Magazine Surface - Le développement durable des affaires - Alain Fortier

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30 SURFACE • avril-mai-juin 2011 A ALAIN FORTIER Depuis plus de 20 ans, Alain Fortier travaille dans le domaine du développe- ment des affaires, principalement dans la satisfaction des consommateurs, la gestion d’équipes de vente ainsi que l’innovation et l’implantation des processus d’affaires. Détenteur d’un MBA Exécutif de l’Université Concordia, il a aussi réussi des études de 2 e cycle en affaires électroniques à l’Université Laval. Membre des Administrateurs agréés du Québec, il est directeur des opérations en revêtement de sol et décor. [email protected] http://ca.linkedin.com/in/ alainfortiermba Le développement durable des affaires Les trois « R » en développement durable se définissent par le recyclage, la réutili- sation et la réduction. L’engagement d’Interface dans ces trois éléments lui a permis de mettre en place des activités d’affaires lucratives et respectueuses de son environnement 1 . Le rôle de son prési- dent et fondateur, Ray Anderson, est di- rectement lié au succès de l’entreprise dans l’atteinte d’objectifs environnemen- taux et de résultats financiers enviables. Les détaillants comme Home Depot, Sears et Walmart figurent de plus en plus dans des classements en lien avec leurs actions relatives au développement durable 2,3 . Les marchands et les fournisseurs mettent de plus en plus d’effort pour saisir les nouvelles opportunités offertes par le virage vert. Un nouvel outil d’accompagnement vert En avril dernier, Neuvaction, le Bureau de nor- malisation du Québec (BNQ) et la Chaire Des- jardins en gestion du développement durable de l’Université de Sherbrooke lançaient la norme BNQ21000. Au comité d’élaboration siègent des entreprises comme Rona et Alcoa qui ont par- ticipé à l’établissement de cette nouvelle norme. En lien avec la Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013 4 du gouverne- ment du Québec, le projet BNQ21000 se présente sous forme d’« un guide et une démarche globale pour favoriser et accélérer la prise en compte des principes de développement durable » dans les organisations exerçant leurs activités au Québec 5 . Sur le site du BNQ, les propriétaires d’entre- prises sont invités à télécharger des guides d’au- toévaluation pour définir le positionnement de leurs entreprises en matière de développement durable. Des pratiques de fonctionnement con- crètes sont présentées comme des éléments de gestion à intégrer tels le recyclage, la réutilisation et la réduction. Les consommateurs verts Dans sa section Vision Durable en avril 2011, le Journal Les Affaires titrait « Produits écolos : 37 % des Canadiens prêts à payer plus cher 6 ». De plus, le Boston Consulting Group, cabinet de conseil en stratégie, confirmait que malgré les défis économiques récents, les consommateurs restent malgré tout sensibles aux vertus du vert lors de leurs achats 7 . Pour les entrepreneurs, cette opportunité d’affaires peut se traduire par des augmentations en vente moyenne et en pro- fitabilité. Les connaissances et les expériences des consommateurs en matière de développement durable ont augmenté au cours des dernières an- nées. L’Éco-quartier BedZEN 8 , en Angleterre, a con- crétisé les promesses des fournisseurs et con- structeurs au regard des 3 R. La réalisation de cet éco-quartier a permis aux divers intervenants de tirer des leçons sur les plans de la faisabilité et des résultats réels. Au Québec, deux projets d’en- vergure comme le projet Petite Rivière 9 à Mon- tréal et la Cité Verte 10 à Québec augmenteront l’expertise des consommateurs lors de leurs recherches pour des produits verts. Le groupe spécialisé Lifestyles of Health And Sustainability (LOHAS 11 ) se présente comme la référence dans la recherche, les tendances et les opportunités en matière d’affaires relatives au développement durable. Selon les données du groupe, le marché américain des habitations vertes représente plus de 100 milliards de dollars en produits comme le revêtement de sol. Les in- dustries Mohawks s’imposent comme un parte- naire de choix avec les produits SmartStrand 12 . L’implication auprès de groupes tels que LOHAS entraîne une reconnaissance des marques de commerce répondant aux attentes vertes et aug- mente leur demande auprès des détaillants. Internet facilite la capacité pour les consom- mateurs de contre-vérifier les affirmations vertes des fournisseurs et d’avoir recours au cadre légal si ces derniers ne les respectent pas. Un consom- mateur américain n’a pas hésité à poursuivre pour des déclarations mensongères une entre- prise de produits d’entretien 13 . Des lois canadien- nes 14 et américaines 15 encadrent les comportements

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Depuis plus de 20 ans, Alain Fortier évolue dans le domaine du développement des affaires, principalement dans la satisfaction des consommateurs, la gestion d’équipes de vente ainsi que l’innovation et l’implantation des processus d’affaires. Détenteur d’un MBA Exécutif de l’Université Concordia, il a aussi complété des études de 2e cycle en affaires électroniques à l’Université Laval. Membre des Administrateurs agréés du Québec, il est Directeur des opérations en revêtement de sol et dé[email protected] http://ca.linkedin.com/in/alainfortiermbaLe développement durable des affairesLes trois “R” en développement durable se définissent par le Recyclage, la Réutilisation et la Réduction. L’engagement d’Interface dans ces trois éléments lui a permis de mettre en place des activités d’affaires lucratives et respectueuses de son environnement . Le rôle de son président et fondateur, Ray Anderson, est directement relié au succès de l’entreprise dans l’atteinte d’objectifs environnementaux et de résultats financiers enviables. Les détaillants comme Home Depot, Sears et Walmart figurent de plus en plus dans des classements en lien avec leurs actions relatives au développement durable , . Les marchands et les fournisseurs mettent de plus en plus d’effort pour saisir les nouvelles opportunités offertes par le virage vert. Un nouvel outil d’accompagnement vertEn avril dernier, Neuvaction, le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) et la Chaire Desjardins en gestion du développement durable de l'Université de Sherbrooke lançait la norme BNQ21000. Sur le comité d’élaboration siègent des entreprises comme Rona et ALCOA qui ont participé à l’établissement de cette nouvelle norme. En lien avec la Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013 du Gouvernement du Québec, le projet BNQ21000 se présente sous forme “d’un guide et une démarche globale pour favoriser et accélérer la prise en compte des principes de développement durable” dans les organisations exercant leurs activités au Québec . Sur le site du BNQ, les propriétaires d’entreprises sont invités à télécharger des guides d’autoévaluation pour définir le positionnement de leurs entreprises en matière de développement durable. Des pratiques opérationnelles concrètes sont présentées comme des éléments de gestion à intégrer tels le recyclage, la réutilisation et la réduction.Les consommateurs vertsDans sa section « Vision Durable » en avril 2011, le Journal des Affaires titrait « Produits écolos : 37 % des Canadiens prêts à payer plus cher » . De plus, le Boston Consulting Group, cabinet de conseil en stratégie, confirmait que malgré les défis économiques récents les consommateurs restent malgré tout sensibles aux vertus du vert lors de leurs achats . Pour les entrepreneurs, cette opportunité d’affaires peut se traduire par des augmentations en vente moyenne et en profitabilité. Les connaissances et les expériences des consommateurs en matière de développement durable ont augmenté au cours des dernières années. L’Éco-quartier BedZen en Angleterre a concrétisé les promesses des fournisseurs et constructeurs en regard des 3 R. La réalisation de cet éco-quartier a permis aux divers intervenants de tirer des leçons au niveau de la faisabilité et des résultats réels. Au Québec, deux projets d’envergure comme projet Petite Rivière à Montréal et la Cité Verte à Québec augmenteront l’expertise des consommateurs lors de leur recherche pour des produits verts.Le groupe spécialisé Lifestyles Of Health And Sustainability (LOHAS ) se présente comme la référence dans la recherche, les tendances et les opportunités en matière des affaires relatives au développement durable. Selon les données du groupe, le marché américain en matière d’habitations vertes représente plus de 100 millards de dolla

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AALAIN

FORTIER

Depuis plus de 20 ans,Alain Fortier travaille dans le domaine du développe-

ment des affaires, principalement dans la

satisfaction des consommateurs, la gestion d’équipes de

vente ainsi que l’innovation et

l’implantation des processus d’affaires. Détenteur d’un MBA

Exécutif de l’UniversitéConcordia, il a aussi réussi des études de 2e cycle en affaires

électroniques à l’Université Laval.

Membre des Administrateurs agréés

du Québec, il est directeurdes opérations en

revêtement de sol et décor.

[email protected]://ca.linkedin.com/in/

alainfortiermba

Le développement durable des affaires

Les trois « R » en développement durablese définissent par le recyclage, la réutili-sation et la réduction. L’engagementd’Interface dans ces trois éléments lui apermis de mettre en place des activitésd’affaires lucratives et respectueuses deson environnement1. Le rôle de son prési-dent et fondateur, Ray Anderson, est di-rectement lié au succès de l’entreprisedans l’atteinte d’objectifs environnemen-taux et de résultats financiers enviables.Les détaillants comme Home Depot, Searset Walmart figurent de plus en plus dansdes classements en lien avec leurs actionsrelatives au développement durable2,3. Lesmarchands et les fournisseurs mettent deplus en plus d’effort pour saisir les nouvellesopportunités offertes par le virage vert.

Un nouvel outil d’accompagnement vertEn avril dernier, Neuvaction, le Bureau de nor-malisation du Québec (BNQ) et la Chaire Des-jardins en gestion du développement durable del’Université de Sherbrooke lançaient la normeBNQ21000. Au comité d’élaboration siègent desentreprises comme Rona et Alcoa qui ont par-ticipé à l’établissement de cette nouvelle norme.En lien avec la Stratégie gouvernementale dedéveloppement durable 2008-20134 du gouverne-ment du Québec, le projet BNQ21000 se présentesous forme d’« un guide et une démarche globalepour favoriser et accélérer la prise en compte desprincipes de développement durable » dans lesorganisations exerçant leurs activités au Québec5.

Sur le site du BNQ, les propriétaires d’entre-prises sont invités à télécharger des guides d’au-toévaluation pour définir le positionnement deleurs entreprises en matière de développementdurable. Des pratiques de fonctionnement con-crètes sont présentées comme des éléments degestion à intégrer tels le recyclage, la réutilisationet la réduction.

Les consommateurs vertsDans sa section Vision Durable en avril 2011, leJournal Les Affaires titrait « Produits écolos :37 % des Canadiens prêts à payer plus cher6 ». Deplus, le Boston Consulting Group, cabinet deconseil en stratégie, confirmait que malgré lesdéfis économiques récents, les consommateursrestent malgré tout sensibles aux vertus du vertlors de leurs achats7. Pour les entrepreneurs,cette opportunité d’affaires peut se traduire pardes augmentations en vente moyenne et en pro-fitabilité. Les connaissances et les expériences desconsommateurs en matière de développementdurable ont augmenté au cours des dernières an-nées.

L’Éco-quartier BedZEN8, en Angleterre, a con-crétisé les promesses des fournisseurs et con-structeurs au regard des 3 R. La réalisation de cetéco-quartier a permis aux divers intervenants detirer des leçons sur les plans de la faisabilité etdes résultats réels. Au Québec, deux projets d’en-vergure comme le projet Petite Rivière9 à Mon-tréal et la Cité Verte10 à Québec augmenterontl’expertise des consommateurs lors de leursrecherches pour des produits verts.

Le groupe spécialisé Lifestyles of Health AndSustainability (LOHAS11) se présente comme laréférence dans la recherche, les tendances et lesopportunités en matière d’affaires relatives audéveloppement durable. Selon les données dugroupe, le marché américain des habitationsvertes représente plus de 100 milliards de dollarsen produits comme le revêtement de sol. Les in-dustries Mohawks s’imposent comme un parte-naire de choix avec les produits SmartStrand12.L’implication auprès de groupes tels que LOHASentraîne une reconnaissance des marques decommerce répondant aux attentes vertes et aug-mente leur demande auprès des détaillants.

Internet facilite la capacité pour les consom-mateurs de contre-vérifier les affirmations vertesdes fournisseurs et d’avoir recours au cadre légalsi ces derniers ne les respectent pas. Un consom-mateur américain n’a pas hésité à poursuivrepour des déclarations mensongères une entre-prise de produits d’entretien13. Des lois canadien-nes14 et américaines15 encadrent les comportements

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des fournisseurs pour éviter les déclarationstrompeuses. Le Green Chemistry and Com-merce Council (GC3)16 a répertorié l’ensem-ble des appellations marketing vertes com-munément utilisées. Comme stipulé dans la let-tre d’introduction signée par le GC3, aucun or-ganisme unique ne définit les produits d’unemanière uniforme; il s’agit d’initiatives isoléesde gouvernements, d’industries, d’organismescertificateurs indépendants et d’organismes àbut non lucratif. Au Québec, le Centre de ser-vices partagés a publié pour son usage interneun guide sur les éco-étiquettes comme outilpour l’acquisition responsable17. Dans cettemer d’informations complémentaires et parfoiscontradictoires, les détaillants doivent absolu-ment se tenir à l’affût des actualités en matièrede produits verts pour bien comprendre etcerner les besoins des consommateurs.

Produits de tapis éco-responsablesLe manufacturier EarthWave18 se définit commele premier manufacturier nord-américain demoquette toute naturelle, sans produit toxique

et biodégradable. Fabriqués en laine, leurs pro-duits de couvre-plancher sont tissés sur unetoile de coton et de chanvre. Produit aux États-Unis, ce revêtement de sol se différencie desautres moquettes importées par un impact plusléger sur l’environnement. De plus, les sous-tapis et autres produits de l’entreprise Nature’sAccoustics19, fabriqués en laine, s’ajoutent auxoptions des consommateurs et représentent

une solution de rechange dans un projet LEED.Le lieu d’approvisionnement et de transforma-tion des produits asura un impacat sur l’em-preinte écologique de ces produits. Certainsconsommateurs et entreprises, plus sensibles àces éléments, feront le choix de payer un prix plusélevé pour des produits à plus faible empreinte.

Les Industries Shaw offrent des tapis quirespectent le concept Berceau à Berceau20

photo : Pierre Bélang

er

Carpette conçue par les designers de coupercroiser pour les bureaux de Volume 2.

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Liens utiles

1. www.interfaceglobal.com/Sustainability/Our-Progress.aspx 2. www.greenbiz.com/sites/default/files/GreenBizReports-Retail2-1.pdf3. www.greenopia.com/sf/corporations.aspx4. www.mddep.gouv.qc.ca/developpement/strategie_gouvernementale/strat_gouv.pdf5. www.bnq21000.qc.ca/projet-bnq-21000/le-projet/description/6. www.lesaffaires.com/vision-durable/responsabilite-sociale/produits-ecolos-37--des-canadiens-prets-a-payer-plus-cher/5300297. www.bcg.com/documents/file15407.pdf8. www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201105/13/01-4399428-ecoquartier-la-lecon-de-londres.php9. www.petite-riviere.com/promoteur-immobilier.asp10. www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/291140/a-quebec-l-ecoquartier-de-la-cite-verte-ouvrira-ses-portes- en-201111. www.lohas.com/forum/speakers/mike-zoellner12. www.mohawkflooring.com/smartstrand/default.aspx13. http://online.wsj.com/article/SB10001424052702304506904575180210758367310.html14. www.competitionbureau.gc.ca/eic/site/cb-bc.nsf/eng/00557.html15. www.ftc.gov/bcp/grnrule/guides980427.htm16. www.greenchemistryandcommerce.org/publications.php17. www.acquisitions-quebec.gouv.qc.ca/portail/Acheteur/DocPDF/ecoetiquette.pdf18. www.earthweave.com/19. www.naturesacoustics.com/20. www.shawcontractgroup.com/Html/EnvironmentalCradletoCradle21. www.mbdc.com/detail.aspx?linkid=2&sublink=822. www.fastcompany.com/magazine/113/open_30-shawindustries.html23. www.goodweave.org/retailer.php?cid=5424. www.coupercroiser.com/

(Cradle to Cradle ou C2C)21. Le C2C exige quele produit, dans ce cas la moquette, soit com-posé de matière recyclable et soit lui-même re-cyclable à la fin de sa vie utile. Des motivationsfinancières soutiennet ce type de concept, carla moquette recyclée est moins coûteuse à ac-quérir que s’il faut produire une nouvelle mo-quette à partir de matières neuves22. Lesindustries Shaw, propriété du holding de War-ren Buffet, certifie maintenant quatre lignes deces produits éco-responsables. L’intérêt du C2Cest de comprendre ce qui compose la moquetteet quels seront les impacts lorsque viendra letemps de la remplacer.

La certification Goodwave23 est maintenantapposée sur certaines carpettes. Sachant que250 000 enfants travaillent à tisser à la maindes tapis, l’organisme Goodwave s’assure quece type de main-d’œuvre est absent de la con-fection des carpettes qu’elle certifie. Elle offrede l’éducation et vient en aide aux enfants àrisque dans cette industrie. Anciennement con-nue sous les noms RugMark International et

RugMark USA, l’organisme Goodwave est mem-bre de l’International Social and Environ-mental Accreditations and Labelling Alliance(ISEAL), tout comme le Forest StewardshipCouncil (FSC), pour obtenir des normes endéveloppement social et environnemental. Ladisponibilité de ce type de carpettes certifiéesoffre aux marchands et aux consommateursune option plus socialement responsable.

Plus près de chez nous, deux jeunes de-signers industriels, François Palmer et Jean-François Rousseau, ont fondé en 2006 COUPERCROISER24, un studio de design qui s’est amuséà piger ses bonnes idées dans les poubelles desgros fabricants de tapis. En soustrayant des sitesd’enfouissement les précieuses retailles detapis, ils ont fait d’une pierre deux coups :récupérer et créer. Cette démarche écologiquea donné un produit étonnant : le tapis modu-laire ajusté. Il s’agit de carpettes conçues surmesure pouvant s’adapter à une infinité debesoins.

L’industrie du revêtement de sol joue unrôle majeur dans le domaine de la consomma-tion relative à l’habitation. Les consommateursparticuliers et commerciaux s’informent et s’at-tendent à des réponses à leurs préoccupationsen lien avec l’environnement et la société. Ledéveloppement durable exige de produire etd’offrir de manière plus ingénieuse des pro-duits et des services en maintenant la viabilitéfinancière. Des entreprises de diverses dimen-sions profitent des avantages que les trois R onteu dans le changement de leurs habitudes et deleurs processus. Plusieurs fournisseurs et dé-taillants du Québec modifient le commerce dedétail en accomplissant des gestes concrets. Ceschangements représentent des opportunitésd’affaires à saisir pour les entreprises. LeBNQ21000 s’inscrit comme un outil supplé-mentaire pour initier ou poursuivre une dé-marche plus éco-responsable.

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Disponibles dans une variété de coloris, lesplanchers en marmoleum de Forbo sont deplus en plus présents dans les émissions téléd’aménagement intérieur1 et les magazines dedécoration2,3. La vaste gamme de couleurs per-met aux imaginations les plus fertiles de créerdes environnements attrayants. De plus, cestypes de revêtements de sol sont reconnus pourleurs propriétés antistatiques et antimicro-biennes4. Les planchers de Forbo se sontmérités la certification asthma & allergyfriendly5. Attribuée par Asthma & Allergy Foun-dation of America6 et Allergy Standards Lim-ited7, cette reconnaissance est le résultat detests scientifiques démontrant des avantagespour les personnes souffrants d’allergie etd’asthme. Ces avantages se combinent avec lapossibilité d’éviter l’utilisation de colle au mo-ment de l’installation de marmoleum Click.Enfin, plus un plancher en marmoleum vieillit,plus il devient résistant.

Forbo, une entreprise suisse, offre desrevêtements de sol qui ont la côte auprès desgens plus sensibles aux caractéristiques envi-ronnementales8,9. L’huile de lin, la résine na-turelle, la farine de bois, les pigments et le jutecomposent ses planchers écologiques en

marmoleum, avec endos en liège pour ses pro-priétés insonorisantes. Ce plancher complète-ment bio-dégradable minimise son impact surl’environnement lorsque vient le temps de leremplacer10. L’entreprise a subventionné desrecherches scientifiques en analyse de cycle devie pour s’assurer d’offrir un produit des mieuxclassés11. Les résultats permettent d’affirmerque le marmoleum allie les qualités d’un pro-duit écoresponsable et durable. Fort de ces ré-sultats, il s’impose comme la combinaisonparfaite entre le style et les valeurs environ-nementales12.

Forbo rend disponibles des planchers oùtoutes les étapes de production ont été scrutées

pour minimiser leur impact sur l’environ-nement13. Dans une démarche LEED, les con-sommateurs trouveront des produits quisatisfont aux normes pour les locaux commer-ciaux14. Soucieuse de suivre une approchestructurée en management environnemental,Forbo est certifiée ISO140015. Cette certificationamène l’entreprise à établir et à réaliser desobjectifs internes et externes pour réduire sonimpact sur l’environnement.

Les valeurs de l’entreprise incluent la no-tion de « planète » où l’on se doit de protégerl’environnement, d’investir dans sa protectionet de créer un meilleur environnement16. Poursa promesse environnementale, l’entreprisemise sur ses responsabilités sociales et environ-nementales. L’alignement de ses valeurs et desa promesse suggère le sérieux de l’engage-ment de Forbo dans le développement durable.Dans son dernier rapport environnemental17,l’entreprise s’engage à impliquer de manièreplus poussée ses équipes en recherche etdéveloppement, ingénierie et innovation pouraméliorer leurs résultats en réutilisation et enrecyclage. En 2013, Forbo publiera sonpremier rapport en développement durable.

Huile de lin, résine naturelle, farine de bois, pigments, jute

La recette idéale pour un plancher écologique

Liens utiles

1. www.canalvie.com/webtele/marmoleum-le-truc-design-8240/2. www.aufeminin.com/deco-pro/lino-linoleum-d8331c160263.html3. www.marieclairemaison.com/,revisite,200426,57364,64. www.caaquebec.com/Habitation/TrucsEtConseils/CapsulesConseilsDetail.htm?lang=fr&TipsID=f77da475-1769-4471-af48209ddd1c8d4e5. www.asthmaandallergyfriendly.com/6. www.aafa.org/7. www.allergystandards.com/8. www.ecohabitation.com/actualite/Marmoleum-linoleum-plancher-sain-sans-ruiner9. http://becgreen.ca/2010/02/23/marmoleum-one-of-the-original-eco-friendly-flooring-materials/10. www.publitas.nl/326/250/magazine.php#/zoompage/2/11. www.leidenuniv.nl/cml/ssp/publications/lcalinoleum.pdf12. www.livinggreenmag.com/archives/natural_home_garden/marmoleum.html13. www.sarlino.forbo.com/Accueil/Creons-un-environnement-meilleur/Notre-engagement-environnemental/14. www.forbo-flooring.us/Environment/Marmoleum-the-Environment/15. www.iso.org/iso/fr/iso_14000_essentials16. www.forbo-flooring.com/Home/About-us/Our-values/17. www.forboflooringna.com/Environment/Our-environmental-promise/