Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

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BRESLEV

Pages 26-35

Enfant - Jeux

Pages 24-25

Hilloulot

Pages 14-21

La Force de la Tsédaka

Pages 48-49

Ségoulot

Pages 46-47

Etc...

Recettes et Blagues : p54

Concours du Mag : p55

Directrice : Tsipora G.

Graphiste : Rephael G.

Directeur commercial : Rephael G.

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Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a

Rav Ron Chaya chlit’a

Rav Yaakov Mazouz chlit’a

Rav Acher Fitoussi chlit’a

Rav David Nacache chlit’a

Yeshiva Or Arachbi

Les Rabanim de Koupat Ha’ir

Et plein d’autres Gdoley aDor...

HABBAD

Pages 38-45

Pages 4-9

INSTITUTION NER RA’HAMIM

Femme - ESHET ’HAYIL

Pages 10-13

Autres Grands Rabanim

Pages 50-53

Page 3

SOMMAIRE :

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« Si ce n’est pas grâce à ce jour, com-

bien de Yossefs se trouveraient dans le

marché »

Conseil pour mériter de travaillé D.ieu et de mé-

riter sa Torah c’est de considérer chaque jour

comme le dernier jour qui nous reste à vivre .

La Guémara traité Pessahim nous rapporte que Rav

Yossef le jour de Atsteret (Chavouot) a dit : « Si ce

n’est pas grâce à ce jour, combien de Yossefs se trouve-

raient dans le marché »

La Guémara nous explique que Rav Yossef le jour de

Chavouot était tellement rempli de joie, qu’il demanda

que on lui prépare à manger un veau spécial à son goût.

Rav Yossef expliqua la raison de cette joie que si ce jour

n’existait pas, le jour du Don de la Saint Torah, alors il y

aurait dans le marché beaucoup d’autres juifs qui se

nommeraient eux aussi Yossef et que entre eux et lui il

n’y aurait aucune différence . Seul le mérite de l’étude de

la Torah lui a permis d’arriver a son niveau de Rav Yos-

sef, qui est différent de toutes les autres personnes.

Il faut comprendre, pourquoi Rav Yossef a utiliser le ter-

me « si n’exister pas ce jour... » et n’a pas clairement dit

« si ce n’était pas aujourd’hui le jour du don de la To-

rah... » ?

On pourrait expliquer ça facilement en rétorquant que

comme le jour même était Chavouot c’était la raison qu’il

a dit « ce jour » qui sous entendait la fête de Chavouot

où il a dit cette phrase.

Mais il sera plus avisé, avec la grâce de D.ieu, d’expli-

quer que la raison que Rav Yossef avait de dire cette

parole était un enseignement pour toutes les générations

sur le chemin de travailler le Seigneur tout puissant et

l’enseignement de la Sainte Torah.

Il est connu des livres de Moussar que une des raisons

principales qui dérange le juif dans son travail divin et la

pensée trompeuse que sa vie durera à l’infinie comme

écrit le Zohar Akadosh « que un homme vie dans ce

monde et pense qu’il vivra éternellement ». Et même si

nous savons tous que nous sommes de passage notre

cœur veut nous faire nier cette vérité c’est pourquoi nous

devons nous le rappeler pour que nous puissions arriver

à nous soulever spirituellement dans tous les travaux

Divins, en utilisant au maximum le temps qui nous est

impartie sans y vivre avec ce sentiment de mensonge

que nous avons tout le temps du monde et que nous

pouvons repousser notre travail Divin à plus tard.

Cette pensée nous aidera aussi à battre le Yetser Hara

qui constamment essaye sans relâche de nous attirer

dans des plaisirs futiles de ce monde et ainsi nous em-

pêcher de commettre des fautes qui feront de la peine a

notre Père tout puissant.

Et sur ce sujet les écrits nous enseignent : « et vous

qui êtes collés à l’Eternel votre D.ieu, vous vivez tous

aujourd’hui. » Quand un Juif considère chaque jour

comme le seul jour de sa vie car il ne sait pas se qui

arrivera demain, alors il essaye d’utiliser tout le temps

qui lui est impartit pour faire la volonté de son Créateur,

au maximum de ses forces et ses possibilités malgré

tous les problèmes matériels qui se trouvent en travers

de sa route et seulement de cette manière il arrivera à

être « collé » avec son Créateur.

A part cela, si il a eu la chance de voir le jour suivant

rien ne lui garantie qu’il pourra travaillé le Seigneur de

la même manière que le jour qu’y lui a précédé avec les

même possibilités, car chaque jour contient son lot d’é-

preuve. C’est pour cela que il ne devra pas laisser la

fainéantise prendre le dessus sur son travail Divin, mais

il devra comprendre clairement que aujourd’hui est le

seul jour de sa vie et qu’il doit l’exploiter au maximum

dans son travail Divin.

Si nous comprenons que chaque jour est un cadeau de

D.ieu, qui dans sa grande bonté nous offre un jour de

plus de vie pour se rapprocher de lui, cela nous donne-

ra des forces pour faire toutes les Mitsvot avec envie et

joie, et nous apprendrons à utiliser notre temps pour

étudier la Sainte Torah, nos prières seront faîtes avec

une énorme crainte en prenant soin de lire chaque mot

et de le comprendre du plus profond de notre âme.

Il ne faudra pas oublier le plus important ! Si vous avez

passez une période plutôt basse spirituellement, il ne

faut pas en être triste mais demander pardon à D.ieu et

faire un compte de notre âme et de tourner la page,

avec de nouvelles envies, une volonté de fer pour se

rapprocher de D.ieu sans regarder en arrière, mais met-

tre le cap sur un futur meilleur rempli de joie , de

confiance et d’espoir vers de meilleurs jours spirituels.

Rav Moché Ben Moché Chlit’a

Santé Joie Réussite et Zéra Kodesh à Tsipora Bat Rahel

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Paracha Bamidbar

«D.ieu dit à Moché dans le désert du Sinaï »

La Torah a été donné par 3 éléments: Le feu, l’eau et le

désert. Et c’est justement un indices sur la personnalité

du peuple juif;

Par c’est 3 éléments le peuple juif a été prouvé:

Le Feu : Avraham Avinou - a été jeté dans une fournaise

ardente pour verifier son Emouna son Créateur

L’Eau : Quand les enfants d’Israël sortirent d’Egypte et

que les Egyptiens les poursuivirent le peuple sauta dans

l’eau selon le commandement Divin.

Le Désert : Les enfants d’Israël marchèrent dans le dé-

sert selon les ordres de D.ieu, juste par amour pour l’E-

ternel.

Grace à ces 3 épreuves Feu, Eau, Désert, les enfants

d’Israël méritèrent qu’il leurs soit donné la Torah.

Ces 3 éléments non pas étaient choisi par hasard mais

ils représentent le chemin que tout juif doit prendre et

selon le quel il doit diriger sa vie.

Avant tout le Feu : Il doit bruler d’une flamme ardente

pour ce rapprocher de son Créateur ;

L’Eau : tout comme l’eau descend de

très haut pour arrivé

très bas, la Torah

ne se déverse

que sur celui

qui sera rester

humble

« qui n’aura

pas la tête

haute, rem-

plis d’or-

gueil et de vani-

té » . Aussi

l’eau est lipide

comme doit être l’esprit de

l’homme. Le Désert : c’est le

signe de la Tsniout par excellence, savoir se suffire du

stricte minimum, comme ça un homme doit apprendre la

Torah.

Comme dit le Tana: « c’est le chemin de la Torah, du

pain tremper dans le sel tu mangeras, et de l’eau tu boi-

ras et sur la terre tu te reposeras »

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Page 6 Zera Kodesh Meytal Bat Liza

Akarat Atove - Reconnaitre le Bien

Dans le Désert il n’y a rien , seu-

lement des serpents et des scorpions,

il est vide de tout ; tout comme

l’homme qui n’est pas enco-

re marié, il peut être

très grand

(riche, intelligent,

beau, etc)

mais il est

vide !

D.ieu nous a donné le mérite d’avoir une femme, une

femme qui donne un sens à notre vie, une femme qui

est toujours là pour nous, qui nous fait oublier les pro-

blèmes du travail par ses paroles, qui pense à nous, fait

pour nous …

Une femme sans qui nous ne serrons pas complet,

sans qui comme Adam Arichon ne serions encore en-

train de nous chercher, car nous ne serions pas bien,

nous nous sentirions mal comme témoigne le passouk :

« Lo tov éyot Adam levado » il n’est pas bon pour l’ho-

me de résider seul.

Et même si la femme a des défauts, tout comme cha-

cun d’entre nous, personne n’est parfait !!!

Nous devons remercier le Seigneur qu’il nous a donné

le mérite d’avoir une femme car seulement quand un

homme et une femme s’unissent alors cette création est

dîte COMPLETE : « Véiyou lébassar E’had » et ils se-

ront que une seul chair . Le mot E’had - un signifie

« Chalem » -complet

C’est pour cela que nous devons être reconnaissant

envers D.ieu pour nous avoir mérité cette femme qui

nous complète, et tout particulièrement avec cette fem-

me qui, est toujours à notre coté malgré notre caractère

et nos humeurs.

Comme nous enseigne le Rambam : « Oava kégoufo,

vémé’habda yoter migoufo » Il l’aimera comme son

corps, et l’aimera plus que son corps.

Il faut aimer sa femme tout comme on s’aime nous ai-

me, et faire passer son honneur avant le notre!!!

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Page 7: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

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Nasso

Pourquoi la paracha du Nazir est jointe à la paracha de

la Sota ? Pour nous mettre en garde que un homme qui

a vu une femme marié pendant qu’elle fautait doit pren-

dre sur lui les lois du Nazir et de s’éloigner du vin, car le

vin amène à l’adultère.

Pourquoi seulement après que les Cohanim sont béni

par le Hazan , ils bénissent à leurs tours la communauté

d’Israël ? Car pour bénir il faut avant être béni.

Pourquoi le premier sacrifice fût celui de la tribu de

Yéhouda ? Yéhouda symbole de la royauté.

Pourquoi le deuxième sacrifice fût celui de la tribu de

Yissa’har ? Yissa’har symbole de la Torah.

Pourquoi le troisième sacrifice fût celui de la tribu de

Zébulon ? Zébulon représente le maintien de la Torah.

Pourquoi la Torah nous écris tous les versets des sacrifi-

ces ? Pour nous apprendre l’importance de chaque per-

sonne;

Malgré que les princes des tribus amenèrent tous les

même offrande à D.ieu la Torah nous fait lire pour cha-

cun son offrande, car D.ieu ne s’arrête pas au matériel

mais voit l’effort fourni par chacun d’entre nous pour faire

tel ou tel mitsva.

Exemple : Deux juifs vont tous les 2 au même cours de

Torah, seulement D.ieu va compter pour l’un un mérite

plus grand que pour l’autre car l’un doit tous les matins

se lever tôt pour subvenir au besoin de sa famille et arri-

ver le soir il est tellement fatigué que sont corps à du mal

à le porter en plus du faite qu’il doit traversé toute la ville

pour assister à ce cours alors que l’autre ne fait rien de

ses journées, et qu’il habite juste devant la synagogue.

D.ieu regarde notre cœur, prend on compte nos efforts

notre situation, il ne s’arrête pas au résultat comme notre

patron qui nous paye que si le travail à bien était fait .

C’est pour ça que chaque juif (ve) ne doit pas se dire :

« c’est trop dure , j’abandonne » mais essayer de faire

même un petit peu selon sa possibilité, car D.ieu dans sa

grande miséricorde nous compte chacun de nos pas

aussi petits sont ils.

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Beaalote’ha

« Al Pi Hashem Ya’hanou Véal Pi Hashem Yisaou » -

Selon la parole de D.ieu ils s’arrêtaient et selon la paro-

le de D.ieu ils voyageaient .

Un merveilleux enseignement se cache derrière cette

phrase : Chaque chose que une personne désire faire,

elle devra demander l’aide de D.ieu.

Il était une fois un riche marchand qui décida d’aller au

marché pour y acheter des taureaux, sur sa route le

marchand croisa Eliahou Anavi sous les trait d’un sim-

ple homme.

Eliahou Anavi lui demanda : « ou se dirigent tes pas? »

Le marchand lui répondit qu’il allait acheter des tau-

reaux sur la place du marché, Eliahou lui fît remarquer

qu’il avait omis de dire avec l’aide de D.ieu, le mar-

chand lui rétorqua : « à quoi bon ? J’ai de l’argent dans

ma poche, je vais acheter des taureaux et je reviens

rien de très compliqué » et continua sa route. Arrivé au

marché et après avoir choisi les plus beaux taureaux le

marchand s’aperçu que l’argent avait disparu, et le mar-

chand retourna chez lui pour chercher de nouveaux de

l’argent pour l’achat des taureaux.

Après avoir récupé- ré l’argent

et repris la route le

mar- chand,

ren- contra un

jeune homme

(Eliahou Anavi

déguisé) qui lui

demanda a son

tour ou allait-il

et de nouveau le

marchand ré-

pondit qu’il se

diri- geait vers le

mar- ché pour ache-

ter des taureaux ,

le jeune homme lui

demanda

pourquoi

le marchand

n’avait pas dit avec l’aide de D.ieu, le marchand lui ré-

pondit que sa ne sert à rien, le jeune homme lui propo-

sa ses services contre de l’argent et que s’il avait be-

soin de son aide il se trouverait sur le marché .

Une seconde fois il perdit l’argent mais cette fois le mar-

chand comprit et en rencontrant de nouveau le jeune

homme il dit avec l’aide de D.ieu et même demanda les

services du jeune homme. Eliahou Anavi dirigea les

taureaux vers un endroit ou se trouva tout l’argent que

le riche avait perdu qui comprit de suite que tout venait

de D.ieu

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava

Page 8: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Paracha Chela’h Le’ha

Les enfants d’Israël ont demandé à Moché d’envoyé des

gens en Canaan avant eux, Moché Rabbenou leur en

demanda la raison, et les enfants d’Israël lui répondirent

que ils avaient entendu que les habitants du pays ca-

chaient leurs trésors pour ne pas que personnes ne les

trouve hors le Saint-Béni-Soit-Il leur avait promis une

terre rempli dont ils en hériteraient tout le bien; mais si

les trésors y sont cachés et que les enfants d’Israël ren-

trent dans le pays et n’y trouvent rien alors la parole de

D.ieu sera compromise.

C’est la raison qu’il est écrit au sujet des explorateurs:

« et ils creuseront pour nous la terre » et c’est la raison

que Moché Rabbenou c’est lui aussi fît prendre dans ce

piège et a accepté comme il est écrit « et la chose plus à

mes yeux ».

Apprenons la force du Yetser Hara, qui a réussi à faire

tomber les princes des tribus d’Israël et selon le Midrach

même Moché Rabbenou lui-même. Dans la Guémara il

est écrit : le Cho’het quel est sa faute ? Il est accusé de

peindre (Chabbat 65.) Nos sages ont utilisé cette accu-

sation pour le Yetser Hara - Guémara (Soucca 52.) Il est

écrit que dans le futur l’Eternel sanctionnera le Yetser

Hara, mais pourquoi sanctionner le Yetser Hara qui obéit

au commandement Divin scrupuleusement ? Il sera

accusé de peindre car les péchés il les peint

et nous les montre comme des Mitsvot

et ce n’est pas la son travail

mais juste de nous faire

fau- ter pour nous tester

sans peindre un

péché en mitsva.

Le Rav Sousso

aCohen zatsa’l nous

rapporte l’histoire d’un Has-

sid qui voyagea d’une ville à une

autre pour un sujet précis. Quand il est

arrivé dans l’endroit, il chercha une l’auberge

pour se reposer de son long voyage.

Un passant lui conseilla une l’auberge lui précisant que

l’aubergiste était un homme qui avait la crainte de D.ieu,

aimable et qui aime beaucoup les Talmidei Ha’hamim et

les Hassidim.

Le Hassid écouta ses paroles et alla dans cette auberge

joyeux. Et ce fût vers le milieu de la nuit que le Hassid

aperçu l’aubergiste en train d’aiguiser son couteau. Le

Hassid eu très peur et ne put se rendormir, il rassembla

toutes ses forces et se leva de son lit pour aller voir l’au-

bergiste.

Page 8 Zera Kodesh Meytal Bat Liza

Le Hassid dit à l’aubergiste : « Pourquoi aiguisez vous

votre couteau au milieu de la nuit ? » L’aubergiste lui

répondit : « le couteau que j’aiguise … est pour toi !!! »

A l’entente de ces paroles le Hassid eu très peur car per-

sonne ne se trouvait avec eux dans toute l’auberge, ils

étaient seul.

Le Hassid remplie de crainte demanda : « Pour quelle

raison voudrais tu me faire du mal, je ne comprend pas

même les habitants de la ville font tes louanges, disant

de toi que tu es une personne qui craint le Seigneur,

comment pourrais tu tromper la confiance de toutes ces

personnes en étant un assassin ? Aussi, dis moi que

gagneras tu as me tuer car je suis pauvre et sans aucun

bien matériel qui pourrait te servir . »

L’aubergiste stupéfait des paroles du Hassid lui répon-

dit : « Tu t’es trompé sur ma personne, ne me prends

pas pour un assassin ou même un voleur loin de là, j’ai

en effet une très grande crainte de D.ieu et c’est juste-

ment pour cette raison que je vais te tuer ! » L’aubergiste

prit une grande respiration et expliqua au Hassid la rai-

son de son acte : « Vois tu, cela fais plus de 40 années

que je tiens cette auberge et je n’ai jamais eu la chance

de voir passer un Tsadiq ou même un Hassid dans notre

ville, aussi notre cimetière en est vide, et donc nous n’a-

vons jamais eu le mérite de prier sur le tombeau d’un

juste, hors justement aujourd’hui j’ai la possibilité d’offrir

au habitant de ma ville un Tsadiq, Hassid sur qui une

fois mort nous pourrons monter et verser notre cœur

pour qu’il prie pour nous là haut. C’est justement pour

cette raison que j’ai pris sur moi d’être le bienfaiteur de

ma ville en te tuant cette nuit pour que à ton tour tu puis-

ses prier sur nous la haut. »

Une ‘Mitsva’ de la sorte est INTERDITE, elle est le fruit

du Yetser Hara qui habit la faute avec des vêtements de

mitsva de sorte que les gens vont s’appliquer à faire cet-

te mitsva, ce leurre et vont le faire de leur mieux.

En aucun cas D.ieu a créé le Yetser Hara

pour faire accomplir au juif des Mits-

vot même fausse, comme il

est écrit : «et au mé-

chant ( le Yetser

Hara), à dit l’Eter-

nel : pour- quoi dus

tu que c’est per-

mis ? » C’est le travail

de Yetser Atov de pousser les

Juifs aux Mitsvot.

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Page 9: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

.Ala’hot Sé’hita:

1) Il est interdit de la Torah de presser des olives et

des raisin pendant Chabbat.

2) Il est interdit Dérabanan de presser des fruits

pour en boire leurs jus comme des carottes, pom-

mes, oranges, pamplemousses, etc…

3) Des fruits et légumes que nous ne sommes habi-

tués à presser que pour une utilité médicale seu-

lement comme des oignions par exemples, se-

ront permis d’être presser même pour leurs eaux.

4) Des fruits que la manière de faire d’eux des jus

n’est pas en les pressant mais en les écrasant et

en les mélangeant avec de l’eau comme le jus de

banane, jus de mangue, etc.. Ne sont pas consi-

dérés comme des fruits à presser et

donc se- ront permis

de les

presser

pen-

dant

Chab-

bat.

5) Il est permis de presser

un citron pendant Chabbat dans un ustensile vide

pour le verser dans un plat ou pour en faire une

limonade.

6) Il sera permis de frotter ses mains sur les mor-

ceaux de citrons pour retirer la saleté de ses

mains, même si le citron se presse pendant que

on frotte ses mains dessus.

7) La permission de presser a été donné seulement

lorsque on presse à la main; mais si on presse

avec un appareil manuel (à plus forte raison avec

un appareil électrique) il sera interdit car cela

ressemble à un travail effectué pendant le ’Hol.

Rav Yair Chlit’a

Page 9

Paracha Kora’h

Un envieux et un jaloux allèrent voir le roi qui leurs dit :

« Demandez moi et ce que vous voulez et je vous exau-

cerai mais attention celui qui demande le premier per-

mettra à l’autre de recevoir une double part ».

L’envieux c’est empêché de demander car il ne suppor-

terait pas l’idée que l’égoïste recevrait 2 fois plus que

lui; Le jaloux non plus ne voulait rien demander par ja-

lousie de ce que l’envieux aura grâce à lui.

Le roi les pressa et le jaloux fini par parler et demanda

au roi de lui arraché un œil, l’important était que le roi

arrache les 2 yeux de l’envieux.

Le jaloux était Kora’h qui était près à mourir juste au

prix que Moché Rabbenou serait considéré comme

menteur.

Dans chaque génération il existe des Kora’h, comme il

est dit : « les enfants de Kora’h ne mourront jamais »

Dans notre paracha il y a 95 versets, valeur numérique

de Aman pour nous enseigner que Aman et Kora’h,

avait une dispute égale, car tous deux mentir. (Ben Ish

Hai) Tous deux décidèrent de se proclamer « roi »

avant leur moment.

Kora’h vît la terre ouvrir sa bouche et l’engloutir lui tout

comme c’est en ouvrant sa bouche qu’il causa tant de

problème la terre à son tour ouvrit sa bouche pour l’ava-

ler, mesure pour mesure.

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava

Page 10: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot
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Des points d’orgueil - Ma force & Ma Main

C’est l’histoire d’un roi qui voulu se vêtir d’un nouveau

costume. Il fît venir des 4 coins de son royaume les meil-

leurs couturiers pour choisir celui qui aurez la chance de

coudre le nouveau costume du roi. Chacun ramener ses

plus belles créations, et ce fût que au bout de quelques

jours que le roi choisi un couturier d’une des terres les

plus reculé de son royaume. Il paraissait évident qu’il

était le meilleurs des couturier du royaume et que

aucun autre couturier ne pouvait égalé son ta-

lent, et devant son travail le travail des autres

couturiers paraissaient un jeu d’enfant.

Le couturier eu une audience avec le roi qui

lui expliqua en détail ce qu’il désiré exac-

tement et le couturier pris les dimen-

sions du roi avec une très

grande crainte.

Juste avant de se sépa-

rer du couturier le roi s’a-

dressa à lui en ces ter-

mes : « Fais très atten-

tion couturier que le cos-

tume soit le plus beau de

tout le royaume , je ne

m’attend pas à moins

que de la perfection »

Enfin arriva le jour tant

attendu, le jour ou le roi

avec toute sa cour al-

laient découvrir le cos-

tume que le couturier

avait confectionné en

son honneur. Le coutu-

rier était rempli de fierté

à l’image que tout le

royaume voit que c’est

lui le meilleur couturier

et que même le roi en

porte sa création.

A coup de tambour on

retira le voile qui cacha

le costume du roi, et un

silence se posa sur l’as-

semblé, tous les invités

attendaient de voir ce que le

roi allait dire.

« Honte!!! » s’écria le roi, « pour qui me prend tu? Ques-

que c’est que ce costume ? Surement sou tu étais quand

tu a confectionné ce vêtement ! n’as-tu pas entendu mon

avertissement ? n’as-tu aucune peur de ce que je vais

te faire?

Le couturier sortît de la salle remplis de honte, il frôla les

mur de peur que on le reconnaisse et trembla à l’idée de

la sentence du roi. Quand enfin il arriva chez lui, sa fem-

me lui demanda que lui était-il arrivé, et le couturier lui

raconta le cœur brisé les événements de la journée.

Sa femme après avoir réfléchie quelques instants lui

conseilla d’allé demander l’avis du « Saint Juif » sure-

ment lui sera te conseillé dans cette affaire.

Le couturier suivi le conseil de sa femme et alla voir le

« Saint Juif », qui après avoir écouté toute l’histoire lui

conseilla de découdre le costume et de le recoudre

sans rien y changé. Le « Saint Juif » refusa d’expliquer

au couturier la raison de ce conseil et ceux malgré tou-

tes les supplications du couturier. Après être ren-

tré chez lui, le couturier fît part à sa femme des

paroles du « Saint Juif », qui lui recommanda de

les écouter s’il désirait sauver sa vie.

Le couturier honteux décousu et recousu tout le

costume, mais cette fois il était rempli de peur

à l’idée de la sentence du roi.

Le travail fini le couturier se

représenta au royaume

avec le « nouveau costu-

me » et son cœur était

remplis de crainte et de

doute.

Le costume fût présente

une fois de plus devant le

roi et son assemblé, et à la

grande surprise de tous les

convives le roi s’exclama :

« ça c’est un costume di-

gne d’un grand roi comme

moi ».

Le couturier sortit heureux

et s’empressa d’aller voir le

« Saint Juif » pour lui de-

mander une explication car

le couturier n’avait juste

décousu et recousu le cos-

tume, et en quoi cela était

différent de la première

fois, car le costume était le

même aucune modification

n’y a était apporté.

Le « Saint Juif » lui expliqua

que le premier costume

‘’s’entait mauvais’’ .

Le couturier lui expliqua qu’il

avait choisi les meilleur tissu pour

coudre le costume et comment le faite

de le découdre et le recoudre lui avait enlever

sa mauvaise odeur?

Le « Saint Juif » lui expliqua que la mauvaise odeur ne

venait pas des tissus mais des points de couture fait

avec orgueil et que le faite de découdre ses points et de

les recoudre avec humilité avait changé l’habit car les

nouveaux points étaient plus beau car sans orgueil.

Rav Raphael Roubin Chlit’a

Dvikouk beHashem Rephael Hai ben Yehudith

Page 12: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Préparation pour Chabbat

Four électrique - Il est préférable de ne pas utiliser de

four pour réchauffer les plats pendant Chabbat même s’il

est écrit Mode Chabbat.

Il existe deux sortes de fours électriques, l’un qui a un

mode de plaque chauffante Mode Chabbat, et un autre

qui s’allume et s’éteint grâce à un thermostat ; Il faudra

utiliser le four qui ne s’allume pas ni ne s’éteint mais qui

reste à une chaleur constante : Mode Chabbat

Un four qui ne

peut être ré-

glé en Mode

C h a b b a t

pourra être

utilisé à l’aide

d’une montre

de Chabbat ;

Quand la

montre étein-

dra le four, on

pourra y sor-

tir les plats

de l’intérieur.

S’il n’y a

p a s

de montre de Chab-

bat qui éteint le four à des heures régulières,

il sera permis de sortir les plats pendant le moment que

la lampe allumé nous indique que le four est allumé.

Quand le four n’a pas de Mode Chabbat et qu’il n’y a pas

d’endroit de réchauffer les plats, il sera possible de les

poser vendredi dans un four normal dont la lumière ne

s’allume pas à l’ouverture de la porte, et il sera permis

d’ouvrir la porte du four avant un ’’Chinouïe’’ - change-

ment, de manière différente ou par un petit enfant .

Chabbat, il est interdit de rentrer un plat dans le four ,

même un plat déjà cuisiner ! Seul un plat qui était déjà

dans le four, qui est encore chaud et qui n’a pas était

posé ni sur le sol ni sur le marbre ou sur aucun autre

support, sera permis de le remettre dans le four.

Dans des cas extrêmes, il sera permis de mettre à

chauffer dans le four un plat sec, sans sauce, à condi-

tion de le posé sur une grille supplémentaire et de laisser

la porte du four un peu ouverte.

Même s’il est permis d’ouvrir de four et d’y sortir des

plats, si à l’intérieur il y a un plat qui n’est pas complète-

ment cuit il sera interdit de fermer la porte du four pour

ne pas transgresser l’interdiction de cuisiner.

Page 12 Briout et Atslah’a pour Ruth Ravid bat Adassa Eshter

La maison construite par profanation du

Chabbat

A l’époque où le Rav ‘Akiva Eiger était rabbin de la communauté de Friedland, un incendie éclata et le feu ardent consumait une maison après l’autre sans pitié. Les habitants de la ville couraient dans tous les sens pour tenter de maîtriser le feu et sauver tout ce qui pou-vait l’être. Ce n’est qu’après de nombreux efforts que le feu s’éteignit. L’incendie parvint déjà à brûler une gran-de partie des maisons laissant derrière lui des mon-ceaux de ruines.

Le rabbin de la communauté Rabbi ‘Akiva Eiger s’effor-ça du mieux qu’il put pour aider les pauvres qui res-taient sans abri. En quelque temps, furent ramassés des fonds nécessaires pour la reconstruction des mai-sons. Des ouvriers se mirent avec zèle à restaurer ce qui n’était plus que des ruines. Cependant, Rabbi ‘Akiva émit une seule condition aux Maîtres de maison. Dans le contrat de construction, il fallait stipuler explicitement que les ouvriers ne travailleraient pas le Chabbat et qu’ils recevraient en échange une somme d’argent pré-vue pour ce jour-là.

Tous les habitants acceptèrent la décision du rav sans protester et firent ainsi. Un seul osa défier publiquement cette décision. C’était un puissant dignitaire, riche et insolent qui décida de ne pas se soumettre au désir du rav. Il donna l’instruction à ses ouvriers de poursuivre leur travail le Chabbat pour activer la

construction et remettre la maison sur pied aussi vite que possible.

Le pre-mier Chabbat, au début des travaux, le calme et la sérénité ré-gnaient dans la vil-le. Au lever du jour, les juifs se rendirent lente-ment à la synagogue, leur Talith sur le dos, quand sou-dain des coups de

marteaux parvinrent à leurs

Page 13: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 13 Briout et Atslah’a pour Tamar et Naomi bat Ruth Ravid

oreilles. Certains cherchèrent d’où le bruit provenait. Voici qu’ils découvrirent les ouvriers du riche, travaillant avec zèle et acharnement pour bâtir sa maison comme à l’accoutumée. La nouvelle arriva jusqu’aux oreilles du rav de la ville : Rabbi ‘Akiva Eiger s’emporta sur cette profanation du Chabbat en public qui se produisait dans sa ville. Il fit convoquer le riche.

L’émissaire frappa à la porte de la maison provisoire où séjournait le riche (en attendant la fin des travaux). Le serviteur demanda ce qu’il désirait. « Dis à ton Maître que le rabbin de la ville le convoque » lui répondit-il.

Le serviteur entra plus en avant et au bout de quelques minutes parla au nom du riche : « Mon Maître est très occupé en ce moment et il est désolé de ne pouvoir répondre à la demande du Rav. »

L’émissaire revint chez le Rav en racontant l’insolence du riche qui prétendait être occupé et être dans l’impos-sibilité de venir. Le rav surmonta son ressentiment et attendit jusqu’au lendemain. Il envoya de nouveau son émissaire chez le riche qui, cette fois-ci, dormait et ne pouvait donc pas venir.

La veille du Chabbat suivant, Rabbi ‘Akiva Eiger envoya son bedeau déclarer en son nom dans toute la ville un manifeste avertissant de la gravité de l’interdit de construire le

Chabbat.

Le Rav décréta qu’à partir de ce jour, on ne profanerait plus de la sorte le Chabbat et tout celui qui ne s’y

soumettra pas, un serpent le mordra.

Le bedeau accomplit sa mission, proclamant le mani-feste. Mais ce riche ne prit pas à cœur les paroles du rav et persévéra dans ses mauvaises voies.

Le jour du Chabbat, Rabbi ‘Akiva Eiger prononça une oraison à la synagogue et parla avec flamme quant à la gravité de l’interdit de la profanation du Chabbat. Il lut à voix haute le manifeste et ajouta aux fidèles une autre mesure de taille. Celui qui enfreindra ses recommanda-tions et construira le Chabbat, sa maison ne tiendra pas.

Le riche dignitaire dédaigna les paroles du rav et ordon-na aux ouvriers de continuer leur travail le Chabbat. En peu de temps, fut construite une maison grandiose et splendide comparée aux autres maisons de la ville. Le riche était très fier de sa nouvelle et agréable demeure et y pénétra avec une grande joie pour y séjourner. Quelque temps s’écoula, soudain le plafond d’une des chambres s’effondra. Il fit tout de suite appeler l’ingé-nieur pour qu’il détecte la raison de cet effondrement. Ce dernier vérifia tous les murs et s’aperçut que tout le bois de la maison était atteint par de la moisissure. « Le plafond et tous les murs sont pourris et véreux, c’est dangereux de rester dans cette maison, lui dit l’ingé-nieur, sortez d’ici immédiatement et videz la maison, il faut la reconstruire. »

La nouvelle de ce miracle se répandit dans toute la ville. Tous en parlaient, la maison de ce dignitaire n’avait-elle pas été bâtie avec les mêmes arbres de la forêt que les autres maisons, seule cette maison fut touchée par les vers !

Les gens parlaient entre eux : « Ceci s’est réalisé par les paroles enflammées du juste, car le juste décrète et Hachem accomplit. » Il fallait désormais reconstruire la

maison du dignitaire. Une fois bâtie, il eut peur d’y habiter et la vendit à un autre.

Page 14: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Le manque de pudeur provoque le départ

de la Chekhinah

A la Knessia Guedola de Vienne, où se trouvaient pré-

sents des grands d’Israël, parmi lesquels le ‘Hafets

‘Haïm zatsal, s’éleva une question : il y avait là une

ezrat nachim sans rideau, et on se demandait s’il fallait

faire un rideau élevé ou non.

On posa la question au

‘Hafets

‘Haïm, qui ré-

pondit : « Quel est le plus grand malheur

qui pourrait arriver à la communauté d’Israël ? Et il ré-

pondit : si le Saint béni soit-Il nous quittait. Et pour-

quoi ? Parce que tout le temps que le Saint béni soit-Il

se trouve avec nous, « ...même si je vais dans la vallée

de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car Tu

es avec moi. » Mais s’Il s’en va, alors : « Tu as caché

Ta face, je me suis alarmé. »

Or il est dit dans la Torah qu’à cause d’une « chose

inconvenante », à cause d’un manque de pudeur, le

Saint béni soit-Il nous quitte, donc tout ce qu’il est pos-

sible d’ajouter à « on ne verra pas chez toi une chose

inconvenante », c’est une mitsva de l’ajouter.

Tout vaut la peine d’être ajouté pour que réside parmi

nous la Chekhinah.

Page 14 Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah

La pudeur du comportement est la base du

comportement de la femme

La pudeur est un signe distinctif qui ne se manifeste

pas seulement dans l’habillement, mais dans tout le

comportement, car c’est une façon de vivre qui pénètre

tous les domaines de la vie et apparaît dans toutes les

actions. L’honneur de la fille d’Israël dépend d’une

conduite calme, délicate et retenue. Le rôle de cette

conduite est d’exprimer le fait qu’on ne se fait pas re-

marquer. Ce principe doit être la ligne directrice de la

femme partout où elle va. Comme le dit le Midrach

Tan’houma (Nasso 2), « les filles d’Israël ont l’habitude

de ne pas faire de bruit et ne marchent pas avec arro-

gance, elles ne sont pas agitées dans la rue ».

Ce que veut dire le Midrach est clair : il ne faut pas se

promener dans la rue en faisant du bruit, en parlant

trop haut, avec des talons qui claquent, etc. Il faut éga-

lement éviter de marcher en groupes trop importants

qui attirent l’attention. Quand on marche dans la rue ou

qu’on s’arrête, il faut faire attention à ne pas bloquer le

passage, particulièrement dans des lieux publics,

par exemple quand on est

de- bout dans

l’au-

tobus ou dans

une infirmerie, et il faut évi-

ter de se faire coincer entre des hommes, car ce n’est

pas du tout décent .

Une fille d’Israël qui se comporte calmement et discrè-

tement mérite qu’on écoute ses paroles, sa personnali-

té rayonne de sagesse et de noblesse, et par-dessus

tout elle mérite de sanctifier le Nom du Ciel par ses

actes.

Page 15: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 15 Briout et Na’hat pour Yehudith bat Miriam

La vigne et les olives

Il est dit dans Téhilim (128, 3) : Ton épouse est comme

une vigne fertile dans l’intérieur de ta maison, tes fils

sont comme des plants d’olivier autour de ta table. Il

faut comprendre pourquoi la femme est comparée à

une vigne et les fils à de l’olivier.

Plus les aliments vieillissent, plus ils pourrissent et s’a-

bîment, et ils ne peuvent plus être mangés. La vigne

(le vin)

est une excep-

tion, plus le vin

vieillit, meilleur

il est. Le verset

dit en allusion que

la

femme est com-

me une vigne, qui

marche sur une

voie ancienne et

observe la Torah

et les mitsvot

comme nos saintes

Matriarches, et alors « tes fils

sont com- me des plants d’olivier », il mérite

des fils talmidei ‘hakhamim, qui continuent toujours à

être florissants. Ces fils sont comparés à des « plants

d’olivier », car pour faire sortir l’huile il faut beaucoup

de travail [comme il est raconté en détail dans le traité

Chabat 17 Michnah 3]. Ainsi, pour mériter des

fils qui réussissent dans la Torah

et la crainte du Ciel, il

faut investir beau-

coup de travail.

Un livre de Torah se rapproche

L’amour de la Torah de la rabbanite tsadkanit Madame

Bolissa, l’épouse du gaon Rabbi Ezra Attia zatsal, an-

cien Roch Yéchivah de Porat Yossef, était célèbre.

Dans sa jeunesse,

avant de le ren-

contrer, alors

qu’elle avait seule-

ment entendu par-

ler de lui, elle fit un

rêve dans lequel

elle vit un Séfer

Torah qui se rap-

prochait d’elle. Le

matin, quand elle

se leva, elle com-

prit que du Ciel on

lui disait en allu-

sion que Rabbi

Ezra Attia le mat-

mid lui était desti-

né. Oui, un Séfer Torah qui se rapproche d’elle. Les

fiançailles eurent lieu à Roch ‘Hodech Adar 5668

(1908). Du côté de la fiancée, son père, le kabbaliste

Rabbi Avraham Selim, signa. Du côté du fiancé, qui

était orphelin de père, Rabbi Ezra signa lui-même. La

veille de Chabat HaGadol, le 11 Nissan, ils se mariè-

rent à Jérusalem et allèrent vivre dans un appartement

d’une pièce dans le quartier des Boukharim. Dans un

dénuement total, ils commencèrent dans la vie avec le

but commun de construire un foyer de Torah. Comme

source de revenus, la femme acquit une vieille machi-

ne à coudre, manuelle, et elle cousait des vêtements et

faisait des retouches, pour que son mari puisse étudier

la Torah sans avoir à se soucier de la subsistance. A

cette époque-là, sa belle-mère habitait avec eux. Elle

était très dévouée et aidait avec beaucoup d’affection,

en prenant sur elle une partie des travaux de la maison

pour soulager un peu sa bru. C’est dans cette maison

que Rabbi Attia mérita de s’élever dans les degrés de

la Torah, et d’être choisi pour devenir Roch Yéchivah

de Porat Yossef à Jérusalem.

Page 16: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 16 Une bonne Délivrance pour Tsipora Bat Rahel

Le Secret de la colombe

Cette idée de mariages décidés par D.ieu, est le fonde-

ment même de l’harmonie dans le foyer. L’union entre

deux êtres n’est pas le fruit du hasard ou même d’un

choix mais une situation imposée par le Tout-Puissant.

Nous devons comprendre que notre conjoint, nous étant

prédestiné du Ciel, nous convient pleinement dans la

mesure où nous nous investissons totalement pour que

règne la paix dans le foyer.

La femme, nantie d’un supplément d’intelligence et d’in-

tuition, a le pouvoir d’opérer de véritable miracles dans

l’amélioration du bonheur conjugal (Nidda 45b). Mais

c’est un travail continu, un travail de toute une vie. Il de-

vrait débuter dès la première année de mariage, accom-

pagné d’efforts intensifs de compréhension, d’écoute …

Toutefois, rien n’est ja-

mais perdu, et cette dé-

marche trouvera aussi sa

place la dixième ou vingtième

année après la ‘houpa, la

cérémonie matrimoniale.

Pourtant, mieux vaut ne

pas attendre les noces

d’argent … et encore

moins les noces d’or pour

ne point souffrir pendant un

demi-siècle !

Sachons nous plier à la

décision d’Hachem qui

nous a donné le mari ap-

proprié, même se cela ne

paraît pas évident au premier

abord, comme l’enseigne le

Midrach (Beréchit Rabba,

paracha Vayésté) : « Le Saint-

béni-soit-Il réunit les cou-

ples contre leur volonté, ainsi qu’il est écrit dans les

Psaumes (68,7) : « D.ieu donne un foyer à ceux qui vi-

vent solitaires ; Il rend la liberté aux prisonniers avec des

‘’chaines’’ ». En hébreu, le mot chaînes - bakocharot,

peut se décomposer en deux mots : bekhi - pleurs, et

chirot - chants. A nous de choisir entre nous réjouir de

notre lot ou nous en attrister ».

Dans tous les cas, nous devons peiner durement et cou-

rageusement afin de découvrir que l’autre … c’est nous-

mêmes. Surtout, il ne faut point désespérer car après la

pluie viendra le soleil. N’oublions pas qu’il faut savoir

semer dans les larmes pour récolter dans la joie

(Psaumes 126,5) c’est le prix du bonheur conjugal !

Pour nous encourager dans cette noble voie, inspirons-

nous de la colombe, image souvent utilisée par nos Sa-

ges pour symboliser l’harmonie parfaite du couple.

La colombe possède de multiples qualités et c’est pour

nous exemple édifiant dans tous les domaines : pudeur,

fidélité et surtout c’est l’image de la femme idéale, de

l’épouse parfaite entièrement dévouée à son conjoint.

Quel est donc son secret ? Il tient en quelques mots :

elle sait pertinemment que son conjoint est unique car

elle est à la fois sa sœur et sa femme, comme nous

l’explique le Rachbam (Baba Batra 80a) : La colombe

pond deux œufs chaque mois, un mâle et une femelle

qui formeront un couple indivisible. Si un des conjoints

est dévoré, le deuxième restera sans compagnon pour

la vie. De même si un œuf se casse, le poussin sorti du

second œuf ne se mariera jamais. Les Sages

(Tan’houma, parachat Tétsavé 5 et Midrach Rabba,

Chir Hachirim 84b) nous enseignent que la colombe ne

change en aucun cas de mari. Pour elle, divorce ou se-

condes noces ne rentrent pas en ligne de compte et

sont même inconcevables.

« Si nous n’avions pas la Torah, nous pourrions appren-

dre la fidélité conjugale de la colombe » (Erouvim 100).

De la vie de cette oi-

seau, ressort une image

idyllique. Le « mari »

apporte des feuilles et

des brindilles à sa

« femme » et c’est elle qui

construit le nid. Dans la

journée, elle s’affaire à

procurer de la nourriture à

sa maisonnée. Les tâches

domestiques sont parta-

gées équitablement à tel

point que le mâle a

également la charge de

couver les œufs du lever

au coucher du soleil, tan-

dis que la femelle le rem-

place durant la nuit. Le

choix de leur maison est fait

à deux et avec beaucoup de

perspicacité. Le nid est

protégé du vent et du soleil ardent, loin des pattes des

chats, hors de la portée des hommes. Le couple vit un

bonheur sans nuage car les conjoints sont unis depuis

la naissance.

Le Cantique des Cantiques, poème d’amour ardent en

inconditionnel entre le Maître du monde et la commu-

nauté d’Israël, est calqué sur le modèle de l’attache-

ment profond entre mari et femme. L’amoureux déclare

à sa bien-aimée : « ...ma sœur, ma compagne, ma co-

lombe, mon amie accomplie... » (chapitre 5, verset 2).

Est-il possible d’être à la fois sœur et femme ?! Oui,

lorsqu’il s’agit d’une colombe.

Le Zohar, jouant sur les mots, nous recommande de ne

point lire « mon amie accomplie » - tamati en hébreu,

mais d’ajouter la lettre aleph afin de former le mot teo-

mati - « ma jumelle ».

Le lien est bien plus fort entre jumeaux qu’entre frère et

sœur (Paracha Haazinou et Yalkout Chim’oni, Chir Ha-

chirim 5b).

Page 17: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot
Page 18: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Spécial Chavouot : Lois et Cou-

tumes (Yalkout Yossef)

1) La fête de Chavouot est célébrée le six Sivan, à la fin des quarante-neuf jours (sept semaines) de la Sérifat Ha’ Omer. C’est pour cela que cette fête s’appelle Cha-vouot, fête des semaines, comme il est dit (Devarim/ deutéronome 16,9-10) : « tu compteras sept semai-nes… et tu célébreras la fête de Chavouot en l’homme de l’Eternel, ton Dieu ». Mais pourquoi le texte fait-il dé-pendre de la fête de Chavouot d’un compte, ce qui n’est pas le cas pour aucune des autres fêtes ? C’est parce que lorsqu’ils sortirent d’Egypte, les enfants d’Israël se virent annoncer qu’ils recevraient la Torah cinquante jours plus tard, comme il est dit (Chemot / Exode 3,12) : « lorsque tu feras sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne ». Or « vous servirez », ta’av-doun, est écrit avec un « noun » supplémentaire, d’une valeur numérique de 50, en allusion aux 50 jours à la fin desquels ils allaient recevoir la Torah. Les enfants d’I-sraël, animés d’un grand amour pour la Torah, commen-cèrent à compter, dès la sortie d’Egypte « Un jour à pas-sé», « deux jours », et ainsi de suite, car dans leur impa-tience, ce temps leur semblait long et ils anticipaient avec joie le moment où ils recevraient la Torah. C’est pourquoi ce compte fut fixé pour les générations suivan-tes également. 2) D’après certains décisionnaires, le soir de Chavouot il faut attendre qu’il fasse vraiment nuit avant de faire le Kidouche (Vingt minutes environ après le coucher du soleil). En effet, si on faisait le Kidouche avant la tom-bée de la nuit, ce serait comme si on enlevait une partie du quarante neuvième jour du compte du ‘Omer, alors qu’il est écrit (Vayikra/ Lévitique 23,15) : « Ce seront sept semaines entières ». Mais d’autres sont d’avis qu’on n’a pas à faire attention à cela, l’habitude étant de dire le Kidouche avant la tombée de la nuit. A priori, il est donc préférable d’attendre vingt minutes au moins après le coucher du soleil pour faire le Kidouche, en particulier dans nos régions où il n’est pas bien difficile de se conformer à cette opinion et d’attendre la nuit. En cas de besoin, on peut faire le Kidouche avant la tom-bée de la nuit. 3) Le soir de Chavouot, on peut faire la prière de Arvit avant la tombée de la nuit, com-me on le fait les autres soirs, et il n’est pas né-cessaire d’at-tendre qu’il fas-se vraiment nuit, même si on se montre plus strict en ce qui concerne le Kidouche. 4) Il est évident que si on oublie

Page 18 Brah’a et Atsla’ha pour Reouven ben Tsipora

de réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou, on ne peut plus la faire après la fête, même pas au cours des sept jours suivants. 5) Le soir de Chavouot, de même que le soir de Roch Hachana, on n’a pas besoin de manger le pain (sur le-quel on a fait Hamotsi) avec un aliment doux. On peut donc le manger avec des salades ou des condiments. 6) Dans toutes les communautés, on a adopté la coutu-me de rester éveillé toute la nuit de Chavouot et étudier la Torah jusqu’à l’aube, comme l’indique le Zohar : « les premiers ‘Hassidim ne dormaient pas toute cette nuit-là et étudiaient la Torah » « Allons, disaient-ils, prendre possession de notre saint héritage, pour nous et pour nos enfants, dans les deux « mondes ». « Tous ceux qui font le Tikoun cette nuit-là et qui s’y réjouissent, dit en-core le Zohar, seront inscrits dans le Livre de Souvenirs, et le Saint Bénit Soit-Il leur accorde les 70 bénédictions et couronnes du monde supérieurs ». D’autres part, les A’haronim donnent une raison à cette coutume de res-ter éveiller la nuit de Chavouot : lors du Don de la To-rah, les enfants d’Israël dormirent toute la nuit, et Dieu fut obligé de les réveiller par le tonnerre et les éclairs qui précédèrent le Ma’amad har Sinaï. Nous devons donc réparer cette négligence en restant nous-mêmes vigi-lants toute la nuit à étudier la Torah. Cet usage ne concerne que les hommes, et pas les femmes. 7) Si on veut agir au mieux, il est préférable de tenir l’opi-nion des Kabbalistes et, la nuit de Chavouot, étudier en groupe le Tikoun imprimé dans le Séfer Qeriyei Mo’ed plutôt que d’étudier la Guémara. Mais si les étudiants des Yéshivot sentent qu’ils gagneront à étudier la Gué-mara avec zèle et assiduité, il n’y pas à les empêcher, et cela se justifie. Certains ont l’habitude d’étudier le Sefer Hamitsvot du Rambam. Mais lorsque la plus grande partie de la communauté lit le Tikoun, un particulier ne doit pas s’en séparer pour étudier la Guémara ou Ram-bam. il serait bon qu’il explique les passages de la Gué-mara, du Midrach et des 613 Mitsvot bien clairement, à l’aide d’Agadot intéressantes, afin que le public ne s’en-dorme pas ; les mérites de toute la communauté lui re-viendront.

Page 19: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

re de la Torah non plus, puisqu’on fait la lecture des dix commandements et que nos Sages Zal nous disent : « Mes enfants, déclare Hachem, faites chaque année (à Chavouot) la lecture des dix commandements. Je vous compterai comme si vous vous teniez devant moi au mont Sinaï et que vous recevriez la Torah ! »

13) Certains ont l’habitude de se lever pour écouter cette lecture, mais c’est un usage incorrect, cela laissant supposer que ce passage seul est d’origine Divine, et que le reste ne l’est pas – ‘Hasse Véchalom (Que nous D. nous en préserve) – On encourage donc l’erreur en se levant, et il faut empêcher ceux qui le font, surtout dans les communautés où les Talmidei ‘Hakhamim res-tent eux-mêmes assis : se lever est alors un principe de fatuité. Quelqu’un dont le père ou le Rav sont appelés à la Torah, se lèvera des que celui-ci monte sur le Bima, ce qui ne soulevé aucune objection. Le gabaï, lorsqu’il vend les Mitsvot, ne doit pas non plus annoncer qu’il s’agit d’une paracha « importante », ni faire une autre déclaration de ce genre. Il est d’ailleurs interdit de lire chaque jour le passage des dix commandements en pu-blic, mais celui qui le lit à titre individuel a une certaine justification à cela. 14) Quelqu’un qui se trouve dans une communautés où les fidèles ont l’habitude de se lever pour les dix com-mandements, et qui n’a pas la possibilité de leur faire abandonner cette habitude, se lèvera depuis le début de la paracha ou, au moins, à partir du moment où l’on a appelé la personne pour la aliya au cours de laquelle on fait la lecture des dix commandements, de façon à ne pas rester seul assis parmi ceux qui se lèvent, comme si on méprisait la sainteté des dix com-mandements.

8) Il faut éviter toute conversation inutile ou qui ne porte pas sur des sujets de Torah pendant le nuit de Cha-vouot et ne pas gaspiller ces heures précieuses à des futilités. Rester assis sans rien faire équipant à dormir. D’après la Kabala, on n’étudie pas de Michna cette nuit-là. On récitera le Chema avant ‘hatsot, surtout si on l’a

dit avant la tombée de la nuit. S’il y a un Talmid ‘Haham dans l’assistance, il serait bon qu’il explique les passages de la Guémara, du Midrach et des 613 Mits-vot bien clairement, à l’aide d’Agadot intéressantes, afin que le public ne s’endorme pas ; les mérites de tou-te la communauté lui reviendront. 9) On ne récite pas les bénédictions de la Torah qu’a-près le lever du jour. Les horaires du lever du jour indi-qués dans le calendrier ne suivent pas l’opinion du Ma-ran ni des décisionnaires dont nous suivons les ensei-gnements. 10) Ceux qui sont restés éveillés toute la nuit de Cha-vouot ont également l’obligation de réciter les bénédic-tions de la Torah ; c’est l’usage le plus courant, et la règle qu’on ne récite pas de Bénédiction en cas de doute ne s’applique pas lorsqu’un usage fermement établi existe. Certains poussent la piété jusqu’à s’effor-cer d’écouter ces bénédictions lorsque quelqu’un qui a dormi pendant la nuit les dit, mais tel n’est pas l’usage. 11) Nous avons l’habitude de réciter toutes les bénédic-tions du matin à l’exception de celle de Al Nétilat Ya-dayim et de Acher Yatsar, à moins qu’on ne soit allé au toilettes et qu’on doive alors de toute façon réciter cette bénédiction ; mais on ne dit pas Al Nétilat Ya-dayim (dans ce cas non plus). 12) On s’efforcera d’être aussi fort qu’on lion pour la prière du matin et de ne pas se laisser gagner par le sommeil, pour ne pas perdre le salaire de sa mitsva si on en venait à somnoler pendant le Chéma’ ou la ami-da. On aura soin de ne pas somnoler pendant la lectu-

Page 19 Ilouye Nishmat Israel ben Sara

Page 20: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Les coutumes de la fête de Chavouot

Il y a des coutumes nombreuses et variées concernant la

fête de Chavouot. Nous allons en citer quelques-unes.

La décoration de la synagogue et de la maison :

On a l’habitude de décorer les synagogues et les mai-

sons de feuillage et de fleurs, ainsi que de mettre des

arbres dans la synagogue (Rema 494).

La Michna Beroura (494 al. 10) écrit qu’on le fait en sou-

venir du fait qu’en ce jour on est jugé sur les fruits de

l’arbre. Le Gra a annulé cette coutume parce qu’elle rap-

pelle des coutumes non-juives, mais beaucoup de déci-

sionnaires ont écrit qu’il n’y a pas lieu d’en tenir compte,

parce que c’est une coutume qui a une raison et qui s’est

déjà répandue dans toutes les communautés d’Israël

(Da’at Torah 494). Il faut simplement faire atten-

tion à ne pas cueillir des bran-

ches d’ar- bres fruitiers, parce

que cer- tains estiment qu’on

trans- gresserait ainsi le verset

(Devarim 20, 19) : « Tu ne détrui-

ras pas ses arbres ».

Le Ya’avets décrit ainsi la raison de cette cou-

tume : C’est en souve- nir du don de la Torah qui a

eu lieu sur une monta- gne verte, c’est pourquoi on

em- ploie beaucoup d’arbres et

toutes sortes de fleurs odorantes

pour se ré- jouir de ce grand jour.

Milin ‘Hadetin écrit :

Moché est né le

7 Adar, et il est écrit

« Elle le cacha pendant trois mois », donc

jusqu’au 6 Sivan, et alors « elle le mit dans les

joncs », c’est-à-dire les roseaux et les herbes

que nous étalons en souve- nir du miracle

qui a été fait à Moché.

Bnei Issakhar

écrit : La coutu-

me des bnei Israël doit

être consi- dérée comme la

Torah, et ils préparent des roses

et autres herba- ges à Chavouot en ac-

cord avec les paro- les suivantes du Midrach

(Vayikra parachat A’harei) : « Cela ressem-

ble à un roi qui avait un verger planté. Au bout

d’un certain temps, le roi est venu regarder son

verger et il était rempli de ronces. Il a amené des

ouvriers pour les enlever, et a vu dedans une rose.

Le roi a dit : à cause de cette rose, tout le verger

sera sauvé. Ainsi, par le mérite de la Torah, le monde

entier sera sauvé. »

L’étude pendant la nuit de Chavouot :

Yessod Véchorech HaAvoda écrit : Dans le prière de

Aravit de Chavouot, on dit avec une grande joie la bé-

nédiction « ahavat olam », car c’est aujourd’hui que Ha-

chem a choisi nos pères et les a sanctifiés par une Torah

Page 20 Zivoug Agoune Eliran ben Yéhudith

de vérité et des lois droites, réjouissons nous donc de

notre Dieu, de Sa Torah et de Ses mitsvot, et que

l’homme fasse attention à ne pas trop manger cette nuit

-là pour pouvoir dire le tikoun.

Immédiatement après le birkat hamazone, on ira rapide-

ment au Beith Hamidrach, sans perdre un seul instant

en conversations profanes.

Le Yaavets écrit que ceux qui restent réveillés fassent

attention à ne

pas s’occu-

per de futili-

tés. Il n’y a

pas à plai-

santer ni à

tenir des pro-

pos légers,

car alors

mieux vau-

drait dormir,

ce serait

mieux pour

eux et pour le

monde.

Pélé Yoets

écrit que le

tikoun de la

nuit de Cha-

vouot est un

grand tikoun

pour réparer

ce que l’hom-

me a abîmé en regardant des spectacles interdits… et

par ce qu’il a abîmé en quelques nuits de travail et de

colère, parce qu’il était éveillé pour irriter son Créateur

par ses rires, sa légèreté et autres choses mauvaises.

Les aliments lactés :

Le Rema écrit (494 3) : On a l’habitude à certains en-

droits de manger des aliments lactés le premier jour de

Chavouot, et la raison en est de prendre deux sortes

d’aliments, comme la nuit de Pessa’h où l’on évoque à

la fois le sacrifice de Pessa’h et le sacrifice de ‘Haguiga.

De même, à Chavouot, on mange des produits lactés et

ensuite de la viande. (Voir Michna Beroura ibid., qui

explique les propos du Rema).

La Michna Beroura donne une deuxième raison au

nom d’un grand de la Torah qui a dit qu’au moment où

les bnei Israël se sont tenus sur le mont Sinaï, ils ont

reçu la Torah, sont descendus de la montagne chez

eux, et n’ont pas tout de suite trouvé de quoi manger en

dehors des produits lactés, car cela demande une gran-

de préparation d’apprêter la viande. Il faut égorger la

bête avec un couteau vérifié, enlever les graisses inter-

dites, saler la viande, et la faire cuire dans des ustensi-

les neufs puisque les ustensiles qui leur avaient servi

jusque là se trouvaient maintenant interdits. C’est pour-

quoi ils ont choisi des produits lactés.

Page 21: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 21 Briout et Atslah’a pour Keren bat Yéhudith

Une troisième raison se trouve dans Colbo : On a

l’habitude à certains endroits de manger du miel et du

lait parce que la Torah est comparée au miel et au lait,

ainsi qu’il est écrit : « Le miel et le lait sont sous ta lan-

gue ».

Une quatrième raison est citée par Maguen Avraham :

D’après ce qui est dit dans le Zohar, ces sept semaines

étaient pour les bnei Israël comme les sept jours de

purification d’une femme, et l’on sait que le sang se

transforme en lait, c’est-à-dire qu’il passe de la couleur

de la stricte justice à la couleur de la miséricorde. Or les

coutumes de nos pères doivent être considérées com-

me la Torah.

Maté Moché cite une cinquième raison : Il y a une allu-

sion dans la Torah au fait de manger des produits lac-

tés à Chavouot, ainsi qu’il est dit : Min’ha ‘Hadacha Le-

Hachem BeChavouot (« on amène une offrande nou-

velle à Hachem à Chavouot »), mots dont les initiales

forment le mot ‘HaLaV (le lait).

Sixième raison : Quand le Saint béni soit-Il a voulu

donner la Torah à Israël, les anges du service ont voulu

la retenir dans le Ciel, et Hachem leur a dit : Quand

vous êtes descendus chez Avraham, vous avez mangé

de la viande et du lait, ainsi qu’il est écrit : « il prit du

beurre et du lait et un jeune veau qu’il prépara ». Quand

leur enfant vient de l’école et que sa mère lui donne du

pain avec de la viande et du lait, il lui dit : Aujourd’hui, le

Rabbi nous a appris « Tu ne feras pas cuire le chevreau

dans le lait de sa mère ». On en conclut que par le mé-

rite de cette précaution de ne pas mélanger les aliments

de viande et de lait, Hachem a repoussé les raisons des

anges.

Cette précaution nous a valu de recevoir la Torah, donc

on mange des aliments de lait à Chavouot, pour mon-

trer que nous faisons très attention à séparer entre ces

aliments et ceux de viande.

Septième raison : Le mot ‘halav (lait) a la valeur numé-

rique de quarante, allusion à la Torah qui a été donnée

en quarante jours.

Et c’est l’importance de la Torah, que tous les délices

de la terre ne valent rien à côté d’elle. Pour montrer

combien ils l’aiment, les bnei Israël ont pris l’habitude

de manger du lait, qui est une allusion à cette idée.

(Sources : Rema 494, Maguen Avraham al. 6, Michna

Beroura ibid., Beit Halévi parachat Yitro, Baer Heitev

494, Séfer Nezirout Chimchon, Kovets Mevakchei To-

rah par. 187, Séfer HaToda’ah).

Page 22: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

« Je parle à Hachem ! »

Sur le chemin du retour, le petit Na'hman remercia

Hachem : “Merci beaucoup Hachem ; grâce à Toi,

j'ai eu la joie d'accueillir le Chabbat avec des chan-

sons et des prières dans la merveilleuse synagogue

de mon papa.”

Rabbi Sim'ha s'aperçut que son fils bougeait ses lè-

vres, mais il ne pouvait pas entendre ce qu'il disait. Il

lui demanda : “Na'hman – mon cher fils – à qui par-

les-tu ?”

“Papa, je parle à Hachem ! Je Le remercie de t'avoir persuadé de m'emmener à la

synagogue avec toi et de m'avoir permis de Le prier avec beaucoup de joie en cet-

te soirée du saint Chabbat.”

“Dans ce cas mon fils, tu pourras toujours venir avec moi à la synagogue !”

Le coeur du petit Na'hman se remplit de joie. Celui-ci attendait déjà avec impatien-

ce les prières de la journée du Chabbat – le lendemain matin – dans la synagogue.

Un peu plus tard dans la soirée,

Rabbi Sim'ha et le petit Na'hman

retournèrent chez eux pour y réci-

ter le Kidouche et partager en fa-

mille le repas de soirée de Chab-

bat. Le papa du petit Na'hman ra-

conta à tout le monde la façon ad-

mirable dont son fils avait prié et

s'était comporté à la synagogue.

Na'hman remercia Hachem pour lui

donner tant de raisons d'être

content.

Le Petit Na’hman

Page 22

par: le Rav Shalom Arush

Page 23: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot
Page 24: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

La racine du problème

Lorsque le mari voit qu'il investit son temps et son éner-

gie en d'épuisantes discussions pour tenter d'apaiser sa

femme, la concilier, lui apporter des cadeaux, la réjouir,

etc. à la suite de quoi elle n'est pas complètement satis-

faite, il doit savoir qu'il n'a pas intériorisé le fait que sa

femme occupe la première place. Avec tout ce qu'il a pu

faire pour elle, il n'a pas établi ce concept en lui, car il ne

place pas vraiment sa femme à la première place dans

sa vie, en la respectant et en l'aimant. Il se contente seu-

lement de réparer ce qu'elle lui reproche. Par exemple,

s'il lui dit : “Tu es en colère parce que je ne suis pas arri-

vé à l'heure ! Tu te désoles parce que je n'ai pas fait ce

que tu me demandais ? Dorénavant, je ferai plus que tu

ne souhaites !” Cela est inutile et il ne réussit pas à la

rendre vraiment heureuse.

Si le mari se contente de réparer les symptômes exté-

rieurs qui semblent avoir provoqué l'insatisfaction de sa

femme – et même si elle admet que ce sont les raisons

de son chagrin – tant qu'il ne traitera pas la racine du

problème, rien ne la contentera. Il restera frustré en se

demandant : ”Pourquoi refuse-t-elle de faire la paix ? J'ai

pourtant fait plus que ce qu'elle me demandait !” C'est

qu'il n'a pas compris la vraie raison de ses souffrances.

La femme ignore comment définir son problème de dire

clairement à son mari : ”Je ne suis pas importante à tes

yeux.” Pourtant, elle dit parfois quelque chose d'impor-

tant : “Tu ne m'aimes pas.” Mais après avoir corrigé tout

ce qu'elle lui reprochait, le mari ne peut comprendre

pourquoi elle lui dit qu'il ne l'aime pas. Par conséquent,

lorsque le mari entend les plaintes de sa femme, il doit

savoir qu'elle ignore comment définir sa souffrance. Cet-

te douleur s'exprimant selon ses états d'âme, elle fait

parfois appel à des raisons illogiques, qui l'étonnent et le

déroutent. Il doit donc chercher à comprendre la racine

de ses plaintes : sa femme ne ressent pas qu'elle oc-

cupe la première place chez lui ! Il devra s'employer à

vraiment réparer cela et ne pas se contenter d'un net-

toyage superficiel. Car s'il considère les reproches seule-

ment comme des symptômes, il ne réparera rien du tout.

Pourtant, lorsqu'il comprendra que tous ses reproches

se ramènent à une seule chose ; qu'il entretient une rela-

tion défectueuse avec sa femme et ne lui accorde pas

vraiment la première place dans sa vie, et qu'il commen-

ce à réparer cela dans son for intérieur, il verra alors

comment avec un minimum d'investissement et quel-

ques mots d'attention et d'amour, elle sera comblée de

joie. Le profit qu'il en tirera sera incalculable, une grande

abondance spirituelle et matérielle, l'aide divine là où il

se tournera et beaucoup de temps libre. Il est évident

qu'il acceptera dorénavant avec joie et bonne volonté

lorsqu'elle acceptera dorénavant avec joie et bonne vo-

lonté lorsqu'elle lui demandera occasionnellement de

faire un sacrifice !

Page 24 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane

Un court-circuit dans la communication

Il faut savoir qu'en général, la femme n'a pas besoin de

l'actuelle présence de son mari à ses côtés. Au contrai-

re, sa présence à la maison la dérange et la crispe, car

il lui est plus facile de vaquer à ses occupations en son

absence. Mais lorsque sa relation avec elle est in-

convenable, son sentiment qu'elle n'occupe pas la

première place se traduit par des reproches, des

exigences et ainsi de suite.

Elle exige qu'il vienne à la maison et qu'il y reste long-

temps. Elle n'a pas vraiment besoin de lui à la maison,

mais comme elle ignore comment définir ce qu'elle veut

de lui, même lorsqu'il l'écoute et vient à la maison, elle

reste insatisfaite. Bien entendu, le mari ne comprend

pas ce que sa femme veut de lui et il se dit : ”Je suis

venu, je l'ai aidée, je suis resté à la maison de nom-

breuses heures, pourquoi n'est-elle pas contente ?” En

général, il le lui dit même explicitement : ”Que veux-tu ?

Je suis venu, je t'ai aidée, que te manque-t-il ? Qu'est-

ce qui te ferait plaisir ?” Mais elle ne sait pas elle-même

ce qu'elle veut, et elle s'efforce de trouver une raison

pour expliquer son mauvais sentiment, jusqu'à ce qu'el-

le dise quelque chose et qu'il tente d'y répondre. Mais

cela ne sert à rien, car ce n'est pas la profonde raison

de son insatisfaction.

En résumé, il s'est produit comme un court-circuit dans

la relation du couple et les choses se compliquent. Elle

s'énerve parce qu'il ne comprend pas et il ne comprend

pas ce qu'elle veut de lui. Ainsi cela fait boule de neige

sans que personne ne sache où cela mènera – puisse

Hachem avoir pitié d'eux.

En vérité, tout commence au moment où il apporte chez

elle ce sentiment que quelque chose de plus important

occupe sa place dans sa vie, par exemple lorsqu'il la

repousse en lui disant qu'il n'a pas le temps, et lui don-

ne l'impression qu'elle le dérange, ou qu'elle le prive de

quelque chose. Dès lors, elle souffre et continuera à

souffrir intérieurement, car elle sait que quelque chose

est plus important qu'elle dans la vie de son mari – et

quoi qu'il fasse, il ne changera pas ce sentiment. Voilà

comment un couple malheureux vit dans la discorde

jusqu'à ce que Hachem les prenne en pitié et les aide à

parvenir à un “cessez-le-feu”, jusqu'à la prochaine cri-

se…

par: le Rav Shalom Arush

Page 25: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Le sage a la tête sur ses épaules

Le mari doit réfléchir et comprendre qu'il est préférable

de renoncer à son temps lorsque sa femme le lui deman-

de, plutôt que de s'entêter en répliquant que ce n'est pas

le moment, pourquoi le dérange-t-elle au milieu de son

travail, au milieu d'un rendez-vous important ou au milieu

de son étude. Ainsi elle sera toujours satisfaite et lui don-

nera du temps libre.

De même à d'autres occasions, lorsque leurs volontés

ou leurs vues s'opposent, dans les domaines de l'écono-

mie domestique, de l'éducation des enfants, etc. il ne

doit pas s'obstiner, mais lui laisser la première place

pour qu'elle décide ; car elle a toujours raison et elle est

intelligente, etc. Sinon, il lui sera très difficile d'effacer la

mauvaise impression reçue – qu'elle n'est pas importan-

te à ses yeux – et il devra y investir beaucoup de temps

et d'énergie.

Ce sujet est tellement fondamental et profond, et

contient de si nombreux détails que le mari doit multiplier

ses prières, afin que le Créateur le prenne en pitié et

qu'il puisse fixer en son coeur que D.ieu veut que sa

femme soit toujours la plus importante ; que c'est sa ré-

paration et son repentir, car l'essentiel du repentir est

l'humilité.

Il devra beaucoup supplier le Créateur pour qu'il lui rap-

pelle en toute occasion que la chose la mieux

“rémunérée” au monde consiste à écouter sa femme.

Ceci est mieux 'rémunéré' que tout autre travail ou ado-

ration d'Hachem. Il doit implorer l'Aide divine pour ne pas

être tenté de se disputer avec sa femme, ou lui donner

l'impression qu'il agit sans désir, sinon il devra par la sui-

te investir beaucoup pour réparer cela. Et lorsque les cas

se répètent, le coeur de la femme est blessé à cause de

ces rejets et la vie du couple devient difficile, amère et

très compliquée. Puisse D.ieu avoir pitié d'eux.

Par conséquent, même lorsque la logique et le bon sens

donnent raison au mari, en dernier ressort, ses raisonne-

ments détruisent sa vie. D'où cette expression proverbia-

le : “Mieux vaut être sage que d'avoir raison !” Car même

lorsque le mari sait qu'il doit accorder la première place à

sa femme, son cœur s'y oppose et lui dit que cela n'est

pas justifié dans tel ou tel cas : dans tel cas, il faut la

corriger, dans tel autre il faut l'éduquer et lui montrer ses

responsabilités, ainsi de suite.

Page 25 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane

Tous ces bons arguments ne sont en réalité que des

astuces du mauvais penchant (yétser hara') qui provien-

nent de l'égoïsme et de l'hérésie de “c'est ma puissance

et ma force” (koa'h véOtsem yadi).

Un tel homme ne s'efface pas devant la Providence di-

vine individuelle et refuse de comprendre que lorsque

sa femme exige quelque chose de lui ou le lui refuse, le

retient, le dérange, etc. c'est Hachem qui le retient ou le

dérange. Mais il doit annuler sa volonté devant la provi-

dence du Créateur et se limiter à la prière et au repentir,

sans recourir au principe de “c'est ma puissance et ma

force”.

Par conséquent, le mari doit multiplier ses prières et

demander au Créateur qu'Il lui accorde l'intelligence

d'intérioriser intégralement ce concept, par la croyance

en la Providence divine individuelle et par le besoin spi-

rituel de sa femme qui veut savoir qu'elle occupe la pre-

mière place chez lui.

Un exemple de prière

“Maître du monde, aie pitié de ma femme, de mes en-

fants, de moi et de tous ceux qui dépendent de nous.

Puisses-tu me donner la claire connaissance que notre

bonheur et notre réussite ne dépendent que du bonheur

de ma femme, et que le bonheur de ma femme dépend

du savoir qu'elle est la plus importante dans ma vie.

Maître du monde, aie pitié de moi et inspire en mon

coeur un grand amour pour ma femme.

Que mon amour pour elle soit plus grand que tout autre

chose au monde. Aie pitié de moi que mon coeur ne

m'incite d'aucune manière, jamais et nulle part, à re-

pousser ma femme, ou à lui préférer quoi que ce soit.

Aide-moi à affronter les épreuves qui me sont soumises

à ce propos, afin que je place ma femme avant tout, en

repoussant et renonçant à tout pour ma femme. Puis-je

avoir le mérite de savoir que c'est selon Ta volonté que

je me conduise ainsi avec ma femme ; que c'est le dé-

cret de Ta sagesse qu'elle passe avant tout autre cho-

se, qu'elle occupe la première et la plus importante pla-

ce chez moi.”

En suivant ce modèle, chacun prolongera ses prières

en fonction de ce qu'il apprendra de ce texte, et d'après

les épreuves auxquelles il sera soumis. Car ces épreu-

ves changent, d'un homme à l'autre, et pour chaque

homme d'un moment à l'autre.

Page 26: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Tes fleuves s’étendront :

La règle générale est donc que l’on se doit d’habiter uni-

quement dans des endroits où l’on garde la Torah et la

Foi. Cela concerne tout le monde sans exception. Cela

est valable même pour celui qui est envoyé dans un cer-

tain endroit pour donner du mérite aux gens. Il faut habi-

ter dans un endroit de Torah, et de là-bas il sortira pour

rapprocher les personnes éloignées. En effet : « on ne

dit pas à quelqu’un de fauter pour que ton ami mérite »

Il n’existe pas de réalité où la Torah demanderait à

l’homme de faire quelque chose qui l’entrainera à fauter

même pour sauver l’autre de la faute ou pour tout sim-

plement le rapprocher. Comme il es rapporté dans le

Traité Chabbat, il est impossible de faire un travail inter-

dit par les Rabbanim même pour sauver ton ami d’un

travail qui lui serait passible de mort.

Même si l’on dit que l’homme peut se protéger lui-même,

qui lui a permis de renoncer à la vie des membres de sa

famille, sa femme et ses enfants pour un entourage qui

les endommagera au niveau spirituel ? De la même fa-

çon, qui peut dire qu’il est fort au point de tenir le coup

face aux influences de l’entourage lorsqu’il est seul ? Il

n’existe pas de tel homme.

C’est ainsi qu’on nous l’a transmis : il y a une obligation

totale de rapprocher les personnes éloignées et de faire

profiter les autres, mais pas au prix de l’abandon de la

sainteté. Bien évidemment on ne renonce pas non plus à

sa famille et à ses enfants pour cela. L’homme doit habi-

ter avec sa famille dans un endroit de Torah et il devra

étudier la Torah la majeure partie de la journée. Pour les

Chabbat et les fêtes, il fera attention à se trouver avec

un entourage saint, et le soir, il pourra aller diffuser de la

Torah là où il veut et rapprocher les personnes éloi-

gnées. Ensuite il reviendra chez lui et renouvellera sa

propre sainteté.

Un invité qui fleurit :

Après que l’homme ait compris ce point là, qu’il faut qu’il

habite avec toute sa famille dans un endroit de Torah, un

autre point entre en ligne de compte, celui de faire atten-

tion lorsque l’on a des invités. En effet, après que l’hom-

me habite dans un endroit de Torah et avec un entoura-

ge propre, il doit savoir ne pas faire entrer dans sa de-

meure des choses qui pourraient tout détruire ! Il est in-

terdit de faire pénétrer dans sa maison des personnes

qui pourraient endommager l’éducation des enfants ainsi

que la spiritualité de la maison.

Combien de dommages nos sages nous racontent qui

sont la conséquence d’invités non conformes, qui font

entrer des hommes qui ont une influence négative sur la

famille et les enfants.

Ainsi m’a raconté un Avrekh : Un jour ils ont invité chez

eux une jeune fille qui demanda à goûter les mets de

Chabbat. Ils firent une erreur en lui permettant de dormir

dans la même chambre que leur fille beaucoup plus jeu-

ne. Toute la nuit la jeune fille discuta avec elle et la rem-

Page 26 Dediez ce cours à la personne de votre choix

plit de mauvaises pensées, de choses qui menaient à

renier la Torah, des histoires à propos de ce bas monde

dont la petite fille n’aurait jamais dû entendre parler.

Depuis ce jour, ils font très attention aux personnes

qu’ils invitent et réfléchissent bien avant de faire entrer

quelqu’un dans leur maison et mettent des conditions.

Bien évidemment, il existe une Mitsva d’avoir des invi-

tés, même ceux qui sont éloignés de la Torah. Mais

cela doit se faire d’une manière où l’on préserve la su-

prématie et le contrôle sur la famille et les invités. Par

exemple, ils peuvent venir pour un repas, et pendant le

repas on chante et on dit des paroles de Torah et on ne

permet pas de perdre le contrôle. Il faut protéger les

enfants, la pudeur des filles, et il faut donner aux invités

une chambre qui leur est réservée afin qu’ils ne soient

pas seuls avec les enfants.

« Renvoie cette esclave et son fils » :

La règle générale qui doit être suivie est de ne jamais

rien faire qui soit sur le compte de la sainteté et de la

spiritualité des enfants. Cela, nous l’avons appris de

manière choquante avec Avraham Avinou dans la para-

cha de Vaéra où nous voyons que lorsqu’il y a un risque

de détérioration de l’éducation des enfants il ne faut

éviter aucun sacrifice, comme il est écrit : « Sarah vit le

fils de Hagar l’Egyptienne, qu’elle avait enfanté à Avra-

ham, se livrer à des railleries. Elle dit à Avraham : «

Renvoie cette esclave et son fils, car le fils de cette es-

clave n’héritera pas avec mon fils, avec Itshak ! La cho-

se affligea profondément Avraham à propos de son fils.

Dieu dit à Avraham : « Ne sois pas affligé à cause du

jeune homme ou de ta servante : tout ce que te dira

Sarah, écoute sa voix, car c’est en Itshak qu’une posté-

rité sera considérée comme tienne. »

Il faut méditer sur ce qui écrit ici et sur la grandeur de

l’épreuve qu’a surmonté Avraham. En effet, Avraham

est le symbole de la bonté. Toute son essence n’est

que don et bonté. Il rapprochait le monde entier aussi

bien des idolâtres que des fauteurs ou des mécréants.

Avraham est l’homme qui pria pour les méchants habi-

tants de la ville de Sodome afin qu’Hachem ne les tue

pas. Dans sa maison, il était l’exemple même de la mi-

séricorde et du rapprochement des autres au service

divin. Et voici que sa femme Sarah lui demande explici-

tement de répudier son fils Ichmaël de la maison !

par: le Rav Shalom Arush

Page 27: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 27 Dediez ce cours à la personne de votre choix

Nous qui lisons cela savons bien tous les malheurs qui

sortiront d’Ichmaël et de sa descendance et nous ne

sommes pas choqués de son renvoi. Mais pour Avra-

ham, il représentait le premier fils qu’il avait eu, la chair

de sa chair, et Sarah qui n’est pas sa mère, demande à

le répudier ! Ainsi, on peut donc comprendre ce qui est

écrit : « la chose affligea profondément Avraham à pro-

pos de son fils ». Evidemment, à ses yeux, il est mal de

renvoyer son fils qui était encore petit. Et même s’il

avait été encore plus grand, cela est très difficile de ren-

voyer un enfant de la maison. Que personne n’aie à

vivre une telle épreuve, qu’un enfant entraine dans le

mauvais chemin le reste de la famille, que doivent faire

les parents ? C’est sûrement l’une des questions les

plus difficiles qui soit : faut-il le sortir de la maison ? Il se

dégradera encore plus ! Le laisser ? Il dégradera les

autres ! C’est donc une question terriblement difficile

que l’on traitera dans le chapitre « une mauvaise culture

est difficile ».

Page 28: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

D’autre part, l’homme doit attacher son coeur aux mots

écrits devant lui dans la lecture de la prière écrite, mais

comme il ne peut se maîtriser, elle est récitée sans

concentration. Tel n’est pas le cas de la prière person-

nelle qui sort du coeur et s’exprime instantanément ! Elle

ne présente aucune difficulté et ne requiert pas même le

besoin de se concentrer, car la concentration vient d’elle-

même, en particulier lorsque l’homme prie sur des sujets

qui le touchent personnellement ; alors aucun problème

ne se présente pour exprimer la prière directement de

son coeur, comme il le convient.

Voilà la différence essentielle entre la prière écrite et

celle qui ne l’est pas. Dans la prière dont la formulation

est déjà écrite, l’homme doit fournir un travail titanesque

et des efforts incommensurables pour connecter son

coeur aux mots écrits, jusqu’à ce qu’il ressente que les

mots de la prière écrites dans le livre proviennent vrai-

ment de son coeur et expriment réellement ses émotions

et son intériorité. Mais comme la plupart des gens sont

encore incapables de contrôler leur coeur, ils ne peuvent

y ressentir vraiment les mots écrits dans le livre, et sont

donc impuissants à se concentrer.

Il s’ensuit que seule une petite élite, ceux qui maîtrisent

leur coeur, réussissent à réciter les prières écrites avec

la concentration requise. Cependant, la plupart des gens

et pas seulement les gens du peuple, se limitent à lire

les prières dans le livre. Pourtant cette lecture n’est en

aucun cas une prière pour Hachem, car une prière sans

concentration est comme un corps sans âme. A quoi

cela est-il comparable ? A un homme qui te déclare les

plus belles paroles qui soient. Par exemple, qu’il t’aime,

que rien ne t’égale, etc. sans ressentir les mots dans son

coeur. Il pense à tout, sauf à ce qu’il dit. Il en résulte que

celui qui se contente d’articuler la prière telle qu’elle est

écrite, n’a presque aucun lien avec elle et par consé-

quent, presque aucun lien avec Hachem.

Pourtant, chacun peut à tout moment, prier du plus pro-

fond de son coeur, même si son niveau est très ordinai-

re, juste en parlant à Hachem avec ses propres mots.

Cette causerie et prière sort tout droit du coeur et puis-

qu’elle n’est pas écrite, on ne dit donc que ce que le

coeur dicte, car l’essentiel de la concentration dans la

prière consiste à attacher le coeur aux mots. Ainsi, cha-

cun, petit ou grand, peut entretenir un lien très intime

avec Hachem, car la prière est un lien avec Hachem.

C’est le contenu des paroles de Rabbi Na'hman de Bre-

slev : ‘Petit ou grand, on ne peut devenir un homme vrai-

ment digne de ce nom, que grâce à la prière dans l’isole-

ment’ (Likouté Moharan Tinyana, 100). Car sans l’isole-

ment, l’homme n’est pas lié à Hachem, et malgré tous

ses efforts, il lui manque toujours l’essentiel.

Crée ton propre chemin

C’est aussi ce que notre Maître écrit dans Sipouré Maas-

siot (1ère histoire) : Il vit un chemin sur le côté et fit ce

raisonnement : ‘Je marche depuis si longtemps dans le

désert sans rien trouver, peut-être ce chemin conduit-il à

Page 28 Dediez ce cours à la personne de votre choix

une habitation ?’

Après avoir recherché la fille du roi disparue depuis de

nombreuses années, le gouverneur du pays, second

personnage du royaume, vit un chemin sur le côté, dé-

cida de le suivre et quitta la grande route. C’est une

allusion à la révélation de la prière personnelle, ou en

d’autres termes, à la prière dans l’isolement.

Le chemin est une voie étroite ne laissant passer qu’u-

ne seule personne à la fois ; c’est pourquoi la révélation

de la prière personnelle prit pour lui l’aspect d’un che-

min. Car en vérité, bien qu’il existe des prières écrites et

connues dans les rituels de prières

– les Psaumes, les Likouté Tefilot, et d’autres, qui sont

toutes importantes et efficaces

– il est impossible sans prière personnelle, de trouver la

fille du roi, c’est-à-dire la foi.

Voici l’explication du monologue du gouverneur du

pays : ‘Je marche depuis si longtemps dans le désert

sans rien trouver’ - il vit clairement qu’il suivit jusqu’à

présent des voies empruntées par tous, qui sont les

prières appartenant au peuple d’Israël et dont la formu-

lation est fixée et égale pour tous. ‘Je marche depuis si

longtemps’ - c’est-à-dire qu’il utilisa constamment ces

prières et néanmoins ne réussit pas à trouver la fille du

roi. Lorsqu’il vit ‘un chemin sur le côté’ - c’est la voie

personnelle, il pensa en son for intérieur : Peut-être ce

chemin conduit-il à une habitation ! Et en réalité, il trou-

va la fille du roi en suivant ce chemin.

Le gouverneur du pays comprit qu’il doit composer sa

propre prière, adaptée exactement à sa situation de

l’heure, comprenant les louanges, la reconnaissance,

l’examen de conscience, les requêtes, la tranquillité de

l’esprit, et ainsi de suite. Cette prière ne peut être écrite

nulle part, car elle change selon le lieu, le temps, l’é-

preuve, le sujet dont chacun se préoccupe dans son

corps et dans son âme. Il comprit alors que c’est seule-

ment s’il s’engage dans la voie de la prière individuelle

qu’il pourra trouver une habitation, un lieu où règne la

tranquillité d’esprit – sa propre solution et réparation.

Un bain de jouvence

Chacun possède dans le monde une voie propre et par-

ticulière, correspondant à la racine de son âme, ses

par: le Rav Shalom Arush

Page 29: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 29 Dédiez ce cours à la personne de votre choix

réincarnations et sa réparation. Et bien que tous doivent

réaliser des préceptes collectifs, chacun les accomplit à

sa façon. Chacun doit donc trouver sa propre voie, ce

qui n’est possible que grâce à l’isolement. La prière per-

sonnelle ne peut être écrite dans aucun livre, car non

seulement elle change d’un homme à un autre, mais de

plus, elle diffère d’un jour et d’une heure à l’autre pour

le même individu, et selon les messages qu’Hachem

envoie à ce moment-là. Il en résulte une règle supplé-

mentaire qu’il faut savoir : l’isolement d’un jour n’est

jamais comparable à celui d’un autre jour car l’homme

doit rechercher journellement et à chaque instant ce

qu’Hachem attend

de lui : sur quoi

prier et solliciter ;

sur quoi se

confesser et expri-

mer ses regrets ;

quel message

caché Hachem lui

envoie-t-il dans ce

qui lui arrive, etc.

Même la recon-

naissance et les

louanges qu’il

éprouve envers

Hachem ne sont

pas identiques d’un jour à l’autre, car il doit toujours re-

connaître de nouveaux bienfaits. Ainsi, la manière et la

voie de la reconnaissance changent selon l’optique du

moment et le vécu de l’instant. Il est évident que pour

chacun, chaque jour diffère des précédents. Chez

l’homme aussi, de nombreuses choses changent sans

cesse. L’isolement change donc naturellement, d’un

jour à l’autre.

Pourquoi l’isolement amène-t-il l’homme à son chemin

personnel dans la vie ? Voici une explication supplé-

mentaire à cette question : l’isolement est l’unique as-

pect du service divin à être vraiment personnel, car il

diffère d’un individu à l’autre. Le reste des commande-

ments est égal pour tous : tous mettent les mêmes Téfi-

lines, tous étudient la même Tora, et la prière écrite

aussi est la même. En revanche, l’isolement est exclusi-

vement personnel et chacun le pratique d’une manière

différente. Il n’y aucune règle et chacun ouvre son

coeur à Hachem, selon son inspiration et ce qu’il éprou-

ve dans son corps et dans son âme.

Crier silencieusement

Il convient d’avertir ici celui qui pratique l’isolement, qu’il

est interdit à quiconque de

l’entendre et que s’il veut

crier, il doit être sûr que per-

sonne ne l’entendra. Tant

qu’un doute subsiste, il de-

vra parler silencieusement,

et s’il ressent malgré tout le

besoin de crier, il devra le

faire silencieusement, voire

dans son coeur. Notre Maî-

tre rapporte en effet qu’il

existe un cri du coeur et que

même au milieu d’une foule,

un homme peut crier vers

Hachem sans que personne

n’y prenne garde.

Il ne s’agit pas seulement de savoir vivre (derekh erets),

d’éviter une dispute ou de profaner le nom d’Hachem,

mais cela touche directement à la nature de la prière

dans l’isolement ,qui doit être tellement individuelle que

personne n’a le droit d’être le témoin des paroles pro-

noncées devant le Créateur. Tant que l’homme sait que

quelqu’un peut l’entendre, il ne pratique pas l’isolement

et n’est pas vraiment seul avec le Créateur. C’est seule-

ment lorsqu’on se trouve seul avec Lui, que cela s’ap-

pelle vraiment hitbodédout (l’isolement).

Page 30: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Avoir l'esprit tranquille (yichouv hada'ath)

Arrivés à ce stade de notre analyse, nous avons déjà

formulé une des définitions de l'hitbodédouth adéquate :

avoir l'esprit tranquille (yichouv hada'ath). Lorsque Rabbi

Yits'haq Bender – que sa mémoire soit bénie – faisait

référence à hitbodédouth, il utilisait les concepts de

“tranquillité d'esprit”, de “clame” (yichouv hada'ath). L'es-

sence de cette maîtrise de soi-même, de ce calme,

consiste à clarifier la nature exacte de la vérité.

Cela signifie que nous possédons une vision claire com-

me de l'eau de roche de ce que D.ieu attend de nous et

que cette vision s'applique à l'ensemble des différentes

facettes de notre vie. En d'autres termes, cela signifie

l'absence totale du doute. Pour atteindre cette vision,

notre esprit doit être clair, fort et vigoureux. De plus,

nous devons être convaincus que notre esprit restera

longtemps aussi fort.

Nous devons être persuadés que nous sommes arri-

vés à une définition exacte de la vérité et qu'il n'existe

rien dans le monde, choses ou personnes, qui pourra

nous faire douter de cette définition. Nous devons égale-

ment être convaincus que même s'il existe des aspects

dans notre vie dans lesquels nous sommes encore très

loin d'avoir atteint nos objectifs, la raison en est que le

chemin qui se présente devant nous est long.

Cependant, nous savons que nous relèverons les défis

qui ne manqueront pas de se présenter devant nous et

que nous ferons les efforts nécessaires pour atteindre

nos objectifs ! De fait, lorsque nous sommes parvenus à

posséder une vision claire de la nature exacte de la véri-

té, il n'existe rien dans le monde qui pourra amoindrir

notre volonté ou nous dissuader d'atteindre notre but !

De la sorte, nous réussirons à atteindre notre idéal jus-

qu'au point où nous n'échouerons plus. Une personne

qui atteint ce niveau possède le véritable “yichouv ha-

da'ath.”

Aussi longtemps qu'une personne possède le moindre

doute sur la nature exacte de la vérité ou sur le chemin

qu'elle doit prendre, sur ce qu'on attend réellement d'el-

le, le yetser hara' (le mauvais penchant) peut facilement

l'induire en erreur, la faire chuter. Il est bon de savoir que

la valeur numérique du mot hébreu “safeq” (“doute”) est

la même que celle du mot “'Amaleq ” (qui correspond au

mauvais penchant).

De fait, nos doutes – qui veulent nous faire transgresser

ce que nous sommes censés devoir faire – sont les véri-

tables 'Amaleq ; ils nous font chuter en nous faisant faire

des transgressions et des fautes. Nos doutes nous affai-

blissent, ils nous empêchent de persister dans notre ser-

vice divin et de réussir à atteindre notre idéal.

L'absence de clarté à propos de la nature exacte de la

vérité ne s'explique pas seulement par notre manque

d'emouna envers le Créateur ou les Tsadiqim. Cette ab-

sence s'explique principalement par notre manque

d'emouna envers nous-mêmes. Nous devons absolu-

ment croire en nous-mêmes, que tout ce que nous ap-

Page 30 Dediez ce cours à la personne de votre choix

prenons dans la Tora, ainsi que tout ce que nous enten-

dons du Tsadiq, correspond exactement à ce que nous

devons faire et à la vérité parfaite. Ainsi, nous n'aban-

donnerons jamais la partie.

Plutôt, nous nous battrons pour cette vérité en nous

soumettant à personne et nous poursuivrons dans cette

voie jusqu'au jour où nous aurons mérité d'accomplir

tout ce que nous devons.

Croire en nous-mêmes

Si nous lisons toute la Tora, nous constatons que tous

les échecs et les revers, peu importe qui en a été la

victime, s'expliquent uniquement à cause de cela : les

personnes ne croyaient pas en elles-mêmes.

Commençons par 'Hava (Ève). C'est à elle que fut or-

donné de ne pas manger de l'arbre de la science. Pour-

tant, lorsque le serpent survint dans le but de la tenter...

il y réussit. Cela fut possible car 'Hava ne croyait pas en

elle-même. Elle n'était pas totalement convaincue que

ce qu'elle avait entendu de ses propres oreilles de la

bouche de son mari Adam était la vérité absolue – que

seulement cela était la vérité – et qu'elle devait donc

agir en conséquence.

En ce qui concerne ce péché, nos Sages ont dit : “Entre

l'enseignant et l'élève : qui doit-on écouter ? Le Créa-

teur – l'enseignant – avait ordonné de ne pas manger ;

cependant, selon le serpent – l'élève – il était possible

de manger. Quelles sont les paroles que nous devrions

écouter ? Celles de l'enseignant évidement ! ” Si tel est

le cas, pour quelle raison 'Hava a-t-elle écouté les paro-

les du serpent ?

La réponse est que 'Hava ne croyait pas en elle-même.

Elle ne croyait pas que ce qu'elle savait correspondait à

la vérité absolue et que cela n'était pas négociable ! Elle

n'était pas prête à rejeter de la main tout autre discours

et à dire : “Il est interdit de manger ! Cela est un fait ac-

compli. Cher serpent, désires-tu peut-être me parler

d'autre chose ? Je te prie de passer à un autre sujet car

celui-ci est terminé.” Parce qu'elle ne possédait cette

vision claire de la situation, elle a laissé la porte ouverte

au serpent qui a pu la détourner de la vérité.

Il en va de même pour Adam. Celui-ci qui avait entendu

du Créateur Lui-même qui lui était interdit de manger de

l'arbre de la science. S'il avait eu foi en lui-même, il au-

par: le Rav Shalom Arush

Page 31: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 31

rait dû se dire : “Il est interdit de manger ! Ceci est la vé-

rité ! Ce que j'ai entendu du Créateur est un fait et le su-

jet est clos. Il ne peut y avoir aucune discussion à ce

propos !” Une attitude ferme de ce genre aurait rendue

vaine n'importe quelle tentative de le séduire. Même

'Hava n'aurait rien pu faire pour modifier sa position.

Un autre exemple concerne le Roi Chaoul (Saül) qui

commit l'erreur de ne pas détruire entièrement le peuple

d''Amaleq. Cela fut manifestement possible parce qu'il ne

croyait pas en lui. Ainsi, il rendit les armes devant le peu-

ple et se laissa convaincre d'épargner le bétail capturé.

Le prophète Chmouel (Samuel) le réprimanda à ce pro-

pos en lui disant (Chmouel I, 15:17) : “Quoi ! Si tu es

petit à tes propres yeux, n'es-tu pas le chef des tri-

bus d'Israël ? Et Hachem ne t'a-t-Il pas sacré roi

d'Israël ?”

En d'autres termes, Chmouel le réprimanda pour cette

faute précise : de ne pas croire en lui-même qu'Hachem

l'avait oint pour qu'il devienne roi et pour qu'il décide ce

qui était approprié de faire selon Hachem plutôt que

d'entendre l'agitation du peuple.

Hachem lui avait ordonné de détruire la totalité du peu-

ple d''Amaleq et l'avait enjoint clairement de n'épargner

personne, même pas les animaux ! Dans ce cas, com-

ment a-t-il pu écouter d'autres paroles ?

Dediez ce cours à la personne de votre choix

Page 32: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

La différence entre l'être humain et un animal est le Sa-

voir. L'être humain sait qu'il y a un Maître dans le monde,

que c'est Lui qui a créé toutes les créatures et que tout

dépend de Lui. L'être humain sait également que le

Créateur a l'œil à tout et que rien n'échappe à son

contrôle. C'est cela qu'on appelle le “Savoir” : savoir que

D.ieu existe.

D'autre part, un animal ne possède pas ce Savoir.

Conséquemment, une personne qui ne sait pas qu'Ha-

chem dirige le monde, que la Providence divine s'étend

sur tous les aspects de sa vie et que c'est Lui qui décide

le montant d'argent dont il disposera, ne ressemble pas

à un être humain. Si cette personne n'a pas conscience

que de vouloir gagner un sous de plus que ce que D.ieu

a décidé pour elle n'est d'aucune utilité – sauf si elle se

repent de ses péchés et qu'elle prie – et que tout ce qui

est en son pouvoir est d'augmenter ses dettes, il lui reste

encore un long chemin à parcourir.

Soyons clairs : une personne qui ne sait pas que le mon-

tant d'argent dont elle dispose – et dont elle disposera –

est fixé par Hachem ne sait rien ; par conséquent, elle

est l'équivalent d'un animal

qui ne possède pas le Sa-

voir ! Rabbi Na'hman a

écrit (Liqouté Moharan II,

7) : “L'aspect principal de

la personne et le Savoir.

La personne qui ne détient

pas de Savoir ne peut

d'aucune sorte se prévaloir

du titre d'“être humain.”

Cette personne est l'équi-

valent d'un animal qui a

l'apparence d'un être hu-

main.” Nous apprenons de

cela qu'une personne qui

emprunte de l'argent à

d'autres descend de son

statut d'être humain pour

rejoindre celui d'animal. Cela est encore plus vrai pour

les personnes endettées : celles-ci sont deviennent ex-

trêmement confuses et le Savoir leur manque entière-

ment.

Chaque personne devrait y penser sérieusement :

existe-t-il vraiment une seule chose au monde que

nous désirons tellement pour qu'elle la fasse des-

cendre de son statut d'être humain et rejoindre celui

d'animal ?

Une perte de confiance

L'aspect essentiel pour construire un récipient spirituel

qui nous permet de recevoir notre gagne-pain est d'avoir

confiance en Hachem. Dès l'instant où une personne

devient endettée, elle ouvre la porte aux soucis : “De

quelle façon – et quand – vais-je pouvoir rembourser

l'argent que je dois ?” C'est précisément cette anxiété

qui brise notre confiance en D.ieu.

Page 32 Dediez ce cours à la personne de votre choix

De plus, un souci en amène un autre. En devenant en-

dettée, la personne a pris un marteau et a cassé le réci-

pient spirituel qui lui permettait de construire sa confian-

ce ; c'est pourtant celle-ci qui est le récipient principal

pour recevoir notre gagne-pain.

Lorsque ce récipient est brisé, il devient impossible de

recevoir l'Abondance divine que désire nous donner

D.ieu. Dans ces conditions, obtenir un gagne-pain satis-

faisant devient extrêmement difficile.

Par conséquent, il est de

notre devoir de réfléchir

aux situations qui nous

permettent d'éviter d'em-

prunter de l'argent. De la

sorte, nous ne ruinerons

pas notre confiance qui

nous est indispensable

pour recevoir notre ga-

gne-pain.

Une perte de réussite

Certaines fois, nous pou-

vons penser que nous pos-

sédons un certain don, une

certaine adresse. Dans ce

cas, nous pouvons croire

qu'emprunter de l'argent

servira notre recherche de grandeur. Nous sommes

même certains qu'Hachem viendra à notre aide pour

réussir dans notre entreprise. C'est Lui qui nous donne-

ra la main pour rembourser nos dettes ! Cependant, il

s'agit d'une fausse confiance en D.ieu.

La véritable confiance en D.ieu consiste à avoir une

confiance absolue en la possibilité d'entreprendre ce

que nous désirons – même s'il s'agit d'une entreprise

modeste – sans nous retrouver endettés et qu'Hachem

nous enverra l'abondance et la réussite.

D'autre part, si nous sommes plus ambitieux et que

nous désirons nous lancer dans une entreprise de plus

grande envergure, il nous faut avoir la certitude que –

dans ce cas aussi – D.ieu fixera notre bénéfice.

par: le Rav Shalom Arush

Page 33: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 33 Dediez ce cours à la personne de votre choix

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Page 36: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Dans le désert - Paracha Bamidbar

Deux montagnes occupent une place prééminente dans

l’histoire juive: le Mont Sinaï sur lequel nous reçûmes la

Torah et le Mont Moriah, également connu sous le nom

de Mont du Temple, qui représente le lieu ultime du ser-

vice humain du Créateur. Le premier s’élève dans un

désert nu, quant au second, il est au coeur de Jérusa-

lem.

Nos Sages expliquent que la Torah fut donnée dans le

désert pour mettre l’accent sur le fait qu’elle est accessi-

ble à tous. Le monde civilisé se divise en “zones” ayant

chacune des niveaux d’exclusivité particuliers: les passa-

ges publics, des zones réservées à certains groupes

spécifiques (citoyens du pays, membres du club etc.),

des maisons privées. Il y a les villes ouvertes, les villes

fortes, les capitales.

Le Mont du temple représente l’apothéose d’une telle

hiérarchie de l’espace: nos Sages comptent dix “cercles”

géographiques, chacun comprenant un domaine de sain-

teté ou de restriction plus grandes, depuis les bords de

la Terre Sainte jusqu’à la pièce la plus intérieure, le Saint

des Saints. Cela exprime l’idée que le chemin menant de

l’homme vers D.ieu consiste en de nombreux niveaux

par lesquels une personne doit passer avant de pouvoir

continuer.

Le Mont Sinaï, par ailleurs, qui s’élève dans le désert

représente un sommet accessible à tous: la Torah est

offerte à tout un chacun, tout comme le désert n’a ni pro-

priétaire ni zone privée. Cela est également évoqué par

le fait que la Paracha Bamidbar (“dans le désert”) est

toujours lue avant la fête de Chavouot qui marque le jour

où nous reçûmes la Torah, mettant à nouveau l’accent

sur le fait qu’elle est aussi “accessible que le désert, à

tous les habitants de la terre”.

Une autre leçon que nous offre le désert sans limite est

que la véritable maîtrise de la Torah requiert le Messirat

Néfèch, un engagement et un sacrifice sans équivoque.

Dans chaque domaine, il existe des frontières qui indi-

quent jusqu’où l’on peut aller. Le Messirat Néfèch signifie

que l’on ne reconnaît pas de frontières à ses capacités,

ou d’obstacles qu’on l’on n’est pas “censé” surmonter.

Selon les mots du Midrach, “celui qui ne s’abandonne

pas comme s’il était un désert, ne peut acquérir la To-

rah”.

Le camp

La Torah fut donnée dans le désert. Mais où exactement

dans le désert ? Le Talmud cite deux versions de la ma-

nière et du lieu où survint la transmission de la sagesse

divine à l’homme.

Toutes deux tombent d’accord pour dire que “les princi-

pes généraux” de la Torah furent révélés au Mont Sinaï

(sous la forme des Dix Commandements et de la com-

munication à Moché pendant les 40 jours qu’il passa sur

la montagne). En ce qui concerne les détails de la Torah,

Page 36 Dediez ce cours à la personne de votre choix

Rabbi Yichmaël est de l’opinion qu’ils furent communi-

qués à Moché dans le Michkan, le sanctuaire portable

que le Peuple Juif érigeait à chacune de ses 42 étapes

dans le désert. Rabbi Akiva n’est pas d’accord, soute-

nant que “les principes généraux et tous les détails de

toutes les lois furent enseignés au Sinaï”.

Le Michkan était le précurseur du Temple. Il constituait

l’épicentre du camp israélite, le plus intérieur d’une sé-

rie de périmètres qui marquaient successivement des

domaines plus saints comme le serait le Temple sur le

Mont Moriah. Le Michkan (consistant en un “Saint des

Saints, un sanctuaire moins limité d’accès et une cour

extérieure) était entouré par le camp des Léviim, qui

était à son tour encerclé par les campements des douze

tribus d’Israël. En d’autres termes, le camp israélite

avec le Sanctuaire en son coeur représente la

“civilisation” du désert dans un espace structuré, divisé

en zones, elles-mêmes catégorisées par leur fonction,

leur sainteté et leurs limites.

A la lumière de ce qui précède, nous pouvons compren-

dre le sens plus profond de la dissension entre Rabbi

Yichmaël et Rabbi Akiva.

Page 37: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Alors que tous deux sont d’accord sur le fait que la Torah

fut donnée dans le désert, c’est-à dire qu’elle est ouverte

à tous et qu’elle doit être abordée dans un esprit de Mes-

sirat Néfèch, Rabbi Yichmaël le voit comme la qualité

élémentaire “générale” de la Torah qui doit être suivie

d’une étude structurée de ses détails Pour lui, le Messi-

rat Néfèch doit exister dans l’arrière plan mais la vérita-

ble poursuite de la Torah doit être “civilisée” et balisée

par les mêmes lois et frontières que celles qui s’appli-

quent à chaque entreprise sainte.

Néanmoins, Rabbi Akiva soutient qu’à la fois “les princi-

pes généraux et les détails de toutes les lois furent pro-

noncés au Sinaï”, que l’universalisme de la Torah imprè-

gne tous ses domaines et que l’abandon de soi à son

étude doit être total et tout embraser. La Torah, pour

Rabbi Akiva, est toute désert: un terrain ouvert de Messi-

rat Néfèch sans aucune restriction.

Le parfait et le passionné

Ces deux perspectives de la Torah trouvent leur reflet

dans la vie de chacun des protagonistes. Rabbi Yich-

maël fut un érudit durant toute sa vie et un Cohen Gadol

(Grand Prêtre). Rabbi Akiva était le descendant de

convertis au Judaïsme et jusqu’à sa quarantième année,

Dediez ce cours à la personne de votre choix

un berger ignorant qui, selon ses propres dires, éprou-

vait une haine immense à l’égard des érudits en Torah.

Ainsi Rabbi Yichmaël et Rabbi Akiva représentent-ils

les chemins respectifs du Tsadiq, le juste parfait qui suit

le programme de toute sa vie pour développer le bien

en lui et dans le monde, et du Baal Téchouva, qui se

projette des profondeurs de l’iniquité jusqu’aux hauteurs

de ses accomplissements.

La route du Tsadiq est ordonnée et sans surprise; pas à

pas, il monte les marches de la Torah pour accroître sa

connaissance de D.ieu et son union avec Lui. La vie du

Baal Téchouva implique des chutes brutales et des

montées météoriques. Le Tsadiq intériorise son Messi-

rat Néfèch et construit par-dessus une civilisation sain-

te; le Baal Téchouva l’agite pour parvenir à une vie plei-

ne d’enthousiasme.

Ces deux approches à la Torah doivent être adaptées

et adoptées, combinant la perfection ordonnée de Rab-

bi Yichmaël à la force et la passion de Rabbi Akiva.

Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch

(la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

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Page 38: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Icha Sotta - Paracha Nasso

La Parachat Nasso discute de la loi de la Sotta : lors-

qu’un époux avertit sa femme de ne pas s’isoler avec un

certain homme et qu’elle ne tient pas compte de ses pro-

pos, alors, même si elle n’a pas commis de faute avec

cet homme, le fait même qu’elle se soit isolée avec lui,

lui confère le statut de Sotta : une “ femme qui s’est éloi-

gnée du chemin de la pudeur ”.

La relation entre un mari et sa femme est, dans ce mon-

de, analogue à la relation qui unit le Tout-Puissant et le

Peuple Juif, qui sont considérés comme “mari et femme”.

Ainsi toutes les lois de la Sotta s’appliquent-elles à la

relation entre D.ieu et le Peuple Juif.

L’ “avertissement” de D.ieu au Peuple Juif se lit dans le

commandement: “tu n’auras pas d’autres D.ieu devant

Moi”. Ces mots sont similaires au commandement “ne te

cache pas avec un autre homme”.

Mais comment D.ieu peut-Il avertir une personne de ne

pas se cacher alors qu’Il est omniprésent: “il n’existe au-

cun endroit vide de Lui” ? Où qu’un homme se cache, il

est toujours perceptible à D.ieu. Comme le dit le verset:

“Si l’homme se cache dans un endroit secret, ne le verrai

-Je pas ?”

Comment donc le Peuple Juif pourrait-il se cacher de

D.ieu ? Nous trouvons qu’à propos d’un individu préten-

tieux D.ieu dit: “Lui et Moi ne pouvons résider ensemble”.

L’orgueil contredit la Divinité, et D.ieu, si l’on peut s’ex-

primer ainsi, ne se retrouve pas en un individu orgueil-

leux et donc ne le voit pas. C’est ainsi qu’un homme

orgueilleux est capable de se “cacher” de D.ieu.

La Guémara enseigne que, même après que l’époux ait

averti sa femme de ne pas se cacher avec un certain

individu, il peut encore se rétracter et c’est alors comme

si l’avertissement n’avait jamais été émis. La Guémara

conclut que cela ne s’applique que si l’avertissement est

suspendu avant que la femme ne se soit cachée. Une

fois qu’elle s’est isolée avec cet homme, le mari ne peut

revenir sur son avertissement.

La raison en est la suivante : tant que la femme ne s’est

pas dissimulée, la seule chose qui existe est l’avertisse-

ment du mari. Puisqu’une personne est maîtresse de ses

avertissements, elle est capable de se rétracter à volon-

té. Mais une fois que la femme s’est cachée, quelque

chose a transpiré qui ne dépend plus du mari. Il ne peut

donc reprendre ses paroles.

Toutefois, dans le Talmud de Jérusalem, nous lisons que

tant qu’un parchemin spécialement écrit pour la femme

Sotta n’a pas été effacé, le mari peut toujours revenir sur

son interdiction, même si son épouse s’est cachée.

Devons-nous en conclure qu’il y a un désaccord entre le

Talmud de Babylone et le Talmud de Jérusalem? Le

Gaon de Ragatchov explique qu’il n’y a là aucun sujet de

désaccord. Car le Talmud de Jérusalem parle d’un

Page 38 Dediez ce cours à la personne de votre choix

exemple où la “dissimulation” n’existe qu’à cause de

l’avertissement du mari. Par exemple, le mari pourrait

demander à sa femme de ne pas se cacher avec son

père ou avec cent hommes !

Dans de telles circonstances, sans les paroles du mari,

le fait de se cacher n’aurait aucune base. C’est pour-

quoi, lorsqu’il enlève son objection, le fait de se dissi-

muler devient vide et nul.

Il en va de même en ce qui concerne D.ieu et le Peuple

Juif. Puisqu’il n’existe aucun endroit où D.ieu ne soit

présent, il s’ensuit qu’on ne peut jamais trouver un cas

de réelle dissimulation. Le fait de “se cacher” ne vient

que du fait que D.ieu trouve l’orgueil détestable. Puis-

que la dissimulation émane de Lui, il s’ensuit qu’Il peut

donc annuler son avertissement même après l’acte lui

même.

Mais cela n’est vrai que tant que le parchemin n’a pas

été effacé, c’est-à dire, tant que la personne fait tou-

jours un avec le rouleau de la Torah.

Si néanmoins lui et la Torah sont devenus entièrement

étrangers, l’individu est régi par les lois de la Sotta et

doit apporter une offrande d’orge, nourriture habituelle-

ment réservée aux animaux.

Dans un sens spirituel, cela signifie que le pécheur doit

raffiner ses traits animaux et tout particulièrement ceux

qui le mènent à l’arrogance. Il atteindra alors l’humilité,

la qualité qui lui permettra à nouveau de résider avec

D.ieu.

Page 39: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot
Page 40: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

L’anatomie d’une flamme - Béaaloté’ha

Bien qu’elle n’occupe que trois versets du début de notre

Paracha, la Mitsva de l’allumage de la Menorah donne à

toute la Paracha son nom: Behaaloté’ha (“quand tu feras

monter la lumière”).

Comme cela est détaillé dans les sources de nos Sages,

les lumières de la Menorah représentent les âmes

d’Israël. Le fondement de l’équation Menorah/peuple,

lampe/âme est la déclaration du Roi Chlomo dans le

Livre des Proverbes: “une lampe de D.ieu, l’âme de

l’homme”. Le fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad,

Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, s’étend sur cette

métaphore, retrouvant dans les constituants de la

lampe matérielle une anatomie détaillée de l’âme

humaine.

Ce qui suit est basé sur l’analyse de Rabbi

Chnéour Zalman et les discours que firent par la

suite les Rebbéim ‘Habad.

La flamme: des aspirations paradoxales

La flamme s’étire vers le haut comme pour se

libérer de la mèche et se perdre dans la grande

dépense d’énergie qui ceint les cieux. Mais même

quand elle s’étire vers le ciel, elle revient aussitôt,

resserrant son attache à la mèche et buvant avec

soif l’huile de la lampe, une huile qui maintient

son existence continue de flamme individuelle.

Et c’est la tension entre ces énergies

conflictuelles, ce vacillement entre

vouloir se dissoudre et être à nou-

veau qui produit la lumière.

L’âme, également, aspire à la

transcendance, aspire à s’arracher

aux attaches de la matérialité et à

parvenir à une réunion qui annule

son existence propre avec son

Créateur et sa Source.

Néanmoins, simultanément, elle est

également conduite par une volonté

d’être, une volonté de mener une

vie physique et d’imprimer sa mar-

que dans le monde matériel. Dans

la “lampe de D.ieu” qu’est l’homme, ces tendances

contraires convergent en une flamme qui illumine son

environnement d’une lumière divine.

Les ingrédients

Comment une flamme est-elle créée et maintenue ? Par

l’intermédiaire d’une lampe, consistant en de l’huile, une

mèche et un ustensile les contenant, de sorte que l’huile

se transforme par l’intermédiaire de la mèche en une

flamme qui brûle.

L’huile et la mèche sont toutes deux des substances

combustibles. Mais aucune ne peut produire de la lumiè-

re par elle-même avec l’efficacité et la stabilité de la lam-

pe. La mèche, si elle est allumée, ne brille que briève-

Page 40 Dediez ce cours à la personne de votre choix

ment et meurt, entièrement consumée. Quant à l’huile,

il serait extrêmement difficile de l’allumer.

Mais quand une mèche et de l’huile sont jointes dans la

lampe, elles produisent une lumière contrôlée et stable.

L’âme de l’homme est une lampe de D.ieu dont le but

dans la vie est d’illuminer le monde avec une lumière

divine.

D.ieu nous a fourni l’élément qui produit Sa lumière:

la Torah et Ses commandements (Mitsvot) qui incor-

porent Sa Sagesse, Sa Volonté et apportent Sa

Vérité lumineuse.

L’huile divine requiert une “mèche”, un corps phy-

sique, pour canaliser sa substance et la transfor-

mer en une flamme lumineuse. La Torah est la

sagesse divine; mais pour que la sagesse divine

soit manifeste dans notre monde, il faut que des

esprits physiques l’étudient et la comprennent,

que des bouches physiques en débattent et l’en-

seignent, et que des media concrets la publient

et la disséminent. Les Mitsvot représentent la

volonté divine; mais pour que la volonté divine

soit manifeste dans notre monde, il faut de réel-

les mains pour la concrétiser et des objets maté-

riels (des peaux animales pour les Tefilines, de la

laine pour les Tsitsit, de l’argent pour la charité)

par l’intermédiaire desquels elle se concrétise.

Pour réaliser son rôle comme “lampe de D.ieu”,

une vie humaine doit être une lampe qui com-

bine une existence physique (la “mèche”)

avec des idées divines et des actes de

la Torah (l’ “huile”). Quand la mèche

saturée d’huile nourrit régulièrement

ses aspirations spirituelles, la flamme

qui en résulte est à la fois lumineuse

et stable, préservant la productivité

de la mèche et illuminant le coin du

monde dans lequel elle a été placée.

Des nuances de lumière

La flamme elle-même est multicolore

ce qui fait allusion aux nombreux ni-

veaux auxquels l’homme se lie au

Créateur dans son observance des

Mistvot. D’une manière générale, il y a les régions infé-

rieures et plus sombres de la flamme qui touchent la

mèche et les parties supérieures et plus claires.

La partie plus sombre de la flamme représente ces as-

pects du service d’une personne, colorées par leur as-

sociation avec l’élément physique de la “mèche”, c’est-à

-dire les Mistvot motivées par l’intérêt de soi-même. La

partie la plus haute et la plus pure de la flamme repré-

sente les moments de l’être humain où il se dépasse lui

-même, agit, comme le dit Rambam “pour aucune rai-

son dans le monde: ni par peur du mal ou par désir de

parvenir au bien; mais plutôt, il accomplit la vérité parce

qu’il sait que c’est la vérité”.

Page 41: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Se rapprocher et revenir

Aussi la “mèche” est-elle à la fois un geôlier et un libéra-

teur pour la flamme. Elle retient l’âme dans sa spécificité

par rapport au Tout Divin et dans son appartenance au

Créateur. Et pourtant, ce sont cette spécificité et cette

appartenance, cette incarnation dans la vie matérielle qui

nous permettent de nous lier à D.ieu de la façon la plus

profonde et la plus significative, en accomplissant Sa

volonté.

Ainsi lorsque le commandement divin, le corps physique

et la vie humaine se réunissent comme l’huile, la mèche

et la lampe, le résultat en est la flamme: une relation

avec D.ieu caractérisée par deux aspirations contraires:

un élan pour se rapprocher associé à un engagement à

revenir. La matérialité de la vie évoque dans l’âme un

désir de s’en libérer et de fusionner dans le divin. Mais

plus l’âme se rapproche de D.ieu, plus elle reconnaît

qu’elle ne peut accomplir Sa volonté qu’en étant un être

distinct et matériel. Ainsi, alors que la corporalité de la

mèche pousse la flamme dans un désir de s’élever, la

volonté divine implicite dans l’huile soutient son engage-

ment à l’existence et la vie.

Dediez ce cours à la personne de votre choix

Chaque Mitsva est de l’huile pour l’âme: avec chaque

acte qui constitue l’accomplissement de la volonté divi-

ne, nos vies deviennent des lampes qui brillent, allu-

mées de flammes qui vacillent du ciel vers la terre et à

nouveau dans le sens inverse, et illuminent le monde

par ce processus.

C’est là que réside la spécificité de la Mitsva de l’allu-

mage des lampes de la Menorah dans le Temple. Cha-

que Mitsva génère de la lumière, que cela implique de

donner une pièce à la charité, d’attacher les Téfilines

sur notre bras et sur notre front, ou de manger de la

Matsah à Pessa’h. Mais cette Mitsva (et les Mitsvot qui

lui sont liées : l’allumage des lumières de Chabbat et de

‘Hanouka) ne font pas que de nous transformer en lam-

pes métaphoriques, elles assument également la forme

réelle d’une lampe matérielle, d’une huile matérielle,

d’une mèche matérielle et d’une flamme matérielle qui

produisent une vraie lumière, tangible.

Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch

(la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

Page 41

Page 42: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

La liberté du choix - Chela’h Le’ha

Qui prit l’initiative d’envoyer les explorateurs ? Si l’on

observe la manière dont l’histoire est relatée dans la Pa-

racha de Bamidbar, ce fut un commandement divin:

Et D.ieu parla à Moché en ces termes: “Envoie pour toi

des hommes pour espionner la terre de Canaan que Je

vais donner aux Enfants d’Israël... Un homme, un hom-

me par tribu tu enverras, chacun d’eux un prin-

ce…” (Bamidbar 13 :1-2).

Mais lorsque Moché relate ces événements, quarante

années plus tard, il dit au peuple d’Israël :

“Et vous vous êtes approchés de moi et avez dit: “Laisse

-nous envoyer des hommes devant nous, pour qu’ils ob-

servent le pays et reviennent avec des rapports concer-

nant le chemin par lequel nous monterons et les villes

dans lesquelles nous pénétrerons ”. Et la chose a paru

adéquate à mes yeux et j’ai pris douze hommes parmi

vous, un homme par tribu…” (Devarim 1 :22-23).

Les commentateurs réconcilient ces deux récits de l’en-

voi des explorateurs en expliquant que l’initiative vint

bien du Peuple d’Israël. “Moché consulta alors D.ieu, Qui

lui dit: “envoie pour toi des hommes…” impliquant par là:

envoie-les selon ce que te dictera ta compréhension. Je

ne te dis pas quoi faire. Fais comme ce qui te semblera

adéquat” (Rachi).

Aussi la mission des explorateurs, bien qu’elle eût reçu

le consentement divin, était-elle une entreprise humaine,

née du désir du peuple et menée à bien parce que “la

chose avait paru adéquate” aux yeux de Moché.

Le résultat fut un tragique sursaut dans le cours de l’his-

toire juive. Les espions ramenèrent un rapport des plus

démoralisants, ce qui eut pour conséquence que le Peu-

ple perdit foi en la promesse de D.ieu de lui donner la

terre d’Israël en héritage éternel. La génération entière

fut alors jugée ne méritant pas d’hériter la terre et il fut

décrété qu’elle finirait sa vie dans le désert. Ce n’est que

quarante ans plus tard que le successeur de Moché,

Yehochoua, conduisit une nouvelle génération, à travers

la rivière du Jourdain, à la Terre promise.

(Yehochoua et Calev furent les deux seuls explorateurs

qui parlèrent positivement de la conquête de la terre et

les deux seuls membres de cette génération à y entrer.)

Jusqu’à cette période, D.ieu avait donné des directives

spécifiques à Moché et au Peuple d’Israël, virtuellement

à chaque pas de leur cheminement.

Le cas des explorateurs est le premier exemple dans

lequel D.ieu dit: “Je ne vous dis pas quoi faire, faites

comme bon vous semble”. Cela n’aurait-il pas dû éveil-

ler, dans l’esprit de Moché, une lueur d’inquiétude ?

En fait, c’est ce qui se passa. Nos Sages rapportent que

Moché envoya Yehochoua avec la bénédiction: “Que

D.ieu te délivre de la conspiration des explora-

teurs” (Rachi, Bamidbar13: 16). Mais dans ce cas, pour-

Page 42 Dediez ce cours à la personne de votre choix

quoi les envoya-t-il ? Et si, quelle qu’en soit la raison, il

jugeait nécessaire de les envoyer, pourquoi ne les bénit

-il pas tous comme Yehochoua?

Le libre-arbitre

Un élément fondamental de notre mission dans la vie

est celui du choix. Si D.ieu avait créé l’homme comme

une créature qui ne peut faire le mal, alors Il aurait pu

également créer, en premier lieu, un monde parfait, ou

pas de monde du tout. Le propos du désir de D.ieu

dans la Création est qu’il existe un monde imparfait et

que nous choisissions de le parfaire. C’est précisément

cette possibilité de l’erreur de notre part qui donne une

signification à nos accomplissements.

Jusqu’à l’épisode des explorateurs, D.ieu avait donné

une ligne de conduite sans équivoque pour chacun des

problèmes auquel les

Juifs étaient confrontés dans leur vie. Ils avaient la pos-

sibilité de désobéir, cependant cela aurait été contraire

à leurs instincts les plus profonds.

Un second niveau de choix fut introduit par la réponse

de D.ieu à Moché à propos des Explorateurs. Quand

Moché entendit D.ieu dire: “fais comme bon te semble”,

il comprit que D.ieu ouvrait une nouvelle, plus profonde

et plus vraie encore, dimension de choix dans la vie de

l’homme. En créant un domaine dans lequel Lui, le

Créateur et Maître absolu du monde déclarait: “Je ne te

dis pas quoi faire”, D.ieu impartissait une signification

encore plus grande aux actions humaines.

Là et seulement là, réside le véritable choix; là et seule-

ment là n’y a-t-il rien pour nous diriger dans quelque

direction que ce soit. Quand nous pénétrons cette arè-

ne, nous encourrons des risques plus grands: la possi-

bilité de se tromper est plus réelle et les conséquences

de nos erreurs plus dévastatrices.

Mais lorsque nous réussissons à découvrir, sans ins-

truction et sans aide d’En-Haut, la manière la plus effi-

cace pour pénétrer la Terre Sainte et actualiser la Vo-

lonté Divine, notre action prend infiniment plus de va-

leur et de sens.

Le moi de Yehochoua

C’est la raison pour laquelle Moché détacha des explo-

rateurs bien qu’il fût pleinement conscient des risques

de leur mission, sans même une bénédiction pour qu’ils

soient gardés des pièges des actions humaines. S’il les

avait bénis, s’il leur avait donné une part de sa propre

force spirituelle pour réussir leur mission, il aurait miné

l’occasion unique que D.ieu avait accordée en consen-

tant à ce que cette mission soit menée selon leur propre

compréhension. Le but était qu’à la fois Moché (en déci-

dant ou non de les envoyer) et les explorateurs (en exé-

cutant leur mission) soient entièrement indépendants,

guidés uniquement par leurs propres compréhension et

humanité.

Le seul qui reçut la bénédiction de Moché fut Yeho-

Page 43: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

choua qui était “le serviteur fidèle… ne quittant jamais la

tente (de Moché)” (Chemot :33,11).

Pour Moché, bénir Yehochoua ne signifiait donc pas le

doter d’une force qui lui était étrangère. Le moi entier de

Yehochoua était Moché. Armé de la bénédiction de Mo-

ché, Yehochoua restait totalement et pleinement indé-

pendant, c’étaient là son essence et son moi, plutôt que

quelque chose qui lui était imposé de l’extérieur.

Tel était Yehochoua, celui qui avait totalement négocié

l’arène du véritable et libre choix, celui qui conduisit le

peuple d’Israël dans la terre de Canaan. Car la conquête

Dediez ce cours à la personne de votre choix

de Canaan et sa transformation en une “Terre Sainte”

représente notre entrée dans un lieu où ne sont pas

dispensées de directives divines claires pour nous per-

mettre de distinguer le bien du mal, et où c’est en toute

indépendance que nous devons découvrir comment

sanctifier cet environnement pour en faire une demeure

pour D.ieu.

Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch

(la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

Page 43

Page 44: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Trois miracles naturels - Paracha Kora’h

Notre Paracha relate l’histoire du bâton d’Aharon qui

fleurit. Kora’h et sa faction rebelle avaient contesté le

droit d’Aharon au grand Sacerdoce, Kehounah Guedo-

lah. Afin de réitérer Son choix d’Aharon pour Le servir

dans le Sanctuaire comme représentant de la nation jui-

ve, D.ieu instruisit Moché :

“Prends… un bâton de chacun des chefs (de tribus)…

Chacun inscrira son nom sur le bâton… Inscris le nom

d’Aharon sur le bâton de la tribu de Lévi… et le bâton de

l’homme que je choisirai fleurira…”.

Moché plaça chaque bâton devant l’Eternel dans le

Sanctuaire… Le jour suivant… voici que le bâton d’Aha-

ron avait fleuri: il avait bourgeonné, produit des fruits et

portait des amandes mûres (Nombres 17 :16- 24).

Dans un discours prononcé, Chabbat Kora’h en 1991, le

Rabbi cite l’épisode qui précède comme un exemple

classique de ce qu’il appelle un “miracle naturel”. D.ieu

ne se contenta pas de faire apparaître des amandes sur

le bâton d’Aharon. Il simula plutôt le bourgeonnement, la

floraison, l’émergence et le mûrissement du fruit, comme

le relatent les versets cités ci-dessus, signe que ces trois

étapes étaient apparentes sur le bâton d’Aharon.

Tout en défiant les lois de la nature et ses restrictions, le

bâton se conforma néanmoins aux phases de dévelop-

pement par lesquelles passe la nature. Il transcendait la

nature mais dans les termes propres de la nature. En

d’autres termes, il existe deux types de miracles :

a) un miracle “d’affrontement”, qui s’empare des normes

naturelles et les transforme, créant une réalité complète-

ment contraire aux lois de la nature.

b) un miracle naturel qui, bien que paraissant moins

“impossible” selon les standards normaux, et non moins

évidemment le résultat d’une intervention divine, emploie

des phénomènes et des processus naturels pour arriver

à sa manifestation.

Pour comprendre la différence entre ces deux types de

miracles, nous devons tout d’abord examiner le but des

miracles en général.

Le mot hébreu pour miracles, Ness, signifie “élevé” et

“éthéré”. La régularité et la prédictibilité de la nature

créée ce que l’on appelle ses lois: “c’est la matière dont

cela se passe, dit l’ordre naturel, et vous ne pouvez que

vous conformer à cette réalité définie et limitée”. Toute-

fois, la vérité est toute différente: l’homme et son monde

ont été imprégnés par leur Créateur du potentiel de gran-

dir et d’élever leur existence, d’aller au-delà de ce qui est

dicté par les mots: “les choses sont ce qu’elles sont”. Un

miracle, que dispense ouvertement la puissance divine,

élève ceux qui l’expérimentent, leur permettant de voir à

travers la façade de la nature et les inspirant à transcen-

der les limitations perçues de leur propre nature et les

normes acceptées par leur société.

A première vue, il peut paraître que le besoin du miracle

Page 44 Dediez ce cours à la personne de votre choix

naturel d’utiliser le processus naturel en fait un moins

grand miracle. En réalité, un miracle qui agit à travers la

nature a une force d’élévation (et donc est plus

“miraculeux”) qu’un miracle qui la domine. Un change-

ment soudain, bouleversant n’a pas transformé la natu-

re, il l’a simplement dépassée; mais lorsqu’un miracle

est intégré dans les oeuvres de la nature, la nature elle-

même s’en trouve élevée. Un miracle surnaturel libère

la personne qui le vit de l’ordre naturel; un miracle natu-

rel libère la substance même de l’ordre naturel.

Le jour où le soleil s’arrêta

La Paracha de Kora’h est habituellement lue la premiè-

re semaine du mois de Tamouz. Le Chabbat où le Rab-

bi parla du miracle du bâton d’Aharon était le 3 Tamouz,

et le Rabbi trouva deux autres exemples historiques,

tous deux s’étant produits à cette date.

Le 3 Tamouz de l’année 2488 après la Création, (1273

avant l’ère vulgaire), Yehochoua conduisait le Peuple

Juif dans l’une des batailles de conquête de la Terre

d’Israël. La victoire était imminente mais la nuit était sur

le point de tomber. “Soleil, proclama Yehochoua, arrête-

toi à Givon; lune, à la vallée Ayalon” (Yehochoua

10 :12). Les luminaires célestes acquiescèrent, inter-

rompant leur progression à travers le ciel jusqu’à ce que

les armées aient remporté la victoire.

Nos Sages ont déclaré: “D.ieu n’accomplit pas un mira-

cle en vain”. Quelle fut donc la raison des miracles ac-

complis sous l’ordre de Yehochoua ?

N’aurait-il pas suffi d’accomplir un miracle plus limité,

comme par exemple illuminer le champ de bataille de

Givon par d’autres moyens surnaturels ?

Mais un miracle impliquant la production d’une lumière

“artificielle” aurait signifié que les lois de la nature

étaient transcendées, dépassées mais non transfor-

mées. Pour inspirer le Peuple d’Israël à ne pas simple-

ment transcender leur être naturel mais aussi à le trans-

former et le sublimer, D.ieu insista pour que la lumière

miraculeuse qui leur fut donnée soit la lumière naturelle

du soleil, même si cela impliquait créer un nouvel ordre

dans les cieux.

Un miracle en différentes étapes.

Le second miracle associé au 3 Tamouz eut lieu en

5687 (1927), le jour où le précédent Rabbi, Rabbi Yos-

sef Its’hak Schnneersohn (1880-1950) fut libéré de la

prison de Spalermo à Leningrad (aujourd’hui Péters-

bourg).

Rabbi Yossef Its’hak avait été arrêté par des agents de

la Guépéou (la police secrète soviétique, précurseur du

KGB) et par la Yevsektsia (“section juive” du parti com-

muniste) pour ses efforts menés pour soutenir et pro-

mouvoir la vie juive sous le régime communiste. Il fut

condamné à mort, mais la pression internationale obli-

gea le régime soviétique à commuer cette sentence en

une condamnation de dix ans de travaux forcés en Si-

bérie,

Page 45: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

puis en un exil de trois ans à Kostrama, une ville de la

Russie profonde. Le 3 Tamouz, il fut libéré de prison et

envoyé en exil.

Neuf jours plus tard, le 12 Tamouz, allait survenir une

nouvelle phase dans la libération du Rabbi précédent, un

ordre lui permettant de retourner chez lui à Leningrad.

Plusieurs mois plus tard, il fut autorisé à quitter le pays.

De l’extérieur des frontières de la Russie, le Rabbi conti-

nua à diriger son réseau d’émissaires et d’activistes se-

crets qui fournirent et continuent à fournir jusqu’à ce jour

(au grand jour, aujourd’hui) le support spirituel et maté-

riel aux Juifs éparpillés dans l’ensemble de ce qui fut

l’Empire soviétique.

Dans une lettre écrite lors du premier an-

niversaire de sa

libération, Rabbi

Yossef Its’hak

déclare ;

“Ce n’est pas seulement

ma personne que D.ieu

a libéré en ce

jour… mais

aussi tous

ceux qui por-

tent le nom

d’Israël”. Rabbi

Yossef Its’hak s’é-

tait engagé contre le

parti communiste tout

puissant et l’avait emporté dans

ce véritable combat. Ceux qui cherchaient à

détruire la vie juive en Union Soviétique étaient obligés

de reconnaître qu’ils n’avaient aucun droit d’empêcher

un Juif de pratiquer sa foi.

Maintenant, conclut le Rabbi dans son discours de 1991,

après plus de dix décades nous avons eu le privilège

d’assister à encore une autre réalisation de la victoire du

Rabbi et du Judaïsme russe.

Dediez ce cours à la personne de votre choix

La transformation miraculeuse qui est en cours dans ce

pays est la suite du miracle auquel nous avons assisté

le 3 Tammouz, en 1927.

tout puissant de déraciner le Judaïsme en Union Sovié-

tique et y et persévérer, suggérer que l’étranglement

par le communis- me de millions d’âmes

juives se desser- rerait, en d’autres termes,

prédire 1991 en 1927 aurait été semblable à

arrêter le soleil dans sa course. Et en

même temps, pourtant, c’était un

“miracle naturel”, comme cela

est accentué par le fait

que : a) la libération

du Rabbi avait

nécessité l’ac-

cord de ceux-

là mêmes qui

l’avaient arrê-

té et condamné (un

changement de l’inté-

rieur, comme les

récents événements

dans ce pays) ; et b)

la victoire ne fut pas

immédiate et complète

mais se produisit par étapes

et continua de la sorte pendant de nombreuses années.

Le 3 Tamouz fut le jour où une nouvelle réalité supplan-

ta l’ancienne. Et pourtant cette nouvelle réalité vit le jour

par des moyens tout à fait conventionnels, de la maniè-

re graduelle et progressive qui sont les marques d’un

développement naturel.

Des exemples spirituels et moindres

C’est la leçon du 3 Tamouz: ne pas être intimidé par les

limites des formes naturelles, mais également ne pas

les désavouer. Travailler, au contraire avec elles, pour

les élargir et les étendre. Plutôt que de chercher à nous

libérer des conditions naturelles, nous devons recher-

cher à libérer et élever la nature de la nature elle-

même.

Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch

(la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

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Page 46: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

SEGOULOT La veille de Chavouot: Ségoula pour avoir un enfant Rav Haïm Palagi a enseigné au nom de son père dans son ou-vrage « Mo’èd le Kol ‘Haï » la Ségoula suivante :

« La veille de Chavouot, prenez 91 pièces et ajoutez-y 13 au-tres afin de parvenir à la somme de 104 (deux fois la valeur numérique du mot « Ben » qui signifie fils). Donnez cette somme à la Tsédaka afin d’aider les indigents et les érudits dans le besoin. Vous serez gratifiés par la naissance d’un enfant et vous hâterez la rédemption finale. » Cette ségoula, enseignée par Rav Palagi, a permis à de nom-breux Juifs d’avoir une descendance. Voici quelques témoigna-ges aussi étonnants qu’émouvants parvenus au Vaad Harabanim (association pour aider les nécessiteux). « Nous tenons absolu-ment à témoigner car notre histoire est tout simplement extraordi-naire. Ma femme et moi-même étions mariés depuis presque 15 ans et nous n’avions pas encore le mérite d’avoir des enfants. L’année dernière, juste après Pessa’h, je suis allé prier sur les kivré tsadikim afin de demander de tout mon cœur d’avoir une descendance. Ma femme m’a parlé de la ségoula de Rav Haïm Palagi dont elle avait pris connaissance dans un prospectus de votre association. La veille de Chavouot, je l’ai faite trois fois et 9 mois plus tard, nous avons eu des triplés ! Nous serons toujours reconnaissants pour tout le bien que vous dispensez autour de vous. » « J’ai 13 ans et ma sœur aîné en a bientôt 31. Elle n’avait pas encore d’enfant et elle en était très triste. J’ai décidé de réunir l’argent pour réaliser la ségoula de Rav Palagi. Cela

m’a pris des mois car je fais du baby sitting et je n’ai pas beaucoup d’ar-gent. Après avoir éco-nomisé la somme né-cessaire, je l’ai en-voyée au Vaad Haraba-nim, une semaine avant Chavouot. Grâce à D.ieu, ma sœur a aujourd’hui un fils qu’el-le a appelé Haïm. Merci et à bientôt. » « Grâce à la Tsédaka, nous sommes des pa-rents comblés : nous avions eu une petite fille au début de notre mariage. Mais après plusieurs années, mal-heureusement, nous pensions que cette pe-tite fille resterait enfant unique. Des amis nous ont parlé de la ségoula de Rav Haïm Palagi et

nous avons tenu à la faire avec hidour, en donnant la somme en dollars. Grâce à D.ieu, nous avons eu un fils la mê-me année. Que tout le bien que vous faîte au peuple juif un mérite et une bénédiction. »

Page 46 Dediez ce cours à la personne de votre choix

Page 47: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM

La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes.

Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la

création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… «

Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait

le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif

dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la

présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En

prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite,

soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen.

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOT HATSADIKIM

Voici les noms des Enfants d’Israël mentionnés dans le Livre des Chroniques : Les fils de Zérah’ : Zimeri. Etane. Héma-

ne. Khalkol. Dara. Les fils de Etane: ‘Hazarya, fils de H’ètsrone. Yérah’méèl. Rame. Kélouvi. ‘Haminadav. Nah’chone. Sal-

ma. Bo’haz. ‘Hovèd. Yichaye.

Ses descendants : Elyav, Avinadav. Chima. Nétanèl. Radaye. Otsème. David, le Roi David. Et leurs soeurs, Tsérouya Avi-

gayil. Avchaye. Yoav. Assaèl. ‘Hamacha. Yétèr Hayichmé’héli. Yéchèr. Chovav. Ardone. Ségouv. Yaïr. Achh’our Avi Té-

koa. Yérah’méèl. Rame. Bouna. Orène. Otsème. Ah’iya. Ma’hatss. Yamine. ’Hékèr. Chamaye. Yada. Nadav. Avichour. Ah’-

bane. Molide. Sélède. Apayime. Yichi. Chéchane. Ah’laye. Yétèr. Yonatane. Pélète. Zaza. ‘Hataye. Natane. Zavade. Eflal.

‘Hovède. Yéhou. ‘Hazarya. H’alètss. Ellassa. Sismaye. Chaloum. Yékameya. Elichama. Mécha. Marécha, le père de H’è-

vrone. Korah’. Tapouah’. Rékème. Chama. Rah’ame, le père de Yarké’hame. Chamaye. Ma’hone. H’arane. Motsa. Gazèz.

Yadaye. Réguème. Yotame. Guéchane. Pélète. ’Héfa. Cha’haf. Chévèr. Tirh’ana. Chéva, le père de Makhbéna et le père de

Guiv’ha. ‘Hakhsa, la fille de Kalèv. Les fils de Kalèv, fils de H’our, l’aîné de Efrate : Choval. Salma. H’arèf.

Les fils de David : Danièl, Chéfatya. Yitréame. Chima. Chovav. Natane. Et Chlomo. Yivh’ar. Elichama. Elifalète. Noga. Né-

fègue. Yafiya. Elichama. Elyada. Elifélète. Bate Chéva, mère du roi Chlomo.

Les Rois de la Maison de David : Assa. Yéhochafate. Yéhoach. ‘Houziyahou. Yotame. Yéh’izkiyahou. Yochiyahou. Tsid-

kiyahou.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages,

Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir

miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions sui-

vre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi

et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous

défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié,

pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous

puissions revenir vers toi !

Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et

le Gan Eden.

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Page 48: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Hors de l’ordinaire

Pour entendre l’histoire de la bouche du protagoniste, tel.

après 22.00 au :+972-50-4140370

Le paragraphe suivant est cité mot pour mot de la lettre

de M. Yossef, le héros de notre histoire.

Nous avons pensé qu’il ne fallait pas présenter cette his-

toire incroyable sans écrire le premier paragraphe :

« Je fais partie des donateurs réguliers de Koupat Ha’ir

en tant que caisse de tsédaka pour les pauvres. Je les

aide même quelquefois à recueillir de l’argent dans cer-

tains quartiers, comme en témoignera mon ami … (un

des responsables de Koupat Ha’ir). Mais d’un détail, j’ai

ri à voix haute et sans me cacher : les yéchouot de Kou-

pat Ha’ir ! Chaque bulletin qui paraissait me servait d’oc-

casion de rire et de me moquer, comme peuvent le ra-

conter tous mes amis. Jusqu’à ce qu’un jour, mon tour

est arrivé… »

Tout est prêt : les valises sont fermées et pesées, le ba-

gage à main posé dessus, l’appartement rangé. Yossef

et son épouse ont prévu de partir tôt le matin en direction

d’Israël, en faisant une halte indispensable pour régler

certaines affaires en Europe. Ils ont l’habitude de pren-

dre l’avion, de passer les contrôles de frontières, de pré-

senter leurs passeports. Cette fois aussi, ils ne s’atten-

dent pas à rencontrer de problème.

Tard le soir, un ami américain leur téléphone. « Vous

partez en Europe, je crois ? Demain matin, c’est ça ?

Cela tombe vraiment à pic parce que je dois absolument

faire passer trois paquets à trois bons clients. Depuis

hier, je suis préoccupé, c’est vraiment crucial pour moi.

D’accord, répond Yossef, serviable comme d’habitude.

Apporte-les ici et je les mettrai dans mes bagages. J’ai-

me emporter des sacs pour rendre service aux gens. Si

je prends l’avion de toute façon, que quelqu’un d’autre

en profite aussi. Pourquoi pas ? »

Il ne savait pas « pourquoi pas » mais très bientôt, il l’a

su à ses dépens…

Son ami apporte les paquets en question : trois boîtes de

luxe renfermant un bon nombre de crèmes, de produits

cosmétiques, et de parfums des plus grandes marques.

« Notre branche a baissé ces derniers temps, lui dit son

ami. Les gens n’ont pas d’argent et les produits de luxe

comme les cosmétiques passent en deuxième ou troisiè-

me priorité. Malheureusement, c’est mon gagne-pain. Je

ne peux pas me permettre de renoncer à ces trois

clients.

La roue tourne, tu sais, l’encourage Yossef en lui tapant

sur l’épaule. Aujourd’hui la branche baisse, demain elle

remontera. En tous cas, tes clients peuvent être tranquil-

les. Nous n’utilisons pas ces produits-là et nous n’y

connaissons rien. Nous n’aurons même pas la curiosité

d’y jeter un coup d’oeil. » Ils rient ensemble de sa plai-

santerie et l’ami quitte les lieux, soulagé.

Page 48 Dediez ce cours à la personne de votre choix

Yossef introduit les trois boîtes dans ses valises et oublie

complètement qu’il a déjà tout pesé. Avec sa précision

habituelle, il avait fait en sorte que les valises aient juste

le poids requis. « 300 dollars, Monsieur, demande l’em-

ployé du check-in. 300 dollars ? Pourquoi donc ? s’écrie

Yossef. Il n’a jamais dépassé le poids limite.

L’employé lui montre les chiffres sur la balance. Ce sont

les boîtes de Moché ! s’exclame Yossef en se frappant le

front. Je les ai oubliées… Bon, je n’ai pas le choix. Je

vais les mettre dans mon bagage à main. »

Il sort rapidement les trois boîtes, les enfouit dans son

bagage à main et remet sa valise sur la balance. Le

poids est exactement le poids limite, comme il l’avait pré-

vu. Yossef et son épouse poursuivent leur chemin à tra-

vers les contrôles de sécurité. Yossef marche tranquille-

ment, sans se rendre compte de ce qui l’attend bientôt.

Sur les avions en partance des Etats-Unis, il est interdit

d’emporter le moindre liquide. Pas le moindre liquide ! Il

n’y a aucune exception à la règle, aucune pitié, aucune

explication. Les officiers de contrôle ne laissent jamais

emporter de liquides à bord. Yossef avance avec son

bagage à main dans lequel se trouvent trois boîtes

contenant des parfums et des crèmes fluides…

« Ce passager doit être mis au pas » pense le technicien

des rayons X en voyant le bagage à main de Yossef sur

son écran. Il appelle l’inspectrice des frontières debout

non loin de lui. « Son paquet m’a l’air suspect, très sus-

pect » dit-il. Yossef se prend la tête dans les deux mains.

Ah lala ! C’est trop tard maintenant !

La policière les amène vers un bureau sur le côté. Le

sac problématique est posé avec méfiance sur le comp-

toir. Yossef et sa femme respirent à peine. Que vont-ils

faire de ces trois paquets de prix à présent ? Doivent-ils

manquer leur avion à cause de cela ? Doivent-ils les lais-

ser ici ? Ils seront peut-être confisqués…

Une boîte de fromage blanc est tirée la première du sac.

« Vous ne savez pas qu’il est interdit de prendre des

liquides ? demande sévèrement la policière. Ce fromage

blanc est un liquide ? C’est à la limite ! Dans ces choses-

là, on est très sévère ! Quelle histoire ! dit la dame affo-

lée en yiddish à son mari. A ce rythme-là, ils vont nous

confisquer les boîtes. Cela me fait mal au coeur, et c’est

tellement gênant vis-à-vis de ton ami. Il faut faire quel-

que chose qui dépasse la nature… Essaie de faire un

don à Koupat Ha’ir. »

Yossef est prêt à tout faire pour se sortir de cette situa-

tion, même à faire un don à Koupat Ha’ir. Il promet sans

tarder une belle somme à Koupat Ha’ir.

Entretemps, la policière sort la première boîte et l’ouvre

en veillant à ne pas abîmer le magnifique emballage.

Elle en tire une bouteille de parfum qu’elle contemple

avec un plaisir évident. Elle la pose délicatement sur le

comptoir. Ensuite, elle dépose à côté une bouteille de

shampoing de luxe, une boite de crème antirides, des

tubes de préparations de soins de la peau aux étiquettes

Page 49: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

luxueuses. La boite n’est pas encore vide. Elle regarde à

l’intérieur. « A qui c’est, tout cela ? demande-t-elle. A

nous.

Qu’avez-vous dans les deux autres boîtes ? La même

chose.

Elle les ouvre l’une après l’autre, regarde à l’intérieur,

hoche la tête et les referme. Les cœurs des deux voya-

geurs battent à tout rompre. Ne touchez à rien pour l’ins-

tant. D’accord ? Hé ! Bill ! Surveille-les ! »

Après avoir fait venir ce policier pour les surveiller, où va

-t-elle à présent ? Chercher la police ? Les arrêter ? Que

va-t-elle inventer ? Cinq minutes plus tard, elle revient en

apportant un rouleau de papier adhésif portant l’insigne

du service de contrôle de l’aéroport. Elle remet les objets

à leur place les uns après les autres, referme les boîtes

et les colle soigneusement avec le papier adhésif qu’elle

tient en main.

« De mon côté, c’est bon, dit-elle sans autre explication.

Je vous les ai collées pour que personne ne vous arrête

plus loin pour un contrôle supplémentaire. Si vous ren-

contrez un problème, montrez cette bande de papier et

on vous laissera passer. » Elle se tourne et s’éloigne

comme si rien ne s’était passé.

Yossef et son

épouse re-

prennent leurs

sacs, éber-

lués. C’est

tout ? Sans

explication,

sans raison ?

Elle les a sim-

plement col-

lées, un point

c’est tout ?

Alors qu’ils

passent de-

vant le contrô-

le, une vieille

dame dépose

son bagage

pour le

contrôle des

rayons X.

« Madame,

qu’est-ce que

c’est ? » La

même policiè-

re alertée par

le technicien

élève la voix.

« Vous savez,

j’ai quatre-

vingts ans.

Qu’est-ce que

vous croyez ?

Page 49 Dediez ce cours à la personne de votre choix

Que je vais empoisonner le pays ? » Ils sortent de son

sac une bouteille de shampoing, un flacon de parfum et

des boites de crèmes pour la peau. « C’est liquide, Ma-

dame, li-qui-de. Vous comprenez ? Il est interdit d’em-

porter cela dans l’avion ! »

La vieille dame se met à crier et à se plaindre. Une foule

s’attroupe autour d’elle. La policière prend un produit

après l’autre et les jette à la poubelle. La vieille dame fait

un scandale. Un policier demande le silence. Les gens

attroupés tentent de la consoler. « A moi aussi, ils ont

confisqué du parfum ! Ils m’ont pris aussi du shampoing

et des crèmes. C’est comme ça. On ne peut rien faire !

Soyez contente que ce n’est que cela. Vous pourrez en

racheter n’importe où. Ce n’est pas si grave. Vous en

achèterez d’autres. Ils ne permettent pas d’amener ce

genre de choses dans l’avion. Ils ne le permettent à per-

sonne, vous savez, à personne ! Ne pensez pas qu’ils

ont quelque chose contre vous. Ils font cela à tout le

monde. Seuls les médicaments et la nourriture de bébé

passent ce contrôle, rien d’autre. Il faut se faire une rai-

son. Ils sont comme ça ici, ils ne permettent même pas

d’emporter du fromage blanc ! »

Yossef et sa femme observent la scène sans en croire

leurs yeux…

Page 50: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Un habitué du Lachone HaRa est considéré

comme un renégat !

Quelle est la plus grande catastrophe ?

Rabbenou Yona écrit que le malheur, c’est que quand on

a fait une faute et qu’on l’a répétée, elle devient à nos

yeux comme permise. Quelqu’un qui commet une faute

en permanence de telle façon qu’elle lui est devenue «

permise » est considéré comme s’il avait trahi l’intégralité

de la Torah. Quelqu’un qui dit du Lachone HaRa une fois

et une autre fois, et recommence encore et encore, a

l’impression que c’est permis et finit par en dire sans au-

cun sentiment de culpabilité. Si une seule fois il avait

mangé à Yom Kippour, comme ses instincts le poussent

à le faire, il serait encore considéré comme un juif intè-

gre. Et certains disent qu’il en va de même pour l’idolâ-

trie et la profanation du Chabbat devant témoins. Même

s’il a fauté une seule fois, il n’a pas encore un statut de

renégat.

En revanche, s’il commet une faute régulièrement, il est

considéré comme un renégat en ce qui concerne ce do-

maine particulier, ce qui le fait considérer comme un re-

négat envers toute la Torah ! Et c’est là toute la force de

l’impureté ! Chaque parole de Lachone HaRa donne de

la force à l’impureté. Et c’est une chose terrible !

Attache ta bouche, pour qu’elle ne faute pas !

L’auteur de Divrei ‘Haïm raconte qu’un jour, il y avait un

ignorant de bonne foi qui ne connaissait absolument pas

les halakhot de Chabat. Malgré tout, il craignait de trans-

gresser le Chabat, c’est pourquoi à chaque fois qu’arri-

vait le vendredi, vers le soir il ordonnait à sa femme de

l’attacher dans son lit pour qu’il ne puisse pas bouger du

tout, ainsi il serait sûr de ne pas profaner le Chabat. No-

tre saint maître dit à ce propos : Certes, il ne profanait

pas le Chabat, mais il transgressait la mitsva de oneg

Chabat, d’avoir du plaisir du Chabat ! Car ce n’est certai-

nement pas un plaisir d’avoir les pieds et les mains atta-

chés au lit pendant toute la journée.

Mais cela s’applique au Chabat, qui comporte une mits-

va de oneg Chabat. Ce n’est pas le cas pour les conver-

sations ordinaires. Celui qui ne connaît pas bien les ha-

lakhot de l’interdiction de dire du Lachone HaRa dans

tous leurs détails et ne maîtrise pas parfaitement le livre

‘Hafets ‘Haïm, mieux vaut qu’il s’attache la bouche et se

rende lui-même muet, sans rien dire absolument !

Page 50 Dediez ce cours à la personne de votre choix

Le Lachone HaRa sur les créations de D.ieu

Il est dit dans notre parachah : « Les gens qui avaient

calomnié Erets Israël sont morts dans une épidémie

devant Hachem » (14, 37). Dans

le traité Sota, nos Sages ont expliqué que c’est parce

que les explorateurs avaient dit du Lachone HaRa sur

Erets Israël qu’ils ont été punis mesure pour mesure et

sont morts d’une mort étrange. Leur langue s’est allon-

gée jusqu’à leur nombril et des vers sont sortis de leur

langue pour se promener jusqu’à leur nombril. Les Sa-

ges ont également dit au nom de Rabbi Elazar ben Par-

ta : « Voyez combien est grande la force de celui qui dit

du Lachone HaRa ! Nous l’apprenons des explorateurs.

Et s’il en est ainsi de celui qui dit du mal des pierres et

des arbres, à combien plus forte raison de celui qui dit

du mal de son prochain ! On voit de là la gravité du châ-

timent du Lachone HaRa, au point que les explorateurs

ont subi une mort affreuse et ont été retranchés du

monde à venir, et qu’il a été décrété que tout le peuple

d’Israël devrait errer dans le désert pendant quarante

ans ! »

Mesure pour Mesure

Kora’h s’est insurgé contre Moché, et à cause de lui, lui-

même et deux cent cinquante hommes, des chefs d’Israël,

et même de jeunes bébés ont perdu la vie à cause de la

faute de la discorde, qui est criminelle. Mais le facteur

principal en est le Lachone HaRa. Kora’h a réussi à entraî-

ner avec lui tous les chefs des communautés par le Lacho-

ne HaRa qu’il a prononcé jour et nuit sur Moché, qui d’a-

près lui avait lui-même nommé ses proches à des postes

honorifiques. Quiconque entendait ces paroles creuses ac-

ceptait le Lachone HaRa et se joignait à la discorde, qui a

en fin de compte amené la mort d’un grand nombre.

Kora’h a été puni mesure pour mesure, et parce qu’il avait

ouvert la bouche pour dire du Lachone HaRa et de la ca-

lomnie, la terre a elle aussi ouvert sa bouche et l’a avalé.

Nous pouvons apprendre de là quelles catastrophes peut

entraîner le mauvais usage de la langue !

GARDES TA LANGUE

Page 51: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 51

Les Principes du Repentir

Cinquième principe (suite)

Ce verset s’applique également aux transgressions com-

mises envers D.ieu dans le cas ou où elles ont été révé-

lées à autrui. Car celui qui commet une transgression en

public profane le Nom de Dieu ; il devra se lamenter et

s’affliger de ses fautes devant tous afin de réparer sa

faute en sanctifiant Son Nom, comme il est écrit :

« Après avoir été ramené, je me suis repenti… après

avoir été connu, je me suis frappé la cuisse » (Jérémie

31.18). « Je me suis repenti » fait référence au regret et

à la souffrance puisque, comme nous l’avons expliqué,

le repentir consiste principalement en l’amertume du

cœur. « Après avoir été connu, je me suis frappé la cuis-

se » signifie : après avoir été révélé aux hommes, après

que mes transgressions aient été connues, je me suis

affligé par des actes de remords visibles de tous, comme

« Frappe-to i la cuisse » (Ezéchiel 21.17).

« Mais celui qui confesse [ses fautes] et y renonce trou-

vera la compassion » (Proverbes 28.13). Bien que le

repentir comprenne trois éléments : le regret, la confes-

sion, et l’abandon du péché, le regret est inclus dans la

confession car, si on confesse sa faute, c’est nécessaire-

ment parce que l’on regrette son acte. Le repentir ne

peut exister sans ces trois éléments. En effet, l’homme

qui éprouverait du regret et confesserait sa faute sans

abandonner son péché est semblable à celui qui procè-

de à l’immersion rituelle en tenant , en main, un animal

impur : son immersion est vaine. Tandis que « celui qui

confesse et y renonce trouvera la compassion » car,

bien qu’il existe, comme nous l’avons expliqué, de nom-

breux niveaux de repentir, il est néanmoins appelé

« repenti ».

Le verset suivant dit « Heureux l’homme qui a constam-

ment peur, mais celui qui endurcit son cœur tombera

dans le mal ». Bien qu’il ait confessé et abandonné sa

faute, l’homme doit toujours craindre que son repentir ne

soit imparfait. En effet, un repentir complet suppose de

nombreux niveaux à atteindre quotidiennement. Il doit

également craindre la résurgence de son mauvais pen-

chant et doit s’en protéger constamment. Il doit perpé-

tuellement intensifier la crainte de D.ieu en son âme et

Le prier de l’aider à se repentir et de le sauver de son

mauvais penchant.

« Mais celui qui endurcit son cœur tombera dans le

mal ». L’homme qui pense avoir déjà accompli un repen-

tir complet et ne s’efforce pas d’atteindre les niveaux

Supérieurs du repentir et intensifier la crainte en son

âme, sera puni pour cela; car il est orgueilleux et veux

ignorer les insuffisances de son âme. Il ne reconnaît

pas, non plus, son obligation de perfectionner, autant

que possible, ses voies devant D.ieu et ne se protège

guère de son mauvais penchant pourtant constamment

posté en embuscade ; il finira donc par tomber dans ses

pièges.

Sixième principe

La honte : Le verset dit « Je reconnais avec confusion

et honte que j’expie l’opprobre de mes jeunes an-

nées » (Jérémie 31.19). Le pécheur est généralement

terriblement confus de commettre des transgressions

en présence d’autrui et il a honte que les gens ne

connaissent ses transgressions. Comment à plus forte

raison, peut-il ne pas éprouver de honte de D.ieu? N’est

ce pas parce que la réalité de l’omniprésence de son

Créateur est si loin de sa conscience que seul les créa-

tures suscitent sa honte? Nos Sages disent que , lors-

que Rabbi Yo’hanan ben Zakkaï était sur le point de

mourir, ses disciples lui demandèrent : « Bénis-nous,

notre Maître ! » Il leur répondit : « Puisse la crainte du

Ciel être sur vous comme la crainte des hommes ». Ses

disciples s’étonnèrent : « Est-ce tout? » Il répondit

alors : « Si seulement vous parveniez à cela ! Sachez

que lorsqu’un homme transgresse en secret, il se dit :

« Pourvu que personne ne me voie » (Berakhot 28b).

Dediez ce cours à la personne de votre choix

par: Rabbenou Yonah de Gerone

Page 52: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

L’ Education :

Comme nous le savons tous, pas dans toutes les

maisons l’éducation donnée est la même. Nous

pouvons justement remarqué ces changement à

travers différents habitudes de gaspillage ou l’inver-

se : à travers un niveau de vie élevé (riche) ou que

les membres de la famille se contentent de peu,

s’ils aiment se faire plaisir ou au contraire n’utilise

que ce dont ils ont vraiment besoin ;

Aussi à travers le respect d’autrui, si la famille est

dirigé avec un respect d’un membre à un autre ou

avec une orgueil et un respect uniquement tourné

sur soi-même ;

Toutes ces sujets et tout particulièrement le rapport

parents enfants parents - positif ou négatif, peuvent

servir d’exemple des fois (has véchalom) néfaste

que les enfant ont grandi avec et que à leurs tours

risque de copié dans leur vie de couple, c’est pour

cela qu’il est important de vérifier dans quel envi-

ronnement les futurs mariés ont passé grandi et

quelle éducation ils ont reçu.

Vision :

Les femmes non pas besoin d’avoir obligatoirement

des visions profondes de leur future comme les

hommes, mais elles doivent avoir une vision, un

comportement respectueux et valoriser le monde

de la Torah et de la Kédoucha comme il se doit, et

si lui ou elle est un Baal Téchouva qui doucement

construise leur ’nouvelle’ vision de la vie, il faudra

vérifier chez quel rav, il ou elle, reçoit des cours de

Torah et de Moussar qui les orientera sur la bonne

route pour construire leur foyer juif avec de bonnes

fondations.

Exemple :

Si ce même rav ou rabbanite connu ne suivent pas

les directives des grands d’Israel et l’un des

conjoints apprend chez lui, il faudra alors vérifier ce

sujet en détail et demandé l’avis d’un rav , même si

le conjoint de nombreuses qualités.

Page 52 Dediez ce cours à la personne de votre choix

La Famille :

La Guémara dans le traité de Pessa’him (49) et le

traité de Sota (2) discute sur l’importance du sujet

de la famille de la futur épouse, par contre pour ce

qui est du Ba’hour, ses qualités personnelle sont le

principale, mais chez la future épouse, c’est impor-

tant de savoir si la famille aussi aime la Torah, que

c’est une famille qui craint D.ieu, que ses membres

sont connu pour être des gens bon, ça apporte

une très bonne influence; dans notre génération de

Baaleï Téchouva , la phrase du Hazon Ish zatsa’l

nous sauve : « toutes filles d’Israel qui a été édu-

qué dans un centre d’étude religieux, est elle-

même appelée fille de Talmid Ha’ham. » Nos sage

de mémoire bénite nous ont enseigné l’importance

d’un homme de tout faire pour se marié à la fille

d’un Talmid Ha’ham, que si par malheur il soit dé-

porté ou meurt ses enfants seront des Talmidés

Ha’hamim.

Santé :

Comme nous l’avons déjà expliqué, il est important

de se renseigné su la santé du conjoint et en parti-

culier s’il a (Has Véchalom) des maladies généti-

ques et demandé l’avis de médecin à ce sujet avec

intelligence sans blessé les sentiments du conjoint

mais en lui expliquant qu’il est tout à fait légitime

de se renseigné et que lui aussi à son tour peut se

renseigné sur nous.

Comme nous a enseigné le Steipleur aKadosh zat-

sa’l: Il est possible de se marier avec quelqu’un qui

a une personne malade dans sa famille si la mala-

die ne vient pas des parents directement, et même

si dans la famille il y a membre malade de démen-

ce, se ne sera pas grave à moins qu’il y en a plu-

sieurs, aussi il n’y a aucun problème pour se ma-

rier avec une Kala que sont Chidou’h est décé-

dé ».

Rav Moché Lizmi Chlita

Le Shidou’h pas à pas

Page 53: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot
Page 54: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

Page 54

Ingrédients : 6 pers

(moule 20cm diamètre )

Pour la base •120Gr de biscuits - petits beurres •20Gr de beurre

Pour la garniture •300Gr de fromage frais à tartiner •250Gr de Ricotta •50Gr de sucre (ou + selon les goûts) •2 gros œufs •1/2 Càc. de vanille en poudre

Pour le coulis •300Gr de fraises •sucre à volonté

Cheese-cake Vanille & Coulis de fraise

Préparation:

•Réduire les biscuits en poudre fine. •Faire fondre le beurre au micro ondes et le mélanger aux biscuits. •Chemiser de papier sulfurisé un moule de

20cm de diamètre. •Y répartir la poudre de biscuits pour former la base du cheese-cake et les tasser à l'aide du fond d'un verre (il faut bien appuyer pour que ce soit compact).

•Placer au réfrigérateur le temps de

préparer la garniture.

•Dans un saladier, battre la ricotta et le

fromage frais à tartiner avec le sucre et la vanille en poudre.

•Incorporer les œufs un à un en fouettant

entre chaque de façon à ce que la préparation soit homogène.

•Sortir la base du frigo et verser dessus la

préparation au fromage frais .

•Faire cuire 35 minutes dans un four pré-

chauffé à 170°C.

•Le centre doit être légèrement tremblotant

en fin de cuisson.

•Laisser le cheese-cake refroidir 4h dans le

four, porte fermée puis le placer au réfrigé-rateur pour 24 heures.

•Pour le coulis, laver et équeutez les frai-

ses, les mixer puis les mélanger au sucre.

•Servir le cheese-cake frais, accompagné

du coulis

Ingrédients : 6 pers

•2 kg de pastèque •100 g de feta •1 cuillère à soupe de menthe fraîche ciselée •100 g olives noires

(niçoises) •1 cuillère à soupe

huile d'olive

Pastèque à la Bulgarite

Préparation:

•Couper la pastèque en gros dés, ajouter la feta que l'on coupe en dés également, les petites olives noires, parsemer de menthe fraîche et arroser d'un filet d'huile d'olive.

Bien mélanger délicatement, mettre au frais.

Page 55: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot

OK, d'accord, un franc, un mois, c'est bien parce que

c'est toi… - Tu me fais quel taux, Moshe ?

- Tout compris ça va te faire dans les 3% par mois,

je ne peux pas faire mieux, ça va ?

- Oui, oui. Je dois te laisser une garantie, je suppo-

se ? - Pour ce montant ? Tu rêves ?

Non, non, signe-la et c'est bon… - Alors je te laisse

la BMW en dépôt de garantie, voilà les clefs, elle est

garée en bas.

- Mais non, je te dis, ce n'est pas la peine…

- Je te laisse ma BMW en dépôt de garantie et si tu

ne l'acceptes pas je ferme tous mes comptes, je fer-

me ceux de Rebecca et ceux de tous mes fils.

- Ouh la, t'es franchement intraitable, David. Laisse

la BM si tu veux, T'es terrible !

David rentre chez lui et annonce fièrement Rebecca.

- Chérie, fais les valises ! On part un mois aux US,

j'ai trouve un parking à 1,03 F par mois pour la

BMW.

CONCOURS FAMILLY TORAH

Parmi les bonnes réponses 3 gagnants seront tirés au sort et gagnerons

1 stylo Birkat Amazone et un livre des Tehilim

1 - Que mange t’on à Chavouot ?

[ ] des galletes [ ] du fromages [ ] des bananes [ ] des bonbons

2 - Qu’avons nous reçu à Chavouot ?

[ ] La Torah écrite [ ] La Torah orale [ ] Toute la Torah, écrite et orale [ ] un Sefer Torah?

3 - Que faisons nous à Chavouot ?

[ ] nous ne dormons pas de la nuit [ ] nous jeunons [ ] nous écoutons les 10 commandements

[ ] la réponse 1 et la 3 sont correctes

4 - A quelle date fêtons-nous Chavouot ?

[ ] le 50Nissan [ ] le 50 Sivan [ ] le 50 Iyar [ ] le 50ème jour du Omer

Réponses à renvoyer sur [email protected] / sur notre groupe FaceBook avant le 20 Mais 2013

Merci de préciser votre nom, adresse et téléphone

La liste des gagnants apparaîtra sur notre prochain numéro

Noms des Gagnants du Mois d’Avril 2013 :

Réouven - Moché - Bouguid

Page 55

David va voir son copain banquier.

- Moshe, j'ai besoin d'un crédit.

- D'accord David, combien te faut-il ?

- 1 franc.

- Mais, David, il n'y a pas besoin de crédit entre nous ! Je te

connais bien, je te fais un découvert d'un franc quand tu

veux, sur n'importe lequel de tes comptes !

- J'ai besoin d'un CREDIT d'UN franc et si tu ne me le fais

pas je ferme tous mes comptes.

- Bon, bon, du calme, je te fais un crédit d'un franc, à titre

exceptionnel, parce que c'est toi, va. Un crédit, d'un franc...

Pour combien de temps, David ?

- Un mois.

- Aïe, aïe, aïe mais tu veux ma mort, ma parole ! Un crédit

pendant un MOIS, je ne peux pas faire ça…

- J'ai besoin d'un CREDIT d'UN franc pendant UN mois, et

si tu ne me le fais pas je ferme tous mes comptes ainsi que

ceux de Rebecca. Suite

Un belge dans un café demande au serveur :

- Pourrais-je avoir un autre morceau de sucre ?

- Mais monsieur, je vous en ai apporté dix, lui répond le

serveur. - Et alors ? C'est pas de ma faute s'ils fondent

tous !

Qu'est-ce qui a 150 yeux et deux dents ?

- Un autobus de personne âgées.

Page 56: Magazine Familly Torah N°06 - Spécial Chavouot