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Interview exclusive : Plusieurs médicaments ont défrayé la chronique. L’industrie pharmaceutique doit-t-elle opérer des changements ? Jean-Denis Mallet, expert en réglementation et qualité, donne des pistes • P. 22 et 23 ................ 54 SEPTEMBRE 2013 Passerelles groupe-imt.com LE LIEN ACTIF ENTRE LE GROUPE IMT ET VOUS Les cinq réflexes gagnants plan de formation DOSSIER P. 6 © chagin - Fotolia

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Interview exclusive : Plusieurs médicaments ont défrayé la chronique. L’industrie pharmaceutique doit-t-elle opérer des changements ? Jean-Denis Mallet, expert en réglementation et qualité, donne des pistes • P. 22 et 23

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54septembre 2013

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Les cinq réflexesgagnants

plan de formation

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sommaire

e Leem vient d’exposer et de publier les résultats du Contrat d’étude prospective (Cep) pour les industries du médicament et ce pour les cinq prochaines années. Nous laissons le lecteur de Passerelles prendre connaissance de cette étude.

Pas assez de futurs professionnels immédiatement opérationnelsIl y est décrit plusieurs sénarii probables, en particulier sur les effectifs de production. Ceux-ci indiquent une légère involution du nombre de salariés. Certes, les grands groupes industriels s’orienteraient vers une « réduction de voilure ».mais, néanmoins, nous constatons depuis de nombreux mois que les sites industriels de moyenne importance, les façonniers et sous-traitants, en particulier sur la région Centre – Normandie, cherchent à recruter des quantités non négligeables (de 30 à 100 postes à pourvoir pour plusieurs entreprises) de personnels qua-lifiés pour occuper divers postes de production : conducteurs et pilotes de lignes de conditionnement, services support en ingé-nierie et maintenance, techniciens de fabrication, techniciens en IpC, etc. Or ces besoins en recrutement se heurtent à d’autres réalités : les sites ont des difficultés à trouver suffisamment de personnes qualifiées et immédiatement opérationnelles, car leurs besoins répondent à des urgences. Ce qui sous-entend que nous ne for-mons pas assez de futurs professionnels et que les GpeC internes sont inexistantes ou aléatoires ! sur ce dernier point, bien que l’Imt soit de plus en plus sollicité par du conseil, de l’accompa-gnement et la mise en œuvre de cette démarche sur les sites in-dustriels, nous ne faisons que répondre à des sollicitations et ne pouvons, en aucun cas, en prendre l’initiative.

Où passe votre taxe d’apprentissage, quel usage en est fait ? en revanche, pour ce qui concerne la formation de « futurs pro-fessionnels », de nombreux « outils » existent (contrat de pro ou d’apprentissage, CQP de branche pharma ou chimie, certificats de l’IMT, etc.), y compris leurs financements (taxe d’apprentissage, Opca Defi). Mais l’anticipation des besoins en recrutement passe aussi par la formation initiale et par son financement, le « Ba-rème », une des fractions de la taxe d’apprentissage que chaque entreprise se doit de verser chaque année. Or cette taxe, mieux utilisée, servira à la formation de futurs professionnel. Il suffit pour cela de la « flécher » en direction de telle ou telle struc-ture de formation nommément désignée, avec laquelle un contrat moral pourrait être passé afin de former sur telle ou telle qualifi-cation recherchée. Il nous semble du devoir de chaque entreprise de savoir où passe sa taxe d’apprentissage, à qui elle est destinée et la bonne utilisation qui en est faite. L’Imt, centre de ressources et d’expertises, peut vous accompa-gner dans cette réflexion et ces démarches.

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Édito

Prévoyez, nous formeronspatrick hibon de frohen, vice-président exécutif du groupe imt

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4-5 dans notre ADN > Un sésame pour les jeunes diplômés

6-9 au scanner > Cinq bons réflexes pour optimiser

son plan de formation 10 on en parle > Immunogénétique et immuno-informatique 11 people > Armand Ruellan, un passeport pour la fac 12-13 in vitro > Retour sur Atex > Val-de-Reuil, l’autre centre de ressources de l’IMT 14 on en parle 15 boîte à outils > De l’intérêt de l’inter 16-19 cas d’école > Vidéo et grand jeu ou comment captiver ses équipes

avec le risque qualité > Comment enrichir ses équipes

en managers-préventeurs-formateurs 20 on en parle 21 boîte à outils > Ecrire selon les règles > Calculer avec science 22-23 prospectives > « Les industriels doivent garder confiance

et ne pas prendre de raccourcis » 24 à noter

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Société Générale, BDDF/DCM/CCM Tour Granite – 75886 Paris Cedex 18, SA aucapital de 998 320 373,75 € – 552 120 222 RCS Paris, siège social 29, BDHaussmann, 75009 Paris. – 07/13

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Son principe : un plateau de type « Cluedo » représente la marche en avant pharmaceutique ou cosmétique à opérer, à travers les cinq « pièces », secteurs du flux : réception, centrale de pesée, fabrication, conditionne-ment, expédition. Lors de leur dépla-cement, les équipes tirent des cartes « evénement » et essaient de valider les réponses « risque » et/ou « pré-vention » auprès de l’animateur.Nombre de joueurs : deux à cinq équipes de deux à trois participants chacune. Durée du jeu : 2 heures environ.

Son plus : très transverse, AtOUt prI permet de se focaliser sur des thèmes différents.

Testé pour vous !

testé en avant-première par les col-laborateurs du site de Sanofi Win-throp Ambarès, sur la thématique des contaminations croisées, AtOUt prI a remporté un vif succès.

Contact :Philippe Nande - [email protected]èle Joly - [email protected]

Visualiser les risques industriels et leurs impacts potentiels, mettre en place des solutions, anticiper une vraie politique de prévention… C’est bien plus facile à comprendre et à apprendre par le biais du jeu. Mêlant les mécanismes du Cluedo® et ceux du Mille bornes®, ATOUT PRI, développé par l’IMT, s’appuie sur une stratégie ludique innovante pour un impact optimal.

jouer, c’est prévenir

ATOUT PRI, le nouveau sérial game du groupe IMT

communiqué

4 passerelles n°54 i septembre 2013

on en parledans notre ADN

Une aide en plus pour nos apprenantsà la suite des négociations de bénédicte Desprin, DrH du Groupe Imt et responsable des ressources sociales pour nos jeunes professionnels, le CrOUs a autorisé un tarif réduit pour le repas des stagiaires de la formation professionnelle (OtpCI, tpCI, tspCI, tsbI tours), jusqu’à lors réservé aux apprentis. Ce tarif unique de 3,15 euros est valable au restaurant universitaire des Deux-Lions.

Groupe IMT : une gouvernance plus efficaceL’IMT poursuit son évolution et sa diversification, en France comme à l’international. à ce titre, il développe trois grands projets, accélérateurs de changement, autour de trois plateaux techniques en cours de réalisation. Afin de mieux préparer l’avenir du Groupe, ses administrateurs améliorent également sa gouvernance. Le 23 mai dernier, ils ont ainsi créé une fonction de vice-président exécutif (Vpe), chargé de mettre en œuvre les orientations stratégiques, politiques, organisationnelles et relationnelles validées par le conseil d’administration. Dans le cadre de missions définies et élargies, le Vpe se voit déléguer tous les pouvoirs nécessaires en matières juridique, fiscale, sociale et financière. Patrick Hibon de Frohen assume cette fonction depuis le 1er septembre 2013. parallèlement, Hervé Galtaud a été nommé directeur général. Il prend en charge tout ce qui concerne la production, ainsi que la gestion du personnel pédagogique, administratif et commercial.

Patrick Hibon de Frohen devient vice-président exécutif.

Hervé Galtaud est nommé

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avec pall life sciences

Se familiariser avec les équipements industrielsComme chaque année, l’Institut pall Life sciences a accompagné la formation tsbI de l’Imt. Christine Fromentin et Yves Mialon étaient aux côtés des formateurs de l’Imt, pendant trois jours, en février dernier, lors de la conduite de travaux pratiques (filtration tangentielle, clarification par ultrafiltration tangentielle, microfiltration frontale clarifiante, filtration stérilisante, tests d’intégrité). « Il est plus facile de comprendre comment fonctionne une machine lorsqu’elle est expliquée et utilisée en petit comité et avec des personnes qui font partie de la société qui l’a créée », confirme Matthieu Vocelle, stagiaire tsbI (Inserm). L’institut de formation pall Life sciences, créé en1989, est entièrement dédié à la formation sur les techniques séparatives et les technologies à usage unique. « Notre public, explique Guy soubeyroux, directeur commercial de pall Life sciences, est composé d’utilisateurs actuels de ces technologies autant que d’étudiants, futurs utilisateurs. En effet il est préférable que ces derniers se familiarisent au cours de leur formation qualifiante aux équipements déjà utilisés dans le milieu industriel pharmaceutique et biotechnologique. Les étudiants en TSBI sont ainsi, à la fin de leur cursus, à l’aise dans l’utilisation des outils industriels. »

Inserm : Gilles Bru-Mercier et son stagiaire Matthieu

Vocelle.

Merck Bio-développement : Aurélie Da Silva et Marcel Rouvière, stagiaires TSBI.

Laboratoire, CHU, Inserm, Institut national de transfusion sanguine, start-up en biotech… les jeunes professionnels détenteurs d’un TSBI obtenu à l’IMT ont intégré avec facilité et succès des entreprises très variées.

le titre de technicien spécialisé en bioproduction industrielle

Un sésame pour les jeunes diplômés

Taux d’accès à l’emploi : 90 % ! Créée par l’Imt, la formation tsbI - technicien spécialisé en bioproduction industrielle - co-financée par le conseil régional du Centre a permis, en trois ans, à 33 jeunes de se former efficacement à la bioproduc-tion de médicaments issus des biotechnologies. Neuf sur dix travaillent aujourd’hui dans des structures très diverses, dans les laboratoires pharmaceutiques évidemment, dans des labos de r&D privés, mais aussi dans des laboratoires de recherche de grands organismes publics.

Laboratoire pharmaceutique ou de rechercheLa démonstration n’est plus a faire. Cette formation répond aux exigences des professionnels. en témoigne Gilles bru-mercier, électro physiologiste, à l’Institut national de la santé et de la re-cherche médicale (Inserm Umr-s 999), situé au centre chirurgical marie-Lannelongue, au plessis- robinson, dans les Hauts-de-Seine : « Il me semble que la for-mation TSBI prépare bien les étudiants à s’intégrer rapidement à une nouvelle équipe et à s’adap-ter à de nouvelles techniques même en dehors de l’industrie. Bien que mon laboratoire soit un laboratoire de recherche, Mat-thieu s’est très rapidement intégré à l’équipe, tant au niveau relation-nel qu’au niveau de l’organisation de son travail. Il est devenu rapide-ment autonome, notamment pour la mise en culture de neurones d’hippocampe, me dégageant ain-si un temps précieux pour d’autres manipulations. Il a également permis d’accélérer de nombreuses expériences à partir de cultures cellulaires. Son volontariat et sa bonne humeur sont très appréciés

par toute l’équipe. Ces différents points nous ont donc conduit à lui proposer un CDD de un an à l’issue de sa formation. »

En R&D chez Merck Biodéveloppementpour Aurélie Da silva, jeune pro-fessionnelle en stage chez Merck biodéveloppement à martillac, la formation tsbI lui a per-mis d’apprendre toutes les no-tions liées à l’industrie pharma-ceutique telles que les BPF/GMP, les différents services/postes, et de consolider ses connaissances scientifiques en biotechnologies. « J’ai pu intégrer une équipe de développement dans une grande industrie pharmaceutique pour mon stage. Mon projet consiste à évaluer plusieurs milieux de culture et de solutions nutritives chimiquement définis sur une li-gnée cellulaire pour qu’elle puisse produire le maximum d’anticorps. Pour l’avenir je souhaite pour-suivre dans cette voie, et j’appré-cierais tout particulièrement de rester au sein de l’entreprise dans laquelle je suis accueillie actuelle-ment ».

Aurélie Mouchard

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Accueillir un stagiaireLa prochaine session de technicien spécialisé en bioproduction industrielle débute le 21 octobre. Ils auront un stage à effectuer du 24 février au 7 mars et du 28 avril au 12 septembre 2014. Les laboratoires désireux d’acueillir un stagiaire peuvent contacter Catherine Evreux au 02 47 713 713.

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L’IMT au Genopole® d’EvryDédié à la promotion de l’innovation thérapeutique et de l’excellence scientifique, le Genopole® d’evry a aussi pour mission de soutenir les grands projets structurants de la filière française des industries de santé et du biomédicament. Dans ce contexte, l’Imt a proposé d’implanter, sur son campus, un centre de formation spécialisé en biotechnologies et en bioproduction s’appuyant sur une mise en situation professionnelle. Doté d’un plateau technique de 750 m2, ce centre cible d’abord les formations consacrées à la production de vecteurs viraux de thérapie génique et à la production de cellules souches. Approuvé par le comité d’orientation du Genopole®, puis par son Conseil d’Administration, en juillet dernier, le

projet sera opérationnel en avril 2014. Il formera le « triangle d’or de biotechs » avec les deux autres plateaux en chantier de l’IMT : celui de Lyon sur les vaccins et celui de tours, le bio3 Institute, sur les protéines recombinantes et les anticorps monoclonaux.

Les futurs locaux de l’IMT au sein du Genopôle®.

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Il est spécialisé dans la

sous-traitance de fabrication

et le conditionnement de

médicaments injectables pour

le compte de grands groupes

pharmaceutiques internationaux.

L’usine produit chaque année

environ 20 millions d’unités

dont 16 millions de flacons d’anesthésiques locaux.

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un exercice aussi difficile qu’incontournable

Cinq bons réflexes pour optimiser son plan de formation

tions choisies seront inadéquates et c’est toute la démarche qui se révèlera inutile ! Les besoins en formation sont remontés par les managers qui ont souvent du mal à faire le lien entre la fonction, les compétences à acquérir et les besoins de formation. » Chez ethypharm, la notion de déve-loppement des compétences des équipes s’intègre au cursus de formation managériale. « Ce qui rend les cadres plus réactifs en la matière », constate Daniela Kopzuck, DRH du laboratoire. Chez GsK, les managers sont sensibilisés en amont à l’élabora-tion du futur plan. Le comité de direction communique d’abord une stratégie de formation sur trois ans, assortie de priorités : livrer nos clients à temps, viser le zéro défaut… elle se décline ensuite dans les unités. « Certains mettront l’accent sur les métiers à développer, d’autres sur des com-pétences spécifiques », indique Olivier Levesque, chargé de for-mation chez GsK à evreux. en-suite, rendez-vous est pris avec chaque manager d’équipe pour les accompagner dans la formu-lation de leurs demandes. pour faciliter la rédaction du besoin, il est alors possible de se poser la question suivante : « à l’issue de la formation, de quoi mon collabora-teur devra-t-il être capable ? »

Fiabiliser les budgets

Une fois les besoins définis, reste à calculer les coûts… pour

les formations qui peuvent bé-néficier des fonds mutualisés de l’Opca Defi. « Nous compilons les besoins dans un tableau. Quand le nombre d’heures de forma-tion pour une personne atteint 70 heures, ou 35 heures pour un collaborateur de plus de 45 ans, autant entrer dans un dispositif de professionnalisation financé par l’Opca », indique Olivier Levesque. Conseiller formation Bretagne-Pays de Loire de Defi, maryline triballier encourage les entreprises à solliciter son organisme : « Un financement comporte plusieurs scénarios. Si nous disposons d’informa-tions suffisantes sur les durées des formations et sur leurs thé-matiques, nous cherchons celles qui peuvent être financées par nous, dans le cadre du DIF, par exemple, mais aussi par le conseil régional ou par l’Etat comme les POE (préparation opérationnelle à l’emploi), par exemple. »

cela, la plupart des entreprises s’appuient d‘abord sur leur ex-périence et les catalogues des organismes dédiés. Là encore, précision et optimisation du plan vont de pair. « Lorsque le prix ou le nombre de salariés à former sont sous-évalués, quand des formations non prévues se ra-joutent, les formations restantes du plan prévisionnel sont sou-vent supprimées. La cohérence du plan en pâtit », souligne Au-drey Ndata. pour éviter une telle situation, celle-ci conseille la mise en place d’indica-teurs de suivi des formations, per-mettant des arbi-trages en cours de route, mais aussi l’attribution d’enveloppes « étanches », par thématique, plus une pour les « imprévus ». Outre les coûts pédagogiques, une personne en formation implique un salaire supplémen-taire à budgétiser, des frais de déplacement… Une organisa-tion matérielle bien pensée peut cependant diminuer l’impact

financier. Ainsi, Olivier Levesque se demande d’abord systémati-quement s’il possède des com-pétences formatives en interne, le cas échéant, pour organiser lui-même des sessions. si ce n’est pas le cas, il privilégiera des formations collectives au sein de l’entreprise (si le nombre de salariés concernés le permet) souvent moins chères qu’en ex-terne… mieux vaut alors ne pas se tromper dans le décompte :

« Avoir inscrit quatre collabo-rateurs en stage à l’extérieur et devoir en rajouter six autres au der-nier moment, c’est dommage si une formation pouvait être organisée sur

site », remarque Audrey Ndata. Le site GsK a également testé en 2013 une évaluation des compétences pour construire des parcours très individualisés (lire également page 9). Un petit investissement pour de grandes économies.Autre moyen de tirer le meilleur parti de ses budgets : repérer

Remontées d’information, arbitrages budgétaires, sensibilisation en interne… Construire un plan de formation relève parfois du pentathlon ! Quelques conseils pour maximiser les bénéfices de l’exercice.

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« L’organisation matérielle bien pensée peut diminuer l’impact financier. »

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Formation à deux vitesses ? Près de trente-cinq ans de recul me permettent de dire que de gros progrès et efforts ont été réalisés pour la formation des personnels de production, de l’opérateur au chef d’atelier.Néanmoins je porte à votre réflexion deux données : tout d’abord celle qui consiste à analyser que, en moyenne pondérée nationale, 60 % des budgets formation sont dévolus à 30 % des salariés, les cadres, et les 40 % restants aux 70 % des non cadres. Et même s’il m’est opposé que les formations pour les cadres coûtent plus cher, on peut tout au moins se poser la question des critères le justifiant.Ensuite celle de constater que nous n’avons jamais les responsables « achats » pour « discuter » des tarifs de formation d’un cadre, mais toujours celui de la formation d’un non cadre. Pourquoi ? Alors, sans verser dans de la démagogie de mauvais aloi, serait-ce à dire que la valeur de ce dernier est moins importante que pour le premier et nécessite des expertises moindres ?

Patrick Hibon de Frohen

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point de vue

évaluer les coûts en mettant en place des indicateurs de suivi des formations.

estrictions budgétaires, exacerbation de la concurrence et déve-loppement de la culture

« iso » obligent : les plans de formation, aujourd’hui, s’éla-borent avec autant de soin qu’un médicament. Désormais, chacun de leurs ingrédients doit être choisi et pesé au gramme près, pour une effica-cité maximale... « La question est devenue très stratégique. Elle doit servir des objectifs précis et garantir un retour sur inves-tissement », remarque Audrey

Ndata, conseillère en ingénierie de formation à l’Imt. Cinq bons réflexes pour tirer le meilleur profit d’un exercice aussi diffi-cile qu’incontournable.

étudier les besoins au microscope

Un stage « excel », « Qualité » ou « Documentation » ? Oui. mais pour quoi faire ? « Une formation doit correspondre à un besoin précis », prévient Audrey Ndata. « S’il est mal identifié, les solu-

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Transformer les obligations en opportunités

L’industrie pharmaceutique est soumise à de multiples obliga-tions réglementaires en matière de formation : recyclage des bonnes pratiques, habilitation au poste de travail… Il peut être judicieux de faire le lien entre ces impératifs de forma-tion, souvent coûteux et non imputables, les compétences à accroître dans l’entreprise, en termes de qualité par exemple. « Prenons le cas du recyclage aux BPF. Plutôt que de subir un recy-clage, souvent annuel, les entre-prises peuvent développer avec l’IMT un contenu en lien avec les problématiques qualité rencon-trées dans l’année, par exemple la contamination croisée. Le recyclage peut ainsi permettre de travailler sur des anomalies liées à des erreurs humaines », précise Audrey Ndata.

Trouver le bon tempo

récupération des éléments après l’été, présentation au co-mité d’entreprise au dernier tri-mestre… La ges-tation d’un plan est soumise à des plannings légaux serrés, pas tou-jours compatibles avec le calendrier des entretiens d’évaluation préa-lables à la remontée d’informa-tion. D’où l’attention portée à la communication sur les process par stéphanie Hardy, respon-sable formation d’Ethypharm : « Il faut relancer les managers, les cadrer dans le temps, faire de la pédagogie sur l’intérêt de cette démarche… Mais les efforts paient. » Dans ce laboratoire, les souhaits formulés après les entretiens d’évaluations sont pris en compte dans le projet

de l’année suivante, mais une enveloppe est réservée aux for-mations métiers et techniques de l’année en cours. Dans tous les cas, l’Opca comme les orga-nismes de formation devraient être contactés le plus en amont possible. « Nous connaissons les métiers. Nous pouvons donc réfléchir à la mise en œuvre de parcours, à leur articulation, à la nécessité de renforcer telle ou telle dimension », insiste ma-ryline triballier. Les plannings des formations eux-mêmes sont à surveiller de près : « Une formation doit se faire au bon moment. Trop tard, nous n’avons pas les compétences requises au moment souhaité (ex : projet ter-miné). Trop tôt, les compétences ne sont pas mises en pratique et donc s'évaporent », constate Oli-vier Levesque.

Fédérer la thématique formation

La formation ne relève pas du seul service RH : c’est un en-jeu partagé au sein des entre-prises. Il faut fédérer toutes les énergies autour des projets de formation, en premier lieu les managers. « Lorsque le plan de formation est perçu comme un

véritable outil par les chefs de service, qui comprennent ce que ces stages peuvent appor-ter, tout se passe mieux », estime Au-drey Ndata. Au-de-là de la construc-

tion du plan de formation, les managers sont impliqués dans la mise en œuvre des forma-tions et doivent faciliter leur organisation, en faisant le lien avec le salarié : « L’idéal serait que la hiérarchie rappelle les objectifs au salarié avant et fasse un point à l’issue de la formation. Le salarié peut capitaliser s’il est bien conscient de l’objectif de sa formation, et de ce que son res-ponsable en attend à l’issue. »

Ce que l’IMT peut faire pour vous

Vous aider à cibler vos besoins : audit des fonctions, évaluation des compétences de vos collaborateurs.

Former des tuteurs qui démultiplieront l’impact d’une formation.

Créer des outils dédiés à vos problématiques : jeux pédagogiques.

Former vos managers au développement des équipes et les représentants du personnel à la formation professionnelle.

Intégrer les obligations légales de formation à des parcours de formation cohérents.

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daniela Kopzuck, drh d’ethypharm

« Des partenariats gages d’optimisation »« Dans le cadre d’une convention, nous avons depuis longtemps noué un partenariat renforcé avec l’IMT. Nous intervenons pour lui lors de séminaires ou nous participons à des jurys d’examen. Il nous accompagne sur la partie formation. Il connaît notre environnement et nos métiers, il nous offre donc des conseils ciblés pour adapter nos plannings aux contenus souhaités, pour coller au plus près de nos besoins… C’est clairement un gage d’optimisation. D’une manière générale nous ne travaillons qu’avec des organismes qui s’appliquent à comprendre le cœur de notre métier, de notre vision et qui sont aussi capables de proposer des actions de formation différentes des autres, plus pratiques. »

olivier levesque, chargé de formation chez gsk évreux

« Un gain de temps et d’argent »« Afin de cibler précisément les formations nécessaires à l’utilisation de nouveaux équipements sur notre site d’évreux, nous avons mis en place début 2013, avec l’IMT, une évaluation des compétences techniques des techniciens de production du secteur aérosol. Une population très hétérogène en termes de formation initiale ou d’expérience. Une quarantaine de collaborateurs ont été testés sur le plan technique – pneumatique, mécanique, électrique… –, en situation de panne, face à une machine, et en entretien individuel sur leur parcours et leurs attentes. Sans cette étape, nous aurions dû déployer un plan de formation important sur deux ans. à la suite de l’évaluation, nous avons constaté que 10 % de nos techniciens n’ont besoin d’aucune formation. Les besoins de développement des compétences techniques identifiés (connaissance fonctionnement équipement, électricité, diagnostic…), nous allons organiser, en partenariat avec l’IMT, des formations sur notre site, par petit groupe de techniciens de production. Enfin, après les tests, nous avons pu mettre en évidence des besoins en développements techniques qui pourront être couverts par un tutorat sur poste. En conclusion, nous avons investi dans une évaluation qui est rentable en termes de durée de formation et de coûts. »

ils témoignent

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Les partenaires sociaux sont également consultés. par manque de connaissances dans le domaine de la formation pro-fessionnelle, ils sont souvent peu actifs dans l’élaboration du plan. pourtant en lien avec le terrain, les représentants du personnel pourraient avoir des remarques intéressantes à for-muler*… « Ils pourraient devenir de vrais interlocuteurs, proposer des thématiques de formation dont les opérateurs auraient besoin, suggérer le ciblage de telle ou telle population, faire des propositions sur les disposi-tifs… », estime Audrey NDAtA.Au cœur du projet de forma-tion, le salarié est aussi un acteur à fédérer. « On n’envoie pas un salarié contre son gré en stage. Mais il est toujours pos-sible de trouver des compromis entre ses envies et les projets de la direction », assure Daniela Kopzuck. Et pour capitaliser au maximum sur ces efforts, un bi-lan s’avère indispensable : juste après le stage, « à chaud », mais aussi « à froid », quelques mois plus tard, afin de déterminer ce qui a été mis en œuvre au poste de travail… indicateur principal d’une formation réussie.

Dossier réalisé par Nadia Gorbatko

* Formation des IRP, voir passerelles n° 42

« Au cœur du projet : le salarié. »

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Un plan de formation se construit idéalement avec des managers qui s'impliquent dans la mise en œuvre des formations. à eux de faire le lien avec les salariés.

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on en parle

Une douzaine de chercheurs ont suivi en mars dernier à l’IMT une formation à l’utilisation de « IMGT », the international ImMunoGeneTics information system®.

biotechnologies

Immunogénétique et immuno-informatique

ImGt® ? Derrière cet acronyme se cache un système d’informa-tion standardisé et intégré qui est la référence mondiale en immunogénétique et immuno-informatique. Créé en 1989 par m.-p. Lefranc, ImGt® est une ressource de haute qualité spé-cialisée dans les immunoglobu-lines et anticorps monoclonaux, et dans les protéines apparen-tées du système immunitaire. ImGt® comprend 7 bases de données de séquences, de gènes et de structures, 17 outils en ligne et plus de 15 000 pages de ressources web, utilisés par les chercheurs universitaires et des sociétés pharmaceutiques du monde entier.

Humanisation des anticorps monoclonauxL’Imt accueillait les 26 et 27 mars derniers, dans le cadre du Labex mAbImprove, une forma-tion à l’utilisation d’ImGt® ani-mée par marie-paule Lefranc, professeur émérite de l’uni-versité de montpellier, et le Dr souphatta sasorith.Après une introduction aux concepts d’ImGt-Oontology et une initiation en ligne à l’utilisa-tion des bases de données et ou-tils ImGt®, un accent particulier

a été mis sur l’humanisation des anticorps monoclonaux. La no-menclature INN (International Nonproprietary Names) de ces anticorps a également été abor-dée. en effet, les descriptions liées aux noms que portent ces médicaments sont directement issues des concepts d’ImGt®. La connaissance et la maîtrise des bases de données et outils ImGt®sont indispensables au développement de l’ingénie-rie des anticorps monoclonaux dans le but, notamment, de les optimiser. L’optimisation théra-peutique de ces nouveaux médi-caments est, en effet, la base du laboratoire d’excellence mAbIm-prove tours-montpellier dirigé par Hervé Watier (université de tours) et André pèlegrin (Inserm et université de mont-pellier). Les origines et attentes variées des chercheurs présents, ainsi que la qualité des présenta-tions des formateurs ImGt®, ont permis des échanges enrichis-sants tout au long de ces deux journées. La salle informatique mise à disposition et l’accueil de l’Imt ont également grandement contribué au bon déroulement scientifique de la formation.

Renaud Respaud

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conférenceAnalyse des anticorps avec Agilent Technologiesen veille technologique constante, l’Imt organise régulièrement des conférences techniques / scientifiques relatives aux nouveautés process, analytiques, etc. en février, eric Levacher a eu le plaisir d’accueillir Françoise Sarlin, Laure Blanc et pierre Allie, société Agilent technologies, pour une intervention sur la bioanalyse des anticorps.Nous avons construit une présentation portant sur deux thématiques : les colonnes de chromatographies pour biomolécules (exclusion stérique, échange d’ions et phase inverse), les outils UHpLC & les grades techniques des colonnes spécifiques biomolécules et les équipements d’analyse des biomolécules (HpLC & UHpLC, LC/ms, électrophorèse). Un retour d’expérience a permis d’illustrer les tendances du marché et les stratégies industrielles relatives à l’analyse des anticorps. Le rendez-vous a réuni des représentants de l’Inserm, du CNrs Labex mabImprove, du CHU bretonneau et de la faculté de pharmacie de l’université de tours.

Contact :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . [email protected]

Le public, des membres du LabEx MabImprove : des chercheurs de l’Inra, du CNRS, de l'université de Tours et de l'Inserm.

« La maîtrise d’IMGT® est indispensable au développement de l’ingénierie des anticorps monoclonaux. »

people

Un an après le bac, Armand Ruellan a suivi une formation TSPCI à l’IMT de Tours. Une expérience catalytique. Aujourd’hui étudiant en pharmacie, il assure aussi la vice-présidence de l’association Interpharma, afin de promouvoir l’industrie au sein de la faculté et de développer les partenariats entre tous.

parcours d’imtiste

Armand Ruellan,un passeport pour la fac

Quel parcours avez-vous suivi ?Après un cursus en sport-études et l’obtention d’un bac s, en 2006, j’ai suivi des cours, pendant un an, pour préparer le concours de kinésithérapeute. Ayant échoué, j’ai cherché une formation professionnalisante afin de pouvoir entrer sur le marché du travail.

Comment avez-vous connu l’IMT ?Un peu par hasard. L’un de mes proches, salarié de la mission locale de touraine, m’avait par-lé des portes ouvertes de l’Imt. Cette manifestation m’a permis de découvrir l’environnement pharmaceutique et m’a donné envie d’intégrer la formation tspCI. J’ai toujours été attiré par le monde de la santé…

Que vous a apporté cette formation ?Une bonne connaissance pra-tique et théorique des équipe-ments présents en industrie pharmaceutique, mais aussi de ce secteur dans sa globalité. J’ai également eu l’occasion d’effec-tuer un stage de six mois chez Sanofi, à Ambarès, et d’y inté-grer une équipe de projet pour un transfert de produit sur le site. Cette expérience très riche m’a donné envie de poursuivre mes études. Après le tspCI,

j’avais le choix entre repartir en première année de concours de pharmacie ou intégrer une licence, suivie d’un master. mon maître de stage m’a conseillé d’essayer la pharmacie, ce que j’ai fait. Je ne le regrette pas.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?Je suis en 4e année de faculté de pharmacie, option industrie. J’ai été élu vice-président de l’association d’étudiants Inter-pharma, en charge des partena-riats. J’avais envie de m’investir dans l’associatif et d’apporter mon expérience de l’industrie aux étudiants. Nous avons mis en place des conférences ainsi que différents ateliers, afin de sensibiliser ces derniers à cet univers et de leur permettre de comprendre nos cours un peu trop théoriques. Après mes études, j’aimerai avoir des responsabilités en production, afin d’allier mes connaissances techniques acquises à l’Imt et mes nouvelles connaissances plus théoriques.

Aurélie Mouchard

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forums recrutementSitôt formés, sitôt recrutésrécipharm, Guerlain, Expanscience, Novo Nordisk et Aircos : le 10 juillet dernier, cinq laboratoires étaient présents au 1er forum recrutement organisé par l’Imt à l’intention de ses diplômés. Venus de toute la région Centre et heureux de rencontrer des entreprises en plein recrutement, une quarantaine d’entre eux ont été reçus en entretien. Une expérience concluante : plusieurs candidats se sont déjà vu proposer des CDD et des CDI, pour des postes en production essentiellement. Les diplômés ont par ailleurs pu bénéficier de conseils personnalisés de la part des conseillers en formation continue et des chargés d’intégration professionnelle (conseils VAe, formation qualifiante, information sur le tsmeb). satisfaits d’avoir pu entrer en relation avec des personnes qualifiées et de repartir avec une quarantaine de CV présélectionnés selon leurs besoins, les industriels se disent prêts à renouveler l’expérience.Un 2e forum aura donc lieu le 4 octobre 2013 de 10 h à 16 h à l’Imt de tours.Pour plus d’information, contactez Aurélia Puillon : [email protected]

en bref

Depuis 2009 :étudiant en pharmacie à l'université François-rabelais de tours.2008 -2009 : préparation au concours de pharmacie.2007-2008 : préparation du diplôme tspCI à l’Imt de tours, assortie d’un stage de six mois chez Sanofi, sur le site d’Ambarès.2006-2007 : école préparatoire au concours de kinésithérapeute.2006 : bac s au lycée Grandmont de tours (terminale en sport-études).

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Cinq laboratoires ont pu rencontrer une quarantaine de candidats.

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les ateliers d’experts

Retour sur Atex

in vitro

Au cours des derniers mois, plusieurs Atex ont été organisés à l’IMT de Tours : retour sur ces journées.

Installé au cœur du Pharma Parc depuis novembre 2011, le Groupe IMT ne cesse d’accroitre son offre pour répondre aux besoins des laboratoires et des salariés.

Professionnalisation des intérimaires : douze ans déjà

VAE : la dynamique continue

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en normandie

Val-de-Reuil, l’autre centre de ressources de l’IMT

Depuis maintenant douze ans, en partenariat avec l’agence manpower de Louviers et le site Sanofi pasteur de Val-de-reuil, le Groupe Imt met en place cette action qui permet à des intérimaires de se former sur des postes de conditionne-ment et de mirage de vaccins. La formation proposée par l’Imt permet de développer les quatre axes suivants : la mise en application correcte des règles de travail propres à l’industrie pharmaceutique (réglementa-tion, BPF), la bonne compré-hension du poste de travail (la ligne de conditionnement au-

tomatisée), l’acquisition ou le développement d’un compor-tement conforme à ce qui est attendu (esprit d’équipe, res-ponsabilité, autonomie, capa-cité d’analyse et d’anticipation) et la découverte puis l’initiation au diagnostic de panne. pour marie-Anne bance, responsable agences manpower elbeuf- Louviers-pont-saint-pierre, « ce partenariat avec l’IMT permet de répondre aux demandes du bassin d’emploi de Louviers. Ces contrats de pro au niveau OTPCI sont une véritable opportunité de trouver un emploi durable dans le secteur ».

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in vitro

Bonnes pratiques d’utilisationdes outillages de compression

Bonnes pratiques d’utilisationdes outillages de compression

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Cahiers techniques de l’IMTCAHIER

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Wurster, mars 2013L’Imt a organisé une nouvelle session du workshop « Atex Wurster » les 26 et 27 mars dernier. Au programme : appli-cations & formulations des solutions de pelliculage des formes particulaires disper-sées. roger schuetz, Glatt AG, a animé un atelier de conduite du pelliculage de particules en lit fluidisé bottom spray avec module Wurster, sur un équipe-ment pilote GpCG1. Les discus-sions ont notamment porté sur les paramètres de conduite et sur les problématiques de net-toyage associées.

Métrologie de la presse à comprimer, mai 2013elizabeth/epmO, ImA et l’Imt se sont de nouveau réunis cette année pour animer un atelier « métrologie de la presse à com-primer ».trois ateliers pratiques étaient notamment au programme :• métrologie de la tourelle• métrologie des outillages• métrologie des jauges de con-

trainte.Une synthèse du sujet est dis-ponible dans le cahier tech-nique associé.

Retour sur le séminaire pelliculage Eudragit, juin 2013

Pelliculage entérique de particules en lit fluidisé Polymères, applications et techniques de mise en œuvre

Marie-Laure Prost-Schaffnerregional manager – france- pharma polymers & services - rexim - exclusive synthesis« Pour Evonik Pharma Polymers & Services, c’est important de pou-voir organiser en France, au plus près de nos clients, des séminaires Eudragit® qui allient présentations théoriques et démonstrations pratiques dans un cadre professionnel et convivial. Avec l’IMT de Tours, nous avons trouvé un excellent partenaire. Et cela a été à nou-veau un plaisir de travailler ensemble cette année ! »

Dr Theresia Kuntzmanager technical service West europe, evonik pharma polymers« Already for the second time, we had the chance to carry out our French Eudragit workshop which comprises theo-retical lectures with practical demonstrations at IMT Tours. IMT doesn’t only offer the space for presentations together with an optimal culinary supply for the participants but also a very well equipped laboratory area. State of the art equipment allows realization of hands-on trials with our polymers, exactly what we need for a successful and fruitful workshop! Clear for us that we will come back next year! »

Semi-solides, avril 2013L’atelier du mois d’avril a ré-pondu à trois objectifs : • Faire le point sur les différents

types d’émulsions, les exci-pients associés et l’optimisa-tion des formulations semi-solides

• Définir les équipements de production des semi-solides et les stratégies de scale-up associées

• Discuter des problématiques de nettoyage et de mise en œuvre de protocoles adaptés.

à noter dans vos agendasAtelier compactage avec Alexanderwerck les 6 et 7 novembre 2013Atelier pelliculage des comprimés avec Colorconles 4 et 5 décembre 2013Rencontre technologique « thérapie cellulaire »les 29 et 30 octobre 2013 à l’IMT : Les thérapies cellulaires - Les procédés de fabrication- Les techniques analytiques spécifiques - Retour d’expérience industriel - Ateliers pratiques (culture, analyse…)

ContactsL’actualité des ateliers d’experts : www.imt-atex.comContact : [email protected]

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Le centre de Val-de-Reuil.

ContactsNicolas Navereau : 02 32 50 90 25 [email protected] Groupe IMT, parc des Saules, ruelle du Coin des saules, 27100 Val-de-Reuil.

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Les formations diplômantes : un vrai succèsQuinze techniciens en pharmacie et Cosmétique Industrielles ont décroché leur titre tpCI en juin dernier devant un jury composé des laboratoires Janssen et Sanofi pasteur, du Greta de Louviers et du Groupe Imt et onze d’entre eux avaient une proposition de contrat de travail (généralement travail temporaire) avant même la fin de la formation. Ce succès incite l’établissement de Val-de-reuil à mettre en place deux formations en cette rentrée : opérateur technique en pharmacie et cosmétique Industrielles (OtpCI) et, pour la première fois, technicien supérieur en pharmacie et cosmétique industrielles (tspCI) avec le soutien financier de la région Haute-Normandie. Les laboratoires désireux d’accueillir des stagiaires peuvent contacter Nicolas Navereau à l’adresse suivante : [email protected].

tous les salariés peuvent être appelés à suivre une VAe dans le cadre d’un plan de forma-tion : salariés en CDI, CDD ou intérimaires dès lors qu’ils justifient de plus de trois ans d’expérience en rapport avec le titre envisagé. pour répondre à ces demandes, l’Imt met en place un accompagnement VAe à Val-de-reuil. Des réunions d’information sont régulière-ment organisées sur le site. ensuite, l’accompagnatrice VAe rencontre individuellement les candidats pour les aider à se po-sitionner sur l’un des titres Imt en lien avec leurs compétences acquises : OTPCI, TPCI, TSPCI.

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on en parle

Le Tour en fanfareCuivres et percussions ont joyeusement résonné au passage du Tour de France devant l’IMT, qui avait convié, le 12 juillet dernier, la fanfare de médecine – délicatement baptisée La Vaginale - pour saluer de façon originale les coureurs et la caravane. Le service communication de l’IMT a profité de ce moment exceptionnel pour organiser un repas convivial destiné au personnel et aux apprenants qui étaient sur place. Ambiance garantie avec les « fanfarons » et belle visibilité pour l’Imt.

La stratégie e-média à long terme

Antoine Clavier, apprenti au service communication de l’Imt en licence Matic (marketing des nouvelles technologies de l’information et de la communication) va pouvoir poursuivre à l’Imt son perfectionnement dans la communication en préparant un master management de la communication en alternance. Ainsi, le community manager poursuivra l’animation de Facebook et Linkedin pour augmenter la visibilité digitale de l’Imt.

Ressources, conseils et expertise pour les industriels sur groupe-imt.com

Les partenaires de l’IMT découvriront fin septembre le nouveau site Internet du groupe, pensé pour les aider et les accompagner. en effet, deux rubriques sont dédiées aux industriels et entreprises : l’espace centre de ressources et le centre de conseil et d’expertise. Le premier espace mettra à disposition les supports réalisés pour les ppp, AteX, rencontres technologiques, mais aussi des actualités juridiques, la présentation des jeux et ouvrages professionnels. Un moteur de recherche permettra de retrouver un article de Passerelles ou de télécharger un numéro. L'espace centre de conseil regroupera toutes les solutions et l’expertise que l’IMT peut proposer : GPEC, aide au recrutement, développement galénique, calendrier des événements professionnels. Enfin, le guide des formations et son moteur de recherche permettront de trouver aisément la formation recherchée. Contacts : Aurélie Mouchard, 02 47 713 713 [email protected]

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Tel : +33(0)1 46 92 77 62 - E-mail : [email protected]

Distribution

dʼexcipients

techniquesSourcing dʼactifs

pharmaceutiques

Lʼexpertise au service de vos projets…

boîte à outils

Le Groupe IMT organise plus de 40 stages interentreprises par an. Présentation du dernier en date, organisé du 8 au 12 juillet 2013 et dédié aux « procédés de fabrication des formes injectables stériles ».

40 stages par an

De l’intérêt de l’inter

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Le principeFondées sur un riche échange de pratiques et d’expérience, ces courtes formations ras-semblent autour d’un même thème, comme les « procédés de fabrication des formes injec-tables stériles », des salariés issus de différentes entreprises.

L’objectifCes stages visent le dévelop-pement de compétences direc-tement opérationnelles. Ils comportent donc des mises en situations pratiques sur l’unité technique de développement. La dernière session réunissait des animateurs d’équipe mais aussi des techniciens (de déve-loppement, de fabrication et en assurance de la qualité). pour une partie d’entre eux, investis dans une démarche de VAe, il s’agissait de valider des mo-

dules manquants, dans le cadre d’un parcours post-VAe pour obtenir un titre de tspCI ou de tpCI*.

Le programmeOrganisée sur cinq jours, à l’Imt de massy et à celui de tours, la formation compor-tait deux journées de théorie (caractéristiques des produits injectables, flux des procédés de fabrication, paramètres cri-tiques, impact environnemen-tal…), suivies de trois jours de mises en situation profession-nelle sur l’UtD (pesée, formu-lation, filtration, stérilisation, lyophilisation, conditionnement primaire...).

Les échosLes salariés ont bénéficié d’une bonne vision du milieu stérile et sont tous repartis satisfaits

de la qualité de la formation et des équipements mis à leur dis-position.

Les petits plusDes animations d’habillage ZAC réalisées en situation réelle, une animation sur le lavage des mains avec le kit Hygikit® qui simule une contamination par des microbilles fluorescentes.

Prochaine session sur ce thèmeDu 15 au 17 octobre 2013, à tours. Les inscriptions sont ouvertes.Renseignements : Michèle Joly au 02 47 71 713 et par mail : [email protected]

* Technicien supérieur en pharmacie et cosmétique industrielles et technicien en pharmacie et cosmétique industrielles.

Les prochains stagesFabrication

procédés de fabrication des formes sèches Tours, du 1er au 4 octobreprocédés de fabrication des liquides injectables Tours, du 15 au 17 octobreprocédés biotechnologiques Tours, du 5 au 8 novembre

Conditionnement Changement de format Tours, du 23 au 24 octobre

MaintenanceDiagnostic de panne Tours, les 29 et 30 octobre et 26 et 27 novembre

QualitéLes bonnes pratiques de fabrication Tours, les 3 et 4 octobre et Val-de-Reuil les 5 et 6 novembreAffaires réglementaires Tours, les 11 et 12 octobre et 05 et 06 novembre

Managementmanagement de proximité Tours, les 12,13 et 14 novembre

Ressources humaines et Formation

Formation de formateur Tours, les 16, 17 et 18 octobreFonction de maitre d’apprentissage Tours, le 10 décembre

Les fondamentauxConduite de réunion Tours, les 7 et 8 novembreLes installations de l’IMT permettent

de se mettre en situation en ZAC. © im

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cas d’école cas d’école

Vidéo et grand jeu ou comment captiver ses équipes avec le risque qualité

Des dérives de contamina-tion croisée sur le dernier trimestre 2012 ont incité les responsables du site de Sanofi Ambarès à mettre en place une formation de grande enver-gure sur trois zones d’activité : la compression, l’enrobage et la répartition vrac afin de sen-sibiliser le personnel à cette problématique.

Le site d’Ambarès est constitué de trois unités spécialisées : l’atelier produits, l’atelier multi-produits, qui est la plus grande installation de fabri-cation de l’usine et fait appel à un large éventail de techno-logies pour la fabrication de formules sèches, et l’atelier de produits injectables.

la problématiqueL’action de formation imagi-née par le groupe Imt a été construite avec des outils originaux : un film sur le site d’Ambarès, une présentation animée et un nouveau jeu. Les objectifs étaient d’évaluer les risques de non-conformité pouvant se produire dans l’ac-tivité quotidienne en utilisant le concept des 5m mais aussi de développer la capacité d’analyse des salariés sur le thème et d’être force de pro-position dans l’amélioration de ces bonnes pratiques.Un tournage vidéo a eu lieu sur le site, sur les zones de pro-duction mais également sur les extérieurs du site avec des interviews des responsables atelier et qualité pour illustrer les séances.Organisées en demi-journées de formation, dix sessions ont eu lieu et ont permis à environ 200 salariés opérationnels des services de production formes sèches (fabrication et condi-tionnement) d’être sensibili-sés.

Aurélie Mouchard

la solution

Site concerné : Sanofi Ambarès. Spécialité : unité majeure de fabrication et de conditionnement spécialisée dans deux types de production, les formules sèches (comprimés, comprimés enrobés, capsules) et les produits injectables sous forme d’ampoules. Effectif : 700 collaborateurs.

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RepèresPremière entreprise de l’industrie pharmaceutique en France (49 sites sur le territoire), Sanofi intervient à chaque étape de la chaîne du médicament : R&D (9 sites), production (26 sites), distribution (4 sites), services commerciaux et administratifs (10 sites).Acteur majeur du développement économique et social français, le Groupe Sanofi emploie 28 000 collaborateurs (soit un quart de ses effectifs mondiaux).

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Florence Mangin, formatrice consultante, groupe imt

« Cette pratique ludique fait l’unanimité ! »

l’analyse

L’objectif essentiel de cette action était de remettre au centre des préoccupations quo-tidiennes la sécurité du patient et d’amener les salariés à inté-grer la notion de risque qualité dans leur activité.La mixité des groupes tant sur le plan des secteurs, fabrication et conditionnement, que sur le plan hiérarchique, opérateur, conducteur et agent de maî-trise, a permis des échanges sur les pratiques de chacun et sur la chaîne de responsabilité. De plus, la présence d’un représen-

tant du service qualité dans cer-tains groupes a été fortement plébiscitée par les salariés, qui ont eu ainsi l’opportunité de croiser leur regard sur la qua-lité.En tant que formatrice, j’ai ap-précié les échanges très riches entre les salariés, et l’utilisation du jeu fondé sur l’analyse de si-tuation pouvant provoquer une non-conformité. Cette pratique ludique a fait l’unanimité en amenant chacun à s’exprimer et à faire le lien avec son activité quotidienne. Le jeu a permis à

travers des cas concrets d’expli-quer les comportements pré-conisés par les BPF pour éviter une contamination croisée et ce tout au long du flux de produc-tion. Mon souhait est que cette formation ait une résonnance sur le terrain et qu’elle parti-cipe à une prise de conscience individuelle du rôle de chacun, tous les jours, pour le bien des patients.

J’ai fait appel à l’IMT car j’avais un projet précis et je souhaitais une réponse sur mesure. Joël Rancœur s’est mis à la portée de la population concernée. Nous avons fait les ajustements néces-saires au fil des sessions.L’objectif était de trouver une

façon originale de faire passer des messages sur des sujets ré-currents. Les illustrations, avec des exemples vécus sur le site, et le film ont permis aux salariés d’être plus impliqués. Mainte-nant tout le monde participe. Les gens adhèrent complètement.

Laurence Pont Lestage, assistante service formation, sanofi ambarès

Une façon originale et efficace de passer le message »

commentaires

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En France, le groupe Sanofi emploie 28 000 personnes. Ici, le site de Bordeaux.

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Florence Mangin : « Les salariés ont pu avoir des échanges très riches entre eux. »

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cas d’école cas d’école

Comment enrichir ses équipes en managers-préventeurs-formateurs

L’entreprise souhaitait mainte-nir le niveau de maîtrise et de compétence de ses collabora-teurs, autour de deux théma-tiques principales : le manage-ment d’équipe et la formation de formateur.Il s’agissait de conduire les participants à faire eux-mêmes le lien concret et opérationnel entre les exigences règlemen-taires, les opérations spéci-fiques du site et les difficultés éventuelles rencontrées dans l’exercice de leur métier.

la problématiqueLe groupe Imt a construit une offre de formation sur deux axes pour répondre aux besoins spécifiques de l’entreprise. Le premier concerne la forma-tion au management d’équipe. D’une durée de cinq jours, cette session a permis à 17 salariés de prendre conscience de leur responsabilité de lea-der pour apporter confiance et sécurité à leurs collaborateurs. Ils doivent, en effet, être ca-pables de relayer, crédibiliser et accompagner sur le terrain les stratégies des directions pour leur donner du sens tout en stimulant l’implication des collaborateurs pour obtenir la performance désirée. Le thème

du manager-préventeur a par-ticulièrement été développé dans le cadre de leur activité d’encadrement.Afin de répondre à la deuxième thématique que le laboratoire renaudin souhaitait abor-der, l’Imt a également animé une session de trois jours sur la fonction de formateur. Les objectifs, pour les quatre sala-riés qui ont bénéficié de cette formation, étaient d’adopter la posture du formateur, de conce-voir une action de formation, de l’animer mais aussi de savoir évaluer les apprenants par le biais de mise en situation et de travail en sous-groupe.

Aurélie Mouchard

la solution

Site concerné : le laboratoire Renaudin, basé à Itxassou, près de Cambo-les-Bains dans les Pyrénées-Atlantiques. Spécialité : solutions injectables pour l’hôpital, médicaments anesthésiques et cardiologiques injectables génériques conditionnés en ampoules verre. Effectif : environ 240 salariés.

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Bénédicte Desprin, directrice des ressources humaines et sociales, groupe imt :

Détection des RPS : les managers en première ligne »

l’analyse

Les risques psychosociaux (RPS) sont aujourd’hui une priorité pour les entreprises qui prennent soin de leurs res-sources humaines. Apparu il y a une dizaine d’années, ce terme désigne des risques professionnels qui peuvent altérer tant la santé physique que la santé men-tale des collaborateurs de nos usines.

En outre, ces risques génèrent des conséquences économiques pour l’entreprise : absentéisme, turn-over, conflits interindivi-duels…Une attention toute particulière doit être portée aux indicateurs tenus par les services RH mais aussi par les managers de ter-rain qui sont en première ligne « d’observation clinique de ces symptômes ». L’objectif de la formation RPS est de transformer les mana-gers en préventeurs de risques psychosociaux. Aussi, dans le cadre d’une séance de sensibilisation auprès des agents de maîtrise et de cadres des laboratoires Renau-din, l’IMT a pu aborder la pré-vention des risques psychoso-ciaux en lien avec leur activité d’encadrement.La prévention des RPS passe par une sensibilisation des situations « porteuses » de risques (organisation du tra-vail, horaires…) ainsi que par les moyens de le prévenir (pré-vention primaire).L’accent de nos interventions porte sur l’organisation du tra-vail propre au site sur lequel nous intervenons et sur les moyens mis à disposition des managers.

« L’IMT est venu, fidèle à sa réputation, en toute simplicité pour aborder des sujets parfois délicats. La diversité de l’animation a permis de rendre les sessions de formation digestes, sur des thématiques bien spécifiques. »

commentaires

Laboratoire Renaudin

Un sujet délicat abordé avec délicatesse »

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avec le programme leonardo*

Les stagiaires de l’IMT brillent à l’international Distribution de lauriers aux Léonardien(ne)s. Les stagiaires sont revenus d’Irlande, de Grande-Bretagne, de Suisse et d’écosse et, partout, ont su s’adapter grâce à la formation IMT. Exemple en écosse.

Fervent adepte du programme Leonardo et de l’enseignement délivré par l’Imt, Jean-Christophe bourdon chercheur en cancérologie au CHU de Dundee en ecosse, accueille des stagiaires de l’Imt depuis 2003 dans son équipe. et ne tarit pas d’éloges. « Une collaboration avec les écoles pharmacologiques telle que l’IMT est importante pour la formation des étudiants, indique-t-il, car elle leur permet de découvrir la recherche fondamentale qui est à l’origine des nouveaux médicaments. » Axelle philippon et Valérie meuray, titulaires du tspCI, se sont immergées dans cet univers exigeant et ont pu le faire aisément. « Les étudiants formés à l’IMT, note Jean-Christophe bourdon, ont une qualification professionnelle qui leur permet de réaliser rapidement des expériences de haut niveau technique ». De retour en France après six mois de mission, Axelle a perfectionné son anglais et recherche maintenant activement un emploi en contrôle qualité. Valérie elle, s’est découvert une véritable vocation pour la recherche fondamentale et a vu son contrat prolongé pour l’été. puis, le CHU s’apprêtera à accueillir encore un nouvel étudiant de l’Imt…

Aurélie Mouchard

* Programme de mobilité européenne financé par la région Centre et l’Europe.

en bref

Bénédicte Desprin : « Les risques psychosociaux génèrent des conséquences économiques pour l’entreprise. »

Jean-Christophe Bourdon dans son laboratoire.

Injectables conditionnés en ampoules verre.

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passerelles n°54 i septembre 2013 2120 passerelles n°54 i septembre 2013

Sur les pistes de Malteà peine nommé consul honoraire de Malte à Tours, Patrick Poirier, a jugé utile, avec la CCI touraine, de faire découvrir l’Imt et ses installations à son excellence pierre Clive Agius, ambassadeur de malte en France, le 20 juin dernier. Son excellence a exprimé son intérêt pour les formations et la pédagogie professionnalisante mise en œuvre dans l’unité technique et de développement de l’Imt. malte abrite sur son territoire d’importants sites de production pharmaceutique et des pistes de collaboration et de partenariat pourraient être développées avec l’Imt.

Parler qualité en Algérie avec l’A3P« La qualité, parlons-en », tel était le thème fédérateur du 4e Congrès A3p Algérie qui a réuni plus de 150 congressistes les 5 et 6 juin dernier.L’Imt y a apporté sa contribution active en donnant une conférence et en animant un atelier remarqué sur la « Formulation des formes sèches : méthodologie de développement galénique et de mise en application industrielle ».

De futurs techniciens québécois en TouraineLes 5 et 6 juin dernier, l’Imt a accueilli un groupe d’étudiants en technologie de la production pharmaceutique accompagnés par Michel Fafard, coordonnateur de cette formation du Cegep (collège d’enseignement général et professionnel) québécois Gérald-Godin. Au programme : présentation de l’IMT et visite de l’unité technique et de développement, visite de tours guidée par des étudiants membres de la société des historiens d’art de tours, et visite des laboratoires Chemineau à Vouvray, spécialistes européens des aérosols, des pâteux et des liquides sur le marché de la sous-traitance pharmaceutique.

Nos cousins et futurs collègues ont découvert l’IMT.

De gauche à droite : Pierre Clive Agius, Patrick Poirier et Patrick Hibon de Frohen.

on en parle

Horizons québécois chez Jubilant Draximagespécialiste de la médecine nucléaire, le Jubilant Draximage, à montréal, a accueilli Jean-philippe pietras, dans le cadre de sa formation tspCI. Le jeune professionnel a intégré l’entreprise sous la supervision de sébastien Naud, responsable des activités de validation.Le stagiaire s’est dit enchanté de l’accueil qu’il a reçu dans l’entreprise québécoise tout comme au collège d’enseignement général et professionnel Gérald-Godin. Jubilant Draximage développe, produit et met en marché des solutions innovatrices pour l’imagerie diagnostique utilisant des radiopharmaceutiques.

De riches échanges entre l’IMT et DakarL’Imt a accueilli, en juin, trois techniciens supérieurs de l’Institut pasteur de Dakar. Objectifs : Réaliser les étapes d’un procédé de fabrication, filtration, lyophilisation, remplissage, mirage et conditionnement des produits aseptiques ; repérer les points critiques de ces étapes ; identifier les règles de travail en ZAC et établir le lien entre ces règles et les risques en production. Une formation de formateurs relais clôturait la session. Bilan : l’assurance d’une transposition de leurs nouvelles compétences sur leur site de production.

Former avec Wanylab à Alger et Constantineentre Alger et Constantine, les formateurs de l’Imt ont animé quatre sessions de formation inter-entreprises organisées par Wanylab sur les thématiques suivantes : procédés de fabrication des formes sèches, découverte ICH Q8-9-10, management du risque au cours du cycle de vie du médicament et maîtrise risques chimiques au laboratoire de contrôle. Chaque session a mobilisé 15 à 20 participants en moyenne.Un nouveau programme sera proposé à partir de septembre 2013.Programme et informations sur :www.wanylab.com, rubrique « formation ».

boîte à outils

Longtemps ignorées, souvent masquées, les difficultés de certains salariés en calcul, en lecture et à l’écrit sont pourtant parfois bien réelles. Deux ateliers de l’IMT leur sont consacrés.

écrire selon les règles

Calculer avec science

Le problèmeCertains salariés maîtrisent mal la langue française à l’écrit. Une carence qu’ils dissimulent par des stratégies de contourne-ment, mais qui se révèlent par-fois, lors de réorganisations par exemple. Handicapantes pour les intéressés, ces difficultés ont aussi un coût pour l’entreprise : mauvaise compréhension des consignes de sécurité, des pro-cédures, de la démarche quali-té, difficultés à transmettre une information…

La solutiontrop scolaires, les supports de formation traditionnels sont ina-daptés au monde professionnel. L’Imt a donc mis en place des ateliers d’écriture spécifiques. Ils s’intègrent à des formations qualifiantes ou à des parcours de

professionnalisation. Après un diagnostic des difficultés, les ani-mateurs font travailler les appre-nants sur « la matière écrite », en fonction des besoins propres de l’entreprise. Ils les aident à apprivoiser les règles de base, à produire des textes en lien avec les postes en production, rédigés avec précision et clarté, dans le respect des règles, puis à se re-lire et à s’auto-corriger.

La méthodeLes ateliers se déroulent en deux temps : l’un est dédié à l’orthographie grammaticale et à la syntaxe ; l’autre au style, au vocabulaire, à la construction de phrases, à l’enchaînement des idées… si nécessaire, des accompagnements individuels ou en petits groupes com-plètent les séances.

Les résultatsen dépit de leur peur d’un « retour au système scolaire », les participants sont satisfaits de cette approche pratique. Ils reconnaissant que ces ateliers leur ont fait prendre conscience de l’importance d’écrire correc-tement.

Le problèmepourcentages et conversions, équations, statistiques, ta-bleaux… L’évolution des mé-tiers de la production implique la maîtrise des calculs. Les opérateurs et les techniciens des industries de santé doivent également pouvoir mettre en œuvre les grandeurs mathéma-tiques appliquées à la physique et chimie : masses, densités, pH… Ces compétences ne sont pas toujours acquises.

La solution Les ateliers de sciences appli-quées à la formation de l’Imt pro-posent une remise à niveau de ces savoirs. Objectifs : sensibiliser

les participants à l’importance de la maîtrise du calcul, leur redon-ner confiance en eux, activer ou consolider leurs savoirs fonda-mentaux, les aider à progresser en terme de raisonnement, d’ap-propriation des savoirs de base et des outils. Là encore, la forma-

tion, liée aux situations profes-sionnelles, s’adapte aux spécifici-tés de l’entreprise.

La méthodeprogressif, le programme com-prend un tronc commun (les fondamentaux en mathéma-tiques, les grandeurs, les règles de base en chimie), des options (masses et densités, forces ra-menées au poids, notions essen-tielles d’électricité, pH, conduc-trimétrie…), des exercices et des mises en situation, avec des ajustements individuels et col-lectifs. Le participant calcule, démontre, vérifie ce qu’il fait.

Noël Hilly et Jean-Jacques PEREZ

qualificationMaintenance et reconnaisanceCréée par l’Imt, la nouvelle qualification de « technicien spécialisé en maintenance des équipements pharmaceutiques et biotechnologiques » vient d’être reconnue par la commission paritaire nationale de l’emploi des industries de santé (CpNeIs), réunie le 18 juin dernier. Dans le cadre de contrats de professionnalisation de douze mois, l’Imt démarre deux sessions en octobre 2013 : à Lyon, en partenariat avec l’Afipral, et à tours, en partenariat avec le Grepic.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

des aidesEmplois d’avenir : chez nous aussiDans certaines régions, Alsace, Centre et rhône-Alpes notamment, des arrêtés préfectoraux étendent les emplois d’avenir aux industries pharmaceutiques et chimiques. pour l’embauche d’un jeune peu qualifié, l’aide de l’état s’élève à 35 % du smIC, soit 500 € par mois pendant trois ans. Informations : www.lesemploisdavenir.gouv.fr

en bref

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Les petits plus :L’IMT a édité un guide, Le petit scribe, qui permet à chacun de travailler l’écrit de manière au-tonome. Le petit savant, dédié aux sciences, sortira bientôt.

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Guide pour être compris à l’écrit en milieu professionnel

Le petit scribeGuide pour être compris à l’écrit

en milieu professionnel

Le monde professionnel a le regard exigeant autant sur les choses que sur la manière de les dire. S’il est un fait que les mots sont le reflet de la pensée, écrire clairement devient un impératif pour nos apprentis et nos jeunes professionnels.La maîtrise de la langue française est donc une condition incontournable pour travailler dans des industries qui ne souffrent ni approximation ni interprétation.Certes le marché regorge d’offres en ce qui concerne le bien écrire. Mais il nous a semblé nécessaire d’intégrer l’écrit axé sur notre métier, comme un outil précieux que l’on a sous la main, bref, une boîte à outils.Nous avons banni les grands concepts pour n’utiliser que des mots compréhensibles par tous et à la portée de tous. Nous souhaitons ainsi permettre aux apprenants de se « décomple-xer » et donc de dédramatiser leurs déficiences à l’écrit.Notre contribution n’a évidemment pas pour ambition de remplacer d’autres ouvrages bien connus, mais d’être un outil préparatoire à ces supports didactiques. C’est la seule préten-tion du petit scribe.

© IMT Editions 2012 • N°ISBN : 978-2-9512535-6-8 • EAN : 9782951253568

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Noël HILY • Jean-Jacques PÉRES • Michel PADONOU

sous la direction de Patrick HIBON de FROHEN

Le Groupe IMT, institut de formation professionnelle, édite plusieurs ouvrages en lien direct avec son activité : former aux métiers de production des industries pharmaceutiques et cosmétiques, un secteur de pointe nécessitant une grande technicité. Ainsi, IMT Editions a déjà publié Phi 41, le seul ouvrage de Pharma-cotechnie et Cosmétotechnie industrielles, et Bio3, unique publication sur les technologies de production des biomédicaments.Ces ouvrages sont disponibles sur le site Internet de l’IMT/Rubrique publications : www.groupe-imt.com

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Pour mémoire :Selon le Code du travail, les employeurs sont tenus d’adapter leurs salariés à leur poste de travail et de « veiller au maintien de leur capacité à occuper un emploi au regard des évolutions des technolo-gies et des organisations. »

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POUR L’EMPLOI, TOUS ENSEMBLE

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passerelles n°54 i septembre 2013 2322 passerelles n°54 i septembre 2013

prospectives prospectives

Plusieurs médicaments et produits de santé ont récemment défrayé la chronique. L’industrie pharmaceutique doit-elle opérer des changements ? Jean-Denis Mallet, spécialiste de la conformité réglementaire et de la qualité dans le domaine pharmaceutique, nous livre son point de vue.

technologie d’aujourd’hui nous permettrait de leur donner (à un prix plus élevé, cela s’en-tend). et s’il y a peu de chance qu’une molécule faite en Chinin-dia se révèle plus toxique ou moins active qu’une molécule produite ailleurs, cela peut ce-pendant arriver. Il y a eu des cas de « mauvaise qualité » mais relevant davantage de compor-tements humains frauduleux que de l’erreur technologique elle-même.

La loi de juillet 2013 obli-geant les audits des fournis-seurs va-t-elle changer les choses ?Le principe de l’audit des four-nisseurs de principes actifs est déjà établi depuis plu-sieurs années et, avec la loi, ils deviennent effectivement obligatoires. toutefois, la véri-fication du respect des bonnes pratiques ou BPF est deman-dée depuis longtemps. On ne va donc pas « tout d’un coup » découvrir à quoi ressemble l’in-dustrie des principes actifs en

Quelle est votre vision des affaires Mediator et Diane 35 qui ont ébranlé le monde du médicament ? selon mon observation, une partie de ces affaires appe-lées « crises » ou « scandales » a été générée par les médias eux-mêmes, qui ont acquis une puissance qu’ils ne se figurent pas encore. Or, si l’information est mal traitée, on peut arriver à une grave désinformation du public. pour l’une des pilules dites de 3e génération, une seule patiente a porté plainte… et la presse s’est emballée. en France, le politique étant, de quelque bord qu’il soit, tétanisé par les médias, le résultat a été le retrait du médicament incri-miné.Il est possible que ces pilules, de par leur nouveauté, aient à l’époque obtenu un peu rapidement leur Amm, c’est-à-dire sans toutes les restric-tions souhaitables, mais le risque engendré est connu, chiffré, accepté par l’autorité de santé.Ou du moins il l’était, puisque l’ANsm a décidé de retirer ce médicament de la vente en France. Cependant, si mes informations sont exactes, l’agence européenne est de l’avis contraire. Compte tenu des textes communautaires, la France va probablement être obligée de le remettre sur le marché.1

Que pensez-vous de l’affaire du Mediator ?Fondamentalement, c’est le rôle des laboratoires de vendre des médicaments. Ces médicaments ont nécessairement des effets secondaires. sans être moi-même pharmacovigilant et sans connaître le fond du dossier qui n’a pas encore été jugé, je dirais qu’il a été établi que le labora-toire a été pour le moins léger dans cette affaire et a négligé les signaux d’alerte présents. Quant à l’Afssaps, les juges détermine-ront si elle a fauté ou manqué de sagacité. mais, paradoxalement, elle a parfaitement rempli son rôle en protégeant le politique. Il faut aussi savoir que l’Afssaps, établissement public à carac-tère administratif, était dirigée par du personnel non-scienti-fique. Après l’affaire évoquée, cela a changé : le directeur de la nouvelle agence, l’ANsm2, est aujourd’hui un scientifique, un médecin.

Un autre problème a été sou-levé : celui de la sécurité des principes actifs provenant d’Asie.Effectivement, environ 75 % des molécules utilisées dans les médicaments génériques proviennent de « Chinindia », contraction américaine de China et India. Ces principes ac-tifs sont généralement de qua-lité acceptable. mais ils n’ont pas la meilleure qualité que la

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Asie. Les acteurs des marchés le savent déjà. Les fournisseurs asiatiques ont été, en général, évalués par des auditeurs mis-sionnés par les fabricants euro-péens. Il est faux de dire que les laboratoires y sont allés en pleine irresponsabilité, unique-ment parce que les prix étaient bas. Il y a eu, parallèlement, un désinvestissement du secteur en europe.

Autre sujet : les biomédi-caments et biosimilaires. Auront-ils une règlementa-tion particulière ?Alors que, pour les médica-ments génériques chimiques ou small molecules, il n’y a pas de nouveaux essais cliniques requis (à l’exception des études de bioéquivalence), dans le cas des biosimilaires ou large molecules, il y aura sans doute, au moins, une exigence pour que de « mini essais cliniques » démontrent que le médicament étudié a la même activité et un profil d’acceptabilité com-parable. Ce qui est logique et scientifique : la structure molé-culaire biotechnologique étant d’une grande complexité, le biosimilaire n’a pas strictement la même structure moléculaire que le biomédicament de réfé-rence. On ne recopie pas un bio-médicament comme on le fait d’un médicament.

Pour conclure, que conseil-leriez-vous aux industriels pharmaceutiques dans ce contexte agité ?Qu’ils aient confiance en eux-mêmes, qu’ils prennent en considération le fait média-tique3, qu’ils ne baissent pas les bras et ne prennent pas de raccourcis. Un industriel

m’avait instruit, au début de ma carrière : « en pharmacie, ce qui est « fabuleux » c’est qu’on est toujours rattrapé par les faits ». Le jour où l’on fait des écono-mies mal évaluées, cela revient en boomerang par la suite. baisser les coûts est possible, à condition de bien réfléchir aux conséquences de ce que l’on fait… Aujourd’hui, dans l’indus-trie du médicament, la mode est au lean. Je conseille aux indus-triels d’être prudents et de ne pas appliquer ce concept sans une vraie compréhension par les équipes pharmaceutiques. Un jour j’ai demandé à un ingé-nieur de l’industrie automobile comment il traduisait le lean.

Sa réponse a été : « le lean, c’est le juste nécessaire ». C’est une phrase tout à fait pharmaceu-tique. Il ne s’agit pas de dépen-ser plus qu’il ne faut, mais il ne s’agit surtout pas de dépenser moins.

Propos recueillis par Annelise Schonbach

....................................................1- Cette interview a été réalisée en juin 2013, les décisions européennes suscep-tibles de s’imposer à l’ANSM ont pu être déjà appliquées. 2- à la suite de la réforme du médicament du 29 décembre 2011, l'Afssaps est deve-nue l’ANSM. 3- Le cas du furosémide n’a pas été commenté au moment de l’interview en raison, précisément, de l’emballement médiatique de ce cas ne reposant que sur très peu d’information.

jean-denis mallet, responsable compliance, nne pharmaplan

Les industriels doivent garder confiance et ne pas prendre de raccourcis

« Une partie de ces affaires appelées " crises " ou " scandales " a été générée par les médias eux-mêmes qui ont acquis une puissance qu’ils ne se figurent pas encore. »

Aujourd’hui, environ 75 %des molécules utilisées dansles médicaments génériquesproviennent de Chine et d’Inde.

Jean-Denis Mallet : un expert qui préconise la prudence.

1985 : Docteur en pharmacie de la faculté de tours (option industrie), diplômé de l’Institut supérieur de management de Nantes et de l’Institut de pharmacie industrielle de paris1986-1994 : premières responsabilités industrielles au maroc puis en France.1994-1999 : adjoint au chef de l’unité BPF à l’Agence du médicament.1999-2003 : directeur qualité et réglementaire dans l'industrie.2003-2006 : chef du département de l’inspection des médicaments chimiques de l'Afssaps.Depuis 2006 : Gmp Auditeur au CICr, puis consultant pour l’ingénierie pharmaceutique, en fonction au sein de l’entreprise NNe pharmaplan.

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24 passerelles n°54 i septembre 2013

à noter

250 offres d’emploi

Elles sont à pourvoir dans le domaine de la production pharmaceutique et cosmétique en Région Centre. C’est pourquoi l’Imt renouvelle l’expérience et organise son 2e Forum emploi le 4 octobre afin de permettre la mise en relation des jeunes professionnels diplômés de l’Imt avec les entreprises.si vous avez des offres à proposer, ou si vous souhaitez participer à l’événement, contactez Aurélia puillon, [email protected]

sept artistes auront exposé leurs œuvres dans le hall de l’Imt, à tours, en 2013. Au cours du dernier trimestre,

se succéderont deux autodidactes, Chrystèle saint-Amaux alias Zebulon, et Catherine Cormery. L’une s’inspire d’une création libre au-delà des règles et codes de la peinture classique et l’autre, peintre pastelliste, puise ses idées dans la musique, les formes, les lumières et les couleurs de la nature.expositions ouvertes au public du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 h. Pour plus de renseignements : 02 47 713 713

150 000 eurosC’est le montant consacré en 2013 par le Groupe Imt, sur ses fonds propres, pour des investissements en équipement, répartis essentiellement sur l’Unité technique de développement à tours et le nouveau plateau technique au sein du Genopôle à evry.

7expos

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Groupe IMT - Institut des métiers et des technologies industries pharmaceutiques et cosmétiques38-40, avenue Marcel-Dassault • Quartier des 2 Lions • BP 600 • 37206 Tours Cedex 03 • Tél. : 02 47 713 713 Fax : 02 47 713 714 • E-mail : [email protected] • www.groupe-imt.comDirecteur de la publication : patrick Bourdy • responsable de l’édition : patrick Hibon de frohen rédactrice en chef : aurélie mouchard • Direction éditoriale : anne-marie Jelonek (Bergamote presse : bergamotepresse.fr) Direction artistique : mille-et-une.fr • ont participé à ce numéro : nadia gorbatko, annelise schonbach photos : groupe imt, rafaël trapet, t. Borredon, Berti Hanna, image de marc, thomas gogny, ethypharm, gsK, sanofi imprimeur : paul imprimerie • tirage : 4 200 exemplaires • Dépôt légal : septembre 2013 • n° issn : 1283-4610

Passerellesgroupe-imt.coml e l i e n a c t i f e n t r e l e g r o u p e i m t e t v o u s

Régie publicitaire : laurence Boscherie 06 07 66 96 04

12 septembreGenopole® et le Groupe Imt signent une convention pour l’ouverture, à évry, d’un établissement de formation aux métiers de la bioproduction par mise en situation professionnelle. pour Genopole®, l’implantation du Groupe Imt revêt une importance stratégique. Le projet est capital pour le développement du mini-cluster bioproduction et s’inscrit dans le plan stratégique de Genopole® à 2025.

1guideà ne pas rater ! à partir du mois d’octobre, vous recevrez la version 2014 du Guide Imt. enrichi de nouvelles fiches et du planning de sessions inter-entreprises pour 2014, cet outil vous présente également la gamme complète des prestations que nous sommes amenés à vous proposer et à construire avec et pour vous, en fonction de vos objectifs.

16 octobreà l’occasion du congrès international A3p qui a lieu à biarritz du 15 au 17 octobre, Patrick Hibon de Frohen assurera le rôle de modérateur dans l’atelier « mise en place d’une démarche matricielle dans le cadre d’une qualification de performance d’autoclave ».

Armelle Petit a exposé en Juillet 2013.

Entretien de recrutement lors du forum du 12 juillet.©

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