MAGAZINE SFR PLAYER

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NUMÉRO 7 INVITÉ SPÉCIAL WURMAN, LE CRÉATEUR DE TED MÉMO 10 RÈGLES DE LA SIMPLICITÉ PORTFOLIO INNOVATION À L’UNISSON AVANCE-RAPIDE L’HOMME AUGMENTÉ

description

Edition numéro 7 du magazine publié par la fondation SFR

Transcript of MAGAZINE SFR PLAYER

NUMÉRO 7

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INVITÉ SPÉCIAL WURMAN,

LE CRÉATEUR DE TED

MÉMO 10 RÈGLES

DE LA SIMPLICITÉ

PORTFOLIO INNOVATION À L’UNISSON

AVANCE-RAPIDE L’HOMME AUGMENTÉ

P L A Y E R SALAIN

BERTHOZ

Alain Berthoz est professeur au Collège de France où il fait partie du laboratoire de physiologiede la perception et de l’action.Il a notamment publié Le Sens du mouvement et La Décision (Odile Jacob, 1997 et 2003). Son dernier livre est La Simplexité (Odile Jacob, 2009).

STÉPHANE DISTINGUIN

Entrepreneur par passion,Stéphane Distinguin est desi-gner de services et d’expé-riences sur Internet. Fondateur

de faberNovel, il a participé audéveloppement d’une vingtainede start-up, et notamment aulancement de La Cantine (Paris) ou de pariSoma (San Francisco).

MARK FRAUENFELDER

Mark Frauenfelder est le rédac-teur en chef du magazine améri-cain Make. Il a été rédacteuren chef du site du magazineWired, qu’il a lancé. Son dernier

livre s’intitule Made By Hand:Searching for Meaning in aThrowaway World (Portfolio,2010).

TOM IGOE

Tom Igoe enseigne le physical computing à l’université de New York (NYU). Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’Internetdes objets, dont Making Things Talk (O’Reilly, 2007, 2011). Il a cocréé Arduino, la plateforme et carte opensource programmable.

MICHEL LÉVY-PROVENÇAL

INTERVIEW :BRICOLER LE NUMÉRIQUE P23

INTERVIEW :BRICOLER LE NUMÉRIQUE P22

Michel Lévy-Provençal est ingé-nieur, blogueur et passionné de

nouvelles technologies. Il estfondateur du site Rue89 et dirigeles conférences TEDx Paris. Il acréé Josh re en 2010, entreprisespécialisée dans le développe-ment d’objets connectés. INTERVIEW : DESIGN FLUIDE P15ET EN VIDÉO SURSFRPLAYER.COM

INTERVIEW VIDÉOSUR SFRPLAYER.COM

#PERSO : INTERNET KILLEDTHE RADIO STARS? P41

DON NORMAN

Don Norman est à la fois desi-gner, homme d’affaires et univer-sitaire. Il accompagne les entre-prises dans le développement de produits plus compréhensibles,plus agréables et plus rentables. Auteur de plusieurs livres sur le design, son dernier est Living with Complexity (« Vivre avec la complexité », MIT Press, 2011).

JULIANA ROTICH

Juliana Rotich est une « mili-tante numérique » spécialisée

dans le développement deressources pour l’accessibilitédes technologies en Afrique. Ellea cofondé Ushahidi, une start-upqui crée des outils de partageopensource pour collecter etcartographier l’information.

RICHARD SAUL WURMAN

INTERVIEW : DESIGN FLUIDE P14

Fondateur et directeur desconférences TED de 1984 à 2002,

R. S. Wurman a également crééle terme d’« architecte de l’in-formation ». Il a signé plus dequatre-vingts livres et travailleaujourd’hui à un nouveauprojet : la conférence WWW.

INTERVIEW :SANS COMPLEXE P16

INTERVIEW VIDÉOSUR SFRPLAYER.COM

DIRECTION DE LA PUBLICATION : JULIEN VILLERET. DIRECTION DE LA RÉDACTION : NATHALIE RICARD-DEFFONTAINE. RÉDACTION EN CHEF, DIRECTION CRÉATIVE : CLAIRE CAILLAUD, ABDEL BOUNANE. RÉDACTION EN CHEF ADJOINTE : CHLOE RHYS. DIRECTION ARTISTIQUE : ALICE LITSCHER. RÉDACTION : LÉO BOURDIN, STANISLAS COPPIN, SAMY ZAKARI. SECRÉTARIAT DE RÉDACTION, TRADUCTION : CERISE FONTAINE. ON LINE : CÉCILE CHAPRON, MARC BODA, ARNAUD RECULÉ. STYLISME : JOAN CARASSUS, INÈS FENDRI. PHOTOGRAPHIE : BARNABY COOTE, NICOLAS COULOMB, ALEXIS DAHAN, VINCENT DESAILLY, PHILIPPE JARRIGEON, PLASTIC BIONIC. ILLUSTRATION : JEANNE DETALLANTE, JEAN LEBLANC. 3D : ELIZABETH SILLARD. SET DESIGN : LE CREATIVE SWEATSHOP. RETOUCHE : PIXUS, ÉMILIE LAVAT. PHOTOGRAVURE : JOUVE. IMPRESSION : STIPA.CRÉDITS PHOTO : COUVERTURE : BARNABY COOTE, LE CREATIVE SWEATSHOP. CONVERSATIONS NUMÉRIQUES : VINCENT DESAILLY. CONNECTÉS : FOLKSO-NOMY : FRIDGEWORDS, JON FIFE C/O FLICKR. CYBERDÉTECTIVE : CHAD HAGEN, FORTUNE MAGAZINE. DESIGN FLUIDE : PHOTO : TUUR VAN BALEN. TRANS-FORMERS 3 © 2011 PARAMOUNT PICTURES. TOUS CONNECTÉS : ŒUVRE DE KONSTANTIN DATZ, RUBIK’S CUBE FOR THE BLIND, PHOTO : KONSTANTIN DATZ.

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FLUIDITÉ, ÉGALITÉ,

SIMPLICITÉLes acteurs et services qui tendent à simplifier nos vies.

Que le numériquefacilite nos vies,qu’il soit acces-sible à tous, plus

simplement : voilà sans doute ce quenous attendons de la révolution Internet. Pourtant, les terminaux deviennent plus sophistiqués, la masse de données échan-gées explose et les réseaux paraissent se complexifier. Alors qu’un fossé semble se creuser entre ceux qui « comprennent » et les autres, les acteurs du numérique sont

confrontés à un défi d’un genre nouveau :celui de la simplicité. SFR PLAYER s’estamusé à géolocaliser sept tendances quivont dans le bon sens. Découvrez dansce numéro les acteurs et les services quinous accompagnent vers une vie plussimple. En 2011, les mondes numériquessemblent scander : « fluidité, égalité,simplicité »… Et nous avec ! •

sfr player

1 — SFRPLAYER

— ÉDITO —

ÉDITÉ PAR SFR, SFR PLAYER ACCOMPAGNE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE. AVEC SA LIGNE ÉDITO-RIALE OUVERTE SUR LES TENDANCES ACTUELLES, CE MAGAZINE TENTE DE DÉCRYPTER LES ENJEUX

ET IMPACTS DE CETTE MUTATION SUR NOTRE SOCIÉTÉ, L’ÉCONOMIE ET NOS MODES DE VIE. SUR UNTON À LA FOIS PÉDAGOGIQUE ET DIVERTISSANT, SFR PLAYER INVITE SES LECTEURS À SE SYNCHRO-NISER AVEC LES MONDES NUMÉRIQUES. CE MAGAZINE EST COPRODUIT AVEC DES ACTEURS DUNUMÉRIQUE ET PRODUIT AVEC LE TALENT DE JEUNES PROFESSIONNELS DES MÉDIAS, DU GRAPHISMEET DE LA CRÉATION VISUELLE CONTEMPORAINE.SFR PLAYER EST PUBLIÉ À 40 000 EXEMPLAIRES ET DISTRIBUÉ SUR ABONNEMENT GRATUIT À TOUSCEUX QUE LE NUMÉRIQUE PASSIONNE ET INTERROGE. RETROUVEZ-NOUS OU ABONNEZ-VOUSGRATUITEMENT EN LIGNE SUR SFRPLAYER.COM

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NEWMÉRIQUE Connectés ...............p04 Conso simple ..........p06

PRO NUMÉRIQUE 100% Jasper Morrison .....p07

DOSSIER Digitale Simplicité .............................................. p10

#PERSO Bulle 2.0 ..................p40

ALLO SFR C’est pour vous .......p34

FICTION Souriez, vous n’êtes pas si seul .......................... p42

PORTFOLIO Innovation à l’unisson ...............p28

À VENIR Avance rapide .........p44

SFR PLAYER CONTINUEONLINE SUR SFRPLAYER.COM OU SUR VOTRE

MOBILE

— SOMMAIRE —

2 — SFRPLAYER

SOMMAIRE

ÉDITO ..................................NEWMÉRIQUE..................... PRO NUMÉRIQUE ...............NETWORKING ....................DIGITALE SIMPLICITÉ .......... PORTFOLIO .........................ALLO SFR ............................#PERSO ............................... FICTION ..............................À VENIR ..............................

Fluidité, égalité, simplicité .............................................................................. p01Connectés ......................................................................................................... p04Conso simple .................................................................................................... p06Jasper Morrison ............................................................................................... p07Conversations numériques au Re:Lift ............................................................ p08Introduction...................................................................................................... p10Avant et après les applis ................................................................................. p12Design uide, les objets communiquent ......................................................... p14Richard Saul Wurman, sans complexe ........................................................... p16Simplicity, la ville connectée, à votre écoute .................................................. p20Bricoler le numérique ...................................................................................... p22Tous connectés ................................................................................................. p24Rétro numérique .............................................................................................. p26Innovation à l’unisson ! .................................................................................... p28C’est pour vous ! ............................................................................................... p34Francis Pisani : Réseau social, réseau mondial ............................................. p38Xavier Crouan : OpenData, une révolution culturelle ? ................................. p39David Fayon : Bulle 2.0 ................................................................................... p40Stéphane Distinguin : Internet killed the rock stars? ................................... p41Souriez, vous n’êtes pas si seul ....................................................................... p42Avance-rapide .................................................................................................. p44

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SFR PLAYER C’EST AUSSI UN ÉVÉNEMENT QUI SE TIENT DU 15 NOVEMBRE AU 2 DÉCEMBRE À L’APPART SFR. À SUIVRE EN DIRECT SUR TWITTER AVEC LE HASHTAG #SFRplayer.

SYNCHRONISATION ! SFR PLAYER SUR TOUS VOS ÉCRANSLA CULTURE NUMÉRIQUE SE CONSULTE N’IMPORTE OÙ, N’IMPORTE QUAND, N’IMPORTE COMMENT !

RETROUVEZ NOUS ON-LINE AVEC L’INTÉGRALITÉ DU MAGAZINE ET DES INTER-VIEWS EXCLUSIVES SFRPLAYER.COM UNE SÉLECTION DE VIDÉOS

SUR VOTRE SMARTPHONE SFRPLAYER.COM ET SI VOUS AVEZ ENCORE

PLAISIR À SENTIR LE PAPIER, ABONNEZ-VOUS GRATUITE-MENT AU MAGAZINE SUR SFRPLAYER.COM

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— NEWMERIQUE —

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APPLI SOLIDAIREVous n’êtes pas du matin et il faut en moyenne cinq sonne-ries pour vous sortir du lit ? Pour une fois ça tombe bien, car l’application Snooze va vous permettre de lier l’utile au désagréable. Le concept est intelligent : à chaque fois que vous décidez de retarder de quelques minutes l’alarme de votre smart-phone et donc de prolonger votre sommeil, 0,25 $ sont automatiquement crédités sur une tirelire virtuelle. À la n du mois, l’appli vous laisse le choix de reverser l’intégralité ou une partie de la somme à une association caritative. • letgive.com/applications

MOT DU WEB À chaque numéro, SFR PLAYER vous fait découvrir un nouveau mot. Ce mois-ci…

FOLKSONOMYCe mot tout en rondeur est la contraction de l’anglais « folk » (les gens) et de « taxonomie » (l’identi cation, la classi cation). Le tout dé nit les moyens utilisés par vous, internautes intelligents, pour ranger et hiérarchiser l’in-formation sur Internet. La folksonomie c’est par exemple l’utilisation de mots clés, ou « tags », pour identi er le contenu d’images sur Flickr ou encore l’emploi de « hashtags » précédés d’un « # » sur Twitter. •

CONNECTÉS

TABLETTE POUR MALVOYANTSLe designer industriel Jayson D’Alessandro a imaginé un concept (encore au stade de projet) pour rendre la tablette d’Apple utili-sable et fonctionnelle pour les malvoyants. Pour donner du sens aux images et aux textes, il envisage de couvrir une partie de l’écran d’une housse faite de picots en carac-tères braille. Ces derniers pourront prendre du relief et être lus de façon tactile, selon les contenus qui s’af chent à l’écran, en partie grâce à des micropoches situées sous la surface de la housse et gon ées d’un gaz qui réagit à la lumière. •

Nettoyez votre écran tactile : SFR PLAYER vous propose une veille acidulée des dernières

tendances Web, geek et high-tech.

SUR MESUREAcheter des habits sur Internet, c’est souvent partir à l’aventure. On ne sait jamais trop si le vêtement va nous aller, ni si la taille indi-quée correspond vraiment à la réalité. La start-up estonienne Fits.me compte bien mettre un terme à ce classique tracas du shopping 2.0, puisqu’elle vient de lancer sur son site la première cabine d’es-sayage virtuelle ! Plus de mauvaises surprises ici : un mannequin digital endosse vos propres mensurations et vous renvoie une image plutôt dèle de l’allure que prendra le vêtement sur vous. Et cette fois-ci, c’est sûr, votre nouvelle parka ne nira plus sur eBay. • ts.me

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— NEWMERIQUE —

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APPLISCOPE

La sélection AppliScope SFR, le guide quotidien des meilleures applis pour votre smartphone. En écho à notre dossier, focus sur trois applis qui retour-nent aux sources.

PAPER CAMERAUne image dépouillée

est parfois plus parlante

qu’un visuel complexe.

Cette appli applique

en temps réel un effet

cartoon à vos photos. •

Éditeur :

JFDP Labs LTD

READY STEADY BANGUn jeu en noir et blanc,

des visuels rétro et un

gameplay très simple

reproduisant la sensa-

tion des face-à-face de

western à l’ancienne.

Shoot again ! •

rsbang.com

PROFILESAlors que les fonction-

nalités de Facebook ne

cessent d’augmenter,

l’application Pro -

les nous rappelle que

« facebook » se traduit

par « trombinoscope » !

Cette app propose en

effet de revenir à l’ins-

piration première du

réseau social, c’est-à-

dire d’accéder simple-

ment aux photos de vos

amis, en un clin d’œil.

Un dépouillement gra-

phique appréciable, qui

simpli e grandement la

navigation d’un réseau

social qui a gagné en

complexité ces derniers

mois. •

goo.gl/oC5QF

VERSUS INTERNET DIMINUE-T-IL NOS FACULTÉS COGNITIVES ?À l’occasion de la sortie en français du livre Internet rend-il bête ? de Nicholas Carr (Robert Laffont, 2011) qui traite de la dilution de notre attention due à l’usage du Net, SFR PLAYER oppose deux points de vue sur la question. Le temps de nir trois mails et quatre twitts, et de fermer nos treize onglets Internet.OUI « LE NET ÉRODE NOTRE CAPACITÉ DE CONCENTRATION. » Nicholas Carr, écrivain.« Après avoir examiné des traces informatiques renseignant sur le comportement des visiteurs de deux moteurs de recherche, des chercheurs ont découvert qu’ils ne lisaient pas plus d’une ou deux pages d’un article avant de “bondir” vers un autre site. En effet, Internet injecte dans le contenu du médium des liens hypertextes, des pubs clignotantes et autres bidules numériques, et il entoure ce contenu avec le contenu de tous les autres médias qu’il a absorbés. Résultat : notre attention est dispersée et notre concentration devient diffuse… Notre esprit attend désormais les informations telles qu’Internet les distribue : comme un ux de particules qui s’écoule rapidement. Auparavant, on était un plongeur dans une mer de mots. Désormais, on glisse à la surface comme un pilote de jet-ski. »NON « LE CERVEAU S’ADAPTE ET ACQUIERT DE NOUVELLES CAPACITÉS. »Roland Jouvent, directeur du centre Émotion du CNRS, a publié en 2009 Le Cerveau magicien aux éditions Odile Jacob.« Plus que tout autre organe, le cerveau est conçu pour évoluer en fonction de l’expé-rience – une fonctionnalité appelée la neuroplasticité. De même qu’il s’est adapté à l’arrivée de la radio, du cinéma, de la télévision, il se modi e sous l’effet de nos prati-ques de lecture en ligne. On sait généralement que les capacités d’apprentissage sont spectaculaires chez l’enfant, mais elles peuvent l’être tout autant chez l’adulte.Selon le centre de recherche sur la mémoire et l’âge de l’université de Californie, la lecture et la navigation sur le Web utilisent le même mode de mémorisation et stimu-lent les mêmes centres d’activité du cerveau que la lecture sur papier. Mais la recherche sur Internet stimule également des secteurs liés à la prise de décision et au raisonne-ment complexe : avec l’âge, surfer sur la Toile vous aidera à entretenir et à aiguiser vos capacités cognitives, un peu comme les mots croisés. » •

ROBOTS PRÉ-NUMÉRIQUESUne jolie histoire de robots sans puces ni processeurs ? C’est celle de Wu Yulu, unfermier de la province de Pékin qui, n’ayant

pas les moyens de s’offrir le dernier cri desmachines agricoles, a décidé de les bricolerlui-même à partir d’objets de récupération.Depuis 1986, Wu Yulu justi e les moyenspar la n et s’emploie à créer ces prototypesde robots automates qui lui viennent enaide dans son labeur quotidien. Parmi ses créations low-tech et dénuées de matériaux informatiques sophistiqués on retrouve un robot-grimpeur, un robot-charrue et même… un robot pour verser le thé. •atlasobscura.com/place/robots-of-wu-yulu

CYBERDÉTECTIVEEn mars dernier, un suspect dans une affaire de violences a pu être appréhendé par la police de New York, après s’être vanté de l’agression sur son compte Facebook. Depuis, le célèbre NYPD a mis en place un départe-ment spécial pour traquer les délinquants… directement sur Internet. Car le constat est simple : les gangsters d’aujourd’hui sont de plus en plus « connectés » et laissent ltrer bon nombre d’indices sur les réseaux sociaux. La cyberjustice, une nouvelle voie profes-sionnelle pour les geeks ? La réponse après la prochaine garde à vue virtuelle. •

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— NEWMERIQUE —

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SO SIMPLE

6.

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CONQuand notre sélection conso

s’imbrique comme un Lego, cela donne 6 appareils qui simpli ent votre vie techno.

1. TÉLÉCOMMANDE NEUFBOX ÉVOLUTION DE SFRLa télécommande de la neufbox ÉVOLUTION, conçue en collaboration avec le studio NDS Design, comporte un nombre considérablement réduit de boutons. Elle est lauréate du Red Dot Design Award dans la catégorie Design produit.Disponible en espace SFR

2. GPS PIÉTON KAPTEOConçu pour les personnes non ou malvoyantes, Kaptéo est le premier GPS piétonpour un guidage vocal en temps réel. Actuellement en version bêta, sa commercialisation par SFR est prévue pour novembre 2011.300 €. Disponible en exclusivitéà partir du 15 novembre au Studio SFR Madeleine

3. DOROClavier ultra simpli é et touches larges, le Doro 410gsm est un mobile au design spécialement adapté pour les seniors. Il intègre des services comme un bouton SOS et des fonctions d’alerte SMS et d’appel d’urgence. Disponible en espace SFR

4. WINDOWS 8Quand la culture simplissime du smartphone entre dans le salon, cela donne Windows 8, avec ses blocs de logiciels élégants, sobres et racés. « Je veux lire mes e-mails ? Je clique sur mes e-mails. » Un acquis sur mobile, une petite révolution pour le PC. Disponible en août 2012

5. SFR FEMTO, POUR CAPTER PARTOUT CHEZ VOUS !SFR Femto est la solution pour une couverture 3G à domicile. Connectez ce petit boîtier à votre box et retrouvez toutes vos barres réseau. 49 € remboursés automatiquement dès la connexion du boîtier. Disponible en espace SFR et sur sfr.fr

6. HEXBUGCe robot insecte futuriste décliné en quatre coloris est sensible à son environnement. Il suit sa route en évitant les obstacles via des détecteurs placés dans ses antennes. Le gadget des curieux de robotique.24,99 €. Disponible au Studio SFR Madeleine

Également en photo (dans

le sens des aiguilles d’une montre) :

ordinateur Sony VAIO série C Rouge,

tablette Samsung Galaxy Tab

10.1, ordinateur Samsung Notebook série 9, smartphone Samsung Galaxy S

II White

Philippe JarrigeonPhotographie

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Chaises Hal, produites par Vitra

Réveil, produit par Punkt

— PRO NUMÉRIQUE —

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Avec un style à l’élégance ascétique et un humour discret, le designer anglais Jasper Morrison a réalisé des productions qui vont de la lampe au tramway, du téléphone mobile à la cuillère. Parmi ses clients : Sony, Vitra, Alessi ou Canon.

•Que pensez-vous de l’évolution du design des objets high-tech, de l’arrivée des mobiles aux tablettes et smart-phones d’aujourd’hui ?Je pense qu’on va globalement dans la bonne direction. Les technologies et les outils numé-riques et informatiques que nous utilisons deviennent de plus en plus complexes : par exemple, un smartphone intègre aujourd’hui de nombreux usages qui étaient auparavant répartis entre beaucoup d’autres appareils. En revanche, le design de ces outils numé-riques semble aller de plus en plus vers la

Pas besoin d’être un pro du numérique pour avoir un avis sur la question. SFR PLAYER

invite dans cette nouvelle rubrique un professionnel qui excelle dans sa discipline. Et nous raconte

comment il se synchronise avec les 0 et les 1.

simplicité, avec des écrans tactiles, moins de boutons. L’iPod a apparemment ouvert cette voie. J’imagine qu’on nira avec une ou deux machines qui feront tout : téléphone, appa-reil photo, e-mails, cappucinos, brioches…

•Le numérique a fortement in uencé la pratique du design ces dernières années. Quelle est pour vous la plus grande révolution ?Avec l’amélioration des outils informatiques, les possibilités dont nous disposons, en tant qu’agence de design, s’accroissent à tel point que nous sommes aujourd’hui capables de produire des images d’un produit « ni » avant même que notre client ait pu commencer à considérer à quoi le produit pourrait ressem-bler. C’est une mutation majeure dans notre métier, qui bouleverse nos pratiques et nous oblige à faire attention à ne pas trop nous laisser séduire par les possibilités techni-ques qui s’offrent à nous.

•En quoi le numérique facilite-t-il ou contraint-il votre travail quotidien de designer ?La possibilité de produire un objet trop rapidement grâce aux dernières méthodes de prototypage peut parfois restreindre les possibilités qu’offre traditionnellement le travail en équipe : les propositions que pour-rait faire un ingénieur par exemple, ou une conversation sur le projet qui pourrait mener à une approche différente. Le bon côté, c’est que nous allons plus facilement vers l’expé-rimentation, parce que nous pouvons facile-ment voir à quoi les choses ressemblent. Par ailleurs, on épargne beaucoup de temps et d’efforts en évitant de faire fabriquer trop de prototypes.

•Une phrase qui résumerait votre travail de création ?« Je ne sais pas faire compliqué. » Ça doit venir de mon enfance, je pense, quand je lisais des livres comme Tintin ou que je regardais des vieux Walt Disney. En grandissant, j’ai continué à apprécier le genre de beauté que possèdent les choses les plus simples.

JASPER MORRISON, DESIGNER

Chloe RhysInterview

Suki DhandaPortrait

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NETWORKING— —

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CONVERSATIONS NUMÉRIQUESDe Genève à Marseille en passant par l’Asie,

Lift est une série de conférences où penseurs et acteurs du numérique débattent de l’impact social de l’innovation.

Nous étions à L’appart SFR pour Re:Lift, second acte de la dernière édition marseillaise co-organisée par

la Fing (Fédération internet nouvelle génération) et SFR. Une journée bouillonnante d’idées et de débats que nous retraçons ici en images et quasi heure par heure. Action !

10H15 Daniel Kaplan, président de laFing, introduit la journée. En débrief de Lift,une idée forte émerge : la radicalité dansl’innovation portera à l’avenir davantage surl’invention de nouveaux modèles que sur desquestions de technologie pure.

11H32 Blandine Algave, directrice deprojets à La Poste, et Matthieu Lerondeau,directeur associé de La Netscouade, insis-tent sur l’arrivée en force dans les débats dela « consommation collaborative ». Blandineexplique que La Poste ré échit à l’utili-sation de ses ressources excédentaires : ànous bientôt les petites voitures jaunes leweek-end ?

12H35 Entracte ! Le public se déplacepour découvrir plusieurs prototypes inno-vants : Urban Musical Game, Pupp’art,Radio 3.0. Toujours prête pour la rigo-lade, l’équipe SFR PLAYER s’agite devantPupp’art, un système d’animation en tempsréel où un personnage virtuel reproduit lesmouvements du public. On se surprend àfaire bouger la Joconde ou même un dessinde Miss.Tic… Fascinant.

12H45 Au rez-de-chaussée, avec Urban Musical Game, l’ambiance devient assez surréaliste : une petite foule se lance des ballons musicaux réactifs aux mouvements ! On n’y croyait pas vraiment au début, mais après un petit temps d’adaptation, la caco-phonie ambiante se transforme vite en véri-table orchestre expérimental.

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13H

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— NETWORKING —

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13H30 L’après-midi commence avecquatre ateliers ludiques où on se répartit en petits groupes d’une vingtaine de personnes.

14H50 Jean-Michel Cornu, de la Fing,anime les discussions sur l’innovation moné-taire. De nouvelles monnaies émergent grâce au numérique et sont « de réels moteurs dechangements comportementaux », préciseJean-Michel Cornu. Avec le numérique, desinitiatives dans ce domaine ont tout pour sedévelopper.

15H20 À l’atelier « Coproduire la villede demain », la ré exion sur l’innovationnumérique au cœur d’une grande ville s’or-ganise. À l’aide de Lego, les participantsaménagent l’espace de la ville numériquenouvelle où chacun rajoute une pierre à sonédi ce culturel et social.

15H46 Yves-Armel Martin, d’Erasme,nous explique, dans son atelier « L’appren-tissage dans un monde qui change », qu’onpeut se servir du numérique pour créer uneexpérience d’apprentissage différente. Lamobilisation du corps rendue possible parde nouvelles interfaces interactives commeKinect pourrait aider à la mémorisation parexemple.

16H26 Olivier Desmoulins, fondateurde la start-up Super Marmite, et AntoninLéonard, blogeur sur ConsoCollaborative.com, présentent l’« économie du partage »,une opportunité pour mobiliser les capacitésexcédentaires de la société. La discussionreste très orientée autour de la mise en placepratique de projets et l’analyse des problé-matiques propres à ce genre d’entreprise.

17H00 Re:Lift est of ciellement termi-né depuis une demi-heure, mais c’était à pré-voir : les discussions continuent et l’échangede cartes de visite atteint le rythme de 3,4échanges par seconde (selon nos estima-tions). On parle déjà du prochain Lift, prévuen février 2012 à Genève. Pour plus d’informations sur les conférences Lift : liftconference.com et sur Re:Lift : sfr.com/lappart-sfr

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— DIGITALE SIMPLICITÉ —

DIGITALE SIMPLICITÉDans un univers numérique de plus en plus perfec-tionné et sophistiqué, ses acteurs semblent dire en 2011 : « simple is beautiful ». Succès du smartphone et de certaines applis ultrabasiques, dépouille-ment graphique sur Internet, primauté de l’utilité sur la radicalité technologique dans l’innovation, mouvements de réappropriation de la techno-logie allant parfois jusqu’à la déconnexion… À ce rythme, la vie numérique deviendra-t-elle un jour simple comme un coup de l ? Dans ce numéro, SFR PLAYER vous invite à découvrir sept pistes qui font passer les signaux au vert et nous promet-tent une vie digitale vraiment plus facile. Et plus à même de répondre à nos aspirations d’humain.

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« LA SIMPLEXITÉ EXPLIQUE LA RICHESSE DES SOLUTIONS ÉLABORÉES PAR LE RÈGNE DU VIVANT POUR SIMPLIFIER LE COMPLEXE. »

« SFR PLAYER DONNE LA PAROLE À DES CHERCHEURS, DESIGNERS, ENTREPRENEURS ENGAGÉS DANS LE PROJET DE RENDRE LE DIGITAL MOINS COMPLEXE. »

11 — SFRPLAYER

— DIGITALE SIMPLICITÉ —

SIMPLEXITÉ NUMÉRIQUELa thèse de la simplexité, développéepar Alain Berthoz, neurologue et profes-

seur au Collège deFrance, dans sonlivre La Simplexité(Odile Jacob, 2009),explique la richessedes solutions élabo-rées par le règne duvivant pour simpli- er le complexe.Les solutions trou-vées par la naturepour effectuer desgestes en apparence« simples » commemarcher, parler, sereproduire, nécessi-

tent de longs détours qui restent dans notreinconscient. Notre cerveau s’occupe de gérerces processus compliqués sans même quenous nous en apercevions. Un parallèle està faire avec le numérique. La simple pageGoogle cache des robots parcourant la massede données du Web pour nous apporter lesrésultats de notre recherche. Idem, notresmartphone tactile regroupe des centainesde fonctionnalités en une interface d’uneradicale simplicité… Mais si la sélectionnaturelle a pris des millions d’années, letemps est compté pour résoudre dé nitive-ment la complexité digitale.

SEPT PISTES DE SIMPLIFICATIONCe numéro de SFR PLAYER vous propulse au cœur du digital, quand il se conjugue en mode « simplissime ». En quoi l’Internet mobile facilite-t-il notre quotidien ? Vivrons-nous facilement avec la prochaine généra-tion d’objets connectés ? Comment rendre la ville numérique moins complexe ? Comment peut-on se réapproprier les appareils tech-nologiques ? Pour répondre à ces questions pas toujours très simples, SFR PLAYER donne la parole àdes chercheurs,designers, entrepre-neurs engagés dansle projet de rendrele digital moinscomplexe, plusaccessible et mieuxc o m p r é h e n s i b l e .Sept pistes mixantconcepts et réalisa-tions concrètes voussont présentées, sept tendances qu’il noussemblait utile departager.

HUMANISMEÀ l’origine de ces tendances réside souventune approche humaniste. Quand le « do-it-yourself » simpli e l’accès à la technologie,c’est pour permettre à chacun d’entre nousde (re)devenir créatif face à la machine (p22).Quand la ville 2.0, réenvisagée par unenouvelle école d’urbanistes, se met en réseau, c’est en partant des besoins de l’homme(p20). Et quand la tendance rétro remet augoût du jour les appareils analogiques pourles adapter au numérique, c’est bien sûr unclin d’œil à l’époque où l’homme et son appa-reil partageaient une relation basée sur unusage essentiel, simple et évident (p26). Lenumérique révolutionne notre vie et nousfait une promesse. Celle de nous simpli er lavie en nous facilitant l’accès à l’information(pratique ou académique, utile ou futile).Sans fausse naïveté, SFR PLAYER vousinvite à faire le point sur le chemin parcouru.Alors tournez la page, en toute simplicité.

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L’arrivée du smartphone et des applica-tions a facilité au-delà de toute espérancenotre accès à l’information et au divertisse-ment. L’équipe Appliscope de SFR (le guidequotidien des meilleures applis sur votresmartphone) nous a aidé à choisir des applisqui sortent des sentiers battus. Et nous denous demander à quoi ressemblait notre vieavant !

1. LE TRÈFLE OÙ SONT LES TOILETTES ?L’APPLI : Écrivez simplement « Où sont lestoilettes ? » et cette appli localise l’installa-tion la plus proche parmi une base de plus de60 000 toilettes référencées. ET AVANT ? Les plus espiègles entraientdans un fast-food l’air de rien et pro taientde leurs toilettes en rasant les murs, façonJames Bond. Quant aux plus polis, ils espé-raient vainement tomber au hasard sur l’unedes quatre cents sanisettes publiques de laville de Paris ou des quelques dizaines deMarseille, etc.Éditeur : BeTomorrow

2. LOCALMINDL’APPLI : Testez l’ubiquité ! Envoyez unmessage à propos de l’ambiance d’un lieu ettous ceux ayant « checké » sur Foursquare(ou toute autre application de géolocalisa-tion) pourront vous renseigner sur l’am-biance ou tout autre élément socio-démogra-phique apte à vous faire sortir de chez vous– ou l’inverse.ET AVANT ? Nous disposions de plusieurssolutions, comme d’envoyer un ami sur place :« Tu m’appelles quand tu y es ? » Après deuxbières et trois bonnes rencontres, c’est bienconnu, il rappellait deux heures plus tard.Éditeur : LocalMind

Mais comment faisions-nous avant les applications ? SFR PLAYER

s’est amusé à réaliser un avant-après autour d’une sélection d’applis qui incarnent la simplicité.

3. GOOGLE VOCALL’APPLI : Poteaux, passants, poussettes : laville recèle un certain nombre d’obstaclespour celui qui souhaite la vivre en mobi-lité tout en tapotant l’adresse de son kinésur Google Maps. Avec Google Vocal, vousprononcez le nom d’un lieu et Google letrouve, c’est aussi simple que ça. ET AVANT ? Situation typique : en plein tapo-tage sur Google Maps, vous vous preniez lespieds dans une poussette, rebondissiez surune autre poussette, et vous fêliez une côte…qui vous menait chez le kiné.Éditeur : Google

4. AROUNDMEL’APPLI : Tapez l’objet de votre recherchedans AroundMe, positionnez votre smart-phone à l’horizontale, et vous saurez exacte-ment où se trouve la Poste ou telle station detaxi… Plus le logo est gros sur l’écran, plus lelieu que vous cherchez est proche. Il ne vousreste qu’à marcher.ET AVANT ? « Excusez moi, vous savez où jepeux trouver une pharmacie pas loin ? – Ahdésolé, je ne suis pas du quartier :( ! »Éditeur : Attorno

5. COOKIE DOZERL’APPLI : Inspiré des machines à pièces desfêtes foraines, Cookie Dozer est un jeu telle-ment simple qu’il n’est quasiment pas néces-saire de regarder l’écran en jouant. Cettesimplicité, couplée au fait qu’il continue àl’in ni, explique pourquoi ce jeu addictif estnuméro 1 des téléchargements au Japon etaux États-Unis et deuxième en France.ET AVANT ? Habituellement vendus 40 à60 €, les jeux sur console doivent proposerune expérience consistante, à des années-lumière des jeux (parfois trop ?) simples dessmartphones.Éditeur : Game Circus LLC

AVANT ET APRÈSLES APPLIS

Abdel BounaneAuteur

Plastic BionicIllustration

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6. YELP, ZAGAT L’APPLI : Les guides géolocalisés Yelp, Zagat(disponibles sur smartphone) et bien d’autres donnent en un clin d’œil l’avis de la commu-nauté. Et si tel restaurant n’est pas le bon,ils peuvent vous conseiller le meilleur de l’ar-rondissement, 50 mètres plus bas.ET AVANT ? Must-go absolu ou terrible boui-boui, pas facile de connaître la réputation dece restaurant birman situé en périphérie dela ville – à moins d’être équipé d’un guideculinaire en permanence.Éditeurs : Yelp et Handmark

7. SONGIFYL’APPLI : Une application simplissime. Ilsuf t de parler dans le micro de votre smart-phone pour en faire une chanson !ET AVANT ? Reconnaissons-le au moins unefois : avant, pour mal chanter en ayant l’im-pression d’assurer, nous chantions sous ladouche. Notez que cette option est toujoursdisponible d’ailleurs…Éditeur : Khush Inc.

8. IA WRITERL’APPLI : Voici le traitement de texte le plussimple au monde, idéal pour les écrivainsen herbe. Avec son interface ultraminimale,IA Writer ne possède pas la sophisticationd’un Word mais se tient à une seule mission,écrire (et uniquement écrire). ET AVANT ? Perdu dans les milliers d’op-tions de Word, bien souvent nous mettionsdes heures à mettre notre texte en page.D’ailleurs, vous ne vous êtes jamais demandéà quoi sert un logiciel dont on n’utilise qu’undixième des fonctionnalités ?Éditeur : Information Architects

9. EBOY FIXPIXL’APPLI : Le concept d’eBoy FixPix est d’unesimplicité déconcertante : à l’aide du gyros-cope de l’iPhone, il s’agit de remettre dans lebon sens des images disloquées.ET AVANT ? Du jeu très dif cile des années 80jusqu’aux blockbusters mégalos des années2000, le jeu vidéo s’est souvent pris ausérieux. Au risque, parfois, de perdre lasimplicité d’une franche rigolade ?Éditeur : Delicious Toys

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DESIGN FLUIDELes objets qui nous entourent se sont mis

à communiquer entre eux… Et avec le Net. Les designers imaginent des objets d’un genre

nouveau qui nous propulsent dans une ère où les informations nous parviennent de manière plus uide.

Œuvre de Revital Cohen, Arti cial Biological Clock, 2008. Photo : Tuur Van Balen.

Les analystes annoncent entre 15 et50 milliards de nouveaux objets connectéssur la planète entre 2015 et 2020. Dans cemonde où les objets seront intelligents etcommunicants, l’information sera diffusée de manière contextuelle, les interfaces devien-dront plus intuitives, voire disparaîtrontpeu à peu. Interviews interactives avec deux spécialistes du sujet.

« LE DESIGN INTERACTIF REVÊT UNE IMPORTANCE CONSIDÉRABLE. » DON NORMANDON NORMAN A ÉTÉ DÉCRIT PAR BUSINESS WEEK COMME « L’UN DES DESIGNERS LESPLUS INFLUENTS AU MONDE ». À LA FOISHOMME D’AFFAIRES (IL A TRAVAILLÉ POURAPPLE ET HP) ET UNIVERSITAIRE, IL AIDEDÉSORMAIS LES ENTREPRISES À RENDRELEURS PRODUITS PLUS AGRÉABLES ÀUTILISER, PLUS COMPRÉHENSIBLES ET PLUSRENTABLES.

•Quel est l’enjeu du design interactif ?Aujourd’hui, les designers doivent conce-voir des modes de fonctionnement, penserla manière dont nous interagissons avecl’objet et comment nous le contrôlons. C’est ce qu’on appelle le design interactif. Il revêt une importance considérable puisque nousutilisons de plus en plus de technologiescomplexes. Prenons le Kindle d’Amazon.Quand Sony fabriquait uniquement uneliseuse, Amazon a décidé qu’ils allaientvendre l’« expérience de lecture », c’est-à-dire non seulement la liseuse mais aussi la plate-forme qui permet de télécharger les livres… Alors que nous évoluons, et alors que nosappareils sont de plus en plus connectés les uns aux autres, le secret du succès dans les années qui viennent tiendra à la manièredont nous allons penser des systèmes, dessystèmes entiers que nous devrons rendresimples et légers.

•En quoi les smartphones sont-il une réussite du point de vue de la simplicité d’usage ?

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Comme de rares outils parmi ceux que nous utilisons, les smartphones, dans leur orga-nisation, leur structure, suivent un modèleconceptuel ef cace de « modularisation »,la modularisation étant l’art de diviser unetâche complexe en plusieurs tâches simples.Si vous regardez un smartphone, ce sontexactement les principes qu’il utilise : vousne voyez qu’une application à la fois. Quand une application est ouverte, vous ne voyezpas toutes les autres. On vous épargne donc la complexité de tout le reste. Par ailleurs,l’écran est bien organisé, bien structuré.En n, un très bon modèle conceptuel a étédéveloppé, pour comprendre ce qu’il se passe à l’écran. Dans l’ensemble, les smartphonesvalident entièrement les principes de design que je défends.

« LE COUTEAU SUISSE VA DISPARAÎTRE. » MICHEL LÉVY-PROVENÇALAPRÈS AVOIR COFONDÉ LE SITE D’ACTUA-LITÉS RUE89 ET DIRIGÉ LE PÔLE DIGITAL DEFRANCE 24, CET ENTREPRENEUR DE TALENTA LANCÉ JOSHFIRE, UNE STRUCTURE QUIACCOMPAGNE LES SOCIÉTÉS DANS LEDÉVELOPPEMENT D’OBJETS CONNECTÉS.

•Comment la prochaine génération d’objets connectés va-t-elle nous simpli- er la vie ?Rappelons qu’avec l’Internet des objets, tout objet qui nous entoure devient un objet inte-ractif, capable soit de capter, soit de diffuser de l’information. On aura des objets visi-bles, comme des surfaces interactives, desobjets capables de capter ou de diffuser del’information, mais aussi des choses que l’on ne verra pas, comme des puces embarquéesdans la plupart des objets du quotidien, que ce soit un verre, une tasse ou pourquoi pasune table, et qui leur donneront une exis-tence sur leur réseau. Les objets connectés,on l’espère, ne vont pas nous compliquerla vie, mais au contraire la simpli er. La première chose est que, demain, nous pour-rons améliorer les capacités de ces appareils pour qu’ils nous proposent de l’aide contex-tuellement, dans notre environnement. Parexemple, la nouvelle génération d’iPhone(4S) intégre une technologie rachetée parApple appelée Siri, qui propose de l’aide sous forme d’un assistant numérique capable decroiser l’information de nos agendas et denos contacts. Nous retrouverons ce type defonctionnalités dans toutes sortes d’objets de notre quotidien.

•Où retrouverons-nous nos applica-tions ?

Aujourd’hui, un appareil comme l’iPhone est un véritable couteau suisse comportant unemultitudes d’applications différentes. Nouspensons que cette logique de couteau suisseva progressivement disparaître, et que lesdifférentes applications vont s’incarner dans des objets dédiés, autrement dit : à un usage correspondra un objet.

SMARTPHONE AUX COMMANDESIl est possible d’interagir avec sa télévi-sion grâce à son mobile. Par exemple,SFR teste un prototype où l’applicationneufbox TV transforme purement etsimplement les smartphones et tablettes en télécommande avec l’intégralité desfonctionnalités. Pratique non ?À tester également sur l’événement SFR PLAYER

CUBES SIFTEOSans l, ni manette, ni boutons, les cubes Sifteo présentent un design épuré et ungameplay aux antipodes des consolesportables existant sur le marché. Le prin-cipe est simple : ce sont de petits cubesmunis d’écrans 1,5 pouce indépendants.Les cubes Sifteo répondent au mouvement et interagissent entre eux dès qu’ils sont pris en main et déplacés. Des jeux pédagogiques aux jeux tout courts, de nombreuses applis très amusantes sont disponibles en ligne.sifteo.com/productÀ tester du 15 novembre au 2 décembre sur l’événement SFR PLAYER

PAPERZOOMCe projet innovant, développé dans lecadre des ateliers de créativité Museolab3 au centre Erasme, permet à une simplefeuille de papier de diffuser des infor-mations numérisées : élevez la feuille, et elle zoomera dans une carte, abaissez-la, et vous aurez accès à d’autres niveauxd’information. Ces gestes sont-ils plus simples, plus intuitifs et naturels qu’une interface tactile ? Première application : une carte historique de Lyon permettant de naviguer dans le temps.erasme.org/Paperzoom_ ?lang=fr

Michel Lévy-Provençal,

président-directeur général de Josh re

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Interview exclusive de Richard Saul Wurman, créateur des fameuses conférences TED.

En publiant son premier livre en 1962, il s’est lancé dans ce qui allait devenir le programme

de sa vie : simpli er l’accès à l’information. Pour SFR PLAYER, ce visionnaire livre les clés

de sa pensée, hors norme et passionnante.

SANS COMPLEXE

Chloe RhysInterview

Alexis Dahanphotographie

« JE DÉFENDS LA CAUSE DE LA COMPRÉHENSION ET DE LA CLARIFICATION, CE SONT LES BASES FONDATRICES DE MA PHILOSOPHIE. »

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La création la plus populaire et médiatique de Richard Saul Wurman est sans doutela conférence TED. Ce cycle de réunionsannuelles est devenu en trente ans un lieu de référence pour l’échange d’idées progres-sistes et ambitieuses sur la technologie,le design et le divertissement (TED) et la recherche médicale (TEDMED). TED jouedésormais souvent à guichets fermés et sa diffusion en ligne connaît un grand succès viral. Des événements partenaires dérivés, les TEDx, sont organisés partout dans lemonde – et notamment à Paris depuis trois ans. Dans cet entretien exclusif, RichardSaul Wurman explique sa philosophie et

décrit son nouveau projet : créer la meilleureconférence possible pour le eXXI siècle. Laconférence WWW, c’est son nom, sera sansdiscours, sans notes, sans Powerpoint : desconversations improvisées, sans public,accessibles via une application smartphoneou tablette. L’accès à la connaissance sous saforme la plus dépouillée. Interview dans sapropriété à Newport, Rhode Island.

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•Tout au long de votre carrière, vous

« JE NE VEPAS NIVELCONNAISSPAR LE BAJE VEUX QL’INFORMASOIT RICHELES IDÉES SMENÉES ÀTERME, MAAVEC CLA

UX ER LA ANCE

S, UE TION , QUE OIENT

LEUR IS RTÉ. »

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avez défendu l’accès le plus simplepossible au savoir. Quelle est votreméthode pour rendre les chosescomplexes accessibles au plus grandnombre ?Je défends la cause de la compréhension etde la clari cation, ce sont les bases fonda-trices de ma philosophie. Cependant, jevoudrais préciser qu’il y a une différencenette entre mon objectif et un mouvementqui vise à un certain genre de simpli cation.On peut rendre certaines idées plus claires,et par conséquent elles deviennent plussimples ; toutefois, si l’on part du principeque l’on veut seulement simpli er les choses, on prend le risque de les affaiblir plutôt quede les rendre meilleures. Je ne veux pasniveler la connaissance par le bas, je veuxque l’information soit riche, que les idéessoient menées à leur terme, mais avec clarté. Ce qui m’intéresse, c’est la manière dont onse saisit de différentes choses, de données,

et dont on les trans-forme, visuellement,verbalement ougrâce à des chif-fres, pour les rendrecompréhensibles. Lemeilleur critère estcelui-là : pouvez-vous comprendre quelquechose suf sammentbien pour l’expli-quer à un enfant de12 ans, ou à votrepropre mère, de tellemanière qu’ils puis-sent ensuite l’ex-pliquer à quelqu’und’autre ? C’est cela,la simplicité.

•Selon vous, est-ce que les outils dont nous disposons sur Internet pour trier et accéder à l’information nous rendent la vie plus simple ?J’ai aujourd’hui 76 ans. Tout au long de mavie, tout ce que j’ai pu apprendre dans ledomaine des sciences a changé, pas qu’unpeu, pas seulement dans le sens d’uneclari cation et d’une amélioration, mais demanière radicale, totalement opposée.Pensez aux e-mails. L’e-mail me permetd’envoyer un message à quelqu’un, voire àplusieurs personnes en même temps, instan-tanément. Il y a seulement quinze ans, ilaurait fallu envoyer par la poste une lettreà chacun. Chaque lettre, une par une, devait être écrite, timbrée et envoyée, et n’arrivaità son destinataire que trois jours plus tard… C’est un progrès absolument merveilleux.D’un autre côté, je reçois à peu près troiscents e-mails chaque jour – et presque tous,sauf, disons, quarante chaque jour, sontdes messages indésirables qui doivent êtresupprimés. Je reçois donc plus de messages,mais je dois les ltrer davantage. Nous allons continuer à être de plus en plus surchargés.L’accès, les ux, la capacité à trouver ce quel’on cherche vont grandir. Nous sommes lagénération « qui cherche ». C’est pour celaque Google a un tel succès, parce que c’estl’outil de recherche parfait.

•Dans un de vos livres les plus remar-quables, Information Anxiety, vous abordez la question de cette surcharge d’informations, mais avec un point de vue plutôt original. Pouvez-vous déve-lopper ce point de vue ?Il y a effectivement, au sein de la population, le sentiment que l’on est surchargé d’informa-tions. Mais ce que j’af rme dans Information Anxiety c’est que cette surcharge est enréalité le fait de « non-informations ». Nousressentons bien une certaine anxiété, parceque nous sommes en permanence confrontés à des données. Nous avons l’impression quesous prétexte que ce sont des mots ou deschiffres, nous devrions être capables de lescomprendre, alors que nous en sommes inca-pables. En gros, l’idée est que ce n’est pasparce qu’on nous présente des données quenous sommes forcés de les comprendre. Nous appelons la plupart des données « informa-tion », mais cela ne signi e pas que la plupart des données nous informent.

•Comment pensez-vous que Google, qui donne accès à des informations sur n’importe quel sujet simplement et instantanément, a eu une in uence sur notre manière d’apprendre ? Est-ce que vous m’avez « googlisé » ? Je viens de le faire, pendant que nous discutions. Ily a 219 000 résultats pour « Richard SaulWurman ». Mais bien sûr, ni moi ni personne ne peut lire toutes ces pages. Cette masse

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effarante de résultats n’est bien sûr qu’un

« JE CÉLÈBRE MON IGNORANCE.

CHACUNE DES PERSONNES

QUE J’AI INVITÉES À UNE

CONFÉRENCE TED ET QUI VIENDRONT

À WWW EST PLUS INTELLIGENTE QUE

MOI ET A QUELQUE CHOSE À ME DIRE

QUI M’INTÉRESSE. »

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nombre et ne contient aucune informa-tion. Ces résultats ne sont pas organisésde manière à me permettre de dé nir les critères selon lesquels je tracerais monpropre parcours dans ma compréhension de ce qu’est « Richard Saul Wurman ». On ne voit pas que j’ai passé ma vie dans les cartes, les systèmes de santé, les conférences,les livres…J’aimerais être capable de ltrer ces informa-tions et de les organiser d’une façon qui me permettrait de mieux les comprendre, unefaçon qui serait mon voyage à moi dans cet immense bourbier d’entrées. Nous sommesencore à un stade très primitif du « toutest là ». Nous pouvons être impressionnéspar un nombre, nous pouvons parcourir les deux premières pages, mais nous n’irons pas plus loin.

•Revenons à vos conférences. Comment la création de TED et bientôt de WWW vous sont-elles venues à l’esprit ? Les mots qui gouvernent ma vie ont toujours été l’ignorance et l’intérêt. Je place lavaleur de ma vie et de mes souvenirs dans quelques, ou peut-être un peu plus quecela, merveilleuses conversations, au coursdesquelles j’ai dit quelque chose que jen’avais jamais dit avant, entendu de la part de quelqu’un une idée jusqu’alors impensée, quand l’intimité de deux personnes quiconversaient s’est rapprochée de zéro et aapproché la vérité.Dans les années 80, j’ai commencé à remar-quer que ces conversations semblaientconverger vers les domaines de la technologie, du divertissement et du design. Pourquoi ne pas appliquer cette interaction de conver-sations à un groupe plus étendu ? J’ai donc commencé à organiser les conférences TED en 1984 à Monterey, en Californie. Cesconférences sont devenues des incubateurspour beaucoup de nouvelles idées ; c’étaient aussi, pour moi, de grandes fêtes.Les TED étaient et restent les meilleuresconférences du eXX siècle. Ce que j’essaiede mettre en place aujourd’hui, ce sont les meilleures conférences du eXXI siècle. Onn’y fera pas de présentations sophistiquées, ce sera du « jazz intellectuel », on y dira la vérité et on n’aura pas à payer 2 500 dollars pour pouvoir venir en utilisant des cham-bres d’hôtel et tout le pétrole de la planète pour venir en avion… C’est mieux pour l’em-preinte carbone, c’est plus clair et, en petit comité, les participants auront davantagetendance à dire la vérité. Nous cherchonsaussi à développer un format qui ne serapas seulement une archive, mais un support avec lequel il sera possible d’interagir. C’est vraiment la manière du eXXI siècle d’as-sister à une conférence. C’est la conférence dans sa forme la plus simple. On verra siça marche.

•Vous êtes l’auteur d’un nombre im-pressionnant de livres sur des su-jets très divers. Acquérir de telles connaissances exi-ge des méthodes et une organisation très perfection-nées… Pourriez-vous partager vo-tre méthode ?Si j’écris un livresur les systèmes de santé par exemple,je ne fais pas appel à des experts pourles premières étapes du projet. Je faisdes recherches moi-même, et vers la n du projet, je fais véri er toutes les informa-tions que j’ai réunies. Je suis cette méthode parce que les experts dans l’ensemble ont du mal à transmettre les connaissances qu’ils ont acquises dans leur domaine, ils ont ce que j’appelle la « maladie de la familia-rité » : leur savoir leur est tellement familier qu’ils ne comprennent pas qu’on puisse ne pas le comprendre. C’est une phrase clé : en comprenant qu’on peut ne pas comprendre, je peux écrire de telle façon que je laisse mes lecteurs entrer dans mon discours. Je n’ai aucune expertise, je célèbre mon ignorance. Chacune des personnes que j’ai invitées à une conférence TED et qui viendront à WWW est plus intelligente que moi et a quelque chose à me dire qui m’intéresse. On vous apprend à l’école à répondre à des questions, et si vous répondez juste on vous récompense. J’ai appris, moi, à poser des questions.

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Le terme générique de « ville intelligente » désigne généralement l’intégration desystèmes informatiques à différents aspects du fonctionnement et du gouvernementd’une ville. Une approche alternative semble émerger. Issue d’études portant sur les utili-sateurs, elle part des besoins de l’hommeet des problématiques de la communautéet consiste en un mix de plateformes quidonnent un accès simpli é et plus uide aux structures urbaines.

« VERS UN URBANISME PLUS COLLABORATIF. » ALAIN RENKALAIN RENK EST UN ARCHITECTE URBANISTE QUI TRAVAILLE À LA FOIS SUR DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DANS LE MONDE DIGITAL ET DANS LE MONDE DE L’ARCHITECTURE. EN 2010, IL A FONDÉ UFO, UNE START-UP QUI PARTICIPE À L’ÉMERGENCE DE NOUVEAUX OUTILS POUR UN URBANISME PLUS COLLA-BORATIF.

Une ville numérique « humaine » se rapproche sensiblement de la réalité. De la ville du futur, « intelligente » mais déshumanisée, en réseau

mais éloignée de nos besoins réels, nous évoluons vers une ville qui tient compte des aspirations des citoyens et améliore ses conditions de vie.

•Le numérique peut-il nous rendre la vie urbaine plus simple ? Les nouvelles technologies peuvent éven-tuellement contribuer à rendre la ville plussimple pour les habitants si leur nouvel état de « geek » leur donne le pouvoir de déplierla ville et de l’adapter à leurs usages. Cela ne va pas de soi. Il me semble en revanche quele nouveau contexte contemporain, hybride,mouvant et connecté, est une réelle oppor-tunité pour inventer les outils d’intelligencecollaborative qui permettront cela et qui, jele pense, vont faire muter l’urbanisme.Nous avons développé « Villes sans limite »,une application mobile gratuite et faciled’accès en partenariat avec Ubisoft. Ellepermet à chacun de s’exprimer librement sur le futur d’un quartier en faisant évoluer laphoto d’un lieu, à partir de thèmes commele rapport à la nature, la densité et la vie de quartier… L’image composée par chacun est presque unique car plus de 15 000 solutionssont possibles par lieu, et bientôt 300 000.Disponible sur les smartphones et lestablettes, l’application permet de concevoir

SIMPLICITYLA VILLE CONNECTÉE,

À VOTRE ÉCOUTE

Œuvre de Keiichi Matsuda, Domestic Robocop, 2010.

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son image depuis le lieu même, en immer-sion totale. Les images peuvent être conser-vées ou échangées sur les réseaux sociaux par leurs concepteurs. Les images produi-sent des données qui sont analysées entemps réel pour donner à chacun des utili-sateurs la possibilité de se situer par rapport

aux autres. Ce logiciel esquisse peut-êtrece que seront les outils de l’urbanisme dufutur, avec de nouvelles capacités donnéesaux habitants d’apporter des idées, de réagiret surtout de le faire de façon simple, ensituation réelle. C’est une manière ausside rendre l’urbanisme plus accessible au grand public.

« UTILISER LA VILLE COMME NOUS LE VOULONS. » KEIICHI MATSUDALE JAPONAIS KEIICHI MATSUDA EST BIENCONNU POUR SES VIDÉOS UTOPIQUESDANS LESQUELLES IL EXPLORE LES FUTURSPOSSIBLES DE LA VIE URBAINE, OÙ LA DIS-TINCTION ENTRE VIRTUEL ET MONDE PHYSI-QUE S’EFFACE. ARCHITECTE À L’ORIGINE,IL SE CONCENTRE SUR L’ARCHITECTUREVIRTUELLE. IL ÉVOQUE AVEC NOUS LES PRO-CHAINES AVANCÉES TECHNOLOGIQUESQUI FERONT DE LA VILLE UN LIEU SIMPLEÀ VIVRE.

•Vos vidéos montrent une ville numé-rique uide, où tout semble facile. N’êtes-vous pas un peu optimiste ?Aujourd’hui, nous sommes déjà tous des êtres technologiquement améliorés. Nous inventons et utilisons des technologies pour étendre la portée de nos actions et de notre in uence. Cela nous permet déjà, et comme jamais auparavant, d’explorer de nouveaux territoires et de nouvelles perspectives dans la ville.Nous pouvons dé nir la ville par nos usages technologiques : n’importe quelle salle d’at-tente, n’importe quel parc, café ou wagon de train peut devenir un bureau, un cinéma, une salle de concerts ou une salle de jeux. Nos bureaux sont maintenant dans nos maisons, dans des bars ou dans des parcs, et, de même, les lieux qui étaient au départ nos bureaux nous servent aujourd’hui aussi à communiquer avec nos amis, à regarder des vidéos et à lire des blogs. Les sphères séparées « maison-vie privée-femme » et « travail-vie publique-homme », dé nies pendant la révolution industrielle, se rejoignent et se confondent, ce qui nous permet d’utiliser la ville comme nous le voulons, quand nous le voulons, plus simple-ment. Le WiFi et le « cloud computing » nous rendent plus mobiles, plus agiles.

Nous découvrons de nouvelles manières d’ha-biter et d’utiliser la ville, et la ville s’adapte pour répondre à nos besoins.

•Cela représente un vrai changement de paradigme. En effet, nous avons la possibilité de créer une ville qui soit adaptée à l’usage que nous en faisons, non pas au travers de méga-structures et de gratte-ciels, mais par les infrastructures et l’intégration de la techno-logie. La ville peut être un espace stimulant, inspirant et joyeux, qui enrichit et encourage la vie, un espace plus simple et davantage centré sur l’utilisateur ; mais c’est à nous de faire de ce rêve une réalité.

TROTTOIRS INTELLIGENTSFournir de l’énergie propre pour alimenter la ville pourrait se révéler aussi simple que de faire une promenade dans son quartier. À Toulouse, un projet de trot-toirs intelligents utilise les piétons pour produire de l’énergie qui alimente des réverbères ! Un piéton peut ainsi produire jusqu’à 50 watts, sans aucune émission de gaz à effet de serre.toulouse.fr/accueil

PARKING GUIDÉL’offre ParkSense de la start-up française SmartGrains (lauréat du concours SFR Jeunes Talents Innovations) est un système intelligent pour trouver les places de parking libres en un instant : des capteurs collés au sol détectent la présence d’un véhicule, et transmettent l’information à un serveur central en temps réel. Finis les tours multiples du même pâté de maisons !smartgrains.com

LA VILLE COLLABORATIVEConstruire collectivement une ville plus uide et plus pratique grâce à Internet et aux applis mobiles, c’est le dé que s’est lancé la ville de New York. Change by Us NYC permet aux habitants de suggérer des initiatives et projets pratiques pour améliorer la vie en ville. En France, Mérignac est la première collectivité à offrir un tel service avec « Léon », qui vous permet de signaler directement sur une carte des problèmes rencontrés dans sa ville, tels un lampadaire défectueux ou une fuite d’eau. À déployer d’urgence sur tout le territoire ?changebyus.usleon.merignac.com

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De nouveaux outils et toute une mouvance « do-it-yourself » (DIY) ne font pas que scander « Fais-le toi-même » : en abaissant la barrière à l’entrée de la fabrique technolo-gique, ils simpli ent aussi singulièrement la création d’appareils numériques.

Avec Internet, les bricoleurs en tout genre peuvent partager les plans, les logiciels et les outils nécessaires à la création de leurs propres appareils et logiciels. Une incroyable mise en commun des ressources créatives et technologiques qui rend plus accessibles la création et l’invention numérique. Des lieux dédiés eurissent aux quatre coins du monde : « hackerspaces » (espaces dédiés à la création d’appareils faits-maison), « Fab Labs » (lieux réunissant des appareils auto-matisés dont les fameuses imprimantes 3D). Des pratiques qui peuvent déboucher sur des start-up, à l’image de TechShop, un atelier high-tech sur abonnement, pour inventeurs du futur. Le principe : un abonnement à 99 $, qui permet d’accéder à des équipements d’une valeur de 750 000 $… Outre les appa-reils, cette culture déteint désormais sur des logiciels par la mise à disposition de l’inter-face de programmation API (Application Programming Interface). À l’image de nos trois exemples ci-contre.

Créer ses propres appareils, modi er ceux des autres, s’approprier et détourner un logiciel…

le numérique devient simple comme un jeu de construction. Même les industriels s’y mettent !

Bienvenue dans la tendance techno-bricolo.

« AVEC ARDUINO, RENDRE PLUS SIMPLE D’ACCÈS LE MATÉRIEL ET LES LOGICIELS. » TOM IGOE TOM IGOE EST LE CO-CRÉATEUR DUCÉLÈBRE ARDUINO, UNE CARTE ET UNE PLATEFORME DE PROGRAMMATION OPEN SOURCE POUR FABRIQUER DES OBJETS IN-TELLIGENTS PLUS SIMPLEMENT. ARDUINO EST DESTINÉ AUX ARTISTES, AUX DESIGNERS, AUX PASSIONNÉS QUI VEULENT CRÉER DES OBJETS OU DES ENVIRONNEMENTS INTE-RACTIFS, SI BIEN QU’IL EST DEVENU UN OUTIL ESSENTIEL DE L’ESSOR DU MOUVEMENT DIY. AUJOURD’HUI IL N’EST PAS RARE DE VOIR DES ENFANTS PROGRAMMER DES ROBOTS AVEC ARDUINO.

•Quel est le principe fondateur d’Ar-duino ?Le public a longtemps cru, à tort, que la tech-nologie était quelque chose de très complexe, parce que ce savoir a souvent été jalousement gardé. Le principe de l’open source, pour lequel nous militons avec Arduino, consiste à rendre plus simples l’accès et la réappro-priation du matériel ou des logiciels, pour les réutiliser, les modi er et les améliorer.Quand on fait quelque chose soi-même il devient plus simple, parce qu’on le contrôle. On comprend son fonctionnement, parce qu’on a fait soi-même les choix qui y ont mené. Et quand ça marche, on se rend compte que ça simpli e tout, parce qu’on peut choisir de se débarrasser des éléments accessoires et de ne garder que ce qui est vraiment nécessaire, ce à quoi on tient vraiment. arduino.cc/fr

BRICOLER LE NUMÉRIQUE

La puce Arduino règne désormais en maître dans le domaine de l’électronique accessible.

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Mark Frauenfelder, rédacteur en chef du magazine américain MAKE.

Made By Hand: Searching for Meaning in a Throwaway World (« Fait à la main :à la recherche de sens dans un monde jetable », Portfolio, 2010).

« RENDRE ACCESSIBLE LE DO-IT-YOURSELF. » MARK FRAUENFELDEREN QUOI LA TENDANCE TECHNO-BRICO-LO MODIFIE-T-ELLE NOTRE RAPPORT À LA TECHNOLOGIE ? MARK FRAUENFELDER,RÉDACTEUR EN CHEF DU MAGAZINE MAKE (RÉFÉRENCE DU DIY), COFONDATEUR DU CÉLÈBRE BLOG BOING BOING ET DU SITE WIRED.COM, NOUS DONNE QUELQUES ÉLÉ-MENTS DE RÉPONSE.

•Selon vous, que s’est-il passé ces dernières années, d’un point de vue culturel, qui puisse expliquer l’essor du mouvement « do-it-yourself », « fait soi-même » ? L’une des raisons, c’est qu’Internet est devenu un outil génial pour apprendre à fabriquer ce qu’on veut soi-même. Avant Internet, si vous vouliez apprendre à faire quelque chose, il fallait aller à la bibliothèque en espérant qu’il y ait un livre sur le sujet. Maintenant vous pouvez aller sur Google et vous mettre en contact avec des gens qui peuvent vous aider. Notre travail chez Make consiste à trouver les projets les plus cools et les plus utiles et permettre à chacun de les réaliser. Car si le mouvement DIY simpli e l’accès à la technologie, il est aussi de notre devoir de rendre encore plus accessible ce mouvement.

•De grandes entreprises prennent en compte ce phénomène. Microsoft, par exemple, a fait de Kinect un logiciel open source…De ce point de vue, on peut dire que le passage par l’open source a transformé un objet a priori inaccessible en plateforme plus simple d’accès à la communauté… Le grand avantage, c’est que ces entreprises pro tent du travail de chercheurs et de développeurs passionnés, qui sont plus qu’heureux d’aug-menter et d’améliorer les performances de leurs produits. Des développeurs indépen-dants mettent souvent au point des add-ons ou des logiciels périphériques qui rendent le produit de départ plus désirable.

KINECTVous connaissez sans doute le système

de détection gestuelle Kinect pourXbox 360. Détourné dès sa sortie par unecommunauté ayant découvert des usagesimprévus et originaux, Microsoft a nipar ouvrir gratuitement son système auxdéveloppeurs. Une initiative qui prouve àquel point il peut parfois être avantageuxde simpli er l’accès à ses inventions :créativité décuplée, usages inattendus,et nouveaux business-models potentielspour la marque.

IF THIS THEN THATDédramatiser la programmation et ensimpli er l’accès, c’est le pari d’IFTTT(If This Then That : « Si ceci, alors cela »)propose de lier vingt-cinq réseaux etservices en ligne selon le très simple prin-cipe de cause à effet. Vous pourrez parexemple déclencher l’envoi d’un SMS dèsqu’une annonce du service météo apparaîtsur votre ux RSS. Avec 8 000 combinai-sons possibles, « si » vous aimez bidouiller,« alors » vous allez adorer.ifttt.com

GOSTAIEt si chacun pouvait s’approprier lesfonctionnalités d’un robot ? C’est l’idéede Gostai, fabriquant français de robots,qui simpli e l’accès à la programmationrobotique en rendant open source leursystème d’exploitation. Un concoursde programmation robotique ouvert aupublic encourage également la commu-nauté de développeurs à s’approprier leurrobot. Program it yourself!gostai.com

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On oublie que jusqu’en 2011, il était impos-sible pour un malentendant de prendre unrendez-vous chez son coiffeur par téléphone. C’est désormais possible. SFR PLAYER est parti à la découverte d’initiatives et d’acteurs engagés pour faire rimer « technologie » avec « easy », pour le plus grand nombre.

« LES INITIATIVES QUI SIMPLIFIENT LA VIE DES PERSONNES HANDICAPÉES FACILITENT AUSSI LA VIE DES AUTRES. » JÉRÉMIE BOROY

JÉRÉMIE BOROY EST UN PIONNIER DANS LE DOMAINE DE L’E-ACCESSIBILITÉ. IL A ÉTÉ PRÉSIDENT DE L’UNION NATIONALE POUR L’INSERTION SOCIALE DU DÉFICIENT AUDITIF (UNISDA) DE 2004 À 2010. IL A FONDÉ EN 2011 ADITEVENT, UNE ENTREPRISE SOCIALE SPÉCIALISÉ DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’ACCESSIBILITÉ DES ÉVÉNEMENTS AUX PERSONNES HANDICAPÉES, ET EST AU-JOURD’HUI PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION SIGNES DE SENS. IL EST ÉGALEMENT ACTIF AU SEIN D’ADITUS, UNE ASSOCIATION QUI PROMEUT LE DÉVELOPPEMENT D’OUTILS ET DE MODÈLES D’ACCESSIBILITÉ POUR RÉ-DUIRE OU SUPPRIMER LES DIFFICULTÉS REN-CONTRÉES PAR LES PERSONNES SOURDES OU MALENTENDANTES.

•Quelles sont, dans le domaine du numérique, les dernières avancées qui simpli ent le quotidien des personnes sourdes ou malentendantes ?Il faut rappeler que l’une des principales revendications des personnes sourdes ou malentendantes est de pouvoir téléphoner. Lorsqu’on est sourd ou malentendant, il est dif cile voire impossible de téléphoner ou d’être appelé.Il y a les textos, les mails, les messageries instantanées, mais dans beaucoup de situa-tions, rien ne remplace le téléphone. Dans ce contexte, le développement à venir en France des centres relais téléphoniques est une grande avancée. Ce sont des plate-formes où des interprètes en langue des signes et des sous-titreurs rendent acces-sibles des conversations téléphoniques en temps réel via une webcam et une connexion Internet. D’ailleurs, la Fédération française des télécoms qui regroupe les opérateurs de téléphonie s’est engagée aux côtés des associations et des pouvoirs publics dans un chantier prometteur pour permettre le développement de cette accessibilité. Sur ce même modèle de médiation humaine, les numéros d’urgence sont en n accessibles aux personnes sourdes ou malentendantes. Elles peuvent joindre, aujourd’hui par fax et par SMS, le 114, numéro national d’appel d’urgence dédié qui est ouvert depuis le 14 septembre 2011. D’autres initiatives ont

Le numérique a créé une douce révolution dans la vie quotidienne des personnes vivant avec

un handicap. SMS, visio, Internet, réseaux sociaux ont largement simpli é leur quotidien : préparation des

déplacements, autonomie, amélioration des possibilités d’échanges sociaux… Mais beaucoup reste à faire.

TOUS CONNECTÉS

LE BON BILLETComment faire la distinction entre les différents billets de banque lorsqu’onest malvoyant ? Looktel Money Readerpropose une solution sous forme d’une

application pour iPhone et iPod touchqui, grâce à l’appareil photo, est capable de faire la différence entre les billets de banque et annonce leur valeur.Disponible aujourd’hui pour les dollars américains et livres sterlinglooktel.com/products

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1. RÉDUIRELa façon la plus simple de simpli er un

ses système est de réduire intelligemmentfonctionnalités, d’en retirer le super u.2. ORGANISERPlus l’organisation est méthodique, plus elle structure les ux d’information, plus le résultat est ef cace.3. OPTIMISER LE TEMPSIl est essentiel de réduire le temps d’attente et surtout de le rendre agréable.4. REPENSER LA CONNAISSANCELes meilleurs designers font disparaître les manuels au pro t d’un apprentissage par l’intuition. 5. FAIRE COEXISTER SIMPLICITÉ ET COMPLEXITÉC’est dans une foule d’objets complexes que l’objet simple ressort le mieux.

JOHN MAEDA LES 10 RÈGLES DE LA SIMPLICITÉ

Comme le designer Ludwig Mies van der Rohe l’a si bien dit, « less is more ». John Maeda, artiste

numérique et chercheur au Media Lab du MIT, a élaboré dix règles essentielles pour simpli er le

design… et votre quotidien. SFR PLAYER en a produit une courte synthèse, à l’image de la première règle…

6. FAIRE ATTENTION AU CONTEXTEUne phrase seule sur une page blanche semblera toujours plus importante qu’une page remplie de texte.7. APPORTER DE L’ÉMOTIONTrop de simplicité tue le ressenti. La simpli-cité est ef cace lorsqu’elle parvient aussi à créer de l’affect.8. PRIVILÉGIER LA CONFIANCEDonner par exemple la possibilité de rendre un objet acheté en cas d’insatisfaction transforme l’acte d’achat en un contrat de con ance.9. PARFOIS, SIMPLIFIER EST IMPOSSIBLEEt c’est bien heureux ! Il n’y a rien de plus beau que la complexité de la nature.10. LA SEULE ET UNIQUE RÈGLE DE LA SIMPLICITÉLa simplicité, c’est soustraire le plus évident et ajouter ce qui a du sens. Plus dif cile qu’il n’y paraît, n’est-ce pas ?

été prises, comme par exemple l’accessibi-lité des services clients des opérateurs de téléphonie en direction des clients sourds ou malentendants. Dans ce cas, il est possible de rentrer en contact par chat ou en langue des signes française via une webcam.

•Les innovations pour simpli er la vie des personnes handicapées peuvent-elles servir à tous ?Oui, il est aussi intéressant de voir comment les initiatives prises pour faciliter la vie des personnes vivant avec un handicap nis-sent souvent par rendre la vie plus simple pour les autres. L’exemple le plus connu est celui de la télécommande TV dont plus personne ne se passerait aujourd’hui ! Mais d’une manière générale, l’accessibilité rend toujours service à tout le monde : les rampes d’accès sont toujours pratiques pour éviter les marches quand on porte une valise ou une poussette, le sous-titrage est bien utile pour regarder une vidéo au bureau quand on ne peut pas mettre le son…

John Madea, De la simplicité

(Payot, 2009).

DESIGN UNIVERSELL’universal design ou le design for all (conception universelle et design pour tous en français), c’est la réalisation de produits, d’architectures et d’environ-nements pouvant être utilisables par toutes les personnes au sens le plus large possible. Cette méthode entraîne les entrepreneurs, concepteurs, architectes, urbanistes à concevoir un monde plus facile à utiliser pour chacun d’entre nous, indépen-damment du sexe, de l’âge ou des capacités physiques.designforall.org

LANGUE DES SIGNES EN LIGNECe nouveau concept communautaire de l’association Signes de sens a pour objectif d’améliorer la compréhension et d’enrichir la langue des signes comme un « dictionnaire Larousse sourd ». Avec Elix, le niveau de maîtrise de la lecture par les personnes sourdes s’élève car chaque problème de compréhension lexicale devient une opportunité d’apprentissage.elix-lsf.fr

— DIGITALE SIMPLICITÉ —

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Qu’il s’agisse d’accessoires, d’applications, de terminaux ou de lecteurs musicaux,

la tendance est aux appareils « low- delity » voire rétros. De quoi nous décomplexer !

On assiste à un véritable engouement pour les objets numériques vintage. Commeun bon vieil appareil analogique, ils sont souvent mono-usage, simples d’utilisation et à l’esthétique minimaliste. SFR PLAYER vous a concocté une sélection d’objets numé-riques au look aussi désuet qu’un jeu Tetris.

« LA SIMPLICITÉ DU LO-FI EST INTÉRESSANTE CAR ELLE PERMET DE SE CONCENTRER SUR L’ESSENTIEL. » FRÉDÉRIC DITH

LOMOGRAPHY, C’EST CETTE SOCIÉTÉ AUTRI-CHIENNE QUI A CRÉÉ DE TOUTES PIÈCES LE MOUVEMENT PHOTOGRAPHIQUE LO-FI, EN RÉÉDITANT DES APPAREILS PHOTOS ARGEN-TIQUES VINTAGE REMIS AU GOÛT DU JOUR AVEC UN BRANDING SOIGNÉ ET UN CÔTÉ COMMUNAUTAIRE TRÈS 2.0. INTERVIEW DE FRÉDÉRIC DITH, ONLINE MANAGER DE LOMOGRAPHY.

•Le retour de l’analogique est-il une tendance anecdotique ou un réel mouvement social vers des produits plus simples ?L’analogique est plus simple par défaut, car avant il était impossible d’intégrer des dizaines de fonctions dans un objet. La simplicité du lo- est intéressante car elle permet de se concentrer sur l’essentiel. On dit souvent en design que less is more, et c’est exactement l’idée que l’on essaie de transmettre à travers nos produits : ils ne servent qu’à prendre des photos, et c’est en ce sens qu’ils sont recherchés.

•À l’heure des smartphones et de leurs milliers d’applis, comme expliquez-vous le retour vers des produits monofonc-tion comme les appareils Lomography ?Les photos prises avec des smartphones tendent à être prises dans le but d’être parta-gées sur Facebook ou par e-mail, et de moins en moins dans le but de garder un souvenir, une trace. Contrairement à ce que l’on peut penser au premier abord, analogique et numérique ne sont pas exclusifs du tout, ils peuvent très bien cohabiter sans se marcher dessus. Lomography est présent sur le Web depuis 1996, et a été l’une des premières communautés créatives à utiliser Internet pour permettre à ses fans d’échanger autour de leur passion pour la photographie argen-tique. L’Internet est en train de sauver l’ar-gentique. Si tous les passionnés ne s’étaient pas retrouvés en ligne, la pellicule serait peut-être morte aujourd’hui.

RÉTRO NUMÉRIQUE

Lomography, la photo vintage et spontanée. Lomography, 17 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, 75004 Paris.

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« LA CULTURE LO-FI CORRESPOND À DES PRODUITS TRÈS PARTICULIERS, SIMPLES À EXPLIQUER. » GRANT McCRACKEN

GRANT McCRAKEN, ANTHROPOLOGUE,EXPERT EN POP CULTURE ET EN BUSINESS,

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PROFESSEUR À CAMBRIDGE, AU MIT ET ÀHARVARD, ANALYSE POUR SFR PLAYER LAMONTÉE DE L’INTÉRÊT POUR L’ESTHÉTIQUEET LES OBJETS LOW-TECH.

•Il y a manifestement depuis quelques années un intérêt de plus en plus grand pour les produits et les services lo- …La tendance du lo- se retrouve aujourd’hui partout dans la culture américaine, dans la mode de la nourriture artisanale comme dans les tendances « alternatives » en musique, et évidemment dans la culture numérique. Les gens aiment ce qui est fait en petites quan-tités, à la main. Au moment où la cultureet le marketing de masse atteignent leurapogée, arrive la culture lo- dans le numé-rique. L’astuce, lorsque les entreprises inves-tissent dans ce type de produits de niche,c’est de communiquer à des moments trèsprécis, au moment où le produit a un sens, de le lancer ensuite et puis de continuer à évoluer… avant qu’il ne se noie dans l’indif-férence générale.

Culturematic, Grant McCracken, Harvard Business School Press, à paraître début 2012.

Grant McCracken, universitaire, expert en pop culture et en business.

RADIO 2067Imaginée par l’artiste David Guez,RADIO 2067 est une radio dont la ligne des fréquences est remplacée par une ligne temporelle (de 1900 à 2067). En dépla-çant la molette, il est possible d’écouter la musique de l’année sur laquelle se trouve le curseur. Passez du charleston à l’électro en un simple mouvement du poignet !Édité et produit par Digitalarti, en partenariat avec Tivoli France. Disponible au Creative Store Amusement à la Gaîté Lyrique, Paris

HIPSTAMATICAvec Hispamatic, la photographie numé-rique n’a jamais été aussi analogique.Avec une différence : ici vous changezles lentilles, les lms, les ashes aussi simplement que vous enverriez un SMS !Éditeur : Synthetic LLC

MOSHI MOSHI POPLe combiné Moshi Moshi Pop du desi-gner français David Turpin est uneinterprétation moderne des téléphonesdes années 50 en bakélite. Avec sa formerétro et une matière au toucher agréable,ce combiné est doté d’un haut-parleur etd’un microphone de très grande qualitéqui fonctionnent avec n’importe quel télé-phone mobile. Native Union – 29,99 €Disponible au Studio SFR Madeleine et à l’espace SFR Champs-Élysées, Paris

TEENAGE ENGINEERING OP-1Ne vous ez pas à son aspect Guerre des étoiles : l’OP-1 est en réalité un incroyable concentré de simplicité. À la fois synthé-tiseur, platine et table de mixage, cetappareil surdoué (vu dans le clip One de Swedish House Ma a) fera de vous le nouveau Martin Solveig, tout en ayantl’impression de jouer avec le miniclavierCasio tout bête de votre enfance.Teenage Engineering – 799 €

LG SERIE 1 RETRO CLASSIC TVOutre son look d’enfer, ce téléviseur à tube cathodique (oui, l’écran bombé et l’image pas nette) de 14 pouces au format 4:3 vous offrira trois petites fantaisies avec le passage de l’image à la couleur, au noir et blanc ou au sépia. Pour le reste, à part les deux poignées de réglage sur le devant, aucun excès de boutonite à signaler.LG – 200 € (import)

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— INNOVATION À L’UNISSON —

Le 11 octobre dernier, 40 collaborateurs SFR de tous pro ls se sont rassemblés pour un « hold-up »

très spécial. Leur mission : s’emparer de cinq prototypes ou services SFR et explorer des pistes d’évolution qui leur donneraient une nouvelle

utilité sociale et environnementale. Leur complice : MakeSense, un réseau de dénicheurs d’idées pour le social business qui a animé la journée en cinq

ateliers. Un travail de création original pour collectivement faire du numérique une chance !

INNOVATION À L’UNISSON !

Voici cinq concepts sur un total de plusde vingt imaginés avec la méthode deMakeSense. Ces concepts ont été pensés,discutés, lmés collectivement par des sala-riés motivés par un projet : rendre encoreplus utile le numérique pour la santé, lespersonnes en situation de handicap, le renfor-cement du lien social ou encore la protectionde l’environnement.

« LA MÉTHODE MAKESENSE »Christian Vanizette et Leila Hoballah,membres du réseau MakeSense, ont animé le hold-up de SFR. Chaque hold-up consiste à résoudre un dé business, technologiqueou design selon une méthode productive et totalement ludique. Résultats garantis et… surprenants.Les séances de deux heures se déroulent en quatre phases : 1. Création du butin : cent idées en trente minutes. 2. Mise en commun par thèmes. 3. Création de concepts à partir des idées « volées ». 4. Diffusion des vidéos prototypes des idées sur le Web pour conti-nuer à les faire vivre. À vos Post-it !

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— INNOVATION À L’UNISSON —

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SERVICE DE DÉPARTLe service de Game on Demand SFR permet à toute la famille de jouer de façon illimitée à des jeux de qualité sur tous les termi-naux (neufbox SFR, ordinateur, tablette ou smartphone). Le principe : votre jeu n’estpas à télécharger sur votre terminal mais consommé « en ux » depuis le réseau SFR, grâce au « cloud ».

NOUVEAU CONCEPT

DOCTEUR HOUSEJouer pour la recherche Transformer les gamers en un gigan-tesque échantillon de patients et récolterdes données utiles à la recherche médicale, voici ce que Slim, Cédric et Mathias ont

imaginé avec MakeSense. Dans leur proto-type, des personnes âgées jouent à Dr House, un serious game on demand pour testerleurs capacités cognitives (calcul, logique,mémoire, etc.). Les données récupérées parles serveurs de SFR sont, avec l’accord desjoueurs et de façon anonymisée, récoltéespar des organismes de recherche sur lebien vieillir. Avec ces données suivies dans le temps, les scienti ques peuvent détecter les progressions et régressions dans le jeu : évolution des facultés à plus ou moins long terme, effet d’une thérapie contre Alzheimer par exemple. Et demain ?Dr House pourrait servir la recherche scien-ti que dans d’autres domaines. Il pourraitservir à améliorer les programmes et lesméthodologies scolaires. Le suivi de jeunesjoueurs à l’école permettrait de récolterdes données sur l’ef cacité de différentesméthodes d’apprentissage.

Slim Kachkachi, responsable marketing.Cédric Génin, responsable nouveaux services.Mathias Guille, ingénieur télécom.

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— INNOVATION À L’UNISSON —

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SERVICE DE DÉPARTL’offre de « cloud computing » de SFRBusiness Team permet aux entreprises defaire tourner leurs applications ou de stocker leurs données non plus sur du matériel leur appartenant mais sur des serveurs gérés par SFR.

NOUVEAU CONCEPT

MICRODATAPartage en ligneSuivant le modèle du microcrédit qui permet à des entrepreneurs ou des paysans partout dans le monde de mener à bien un projetavec des crédits très légers et octroyés faci-lement, Paul-Alexandre, Patrick et Anne ont inventé la microdata. Le concept est simple : lorsqu’une entreprise n’exploite pas toute la capacité de traitement de ses serveurs (defaçon temporaire ou à plus long terme), elle le met à disposition de plus petites entre-prises, start-up ou associations, à des prixabordables.

Et demain ?Le cloud n’a pas de limite, la microdata non plus ! Nos Géo Trouvetou d’un jour ont imaginé qu’on pourrait, un jour, proposer la microdata aux pays émergents, partager la data avec des quartiers en dif cultés, des écoles, des universités ou même des particu-liers dans le besoin…

Paul-Alexandre Luck, architecte de systèmes d’information.

Patrick Anguet, chef de produit offres « cloud ».Anne Thebaut, contrôleur de gestion.

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— INNOVATION À L’UNISSON —

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NOUVEAU CONCEPT

ÉCO-TRIBURéseau social énergétiqueTica, Dimitri, Yann et Fabien ont imaginé une mise en réseau de différentes habita-tions équipées de Home Commande. On pourrait alors suivre la consommation des foyers à l’échelle de toute la communauté, d’un quartier ou d’une ville. Un système interactif pourrait permettre aux familles de mettre en place des actions collectives pour optimiser la consommation énergétique et aussi échanger plus facilement sur le sujet, partager de bonnes pratiques, etc. Une dynamique positive serait ainsi déclenchée à grande échelle sur un sujet de plus en plus sensible.Et demain ?Les entreprises ou les associations qui souhaitent encourager les économiesd’énergie pourraient proposer des dé s collectifs à relever. L’entreprise s’engagerait à nancer ou réaliser une action caritative, si la communauté atteint l’objectif qu’elle s’est xé. Cela permettrait de démultiplier le béné ce de l’économie d’énergie et de motiver encore davantage la tribu à s’engager dans ce domaine !

SERVICE DE DÉPARTLe service Home Commande de SFR permet aujourd’hui de piloter sa maison de chez soi ou à distance (système anti-intrusion, mesure et analyse de la consommation d’énergie, éclairage, chauffage, volets électriques…).

Fabien Berlioz, responsable des projets sécurité et domotique.

Dimitri Carbonnelle, responsable business development.

Yann Le Bihan, chef de produit.Tica Domenech-Romero, chef de produit.

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SERVICE DE DÉPARTLa plateforme « Carte de chaleur » de SFR est un programme informatique interne en temps réel qui analyse les données remontées par le réseau (connexions, prises d’appels, changements de zone géographique). Des informations anonymes sont collectées et renseignent en temps réel sur le nombre de personnes présentes dans une zone géographique.

NOUVEAU CONCEPT

OPTI-GO !Le transport public intelligentOpti-Go, imaginé par Mathieu, Johannah et Philippe, vise à optimiser l’utilisation des transports d’une commune. Il permet aux responsables locaux de suivre dans le temps le nombre de personnes qui utilisent une ligne de bus ou de modéliser les embouteillages minute par minute sur plusieurs semaines. Grâce à l’analyse des connexions réalisées par les usagers abonnés SFR à l’arrêt des bus ou dans leur voiture, la ligne peut être opti-misée en fonction des besoins réels : la taille du bus adaptée selon l’horaire, la fréquence ou le trajet revus. Le réseau de transport public devient plus uide donc plus utilisé, avec un impact positif sur l’environnement.

Et demain ?La gestion en temps réel des transports publics. Un embouteillage soudain ? On modi e légèrement le trajet et on informe les usagers. Un af ux de personnes à un arrêt en raison d’un événement imprévisible (une manifestation qui se termine plus tard que prévu) ? Et hop, on envoie des bus supplé-mentaires sur les zones identi ées. De l’Opti-Go « live » !

Mathieu Gras, responsable services géolocalisés.Johannah Gay, responsable marketing terminaux.

Philippe Morell, directeur d’agence.

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David Guyard, chef de projet à la DG Innovation, Services & Contenus.

Emmanuelle Potin, responsable de la Fondation SFR

et du pôle Engagement solidaire.

SERVICE DE DÉPARTLa reconnaissance faciale permet aujourd’hui de reconnaître qui est devant son télévi-seur à partir d’une image du visage, et de lui proposer un contenu adapté (contrôle parental, programmes préférés).

NOUVEAU CONCEPT

IDENTITÉ FACI@LEMon visage devient mon identitéDavid et Emmanuelle ont imaginé que la reconnaissance faciale nous facilite l’accès à nos papiers administratifs. À partir d’un simple scan du visage à l’hôpital, dans un aéroport ou même à la caisse d’un magasin, un serveur sécurisé qui stockerait nos infor-mations et dont nous serions « propriétaires » nous donnerait immédiatement accès à nos papiers d’identité, à nos cartes de délité ou à d’autres informations utiles. Un dispo-sitif pratique pour tous et notamment pour ceux qui ne souhaitent – ou ne peuvent – pas toujours garder les papiers importants sur eux : voyageurs, personnes sans abri, donneurs d’organe, personnes en situation de handicap…

Et demain ?Ce dispositif pourrait être étendu aux situa-tions médicales d’urgence. En cas d’accident ou dans le cas où une personne perdrait momentanément ses facultés physiques ou mentales, il serait possible par un simple scan effectué par un professionnel habilité de retrouver ses antécédents, les personnes à contacter en cas d’urgence, l’hôpital le plus proche de son domicile. Et de mieux orga-niser la prise en charge.

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C’EST POUR VOUS !

De la sécurité de votre mobile jusqu’au cinéma en ligne, tour d’horizon

des innovations chez SFR et ses partenaires.

Jean LeblancIllustration

KidS inTERaCTifSSFR et les Éditions Nathan s’associent pour lancer en exclusivité la première application TV jeunesse qui sera à la fois ludique, éducative et… interactive ! Dokéo TV, c’est son petit nom, s’adressera aux plus jeunes d’entre nous (entre 4 et 10 ans) et à leur famille. Elle leur proposera de regarder la télévision d’une nouvelle façon, notamment grâce à la télécommande neufbox de SFR qui devient ici un outil interactif à part entière. « Notre partenariat avec les Éditions Nathan donne naissance à un projet d’une grande complémentarité. Nathan apporte toute sa légitimité dans la création et la gestion de l’interactivité à partir d’un contenu jeunesse de qualité et SFR s’occupe de l’adapter aux nouveaux usages numériques, afin de répondre à l’attente des enfants d’aujourd’hui en matière de contenus interactifs », souligne Deborah Beddok, responsable projets et nouveaux marchés chez SFR. Au menu donc : des quizz, des histoires illustrées animées, des jeux, une série de dessins animés en anglais, « The Rich Morning Show », et « Gulli ma planète », des vidéos éducatives autour de l’écocitoyenneté. De quoi occuper la matière grise de vos bambins de manière ludique et intelligente pendant les longues matinées d’hiver. •Lancement début décembre 2011. Dokéo TV est disponible gratuitement dans la neufbox TV SFR. Pour y accéder, rendez-vous en chaîne n°67 ou directement depuis le Menu TV, rubrique Applications TV. Pour en savoir plus, dokeotv.fr

SéRiES REd Vous êtes de plus en plus nombreux à préférer acheter sur Internet, parce que c’est plus rapide et moins cher. C’est pourquoi SFR lance les « Séries RED » : quatre forfaits ven-dus uniquement sur le Web, simples et sans engagement. Ils vous permettront d’avoir accès en ex-clusivité à tous les avantages habituels du réseau SFR, le meilleur du mar-ché, avec ses SMS et MMS illimités, ses appels voix et jusqu’à 2 Go d’Inter-net mobile, à des prix défiant toute concur-rence (de 12 € à 34 €/mois seulement !). Alors n’hésitez plus, ces forfaits sont en édition limitée et foi d’opérateur, on parie que vous allez en tomber « RED » dingues. •sfr.fr

infiniTY : La VOd En iLLiMiTé

Vos soirées d’hiver s’annoncent palpitantes grâce à CANALPLAy INFINITy, la nouvelle offre de vidéo à la demande (VoD) illimitée par abonnement du Groupe Canal+. Profitez désormais d’un catalogue de plusieurs milliers de films, séries et dessins animés, édité dans une interface simple, rapide et ergonomique. CANALPLAy INFINITy est disponible sur tous vos écrans : TV, smart-phones (iPhone) et tablettes (iPad), et en avant-première pour les clients neufbox SFR. •Disponible pour 9,99 € par mois sans engagement. sfr.fr

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COnnExiOn Wifi aUTOMaTiQUEVous reprendrez bien un peu de WiFi ? Car SFR n’a pas fini d’aug-menter les performances de son réseau afin de proposer la meilleure expérience d’Internet Mobile du marché. Pour preuve, le lancement prochain du service « Auto Connect WiFi », une réelle innovation qui permettra aux abonnés SFR de passer automatiquement du réseau 3G+ de leur smartphone ou tablette vers n’importe quel réseau SFR WiFi disponible, et ce grâce à la richesse du parc neufbox Wifi qui met d’ores et déjà en communauté près de 4 millions de hotspots WiFi (l’un des plus grands parcs au monde !). Un nouvel usage du WiFi qui fait le choix de la simplicité et de la continuité des techno-logies réseau, comme nous le confirme Carole Bolopion, responsable marketing WiFi chez SFR : « Historiquement, SFR a été le premier à lancer un service de WiFi communautaire. Aujourd’hui, avec ‹ Auto Connect WiFi › nous passons à l’étape supérieure : celle de vous apporter un confort d’utilisation encore plus performant et inédit ».Le basculement de réseau s’effectuera alors en toute fluidité et vous n’aurez donc plus à vous soucier de rien : finis les manipulations et les réglages de paramètres parfois fastidieux, à vous Internet partout, tout le temps ! •

LE TRèS haUT débiT MObiLE aRRiVE, à ViTESSE 4G !À l’heure où les consommateurs se convertissent massivement à la 3G, la nouvelle génération de téléphonie mobile se profile déjà à l’horizon. Le 22 septembre dernier, alors que l’Arcep (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) annonçait l’attribution à SFR d’une licence 4G, l’opérateur procédait à Marseille à un test de connexion et à une première démonstration des services autour de la 4G. C’est la nouvelle technologie LTE (Long Term Evolution), la norme technologique la plus récente en matière de réseaux mobiles et la plus performante en termes de vitesse de transfert de données, qui va permettre ce passage au très haut débit mobile. La dernière-née des normes mondiales de téléphonie mobile, qui succèdera bientôt à la 3G, va permettre à l’abonné, au creux de sa main, de disposer du débit nécessaire pour surfer, regarder la télévision ou communiquer en vidéo avec la même fluidité que sur son PC. Un exemple ? Il sera possible de produire des images vidéos et de les diffuser en temps réel sur des écrans grâce à une simple connexion mobile. Bienvenue dans le journalisme du futur ! • sfr.com

LE GPS QUi VOiT POUR VOUSKaptéo est un petit terminal de 5 centimètres sur 2, commercialisé en exclusivité par SFR, qui va considérablement changer le quotidien des personnes malvoyantes. Doté d’une puce GPS, il donne la possibilité à ceux qui ne voient pas d’être guidés uniquement par la voix et donc d’appréhender le milieu urbain de manière beaucoup plus sûre et sereine. Cette aide à la navigation d’un tout nouveau genre, en plus d’embarquer le plan des stations de métro, permet aussi d’activer les balises sonores radiocommandées des passages piétons « parlants ». Il cadre avec l’enga-gement de SFR qui tend à favoriser l’autonomie des personnes par le biais des technologies de l’information et de la communication. Une démarche mise en valeur par Richard Pareti, responsable de projets chez SFR : « C’est une solution aboutie, qui naît d’un véritable échange en amont avec les personnes souffrant d’un handicap visuel. C’est aussi probablement une des plus belles preuves d’accompagnement client. » •Disponible en exclusivité à partir du 15 novembre au Studio SFR – 300 €lateliersfr.fr

MUSiQUE indOORAvec SFR Home Audio, une nouvelle expé-rience musicale très pratique arrive chez vous : la musique de votre ordinateur s’invite dans toutes vos pièces. Cet accessoire pour mélomanes d’intérieur est un petit boîtier qui synchronise automatiquement votre PC avec votre système audio personnel (enceintes, amplificateurs, home cinema, etc.) et vous assure un confort d’écoute où que vous vous déplaciez chez vous. Vous avez accès, en plus de vos titres préférés, à tous les podcasts et webradios. Et si vous êtes abonné SFR Spotify, à 10 millions de titres qui ne deman-dent plus qu’à être joués… depuis votre canapé. Cerise sur la partition : vous pilotez la lecture de vos playlists depuis un iPhone ou tout smartphone Android, le tout pour 50 € seulement. Plutôt sympathique non ?•Prochainement disponible sur sfr.fr – 50 €

SfR JEUnES TaLEnTS EnTREPREnEURiaT SOCiaL : édiTiOn 2011-2012SFR renouvelle son engagement dans le développement de l’économie sociale et solidaire en lançant la 2e édition du concours SFR Jeunes Talents Entrepreneuriat Social. Ouvert depuis le 2 novembre, le concours est un tremplin pour tous les porteurs de projets d’entre-prise sociale partout en France. Ces projets doivent tout logiquement viser un impact positif sur l’environnement ou la société tout en ayant un modèle économique pérenne. Huit lauréats seront choisis en mars 2012 pour bénéficier d’un accompagnement individualisé pendant un an, qui les aidera à se faire connaître, à accéder aux réseaux clés dans leur univers et à réaliser leur projet. •Pour participer (inscriptions ouvertes jusqu’au 2 janvier 2012) ou découvrir les projets des lauréats 2010-2011, rendez-vous sur sfr.fr ou sfrjeunestalents.fr

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« LA SILICONN’EST PAS AUDE SA FORME

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— #PERSO —

Mes amis passionnés de technologies digitales ont du mal à me croire. Après quinze ans vécus sur les bords de la baie de San Francisco, à quelques encablures de la Silicon Valley, le manque de nouveautés a commencé à me peser…

maintenant que partir autour du mondedes innovations et des médias sociauxprend tout son sens. Je suis convaincu que les nouveautés viendront en grande partie d’ailleurs. Et pas seulement de Chine, d’Inde ou de Corée. Du Kenya, d’Indonésie ou du Brésil, des pays que nous ne connaissons pas si bien que ça.

LES IDÉES VIENNENT DE PARTOUTCertains Américains (pas très nombreux)l’ont bien compris, Thomas L. Friedman du New York Times par exemple. Mais ils ont tendance à voir le monde (il serait « plat » selon ce chroniqueur) comme un espace de plus en plus homogène dans lequel ils s’ef-forcent de repérer ceux qui appliquent ou rêvent d’appliquer un modèle américain. Les nanciers se chargent ensuite de les attirer vers la Silicon Valley.Je ne suis pas convaincu que le monde soit plat et si je conçois que nous nous ressem-blons beaucoup quand, assis devant un ordi-nateur, nous écrivons grâce à un logiciel de traitement de texte, il me semble que nous avons de bonnes chances d’utiliser les médias sociaux de manière différente. La culture et les réalités sociales comptent encore. Je crois aussi que la créativité est la chose du monde la mieux partagée et que, dans un univers connecté, les idées peuvent venir de partout et se matérialiser dans plusd’un endroit.Mais je n’ai pas la preuve de cette intuition. C’est pourquoi j’ai décidé d’aller voir surplace, dans autant de villes que possible, ce qu’il en est. Je vous le raconterai dans de futures livraisons.

Soyons précis : mon projet s’appelle Winch5 (vous pouvez suivre mon blog sur winch5.blog.lemonde.fr). Il s’agit d’une série de voyages, de boucles qui me permettront en dix mois de visiter plus de trente villes et de poser le pied sur cinq continents. Je réaliserai en fait deux tours du monde complets. L’un par le sud, de Rio de Janeiro à Johannesburg en passant, entre autres, par Jakarta et Mumbai. L’autre par le nord, de Moscou à San Francisco avec escales à Shanghai, Séoul, Tokyo et quelques autres.Mais je reviens à mon départ des États-Unis…

La Silicon Valleyn’est pas au mieuxde sa forme. Çacommence à sesentir et à se dire.

Les plus impatients des Américains venus au moment où l’effervescence était captivanteont commencé à repartir, pour des lieux plus tranquilles (et moins chers), comme l’Ari-zona, ou pour New York. Dave Winer, parexemple, qui a joué un rôle clé dans « l’inven-tion » des blogs et des ux RSS, est reparti pour la côte est.Quant au fond, les articles (parfois exagérés) sur « la mort de l’innovation » se multi-plient. Les créateurs les plus originaux etles plus inventifs, ceux qui voulaient devenir milliardaires en changeant le monde, ont été remplacés par ceux qui n’ont envie que defaire beaucoup d’argent et très vite.J’ajoute, par souci de précision, que noussommes aujourd’hui dans la deuxième phase du cycle « web 2.0 ». Après les idées nouvelles (2004-2008), on est enseveli sous les répéti-tions. C’est là que le journaliste s’ennuie. Le déjà-vu étouffe l’émerveillement. Une nouvelle phase émergera sansdoute, dans quelques années… mais c’est

RÉSEAU SOCIAL, RÉSEAU MONDIAL

Francis PisaniChronique

Jeanne DetallanteIllustration

Francis Pisani est journaliste indépendant, écrivain, documentariste, enseignant, blogueuret consultant. En septembre 2011 il a entamé son tour du monde de l’innovation et des médias sociaux, le projet « Winch5 » à suivre sur LeMonde.fr et dans les prochains numéros de SFR PLAYER.

VALLEY MIEUX . »

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« METTRE ENFNUMÉRIQUE D’UNE DYNASOCIALE. »

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— #PERSO —

L’OpenData, ou ouverture des données publiques, fait aujourd’hui l’actualité. Un phénomène culturel bien plus profond qu’il n’y paraît.

Les institutions disposent de données ennombre considérable. À l’heure du tout-nu-mérique, elles sont donc confrontées à unenjeu nouveau : les rendre accessibles gra-tuitement pour en permettre une libre réuti-lisation par les citoyens. Ces données étaientparfois consultables mais jamais accessiblessous des formats permettant leur réutilisa-tion. Aujourd’hui se pose un fait nouveau : Handimap (handimap.org) ou encore l’im-

probable Wikipédia qui ne doit son dévelop-pement qu’à la participation individuelle,de même pour les Wiki territoriaux, comme www.wiki-rennes.fr. Et comment ne pasmentionner les révolutions arabes comme un des exemples majeurs de cette société hori-zontale participative ?

INNOVATION SOCIALE J’observe, comme d’autres, qu’émergent denouvelles réponses qui sont autant de révo-lutions « créatives » et installent de nouvelles formes de rapport au monde. Pendant quenos dirigeants tentent d’apporter des solu-tions aux grands dé s planétaires, la société du quotidien se transforme en profondeurà travers mille et une expériences locales,posant les pierres d’un nouveau « vivreensemble ». L’exemple des citoyens seregroupant pour ré échir ensemble à l’après-pétrole4 est tout à fait emblématique de ce mouvement.En fait, une autre conception du changement éclot sous nos yeux, très différente de celle qui a été. Le changement ne vient plus d’en haut, mais vient de la société elle-même en dehors des cadres établis et des institutions. Je considère que l’ouverture des donnéespubliques est un révélateur de cette société en devenir. Bernard Stiegler voit l’Open-Data comme « un événement d’une ampleur comparable à l’apparition de l’alphabet,comme ce qui s’est déroulé après Gutenberg et la Réforme, généralisant l’accès à l’écri-ture imprimée et au savoir5. »De ces expériences, je tire la conclusion qu’il est urgent de croire en la capacité créative et d’innovation des citoyens et des forces vives du territoire, en l’intelligence collective. Et nalement de mettre, en n, le numérique au service d’une dynamique sociale.

ces informations brutes sont publiées sur dessites Internet1. Le processus est enclenché :Rennes a été la ville pionnière en France àrendre accessible largement ses données

publiques et ce de-puis le début 2010.D’autres institutionsont rejoint ce mou-vement (Paris, Bor-deaux, Montpellier,

Nantes2…) et mettent désormais à disposi-tion des données. Mais pourquoi cet intérêt aujourd’hui pourl’OpenData ? Plusieurs phénomènes expli-quent cette actualité.

TRANSPARENCE Tout d’abord, l’accès à Internet via la télé-phonie mobile devient majoritaire : selon lecabinet Idate, le taux de pénétration de l’In-ternet mobile en Europe atteindra 85% d’ici2015. Et selon le Gartner Group, 17 milliardsd’applications auront été téléchargées en2011. Cette évolution entraîne une modi -cation des comportements : « je veux savoirmaintenant ce qu’il y a autour de moi. » C’estce que j’appelle le « maintenantisme » : je visdans l’immédiateté, là où je suis. D’où l’in-térêt pour les données géolocalisées.Par ailleurs, l’exigence d’une plus grandetransparence vis-à-vis des institutionsémerge de partout, à l’exemple du siteNosDéputés.fr. Ce site organisé par lecollectif Regards citoyens3 permet de suivrel’activité de nos députés.En n, nous voyons apparaitre une dyna-mique participative de plus en plus af rmée.Je prends pour exemple des réseaux depersonnes à mobilité réduite qui s’orga-nisent pour éditer des applications pourune aide à la mobilité dans la cité comme

OPENDATA, UNE RÉVOLUTIONCULTURELLE ?

Xavier CrouanChronique

Jeanne DetallanteIllustration

1. data.rennes-metropole.fr2. libertic.wordpress.com/libertic3. regardscitoyens.org4. transitiontowntotnes.org5. Bernard Stiegler, philosophe et directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Pompidou, dans une entretien avec la revue Regards sur le numérique, 1er trimestre 2011.

Xavier Crouan est directeur général adjoint des services de la Région Île-de-France en charge de l’unité Communication.

IN LE AU SERVICE MIQUE

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« L’OFFRE DE DE TWITTER, CUN SIÈCLE DED’AFFAIRES. »

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— #PERSO —

Alors que certains acteurs refusent de se faire racheter (Twitter, Groupon…) et que se préparent de nouvelles introductions en bourse (Facebook, LinkedIn, le Chinois Renren ou le Russe Yandex), une question se pose aujourd’hui avec une acuité renouvelée : et si nous assistions à une bulle Internet 2.0 ?

contacts, les « J’aime », les « Fan pages » d’en-treprises, les informations publiées, etc.).L’offre de rachat de Twitter pour 10 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de100 millions représente quant à elle un ratio d’un siècle de chiffre d’affaires ! Quand lesplus gros acteurs des réseaux sociaux sontvalorisés de la sorte, faut-il s’inquiéter ?

DÉVELOPPEMENTEn sens inverse, certains réseaux sociauxont des business-models clairement établis.LinkedIn, par exemple, repose sur, outre lapublicité, les recettes de ses abonnements« Premium » qui représentent la moitié deson chiffre d’affaires, d’une part, et les parte-nariats avec les RH d’autre part. Il convientdès lors de garder en tête l’une des spéci -cités d’Internet : la stratégie de conquêtede l’audience précède souvent l’arrivée desbéné ces. À titre d’exemple, Foursquare bâtit une base de données utilisateurs captive (car impliquée dans une forme de compétitiongéolocalisée) potentiellement monétisableauprès de commerces locaux. Souvenez-vous : Amazon a dû attendre quatre ou cinqans avant de gagner de l’argent. Et Facebook a certainement cette politique : développerune base de données utilisateurs, puis lamonétiser.

CONCENTRATIONÀ moyen terme, le secteur stratégique desréseaux sociaux va se concentrer autourde quelques acteurs majeurs : Google+ (quiavec Gmail dispose d’une base de donnéesd’utilisateurs), le réseau de Microsoft et apriori Facebook et Twitter, tandis qu’Appletentera d’imposer ses outils dans un universfermé avec iCloud et une ouverture limitéeaux leaders incontournables du marché.Une concentration qui annonce un nouveaucycle d’innovations, de nouveaux métiers,de prochains acteurs… Pour une prochainebulle 3.0 ?

La première bulle Internet en mars 2000concernait le secteur high-tech dans son en-

semble. Aujourd’hui,les fondamentaux nesont plus les mêmes,les investisseurssont plus prudentset les business-mo-

dels d’acteurs comme par exemple Amazon,eBay, Microsoft ou Yahoo sont solides.Pourtant, les spéculations quant à la valori-sation d’acteurs comme Facebook semblentmirobolantes. En estimant à 80 milliards dedollars la valeur de Facebook avec une basede 400 millions d’utilisateurs actifs, l’utili-sateur est valorisé 200 dollars ! Or les utili-sateurs rapportent pour l’heure tout au plusquelques dollars par an, ce qui est nettementinsuf sant pour rentabiliser les investisse-ments, même sur plusieurs années. Cettesurvalorisation résulte d’hypothèses quantà une croissance future de l’entreprise quicapitaliserait sur la base de données gigan-tesque qu’elle est en train de constituer (les

BULLE 2.0 ?

David FayonChronique

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David Fayon est expert en technologies numériques, auteur de Clés pour Internet et de Web 2.0 et au-delà (Economica, 2006 et 2008), co-auteur de Facebook, Twitteret les autres… et de Réseaux sociaux et entreprise : les bonnes pratiques (Pearson, 2010 et 2011).

RACHAT ’EST CHIFFRE

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« INTERNET, COMME LA MPRÉCÉDEMMEPERMIS L’ÉMED’UNE NOUVCULTURE POP

— #PERSO —

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Le 5 octobre 2011 restera gravé dans les mémoires d’une génération. Comme le 8 décembre 1980

pour des millions de personnes. Ces deux dates ? La mort de Steve Jobs, fondateur d’Apple, et celle de John Lennon, fondateur des Beatles.

l’aventure. En œuvrant pour la réussite de ses idées. En partageant les richesses produites pour créer des emplois, il lutte contre l’ordre établi, souvent injuste. Alors au moment où les Français, pour des raisons de culture justement, sont seulement 24% à penser que notre pays encourage l’esprit d’entreprise : soyez fous, soyez rebelles et à vos claviers, faites du rock… Ou des start-up !

1. Contre 98% en Inde, 96% en Chine, 76% en moyenne dans le G20 et 64% en Europe.

L’émotion semblecomparable : chacun a ses fans, ses grou-pies. Leur légitimité se fonde sur lesmêmes talents : génie créatif, obstinationet capacité à faire

se lever les foules, sur scène pour l’un, dans ses Keynotes pour l’autre. Incomparablespourtant. Un chef d’entreprise n’est pas un artiste. Alors, de là à en faire une rock star… Il n’empêche : j’ai assisté en 2008 à une expé-rience qui m’a marqué. Nous recevions, à La Cantine de Paris, Mark Zuckerberg, 24 ans, fondateur de Facebook. Je n’en revenais pas de voir les personnes présentes se bousculer pour un autographe ou une photo. Quel P-DG du CAC 40 produit un tel effet ? Alors, aumoment où l’on soupçonne Internet d’avoirpillé la musique, le numérique aurait-ilaussi tué les rock stars en leur substituant ses leaders ?

CULTURE POPULAIRE D’abord, parlons plutôt de « game chan-gers » que de rock stars. Dans la musiqueou en entreprise, il s’agit de ceux qui chan-gent les règles (d’un art ou d’une industrie) et que le public retient et porte au pinacle. Ces personnes transforment pour toujoursla perception de leur domaine par le grand public. Ensuite, de toute évidence, Internet, comme la musique précédemment, a permis l’émergence d’une nouvelle culture popu-laire. On y retrouve les mêmes signaux, lamême convergence, avec cette conviction que le Web véhicule l’idée d’une nouvelle culture, alimentée et nourrie par les digital natives. Une culture naissante et puissante capable de se substituer à la culture rock. Car oui,aujourd’hui, on peut comparer la créationd’une start-up à la création d’un groupe de rock. J’ai imaginé La Cantine à la fois comme une salle de répétition et comme une salle de concerts… Car c’est dans les salles de répéti-tion et les salles de concerts, en attendant les stades, qu’on fabrique les rock stars !

VALEURS En n, il y a la liberté. Les valeurs que l’on défend. Si la rock star fait souf er un vent de révolte, l’entrepreneur, lui, ose. Il part à

INTERNET KILLED THE ROCK STARS?

Stéphane Distinguin Chronique

Jeanne DetallanteIllustration

Entrepreneur par passion, Stéphane Distinguin est designer de services et d’expériences sur Internet. Fondateur de faberNovel, il a participé au développement d’une vingtaine de start-up, au lancement de La Cantine (Paris), de pariSoma (San Francisco), du Camping au Palais Brongniart ou encore du festival Futur en Seine. Il a conseillé SFR sur l’événement SFR PLAYER qui se déroulera du 15 novembre au 2 décembre à Paris. Pour cette 3e édition, SFR PLAYER propose un parcours d’innovations, des débats à suivre sur place ou sur sfr.com, pour se synchroniser avec les mondes numériques.

USIQUE NT, A RGENCE ELLE ULAIRE. »

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Pas moi en tout cas. Je suis bien incapable de prévoir quoi que ce soit. Je me suis fait licencier quand j’étais persuadé d’obtenir une promotion. J’ai demandé la main d’une femme qui aurait bien coupé la mienne. En n, faute de tolérance à l’incertitude, j’ai rassemblé mes connaissances en algo-rithmique pour créer cette machine qui vit désormais à ma place.Oui, je suis paradoxal. Instable en quête d’équilibre, solitaire souffrant d’abandon, arriviste par nécessité et non par envie. Vous savez quoi ? Je vous ressemble. Vous et moi, on est hantés par la même peur de l’échec.Je remarque d’ailleurs que ma machine vous intéresse. Oh, rassurez-vous, elle n’est

pas compliquée à utiliser. Il suf t de pouvoir schématiser sa vie. Dire qui est acteur et qui subit.

Comprendre aussice qui vous préoc-cupe, vous l’homme moyen, l’homo eco-nomicus déjà créé de toutes pièces par

des statisticiens. Résumer votre existence à quelques variables n’est pas impossible.Encore quelques petites minutes de patience et vous serez entièrement codi é, paramétré, réduit à des caractéristiques signi antes. Êtes-vous en n prêt à quitter les sentiers battus ? Quand vous aurez mis ce casque de simulation, j’appuierai sur le bouton. Tout se fera en temps réel.En fait, rien ne sera vraiment virtuel. Ni le temps, ni l’espace, ni les personnages que vous croiserez. Vous mènerez votre vie future tout en étant physiquement dans le présent. Vous ne subirez ni l’attente ni la crainte des conséquences. Quand quelque chose n’ira pas, vous fermerez les yeux. Un signal sera envoyé à la machine et l’expérience s’arrê-tera aussitôt. Si vous souhaitez la reprendre, il vous suf ra de remettre le casque.

Bien, j’en ai assez dit. Quels sont vos vœux pour l’avenir ?Vous me répondez « de vraies vacances ». Vos données biométriques m’apprennent où se situe le problème. Vous faites partie, comme tant d’autres, de ces gens très occupés mais qui s’ennuient beaucoup. Une fois l’an, vous vous distrayez le long d’une plage. En n, vous essayez. Votre femme se plaint et vous nissez par lui donner raison. Soit il fait trop chaud, soit il y a trop de vent. Il faut vous rendre à l’évidence : l’endroit idéal n’existe pas et votre compagne a besoin de votre attention. Mais vous n’arrivez pas à lui en donner. Tout tombe à plat. Comme le récit du voyage une fois rentrés chez vous.Nous allons vallonner quelque peu ces plati-tudes, vous faire découvrir d’autres paysages. Le choix à opérer est simple : vous allez vous tromper de train. Mettez-moi ce casque et regardez ce qui vous attend.Votre femme monte dans le TGV qui semble attendre votre arrivée. Un carnet à la main, elle ne remarque même pas votre absence. Elle est bien trop préoccupée par le prochain bilan comptable qu’elle compte boucler durant le voyage. Elle non plus ne parvient plus à vous accorder de l’attention. Peu importe où vous allez, ce sera toujours comme si vous étiez dans votre appartement. Ensemble mais seuls. De votre côté, vous prenez le train sur le quai d’en face, celui dont vous ignorez la destination nale. Après trois heures de voyage, le terminus vous oblige à descendre. C’est alors qu’elle apparaît, la jeune lle au chapeau. Elle cherche un collier perdu dans le sable. Vous l’aidez. Naturellement. Spontanément. Sous un coquillage, vous retrouvez l’objet perdu. Elle vous remercie en vous offrant son sourire de paysanne. Puis, elle demande ce que vous faites dans la vie. Vous répondez « Rien. » Elle semble connaître la raison de votre présence. Contrairement à moi, elle n’a pas besoin de machine. Obéissant à une pulsion, vous l’em-brassez en fermant les yeux. Vous êtes libre,

SOURIEZVOUS N’ÊTES PAS SI SEUL

Qui aurait cru que l’ordinateur remplacerait un jour la boule de cristal ? Qui aurait prédit qu’un amas de câbles dans un bureau froid

prendrait dé nitivement la place de la gitane ?

Florian HoudartFiction

Jeanne DetallanteIllustration

Florian Houdart est un jeune auteur belge de fantastique et de science- ction. Il est lauréat du prix de la Maison de la Francité. Son premier roman d’anticipation, Black-out, a été publié aux Éditions Chloé des Lys en 2009. Son prochain livre, La Petite Femme aux cigarettes, sera publié prochainement par le même éditeur.

« VOUS ALLEZ VOUS TROMPER DE TRAIN. METTEZ-MOI CE CASQUE ETREGARDEZ CE QUI VOUS ATTEND. »

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sans attaches et sans âge. Vous vous sentheureux.Vous revenez à présent dans la réalité parque vous avez fermé les yeux. La culpabilivous envahit. Vous voulez toutefois pousuivre l’expérience. Ce n’est pas tant l’avende ce irt qui vous importe que ces paroléchangées avec votre future rencontre. « fais quoi dans la vie ? Je veux dire, quatu ne te trompes pas de train ? » Puis votréponse : « Rien. »Si monter dans le mauvais train peut vorendre in dèle, est-ce que quitter votemploi actuel pour vivre un rêve d’adolecent ferait de vous un autre ? Telle est question qui vous tracasse tant. Tout pedéjà, on vous disait dif cile, insatisfait. Vochangiez d’avis en permanence et vous pleriez sur votre sort à longueur de journéPour vous consoler, votre mère avait eu uidée. Elle vous faisait coucher sur papier vcaprices. Rapidement, vous y avez pris goEnsuite, vous avez commencé à écrire dromans. Vous étiez votre seul personnage, « vous » démultiplié, travesti, magni é. Vamis trouvaient vos songeries plaisanteÉtonnamment, ils se reconnaissaient ausdans les portraits que vous dressiez. À letour, ils ont parlé de vos textes à des connaisances, jusqu’à ce que vos lignes tombeentre les mains d’un éditeur. Ce dernierété séduit et vous a proposé un contrat. Voavez signé avec enthousiasme. Quelqumois plus tard, vous n’étiez déjà plus satisfde cette carrière naissante. Vous avez réaliqu’écrire ne vous apporterait pas dès départ l’équivalent d’un salaire. Quant à vfans, ils se résumaient à quelques lecteuen quête de considération tout comme vouAlors, vous avez déniché « un vrai travailMais à présent, vous aimeriez dire à la jeu lle au chapeau quelles étaient vos véritbles ambitions. Remettez donc votre casqu– Mademoiselle, vous avez raison, je fais biquelque chose dans la vie.Elle se dégage de votre étreinte et vodévisage.– J’écris… En n, tout le monde écrit… veux dire par là que je travaille sur roman. D’ailleurs, si j’ai atterri ici, c’est pome ressourcer.Vous lui souriez. Elle vous dévisage. Eln’aime pas les hommes hésitants. De pluvous êtes sale et vos vêtements sont vieufaute d’argent. Depuis que vous avez quitvotre travail, vous avez vendu l’appartment et vous êtes parti habiter dans un pestudio. La jeune lle vous scrute à nouveaElle ne se sent pas à l’aise. Timidement, elvous remercie d’avoir retrouvé son collier disparaît. Je vous regarde. Vous avez la larme à l’et il est grand ouvert. Je peux vous rassurà ce sujet : votre femme ne se doute pas moins du monde de cette vie alternative qvous menez sans elle. D’ailleurs, quand j’

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frappé à votre porte, c’est elle qui a ouvert. Elle est installée à deux pièces d’ici, le casque de simula-tion sur la tête. Deux ventes pour un seul foyer, l’affaire fut vraiment rentable. Évidemment, vous non plus, vous n’avez rien remarqué. Après tout, vous vous en moquez. En fait, vous êtes bien plus proches l’un de l’autre que vous ne le croyez.C’est à cause de cas comme le vôtre que je culpabilise, parfois. Je me demande si jene fais pas plus de mal que de bien autour de moi. Encore quelques ventes en porte-à-porte et je rentre. J’ignore ce que me réserve la suite. Je pense que je vais également me mettre ce chu casque sur la tête.

« VOUS ÉTIEZ VOTRE SEUL

PERSONNAGE, UN ‹ VOUS ›

DÉMULTIPLIÉ, TRAVESTI,

MAGNIFIÉ. »

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— À VENIR —

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AVANCE-RAPIDESPÉCIAL HOMME AUGMENTÉ

Tout droit sortis des labos, les technologies et services de demain.

EXOSQUELETTES Combien de temps nous reste-t-il avant que nous ressemblions tous à des cyborgs, ces êtres mi-homme mi-robot imaginés par les lms de science- ction ? Quelques années, tout au plus, à en croire le compte rendu du dernier CEATEC 2011, le plus grand salon japonais de l’électronique grand public à Tokyo. Tous les regards y étaient tournés vers les « exosquelettes », ces combinaisons robotiques qui, une fois portées par l’homme, permettent de décupler ses capacités physiques. Fait de composants électroniques, de modules mécaniques et de parties motorisées, le prototype d’exosquelette présenté par la société Cyberdyne, en collaboration avec les laboratoire de l’université de Tsukuba, est déjà en soi une prouesse d’innovation technologique. Il s’agit d’une « carapace cybernétique » capable d’ampli er les perfor-mances physiques de la personne qui le porte et de modi er sa façon de se déplacer et d’évoluer dans l’espace.La plupart des recherches relatives aux exosquelettes s’orientent aujourd’hui vers le secteur médical – on pense au recouvrement des capacités motrices d’un patient ayant perdu l’usage de ses membres, par un apprentissage robotisé progressif et continu. Certains antici-pent la révolution que pourrait apporter l’adoption de combinaisons exosquelettiques par certains professionnels : policiers, pompiers, ouvriers, sportifs ou encore… soldats. Les exosquelettes sont une innovation majeure de ce début de eXXI siècle. •ceatec.com/2011/en

Exosquelette « Rex » par Rexbionics (rexbionics.com)

Robots de mobilité personelle par Honda : U3-X, « Bodyweight Support Assist Device », « Stride Management Assist Device » et ASIMO (asimo.honda.com/innovations)

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— À VENIR —

PATCH VITAL Des chercheurs des laboratoires de l’univer-sité de l’Illinois ont mis au point un minus-cule patch bourré de microtechnologies, qui colle à la peau comme un tatouage tempo-raire et a pour mission de récolter tout un tas d’informations sur le bon fonctionnement des organes vitaux. Avec ses capteurs, ses diodes lumineuses (LED) et ses microtrans-metteurs, ce « système épidermique électro-nique » a notamment été conçu pour mesurer votre rythme cardiaque ou encore votre acti-vité cérébrale et musculaire dans la vie de tous les jours. Il permet, dans une deuxième phase, de transmettre ces données pour analyse et d’assurer ainsi un suivi médical optimal. Imaginez un instant la scène : vous recevez un SMS de votre médecin géné-raliste qui vous suggère de vous rendre immédiatement aux urgences car il vient de détecter, en temps réel, un dérèglement de votre rythme cardiaque. Cette intervention, qui peut sauver des vies, laisse entrevoir ce que pourra être le futur de la prévention médicale dans les toutes prochaines années à venir. À votre santé ! •sciencemag.org/content/333/6044/830

LA FASHION GEEKNew York est l’une des capitales pionnières de la mode et chaque année, elle dessine et réinvente les tendances de demain. Pas étonnant que cette ville soit à l’origine d’un salon peu ordinaire, qui fait la part belle aux wearable technologies, ces « habits du futur » qui intègrent des technologies de pointe à des concepts et des accessoires de mode. Parmi les concepts stars des garde-robes de demain, peut-être la marinière ashy, conçue à partir de matériaux auto-ré échissants à l’attention des cyclistes en milieu urbain, ou encore une robe oxygénée complètement Lady Gaga-esque, avec une bulle en verre pour pallier les problèmes de pollution. Fortement inspirés de l’imaginaire science- ction, ces concepts peuvent nous paraître encore assez loufoques de prime abord. Mais au fond, c’est bel et bien à cette rencontre entre monsieur Haute-Technologie et madame Haute-Couture qu’il faudra s’at-tendre ces prochaines années. •geekdown.com

SolarBag « Carryall » par Diffus (diffus.dk)

Deuxième peau electronique « EES2 » par John Rogers Research Group (rogers.matse.illinois.edu)

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