MAGAZINE MARS #1
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Transcript of MAGAZINE MARS #1
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#1Mars 2013
Silhouette, Nabeul, Tunisie, 2008C Ons GhimagiCouverture/
VIDEO
MYRIAM BENEDETTO-Tunisie
ONS GHIMAGI-Tunisie
MOHAMED AREDJAL-Maroc
EMILIJA SKARNULYTE-Lituanie
EMEKA OGBOH-Nigéria
PHOTOGRAPHIE
LITTERATURE
PERFORMANCE
ARTISTE INVITÉE
VIDEO
http://www.14thmay.com/
CEmeka Ogboh
Lagos, Lagos et toujours Lagos ! Voila l’intarissable source d’inspiration d’Emeka Ogboh, nigérian, diplômé d’une licence en beaux-arts appliqués en 2011, Nsukka, Université du Nigéria. Grâce à des techniques de distorsion de la vidéo conceptuelle, il explore de nouvelles dimensions qui lui permettent de créer des paysages visuels uniques en capturant des scènes de sa ville de résidence.
Nigérian vivant à Lagos, Emeka Ogboh est cofondateur de « Videoart Network Lagos » une association qui fait la promotion l’art vidéo. Il est également membre affilié à WFAE (Forum Mondial pour l’Ecologie Acoustique). Depuis plusieurs années, il participe à des ateliers, expositions et festivals de vidéo comme « Menil Collection » à Houston, au « Centre d’art contemporain de Lagos », etc.La vidéo artistique est avant tout pour lui une forme d’art digital qui lui permet de conceptualiser et de visualiser ce qu’il voit et imagine. Vivre et travailler au Nigéria n’a cessé de l’inspirer sur son sujet favori ‘’Lagos’’, dont ses vidéos essaient de mettre en valeur la nature double et complexe. Pour Ogboh, faire de la vidéo, c’est comme peindre ; le vidéaste est presque autant doté de sentiment qu’un peintre qui tisse une histoire magique sur une toile, à la différence que la peinture est substituée au métrage de vidéo, et la toile aux logiciels d’édition et à l’ordinateur.Il a la forte conviction que cette discipline artistique a beaucoup d’avenir en Afrique qui regorge de plusieurs sujets créatifs tels que les folklores de ville, les légendes et autres et qui est aussi favorisée par la vulgarisation des appareils photos numériques devenant de plus en plus accessibles.
Les vidéos expérimentales «Fractal Scape », explorent la grande ville de Lagos en élargissant la façon dont elle est comprise et consommée, et en inventant un nouveau paysage visuel qui donne un aperçu de la topogra-phie socio-culturel de la ville. Ce résultat est obtenu grâce à la réplication d'un scénario ordinaire de Lagos pour créer une narration audiovisuelle qui est simple et élémentaire et qui possède encore une qualité abstraite, une description appropriée de la ville chaotique.
Dans ce processus, la vidéo expérimentale tente de mettre en valeur la nature complexe et hypocrite de Lagos, une ville navigable seulement par l'intermédiaire de multiples points d'entrée et de sortie.Expérience «Fractal Scape » revisite la culture de peintures abstraites de Lagos, mais à travers le temps les médias de la vidéo et du son.
Fractal Scape
[dis]connect I
https://vimeo.com/25173781https://vimeo.com/25173781
01:58
CEmeka Ogboh
CEmeka Ogboh
[dis]connect II
https://vimeo.com/25175013https://vimeo.com/25175013 03: 00
[dis]connect IV https://vimeo.com/35313097https://vimeo.com/35313097
06:00
CEmeka Ogboh
CEmeka Ogboh
Loco-metta
https://vimeo.com/36269092https://vimeo.com/36269092
04:15
PHOTOGRAPHIE
LITTERATURE
http://lafilledesvents.canalblog.com/
T.A
C
De la poésie libre, c’est ce que fait Myriam Benedetto, tunisienne de père et française de mère. C’est aussi une passionnée de théâtre et de cinéma dont nous vous proposons le travail dans notre première édition.
Traductrice et interprète bilingue, Myriam Benedetto est née en 1970 et titulaire d’une maitrise en langues Etrangères Appliquées et un diplôme universitaire en traduction et interprétation bilingue. Depuis toujours, elle adorait écrire des lettres, échanger avec toutes les personnes qu’elle rencontrait et qui sont pas-sionnées comme elle d’art, de musique, de théâtre et surtout de littérature. Comme plusieurs, elle s’est mise peu à peu à entretenir un journal intime, à y livrer ses émotions, des bribes de vie. En 2008, le décès brutal de sa mère réveil-la définitivement cette passion sommeillant en elle. De l’art épistolaire, Myriam Benedetto est passée à l’expression de ses sentiments par la poésie. Ecrire pour elle, c’est facile : il lui suffit de mettre en scène des personnages qui ne sont autres qu’un prolongement de son propre « moi ». Grâce à l’écriture, Benedetto essaie de communiquer avec les autres, de partager ce qu’elle ressent, et aussi de guérir de ses douleurs et peurs internes. Ses textes aussi courts que spontanés, dictés, par l’intuition nous entrainent dans son univers particulier, hantés par des images récurrentes qui donnent naissance finalement à cette poésie aussi libre que mystique.
A Marée haute
CMyriam Benedetto
Je reviendrai même si les mots se vident de leurs couleursJe reviendrai allumer le feu de ta présence
Même si la fumée étrangle mes pensées
Je reviendrai brûler mes ailes au soleil de la nostalgieJe reviendrai chargée de mille et une rimes
Je reviendrai danser nu pieds dans le chaos de ma poésieJe reviendrai comme un refrain qui refuse de se taire
Comme un rêve perdu rejeté par la merJe reviendrai, je reviendrai
Même si la marée refuse de se retirerDe mon encrier
Les Ébats du matin
CMyriam Benedetto
Sur le jardin des roses,Sa fenêtre est close,La fille des vents Se languit.Ce matin,Elle a pris la mer comme amant.Elle s’est éveillée,Encore tremblante de volupté,Dans son sommeil,La mer l’a pénétrée.Elle a encore l’empreinte brûlanteDe la déferlante,Des vagues d’argent qui ballottentSes organes désirants,La morsure du sel sur sa peau voyageant,La caresse d’une plumeDe goéland,La senteur iodée de son amant,Et du vent,Du vent,Partout du vent…
Insomnie
CMyriam Benedetto
JE NE DORS PLUS Je rêve Les yeux écarquillés, JE NE DORS PLUS Je me lève Mes rêves sont agenouillés, JE NE DORS PLUSSous mon frontMes rêves se sont éparpillés……….Ce soir, la mer est assiseAu bord de mon lit,Elle compte les mouettesAssoupies…elle dépose son secretSur tes paupières clauses,Et s’en va errerDans le jardin sans roses. JE NE DORS PLUS Je rêve Les yeux écarquillés, JE NE DORS PLUS Je me lève Mes rêves sont agenouillés, JE NE DORS PLUS Sous mon front Mes rêves se sont éparpillés……….
Pulsions
CMyriam Benedetto
Ce soir, la fille des vents a le vers solitaire.Elle ne sait pas empiler les mots selon les règles de l’architecture,Elle ne sait pas accrocher ses verbes au fil de la littérature,Elle ne sait pas écrire sans douleurs, ni ratures,Elle se noie sous le flot hémorragique de ses mots,Elle laisse cracher sa plume son sang sur le bitumeElle écrit sa solitude,Tantôt, la solitude la griseParfois, elle frise le vertige…La fille de ton ode souffre D’une Maladie Textuellement Transmissible.Cela donne des poussées de verbes,Des épanchements de poésie,Des tremblements incontrôlés de l’être,Elle n’y peut rien,Elle tente d’écrire la nuit.La fille des vents a avalé le poisson rougeDepuis, sur sa bouche, les mots frétillent,Douce la main de la nuitSur la page de nos rêveries.
Interstices
CMyriam Benedetto
Entre l’oubli et la colèreEntre le désir et la misère
Entre l’homme de la terre et la fille de l’air
La mer pose son regard vert pétri d’ombres et de lumières
Entre la vague pour faire et la vague à défaire
Entre l’écume à dire et l’écume à taire
La mer s’amuse à coudre le vent et à découdre ses mystères
Vague lassitude
CMyriam Benedetto
La mer s’est cachée sous un lit de nuages gris,Ses vagues déroulent les draps de l’ennui,
Son sable moucheté par la pluie, Est sourd aux vestiges de la nuit
Même le vent, n’entend plus le tintementDu bracelet de la gitane à sa cheville
Ni le cliquetis des voiles sur les mâts Au port humide de ma rêverie.
Les Promesses du lendemain
CMyriam Benedetto
Demain, je t’offrirai
Un jardin errant Le cantique du vent Un navire voguant Des fleurs volées
Demain, je t’offrirai L’ultime prière du rossignol Le temps qui suspend son envol
Demain, je t’offrirai Une pleine lune Un jardin de dunes La timidité du matin
Et l’univers au creux de ma main
PHOTOGRAPHIE
COns Ghimagi
http://ghimagiphotography.blogspot.com/
Designer d’image de formation, Ons Ghimagi découvre la photographie lors de ses études qu’elle approfondit par des connaissances développées au cours de plusieurs concours et expositions.
Tunisienne, née en 1987, Ghimagi est diplômée de l’école supérieure des sciences et technologies du design (2007-2011) spécialité ‘’publicité audiovi-suelle’’ ; elle commence sa carrière photographique par du photoreportage, des séquences de vie spontanées prises dans les rues. Avec le temps, elle s’est définie son propre style en recomposant ces mêmes séquences en mise en scène selon sa vision et son imagination. Elle s’inspire du cinéma et du théâtre qui influence beaucoup ses prises de scène.La photographie, bien qu’étant une technique d’expression commence d’abord par l’observation : la découverte du beau, du laid, apprendre à connaitre la nature, à distinguer la magie du visuel. Représenter et traduire l’instant présent dans toute sa splendeur…Même si souvent son travail part de sujet bien déterminé, il tourne souvent autour de l’humain, de ce qu’il vit, de ce qu’il ressent , bref, traduire la poésie de la vie.L’ambition de Ghimagi est de pouvoir faire assez de voyages, découvrir des cou-tumes, des traditions afin d’acquérir un bagage d’images assez riche pour les représenter selon sa perception.
Mariem, Tunis, Tunisie, 2009
Au bord d’une vague, Bizerte, Tunisie, 2008C Ons Ghimagi
C Ons Ghimagi
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Behind glass pane, Tunis, Tunisie, 2009C Ons Ghimagi
C Ons Ghimagi
( Pages suivante )On the moon, Bizerte, Tunise, 2009
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Jungle studio, Tunis, Tunisie, 2008C Ons Ghimagi
Where is my mind, Tunis, Tunisie, 2010C Ons Ghimagi
Dans la peau d’un model, Tunis, Tunisie, 2008C Ons Ghimagi
Silhouette, Nabeul, Tunisie, 2008C Ons Ghimagi
Sans titre, Tunis, Tunisie, 2011C Ons Ghimagi
Insomnia,Tunis, Tunisie, 2011
Dreaming, Gammarth, Tunisie, 2010
C Ons Ghimagi
C Ons Ghimagi
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PERFORMANCE
CMohamed Arejdal
Diplômé de l’institut national des beaux-arts de Tétouan [Maroc] en 2009, Mohamed Arejdal est un artiste visuel marocain, né en 1984 à Guelmin. Artiste pluridisciplinaire, il s’intéresse aux relations qui unissent les êtres les uns aux autres.
Artiste engagé, Mohamed Arejdal utilise pour s’exprimer, plusieurs mediums et techniques artistiques comme la performance live, l’installation en passant par la vidéo et la photographie. Ses travaux sont inspirés par des voyages, des histoires vécues, la tradition, les mémoires collectives. Ils évoquent des histoires de rencontre et soulignent les différences et les similitudes entre les humains.En choisissant l’espace public comme terrain d’expression artistique, Arejdal expose fréquemment son corps qui peut devenir un objet et suscité la curiosité. Très vite, des échanges se créent, des partagent se font, des relations se nouent entre lui et le spectateur. Il parvient en un laps de temps à transformer l’espace public en un lieu de rencontre intime avec l’autre, l’inconnue.
Culture de merde
C Mohamed Arejdal
Le Coq
Sur une place publique au centre ville de la capitale du Maroc, j’installe un cercle de tissu blanc au sein duquel je me place avec un coq gaulois noir attaché avec un fil. Le fil est fixé par un clou au milieu du cercle.Le coq gaulois, symbole de la France, nous rappelle à travers sa couleur noire le sacrifice des poules.À chaque fois que je me rapproche du coq, il s’éloigne en essayant de se détacher. Un dialogue se crée entre nous jusqu’à ce que le coq se libère de la zone circu-laire, à ce moment je le suis partout entre les spectateurs. À la fin de la perfor-mance, le public commence également à suivre le coq, ensemble ils continuent le jeu de la liberté sauvage.
C Mohamed Arejdal /2012
CMohamed Arejdal/2012
Mojarrad So´al
Performance/ Installation
« Mojarrad So’al », en français « Juste une question ».Au milieu d’une composition de zellige traditionnel, un point central dessiné représente le lieu de la performance. Je pose une question au public “Quel chemin dois-je emprunter pour arriver chez vous?”En respectant l’orientation géographique, je trace les trajectoires décrites par les personnes du public à l’aide de dessins, textes, repères et flèches... La trace de cette performance se transforme en une installation; un schéma de la visite ima-ginaire du public.
C Mohamed Arejdal /2009-2012
C Mohamed Arejdal /2009-2012
Fi’Dakar
Performance/ Photographie.
« Fi’dakar » en Français « À Dakar ». Déambulation dans les rues de Dakar à la recherche de tranquillité dans un centre ville oppressant où je suis un étranger.Une marche entrecoupée de poses où je m’installe pour y chercher l’intimité. Je m’intègre ainsi dans un espace à priori hostile pour y trouver ma place. Des scènes se créent qui me permettent d’exister autrement dans des espaces urbains habités ou abandonnés.
C Mohamed Arejdal /2010
C Mohamed Arejdal /2010
Ohissou anni mahalla nadar
Chapitre I/Chapitre II
« Ohissou anni mahalla nadar » en Français « Je me sens au centre de la vision ».En plein public, je m’habille d’un costume composé de photos d’identité, assem-blées par des points de couture, qui représentent les gens que j’ai croisé dans différents endroits.Devant le spectateur, mon corps devient un support de présentation et un espace de connaissance de l’autre à travers un ensemble d’images. À la fin, j’enlève le costume, je le mets dans une valise et je pars vers une autre destination.
En habillant le costume composé de photos d’identité, les gens s’exprimer libre-ment sur les photos de leur choix à l’aide de feutres.
CMohamed Arejdal/2009
C Mohamed Arejdal /2009
C Mohamed Arejdal /2009
Âokkaz
« Âokkaz » en Français « La canne ».Avec des yeux bandés, je marche comme un aveugle avec une canne transfor-mée. Dès que je touche un spectateur, je lui demande de partager la canne avec moi et je lui bande les yeux afin qu’il aille à son tour chercher une autre personne dans le public.
C Mohamed Arejdal /2008
KHALIATI
Performance /Installation
« Khaliati » en Français « Ma cellule ».Je tisse autour de moi une cellule composée de bandes vidéo sur lesquelles j’ai enregistré des images et scènes de mon entourage, dans ma maison, mon atelier et ailleurs.A la fin de la performance, je déchire ma cage noire et je vais vers l’autre, le public.
C Mohamed Arejdal /2007
C Mohamed Arejdal /2007
Artiste Invitée
http://www.emilijaskarnulyte.com/
CEmilija Škarnulyt
Née en 1987, Emilija Škarnulyt est une artiste émergente originaire de la Lituanie œuvrant dans le domaine de l'art interdisciplinaire. En 2010, elle sort diplômée de l’institut Brera, Milan, où elle a étudiée la sculpture. Elle utilise la plus part du temps la vidéo et la photographie, et produit des installations et des performances.Le travail de Škarnulyt consiste en une série de visions poétiquement actifs, dans lequel elle examine la réalité avec une approche politique et poétique.Récemment elle a participé à des résidences en Corée du sud, Philippines et en Inde. Elle a présenté ses expositions personnelles à Milan, Paris et Athènes. En 2009, elle a reçu le prix national italien des beaux arts pour sa vidéo ‘’Limbic System’’.
The 38 th parallel North
Vidéo créée au cours d’un programme de résidence artistique à Gunsam, Corée du Sud, elle illustre la réalité sociopolitique de la Corée du Sud après le bombardement de l’île de Yeonpyeong par l’armée nord-coréenne en 2010.La ville en elle-même fut une source d’inspiration ; à travers les images, on peut découvrir les habitants locaux (ancrées dans leur tradition) à travers un paysage urbain méconnaissable à cause de l’essor des progrès technolo-giques et surtout de la forte présence militaire.
2012 “COORDINATE ELLITTICHE” Careof DOCVA, Fabbrica del Vapore, Milan, Italy. Commissaire Bruno Muzzolini2011 June 6, 'PLUGIN, videoarte come comunicazione', Brescia, Italy
CEmilija Škarnulyt
http://vimeo.com/36247741http://vimeo.com/36247741
Vidéo HD, 04:28
The Valley of the missing city
Cette vidéo est à propos de la valée RAIGARDAS, célébre vallée qui avait été peinte par l’ artiste MIKALOJUS KONSTANTINAS CIURLIONIS. L‘ année 2011 était le 100ème anniversaire de la mort de CIURLIONIS, ce qui m’a inspiré à lire les notes du plus important artiste lituanien en essayant de recréer et d’enregis-trer les différents lieux de la vallée. En effet, il a toujours existé de nombreuses légendes historiques sur cette vallée, comme par exemple, l’existence d’une ville qui a été par la suite engloutie dans la terre.
CEmilija Škarnulyt
Vidéo HD, 06:19
http://vimeo.com/34477008http://vimeo.com/34477008
Song-do
C’est l’histoire d’un homme aveugle qui vit à Sang-do, une ville de la Corée du Sud, très développée située dans un district de commerce international et construite sur six (06) kilomètres carrés.Sang-do a été un utopique projet jamais achevé ; préalablement destiné à être une zone de libre échange, elle est devenue à ce jour un quartier silencieux, où aucune âme ne vit, une sorte de ville fantôme.L’aveugle ici, n’est qu’une métaphore de l’ignorance qui règne sur le monde des produits, de l’industrie et de la violence.Ce documentaire reflète les multiples dimensions du temps : l’éphémère et le temporaire, les souvenirs surréalistes, et la grande vitesse du déve-loppement moderne, la solitude et l’aliénation urbaine.
CEmilija Škarnulyt
Vidéo HD, 11:04
http://vimeo.com/55114783http://vimeo.com/55114783
Aldona
Ce film documentaire parle d’une histoire vraie, celle de ma grand-mère Aldona, originaire de Druskininkai en Lituanie ; une tragique histoire en réalité : un matin d’avril 1986, Aldona, sans aucune raison particulière, perdit la vue. Les analyses médicales furent sans appel. Cette soudaine cécité est survenue certainement à cause de l’accident nucléaire, Tcherno-byl, survenu le 26 Avril 1986 en Ukraine. Les nerfs oculaires d’Aldona ont été empoissonnés. Dans le film, on peut voir Aldona se promener dans le parc Grutas, jardin de sculptures de l’ère soviétique, essayant de deviner les personnages sculptés en les touchant.
CEmilija Škarnulyt
Vidéo HD, 12:57http://vimeo.com/51860025http://vimeo.com/51860025
By the day
A terre, à même la poussière, je suis. Il est six (6) heures du matin, un matin glacial. Essayant d’attraper l’aurore, avant le lever du soleil, essayant d’échapper aux regards des chiens du village, mais en quelques secondes, ils m’entourent. Je discute avec eux. Puis je disparais dans la procession quotidienne, avec quatre cent (400) vaches et buffles de pâturage, à travers le nuage de sable poussiéreux, à dix (10) kilomètres vers les champs.Au même moment, comme chaque matin, les habitants de Jetpur apporte des graines aux oiseaux, signe de respect envers le lieu sacré sur la colline, près de l’étang où une fois, un petit enfant -dieu s’est noyé.Plus tard, quand le soleil fut à son apogée, la rivière polluée s'écoule de la grande usine de textile. Je vois le passé, qui persiste sur les visages des habitants et leurs routines quotidiennes. Elles ne sont pas éternelles.Je rencontre un potier. Il n'apporte rien avec lui, mais je sais qu'il est le maître du feu. Il commence à mouler les tuiles en l'argile sur mes cuisses. Sans mot dire, nous nous comprenons l’un l’autre. Et de nouveau, à l '«Heure de chèvre", j’essaye d'attraper le coucher du soleil, toujours dans la poussière. J'ai passé des heures à capturer et archiver le temps suspendu sans interférer avec elle, sans la détruire.
Vidéo HD, 09:10
http://vimeo.com/58546477http://vimeo.com/58546477
Fondatrices
Lüella et Tobi AYEDADJOU
Rédaction Biographies d’artistes
Lüella Ayedadjou
Graphique design Portfolio/responsable site web
Tobi Ayedadjou Traductions
Mariella Giangregorio
Dhouha Bokri Martin Reinfeldt
L’ équipe de CentiArt
www.centiart.com
Nous remercions les artistes qui ont participés à ce premier numéro de CentiArt.Tous droits réservés sur les visuels reproduits sur le site de CentiArt et dans le présent magazine. Toute reproduction sans l’accord des ayants droit est interdite.