshandicapes et les malades du VIH/SIDA. Malgr

    lexistence dun cadre institutionnel clair, la prise enconsidration de ces rglementations par les servicespublics nen est qu un stade embryonnaire. Lemanque de donnes en matire dquit des sexesconstitue une grande lacune pour le dveloppementdu concept. On note que la municipalit ne disposepas dune unit charge de la gestion des bases dedonnes.

    MEILLEURES PRATIQUES

    Les femmes montrent leur volont de prendre partau dveloppement local. Elles se regroupent au sein

    dassociations qui commencent prendre de lampleur Manakara. Elles cherchent notamment dvelopperle commerce de produits locaux (artisanat, vannerie,etc.) travers la collaboration avec dautres associationsdu pays.

    PRIORITS IDENTIFIES

    Crer une cooprative pour le dveloppementdes activits des femmes (commerce, etc.) ;

    Faciliter laccs des femmes au microcrdit ;

    Promouvoir la formation et lducation desfemmes ;

    Promouvoir la responsabilit partage de la com-munaut de base et des acteurs ou parties prenantesde respecter les droits des femmes et des personneshandicapes ;

    Dvelopper des mcanismes de rinsertion socialeet professionnelle, au profit des groupes ciblesvulnrables (femmes, jeunes, etc.) ;

    Identifier et dvelopper des formations profes-sionnelles rapides pour attnuer le taux de chmageet aider la reconversion ;

    Mettre en place des infrastructures pour faciliterle dplacement des handicaps.

    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-GENREETDVELOPPEMENT

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    RBAINDEMANAKARA

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-GENREETDVELOPPEMENT

    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACESExistence dassociationsfaisant la promotiondes affaires fminines.

    Faiblesse du niveaudducation des femmes.

    Initiative nationaleet internationale pourconcrtiser les Objectifsdu millnaire pourle dveloppement(objectif N 3).

    Existence dassociationsuvrant pourune meilleure intgrationdes handicaps.

    Inexistence dun mcanismeassurant la prise en comptede lquit entre les sexes(femmes, habitantsdes bidonvilles, handicaps,etc.) dans le processusde planification locale.

    Existence dorganismesnationaux promouvantles affaires fminines.

    Cadre rglementaireassurant lgalitdes citoyens malgaches.

    mergence du phnomnedabandon du foyerau niveau de la ville.

    Volont de quelquespartenaires financiersde dvelopper lquitentre les sexes.

    Ingalit des chancesdaccs lemploi (femmes,handicaps).

    Faiblesse de la participationfminine dans la gestiondes affaires municipales.

    Taux de chmagedes femmes trs lev.

    Non-considration

    de lquit entre les sexesdans le processusde planification locale.

    Inexistence dune structureassurant le renforcementdes capacits des femmeset des handicaps.

    Difficile accs des femmesau foncier causede la culture locale.

    Manque de donnes surles femmes et les personneshandicapes.

    Dgradation de lconomielocale.

    Enracinement de la culturelocale expliquant le faibletaux de participation desfemmes.

    Recul du tauxde scolarisation.

    Dominance de la politiquepoliticienne dans la ville.

    Difficile accs des femmes la microfinance.

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    RBAINDEMANAKARA

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    RBAINDEMANAKARA-EN

    VIRONNEMENT

    ENVIRONNEMENT

    PRIORITS IDENTIFIES

    Amliorer le systme de collecte, de gestion et detraitement des ordures ;

    Mettre en place une structure assurant lembellisse-ment de la ville au niveau de la commune (amna-geurs/urbanistes) ;

    Construire des latrines ;

    Appuyer la commune dans laction de plaidoyer, auniveau de ltat central et/ou des partenaires finan-ciers et techniques, pour la protection du littoral deManakara ;

    Entretenir et crer des espaces verts dans le centre-ville ;

    Dvelopper un partenariat pour lamlioration delenvironnement urbain.

    Faute dinformations, les enjeux environnementaux

    sont ignors par les habitants de la ville. Pour les auto-rits communales, les principaux problmes constatssont lis la pollution de leau, lassainissement de laville et au manque despaces verts.

    QUALIT DE LEAU

    La ville de Manakara est quipe dun rseau dadductiondeau gr par la JIRAMA. Les bornes-fontainescollectives sont cependant trs mal rparties sur leterritoire communal et certains fokontany nen possdentmme pas. Il en rsulte que de nombreux mnagessapprovisionnent dans des puits et risquent de contracter

    des maladies graves telles que lamibiase et la bilharziose.En effet, les risques de contamination de leau souterraineet de surface sont trs levs dans la commune pour lesraisons suivantes :

    La mauvaise gestion des dchets ainsi que lapratique de la dfcation lair libre dans certainsfokontany ;

    Labsence de canaux dvacuation des eaux usesfonctionnels et le rejet direct de ces liquides dansles eaux du fleuve Manakara et du canal desPangalanes ;

    La baisse du niveau de la nappe et linfiltrationde leau de mer dans le sol qui entrane uneaugmentation de la salinit de leau durant les moisles plus secs de lanne.

    ASSAINISSEMENT

    Manakara, le systme de collecte et de traitementdes dchets solides est dfaillant. La ville ne disposedaucune dcharge publique officielle respectant lesnormes requises. Il en rsulte que 51 % de la populationenterrent ses dchets tandis que 36 % les jettent dansdes dcharges sauvages.

    ESPACES VERTS

    Malgr un climat trs favorable et une grande diversitdu milieu naturel, il existe trs peu despaces verts bienamnags et dlimits Manakara. Pour la plupart, ilssont concentrs dans le quartier de Manakara Be.

    CADRE INSTITUTIONNEL

    Dans le cadre des services territoriaux dconcentrs,Manakara est le sige de la Direction rgionale delenvironnement et des forts. Mais depuis la crisepolitique de 2009 et la mise en place dune dlgationspciale la tte de la municipalit, il ny a plus deservice soccupant exclusivement de lenvironnementurbain. Pour les autorits locales, la responsabilit desaspects environnementaux revient lagent voyer qui estrattach au service technique de la commune urbaine.

    MEILLEURES PRATIQUES

    Pour amliorer lenvironnement urbain, la fondationTany Meva a financ : lamnagement dun jardin dans lequartier de Manakara Be hauteur de 39 000 000 ariary,en collaboration avec lassociation FFVF ; lembellisse-ment de la cours de lhpital de Manakara, hauteurde 22 000 000 ariary, en collaboration avec lassociationMahavanona.

    Dcharge sauvage lentre de la ville.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-EN

    VIRONNEMENT

    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACESActions environnementalesprioritaires dj dfiniespour la ville, dans les outilsde planification existants(Profil environnementalrgional, Plan durbanismedirecteur).

    Trs mauvaise qualitde leau des puits.

    Prsence de la Directionrgionale de lenvironnementet des forts dans la ville.

    rosion du littoraldans le quartierde Manakara Be.

    La ville est encore pargnepar la pollution de lairet les nuisances sonores.

    Pollution organique de leaude surface et de la nappephratique causede la faible utilisationdes latrines par les habitantsde la ville.

    Existence du Profilenvironnemental rgionaldiffus sur le site webde lOffice national pourlenvironnement.

    Milieu physique trs richeet diversifi caractrispar un littoral, un systmelagunaire, un arrecife,et une nature toujoursverdoyante.

    Systme de collecteet de traitementdes dchets dfaillant.

    Importancede la frquentationtouristique de la villegrce la ligne ferroviaireFianarantsoa-cte Est.

    Espaces verts amnagsnon prenniss.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-GESTIONDESRISQUESDECA

    TASTROPHES

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    GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHES

    De par sa position gographique, Manakara est expose diffrents risques de catastrophes tels que : cyclones,inondations, tsunamis et rosion ctire. Les zones les

    plus vulnrables aux catastrophes sont les fokontany les pluspeupls dAmbalakazaha et de Maroalakely, ainsi queles quartiers de pcheurs dAndriana et dAmpilao.De plus, la prpondrance des constructions enmatire vgtale dans ces quartiers accentue les risquesdincendie.

    Les consquences de ces types dincidents sont : ladestruction des habitations, les pertes humaines, ladtrioration partielle ou totale des infrastructures dedveloppement et latteinte lenvironnement socio-conomique de la zone. titre dexemple, en mars 2010,le cyclone Hubert a touch les rgions Vatovavy-Fitovinany et Atsimo-Antsinana. Son passage a affect

    prs de 3 500 personnes dans le district de Manakara.On a recens 19 dcs et 1 200 habitations dtruites.

    Pour faire face ces risques, la municipalit ne disposepas des ressources suffisantes, que ce soit pour la pr-paration, la prvention ou pour la reconstruction. Lesinfrastructures qui permettent la commune de ragirrapidement aux dangers ne sont pas adaptes. Sajoute cela, labsence de coordination, le manque de sensi-bilisation de la population et des oprateurs privs, etlincivilit de la communaut.

    cause de la crise politique, la communautinternationale a dcid de suspendre les financements

    qui nont pas le caractre durgence humanitaire. Cettesituation a gnr des consquences importantes pour lapoursuite de la mise en uvre de la gestion des risques decatastrophes et de la rduction des risques de catastrophes.

    Cela dmontre que les actions dj entreprises ne sontpas prennes et quil faut rflchir des alternativesralisables et durables pour les annes venir.

    CADRE INSTITUTIONNEL

    Concernant la gestion des risques de catastrophes, uncomit existe au niveau du district mais pas encore auniveau de la municipalit. Il intgre les autorits locales,les divers responsables sectoriels, les reprsentants dusecteur priv et des ONG. Les interventions de cecomit sont surtout axes sur lurgence et la rponse.

    CADRE LGAL

    Le Plan durbanisme directeur et le Plan communal dedveloppement dfinissent les activits prioritaires mettre en place pour la gestion des risques de catastropheset la rduction des risques de catastrophes : rductionde la pauvret, planification territoriale, amliorationde laccessibilit des quartiers, information, accs auxservices urbains de base. Malheureusement, la plupartde ces actions nont pas encore t excutes.

    MEILLEURES PRATIQUES

    Les structures locales dcentralises du Bureaunational de gestion des risques de catastrophes ont

    bnfici dun renforcement des capacits tant enpersonnes ressources quen matriels et en quipe-ments depuis les six dernires annes ;

    Destruction de la digue de protection cause de lrosion marine.

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    RBAINDEMANAKARA-GESTIONDESRISQUESDECA

    TASTROPHES

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    Maison en bois normative paracyclonique Manakara.

    PRIORITS IDENTIFIES Fournir un appui technique et financier pour le

    dveloppement doutils pertinents pour lintgra-tion de la gestion des risques de catastrophes et dela rduction des risques de catastrophes dans toutle processus de dveloppement ;

    Mettre en place et rendre oprationnel un mca-nisme de coordination des interventions dans lecadre de la gestion et de la rduction des risques decatastrophes au niveau de la commune ;

    Mettre en place une base de donnes en matire de

    gestion et de rduction des risques de catastrophes ; Mettre jour le plan de contingence ;

    Sensibiliser et duquer la communaut locale sur lagestion et la rduction des risques de catastrophes,et sur la comprhension et lapplication des normesparacycloniques ;

    Renforcer les capacits de la municipalit enmatire de gestion des risques de catastrophes.

    Pour sassurer dune rponse efficace lors des catas-trophes, une coordination et une collaborationentre les acteurs publics et privs existent au niveaudu district et de la ville. Les autorits locales jouentainsi le rle de coordinateur en promouvant le par-tenariat public-priv ;

    Face aux risques levs de catastrophes dans lacommune, plusieurs ONG informent et sensi-bilisent les autorits locales et la population delimportance de rduire les risques de catastrophespour un dveloppement durable de la commune.Les organisations les plus actives sont : la Croix-Rouge Malagasy (premiers secours), lASSOS (sani-taire), lONN, le Consortium USAID (scurit

    alimentaire), lUNICEF (protection des enfantscontre les risques de catastrophes), lONU-Habitat/DIPECHO (prvention et redressement longterme/durable) ;

    Le renforcement du systme de secourisme parla formation et lentrainement de formateurs enmatire de premiers secours a t mis en place ;

    Llaboration de guides sur la construction,limplantation et lamnagement dun localsimplifi, rsistant aux intempries, ont t lancspar lONU-Habitat/DIPECHO.

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    RBAINDEMANAKARA-GESTIONDESRISQUESDECA

    TASTROPHES

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    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACES

    Existence dun comitdpartemental de gestionet de rduction des risquesde catastrophes au niveaudu district.

    Inexistence dun dispositifcommunal pour la gestionet la rduction des risquesde catastrophes : problmede coordination de la gestiondes risques de catastrophesau niveau de la commune.

    Existence de beaucoupde projets ou programmesqui uvrent dans la gestionet la rduction des risquesde catastrophes,dans ladaptationau changement climatique,et qui constituentdes partenaires potentiels.

    Augmentationen frquenceet en intensit des alasmtorologiques.

    Existence doutilsde planification urbainequi permettentde prvenir les risquesde catastrophes (Plandurbanisme directeur,Plan communalde dveloppement).

    Manque de moyens(humains, financiers,matriels et techniques).

    Existence de diversesONG uvrant dansla gestion des risqueset catastrophes.

    Inexistence dune basede donnes fiableet exploitable en matirede gestion des risqueset catastrophes.

    Principaux acteursau niveau du districtayant bnficide formations spcifiquesdans le domainede la gestion des risquesde catastrophes.

    Absence de mise jourdu plan de contingence.

    Insuffisance des actionsconcrtes, relatives la gestionet la rduction des risques decatastrophes dans lesdocuments de planification.

    Prsence de sinistrs artificiels(Andranodaro, etc.).

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    RBAINDEMANAKARA-DVELOPPEMENTCONOMIQ

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    DVELOPPEMENT CONOMIQUE LOCAL

    MARCH FINANCIER

    Le systme financier de Manakara comprend 3 banquescommerciales (Banque nationale pour lindustrie,Banque of Africa et Banky Fampandrosoana nyVarotra), 2 institutions dpargne (Paositra Malagasyet Caisse dpargne) ainsi que 1 institution de micro-finance (rseau TIAVO). Laccs aux services financiersest rserv une couche assez aise de la population,cest--dire des personnes qui ont des revenus et desemplois stables et qui disposent de garanties.

    Face cette situation, le rseau TIAVO propose desoffres moins contraignantes aux mnages les plus dmu-nis. Cela leur permet daccder diffrents types de cr-dits selon leur catgorie socio-professionnelle. Malgrcette diversification des produits financiers, le tauxdintrt moyen de 3 % demeure lev, ce qui expliquele faible taux de bancarisation de la population.

    COMMERCE

    La ville de Manakara joue un rle de ple commercialpour la rgion. Cependant, le march communal actuelnest pas assez grand pour accueillir tous les commer-ants. De ce fait, les bords des rues sont occups par descommerants informels qui ne cessent de se multiplier.Le secteur informel prdomine Manakara, avec uneproportion de 58,24 % dactivits informelles, contre41,76 % dactivits formelles. Il touche toutes les acti-vits conomiques et toutes les catgories de personnes.Toutefois, cette forme dactivit semble tre bnfique

    lconomie dans la mesure o elle offre de lemploi etpermet aux populations les plus dfavorises de subve-nir leurs besoins les plus lmentaires.

    EMPLOI

    Bien quaucune statistique exacte nait pu tre fournie,le chmage est le principal problme de Manakara.Selon le Plan communal de dveloppement, 70 % de lapopulation active est au chmage et les jeunes sont lesplus touchs. La principale cause de cet important tauxde chmage est la fermeture des grandes socits et duport. Aujourdhui, la plupart des emplois disponiblessont des emplois ponctuels, saisonniers. Par ailleurs, lemanque de qualification de la main-duvre disponible,majoritairement constitue de femmes, pose galementun problme. Toutefois, il est important de noter que lamain-duvre locale fait montre dune grande aptitudephysique et dune grande connaissance sur la qualit

    requise pour les produits dexportation, notamment lesproduits de rente.

    Selon les rsultats de lEnqute priodiques auprsde mnages, en 2010, la rgion Vatovavy-Fitovinanyconnait un taux de pauvret suprieur au taux de pau-vret du pays. En effet, ce taux atteint plus de 90 %dans la rgion contre 76,5 % au niveau national. Cettetendance est maintenue depuis plusieurs annes. Laprincipale cause de cette pauvret est limportancedu chmage au niveau de la ville. De plus, les reve-nus issus des activits pratiques par la majorit de lapopulation sont trs faibles et ne suffisent pas couvrirleurs dpenses.

    Les femmes travaillent majoritairement dans le commerce.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-DVELOPPEMENTCONOMIQ

    UELOCAL

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    Le secteur primaire constitue lune des principales

    activits de la population de Manakara. Cependant, laproductivit demeure trs faible, permettant peinelautoconsommation :

    La pche est une activit trs pratique dans la villede Manakara notamment dans les fokontany deVangaindranokely, dAmpilao et dAndranodaro.De nombreuses familles dpendent de cette acti-vit pour survivre. Cependant, la production restetrs faible cause de lutilisation dun matriel trsrudimentaire et de la raret du poisson. Lespcheurs doivent en effet sloigner de plus en plusdes ctes pour en trouver.

    Suite la chute du prix des produits de rente, lamajorit des terrains destins cette culture a tconvertie en rizires. La ville comporte dsor-mais plus dune vingtaine dhectares de rizires.Toutefois, la production reste assez faible et uni-quement destine lautoconsommation. De plus,la surface des rizires commence galement dimi-nuer cause de lextension des zones dhabitation.

    Daprs le rapport denqute entreprise de 2005, largion Vatovavy-Fitovinany fait partie des rgions o letaux dinvestissement est le plus faible. Cette affirma-tion se confirme dans la ville de Manakara. En effet,il y a trs peu de crations dentreprises, et celles quiexistent sont majoritairement des entreprises commer-ciales individuelles (144 sur 210) qui ne crent pasdemploi. De plus, la ville de Manakara ne compte que8 grandes entreprises, la dernire implantation remonte 2006. Une des raisons invoque par les entrepreneurslocaux est le problme relatif lapprovisionnementdlectricit qui dcourage limplantation de grandesindustries dans la ville de Manakara.

    RENFORCEMENT DES CAPACITS HUMAINESET FINANCIRES

    En dpit des problmes conomiques identifis, la plu-

    part des secteurs dactivits peuvent tre redynamiss etconstitus ainsi des opportunits pour la ville :

    Lartisanat constitue une activit assez importantedans la ville de Manakara. Il existe de nombreusesmicro-entits artisanales uvrant dans la menuise-rie, louvrage mtallique, la sculpture et la vanne-rie. Mais ce secteur nest pas encore structur et lesartisans ne disposent pas de financements pour trecomptitifs et gagner certaines parts de march. Laproduction ne sert donc que pour la consomma-tion locale, alors que les artisans peuvent savrertrs comptents. Avec une assistance financire ettechnique, le secteur artisanal pourrait donc deve-nir un secteur trs prometteur pour lconomielocale.

    La ville de Manakara disposent de nombreuxatouts touristiques dont ses plages.

    PRIORITS IDENTIFIES

    Augmenter loffre et la production dnergie ;

    Rhabiliter le port de Manakara ;

    Renforcer la Chambre de commerce et dindustrie ;

    Crer une plate-forme pour les oprateursconomiques ;

    Crer des centres de formations professionnelles ;

    Renforcer les capacits des artisans ;

    Doter les pcheurs dun matriel plus moderne ;

    Rhabiliter et tendre les marchs communaux.

    Bien que le prix des produits de rente ait connuune baisse importante au niveau international, lesecteur est actuellement en cours de redynamisa-tion. Dans ce cadre, de grands oprateurs tels quele rseau TIAVO et la cooprative COLDIS enta-ment des actions pour relancer le march du cloude girofle et du gingembre.

    La ville de Manakara et ses environs disposentde nombreux atouts touristiques. Elle compte26 tablissements dhbergement dont 15 sontmunis de restaurants, dont 2 ont une trs bonnerputation. Ce secteur, actuellement en pleinessor, ncessiterait une meilleure gestion. Eneffet, des irrgularits sont constates commele non-respect des normes rglementaires, lemanque damnagement et dentretien des sites,et le manque de professionnalisme de certainsoprateurs touristiques.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-DVELOPPEMENTCONOMIQ

    UELOCAL

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    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACESSituation gographiquede la ville.

    Taux de chmagetrs lev.

    Existence dinstitutionsfinancires.

    Exode rural.

    Naissance de nouvellessocits dexportation.

    Fermeture des activitsdes socits dexportationde produits.

    Disponibilit des servicesterritoriaux dconcentrs.

    Conditionsmtorologiques.

    Existence dattraitstouristiques.

    Faiblesse des revenuset diminution du pouvoirdachat de la population.

    Attraits touristiques dansla priphrie de Manakara.

    Interconnexion des modesde transport.

    Faible accsde la populationau crdit.

    Insuffisance des espacessur le march.

    Pas de cration demploi.

    Manque de synergieentre les acteursdu dveloppement.

    Inexistence de centresde formationprofessionnelle.

    Fermeture du port.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-SE

    RVICESURBAINSDEBASE

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    SERVICES URBAINS DE BASE

    TAT DES LIEUX DES SERVICES URBAINSDE BASE

    ACCSLEAUPOTABLE

    En 2008, Manakara comptait 31 bornes-fontainesdesservant 6 648 mnages, soit une borne-fontaine pour214 mnages. En labsence dinvestissements, le nombrede bornes-fontaines na pas connu dvolution depuis etcertaines ne sont plus fonctionnelles. Ces bornes sontassez mal rparties sur le territoire communal. Ainsi, aumoins 4 fokontany situs dans la zone dextension de laville nen sont pas quips. Nombreux sont les mnagesqui utilisent donc des puits pour avoir de leau dansces quartiers. Mais les problmes de tarissement etde salinit de leau, durant la priode la plus sche delanne, compromettent cette alternative traditionnelle.

    Pour la prennisation des infrastructures, les respon-sables communaux ont dlgu la gestion et lentretiendes bornes-fontaines une socit prive : la JIRAMA.Depuis leau est devenue payante (2 ariary par litre), cequi a dcourag la population se rendre ces bornes,

    ou payer les factures. Ceci sexplique galement par lemanque de transparence des fontainiers dans la gestionde largent. Cette situation a mme abouti la ferme-ture de certaines bornes-fontaines.

    Le taux de raccordement priv au rseau deau de laJIRAMA est estim entre 10 15 % seulement. Lagratuit des services publics comme leau est encoreancre dans la mentalit de la majorit des habitantsde la ville, notamment dans les couches dfavorisesde la population. Pour changer le comportement desgens, il faudrait des campagnes dinformation et desensibilisation de grande envergure.

    Le canal des Pangalanes, principale voie de communication fluviale.

    ASSAINISSEMENT

    Les rseaux dassainissement existants dans la ville deManakara ont t hrits de la priode coloniale. Cesrseaux ne desservent que quelques quartiers. Ils sontquips de buses et de rseaux dgouts, mais en rai-son des faibles pentes, ces rseaux sont ensabls, etfaute dentretien, ils ne fonctionnent plus comme ille faudrait. Les exutoires se jettent soit dans le fleuveManakara, soit dans les canaux dirrigation ou dans

    la rivire Andriana. En dehors de cet ancien rseau, ilnexiste aucun rseau collectif dvacuation des eauxuses dans la ville.

    Du fait de la nature sableuse du sol de la ville deManakara, les mnages laissent vacuer les eaux usespar la terre. Cest le cas des quartiers situs dans la zonebasse, o la capacit dabsorption du sol est assez leve,de mme que les quartiers squattriss. Les eaux desvannes et les excrtas vont dans des fosses perdues.

    Prs de 85 % des mnages nont pas de latrines. Lespopulations, notamment dans les quartiers semi-ruraux,font leurs besoins dans des terrains vagues, des terrains

    agricoles, au bord de la mer, sur les crtes dunaires,surtout dans les quartiers des pcheurs (Ampilao,Andranodaro) et dans le secteur mridional commeAndranomainty.

    COLLECTEDESDCHETSSOLIDES

    La ville de Manakara a un problme de ramassage etde traitement des ordures mnagres. La municipalitmanque de moyens matriels. Avec un seul camion et3 bacs ordures, le service de la voirie narrive pas nettoyer la ville comme il le faudrait.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-SE

    RVICESURBAINSDEBASE

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    Bloc sanitaire de quartier en mauvais tat.

    ACCSLNERGIE

    Le rseau lectrique de la ville de Manakara date de1959 et est exploit par la JIRAMA. La commune estalimente en nergie par une centrale thermique com-pose de 4 groupes lectrognes qui fonctionnent aufuel. La puissance installe est de 1 340 kW, soit unepuissance disponible de 740 kW.

    Les 18 fokontany ont un accs llectricit, mais lesservices sont loin dtre satisfaisants :

    Le taux daccs llectricit au niveau de la villereste trs bas, car avec 2 492 abonns enregistrsen 2011, il nest que de 25 % ;

    Le cot lev des branchements privs oblige lamajorit des mnages (58 %) utiliser des lampes ptrole, ou des bougies pour sclairer durant lanuit ;

    Les dlestages de la centrale sont frquents entra-nant des coupures dlectricit pouvant durerjusqu douze heures. Cela dmotive les investis-seurs et les industriels tendre leurs activits ou simplanter Manakara.

    CIRCULATIONURBAINE

    On assiste lenracinement dun mode de transporttraditionnel : le pousse-pousse. Leur nombre va crois-sant (de 375 en 1997 888 en 2003), entranant ladisparition des autres moyens de transport comme lestaxis-ville ou les taxis-b. Mais compte tenu de la pro-gression spatiale de la ville long terme, les moyensde transport motoriss seront indispensables pour unemobilit urbaine rationnelle.

    Au moins 7 coopratives de transport assurent les liai-sons rgionales et nationales, avec entre 4 12 vhiculespar jour selon les saisons. Avec la rcente rhabilitationde la route nationale 12 et la fluidit de la circulation,on pourrait envisager moyen terme une concur-rence srieuse entre le transport routier et le transportferroviaire.

    La ligne du chemin de fer mesure 163 km et relie

    Manakara Fianarantsoa. La ligne dispose actuellementde 3 locomotives, 2 draisines et 28 wagons. Il assure letransport de voyageurs (175 854 voyageurs en 2006) etde marchandises.

    Manakara est galement dote dun arodrome dedimension modeste (1 200 m de long sur 25 m delarge) qui nest actuellement plus fonctionnel.

    INFRASTRUCTURESROUTIRES

    La ville de Manakara est dote de 32 km de voies dont14,5 km revtues, 2,5 km empierres et 15,5 km enterre. On distingue 3 catgories de voies :

    La route nationale 12, la charge de ltat, traverse laville du nord au sud et constitue laxe le plus long ;

    Les autres voies la charge de la commune se com-posent de voies primaires reliant lancienne villede Manakara Be et la nouvelle ville de Tanambao,ainsi que les zones industrielles, les zones portuaireset la zone de la gare ferroviaire. Tous ces axes sontgoudronns mais ils sont en mauvais tat et com-mencent tre rnovs depuis 2008 ;

    Les voies secondaires et tertiaires constituentlessentiel du rseau routier de la ville de Manakara.

    On les rencontre surtout dans les quartierssquattriss (zone dextension de la ville). Il sagitde pistes sableuses ou boueuses selon les saisons.

    PRIORITS IDENTIFIES

    Mettre en place un systme de collecte et de traite-ment des dchets solides dans la ville, et crer unedcharge municipale ;

    Appuyer lamlioration des infrastructures de basedans les secteurs rcents et dans les zones vuln-rables (eau, lectricit, lavoirs, etc.) ;

    tendre le rseau routier : construction de 5 kmde route ;

    Construire le barrage hydrolectrique de Namorona ;

    Rhabiliter et tendre le march communal ;

    Construire un bloc sanitaire par quartier ;

    Mettre en place des bornes-fontaines dans lesquartiers populaires ;

    Redynamiser lAssociation des usagers de leau ;

    Rglementer et restructurer le transport urbain ;

    Oprationnaliser la filire de traitement des dchetset amnager la dcharge municipale.

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    RBAINDEMANAKARA-SE

    RVICESURBAINSDEBASE

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    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACESExistence doutilsde planification : Plandurbanisme directeur(2008), Plan communalde dveloppement(2008).

    La desserte des quartierspauvres est largementinsuffisante, tous servicesconfondus : ramassagedes ordures, eau potable,lectricit, assainissement,sant, etc.

    Limplication grandissantedes bailleurs de fondsa apport un nouveausouffle pour le financementdes services urbainsde base.

    Exclusion des pauvres : accspayant pour les mnagespauvres.

    Gestion privedes bornes-fontainespubliques.

    Manque de financementpour les infrastructuresurbaines de base au seinde la commune.

    Exploitationet capitalisationde la surtaxe communaleafin de financerles services urbainsde base.

    Problmes de sant causede la qualit de leau (salinit,infiltration de la nappephratique, etc.).

    Rgression des capacitsredistributives de ltaten matire de financementdes services urbains de base.

    Existence de privset de particuliersqui cherchent valoriserles dchets (remblaiementpar les dchets).

    Dmarches daccsaux services urbainsde base, longueset onreuses.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-S

    CURITURBAINE

    SCURIT URBAINE

    La situation de Manakara en matire de criminalit et deviolence urbaine natteint pas encore un niveau critique.Selon les chiffres donns par le commissariat de la ville,on constate cependant une hausse de 68 % du nombredes dlits enregistrs depuis le dbut de la crise : on passede 67 en 2008 113 en 2010.

    Linscurit urbaine Manakara est surtout marque

    par les vols. Cela sexplique par lextrme pauvret dela population. Par contre, les lments constitutifsde violence urbaine tels que le meurtre, lassociation demalfaiteurs, les actes de banditisme avec attaques mainarme restent marginaux.

    CADRE INSTITUTIONNEL

    En matire de scurit urbaine, les lois et les rglementssont appliqus par le commissariat central de la ville deManakara. Les agents de police sont des fonctionnairespays par ladministration centrale. Leffectif estapproximativement de 1 policier pour 1 250 habitants en2010. Ils excutent des missions de police administrative

    et judiciaire qui tendent assurer la scurit, la salubritet la tranquillit publique.

    En tant que capitale de la rgion Vatovavy-Fitovinany,Manakara abrite galement la compagnie de lagendarmerie nationale, ainsi quun dtachement delarme dnomm R3A . Les actions conjointes deces 3 forces de lordre permettent dassurer la scuritde la ville.

    Rang Affaires reues 2008 % 2009 % 2010 % Moyenne (%)

    01 Vols/vols la tire 25 37,34 22 31,42 51 45,13 37,96

    02 Vols avec effraction 16 23,88 15 21,42 23 20,35 21,88

    03 Abus de confiance 09 13,43 08 11,42 05 4,42 9,75

    04 Viols 04 5,97 05 7,14 01 0,88 4,66

    05 Escroqueries 03 4,47 04 5,78 04 3,53 4,59

    06 Autres (meurtres, blessures,etc.)

    10 14,91 16 22,82 29 25,69 21,16

    TOTAL 67 100 70 100 113 100 100

    CRIMES ET DLITS LES PLUS FRQUENTS AU SEIN DE LA VILLE DE MANAKARASUR LES TROIS DERNIRES ANNES 2008-2010

    Source : commissariat de police de Manakara, janvier 2011.

    PRIORITS IDENTIFIES

    laborer une politique et une stratgie locale enmatire de scurit urbaine ;

    Mettre en place une police municipale mobiledans les quartiers ;

    Renforcer et institutionnaliser les comits devigilance ;

    Amliorer les infrastructures viaires afin dviter ledveloppement dun environnement criminogne

    (ruelle, clairage public) ; Renforcer les autorits du fokontany, en faire un

    recours de proximit pour les citadins.

    Pour faire face linscurit, les institutions publiquesse limitent mettre en place des comits de vigilance(dinam-pokonolona) dans certains quartiers, ngligeantcompltement les actions prventives. La scurit nestpas la priorit de la commune et le budget allou esttrs faible. Ainsi, faute de financement, il nexiste pas depolice municipale.

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-S

    CURITURBAINE

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    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACES

    Notion de violenceurbaine encore modre.

    Pas de politique spcifiqueen matire de scurit locale.

    Structure physiquede la ville : unique voiede sortie et dentre.

    Croissance exponentielledu nombre de crimeset de dlits durantles trois dernires annes.

    Convergence des actionspossibles en matirede scurit : police,militaire, gendarmerie,tribunal.

    Manque de moyens matrielset humains : insuffisancedu dispositif de scuritet de loffre de serviceen gnral, en particulierdans les quartiers populaireset informels.

    bauchedu dveloppementde la scurit prive(gardiennage, protection,etc.).

    Existence de quartiers risques : les quartierspopulaires.

    Existence du comitde vigilanceou dinam-pokonolonadans certains quartiers.

    Pas de fonds spciaux pourla question de scuritau sein de la ville.

    Dveloppementde la prostitution des mineureset des travailleurs du sexe,avec les impacts sociaux court terme que celaimplique.

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    MBARAR

    AMUNICIPALITYURBANPROFILE-LOCALECONOMIC

    DEVELOPMENT

    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-PA

    TRIMOINECULTUREL

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    PATRIMOINE CULTUREL

    La ville de Manakara a t cre pendant la priode colo-niale. Le choix de la cte Est sexplique par la qualitdes conditions climatiques de ce littoral propices auxcultures dexportation. Ds lors de nombreuses infras-tructures ont t mises en place pour permettre le dve-loppement de la ville. Ces amnagements marquentlhistoire et le patrimoine culturel matriel de la ville de

    Manakara durant la colonisation : Le chemin de fer : les travaux de construction du

    chemin de fer, reliant Fianarantsoa la cte Est,ont dbut en 1927 et ils ont t achevs en 1936.Lobjectif de cette liaison tait de permettre aux dif-frents produits, comme les fruits, dtre exportsdirectement par le port de Manakara ;

    Le port de Manakara : le port a t construit enmme temps que la ligne de chemin de fer. Il servait assurer lexportation des produits vers ltranger ;

    La digue Schneider : cette digue a t difie pourla protection du port et de la ville de Manakara. En

    effet, les fortes vagues de locan Indien dferlentsur la cte mettant en danger le littoral ;

    Le pont Eiffel : construit par Gustave Eiffel, cepont suspendu enjambe le canal des Pangalanes. Ilrelie le quartier administratif au centre-ville ;

    Les btiments anciens (quartier administratif) : onconstate toujours la prsence danciens btiments,construits durant la priode coloniale, dans lequartier administratif de la ville : Manakara Be.Cependant, la majorit de ces btiments tombeactuellement en ruine.

    Outre les amnagements coloniaux, lhtel de ville dela commune peut tre considr comme faisant partie

    Le pont Eiffel.

    du patrimoine car il a t construit durant la PremireRpublique. Sur un espace prs de lhtel de ville, ontrouve galement une stle indiquant les diffrentesprovinces de Madagascar.

    La ville de Manakara conserve aussi des lieux marquantde linsurrection de Madagascar en 1947 comme le sitedAnjavidy, un ancien camp de concentration, situprs de laroport. Il est actuellement menac par desactivits dextraction de sable.

    Dans lensemble de la rgion Vatovavy-Fitovinany,on recense 9 ethnies et donc lexistence de 9 culturesdiffrentes. Celles-ci peuvent tre considres commefaisant partie du patrimoine culturel immatriel. Laville de Manakara dispose galement de savoir-faire trsparticuliers, utiliss dans lartisanat local, comme parexemple, la fabrication du papier Antemoro.

    CADRE INSTITUTIONNEL

    Localement, la gestion du patrimoine culturel est sousla responsabilit de la commune urbaine de Manakara.

    PRIORITS IDENTIFIES

    Dvelopper un partenariat entre lAssociation desfemmes et les partenaires techniques et financiers,pour lembellissement de la ville ;

    Entretenir le pont Eiffel ;

    Rhabiliter les btiments coloniaux.

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    MBARAR

    AMUNICIPALITYURBANPROFILE-LOCALECONOMIC

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    PROFILU

    RBAINDEMANAKARA-PA

    TRIMOINECULTUREL

    FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITS MENACES

    Ville historique. Manque de connaissancedes potentialits culturelles.

    Existence de la ligneFianarantsoa-cte Est.

    Dgradation du pontEiffel.

    Existence de vestigescoloniaux (pont Eiffel,digue Schneider, etc.).

    rosion marine (casde la digue Schneider).

    Dgradation des rsidences(anciens btimentscoloniaux).

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    PROFIL URBAIN DE MANAKARA

    Le profilage urbain consiste en une valuation rapide des conditions de vie urbaine, afin de dfinir les actions mener, en

    identifiant les b