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32 nouveautés à l’affiche SEPTEMBRE ET OCTOBRE 2016 UN OURS ET DEUX AMANTS � 9 - LE FILM � PRANK EMBRASSE-MOI COMME TU M’AIMES N° 198 GRATUIT + VALEUR SÛRE LA VACHE + CINÉ-PSY LA REINE-GARÇON + ARTS DE LA SCÈNE CHOIX DE SORTIES LE CINÉMA VU PAR PATRICK SENÉCAL +

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32 nouveautésà l’affi che

SEPTEMBRE ETOCTOBRE 2016

UN OURS ET DEUX AMANTS � 9 - LE FILM � PRANK E M B R A S S E-M O I C O M M E T U M’A I M E S

N° 198

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N° 198N° 198

+ VALEUR SÛRELA VACHE + CINÉ-PSY

LA REINE-GARÇON + ARTS DE LA SCÈNECHOIX DE SORTIES

LE CINÉMA VU PARPATRICK SENÉCAL+

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3CLAP.CA      MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016

MOT DE LA RÉDACTION N°198

JUSTE LA FIN DU MONDE de Xavier Dolan, avec Marion Cotillard et LéaSeydoux, Grand Prix du jury à Cannes, est sans contredit le fi lm le plus attendu de la rentrée. Il vous séduira en raison de la jus-tesse de son interprétation et de la grande richesse de ses dialogues. Pour plusieurs, il est le plus abouti des six fi lms que Dolan a réalisés.

EMBRASSE-MOI COMME TU M’AIMES d’André Forcier met en scène CélineBonnier, Roy Dupuis, mais aussi une quan-tité incroyable de comédiens québécois dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale telle que vécue au Québec. Un retour heureux pour ce réalisateur, enfant terrible du cinéma québécois.

9 – LE FILM, où neuf réalisateurs de grand talent, dont Ricardo Trogi, Érik Canuel et Micheline Lanctôt, nous présentent un gou-rou des communications qui embrouille ses adeptes plus souvent qu’autrement. Sati-rique à souhait.

UN OURS ET DEUX AMANTS de Kim Nguyen, tourné dans un décor arctique quasi lunaire, explore avec fi nesse la quête d’un couple pour un monde meilleur, à l’abri des tourments intérieurs. Déstabili-sant et fascinant à la fois.

1:54 de Yan England, avec Sophie Nélisse, Antoine-Olivier Pilon et David Boutin, aborde la parfois douloureuse quête de l’excellence sportive, dans un contexte de compétition cruelle et sans merci. Actuel et vrai.

LA VALEUR SÛRE : ROAD MOVIE BOVINLA VACHE est une comédie de Mohamed Hamidi dans laquelle Fatsah Bouyamed et Jamel Debbouze partagent la vedette avec la très expressive Jacqueline. Cette vache au « physique » avantageux ira compéti-tionner avec les meilleures représentantes de sa race. Une pinte de bon sang!

LA REINE-GARÇON, fi lm historique de Mika Kaurismäki dont la scénarisation

a été confi ée à Michel Marc Bouchard, dresse le portrait de Christine de Suède, cette reine anticonformiste qui ébranla l’élite bien-pensante. Marcel Gaumond consacre le Ciné-psy à l’analyse de cette féministe avant l’heure.

DOCUMENTAIRES : ON REMET ÇAAprès le succès phénoménal du documen-taire DEMAIN, toujours à l’affi che après quinze semaines, nous constatons avec joie votre intérêt manifeste pour cette formefi lmique.

MERCI PATRON!, le documentaire de François Ruffi n, émule de Michael Moore, laisse présager un long séjour sur nos écrans. Avec un accueil critique plus qu’élogieux, ce fi lm hilarant met en lumière toutes sortes de pratiques patronales abusives en France, lesquelles sont facilement reconnaissables de notre côté de l’Atlantique.

ÊTRE ET DEVENIR, documentaire de Clara Bellar, passionnera quant à lui tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’éducation et aux solutions alternatives à l’école « traditionnelle ».

ROYAL OPERA HOUSEDès septembre, la grande maison d’opéra nous proposera NORMA, le célèbre opéra en deux actes de Vincenzo Bellini. Sui-vra en octobre COSI FAN TUTTE, chef-d’œuvre de l’opéra-bouffe.

DIRECTEMENT DE LA RAMBLAÀ BARCELONEDu Grand Théâtre du Lycée de Barcelone, nous vous présentons MACBETH de Verdi, dans une mise en scène spectaculaire et sur-réaliste.

COMÉDIE-FRANÇAISE ROMÉO ET JULIETTE de Shakespeare, tragédie souvent qualifi ée d’histoire d’amour absolue, vous sera offerte en octobre par la célèbre institution culturelle française.

Bonne rentrée dans nos salles! (M.A.)

RENTRÉEQUÉBÉCOISEFOISONNANTE!

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4 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

LA VACHE Avec une belle folie, ce fi lm, rempli de clins d’œil amusants sur la nature humaine, nous plonge dans une aventure qui nous réconcilie avec la vie!

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N° 1

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CINÉ-PSY10LE CINÉMA VU PAR... 16CINÉ-THÉS18

ARTS DE LA SCÈNE26DOCUMENTAIRES36

LIVRES22

CONSULTEZ NOTRE HORAIRE418 653-2470, poste 1 ou CLAP.ca

VALEUR SÛRE

DANS CE NUMÉRO5 En couverture

JUSTE LA FIN DU MONDE

14 Programmation alternative

20 Info-ciné

28 Ciné-spectacle / Opéras - saison 2016-2017

32 Ciné-famille

38 Index

39 L’Abonne-ClapNos marchands participants

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5CLAP.CA      MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016

JUSTE LA FIN DU MONDEUn film de Xavier DolanDu même réalisateur : Mommy

FRANCE · QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : France · Québec. 2016. 95 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par Xavier Dolan, d’après l’œuvre de Jean-Luc Lagarce. Mus. orig. : Gabriel Yared. Int. : Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Marion Cotillard, Vincent Cassel, Léa Seydoux.

SYNOPSIS : Louis, un jeune auteur, retourne pour une dernière fois dans la petite ville qui l’a vu grandir afi n de revoir la maison de son enfance, mais aussi sa mère et ses frère et sœur. Sur place, les retrouvailles sont émotives et les conversations chavirent dans une sorte de règlement de comptes où amour et haine semblent parfois se fondre l’un dans l’autre. Louis en ressortira-t-il vivant?

NOTES : JUSTE LA FIN DU MONDE est l’un des fi lms les plus attendus de l’automne. Précédé d’une rumeur des plus favorables et fort du Grand Prix du jury à Cannes, ce sixième long métrage du prolifi que jeune réalisateur québécois se présente sous la forme d’un huis clos anxiogène,

offrant sur fond de rancœur intestine une réfl exion sur la vie et la mort. Dolan nous fait pénétrer dans l’intimité d’une cellule au noyau disloqué, de laquelle se dégagent une toxicité malsaine, mais aussi une fi liation immuable. Comme dans Mommy et J’ai tué ma mère, on assiste à la dissection d’une relation mère-fi ls tout en agrandissant le cercle familial au frère et à la sœur de Louis, personnage pivot incarné par le formidable Gaspard Ulliel (Saint Laurent). JUSTE LA FIN DU MONDE tire son origine d’une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce qui avait charmé le réalisateur, lui qui avait déjà adapté Tom à la ferme de Michel Marc Bouchard, en 2012. Le succès de cette nouvelle adaptation repose sur un élan dialectique intense, sur des dialogues survitaminés et, évidemment, sur le talent des interprètes qui, dirigés au quart de tour par Dolan, font éclore un drame familial aussi beau que dérangeant. Au regard du générique, on voit que Dolan s’est fait plaisir en allant chercher les deux comédiennes françaises les plus en vue actuellement à l’international : Léa Seydoux (La Vie d’Adèle) et Marion Cotillard (De rouille et d’os). Aux côtés d’un Ulliel éblouissant, l’expérimentée Nathalie Baye et le sanguin Vincent Cassel (remplaçant à la dernière minute Reda Kateb) complètent à merveille ce quintette d’exception. Enfi n, une fois de plus, on remarquera l’importance du choix musical chez Dolan, son fi lm étant magnifi quement bercé par les compositions originales de Gabriel Yared (37°2 le matin) et par le succès radio de 2003 Dragostea Din Tei, véritable ver d’oreille du groupe moldave O-Zone que l’on avait déjà oublié. (P.B.)

« JUSTE LA FIN DU MONDE est un huis clos puissant et claustrophobe […] un fi lm dense et intense. » (É. Moreault, Le Soleil)

Festival de Cannes 2016 – Grand Prix et Prix du jury œcuméniqueEN COUVERTURE

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LA VACHE Avec une belle folie, ce fi lm, rempli de clins d’œil amusants sur la nature humaine, nous plonge dans une aventure qui nous réconcilie avec la vie!

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CINÉ-PSY10LE CINÉMA VU PAR... 16CINÉ-THÉS18

ARTS DE LA SCÈNE26DOCUMENTAIRES36

LIVRES22

CONSULTEZ NOTRE HORAIRE418 653-2470, poste 1 ou CLAP.ca

VALEUR SÛRE

DANS CE NUMÉRO5 En couverture

JUSTE LA FIN DU MONDE

14 Programmation alternative

20 Info-ciné

28 Ciné-spectacle / Opéras - saison 2016-2017

32 Ciné-famille

38 Index

39 L’Abonne-ClapNos marchands participants

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6 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

LA CHASSE AU COLLETUn film de Steve Kerr · Du même réalisateur : Columbarium

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 90 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par Steve Kerr. Int. : Paul Doucet, Julianne Côté, Anne-Marie Cadieux, Ève Duranceau.

SYNOPSIS : Éric, dirigeant d’une boîte de développement Web, anticipe le succès de son site Internet aventuressecretes.com qui se spécialise dans les rencontres extraconjugales. Malgré l’opposition morale de ses proches, il semble déterminé à aller jusqu’au bout du projet en préparant une nouvelle campagne publicitaire. Son destin croisera celui d’Élyse, une jeune hygiéniste rongée par le passé qui fera tout pour nuire à la réputation du site d’Éric.

NOTES : Production québécoise au budget modeste, LA CHASSE AU COLLET de Steve Kerr a réussi à rassembler une étonnante brochette d’acteurs. Tous semblent avoir du plaisir à défendre les opinions de leurs personnages face au projet Web d’Éric. Ève Duranceau est particulièrement savoureuse dans un rôle secondaire juteux. Toutefois, on se souviendra davantage de Julianne Côté, jeune comédienne au grand talent, qui épouse parfaitement les nombreux registres du scénario. (P.L.)

LA CHASSE AU

« Production québécoise au budget modeste, LA CHASSE AU COLLET de Steve Kerr a réussi à rassembler une étonnante brochette d’acteurs. » (P.L.)

SAINT AMOURUn film de Benoît Delépine et Gustave KervernDes mêmes réalisateurs : Mammuth

FRANCE · BELGIQUE

GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2016. 101 min (V.O.F.). Comédie dramatique écrite et réalisée par Benoît Delépine et Gustave Kervern. Int. : Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste, Céline Sallette

SYNOPSIS : Tous les ans, Bruno, un agriculteur porté sur la bouteille, fait la route des vins… sans jamais sortir du Salon de l’agriculture où il se rend pour exposer ses bêtes. Mais cette année, son père lui propose de partir ensemble sur la véritable route des vins à travers la France. Occasion ultime pour lui de rétablir les liens avec son fi ls.

NOTES : Pour leur septième fi lm ensemble, les trublions Benoît Delépine et Gustave Kervern renouent avec des acteurs déjà habitués à leur univers déjanté (Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Michel Houellebecq ou encore Yolande Moreau, en caméo inoubliable), tout en accueillant au passage une nouvelle recrue en la personne de Vincent Lacoste (Hippocrate, Les Beaux Gosses), désopilant en chauffeur de taxi vantard. S’ensuit alors un road movie libre, irrévérencieux, rempli d’ivresse, d’une drôlerie surréaliste et d’une tendresse bouleversante. (S.G.)

SAINT AMOUR

« Un périple bourré… de tendresse, à l’humour absurde et poétique. » (G. Tourman, Les Fiches du Cinéma)

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EMBRASSE-MOI COMME TU M’AIMESUn film de André ForcierDu même réalisateur : Une histoire inventée

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 106 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par André Forcier. Scén. : André Forcier, Linda Pinet. Mus. orig. : Martin Léon. Int. : Émile Schneider, Juliette Gosselin, Céline Bonnier, Roy Dupuis.

SYNOPSIS : Au début des années 40, la menace de la conscription règne et le jeune Pierre Sauvageau songe à s’enrôler dans l’armée canadienne. Son cœur, lui, vacille entre sa sœur jumelle handicapée qui lui démontre une affection passionnelle socialement inavouable et Marguerite, une femme autonome qui s’avère aussi être la copine de son meilleur ami.

NOTES : Teinté de lubricité et de réalisme magique, le nouveau Forcier nous offre un récit romantique et irrévérencieux illustrant au crayon gras le Québec des années 40. Pour l’anecdote, le fi lm contient un nombre record de seconds rôles désopilants. De Denys Arcand à Julien Poulin, en passant par Antoine Bertrand, Marc Hervieux, Donald Pilon et France Castel, des dizaines de comédiens s’amusent à peupler l’univers de ce réalisateur à l’imaginaire fécond et dont on attendait le grand retour depuis plusieurs années. (P.B.)

EMBRASSE-MOI COMME

« Toujours aussi fantaisiste et insolent, André Forcier est de retour en grande forme! » (P.B.)

LES ARDENNESUn film de Robin Pront

BELGIQUE · PAYS-BAS

GÉNÉRIQUE : Belgique · Pays-Bas. 2016. 93 min (V.O. néerlandaise avec S.-T.F. de D’Ardennen). Drame policier réalisé par Robin Pront. Scén. : Jeroen Perceval, Robin Pront. Mus. orig. : Hendrick Willemyns. Int. : Jeroen Perceval, Veerle Baetens, Kevin Janssens.

SYNOPSIS : Kenny sort de prison après avoir purgé une peine de quatre ans pour un braquage qui a mal tourné. Il revient vivre à Anvers aux côtés de sa mère et de son frère Dave, et tente de reconquérir le cœur de son ex-copine Sylvie. Confronté aux changements survenus dans la vie de ses proches, Kenny s’accroche à son passé de voyou et manigance un nouveau coup. Une spirale de violence semble alors s’acharner sur la cellule familiale.

NOTES : Le jeune cinéma fl amand est écorché vif et frappe puissamment. On pense à Bullhead, à Ex Drummer. Bref, la vie n’est pas rose en Flandres, mais les personnes dépeintes dans ces fi lms, et LES ARDENNES n’y fait pas exception, sont d’un réalisme puissant. Flirtant avec le polar vengeur à la Jeremy Saulnier (Blue Ruin) et le drame conjugal nihiliste façon Susanne Bier (Brothers), ce premier long métrage de Robin Pront est l’une des belles surprises de la rentrée. (P.B.)

LES ARDENNES

« Un polar d’une audace et d’une intensité rares. » (B. Achour, VSD)

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V.O.S.-T.F.

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EMBRASSE-MOI COMME TU M’AIMESUn film de André ForcierDu même réalisateur : Une histoire inventée

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 106 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par André Forcier. Scén. : André Forcier, Linda Pinet. Mus. orig. : Martin Léon. Int. : Émile Schneider, Juliette Gosselin, Céline Bonnier, Roy Dupuis.

SYNOPSIS : Au début des années 40, la menace de la conscription règne et le jeune Pierre Sauvageau songe à s’enrôler dans l’armée canadienne. Son cœur, lui, vacille entre sa sœur jumelle handicapée qui lui démontre une affection passionnelle socialement inavouable et Marguerite, une femme autonome qui s’avère aussi être la copine de son meilleur ami.

NOTES : Teinté de lubricité et de réalisme magique, le nouveau Forcier nous offre un récit romantique et irrévérencieux illustrant au crayon gras le Québec des années 40. Pour l’anecdote, le fi lm contient un nombre record de seconds rôles désopilants. De Denys Arcand à Julien Poulin, en passant par Antoine Bertrand, Marc Hervieux, Donald Pilon et France Castel, des dizaines de comédiens s’amusent à peupler l’univers de ce réalisateur à l’imaginaire fécond et dont on attendait le grand retour depuis plusieurs années. (P.B.)

« Toujours aussi fantaisiste et insolent, André Forcier est de retour en grande forme! » (P.B.)

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10 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

CINÉ-PSYPAR MARCEL GAUMOND

UN MODÈLE PRÉCURSEUR DU FÉMINISMELa reine Christine, qui règne sur la Suède de 1632 à 1654, incarne ce que l’on peut trouver de plus complexe et de plus contrastant dans une personnalité. Enfant unique, elle put accéder au trône royal, grâce à la précaution qu’avait prise son père, un an avant son décès sur un champ de bataille, de rendre dorénavant légal l’exercice d’un tel pouvoir par une femme. Élevée comme un garçon, elle refusera toujours de se sou-mettre à quelque forme d’autorité masculine que ce soit : ce qui en fera une sorte de modèle précurseur du féminisme. D’une intelligence supé-rieure et soucieuse de culture, lors de son discours de proclamation royale prononcé à l’âge de dix-huit ans, elle caractérisera son peuple avec un mépris à peine déguisé comme en étant un issu de « mineurs, de bûcherons, de paysans, de soldats et d’ignorants analphabètes ». Et elle affichera avec une détermination exemplaire ses objectifs majeurs :1) la paix - mettre un terme à cette guerre de religion entre catholiques et protestants qui affectait l’Europe depuis 30 ans; 2) l’éducation - faire de Stockholm une nouvelle Athènes.

UNE GOUVERNANTE ÉPRISE DE CULTUREMalgré l’opposition massive à laquelle elle dut faire face, Chris-tine réussira, quatre ans après ce discours, à faire signer le traité de

Westphalie qui mettra un terme précisément à la guerre de Trente Ans. Elle fera construire à grands frais théâtres et musées. Elle invitera dans son pays des peintres, des sculpteurs et des érudits français, dont Des-cartes, qui occupe une place de choix dans le film de Kaurismäki. La bibliothèque qu’elle fit construire pendant son règne en Suède aurait pu accueillir jusqu’à 500 000 ouvrages et traités. Elle fera l’apprentissage de plusieurs langues : en plus du suédois, l’allemand, le français, l’ita-lien, le grec, … huit en tout. Après son abdication comme reine, elle séjournera dans de nombreuses villes européennes pour finalement, une fois convertie au catholicisme, s’installer à Rome.

UN AMOUR-PASSION COMME CLEF DE SON DESTINOn a dit avec raison que certains traits seulement de la reine Christine sont illustrés dans ce film. Et là on pense spécialement à tout ce qui est montré de sa vie amoureuse, une vie qu’elle a eu l’audace de mener à sa guise, avec nul souci à l’égard des normes morales dictées par la doctrine luthérienne et des attentes exprimées par les gens de son entourage. Bien que les pamphlets de son époque lui prêtent de nombreuses aventures aussi bien féminines que masculines, Kaurismäki a pris le parti de s’en tenir à la passion qu’éprouva Christine à l’égard de la superbe comtesse Ebba Sparre (cf. : Sarah Gadon qui joua le rôle d’Emma Jung dans le

CHRISTINE DE SUÈDE,UNE REINE DU XVIIe…FORT CONTEMPORAINE!

« … comme l’individuation est une nécessité psychologique tout à fait inéluctable, le poids écrasant et tout-puissant du collectif, clairement discerné, nous fait mesurer l’attention toute particulière qu›il faut vouer à cette plante délicate nommée “indivi-dualité”, afin qu’elle ne soit pas totalement écrasée par lui. » Carl Gustav Jung, Dialectique du moi et de l’inconscient, Éd. Gallimard, 1964, p. 77

« Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances. » René Descartes, propos cités par Christine dans le film

« Je ne peux saisir l’impulsion secrète qui nous attire vers une personne plutôt qu’une autre avant que nous connaissions vraiment la valeur de cette personne. Est-ce que cette alliance cachée a des racines dans le corps ou dans l’esprit? » Christine de Suède, question posée à Descartes dans l’une de ses lettres

COMMENTAIRE SUR LE FILM

LA REINE-GARÇONDE MIKA KAURISMÄKI

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Chronique Ciné-psy

film Une méthode dangereuse de David Cronenberg). Si bien qu’on a l’impression, tout au long de l’histoire présentée, que c’est dans cet amour-passion vécu par Christine dans un mode lesbien avec Ebba, figure potentiellement réparatrice de la mère négative, que se trouve la clef nous permettant de comprendre son destin.

UN PÈRE AIMÉ, UNE MÈRE HAÏE Christine porte le titre officiel de « roi de Suède », bien qu’elle soit une femme. Elle s’habille en garçon, fume le cigare et arbore tous les traits du comportement machiste avec les gens qu’elle côtoie, hommes et femmes, jeunes et vieux, de basse et de noble extraction. Fille aimée d’un roi-père hautement estimé par les gens de sa cour et de son peuple, un père qui a pris soin de la protéger d’une mère hyper névrosée, elle n’en aurait pas moins été victime des graves négligences de celle-ci, à titre d’exemple le jour où, encore jeune enfant, elle déboula d’un escalier qui lui laissa une épaule déformée. On dira d’elle qu’elle hérita des qualités de son père (hardie, courageuse, curieuse et brillante) et des défauts de sa mère (un monstre moral, peu encline à veiller sur les gens qui l’aimaient et à leur être fidèle).

UN ÊTRE PARADOXALQue dire, maintenant, de cet être exceptionnel sur le plan analytique? Totalement identifiée à son père et exécrant sa mère de toute son âme, Christine se présente, bien sûr, comme un beau cas d’Œdipe. Par ailleurs, la dominante masculine de sa personne donnera d’elle l’image d’une femme fortement imprégnée et parfois possédée par ce que Jung a nommé l’animus, ce versant masculin de la femme qui dans sa dimension positive peut contribuer à faire de celle-ci une personne productive dans tous ces domaines où l’homme excelle traditionnellement; puis, dans sa dimension négative, un être dur, insensible et castrateur. Christine incarne de façon magistrale ces deux dimensions qui font d’elle une représentation de l’humain dans ce qu’il recèle de plus paradoxal : créateur et destructeur, sage et infantile, généreux et calculateur, tendre et haineux, médiateur de lumière et géniteur de ténèbres. Une part de Christine illustrant bien ce que l’on peut nommer un « être individué », soit quelqu’un qui a su suivre son chemin et se réaliser en concrétisant ses rêves; l’autre part nous fournissant l’exemple affligeant d’un individualisme exacerbé, dissocié de la communauté humaine. Christine dont le nom s’inscrit dans ce que les traditions religieuses de tout temps ont véhiculé de plus noble et de plus aberrant.

Telle est ma vision de ce qui se dégage du bouleversant film de Kaurismäki. Mais qu’en sera-t-il des commentaires de ceux et celles qui seront présents à la prochaine rencontre du Ciné-psy, la première à avoir lieu au sous-sol de la bibliothèque Charles-H.-Blais?

PRENDRE NOTE DU NOUVEAU LIEU DES RENCONTRES DU CINÉ-PSY!Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le filmLA REINE-GARÇON avec Dominique Paquette, psychologue. Le mercredi 28 septembre 2016, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol de la bibliothèque Charles-H.-Blais située au 1445, avenue Maguire, Québec.Réservations : de préférence par courriel ([email protected]) oupar téléphone au 418 683-0711.Coût d’entrée : 20 $ - Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet).La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.CINE-PSY.COM

Invitation

LA REINE-GARÇONUn film de Mika KaurismäkiDu même réalisateur : I Love L.A.

CANADA · FINLANDE · ALLEMAGNE · SUÈDE · FRANCE

GÉNÉRIQUE : C anada · Finlande · Allemagne · Suède · France. 2015. 106 min (V.O.A.S.-T.F. de The Girl King). Drame historique réalisé par Mika Kaurismäki. Scén. : Michel Marc Bouchard. Int. : Malin Buska, Sarah Gadon, Michael Nyqvist, Lucas Bryant, Laura Birn.

SYNOPSIS : Portrait de la reine Christine de Suède qui, depuis sa naissance, s’est fait élever comme un garçon par son père. Tout à fait opposé aux traditions luthériennes très conservatrices de son pays, cette dernière dérange les élites de son royaume tant par sa passion pour la philosophie des Lumières que par son amour des femmes et son refus de se marier.

NOTES : Le dramaturge québécois réputé Michel Marc Bouchard signe le scénario de la coproduction internationale LA REINE-GARÇON, fi lm historique centré sur un personnage qu’il connaît bien. Il a lui-même écrit une pièce de théâtre sur les prouesses de la reine Christine de Suède qui fascine par sa modernité au milieu du XVIIe siècle. La comédienne suédoise Malin Buska interprète cette dernière avec beau-coup de vigueur et d’intensité. Elle a remporté le prix de la meilleure actrice au Festival des fi lms du monde de Montréal, en 2015. (P.L.)

LA REINE-GARÇON

« Le fi lm est un véhicule pour la performance féroce de Malin Buska. » (K. Walsh, Los Angeles Times)

Festival de films du monde – Prix du oublic Festival de films du monde – Meilleure actrice - Malin Buska

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12 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

9 - LE FILMUn film de Collectif

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 97 min. (V.O.F.). Comédie écrite et réalisée par Ricardo Trogi, Érik Canuel, Marc Labrèche, Micheline Lanctôt, Luc Picard, Claude Brie, Jean-Philippe Duval, Éric Tessier, Stéphane E. Roy. Mus. orig. : Anthony Rozankovic, Ludovic Bonnier. Int. : Marc Labrèche, Pierre-François Legendre, Anne-Marie Cadieux.

SYNOPSIS : Marc Gélinas est un conférencier populaire qui se spécialise dans les diffi cultés éprouvées, en couple ou en société, par ceux qui veulent mieux communiquer. À travers sa nouvelle approche visionnaire et ses pistes de solution, il créera sans le vouloir un tsunami brutal chez bon nombre de ses adeptes qui souhaitent appliquer au quotidien ses principes miraculeux.

NOTES : S’inspirant de sa pièce de théâtre Neuf variations sur le vide, l’humoriste Stéphane E. Roy s’est entouré d’une pléthore de réalisateurs et de comédiens de talent afi n d’élaborer un long métrage collectif où s’entrecroisent neuf récits autour des problèmes de communication dans la réalité d’aujourd’hui. C’est son personnage de conférencier qui est d’ailleurs à l’origine de tous les quiproquos nourris par des dialogues abondants et satiriques. (P.B.)

9 - LE FILM

« 9 - LE FILM est un collectif où le vide est roi et où la communication perd le nord. » (P.B.)

SULLYUn film de Clint EastwoodDu même réalisateur : Mystic River

ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2016 (V.O.A.S.-T.F.). Drame biographique réalisé par Clint Eastwood. Scén. : Todd Komarnicki. Mus. orig. : Christian Jacob. Int. : Tom Hanks, Laura Linney, Aaron Eckhart.

SYNOPSIS : Le 15 janvier 2009, sur le fl euve Hudson aux abords de Manhattan, un avion de la US Airways fait un amerrissage forcé. Grâce au sang-froid du pilote, le commandant Chelsley Sullenberger, surnommé Sully, les 155 passagers à bord s’en sortent vivants. Le nouveau héros constate rapidement que toute médaille a son revers, alors qu’on ouvre une enquête qui remet en cause les décisions qu’il a prises durant le vol.

NOTES : Le pavé biographique n’a plus de secret pour Clint Eastwood, lui qui a déjà relaté la bataille d’Iwo Jima et la vie du jazzman Charlie Parker dans deux de ses fi lms. Avec SULLY, il explore la personnalité d’un pilote devenu célèbre pour avoir assuré la sécurité de son équipage malgré l’adversité. Pour incarner cet homme, il ne pouvait que faire appel à Tom Hanks, un acteur dont l’aisance dans les récits hagiographiques ne date pas d’hier de par ses rôles tenus dans Apollo 13, Philadelphia et Cast Away. (P.B.)

SULLY

« Clint Eastwood relate avec brio le parcours héroïque et controversé d’un pilote d’avion incarné avec force par Tom Hanks. » (P.B.)

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LA VACHEUn film de Mohamed Hamidi · Du même réalisateur : Né quelque part

FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 91 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Mohamed Hamidi. Scén. : Mohamed Hamidi, Alain-Michel Blanc, Fatsah Bouyahmed. Mus. orig. : Ibrahim Maalouf. Int. : Fatsah Bouyamed, Lambert Wilson, Jamel Debbouze.

SYNOPSIS : En Algérie, Fatah est un paysan dont la vie est centrée sur sa ferme et son attachement envers sa vache Jacqueline. Un jour, cet éternel optimiste reçoit une invitation exceptionnelle, soit de participer avec son animal fétiche à un concours bovin qui se tiendra au Salon de l’agriculture de Paris. Soutenu et motivé par ses amis, Fatah entreprend alors un long voyage exotique le menant de son petit bled jusqu’à Paris, en passant par Marseille.

NOTES : L’attachant comédien Fatsah Bouyamed est sûrement la raison principale du beau succès de ce fi lm puisqu’il rend son personnage bienveillant, celui-ci évoluant avec candeur dans la France d’aujourd’hui, où l’entraide et la méfi ance envers l’étranger cohabitent. Lambert Wilson et Jamel Debbouze, eux, s’en donnent à cœur joie dans cette comédie rustique, sorte de road movie au grand cœur. (P.B.)

« Une comédie touchante et réjouissante. » (P. Vavasseur, Le Parisien)

Festival international du film de comédie de l’Alpe d’HuezGrand Prix · Prix du public · Prix d’interprétation - Fatsah Bouyamed

VALEUR SÛRE

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8 SEPTEMBRE 21 H

Voyez ONE MORE TIME WITH FEELING IN 3D: NICK CAVE

& THE BAD SEEDS 24 h avant la sortie de son nouvel album.

Achetez vos billets en ligne : clap.ca/nickcave

DU 7 AU 13 OCTOBRE

Tous les fi lms sont présentés en versions originale roumaine avec

sous-titres français.

CONSULTEZ LA PAGE 24POUR CONNAÎTRE L’HORAIRE

LE PREMIERDIMANCHE DU MOIS

Prochaines soirées : 4 sept. et 2 oct.

PUBLICITÉS DU SILENCEGAGNANTS BASA 2016

Avant tous les fi lms!

DÉCOUVERTE BASASEPTEMBRE 2016

Présentés avant certains fi lmsau cours du mois de septembre.

CONSULTEZ LA PAGE 34POUR PLUS DE DÉTAILS

SAISON 2016-2017

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DE LA NOUVELLE SAISON!

BILLETS EN VENTEDÈS MAINTENANT

clap.ca/aventuriers

SAISON 2016-2017

DIM À 15 H MER À 19 H JEU À 13 H

POLOGNE 11 SEPT. 2016 14 SEPT. 2016 15 SEPT. 2016

ISLANDE 9 OCT. 2016 12 OCT. 2016 13 OCT. 2016

PAYS BASQUE 30 OCT. 2016 2 NOV. 2016 3 NOV. 2016

COLOMBIE 20 NOV. 2016 23 NOV. 2016 24 NOV. 2016

PROVENCE ALPES-CÔTE D’AZUR 1ER JANV. 2017 4 JANV. 2017 5 JANV. 2017

BALI 29 JANV. 2017 1ER FÉVR. 2017 2 FÉVR. 2017

ÎLE DE LA RÉUNION 19 FÉVR. 2017 22 FÉVR. 2017 23 FÉVR. 2017

NORVÈGE 12 MARS 2017 15 MARS 2017 16 MARS 2017

PORTUGAL 2 AVR. 2017 5 AVR. 2017 6 AVR. 2017

Afi n de permettre aux étudiants du BASA d’être vus par des cinéphiles de Québec, Le Clap est heureux de présenter deux courts métrages choisis parmi l’ensemble des pro-jets du gala de fi n d’année 2016.

Le Cinéma Le Clap est fi er de s’associer à la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design! Nous présenterons sur nos écrans, avant les fi lms à l’affi che, les publicités du silence gagnantes au concours 2016, réalisées par des fi nissants du baccalauréat en art et science de l’animation (BASA).

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ÎLE DE LA RÉUNION 19 FÉVR. 2017 22 FÉVR. 2017 23 FÉVR. 2017

NORVÈGE 12 MARS 2017 15 MARS 2017 16 MARS 2017

PORTUGAL 2 AVR. 2017 5 AVR. 2017 6 AVR. 2017

Afi n de permettre aux étudiants du BASA d’être vus par des cinéphiles de Québec, Le Clap est heureux de présenter deux courts métrages choisis parmi l’ensemble des pro-jets du gala de fi n d’année 2016.

Le Cinéma Le Clap est fi er de s’associer à la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design! Nous présenterons sur nos écrans, avant les fi lms à l’affi che, les publicités du silence gagnantes au concours 2016, réalisées par des fi nissants du baccalauréat en art et science de l’animation (BASA).

15CLAP.CA      MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016

LA TAULARDEUn film de Audrey EstrougoDe la même réalisatrice : Une histoire banale

FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2015. 100 min (V.O.F.). Drame réalisé par Audrey Estrougo. Scén. : Audrey Estrougo et Agnès Caffi n. Int. : Sophie Marceau, Anne Le Ny, Suzanne Clément, Alice Belaïdi.

SYNOPSIS : Professeure, Mathilde se retrouve en prison après avoir aidé son mari à s’évader. Alors que sa survie en milieu carcéral ne dépend que de lui, cette dernière n’en reçoit plus aucune nouvelle… Malgré le soutien et les visites régulières de son fi ls, Mathilde se sent de plus en plus isolée, seule, confrontée à la violence de la prison ainsi qu’à ses tourments intérieurs.

NOTES : Projet né de l’envie de sa réalisatrice à entrer en contact avec l’univers carcéral et de ceux qu’on oublie, LA TAULARDE témoigne avec une remarquable précision du quotidien et de l’intimité au sein d’une prison de femmes (tant chez les détenues que chez les surveillantes). Filmant tour à tour les abus, la solitude et la détresse psychologique des lieux, Audrey Estrougo signe un fi lm choc, confi rmant encore une fois son attachement pour un cinéma fort et engagé. (S.G.)

« Sophie Marceau trouve […] son meilleur rôle et prouve qu’elle est très loin du personnage romantique qui lui colle aux basques depuis des années, en faisant preuve d’une profondeur de jeu qu’on ne lui connaissait pas. » (C. Foltzer, Écran large)

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16 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

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Chronique Le cinéma vu par...

automne sera chargé pour l’auteur Patrick Senécal. Celui qui connaît un succès monstre depuis vingt ans avec ses romans angoissants (Le Vide, Les Sept Jours du talion, Sur le seuil,

etc.) en ajoutera un nouveau à la fin du mois d’octobre et fera le tour des différents salons du livre. De plus, il s’attelle à l’écriture d’un pro-jet destiné au Web, tout en mettant en place ses idées qui serviront de base pour l’écriture de son prochain ouvrage. À travers tout ça, il a bien voulu nous parler de ses goûts de cinéphile.

ÉDITIONS LE CLAP : Patrick Senécal, quel est votre premier souvenir lié au cinéma?PATRICK SENÉCAL : Dans mon cas, ce n’était pas dans une salle, mais bien au ciné-parc. Mon père m’avait amené voir la comédie française La Moutarde me monte au nez, avec Pierre Richard et Jane Birkin. Je devais avoir dix ans environ. Je me souviens encore du premier gag du film tellement j’avais ri! Ç’a été une longue histoire d’amour entre Richard et moi par la suite.

É.L.C. : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux?P.S. : Je dirais Orange mécanique de Stanley Kubrick. La première fois que je l’ai vu, à cause du langage utilisé dans le film, j’ai eu de la dif-

ficulté à comprendre; mais les images me sont restées. C’est un film inclassable. C’est l’équivalent de ce que Voltaire faisait à l’époque, un conte philosophique futuriste, avec un humour noir et des scènes telle-ment fortes! C’est une œuvre qui m’a marqué pour la vie.

É.L.C. : Quelle comédie vous a vraiment fait rire?P.S. : Je reviens à Pierre Richard encore une fois, et c’est La Chèvre. Je me rappelle chaque gag, chaque malheur qui lui arrive. Je dois aussi mentionner Guerre et amour de Woody Allen : une anthologie de gags, peut-être le film qui comporte le plus de gags à la minute. Le plus drôle de toute la filmographie d’Allen! Aujourd’hui, ma comédie culte serait The Big Lebowski, des frères Coen. C’est le portrait d’une Amérique totalement déjantée!

É.L.C. : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement?P.S. : Il y en a un que je revois avec mes enfants, et c’est Les Aven-tures de Rabbi Jacob, avec De Funès. Ça représente la France d’une époque, ouverte aux autres, mais aussi paternaliste et condescendante. De Funès est un plaisir coupable en soi!

PATRICK

L’PATRICK

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17CLAP.CA      MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016

UN AUTEUR : Romain Gary, lucide et humaniste. UNE ŒUVRE LITTÉRAIRE : Germinal de Zola. Cette révolte m’a jeté à terre. UN MUSICIEN : Nick Cave. Depuis que je l’ai entendu, je veux tous ses disques. UNE ŒUVRE MUSICALE : C’est la Danse des chevaliers de Prokofiev que l’on retrouve dans Roméo et Juliette. Si un jour, des extraterrestres viennent conquérir notre monde, ils le feront sur cette musique. UNE ŒUVRE D’ART : Guernica, de Picasso. Je rêve de voir ce tableau en vrai à Madrid.UN LIEU DE RÊVE : Barcelone. C’est une ville où tout est possible. UN METS GASTRONOMIQUE : Définitivement les cannellonis. UNE ÉMISSION DE TÉLÉ : La série télé américaine The Wire, qui se décline en cinq saisons, et sinon, reliée à mon enfance, la série Cosmos 1999.Se

s goût

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Chronique Le cinéma vu par...

É.L.C. : Pour quel réalisateur éprouvez-vous le plus d’admiration?P.S. : J’hésite entre Stanley Kubrick et Martin Scorsese, mais la moyenne au bâton du premier est meilleure. Kubrick, il a une fiche presque parfaite de film en film.

É.L.C. : Quelle actrice vous fait frémir? P.S. : Ingrid Bergman. Pour sa beauté, un mélange de classicisme pur et de perversité qui me trouble beaucoup. Plus récemment, j’ai aussi beaucoup fondu devant Catherine Zeta-Jones, qui incarne pour moi la perfection de la grâce féminine.

É.L.C. : Quel acteur auriez-vous aimé être?P.S. : Jack Nicholson. Son sourire ironique, sa façon d’avoir toujours l’air au-dessus de la mêlée… Il l’a l’affaire! On veut tous être Nicholson!

É.L.C. : Dans quelle scène de film auriez-vous voulu jouer?P.S. : Dans la finale du film The Exorcist, avec le prêtre possédé qui saute par la fenêtre. Sinon, dans la scène d’amour d’Une autre femme de Woody Allen, au moment où, sous un pont dans Central Park, Gene Hackman embrasse Gena Rowlands et qu’il pleut. Cette scène est juste parfaite.

É.L.C. : Quel est votre film québécois préféré? P.S. : Le Déclin de l’empire américain. À sa sortie, j’étais trop jeune pour l’apprécier et ce n’était pas ma génération à l’écran. Mais aujourd’hui, j’en conclus que c’est un film qui prend beaucoup de sens quand on le revoit.

É.L.C. : Avez-vous eu un coup de cœur au cinéma récemment?P.S. : Youth de Paolo Sorrentino. J’ai été bouleversé jusqu’à la toute fin par ce film avec Michael Caine et Harvey Keitel.

Il faudra surveiller le tout nouvel ouvrage de Patrick Senécal, en librairie dès le début du mois de novembre, un roman qui s’intitu-lera L’Autre Reflet. Au cœur du récit, un écrivain qui, pour son nou-veau livre, a le malheur de s’inspirer de l’histoire d’une détenue assez malsaine qu’il avait rencontrée en prison. La trame narrative laissera aussi place à de nombreuses réflexions sur le métier d’écrivain, sur l’écriture et la célébrité qu’elle apporte selon Patrick Senécal, qui qualifie sa nouvelle création de thriller old school.

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18 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

CINÉ-THÉSPAR JASMIN DESHARNAISDE LA MAISON DE THÉ CAMELLIA SINENSIS

À la suite des voyages printaniers de nos quatre dégustateurs, plus d’une centaine de nouveaux thés issus des jardins de nos partenaires asiatiques sont fraîchement débarqués en boutique au cours des derniers mois. Dans cette chronique, je vous présente donc les coups de cœur 2016 de nos dégustateurs en commen-çant par le mien, découvert lors de mon quatorzième printemps sur la route du thé en Chine.

JINGNING BAI HONG CHA DJ-1M He, notre producteur de Huiming, s’amuse encore une fois avec ce thé noir de Chine conçu en suivant l’esthétique des darjeelings, d’où son appellation DJ-1. L’infusion dévoile des feuilles claires, typiques du cultivar local Jingning Bai Ye, ainsi que d’intenses parfums d’herbes fraîches (persil), d’épices et de fleurs. Sa liqueur est vive et résineuse, chargée d’une verdeur poivrée évoquant la roquette. Explosif et enivrant, ce thé exclusif a été produit selon nos spécificités.

COUP DE CŒUR d’Hugo,dégustateur-importateur des thés de Taïwan, du Japon et du Vietnam.

MI XIANG HONG CHALes feuilles torsadées de ce thé noir de Taïwan proviennent de Shan Lin Xi et ont été transformées à Sun Moon Lake, lieu mythique du thé noir. Comme son nom l’indique (littéralement thé noir au parfum de miel), de généreux arômes de miel chaud, de fruits mûrs et de fleurs émanent de l’infusion. Sa liqueur est douce et pâtissière avec ses notes de biscuit à la mélasse et de cannelle.

COUP DE CŒUR de François,dégustateur-importateur des thés du centre de la Chine.

TAI PING HOU KUI LAO CONGLes feuilles de ce thé ont été récoltées sur des plants âgés de 50 à 250 ans poussant librement sur les flancs des collines d’un terroir magnifique. De ses jeunes pousses est issue une liqueur vert tendre à la texture veloutée et soyeuse. Sa dominante végétale et légèrement minérale (champignons) est bonifiée de savoureux accents de noix grasses (Grenoble). Son évolution en bouche est sublime, offrant un effet de gorge doux et profond. Un thé délicat et équilibré à apprécier avec entièreté.

COUP DE CŒUR de Kevin,dégustateur-importateur des thés de l’Inde du Népal et du Sri Lanka.

NÉPAL JUN CHIYABARI DJ1 BIOCe thé du Népal est issu d’une transformation similaire à celle que subissent les thés de Darjeeling, présentant des feuilles légèrement oxydées. Sa liqueur aux reflets orangés est claire et son attaque en bouche est vive et végétale. Son caractère ample et volatil rappelle le style moderne aux nuances boisées et chocolatées. Les notes de fruits (raisin de muscat) prolongent agréablement notre moment de dégustation.

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19CLAP.CA      MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016

CINÉ-THÉSPAR JASMIN DESHARNAISDE LA MAISON DE THÉ CAMELLIA SINENSIS

À la suite des voyages printaniers de nos quatre dégustateurs, plus d’une centaine de nouveaux thés issus des jardins de nos partenaires asiatiques sont fraîchement débarqués en boutique au cours des derniers mois. Dans cette chronique, je vous présente donc les coups de cœur 2016 de nos dégustateurs en commen-çant par le mien, découvert lors de mon quatorzième printemps sur la route du thé en Chine.

JINGNING BAI HONG CHA DJ-1M He, notre producteur de Huiming, s’amuse encore une fois avec ce thé noir de Chine conçu en suivant l’esthétique des darjeelings, d’où son appellation DJ-1. L’infusion dévoile des feuilles claires, typiques du cultivar local Jingning Bai Ye, ainsi que d’intenses parfums d’herbes fraîches (persil), d’épices et de fleurs. Sa liqueur est vive et résineuse, chargée d’une verdeur poivrée évoquant la roquette. Explosif et enivrant, ce thé exclusif a été produit selon nos spécificités.

COUP DE CŒUR d’Hugo,dégustateur-importateur des thés de Taïwan, du Japon et du Vietnam.

MI XIANG HONG CHALes feuilles torsadées de ce thé noir de Taïwan proviennent de Shan Lin Xi et ont été transformées à Sun Moon Lake, lieu mythique du thé noir. Comme son nom l’indique (littéralement thé noir au parfum de miel), de généreux arômes de miel chaud, de fruits mûrs et de fleurs émanent de l’infusion. Sa liqueur est douce et pâtissière avec ses notes de biscuit à la mélasse et de cannelle.

COUP DE CŒUR de François,dégustateur-importateur des thés du centre de la Chine.

TAI PING HOU KUI LAO CONGLes feuilles de ce thé ont été récoltées sur des plants âgés de 50 à 250 ans poussant librement sur les flancs des collines d’un terroir magnifique. De ses jeunes pousses est issue une liqueur vert tendre à la texture veloutée et soyeuse. Sa dominante végétale et légèrement minérale (champignons) est bonifiée de savoureux accents de noix grasses (Grenoble). Son évolution en bouche est sublime, offrant un effet de gorge doux et profond. Un thé délicat et équilibré à apprécier avec entièreté.

COUP DE CŒUR de Kevin,dégustateur-importateur des thés de l’Inde du Népal et du Sri Lanka.

NÉPAL JUN CHIYABARI DJ1 BIOCe thé du Népal est issu d’une transformation similaire à celle que subissent les thés de Darjeeling, présentant des feuilles légèrement oxydées. Sa liqueur aux reflets orangés est claire et son attaque en bouche est vive et végétale. Son caractère ample et volatil rappelle le style moderne aux nuances boisées et chocolatées. Les notes de fruits (raisin de muscat) prolongent agréablement notre moment de dégustation.

SNOWDENUn film de Oliver StoneDu même réalisateur : Sauvages

ÉTATS-UNIS · ALLEMAGNE · FRANCE.

GÉNÉRIQUE : États-Unis · Allemagne · France. 2016. 138 min (V.F. de Snowden et V.O.A.). Drame biographique d’Oliver Stone. Scén. : Kieran Fitzgerald, Oliver Stone, d’après les livres de Luke Harding et Anatoly Kucherena. Int. : Joseph Gordon-Levitt, Shailene Woodley, Zachary Quinto, Melissa Leo, Nicolas Cage.

SYNOPSIS : En 2013, Edward Snowden est consultant pour l’Agence nationale de sécurité des États-Unis, la NSA. Il y découvre des méthodes de surveillance qui mettent en péril la vie privée. Il contacte WikiLeaks et met en ligne des milliers de documents qui attirent l’attention des journalistes. Recherché pour trahison, il se réfugie en Russie.

NOTES : À 70 ans, Oliver Stone ne craint toujours pas de sonder des sujets politiques délicats et SNOWDEN s’inscrit parfaitement dans la démarche critique et virulente du réalisateur de Salvador, JFK, Nixon et Né un 4 juillet. Grâce aux incroyables péripéties vécues par ce jeune prodige de l’informatique, il dresse un tableau inquiétant des abus du système de renseignement américain. Joseph Gordon-Levitt s’investit à fond dans le personnage de Snowden. (A.C.)

SNOWDEN

« Une fois le tournage du fi lm complété, Oliver Stone et Joseph Gordon-Levitt sont allés rencontrer Snowden dans sa cachette en Russie (!) pour lui montrer un premier montage. L’histoire ne dit pas s’il a approuvé... » (A.C.)

AMERICAN HONEYUn film de Andrea ArnoldDe la même réalisatrice : Fish Tank

ROYAUME-UNI · ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · États-Unis. 2016. 162 min (V.O.A.S.- T.F.). Drame écrit et réalisé par Andrea Arnold. Int. : Sasha Lane, Shia LaBeouf, Riley Keough.

SYNOPSIS : Éprise de liberté, Star, une adolescente extravertie, décide de tourner le dos à sa famille dysfonctionnelle pour mieux prendre la route et partir à la découverte de l’Amérique profonde. Dans son périple, elle découvrira, aux côtés d’une bande de jeunes de son âge jouant les commis voyageurs, les beuveries nocturnes, les petites escroqueries et peut-être aussi sa première véritable histoire d’amour.

NOTES : Lors de sa présentation à Cannes, en mai dernier, AMERICAN HONEY, quatrième long métrage d’Andrea Arnold, fut illico qualifi é de mélange des univers marginaux d’Harmony Korine (Spring Breakers), de Gus Van Sant (My Own Private Idaho) et de Larry Clark (Kids). Des comparaisons qui reposent sur la belle capacité de la cinéaste à embrasser avec fougue la jeunesse d’une Amérique en manque de repères. Loin d’être fataliste, le fi lm prend l’allure d’un road movie initiatique sur fond de musique pop enjouée. Dans le rôle de Star, Sasha Lane est une véritable découverte! (P.B.)

AMERICAN HONEY

« Rares sont les cinéastes venus de l’étranger ayant réussi à plonger dans l’américanité de façon aussi organique, aussi juste. » (M.-A. Lussier, La Presse)

PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F. PRÉSENTÉ EN

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POUR NOUS JOINDRE2360, ch. Sainte-Foy, Québec, QC, G1V 4H2 (la Pyramide) · Tél. : 418 653-2470Horaire des fi lms : 418 653-2470, poste 1 · [email protected] · CLAP.ca

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CLASSEMENT DES FILMSEn attente de classement.

Peut être vu par des personnes de tous âges.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

LÉGENDESV.F. Version françaiseV.O.A. Version originale anglaiseV.O.S.-T.F. Version originale avec sous-titres françaisV.O.S.-T.A. Version originale avec sous-titres anglais

CARTE ABONNE-CLAP TAXES INCLUSES

Adulte 10 fi lms 84,95 $65 ans et plus 9 fi lms 69 ,95 $Étudiant (25 ans et moins) 9 fi lms 59,95 $

Ajoutez l'option PRESTIGE pour 19,95 $ (détails au clap.ca)

Des frais de 3 $ par fi lm s’appliquent pour les représentations en 3D.

ADMISSION TAXES INCLUSES

RÉGULIER 3D

Adulte 11,25 $ 14 ,25 $lundi au vendredi avant 17 h (sauf les jours fériés) 9,75 $ 12 ,75 $lundi au jeudi dès 17 h (sauf les jours fériés) 10 ,75 $ 13 ,75 $

Âge d’or (65 ans et plus) 8,50 $ 11,50 $

Étudiant dès 21h (carte d’étudiant exigée) 7 $ 10 $en tout temps 8 $ 11 $

14 ans et moins 7 ,50 $ 10 ,50 $

0-18 mois GRATUIT

Prix sujets à changement sans préavis

RÉDUCTION ÉTUDIANTS Sur présentation de la carte de leur établissement d’enseignement, toutes les représentations dès 21 h sont au tarif de 7 $ pour les étudiants.

CINÉMA POUR GROUPE Réservez une salle du Cinéma Le Clap et profi tez de nos tarifs avantageux. Nousserons heureux de vous présenter le fi lm de votre choix*. Réservations : 418 653-2470, poste 127.* Certaines conditions s’appliquent.

CINÉMA PARENTS-BÉBÉS PRÉSENTÉ PAR Parents, prenez l’air ! Évadez-vous avec vos petits sans avoir à vous inquiéter. Lors de ces représentations adaptées, nous vous offrons un environnement tolérant. (Gratuit pour les 0-18 mois)

FÊTE D’ENFANTEssayez nos nouveaux forfaits fête d’enfant! Offrez à votre enfant un événement cinéma hors du commun à peu de frais! Détails au clap.ca. Plusieurs forfaits disponibles.

RÉDUCTIONS ABONNE-CLAPLes cartes Abonne-Clap et Prestige vous permettent d’obtenir des réductions dans plusieurs établissements de Québec. Consultez la liste complète au à la page 17 ou au clap.ca.

JOURNÉE DES ABONNÉSTous les lundis et jeudis, sauf les jours fériés, vous verrez votre invité admis au tarif privilège à la projection pour laquelle vous vous procurerez un billet.

DERNIÈRE CHANCE à 7 $Pour un temps limité, le mercredi et le jeudi, le prix d’entrée pour

les fi lms qui quittent nos écrans au cours de la semaine est de 7 $*.*Certaines conditions s’appliquent. Détails au guichet du cinéma.

Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon · Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc · Directrice artistique : Martine LapointeInfographistes : Catherine Ducharme, Elena Jacome · Responsable de la programmation : Michel Aubé · Réviseure : Marie ChabotChroniqueurs : Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Jasmin Desharnais, Marcel Gaumond, Sami Gnaba, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan.

Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap.

Distribution · Affiche-tout

UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 · promocinemaelc.com

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Steve Poulin, 1 800 361-2470, poste 132. Cell. : 418 997-3741 · [email protected] Frenette, 1 800 361-2470, poste 128. Cell. : 418 956-3729 · [email protected]

20 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

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21CLAP.CA      MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016

LA LÉGENDE BLAIRUn film de Adam WingardDu même réalisateur : The Guest

ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2016. 89 min (V.F. de Blair Witch et V.O.A.). Drame d’horreur réalisé par Adam Wingard. Scén. : Simon Barrett. Int. : James Allen McCune, Valorie Curry, Callie Hernandez.

SYNOPSIS : Quinze ans après la découverte de la bande vidéo fi lmée par sa sœur Heather et ses deux copains, tous disparus dans la forêt des Black Hills au Maryland, James Donahue et ses amis décident d’entreprendre un périple dans l’espoir de découvrir la vérité. Ce lieu est-il vraiment hanté par une sorcière légendaire? Sur place, une fois la nuit tombée, ils constatent que la menace est plus terrifi ante que prévue.

NOTES : Omettant fort heureusement la suite ratée lancée en 2000, ce nouveau prolongement du phénomène Blair Witch nous replonge dans l’obscurité de l’angoissant boisé maléfi que. Le fi lm, originalement intitulé The Woods, est lancé avec la promesse de nous faire revivre l’effroi provoqué par le premier, demeuré depuis plus de quinze ans comme le porte-étendard du cinéma d’horreur de type found footage. Qui pourrait bien avoir envie d’aller faire du camping par la suite? (P.B.)

LA LÉGENDE BLAIR

« Comparée au deuxième volet, cette suite au Blair Witch Project original s’avère plus qu’inspirée. » (B. Travers, IndieWIRE)

UN OURS ET DEUX AMANTSUn film de Kim NguyenDu même réalisateur : Rebelle

CANADA

GÉNÉRIQUE : Canada. 2016. 96 min (V.F. de Two Lovers and a Bear). Drame écrit et réalisé par Kim Nguyen. Int. : Tatiana Maslany, Dane DeHaan, John Ralston, Joël Gagné, Jeffrey R. Smith.

SYNOPSIS : Dans un village d e quelque 200 âmes de la région arctique, un couple émerge des glaces. Roman fuit le monde occidental, Lucy tente d’échapper à l’emprise paternelle. Tous deux se consument dans un amour féroce et dangereux. Ils enfourchent leurs motoneiges et foncent vers le désert blanc du cercle polaire où seuls résident les ours et leurs démons intérieurs.

NOTES : Le parcours du cinéaste surdoué Kim Nguyen se révèle très atypique pour le Québec. Dans Le Marais et Truffe, il explorait des genres comme la science-fi ction et le fantastique en construisant des environnements étranges, tandis qu’avec Rebelle, il s’attardait au sort d’une enfant-soldat. Son nouveau fi lm combine les deux : un monde magique et envoûtant dans lequel deux âmes en peine se cherchent. Tatiana Maslany (Orphan Black) y est magnifi que. (A.C.)

UN OURS ET DEUX

« La dernière image du fi lm s’avère un incroyable et intense moment d’émotion. La portée viscérale de cette fi n rend l’expérience impossible à oublier. » (P. Debruge, Variety)

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V.F. ET V.O.A.

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22 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

LIVRESPAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

S’ENFUIR : RÉCIT D’UN OTAGE, GUY DELISLES’enfuir, c’est ce à quoi aspire le personnage de la nouvelle œuvre de Guy Delisle, maître de la BD reportage. Cette dernière est attendue au Québec pour le mois d’octobre. Le bédéiste a cette fois choisi de relater l’histoire vécue de Christophe André, administrateur chez Médecins sans frontières, enlevé lors d’une

mission en Tchétchénie en juillet 1997. En tout, il aura passé 111 jours aux mains de ses ravisseurs. Tout au long des 430 pages, le lecteur est plongé dans les appréhensions, les questionnements et les réfl exions de cet homme qui, au fi nal, aura fait preuve de beaucoup de courage. Le suspense est constant, bien que le quotidien du personnage se résume majoritairement à être menotté dans une petite pièce où fi ltre la lumière du soleil entre les planches qui barricadent l’unique fenêtre. Évocatrices, de nombreuses cases sans texte laissent la place entière aux illustrations, qui nous plongent dans une atmosphère parfois lourde. On sent rapidement le temps qui passe au ralenti dans de telles conditions de détention, tout comme l’espoir qui, jour après jour, est remplacé par l’angoisse. Chaque bruit devient suspect; chaque voix entendue, inquiétante. Les amateurs du genre, tout comme les néophytes, seront comblés par cet incontournable de l’automne.

PAR JERÔME VERMETTE, LIBRAIRE

LES ÉQUINOXES, CYRIL PEDROSADans ce très beau roman graphique, signé Pedrosa, le lecteur suit quatre saisons dans la vie d’un groupe hétéroclite de personnes aux conditions sociales souvent divergentes : à 76 ans, Louis revisite son passé de contestataire; Vincent, orthodontiste à qui rien ne semble manquer, doit apprendre à vivre seul maintenant

que sa femme l’a quitté. Autour de ces deux hommes cherchant un sens à leur vie gravite une galerie de personnages dont les destinées vont s’entremêler le temps d’un voyage en autobus, d’une grève ouvrière ou d’une soirée chez des amis. Remarquable fresque sur la solitude et le besoin de reconnaissance, sur l’amour aussi, ce livre happe le lecteur dans un long, mais savoureux récit qui touche profondément tant ses personnages sont attachants dans leurs combats de l’ordinaire. Ce qui rend magique l’inévitable réalité, c’est le talent graphique de son auteur. Chaque planche de ce livre est une œuvre à part entière : la sobriété du trait brille littéralement sous l’aquarelle en couleur directe. Par sa belle maîtrise de la séquence, Pedrosa s’amuse avec la durée, avec le déroulement du temps, d’où cette impression de langueur. Un véritable tour de force, d’une beauté visuelle remplie d’émotions.

PAR DAVID LABRECQUE, LIBRAIRE

NOTES SUR LE CINÉMATOGRAPHE, ROBERT BRESSONRigoureusement atypique dans l’histoire du cinéma, Robert Bresson conduisit ses exigences à un degré rarement atteint. Sa recherche d’une écriture propre aux images et aux sons donna naissance au « cinéma-tographe »; loin du théâtre fi lmé que représente à ses yeux le cinéma, cette écriture congédie toute forme

de psychologisme au profi t d’une physique des effets. Si le spectateur ordinaire reste d’abord quelque peu interdit devant les « modèles » bres-soniens (Bresson n’admet aucune émotion chez ses acteurs, lesquels deviennent alors ce qu’il appelle des « modèles »), en en interrogeant l’aspect mécanique, aspect que l’on retrouve également dans le mon-tage, il découvrira peut-être la richesse du cinématographe. Derrière la rigidité des procédés du cinéaste s’insinuent des tensions métaphy-siques; les fi lms de Bresson sont l’occasion d’être habité du mystère qui fait la trame de nos vies, un privilège auquel très peu de ses pairs sont sensibles. Sous forme d’aphorismes, les Notes sur le cinémato-graphe sont incontournables pour quiconque souhaite amener plus loin ses conceptions sur le cinéma. Elles constituent par ailleurs une pièce unique dans la littérature cinématographique.

PAR BRUNO LAPOINTE, LIBRAIRE

INDÉCENCE MANIFESTE, DAVID LAGERCRANTZAlan Turing aura laissé une empreinte profonde et distincte dans notre monde d’aujourd’hui, si ce n’est pour la place qu’occupe l’informatique dans nos vies. Mais au-delà de cet aspect, il y a l’histoire d’un homme. David Lagercrantz, connu pour Millenium 4, nous raconte, sous la forme d’un roman policier, le destin tragique d’un génie hors du

commun. Toutefois, amateurs de suspense ou de thriller, ce roman pourrait vous laisser sur votre faim. Indécence manifeste se veut plus philosophique et introspectif. Voici le récit. Un matin de juin 1954, à Wilmslow, Turing, brillant mathématicien, est trouvé mort dans son appartement. S’agit-il d’un suicide ou d’un assassinat? Élément intrigant, sur la table de chevet, une pomme empoisonnée au cyanure a été croquée. C’est ainsi que débute l’enquête de Leonard Corell. Corell va remonter dans le passé de Turing. Ce dernier, personnage énigmatique et marginal, aura subi les affres de son époque, dont une condamnation à la castration chimique pour son homosexualité. Face à ce mort gênant, Corell va se buter aux autorités britanniques, car nous sommes dans la paranoïa de l’après-guerre : défection à l’Est et maccarthysme aux États-Unis. Un roman intéressant où Lagercrantz redore le blason d’Alan Turing.

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LIVRESPAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

S’ENFUIR : RÉCIT D’UN OTAGE, GUY DELISLES’enfuir, c’est ce à quoi aspire le personnage de la nouvelle œuvre de Guy Delisle, maître de la BD reportage. Cette dernière est attendue au Québec pour le mois d’octobre. Le bédéiste a cette fois choisi de relater l’histoire vécue de Christophe André, administrateur chez Médecins sans frontières, enlevé lors d’une

mission en Tchétchénie en juillet 1997. En tout, il aura passé 111 jours aux mains de ses ravisseurs. Tout au long des 430 pages, le lecteur est plongé dans les appréhensions, les questionnements et les réfl exions de cet homme qui, au fi nal, aura fait preuve de beaucoup de courage. Le suspense est constant, bien que le quotidien du personnage se résume majoritairement à être menotté dans une petite pièce où fi ltre la lumière du soleil entre les planches qui barricadent l’unique fenêtre. Évocatrices, de nombreuses cases sans texte laissent la place entière aux illustrations, qui nous plongent dans une atmosphère parfois lourde. On sent rapidement le temps qui passe au ralenti dans de telles conditions de détention, tout comme l’espoir qui, jour après jour, est remplacé par l’angoisse. Chaque bruit devient suspect; chaque voix entendue, inquiétante. Les amateurs du genre, tout comme les néophytes, seront comblés par cet incontournable de l’automne.

PAR JERÔME VERMETTE, LIBRAIRE

LES ÉQUINOXES, CYRIL PEDROSADans ce très beau roman graphique, signé Pedrosa, le lecteur suit quatre saisons dans la vie d’un groupe hétéroclite de personnes aux conditions sociales souvent divergentes : à 76 ans, Louis revisite son passé de contestataire; Vincent, orthodontiste à qui rien ne semble manquer, doit apprendre à vivre seul maintenant

que sa femme l’a quitté. Autour de ces deux hommes cherchant un sens à leur vie gravite une galerie de personnages dont les destinées vont s’entremêler le temps d’un voyage en autobus, d’une grève ouvrière ou d’une soirée chez des amis. Remarquable fresque sur la solitude et le besoin de reconnaissance, sur l’amour aussi, ce livre happe le lecteur dans un long, mais savoureux récit qui touche profondément tant ses personnages sont attachants dans leurs combats de l’ordinaire. Ce qui rend magique l’inévitable réalité, c’est le talent graphique de son auteur. Chaque planche de ce livre est une œuvre à part entière : la sobriété du trait brille littéralement sous l’aquarelle en couleur directe. Par sa belle maîtrise de la séquence, Pedrosa s’amuse avec la durée, avec le déroulement du temps, d’où cette impression de langueur. Un véritable tour de force, d’une beauté visuelle remplie d’émotions.

PAR DAVID LABRECQUE, LIBRAIRE

NOTES SUR LE CINÉMATOGRAPHE, ROBERT BRESSONRigoureusement atypique dans l’histoire du cinéma, Robert Bresson conduisit ses exigences à un degré rarement atteint. Sa recherche d’une écriture propre aux images et aux sons donna naissance au « cinéma-tographe »; loin du théâtre fi lmé que représente à ses yeux le cinéma, cette écriture congédie toute forme

de psychologisme au profi t d’une physique des effets. Si le spectateur ordinaire reste d’abord quelque peu interdit devant les « modèles » bres-soniens (Bresson n’admet aucune émotion chez ses acteurs, lesquels deviennent alors ce qu’il appelle des « modèles »), en en interrogeant l’aspect mécanique, aspect que l’on retrouve également dans le mon-tage, il découvrira peut-être la richesse du cinématographe. Derrière la rigidité des procédés du cinéaste s’insinuent des tensions métaphy-siques; les fi lms de Bresson sont l’occasion d’être habité du mystère qui fait la trame de nos vies, un privilège auquel très peu de ses pairs sont sensibles. Sous forme d’aphorismes, les Notes sur le cinémato-graphe sont incontournables pour quiconque souhaite amener plus loin ses conceptions sur le cinéma. Elles constituent par ailleurs une pièce unique dans la littérature cinématographique.

PAR BRUNO LAPOINTE, LIBRAIRE

INDÉCENCE MANIFESTE, DAVID LAGERCRANTZAlan Turing aura laissé une empreinte profonde et distincte dans notre monde d’aujourd’hui, si ce n’est pour la place qu’occupe l’informatique dans nos vies. Mais au-delà de cet aspect, il y a l’histoire d’un homme. David Lagercrantz, connu pour Millenium 4, nous raconte, sous la forme d’un roman policier, le destin tragique d’un génie hors du

commun. Toutefois, amateurs de suspense ou de thriller, ce roman pourrait vous laisser sur votre faim. Indécence manifeste se veut plus philosophique et introspectif. Voici le récit. Un matin de juin 1954, à Wilmslow, Turing, brillant mathématicien, est trouvé mort dans son appartement. S’agit-il d’un suicide ou d’un assassinat? Élément intrigant, sur la table de chevet, une pomme empoisonnée au cyanure a été croquée. C’est ainsi que débute l’enquête de Leonard Corell. Corell va remonter dans le passé de Turing. Ce dernier, personnage énigmatique et marginal, aura subi les affres de son époque, dont une condamnation à la castration chimique pour son homosexualité. Face à ce mort gênant, Corell va se buter aux autorités britanniques, car nous sommes dans la paranoïa de l’après-guerre : défection à l’Est et maccarthysme aux États-Unis. Un roman intéressant où Lagercrantz redore le blason d’Alan Turing.

UN PETIT BOULOTUn film de Pascal Chaumeil · Du même réalisateur : L’Arnacœur

FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 97 min (V.O.F.). Comédie noire réalisée par Pascal Chaumeil. Scén. : Michel Blanc, d’après l’œuvre d’Iain Levison. Mus. orig. : Mathieu Lamboley. Int. : Romain Duris, Michel Blanc, Alice Belaïdi.

SYNOPSIS : Dans une petite bourgade durement touchée par le chômage à la suite de la fermeture de l’usine locale, l’avenir de Jacques semble bien sombre. Les choses vont de mal en pis pour ce trentenaire désespéré et sans le sou. Heureusement, Gardot, un être sans scrupule, se présente pour lui offrir la chance de se refaire fi nancièrement. Pour toucher le pactole, il devra tuer la conjointe de ce dernier. Mais les choses ne s’arrêteront pas là. Est-ce le début d’une nouvelle carrière pour Jacques?

NOTES : L’acteur Michel Blanc est ici en charge du scénario, adaptant pour le grand écran un polar de l’Américain Iain Levison et se donnant le rôle de Gardot, la petite crapule de service. À ses côtés, Romain Duris démontre un naturel épatant dans le registre de la comédie glauque. Le comédien devient d’ailleurs un complice idéal pour Michel Blanc, le tandem prenant des allures de tueurs à gages burlesques. (P.B.)

UN PETIT BOULOT

« Dirigé à nouveau par le réalisateur de L’Arnacœur, Romain Duris fait valoir encore une fois son sens inné pour la comédie. » (P.B.)

THE VESSELUn film de Julio Quintana

ÉTATS-UNIS · PORTO RICO

GÉNÉRIQUE : États-Unis · Porto Rico. 2016. 110 min (V.O.A.S.-T.F. ). Drame écrit et réalisé par Julio Quintana. Int. : Martin Sheen, Jacqueline Duprey, Aris Mejias, Lucas Quintana.

SYNOPSIS : Un tsunami a tragiquement emporté la vie de tous les enfants de l’école primaire d’un petit village côtier. Avec les restes de l’établissement délabré, un jeune homme décide de construire une structure. Malheureusement, ceci ne fait pas l’affaire de tout le monde. Les habitants du village seront tous amenés à vivre un deuil collectif.

NOTES : THE VESSEL représente une étape importante pour le réalisateur Julio Quintana puisqu’il s’agit de son premier long métrage. Technicien à la caméra, il a par le passé travaillé avec le très prisé directeur photo Emmanuel Lubezki pour les fi lms du légendaire cinéaste Terrence Malick. Toute une école de cinéma! Méditation sur la foi et l’existence de Dieu, THE VESSEL est une œuvre introspective qui nous permet aussi de renouer avec l’excellent comédien Martin Sheen, une autre légende du cinéma américain. Beaucoup de talent dans ce vaisseau! (P.L.)

THE VESSEL

« THE VESSEL est une œuvre introspective qui nous permet aussi de renouer avec l’excellent comédien Martin Sheen, une autre légende du cinéma américain. » (P.L.)

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ÉCARTÉEUn film de Lawrence Côté-Collins

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 80 min (V.O.F.). Comédie dramatique écrite et réalisée Lawrence Côté-Collins. Int. : Whitney Lafl eur, Ronald Cyr et Marjolaine Beauchamp.

SYNOPSIS : Anick, une intervenante en service social, s’installe chez Scott, un ex-détenu dans la cinquantaine afi n de réaliser un documentaire sur la réinsertion. Chez Scott, elle rencontre sa jeune compagne, Jessie, une femme énergique et pleine de fantaisie. Le tournage entamé, la relation entre Jessie et Anick s’intensifi e peu à peu et Scott, sujet principal du documentaire, se retrouve en arrière-plan. Le projet d’Anick perd ses repères et capte de plus en plus la relation entre les deux femmes. Confus, Scott se méfi e de la présence d’Anick et de sa caméra qui se fait progressivement menaçante.

NOTES : La cinéaste Lawrenc e Côté-Collins est adepte de la création spontanée. Ses courts métrages, souvent de faux documentaires, explorent la frontière entre la réalité et la fi ction. Avec ÉCARTÉE, la réalisatrice poursuit avec ses thèmes de prédilection dans un huis clos excentrique dans le fi n fond de l’Abitibi. (P.L.)

ÉCARTÉE

« […] un huis clos excentrique dans le fi n fond de l’Abitibi » (P.L.)

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MOI, NOJOOM, 10 ANS, DIVORCÉEUn film de Khadija Al-Salami

YÉMEN

GÉNÉRIQUE : Yémen. 2014. 96 min (V.O. Arabe avec S.-T.F. de Ana Nojoom bent alasherah wamotalagah). Drame de mœurs écrit et réalisé par Khadija Al-Salami, d’après le livre autobiographique de Nojoud Ali. Int. : Reham Mohammed, Naziha Alansi, Rana Mohammed, Ibrahim Alashmori, Adnan Alkhader.

SYNOPSIS : À Sana’a, capitale du Yémen, un père pauvre et désœuvré vend en mariage Nojoom, sa fi llette de 10 ans, à un homme de 30 ans afi n de rembourser une dette d’honneur impliquant la réputation de sa fi lle aînée. Maltraitée et violée, Nojoom s’enfuit et cherche refuge chez un juge qui accepte de la protéger pendant qu’elle demande le divorce.

NOTES : Selon l’UNICEF, une jeune fi lle sur sept se retrouve mariée avant 15 ans au Yémen. C’est dire à quel point ce drame de mœurs qui peut sembler mélodramatique évoque en fait une situation criante de vérité, d’autant plus touchante que la réalisatrice elle-même a été mariée à 11 ans! Elle a tourné une vingtaine de documentaires sur des sujets aussi controversés avant de se lancer dans cette première fi ction si proche de son cœur et de son âme. (A.C.)

« Dans le fi lm, le prénom de la fi llette, Nojoud, qui veut dire “se cacher”, est devenu Nojoom, l’étoile. Note d’espoir dans le noir quotidien de l’héroïne, que la lumineuse beauté des paysages yémé-nites ne parvient pas à éclairer. » (A. Paulet, Le Figaro)

Festival du film de Dubaï 2015 – Grand Prix Festival international du film transsaharien de Zagora 2015 – Grand Prix Festival du film de l’Outaouais 2016 – Prix de la critique et Prix du public

ÉCARTÉEUn film de Lawrence Côté-Collins

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 80 min (V.O.F.). Comédie dramatique écrite et réalisée Lawrence Côté-Collins. Int. : Whitney Lafl eur, Ronald Cyr et Marjolaine Beauchamp.

SYNOPSIS : Anick, une intervenante en service social, s’installe chez Scott, un ex-détenu dans la cinquantaine afi n de réaliser un documentaire sur la réinsertion. Chez Scott, elle rencontre sa jeune compagne, Jessie, une femme énergique et pleine de fantaisie. Le tournage entamé, la relation entre Jessie et Anick s’intensifi e peu à peu et Scott, sujet principal du documentaire, se retrouve en arrière-plan. Le projet d’Anick perd ses repères et capte de plus en plus la relation entre les deux femmes. Confus, Scott se méfi e de la présence d’Anick et de sa caméra qui se fait progressivement menaçante.

NOTES : La cinéaste Lawrenc e Côté-Collins est adepte de la création spontanée. Ses courts métrages, souvent de faux documentaires, explorent la frontière entre la réalité et la fi ction. Avec ÉCARTÉE, la réalisatrice poursuit avec ses thèmes de prédilection dans un huis clos excentrique dans le fi n fond de l’Abitibi. (P.L.)

« […] un huis clos excentrique dans le fi n fond de l’Abitibi » (P.L.)

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DE LADANSE ENTERRAIN INCONNU

LES CAVEAUX D’ALAN LAKEÀ LA ROTONDE, DU 11 AU 15 OCTOBRE.

Après avoir présenté Là-bas, le lointain et Ravages en salle, le chorégraphe Alan Lake nous entraîne cette fois dans un lieu désaffecté qu’il a entièrement investi pour plonger dans les troublantes profondeurs de l’être avec Les Caveaux. Privilégiant toujours une approche pluridisciplinaire, véritable hybride entre langage chorégraphique, vidéo et arts visuels, ce nouveau spectacle, qui amorce la saison de La Rotonde, intrigue par un certain mystère planant autour. On parle ici d’une fable évoquant l’incessante régénérescence du vivant, d’une gestuelle brute, ainsi que d’une danse totalement marquée par son environnement immédiat. Le rendez-vous a lieu dans le hall de l’édifice CSQ, alors que des autobus conduiront les spectateurs dans un lieu secret afin d’assister à l’une des cinq représentations. Un temps fort pour La Rotonde et les artisans de la danse à Québec.

PAR DAVID CANTIN

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RTS DELA SCÈNE

Chronique Arts de la scène

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DE LADANSE ENTERRAIN INCONNU

LES CAVEAUX D’ALAN LAKEÀ LA ROTONDE, DU 11 AU 15 OCTOBRE.

Après avoir présenté Là-bas, le lointain et Ravages en salle, le chorégraphe Alan Lake nous entraîne cette fois dans un lieu désaffecté qu’il a entièrement investi pour plonger dans les troublantes profondeurs de l’être avec Les Caveaux. Privilégiant toujours une approche pluridisciplinaire, véritable hybride entre langage chorégraphique, vidéo et arts visuels, ce nouveau spectacle, qui amorce la saison de La Rotonde, intrigue par un certain mystère planant autour. On parle ici d’une fable évoquant l’incessante régénérescence du vivant, d’une gestuelle brute, ainsi que d’une danse totalement marquée par son environnement immédiat. Le rendez-vous a lieu dans le hall de l’édifice CSQ, alors que des autobus conduiront les spectateurs dans un lieu secret afin d’assister à l’une des cinq représentations. Un temps fort pour La Rotonde et les artisans de la danse à Québec.

PAR DAVID CANTIN

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Chronique Arts de la scène

DREAMLAND DU THÉÂTRE RUDE INGÉNIERIE AU PÉRISCOPEDU 20 SEPTEMBRE AU 8 OCTOBRE.

PARC D’ATTRACTIONS THÉÂTRAL

887DE ROBERT LEPAGEL’ENFANCE ET LE MONDE

AU THÉÂTRE DU TRIDENT · DU 13 SEPTEMBRE AU 8 OCTOBRE.

Côté découverte, Théâtre Rude Ingénierie fait son entrée au Périscope avec Dreamland. Certains se souviendront du magnifique tableau que cette compagnie multidisciplinaire de Québec a créé avec l’Orchestre d’hommes-orchestres, à l’îlot des Palais, dans le parcours déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant…?, du formidable spectacle de style cabaret consacré au compositeur allemand Kurt Weil (Cabaret brise-jour) et de Joue à Tom Waits.

Expérience visuelle et immersive, on visite ici les coulisses nocturnes d’un théâtre de miniatures qui réunit une dizaine de concepteurs venus de milieux différents. Bruno Bouchard, avec l’aide de Pascal Robitaille et de Philippe Lessard-Drolet, nous propose de vivre une expérience sensorielle autour d’une série de machines percussives, mélodiques, ainsi que rythmiques. Dreamland se veut, en quelque sorte, un parc d’attractions à l’image de Notre Coney Island, un univers très onirique qui rappelle un mélange de nostalgie et de regard vers le futur. Une expérience théâtrale surprenante qui a déjà fait bien des heureux à l’Usine C, à Montréal, l’année dernière.

Encore une fois cet automne, c’est Robert Lepage qui retient notre attention avec son nouveau solo autobiographique, 887, qui ouvre la 46e saison du Trident. À l’affiche du TNM au printemps dernier, bien des critiques parlaient d’un spectacle incontournable dans la trajectoire de cet homme de théâtre des plus ingénieux.

De Vinci au Projet Andersen, sans oublier Les Aiguilles et l’opium et La Face cachée de la Lune, Lepage cherche toujours une manière, à la fois sensible et nouvelle, de nous raconter sa relation au jeu, ainsi qu’aux formes théâtrales, à travers son histoire personnelle. Ici, le 887 du titre fait référence à l’adresse de la rue Murray, où il a habité de 1960 à 1970, de l’enfance à l’adolescence, alors que le Québec passait de province repliée sur elle-même à nation moderne. Seul sur scène, le créateur multidisciplinaire d’Ex Machina rend hommage à son père, le héros de sa jeunesse, mais aussi à une période où le Québec décide de prendre sa destinée en main.

À la fois intimiste et universel, 887 retourne aux origines du théâtre par le biais d’un dispositif scénique aussi efficace qu’impressionnant. Une œuvre grandiose qui marquera, sans aucun doute, l’année culturelle 2016.

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UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE TÉNÈBRESUn film de Natalie Portman

ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2016. 95 min (V.O. hébraïque avec S.-T.F. de A Tale of Love and Darkness). Drame biographique réalisé par Natalie Portman. Scén. : Natalie Portman, d’après l’œuvre d’Amos Oz. Int. : Natalie Portman, Makram Khoury, Amir Tessler.

SYNOPSIS : Fuyant l’Europe de l’Est et la terreur causée par la Seconde Guerre mondiale, la famille Klausner arrive en Israël en 1945, deux ans avant le plan de partage de la Palestine visant à créer un État juif. C’est à Jérusalem, sur cette terre d’adoption où ses ancêtres ont vécu, que le jeune Amos connaîtra une jeunesse marquée par l’amour de sa mère et la découverte de ceux qui feront d’Israël la terre d’accueil de la diaspora juive en exil.

NOTES : Ce premier long métrage réalisé par l’actrice américaine Natalie Portman s’inspire du roman biographique d’Amos Oz, Une histoire d’amour et de ténèbres, publié 2003. La comédienne américaine s’est donné le rôle de la mère de celui qui deviendra, au fi l du temps, un écrivain de réputation mondiale. Elle est allée jusqu’à apprendre l’hébreux afi n de rendre sa performance plus crédible dans le contexte israélo-palestinien de l’époque. (P.B.)

UNE HISTOIRE D’AMOUR

« Au fi nal, ce fi lm réussit à transmettre toute la beauté et la tragédie qui se retrouvaient dans le roman d’Amos Oz. » (H. Brown, Jerusalem Post)

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PROGRAMMATIONSAISON 2016-2017

Direct Différé

ROYAL OPERA HOUSENormaBellini 26 sept. 16 29 oct. 16

Cosi fan tutteMozart 17 oct. 16 20 oct. 16

AnastasiaMacMillan 2 nov. 16 6 nov. 16

The NutcrackerWright 8 déc. 16 11 déc. 16

Il TrovatoreVerdi 31 janv. 17 5 fév. 17

The Sleeping BeautyPetipa/Ashton/Wheeldon 28 fév. 17 5 mars 17

Woolf WorksMcGregor 12 mars 17 16 mars 17

Madame Butterfl yPuccini 30 mars 17 2 avril 17

JewelsBalanchine 11 avril 17 16 avril 17

The Dream / Symphonic Variation / Margueriteand ArmandAshton

7 juin 17 11 juin 17

OtelloVerdi 28 juin 17 2 juil. 17

ROYAL SHAKESPEARE COMPANYHamletShakespeare 2 oct. 16 6 oct. 16

CymbelineShakespeare 30 oct. 16 3 nov. 16

King LearShakespeare 20 nov. 16 24 nov. 16

OPÉRA NATIONAL DE PARISLes Contes d’HoffmannOffenbach 15 nov. 16 20 nov. 16

Samson et DalidaCamille Saint-Saëns 27 nov. 16 1er déc. 16

Le Lac des cygnesRudolf Noureev 22 janv. 17 26 janv. 17

Cosi fan tutteMozart 16 fév. 17 19 fév. 17

Le Songe d’une nuit d’étéGeorge Balanchine 23 mars 17 26 mars 17

La Fille de neigeNilolai Rimski - Korsakov 25 avril 17 30 avril 17

La CenerentolaRossini 20 juin 17 25 juin 17

BARCELONEMacbethVerdi 20 oct. 16 23 oct. 16

RigolettoVerdi 6 avril 17 9 avil 17

COMÉDIE-FRANÇAISERoméo et JulietteShakespeare 13 oct. 16 16 oct. 16

Le MisanthropeMolière 9 fév. 17 12 fév. 17

Cyrano de BergeracRostand 7 juil. 17 9 juil. 17

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PROGRAMMATIONSAISON 2016-2017

Direct Différé

ROYAL OPERA HOUSENormaBellini 26 sept. 16 29 oct. 16

Cosi fan tutteMozart 17 oct. 16 20 oct. 16

AnastasiaMacMillan 2 nov. 16 6 nov. 16

The NutcrackerWright 8 déc. 16 11 déc. 16

Il TrovatoreVerdi 31 janv. 17 5 fév. 17

The Sleeping BeautyPetipa/Ashton/Wheeldon 28 fév. 17 5 mars 17

Woolf WorksMcGregor 12 mars 17 16 mars 17

Madame Butterfl yPuccini 30 mars 17 2 avril 17

JewelsBalanchine 11 avril 17 16 avril 17

The Dream / Symphonic Variation / Margueriteand ArmandAshton

7 juin 17 11 juin 17

OtelloVerdi 28 juin 17 2 juil. 17

ROYAL SHAKESPEARE COMPANYHamletShakespeare 2 oct. 16 6 oct. 16

CymbelineShakespeare 30 oct. 16 3 nov. 16

King LearShakespeare 20 nov. 16 24 nov. 16

OPÉRA NATIONAL DE PARISLes Contes d’HoffmannOffenbach 15 nov. 16 20 nov. 16

Samson et DalidaCamille Saint-Saëns 27 nov. 16 1er déc. 16

Le Lac des cygnesRudolf Noureev 22 janv. 17 26 janv. 17

Cosi fan tutteMozart 16 fév. 17 19 fév. 17

Le Songe d’une nuit d’étéGeorge Balanchine 23 mars 17 26 mars 17

La Fille de neigeNilolai Rimski - Korsakov 25 avril 17 30 avril 17

La CenerentolaRossini 20 juin 17 25 juin 17

BARCELONEMacbethVerdi 20 oct. 16 23 oct. 16

RigolettoVerdi 6 avril 17 9 avil 17

COMÉDIE-FRANÇAISERoméo et JulietteShakespeare 13 oct. 16 16 oct. 16

Le MisanthropeMolière 9 fév. 17 12 fév. 17

Cyrano de BergeracRostand 7 juil. 17 9 juil. 17

29CLAP.CA      MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016

RADIN!Un film de Fred CavayéDu même réalisateur : Pour elle

FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016 (V.O.F.). Comédie réalisée par Fred Cavayé. Scén. : Nicolas Cuche, Laurent Turner, Fred Cavayé. Int. : Dany Boon, Laurence Arné, Noémie Schmidt, Patrick Ridremont, Laurent Fernandez, Christophe Favre.

SYNOPSIS : Le violoniste François Gautier cherche toujours à économiser le moindre centime. Il est très radin. Un vilain défaut qui a des conséquences : il se retrouve avec une fi lle de vingt ans dont il ignorait l’existence le jour même où il tombe amoureux d’une collègue musicienne. Il tente de cacher son avarice insensée à ces deux femmes, mais mentir va lui coûter très cher.

NOTES : Le réalisateur et scénariste Fred Cavayé nous a surtout habitués à d’effi caces thrillers avec ses fi lms précédents : Pour elle, À bout portant et Mea culpa. Pour sa première comédie loufoque, il s’assure les services d’un des plus grands comiques français, Dany Boon, qui s’est fait connaître ici avec Bienvenue chez les Ch’tis et Micmacs à tire-larigot avant de se retrouver dans Lolo et Supercondriaque. Peu avare de son temps, Boon enchaîne les gags sans compter… (A.C.)

RADIN!

« Sommes-nous les seuls à voir un lien entre ce fi lm et la vieille comédie de 1972 avec Pierre Richard, Le Grand Blond avec une chaussure noire? Les deux personnages se prénomment d’ailleurs François. L’un est distrait et gaffeur, l’autre est radin et menteur! » (A.C.)

ADOPTE UN VEUFUn film de François DesagnatDu même réalisateur : 15 ans et demi

FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 97 min (V.O.F.). Comédie réalisée par François Desagnat. Scén. : Jérôme Corcos, Catherine Diamant. Mus. orig. : Fabien Cahen. Int. : André Dussollier, Bérengère Krief, Arnaud Ducret.

SYNOPSIS : Hubert Jacquin est un sexagénaire retraité qui est désormais veuf. Seul dans un appartement trop grand pour lui, il craint le cafard et saisit donc l’occasion d’aider la jeune Manuela en l’hébergeant, à la condition qu’elle devienne sa femme de ménage et fasse ses courses. Malgré la différence générationnelle, l’amitié s’installera entre eux et ils conviendront d’étendre la colocation à deux nouveaux partenaires. Hubert n’aura défi nitivement plus le temps de s’ennuyer.

NOTES : De fi lm en fi lm, on retrouve toujours avec joie André Dussollier dans de beaux rôles de personnages matures qui ont le goût de mordre dans la vie malgré le poids des années. Et c’est ce qui se passe dans cette comédie enjouée et sans prétention, qui met aussi en valeur le talent burlesque de Bérengère Krief, que l’on avait découverte dans l’excellente série Web Bref, aux côtés de Kyan Khojandi. (P.B.)

ADOPTE UN VEUF

« Une comédie pleine de bienveil-lance et de légèreté. » (É. Libiot, L’Express)

Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez – Prix spécial du jury - François Desagnat

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30 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

1:54Un film de Yan EnglandDu même réalisateur : Henry

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 105 min (V.O.F.). Thriller psychologique écrit et réalisé par Yan England. Mus. orig. : Cult Nation. Int. : Sophie Nélisse, Antoine-Olivier Pilon, David Boutin.

SYNOPSIS : 1:54, c’est le temps que doit réaliser Tim afi n de pouvoir représenter son école secondaire aux jeux nationaux dans l’étape du 800 mètres en course à pied. Cet objectif, il doit l’atteindre dans un contexte diffi cile : il se trouve dans un nouvel établissement scolaire et il doit faire face à un rival cruel ayant les mêmes aspirations et qui n’entend pas se faire devancer par le « petit nouveau ».

NOTES : Comme Sarah préfère la course, 1:54 explore la jeunesse et le dépassement de soi dans le sport, mais en focalisant sur la dure réalité des rivalités adolescentes. Connu comme comédien, Yan England démontre beaucoup de savoir-faire à la réalisation de ce premier long métrage, misant avec justesse sur le talent de jeunes acteurs. Et England est allé chercher la crème de ce côté avec en tête Antoine-Olivier Pilon (Mommy), fort bien entouré par Sophie Nélisse, Robert Naylor et Lou-Pascal Tremblay. (P.B.)

1:54

« Antoine-Olivier Pilon est de nouveau remarquable dans ce fi lm nous présentant l’adolescence perfusée à l’adrénaline. » (P.B.)

LA NOUVELLE VIE DE PAUL SNEIJDERUn film de Thomas Vincent Du même réalisateur : Karnaval

FRANCE · QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : France · Québec. 2016. 114 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Thomas Vincent. Scén. : Thomas Vincent, Yaël Cojot-Goldberg, d’après l’œuvre de Jean-Paul Dubois. Int. : Thierry Lhermitte, Géraldine Pailhas, Pierre Curzi.

SYNOPSIS : Après la mort de sa fi lle, Marie, survenue lors d’un accident d’ascenseur dont il a aussi été victime, Paul Sneijder se morfond et veut donner un nouveau sens à sa vie. Horripilé à l’idée de retourner travailler comme cadre, il devient promeneur de chiens. Trompé par sa femme, ignoré de ses garçons avec lesquels il n’a jamais eu aucune affi nité, tout laisse croire que la vie de Paul est en chute libre. Et pourtant, il ne s’est jamais senti aussi vivant.

NOTES : Après l’excellent Kennedy et moi, voici la seconde adaptation d’un roman de Jean-Paul Dubois pour le cinéma. Et la magie opère à nouveau dans cette transposition, particulièrement avec la capacité étonnante de Thierry Lhermitte de donner une âme à cet homme fuyant un quotidien qu’il refuse désormais de vivre; situation que Dubois a toujours su si bien dépeindre à l’aide de situations aussi drôles que touchantes. (P.B.)

LA NOUVELLE VIE DE

« Thierry Lhermitte est réellement surprenant dans ce fi lm curieux, tendre et touchant. » (Y. Grosjean, TF1 News)

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MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA32

PRANKUn film de Vincent BironDu même réalisateur : Une idée de grandeur

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 78 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Vincent Biron. Scén. : Alexandre Auger, Vincent Biron, Éric K. Boulianne, Marc-Antoine Rioux. Int. : Étienne Galloy, Alexandre Lavigne, Simon Pigeon, Constance Massicotte, Sophie Goulet.

SYNOPSIS : Les adolescents Jean-Sé, Martin et Léa impliquent bien malgré lui le solitaire Stefi e dans la capture vidéo de leurs mauvaises plaisanteries sur son téléphone cellulaire. Enivrés par leur succès, les quatre joueurs de tours décident de monter un coup qui dépasse l’entendement. Ils feront tout pour piéger la victime idéale.

NOTES : Vincent Biron s’est surtout fait connaître pour son excellent travail de direction photo sur plusieurs courts métrages et sur le documentaire Bestiaire de Denis Côté. Signant lui-même quelques courts, dont Les Fleurs de l’âge, un favori du circuit des festivals, il réus sit à autofi nancer PRANK, son premier long métrage. Ce fi lm aborde de front les thèmes du désœuvrement assumé et de la cruauté aveugle chez les adolescents avec un détachement qui donne froid dans le dos. (A.C.)

PRANK

« [Dans PRANK], j’ai tenté d’explorer l’aspect fondamentalement tragique de l’âge ingrat, précise Vincent Biron. Grandir est une expérience diffi cile, dont les joies sont indissociables des malheurs. » (A.C.)

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PRANKUn film de Vincent BironDu même réalisateur : Une idée de grandeur

QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 78 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Vincent Biron. Scén. : Alexandre Auger, Vincent Biron, Éric K. Boulianne, Marc-Antoine Rioux. Int. : Étienne Galloy, Alexandre Lavigne, Simon Pigeon, Constance Massicotte, Sophie Goulet.

SYNOPSIS : Les adolescents Jean-Sé, Martin et Léa impliquent bien malgré lui le solitaire Stefi e dans la capture vidéo de leurs mauvaises plaisanteries sur son téléphone cellulaire. Enivrés par leur succès, les quatre joueurs de tours décident de monter un coup qui dépasse l’entendement. Ils feront tout pour piéger la victime idéale.

NOTES : Vincent Biron s’est surtout fait connaître pour son excellent travail de direction photo sur plusieurs courts métrages et sur le documentaire Bestiaire de Denis Côté. Signant lui-même quelques courts, dont Les Fleurs de l’âge, un favori du circuit des festivals, il réus sit à autofi nancer PRANK, son premier long métrage. Ce fi lm aborde de front les thèmes du désœuvrement assumé et de la cruauté aveugle chez les adolescents avec un détachement qui donne froid dans le dos. (A.C.)

« [Dans PRANK], j’ai tenté d’explorer l’aspect fondamentalement tragique de l’âge ingrat, précise Vincent Biron. Grandir est une expérience diffi cile, dont les joies sont indissociables des malheurs. » (A.C.)

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MADEMOISELLEUn film de Park Chan-Wook · Du même réalisateur : Old Boy

CORÉE DU SUD

GÉNÉRIQUE : Corée du Sud. 2016. 144 min (V.O. coréenne avec S.-T.F. de Ah-ga-ssi). Drame romantique réalisé par Park Chan-Wook. Scén. : Park Chan-Wook, Chung Seo-Kyung, d’après l’œuvre de Sarah Waters. Mus. orig. : Cho Young-Wuk. Int : Kim Min-Hee, Kim Tae-Ri, Jung-Woo Ha.

SYNOPSIS : Dans les années 30, alors que la Corée est sous la domination nipponne, la jeune Sookee est choisie pour devenir la nouvelle domestique de Hideko, une riche Japonaise qui vit dans un immense manoir, propriété de son oncle despotique. Sur place, Sookee se familiarise avec la culture aristocratique japonaise et découvre surtout la sensualité de son aguichante patronne. Ce que cette dernière ignore, c’est que sa gouvernante est de mèche avec un escroc qui, sous des allures de comte, entend bien lui subtiliser sa fortune.

NOTES : Tissant habilement une intrigue pernicieuse autour de la duperie et de la séduction, Park Chan-Wook, tel un esthète du septième art, met en scène un fi lm charnel aux images sublimes. La musique et la photographie sont soignées. De plus, les décors et les costumes, d’une beauté étudiée, contribuent à reconstituer une Corée d’époque formant la toile de fond de ce drame saphique tourmenté. (P.B.)

MADEMOISELLE

« Le réalisateur de Old Boy met en scène avec un plaisir sadique un thriller érotique effi cace et intelligent. » (P. Murat, Télérama)

PRÉSENTÉ EN

V.O.S.T-F.

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MADEMOISELLEUn film de Park Chan-Wook · Du même réalisateur : Old Boy

CORÉE DU SUD

GÉNÉRIQUE : Corée du Sud. 2016. 144 min (V.O. coréenne avec S.-T.F. de Ah-ga-ssi). Drame romantique réalisé par Park Chan-Wook. Scén. : Park Chan-Wook, Chung Seo-Kyung, d’après l’œuvre de Sarah Waters. Mus. orig. : Cho Young-Wuk. Int : Kim Min-Hee, Kim Tae-Ri, Jung-Woo Ha.

SYNOPSIS : Dans les années 30, alors que la Corée est sous la domination nipponne, la jeune Sookee est choisie pour devenir la nouvelle domestique de Hideko, une riche Japonaise qui vit dans un immense manoir, propriété de son oncle despotique. Sur place, Sookee se familiarise avec la culture aristocratique japonaise et découvre surtout la sensualité de son aguichante patronne. Ce que cette dernière ignore, c’est que sa gouvernante est de mèche avec un escroc qui, sous des allures de comte, entend bien lui subtiliser sa fortune.

NOTES : Tissant habilement une intrigue pernicieuse autour de la duperie et de la séduction, Park Chan-Wook, tel un esthète du septième art, met en scène un fi lm charnel aux images sublimes. La musique et la photographie sont soignées. De plus, les décors et les costumes, d’une beauté étudiée, contribuent à reconstituer une Corée d’époque formant la toile de fond de ce drame saphique tourmenté. (P.B.)

« Le réalisateur de Old Boy met en scène avec un plaisir sadique un thriller érotique effi cace et intelligent. » (P. Murat, Télérama)

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P.S. JÉRUSALEMUn film de Danae ElonGÉNÉRIQUE : Québec · Israël. 2016. 87 min (V.O. multilingue avec S.-T.F.). Documentaire réalisé par Danae Elon. Scén. : Sophie Farkas Bolla. Mus. orig. : Olivier Alary. Avec Philip Touitou, Amos Elon, Luai Musa Al Hatib.

NOTES: À la suite du décès de son père, Amos Elon, écrivain et intellectuel israélien, Danae Elon décide de quitter New York et de retourner vivre à Jéru-salem en compagnie de son mari et de ses enfants, et ce, après vingt ans d’exil. Sur place, elle redécouvre une ville où les tensions religieuses et culturelles sont omniprésentes. À travers le quotidien de sa vie familiale, la cinéaste réap-privoise la cité où elle est née, agrémentant son parcours d’images d’archives qui résument l’engagement politique et social de son défunt père, à la fois juif et défenseur de la Palestine. Durant trois ans, la documentariste, qui habite désormais à Montréal, fi lmera en toute intimité la dure réalité du confl it israé-lo-palestinien à l’intérieur des murs d’une ville sainte devenue fort complexe à gérer. (P.B.)

UN HOMME DE DANSEUn fi lm de Marie Brodeur · De la même réalisatrice : Adamas

GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 83 min (V.O.F.) Documentaire écrit et réalisé par Marie Brodeur. Mus. orig. : Thomas Alain Thériault.

SYNOPSIS : Depuis plus de 60 ans, Vincent Warren se consacre à la danse sous toutes ses formes. Débutant à dix-sept ans au prestigieux Metropolitan Opera de New York, il brille sous la direction du grand Igor Stravinski. Il est membre fondateur des Grands Ballets c anadiens et danse à l’inaugura-tion de la Place des Arts. Il incarne LE danseur dans l’éblouissant Pas de deux de Norman McLaren, en 1967. Historien et enseignant, son chemine-ment culmine lorsqu’il devient conservateur de la Bibliothèque de la danse Vincent-Warren, la bien nommée.

NOTES : Raconter le parcours de cet homme, c’est honorer une tranche impor-tante de notre histoire tout en célébrant la beauté de la danse et la force de notre culture. Elle-même professionnelle de danse moderne, la vidéaste Marie Brodeur sait se montrer attentive au moindre geste de son sujet, une approche essentielle sur un artiste comme Warren œuvrant en expression corporelle, un homme en continuelle mouvance. (A.C.)

MERCI PATRON!Un film de François RuffinGÉNÉRIQUE : France. 2016. 84 min (V.O.F.). Documentaire réalisé par François Ruffi n. Mus. : Les Charlots. Avec François Ruffi n, Jocelyne Klur, Serge Klur.

NOTES : En France, le groupe LVMH est l’un des plus importants du pays dans le domaine de la fabrication et de la vente de produits de luxe, notam-ment ceux signés Louis Vuitton. Son PDG, Bernard Arnault, est un homme puissant, infl uent et immensément riche. Et il intéresse particulièrement le rédacteur en chef du journal Fakir, François Ruffi n, qui tente de le rencontrer dans une démarche qui ressemble à s’y méprendre à celle de Michael Moore dans son désormais célèbre documentaire Roger and Me. Du même coup, Ruffi n embrasse la cause des Klur, un couple victime des mises à pied de LVMH, qui a délocalisé son usine du nord du pays vers la Pologne. Déter-miné à les sauver de la ruine, le journaliste instaurera un stratagème visant à piéger le PDG et à le forcer à indemniser les Klur. Caméras cachées, humour, chantage audacieux et ver d’oreille des Charlots sont au menu de ce jouissif pamphlet anti-néolibéralisme. (P.B.)

AN EYE FOR AN EYEUn film de Ilan Ziv

GÉNÉRIQUE : États-Unis · Canada. 2016. 91 min (V.O.A.S.-T.F.). Documentaire réalisé par Ilan Ziv. Avec Mark Stroman, Rais Bhuiyan.

NOTES : Le 20 juillet 2011, Mark Stroman a été exécuté au Texas, à la suite d’une condamnation à mort. Dix ans plus tôt, il avait assassiné deux personnes et tenté d’en abattre une troisième dans le but de venger la mort de sa sœur, survenue lors des attentats du 11 septembre 2001. Le documentaire, prenant la forme d’une fascinante enquête journalistique, revient sur l’origine des événements, mais surtout sur ce qui s’ensuivit. Durant des années, le Bangladais Rais Bhuiyan, la troisième victime qui s’en était sortie vivante, militera pour que Stroman évite la mise à mort et soit plutôt condamné à la prison à vie. Le réalisateur d’origine israélienne Ilan Ziv suit pas à pas le parcours de ces deux hommes : le pardon de l’un, la rédemption de l’autre. Le fi lm va aussi à la rencontre des témoins de cette saga judiciaire et humaine (familles, avocats, experts) afi n de nous faire réfl échir sur la moralité entourant l’existence même du couloir de la mort. (P.B.)

FRANCE QUÉBEC · ISRAËL

QUÉBEC ÉTATS-UNIS · CANADA

DOCUMENTAIRE PRÉSENTÉ EN

V.O.S-.T.F.

DOCUMENTAIRE PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S-.T.F.

36 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

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ÊTRE ET DEVENIRUn film de Clara Bellar

FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 99 min (V.O.F et anglaise avec S.-T.F.). Documentaire écrit et réalisé par Clara Bellar. Avec André Stern, Rana Haugen Core, Naomi Aldort.

NOTES : Clara Bellar est une comédienne qui a tourné autant pour Steven Spielberg que pour Éric Rohmer. Sa vie professionnelle l’amène à partager son temps entre Los Angeles, Paris et Rio de Janeiro. Devenue mère de famille, Clara se lance dans l’aventure documentaire pour mieux raconter son interrogation générale sur la scolarisation. Comment éduquer un nouveau-né dans un contexte fort éloigné de la sédentarité? C’est ainsi que la réalisatrice entame un périple l’amenant dans quatre pays, à la rencontre de personnes qui ont choisi l’apprentissage autonome en famille pour leurs enfants; un mode éducatif remettant en jeu la notion même d’école obligatoire. Les questions tournant autour de l’accompagnement, du développement créatif et de l’autonomie d’un enfant sont abordées ici en toute simplicité et avec comme leitmotiv « vivre pour apprendre et non apprendre pour vivre ». (P.B.)

« Ce fi lm a le grand mérite d’ouvrir le débat. » (C. Narbonne, Première)

DOCUMENTAIRE PRÉSENTÉ EN

V.O.S-.T.F.

37CLAP.CA      MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016

DOCUMENTAIRES

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38 MAGAZINE LE CLAP N° 198 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2016     CLAP.CA

FILMS À L’AFFICHE N° 198INDEX

1:54Un film de Ian England .........................................................à partir du 13 octobre......p. 309 - Le filmUn film de Collectif ...............................................................à partir du 9 septembre .. p. 12Adopte un veufUn film de François Desagnat .............................................à partir du 23 septembre p. 29American HoneyUn film de Andrea Arnold .....................................................à partir du 14 octobre......p. 19An Eye for an EyeUn film Ilan Ziv ......................................................................à partir du 9 septembre .. p. 36Ardennes, LesUn film de Robin Pront .........................................................à partir du 9 septembre ..... p. 8Chasse au collet, LaUn film de Steve Kerr ...........................................................à partir du 21 octobre......... p. 6ÉcartéeUn film de Lawrence Côté-Collins .......................................à partir du 30 septembre p. 24Embrasse-moi comme tu m’aimesUn film de André Forcier .....................................................à partir du 16 septembre ... p. 8Être et devenirUn film de Clara Bellar .........................................................à partir du 23 septembre p. 37Île en folie, L’Un film de Ben Stassen & Vincent Kesteloot ......................à partir du 9 septembre .. p. 32Juste la fin du mondeUn film de Xavier Dolan .......................................................à partir du 21 septembre ... p. 5Légende Blair, LaUn film de Adam Wingard ....................................................à partir du 16 septembre p. 21Merci patron!Un film de François Ruffin ....................................................à partir du 14 octobre......p. 36MademoiselleUn film de Park Chan-Wook ................................................à partir du 28 octobre......p. 34Moi, Nojoom, 10 ans, divorcéeUn film de Khadija Al-Salami ...............................................à partir du 7 octobre ........ p. 25Nouvelle Vie de Paul Sneijder, LaUn film de Thomas Vincent ..................................................à partir du 2 septembre .. p. 30One More Time with Feeling 3D - Nick Cave & The Bad SeedsUn film de Andrew Dominik..................................................à partir du 8 septembre .. p. 14P.S. JérusalemUn film de Danae Elon .........................................................à partir du 21 octobre......p. 36PrankUn film de Vincent Biron ......................................................à partir du 28 octobre......p. 32Radin!Un film de Fred Cavayé .......................................................à partir du 14 octobre......p. 29Reine-garçon, LaUn film de Mika Kaurismaki .................................................à partir du 2 septembre .. p. 11Saint AmourUn film de Benoit Delépine et Gustave Kervern .................à partir du 9 septembre ..... p. 6SnowdenUn film de Oliver Stone ........................................................à partir du 16 septembre p. 19SullyUn film de Clint Eastwood ....................................................à partir du 9 septembre .. p. 12Taularde, LaUn film de Audrey Estrougo .................................................à partir du 21 octobre......p. 15The VesselUn film de Julio Quintana .....................................................à partir du 23 septembre p. 23Un homme de danseUn film de Marie Brodeur .....................................................à partir du 30 septembre p. 36Un ours et deux amantsUn film de Kim Nguyen ........................................................à partir du 7 octobre ........ p. 21Un petit boulotUn film de Pascal Chaumeil.................................................à partir du 30 septembre p. 23Une histoire d’amour et de ténèbresUn film de Natalie Portman ..................................................à partir du 2 septembre .. p. 27Vache, LaUn film de Mohamed Hamidi ...............................................à partir du 30 septembre p. 13

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