Magicien des formes, l'architecte finlandais Alvar Aalto (1898-1976 ...

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

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D O S S I E R P É D A G O G I Q U E

U N D O S S I E R M O D U L A B L E …

Afin de préparer votre venue avec un groupe

scolaire, le service pédagogique de

Grand-Hornu Images a réalisé pour vous un

dossier enseignant modulable, à l’image des

multiples entrées possibles de l’exposition

« Alvar Aalto. Lightings »

Ce dossier pédagogique a pour but d'articuler

la visite des expositions temporaires avec le

travail conduit par les enseignants en classe.

Décrivant le propos et le parcours de

l'exposition, en lien avec les programmes

scolaires, il propose des pistes de recherche

pour les élèves et des activités à exploiter en

classe autour de certaines des œuvres

exposées.

7 types de fiches vous sont proposés :

F i c h e L E P O I N T S U R …

Une synthèse qui propose une vue générale

sur l’architecte et designer finlandais Alvar

Aalto.

F i c h e s E N S A V O I R P L U S

Des infos sur des thématiques liées à

l’exposition.

Le design finlandais

La notion de Gesamtkunstwerk

Le Mouvement Moderne

Alvar Aalto : Modernisme et humanisme

F i c h e R E P È R E S D E V I S I T E

Un regard sur la scénographie de

l’exposition, la visite active, les informations

sur l’atelier créatif et un glossaire (les mots

en bleu).

F i c h e R E S S O U R C E S

Des bibliographies, sélections de sites, pistes

à exploiter en classe.

F i c h e Z O O M S U R

Focus sur une œuvre architecturale

sélectionnée au sein de l’exposition.

Fiche AVEC DES MOTS D’ENFANTS

L’architecture, définie et expliquée aux

enfants par les enfants.

F i c h e s I N F O S P R A T I Q U E S

Ou comment organiser sa visite, etc.

L E P O I N T S U R … AL V A R A A L T O

Photos : . Portrait Alvar Aalto . Hall d’entrée Maison Carré, France . Forêt de bouleaux, Finlande

C'est le grand nom de l'architecture

finlandaise. Né en 1898, disparu en 1976,

Alvar Aalto ouvre son bureau d'architecture

en compagnie de son épouse Aino, au début

des années 20. Il enseigne après la guerre

au prestigieux MIT- le Massachusetts

Institute of Technology - aux Etats-Unis, et

reçoit la majorité des distinctions

académiques. D'une étonnante prolixité, il

construit à travers toute l'Europe du Nord ;

églises, usines, stades sanatoriums,

immeubles et musées. Il est également un

designer d'avant-garde, et c'est spécialement

à ses luminaires qu'est consacrée

l’exposition de Grand-Hornu Images

« AlvarAalto. Lightings ».

Alvar Aalto pourtant ne se présentait pas

comme designer mais comme architecte.

« Mes meubles ne sont que des éléments de

projets architecturaux, écrivait-il, ils ne

doivent pas faire contraste avec la comédie

ou la tragédie de la vie humaine ».

Architecture et design sont donc chez lui

intimement mêlés. Il conçoit des sièges et

des vases devenus classiques, il insiste sur

le mobilier quotidien et sur la lumière

naturelle, il invente des pieds de chaises

auxquelles il donne des noms de lettres :

X, L, Y, H. Pour lui, le bois, le verre sont des

matériaux de prédilection mais ce sont aussi

pour lui des produits domestiques, des

produits de son propre pays, la Finlande.

R E P È R E S D E V I S I T E

L’exposition « Alvar Aalto. Lightings »

s’articule en deux parties. La première est

une installation, une promenade sur un

ponton surplombant une surface brillante

dans laquelle se reflètent les suspensions

d’Aalto. On y expérimente la qualité de la

lumière dans un jeu de clair-obscur et de

reflet, dans un dispositif qui entend

rappeler l’importance que jouait la nature

dans la conception et l’architecture d’Alvar

Aalto. Dans la seconde aile de

l’exposition, on découvre, grâce aux

documents d’archives, photos et dessins,

la genèse des luminaires d’Aalto, leur

mécanique et leur lien intrinsèque à

l’architecture. L’ensemble démontre à quel

point, extraits de leur contexte

architectural et fonctionnant comme unités

isolées, chaque luminaire participe d’une

expérience spatiale et contextuelle.

Si la fonction première de l'architecture

est d'abriter et de protéger l'homme,

l'histoire de l'architecture témoigne

d'une quête continuelle de lumière et

de transparence. Associée à sa source

principale, le soleil, la lumière est

indissociable de la vie. Dans de

nombreuses cultures, elle participe de la

représentation du divin : pyramides

dédiées au soleil, cathédrales baignées de

lumière... défiant les forces des ténèbres.

Elle est aussi symbole de connaissance et

associe visible et intelligible, à l'opposé de

son contraire, l'obscurité, assimilée à

l'absence de vision et de savoir.

L'idée de lumière est également liée à

celle d'une émancipation humaine fondée

sur le progrès scientifique, les évolutions

techniques et leurs défis.

Aborder la question de la relation entre la

lumière et l'architecture permet d'aiguiser

le regard que l'on porte autour de soi au

quotidien et d'approcher des notions de

choix de matériaux et de techniques de

construction, d'implantation et de rapport à

l'environnement, d'usage, d'ambiances,

d'histoire de l'architecture et de la ville, de

symbolisme ou de préoccupations très

actuelles comme les économies d'énergie

et le développement durable. Par de

simples observations, l'importance du «

travail » sur la lumière en architecture,

garant de confort et de qualité des

espaces, peut ainsi être mise en évidence.

L’exposition « Alvar Aalto.Lightings »

tente d’instaurer le dialogue entre

l'immatérialité de la lumière et la

présence physique de l'architecture ;

un entrecroisement de rapports

opposant éphémère à permanence,

vide à plein, ouvert à clos, légèreté à

matière.

Ce dossier pédagogique propose aux

enseignants, aux étudiants et élèves de

toutes disciplines un corpus

d’informations permettant d'aborder un

langage architectural dont le traitement

de la lumière est une des composantes.

E N S AV O I R P L U S

L E D E S I G N F I N L A N D AI S

Photos : Couverture du livre de Pekka Korvenmaa, Finnish Design Vase savoy, 1936 Lacs en Finlande

Le design finlandais fait partie de ce que l’on

nomme le Design Scandinave qui a émergé

dans les années 1950. Il se caractérise par

ses couleurs franches et lumineuses, l'ample

utilisation du bois, le goût pour le minimalisme

et la fonctionnalité.

Dès 1947, à la légendaire Triennale de

Milan, le mobilier scandinave, ses créations

en verre et objets de design font sensation.

Les pays nordiques privilégient alors des

matériaux naturels, locaux et adoptent une

sobriété du style dans la conception de leurs

produits.

La vie scandinave a toujours été centrée

autour de la maison. Avec un climat rude et

des hivers longs et froids, la maison devait

être un endroit confortable et un refuge

douillet. On privilégie donc la notion de

bonne conception qui allie beauté et

fonctionnalité. Cette esthétique était destinée

à tout le monde. Les principes de conception

démocratiques et égalitaires suivent une

philosophie luthérienne fondée sur des

valeurs protestantes de la rationalité et de

l'humanité. Vivant dans des conditions

météorologiques difficiles, le Finlandais a

développé au cours du temps une relation

très particulière, voire mythique avec la

nature. En termes de design, les formes

organiques ont été particulièrement

appréciées. Par exemple, Alvar Aalto a créé

son célèbre vase Savoy (1936) comme un

écho aux courbes sinueuses des contours

des lacs en Finlande. Réputés être calmes

et réservés, les Finlandais semblent

compenser cette pondération avec des

créations expressives et originales.

Le design finlandais se distingue aussi par

l’effort clair pour soutenir l'artisanat

traditionnel à côté de la production de

masse. Surtout après la Seconde Guerre

mondiale, la recherche d'une nouvelle

identité finlandaise a donné naissance à une

forme très particulière de mobilier et de

design de produit. En effet, la Finlande est

dotée d’une large palette d'espèces de bois

qui contribuent à une riche tradition dans la

menuiserie. Les difficultés à l’importation de

matériaux, les coûts de production élevés,

et les difficultés économiques de la région

ont imposé de nombreuses limitations sur la

conception et l'artisanat scandinave.

Mais ces contraintes ont également

contribué à une esthétique simple qui définit

souvent la culture du design finlandais. Les

artisans prônent une approche essentialiste,

en utilisant seulement les pièces utiles à la

création du produit final. Beaucoup de ces

produits sont laissés sans traitement, à l'état

brut et naturel du bois, de préférence de

teinte claire.

Les designers finlandais les plus notables:

Alvar Aalto, Aino Aalto, Tapio Wirkkala, Eero

Aarnio (meubles), Oiva Toikkas (verrerie),

Yrjö Kukkapuro, Ilkka Suppanen, Ilmari

Tapiovaara, Arttu Brummer, Timo

Sarpaneva, Antti Nurmesniemi, Harri

Koskinen

G E S AM T K U N S T W E R K

Photos :

. Angle du Sanatorium Paimio, Finlande . Détail d’une poignée de porte intérieure. Sanatorium Paimio, Finlande . Dessin technique d’un lavabo pour patient, Sanatorium Paimio, Finlande

L'utilisation du terme allemand

Gesamtkunstwerk dans un contexte

architectural signifie que l'architecte est

responsable de la conception et / ou la

supervision de la totalité de l'immeuble.

L’intégration d’œuvres d’art, la décoration

intérieure, le mobilier, la conception des

espaces ou des jardins revêtent autant

d’importance que le bâtiment lui-même.

Cette vision globale de l’œuvre émerge à

la Renaissance, des artistes tels que

Michel-Ange ne voyaient aucune division

stricte dans leurs tâches entre architecture,

décoration d'intérieur, la sculpture, la peinture

et même l'ingénierie. Une approche

résolument moderne du concept de

Gesamtkunstwerk apparait avec le courant du

Bauhaus établi en 1919 à Weimar par Walter

Gropius. L'école du Bauhaus était spécialisée

dans la conception, l'art et l'artisanat.

Gropius soutenait que les artistes et les

architectes devaient également être des artisans,

posséder une expérience de travail avec

différents matériaux et médiums artistiques, y

compris le design industriel, la conception de

vêtements, le théâtre et la musique.

Etait-ce un idéal poursuivi par Aalto?

On peut affirmer que son langage architectural

évolue des années 1920 aux années 1970.

Le Classicisme nordique des premiers travaux

cède dans les années 1930 au courant

moderniste fonctionnaliste avant d’aboutir au

style moderniste plus organique des années

1940. Néanmoins il restera constant dans sa

quête de l’architecture comme une « œuvre

totale » durant toute sa carrière. En effet, il ne

concevait pas seulement le bâtiment mais se

préoccupait aussi du moindre détail de

l’habitation, de la poignée de porte en passant

par les luminaires et le mobilier.

L E M O U V E M E N T M O D E R N E

Photos : . Villa Mairea, construite entre 1938/39 à Noormarkku en Finlande, détail âtre . Maquettes, études de la Villa Mairea

Mouvement architectural du XXe siècle,

initié par des architectes tels que A. Loos

et sa maison-manifeste (villa Steinner à

Vienne 1910), J.-M. Olbrich et le Palais de

la Sécession (Vienne 1898), F.L. Wright,

H. Poelzig (théâtre à Berlin 1919),

Le Corbusier, A. Vesnine et K.C. Melnikov

et les architectes soviétiques d’avant-garde

des années 1920 et J.-F. Hoffmann, Robert

Mallet-Stevens, Alvar Aalto,…

Volontairement innovatrice, l’architecture

moderne utilise

- des matériaux nouveaux (béton ou

acier) produits par l’industrie.

- des formes nouvelles (toits-terrasses,

rideaux, pilotis, pans de bâtiment, des

plateaux libres de tout cloisonnement).

Elle supprime l’ornement et le décor,

aime les matériaux bruts et la subversion

et s’intéresse à la société de masse

(le logement social fut pour ce

mouvement architectural un thème

important d’inspiration).

L’architecture moderne rompt avec la rue,

les gabarits traditionnels et accorde la

prééminence à la circulation automobile

et au classement des activités.

Cependant, au fil des décennies le

modernisme se fige peu à peu dans un

conformisme qui se répand à l’échelle

planétaire : fonctionnalisme froid,

symbolisé par l’acier et le béton.

Cette vulgarisation décevante appelle un

renouvellement qui, après la dissolution

officielle des CIAM (congrès internationaux

d'architecture moderne) en 1959, annonce le

Mouvement Postmoderne.

A L V A R A A L T O : M O D E R N I S M E E T H U M AN I S M E

La polémique suscitée par les propositions

de Le Corbusier pour la S.D.N. (Société

des nations) d'une part, l'ouverture de la

cité expérimentale du Weissenhoff de

Stuttgart (1927), d'autre part, ébranlent les

convictions architecturales du jeune Aalto,

déjà sensibilisé à ces nouvelles tendances

par le premier article finlandais consacré à

Le Corbusier en 1926.

Les idées du Bauhaus, du Stjil ou de Le

Corbusier, souvent relayées par la Suède,

pénètrent lentement le milieu architectural

finlandais encore replié sur lui-même.

Aalto se fait l'écho du mouvement

moderne.

Sa première réalisation majeure,

l'immeuble du journal Turun Sanomat

de Turku (1928-1930), le hisse

brutalement au niveau des plus grands

architectes de l'avant-garde

fonctionnaliste. La construction se plie à la

grille préconçue de la trame orthogonale

de l'ossature en béton. L'élévation offre au

passant une façade codifiée suivant les

canons modernistes : surfaces planes et

lisses, fenêtres en longueur, toit-terrasse.

Aalto n'ira jamais plus avant dans

l'adhésion à ce nouveau formalisme.

Si Aalto intègre le Mouvement moderne,

dans le même temps il en amorce la

critique, en s’appuyant paradoxalement

Photos : . Couverture catalogue d’expo Alvar Aalto, MOMA . Fauteuil avec structure en bouleau courbé, accoudoirs en rotin et sangles. Créé en1947, produit par Artek, en Finlande. 1960 . Immeuble Turun Sanomat, 1928/30

sur une hyperfonctionnalité, en prenant en

compte non pas les besoins primaires de

l’homme (manger, dormir, se loger…),

mais davantage les sens, les besoins

psychologiques et physiologiques.

Gropius et Le Corbusier adoptent le parti

rigide de l'angle droit, alors qu'Aalto

dispose ses bâtiments plus librement.

Aucune règle préétablie, aucun système

de composition rigide ne régit le plan du

sanatorium de Paimio. Tout est rupture,

désaxement, exception à la règle

apparente. Cette version humaniste et

organique de la notion du plan libre, chère

à Le Corbusier, trouve ici une expression

originale qui s'affirmera après le second

conflit mondial, pour devenir l'apport

majeur d'Aalto à l'architecture

contemporaine.

Composition par agglutination

« Les parallélépipèdes de cubes de verre

et de métal synthétique – le purisme snob

et inhumain des grandes villes – illustrent

un mode de construction qui a atteint un

point de non-retour. Cette voie-là est une

impasse. » Aalto condamne sans appel,

en 1958, la voie où s'est engagée

l'architecture entre le début du XXe siècle

et les années trente. Face à

l'uniformisation à laquelle aboutit l'emploi

de la grille orthogonale, il oppose une

composition par agglomération.

Dans ses bâtiments, Aalto ne recherche

pas une continuité spatiale entre intérieur

et extérieur, s'écartant ici du couple

organique architecture-nature, défendu

par Franck Lloyd Wright. Le mur

périphérique enveloppe l'édifice comme un

vêtement moulant où les fenêtres n'ont

pas toujours place, sinon en hauteur

comme source de lumière.

Il agglutine les éléments et compose son

architecture comme se construit une ville.

Ce mode de composition du plan, que la

critique qualifie parfois abusivement

d'organique, caractérise le travail d'après

guerre d'Aalto appliqué à des programmes

d'urbanisme et d'architecture aussi divers

que le plan de reconstruction de la ville de

Rovaniemi, l'École polytechnique

d'Otaniemi (1955-1964) ou l'église

Vuoksenniska à Imatra (1956-1959). Aalto

se constitue un répertoire iconographique

où il puise indifféremment pour ses

œuvres d'architecture ou de design. Ainsi

le thème de l'éventail, omniprésent dans

ses bibliothèques, se retrouve-t-il dans les

détails de ses meubles, de même ses

murs et ses toits ondulent comme ses

lampes et ses coupes de verre.

Son refus de la dictature de l'angle droit

comme son goût prononcé pour une

composition dénuée de tout a priori formel

situent Alvar Aalto en marge du

mouvement moderne. Il postule pour une

plus grande liberté de création où

l'indépendance d'esprit et la subjectivité

que chaque artiste peut légitimement

revendiquer prévalent sur le respect des

dogmes ou sur l'adhésion aveugle à des

écoles de pensée.

A L V A R A A L T O . L I G H T I N G S

L a v i s i t e a c t i v e

LA LUMIERE COMME MATÉRIAU

Magicien des formes, l’architecte

finlandais Alvar Aalto (1898-1976) est la

principale figure du design finlandais. Il en

est le théoricien principal, le meilleur

ouvrier, le rêveur le plus décisif et la figure

la plus connue. Ce moderniste tempéré

est l’un des géants de l’architecture

mondiale du siècle. Aalto est un

visionnaire. Il opère un croisement tout à

fait harmonieux entre deux qualités :

beauté et utilité. Autrement dit, l’œuvre

architecturale est à la fois belle et utile. On

peut même avancer que sa beauté naît de

sa fonctionnalité et vice versa. Un objet

est beau car il participe à cette autre forme

de beauté qu’est la vie quotidienne.

Mais si Aalto est un visionnaire, il est le

moins abstrait des créateurs puisqu’il

s’intéresse de près au pragmatique, au

concret, et tout d’abord à la vie des

hommes. Un architecte n’a rien fait s’il

n’améliore pas leur confort. Ainsi par

exemple La bibliothèque de Viborg, où se

tissent spatialité et équilibre lumineux,

réussit à merveille ce projet tandis que le

sanatorium de Paimio réinvente ni plus ni

moins toute l’architecture hospitalière.

Elle n’est plus un espace d’enfermement,

mais un lieu de vie. L’introduction du béton

n’est pas synonyme de lourdeur, de

pesanteur, mais bien plus de légèreté,

rêverie. Aalto est à la fois architecte

d’extérieur et architecte domestique, ces

deux dimensions étant pour lui

indissociables. L’homme dont la main se

devine dans le dessin du centre d’Helsinki

s’intéresse aussi aux tissus

d’ameublement, aux appareils d’éclairage,

aux verres. A quoi bon écrire des maisons

si le geste (de créer, de vivre) ne se

prolonge à l’intérieur?

L’exposition « Alvar Aalto. Lightings » de Grand-Hornu Images retrace un aspect plus

confidentiel de l’architecte finlandais au travers de l’étude et l’analyse de ses

luminaires. La conception des lampes d’Alvar Aalto est mise en parallèle avec les

bâtiments emblématiques de son œuvre. Des dessins et photos illustrent les

conditions de leur création, leurs caractéristiques formelles, spatiales et

constructives. L’équipe culturelle et pédagogique de Grand-Hornu Images propose

aux scolaires un parcours interactif pour explorer la thématique de l’utilisation de la

lumière en architecture par l'expérience et la manipulation. En dialogue avec les

luminaires d’Alvar Aalto, nous proposons d’éduquer le regard aux notions

architecturales.

Un parcours ludique et interactif met en exergue les relations entre l’intérieur et

l’extérieur d’un bâtiment. Nous tenterons de démontrer que la pénétration de la

lumière est un élément essentiel de l’usage et de l’esthétique de l’architecture. En

effet, la lumière révèle et donne à voir les formes, les volumes et les textures de

l’architecture. Complément indispensable de la lumière naturelle d’un point de vue

fonctionnel, l’éclairage artificiel fait également partie intégrante de l’architecture.

Notre expérience visuelle et la réaction émotionnelle à des bâtiments est façonnée par

le contrôle de la lumière et de l’ombre. La lumière est de plus en plus intégrée dans la

structure des bâtiments et devient une partie de l’architecture.

EXPÉRIENCES POUR LES MATERNELLES…

Dessins d’étoiles

De petites étoiles luminescentes affamées réclament un rayon revigorant pour briller de mille

feux.

Qui a fait ce bruit ?

Une histoire à frémir dans le noir nous livre des ombres stupéfiantes.

La table de lumière

Quand du bout du doigt on suit le chemin de pensée de l’architecte, ça réserve bien des

surprises…

EXPÉRIENCES POUR LES PRIMAIRES…

Constructeurs de lumière

Un vocabulaire de formes blanches, abstraites est mis en chantier pour inciter les enfants du

niveau primaire à construire une ville lunaire.

Rayons comiques

En projetant la lumière à travers divers matériaux et filtres, les élèves appréhendent

différentes façons de filtrer, doser et réfléchir la lumière.

Des ustensiles perforés (passoires, écumoires, grilles, lunettes occultées) jonglent avec les

effets lumineux.

L’ATELIER

Du papier calque, une feuille en plastique transparent et un peu de dextérité permettent de

créer des photophores vraiment originaux en quelques coups de ciseaux. Sous les mains

expertes d’une animatrice, la lumière dévoilera tous ses secrets pour bluffer petits et grands

avec un subtil jeu de clair- obscur. Rien de tel qu’un atelier créatif où les petites mains

s’approprient par l’expérimentation, la théorie apprise dans l’exposition. De leur imagination

naîtront des luminaires qui fixeront dans la mémoire les souvenirs d’une journée passée au

Grand-Hornu.

A V E C D E S M O T S D ’ E N F AN T S

L’ ar ch i t ect ure , dé f in i e e t exp l iqué e aux enf ant s par l es enf ant s .

L'architecture est l'art de construire,

aménager et disposer les bâtiments.

La personne qui exerce ce métier est

l'architecte.

On voit l'architecture partout, tout autour

de soi, tout près ou au loin. Chaque matin,

en quittant sa maison, on va d'architecture

en architecture vers l'école, le bureau,

l'usine ou les commerces. Ces bâtiments

différents les uns des autres nous

accompagnent et constituent notre cadre

de vie. L'architecture fait partie de notre

quotidien.

Aux quatre coins du monde, on peut

admirer des monuments anciens. De nos

jours, les architectures anciennes sont

conservées et entretenues comme des

trésors. Elles constituent le « patrimoine »

d'un peuple en tant que témoignage de sa

culture, mais aussi le patrimoine de

l'humanité tout entière.

Les monuments, comme les constructions

plus modestes, parlent de notre histoire.

En observant les centres anciens des

villes, les maisons médiévales à

colombages ou les vastes Places Royales,

on comprend notre histoire, nos origines,

les modes de vie de nos ancêtres, de nos

parents et, d'une certaine manière, notre

monde d'aujourd'hui.

L’architecte a besoin de matériaux :

briques, bois, pierre, béton, acier... Mais il

y en a d'autres, tous différents selon le

bâtiment qu'on veut construire et selon les

régions et pays du monde. Il a également

besoin de formes simples : cube, sphère,

cylindre, parallélépipède ou pyramide

perdurent au fil des siècles. Ce sont les

formes de base.

Photos : . Figurine « architecte » de la marque Playmobil . Enfant jouant avec des Lego

Z O O M S U R

L A M A I S O N L O U I S C A R R É

Louis Carré fut l’un des marchands d’art

parisiens les plus influents de l’après-

guerre. Après avoir été avocat et

marchand d’art, il ouvre à quarante-deux

ans, en 1938, sa galerie d’art

contemporain à Paris, avenue de Messine.

Il y expose Henri Matisse, Raoul Dufy,

Paul Klee, Le Corbusier, Fernand Léger

ou Picasso. Collectionneur passionné

autant que galeriste, il accumule les

œuvres de ses artistes de prédilection.

C’est son ami Jean Monnet qui lui fait

découvrir le village de Bazoches

(Yvelines), où il réside, et qui l’incite à y

construire une villa. Louis Carré aime

l’architecture et l’avant-garde et choisit de

s’adresser à Alvar Aalto, dont la réputation

commence à dépasser la Finlande.

Construite en haut d’une colline, sur un

terrain de près de 4 hectares, cette villa de

450 mètres carrés est un modèle

d’intégration dans le paysage, avec

d’immenses baies vitrées et un toit en

pente douce. Les plans sont conçus pour

favoriser l’éclairage naturel sans pour

autant abîmer les tableaux qui couvraient

la quasi-totalité des murs. Une grande

voûte en pin rouge qui s’ouvre de l’entrée

au salon, prend la forme d’une grande

vague (« aalto » en finnois). Les matériaux

naturels (bois, cuir, marbre…) sont

omniprésents. Aalto conçoit l’ensemble de

l’aménagement intérieur, des meubles aux

textiles en passant par les poignées de

porte ou les luminaires. Il dessine à cette

occasion une lampe au faisceau orientable

Photos . Prototype de lampe réalisé pour la maison Louis Carré, France . Vue extérieure et intérieure de la maison Louis Carré, France . Vue nord-ouest de la maison Louis Carré, France – Alvar Aalto Museum

sur les tableaux exposés dans la galerie

d’art, la Myrtille, qui est encore

commercialisée aujourd’hui.

Après deux ans de travaux, Louis Carré et

sa femme emménagent, en 1959. Malgré

son éloignement de Paris, leur «maison

cimaise» sert à accueillir leurs proches,

souvent prestigieux (Marcel Duchamp,

Joan Miro, Paul Eluard, Madeleine

Renaud et Jean-Louis Barrault…). Ils

bénéficiaient d’une chambre, d’une salle

de bain et d’une terrasse privée donnant

sur la piscine. (Le couple mondain y

organisait aussi des « garden parties »

très réputées.) Après la mort de son mari,

en 1977, Olga Carré restera dans la

maison jusqu’à son propre décès, en

2002.

Depuis 2006, la maison Carré est la

propriété de l’Association Alvar Aalto en

France. Elle est ouverte au public les

week-ends de printemps et d’été depuis

mai 2007, sur rendez-vous. Si le mobilier

et le bâtiment sont restés identiques à ce

qu’ils étaient il y a cinquante ans, les

tableaux de la collection ont été dispersés

en 2002 lors d’une vente aux enchères.

R E S S O U R C E S

P I S T E S À E X P L O I T E R E N C L A S S E

MATERNELLES

Ambiances colorées :

Créons avec du papier vitrail : les élèves expérimentent dans leur salle de classe des

ambiances colorées. Ils recherchent des effets de couleur et de graphisme sur des feuilles

de calque colorées qui sont ensuite installées sur les vitres... Suivant l’heure du jour et

l’éclairage de la fenêtre, ces dispositifs créent des ambiances colorées variables, chaudes

ou froides.

Maison escargot :

Réalisons en maquette, une maison insolite, en forme d’escargot ! Les pièces n’auront

aucun angle droit : difficile dès lors de concevoir et d’aménager cette maison hors-norme !

Un grand pari pour nos jeunes architectes !

PRIMAIRES

L'éclairage naturel dans l'établissement scolaire :

Prenons conscience que les divers locaux d’un bâtiment nécessitent des éclairages

particuliers et différents (adaptés à leur fonction). La dimension, la forme, la nature et la

disposition des ouvertures engendrent des ambiances lumineuses différentes.

Déroulement : les élèves répertorient les dispositifs qui permettent à la lumière naturelle

d’entrer dans leur établissement scolaire, les caractérisent (forme, dimensions, orientation,

localisation - en façade, zénithal...). Ils situent ces dispositifs sur le plan du bâtiment scolaire

et établissent une relation entre les caractéristiques de l’ouverture et la fonction de la pièce

éclairée.

Travail de français sur les qualificatifs relatifs à la lumière :

Ensoleillé, illuminé, radieux, ou : caché, secret, ténébreux...

Recherchons dans des textes de littérature et au cinéma les mots qui parlent des ambiances

lumineuses et leurs effets. (Ex : « La nuit américaine » de François Truffaut)

SECONDAIRES

Atelier customisation :

Avec leur côté japonisant et soft, les abat-jour boules en papier de riz constituent le support

parfait pour expérimenter avec des matériaux divers pour jouer avec les notions de

transparence et d’opacité. Donnons libre cours à notre imagination…

Atelier cinéma :

Explorons les subtilités de l’éclairage au cinéma pour jongler avec la technique et l’émotion.

B I B L I O G R AP H I E

POUR LES MATERNELLES

Pfff

- Auteur : Yann Fastier

- Illustrations : Yann Fastier

- Atelier du Poisson soluble - Février 2004

- À partir de 4 ans

Sans un mot, en 4 couleurs, Pfff nous donne à suivre la vie d'une bougie au chevet d'un

couple. Le temps passe, les saisons, le jour et la nuit,… entre obscurité et luminosité...

Jeu de Lumière

- Auteur : Hervé Tullet

- Illustrations : Hervé Tullet

- Panama - Février 2006

- À partir de 3 ans

Ce livre d’activités sur les jeux d’ombres et de lumières nécessite la présence d’un adulte.

Chaque page présente des formes découpées, à la façon de pochoirs. A l’aide d’une lampe,

les reliefs sont projetés sur les murs ou le plafond. Se dessinent alors des étoiles, des fleurs,

des poissons, une maison, le soleil, un bateau, leurs contours apparaissant, disparaissant au

gré des manipulations de la source de lumière.

Lumière

- Éditions Gallimard Jeunesse, Mes découvertes - Février 2007

- Documentaire à partir de 5 ans

Dans la collection « Je veux tout savoir », voici un ouvrage qui fait le tour de la question sur

ce que veut dire la lumière. Le soleil, les sources de lumière, les ombres, la vue,...

La nuit devient jour

- Auteur : Richard McGuire

- Illustrations : Richard McGuire

- Éditions Albin Michel Jeunesse - Mai 2010

- À partir de 4 ans

Le jour et la nuit se succèdent. Entre les deux, il y a tout un ensemble de scènes qui

passent, d’éléments qui bougent et se transforment comme le courant qui devient rivière ou

encore le nuage qui devient pluie. Changement de lieu ou d’état, déplacement du

regard…tout est bon pour évoquer le temps qui passe et l’arrivée de la nuit, après une

ouverture d’album sur le lever du soleil. Traits simples, aplats colorés mais doux, les

illustrations rappellent l’univers graphique des publicités et cartoons des années 1950. Un

classique de la littérature jeunesse américaine signé Richard McGuire....

Mes Maisons du monde

- Auteur : Clémentine Sourdais

- Éditions Le Sorbier 2009

- À partir de 2 ans

Pour les plus petits, une magnifique première découverte des habitats du monde entier ! La

couverture leur ouvre les portes de différentes maisons, de l'isba russe à la case au Sénégal,

en passant par la yourte mongole ou encore la maison sur pilotis au Pérou... sans oublier la

maison de l'illustratrice en fin d'ouvrage en format pop up ! Chaque page dévoile l'extérieur,

puis l'intérieur, quand l'enfant ouvre les volets.

POUR LES PRIMAIRES

L'électricité

- Auteur : Philippe Nessmann

- Illustrations : Peter Allen

- Mango jeunesse, Kézako – 2002

- Documentaire à partir de 6 ans

La collection " Kézako" poursuit sur sa lancée dans l'explication des différents phénomènes

physiques. C'est le thème de la lumière qui est ici évoqué et les lecteurs sont appelés à

réaliser quelques expériences pour en connaître tous les secrets. Fabriquer une loupe,

observer des jeux de lumière, confectionner une caméra, sont autant de petites expériences

simples à réaliser. Au détour, les petits découvriront quelques notions essentielles telles que

les photons, le lien de la lumière à la chaleur, l'effet de la lumière sur différentes surfaces et

objets, sa vitesse de propagation et ses changements de direction, les effets et illusions

d'optique, le fonctionnement de l'appareil photo...Bref un documentaire de vulgarisation clair,

fine alliance de la pratique et de la théorie, qui rappelle aux enfants que la lumière, on aurait

tendance à l’oublier, est une source vitale pour tous les êtres vivants.

La maison à petits pas

- Auteur : Olivier Mignon

- Illustrations d’Aurélie Lenoir

- Éditions Actes Sud Junior, 2008

- À partir de 8 ans

Comment construit-on les maisons ? Quelles formes peuvent-elle avoir ? Quelles seront les

maisons de demain ? Sous la forme documentaire, Olivier Mignon accompagne les plus

jeunes à la découverte de leur cadre de vie. Histoire, patrimoine en France, découverte des

architectures diverses du monde sont tour à tour abordés, puis le bâti en lui-même (de la

construction à l'aménagement.)

Un livre très complet, explicatif et ludique !

Jeu de piste à Volubilis

- Auteur : Max Ducos

- Éditions Sarbacane, 2006

- À partir de 7 ans

"Un jour qu’elle peine à apprendre une poésie, une fillette solitaire découvre dans son

bureau une lettre mystérieuse. Commence alors un palpitant jeu de piste à la recherche de

dix indices, cachés dans chacune des pièces de sa grande maison moderne...".

Un album autour de "la maison d'architecte", qui se dévoile au fil des pièces et de l'aventure

de la fillette...

L'architecture, de la hutte au gratte-ciel

- Auteurs : Vincent Melacca, Olivier Fabry, Luc Savonnet

- Éditions Milan Jeunesse, collection les Encyclopes

- À partir de 10 ans

Une petite encyclopédie thématique, écrite par des professionnels architectes et urbanistes,

qui propose aux enfants de découvrir toutes les facettes de l'architecture, "un art toujours en

mouvement". Mine de renseignements et d'informations, cet ouvrage est sans conteste l'un

des ouvrages les plus complets accessibles aux plus jeunes. Histoire, géographie,

technique, société : tous ses aspects sont abordés. Depuis l'architecte romain Vitruve qui

énonçait au Ier siècle avant J.C. qu'un ouvrage doit être "utile, solide et beau", jusqu'aux

nouveaux enjeux actuels, comme le développement durable. Une vraie plongée ludique et

très loin d'être rébarbative - bien au contraire ! - dans ce qu'est véritablement l'architecture.

POUR LES SECONDAIRES

Promenade en architecture

- Auteur : Véronique Antoine-Andersen

- Éditions Actes Sud Junior

- À partir de 12 ans

L'auteure nous entraîne dans une passionnante promenade à travers les constructions

humaines les plus impressionnantes et significatives. Des habitats lacustres au viaduc de

Millau, en passant par la Grande Muraille, l'Empire State Building, les édifices de Vauban ...

le voyage est magique et permet d'aller de découverte en découverte !

Comprendre l'architecture - Décoder les édifices et reconnaître les styles

- Auteur : Carol Davidson Cragoe

- Éditions Larousse

Un petit guide pour découvrir les différents types d'architecture, les styles marquants, leur

histoire comme leurs caractéristiques propres. Grâce aux indices ici dévoilés et les

nombreuses gravures accompagnant l'ouvrage, le lecteur pourra regarder d'un œil neuf et

éclairé les édifices qui l'entourent. Une encyclopédie de poche destinée aux plus âgés.

Lumière et luminescence, ces phénomènes lumineux qui nous entourent

- Auteur : Bernard Valeur

- Collection : Bibliothèque scientifique

- Éditions Belin 2005

Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui veulent comprendre l'origine des couleurs et des

phénomènes lumineux parmi les plus étranges qui jalonnent notre quotidien. La synthèse

des couleurs (télévision, photographie, etc.), le fonctionnement d'un tube fluorescent, les

azurants optiques qui rendent le linge « plus blanc que blanc », l'émission de lumière par les

lucioles ou les méduses, le principe d'une puce à ADN utilisant la fluorescence. Voilà

quelques exemples parmi bien d'autres détaillés dans ce livre très illustré à la portée de tous.

POUR LES ÉTUDIANTS DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Lumière et ambiances : Concevoir des éclairages pour l'architecture et la ville

- Auteur : Roger Narboni,

- Édition le Moniteur, 2006

Une belle réflexion sur la conception d’ambiances lumineuses, à l’intérieur des bâtiments

comme à l’échelle des espaces publics. Dans la collection de référence sur les techniques

de conception des éditions du Moniteur, la première partie de l’ouvrage est méthodologique,

la seconde rassemble 23 réalisations exemplaires signées de concepteurs lumière du

monde entier : aéroports, musées, équipements culturels, bâtiments industriels, espaces

commerciaux, hôtels, pôles de loisirs et espaces domestiques, plans lumière à l’échelle

d’une ville, d’un quartier d’habitat social ou d’un site dédié à la fête le temps d’un soir.

Lux. Le monde en lumière

- Auteur : Jean-Marc Charles

- Éditions Beaux livres, 2003

La lumière est au cœur de notre monde contemporain. La mise en lumière des architectures,

des monuments, des villes a produit une nouvelle génération d'artistes, de créateurs, de

concepteurs, de techniques aussi. Depuis bientôt dix ans, le photographe Jean-Marc Charles

explore la «planète lumière», de Kairouan à Versailles, de Shanghai à Paris, de Mexico à

Byblos. Richement illustré et documenté de textes, ce livre montre les splendeurs et

subtilités de ces mises en lumière, pérennes ou éphémères, toutes exceptionnelles.

Light and Emotions - Exploring Lighting Cultures, Conversations with Lighting

Designers

- Édition en anglais

- Auteurs : Jasmine Van Der Pol, Vincent Laganier

- Éditions Birkhäuser, 2011

47 concepteurs lumière ont été interviewés dans 12 pays à travers l’Asie, l’Europe et

l’Amérique. Célèbres pour leur travail, ils sont considérés comme des pionniers et des

leaders d’opinion dans leur secteur. Ils sont issus de multiples domaines de l’éclairage :

intérieur, extérieur, artistique, scénique et cinématographique. Les entretiens et photos

contenus dans le livre abordent les aspects esthétiques et émotionnels dans le domaine de

l’éclairage architectural.

Qu'est-ce que la lumière pour les architectes ?

- Auteur : Alice Dubet

- Éditeur : Archibooks, 2013

Ouvrage aux multiples voix, cet ouvrage rassemble autant de réflexions éclectiques,

profondément liées au métier d'architecte. De façon très personnelle, parfois engagée et

toujours inspirante, chacun évoque son rapport à la lumière, fil conducteur du recueil.

Elément indissociable de la conception et de la réalisation des projets architecturaux, la

lumière les révèle, les modèle - se modèle - dans les formes, les matériaux, l'éclairage, les

ouvertures... Elle peut être transformée ou laissée brute, crue. Elle est multiple, entière, et a

inspiré tous les auteurs réunis par Archibooks pour l'évoquer.

S I T E S I N T E R N E T

http://www.artek.fi

Le site internet de l'entreprise présente le catalogue complet des produits Artek ainsi que les

coordonnées des diffuseurs dans le monde.

En anglais et en finnois

http://www.alvaraalto.fi

La fondation Alvar Aalto, créée en 1968, située à Helsinki, propose sur son site une

multitude d'informations sur Aalto : sa biographie, ses réalisations, une bibliographie

complète, des liens internet, l'actualité (expositions, conférences...), des renseignements

pratiques sur la fondation, le musée Alvar Aalto de Jyväskylä, les archives.

En anglais et en finnois

https://archive.org/details/ubu-aalto_technology

Tourné en Finlande, en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis, ce documentaire montre

comment l'environnement et les traditions artistiques finlandaises sont des éléments

essentiels dans la quête d’Alvar Aalto d’harmoniser la technologie et la nature.

http://www.youtube.com/watch?v=7AF28G2NdVY

Film de Richard Coppans Le Centre municipal de Saynatsalo Coproduction : ARTE France,

Les Films d’Ici, La Direction de l’Architecture et du Patrimoine, Le Centre Pompidou (2003)

G L O S S AI R E

Luthérien : adjectif relatif au luthéranisme.

Le luthéranisme (ou luthérianisme) est la théologie fondée à partir des écrits et des

pensées de Martin Luther. Le luthéranisme est ainsi une branche du protestantisme, qui est

lui-même une branche du christianisme.

Les principaux pays luthériens sont les nations scandinaves (Islande, Norvège, Danemark,

Suède), la Finlande, l'Allemagne et l'Estonie. La Lettonie (mais pas la Lituanie qui est

majoritairement catholique) est en grande partie luthérienne.

Classicime (en architecture)

L’architecture classique française est issue de l’admiration et de l’inspiration de l’Antiquité.

Elle fut inventée pour magnifier la gloire de Louis XIV puis rayonna dans toute l’Europe.

Cette architecture devient à l’étranger le reflet de la puissance du roi de France.

L’esthétique de cette architecture se rapproche des canons grecs et romains reconnus

comme des références idéales. Elle puise aussi ses origines des éléments de la

Renaissance.

L’architecture classique se caractérise par une étude rationnelle des proportions héritées de

l’Antiquité et par la recherche de compositions symétriques. Les lignes nobles et simples

sont recherchées, ainsi que l’équilibre et la sobriété du décor. Le but est que les détails

répondent à l’ensemble. Elle représente un idéal d’ordre et de raison.

L’influence des châteaux tels que ceux de Versailles, Grand Trianon, Vaux-le-Vicomte est à

l’origine du rayonnement de cette architecture à l’étranger.

Modernisme organique

L'architecture organique est une philosophie architecturale qui s'intéresse à l'harmonie entre

l'habitat humain et le monde « naturel » au moyen d'une approche conceptuelle à l'écoute de

son site et intégrée à lui. Le bâtiment et de son mobilier constituant ainsi une composition

unifiée et intriquée à son environnement. Le concept d'architecture organique fut développé

par les recherches de Frank Lloyd Wright (1868-1959) qui considérait qu'une maison naissait

de la rencontre des nécessités des gens et de l'esprit du lieu, à la manière d'un organisme

vivant. Sa conviction était que les bâtiments influençaient profondément les personnes qui y

habitaient, y travaillant ou même y priant, et pour cette raison l'architecte avait la capacité de

modeler les hommes.

Le théoricien David Pearson proposa un ensemble de règles reprise dans la « charte de la

maison de Gaïa » pour une architecture organique :

« Laissons l'architecture :

- Être inspirée par la nature et être durable, bonne pour la santé, protectrice et diverse.

- Dépliée, comme un organisme se déplierait depuis l'intérieur d'une graine.

- Exister à l'instant présent et renaissant toujours et encore.

- Suivre le mouvement et rester flexible et adaptable.

- Satisfaire des besoins sociaux, physiques et spirituels.

- Se développer à partir du site et être unique.

- Célébrer l'esprit de la jeunesse, du jeu et de la surprise.

- Exprimer le rythme de la musique et la puissance de la danse. »

L'architecture organique fut un mouvement architectural moderne influencé par les idées de

Wright, mais bien que née aux États-Unis, elle s'est développée dans le monde entier. En

Europe, Alvar Aalto est souvent considéré comme se rattachant à ce mouvement.

Les architectes Gustav Stickley, Antoni Gaudí, Frank Lloyd Wright, Louis Sullivan, Bruce

Goff, Rudolf Steiner, Erich Mendelsohn, Bruno Zevi, Hundertwasser, Imre Makovecz et plus

récemment Anton Alberts et Laurie Baker sont les figures emblématiques connues pour leur

travail en rapport avec l'idée d'architecture organique.

D'une façon générale, l'architecture organique est considérée comme un contrepoint (et en

un certain sens, une réaction) à l'architecture rationnelle influencée par le style international

originaire d'Europe.

Fonctionnalisme

En architecture, le fonctionnalisme est un courant architectural apparu au début du XXe

siècle. Il est parfaitement résumé par le dicton célèbre de l'architecte américain Louis

Sullivan "form follows function" (la forme suit la fonction) qui affirme que la forme et

l'apparence extérieure d'un bâtiment doivent découler de sa fonction et de ses articulations

intérieures.

Le fonctionnalisme est un principe architectural selon lequel la forme des bâtiments et du

mobilier doit être l'expression de leur usage et s'accompagne d'un rejet graduel des

éléments purement décoratifs. Au XXe siècle, la plupart des architectes du mouvement

moderne adoptèrent ce principe. Le fonctionnalisme s'oppose au néoclassicisme qui met

pour sa part l'emphase sur la valeur symbolique des formes décoratives inspirées de

l'Antiquité. La doctrine du fonctionnalisme ne peut être détachée d'un cadre de réflexion plus

vaste qui vise à réformer l'ensemble des rapports des hommes aux bâtiments. La libération

des volumes permise par l'apparition des matériaux modernes de construction comme

l'acier, le verre industriel ou le béton armé autorisa l'architecte à soumettre dans une très

large mesure la forme à la fonction.

I N F O S P R AT I Q U E S

Exposition « Alvar Aalto. Lightings »

09.02.2014 > 04.05.2014

Horaires

- Ouvert du mardi au dimanche de

10h00 à 18h00.

- En période de montage et

démontage d'exposition, certaines

salles peuvent être inaccessibles.

- Le site du Grand-Hornu est fermé

le 25 décembre et le 1er janvier.

Localisation

Site du Grand-Hornu

Rue Sainte-Louise, 82

7301 Hornu – Belgique

T : +32 (0) 65 65 21 21

Internet

www.grand-hornu-images.be

www.facebook.com/grandhornuimages

En fonction de la nature de votre groupe,

du temps dont vous disposez et de vos

centres d'intérêt, notre service des

réservations se tient à votre disposition

pour vous aider à préparer et à adapter

votre venue au Grand-Hornu.

Responsable du service culturel

Maryse Willems

T : +32 (0) 65 61 38 79

F : +32 (0) 65 61 38 97

[email protected]

Service des animations culturelles

T : +32 (0) 65 61 38 72

Service des réservations

Responsable : Laurence Lelong

[email protected]

T. : +32 (0) 65 61 38 81

F. : +32 (0) 65 61 38 97

Vous êtes enseignant et vous désirez

- Préparer ou approfondir votre visite des expositions en cours au Grand-Hornu

- Organiser une session de travaux pratiques dans un centre de documentation

spécialisé

- Vous tenir informé de l'actualité en arts contemporains, design et patrimoine

- Réaliser une bibliographie thématique, une biographie d'artiste…

Le Centre de Documentation du Grand-Hornu se tient à votre service pour vous aider dans

la réalisation de vos projets scientifiques.

Rendez-nous visite ou contactez-nous par email ([email protected]) ou par

téléphone (+32 (0) 65 61 38 68) du mardi au vendredi de 9h00 à 17h00.