Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

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Directrice : Tsipora G.

Graphiste : Rephael G.

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Gratuite : Par Email

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l’annonceur et du journal), publiés dans ce

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poursuites. Les annonceurs sont entièrement

responsables de leurs publications.

Tous documents transmit à notre rédaction ne

seront pas retournés.

Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a

Rav Ron Chaya chlit’a

Rav Yaakov Mazouz chlit’a

Rav Acher Fitoussi chlit’a

Rav David Nacache chlit’a

Yeshiva Or Arachbi

Les Rabanim de Koupat Ha’ir

Et plein d’autres Gdoley aDor...

SOMMAIRE :

INSTITUTION NER RA’HAMIM

Pages 4-11

CHABBAT

Pages 12-13

ESHET ‘HAYIL

Pages 14-17

‘HAGUIM - FÊTES JUIVES

Pages 18-23

ENFANT

Pages 24

BRESLEV

Pages 26-35

HABBAD - LOUBAVITCH

Pages 38-45

SEGOULOT

Pages 46-47

LA FORCE DE LA TSEDAKA

Pages 48-49

AUTRES GRANDS RABBANIM

Pages 50-53

ETC…

Recettes p 54

Concours & Blagues p 55

CHOFTIM ENTREE SORTIE

JERUSALEM 18:53 20:07

TEL AVIV 19:08 20:09

HAIFA 19:01 20:10

KI TETSE ENTREE SORTIE

JERUSALEM 18:46 19:59

TEL AVIV 19:01 20:02

HAIFA 18:53 20:02

NITSAVIM

VAYELE’H

ENTREE SORTIE

JERUSALEM 18:30 19:42

TEL AVIV 18:45 19:44

HAIFA 18:37 19:44

KI TAVO ENTREE SORTIE

JERUSALEM 18:38 19:51

TEL AVIV 18:53 19:53

HAIFA 18:45 19:53

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Le Secret de la Ménora

Le Midrach nous enseigne combien un lieu saint a de l’influence sur ceux qui s’y trouvent (Béréchith Rabah 64:18; Yalkout Chimoni 115): « Lorsque nos ennemis voulurent pénétrer sur le Mont du Temple, il dirent: qu’un Juif entre d’abord. Ils cherchèrent et finirent par trouver un homme du nom de Yossef Mechita qui était prêt à y pénétrer. Ils lui ordonnèrent d’entrer et lui di-rent: « Tout ce que tu prendras sera pour toi ». Celui-ci entra et prit le candélabre en or. Ils prétextèrent qu’un « homme simple n’a que faire d’un tel objet » et

ils s’em-parèrent du candéla-bre. « Re-tourne, et tout ce que tu prendras sera pour toi ». Il refusa. Ils lui promirent qu’il serait exempt d’impôts pendant trois ans. Il persista dans son refus, disant: « Ne suffit-il pas que j’ai provoqué la colère de mon D. une fois, faut-il que je recommence? » Que firent-ils Ils le firent piétiner par un cheval de labour et cet homme hurlait: Ô malheur! Ô combien j’ai mal agi envers mon Créateur! ».

Le Gaon Rabbi ‘Haïm Chmoulevitz demande: « Qu’arriva-t-il à ce Juif pendant ces quelques minutes où il pénétra dans l’aire interdite du Temple? Comment est-il arrivé à en être telle-ment bouleversé? Quelques minutes aupa-ravant, il avait osé pénétrer dans ce lieu saint où même les cruels étran-gers craignaient de pénétrer les premiers.

N’ayant aucune crainte de ce lieu saint et terrible, il s’était laissé soudoyer pour le profaner, au point de tomber plus bas que ces étrangers. Il faut donc se demander ce qui lui est arrivé pour qu’il refuse main-tenant avec véhémence de retourner dans le Tem-ple, et préfère mourir pour son refus dans des souf-frances atroces. D’où provient ce courage indompta-ble? »

Et le Gaon Rabbi ‘Haïm répond: « Cela nous montre

combien l’effet d’un bref instant dans un lieu saint est

puissant. Car pour y être entré, pour y avoir passé un

peu de temps, il en fut transformé. Pour tout l’or du

monde, il ne

vou-

lait

pas

re-

tourner

dans le

Temple,

car il

n’était

déjà

plus le

même

homme.

C’est que le

lieu lui-

même purifie

l’âme, et allume

en elle l’étincelle de

sainteté enfouie dans

toute âme juive. Il fut en-

flammé par cette étincelle au point

d’être prêt non seulement à perdre toutes les

faveurs qui lui furent promises, mais aussi la vie elle-

même. Un grand sacrifice de soi et un grand coura-

ge! Tel est le résultat d’un moment passé dans l’en-

ceinte du Temple! »

Car l’Eternel dans sa grande miséricorde nous a

offert à travers des objets saints comme un Sefer

Torah des Téfilines, un Talith un livre de prière

une Mézouza .. une autre possibilité pour se rap-

procher de lui car les portes du repentir ne sont

jamais fermer et notre Père accepte et pardonne

chaque juif même le plus égaré.

Rav Moché Ben Moché Chlit’a

Brioute Sim’ha Atsla’ha et Zéra Kodesh à Tsipora Bat Rahel Page 5

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Choftim - Intègre tu seras avec

l’Eternel ton D.ieu

Un jour, un baron décida pour une très importante

somme d’argent d’acheter un cheval d’une très

grande valeur.

Après l’acquisition qu’il fêta avec

ses amis et sa famille il alla

chercher un paysan pour

garder son cheval pendant

la nuit de peur que des

voleurs ayant entendu

la nouvelle de l’acquisi-

tion viennent le lui dé-

rober.

Pour ne pas que le

paysan ne s’endorme

pendant sa grade le baron

lui conseilla d’occuper son

cerveau sur des questions philosophi-

ques et ainsi il restera réveillé, et c’est ce

qu’il fît.

Au milieu de la nuit le baron se réveillant d’un

cauchemar horrible concernant son cheval, il

décida alors de descendre à l’écurie pour calmer

son esprit et fort joyeux vu le paysan réveillé en pleine

réflexion. Quand ce dernier vît le baron il partagea

avec lui sa réflexion très ‘philosophique’ et demanda

au baron : « quand je prend mon marteau et que je

plante un clou dans le mur ou passe le bois qui se

trouvait dans le trou? »

Le baron tranquille de voir le paysan si prit par sa ré-

flexion s’en retourna dormir pour se réveiller quelques

heures plus tard inquiet pensant que le paysan c’était

endormi. Il le trouva toujours dans l’écurie mais cette

fois ci complètement pris par en train de se cassé la

Page 6 Zera Kodesh Meytal Bat Liza

tête sur un problème et par curiosité lui demanda à

quoi il pensait au même ins-

tant, le paysan lui ré-

pondit : « quand je

mange un bretzel

ou disparait le

trou qui se

trouve au

milieu du

bretzel et

que je n’ai

pas man-

gé? »

Le baron

amusé par

cette ques-

tion s’en re-

tourna dormir

pour ne se réveiller

que le matin et trouvé

le paysan debout l’aire

perdu dans ses pensés . A

l’approche du baron le paysan couru

lui faire part de sa dernière réflexion : « Je suis ici

depuis déjà 12 longues heures en train de surveillé

votre cheval et je ne comprend pas ou celui-ci a put

disparaitre »

D.ieu dans sa grande miséricorde nous a donné à

chacun un travail dans son monde, et nous au

lieu de mener à bien cette mission nous perdons

notre temps dans des « réflexions philosophi-

ques » qui nous mènent nulle part. Alors en ce

mois de ELOUL réveillons nous et accomplissant

ce que pourquoi nous avons été envoyé faire

dans ce monde.

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Page 7: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

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Ki Tetsé - L’épreuve n’est pas

insurmontable.

Un des Hassids de Rabbi Israel de Rougine, était très

riche. Un jour pendant un mariage ou ce

Hassid était convié, on vint lui annoncé

que l’un de ses bateaux de

mar-

chandise avait coulé en mer avec tout son contenu.

A l’entente de cette nouvelle le Hassid s’évanouit et

malgré tous les efforts des personnes l’entourant pour

lui faire reprendre ses esprits le Hassid s’évanouissait

quelques instants après qu’il reprenait connaissance.

D’autres Hassidim coururent voire le Rabbi Israel de

Rougine pour lui demandait la marche à suivre dans

un tel cas.

Le Rabbi leur répondit tout simplement que la pro-

chaine fois que ce Hassid reprendrait connaissance

annoncé lui que c’était une erreur et que le bateau

qui a coulé n’était pas le sien.

Aussitôt dit aussitôt fait, le Hassid en entendant la

« correction de la nouvelle » reprit connaissance

comme ci rien ne c’était passé.

Peu de temps après on apprit que en effet le bateau

ayant coulé n’était pas un des bateaux de

marchandise du Hassid, les autres Hassidi-

mes allèrent voir leur rav pour

com-

prendre d’où le rav avait su ,

était t’il au niveau d’un prophète ou plus?

Le saint Rabbi Israel de Rougine leur expliqua qu’il

n’en était rien de tout ça, mais que l’Eternel dans sa

grande miséricorde n’envoi pas des épreuves que

nous ne sommes pas capable de surmonter et quand

il a apprit que ce Hassid ne pouvait supporter cette

nouvelle le Rabbi comprit qu’il devait forcément s'agir

d’une erreur et que ce Hassid n’était pas le proprié-

taire de se bateau.

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava

Page 8: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Ki Tavo - Les cadeaux du dromadaire

Dans un zoo un jeune dromadaire curieux réfléchis-

sait en regardant les autres animaux du zoo.

Soudain se retournant vers sa mère lui demanda :

« maman, pourquoi avons nous une grosse bosse sur

le dos ?»

Sa mère lui répondit que l’E-

ternel avait offert cette bos-

se au dromadaire pour

leur permettre

d’accomplir

leur destiné

facilement,

être des

navires

de

trans-

port

dans

le

dé-

sert

et

que

comme le désert est un endroit ou on trouve rarement

de l’eau cette bosse leur permettait de garder de nom-

breuses quantité d’eau dans leur corps et leur permet-

tre de voyageai des jours durant sans avoir besoin de

boire.

Page 8 Briout et Atslah’a pour Ruth Ravid bat Adassa Eshter

L’enfant toujours curieux lui demanda :

« maman pourquoi de tous les animaux du zoo

nous sommes les seul a avoir de si long cils? »

Sa mère lui expliqua que c’est aussi un cadeau de

D.ieu car dans le désert il y a souvent

des tempêtes de

sable que

peuvent

blessé

leurs yeux

alors Il leur a offert de

long cils pour protégeait

leur vue .

Le jeune dromadaire multiplia

ces questions et demanda à sa mè-

re la raison pourquoi ils avait des pieds

longs et plats.

Sa mère lui répondit que pour ne pas s’en-

foncer dans le sable pendant leurs marches D.ieu

leur a donné des pieds longs et plats.

Alors le jeune dromadaire regarda sa mère avec

innocence et lui demanda :

«Alors maman si D.ieu nous a donné tellement de

cadeaux pour vivre dans le désert pour sommes nous

en cage dans ce zoo et non dans le désert ? »

L’Eternel nous a donné des cadeaux sans précé-

dent pour que nous vivions notre vie de la meil-

leur façon qu’il soit et pourtant de par nos erreurs

nous restons enfermer en cage prisonnier de no-

tre mauvais penchant.

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Page 9: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Le professeur commença alors a feuilleter les pages

écrite par le patient et à sa grande surprise voici ce

qu’il y était écrit :

« DIM DAM, DIM DAM, DIM DAM, DIM DAM, DIM

DAM, DIM DAM,….. » sur plus de cinq pages.

Le professeur compris que ce patient aussi n’é-

tait pas plus guéris que les autres.

D.ieu dans sa grande bonté nous a

donné son trésor la Sainte Torah pour

nous dirigé dans notre vie, pour

donner un sens à notre

vie :

« J’ai placé la

vie et la mort de-

vant toi … et tu choisira

la vie, afin que tu vives toi et

ta descendance pour aimer Ha-

chem ton D.ieu pour écouter Sa

voix et t’attacher à lui, car Il est ta

vie et la longueur de tes jours... »

Alors au lieu de faire DIM DAM pendant toute no-

tre vie réveillons nous et CHOISISSONS LA VIE

pour nous et nos enfants.

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Page 9

Nitsvim Vayele’h - Vivre comme un fou ou

vivre comme un juif ?

Dans un asile un jour, on amena un professeur de

littérature pour essayer de rediriger les patient vers

la lecture et l’on fût surpris du résultat.

Nombreux étaient les patients qui essayèrent

d’écrire des histoi- res mais après

une vérification du pro-

fesseure, toutes ses histoires

prouvaient juste leur esprit malade

pourtant dans cette classe il y avait un

patient qui se mit à écrire et écrire

des heures durant de nombreuses

pages .

Quand le professeur commença à

vérifier le début de son histoire son visa-

ge s’éclaircit, le début de cette histoire lui

parut tout ta fait cohérente, il était écrit :

« Un jour le roi et sa cour décidèrent de

participé à une course de cheval et chacun

se mis à chevauché dans les plaines du roi

selon un parcourent précis... »

Pour ne pas perdre de temps il s’empressa de lire la

fin de l’histoire et pris la dernière page qui lui parut

tout aussi bien que la première :

« … et le roi et sa cour revinrent de la course du roi

et assistèrent au banquet du roi qui avait gagné la

course. FIN »

Briout et Atslah’a pour Tamar et Naomi bat Ruth Ravid

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La Fleur et le Ver

Raconte l'histoire d'un homme qui demanda de l’Eter-

nel Roi de l’univers pour Roch Hachana un papillon et

une fleur.

Mais le Créateur du monde donna à l'homme un ver

et un cactus.

Le temps

passa, et

l’homme

curieux voulu

voir ce qui en

était advenu

du ver et du

cactus.

À sa grande

surprise il

trouva une

jolie fleur sur

le cactus qui

avait fleuri et

son ver s’était

transformé en

un merveil-

leux papillon.

Le chemin de l’Eternel, Roi des rois, est bonne, mais

nous n’arrivons pas toujours à le remarqué et très

souvent il nous semble faire fausse route.

Nous devons faire confiance au Maitre du monde, car

même si nous avons demandé quelque chose de l’E-

ternel Roi de l’univers et au lieu de recevoir exacte-

ment notre souhait nous avons reçu quelque chose

d’autre, il faut être convaincu que comme il s’occupe

de chacun de ses créatures de l’œuf du poux et jus-

qu’au bébé qui est dans le ventre de sa mère ( Traité

Sanhédrin) il sait exactement ce dont nous avons be-

soin à chaque instant.

Même si ce n’est pas nécessairement ce que nous

souhaitons pour nous-mêmes, mais dont nous avons

vraiment besoin de cette chose à l’heure actuelle.

Roch Hachana approche, et chacun d’entre nous doit

réfléchir ce qu’il

désire pour l’an-

née prochaine.

Et souvenez

vous toujours

que l'épine de la

journée peut

être la fleur de

demain, et que

même s’il vous

semble que ce

que vous rece-

vez ce n’est pas

ce que vous

avez demandé

rester confiant

que l’Eternel Roi

des rois sait

exactement ce

dont vous avez

besoin et c’est

exactement ce dont vous recevrez.

Car qui mieux que notre Créateur nous comprend

vraiment ? Personne !!! Pas même nous même.

Combien de fois avons-nous cru que tel ou tel chose

était bien pour nous et nous nous sommes trompé,

nous avons était déçu; que trop souvent !

Alors que si on a une entière confiance dans le Créa-

teur du monde on ne peut que se réjouir car tous

ceux qu’Il fait, Il le fait pour notre bien.

Rav Réfael Roubin Chlit’a

Réfoua Chélèma pour David Philipe ben Audélia

Page 12: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Kabalat Chabbat

Le meilleur moment pour allumer les bougies de

Chabbat c’est l’heure qui est écrit dans les calendrier

à peu près 20 minutes avant le coucher du soleil,

mais une femme qui n’a pas put allumer à l’heure

pourra allumer jusqu’à 5 minutes avant le coucher du

soleil.

Si l’on est pas certain si le soleil s’est couché ou non,

on n’allumera pas les bougies de Chabbat.

Il est interdit d’allumer les bougies de Chabbat avant

« Plag aMin’ha » - 1h15 avant le coucher du soleil en

été et 1h00 avant le coucher du soleil en hiver.

Toute femme qui allumera ses bougies à partir de

Plag aMin’ha devra prendre sur elle de faire rentrer le

Chabbat avec l’allumage et sera interdite de faire tous

travaux interdit pendant Chabbat avec l’allumage pour

que l’allumage soit considéré pour Chabbat.

Selon les traditions séfarades la femme n’est pas tenu

de faire rentrer Chabbat avec l’allumage des bougies

et il est préférable que une fois par an elle se mette

une condition avant l’allumage et qu’elle dise je ne fait

pas rentrer Chabbat avec l’allumage des bougies et

elle-même si elle a allumé les bougies avec la béné-

diction Chabbat ne sera pas encore rentrer et ce jus-

qu’à 5 minutes avant le couché du soleil.

Il est interdit à la femme de manger et de boire depuis

l’allumage des bougies de Chabbat et jusqu’au Kidou-

che et si elle est obligé de manger elle devra aupara-

vant faire le Kidouche; Si une femme a mit une condi-

tion de ne pas faire rentrer Chabbat avec l’allumage il

lui sera permit de boire jusqu’au couché du soleil mais

devra s’empêcher de manger.

Il est préférable que avant l’allumage la femme prit

min’ha mais si elle n’aura pas le temps elle pourra

prier min’ha depuis 14h00.

Une femme qui a allumé ses bougies sans prier min’-

ha même si pour elle Chabbat est déjà rentré il lui se-

ra permit de prier min’ha jusqu’au couché du soleil.

Il est possible de recevoir sur soit le supplément de

Chabbat (l’âme supplémentaire du Chabbat) par l’allu-

mage des bougies, ou par la lecture du « mizmore

chir léyom aChabbat » ou par le faite de dire Chabbat

Chalom et à partir de ce moment là il sera interdit de

faire un des 39 travaux interdit pendant Chabbat.

Rav Yair Chlit'a

Page 12 Réfoua Chélèma et Atsla’ha pour Audélia bat Marie Ida

L’épreuve du marchand de bois

A l’époque du tsar Nikolaï, vivait en Russie un mar-chand juif chanceux du nom de Avraham. Il s’occupait du commerce de bois qu’il achetait des propriétaires des environs et qu’il revendait en gros à des commer-çants plus modestes. Il avait deux fils et quatre filles qui furent éduqués dans le chemin de leurs ancêtres et son épouse Ra’hel était une aide à ses côtés pour gérer leur foyer.

Un jour, le vent de la fortune tourna, il commença à perdre ses biens progressivement. Il avait d’autres biens et ses investissements étaient éparpillés dans divers endroits. Mais quand D.ieu a décidé d’éprouver un homme, aucun stratagème au monde ne peut ai-der. Vint le jour où Avraham fut contraint de vendre sa maison, de liquider son commerce. Il paya la totalité de ses dettes et ouvrit un petit commerce de poissons salés. « D.ieu a donné, D.ieu a pris, que le nom de D soit béni » avait-il la coutume de dire. Il s’habitua, lui et sa famille à vivre une vie plus simple dans une peti-te demeure délabrée.

Ses fils et ses filles furent en âge de se marier. Pour leur trouver à tous des bons conjoints, il avait besoin de beaucoup d’argent. A ce même moment, le sei-gneur possédant la plupart des propriétés, fut intéres-sé de vendre la forêt à côté du village, qu’il avait reçu en héritage de ses pères. Avec son sens des affaires, Avraham pressenti les avantages dans l’achat de cet-te forêt, avec la vente des arbres pour les marchands de bois. Le seigneur consentit à la condition qu’Avra-ham veuille bien attendre la fin de l’été.

Le seigneur pensait que son beau-frère de France désirerait peut-être l’acquérir. Il était censé arriver avant la fin de l’été pour régler des affaires de famille. Le seigneur lui promit, lors de sa dernière lettre, qu’il ne traiterait aucune affaire concernant les propriétés familiales jusqu’à la date convenue. Avraham remit au seigneur une petite somme symbolique comme gages et accepta la condition.

En comptant sur la prochaine affaire, qui avait toutes les chances d’aboutir, Avraham trouva des bons partis pour ses fils et ses filles. Il emprunta de l’argent et entreprit tous les préparatifs d’usage.

Quelques mois passèrent et les jours des « séli’hot » arrivèrent. Avraham pria et demanda à D.ieu qu’Il le fasse réussir dans tout ce qu’il entreprenait. Il supplia que l’achat de la forêt réussisse d’ici peu. Voici que la fête de « Roch Hachana » arriva. Il se tenait debout, à la synagogue, pendant la répétition de « moussaf ». Le chantre se mit à réciter « Ounétané tokef kédou-chate hayom», « Qui s’appauvrira et qui s’enrichira ; qui sera rabaissé et qui sera honoré ». Avraham pen-sa dans son cœur : « Oh, Maître du monde, fais moi réussir l’affaire avec le seigneur, très rapidement ! Il n’y a plus de délai possible, les belles familles font pression et attendent de procéder aux mariages au plus vite ! Tout de suite, de grâce, Maître du monde,

Page 13: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 13 Briout et Atslah’a pour Yehudith bat Miriam

tout de suite ! » A ce même moment, il sentit quel-qu’un lui tirer le « Talith ». Il vit que c’était son benja-min. « Papa, lui murmura t-il, Maman est dehors et elle t’avertit que le seigneur veut aujourd’hui te vendre la forêt et elle te demande de sortir. » Des sentiments de joie l’étreignirent, il fut prêt à sortir quand il se sou-vint soudainement qu’il lui était interdit de parler. « Hum ! Hum ! » répondit Avraham à son enfant pour lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas sortir. L’enfant fut contraint de retourner chez sa mère et l’avertit que son père ne pouvait pas sortir au beau milieu de la prière. L’épouse se rendit chez elle attendant impa-tiemment le retour de son mari de la synagogue.

Au moment du repas, son épouse lui raconta que le seigneur vint le matin lui-même en demandant après lui. Il lui dit que son proche parent ne s’oppose pas à la vente de la forêt et qu’il a l’intention de signer im-médiatement. Si Avraham ne vient pas chez lui avec le reste de l’argent et ne signe pas les documents, le seigneur n’attendra pas et il la vendra à quelqu’un d’autre. Quelque chose fit reculer Avraham. « Com-ment ? dit-il, Conclure une affaire un jour de fête ? Pourquoi justement le jour de Roch Hachana ?»

Son épouse tenta de l’amadouer en lui expliquant qu’il s’agissait ici d’un danger de vie ou de mort. Une telle situation prime sur le Chabbat et les fêtes. Avraham s’entêta et argumenta que dans le « Choul’hane ‘Aroukh’ », il y était stipulé qu’il est formellement inter-dit de conclure une affaire le jour de Roch Hachana. Il n’était pas prêt à enfreindre ce commandement ! Y-a-t-il un vrai danger de vie ou de mort ?

Entre temps, des proches parents et des connaissan-ces entrèrent chez lui, en entendant de quoi ils par-laient, ils essayèrent de le convaincre de se présenter au seigneur pour conclure l’affaire. Il tint ferme comme un rocher face à tous. Il déclara que si Ha-chem le désire, Il le sauvera d’une autre manière mais, qu’à D.ieu ne plaise, il ne transgressera un commandement en ce jour si saint !

Il ne conclut pas l’af-faire qui passa de main à un autre juif qui se laissa tenter par son mauvais penchant lui faisant croire qu’il n’y avait pas vraiment là une interdiction. Il s’en fut chez le seigneur et acquit le jour même la forêt au grand dam de l’épouse d’A-vraham et de ses

connaissances. Quand les beaux-parents s’aperçurent que les seuls revenus espérés d’Avraham, la forêt, avait été vendue à un autre, ils annulèrent les fiançail-les. Son épouse lui rendit la vie amère mais il restait ferme sur le fait que D.ieu lui enverrait la solution au-trement.

Au bout d’un mois, peu après Souccot, tous les alen-tours furent éclairés par une lumière rouge qui fit peur à tous les habitants. Les paysans des forêts voisines, qui volaient régulièrement du bois de cette forêt, en-tendirent qu’elle fut vendue à un marchand juif qui s’apprêtait à scier les arbres et à les vendre. En voyant qu’ils ne pourraient plus voler, ils mirent le feu à la forêt désormais, en proie aux flammes.

Le juif, qui s’empressa d’acheter au seigneur le jour de Roch Hachana fut ruiné et perdit ses biens en une fraction de seconde. Il ne supporta pas ce malheur, par manque de confiance totale en D., et se suicida. Avant sa mort, il écrivit un testament et reconnut qu’il avait volé, peu de temps avant, quand Avraham était riche, cinq milles roubles, un montant considérable pour l’époque et l’avait caché dans un endroit sûr. Il donna l’emplacement pour que le vol soit restitué à ses propriétaires en se confondant en excuses.

Avec cet argent inattendu, Avraham ouvrit un nouveau commerce de bois. D.ieu fit prospérer son entreprise. En très peu de temps, son commerce devint florissant et il s’enrichit de plus en plus jusqu’à devenir très puis-sant à l’époque de Pourim, plus fortuné que jamais. Les beaux-parents revinrent. Tout fut préparé grâce aux sommes d’argent importantes et dès avant la fête de Pessa’h, ses enfants furent mariés.

Page 14: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Comment mérite-t-on un fils comme

le Roi David

Ruth, la fille du roi de Moab, arrive dans le pays de

Yéhouda avec sa belle-mère Naomi, dans une situa-

tion extrêmement difficile, car son mari

est mort,

elle

n’a

pas de

biens et

sa belle-

mère âgée

est à sa

char- ge.

L’ave- nir

ne paraît pas

rose, car Ruth était Moabite,

et il y avait un doute si elle avait le droit d’épouser

un juif. La pauvreté l’oblige, elle, une fille de roi habi-

tuée aux égards royaux, à glaner des épis dans un

champ pour gagner sa subsistance et celle de sa

belle-mère. En arrivant dans le champ de Boaz, elle

découvre à sa grande surprise que les jeunes filles

qui glanent des épis ne font pas attention à observer

la pudeur qui convient à une fille d’Israël.

Mais Ruth ne se laisse pas entraîner ! Le Midrach

dit : «Toutes les femmes se penchent pour glaner, et

celle-ci s’assied pour glaner». Elle fait attention à ce

qu’on ne voie pas son corps par derrière. Ruth fait

également attention à ne pas parler avec les mois-

sonneurs, alors que les autres femmes bavardent

avec eux. Ruth ne se laisse pas impressionner par

ses compagnes, elle va à contre-courant !

Ruth a mérité d’épouser Boaz qui était le plus grand

Sage de sa génération et d’être la mère de la mai-

son royale de David et la mère du Machia’h. Ruth

doit nous montrer le chemin : fuir les vêtements qui

sont contraires à la pudeur et les actes qui ne cor-

respondent pas à la volonté de Hachem. Alors, on

mérite ce qu’il y a de mieux.

Page 14 Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah

Par quelle faute le jugement est-il

scellé ?

Les Sages disent dans le Midrach Raba : «Même

s’ils ont transgressé toutes les Mitsvot et ont renié le

Saint béni soit-Il, Il se montre patient, mais sur la

faute de la débauche, le décret est scellé contre

eux. Le Saint béni soit-Il dit : Sur tout Je Me contiens

et Je ne me mets pas en colère, mais sur la débau-

che Je me mets en colère, et Je les livre aux royau-

mes des nations.» Ou encore : «Par la faute de la

débauche un désastre vient sur le monde, et tue les

bons comme les méchants.» Ou encore : «Moché a

dit aux enfants d’Israël : Prenez garde à ce qu’il n’y

ait pas parmi vous la faute de l’indécence, car s’il y

avait cette faute parmi vous, le Saint béni soit-Il qui

combat pour vous et vous sauve Se retirera, et vous

serez livrés à vos ennemis.» Le Saint béni soit-Il a

dit : «Sur les autres fautes, Je Me montre longani-

me, mais si vous péchez par les relations interdites,

partez en exil…» On l’apprend des dix tribus, dont le

décret n’a été scellé qu’à cause de la faute de l’im-

moralité. Dans Yéchayahou ch. 3, le prophète fulmi-

ne contre les fautes des filles de Sion, car par la fau-

te des relations interdites le Temple a été détruit,

ainsi qu’il est écrit : «Comme les filles de Sion sont

si arrogantes, s’avançant le cou dressé et lançant

des regards provoquants», et Rachi dit : «elles met-

taient du rouge et du khôl à leurs yeux, et quiconque

les voyait s’étonnait !» Car il n’est pas écrit dans le

verset que les filles de Sion se découvraient, elles

étaient en réalité couvertes, mais elles se paraient et

faisaient ressortir leur corps avec des vêtements

moulants, qui attiraient l’attention des gens et ont

Page 15: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 15 Atsla’ha et Zivoug Agoun Keren bat Yehudith

Les vêtements transparents

Les vêtements qui sont suspendus à un cintre n’ont

pas le même aspect que quand on les porte. Il y a

aussi beaucoup de vêtements qui ont l’air opaques à

l’intérieur de la maison et s’avèrent transparents à la

lumière du soleil. C’est pourquoi il faut vérifier en

portant le vêtement et aussi en le regardant à la lu-

mière, et alors seulement décider s’il est transparent

et interdit, ou s’il est opaque et permis. Si le vête-

ment est transparent, il faut porter un sous-vêtement

qui convient, et qui doit recouvrir tous les endroits

qui doivent être couverts et où le vêtement est trans-

parent, jusque après le genou.

Pour un chemisier, devant et derrière et les man-

ches. Une fois qu’on a mis cette

doublure, il faut de nou-

veau vérifier à

la lu- mière du

soleil si le

pro- blème

de la trans-

parence est résolu. Il arrive parfois que même deux

couches de tissu, si elles sont fines, restent transpa-

rentes à la lumière du soleil, et pour éviter de perdre

son argent et d’être contrariée, toute femme fera

très attention au moment de l’achat du vêtement de

le choisir en accord avec toutes les règles de la pu-

deur, ainsi elle s’évitera des problèmes halakhiques.

Voici comment on mérite un fils

Tsadik

La rabbanite Rivka Myriam de Belz, épouse du Ad-

mor Rabbi Yéhochoua, faisait beaucoup d’actes de

‘hessed, et avait l’habitude de donner beaucoup

d’argent à la Tsédaka.

Un vendredi, le Admor entendit que venait de la

chambre de la rabbanite un bruit de pleurs déchi-

rants. Il lui demanda immédiatement pourquoi elle

pleurait. Elle répondit que cette semaine-là, elle n’a-

vait pas eu assez d’argent pour distribuer aux pau-

vres selon son habitude. Jusqu’à ce moment-là, elle

avait espéré que l’argent arriverait, mais maintenant

l’heure de l’allumage des bougies s’approchait et

elle n’avait pas encore reçu l’argent. C’est pourquoi

elle sanglotait.

Rabbi Yéhochoua lui dit que contre un gage il lui

prêterait la somme qui lui manquait. La rabbanite

accepta, et lui envoya immédiatement en gage un

foulard précieux. Elle reçut l’argent et se dépêcha

avec une grande joie de le distribuer aux nécessi-

teux avant l’entrée du Chabbat. Alors seulement elle

vint allumer les bougies avec joie et contentement.

Quand Rabbi Yéhochoua vit cela, il dit en désignant

leur fils Yissa'har Dov : «Si l’on allume les bougies

de cette façon, ce n’est pas étonnant qu’on mérite

des fils comme ceux-ci». Et effectivement, elle méri-

ta d’être la mère du Admor Rabbi Yissa'har Dov de

Belz

Page 16: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 16 Une bonne Délivrance pour Tsipora Bat Rahel

Le Secret de la colombe

Ceci s’applique également au couple où chaque

conjoint est une partie essentielle d’un ensemble par-

fait. La femme ne doit pas s’inquiéter si son mari est

la Tête car elle est le Cou qui lui seul programme tous

les mouvements de la tête. Quand un individu a un

torticolis, la tête s’en trouve paralysée!

La femme doit prendre conscience de la grandeur de

son rôle et de la haute responsabilité qui en découle.

C’est elle que l’on nomme ‘akéret bayit, figure fonda-

mentale de la maison, comme l’exprime la Michna

(Yoma 1,1): « Sa maison, c’est sa femme ». De mê-

me Rabbi Yossi déclare: « Je n’ai jamais appelé ma

femme autrement que ma maison » (Chabbat 118).

A se sujet, on raconte une anecdote pathétique

concernant Rabbi Arié Lévine, le Tsadik de Jérusa-

lem. Quelques temps après la mort de sa femme,

alors qu’il voyageait en taxi, le chauffeur lui demanda:

- Où est votre maison ?

Le Rav ne répondit pas. Quand le conducteur réitéra

sa question, le Rav précisa :

- J’habite … Cha’aré ‘Hessed.

Il lui expliqua ensuite que, depuis la dispari-

tion de son épouse, il n’avait plus de maison

mais seulement une adresse !

Le

Roi Salomon avait déjà révélé cette vérité première :

« La sagesse des femmes édifie la maison

» (Proverbe 14,1). Nous pouvons ajouter que la fem-

me peut construire même un palais si elle couronne

son mari en l’honorant comme il se doit. C’est alors

qu’elle pourra devenir reine à son tour.

Une mère avisée, raconte le Midrach, prodigua ces

conseils à sa fille, alors qu’elle l’accompagnait vers la

demeure de son mari: « Tiens-toi devant lui comme

devant un roi pour le servir. Si tu es sa servante , il

sera ton esclave et t’honorera comme une altesse

mais si tu veux le dominer, il sera ton maître, que tu le

veuilles ou non. Alors il te méprisera et tu seras à ses

yeux comme une esclave parmi tant d’au-

tres » (Menorat Hamaor, ner 3, règle 6).

Prévoyant que tous les maris ne sont pas forcément

des modèles de perfection, les Sages déclarent : « La

femme doit honorer son mari plus que nécessaire »,

c’est-à-dire plus que ce qu’il ne mérite ! Notre mari

devrait avoir la priorité sur nos enfants, nos amies

intimes et sur ce cher téléphone qui fonctionne com-

me un intrus au sein du couple. Ce respect du mari

passe avant celui de tout être au monde et même

parfois avant celui des parents dans les cas ou il est

impossible de concilier les deux.

Dans le Talmud, il est écrit : « Toi et ta mère, devez

honorer le père de famille » (Kidouchim 31). Et on y

stipule, dans le même paragraphe, que c’est un ordre

de la Torah.

Si les parents ne sont pa d’accord avec les idées ou

actes de leur gendre, la femme doit se ranger du cô-

té de son conjoint même si, à cause de cela, elle ris-

que de contrarier son père ou sa mère.

Le Roi David s’adresse à la jeune fille juive et lui dit :

« Ecoute ma fille, ouvre les yeux,

tends l’oreille : oubli

ton peuple

et

la maison de ton père ! » (Psaumes 45,11).

Et le Méiri écrit dans son commentaire sur le livre

des Proverbes (chapitre 31) : La femme vertueuse

abandonne les habitudes de son père et adopte cel-

les de son mari à tel point qu’il semble qu’elle est la

fille de son mari et non celle de son père.

Dans les responsa du Rachbats (3ème tome, siman

179), il a été décrété : une femme sépharade mariée

à un achkénaze (ou le contraire) doit suivre obligatoi-

rement les coutumes de son mari, même s’il s’agit

de lois plus sévère ou moins sévère, car « sa femme

est comme son propre corps à tous point de vue ».

La suite dans notre prochain numéro b’’h

R. Amar

Page 17: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul
Page 18: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Le mois de ELOUL est le mois de la Miséricorde Divine et des supplica-tions. C’est la raison pour laquelle, il est un devoir sacré pour chaque individu du peuple d’Israël, homme et femme, de procéder pendant cette période, à une vé-ritable introspection afin d’analyser ses actes, pour se repentir devant Hashem. Ainsi, lorsque nous nous présenterons devant Ha-chem au jour du jugement de Rosh Ha-Shana, il se remplira de Miséricorde envers nous, et il nous accor-dera une nouvelle année pleine de bien. Il est inconcevable - pour tout individu responsable - de retarder et de repousser le moment de son repen-tir, comme l’écrit l’auteur du livre MESSILAT YESHA-RIM : « …Le retard du repentir n’est fréquent que chez les ignorants… » Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita écrit au nom de notre maître le ARI Zal, qu’il est souhaitable de se concentrer correctement, particulièrement pen-dant cette période, dans la Bérah’a de « Hashivénou Avinou Létoratéh’a… » de la ‘Amida (la prière quoti-dienne), et de prier Hachem pour ceux qui se sont écartés de sa Torah, en particulier s’il s’agit de nos proches, car ces jours-là sont des jours d’acceptation et sont propi-ces à cela, puis-que « la Droite d’Ha-chem est ten-due pour accueillir ceux qui reviennent vers Lui ». Le Ram- bam écrit (au début des Halah’ot Téchouva) : Pour toutes les Mitsvot de la Torah, si un individu transgresse l’une d’entre elles, aussi bien volontaire-ment qu’involontairement, lorsqu’il fait Téchouva, lors-qu’il se repent de sa faute, il est tenu de procéder au Vidouï (d’avouer verbalement ses fautes et de di-re concrètement : « J’ai fauté devant Toi Hachem … ») devant Hachem, comme il est dit dans la Torah (Bamidbar 5) : « … Un homme ou une femme qui commettra une des fautes de l’homme … Ils devront avouer la faute qu’ils auront commise… » Il s’agit ici des aveux verbaux. Nous apprenons de là qu’avouer ses fautes envers Hachem, est un commandement de la Torah. Comment avoue-t-on ses fautes ? On doit dire :

Page 18 Brah’a et Atsla’ha pour Reouven ben Tsipora

« De grâce Hachem, j’ai fauté involontairement (H’èt), j’ai fauté volontairement (‘Avone), j’ai fauté par rébel-lion envers Toi (Pécha’), devant Toi, et j’ai agi de telle et telle façon. Je regrette ce que j’ai fait et j’ai honte de mes actes, et je m’engage à tout jamais à ne plus revenir à de tels agissements (On s’engage à ne plus commettre cette faute de nouveau) ». Ceci représente l’essentiel du Vidouï (les aveux). Tout personne qui multiplie et s’étend longuement dans son Vidouï, est digne de louanges. C’est ainsi qu’ils agissaient à l’époque où le Beth Ha-mikdach (le Temple de Jérusalem) existait, les per-sonnes qui avaient commis des fautes, apportaient un sacrifice expiatoire (Korbane H’atat ou Korbane Acham) pour expier leurs fautes, et, avant de procé-der à ce sacrifice, ils avouaient la faute commise, car toute personne qui ne se repent pas de ses fautes, ne peut pas bénéficier d’expiation de celles-ci, et cela, même si elle offrait des milliers de sacrifices. Le Vidouï (les aveux) étant l’une des conditions essentielles de la Té-chouva (le repentir), celui qui n’avoue pas sa faute, n’ac-complit pas du tout le comman-

dement du repentir.

De

no-tre épo-

que, où le Beth Ha-mikdach est détruit, et que nous n’a-

vons plus le Mizbéah’ (l’autel sur lequel on faisait les Sacrifices) pour y offrir des

sacrifices, il nous reste que la Téchouva. Celui qui effectue une Téchouva sincère, ne se

verra pas rappeler la moindre de ses fautes (lorsqu’il aura à rendre des comptes sur ses actes). Il existe une condition supplémentaire à la Téchouva, qui réside dans le fait que la personne qui a commis la faute, s’engage à ne plus jamais récidiver sa faute. Ex : Si une personne a transgressé un interdit de la Torah, comme profaner Shabbat ou consommer des aliments qui nécessitent d’être vérifiés de toute pré-sence de vers, ou s’il s’agit d’une femme, porter des vêtements indécents… Tous ces comportements, nécessitent un engagement à ne plus les récidiver. De même lorsqu’on a négligé l’accomplissement de commandements positifs, comme quelqu’un qui ne récitait pas le Kiddouch les jours de Shabbat, ou qu’il n’honorait pas ses parents comme il se doit … Ses négligences nécessitent également un engage-ment à ne plus les récidiver. Tandis que celui qui se dit : « Je peux fauter puisque je me repentirais », on ne laissera pas cet homme faire Téchouva

Page 19: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

L’individu doit également regretter ses fautes, en pre-nant conscience à quel point il a provoqué du mal en fautant, et à quel point il a provoqué la colère de son Créateur, qui lui prodigue tellement de bien. Mais celui qui ne regrette pas ses fautes, même s’il les a abandonnées et qu’il ne les recommence plus, et même s’il les a avouées, il n’a pas accomplie son devoir de repentir, et ses fautes ne lui seront pas par-données. Nous avons donc appris que la Téchouva se divise en 3 points principaux : – Vidouï Avouer verbalement et concrètement ses fautes. _ Kabbala – Engagement sincère à ne pas récidiver ses fautes. _ H’arata – Regrets sincères de ses fautes et de leurs conséquences. Celui qui respecte ses 3 points, a accompli véritable-ment le commandement de la Téchouva, il est aimé par son Créateur, et l’on peut attribuer à cette per-sonne l’enseignement de Rabbi ‘Akiva dans la Gué-mara Yoma (85b) : « Soyez heureux, Israël ! Constatez devant qui vous

vous purifiez, et qui vous purifie ? Votre père qui est

dans le ciel, comme il est dit : « Le Mikwé d’Israël,

c’est Hachem ! ». Comme un Mikwé a la capacité de

purifier ceux qui sont impurs, de même, Hachem pu-

rifie Israël (de ses fautes) ».

Le mois d’eloul représente le début des jours de mi-

séricorde et de supplications.

Il est enseigné dans Pirké Dé-Rabbi Eli’ezer

(chap.45) :

Moché Rabbénou est resté 40 jours sur la montagne.

La journée, il apprenait le Mikra (la Loi écrite), et le

soir, il apprenait la Michna (la Loi orale).

Au bout de 40 jours, il prit les Tables de la Loi et re-

descendit vers le camp.

Constatant que les Béné Israël avaient conçu le

‘Eguel (le Veau d’Or), il brisa les Tables de la Loi. Il

resta 40 jours dans le camp, jusqu‘à avoir brûlé le

‘Eguel (le Veau d’Or) et l’avoir pulvérisé comme la

poussière de la terre. Il condamna à mort toutes les

personnes qui aveint servi le ‘Eguel et il extirpa l’Ido-

lâtrie du peuple d’Israël. Il rétablit chaque tribu à sa

place. Roch H’odech eloul, Hachem dit à Moché

Rabbénou : « Monte vers moi dans la montagne. »

Hachem avait pardonné à Israël. On fit retentir le

Chofar dans tout le camp, pour informer que Moché

était de nouveau monté dans la montagne, pour ne

pas qu’ils s’égarent de nouveau vers l’idolâtrie. Fin

de citation.

Puisque c’est le jour de Roch H’odech eloul qu’Ha-

chem demanda à Moshé Rabbénou de remonter de

Page 19 Ilouye Nishmat Israel ben Sara

nouveau dans la montagne pour recevoir les

deuxièmes Tables de la Loi (signe du pardon Di-

vin), les Séfarades et les originaires des commu-

nautés du moyen orient ont la tradition à partir de

ce jour là, de se lever plus tôt que d’habitude et de

se rendre à la synagogue chaque matin durant 40

jours pour dire les Sélih’ott (supplications) jusqu’à

Yom Kippour où Moché Rabbénou est redescendu

de la montagne avec les secondes Tables.

La nuit de Roch H’odech on ne dit pas les Sélih’ott.

Par conséquent, cette année où Roch H’odech

tombe mardi et mercredi, les Sélih’ott débuteront

mercredi soir à partir de H’atsott (moitié de la nuit).

Dans le temps, tout le monde avait l’usage de se

lever avant l’aube pour réciter les Sélih’ott, on par-

venait à s‘élever considérablement durant le mois

d’eloul, et on était motivé à se repentir sincèrement

sur toutes les actions, jusqu’aux jours de Roch Ha-

Chana et de Yom Kippour, où tout le monde attei-

gnait un niveau spirituel supérieur, par la prière et

le repentir.

Les communautés Achkénazes n’ont pas la tradi-

tion de dire les Sélih’ott depuis Roch H’odech eloul,

mais ils ont la tradition de sonner du Chofar chaque

matin à partir de ce jour là, après la Téfila de Chah-

’arit (l’office du matin), afin de prévenir Israël pour

qu’ils fassent Téchouva, comme il est dit : « Si le

Chofar retentit dans la ville, le peuple n’aura-t-il pas

peur ?! » (‘Amos 3). Cette tradition de sonner du

Chofar pendant 40 jours, sert également à pertur-

ber le Satan.

Certains ont la tradition de sonner également à l’of-

fice de ‘Arvit (l’office du soir).

La tradition chez les Achkénazes est de débuter les

Sélih’ott à partir du dimanche qui précède Roch Ha

-Chana.

Si Roch Ha-Chana tombe un lundi ou un mardi, ils

débutent du dimanche de la semaine d’avant.

On doit également se stimuler à étudier le Moussar

(morale et éthique juive) avec beaucoup de ré-

flexion, afin de trouver grâce aux yeux du grand roi

du jugement, au jour du grand et redoutable juge-

ment.

Page 20: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Le Baal Chem Tov (1698-1760) Un faiseur de miracles Israël ben Eliézer est né en 1698 dans le village d’O-koup, en Podolie, dans les Carpates. Il aurait gagné sa vie comme maître d’école ou abatteur rituel (chohet ). Il épouse la fille de rabbi Abraham Gerchon de Kutow, homme instruit et fortuné, demeurant à Brody, qui, après s’être opposé à cette union, devient un disciple fervent du Baal Chem Tov. Avant de re-commencer à propager son propre enseignement, Israël, aurait été, selon certaines sources, guérisseur et faiseur de miracles, em-ployant des combinaisons de noms divins d’où son titre de «Maître du Bon Nom [de Dieu] » (Baal Chem Tov - Becht). Ses partisans et plus tard, ceux du hassidisme, peut-être embar-rassés par sa carrière originel le de simple « faiseur de mira-cles », l’auraient relativisée, pré-férant, à juste raison, insister sur son aspect de maître spiri-tuel.

« La sainte assemblée » d’Israël A cette époque, plusieurs figures mystiques vivent dans les bourgs et les villages de la région, chacu-ne ayant déve-loppé son pro-pre cercle d’a-deptes. Celui qui entoure Israël ben Elié-zer, devient le mouvement dominant. Le groupe d’I-sraël se fait connaître, dans la terminologie hassidi-que sous l’appellation de « sainte assem-blée» (havoura kadicha).

Dès l’origine, les formations hassidiques se réunissent autour d’un dirigeant faisant office de mentor, appelé

Page 20 Brioute et Atsla'ha et Zivoug Agoune Eliran ben Yéhudith

le « saint » dans ce contexte (tsaddik). Si on a par-fois décrit la montée du « tsaddikisme » comme un phénomène tardif dans l’histoire du hassidisme, il faut néanmoins admettre que le Baal Chem Tov a toujours été considéré comme un tsaddik ou un reb-be (chef spirituel, sans rapport avec le rav tradition-nel), et que ses disciples ainsi que leurs succes-seurs, devinrent tous des tsaddikim. Bien des élé-ments suggèrent quoi qu’en disent les hassidim que le Baal Chem Tov n’aurait pas été érudit selon les normes de la tradition. Il était néanmoins doté d’une solide connaissance de la Bible, de la Hagada rabbi-nique et surtout de la Cabale, dont ses enseigne-

ments véhicu-lent le langage.

Les enseigne-ments du Baal Chem Tov sont publiés en hé-breu dans les écrits de ses disciples qui empruntent leurs formula-tions ainsi que leurs propres interprétations aux idées du maître. Cepen-dant, la diversi-té des explica-tions présen-tées ne permet pas d’affirmer que les thèmes développés par l’un ou l’autre expriment la doctrine origi-nale du Becht – apparemment formulée sans organisation méthodique.

Le fondateur du hassidis-me Le Baal Chem Tov est consi-déré comme le fondateur du hassidisme. Il

est le premier « tsaddik » de la tradition. Sa doctrine révolutionnaire puisée aux sources de la Bible, de la Hagada et de la Cabale est centrée au-tour du principe de l’attachement permanent à Dieu. Elle a suscité l’opposition des héritiers de la tradition rabbinique, les mitnagdim.

Page 21: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 21 Briout et Atslah’a pour Moché ben Marie Ida

Une doctrine révolutionnaire Le concept de l’attachement à Dieu (dvekout) figure au premier plan du hassidisme. Il signifie que le has-sid doit avoir conscience de la divinité, à chaque ins-tant, autant qu’il lui est humainement possible. Même lorsqu’il se consacre à des activités profanes , qu’il mange, boive ou traite ses affaires, il doit garder conscience que toute activité a valeur d’acte de foi. De la même manière, l’étude de la Torah doit être conçue comme un exercice de pure dévotion.

Les opposants au hassidisme (mitnagdim), s’élèvent contre cet aspect de cet enseignement dans lequel ils perçoivent une négation de l’étude de la Torah en tant que suprême valeur religieuse : si l’esprit de ce-lui ou celle qui étudie est en contact avec Dieu, plutôt qu’avec le sujet étudié, il ne pourra jamais maîtriser son objet, et, de fait n’apprendra guère. Ce qui pourrait expliquer de nombreux récits hassidiques dans lesquels le Becht se mesure à ses doctes oppo-sants et leur impose sa supériorité.

Nombre d’aphorismes attribués au Becht impliquent que le juif simple sans prétention à l’érudition, mais dont la ferveur est sincère, se place plus haut que le fin talmudiste qui étudie afin de forger sa réputation. Les hassidim affirment même que l’ensemble des mystères divins révélés au Baal Chem ne le furent pas en fonction de sa profonde érudition, mais parce qu’il offrait ses prières avec une intense dévo-tion. La doctrine du Becht, accorde une place

privilégiée à la prière récitée dans le désir d’atteindre Dieu ainsi qu’à l’enthousiasme mis dans la célébra-tion du Créateur.

L’arrière grand-père de Rabbi Nahman de Breslev Israël Baal Chem Tov meurt le 22 mai 1760. Il avait deux enfants : un fils, Tsevi Hirsch et une fille, Adel (Odel). Si le foklore hassidique est peu disert au sujet du fils, il abonde en revanche, en récits merveilleux concernant sa fille. Parmi ses enfants citons, Moche Haïm Ephraïm de Sudylkow (1740-1800) et Baroukh, le tsaddik de Medzibozh (1757-1810) qui devint l’hé-ritier spirituel du Baal Chem Tov. . La fille d’Adel, Feige, est la mère de Rabbi Nahman de Breslev. L’essentiel du patrimoine éthique du Baal Chem Tov, est surtout transmis par ses disciples. Avec leurs par-tisans, ils insufflèrent au hassidisme une diffusion

étonnement rapide : ainsi, au début du XIXe siècle, la moitié des juifs d’Europe orientale avaient été ac-quis au mouvement hassidique.

Quelques aphorismes du Baal Chem Tov

Pour sortir ton ami de la fange, n’aie pas peur de te salir. Lorsque Dieu souhaite punir un homme, il le prive de la foi. Si ton fils s’engage sur de mauvaises voies, aime-le plus que jamais.

Page 22: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi

Rabbi Chnéour Zalman Baroukhovitch, fils de Rabbi Baroukh et de la Rabbanit Rivka, naquit le 18 Eloul

5505 (1745). Descendant en droite ligne du Maharal de Prague, l’arbre généalogique de sa famille remonte au roi David. Le Baal Chem Tov, par la bénédiction de qui cette naissance se produisit, indiqua aux parents de quelle façon il fallait éduquer l’enfant. Son âme, en effet, issue du monde spirituel d’Atsilout, descendait sur terre pour la première fois, avec la mission de tra-duire son propre enseignement dans les termes de la raison. À un an, l’enfant parlait déjà comme un adulte. Régulièrement, le Baal Chem Tov était, à sa deman-de, tenu informé de tout ce qui le concernait.

Très tôt, les quali-tés intellectuelles de Rabbi Chnéour Zalman furent re-connues. À deux ans, il témoignait d’une mémoire hors du commun et d’une intelligen-ce fabuleuse. À trois ans, il fut conduit chez le Baal Chem Tov, qui lui coupa les cheveux pour la première fois et le bénit. Par la suite, il ne devait plus jamais le revoir. À cinq ans, sa connaissance de la Torah était im-mense. Il pouvait expliquer claire-ment le passage du Talmud le plus ardu. Déjà, lors de sa Bar Mitsva, les plus grands érudits le déclarèrent apte à discuter la Loi et lui décernèrent le titre de « Gaon ».

Il se maria, en 5520 (1760), avec la Rabbanit Shterna, fille de Rabbi Yéhouda Leïb Segal et de la Rabbanit Beïla. Le beau-père de Rabbi Chnéour Zalman, un important érudit de la communauté de Vitebsk, appar-tenait aux mitnagdim et fit souffrir son gendre, lorsqu’il devint un ‘hassid. Rabbi Chnéour Zalman s’installa dans la région de Vitebsk et fut conduit, dans un pre-mier temps, à rechercher le bien-être de ses frères

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juifs, qu’il engagea à constituer des colonies agrico-les. Là, ils pouvaient vivre à l’abri des souffrances que leur imposaient les non-juifs. De plus, ils pou-vaient, de la sorte, être exemptés de certains impôts. Pour réaliser tout cela, il acheta des terres avec l’ar-gent qu’il avait reçu pour son mariage. Là, il installa de nombreuses familles juives et nomma également des professeurs pour leur enseigner la Torah.

La philosophie 'Habad De 5518 à 5523 (1758 à 1763), Rabbi Chnéour Zal-man mit au point les idées fondamentales de son

système philoso-phique, basé sur l’amour et la crain-te de D.ieu provo-qués par une ré-flexion profonde. Son enseigne-ment ensuite structuré à partir de la ‘Hassidout, sur l’ordre du Ma-guid qui, dans un premier temps, refusa de l’orienter dans le service de D.ieu et lui de-manda de bâtir son propre systè-me.

En effet, il se ren-dit chez le Maguid de Mézéritch peu après, en 5524 (1764). Il hésita un moment entre Vil-na et Mézéritch, puis, considérant qu’auprès du Gaon de Vilna, il se consacrait à l’étude, dans la-quelle il était déjà versé, il décida d’aller chez le Ma-guid, afin d’ap-prendre à prier. Il devint aussitôt son

‘hassid. Son maître le nomma Maguid de Lyozna en 5527 (1767), puis le chargea, en 5730 (1770), de rédiger le Choul’hane Aroukh, dont il commença im-médiatement la compilation.

Après la disparition du Maguid, Rabbi Chnéour Zal-man introduisit la ‘Hassidout ‘Habad et s’engagea dans la défense de l’enseignement du Baal Chem Tov, contesté par les mitnagdim. A ce titre, il fonda, en 5532 (1772), sa yéchiva à Lyozna. L’accès en était réservé à ceux qui avaient déjà accumulé d’é-

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normes connaissances, aussi bien dans la partie lé-gislative de la Torah que dans la Kabbalah. Il se ren-dit, en 5534 (1774), en compagnie de Rabbi Me-na’hem Mendel de Horodok, chez le Gaon de Vilna, qui refusa de les recevoir. Il sortit ensuite vainqueur de la grande confrontation de Minsk, en 5543 (1783), puis de celle de Chklov.

Parallèlement, son enseignement reçut une diffusion de plus en plus large. Il rédigea le Choul’hane Aroukh, dont la première partie, les « Lois de l’étude de la Torah », fut publiée en 5554 (1794). Pour ce qui est de la ‘Hassidout, son système de pensée est exposé dans son œuvre monumentale, le Tanya, « Loi écrite de la ‘Hassidout », d’abord diffusée sous forme manuscrite, puis imprimée en 5557 (1797). En outre, une large compilation de ses commentaires se trouve dans deux importants volumes, « Torah Or » et « Likoutei Torah ». Le Tséma’h Tsédek, son petit fils, publia le « Torah Or » en 5597 (1837) et le « Likoutei Torah » en 5608 (1848).

Une ère nouvelle après le 19 Kislev Il fit alors l’objet d’une dénonciation de la part de ses opposants. En effet, il était responsable, en Russie, de la collecte des fonds pour soutenir la communauté ’hassidique de Terre Sainte, dirigée par Rabbi Me-na’hem Mendel de Vitebsk. Or, Erets Israël était alors sous domination turque et la Turquie était l’ennemi de la Russie. Il fut donc arrêté, en 5559 (1799), le lendemain de la fête de Souccot, puis emprisonné à Pétersbourg, dans la forteresse Pétropavlov. Son incarcération sema le désarroi parmi les ‘hassidim ‘Habad et sa première réaction fut de leur écrire une lettre pour leur interdire tout acte de vengeance. Il fut libéré le mardi 19 Kislev, date qui est devenue le Rosh Hachana de la ‘Hassidout, un jour où l’on ne dit pas les ta’hanoun. Par la suite, son enseignement se diffusa largement. Deux ans plus tard, il fut de nou-veau convoqué à Pétersbourg, le lendemain de Souccot. Il fut libéré au milieu de la fête de ‘Hanouccah et quitta Pétersbourg le 11 Mena’hem Av 5561 (1801) pour s’installer à Lyadi.

Rabbi Chnéour Zalman prit position contre l’invasion française de la Russie, conscient de l’influence né-faste qu’elle aurait sur les Juifs.

Poursuivi par les armées de Napoléon Bonaparte, fortes de quarante mille hommes, il dut s’enfuir, sur le conseil du général Nébrowsky et quitter Lyadi, la veille du Chabbat qui bénit le mois d’Eloul 5572 (1812). Avec sa famille et de nombreux ‘hassidim, il erra d’une ville à l’autre et arriva, le 12 Tévet 5573 (1812) dans le village de Pyéna, près de Koursk.

C’est là qu’il quitta ce monde, à l’issue du Chabbat, veille du dimanche 24 Tévet (le 26 décembre 1812). Il repose à Haditch près de Poltava.

Rabbi Chnéour Zalman eut trois fils et trois filles. Ses trois fils furent Rabbi Dov Ber, qui lui succéda, Rabbi ‘Haïm Avraham et Rabbi Moché. Tous trois se consacrèrent en particulier à la diffusion des écrits de leur père. Ses trois filles furent la Rabbanit Freïda, la Rabbanit Devorah Léa, mère du Tséma’h Tsédek, qui offrit sa vie en échange de celle de son père à la suite d’une accusation portée contre la ‘Hassidout auprès du tribunal céleste, et la Rabbanit Ra’hel.

Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi est appelé de diffé-rentes manières :

Les 'Hassidim l'appellent l'Admour HaZakène en hébreu ou l'Alter Rebbe en yiddish, ce qui veut dire « le Vieux Rabbi », du fait qu'il fut le premier Rabbi de 'Habad et le père de la dynastie des Rabbis de 'Habad.

Il est appelé aussi Baal HaTanya veha Choul'ha-

ne Aroukh, signifiant « l'Auteur du Tanya et du Choul'hane Aroukh », ou seulement Baal HaTa-nya.

Il est fait souvent référence à lui comme « le

Rav », du fait de son extraordinaire génie en ma-tière de loi juive. Ainsi, son Choul'hane Aroukh est souvent appelé « Choul’hane Aroukh Ha-Rav » pour le distinguer du Choul’hane Aroukh de Rabbi Yossef Karo dont il est une synthèse magistrale.

Dans certains ouvrages de Halakha comme le Mich-

na Broura, on l'appelle par l'acronyme « GRaZ »,

pour « le Gaon Rabbénou Zalman », ou « RaZ »

pour « Rabbénou Zalman ».

par Haim Mellul

Page 24: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Un bon ami

“Le lendemain, sur le chemin de l'école, Na'hman

rencontra un garçon qui se dirigeait vers la même

direction. “Peut-être que celui-ci sera le bon,

” pensa-t-il. Il sourit au garçon et lui dit : “Chalom !

Je m'appelle Na'hman ; quel est ton nom ?”

“Mon nom est Chim'on,” répondit le garçon d'un ton

plaisant.

“Voudrais-tu être mon meilleur ami ?”

“Oui ! Cela me ferait très plaisir. ”

“Je dois te dire que je n'aime que jouer, manger des bonbons et faire des blagues à

tout le monde,” dit Na'hman.

Le petit Na'hman avait dit cela afin de voir la réaction de Chim'on.

“Je suis désolé,” répondit Chim'on. “Je cherche un ami qui désire étudier la Torah

et qui se comporte d'une fa-

çon correcte.”

“Ceci est merveilleux,” s'excla-

ma Na'hman en souriant.

“C'est exactement ce que je

cherche et qui me rend heu-

reux. Je crois que tu vas être

mon meilleur ami et qu'en-

semble, nous servirons Ha-

chem ! Merci Hachem : Tu as

écouté mes prières !

Merci Hachem pour m'avoir envoyé un véritable ami.”

“Mais si cela est vrai, pour quelle raison m'as-tu dit que tu désirais jouer et faire des

blagues ?” demande Chim'on.

“Parce que je désirais voir ce que tu voulais réellement. J'ai découvert que tu es un

bon garçon et que tu es honnête.”

Na'hman et Chim'on étaient remplis de joie. Ils décidèrent qu'ils serviraient Hachem

ensemble et qu'ils vivraient en suivant la Torah : avec une foi simple et avec des

prières.

À suivre b’’h...

Page 24

par: le Rav Shalom Arush

Page 25: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul
Page 26: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

L'authentique critère mesurant les vertus de l'homme

– et en particulier celle de la paix – se trouve chez lui

avec sa femme. Là réside l'essentiel de son épreuve

et de son vrai travail sur les préceptes qui régissent

les rapports entre l'homme et son prochain : “Tu aime-

ras ton prochain comme toi-même”, l'amour d'Israël,

juger autrui avec compassion, se mettre à sa place, le

comprendre, l'écouter, le réjouir, s'abstenir de le criti-

quer, ne pas l'humilier, savoir se taire, faire preuve de

patience, pardonner…

Seul celui qui s'efforce d'acquérir le trait de la paix

chez lui peut donc mériter de jouir des bénédictions

divines provenant de cette vertu. Sache que nous

constatons cela tous les jours : lorsque la paix est ab-

sente de la vie du couple, quoi qu'il fasse, il ne jouit

d'aucune bénédiction !

Au moment même où nous étions occupés à rédiger

ce chapitre, nous avons reçu la visite d'un couple ve-

nu pour un conseil. Les deux conjoints étaient des

personnes respectables, jouissant d'une bonne situa-

tion, gagnant bien leur vie et faisant des envieux.

La femme commença à me raconter ses malheurs.

Son honorable mari – qui arbore devant tout le monde

les meilleures vertus – se conduit très différemment à

la maison.

Il la méprise, la critique constamment, se pavane de-

vant elle… l'amenant ainsi à préférer la mort plutôt

que de continuer à subir ces outrages. Quant à leur

aisance, ce n'est que mirage ; tous deux sont endet-

tés avec de grands découverts en banque et tout ce

qu'ils gagnent disparaît…

La femme, se lamente et pleure : “Aidez-moi, aidez-

moi. Je n'ai personne vers qui me tourner pour ra-

conter la vérité. Mon mari est connu et respecté, je ne

veux pas lui causer du tort. Les gens ne me croiraient

pas s'ils savaient qu'un homme 'aussi vertueux' se

conduit chez lui de cette façon.” “Mais je ne peux pas

continuer à vivre ainsi. Nous n'avons aucune bénédic-

tion à la maison ; chaque jour, quelque chose se cas-

se ou ne fonctionne plus : la voiture, le frigidaire… et

tout notre argent est gaspillé d'une façon ou d'une

autre…”

Ainsi, ce couple vivant à un haut niveau est criblé de

dettes, pleure et se lamente, parce que le mari ne res-

pecte pas sa femme et qu'ils sont dépossédés de ce

récipient qui contient la bénédiction : la paix !

En revanche, des familles qui ne parviennent pas à

l'aisance matérielle de ce couple, mais dont le mari

respecte sa femme, jouissent de la paix domestique

et ne manquent de rien ! Ils sont bénis ! Ils n'ont pas

de dette, rien de se casse chez eux et la joie éclaire

constamment leur visage. D'après ce qui précède, on

peut comprendre cet enseignement de nos Sages de

Page 26 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane

mémoire bénie (Yalkout Chimoni, Lekh Lekha) :

“L'homme doit toujours être attentif à honorer sa fem-

me, car la bénédiction ne provient que de la femme.”

À première vue, on peut s'interroger : pourquoi nos

Sages de mémoire bénie enseignent-ils à la fois que

“rien ne contient la bénédiction mieux que la paix,” et

que “la bénédiction ne dépend que du respect que

l'homme porte à sa femme” ? D'où vient la bénédic-

tion ? De la paix ou de l'honneur porté à sa femme ?

Cependant, on comprend facilement d'après ce qui

précède, que lorsque nos Sages de mémoire bénie

enseignent que la paix est un récipient qui contient la

bénédiction, ils pensent à la paix domestique.

La source du bien

Nos Sages de mémoire bénie ont aussi enseigné

(Sota 17) : “Lorsque l'homme et la femme le méritent,

la Présence divine règne entre eux.” La Présence

divine accompagne toujours l'homme qui vit en paix

avec sa femme ; il bénéficie de la bénédiction, de la

réussite dans tous les domaines et d'une protection

contre tous les maux du monde.

Par contre, l'homme qui ne connaît par l'entente

conjugale est exposé à tous les dangers, tous est

fermé et obscur devant lui, comme nous l'apprenons

à la suite de cet enseignement : “S'Ils ne le réussis-

sent pas, le feu les dévore.” De plus, il est impossible

qu'ils réussissent dans aucun domaine, car le Nom

du Saint-béni soit-Il est paix (Chalom) et Il ne réside

que là où règne la paix.

Il s'ensuit que la paix domestique est la source de

l'abondance de la bénédiction divine. La paix conduit

l'homme à l'ascension spirituelle, à la perfection de

son être, en tant que créature fermée à l'image du

Tout-Puissant et elle est le fondement et la racine de

la réparation du monde. Donc, lorsqu'on s'apprête à

étudier et à travailler sur l'entente conjugale, il faut

établir dans son coeur que la paix domestique n'a

rien a voir avec le confort ou une meilleure qualité de

vie, mais que c'est le fondement le plus important

pour l'homme individuel, et pour l'édifice du monde

dans son ensemble.

Ce fondement doit jalonner le chemin de la vie et ve-

La Paix Domestique par: le Rav Shalom Arush

Page 27: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 27 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane

nir en priorité sur toutes les aspirations et projets de

la vie. La paix domestique est la chose la plus impor-

tante et chère que nous possédons au monde ! Pour

elle, nous devons investir toutes nos forces, nous

préparer à toutes les conces-

sions et ne la perdre à aucun

prix !

Par dessus tout !

Nous devons, en premier

lieu, apprendre ce fonde-

ment du Créateur, Lui qui

établit par-dessus tout la

paix entre l'homme et sa

femme, au prix même de

Son propre honneur. D'où

l'apprenons-nous ?

Du passage biblique de la

femme adultère (Sota) : lors-

qu'une femme s'isole avec

un étranger et que le mari

est pris d'un esprit de jalou-

sie, tous deux se présentent

devant le pontife (Kohen) qui

écrit sur un parchemin ce

passage de la Tora conte-

nant plusieurs Noms sacrés.

Puis, il trempe le parchemin

dans l'eau qu'il donne à boire

à la femme pour vérifier si

elle est coupable ou non. Il

s'ensuit que l'eau efface les

Noms sacrés. Pourquoi ?

Afin de prouver l'innocence

de la femme et rétablir l'entente conjugale !

Voyez la grandeur de la paix : le Saint béni soit-Il qui

accomplit pourtant la Torah toute entière, selon l'exé-

gèse de nos Sages de mémoire bénie (Beréchit Raba

8) : “D'où savons-nous que le Saint béni soit-Il rend

visite aux malades ? Ainsi qu'il est dit (Genèse 18) :

'Hachem se révéla à lui dans les plaines de Mamré'.

D'où savons-nous qu'Il enterre les morts ? Car il est

dit (Deutéronome 34) : 'Il l'ensevelit dans la vallée',

etc.

Mais lorsque la paix domestique est compromise,

Hachem est prêt à renoncer à l'un des plus graves

préceptes de la Torah : l'interdit d'effacer le Nom sa-

cré ! Nos Sages de mémoire bénie ont enseigné à ce

propos (Vayikra Raba 9) : “La

paix est si grande, que le

Saint béni soit-Il ordonna

d'effacer dans l'eau Son

Nom, écrit dans la sainteté,

afin d'instaurer la paix entre

un homme et sa femme.”

On ne perd rien avec la paix

Bien que le monde entier fut

créé pour la gloire d'Hachem

béni soit-Il, comme il est

écrit : “Tous ceux qui se ré-

clament de Mon Nom, tous

ceux que J'ai créées, formés

et faits pour Ma Gloire”, le

Créateur renonce Lui-même

à Sa gloire pour la paix do-

mestique ! Ainsi, Hachem bé-

ni soit-Il nous enseigne que

notre jouissance de l'entente

conjugale représente l'apo-

gée de Sa gloire.

Nous constatons donc que le

Créateur renonce à Sa gloire

pour instaurer la paix du cou-

ple, et pratiquement parlant,

Sa gloire se manifeste ainsi

encore davantage. Nous ap-

prenons de là une règle im-

portante : on ne perd rien lorsqu'on renonce à quel-

que chose pour la paix ! Non seulement on jouit de la

paix elle-même, dont le gain est incomparable, mais

de plus, on récupère ce à quoi on avait renoncé.

Il ressort que le gain de la protection de la paix est

double : on gagne la paix contenant toutes les béné-

dictions et aussi ce qu'on désirait. Mais celui qui

s'obstine – pour une quelconque raison – à sacrifier

la paix domestique, perdra au double, la paix et l'ob-

jet de son obstination.

Page 28: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Lorsque les enfants entendent un nombre important de

critiques ou les hurlements de leurs parents, ils perdent

rapidement l'estime qu'ils doivent avoir d'eux-mêmes.

Dans la mesure où leurs parents trouvent à redire et des

fautes à tout ce qu'ils font, ces enfants grandissent avec

une image d'eux-mêmes négative.

Imaginez ce scénario familier : maman est dans la

cuisine et le tout-petit, âgé de 18 mois, est entrain de

marcher à quatre pattes dans la cuisine, ouvrant tous

les tiroirs et portes des placards qu'il trouve à sa por-

tée. L'enfant agit exactement comme un enfant de 18

mois le fait habituellement : avec curiosité, beaucoup

d'énergie et l'explorateur inlassable qu'il doit être se-

lon les “règles” de son âge. Même si cet enfant agit

d'une façon parfaitement normale, la maman com-

mence à hurler : "Ne touche pas ci !" ; "Ne touche pas

ça !" ; "C'est dangereux ! ; ”Sors de là !" etc. Chaque

fois que le bout de choux est engueulé, son âme ten-

dre est blessée, encore et encore... Cet enfant risque

de grandir en dédaignant sa mère et en l'écoutant de

moins en moins ; en fait, un jour risque d'arriver où il

ne l'écoutera probablement plus du tout.

Plutôt que tous ces cris, cette mère devrait mettre les

choses qu'elle ne veut pas que son bébé touche hors

de sa portée ; elle peut préférer poser des loquets sur

les portes des placards de la cuisine. Des parents in-

telligents laissent un tiroir spécial ou un placard ou-

vert, avec à l'intérieur des objets sans danger pour

que l'enfant puisse jouer avec. Il n'y aucune raison de

crier et de critiquer, surtout lorsqu'on se trouve devant

un petit enfant qui ne peut pas ignorer son besoin na-

turel de chercher et de découvrir tout ce qu'il peut

mettre sous sa main. Pour quelle raison étouffer et

tuer la curiosité naturelle de l'enfant ? C'est exacte-

ment cette curiosité qui est un élément vital pour son

apprentissage de la vie et son développement intel-

lectuel et émotionnel futur.

Lorsque les enfants entendent un nombre important

de critiques ou les hurlements de leurs parents, ils

perdent rapidement l'estime qu'ils doivent avoir d'eux-

mêmes. Dans la mesure où leurs parents trouvent à

redire et des fautes à tout ce qu'ils font, ces enfants

grandissent avec une image d'eux-mêmes négative et

manque d'assurance qui représentera un handicap

important durant toute leur vie. Ces enfants seront

continuellement sur la défensive ; ils auront de la diffi-

culté à apprendre et en fin du compte, ils auront de

grandes difficultés à garder un emploi et à fonder un

foyer marqué par la réussite.

Dans les nombreux cas liés à l'éducation des enfants

où je suis intervenu, l'origine du dysfonctionnement

d'un des membres du couple trouve sa source chez

les parents critiques et tyranniques qui étaient les

siens. Nous devons savoir qu'un nombre important de

Page 28 Kirouv Le Hashem Itbara’h à Rephael Hai ben Yehudith

personnes qui vivent mal les difficultés de la vie –

problèmes d'argent, de travail, d'éducation des en-

fants... – avaient des parents tyranniques et critiques.

A leur tour, leurs propres enfants grandissent en

étant souvent irrités et incertains d'eux-mêmes dans

un monde dur qui demande calme, sang-froid et une

grande dose de confiance en soi pour réussir. Nous

devons éviter les critiques, les hurlements et les me-

naces à la maison.

Voici un autre scénario familier : il est 19h30 ; les

parents sont fatigués et ils voudraient vraiment avoir

une maison paisible et calme. Ils mettent leurs trois

enfants âgés de 3, 5 et 7 ans au lit, et éteignent la

lumière de la chambre. Dans cette situation, un im-

prévu surgit : les enfants ne sont pas fatigués et ils

commencent à s'échanger les nouvelles du jour, ce

qu'ils ont fait à l'école... Assis au salon et pensant

qu'ils méritaient de savourer un moment paisible en-

semble, les parents commencent à hurler ou à mena-

cer leurs enfants des pires punitions.

Pourtant, leurs enfants n'ont aucune intention de se

conduire mal ou d'être mauvais comme les parents

les accusent. Tout simplement, ces enfants n'ont pas

sommeil.

Plutôt que de crier, hurler et menacer, les parents

devraient se saisir d'un bon livre pour enfants, s'as-

soir sur un des lits de la chambre des enfants et

commencer à raconter une histoire, en utilisant un

ton plaisant. Lorsque le parent parvient à la fin du

livre, il doit border ses enfants, leur faire réciter la

prière du Chéma', éteindre de nouveau la lumière et

sortir en douceur de la chambre. Comme par magie,

à l'instant où le parent sort de la chambre, les enfants

se sont endormis ; tout cela a été fait avec amour et

sainteté, plutôt que d'entrer dans une nuit cauche-

mardesque après une journée de tyrannie et critique.

Il est difficile d'imaginer avec précision l'immense

pouvoir d'une éducation faite d'amour. Celui-ci est

imprégné dans l'âme de nos enfants, pour toujours.

Ceci est spécialement vrai avec des parents qui bor-

dent leurs enfants au lit et qui récitent chaque soir la

Le Jardin de l’éducation par: le Rav Shalom Arush

Page 29: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 29 Kirouv Le Hashem Itbara’h à Rephael Hai ben Yehudith

prière du Chéma'. Cette scène devrait être celle de

tous les soirs, depuis le plus tendre âge des enfants,

jusqu'à l'âge de leur bar ou bath-mitsva.

Afin de nous aider à apprécier à sa juste valeur ce

que nous venons de dire, voici une des histoires les

plus émouvantes que j'ai entendue de la part d'un

survivant de la Shoah.

À la fin de la Shoah, en 1945, le saint Rabbi de Sku-

len fut un des quelques survivants. Après que les

alliés aient libérés les camps de concentration, le

Rabbi de Skulen se rendit en Pologne à la recherche

d'enfants juifs

orphelins et sans

abri qui avaient

été élevé dans

des orphelinats

catholiques. Ac-

compagné par

deux officiers

américains, il en-

tra une fois dans

un de ces orphe-

linats en disant

aux prêtres qu'il

était à la recher-

che d'orphelins

juifs. Les deux prêtres sourirent d'un air narquois et

répondirent sournoisement qu'il n'y avait pas d'en-

fants juifs parmi les 250 orphelins que l'orphelinat

abritait.

Il était 21h00 et les orphelins, dont la plupart étaient

âgés de 6 à 12 ans, venaient juste de se mettre au

lit. Dans cet orphelinat, les conditions de vie étaient

précaires et tous les enfants se trouvaient dans une

seule grande chambre. Lorsque le Rabbi de Skulen

demanda à voir les enfants, les prêtres refusèrent.

Un des officiers américains agit avec célérité : il sortit

son pistolet de son étui et dit au prêtre : "Fais ce que

le Rabbi demande !" N'ayant pas le choix, celui-ci

conduisit le Rabbi dans le grand dortoir.

Arrivé au seuil du dortoir, le Rabbi ordonna qu'on allu-

me les lumières. De nouveau les prêtres bégayèrent

et protestèrent, mais l'officier américain les fit taire et

obéir. Les prêtres allumèrent les lumières et pendant

un instant il y eut un silence total dans le dortoir. Tout

d'un coup, le Rabbi hurla du plus profond de sa sainte

âme le premier verset de la prière du Chéma' :

"Chéma' Israël, Hachem Eloqénou, Hachem

E'had." (“Ecoute Israël, l'Eternel est notre D.ieu,

l'Eternel est un !”)

Les enfants com-

mencèrent à re-

muer dans leur lit.

Certains se sont

mirent à gémir ;

les gémissements

se transformèrent

en lamentations.

Un par un, les

enfants commen-

cèrent à dire :

"Maman, ma-

man !" Le Chéma'

du Rabbi avait

provoqué les sou-

venirs de leur maman assise sur leur lit et entrain de

les border. Le Rabbi alluma rapidement toutes les

lumières et s'élança de lit en lit pour identifier les en-

fants juifs qui criaient “maman !” Un de ces enfants,

qui était alors âgé de 8 ans, vit aujourd'hui la vie pai-

sible d'un retraité de 71 ans et vit à Ashdod, en

Israël. Je l'ai rencontré et son récit m'a fait pleurer.

Ceci est le pouvoir de l'éducation avec amour, d'une

éducation sainte. Bien longtemps après que les pa-

rents aient été tués dans les chambres à gaz, l'in-

fluence de leur amour influençait encore l'âme de

leurs enfants, comme une lumière éclatante qui diri-

ge les petites âmes sur le bon chemin.

Page 30: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Sur la Torah et le culte divin

Que le lecteur ne se trompe pas en pensant que doré-

navant il pourra négliger l’étude de la Torah au bénéfi-

ce de la prière. Que D.ieu nous en préserve, car il est

évident que nous devons étudier beaucoup la Torah, y

songer et approfondir son étude jour et nuit. Rien

n’est plus évident.

Au contraire, la Torah et la prière sont liées ensemble

d’un lien très puissant, comme il est rapporté dans

Liqouté Moharan (I:2) : “La Torah et la prière se renfor-

cent et s’éclairent réciproquement. On doit donc s’oc-

cuper des deux, respecter et accomplir la Torah étu-

diée, dont les lettres sont des étincelles spirituelles qui

s’habillent dans la prière et s’y renouvellent comme

dans une grossesse (‘Ibour). C’est de cette manière

qu’on perfectionne la lumière de la prière.” D’une part,

on apprend de cette causerie que la prière sans la

Torah est très faible et vide de contenu, d’où la néces-

sité évidente de l’étudier. Mais d’autre part, nous som-

mes obligés de savoir que si on ne prie pas pour cela,

l’étude de la Torah est impossible.

Qui parmi nous est plus grand que rabbi 'Aqiva qui

répandit des torrents de larmes pour mériter d’étudier

la Torah et de se repentir : il s’agit de l’hitbodedouth,

car où répandit-il des torrents de larmes, sinon dans

les prières de l’isolement ? Qui parmi nous est plus

grand que le Ben Ich ‘Haï, qui pratiquait très souvent,

comme on le sait, l’hitbodedouth ? Que dira-t-on du

‘Hafets ‘Haïm qui pratiquait l’hitbodedouth deux heures

par jour d’une façon régulière, à part beaucoup de

supplications et de requêtes qu’il prononçait pour les

cas de détresse collective et individuelle. Combien

d’hitbodedouth pratiqua le roi David qui connaissait tou-

te la Torah ? Combien de prières prononça-t-il ? Com-

bien de larmes répandit-il ? Combien de fois demanda

-t-il à Hachem qu’Il le rapproche de Lui ? Tous les jus-

tes n’ont cessé de pratiquer l’hitbodedouth.

Si les justes qui étaient attachés à Hachem et à Sa

Torah, ont tant pratiqué l’hitbodedouth et ont tant sup-

plié Hachem pour qu’Il les ramène à Lui, à plus forte

raison celui qui est éloigné d’Hachem et de Sa Torah,

doit-il demander à Hachem de le rapprocher pour avoir

le mérite de l’étudier, de l’enseigner, de la respecter,

de l’accomplir et de la connaître. Combien doit-il sup-

plier Hachem pour qu’Il le rapproche de Lui, béni soit-Il.

Celui qui sait ne pas être attaché à la Torah depuis le

jour de sa naissance, et qui a déjà fauté et transgres-

sé l’ensemble de la Torah des milliers de fois, et qui

continue à transgresser chaque jour ses interdits les

plus graves, combien doit-il supplier et implorer le

Créateur pour qu’Il lui donne la force de maîtriser son

mauvais penchant. Il doit faire cela afin de détruire

tout mal en lui ; ses défauts et mauvais désirs, et pour

qu’Il le rapproche à Lui, afin de mériter un vrai et total

Page 30 Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline

repentir.

Combien de prières sont-elles nécessaires pour ce-

la ? Nous répétons donc ces mots : l’homme doit sa-

voir que sa rédemption, c’est la prière !

S’il on le mérite, la Torah est un remède

De temps à autres, des élèves de sages (talmidé

‘hakhamim) qui ont étudié depuis leur enfance à la

yéchiva, viennent me voir. A première vue, que leur

manque-t-il ?

Rien ne vaut la vie de Torah ! Néanmoins, ils vien-

nent me voir, alors qu’ils sont découragés et per-

plexes. S’ils traversent une quelconque épreuve, ils

sont désespérés et ont perdu toute confiance en eux-

mêmes. Ils sont incapables de sortir de l’obscurité

qui les enveloppe. Pourquoi ? Que leur manque-t-il ?

C’est la prière qui leur fait défaut ! Ils sont éloignés

de la rédemption, parce qu’ils sont éloignés de la

prière. Qu’en est-il de leur étude de la Torah ? Ils sont

loin d’accomplir ce qu’ils apprennent.

Le conseil essentiel pour accomplir ce qu’on étudie,

est celui de la prière. Même celui qui étudie jour et

nuit, avec l’intention d’accomplir tout ce qu’il apprend,

doit encore prier beaucoup pour accéder à ce mérite.

Si son intention n’est pas d’accomplir ce qu’il ap-

prend, il est préférable qu’il s’abstienne d’étudier la

Torah. Par conséquent, un talmid ‘hakham qui délais-

se la prière, est privé de l’essentiel, car le moyen qui

lui permettra d’accomplir ce qu’il étudie, c’est la priè-

re. De plus, sans la prière, on perd son lien avec Ha-

chem, car l’essentiel de ce lien passe par la prière. Et

pourquoi étudierait-t-on la Torah, sinon pour créer un

lien avec Hachem ?

Lorsqu’on étudie la Torah, et en particulier les livres

d’éthique (moussar) et de piété (‘hassidouth) la perfec-

tion ne vient que lorsqu’on transforme la Torah en

une prière, comme notre saint Maître l’écrit dans Li-

qouté Moharan (I:22) : “En priant pour la Torah ca-

chée, on s’élève de degré en degré, et ce qui était

caché devient révélé, repoussant ainsi ce qui était

caché à un niveau supérieur.” Il écrit dans le même

À travers champs et forêts par: le Rav Shalom Arush

Page 31: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 31 Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline

texte que la prière se trouve à un niveau supérieur à

la Torah. Dans le Liqouté Moharan (II:25), Rabbi

Na'hman de Breslev à écrit : “Il convient aussi de

transformer la Torah en prière, c’est-à-dire lorsqu’on

entend un mot de Torah de la part d’un authentique

juste, il faut demander à Hachem de mériter d’accéder

au contenu de cette parole et comme on en est éloi-

gné, Lui demander d’avoir le mérite d’accomplir tout

ce qu’elle contient.”

“L’être intelligent et de bonne volonté, sera conduit

par Hachem sur la vraie voie, et déduira de lui-même

ce qu’il doit faire pour l’appliquer : comment se

conduire afin que ses paroles soient gracieuses et

justes, afin de Lui plaire pour qu’Il puisse le rappro-

cher de Sa véritable adoration.” Le thème de cette

causerie est sublime, car la transformation de la To-

rah en prière, en fait un délice dans les Hauteurs cé-

lestes. Grâce à la prière, on construit des réceptacles

spirituels destinés à recueillir une abondance de To-

rah dans le monde qui, sans la prière, ne pourrait être

révélée. Sans la prière, la lumière de la Torah ne peut

briller et influencer l’homme. Par conséquent, il n’y a

pas de doute qu’il faille étudier la Torah, car

“l’ignorant n’est pas pieux (‘hassid), et le sot ne craint

pas la faute” (Avoth,2:5). De plus, si l’homme n’étudie

pas la Torah, à propos de quoi priera-t-il ?

De fait, cet homme ignore ce qui est permis et interdit

et quelle est la Volonté divine à son égard. Mais

après l’étude, l’homme doit passer à l’action, et c’est

alors qu’il faut pratiquer l’hitbodedouth. Comme il est

écrit : “Saches aujourd’hui même, et place-le sur ton

coeur, etc.’” car il faut assimiler la Torah et la

connaissance et l’inscrire dans le coeur, selon ce

verset : “Écris-le sur le tableau de ton coeur.” Or, ce-

la n’est possible que si on prie pour accomplir ce

qu’on a étudié. Il s’ensuit que la prière maintient la

Torah, car on prie pour accomplir la Torah. Si on étu-

die sans pratiquer, on n’a rien fait.

De plus, Rabbi Na'hman a écrit (I:101) de superbes

choses à propos de l’importance de l’étude de la To-

rah. Lorsque l’homme prend vraiment sur lui-même le

joug de la Torah, c’est-à-dire qu’il l’étudie en profon-

deur jusqu’à saisir sa pensée, il mérite alors de dé-

truire ses défauts et son visage s’éclaire. A première

vue, il suffit donc d’étudier la Torah afin de parvenir à

la réparation et la rédemption. Mais en vérité, afin

d’accéder à un tel niveau d’étude en profondeur, et

s’engager à vraiment prendre sur soi le joug de la

Torah, il faut beaucoup prier. Si l’homme étudie en

profondeur sans prier, il s’emplit d’orgueil, et la Torah,

non seulement sera impuissante à le débarrasser de

ses défauts, mais lui portera même préjudice ; com-

me nos Sages de mémoire bénie l’enseignent : “Si

on ne le mérite pas, la Torah devient un poison mor-

tel.” Nous voyons des impies parmi les érudits, qui

s’opposent aux justes et les méprisent.

D’après ce qui précède, on comprend combien

l’homme a besoin d’hitbodedouth pour l’étude de la

Torah, soit pour simplement mériter de s’asseoir et

d’étudier, soit pour comprendre et déduire de justes

conclusions ; soit pour se défendre de tout sentiment

d’orgueil, soit pour mériter d’accomplir toute son étu-

de ou éclairer son visage, à force d’étudier en profon-

deur. Il en résulte que de toutes manières, l’homme a

besoin de beaucoup d’hitbodedouth et que l’étude de

la Torah ne le dispense pas de la prière. Au contraire,

l’étude de la Torah est la principale raison de la multi-

plication des prières, car elle l’éveille à la prière, et la

juste voie de l’étude conduit au désir de l’accomplir et

de l’exprimer par les mots – ce qui n’est pratique-

ment rien d’autre que la prière.

De plus, il a besoin de prier pour la Miséricorde divi-

ne afin de mériter d’étudier en l’honneur de Son nom,

comme l’on dit nos Sages : “Comment l’homme de-

vient-il sage ? En minimisant son commerce et en

augmentant son étude. On leur répondit : Beaucoup

agirent ainsi sans devenir sages pour autant ! Mais

c’est qu’il faut demander miséricorde à Celui qui dé-

tient la sagesse.” (Nida, 70). Et la Guemara de conclu-

re : “Les deux sont nécessaires : accroître l’étude et

prier pour la miséricorde.” A plus forte raison lorsque

nos Sages de mémoire bénie nous enseignent que la

Torah possède ces deux forces : Si on le mérite, c’est

un remède, sinon c’est un poison mortel. Sur quoi

s’appuie celui qui croit en ces enseignements de nos

Sages, bénie soit leur mémoire, pour ne pas faire

partie de ceux qui goûteront à un poison mortel ? A

sa bonne étoile ?

Celui qui possède un minimum de bon sens com-

prend que beaucoup de prières et de supplications

sont nécessaires pour mériter que la Torah étudiée

devienne un remède et non un poison mortel. L’étude

de la Torah est l’un des sujets à propos duquel il

convient de prier régulièrement une demi-heure cha-

que jour, pendant une longue période. On doit de-

mander à Hachem d’ouvrir les portes de l’étude, de

mériter l’amour de la Torah, de déduire de justes

conclusions, de l’accomplir, etc.

On doit prier ainsi durant une certaine période et re-

mercier chaque jour pour ce qu’on mérite d’appren-

dre, même si on n’a étudié qu’une seule ligne. De

même, on doit effectuer un honnête examen de

conscience sur l’étude journalière de la Torah.

Page 32: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Les dix voyages de la Che'hina (Présence divine)

Ce dont nous parlons – que la colère du Créateur du

monde est la cause de la disparition de l'Emouna – est

un évènement qui se reproduit régulièrement dans le

monde, autant d'une façon générale que particulière.

Au niveau général, chaque fois que les péchés d'une

génération augmentent, l'Emouna se retire et se cache

en conséquence. Cela correspond à ce que les Sages

du Talmud ont dit (Roch Hachana 31a) :

“Rav Yéhouda bar Idi a dit : 'Selon Rabbi Yo'hanan, la

Che'hina a voyagé dix fois : de l'Arche sainte qui se

trouvait dans le Temple de Jérusalem, vers l'ange si-

tué au-dessus de l'Arche ; d'un ange à l'autre [il y

avait deux anges au-dessus de l'Arche] ; de l'ange

vers le seuil ; du seuil vers la cour [du Temple] ; de la

cour vers l'Autel ; de l'Autel vers le toit ; du toit au mur

d'enceinte ; du mur d'enceinte vers la ville ; de la ville

vers la montagne ; de la montagne vers le désert et

du désert, elle

s'est élevée

pour aller rési-

der à sa place,

tel qu'il est écrit

(Osée 5:15) :

'Je m'en vais

reprendre le

chemin de Ma

résidence'.”

Cela signifie

qu'à chaque

péché commis

par les enfants

d'Israël, la

Che'hina s'éloi-

gne encore

plus. Au début,

Elle quitte sa

place de l'Arche

sainte pour aller

résider sur un des anges. Ensuite, lorsque les enfants

d'Israël pèchent de nouveau, Elle quitte les deux an-

ges. Plus tard, elle quitte le seuil du Temple. A cha-

que péché, Elle s'éloigne encore plus... jusqu'à ce

qu'elle disparaisse complètement à notre grand regret

et que le Temple soit détruit.

La prière : un sentiment de connexion

Ce que le départ de la Che'hina signifie, c'est la perte

de l'Emouna, tel que l'a expliqué le Ariz'al à propos de

la destruction du Temple. De fait, pleurons-nous à

cause du bois et des pierres qui ont brûlé ? Plutôt,

l'essence de la destruction est celle de l'Emouna.

L'incendie qui a détruit le Temple signifie l'incendie du

sentiment de connexion avec la prière. La conséquen-

ce est que l'homme n'est plus capable de prier pour

Page 32 Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme

ce qui l'afflige, son infortune. De fait, le Temple est

appelé “la Maison des prières pour toutes les na-

tions” (Isaïe 56:7).

L'incendie du Temple et l'exil de la Che'hina signifient

que l'homme a perdu la sensation d'Emouna. Cela se

constate facilement : lorsqu'une personne rencontre

un problème

ou un ennui

quelconque,

elle cherche

toutes les sor-

tes de conseils

et différentes

tentatives pour

s'en sortir, à

l'exception du

conseil simple

qui consiste à

se prendre en

main et à im-

plorer le Créa-

teur du monde.

Cela s'explique

par le fait que

la prière repré-

sente l'Emouna

et que cette dernière – à cause de nos fautes – a

disparu, qu'elle est partie. C'est cela la véritable des-

truction épouvantable. L'emouna qui nous permet de

prier est l'unique et seul conseil véritable que peut

recevoir l'homme. Sans elle, nous sommes dépouil-

lés, privés de notre véritable force.

Au niveau personnel, cela signifie que chaque fois

qu'Hachem est en colère, c'est Son “visage” qu'Il nous

cache. Conséquemment, l'Emouna ne nous illumine

plus et prier devient difficile. En d'autres termes, cela

ressemble à Hachem qui s'adresserait à nous en di-

sant : “Votre vie pourrait être tellement plus agréable

si vous étiez avec Moi, si vous désiriez vous associer

avec Moi. Cependant, vous vous êtes comportés

d'une façon tellement mauvaise ! Maintenant, votre

Tikoun sera encore plus difficile à réaliser car vous

Le jardin du désir par: le Rav Shalom Arush

Page 33: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 33

devez Me chercher dans la dissimulation que vous

avez causée. De fait, parce que vous avez péché,

vous devez maintenant travailler dur pour retrouver

l'Emouna.” En vérité, cela est la seule difficulté à la-

quelle fait face le monde : l'Emouna nous a été dissi-

mulée et comme conséquence, l'obscurité spirituelle

s'est renforcée.

Tout cela nous permet de comprendre ce qui se pas-

se lorsque nous commettons une transgression.

L'obscurité et la dissimulation spirituelles se renfor-

cent autour de nous.

Cette situation est la source de tous nos tourments.

Cela est particulièrement le cas avec les transgres-

sions liées à l'adultère et à l'infidélité.

De fait, selon Rabbi Na'hman (Liqouté Moharan I, 31) :

“L'essence du maintien de l'Emouna dépend principa-

lement du 'respect de l'Alliance' [comportement moral

dans le domaine des rapports en hommes et fem-

mes].” Par conséquent, si une personne pèche dans

ce domaine, Hachem se dérobe à elle.

Cela signifie pour celui qui a péché une perte de

l'Emouna et il faut savoir que dans ce cas, retrouver

l'Emouna est une opération extrêmement difficile.

Nous pouvons maintenant comprendre pour quelle

raison le dessein de la Torah et des Mitsvot consiste

uniquement à retrouver l'Emouna qui a disparu.

Dans tous les cas, si une personne n'étudie pas la

Torah dans le but de retrouver l'Emouna – reconnaître

l'autorité d'Hachem et croire en Lui – alors, la Tora et

les Mitsvot ne le rapprocheront pas d'Hachem.

Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme

Page 34: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Une voie sans issue

Une chose doit être claire : rien ne favorise plus les en-

nuis, l'absence d'espoir et les supplices que de devoir de

l'argent à d'autres personnes. Lorsqu'une personne doit

de l'argent à d'autres – et qu'elle est incapable de rem-

bourser ses dettes – elle leur cause de nombreuses diffi-

cultés. La conséquence de cette situation est qu'il sem-

ble n'exister aucune issue de secours pour la personne

qui doit de l'argent. Peu importe de quel côté elle se

tourne et se qu'elle entreprend, rien ne fonctionne et

l'échec est toujours au rendez-vous.

L'explication de ce que nous venons de dire est la sui-

vante : lorsqu'une personne est endettée, le Tribunal

céleste est particulièrement exigeant à son encontre et

applique une justice stricte dans le domaine de ses rap-

ports avec les autres personnes. Ainsi, chaque fois

qu'une personne cause une certaine dose de souffrance

à une autre, les sphères célestes lui en tiennent rigueur.

En d'autres termes, on lui rend la monnaie de la pièce.

Cette situation restera de même jusqu'au jour où la victi-

me pardonnera son comportement à la personne qui lui

a causé du tort.

Avant que ce jour arrive, la recherche d'une source de

revenus devient une entreprise dont la réussite ne peut

pas être atteinte. À la maison, c'est la paix conjugale qui

a disparue ; avec les enfants, c'est leur éducation qui

devient un véritable casse-tête ; en dehors du cercle fa-

milial, c'est le monde entier qui semble en vouloir à cette

personne.

Une personne endettée se retrouve dans une véritable

obscurité spirituelle : se repentir est une notion qui s'éloi-

gne d'elle, sa compréhension de son étude de la Torah

est impossible, les Mitsvot qu'elle fait ne lui apportent

aucune vitalité…

Par conséquent, chaque personne doit réfléchir profondé-

ment à cela : existe-t-il dans le monde une chose d'une telle

valeur qu'elle justifie qu'on emprunte de l'argent pour

l'acheter ? Une telle attitude risque d'attirer sur soi la

stricte Justice divine et les difficultés sans fin qui l'accom-

pagnent.

Les prêts interrompent l'Abondance divine

Il est expliqué dans le Liqouté Halakhoth de Rabbi Nathan

de Breslev (Yoré Dé'a, Lois sur l'intérêt) que lorsqu'une

personne emprunte de l'argent, toute l'Abondance divine

qui lui était destinée est dirigée vers la personne qui lui a

prêté l'argent. Pendant ce temps, l'emprunteur est laissé

sans rien.

La quintessence de tout cela est que l'emprunteur est

devenu l'esclave de son créditeur. Ceci correspond à ce

qui est écrit (Proverbes 22:7) : “Le débiteur est prisonnier

de son créancier.” De fait, il existe une règle dans la To-

rah : chaque personne qui achète un esclave devient

propriétaire des biens que celui-ci possédait. Ainsi, l'es-

clave a perdu le droit d'utiliser à sa guise son argent et

tous les autres biens qu'il pouvait détenir auparavant.

Page 34 Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette

Le maître d'un esclave détient un droit de regard sur

tout ce que l'esclave possède et sur tout ce qu'il ac-

quiert par la suite. Dans notre cas, cela signifie qu'en

devenant le créditeur de la personne qui lui a emprunté

de l'argent, la personne a obtenu en même temps un

droit de regard sur l'abondance céleste qui était destiné

originellement au débiteur. Par conséquent, lorsqu'une

personnes emprunte de l'argent, elle se coupe de tout

le bien que le Ciel lui destinait.

Existe-t-il réellement une seule chose dans le monde qui a

suffisamment de valeur pour justifier d'interrompre tout

le bien que le Ciel désirait nous envoyer et nous faire de-

venir un esclave ?

Un obstacle au repentir

Afin de comprendre à sa juste valeur la gravité de la

situation des individus endettés, il est bon de lire ce qui

est écrit dans le Sefer Hamidoth (le Livre de l'alef-beth) à

propos de la mitswa du repentir : “Une personne qui dé-

sire se repentir doit faire attention à ne pas devenir en-

dettée.”

Une personne endettée entrave son repentir. Cela si-

gnifie que le repentir d'une personne endettée n'est pas

accepté par Hachem. Malgré tous les efforts que pourra

faire cette personne – et son repentir sincère – les por-

tes du Ciel lui seront fermées, jusqu'au jour où elle re-

pairera ses dettes. D'autre part, dès l'instant où elle ne

sera plus endettée, sa téchouva (le repentir) verra les

portes du Ciel s'ouvrir grandement devant elle et elle

sera acceptée.

Chaque personne doit se poser la question suivante : exis-

te-t-il une seule raison dans le monde qui justifie que nous

fermions les portes de notre repentir ? Au contraire, n'est-

ce pas le repentir qui est l'objectif et la source de notre

réussite dans le monde présent, ainsi que dans le monde

futur ?

Nous devons être conscients que la raison principale

des difficultés que nous rencontrons dans ce monde est

que notre repentir n'a pas été accepté dans le Ciel.

Ainsi, une personne qui n'est pas prête à accepter son

manque d'argent et à se satisfaire de ce qu'Hachem lui a

donné, doit réaliser qu'elle passe à côté de l'essence de

son existence. C'est son attitude qui est la cause de

toutes ses difficultés – que D.ieu nous préserve – dans

Le Jardin de la Prospérité par: le Rav Shalom Arush

Page 35: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 35

ce monde ici-bas et dans le monde futur.

L'interdiction de l'intérêt

Chaque personne d'origine juive qui prête de l'argent à

une autre personne juive – sans lui demander d'intérêt –

est considérée comme si elle avait respecté toutes les

mitswoth (Midrach Raba, 31).

D'autre part, il est écrit dans le Talmud (Baba Metzia 71a) :

“Chaque personne qui prête de l'argent avec intérêt ver-

ra ses biens perdre de leur valeur, et ne pas la recou-

vrer.”

Il est écrit dans le Choul'han 'Aroukh (Yoré Dé'a, siman

160) : “Il faut faire très attention à l'interdiction de l'intérêt

car cette interdiction englobe plusieurs transgressions

potentielles. Ainsi, toute personne qui emprunte à intérêt,

qui appose sa signature sur un document qui inclut un

versement d'intérêt ou qui est témoin d'une telle transac-

tion transgresse l'interdiction de l'intérêt.”

Nous apprenons de cela que l'interdiction de l'intérêt ne

concerne pas seulement la personne qui prête son ar-

gent et qui demande un certain pourcentage d'intérêt en

retour. De fait, une personne qui rembourse son prêt en

ajoutant un certain pourcentage d'intérêt transgresse

également l'interdiction biblique. Également, les person-

nes qui ont participé à cette transaction sont coupables,

comme le sont les témoins. En d'autres termes, chaque

personne qui s'est mêlée – de près ou de loin – à un tel

acte commet une interdiction biblique.

Il est important de préciser que peu importe qui a prêté

l'argent : même les membres proches de notre famille ou

de notre entourage – père, mère, amis, collègues de

travail – sont concernés par l'interdiction de l'intérêt. Il en

va de même s'il s'agit d'une organisation. Chaque per-

sonne qui prête son argent à intérêt – à l'exception de

celle qui l'emprunte en respectant les critères définis par

le “Heter Hisqa” – commet une transgression biblique.

Avons-nous besoin d'expliquer plus en détails la gravité

d'une telle transgression ?

La transgression de l'interdiction d'intérêt est un crime

d'une extrême gravité ! Toute personne qui a emprunté

de l'argent à intérêt transgresse cette interdiction chaque

seconde, aussi longtemps qu'elle n'a pas remboursé en-

tièrement son prêt. Cette situation attire sur elle une ap-

plication stricte de la Justice divine et des accusations de

toutes sortes.

Chaque personne doit réfléchir à cela : existe-t-il sur terre

une seule raison qui puisse justifier la transgression d'une

interdiction aussi grave et qui provoque la Colère divine ?

Un conseil à ne pas manquer !

Jusqu'ici, nous avons parlé seulement d'un des nom-

breux aspects du tort que les dettes provoquent. Avant

de commencer à mettre en oeuvre ce qui doit l'être afin

d'assainir notre situation et de rembourser nos ancien-

nes dettes, nous devons nous préoccuper du présent et

prendre soin du futur. Cela signifie que nous devons

nous assurer que dans tous les cas, nous n'ajoutons

pas un seul euro à nos dettes. Dans le cas contraire,

nous ne ferions qu'augmenter nos dettes, ce qui aggra-

verait d'autant plus notre situation présente.

Afin de bien nous faire comprendre, nous utiliserons

une analogie. Imaginons qu'une personne soit malade,

après avoir mangé un aliment avarié. Il saute aux yeux

de tout le monde qu'avant de penser à s'occuper de

l'état de santé de cette personne et de tout faire pour la

soigner, celle-ci doit s'arrêter immédiatement de

consommer l'aliment qui la rendue malade.

C'est seulement après avoir pris cette première mesure

d'urgence que nous pouvons penser à lui administrer

les médicaments qui la soigneront. Cependant, si la

personne continue à consommer l'aliment qui est la

cause de son empoisonnement alimentaire, il est évi-

dent qu'aucun médicament au monde ne pourra lui être

utile.

Cette simple vérité s'applique également à une person-

ne qui est endettée. Celle-ci doit commencer immédia-

tement à arrêter de faire les mêmes erreurs qu'elle a

faites jusqu'à maintenant et qui sont la raison de sa si-

tuation d'endettement. C'est seulement après qu'elle

pourra commencer à réparer ce qu'elle a endommagé.

La première étape consiste à calculer le montant des

dépenses mensuelles de la famille. Cela est essentiel

pour déterminer si les revenus permettent – au moins –

de couvrir les dépenses courantes. Dans le cas contrai-

re, il est impératif de trouver une source supplémentaire

de revenus. C'est cette source supplémentaire de reve-

nus qui permettra d'obtenir des rentrées d'argent qui –

en fin de compte – seront légèrement plus élevées que

les dépenses totales de la famille.

Dans cette situation nouvelle, les dettes ne seront plus

ajoutées aux anciennes. De la sorte, il deviendra possi-

ble de commencer à rembourser les dettes déjà

contractées. Même si la situation pourra mettre un cer-

tain temps à se stabiliser – en fonction du montant du

remboursement et de celui des dettes – le jour viendra

où les dettes auront été entièrement remboursées.

Même si le montant de nos dettes est important – et

qu'il nous semble que seul un miracle pourra nous per-

mettre de les rembourser – nous devons trouver satis-

faction que celles-ci n'augmentent plus. Si nous som-

mes capables de suivre ce conseil – ainsi que ceux qui

seront décrits plus loin dans ce livre – Hachem viendra à

notre aide pour que nous puissions rembourser tout

l'argent que nous pouvons… peu importe le montant.

Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette

Page 36: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

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Page 38: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Des arbres : grands et petits

Paracha Choftim

A propos du verset “car l’homme est un arbre des

champs”, le Sifri commente: “cela nous enseigne que

l’homme tire sa subsistance exclusivement de l’arbre”.

Comment comprendre cette déclaration alors que de

toute évidence, les individus sont également nourris

par d’autres aliments ?

Un autre verset énonce : “le pain nourrit le coeur de

l’homme”. Rabbi Chnéour Zalman explique que bien

qu’une personne prenne également pour nourriture de

la viande, cela ne la rassasie pas comme le pain.

La raison pour laquelle les mi-

néraux, les végétaux apportent

à l’homme de la nourriture, en

dépit du fait que l’homme ap-

partienne à un règne plus élevé

que le leur, est que leur source

spirituelle est plus haute que

celle de l’homme. Parce que

leur source spirituelle est plus

élevée, au moment où ils des-

cendent sur terre, ils descen-

dent plus bas. Puisque le règne

végétal est encore plus bas que

le règne animal, indiquant que

sa source est plus haute, il pos-

sède une plus grande aptitude

à nourrir l’homme.

Ce que dit le Sifri peut être compris de la même ma-

nière. Puisque l’homme tire sa nourriture première du

règne végétal, et puisque la plus abondante forme de

végétation est constituée par les arbres, dit le Sifri,

l’homme vit de l’arbre, c’est à-dire des nourritures vé-

gétales symbolisées par l’arbre.

Le Talmud cite le verset : “car l’homme est un arbre

des champs” et s’interroge : “L’homme serait-il donc

un arbre?”. Elle répond qu’en ce qui concerne les ar-

bres, nous trouvons deux versets contradictoires. L’un

d’eux énonce: “de lui tu mangeras, mais l’arbre tu ne

détruiras pas”, alors que l’autre déclare: “l’arbre doit

être détruit”.

Comment concilier ces deux versets ? Le Talmud ré-

pond: “si lui, (c’est-à-dire l’individu, car l’homme est

comparé à l’arbre) est un érudit craignant D.ieu, tu

dois “manger”, c’est-à-dire étudier la Torah. Sinon, tu

dois le “détruire”, c’est à-dire te détourner de lui”. Cha-

que fois que l’on trouve deux commentaires sur un

simple verset, cela signifie qu’ils possèdent un lien

entre eux deux. Quelle est donc la relation entre le

commentaire du Sifri et celui du Talmud?

Nos Sages se réfèrent à l’homme comme à un “petit

Page 38 Dediez ce cours à la personne de votre choix

monde”, un microcosme de l’univers. Tout comme le

monde est partagé en quatre catégories : minérale,

végétale, animale et humaine, l’homme possède lui

aussi des aspects de ces quatre ordres. Les attributs

émotionnels de l’homme représentent l’aspect végé-

tal, car tout comme la végétation, ils ont la caractéris-

tique de s’épanouir en abondance.

La supériorité de l’homme sur le monde animal rési-

de dans le fait qu’il est un être rationnel. C’est la rai-

son pour laquelle le Talmud pose la question:

“l’homme est-il un arbre ?”. En d’autres termes, alors

qu’il est vrai que l’homme possède également cer-

tains aspects de “l’arbre du champ”,est-ce la princi-

pale caractéristique de son humanité ?

La réponse du Talmud est que

le but ultime de l’intellect de

l’homme est de descendre et

d’influencer ses émotions de

sorte qu’elles soient guidées

par l’intellect. En réalité, l’intel-

lect seul ne peut conduire l’in-

dividu à un état d’achèvement

total. L’objectif “connais (D.ieu)

aujourd’hui” a pour but de

“L’implanter dans ton coeur” de

sorte que cette connaissance

exerce son effet sur les émo-

tions. C’est là que réside l’ana-

logie avec l’arbre. Tout comme

la qualité d’un arbre se mani-

feste dans ses fruits, la vérita-

ble qualité d’un érudit n’est pas simplement son éru-

dition mais le fait qu’ “il craint D.ieu”, c’est-à-dire que

son intellect affecte ses émotions. Ici nous retrou-

vons la similitude entre le macrocosme et le micro-

cosme. L’homme est soutenu par le règne végétal

parce que sa source est supérieure à celle de l’hom-

me. En mangeant des végétaux, l’homme élève la

nourriture à sa source. Et cela permet ensuite à la

nourriture de le soutenir.

Il en va de même pour l’homme lui même. Son as-

pect végétal, ses émotions, a une source encore plus

élevée que son intellect. Ce n’est que dans leur as-

pect révélé qu’elles sont descendues plus bas que

son intellect, et ainsi c’est l’intellect qui doit guider les

émotions, les purifiant et les raffinant. Quand cela est

achevé, les émotions à leur tour affectent l’intellect,

l’élevant à son état le plus achevé.

Le Sifri et le Talmud soulignent donc tous deux le

même point : l’élévation de l’homme par l’intermédiai-

re du règne végétal. La seule différence est que le

Sifri s’adresse au monde comme un tout alors que le

Talmud parle dans les termes d’ “homme” et de

“végétal” à l’intérieur du microcosme humain.

Page 39: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Dediez ce cours à la personne de votre choix Page 39

Page 40: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Le visage souillé

Paracha Ki Tétsé

Et D ieu parla à Moché en disant:“ Faîtes-moi un bas-

sin de cuivre, au socle de cuivre, pour les ablutions, et

placez-le entre la tente d’Assignation et l’autel (...) Et

Aaron et ses fils s’y laveront les mains et les pieds

quand ils pénétreront dans la tente d’Assignation (...)

ou quand ils s’approcheront de l’autel pour le servi-

ce..” (Exode 30:17-20) Chaque matin, tout indi-

vidu doit laver son visage ,ses mains et ses pieds

avant de prier (Michné Torah, Lois de la prière, 4:1)

Depuis la destruction du Temple de Yeroushalaim, il y

a plus de 1900 ans, D.ieu n’a pas communiqué avec

les hommes dans une “Tente d’Assignation”, pas plus

que les Cohanim ne Lui ont offert de sacrifices sur un

autel. Et pourtant, le Temple et le service qu’on y ac-

complissait restent jusqu’à aujourd’hui le véhicule de

notre relation avec D.ieu. Tout simplement, aujourd-

’hui, ils existent dans une forme plus spirituelle. Dans

les mots de nos Sages: “ les prières quotidiennes ont

été instituées à la place des offrandes quotidien-

nes” (Talmud Bra' hot 26a et b). “La table d’un individu

est comparable à l’autel” (’Haguiguah 27a); “depuis le

jour où le Temple a été détruit, D.ieu ne dispose que

des quatre coudées de la Halakha (c’est-à dire les

lieux où s’étu-

die la Torah

dans Son mon-

de)”(Bra’hot8a).

Ainsi nous ob-

servons que

nombre de lois

qui gouvernent

nos vies au-

jourd’hui déri-

vent des lois du

Temple et de

son service: les

moments dési-

gnés pour la

prière corres-

pondent aux moments où l’on apportait les sacrifices

quotidiens dans le Temple; à table, nous trempons le

pain dans le sel parce que le sel faisait partie du

contenu de chaque sacrifice offert sur l’autel etc...

Avant qu’un Cohen puisse accomplir son service dans

le Temple ou entrer dans le Sanctuaire, il devait tout

d’abord se purifier et se sanctifier en se lavant les

mains et les pieds à une fontaine spécialement cons-

truite à cette intention. Car bien que la Torah nous

instruise: “connais D.ieu dans toutes tes voies” et que

“tous tes actes doivent être faits pour l’amour de

D.ieu”, il nous faut tout de même faire la distinction

Page 40 Dediez ce cours à la personne de votre choix

entre le monde qui se trouve en dehors des murs du

Temple et ce qui appartient exclusivement au domai-

ne du Divin. Quand l’on pénètre le sanctuaire de

D.ieu, on doit se débarrasser de la matérialité de la

vie quotidienne, “ laver ses mains” de tout ce qui por-

te la teinte de l’intérêt personnel et de la matérialité.

C’est là le sens profond de la loi qui obligeait le Co-

hen à se laver les mains et les pieds avant de procé-

der au service de D.ieu. Dans sa représentation d’a-

près le Temple, cette loi enseigne au Juif à “ se laver

le visage, les mains et les pieds” avant la prière mati-

nale pour se nettoyer et se purifier avant de procéder

à la transition d’un être matériel dans un monde

concret à une âme communiquant avec son Créa-

teur.

Le travail manuel

“ Si tu manges le fruit du travail de tes mains”, procla-

me le Psalmiste, “tu es heureux et le bien te revient”.

Les enseignements de la ‘Hassidout soulignent le

sens profond de ce verset. Il s’agit, dans la poursuite

de notre subsistance, de ne nous investir que dans

les plus extérieures de nos facultés, laissant nos ta-

lents supérieurs libres de s’adonner exclusivement

aux quêtes spirituelles.

Nos ancêtres ne vivaient que du labeur de leurs

mains. Les

Patriarches

étaient ber-

gers, et les

Juifs qui

s’installèrent

en Terre

Sainte

étaient agri-

culteurs.

Bon nombre

des plus

grands Sa-

ges du Tal-

mud, dont

les ensei-

gnements restent pour nous une source de vie et de

sagesse , jusqu’à ce jour, étaient des travailleurs ma-

nuels:

Rabbi Yo’hanan Hasandlar était un cordonnier, Rabbi

Yéhochoua, un forgeron, Shammaï, un maçon. Il y

avait aussi des marchands, des vendeurs, tout cela

parce que le commerce épargnait des pressions et

des préoccupations qui le caractérisent aujourd’hui.

Etudier et enseigner n’étaient pas des professions

mais des vocations sacrées non souillées par des

rémunérations matérielles. Gagner son pain quoti-

dien était l’affaire des mains et des pieds et l’exercice

mental le plus rudimentaire et non quelque chose

Page 41: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Dediez ce cours à la personne de votre choix Page 41

dont dépendait l’ingénuité du coeur ou la dévotion de

l’âme, réservées aux aspirations les plus élevées.

Ce monde n’existe plus. Aujourd’hui, non seulement

nous investissons notre temps et notre énergie dans

le but de subvenir à nos besoins matériels mais nous

donnons à cette quête “nos capacités mentales les

plus subtiles, nos passions les plus fortes, et notre

plus puissante volonté”. Nos “carrières” consument

nos jours et nos nuits, nos esprits et nos cœurs, en

fait notre identité tout entière.

Cela explique la différence entre les deux lois citées

précédemment. La loi qui enjoint de se laver avant

de prier dérive de la loi des Cohanim qui devaient se

laver avant d’entrer dans le Sanctuaire ou d’accom-

plir un service dans le Temple. Mais alors que la To-

rah commande à Aharon et ses fils de laver leurs

mains et leurs pieds, Maïmonide statue qu’avant les

prières matinales, l’on doit se laver les mains, les

pieds et le visage.

A l’époque du Temple, seuls “les mains et les pieds”,

membres extérieurs de l’être humain étaient impli-

qués dans la quête matérielle; c’est pourquoi ils re-

querraient une purification et une sanctification avant

d’être voués au service de D.ieu. Le “visage” de

l’homme, son processus le plus élevé et son moi in-

térieur ne nécessitaient pas une telle purification car

ils n’avaient pas été souillés.

Mais dans les générations ultérieures, la matérialité

du monde commença à attaquer le soi intérieur. Au-

jourd’hui, l’effort pour communiquer avec D.ieu a

aussi besoin de purifier nos visages des traces du

matériel. Nos esprits et nos cœurs doivent être pur-

gés des préjugés et des tentations qui les assaillent

dans le cours de leur engagement dans les affaires

du monde, de telle sorte que nous puissions commu-

niquer avec l’essence et le but de la vie.

Page 42: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Le lien en Ki Tavo et Haï Eloul

Paracha Ki Tavo

Le dix-huitième jour du mois d’Eloul ou ‘Haï Eloul mar-

que à la fois l’anniversaire de la naissance du Baal

Chem Tov, fondateur du mouvement ‘hassidique, et

de Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi, fondateur du

‘Hassidisme ‘Habad. Ce jour tombe invariablement la

semaine où est lue la Paracha Ki Tavo.

Toutes les fêtes juives et les occasions particulières

du calendrier juif sont évoquées en allusion dans la

partie de la Torah lue la semaine où elles tombent.

C’est ainsi que l’on peut trouver dans notre Paracha

des allusions à ‘Haï Eloul.

Ki Tavo commence par la relation des lois des Bikou-

rim, les premiers fruits que les Juifs étaient obligés

d’apporter immédiatement au moment où “vous arri-

vez à la terre que l’Eternel ton D.ieu vous donne en

héritage, l’occupant et s’y établissant” (Devarim 26,1).

Nos Sages notent que l’expression “l’occupant et s’y

installant” vient nous enseigner que l’obligation des

Bikourim ne commença qu’après les quatorze années

durant lesquelles Erets Israël fut conquise et partagée

entre les tribus.

Le verset est ainsi modifié pour les raisons suivantes:

le véritable sens de “venir à la terre” est celui d’y venir

entièrement. Cela en accord avec l’expression de nos

Sages: “une entrée partielle n’est pas considérée

comme une entrée du tout”. Le mot “venir” signifie

donc “occuper et s’y établir”, car ce n’est qu’alors que

les Juifs furent considérés comme ayant réellement

pénétré dans la terre.

C’est là que réside le lien entre Ki Tavo et ‘Haï Eloul,

l’anniversaire des deux fondateurs du ‘Hassidisme.

La ‘Hassidout est unique dans sa qualité à élever l’es-

prit, l’intellect et le coeur de telle sorte que le service

de D.ieu d’un Juif est à la manière de Ki Tavo, une

immersion complète, chaque membre de l’être étant

pénétré par le service spirituel.

L’importance de ce type de service pourra être com-

prise en expliquant la différence entre l’état intérieur

de l’homme et son état extérieur; l’intérieur se réfère à

l’homme comme il existe en relation avec lui-même et

l’extérieur de l’homme comme il existe en relation

avec les autres.

En termes de service spirituel, cela signifie ce qui suit:

quand un individu agit d’une manière extérieure et

extravertie, lui et ce qu’il fait restent deux entités dis-

tinctes.

Mais, quand il fait quelque chose qui émane de son

moi le plus intime, son être s’immerge dans ce qu’il

est en train de faire, car en rapport avec la tâche de

Page 42 Dediez ce cours à la personne de votre choix

l’homme, il n’existe rien d’autre que lui même.

C’est pourquoi quand il agit ainsi, même une action

spécifique, apparemment extérieure, est liée et unie

avec son moi le plus intime; lui et l’acte sont entière-

ment unis.

C’est là que réside la qualité unique de la ‘Hassidout:

celle-ci comme partie de l’“âme de la Torah” révèle la

force vitale du Juif dans sa quintessence, dans tous

les aspects de la Torah et des Mitsvot et la qualité

unique de cette force vitale est qu’elle unit totalement

avec ce qu’elle fait vivre.

Car la force vitale n’ajoute rien à ce qu’elle vitalise:

un corps vivant ne contient pas plus de membres

qu’un corps mort. Cette force n’est donc pas séparée

de ce à quoi elle donne de l’énergie mais c’est plutôt

l’âme du corps vivant et c’est grâce à elle que toutes

les parties du corps sont vivantes.

La raison en est que la “vie” d’un être est son âme et

son essence la plus intime, et comme cela a été ex-

pliqué plus tôt, ce qui fait partie du moi le plus pro-

fond de la personne devient complètement un avec

l’objet avec lequel elle est unie.

C’est exactement le même effet que produisent la

‘Hassidout sur la Torah et les Mitsvot. Il est possible

pour un Juif d’étudier la Torah et de pratiquer les

Mitsvot tout en restant entièrement séparé d’elles. La

‘Hassidout, toutefois, permet au Juif de révéler l’as-

pect le plus profond de sa force vitale, son âme juive.

Et en relation avec ce niveau, la qualité de Tavo,

chaque Juif forme véritablement un avec la Torah et

les Mitsvot.

Page 43: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul
Page 44: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

La voie la plus longue

et la plus courte

Paracha Nitsavim Vayélé’h

Rabbi Yehochoua ben ‘Hananiah dit: “un jour, un en-

fant m’a vaincu. J’étais en voyage, et à un carrefour,

j’ai rencontré un enfant. Je lui ai demandé ‘quel est le

chemin qui mène à la ville?’ et il a répondu: ‘ce che-

min est court et long et celui-là est long et court’. J’ai

emprunté le chemin ‘court et long’. Bientôt je suis arri-

vé à la ville, mais mon approche a été obstruée par

des jardins et des vergers. Aussi suis-je revenu sur

mes pas et j’ai dit à l’enfant:

‘Mon fils ne m’as-tu pas dit que ceci était le chemin

court ?’ L’enfant a répondu: ‘Ne t’ai-je pas aussi dit

qu’il était également long?’” ( Talmud Erouvin 53b)

Dans la vie aussi on rencontre un chemin “court mais

long” et un chemin “long mais court”.

Dans le Tanya, Rabbi Chnéour Zalman de Liadi établit

les fondements de l’approche de la vie selon la

’Hassidout ‘Habad. Sur la page de garde de sa “Bible

du ’hassidisme” il définit son oeuvre ainsi : “(Ce livre)

est basé sur le verset (Deutéronome 30:14) ‘(car la

Torah et ses préceptes) sont quelque chose qui est

très près de toi, dans ta bouche, dans ton coeur pour

que tu puisses le faire’, c’est dire, avec l’aide de D.ieu,

combien c’est extrêmement proche , d’une façon lon-

gue et courte à la fois ”.

La Torah et ses commandements (Mitsvot) consti-

tuent le plan divin pour la Création, décrivant en dé-

tails la manière exacte selon laquelle D.ieu veut que

la vie soit vécue, que Son but dans la création soit

accompli.

Mais une vie comme elle est ordonnée par la Torah

est-elle possible ? Est-il réaliste d’attendre du

“Monsieur Tout Le Monde ” d’accomplir chaque acte,

de prononcer chaque parole et de mener chaque ré-

flexion en accord avec les impératifs les plus exi-

geants de la Torah?

La Torah elle-même est assez claire sur le sujet: “la

Mitsva que Je t’ai ordonnée ce jour n’est ni au-dessus

ni éloignée de toi. Elle n’est pas dans le ciel…ni au-

delà de la mer…C’est plutôt quelque chose qui est

très proche de toi, dans ta bouche, dans ton coeur,

pour que tu puisses l’accomplir.”

La Torah ne représente pas un idéal abstrait, un point

de référence vers lequel aspirer mais un but à attein-

dre concret et accessible. Mais comment est-ce possi-

ble? Dans le Tanya, Rabbi Chnéour Zalman dévelop-

pe l’approche ‘hassidique, une approche spirituelle de

la vie dans laquelle l’esprit et l’intellect jouent le rôle

central et dirigeant.

Page 44 Dediez ce cours à la personne de votre choix

Tout d’abord, l’individu doit étudier, comprendre et

méditer sur les vérités quintessencielles de l’existen-

ce : la réalité de D.ieu qui transcende tout, embrasse

tout et pénètre tout, la racine et l’essence de l’âme et

son lien intrinsèque avec son Créateur, la mission de

l’homme dans la vie et ses ressources et les défis qui

lui sont lancés pour qu’ils les relèvent. Puisque ces

concepts sont extrêmement subtils et abstraits, il faut

accomplir “un labeur de l’âme et un labeur de la

chair” pour les appréhender et entrer en relation avec

eux.

L’étape suivante de cette approche consiste à tradui-

re cette connaissance et cette compréhension dans

les sentiments et les émotions.

Etant donné que le Créateur a imprégné la nature

humaine de la supériorité intellectuelle de l’âme sur

le coeur, la compréhension, l’assimilation et la médi-

tation sur ces concepts divins aboutira au développe-

ment des émotions appropriées dans le coeur: l’a-

mour et la crainte de D.ieu. “L’amour de D.ieu” est

défini par Rabbi Chnéour Zalman comme le désir

inextinguible d’aller vers Lui et de s’unir à Son essen-

ce ; la “crainte de D.ieu” est la haine absolue de tout

ce qui érige des barrières entre Lui et l’homme.

En dernier ressort, quand l’individu a orienté son es-

prit et tant transformé son coeur, son observance de

la Torah ne devient pas seulement possible mais un

besoin absolu. Il aspire à l’accomplissement des

Mitsvot avec chaque fibre de son être puisqu’elles

constituent un pont entre lui et D.ieu, les moyens, et

les seuls moyens, de se lier à son Créateur. Et cha-

que transgression de la volonté divine, quelle qu’at-

trayante qu’elle soit pour sa nature matérielle, le ré-

volte littéralement puisqu’elle rompt sa relation avec

D.ieu et va à l’encontre de son véritable être.

Mais l’on pourrait rétorquer : pourquoi passer sa vie

dans la quête de ce rythme très contraignant pour

l’esprit et le coeur? Pourquoi lutter pour comprendre

et sentir? Pourquoi ne pas emprunter l’approche di-

recte : ouvrir les livres et suivre les instructions?

Je suis un Juif simple, peut soutenir cette personne,

et atteindre de tels idéaux spirituels comme la

“compréhension du Divin”, l’“amour de D.ieu” et la

“crainte de D.ieu” sont trop profonds pour moi. Je

connais la vérité, je sais ce que D.ieu veut de moi, la

Torah épelle assez clairement les “fais” et les “ne fais

pas”. J’ai une nature matérialiste et égocentrique?

Une inclination innée vers le mal et les désirs auto-

destructifs? Je peux les contrôler. Ma foi, ma déter-

mination et ma volonté feront le travail.

Cela représente toutefois, le chemin court mais long.

Comme la ligne la plus directe et simple entre deux

points, elle paraît le chemin le plus direct vers la ville,

mais en réalité, cette approche directe est une im-

Page 45: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 45 Dédiez ce cours à la personne de votre choix

passe.

Comme la route qu’emprunta d’abord Rabbi Yeho-

choua, elle paraît conduire directement à la ville,

mais d’une certaine manière, elle n’y mène jamais.

Car son chemin constitue une lutte qui ne finit jamais,

la scène d’un duel perpétuel entre l’âme animale de

l’homme tournée vers elle-même et son âme divine

qui aspire à la Divinité. En réalité, l’homme a reçu le

libre-arbitre et suffisamment de force et de puissance

spirituelle pour relever ce défi moral; mais la possibi-

lité d’échec, à D.ieu ne plaise, existe aussi. Quel que

soit le nombre de ses triomphes, demain apportera

encore une épreuve. Sur le chemin court mais long,

l’on peut gagner bataille après bataille, mais il n’y a

jamais de victoire décisive dans la guerre de la vie.

Par contre, le chemin long mais court est tortueux, il

s’étire comme la vie elle-même. Il est parcouru de

hauts et de bas, de marches arrière et de frustra-

tions. Il demande chaque mesure d’élan intellectuel

et émotionnel que peut fournir l’être humain. Mais

c’est une voie qui conduit sûrement à ce vers quoi

l’on aspire, à destination. Quand finalement l’on ac-

quiert les aptitudes et le goût pour le divin, et une

répulsion pour le mal, la victoire est certaine.

L’homme s’est transformé en un être dont chaque

pensée, parole et action est en harmonie avec son

moi essentiel et son but

dans la vie.

Page 46: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Prières, Ségoulot & Kaméot Avoir la crainte de D.ieu

Avoir la crainte de D.ieu, c’est important pour notre service Divin

Pour avoir la crainte de D.ieu voici plusieurs Ségoulot :

Avoir à la maison les livres de Maimonide.

Lire le Cantique des Cantiques

Se lever devant les personnes âgées

Grâce à la crainte de D.ieu on mérite:

Avoir des garçons

Protection de l’argent

Le dévoilement de la Che'hina

Ne pas avoir peur de personne

Nos ennemis tombent dans nos mains

____________________________________________________________________________

Retrouver un objet Volé

Comment rendre fou la personne qui vous a dérobé quelque chose.

Il faut pour cela:

Prendre votre hache de la maison et la suspendre à l’extérieur de la maison

Le voleur ne trouvera pas de repos tant qu’il ne vous aura pas rendu votre bien

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Page 47: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM

La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes.

Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la

création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… «

Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait

le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif

dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la

présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En

prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite,

soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen.

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOT HATSADIKIM

Les fils de Yissakhar : ‘Houzi. Réfaya. Rièl. Yah’maye. Yivsame. Chmouèl. Yizrah’iya. Mikhaèl. ‘Hovadya. Yoèl. Yichiya.

Yédi’haèl. ‘Hètsbone. ‘Houzi. ‘Houzièl. Rimote. ‘Hiri. Zémira. Yo’hach. Eli’hézèr. Eliyo’hénaye. ‘Homeri. Rémote . Aviya.

‘Hanatote. ‘Halamète. Bilane. Yé’houch. Bineyamine. Ehoude. Khéné’hana. Zétane. Tarchich. Ah’ichah’ar. Choupime.

H’oupime, fils de ‘Hir. H’ouchime, fils de Ah’èr.

Les fils de Ménaché : Asrièl. Pérèch. Charèch. Oulame. t Rakème. Bédane. Ich Hode. Avi’hézèr. Mah’la. Chémida. Ah’ya-

ne. Chékhème. Likeh’i. Aniame.

Les fils de Efrayime : Vérède. Tah’ate. El’hada. Tah’ate. Zavade. Choutélah’. ‘Hézèr. Elade. Béri’ha . Réfah’. Réchèf. Té-

lah’. Tah’ane. Ladane. ‘Hamioude. Elichama. None. Yéhochoua.

Les fils de Achèr : Yaflète. Chomèr. H’otame. Choua. Passah’. Bimehal. ‘Hasvate. Ah’i. Raga. H’ouba. Arame. Bène Hélè-

me, son frère. Tsofah’. Yimena. Chélèch. ‘Hamal. Souah’. H’arnéfèr. Choual. Béri. Yimera. Bétsèr. Hode. Chama. Chilcha.

Yitrane. Bééra. Les fils de Yétèr : Yéfouné. Pispa. Ara. Les fils de ‘Houla : Arah’. H’anièl. Ritsya.

Les fils de Bineyamine : Béla. Achbèl. Ah’rah’. Noh’a. Rafa. Adar. Guéra. Avioude. Avichoua. Na’hamane. Ah’oah’. Guéra.

Chéfoufane. H’ourame. Ah’oude. Na’hamane. Ah’iya. Guéra. ‘Houza. Ah’ih’oude. Chah’arayime. Yovav. Tsivya. Mécha.

Malkame. Yé’houtss. Sakhya. Mirma. Avitouv. Elpa’hal. ‘Hévèr. Mich’hame. Chamèr. Béri’ha. Chéma. Ah’yo. Chakak. Ré-

mote. Zévadya. ‘Harade. ‘Hadèr. Mikhaèl. Yichpa. Yoh’a. Zévadya. Méchoulame. H’izki. H’avèr. Yichméri. Yizliya. Yovav.

Yakime. Zikhri. Zavdi. Eli’hénaye. Tsiltaye. Elièl. ‘Hadaya. Béraya. Chimerate. Yichpane. ‘Hévèr. Elièl. ‘Havdone. Zikhri.

H’anane. H’ananeya. ‘Hélame. t ‘Hanetotiya. Yifdéya. Pénouèl. Chamecheraye. Chéh’arya. ‘Hatalya. Ya’harèchya. Eliya.

Zikhri. Les fils de Yéroh’ame : ‘Havedone. Tsour. Kich. Ba’hal. Nadav. Guédor. Ah’yo. Zakhèr. Miklote. Chima. Nèr. Kich.

Chaoul, le roi Chaoul. Yéhonatane Malki-Choua. Avinadav. Echba’hal. Mériv Ba’hal. Mikha. Pitone. Mélèkh. Taréa. Ah’az.

Yéo’hada. ‘Halémète. ‘Hazmavète. Zimeri. Motsa. Bina. Rafa. Elassa. Atsèl. ‘Hazrikame. Bokhrou. Yichma’hèl. Ché’harya.

‘Hovadya. H’anane. ‘Héchèk. Oulame. Yé’houch. Elifélète. ‘Houtaye, fils de ‘Hamihoude, fils de ‘Homeri, fils de Imeri, fils

de Bani. De Hachiloni : ‘Hassaya, l’aîné, et ses fils : Yé’houèl. Salou, fils de Méchoulame, fils de Hodavya, fils de Hassé-

noua. Yivnéya, fils de Yéroh’ame. Ela, fils de ‘Houzi, fils de Mikhri. Méchoulame, fils de Chéfatya, fils de Ré’houèl, fils de

Yivniya.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages,

Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir

miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions sui-

vre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi

et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous

défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié,

pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous

puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec

eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

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Page 48: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Juste à temps !

« Viens, partons, David, dit Hanna. Il est vrai que la

route ne prend que deux heures et que Chabbat ne

commence que dans cinq heures. Mais je voudrais

que nous arrivions tôt, que nous ayons le temps de

nous organiser et même de nous reposer un peu.

Pourquoi attendre ? »

David ne voyait aucune raison de prendre la route si

tôt et de rester ensuite à ne rien faire chez leurs hô-

tes. En outre, ceux-ci ne sont peut-être pas encore

prêts ! Il déteste être l’invité qui arrive au beau mi-

lieu du nettoyage et qui reste planté là où il ne faut

pas. Il vaut mieux arriver un peu trop tard qu’un peu

trop tôt.

« Mais David, et Chabbat ! La veille de Chabbat, on

ne part pas en voyage à la dernière minute ! »

Il sourit : « Tu sais, mes amis en Israël m’ont ra-

conté que chaque vendredi, une voiture passe dans

les rues de la ville. Le haut-parleur rappelle aux ha-

bitants qu’il ne faut pas quitter la ville moins de

deux heures avant l’entrée du Chabbat. C’est in-

croyable, non ? »

Elle a du mal à sourire ; les histoires sur ce qui se

passe en Israël le vendredi ne l’intéressent pas outre

mesure à présent. Elle voudrait être déjà arrivée

chez ses hôtes dans la ville voisine. Elle ressent un

malaise indéfinissable, comme une angoisse sourde.

David la regarde de côté, étonné. Généralement,

Hanna est patiente. Que signifie cette tension sou-

daine ? Le voyage ne prend que deux heures et ils

ont cinq heures devant eux. Pourquoi est-elle si ner-

veuse ?

La réponse, il la reçoit sur la route…

Un bouchon interminable se dessine devant eux. A

perte de vue, la file de voitures avance comme une

rangée de fourmis. Un demi-tour de roues, un tour.

Jamais plus d’un tour en une fois. Hanna se mord

les lèvres.

« Heureusement que tu as insisté que nous partions

tôt, commente David avec honnêteté. Le bouchon le

plus lent finit toujours par se terminer et nous avons

cinq heures devant nous. Mieux vaut utiliser notre

temps utilement car nous n’arriverons pas tout de

suite. Tu voudrais dormir?

Tu voudrais boire quelque chose ? »

Page 48 Refoua Chelema Rav Agaon Ovadia Yossef ben Gorgaya

Non, elle ne veut ni dormir ni boire. Elle voudrait en

avoir fini avec ce voyage. Qui sait quand ce bou-

chon disparaîtra ? Elle tente de freiner ses pensées

pessimistes.

David met la musique en marche et laisse les sons

harmonieux calmer leurs nerfs à vif.

« David ? Il me semble qu’il vaut mieux renoncer à

cette invitation. Viens, retournons à la maison. J’ai

encore le temps de préparer ce qu’il faut pour Chab-

bat. Rentrons, il vaut mieux que nous passions

Chabbat chez nous. »

Qu’arrive-t-il à Hanna ? Pourquoi est-elle si nerveu-

se? Cela ne lui ressemble pas du tout. Et alors s’ils

sont un peu en retard ? Ils arriveront deux heures

avant Chabbat au lieu de trois ; de toute façon, leur

aide n’est pas nécessaire pour les préparations du

Chabbat.

Le bouchon n’avance pas, pas du tout. Cela com-

mence à déplaire à David. Au début, il s’était calé

sur son siège et avait laissé ses pensées vagabonder.

A présent, lui aussi est impatient et inquiet. Il serait

prêt à accepter la proposition de sa femme mais un

regard à l’extérieur le ramène à la réalité: il n’y a

aucune possibilité de faire marche arrière.

« Je vais bientôt me mettre à pleurer, pense Hanna,

paniquée. Je vais pleurer comme un bébé. Je sens

les larmes arriver. Oh ! Que faire ? »

Le bouchon ne bouge pas mais le temps, lui, avance

très vite.

« Je n’ai jamais transgressé Chabbat, sanglote

Hanna. Est-ce que nous devrons le faire aujourd-

’hui ?

Il est impossible de rester un Chabbat entier sur le

bas-côté de la route ! C’est trop dangereux ! Mais

est-il possible de rouler pendant Chabbat ? Je ne

peux pas ! Non, je ne peux pas !

– Nous avons encore une heure et demie jusqu’à

Chabbat, Hanna !

– Une heure et demie ! Quand nous sommes partis,

nous avions cinq heures. Trois heures et demie sont

déjà passées et il nous reste une heure et demie. La

route est encore longue. Qu’allons-nous faire si

c’est l’heure de Chabbat et que nous sommes encore

bloqués ici ? »

David se rend bien compte lui aussi qu’ils sont dans

Page 49: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

une

situation ris-

quée.

« As-tu une idée ?

– Aucune. Mais je pleure, je pleure parce

que c’est ce qu’il faut faire. Il faut pleurer de-

vant D. et supplier qu’il nous tire de ce mauvais pas

et nous évite de profaner le Chabbat ! »

David se rend compte qu’elle a raison. Pleurer de-

vant D. et chercher des mérites... Soudain, la lumiè-

re se fait en son esprit. Koupat Ha’ir ! Comment n’y

a-t-il pensé plus tôt ? La seule chose qu’ils peuvent

faire pour sauver la situation. Koupat Ha’ir…

La mitsva de Tsédaka, les sommes intégralement

versées aux pauvres, les recommandations des

Grands Maîtres de notre génération. Tous les avan-

tages en une fois. Avant les fêtes, Hanna fait régu-

lièrement des dons à Koupat Ha’ir et lit avec intérêt

les histoires racontées dans les bulletins. A présent,

le moment est venu.

« Tu veux qu’on donne 18 euros ? » demande-t-elle

à David. Il hoche la tête. Oui, 18, c’est la valeur nu-

mérique de חי , vivant. « Puisse D. nous donner la

vie et nous sauver de la profanation du Chabbat. » Il

frissonne.

« Prenons 18 euros dès maintenant et mettons-les de

côté, propose-t-elle. Ce sera comme un don concret.

Page 49 Refoua Chelema Rav Agaon Ovadia Yossef ben Gorgaya

Et

prions… »

Il sort l’argent

de son portefeuille

et le met de côté. En-

suite, ils lèvent les yeux

vers D. Le bouchon n’avance

pas mais quelque chose s’ouvre en

leur coeur. Le fait d’avoir accompli tout ce

qu’ils pouvaient leur apporte un sentiment de séré-

nité bienfaisant. Ils ne savent pas encore comment le

miracle arrivera, mais ils ont confiance en D. et en

la force de la Tsédaka.

« En moins d’un quart d’heure ! raconte Hanna à la

secrétaire de Koupat Ha’ir à l’issue du Chabbat.

En moins d’un quart d’heure, le bouchon avait litté-

ralement fondu ! La route s’est ouverte brusquement

et nous sommes tous sortis de ce bourbier.

Les chauffeurs ont filé comme si on les avait sortis

d’une cage. Nous avons foncé vers la maison de nos

hôtes et nous sommes arrivés avant l’allumage des

bougies. Je n’ai jamais vécu un Chabbat aussi gai.

– Vous voulez transmettre des noms pour la béné-

diction des Rabbanim ? demande la téléphoniste.

– Non, je veux seulement payer ma dette. Je n’ai

jamais été tellement contente de rembourser une

dette. Croyez-moi, je n’ai jamais éprouvé une joie

pareille. Lorsque nous sommes arrivés à destination

et que je me suis approchée pour allumer les bou-

gies, je me suis rendu compte à quel point la peur

m’avait étreint pendant les dernières heures. Je me

suis mise à pleurer. C’était tellement prodigieux, ce

bouchon qui a disparu en quelques minutes !

Généralement, cela prend des heures pour qu’un

engorgement pareil se dégage. Mais là, c’est comme

si des anges étaient descendus pour nous frayer un

chemin . En fait, ce n’est pas « comme si », c’est

vraiment ce qu’il s’est passé.

Page 50: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Arriver les mains vides

Il est dit dans Michlei : «Certains font le riche alors

qu’ils n’ont rien». Il y a des gens qui réussissent dans

leurs affaires et remuent de grandes quantités d’ar-

gent, mais en fin de compte ils se retrouvent les

mains vides, sans bénéfices. Pourquoi ? Parce que

les frais et les pertes ont été supérieurs aux gains. On

trouve quelque chose du même genre dans le domai-

ne des Mitsvot et de leur récompense. Il y a des gens

qui font des Mitsvot et des bonnes actions toute leur

vie, mais quand ils arrivent au tribunal céleste, ils se

retrouvent sans rien de tous ces nombreux mérites,

qu’ils ont totalement perdus à cause de leurs mauvai-

ses paroles. A quoi est ce que cela ressemble ? A

quelqu’un qui remplit un tonneau de vin, et en fin de

compte il n’y a rien, à cause d’un petit trou qu’il y avait

au fond du tonneau.

Une façon assurée de s’appauvrir

Quand le Temple était debout, celui qui disait du La-

chone HaRa était frappé de lèpre. Ce châtiment avait

une grande utilité, parce que le lépreux allait trouver le

Cohen pour qu’il examine la plaie, et le Cohen lui fai-

sait à l’oreille des remontrances sur la faute du Lacho-

ne HaRa. Comme le Temple n’est plus là, et qu’il n’y a

plus de Cohen pour purifier, celui

qui dit du Lachone

HaRa est puni

par la pau-

vreté, qui

est équiva-

lente à la

lèpre. La

pauvreté

enlève à

l’homme

l’orgueil,

qui est la

cause prin-

cipale du La-

chone HaRa.

Le jeûne de la

parole

Quand quel-

qu’un veut

prendre sur lui

un jeûne pour

se repentir devant Ha-

chem, il vaut mieux qu’il

Page 50 Atsla’ha pour Avraham ben Fortuné

prenne sur lui un jeûne de la parole qu’un jeûne de

nourriture, c’est meilleur à la fois pour le corps et

pour l’âme. C’est ce qu’écrit aussi le Gaon de Vilna

dans sa Iggéret HaGra :«Jusqu’au jour de sa mort,

l’homme doit s’infliger des mortifications, mais pas

par des jeûnes ni de l’ascèse, simplement en rete-

nant sa langue et ses désirs, c’est cela le repentir».

C’est un point à méditer, car beaucoup de gens s’i-

maginent que le mieux est le jeûne de nourriture pour

se repentir, mais le Gra nous enseigne qu’il y a un

jeûne meilleur, le «jeûne de la parole», qui aide

l’homme à se repentir totalement.

L’importance de la parole

Il est dit dans notre paracha : «Car la chose est très

proche de toi, dans ta bouche et dans ton coeur,

pour la faire». Le Rav Dessler demande : Que de-

vons-nous faire avec notre bouche ? Qu’est-ce que

Hachem nous demande en ce qui concerne la bou-

che ? Nous devons savoir que la bouche a une très

grande force. Si l’homme s’habitue à dire des paroles

de Torah et de sainteté, cela a une grande influence

sur le fil de ses pensées, et aussi sur son coeur. Ima-

ginons un lourd camion qui se trouve au sommet d’u-

ne montagne, et tout à coup ses freins s’abîment et il

se met à rouler en arrière. Même si dix hommes es-

sayent de l’arrêter de toutes les forces de

leur corps, ils ne réussiront

pas. Mais en revanche, si

un seul homme saute à

l’intérieur et met le mo-

teur en marche, il pourra

sauver la situation. De la

même façon, la bouche

de l’homme est le mo-

teur qui a la possibilité

de le pousser à ramener

les choses à son coeur,

s’il dit beaucoup de paro-

les de Torah, de sagesse

et de moussar, car il est dit

que l’homme n’a été créé

que pour le travail de la bou-

che, et les cœurs sont attirés

dans la même direction que les

actes.

GARDES TA LANGUE

Page 51: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Page 51

Les Principes du Repentir

Septième principe (suite)

L’orgueil engendre de nombreuses transgressions et

accentue l’emprise du mauvais penchant, comme le

disent les versets : « Ton cœur s’enorgueillira et tu

oublieras l’Eternel, ton D.ieu » (Deutéronome 8.14) ;

« Des yeux hautains, un cœur arrogant ; le labour des

méchants est la faute » (Proverbes 21.4). L’orgueil est

« le labour des méchants » car il stimule la croissance

des péchés, comme il est dit : « Ton cœur s’enorgueil-

lira et tu oublieras... » ; « par l’orgueil du méchant, le

pauvre est poursuivi » (Psaumes 10.2); « … qui parle

avec arrogance contre les justes, avec fier-

té » (ibid.31.19) ; « ...parce qu’ils ont imposé leur ter-

reur dans le pays des vivants » (Ezéchiel 32.26).

Comme les hommes labourent leurs champs pour que

les semences germent et produisent une récolte

abondante, ainsi les méchants labourent-ils, en leur

cœur, la fierté et y sèment-ils de mauvaises pensées

pour produire et faire croître les transgressions, fruits

de leurs pensées. Cette idée est également exprimée

dans le verset : « Le droit est comme une plante vé-

néneuse... » (Osée 10.4).

« La faute » ((‘hatat) (mentionnée dans les proverbes

21.4) peut être expliquée par le verset : « Des yeux

hautains, un cœur arrogant ; le labour des méchants

est celui de la faute », bien que le mot « faute » figure

au singulier, il peut faire allusion à de nombreuses

transgressions, comme dans : « La faute (‘hatat) de

Juda » Jérémie 17.1), signifiant « les fautes ». On

pourrait comprendre de ce verset qu’il mentionne

deux concepts : « le labour des méchants et la fau-

te », le terme « et » étant sous-entendu, comme dans

l’expression « Le soleil [et] la lune » (Habakuk 3.11).

Cela signifierait que, non seulement la fierté mène à

la faute mais qu’elle constitue en elle-même une fau-

te, ainsi qu’il est dit : « Toute personne au cœur or-

gueilleux est une abomination pour

D.ieu » (Proverbes 16.5). L’orgueilleux est laissé en

pâture à son mauvais penchant car, puisqu’il repré-

sente « une abomination pour D.ieu », le Tout-

Puissant ne lui viendra pas en aide pour l’en protéger.

Le repenti doit également se montrer humble et adop-

ter la conduite prescrite par nos Sages : « Sois sou-

mis devant tout homme » (Avot 4.10). Ainsi, il n’éprou-

vera ni colère ni ressentiment contre ses prochains; il

ne prendra pas, non plus, à cœur toutes les choses

qu’il entend et fermera les yeux sur les injustices per-

pétrées contre lui, afin d’expier ses transgressions,

comme le disent nos Sages : « Si quelqu’un pardon-

ne les injustices commises contre lui, toutes ses fau-

tes seront pardonnées » (Roch Hachana 17a), car

D.ieu se conduit envers cette personne comme se

comporte elle-même vis-à-vis d’autrui. Cette idée

ouvre la porte à un réel espoir, comme il est dit :

« Qu’il mette sa bouche dans la poussière, il y a peut

-être un espoir. Qu’il offre sa joue à celui qui le frap-

pe, qu’il soit rassasié d’affront » (Lamentations 3.29).

Huitième principe

L’humilité dans les actes : Le repenti doit s’habituer à

répondre avec douceur, comme il est écrit : « Une

réponse douce détourne la colère » (Proverbes

15.1). Il doit parler à voix basse, attitude empreinte

d’humilité, comme il est dit : « Tu descendras si bas

que tu parleras comme de dessous la terre et tes

faibles paroles sembleront sortir de la poussiè-

re » (Isaïe 29.4), en opposition à l’attitude du riche

orgueilleux : « mais le riche répond avec arrogan-

ce » (Proverbes 18.23). Il ne doit pas s’intéresser aux

vêtements de prix et aux bijoux, comme il est dit

[après la faute du Veau d’or] : « A présent, ôte tes

ornements » (Exode 33.5). Le verset dit également, à

propos d’Ahab : « Il jeûna, se coucha dans un cilice

et se traînait en marchant » (1 Rois 21.27) ,ce que

D.ieu commenta ainsi : « As-tu vu de quelle façon

Ahab s’est humilié devant Moi? » (ibid. 21.29). L’ex-

pression « se traînant en marchant » souligne la dif-

férence entre la démarche d’Ahab et celle des autres

rois, qui marchent avec faste, entourés de serviteurs.

Ses yeux doivent être constamment baissés, comme

il est dit : « Il sauve ceux dont les yeux sont bais-

sés » (Job 22.29). Une parole douce, une voix basse

et des yeux baissés sont des signes d’humilité qui lui

rappelleront d’abaisser également son cœur.

Zivoug Agoun pour Aurelie Bat Rahel Evelyne

par: Rabbenou Yonah de Gerone

Page 52: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Les présentations :

Les présentations autorisées par la Torah de nos

jours se font par une série de rendez-vous, le

temps de chaque rendez-vous vari entre une à

deux heures et le nombre de rendez-vous entre 8 à

12 rendez-vous jusqu’au mariage. Dans le cas ou il

faudra rajouter des rendez-vous pour éclaircir les

derniers points jusqu’à la décision du mariage il se-

ra permis de le faire sous la directive d’un rav ou

d’une rabbanite ou même d’un ben Torah compé-

tant en la matière car le plus important c’est de

compléter toutes les vérifications sur la personnalité

du futur(e) conjoint(e) et de s’assurer qu’il commen-

ce à se créer une communication et une compré-

hension entre dans le couple pour arriver à une dé-

cision finale si les conjoints vont bien ensemble.

Les vérifications dont nous avons parlé peuvent

être fait par les parents, par des proches ou même

par le rav ou la rabbanite mais la décision doit être

obligatoirement prise par le couple.

Il faudra faire attention car multiplier les rendez-

vous peut créer des liens qui empêcheront le cou-

ple de prendre les bonnes décisions sur leurs ave-

nirs.

Naturellement au cour des rendez-vous chacun

essaye de se montrer sous son meilleur jour et ce

depuis le tout premier rendez-vous. Seulement

après le mariage le voile tombe et on s’aperçois

que pas toutes les qualités montrés étaient totale-

ment vrai et que la personne avec qui on s’est ma-

rié est différente de celle des rendez-vous; c’est

pour cela qu’il faudra impliqué des personnes exté-

rieur qui verront toute la situation d’un point de vu

neutre.

Page 52 Zivoug Agoune Yehoudith Garçona bat Rahel

Le déroulement du rendez-vous :

Il est certain que surtout au premier rendez-vous

l’émotions est à son apogé des deux cotés car l’on

ne sait pas trop de quoi parler et par ou commen-

cer, c’est pour cela qu’il est recommandé d’être

naturel le plus possible et ne pas essayer d’im-

pressionner l’autre.

Le jeune homme va commencer à parler et de-

mandera à son Shidou’h de parler d’elle-même, de

sa maison, ses études, son travail, de se qui oc-

cupe son temps libre et de ses hobby et après à

son tour il parlera de lui-même pour que la jeune

femme puisse elle aussi apprendre à le connaitre.

Pendant les autres rendez-vous il essayera d’en

savoir plus sur ses midot (valeur), ses connaissan-

ces dans la torah et sa vision de la vie.

FAITES TRES ATTENTION

Ne transformez pas les rendez-vous en interroga-

toires !!!

Il faudra avoir une discussion normal et à travers

celle-ci en apprendre un maximum d’information

possible mais surtout voir si un sentiment de rap-

prochement et d’accord mutuel se forme entre eux.

Les signes importants :

Chacun doit chercher ses indications chez soit et

chez l’autre : 1) un langage commun au couple

2)des esprits qui se rejoignent 3)une discussion

naturelle (sans stress ni tension) 4)une attente au

prochain rendez-vous (un manque d’attirance n’est

en rien une raison suffisante pour arrêter le Shi-

dou’h , la vrai attirance se développe après le ma-

riage) 5)les défauts remarqués chez l’autre au

début vont et disparaissent au fil des rendez-vous.

Rav Moché Lizmi Chlita

Pour prendre rendez-vous auprès du rav

Composez le 054-2460662

Le Shidou’h pas à pas

Page 53: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul
Page 54: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Ingrédients : 4 - 6 pers

• 300 g de pâtes • eau de cuisson d'une à deux

bottes de betteraves fraîches • 3 tomates

• 3 concombres fins • 1 piment corne de bœuf

vert et 1 rouge • 1 bulbe de fenouil • 2 petits oignons frais • persil et basilic • huile d'olive

• jus d'1 citron

Salade de pâtes psychédéliques

Faire bouillir les pâtes dans l'eau de cuisson des betteraves (j'ai fait bouillir 2 bottes de betteraves fraîches lavées et brossées dans 1 litre d'eau) Les égoutter, laisser refroidir et ajouter les crudités coupés en petits cubes, du jus d'un citron, de l'huile d'olive et les herbes de vo-tre choix .

Remarques - Vous pouvez également servir ces pâtes chaudes assaisonnées d'un filet d'huile d'oli-ve ou de beurre - Vous pouvez ajouter à votre salade des petits morceaux de fromage de chèvre ou

de mozzarella ou des cubes de betteraves bouillies. - Vous pouvez faire de la même façon une salade de riz cuit dans l'eau de cuisson des betteraves avec du maïs, des crudités et des œufs durs mais chez moi la couleur du

riz était plus terne !

Ingrédients : 4 pers

• 4 cuisses de poulet • 500 g de champignons frais

• 20 cl de vin blanc • 10 cl de crème fraîche parvé • 4 belles branches d'estra-gon • 5 à 6 échalotes • 2 gousses d'ail • 1 cuillère à soupe rase de maïzena • huile d'arachide ou de tournesol

• sel et poivre

Poulet vin blanc estragon

Laver et couper les champignons en deux. Hacher l'estragon après l'avoir bien lavé et vérifié. Éplucher et couper les échalotes. Ôter éventuellement la peau du poulet. Faire revenir les échalotes et le poulet dans 5 à 6 cuillères à soupe d'huile pendant 15 minutes envi-ron. Ajouter les champignons et laisser mijoter à feu doux dans la casserole couverte pour que les champignons lâchent toute leur eau. Découvrir la casserole jusqu'à ce que le surplus d'eau s'évapore puis ajouter l'estragon haché, l'ail, la moitié du vin blanc, le sel et le poivre. Remettre le couvercle sur la marmite et laisser mijoter jusqu'à ce que le poulet soit tendre (30 minutes environ). Délayer la maïzena dans le demi-verre de vin res-tant. Ajouter au poulet la crème parvée et le vin et lais-ser mijoter 5 à 10 minutes. Saupoudrer éventuellement d'estragon haché au moment de servir. Vous pouvez accompagner ce plat de riz, de peti-

tes pommes de terre cuites à la vapeur ou sau-tées ou de légumes.

Page 55: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul

Pourquoi Dieu a-t-il créé les goys ? Pourquoi Dieu a-t-il créé les goys ? Cela se passe dans une école talmudique rue du Sentier à Paris. Le rabbin explique à ses jeunes élèves la distinction entre le peuple élu et les goys. Puis pour voir si tout le monde a bien compris, il demande : Et pourquoi Dieu a-t-il créé les goys alors ? Et du fond de la salle, le cancre près du radiateur répond : Parce qu’il fallait bien quelqu’un pour acheter au détail.

CONCOURS FAMILLY TORAH

Parmi les bonnes réponses 3 gagnants seront tirés au sort et gagnerons

1 stylo Birkat Amazone et un livre des Tehilim

1 - Pourquoi levons nous très tôt le matin ?

[ ] pour lire les selihots [ ] pour lire les tehilim [ ] pour lire une histoire [ ] pour lire la Torah

2 - Pourquoi sonnons nous du choffar pendant eloul?

[ ] pour nous reveiller [ ] pour savoir ou doit -on manger [ ] pour faire peur aux voisins

3 - Que signifie Hai Eloul ?

[ ] c’est le nom d’un garçon [ ] Le 18 eloul

Réponses à renvoyer sur [email protected] / sur notre groupe FaceBook avant le 20 Mais 2013

Merci de préciser votre nom, adresse et téléphone

La liste des gagnants apparaîtra sur notre prochain numéro

Noms des Gagnants du Mois de Juillet 2013 :

Elirane - Israel

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L'enfer !! Rachel à sa mère :

- Samuel a demandé ma main.

- Il te plaît ? Demande la mère.

- Il a des idées bizarres. Il ne croit pas à l'enfer.

- Qu'il t'épouse et il y croira.

De la purée mousseline... Deux voleurs ont en effet volé 2 kilos de patates après avoir assommé leur victime ! En fait, les voleurs ont tenté de dépouiller le proprié-taire d’une boutique à Tel Aviv à son domicile… Mais ces voleurs maladroits ont confondu deux sacs avant de partir et au lieu de prendre la sacoche à plus de 10 000 euros, ils ont pris celle qui contenait 2 kilos de pommes de terre. A présent, ils vont probablement se consoler en se cuisinant un bon gratin, ou éventuellement une bon-ne fondue… Bon appétit messieurs !

5000 € Comment on dit 5000 € en hébreu ?

- On dit 'Donne' !

2 mariages... Une belle-mère juive se confie à une amie :

- Mon fils a raté ses deux mariages.

Pour le premier sa femme est partie.

- Et pour le second ?

- Elle est restée !

Page 56: Magazine Familly Torah N°09 - Spécial Eloul