MAINTENANT MUSIQUES - ac-lyon.fr · SAISON 17-18 Dossier réalisé par Judicaëlle Pace Avec la...

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SAISON 17-18 Dossier réalisé par Judicaëlle Pace Avec la participation de Marlijn Helder, Suzanne Giraud et Simon Marsan Conception graphique : Isabel Podowski MAINTENANT MUSIQUES ! Esquisses symphoniques Mercredi 29 novembre à 20h Pôle culturel l’Opsis, Roche la Molière Dossier artistique à destination des enseignants concerto / arrangement

Transcript of MAINTENANT MUSIQUES - ac-lyon.fr · SAISON 17-18 Dossier réalisé par Judicaëlle Pace Avec la...

SAISON 17-18

Dossier réalisé par Judicaëlle Pace

Avec la participation de Marlijn Helder, Suzanne Giraud et Simon Marsan

Conception graphique : Isabel Podowski

MAINTENANT MUSIQUES !

Esquisses symphoniquesMercredi 29 novembre à 20h

Pôle culturel l’Opsis, Roche la Molière

Dossier artistique à destination des enseignants

concerto / arrangement

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esquisses symphoniquesMercredi 29 novembre 2017 au Pôle culturel l’Opsis à Roche la Molière à 20h

Laurent Apruzzese bassonDaniel Kawka directionEnsemble Orchestral Contemporain (EOC)

Claude Debussy / Marlijn Helder LA MER(arrangement pour orchestre de chambre)Suzanne Giraud CRIER VERS L’HORIZON

Vivez un moment inoubliable avec La Mer de Claude Debussy, grande oeuvre arrangée pour petit or-chestre par la compositrice néerlandaise Marlijn Hel-der. L’oeuvre est constituée de trois mouvements d’une poésie bouleversante et d’une rythmique changeante traduisant le caractère imprévisible de la mer.

Le même soir, écoutez le timbre mélancolique du basson mis en scène dans Crier vers l’horizon de Su-zanne Giraud.

EN LEVER DE RIDEAUSimon Marsan AU RIVAGE DE L’INSTANT, création mondialeInterprétée par les élèves amateurs du Conservatoire Massenet de Saint-Étienne, du Conservatoire à rayon-nement communal de Rive-de-Gier et du Centre Musical Municipal de Roche la Molière

Tarifscolaire

5euros/élève, gratuité pour les accompagnateurs (2 max.). Pour réserver, merci de prendre contact avec notre char-gée des publics, Judicaëlle Pace04 72 10 90 48, [email protected]

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Tarifscolaire

les actions proposées aux

scolaires autour du concert

Répétitions publiques

Chaque concert de l’Ensemble Orchestral Contemporain est précédé de répé-titions. Dans le cadre de Maintenant Musiques !, certaines seront ouvertes aux scolaires afin que les élèves découvrent le travail effectué en amont d’un concert. Commentées par le chef d’orchestre, elles permettront d’aborder la création contemporaine sous un angle différent.

> Lundi 27 novembre de 14h30 à 15h30, Pôle culturel l’Opsis, Roche la Molière Répétition publique ouverte (tous niveaux) autour de l’œuvre La Mer de Claude Debussy, arrangement Marlijn HelderDurée : 1hEntrée libre sur réservation auprès de Judicaëlle Pace, chargée des publics04 72 10 90 48 / [email protected]

Atelier de création musicale

> Les quatre éléments / Laurent Apruzzese, bassonAvec les élèves d’une classe de 6ème du collège Antoine Guichard à Veauche

À partir de La Mer et des peintures de la mer et du vent de Turner ou encore d’Hokusai, les élèves créent des pièces sonores inspirées d’oeuvres plastiques réalisées par les élèves.

Atelier de découverte de la musique contemporaine

> Clés musicales / François Salès, hautboisAvec les élèves d’une classe de CM2 de l’école primaire Jean Cousteau à Roche la Molière

Les élèves se familiarisent à l’écoute des sons et aux esthétiques musicales contemporaines, autour de La Mer et de la thématique des quatre éléments.Projet réalisé dans le cadre de l’appel à projets 1er degré de l’Inspection académique - Loire

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Claude Debussy

1862 : Naissance à Saint-Germain-en-Laye1870 : Prend ses premières leçons de musique1884 : Remporte le pre-mier Prix de Rome avec sa cantate L’Enfant pro-digue1893 : Compose le Qua-tuor à cordes en sol mi-neur1894 : Compose Prélude à l’après-midi d’un faune inspiré du poème Faune de Mallarmé1902 : Compose l’opéra Pelléas et Mélisande sur un livret de Maurice Mae-terlinck1903 : Nommé chevalier de la Légion d’honneur1905 : Compose La Mer interprétée par les Concerts Lamoureux1908 : Dirige lui-même l’exécution de La Mer et des extraits de Pelléas aux Concerts Colonne1912 : Compose Préludes1918 : Mort à Paris

les compositeurs en quelques

dates clés

Suzanne Giraud

1958 : Naissance à Metz1962 : Débute l’étude du piano1966 : Entre au Conser-vatoire de Strasbourg en solfège, puis en piano et alto1977 : Entre au Conserva-toire National Supérieur de Musique de Paris en classes de théorie, ana-lyse, écriture, compo-sition et direction d’or-chestre1984-1986 : Pensionnaire de la Villa Médicis à RomeDepuis 1988 : Professeur au Conservatoire Natio-nal Supérieur de Musique de Paris1991 : Compose Crier vers l’horizon2004 : Compose l’opéra Le Vase de Parfum

Marlijn Helder

1979 : Naissance en Hol-lande1987 : Débute le pianoÀ partir de 1990 : Étudie aux Conservatoire Royal de la Haye, Conserva-toire de Rotterdam et d’Amsterdam et étudie la contrebasse, le violon-celle et le chant classique2013 : Création par l’Or-chestre Philharmonique de Rotterdam de son or-chestration du Quatuor pour piano de Mahler2014 : Première asiatique de son orchestration du Quatuor pour piano de Mahler par le Seoul Phil-harmonic2016 : Création de son orchestration La Mer par l’Orchestre Philharmo-nique de Radio France

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claude debussy/marlijn helderla mer

Dans les grandes lignes

L’oeuvre d’origine de Claude Debussy a été composée en 1903-1904 et créée à Paris le 15 octobre 1905 aux Concerts Lamoureux. Elle se compose de trois mou-vements : De l’aube à midi sur la mer ; Jeux de vagues et Le Dialogue du vent et de la Mer. C’est une oeuvre avec une fonction poétique très forte qui nous suggère la mer : une mer à l’état de repos d’abord puis qui s’agite petit à petit.

Marlijn Helder a réalisé l’arrangement de cette pièce en 2016 pour l’Orchestre Phil-harmonique de Radio France qui en a fait la commande. Elle a ici souhaité créer une nouvelle narration tout en conservant les images et l’atmosphère de l’oeuvre originale. Le timbre, indissociable du rythme, de la mélodie, de l’harmonie et des motifs cycliques sont ainsi toujours présents.

Claude Debussy a composé cette oeuvre pour un orchestre symphonique : violons I et II, alti, violoncelles, contrebasses, harpes, 2 flûtes, 1 piccolo, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, 3 bassons, 1 contrebasson, 4 cors, 3 trompettes, 2 cornets, 3 trombones, 1 tuba et des percussions.

Marlijn Helder a réduit cet effectif pour l’adapter à une forme pour orchestre de chambre : 1 flûte (aussi piccolo), 1 hautbois (aussi cor anglais), 1 clarinette, 1 bas-son, 1 cor, 1 trompette, 1 percussionniste, 1 violon I, 1 violon II, 1 alto, 1 violoncelle, 1 contrebasse.

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2. Une superposition de couleursClaude Debussy est notamment connu pour sa recherche de couleurs sonores qui laisse au public des impressions auditives, un peu à la manière d’un peintre. La Mer n’y échappe pas, bien au contraire : les recherches sur le timbre sont le fondement de l’oeuvre.

Cette recheche se caractérise par une superposition de fines couches sonores et par l’association de différentes couleurs instrumentales qui se densifient de plus en plus au cours de l’oeuvre. Par exemple, dans le deuxième mouvement, Jeux de Vagues, le compositeur joue sur les timbres de l’orchestre pour donner au public l’impression d’une vague qui traverse l’orchestre.

Cette superposition de couches sonores a été le plus dur à traduire pour Marlijn Helder dans une orchestration pour orchestre de chambre : le son d’une trompette avec sourdine et ensemble n’a pas le même effet dans une pièce pour orchestre que dans un arrangement de musique de chambre pour trompette seule et quar-tet de cordes.

« L’enjeu a consisté à trouver de nouvelles combinaisons de timbres, similaires à celles de l’original et à créer une nouvelle narration [...] au moyen de la dynamique, des effets et de l’instrumentation proche de la version orchestrale. Àcertains endroits, j’ai donc dû partir du sens de la musique, saisir l’histoire que Debussy nous racontait, afin de trouver des solutions, que ce soit la combinaison d’un cor anglais avec seulement des cordes ou la combinaison du son plus silencieux du cor accompagné des bois. C’est un exemple parmi tous les choix que j’ai dû faire »Marlijn Helder

Pour approfondir

1. Un arrangement, c’est quoi ? C’est l’adaptation d’une oeuvre musicale existante à d’autres instruments, voix ou ensembles. Il existe une multitude de formes avec parfois plus ou moins de modi-fications de la partition initiale : la réduction, l’orchestration, la transcription, etc. Ici, Marlijn Helder a cherché à respecter le matériau initial proposé par Claude Debussy, tout en le rendant interprétable par chaque instrument, chaque pupitre étant en effectif plus réduit que dans le version originale.

« Quand Radio France m’a demandé d’arranger La Mer pour ensemble, j’étais enthousiaste, honorée et intimidée. [...] Mais adapter cette oeuvre pour musique de chambre en restant fidèle à la grande variété des couleurs typiques chez Debussy est difficile, voire peut-être impossible », Marlijn Helder

La version pour musique de chambre de La Mer devient ainsi une autre manière de raconter l’histoire.

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Pour prolonger

> Hélène Cao, Debussy, Jean-Paul Gisserot, 2001> François Lesure, Claude Debussy, Fayard, 2003> La Mer en vidéo par le London Symphony Orchestra, Mars 2007> Arrangement de La Mer de Marlijn Helder en vidéo par l’Orchestre Philharmonique de Radio France> D’autres oeuvres à écouter sur le thème de l’eau : George Friedrich Haendel, Water Music / Franz Schu-bert, La truite / Camille St Saëns, L’aquarium (extrait du Carnaval des animaux) / Maurice Ravel, Jeux d’eau/ Francis Poulenc, Le bestiaire (le dauphin) / Claude De-bussy, Reflets dans l’eau> Des oeuvres picturales sur le thème de l’eau : La Vague au large de Kanagawa d’Hokusaï / Paysage avec une rivière et une baie dans le lointain de Turner / Sur la plage d’Edouard Manet

À noter !À la création de la pièce en 1905 à Paris, le public fut surpris par les sonorités et la combinaison particulière des timbres si chère à Claude Debussy. On raconte que pen-dant les répétitions, certains musiciens de l’Orchestre Lamoureux qui n’aimaient pas les sons qu’ils devaient jouer avaient fait des bateaux en papier avec les partitions et les faisaient « naviguer » en les poussant du pied sur le plancher en bois de la salle de concert ! *

* La Mer de Claude Debussy, l’oeuvre musicale du mois, octobre 2009, académie de Caen

Ce motif ne se fait pas entendre aux premières notes de musique mais s’impose petit à petit par bribes dès l’introduction, tout d’abord dans le grave et le très doux. Comme des souvenirs qui reviennent petit à petit...Ce thème réapparait ensuite plus ou moins transformé tout au long de la pièce.

3. L’émergence de motifs mélodiquesDans La Mer apparaissent des motifs mélodiques qui reviennent de manière cy-clique (régulièrement au cours de l’oeuvre). Toute la pièce est dérivée d’un même thème de 4 notes : si, do #, fa #, sol #.

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suzanne giraudcrier vers l`horizon

Dans les grandes lignes

Cette pièce a été composée à la demande de l’Ensemble Intercontemporain. L’en-semble souhaitait que plusieurs compositeurs écrivent des pièces concertantes destinées aux instrumentistes de l’ensemble les moins souvent sollicités. Le cor ayant déjà été choisi, Suzanne Giraud s’est tout naturellement tournée vers le basson. L’oeuvre a été créée le 25 février 1993 par le bassoniste Paul Rivaux.

Elle est dédiée à Jérémy Drake, poéte britannique dont un poème a été mis en musique par Suzanne Giraud dans une autre oeuvre : Envoûtement III en 1997.

La compositrice a choisi le titre de l’oeuvre en pensant au tableau d’Edward Mu-nch, Le Cri, peint en 1893. Avec Crier vers l’horizon, il s’agit de jeter un cri pour voir si quelqu’un répond...

L’effectif de l’œuvre se compose de 2 flûtes, 2 clarinettes, 2 violons, 1 alto, 1 violon-celle, 1 contrebasse, deux timbales et 1 basson. Suzanne Giraud a laissé le choix au bassoniste de jouer avec un basson français ou un basson allemand (fagott). Avec l’aide du bassoniste de l’Ensemble Intercon-temporain, la compositrice a pu parfaire sa connaissance des subtilités techn-niques et sonores de ces deux instruments afin d’écrire une partition jouable avec l’un ou l’autre.

« À un endroit dans la partition, alors que j’exploite les multiphoniques, j’ai veillé à indiquer un réservoir de notes dans lequel il est possible de puiser les unes ou les autres selon l’ins-trument joué, et j’ai laissé ouverte la question des doigtés », Suzannne Giraud *

* Suzanne Giraud, La musique nous vient d’ailleurs, Les entretiens de Bruno Serrou, Cigart’ Edition, 2004

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1. Le basson, un instrument mélancoliqueLe climat de mélancolie est immédiatement perceptible et très prenant dans Crier vers l’horizon au travers du basson. Grand-Père dans Pierre et le Loup de Sergueï Prokofiev, le basson est souvent associé à un rôle comique, grotesque ou sautil-lant. Ici, il a un rôle en contrepoint : la compositrice a cherché à mettre en avant son timbre mélancolique et le côté émouvant et fragiles de ses aigus. À l’inverse, l’orchestre répond à cet instrument de manière très violente ou tran-chée, laissant ainsi le basson exprimer son chant mélancolique.

2. Soliste - solitaireTelle est, pour la compositrice, la parenté lexicale qui guide la conduite musicale du basson face à l’ensemble, le plus souvent isolé, « plaintif », « désespéré »*. Crier vers l’horizon est un cri solitaire vers un horizon qui renvoie à la solitude.

Conçu en seul tenant, « ce chant de la plainte » se développe en de longues phrases qui évoquent les stances d’un poème en quatre stophes d’inégale lon-geur. À chaque phrase musicale, l’intensité de la plainte évolue jusqu’à l’expres-sion d’une solitude désespérée.

La première partie se déploie sur deux d’entre elle. Après une courte introduction de l’orchestre, le basson interprète une première série de phrases musicales avec le soutien des cordes dans le registre grave, progressivement relayé par les tim-bales, les clarinettes et les flûtes alors que la tension s’accroît.

La deuxième partie se divise en quatre plages : le basson gronde telle une rivière souterraine au coeur de la masse des instruments de l’orchestre.

La transition vers la fin de l’oeuvre s’effectue par une cadence explorant l’extrême aigu dans une nuance pianissimo. Le final se compose quant à lui de deux moments : un dialogue violon solo / tim-bales puis un dialogue instruments graves / timbales. L’oeuvre s’achève ainsi en une douce ritournelle d’adieu, avec une petite lueur d’espoir grâce au jeu du per-cussionniste sur une timbale couverte qui imite un coeur qui danse. **

Pour prolonger

> Entretien avec Suzanne Giraud, propos recueilli par Bruno Serrou

* Propos de Peter Szendy, maître de conférences à l’Université de Paris Ouest Nanterre et conseil-ler musicologique pour les programmes de la Cité de la musique** Suzanne Giraud, La musique nous vient d’ailleurs, Les entretiens de Bruno Serrou, Cigar’t Edi-tion, 2004

Pour approfondir

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lever de rideausimon marsan

d`un rivage à l`instant

Dans les grandes lignes

Simon Marsan, élève diplômé du Conservatoire Massenet de Saint-Étienne a composé spéciale-ment pour cet évènement une pièce pour le cla-rinettiste de l’Ensemble Orchestral Contemporain, Hervé Cligniez, et des élèves amateurs du Conser-vatoire Massenet de Saint-Étienne, du Conserva-toire à rayonnement communal de Rive-de-Gier et du Centre Musical Municipal de Roche la Molière.

L’effectif de la pièce se compose d’une clarinette, un violon, un violoncelle, une flûte, un accordéon, un basson, un trombone et de percussions.

À noter !Remise du prix de la bourse d’encouragement aux lauréats des classes de composition de la SACEM* à Simon Marsan le soir du concert.

* La SACEM est une société de gestion des droits d’auteur, compositeurs et éditeurs de musique.

(c) EOC

(c) EOC

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Au rivage de l’instant est une pièce qui m’a été inspirée par une promenade que j’ai faite une fois en Haute-Saône au pays des milles étangs, au mois de décembre 2016.

Je m’étais promené près d’étangs qui étaient gelés par le froid hivernal. La lu-mière du soleil, les arbres et les hautes herbes se reflétaient dans le miroir de l’eau figée. Puis, je me suis amusé, avec d’autres personnes qui se promenaient avec moi, à jeter des pommes de pin, des cailloux plus ou moins gros et toutes sortes de projectiles issus de la nature sur la glace pour entendre le son que ça faisait. Le choc faisait vibrer l’épaisse couche de glace et un bruit, similaire à une taule que l’on secoue, résonna dans le silence de l’hiver. Seul un héron qui passait par là fit rompre le sentiment de fixité que la nature nous renvoyait.

La pièce que j’ai écrite tente de parler de cette fixité de la nature qui s’endort, qui hiberne l’hiver une fois arrivé. Mais tout n’est pas entièrement endormie, comme l’eau qui, sous la glace, continue de vivre et, peut-être, tente de se libérer du froid dans l’impatience du printemps suivant.

Au rivage de l’instant, c’est l’idée de mouvement de cette nature qui continue malgré tout de bouger, de vivre, que ce soit l’eau sous la glace, les arbres qui se balancent sous le vent glacial, etc., mais c’est aussi le sentiment que tout est figé par le froid, comme endormie.

Enfin, l’idée de départ était de tenter de reproduire le son des projectiles que nous lancions sur la glace, rompant ainsi le silence environnant.

Mais, finalement, je pense que l’on peut essayer d’y voir l’action du geste qui lance quelque chose et l’idée de rupture qui s’ensuit quand l’objet tombe sur la glace.

Si on veut l’interpréter ainsi, la pièce peut répondre à cette représentation : tout semble statique, ou presque, puis à un moment, le fracas de l’objet lancé retentit et agite le paysage avant de retomber dans le silence progressivement.

SIMON MARSAN

Note de programme

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l`ensemble

L`EOC fête ses 25 ans

Actif depuis 1992, l’Ensemble Orchestral Contemporain est reconnu aujourd’hui comme un acteur essentiel de la musique contemporaine tant à l’échelle régio-nale, nationale qu’internationale. Sous la direction de Daniel Kawka, l’EOC s’est construit autour d’un noyau solide de musiciens hors pairs et poursuit un travail exigeant d’interprétation des musiques d’aujourd’hui et de soutien à la création. Son histoire continue de s’écrire au présent au fil de riches collaborations avec les compositeurs et solistes invités. Chaque saison musicale, ce sont plus de 60 pièces qui sont jouées, que ce soit en création, première au répertoire ou reprise. En 2016, l’EOC s’est vu attribuer le titre d’Ensemble à Rayonnement National et International (CERNI) par le Ministère de La Culture.

Ici et maintenant

L’EOC est au cœur des musiques d’aujourd’hui avec à son répertoire plus de 500 œuvres de 300 compositeurs, dont 200 premières. L’Ensemble propose des concerts en moyenne et grande formation, promeut le concert instrumen-tal pur mais aussi la mixité des sources instrumentales et électroacoustiques et convoque d’autres imaginaires (théâtre, opéra, multimédia, danse). L’EOC s’en-gage également pour de nouvelles formes de médiation culturelle et de décou-verte de la musique contemporaine.

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Sur la route

L’EOC est régulièrement invité dans de hauts lieux culturels et festivals en France (Biennale Musiques en Scène, Festival Les Musiques, Festival Manca, ManiFeste, Musica, Musica Nova, Présences) comme à l’étranger (Biennale de Venise, Festival Archipel à Genève, Milano Musica, Nuova Consonanza à Rome, Wittener Tage fur neue Kammermusik). Cette saison, l’EOC voyagera en Corée du Sud (Asia Culture Center à Gwangju), en Italie (Villa Médi-cis à Rome), en Espagne (Casa de Veláz-quez à Madrid) et à Monaco (Printemps des Arts de Monte-Carlo).

Dans les oreilles !

En 2009, l’Ensemble reçoit un Diapason d’or pour «Hugues Dufourt, Les Météores» sous la direction de Daniel Kawka. « Gustav Mahler, Symphonie 4 » (Musicaphon, 2016), « Edison Denisov, Au plus haut des cieux » (Choix de France Musique, Har-monia Mundi, 2012) et « Pierre Boulez, Mémoriale, Dérive 1, Dérive 2 » (naïve, 2012) ont également été salués par la presse musicale.La discographie de l’EOC continue de s’enrichir au fil des saisons avec le pro-chain album à paraître en février 2018 consacré au compositeur tchèque Ondrej Adámek sous le label Aeon/Outhere Music.

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laurent apruzzese, bassonLaurent Apruzzese est diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon en 1988 (DNESM classe de JP Laroque).

Il est amené à jouer dans de nombreuses grandes formations comme l’Orchestre National de Lyon ou l’Orchestre Symphonique de Saint-Étienne.

Il se produit également en tant que soliste ou en formation de musique de chambre ( trio, quintette, octuor) en France et à l’étranger. Soliste de l’ensemble FORUM de Lyon sous la direction de Mark Foster de 1988 à 1991, il est depuis 1995 basson principal de l’EOC.

Il est aussi directeur de l’école de Musique de Charly (69).

Il se consacre également à la composition et crée de nombreuses pièces péda-gogiques et contes musicaux pour enfants dans les écoles de musiques de la région Rhône Alpes.

hervé cligniez, clarinette

Hervé Cligniez débute la musique à l’âge de six ans au Conservatoire Darius Milhaud d’Aix en Provence. Il poursuit ses études au Conservatoire National Su-périeur de Lyon auprès de Jacques Lancelot puis complète sa formation au Conservatoire Supérieur de Genève où il obtient un premier prix de virtuosité à l’unanimité dans la classe de Thomas Friedli. Durant cette période, il est lauréat du concours international d’Ancona en Italie, obtient le Certificat d’Aptitude de clarinette, se produit au sein de l’Orchestre Français des Jeunes, de l’Orchestre Mondial des Jeunesses Musicales, de l’Orchestre National et de l’Opéra de Lyon.Il fonde ensuite le quintette à vent Le Concert Impromptu au sein duquel il ex-plore durant dix ans les œuvres rares des XVIIIème, XIXème et XXème siècles.

Musicien polyvalent, toujours à l’affût de nouvelles sonorités et ouvert sur les autres arts, Hervé Cligniez est à présent clarinette solo de l’ensemble Carpe Diem, de l’Ensemble Orchestral Contemporain, et forme avec le pianiste Cyril Goujon le duo Acte II. Enfin, il crée à l’occasion du 250ème anniversaire de la naissance de Mozart le trio Corno di Bassetto.

Se produisant au sein de ces formations en Suisse, Espagne, Portugal, Allemagne, Pologne, Bulgarie, Canada, en Chine et en Corée du sud, il est régulièrement salué par la presse, remarqué pour ses prestations en tant que soliste avec or-chestre et sa discographie.

Depuis 1986, Hervé Cligniez est professeur de clarinette au Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Étienne (France), à l’académie d’été Carpe Diem, et participe à divers ateliers et master classes.

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partenaires

L’EOC est un Ensemble à Rayonnement National et International (CERNI).

Villes partenaires de Maintenant Musiques !

Ils nous soutiennent

Partenaires de la soirée d’ouverture du 23/11/17

France Musique, le 2e Forum Jazz européen, GRAME, centre national de création musicale

équipeEnsemble Orchestral Contemporain

6 Quai Jean Moulin, BP 105669201 Lyon cedex 01

Tel 04 72 10 90 [email protected]

Directeur artistique et musicalDaniel Kawka

Premier chef invitéPierre-André Valade

AdministratriceMarion Jacquier

Chargé de production et diffusionRenaud Paulet

Chargée des publicsJudicaëlle Pace

Chargée de communicationIsabel Podowski

RégisseurNicolas Bois

Photos des musiciensSiegfried Marque

Licences d’entrepreneur de spectacle2-1092042 et 3-1092041