Magazine Dedicace - Vol.1 - Mai 2011

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1 DÉDICACE Magazine littéraire et culturel - GRATUIT Entrevue avec Jean-François Capelle auteur et romancier 1/8 page couverture KOBO : le lecteur disponible au Québec SONY : de nouvelles applications FACEBOOK : ne faites pas ces erreurs ! L’ère du surmental arrive… L’interculturalité et la littérature Volume 1 - Mai 2011

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DÉDICACEMagazine littéraire et culturel - GRATUIT

Entrevue avecJean-François Capelle

auteur et romancier

1/8 page couverture

KOBO : le lecteur disponible au QuébecSONY : de nouvelles applications

FACEBOOK : ne faites pas ces erreurs !

L’ère du surmental arrive…L’interculturalité et la littérature

Volume 1 - Mai 2011

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2ièmede couverture

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SOMMAIRE

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L'impression de livres àla demande ou en quantités

L'impression de livres est un métier particulier. Deman-dant un savoir-faire et une expérience dans ce domaine -sans rapport d'ailleurs à de l'impression classique. Typebrochure - flyers ou cartes de visites.

Les presses numériques ou offset sont polyvalentes etassurent la fabrication des produits quasiment à la deman-de. Ce qui par contre est spécifique reste le façonnage. Onpeut très bien avoir un dos carré-collé pour un livre - maisaussi un dos carré-collé-cousu qui va assurer une durée devie plus longue - ainsi qu'une meilleure résistance.

L'autoédition rentre dans ce cadre professionnel avec unecaractéristique bien à part. La gestion de petite quantité -de un à quelques centaines d'exemplaires - jusqu'à desmilliers d'exemplaires. Cette caractéristique n'a qu'un seulbut - offrir la meilleure qualité au moindre coût.

Autres-talents.fr l'a bien compris lors de la création deson site internet - en cherchant constamment ce ratiodélicat à atteindre et cela sur tous ses produits et presta-tions. La recherche de la qualité aussi dans la mise en pagede livres avec un service dédié exclusivement à cette tâchepour satisfaire toutes les demandes en terme de graphisme.

En constante évolution - le site autres-talents.fr vousréserve encore beaucoup de bonnes surprises - que ce soiren terme de coût - en terme de qualité et de graphisme.

www.autres-talents.fr

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Despentescontre HouellebecqLe choix des blogueurs n’est pas celui de l’académie !

A l’occasion de la rentrée littéraire, Price-Minister avait proposé à près de 80 blo-gueurs de faire la critique de deux poidslourds de la littérature française, et fina-listes du prix Goncourt : Michel Houelle-becq avec La Carte et le Territoire, etVirginie Despentes avec Apocalypse bé-bé. Mais si l’académie Goncourt a choisitHouellebecq pour recevoir le précieuxbandeau rouge, l’avis des blogueurs estplus reservé…

Première épreuve : popularité

Au total, 76 blogueurs et blogueuses ontparticipé à ce match Despentes contreHouellebecq, qui leur demandait dès ledépart de prendre partie : quel livre criti-quer ? Et à ce jeu, c’est VirginieDespentes qui a remporté le prix de po-pularité : Les 2/3 des participants onchoisit de chroniquer Apocalypse bébé.L’auteur s’est construit avec ses précé-dents ouvrages et sa filmographie uneréputation sulfureuse qui a attiré les ama-teurs de lecture, alors que Houellebecqsemble avoir payé ses prises de positionlargement reprises dans les médias. Dom-mage pour Houellebecq, qui avait gomméses crispations les plus controverséesdans La Carte et le Territoire par rapportà ses précédents romans.

Seconde épreuve : satisfaction

Les deux ouvrages ont reçu un accueiltotalement différent, même si globale-ment, les avis sont plutôt positifs :

- La Carte et le Territoire a suscité peu dedébat : 50% d’articles positifs, 30% d’avismitigés, 20% de critiques négatives, maisau final, ni cris d’orfraie, ni piédestal,comme si le calme et la morosité de la viede Jed Martin avait plongé les lecteursdans une torpeur léthargique aprèsl’enterrement de Houellebecq (perplexe?Lisez le livre!).

- Avec Apocalypse bébé, Despentes aprouvé qu’elle pouvait encore créer lacontroverse 16 ans après Baise-moi : laprose sans équivoque de l’auteure a dé-concerté 7% des blogueurs, poussantcertains à l’abandon de la lecture en pleinmilieu de l’ouvrage. D’autres lecteursplus endurcis n’ont pas été convaincuspar les prises de position parfois gratuite-ment ordurières et provocantes de l’au-teure (7% de critiques négatives). Puisviennent les supporters, qui ont appréciéle réalisme de la critique sociale proposéepar Despentes (46%), et ses ferventsadmirateurs, pour qui le livre a été un vraicoup de cœur (10% des lecteurs). Com-me pour Houellebecq, 29% des lecteursne garderont pas un souvenir impérissa-ble de cet ouvrage.

56% d’avis positifs pour Despentes, 50%pour Houellebecq, la balance penche dé-finitivement en faveur de l’écrivaine.

And the winner is…

Apocalypse bébé de Virginie Despentes !Malgré (ou grâce à) son style trash et savision sans concession de la société, l’au-teure a su attirer et satisfaire son public,s’inscrivant dans une dynamique violenteet urbaine en totale opposition avec lapassivité languissante d’un Houellebecq,ermite des campagnes et apôtre du terroir.Un choix à contrepied de l’académie Gon-court, qui a décerné son sésame à La Carteet le Territoire… Un choix plus littéraire-ment correct ?

Rémi Gonseau www.priceminister.com

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Mettez un peu de poésie dans votre quotidien !La poésie est à la langue ce que la danse est à la marche,selon la jolie formule du poète Paul Valéry. Le langagepoétique consiste en effet à détourner un mot de son senscourant, c'est-à-dire le sens utilisé habituellement dans lelangage quotidien. Ces mots que nous employons tous lesjours dans le but de la communication entre humains vontêtre transformés par le poète. Grâce à des combinaisonsoriginales de mots, l'utilisation de nombreuses figures destyle et des jeux sur la musicalité des sons et des rimes, lepoète réussit à créer de nouvelles images dans l'esprit deslecteurs.

Or si cet art a pu parfois apparaître comme élitiste, lapoésie prend de multiples formes et elle s'invite de plus enplus dans nos espaces culturels, notamment accompagnéede musique. Il n'est qu'à voir le gros succès du disque 12hommes rapailles où plusieurs chanteurs (Vincent Val-lières, Michel Rivard, Yann Perreau, Plume Latraverseentre autres) mettent en musique les vers du poète GastonMiron.

On entend aussi beaucoup parler du slam, dont Ivy est lereprésentant québécois le plus connu. Au départ, le slamest une compétition oratoire poétique où les membres dujury sont choisis dans le public. Ceux qui décident departiciper à cette joute oratoire improvisent des textes (laliberté d'expression est de règle) et ces derniers doiventêtre prononcés a cappella. Puis ce terme de slam s'estétendu et peut désormais s'appliquer à d'autres manifesta-tions comme le spoken word ou encore les one-man showpoétiques. Ainsi à Montréal, le festival Voix d'Amériquesfête depuis 2002 « le spoken word et la parole audacieuse ». Audépart pure improvisation, ces performances autour desmots ont fini par devenir un art de la chanson à partentière. Bref, si vous aimez les mots, mais si votre seulsouvenir de poésie est la lecture forcée de certaines oeu-vres, sachez que de nouvelles découvertes s'offrent à vous!

Et n'hésitez plus à révéler le poète ou l'amateur de poèmesqui est en vous...

ArticlesGratuits.net

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L'Ère du surmental arrive...Voir l’avenir? Contrôler sa peur? Resterjeune plus longtemps? Éviter la maladie,vaincre la dépression, maîtriser sonstress? Jean-Claude Marie l’affirme : c’estpossible. Il en est la preuve vivante.Après un traumatisme psychique violent,il s’est reconstruit sur de nouvelles basesmentales. Aujourd’hui plus fort que ja-mais, il livre son expérience au traversd’un ouvrage intitulé « Développer le surmental ou L’Ère du surmental arrive... »

Il y expose ses convictions et sa vision dumonde. Il nous propose aussi de nou-velles voies, pour développer notre po-tentiel, pour devenir plus forts, et vivreen harmonie avec nous-mêmes et avec lesautres.

Qui est Jean-Claude Marie ? Jean-ClaudeMarie dénonce le panurgisme et la dicta-ture du consensus. Il s’insurge contre latoute-puissance des mandarins institu-tionnels et des élites scientifiques consa-crés et prouve leur ignorance… Il accusel’éducation et la pression sociale d’étein-dre les facultés intellectuelles et cogni-tives des individus. Pour Jean-ClaudeMarie, cette pression inhibe les dons na-turels et les talents innés de l’être humain.L’intelligence de l’homme n’évolue pas. Ils’élève, ce qui engendre mal-être et mala-die.

Jean-Claude Marie propose des solutionspour retrouver ces facultés psychiquesenfouies, pour réveiller les pouvoirs dusurmental qui sommeillent en chacun denous

Comment réveillerles pouvoirs du sur-mental ? Pour Jean-Claude Marie, il im-porte de se révélerà soi-même. Toutcomme Socrate etson injonction :Connais-toi toi-même,Jean-Claude Marie

invite à cette connaissance de soi. Elle estessentielle et vitale. Car la puissance del’esprit s’exprime aussi bien par l’épa-nouissement que par la destruction. Lor-sque l’esprit va bien, le corps va bien.Croire qu’on est malade peut tuer. Àl’inverse, être convaincu qu’on va guérirpeut sauver la vie.

« Un innocent ne savait pas la chose impossi-ble… Alors, il la fit. » C’est ce qui vientimmédiatement à l’esprit lorsqu’on par-court l’ouvrage de Jean-Claude Marie. Ilannonce en effet la survenue d’un nouvelHomme, plus éveillé, plus anticipateur,mentalement plus évolué et physique-ment plus résistant. Est-ce bien

raisonnable ? Voire... C’est le propre desvisionnaires d’être taxés de rêveurs ou defous.

Quête initiatique ? Désir d’absolu ? Jean-Claude Marie nous propose une éton-nante plongée dans un psychisme horsnormes. Dérangeant et insolite.

De l’incidence de l’attitude mentale desindividus sur les systèmes étatiques.

Jean-Claude Marie est aussi le Présidentde l’Association Évolution Judiciaire etCulturelle (AEJC), qui étudie et dénonceles rigidités des systèmes éducatifs etmédicaux, ainsi que les comportementsarbitraires des institutions juridico-administratives françaises.

Pour Jean-Claude Marie et son associa-tion, les comportements psychiques dé-faillants des individus détenteurs de pou-voirs, petits ou grands, sont souvent àl’origine des dysfonctionnements de cesinstitutions.

L’association (www.aejc-fr.com) agit ensensibilisant élus et institutions à ce phé-nomène qu’ils veuillent ignorer.

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Vrais et faux agents littéraires

Qu’est-ce qu’un agent littéraire ?Je vous invite à réfléchir avec moi à cette grave question.

L’agent littéraire, notons le bien, est une profession quin’existe pas en France. Dans les pays anglo-saxons et enAllemagne, personne ne songerait à se faire éditer sanspasser par un agent littéraire, alors qu’en France et dansde nombreux pays francophones, les éditeurs privilégientle contact direct avec les auteurs, sans passer par aucunintermédiaire ; ce comportement se rencontre avant toutparmi les plus grands : le grand Galligrasseuil et sespareils, bien entendu !

Cependant, les éditeurs plus modestes peuvent accepter l’avis d’un intermédiairequ’ils connaissent au point de faire confiance à son jugement littéraire. Il faut dire queles moyens ou petits éditeurs ne disposent généralement pas d’un comité de lecturetrès important : composé avant tout de l’éditeur lui-même, éventuellement de sesassociés, il s’occupe en fait de tout dans la maison, aussi bien de lire les manuscritsque de toutes les tâches administratives et techniques qui entrent dans le domaineéditorial – à l’exception de l’impression des livres. C’est pourquoi l’aide d’un élémentextérieur peut leur être précieuse, en ce sens que la plus grande partie du travail à étéfaite par l’agent littéraire : lecture, analyse, corrections éventuelles… Par conséquent,le comité de lecture reçoit un travail fini et peut ainsi mieux l’apprécier. En outre, larecommandation d’un agent littéraire reconnu est un plus pour l’auteur, puisqu’ellelui permet ainsi de ne pas arriver comme un inconnu et d’être lu en priorité, au lieud’attendre sous une pile d’autres ouvrages à lire. Tel est, en tous cas, l’engagementmoral que l’entreprise SCRIBO - www.scribomasquedor.com - demande à ses parte-naires éditeurs et qui justifie le paiement des frais forfaitaires demandés par devis àtout auteur qui accepte ses services.

Cela, bon nombre d’entre vous le savent déjà, certes. Par contre, ce qu’ils ignorentpeut-être, c’est qu’un litterary agent, c'est-à-dire un agent littéraire à l’américaine estrémunéré grâce au pourcentage qu’il prend sur les droits versés à l’auteur. Les auteursqui le savent estiment que c’est ainsi que tout agent littéraire, même français, devraitfonctionner. C’est pourquoi je reçois parfois des courriers d’auteurs qui souhaitentque leur agent littéraire « sache prendre des risques » en adoptant ce mode derémunération.

Je les informe alors qu’un agent littéraire à l’américaine privilégie les auteurs dont il asu, avant tout, apprécier le potentiel de « personne publique », sachant paraître dansdes émissions publicitaires et apte à parler en public pour se vendre. Ainsi, ilsconnaissent l’auteur en personne. Ils s’acoquinent alors avec des éditeurs qui recher-chent ce même potentiel afin de réaliser des best-sellers. Lorsque ce duo agentlittéraire-éditeur en a trouvé un, ils le publient et le vendent, c’est tout, et souvent audétriment du talent littéraire, remplacé par les capacités commerciales de ce trioauteur-agent littéraire-éditeur. Cela se conçoit d’autant mieux que les éditeurs anglo-saxons n’ont pas de comité de lecture, ce rôle étant entièrement joué par l’agentlittéraire seul.

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C’est ce qui fait immédiatement comprendre qu’un agent littéraire à l’américaine neprend aucun risque, en vérité, puisqu’il n’est que l’un des rouages d’une machine àfabriquer des best-sellers. Dans ce cas, le nombre des auteurs délaissés, déclassés,refusés même quand leur copie est bonne, ne peut être qu’effarant ! Par conséquent,ne vaut-il pas mieux privilégier la conception de SCRIBO, qui demande une rému-nération forfaitaire au départ et plus rien ensuite ? Dans ce cas, bien entendu,SCRIBO est astreint à une obligation de résultat : trouver un éditeur.

Certes, encore faut-il que l’ouvrage présenté soitpubliable. SCRIBO offre alors ses services pouraméliorer le manuscrit, grâ- ce à la « fiche de lecture »qui donne de précieux con- seils de correction. Il estvrai qu’ils sont rarement suivis d’effets puisque laplupart des auteurs qui en font l’objet ne donnentaucune suite à ces conseils. Par contre, tous ceux quil’ont fait ou ceux, nettement plus rares, dont le livreétait publiable dès l’abord ont tous été publiés.Même s’ils ne sont pas de- venus des best-sellers –quoique certains aient fait un très honorable résul-tat – ils ont été publiés, et ont confirmé à SCRIBOque c’est bien à ses services tels que l’entreprise lesconçoit qu’ils devaient cette heureuse issue. Je nepeux que souhaiter conti- nuer ainsi.

ATTENTION : comme il existe des brebis galeuses partout, certaines entreprises quis’intitulent « agents littéraires » gâchent le métier en escroquant les auteurs.

Si leurs prix sont encore raisonnables, on peut reprocher à ces gens de faire croireaux auteurs qu’une présentation « professionnelle » du texte assortie d’une recom-mandation est une garantie absolue d'être publié. Certes, c’est important maisSCRIBO, en tant qu’agent littéraire, tient à rappeler cette clause essentielle qui figuresur la page d’accueil du site scribomasquedor.com et sur sa publicité : « Bien entendu,c’est l’éditeur qui décide de publier ou non le manuscrit, SCRIBO ne pouvants’engager à sa place. » SCRIBO s’appuie ici sur des faits contrôlables et non sur despromesses ou des garanties imaginaires. Les faux agents littéraires n’oublient pasd’ailleurs de préciser qu’ils peuvent aussi recommander les auteurs à des «partenaires»mais quand on sait que ceux-ci sont des éditeurs à compte d’auteur abusif, cette«recommandation» se passe de commentaires… !

D’autres, plus honnêtes, s’organisent en association loi de 1901. Bonne idée mais pasforcément de bons services : l’auteur reçoit une analyse et une « liste d’éditeurssusceptibles de l’éditer »… et c’est tout. Même pour un tarif modique, c’est loin d'êtresuffisant : un agent littéraire digne de ce nom se doit non seulement de conseillermais aussi de trouver un éditeur pour les ouvrages publiables, et non pas d’en donnerseulement une liste. En effet, si tous les éditeurs de la liste refusent, l’auteur aura payépour rien… ou pour pas grand-chose !

SCRIBO s’est toujours astreinte à trouver un éditeur : c’est son devoir. Si l’entreprisen’en trouvait pas, l’ouvrage publiable serait édité au Masque d'Or. « SCRIBO tientcependant à préciser que les auteurs qu’elle a recommandés, même après corrections,ont tous été publiés. » Encore une fois, voici des faits contrôlables. C’est la fierté deSCRIBO.

Thierry ROLLETwww.scribomasquedor.com

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Quand une maison d’édition parie sur les ebooks…Par Florent Taillandier - Je dois l’avouer: je suis plutôtcritique en général avec les maisons d’édition. Je les trouvesouvent dépassées par l’enjeu des ebooks, incapables d’enten-dre la demande des utilisateurs (en termes de prix entre autres),peu aptes à prendre des risques et de se positionner pouranticiper au lieu de freiner. J’ai peut-être trop souvent entendude leur part: « L’ebook ? ça ne marchera jamais ! »

Alors quand j’ai découvert les Éditions Dédicaces, une jeunemaison d’édition de Montréal, différente, j’ai été séduit et j’ai euenvie d’en parler. J’ai d’abord été attiré par un slogan assezinhabituel pour un éditeur: « Pour un rapprochement entre les auteurset les lecteurs ». Le slogan, ce n’est pas tout, mais quand même….Mais c’est en réalité un positionnement ouvert et positif enversl’ebook qui m’a plu…

Un dynamisme rare et déjà remarqué…

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le positionnement inter-net de dédicaces est à la pointe alors que c’est une toute jeunemaison d’édition. En effet, lorsqu’on parle des Éditions Dédi-caces, on parle : d’ un site, d’un blog nominé au grand prix desblogues canadiens, d’un compte Twitter très dynamique(@Dedicaces), d’une page Facebook, d’un magazine, d’unewebTV, d’une boutique de produits dérivés et même d’unebarre d’outils internet.

Dédicaces pourrait donc donner des leçons à bien des grandséditeurs sur ce qu’on appelle une stratégie internet. Ajoutons-yla lecture gratuite de certains ouvrages en ligne, et vous verrezqu’il est difficile d’être plus dynamique. Et ce dynamisme ne sefait pas au détriment de la proximité, au contraire. Il suffit dejetter un oeil à la webTV (ou au reste) pour s’en rendre compte.

Une maison d’édition qui mise aussi sur l’ebook

Voici une des rares maisons d’édition qui propose des ebooks,et pas seulement pour quelques-uns de ses ouvrages. GuyBoulianne, PDG de Dédicaces, m’a lui-même confirmé quel’ebook n’était pas secondaire pour Dédicaces :

JE CITE : « La diffusion de nos livres au format électroniqueprend une place de plus en plus importante dans notre stratégiede marketing puisque nous croyons que ce sera la façon de lirepour la jeune génération montante ».

Et non seulement, Dédicaces propose des ebooks, mais ils sontdisponibles à 50 % du prix du papier, qui déjà n’est pas exagéré.On a donc une offre solide ici, et vraiment intéressante. On estloin des politiques françaises qui cherchent à imposer un prixproche de celui du livre pour les ebooks. Et ça devrait plaire auxutilisateurs

.Tout cela ne serait finalement pas si exceptionnel que cela pourles auteurs si Dédicaces n’avait pas une véritable stratégie dedistribution. Et sur ce point aussi, cette maison d’édition a del’avance….

Une réseau de distribution qui prend de l’ampleur...

Encore un point positif pour les Éditions Dédicaces : la straté-gie de distribution de ses ebooks. Les ebooks peuvent en effetêtre vus partiellement sur : Google livres (et peut-être bientôtdistribués?), Docstoc, Scribd, Calaméo (tous les liens renvoientà la section dédiée à Dédicaces). Mais le plus important, ce sontles sites avec lesquels Dédicaces travaille déjà pour la distribu-tion de ses titres : Smashwords, qui fournit une partie ducatalogue d’ebooks de Sony, Amazon qu’on ne présente plus,Payloadz, moins connu en France, mais très important aussi.Et comme cela n’est qu’un début, on trouvera les ebooks deDédicaces très bientôt sur I-Kiosque.

Et je ne parle là que des versions ebooks… car Dédicaces esttout aussi dynamique quand il s’agit de faire distribuer lesversions papier.

Dédicaces partenaire du enTourage eDGe ?

J’ai eu l’autorisation de vous en parler : les ebooks des ÉditionsDédicaces devraient normalement distribués sur le cataloguedu lecteur enTourage eDGe assez rapidement. Ceux qui melisent régulièrement savent que je crois beaucoup en ce lecteurqui n’est pas un simple lecteur d’ebooks mais qui met en avantla prise de notes. Il sera selon moi une des futures référencesdans la lecture d’ebooks.

J’avais déjà noté qu’« entourage » préparait son propre catalo-gue. Alors savoir que Dédicaces sera un des fournisseurs de cecatalogue me fait particulièrement plaisir et prouve que Dédi-caces se positionne avec les meilleurs.

Que dire de plus ?

Les Éditions Dédicaces donnent, je pense, un signal fort de ceque pourrait devenir une édition à la fois moderne, conscientedes enjeux du numérique, à taille humaine, écologique (impres-sion à la demande), et qui remet l’auteur au centre du proces-sus. Un exemple à suivre et à méditer...

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Librairie Essentiam : Plutôt que nousprésenter votre activité stricto sensu, vouspréférez évoquer votre conception de sapratique. Pourquoi ?

Florence Loireau : Parce que si la métho-de est connue et varie peu d’un Biographeà l’autre : prise de contact informative,succession d’interview, puis rédaction decelles-ci en amont, l’écriture d’un livre pourautrui étant une aventure éminemment hu-maine, le savoir être est déterminant dans lasincérité et la qualité du texte.

En quoi consiste ce savoir être ? Sansêtre philanthrope, il s’agit avant tout de nepas réduire un projet d’écriture à la simpleexpression du profit. Ne serait-ce déjà par-ce que tout le monde sait que l’Ecriture nepaie pas, donc autant changer tout de suitede métier ! Plus sérieusement, les gensinvestissent tellement dans l’écriture de leurlivre, et donc en vous, qu’ils débordent vitelargement du cadre contractuel. Mais enmême temps, si cette sollicitation demandedu temps, elle est aussi la récompense d’au-tres aspects du savoir être, comme ceuxd’installer une solide relation de confianceet de montrer un réel intérêt pour l’Autre etson histoire, notamment par une disponibi-lité psychique et par une écoute active.

Est-ce à dire que ce métier ne requiertpas de savoir-faire particulier ? Si biensûr ! C’est même son fondement ! La Bru-yère, dans ses Caractères, n’a-t-il pas dit:«C’est un métier de faire un livre, commede faire une pendule.» ? Ici ni roues dentéesni ressorts, mais d’abord une prescience dutexte – son canevas, son visage -, ensuiteune habileté du verbe, une facture dans lestyle et le ton, de la grammaire et de lasyntaxe, ainsi que le sens du rythme et de lanuance. Sans oublier la capacité à exploiterd’éventuelles archives, à recueillir le témoi-gnage de tierces personnes pouvant éclairerle récit et, si possible, celle d’un apportpersonnel littéraire, historique ou factuel lecas échéant.

En tant que Biographe et donc spécia-liste du « récit de vie », vous arrive-t-ilaussi de répondre à des demandes re-couvrant d’autres genres littéraires ?

Oui, absolument. En dehors d’œuvres defiction, roman ou théâtre, que je refuse, caril est délicat de rendre justice à l’imagina-tion d’autrui, j’ai déjà travaillé à des carnetsde voyage, des interprétations de généalo-gies et de pages d’Histoire, ainsi qu’à plu-sieurs récits de guerre. Si la biographiefamiliale reste la plus courante, il est aussilégitime d’avoir envie de s’exprimer surd’autres sujets, aussi variés soient-ils etcette fois davantage destinés à l’édition,comme témoigner d’une époque au nomdu devoir de mémoire, restituer l’histoired’une entreprise ou assurer la transmissiond’un savoir-faire.

En somme vous couvrez presque lapalette d’un écrivain. Quelles sont alorsles motivations qui vous incitent à écri-re pour les autres ? Des histoires déjàtoutes trouvées ! Non je plaisante. Mais iln’en n’est pas moins vrai que certaines viesdéfient l’imagination. D’autres sont trèsinstructives, comme les récits de guerre parexemple. On apprend énormément àl’expérience des autres. Plus largement,mon choix d’écrire pour des tiers répondd’abord à l’intérêt général que je porte àmes contemporains, de même qu’il mepermet d’assouvir une « curiosité sociolo-gique » au travers de la diversité des universrencontrés. Je mets aussi dans mon métierune notion de service, au sens où ma plumese fait l’instrument de la concrétisation del’objet livre désiré. Et puis il y a le plaisir, lesplaisirs devrais-je dire : exercer ma passiond’écrire – et en vivre -, faire des rencontres,et le plus gratifiant sans doute, le plaisir delire la joie et la fierté dans les yeux de celuiqui tient pour la première fois son livredans ses mains.

Librairie Essentiam www.essentiam.fr

Rencontre et entretien avec Florence Loireau, écrivain biographe

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DOSSIER :L'interculturalité et la littérature

La discrimination, le racisme et la marginalisation ou toutesorte de rejet nécessite une autre vision de soi, une autrereconnaissance de ses propres valeurs. Apprendre à compren-dre l'Autre c'est savoir-juger sa propre pensée. S'adapter avecun autre système de valeurs nécessite une compétence à la foislinguistique et réactionnelle. Comme le souligne M. Giraud,"savoir-vivre en diversité nécessite l'ouverture sur le monde"1.Cela signifie que l'acceptation de l'Autre passe par le seulpouvoir de la tolérance.

Qu'est ce que l'interculturalité?

a/- Définition épistémologique:

L'intercultualité est la compétence d'entreprendre une discus-sion avec un Autre ou d'interagir positivement d'une façoncognitive, comportementale et émotionnelle à un acte perlo-cutoire. On peut considérer l'ouverture sur le monde commeun deuxième code de la réussite énonciative.

b/- Définition linguistique:

Parler de l'interculturel ne va pas de soi car cette dénominationprête à équivoque. Selon la définition la plus courante sansrecourir au sens ancien du mot qui se veut par lui-mêmecontenant de l'individu dans sa totalité. Le qualifiant "culturel"recouvre donc à la fois : ses croyances, sa religion, sa person-nalité et un ensemble complexe de valeurs socioculturelles (sesgoûts, ses affects, ses attitudes et sa manière de réagir vis-à-visde l'Autre). Le préfixe "inter" désigne à lui-même un ensemblede toutes les propriétés principales que nous portons pour cetype d'approche, "il renvoie au contact, au dialogue, à l'accep-tation et à la tolérance, de telle manière que chacun offre àchacun l'harmonie d'un enrichissement réciproque"2.

Critères du respect de L'Autre:

Si l'acte communicatif est relatif à la présence des interlo-cuteurs, le dialogue culturel exige à la fois une compétence depureté spirituelle et un savoir-communiquer sans stéréotypes.

Niveaux de dialogue:

On peut distinguer trois niveaux de dialogue:1- Dialogue individuel (interne) est celui qui existe entre lesubconscient et le conscient de l'être (le moi et le sur moi). Cedernier relève d'une pensée profonde à l'intérieur de la physique.

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2- Dialogue collectif : on constate deux types:a- une discussion entre des interlocuteurs d'une même commu-nauté (même référent culturel).b- une discussion entre deux interlocuteurs, d'un référent cul-turel distinct.

La compétence interculturelle:quelle valeur, pour quelle représentation?

L'appropriation de la « compétence intercul-turelle » est évoluée diachroniquement dans lecadre du perfectionnement discursif qui n'estjamais parfait pour avoir un bon locuteur inter-culturel compétent. La première explicationque l'on puisse attribuer à ce phénomène est lasuivante : en effet, il est utopique de connaîtrepar prévision quelle va être la compétenceindispensable à une interaction avec des individus appartenantà d'autres groupes sociaux. Les cultures en question évoluentrégulièrement ; de plus, on ne peut prédire avec quel type delocuteur on sera confronté à l'utilisation de telle perception. Laseconde explication pour la compétence interculturelle est celledu développement constant de valeurs sociales de chacun;chaque personne acquiert de nouvelles conceptions et de nou-velles valeurs tout au long de son parcours, au fur et à mesurequ'il est en contact avec d'autres groupes sociaux; et les concep-tions, les attitudes qui y sont réunis, deviennent intrinsèque-ment établis en chacun. De plus la découverte d'une autreculture dans sa complexité (croyances, valeurs et comporte-ments). La méconnaissance des représentations d'autrui peutconstituer un choc et une remise en cause de la culture ancréeprofondément dans la personne quel que soit son degréd'ouverture sur le monde et d'acceptation de l'Autre. Doncchacun doit être conscient de la nécessité de s'adapter, devouloir relativiser ses conceptions et ses représentations.

Le texte littéraire et l'interculturel1- Le texte littéraire: un rapport de création

Il nous semble que l'approche textuelle devrait être estiméecomme l'interaction permanente entre l'auteur et le lecteur. C.Sorel a défini ce contact interactionnel comme "l'effort conjugué

entre l'auteur et le lecteur qui fera surgir cet objet concret etimaginaire"3. Le travail fondamental du lecteur est de décrypterle message du créateur de ce monde à partir des éléments designification.

L'effet du sens provenant de cet échange senourrit des représentations culturelles et desconnaissances personnelles du co-créateur,qu'elles soient structurelles, culturelles et af-fectives. Dans une conception plus instru-mentale réside l'effort du décodage du messa-ge produit par les relations qu'entretiennentles mots entre eux à partir d'un déjà-là de laculture maternelle. Notant que le passage d'unniveau de lecture à un autre exige une forma-tion des apprenants à ce style d'écriture. Ilnous semble que les difficultés de la lecture

dans le degré supérieur du style proviennent du déficit culturel.Il ne sera pas efficient de donner à lire du littéraire sil'apprenant ne comprend pas ce qui se joue dans cet exercicescolaire au-delà d'une évaluation. En d'autres termes C. Re-ichler souligne: "La compréhension résulte tout à la fois descaractéristiques du texte et de celles du lecteur"4.

Aborder un texte littéraire exige une réelle connaissance ducontexte socioculturel pour en comprendre textuellement lemessage encodé par l'auteur. Cette compréhension progressive,passant de globale, à la plus profonde nous semble-t-il incon-tournable pour un bon déroulement des échanges établis entrel'auteur, le texte et le lecteur-chercheur (l'apprenant).Parmi lesenjeux de la pratique littéraire, l'intégration même del'apprenant dans cette communication culturelle entre un au-teur possédant une représentation qui peut être différente decelle de l'apprenant-lecteur.

2- Le texte littéraire : une vision de l'Autre

Bien que définie comme une une notion essentielle, la lecturelittéraire, vue sous l'optique de la pluralité interprétative, dési-gne une certaine liberté imaginative, un rapport produit d'unsavoir-être culturel lui permettant de comprendre les effetssocioculturels et historiques propres à un pays donné. L'enjeu

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té conduite du lecteur qui sera ainsi un monde de création etd'échange culturel. Prendre conscience de la culture d'autrui,"c'est donc déjà prendre conscience de ce que la langue et laculture se décodent l'une à travers l'autre et que du contexte deculture dépend la signification. (…) En second lieu, (cela)signifie que l'on s'engage dans une démarche inductive afin derelier un signifiant culturel plus vaste"5.

Contrairement à une conception traditionnelle du sens d'untexte littéraire formant l'apprenant à un savoir-faire explicite,bien plus qu'à un savoir-faire implicite, la pratique de la litté-rature implique un savoir-penser culturel. Ainsi, apréhenderculturellement un texte littéraire exige une constante compé-tence de savoir-accepter la culture cible comme échange entrelangue-culture, condition nécessaire de la compréhension pro-gressive de plus générale à la plus profonde d'un texte.

Ce savoir-penser interculturel sera plus accompli que le croise-ment des visions qui seront multipliées. L'intérêt de cette nou-velle approche ne se focalise plus sur la conscience de l'auteurni sur le texte considéré en lui-même et pour lui-même, mais surles conditions de son énonciation. L'énoncé littéraire impliqueune "institution discursive", véritable nœud d'échange entre letexte, la culture et la représentation du lecteur.

La littérature francophone présente un monde ou une visionpanoramique de plusieurs représentations et de plusieurs cou-tumes. Cette mutation permanente des morceaux choisis de

littérature impliquera l'émergence d'une véritable pratique de cesavoir-penser interculturel où l'enseignant donnera la liberté àl'apprenant d'émettre des hypothèses de lecture, et des'exprimer face à la situation singulièrement profonde ou exclu-sivement extériorisée par le texte.Le niveau de compréhension et d'interprétation du lecteur faceà un texte littéraire dépend de la suprématie qu'il aura de sesconnaissances culturelles antérieures. Prendre en considérationde l'enjeu didactique et culturel d'un texte littéraire n'autorisepas une "dictature" culturelle de l'enseignant face à la proprevision de l'apprenant. Corrélativement à cette conception fonc-tionnaliste il ne faut à aucun moment négliger le statut on-tologique du lecteur-participant et son autonomie imaginaire etinterprétatif qui sont les primordiaux catalyseurs permettantl'acceptation du monde dans sa diversité.

Par TIFOUR THAMEURTitulaire d'un diplôme de Magistère en langue française

Conclusion:Selon Martine Abdallah-Prétceille, la compétence intercultu-relle est "la connaissance des différences culturelles (dimensionethnographique), [...] une analyse en termes de structures etd'états"6. Cette compétence, telle qu'elle est définie est enévolution permanente. La question de l'ouverture sur le mondeest un véritable travail sur les représentations aussi bien pourles élèves que pour les enseignants. Une tentative de préparerles élèves à cette nouvelle approche textuelle constitue unrepère par rapport aux textes choisis et les méthodes explica-tives employées pour didactiser un tel texte littéraire.

Bibliographie:1- Giraud, M. et Marie, C., "L'interculturel en question", Bruxelles-Paris, Labor-Nathan, 2000, p. 17.2- Martine, Abdallah-Pretceille et Porcher, Louis, "Éthique de ladiversité et éducation", Paris, PUF, 1998, p. 17.3- Sorel, C., "De la connaissance des bons livres", Genève, Slatkine,1971, p. 23.4- Reichler, C., "L'interprétation des textes", Paris, éd., Minuit, 1989,p. 72.5- Giust-Desprairies, F. et Müller, B., "Se former dans un contextede rencontres interculturelles", Paris, Anthropos, 1997, p. 92.6- Martine, Abdallah-Pretceille et Porcher, Louis, "Éthique de ladiversité et éducation", Paris, PUF, 1998, p. 32.

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Guillaume Musso, l'homme qui écrivait comme un joueur de poker

Guillaume Musso, auteur français du mo-ment, vient de sortir son nouveau romanQue serais-je sans toi ?. Il a de plus en plus desuccès. D'ailleurs, sa première œuvre Etaprès… a été adaptée au cinéma (sortie ensalle le 14 janvier 2009) et les droits deSeras-tu là et Parce que je t'aime ont étésachetés récemment. Les amateurs de po-ker attendent plutôt l'adaptation de Jereviens te chercher qui consacre 5 pages aucélèbre jeu de cartes. Le poker a semble-t-il beaucoup inspiré l'écriture de GuillaumeMusso. Explications.

Guillaume Musso, un bluffeur né

Dans ces cinq premiers romans, Guil-laume Musso a prouvé qu'il aimait joueravec les nerfs de ses lecteurs. Il bluffecomme un grand joueur de poker et créeun suspense déroutant pour les déstabili-ser. Les cartes qu'il dévoile tout au long deses ouvrages sont parfois des leurres et ledénouement reste mystérieux jusqu'à la révélation finale, toujours surprenante et bienpensée. Personne n'oserait miser son tapis sur la chute d'un roman de GuillaumeMusso tellement celui-ci maîtrise l'art du suspense. Son écriture est semblable àl'attitude d'un joueur de poker qui décèle petit à petit les failles de ses adversaires pourrécolter le nombre d'indices nécessaire pour remporter le pot final. Le poker semblel'avoir inspiré. Gageons qu'il a du largement se documenter sur le poker pour créerce style d'écriture si unique.

Je reviens te chercher : une partie poker épique

Il n'est pas impossible que Guillaume Musso ait foulé les tapis de poker régulièrementdans sa vie. Dans son œuvre Je reviens te chercher, il décrit une partie de poker des plusincroyables de l'histoire de la littérature. Cette partie de poker est un élémentimportant de l'intrigue du roman. Elle est si bien racontée qu'elle semble avoir étévécue par Guillaume Musso. Sa plume experte nous invite à prendre place autour dela table de poker. « Autour d'une immense table laquée, sept hommes et une femmes'affrontent au poker. » Un pot d'une valeur incommensurable est en jeu et Ethan, lepersonnage principal, risque de perdre toute sa fortune. La partie se joue en No LimitHold'em et lors de la dernière main, Ethan se retrouve seul face à Maxine avec unepair d'as entre les mains. Elle, joue cartes fermées et mise jusqu'à son tapis. Le flopdévoile un six, un roi et un valet. Le turn est un 10. Si la dernière carte est une dame,Ethan possède une quinte flush. Le dénouement ? Découvrez-le en lisant ce bijou deGuillaume Musso. Passion ou simple élément de l'intrigue, le poker est au centre del'histoire et saura plaire aux amateurs.

par Julien C ©

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Les joies du bon sens : revue de livre

Cherchez à méditer autant que vous vou-drez sur l'écoulement d'un nouveau jour,rien ne changera. Vous en serez d'autantplus frustré que vous serez prisonnier devotre humeur, de la lente érosion de vospensées et des obscures raisons qui régis-sent l'univers ; rien ne changera jamais,précisément comme l'a prédit le roi Salo-mon.

Ce serait d'ailleurs remarquable s'il étaitpossible de tirer profit de l'expérience deslongs chemins de l'oubli, de leurs nuan-ces et de leur grâce. Il ne s'agit bien sûrpas d'en tirer des images aussi plates quedes films, mais bien un monde réel danstoute sa splendeur, avec des vues, desbruits, du goût et de l'odeur, et le sens dutemps. Quel temps ? N'importe lequel ;peu importe ! Par exemple commentétaient colorés les vêtements aux tempsmédiévaux ? Il est difficile d'imaginersereinement un ciel ordinaire, passable-ment nuageux évoluant lentement au-dessus des châteaux forts de l'époqueemplis des sons de mots oubliés. Évidem-ment, quand un combat est à son apogée,le sang est rouge, les épées sont pointueset la mort est réelle. Malheureusement, les

problèmes de l'Europe médiévale sontencore de la politique contemporaine etne font encore partie de l'histoire. Cetteréalité persistante est sérieuse et doulou-reuse. Quelque part dans une épaisseforêt des amoureux s'embrassent et leursentiments sont les mêmes que dans nostemps modernes, temps qui n'ont pasperdu leur romance en dépit de l'avène-ment de l'ère électronique. L'imaginationest une excellente planque pour lespoètes, les philosophes et autres aliénés.

Un jour, notre réalité sera la même dansepâle d'une autre imagination, notre his-toire et son importance reléguée suivantleurs intérêts. Parfois, je sens que jerespire l'air de ces temps oubliés, que jelis leurs pensées, que je découvre leursémotions et leurs rêves comme s'ilsétaient miens. Je sens que je suis une partprincipale de leur passé ou de leur futur àdévoiler. Je me sens comme si j'étais prêtà commencer la journée de cette patrieoubliée et qui portent le nom de “Lesjoies du bon sens”.

par : Bernard Kriger

À proposde l'auteur :Bernard (Bruce) Kriger est un auteur sci-entifique prolifique dont le travail a étéédité dans un certain nombre de langues.Il est membre de plusieurs associationscomprenant : l'Association des AuteursCanadiens de la Science, l'AssociationPhilosophique Canadienne, l'AcadémieInternationale de la Science, Société duMonde la Future, la Société Nationale del'Espace et la Société AstronomiqueRoyale du Canada et Société Planétaire.En 1996 il a fondé sa propre organisationappelée le Groupe de Recherche de Krigerhttp://www.kriger.com.

Bernard Kriger a dynamisé le groupe enrassemblant d'autres organismes de re-cherches et en formant des établisse-ments pour différents projets scientifi-ques comprenant, entre autres, la recher-che et le développement cliniques desmédicaments.

Une critique à formuler, vous pouvez con-tacter l'auteur directement :[email protected]

www.krigerland.com

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Des vrais livres numériques

Cela Fait longtemps que j'attendais l'invasion dese-books (livres numériques) ; je rêvais de ce jour,où les progrès technologiques, à savoir l'équipe-ment informatique, nous permettrait de réduire lacoupe d'arbres. Je rêvais aussi de cette nouvelledémocratisation de l'écriture, celle où le lecteur,seul jury, aurait de fait remplacé les « caprices,exigences et phénomènes de mode » de la grandeédition.

Force est de constater que, si le e-book est très présent sur Internet, ce n'est pas ce à quoi jem'attendais. Ce ne sont pas les auteurs en attente de publication qui sont présents, ce ne sontpas les pamphlétaires trop radicaux qui publient ni les jeunes talents désireux de fairedécouvrir leurs créations, non, ce sont les vendeurs de méthodes de vente qui sont en trainde prendre toute la place de ce marché.

L'autre espoir de l'ère numérique était de voir les prix diminuer, espoir légitime quand onregarde l'économie de papier, stockage, distribution et personnel à tous les niveaux. Espoirdéçu : le e-book de marketing est beaucoup plus cher en moyenne que le livre papier.Renommée, expérience de l'auteur ? Que nenni !

Et maintenant, comme en librairie ou sur Amazon par exemple, puis-je lire le synopsis, avoiraccès à un extrait, voir l'avis des lecteurs ? Non, rien de tout cela. Je n'ai accès qu'à une pagede « capture » (vous aimez ça, vous être capturé ?), qui me vante, non pas ce que je vais lire,mais qui me dit, achetez-le, faites comme moi et vous gagnerez 20 000 dollars en 3 semaines(et si vous n'y arrivez pas, c'est de votre faute…). Quand à l'opinion des lecteurs, je n'y trouveque des avis de vente inclus et triés inclus dans la page de capture, jamais de nuance !

Mais venons-en au meilleur : le prix ! Dans ce genre de e-book, ce n'est pas le talent qui faitle prix ni le contenu (invérifiable), c'est le soi-disant profit à en tirer, nous nous retrouvonsalors avec des redites décevantes, des informations partielles, certes très utiles, mais, valent-elles ce prix qui est proche du prix d'un ouvrage didactique complet ?

J'ai dit que le prix était le meilleur morceau, j'ai été un peu vite en besogne, il faut parler ducontenu. Il est parfois difficile de penser que ce ne sont pas des « copiés collés », ou pire, desréécritures d'ouvrages de quelques auteurs.

Mais non, je ne suis pas biaisée ou négative, j'ai lu des choses très intéressantes dans certainsde ces e-book, mais il n'en demeure pas moins que la technique de mise en marché esttoujours la même, certaines publications méritent beaucoup mieux que cela, alors, pourquoisi le contenu a réussi à se démarquer, ne pas poursuivre en trouvant des méthodes originalesde marketing ?

À mon avis la saturation de ce genre de méthodes est proche, mais de grâce ne remplaçonspas une technique éculée par une autre (quelques-unes semblent se pointer) aussi peutransparente. Ce que nous exigeons d'autrui – honnêteté, transparence, etc…, exigeons-ledans ce domaine aussi.

EMELIE DE SARTIGES, adepte de de la libre penséewww.marketing-opportunites.over-blog.com

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Le lecteur de livres numériques Kobo avec Wi-Fi est disponible au Québec

Bonne nouvelle pour les gens du Québec : Le lecteur de livres numériquesKobo avec connexion Wi-Fi est maintenant disponible dans les magasins Wal-Mart, au Québec au prix de 149 $CA. Conçu par des passionnés de lecture pourdes passionnés de lecture, le lecteur Kobo se lit comme s’il s’agissait d’un livreimprimé. La technologie E-Ink et la taille réglable des polices de caractèresrendent la lecture électronique moins exigeante pour les yeux. Élégant et mince,le lecteur Kobo est aussi mince que la plupart des romans en format de poche.Comme il ne mesure que 10 mm d’épaisseur, le lecteur Kobo se range facilementdans votre poche ou votre sac à main. Le lecteur Kobo contient 100 livresélectroniques préchargés gratuits, ainsi que l’application de bureau Kobo quivous permet de consulter un catalogue de livres électroniques, d’organiser votrebibliothèque et de télécharger du contenu vers votre lecteur électronique.

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Voici un tableau comparatif des différents eReaders :

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Le communiqué de presse de Sony esttombé : nous en savons désormais plus surles nouveaux lecteurs de la gamme PRS.L’ensemble de celle-ci a été mise à jour etdes applications sont désormais propo-sées.

Les nouveautés qui concernent l’ensemble de la gamme :� Ecran tactile infrarouge, et sans reflets (normalement).� Passage à l’écran Pearl, le même qui équipe le Kindle (le

vrai progrès).� Réduction de l’épaisseur des lecteurs et de la taille des lec-

teurs (mais pas des écrans).� Meilleure prise en charge des PDF et des documents per-

sonnels.� Zoom intuitif de contenu, contraste et luminosité réglables.� Options de personnalisation plus nombreuses.

Sony PRS-350 / Le Pocket EditionLa nouvelle mouture du Pocket Edition, anciennement PRS-300,est plutôt intéressante : il devientle lecteur le plus mince et le plusléger du marché. Un très bonpoint pour commencer et surtoutpour ceux qui cherchent un appa-reil idéal en termes de mobilité.Sony explique que l’appareil ren-tre dans le sac à main ou dans lapoche de veston, et propose descouleurs ‘chic’, preuve qu’il viseune clientèle féminine souventoubliée.Son écran est toujours d’unetaille de cinq pouces, mais désor-mais tactile, utilisant la technologie Pearl, la même qui équipedésormais le Kindle. Enfin, ce sont désormais 2 Go de mémoireintégrée qui permettront de transporter 1200 livres.

Enfin, pour ce qui est du prix, comptez 179 $

Présentation des nouveaux readers de SonyPRS-650 / Le Touch EditionCertes, le terme de Touch Edition ne veut plus dire grand chosealors que toute la gamme est désormais tactile, mais bon. Dans sanouvelle version, le reader Touch Edition garde son écran sixpouces, désormais un écran Pearl tactile, comme l’ensemble de lagamme. Le Touch Edition proposera désormais 2 Go de mémoireintégrée. Mais contrairement au Pocket Edition, il intégrera deuxemplacements pour stocker jusqu’à 32 Go de mémoire addition-nelle.On se demandait si la connectivité Wifi serait disponible sur cetteversion. Ce ne sera pas le cas, le Wifi étant réservé au Daily Edition(la version 7 pouces), lui même reservé aux Etats-Unis. Le TouchEdition permettra aussi de lire les fichiers audio. Enfin, il seradisponible en noir argent rouge au prix de 229 dollars.

PRS-950 / Le Daily EditionSur ce point, le communiqué de presse ne laisse aucun doute : lereader sept pouces ne sera disponible qu’aux États-Unis. Il inté-grera désormais l’écran Pearl tactile, toujours au format sept

pouces. Il intégrera aussi uneconnexion Wifi et 3G avecl’opérateur AT&T.C’est peut-être l’absence de part-enariats (pour l’instant en toutcas) avec un opérateur de télé-phonie hors des Etats-Unis qui aamené Sony a cantonner ce lect-eur à ce territoire. En effet, undes aspects importants du DailyEdition est l’accès à de nom-breux contenus, à ce jour tous enanglais.

Coté spécifications, ce modèle voit sa mémoire augmentée à 4 Go,et propose aussi, comme sur le Touch Edition, un double em-placement pour étendre la mémoire à 32 Go. Aux Etats-Unis, ilsera proposé à 299 $.

Par FLORENT TAILLANDIERwww.actu-des-ebooks.fr

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Nouveau chez Sony :

des applicationsDepuis plusieurs mois, des groupes comme Amazon (Kindle),Apple (iPad), Barnes & Noble (Nook), Borders (Kobo)….proposent tous les applications pour PC, Mac, iPhone, androïd,etc.… Or Sony était en retard sur ce point.

C’est désormais chose faite avecl’annonce de l’application gratuiteReader Desktop Edition pourMac et Windows, qui devrait pro-poser une nouvelle version endécembre et Reader Mobile Edi-tion pour l’iPhone et pour lessmartphones sous android, quidevraient apparaître en novembre.Sony veut permettre aux lecteursde synchroniser leur lecteur entredivers appareils, exactement com-me le proposent ses concurrents.

Après avoir pris du retard, Sonyessaie donc de se repositionner sur les applications. Il est vraique depuis peu, avec entre autres l’arrivée de l’iPad, avoir unestratégie de diffusion de ses contenus sur différentes applica-tions est devenu essentiel. Sony rejoindra-t-il ses collègues surl’iPad : rien ne permet aujourd’hui de le savoir.

Quelles sont les chances de Sony ?

Sony à une très bonne image de marque. La qualité de seslecteurs n’est d’ailleurs pas à prouver. Mais Sony aura fort àfaire face au Kindle, que ce soit en termes de prix ou de design(quoique sur ce dernier point, c’est une question de goût !)

En France, les choses pourraient être différentes et pencher enfaveur de Sony, qui pourra s’appuyer sur l’accès à différentsmagasins et leur offre de contenu en ligne, comme Fnac, ouplus récemment via numilog, Darty et Carrefour, qui se lancenteux aussi dans l’aventure livre numérique.

Par FLORENT TAILLANDIERwww.actu-des-ebooks.fr

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Entrevue avec Jean-François Capelle auteurdu roman "La Traque. De Montréal à Katmandou"

J’ai le privilège et le plaisir de recevoir pour une entrevue Jean-FrançoisCAPELLE, auteur du livre La Traque de Montréal à Katmandou, qui a acceptéde répondre à ces quelques questions.

En relation avec Jean-François CAPELLE depuis quelques mois – nous noussommes rencontrés au Salon du Livre de Paris le 27 mars 2010 –, je suis heu-reux de lui donner ici l’occasion de s’exprimer et d’éclairer les auteurs quantaux caractéristiques de son ouvrage, dont l’originalité le dispute à une vérita-ble vocation du voyage.

Mais il est temps de le laisser se présenter et de parler de son livre.

Thierry ROLLET : Jean-François, dequand date votre vocation d’écrivain ?

Jean-François CAPELLE : Plutôt que devocation je parlerai de besoin d’écrire.Comme beaucoup de personnes j’avais en-vie d’écrire mais ne m’en donnais pas letemps. Au fil des ans j’avais toutefoisrempli de nombreux carnets de notes avecdes remarques et des descriptions de genset de lieux. Ce n’est que récemment, ayantpratiquement cessé mes activités profes-sionnelles, que le projet d’écrire s’est réelle-ment imposé ; initialement pour me donnerun nouveau défi, puis si j’ose l’avouer pourlaisser une autre trace.

Quel est la genèse de votre roman? Sessources d’inspiration notamment? Àplusieurs reprises des amis m’avaient sug-géré de raconter mes expériences dans lesdifférents pays où j’avais séjourné. N’aimant

pas les gens qui se prennent trop au sérieux,je ne voulais pas écrire quelque chose quiressemble à des mémoires et j’ai opté pourun récit romancé inspiré des techno-thril-lers. Cette approche me permet d’insérerbeaucoup de faits vécus, et quelques idées,tout en essayant de ne pas ennuyer leslecteurs. Le milieu de la construction desbarrages, qui est un de ceux pour lesquelsj’ai travaillé, c’est imposé naturellement. J’aichoisi l’Inde et le Népal comme premiersterrains de jeu parce que ce sont des paysque j’aime et qui m’ont beaucoup apporté.

Vous désignez comme principaux pro-tagonistes de ce roman des personnag-es appartenant à une minorité sexuelle.Pour quelles raisons ? La première raisonest que je connais particulièrement bien cemilieu. La seconde est que j’avais l’inten-tion de montrer que son appartenance n’estpas un obstacle à la réalisation d’une vie pas-

sionnante et constructive. En disant cela jepense au nombre effarant de jeunes gaysqui se suicident par manque d’estime d’eux-mêmes ou en raison du rejet de leur entou-rage.

Ce choix fait aussi partie de ma volonté depromouvoir la diversité.

On s’aperçoit au cours du roman que levoyage y tient une grande place. Dites-nous en quoi il peut être considérécomme un des éléments moteurs del’intrigue ? Le voyage est effectivement unélément moteur de La Traque. Il caractérisemon personnage principal qui se définitlui-même comme étant nomade et arpen-teur de paysages. Il justifie aussi la rencon-tre avec des individus peu ordinaires etpermet de transporter l’intrigue dans di-verses sociétés et cultures. En fait le voyageest pour moi un élément essentiel pourdépeindre la diversité du monde, sujet quim’est très cher.

Quelle place le voyage tient-il dansvotre propre existence ? Vous compare-riez-vous à Joseph Kessel, par exemple,dont l’œuvre littéraire s’inspire de sesvoyages et de ses reportages ? Je n’auraispas la prétention de me comparer à unauteur tel que Joseph Kessel, mais j’aime-rais réussir à faire voyager et rêver meslecteurs comme il le fait, ainsi que d’autresauteurs que j’admire, comme Blaise Cen-

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drars ou Henry de Monfreid.

Ce sont effectivement les expériences quej’ai vécues lors de mes voyages qui sont maprincipale source d’inspiration. Pouvoir cô-toyer dans le cadre de mon travail des gensd’autres cultures, m’a appris à relativiserl’importance que l’on donne à son mode devie et à ses « certitudes ».

J’ai ainsi pris conscience que la notion detabou, voir même les frontières entre lebien et le mal, variaient d’un endroit duglobe à l’autre. En parcourant le monde onréalise mieux que nous sommes tous pas-sagers d’un même vaisseau, et que lesproblèmes des autres sont aussi les nôtres.

Le voyage est pour moi une formidableécole de tolérance.

Parlez-nous de vos techniques d’écritu-re, de composition romanesque… ?Ayant une formation technique et non litté-raire, je me suis lancé dans l’écriture d’unroman sans aucune méthode ou idée pré-conçue.

Je me suis tout d’abord essayé à écrire àtravers les yeux d’un seul personnage quiaurait été un « je » déguisé. Toutefois je mesens plus à l’aise avec un narrateur externenon omniscient. Cela permet d’exposerplus facilement des pensées marginales, parla bouche de personnes fictives. J’avais dèsle début une idée claire du sujet et j’aiéchafaudé un plan, comme

j’avais l’habitude de faire pour les écritstechniques, plan que je n’ai évidemmentpas suivi. J’ai eu en écrivant le curieuxsentiment que certains de mes personnagesvivaient vraiment en dehors de moi, etm’entrainaient dans leurs propres aven-tures sans respecter mon plan initial.

Plus concrètement je me suis aussi inspiréde la technique de Zola avec ses cinq dos-siers initiaux avant de commencer l’écriture

de La Traque.

En ce qui a trait à l’usage de chapitrescourts, j’ai été influencé par la notion qu’ilest difficile de retenir l’attention d’un lect-eur ou d’un téléspectateur plus que quel-ques minutes sans risquer de l’ennuyer…ma grande crainte.

Au début, j’écrivais à la main dans descahiers, au milieu de l’agitation de terrassesde café et je retranscrivais ensuite mesnotes sur l’ordinateur. Maintenant mes sé-ances d’écriture ont lieu à la maison, direct-ement au clavier.

La Traque est-elle votre premier ro-man? Avez-vous déjà publié aupara-vant? La Traque est mon premier romanédité. Auparavant j’avais écrit deux récitsromancés : le premier traitant de mes sou-venirs de jeunesse vus à travers des yeuxd’enfant, et le second concernant lesdernières années vécues auprès de moncompagnon d’alors, décédé du sida. Dansles deux cas j’ai donné ces écrits à desproches, famille et amis, seulement.

Par ailleurs j’ai publié de nombreux articlestechniques ou scientifiques dans des publi-cations spécialisées internationales.

Parlez-nous de vos thèmes ro-manesques de prédilection, si vous enavez, ainsi que de vos projets littérai-res… ? Je suis un passionné de géographieet de géopolitique et suis très conscient dela chance que j’aie eue d’exercer un métierqui m’a amené à parcourir le monde àmaintes reprises. Les grands ouvrages degénie civil sur lesquels j’ai travaillé étantgénéralement construits dans des lieux horsdes sentiers battus, j’ai envie de faire par-tager le plaisir que j’ai eu à découvrir cesendroits uniques.

En dehors de la beauté de la nature et de laplace primordiale de l’eau dans notre vie,les thèmes qui me sont chers, sont la tolé-rance et l’importance de protéger la diversi-té dans tous les domaines. Ceci m’amène àm’insurger de plus en plus fortement faceaux conventions et dictats ex-cathedra desreligions et au fanatisme. Je trouve trèsinquiétante la montée en puissance desmouvements religieux réactionnaires.Comme je n’ai pas la notoriété pour en fairele thème central de mon écriture, je glisseces idées dans des dialogues à bâtons rom-pus entre mes protagonistes.

(.....)

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Un autre sujet qui m’interpelle est la façoninique avec laquelle des pays occidentauxont annihilé l’âme des populations qu’ilscolonisaient. Le retour à l’avant-scène deces peuples dans plusieurs régions dumonde est un thème qui m’intéresse.

Comme projet en cours j’ai un autre ro-man-récit qui est une suite de la La Traque.Il se déroule sur les hauts plateaux andinsdu Pérou, dans le cadre d’une exploitationminière et d’arnaque financière, avec enfiligrane le réveil des Indiens de l’Altiplano.Il est très avancé et j’espère le terminer cetautomne.

Un troisième roman-récit commence à mi-joter. Cette fois je compte amener les lect-eurs en Chine, sur le chantier deconstruction du barrage des Trois Gorgessur le Yangzi Jiang.

Je n’ai pas aussi abandonné l’idée de com-pléter un des récits dont je parlais précé-demment et qui traite de l’accompagne-ment vers la mort d’un être cher, victime dusida. Malgré les 15 ans qui se sont écoulésdepuis l’écriture des premières lignes desRandonnées avec Atropos, j’ai toujoursautant d’émotion quand je relis certainspassages et j’ai de la peine à le compléter.

Là encore il est aussi beaucoup question devoyages.

En fait, vous définissez la Traque com-me un récit et non comme un roman.Pour quelles raisons ? Le terme de récit,au lieu de roman, a été choisi par l’éditeuret je suis d’accord avec ce choix. En effetj’ai vécu la majorité des faits relatés dans LaTraque et j’ai visité tous les lieux qui y sontdécrits que ce soit le petit hôtel du VieuxDelhi, refuge des moines tibétains en exil,le temple souterrain et l’imprimerie de Kat-mandou. Selon la définition d’un récit,

celui-ci peut comporter des faits imag-inaires et cela est le cas pour La Traque ence qui concerne les meurtres évidemment.Mais même là, je me suis inspiré d’un acci-dent mortel réel qui est survenu suite à unechute de l’échafaudage spectaculaire dubarrage de Supa, où je travaillais… mais cen’était pas un meurtre !

Quant à l’élément déclencheur de l’actionqui est le remord d’avoir abandonnéquelqu’un par sotte convention, il est aussibasé sur un fait réel.

Le terrible fléau du sida, évoqué dansvotre ouvrage, est-il lui aussi l’un deséléments moteurs de l’intrigue? L’actionde La Traque se déroule au milieu desannées 80. L’épidémie de sida faisait alorsdes ravages terribles dans la communautégay et ayant alors perdu plusieurs de mesamis proches j’ai été personnellement trèsaffecté. J’ai voulu parler de la façon dont cefléau était vécu à cette époque : l’ignorancede la cause, les amis qui disparaissent, larage de continuer à vivre ou encore, pourcertains, le refus d’affronter la vérité. C’esten fait le thème qui est développé dans LesRandonnées avec Atropos, le récit inachevédont je vous parlais précédemment.

Parlez-nous maintenant de votre par-cours aux Éditions Dédicaces. Com-ment êtes-vous entré en contact avecelles et quelles furent les suites ? Lors-que j’ai commencé à écrire La Traque jen’avais pas l’idée de le faire éditer. Voyantla nouvelle passion qui m’habitait, un demes amis m’a suggéré d’envoyer mon ma-nuscrit à quelques éditeurs. J’avais aupara-vant eu un long entretien avec une auteurequi m’a raconté son long chemin de Damasqui avait duré presque 4 ans. Avec l’âge, letemps m’étant devenu très important, je nepouvais me résigner à un tel délai etj’envisageais éventuellement de me fairepublier à frais d’auteur, comme beaucoup.J’ai eu la surprise de recevoir très rapide-ment une réponse positive de la part desÉditions Dédicaces. Ensuite tout a été trèsvite, et 3 mois après avoir soumis monmanuscrit, mon livre était publié.

Je tiens à remercier Guy Boulianne, le pré-sident et directeur des Éditions Dédicacespour son talent et son efficacité dans laconception finale de mon livre, ainsi quepour la réalisation de la vidéo qui l’illustre,diffusée sur Youtube et Kewego.

Les copies des livres que j’avais remises auxmagazines Fugues et Être m’ont values parla suite des critiques plutôt élogieuses quiont été visionnées des milliers de fois sur lesite de lepost.fr.

Participez-vous volontiers à des con-cours et prix littéraires ? En avez-vousobtenu ? Non je n’ai pas l’intention pour lemoment de participer à de tels concours.J’ai d’ailleurs un certain malaise à accepterque la compétition envahisse tous leschamps d’activité et en particulier la culture.

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Que privilégiez-vous pour la promotiond’un livre : les salons et fêtes du livre oules séances de dédicaces en librairie ? Jesuis parfaitement d’accord avec la politiquedes Éditions Dédicaces de privilégier ladiffusion des livres en version électronique,même si comme la majorité des lecteurs, jepréfère la version papier. Étant donné lenombre considérable de parutions chaquemois, il est utopique de penser qu’un auteurinconnu puisse aisément trouver une placesur les étagères des grandes librairies. Deplus le système actuel de rétribution desdistributeurs et des libraires laisse peu dechance aux nouveaux éditeurs qui sont lesseuls à vraiment prendre un risque financier.

Ceci dit je n’abandonne pas l’idée d’êtrevisible dans des librairies spécialisées in-dépendantes, ce que j’ai fait moi-même àMontréal et à Paris. La présence dans dessalons de taille modeste me semble parailleurs une bonne approche.

Le mot de la fin sera… ? Tout d’abordThierry, je tiens à vous remercier pour cetteentrevue. Vos questions m’ont amené àréfléchir aux raisons qui me poussent àécrire. En premier lieu, et en plus du désirde faire rêver comme certains auteurs l’ontfait pour moi, je cherche à promouvoir ladiversité ainsi qu’un certain humanismelaïc. Ensuite j’ajouterai que je vois la viecomme une course de relais dont on neconnait pas le but, et qu’écrire un livres’inscrit comme une des façons de trans-mettre le flambeau. Je me souviens en effetavoir lu, mais je ne sais plus où, que pourlaisser une trace on peut : avoir un enfantet/ou planter un arbre… et/ou écrire unlivre.

Entrevue par THIERRY ROLLET

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Pourquoi partir enséjour linguistiquependant les vacances?Par SOPHIE MAZA : Le séjour linguistique est aujourd'hui une manière parfaite deréunir voyage et formation. Les jeunes Français parlent très mal anglais ou une autrelangue par rapport à leurs confrères européens. Les étudiants ont tendance àdélaisser les langues au profit d'autres matières comme les mathématiques ou lecommerce. Pourtant, l'internationalisation nous prouve que nous avons besoin deparler couramment au moins une autre langue.

Nombreux sont ceux qui préfèrent apprendre une langue dans des organismesprivés: c'est le cas notamment de la formation à distance qui est une solutionpersonnelle avec ses avantages... et ses désavantages. Mais rien de plus efficace quede de partir pratiquer la langue dans le pays où elle est parlée. Être dans le bain 24heures sur 24 nous fait progresser de manière surprenante. Les avantages que lesjeunes acquièrent pendant cette période permet de commencer une activité profes-sionnelle plus facilement.

Tout jeune doit penser à son avenir professionnel. Quel que soit le monde danslequel il souhaite exercer plus tard - être employé ou créer son entreprise - unedeuxième langue lui sera indispensable pour se démarquer. Le séjour linguistiquepeut être très varié: il allie découverte d'un pays et de sa culture avec l'apprentissageobligatoire de sa langue, mais aussi de sa manière de fonctionner, de ses relationsavec les autres pays, ainsi que de la manière dont pensent et vivent les gens. Partiren séjour linguistique revêt plusieurs formes. Selon vos économies et les envies,vous pouvez:

� partager la vie d' une famille d'accueil� travailler pour gagner un peu de sous� faire une formation dans une société� être simplement en vacances, en habitant avec une famille ou en parta-

geant une maison avec d'autres jeunes.

L'idéal bien sûr est de pouvoir prendre des cours de langue sur place pour rencon-trer plus facilement d'autres jeunes et ne pas se sentir seul. Bien sûr, il est fondamen-tal de profiter du voyage pour visiter le pays et ses ressources variées. Le séjourlinguistique a de nombreux avantages pour toute personne, quoiqu'il gagne dans lavie. Il existe des solutions pour tous. Ce n'est plus le moment d'hésiter, il est tempsde préparer votre départ pour un séjour linguistique qui est fait pour vous.

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Les deux sortes d'écrivainLorsqu'un trop plein d'émotion se faitsentir et devient envahissant, prendreun peu de temps pour écrire permet dese libérer l'esprit. Si trop de soucisflottent dans ma tête quand vient lesoir, les coucher sur le papier me per-met de retrouver le sommeil. Certainsécrivains cherchent donc les mots jus-tes pour exprimer un ressentis précis etpuissant. Ils désirent ardemment re-transcrire une réalité qui s'échappe, sedépérit avec le temps. C'est un moyende revivre avec intensité des morceaux de vie, de les figer àjamais dans toute leur beauté du moment. La tenue d'un journalintime aide à développer son art et à connaître ses émotions, àse connaître soi-même.

Une autre passion d'écrire peut, au contraire, se développerdans le but de ressentir des émotions plus fortes que ce que lavie peut nous offrir. L'écriture devient alors une quête pourimaginer des situations, des scénarios qui nous enflammeraientl'esprit. Un simple stylo devient alors un formidable laboratoirepermettant toutes les mises en scènes possibles. De quelquesmots vous créez votre amant idéal ou affublez de malheurs toutceux que vous détestez. Le monde vous appartient car vous leforgez en alignant les mots un à un comme un fil qui vouspermet de tisser et donner corps à une nouvelle réalité, la vôtre.

Cette dernière façon d'utiliser l'écriture est celle quej'affectionne. Elle permet de comprendre intimement com-ment naissent les impressions dans l'esprit des gens et le mien.Chaque jour, je découvre quels sont les détails insignifiants, lesminuscules signaux qui nous font penser qu'une situation estréelle, qu'une personne est charmante ou qu'il vaut mieuxprendre les jambes à son cou sans délais. J'ai ainsi l'impression,petit à petit, de percer le secret de la nature humaine, demaîtriser l'opinion du lecteur, d'être capable de convaincre.

par FRANCK SUBLUM

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Comment organiser un projet d’écriture en 7 étapes ?Vous êtes vous déjà de- mandé comment lesscénaristes réunissent les 120 pages qui consti-tuent un script fonction- nel? Ou comment lesauteurs peuvent tout garder dans leur têtequand ils écrivent les 120 pages ou plus d’unlivre? Ce n'est pas grave, si vous écrivez des scé-narios, des livres, des lettres, ou des articles, ilexiste des principes uni- versels à l'organisationde votre écriture. Com- ment écrire rapidementun livre si l'écrivain a pas- sé plus de temps àl'organisation ou à la pla- nification de leur écri-ture avant de commencer le processus d'écritureréelle. Comment pouvez- vous écrire avec desidées éparpillées partout? Comment pouvez-voussavoir ce que vous avez à dire jusqu'à ce que vous le voyez? Voici sept étapessimples pour vous aider à réunir vos idées et les transformer en produits finisde projets d'écriture.

Etape N°1 - Rassembler toutes vos idées

L’étape la plus importante dans l'organisation de votre écriture est de briservotre projet d'écriture en morceaux maniables. Mettre ces idées sur une paged’ordinateur en forme de puces. Elles n'ont pas à avoir de sens. Elles nedoivent pas être des phrases complètes ou placées dans un ordre quelconque.Une fois que vous avez amassé toutes vos idées, les citations, le dialogue, lesdescriptions ou toutes autres pensées pour ce projet, vous êtes prêt à organiser.

Etape N°2 - Faire un plan du projet

Vous aurez à décider de la longueur à donner à votre projet . Vous pourrezmodifier plus tard suivant ce que vous décidez, mais vous devez disposer d'unplan avec lequel commencer. La pluspart des écrivains pensent que l'articledoit être d'au moins trois étapes, c’est un excellent moyen pour prendre unbon départ. Bien que les auteurs de livres peuvent être flexibles avec leurspages, ils ont encore à travailler au sein du nombre de pages qu'un éditeur peutdemander.

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Etape N°3 - Recueillir des idées très semblables

Recherchez sur votre page imprimée. Vous allez sans doute voir que plusieurspuces peuvent suivre la même ligne de pensée. Mettez en surbrillancel'ensemble de ces puces avec une seule couleur. Répétez le processus avec laprochaine série de puces en utilisant une couleur différente. Procédez ainsijusqu'à ce que toutes vos puces soient mises en évidence.

Etape N°4 - Construire l’histoire

Maintenant, nous organisons toutes les puces de même couleur dans ungroupe en copiant et collant. Laissez un couple de lignes vides entre lesgroupes.

Examinez un groupe de couleurs avec soin pour les puces qui sont répétitiveset exprimant les mêmes pensées, mais formulées différemment. Si vous entrouvez, vous vous débarrassez de l'une des ces puces ou vous les réécrivezd’une autre manière. Faites-le avec chaque groupe de couleurs.

Etape N°5 - Allez à l’essentiel

Donnez à chaque groupe de couleur un titre qui décrit l'essentiel de lasignification de ce groupe. Si vous deviez écrire une lettre à un paysagiste,vous pourriez voir des titres comme: l'état des plantes, programme d'arrosageen cours, calendrier de paiement, plan d'action si des améliorations ne seproduisent pas, etc....

Etape N°6 - Organisez vos puces

Une fois que vous avez vos titres, il est facile de comprendre exactement dequoi il s’agit pour votre lettre, scénario, livre ou un article. Maintenant,déplacez les choses. Disposez les puces sous les titres dans un ordre logique.Lorsque les professionnels rédigent des communiqués de presse, ils présen-tent l'idée la plus importante au sommet de l'alinéa. Vous devriez faire demême.

Etape N°7 - Mettez de l'ordre

Toutes ces puces dispersées sur toute la page sont maintenant organisées enthèmes de pensée afin de créer une carte pour vous aider à suivre. La dernièreétape de l'organisation est de mettre tous les titres dans un ordre logique. C’està ce moment que vous pouvez vous rendre compte que vous avez trop dematière pour la taille de l'article que vous aviez prévu. Ceci est un momentopportun de décider quels titres sont essentiels au projet et lesquels peuventêtre éliminés. C'est plus facile de le faire maintenant que plus tard, après quevous avez créé des phrases éloquantes. Une fois que vous pensez que votrematériel est plus ou moins à la taille correspondant à votre projet, vous êtesprêt à vous amuser avec l'écriture proprement dite.

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Patiencedans l’édition

Certains auteurs, insatisfaits que leur livrene soit pas un best-seller – du moins àleurs yeux –, n’hésitent pas à mettre encause la gestion, le travail, voire les capa-cités de leur éditeur.

Pour ces auteurs, le travail de l’éditeur,c’est de vendre et de tenir des stocksprêts à la vente, sans parler des envoissystématiques aux libraires – on les ap-pelle des offices – afin que toutes leslibrairies puissent s’enorgueillir d’avoirdans leurs rayons et, pourquoi pas, dansleur vitrine le bébé chéri de papier de telauteur, souvent nouveau venu dans lepaysage éditorial.

Chers auteurs qui raisonnez ainsi, soitvous êtes irréfléchis, soit vous ignorez uncertain nombre de règles ou d’usages.Permettez-moi de vous en citer trois :

1. sachez que peu de libraires acceptentdes offices ; encore faut-il négocier aveceux, car ils se montrent de plus en plusagacés par les envois sauvages des«grands» éditeurs ; bien souvent, des car-tons entiers issus de ces « grands » de laplace parisienne repartent sans avoir étéouverts ;

2. comprenez que beaucoup d’éditeursprivilégient l’impression à la demande,c'est-à-dire conditionnée aux commandesfermes qu’ils reçoivent; c’est notammentce qui leur permet de ne pas faire faillite,tout en maintenant de petits stocks sur-tout pour les services de presse ;

3. admettez que l’éditeur a fait son travaillorsqu’il a su mettre votre bébé de papieren valeur par un maximum de publicité ;or, malgré toute la pub que l’on peut faireau livre, qui n’est qu’un produit de con-sommation comme un autre, c’est tou-jours le public qui achète ; en tant queconsommateurs vous-mêmes, chers au-teurs, achetez-vous systématiquement telproduit parce qu’il a bénéficié d’une pub-licité tapageuse ?

Le public n’achètera jamais que les livresqu’il a envie d’acheter. On ne saura jamaispourquoi tel livre a plus de succès que telautre. Même les plus prestigieux des édi-teurs en sont conscients, faute de quoi ilsne seraient pas obligés de détruire systé-matiquement les 2/3 de leur productionannuelle au terme de chaque année.

Un auteur conscient et de sa valeur et des

nécessités de son métier – car écrire esttoujours un métier – n’hésitera jamais àpayer de sa personne, sur les conseils deson éditeur si nécessaire : il participera àdes salons du livre, fera des séances dedédicaces dans les librairies, fera parler delui dans la presse locale – car on estd’abord et surtout connu localement…Bref, il participera à la vie de son livre,son travail n’étant pas terminé, loin de là,lorsque le livre est sorti des presses.

Paraphrasant Saint-Paul, je conclurai endisant :

« Éditeurs, soyez aux petits soins pour vosauteurs, notamment en leur démontrant que leurtravail n’est pas fini quand leur livre est publié.Libraires, restez les amis des auteurs et deséditeurs, car c’est eux qui vous font vivre. Etvous, auteurs, n’exaspérez pas vos éditeurs, depeur qu’ils ne se découragent ! »

Thierry ROLLETwww.scribomasquedor.com

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Attention – vous ne devez pascommettre ces erreurs sur Facebook

Facebook est un puissant réseau social qui peut vous aiderconsidérablement à développer votre business sur internet enemployant les bonnes techniques. Dans cet article, je ne vaispas vous révéler quelles sont les techniques à utiliser, maisplutôt celles à bannir, si vous ne souhaitez pas voir tous vosefforts anéantis. Voici les choses que vous devez absolumentéviter de faire sur Facebook :

� Ne pas spammer les boites mails des autres utilisateurs. Les conséquencespeuvent être désastreuses si vous utilisez cette méthode. En effet, vouspouvez non seulement perdre votre crédibilité, mais aussi causer la ferme-ture de votre compte Facebook.

� Ne pas poster des messages sur le profil des autres utilisateurs dans le seulbut d’obtenir un lien vers votre site. Au lieu de cela, essayez de fournir deprécieuses informations et essayez de vous intéresser un peu aux autresutilisateurs (Facebook est un réseau social, il ne faut pas l’oublier). Si lespersonnes vous trouvent intéressant, ils cliqueront sur votre nom afin d’ensavoir un peu plus sur vous à partir de votre profil. S’ils arrivent jusque-là,il y a de grandes chances pour qu’ils visitent ensuite votre site.

� Si vous êtes sur Facebook, c’est pour essayer d’être plus proche de vosabonnés ou clients, mais il ne faut pas oublier que c’est avant tout du busi-ness. Faites donc attention à ce que vous dites, mais surtout aux images ouvidéos que vous pourriez ajouter sur votre profil.

� Attention de ne pas ajouter toutes les applications qui vous tombent sousla main. Cela ne fera qu’encombrer votre profil, ralentira son télécharge-ment et risquerait de faire perdre l’attention des visiteurs.

� Essayez de garder vos esprits et de ne pas démarrer une « cyber guerre »avec un autre utilisateur. Si quelqu’un vous dérange, il suffit de le bloquer.C’est simple à faire et c’est beaucoup plus raisonnable pour vous, car lor-sque l’on est énervé, on peut dire des chances et le regretter ensuite.

En fait, pour éviter de faire des erreurs qui peuvent être néfastes pour votre business,il suffit d’avoir un peu de bon sens. Toujours penser avant d’agir ou avant d’appuyersur le bouton « soumettre ». Essayez de toujours penser à vos abonnés, prospects ouanciens acheteurs, comment vont-ils percevoir ce que vous êtes sur le point d’ajouter?

Si vous suivez ces quelques conseils, vous ne risquerez rien et vous pourrez dévelop-per votre business en toute tranquillité.

Article écrit par AHMED FATMIFondateur et directeur de la maison Marketing Internet

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Bottin des blogueursartistes - écrivains - éditeurs - libraires - imprimeurs et plus . . .

Les Éditions Dédicacesont la tâche de faciliter les démarches del'artiste en vue de l'édition de son oeuvre.

http://www.dedicaces.ca

Francine Minville, auteurePoétesse et écrivaine, elle a publié deuxrecueils aux Éditions Dédicaces.

http://www.francineminville.com

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