Magazine automobile et organe officiel de l’ACS

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N° 232 / Novembre 2012 / CHF 5.50 SPORT AUTO SPéCIAL RéGION GENèVE Marcel Fässler, champion du monde d’endurance 2012 Garage Relais Meyrinoise, à votre service Interviews exclusives Marc Ristori - Pierre Maudet

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Numéro 232 - Novembre 2012

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Magazine automobile et organe officiel de l’ACS

N° 232 / Novembre 2012 / CHF 5.50

sportauto

spécialrégiongenève

Marcel Fässler, champion du monde d’endurance 2012

garage relais Meyrinoise, à votre service

interviews exclusivesMarc ristori - pierre Maudet

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Elle affiche un succès insolent dès les premiers tours de roues. Version coupéà trois portes ou version à cinq portes, elle séduit d’emblée. Son pouvoir deséduction fait sensation partout où elle passe. Avec sa longueur de 435 cm, sondesign inimitable, son agilité étonnante et son intérieur luxueux, la Range RoverEvoque vous séduira dès le premier kilomètre. Effectuez une course d’essai auvolant de la plus petite, de la plus compacte et de la plus efficiente Range Roverde tous les temps, dès maintenant chez nous.

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Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine vendu en kiosque,distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie

Auto & Sport Magazine / avril 2011RédactionAv. du Bois-de-la-Chapelle 105CP 68 / 1213 OnexT 022 342 80 00F 022 342 65 [email protected]

Directeur de la publicationDominique Poupaert

Responsable de la rédactionet du sport automobileGérard Vallat

Rédacteur en chef ACSRoland Christen

Réalisation et créationAA Actual Pub SABenoît Stolz, Dominique Poupaert

PhotographiesARC - journalistes

Imprimé en SuisseSwissprinters Lausanne SA

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Tirage contrôlé REMP14’915

Tarif abonnement8 numéros CHF 38.-paraît 8 fois l’an

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3Auto & Sport 232

Editorial

Directeur de la publicationDominique Poupaert

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Auto & Sport Magazine no 232 / Novembre 2012 / Page de couverture: Félicitations à Marcel Fässler, champion du monde d’endurance!

sommaireactualité automobilETest - Alfa Romeo Giulietta 1750 TBI ............4-5L’automobile dans le temps - Automédon ............6Apprentissage - Un virage après l’autre ...........8-9Spécial région - Genève ............................15-23Sécurité routière - Préparation à l’hiver ......26-27

Sport autoMarcel Fässler - Champion du monde ........10-13Le pilote du mois - Marcel Fässler ..................30

intErviEwS ExcluSivESPolitique - Pierre Maudet ..........................20-21Rencontre - Marc Ristori ............................22-23Portrait - Nicolas Bührer .............................24-25

votrE club La vie des sections ACS ..........................28-29

les gentleman drivers ont-ils disparu?

p 10-13

p 26-27

p 22-23

Par Christophe HurniPrésident ACS Neuchâtel

L’attitude des automobilistes modernes ressemble de plus en plus à la société actuelle. L’agressivité a pris le pas sur la gentillesse. La malhonnêteté et le manque de respect ont fait oublier la politesse. L’intolérance et l’impatience ont pris le dessus sur la tolérance et la patience.

Il est bien loin le temps ou un petit signe de la main ou un sourire pou-vait régler une situation délicate. Aujourd’hui le bras d’honneur est plus courant, ainsi que les signes en tout genre pour vous faire comprendre que vous êtes un imb….. .

Il est difficile de toujours rester zen dans cet environnement hostile qu’est devenue la route.

Alors la prochaine fois qu’un automobiliste, vous colle à 2 mètres, grands phares allumés avec son gros véhicule ou vous coupe la priorité ou réalise une manœuvre inappropriée ou même qu’un piéton traverse devant vous sans même regarder et vous oblige à un gros freinage d’ur-gence, etc… rappelez-vous que la tolérance et la gentillesse peuvent parfois remplacer l’agressivité.

Alors les Gentleman drivers n’auront pas tout à fait disparu!

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tESt alfa romEo GiuliEtta 1750 tbi

performanceset nostalgieOn ne saura jamais combien de Romeo à travers le monde sont, un beau jour, tombés amoureux d’une Giulietta. Après une période glorieuse la belle avait disparu en 1964, mais elle a fait son retour en 2010, plus belle, plus tentatrice que jamais. Par Roland Christen

Il faut vivre avec son temps, l’Alfa Romeo Giulietta a fait son retour et la voici qui se pare du label sport par excellence, au-trement dit l’emblème «Quadrifoglio Verde» (trèfle vert à quatre feuilles). De son passé, la Giulietta de nouvelle génération a

hérité d’une aura exceptionnelle. On la voit, on la regarde et déjà le charme opère: des lignes fluides, précise, sculptées avec soin, une face avant caractéristique avec un triangle vertical central cerné par deux doubles ouvertures que surplombent des phares étirés comportant des feux de jour. Un capot galbé, un grand pare-brise qui se marie avec le toit et une poupe extrêmement élé-gante (ce qui est rarement le cas dans la production automobile actuelle): pas de doute cette Giulietta a de quoi se faire pâmer d’amour bien des Romeo!

Finition carboneLe «Quadrifoglio Verde» qui s’applique pour la première fois à une Giulietta met en exergue les raffinements de ce modèle. D’autant plus que ma voiture d’essai bénéficiait d’un habitacle en finition carbone du plus grand chic. Compte-tours à droite (avec la zone rouge à 6500 tr/min), indicateur de vitesse à gauche gradué jusqu’à 260 km/j: sûr que c’est de la belle ouvrage. Un regret toutefois: le tachymètre gagnerait à être mieux lisible tant il est vrai que les chiffres sont bien petits.

Système DNA à trois modesDans l’habitacle la place est plutôt généreuse,

même à l’arrière et les sièges soutiennent fort bien le corps ce qui est appréciable lorsqu’on effectue des parcours si-nueux à un rythme marqué! La Giu-lietta est équipée de série du système DNA qui permet de sélectionner l’un

des trois modes proposés, soit «A» pour «All Weather», c’est-à-dire des conditions routières difficiles; «N»

pour Normal, et D pour «Dynamic». Ce dernier mode privilégie l’agilité du moteur

et intervient sur le fonctionnement de la boîte, de la direction, du différentiel électronique et

du correcteur de trajectoire.

Une face arrière fort réussie

Une dynamique forte

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5Auto & Sport 232

Une belle descendanceLes aînés se souviennent non sans un certain émoi des Alfa Romeo Giulietta, merveilleuses routières dont le ramage valait le plumage à une époque où le plaisir de conduire n’était pas encore un pêché. De 1954 à 1964 ce modèle a été produit sous forme de coupé, de spider et de berline. Plusieurs carrossiers ont aussi été inspirés par la Giulietta, en particulier Zagato et Bertone. Point commun à toutes les ver-sions de cette sportive: une aura marquée du sceau de la performance.

De nos jours les Giulietta sont des voitures fort bien cotées par les collectionneurs. Pour mémoire, en 1964 le coupé Giulietta Sprint coûtait 15’450 francs.

Le cœur sur la mainUne voiture aussi tentatrice que la Giulietta se devait d’avoir un cœur généreux, pas moins de six motorisations sont donc proposées, soit trois diesel (105, 140 et 170 ch) et trois mo-teurs essence. Au sommet de la gamme - version essayée - on

trouve le 1750 TBI avec une cylindrée de 1742 cm3. Suralimenté par injection directe, ce quatre cylindres développe allègrement 235 ch, soit un remarquable rendement spécifique de 134 ch/litre. Le couple ne demeure pas en reste avec

380 Nm à 3500 tr/min; à l’usage ce groupe propulseur se révèle particulièrement progressif si bien qu’il n’est absolument pas nécessaire de jouer constamment du levier de vitesse, ce qui est fort appréciable dans le trafic urbain. Départ arrêté, cette Giulietta s’en va flirter avec les 100 km/h en 6,8 secondes; sa vitesse maxi se situe à 242 km/h et la consommation moyenne est de 6,8 l/100 km (émissions de CO

2 177 g/km). Tout ça pour

moins de 40’000 francs: cette très belle Italienne a décidément le cœur sur la main! D’autant qu’il existe même déjà un modèle d’appel (1.4 l, 135 ch) pour 26’750 francs.

La planche de bord traitée en carbone est du

plus grand chic

Une silhouette remarquablement

équilibrée

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l’automobilE danS lE tEmpS6Auto & Sport 232

automédon:le salon passion!Automédon, c’est une sorte de «super brocante automobile» qui regroupe non seulement des exposants constitués de passionnés, de clubs de marques, de prestataires de pièces et documentations en tous genres, mais c’est également une immense exposition qui regroupe des centaines de véhicules anciens. Par Roland Christen

Cette exposition annuelle exceptionnelle s’est tenue les 13 et 14 octobre au Palais des Expositions de Paris-Le Bourget. Bien mieux qu’un long discours, nous vous pro-posons un florilège en images.

Les tricycle cars étaient l’honneur: l’ensemble des marques ayant fabriqué de tels véhicules par le passé

étaient représentées.

Datant de 1950, cette Talbo-Lago T26 «goutte d’eau» est animée par un six cylindres en ligne de 4,5 litres, puissance 170 ch: une pure merveille.

La Chevrolet Corvette de 1953, un authentique bijou automobile qui incarne la voiture de sport américaine à son degré suprême.

Terrot était une marque de motos françaises extrêmement populaires durant la première moitié du siècle dernier; elle fut reprise par Peugeot en 1959.

Une merveille: dans sa livrée «racing green» cette Austin Healey 3000 semble

sortie tout droit de la chaîne de fabrication

Pour le tout dernier voyage: ce corbillard réalisé sur la base d’un break Peugeot 403 a été fabriqué à 6892 exemplaires de 1959 à 1963

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automédon:le salon passion!

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apprEntiSSaGE8Auto & Sport 232

un virage après l’autreDe plus en plus précoces, les jeunes pilotes passent aujourd’hui du baquet de leur karting à la monoplace souvent avant d’avoir atteint l’âge du scooter. Par Gérard Vallat

ette transition du karting à la monoplace peut sembler naturelle, mais en réalité cette étape implique l’appren-tissage d’un monde qui, contrairement à ce que l’on pour-rait imaginer, diffère énormément de celui peut-être plus

«ludique» des débuts sur quatre roues. Pourtant, il n’y a pas pour autant une école à proprement parler qui enseigne les rudiments et les règles du pilotage en monoplace. Chacun est libre, pour ne pas dire livré à lui-même, de prendre la voie qu’il pense être la bonne. Parmi celles-ci - et elles sont nombreuses - il y a la société ACD Autosport dirigée par Charles Croset. Ancien pilote de mono-place lui-même, qui a écumé les épreuves régionales, comme na-tionales, Charly s’est formé à l’enseignement du pilotage, avant de créer sa structure qu’il a domiciliée sur le circuit de La Bresse. Ouverte à tous, des journées d’initiation, comme de perfectionne-ment ou la location de monoplaces, la société ACD Motorsport a notamment mis le pied à l’étrier au jeune Matéo Tuscher. Récent vice champion de F2, le Vaudois de 15 ans a remporté brillam-ment l’avant dernière manche du championnat à Monza, après avoir signé une très significative pole position. Mais à quoi res-semblaient les premiers tours de roues du nouveau prodige ? Une question que nous avons posée à Charly Croset.

Tout d’abord décrivez-nous brièvement votre parcours?«Tout simple, je suis valaisan, passionné de voitures et de sport auto. Professionnellement, j’ai longtemps exploité un garage dans la région de Monthey et un jour, il y a bien longtemps, je me suis

décidé à faire du sport automobile. J’avais déjà 30 ans, ce qui a raisonné mes ambitions qui avaient pour but essentiel de me faire plaisir. Ainsi, j’ai écumé les courses de côte, slaloms et quelques circuits du calendrier suisse pendant plus de 20 ans. C’est en 1999, vers la fin de ma période pilote que s’est créé ACD Motors-port. Maintenant je suis à fond dedans cette activité, et je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie».

Depuis quand êtes-vous basé au circuit de Bresse?«ACD Motorsport est basé à Bresse depuis l’ouverture du circuit en 2007, auparavant nous étions à Pouilly en Auxois avec une activité similaire qui s’est considérablement développée depuis que nous sommes installés sur le site actuel».

Vous possédez un parc de voitures de course. De quoi se com-pose-t-il?«Nous avons quinze voitures de catégories différentes. Cinq For-mule 2, sept Formule Ford, un prototype CN 3 litres, une Westfield et deux BMW de route».

Que propose votre organisation et avez-vous des qualifications particulières en dehors de votre propre expérience de pilote ?«En ce qui concerne mes qualifications, j’ai obtenu le brevet «BPGEPS» Brevet professionnel d’Etat jeunesse et sport, obli-gatoire en France. C’est le même cursus qui concerne tous les entraineurs, quelle que soit la discipline. Au niveau de l’organisa-

Charly Croset (g.) et Philippe Favre

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un virage après l’autretion, nous proposons différentes choses, du baptême de pilotage en monoplace ou autres voitures en ses-sion particulières, jusqu’aux stages d’entreprises, ou tout autre groupe de personnes. Nous axons aussi nos activités sur la formation de jeunes pilotes à la mono-place. Pour ceux-ci, nous disposons de date d’utilisa-tion exclusives du circuit en hiver, ce qui permet de travailler avec ces jeunes sur une piste libre qui leur est entièrement dédiée».

En quoi consiste cette formation des jeunes pilotes?«Durant cette période d’hiver, je consacre tout mon temps à une formation complète des jeunes pilotes venant du karting. Que ce soit l’approche de la mono-place et son pilotage, mais aussi la technique de ce genre de voiture. Généralement, ces stages sont dis-pensés par moi-même, mais ACD Motorsport a noué d’excellentes relations avec Philippe Favre et sa struc-ture «Philippe Favre Events». Il a une très grande expé-rience de la compétition et également une très grande aptitude à la formation et au conseil des jeunes pilotes. Parmi ces jeunes, nous avons guidé les premiers tours de roues de Mateo Tuscher. Il devait avoir 12 ans à cette époque. Le travail n’a pas été trop mauvais quand on regarde son parcours. Champion d’Asie de Formule Abarth en 2011 et vice-champion de F2 cette

Matheo Tuscher, à l’écoute de Cédric Reynard Matheo Tuscher a parfois dépassé les limites durant son apprentissage en F.Ford

année, pas de doute c’est de la graine de champion. Cet exemple n’est pas forcément une règle. Il faut que le garçon soit mûr, qu’il dispose de beaucoup de vo-lonté, d’une grande envie d’apprendre et ne pas brûler les étapes. Le chemin est long, il faut savoir avancer avec intelligence».

Que proposez-vous aux néophytes qui ne caressent pas ou plus l’espoir de devenir champion de F1?«Les formules découvertes sont, comme leur nom l’in-dique, dédiées à vivre l’expérience du pilotage de mo-noplaces pour tout un chacun qui en éprouve l’envie. Notre formation est de prime abord théorique, avant de prendre connaissance de la piste puis de la mono-place. L’expérience est toujours extraordinaire, car se retrouver au volant d’une voiture dont on voit les roues pratiquement sous son nez. D’être placé si bas de la piste et disposer d’un rapport poids/puissance qui n’existe pas sur la meilleure des GT déclenche toujours des sourires radieux. Du plaisir à l’état pur».

A partir de quel prix peut-on accéder à cette expé-rience en monoplace?«Les possibilités sont très étendues en fonction du choix de chacun, mais il est possible de piloter une monoplace à partir de 430 euros».

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Sport automobilE10Auto & Sport 232

championdu monde!Extraordinaire fin de saison pour Marcel Fässler qui a été couronné champion du monde d’endurance à l’issue des 6 heures de Shanghai. Par Gérard Vallat

Historiquement omniprésente en endurance, la famille du sport automobile suisse peut doréna-vant s’enorgueillir de compter un

champion du monde en son sein. Premier pilote suisse à décrocher un titre mondial, le Schwytzois a Intégré le monde de l’endu-rance en 2006, une discipline de laquelle Jo Siffert fut lui aussi l’un des chefs de file. Poursuivant un plan de carrière axé sur les courses de longue distance, Marcel Fäss-ler n’a cessé de gravir les échelons me-nant au sommet. A l’image de l’icône fri-bourgeoise qui fût certainement le meilleur pilote de l’usine Porsche au tournant des années septante, Fässler a fait ses armes au sein d’équipes privées, avant d’intégrer Audi Sport, le meilleur team d’endurance actuel. Enrôlé par l’usine d’Ingolstadt pour

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quelques courses du championnat ALMS en 2008, Marcel Fässler a dû attendre 2010, crise américaine oblige, pour signer un contrat d’une saison complète. Dès ce jour, les résultats se sont enchainés avec une deuxième place aux 24 Heures du Mans. Un premier podium déjà extra-ordinaire, mais dès le lendemain, l’amer-tume prenait le dessus sur l’euphorie et cette victoire ratée de si peu boostait encore davantage la motivation de notre compatriote et de ses équipiers, l’Alle-mand André Lotterer et le Français Benoit Treluyer. Une faim de victoire conjuguée au pluriel qui débouchait sur le triomphe des 24 Heures 2011. Un succès extra-ordinaire qui faisait de Marcel Fässler le premier vainqueur suisse au Mans. Mis sur l’orbite du succès et l’appétit venant

en mangeant, le trio remettait le métier sur l’ouvrage cette saison et franchissait une nouvelle fois en vainqueur, et pour la deu-xième fois consécutive, le cap de la 24e heure en Sarthe. Ce jour là, mentalement, rien ni personne ne semblait en mesure de contrecarrer les plans de trois potes qui ve-naient de se mettre en tête de décrocher le titre suprême. Pourtant, il restait un long chemin à parcourir entre Le Mans et la der-nière course de Shanghai. Un long chemin, encore sanctionné de deux nouvelles vic-toires aux 6 heures de Silverstone et aux 6 heures de Bahreïn, mais pas suffisantes pour se mettre à l’abri de la menace de Tom Kristensen et Allan McNish, égale-ment au volant d’une Audi R18 e-tron. Il aura donc fallu attendre l’ultime manche en Chine pour mettre ce titre sous toit.

Ici: Benoit Treluyer-Marcel Fässler-André Lotterer, trois pilotes, trois potes doubles vainqueurs du Mans et champions du monde 2012

Extraordinaire saison 2012 au volant de l’Audi R18 e-tron Hybride

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Sport automobilE

itinéraire d’un championA résultat exceptionnel, traitement exceptionnel, une raison unique de consacrer la totalité de nos pages sport à Marcel Fässler et son parcours.

Par Gérard Vallat

Comme toute les belles histoires, celle de Marcel Fässler com-mence par: Il était une fois, un jeune schwytzois, talentueux pi-

sait Fässler seul pilote. Choqué, Fässler réagissait en accomplissant une saison exemplaire qui lui assurait sa promotion en quatrième année. Une année satisfai-sante, qu’il devait consacrer à aider Frank

lote de kart qui ne disposait d’aucune for-tune familiale, ni généreux sponsor pour le porter vers son objectif de F1. Un obs-tacle qui était contourné par le pari pris sur une école de pilotage située au Mans. Franchissant les différentes étapes de

sélection, Marcel Fässler est admis au sein de La Filière Elf. Créée pour «fabri-quer» les champions de demain, cette école dispensait son instruction sur cinq

saisons, mais chacune était élimina-toire. Troisième de la Formule Campus en 1995, avec une éclatante victoire à Macao, Marcel Fässler était promu en Formule Renault. A nouveau 3e après une

seule saison, le Schwytzois passait direc-tement à la F3 en 1997 pour apprendre la discipline, avant de viser le titre la sai-son suivante. Hélas, cette année était marquée par l’accident mortel de son équipier Sébastien Enjolras, ce qui lais-

Montagny à décrocher le titre de cham-pion de France. Un objectif non atteint

et un passage à fin 1998 de la France à l’Allemagne, où il intégrait le cham-pionnat de F3 et devenait vice-champion.

Un résultat qui le mettait sur la route Norbert Haug qui cherchait des pilotes pour le DTM renaissant. Enrôlé par Mer-cedes, Marcel Fässler manquait de peu

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itinéraire d’un championla pole position dès sa première course à Hockenheim. Une course qu’il terminait au 2e rang et ne constituait que le début d’un extraordinaire parcours au sein de la marque à l’étoile. Parcours sanctionné

par trois victoires et une 3e place finale au championnat 2003. Ensuite, courtisé par Opel, il relevait un nouveau défi dès 2004 en remplaçant Alain Menu dans le baquet d’une Vectra bien réticente qui entrainait le retrait de la marque deux saisons plus

tard. Sans volant officiel à l’aube de la saison 2005, Marcel Fässler prenait le pari de l’endurance et devenait le pilier du team Swiss Spirit en compagnie d’Harold Primat. Au Mans pour la première fois

cette saison là, il abandonnait au cœur de la nuit, après avoir occupé la 3e place. Deux podiums à Spa et Jarama et une

saison plus tard, l’aventure Swiss Spirit changeait de direction et s’arrêtait juste après une nouvelle déconvenue aux 24 Heures du Mans. L’occasion d’intensifier

sa présence en GT au volant de la Cor-vette du team Phoenix, avec laquelle il fi-nira par remporter les 24 heures de Spa

en compagnie de Jean-Denis Delétraz. D’autres victoires s’ajouteront au palma-rès GT1 de Marcel Fässler, avant qu’il ne prenne les commandes de la Ferrari F430 du team Trottet. Une nouvelle aventure, gratifiée par de nombreuses victoires et un titre en 2009, mais le virus du sport prototype était bien implanté et en 2008 il pilotera à nouveau un LMP1 au Mans avec Oreca, mais aussi aux USA pour Audi qui lui confia une R10 TDI. Une année sans, une fois encore au Mans, qui amènera

Marcel Fässler à l’hôpital après un très gros choc suite à un problème méca-nique, mais la partie US était meilleure avec une victoire et une 2e place. La suite on la connait, deuxième aux 24 Heures du Mans 2010, vainqueur en 2011 et 2012, puis champion du monde d’endurance avec trois victoires et quatre podiums.

1) Vice champion de la F3 allemande en 1999 / 2) En 1999, Marcel Fässler, Aimé Pouly et son épouse Catherine qui ont beaucoup aidé le jeune pilote à ses débuts /3) Les belles années DTM avec Mercedes de 2000 à 2004 / 4) Deux saisons DTM difficiles avec Opel en 2004 et 2005 / 5) 24 Heures du Mans 2006. Courage-Judd Swiss Spirit / 6) 24 Heures du Mans 2007. Lola-Audi Swiss Spirit / 7) Première victoire sur 24 heures avec Jean-Denis Delétraz sur Corvette à Spa en 2007 / 8) Marcel Fässler et Jean-Denis Delétraz, un beau parcours sanctionné de nombreuses victoires en GT1 / 9) 24 Heures du Mans 2008 - Oreca-Judd Abandon / 10) Débuts officiels chez Audi en 2008 / 11) Pilote Audi, Marcel Fässler fait aussi partie de l’armada engagé au volant de la R8 LMS / 12) La victoire en GT1 au Mans 2009 passa très près avec la Corvette officielle / 13) Champion GT Open en 2009 avec la Ferrari 430 de l’équipe Trottet racing / 14) Deuxième des 24 Heures du Mans 2010 avec l’Audi R15 TDI /15) Deuxième victoire aux 24 Heures du Mans 2012 avec l’Audi R18 e-tron

Le Mans 2011, un jour exceptionnel avec cette première victoire d’un pilote suisse

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Zurich aSSurancE14Auto & Sport 232

Cela vaut la peine de se préoccuper des conséquences financières de sa mise à la retraite. Une question impor-tante: savoir si l’on souhaite recevoir son avoir auprès de la caisse de pension sous forme de rente ou de capital.

Le principal argument en faveur d’une rente de la caisse de pen-sion est que le retraité percevra sa rente mois après mois jusqu’à son décès.

Il faut toutefois être conscient du fait que la rente peut perdre de la valeur au fil des ans. De nombreux experts pensent que nous connaîtrons une inflation à moyen terme. Et les caisses de pension ne sont pas tenues d’accorder une compensation du ren-chérissement à leurs retraités. Avec un renchérissement de la vie annuel de 2%, le pouvoir d’achat d’une rente de 6’000 francs aujourd’hui sera dans 20 ans de 4’000 francs.

Les prestations aux survivants constituent souvent un argument contre la perception d’une rente. Le conjoint survivant reçoit au maximum 60% de la rente de la CP. Comme dans le même temps, la rente AVS est réduite, le partenaire survivant doit souvent se restreindre financièrement. Et les enfants ayant atteint l’âge adulte ne perçoivent rien.

Il en va différemment avec la perception d’un capital: ce qui n’a pas encore été dépensé, va aux survivants. Et ceux qui choisis-sent de se faire verser l’avoir de la caisse de pension peuvent en-suite en disposer comme bon leur semble. On peut par exemple se verser un revenu supérieur durant les premières années de la retraite, utiliser une part du capital plus importante pour ré-duire le montant d’une hypothèque, rénover la maison ou verser à

rente ou capital?

ses enfants un montant anticipé sur l’héritage. Dans le cas de la perception du capital, la charge fiscale est en général inférieure. Alors que la rente doit être déclarée entièrement comme revenu, le capital versé n’est imposé qu’une seule fois. Dernier argument: lorsque l’on opte pour le versement du capital, il est aussi pos-sible d’obtenir un revenu sûr jusqu’à la fin de ses jours – à condi-tion de bien répartir son argent et de l’investir dans des solutions d’assurance et de placement modernes.

Dans de nombreux cas, une combinaison est ce qu’il y a de plus pertinent: On peut toucher sous forme de rente la partie de l’avoir qui est nécessaire pour sécuriser l’existence. On couvre ainsi avec des recettes fixes des dépenses fixes. On se fait verser le capital restant afin de satisfaire des souhaits particuliers. Reste une question: qui reçoit quoi? Pour cela, les conditions de rente doivent être comparées soigneusement. Le montant du taux de conversion et les prestations au partenaire survivant sont ici des questions cruciales.

Conclusion: selon la situation familiale et financière de chacun, le choix de l’une ou l’autre variante peut être plus pertinent. Il vaut cependant la peine d’étudier suffisamment tôt le règlement de sa caisse de pension et de définir minutieusement la marge de manœuvre en collaboration avec un conseiller en prévoyance compétent.

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2012

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L’offre suivante de Zurich m’intéresse: Conditions préférentielles pour les membres ACS:

Assurance de véhicules automobiles Assurance inventaire de ménage Assurance responsabilité civile de particuliers Assurance Bâtiment

Par ailleurs, les domaines d’assurance suivants m’intéressent:

Prévoyance / Placements Assurance accidents et maladie Solutions destinées à la clientèle entreprises

Veuillez m’appeler: pendant la journée entre ............h et ............h.Je suis déjà client: de Zurich: oui non Madame Monsieur

Numéro de membre ....................................................................

Nom ......................................Prénom .......................................

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Téléphone .............................date de naissance .......................

Société .....................................................................................

A retourner à: Automobile Club de Suisse, administration centrale, Wasserwerkgasse 39, 3000 Berne 13

Roger Besse, responsable région de marché Suisse romande, Zurich Suisse

Peu avant le départ en retraite, il faut choisir: soit recevoir son avoirde la caisse de pension sous forme de rente soit sous forme de capital.La bonne solution est dans de nombreux cas une combinaison des deux.

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Spécial réGion: GEnèvE

genève: république de l’immobilité

Genève, grâce à des autorités municipales incompétentes, à un Conseil d’Etat aveugle (heureusement certains ont en-core le regard clair tourné vers l’avenir de la cité de Calvin), est devenue inaccessible aux automobilistes. Certes les vé-

hicules immatriculés sont en hausse, certes le centre- ville est saturé mais la faute à qui? Au manque de clairvoyance, voire de l’obscuran-tisme, de nos autorités misent en place par nos votes successifs. Le citoyen genevois n’a pas vu arriver l’immobiliste qui caractérise certains départements aussi bien communaux que cantonaux. Les partis de l’Entente n’ont pas su analyser la situation de la circulation trop préoccupés, pour certains, par leur réélection. Aucune vision d’avenir depuis des décennies. L’emprise de plus en plus forte des autorités administratives et municipales, rouge – rose -verte, a rendu amnésique celles et ceux qui auraient dû voir venir l’ouragan.

Aujourd’hui nous nous trouvons devant une réalité: l’automobile est bannie du centre-ville. Force nous est de constater que de nom-breuses voies de circulation, qui permettaient une certaine échappa-toire aux bouchons, ont été fermées ou entravées par des barrières architecturales (qui en réalité ne sont que des barrières tout court) obligeant les automobilistes avisés à prendre les grandes voies de dégagement créant ainsi des bouchons, pas seulement aux heures de pointe mais à toutes heures de la journée. La suppression de places de parcs en surface non compensées a accéléré le mécon-

tentement général. Celui-ci s’est traduit, fort heureusement, par un refus massif du citoyen genevois de la fermeture de 50 rues vo-tée par le Conseil municipal de la Ville de Genève. Heureusement, les milieux économiques et les défenseurs de la liberté de choix de mobilité dont l’ACS sect de Genève, ont lancé un référendum qui a abouti d’où un vote populaire. Si celui-ci avait basculé dans l’autre sens, nous pouvions nous attendre à des bouchons monstrueux pas seulement en ville de Genève mais dans tout le canton ce qui aurait fait dire aux écologistes de tous bords (y compris verts libéraux et dé-mo-chrétiens) que l’air devenait irrespirable pour cause d’émanation d’oxyde de carbone. Or les principaux responsables de la pollution atmosphérique sont les mêmes qui veulent à tout prix chasser l’au-tomobile de la ville. Nous savons actuellement que les commerces, en ville de Genève, ont perdu un bon 20% de leur chiffre d’affaires et que l’on ne vienne pas nous dire que cela est dû à la crise.

Il serait tellement plus simple de faire une ceinture de parkings en périphérie du centre avec un aménagement de transports publics de petit gabarit, ramassant la population se rendant dans les rues basses afin de pouvoir faire leurs achats en toute tranquillité sans l’obsession de retrouver un papillon sur son pare-brise.

Mais cela n’est même pas une musique d’avenir, tout comme la traversée de la rade perdue dans les brouillards du Rhône.

Par Alain SaracchiPrésident ACS Genève

Notre beau blason, dont nous sommes si fiers, POSTTENEBRAS LUX, ressemble bientôt plus à un aigle déplumé età une clé rouillée qu’au roi des airs et de la clé de la lumière.

Photo prise lors de la Conférence des Directrices et Directeurs, organisée à Genève les 20 et 21 septembre 2012!

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Spécial réGion: GEnèvE

carouge… la sacrifiée Au nom de l’écologie pure et dure. Sous prétexte que les nouvelles autorités municipales et administratives ont été élues sous la bannière gauchiste-verte, alors la cité du bord de l’Arve devra subir l’inconscience de ces élus de gauche qui malheureusement sont pratiquement toutes et tous des fonctionnaires bien payés. Par Alain Saracchi

L’idée ne leur traverse même pas l’esprit que des arti-sans et des commerçants souffrent de leur manie de tout vouloir diriger et imposer. En fait le citoyen doit être gris, ni blanc ni noir… gris; le nivellement par le bas.

Ce préambule pour expliquer pourquoi Carouge n’est plus la ville souriante que l’on a connue. Les rues et les places se ferment les unes après les autres, les zones 30 pullulent dans toute la ville, les gendarmes couchés sont à l’honneur et les places de parking en surface fondent comme neige au soleil sans être compensées. Ces autorités butées veulent que l’au-tomobiliste change de chemin et qu’il disparaisse de leur vue. Les rues à circulation sont maintenant des zones de rencontre. Pour rencontrer qui…? Surtout que celles-ci se trouvent dans une zone qui ne se prête pas à la discussion. Une rue comme la rue de Montfalcon qui était une rue à circulation normale comme la rue de Veyrier d’ailleurs, est à une voie rétrécie blo-quant la circulation. Des rues transversales pour se rendre en direction de la Praille sont en travaux depuis des mois. Cela devient exaspérant.

En ce qui concerne les parkings en sous-sol, le prix de l’heure doublé, à croire que cela est fait exprès pour faire fuir le client

potentiel. Il est vrai que l’on commence à y trouver de la place sauf peut-être à midi. Les clients désertent les boutiques et les commerçants, comme les marchands des 4 saisons de la Place du Marché, ont perdu un bon 30%. Le nombre de places libres dans les parkings de la place de Sardaigne et Octroi est la vision flagrante du peu de fréquentation des gens venant de l’extérieur.

Aux heures de pointe, la circulation est devenue infernale av. Vibert –Bd des Promenades – rue du Collège. Entre l’entrée-sortie du parking M Parc (encore une idée vaseuse de la gauche municipale) la sortie des entreprises et les immenses bus TPG qui se suivent, la circulation est bloquée pratiquement jusqu’au Bachet. Et on accuse l’automobile de polluer. C’est une honte que de vouloir reporter cette gabegie et donner mauvaise conscience aux automobilistes. Tout ceci a été calculé et mis en place par des élus qui aujourd’hui que ce soit à Genève ou à Carouge ne méritent pas la confiance que les citoyens leur ont donné.

Mais la roue tourne et il faudra bien un jour qu’ils rendent les comptes des dépenses outrancières pour le simple plaisir de dire que la voiture a été chassée des centres.

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GaraGE dE votrE réGion

garage relais Meyrinoise,à votre service

291 Route de Meyrin • CH-1217 MeyrinT 022 782 16 00 • F 022 783 07 76www.meyrinoise.chGarage Relais Meyrinoise

Depuis 1981, le Garage Relais de la Meyrinoise n’a jamais quitté la marque Suzuki. Aujourd’hui, François Lavanchy étaye son offre avec une seconde marque. Comme quoi, après 31 ans de service, on peut toujours étonner! Par Dominique

Poupaert

Vers le renouveauIl faut le reconnaître, ces dernières années, les différents modèles Suzuki sont particulièrement bien appréciés du public. Notamment la Swift avec comme point fort, sa fiabilité. Avec l’arri-vée de la Gamme Kia et du dernier modèle, le «Ceed SW», nul doute que ce garage de proxi-mité, comme le défini son propriétaire, ait en-core de beaux jours devant lui. Ce d’autant plus que les travaux de la traversée de Meyrin sont terminés. Une période casse-tête pour tous les commerçants de la région, enfin derrière.

L’automobile fait sa mueComme beaucoup de secteurs, l’automobile est en pleine ébullition. «C’est une évidence, le produit a changé. Certes, la base est la même mais le client a modifié son comportement. Avant, le client qui ache-tait un véhicule revenait presque dans l’année, car les voitures avaient toutes des petits «bobos» assez rapidement. Aujourd’hui, certains ne font même plus les services, sans se rendre compte qu’à long terme ils seront perdants! Les nouvelles technologies sont en marche. Si la voiture électrique n’est probablement pas la solution, elle aura eu le mérite de booster les recherches et nous pouvons rêver d’une voiture qui consommera encore moins d’essence à l’avenir. Pourquoi pas aux alentours de 2 litres au 100!». C’est peut être une utopie mais si on avait dit, il y a quelques années, qu’on arriverait à des consom-mations de 4-5 litres aux 100, comme c’est le cas aujourd’hui sur certains modèles, on nous aurait traité de fou. De toute façon les marques n’ont pas le choix. Avec la constante augmentation du prix des carburants, il faudra se diriger vers d’autres solutions».

Moins coûteuse en énergie, moins polluante, la voiture a un bel ave-nir à conditions que le pouvoir politique décide de faire évoluer le réseau routier dans le bon sens mais ça c’est un autre débat.

Agent Suzuki depuis l’arrivée de la marque en Suisse (1981), c’est en 1984 que François Lavanchy reprend les rênes du garage. Durant toutes ces années, il ne

gèrera qu’une seule marque, jusqu’à cette année où il devient agent Kia. «Cela faisait déjà un mo-ment que nous hésitions à prendre une deuxième marque. Nous allons faire le saut pour cette fin d’année. La vitrine d’exposition a été agrandie et, comme nous avons également un deuxième site juste à côté depuis 2004, ce n’est pas la place qui manque» relève François Lavanchy.

Il faut dire que le garage et son parc d’exposition a fière allure. Treize collaborateurs, un parc de 70 à 90 véhicules d’occasion, un stock d’une quarantaine de voitures neuves, le choix est large. «Aujourd’hui le client veut choisir sa voiture et presque partir de suite avec. Ce changement est intervenu il y a peu et celui qui n’a pas de stock vend plus difficilement. Ici, une fois que le client a fait son choix, le garage se charge de l’immatriculation et la voiture est bien souvent à dispo-sition dans les 24 heures.»

Voitures anciennes et entreprise familialeUn volet moins connu des activités du garage est son atelier de car-rosserie et surtout la restauration de voitures anciennes. «Nous avons souvent des demandes bien particulières pour des accessoires et pour des réparations mécaniques ou de carrosserie». Tandis qu’il gère l’administration et la vente, François Lavanchy peut compter sur

l’appui de son fils, qui se charge de la partie technique et du maga-sin. «L’une des difficultés de ce métier, c’est qu’une fois la par-

tie mécanique assimilée lors de l’apprentissage, pour bien exploiter le garage et durer

dans le temps, il est indis-pensable de compléter

sa formation avec la comptabilité et le

marketing.»

Publireportage

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Spécial réGion: GEnèvE

retour en imagesQuelques clichés pris lors de la 22e édition de l’Expo Auto à Utilexpo, Genève, du 11 au 13 octobre dernier!

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retour en imagesQuelques clichés pris lors de la 22e édition de l’Expo Auto à Utilexpo, Genève, du 11 au 13 octobre dernier! photos par olivier mora

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politiquE

Auto & Sport: Les délinquants prennent rarement les transports publics. Êtes-vous favorable à des contrôles plus «pointus» sur la voie publique?Pierre Maudet: C’est faux. Les délinquants prennent sou-

vent les transports publics. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la brigade anti-criminalité a été créée. Les TPG colla-borent également avec la police des transports. Par ailleurs, la

présence des agents sur la voie publique et les contrôles proactifs augmentent massivement d’année en année. Plusieurs types de contrôles sont effectués par la police genevoise avec des objec-tifs précis, allant de la prévention sur la circulation routière à la lutte contre le trafic de stupéfiants ou les attaques à main armée, ceci en collaboration avec différents services tels que le corps des gardes-frontière, la police nationale et la gendarmerie française.

Plus généralement, comment lutter contre la criminalité importée?En renforçant toutes les mesures de col-laboration transfrontalière, notamment les patrouilles mixtes. De plus, les accords de Paris permettent maintenant d’accentuer la transmission d’informations entre les dif-férents services de police, ceci dans le but d’accroître l’efficacité des investigations. Les services de police, douane et gardes-frontière suisse et français, se réunissent une fois par mois au sein d’une plateforme. En outre, la mise en place d’un canal radio commun entre ces services de police simplifie les opérations transfrontalières.

Le car-jacking, une réalité à Genève?Oui, mais encore marginale. On s’en préoc-cupe, d’autant que l’offre est importante à Genève. Chaque car-jacking est étudié, sa-chant que bien souvent les véhicules sont impliqués dans des actions de grand bandi-tisme, comme les go-fast où les braquages à

sans peuret sans reprocheLa République a trouvé en Pierre Maudet son chevalier Bayard. Portrait en trois parties du nouveau conseiller d’Etat en charge de la sécurité. Par Pierre Thaulaz

Le chef de département

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L’homme politique et le citoyen

L’automobiliste

La mobilité, ou plutôt son absence, vous préoccupe-t-elle?Oui, cela me préoccupe. C’est une atteinte quotidienne à la liberté de déplacement des citoyens, qui est une liberté fondamentale.

Vous sentez-vous isolé au sein du Conseil d’Etat?Non, je ne suis plus au Conseil administratif de la Ville où j’étais le seul élu de droite dans un collège à majorité de gauche.

Votre énorme popularité vous donne-t-elle plus de crédit?Je ne sais pas si elle me donne plus de crédit mais elle suscite surtout plus d’attentes de la part des citoyens. C’est stimulant!

La traversée de la rade, une réalisation qui ne se fera jamais?Non, mais il serait temps de la concrétiser enfin, et sur-tout, pas à reculons. Et l’on ne parlera plus de traversée de la rade mais de traversée du lac.

Certains cantons, Fribourg en particulier, ne sont-ils pas plus dynamiques que Genève?Non, Genève fait partie des trois cantons les plus dyna-

Roulez-vous essence, diesel, hybride ou électrique?Essence

Quel modèle?VW Touran.

L’impression que vous a laissée le dernier Salon de l’auto?Une démonstration d’optimisme et de réalisme aussi.

Êtes-vous un homme pressé, en politique et sur la route?Oui, les deux, mais je veille à respecter strictement les règles.

Si vous deviez entrer un jour au Conseil fédéral, gar-deriez-vous votre voiture personnelle comme véhicule de fonction?Nous rentrons là dans de la politique-fiction… Mais non, je sépare clairement activités publiques et acti-vités privées.

main armée. Une collaboration est mise en place dans toute la région et ce jusqu’à Lyon.

Les policiers, pompiers ou ambulanciers suivent-ils des cours de pilotage sur circuit?Un cours de pilotage est suivi par les policiers durant leur école de police puis dans le cadre de leur formation conti-nue. Les services spécialisés, comme les brigades d’in-tervention, sont également formés suivant leur spécificité.

La formation des jeunes conducteurs est-elle suffisante?Oui, et c’est une bonne chose que cette formation ait été renforcée en 2005 avec l’introduction du permis deux phases. Cela permet d’accumuler de l’expérience et d’identifier les dangers auxquels ils sont susceptibles d’être confrontés sur la route. C’est un excellent moyen pour faire en sorte que les jeunes conducteurs adoptent un comportement plus sécuritaire, mais cela se fait en-core trop souvent sur une base volontaire.

Le permis n’est-il pas trop cher pour les jeunes?Je ne pense pas que le permis soit trop onéreux. C’est une mise de base importante lorsque l’on est jeune, dont les frais minimaux s’élèvent à 1300 francs pour un permis B (tout compris, dont 290 francs pour l’Etat). Mais c’est avant tout une question de perception, car une fois que l’on a un son permis, c’est pour la vie.

Genève favorise-t-il plus qu’un autre canton les véhi-cules peu polluants?Genève, contrairement à d’autres cantons, encourage en effet la mise en circulation de véhicules peu pol-luants, leurs acquéreurs pouvant bénéficier d’avantages fiscaux. Le résultat est concluant sur le terrain puisque le nombre des voitures neuves immatriculées taxées en malus a diminué ces dernières années.

miques de Suisse, avec Vaud et Zurich. Ils concentrent à eux trois près de 40% du nombre total de créations d’entreprises en Suisse et 41% des emplois nouvelle-ment créés.

Difficile de coordonner les politiques de la ville et du canton?Oui, malheureusement c’est une réalité que nous vivons au quotidien et dont les usagers pâtissent. Mais je compte mettre à profit mon expérience municipale pour améliorer cette situation, spécialement en matière de sécurité.

«

Genève fait partie des trois cantons les plus dynamiques de Suisse

«

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Auto & Sport: Bientôt le Supercross. Comment on vit avec ça, cinq ans après?Marc Ristori: Le 30 novembre, on y pense, c’est tout le temps dans la tête, même si on passe par différentes

phases: un an après, deux ans après, trois ans après, c’est tou-jours différent. Il y a des hauts et des bas, des moments de co-lère. Le problème n’est pas d’être en chaise roulante mais de devoir perpétuellement s’adapter à tout, comme trouver une place de parc, ne pas pouvoir aller dans des endroits où on avait l’habi-tude d’aller avant. Et il y a plein d’autres exemples…

C’est-à-dire?Vous voulez prendre l’avion, vous appelez deux ou trois fois la compagnie aérienne pour être sûr que l’assistance sera présente. Deux jours avant le départ, la compagnie va vous appeler pour vous poser encore des questions, du style: «Est-ce que vous êtes atteint cérébralement?».

Votre caractère est resté le même qu’avant?Je me suis quand même un peu assagi. On est obligé, sinon on est tout le temps à fleur, en train de s’énerver pour de petites choses qui, pour nous, sont de grosses choses.

Un film («D’une seconde à l’autre ») vous a été consacré…Et vous revivez en une heure et demie tout ce que vous n’aviez plus envie de voir! Vous êtes dans un cauchemar, pas seulement une nuit mais pendant des jours, des mois. Il ne faut pas se leur-rer, même si ma vie d’aujourd’hui est belle, la vie d’avant, c’est celle que j’avais choisie. J’avais choisi d’être pilote, je faisais ce que j’aimais, je travaillais pour obtenir des résultats, je m’entraî-nais tous les jours pour être parmi les meilleurs.

La compétition vous manque?Le dimanche, pour moi, c’est une journée de compét’. Je ne suis pas bien, je n’arrive même pas à aller faire un tour en voiture.

Vous êtes remonté sur une moto. C’était important?C’était super important. Plusieurs choses me dérangeaient, à commencer par le sta-tut d’ex-pilote. Je suis pilote, je ne suis pas ex de rien du tout. Le fait de remonter, c’était me dire: «Je le suis et je le serai tou-jours.» C’était aussi une réponse adressée au public. Il y a une telle ignorance de la pa-raplégie que beaucoup de gens demandent encore aujourd’hui. «Mais quand vas-tu re-marcher? Est-ce que tu vas rester encore longtemps comme ça? Est-ce que c’est une blessure. Est-ce que ça se guérit?» Vous avez répété l’expérience?Oui.

il faut y croire à 200%

« «22Auto & Sport 232

rEncontrE

«Go, quoi, on avance!» Cinq ans après un accident qui a changé sa vie, Marc Ristori avale les bosses de l’existence avec force et détermination.

Par Pierre Thaulaz

On retrouve les sensations d’avant?Elles sont différentes. Mais le plus important, par-dessus tout, c’est d’être avec les potes, avec les gens avec qui vous avez grandi.

A votre âge, on a plein de choses à partager?Oui. Quand je vois des gars de 25 ans aujourd’hui, je me dis: «Ouais, c’était jeune!»

Un sentiment d’injustice?Non. L’injustice est partout, elle est internationale. Les mecs se prennent des bombes tous les jours, des enfants ne mangent pas à leur faim, d’autres n’ont pas de toit. La paraplégie, ce n’est pas facile mais il y a pire. Go, quoi, on avance!

Avez-vous choisi votre route?J’ai encore une année de formation en management et communi-cation à l’ESM. Après, on verra où je vais me diriger. Ce sera de toute façon dans le sport. Je suis en train de créer tout un état d’esprit autour des vêtements…

C’est une voie que vous auriez choisie de toute manière?Je crois que l’accident a accéléré les choses. L’athlète est formé à gagner, pas à communiquer. De l’autre côté, il y a les jour-nalistes, les sponsors, les chefs d’entreprise. Cette formation m’aide à comprendre l’autre côté de la barrière. Pilote automobile, ça vous tente?J’adore la voiture. Le Dakar m’intéresse beaucoup, car en plus d’être une compétition automobile c’est un défi. Maintenant, ça demande un budget, une grosse organisation. Important de se retrouver avec les valides?Oui. Philippe Streiff en parlait récemment dans Auto-Moto: «Dans la voiture je me sens l’égal des autres.» Je le ressens en karting, quand je fais la course avec mes potes valides.

Vous avez toujours envie de prendre des risques?C’est un besoin d’adrénaline, plutôt que de prendre des risques. J’ai besoin de sensations, et je pense que la course automobile en procure. Vous êtes souvent aux Etats-Unis. On vous pose moins de ques-tions là-bas?C’est plus facile. Déjà, il y a beaucoup de vétérans. Il y a un tel respect pour les gens en chaise que vous vous sentez l’égal des autres. Si vous allez dans un resto, on vous accompagne à la rampe d’accès, vous pouvez choisir votre table. Et les places pour handicapés ne sont pas prises par des valides, comme c’est parfois le cas en Suisse?Le mec qui se met sur une place adaptée, il n’est pas bien! Déjà, c’est 250 dollars l’amende.

«tout le monde peut se

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Votre rêve?Réussir professionnellement, réussir ma vie de famille, avoir la santé. Remarcher? Plus qu’un rêve, c’est un sentiment que j’aimerais redécouvrir. Je me sens par-fois emprisonné dans mon corps, par rapport à mon caractère. J’aime le moment présent, me dire: «On met les gaz, on y va. On ne se pose pas des milliards de questions, on le fait.» Avec la paraplégie, c’est difficile. Oui, je rêve de retrouver une liberté totale.

Quelque chose qu’il faut avoir très fort en soi?Il faut y croire à 200% et ignorer tous les gens qui vous mettent dans la tête qu’il faut se faire une raison. Ce n’est pas parce que c’est comme ça aujourd’hui que ce sera pareil demain. Si la vie a tourné dans un sens, elle peut tourner dans l’autre sens. Les médecins?J’ai un grand respect pour les médecins, mais ils sont dans un monde de statistiques. C’est ce qu’ils vivent au quotidien, donc je ne leur en veux pas du tout de voir les choses de cette manière. Mais s’il y a une chance sur un million, moi je la prends. Et ça peut être la science, la robotique, plein de choses, le change-ment des énergies, je n’en sais rien. Je pense que tout

le monde peut se relever, que ce soit mentalement ou physiquement. On est dans une totale ignorance par rapport à notre corps. Vous pratiquez le handbike?Oui, mais j’ai un problème musculaire au niveau de l’épaule. C’est une grosse frustration, et ce n’est pas sûr que je puisse continuer. Votre voiture préférée?J’allais dire une voiture dans laquelle je pourrais entrer nickel! Mais peut-être n’existe-t-elle pas? Autrement, j’adore ma Chrysler 300C. Vous avez collaboré avec Claude Nahum à son projet de voiture adaptée aux personnes handicapées…J’étais surtout là pour transmettre le maximum d’infor-mations. Le handicap, c’est vaste, il faut que tout le monde puisse tirer profit de cette voiture. Je suis comme tout le monde, je ne monte pas dans un truc où l’on va me charger à l’arrière. Claude Nahum l’a bien compris. On pourrait faire pareil avec une moto?Oui. La technologie existe, il faut que des gens y croient et investissent, malgré la crise.

«tout le monde peut se relever «

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portrait24Auto & Sport 232

«Je roule contre l’horloge»Nicolas Bührer approche les 1000 courses au compteur. La retraite? «Ce sera un virage très dur à prendre», confie le Biennois. Par Pierre Thaulaz

Auto & Sport: Combien d’années dans le sport automobile?Nicolas Bührer: J’ai commencé en 1968 avec une course de côte au Liechtenstein, au volant d’une DS21. Pas vrai-ment le véhicule idéal pour réaliser des temps! J’ai aban-

donné la Citroën pour une 275 GTB/2. A l’époque, tout le monde roulait en Porsche, le mythe Ferrari n’était pas né.

Vous êtes passé d’une Ferrari à l’autre…J’ai aperçu une Daytona groupe 4 dans la vitrine du garage Filipinetti, à Genève. Les prix étaient encore abordables… J’ai piloté cette voiture jusqu’à la fin de son homologation, en 1979, écumant toutes les disciplines, circuit, courses de côte et slaloms, quand bien même elle était plutôt destinée aux 24 Heures du Mans.

Le Mans où vous avez découvert l’univers Porsche?Aux commandes d’une 934 turbo, en 1976. Au début des années 80, j’ai roulé sur une 930 3,3 litres groupe 4, puis sur une 930 turbo groupe 3. Le règlement a changé en 1982 et j’ai évolué quelques années en groupe B, jusqu’à l’ac-cident de Toivonen, au Tour de Corse 1986. Les groupe B ont été interdites en rallye et lestées pour les autres épreuves. J’avais 360 kilos de plomb, ce n’était plus roulable et j’ai pris une 944 turbo.

C’est alors qu’a surgi dans votre vie la Sierra RS 500…Une deux-roues-motrices de 600 ch, la voiture la plus pointue que j’aie conduite. Elle a été

homologuée jusqu’en 1992, mais j’avais déjà la M1 groupe 4, acquise en 1988. Cette M1 m’accompagne encore aujourd’hui, au même titre que la Porsche 996 GT3 RS ou la 997 GT3 RS, que j’utilise exclusivement en slalom et en côte.

La préparation d’une voiture, votre deuxième passion?C’est vrai. La Porsche 996 a 10 ans, mais les vérificateurs ont de la peine à faire la différence avec la nouvelle 997. On peut dire que c’est bien entretenu!

Depuis 40 ans, vos week-ends sont occupés par le sport auto...L’été, j’ai en effet un calendrier très serré, pratiquement une course par week-end. Ma famille a toujours dû composer. Si j’étais invité à un mariage, je disais tout de suite que la priorité était accordée à la course. Ma mère était compréhensive. Lorsque son anniversaire tombait un week-end, on le fêtait le lundi…

Plus personne ne pourra vous ravir «l’Insigne sportif », l’indice de performances des pilotes suisses…Je voulais me mettre à l’abri une fois pour toutes. Mais cet objectif est venu de manière progressive. Je me disais: «Tu as gagné hier, quelle est la prochaine course?» La victoire motive, je me verrais

difficilement m’aligner dans une course et rentrer avec une 3e ou une 4e place. Je n’ai pas de coach, je n’ai pas d’écurie, je ne veux pas qu’on me dicte ce que je dois faire le week-end. C’est pour ça que j’ai beaucoup de points et que je n’ai jamais gagné de titres. Quand on commence à choisir ses épreuves, on n’est jamais champion. Mais ça ne me manque pas. Si vous demandez qui a été champion suisse groupe A il y a deux ans, je ne suis

pas sûr que l’on vous répondra.

la priorité étaitaccordée à la course« «

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Vous avez bâti votre carrière comme une course?Vous allez me dire que j’ai fait 30 fois Les Rangiers, 30 fois le Gurnigel et peut-être 40 fois Oberhallau, que ça doit être monotone d’être tous les 12 mois au départ de la même course. Pas pour moi! Le Gurnigel 2011 s’est disputé sous les trombes d’eau, après une canicule terrible en 2010. Chaque édition est différente, on doit modifier les réglages et monter d’autres pneus.

Les mêmes sensations au volant qu’il y a 20 ou 30 ans?On ne devient pas plus jeune mais l’expérience est toujours plus grande. La première course, on a zéro expérience mais une fougue terrible. Aujourd’hui, je n’ai plus le droit de dire que je me suis trompé de virage! Je connais le parcours par cœur, mon challenge est d’essayer de signer les mêmes temps ou de

m’améliorer. Je roule contre l’horloge. Si les chronos deviennent moins bons, je dois me poser des questions. Si la raison est mécanique, je peux vivre avec, mais si c’est la personne? Je vais faire un peu plus de fitness, un peu plus de course à pied et peut-être un régime.

Vous n’avez jamais imaginé arrêter?Le frein sera donné lorsqu’un pilote plus jeune viendra avec le même véhicule me rentrer mes chronos. Là, j’aurais de la peine. Je ne suis pas mauvais perdant mais je trouverais une excuse en disant que j’en ai assez fait. Ce sera un virage très dur à prendre.

Au fait, quel âge avez-vous?Un artiste du volant ne donne pas son âge…

Course aux chevauxPresque autant que ses 933 courses (au terme de la saison 2012) et ses 696 victoires (de classe, du groupe, du jour), les bolides pilotés par Nicolas Bührer – il les a tous conservés! – ne passent pas inaperçus. Une véritable course aux chevaux, jugez plutôt! Ferrari GTB/2 (1969-71), Ferrari 365 GTB/4 Daytona (1973-79 et 1998-99), Porsche 934 turbo (Le Mans 1976), Porsche 930 3,3 groupe 4 (1980), Porsche 930 tur-bo (1981-88), BMW M1 (1988-2011), Ford Sierra RS 500 (1990-92), Ferrari Challenge 348 (1993), Porsche 944 turbo (1993), Porsche Carrera 964 RS (1994-2000), Porsche 996 GT3 (2003-2012), Porsche 997 GT3 (2010-12).

Porsche 997 GT3 RS et 996 GT3 RS, entres courses de côte et slaloms

BMW M1

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Sécurité routièrE26Auto & Sport 232

préparez votre voiture pour l’hiver

Voici dix points à ne surtout pas négliger lors la saison froide. Que ce soit pour de grands déplacements ou des trajets quotidiens, la prudence prône. Et n’oubliez pas que le dan-ger peut provenir des autres usagers, alors restez vigilents.

1. À l’automne, préparez votre véhicule pour l’hiver.2. Installez quatre pneus d’hiver de même type (si vous utilisez les pneus de l’année d’avant, vérifiez les témoins d’usure).3. Prévoyez une trousse d’urgence que vous laisserez dans votre voiture (un balais pour déneiger, un grattoir et une bombe de sol-vant pour dégivrer, une couverture, etc).4. Initiez-vous aux techniques de conduite hivernale à l’avance (regardez les annonces de l’ACS pour des cours d’initiation à la conduire hivernale).5. Planifiez vos déplacements et vérifiez les conditions routières et météorologiques avant de partir (mieux vaut renoncer à un voyage que risquer un accident).6. Déneigez bien votre véhicule chaque fois que vous devez prendre la route (vous pourriez être amendé au cas où la visibilité est insuffisante et n’oubliez pas de déneiger le toit et le capot).7. Prévoyez plus de temps que nécessaire pour vos déplacements lorsque les conditions sont mauvaises (mieux vaut rouler plus len-tement et arriver à destination).8. Evitez d’utiliser le régulateur de vitesse automatique (cruise-control) sur une chaussée glissante (roulez feutré, pas de coup de gaz intempestifs, anticipez les problèmes en portant votre regard assez loin).9. Apportez votre téléphone cellulaire avec vous et assurez-vous que la pile est chargée à fond.10. Roulez plus lentement et attachez votre ceinture de sécurité.

BatterieVotre batterie doit être chargée à fond pour permettre au mo-teur de votre véhicule de démarrer par temps froid. Nettoyez les bornes de la batterie et vérifiez le système de charge ainsi que les courroies. Faites tester votre batterie à l’automne et au prin-temps. Remplacez-la si elle est faible; n’attendez pas qu’elle ne fonctionne plus.

Système d’allumageRemplacez les fils de bougie d’allumage défectueux, les bougies usées et les chapeaux de distributeur fissurés. Si elles sont en mauvais état, ces composantes peuvent rendre le démarrage difficile et causer une panne subite.

Phares et feuxAssurez-vous que tous les phares et les feux fonctionnent bien et que les phares sont bien orientés.

FreinsVérifiez ou faites vérifier vos freins pour vous assurer que le freinage est uniforme. Si vous sentez que ça tire ou qu’il y a une résistance inhabituelle lorsque vous appuyez sur la pédale, ou encore si vous entendez des grincements ou des crissements inhabituels, cela peut vouloir dire que vos freins doivent être réparés.

PneusVérifiez la pression de vos pneus régulièrement. Faites-le surtout lorsque vous prévoyez conduire sur une autoroute. Des pneus d’hiver de bonne qualité bien gonflés vous offriront la meilleure

L’hiver et ses frimas apportent bien souvent des soucis à votre automobile. Voici quelques conseils depréparation pour bien attaquer la saison. Par Charles Friderici

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27Auto & Sport 232

Roulez-vous avecla sécurité en tête?

1.

2.

L’arête supérieure de l’appui-tête à la mêmehauteur que le dessus du crâne.

L’arrière de la tête touche l’appui-tête.www.appuis-tete.ch

préparez votre voiture pour l’hiver

traction possible et réduiront la consommation de carburant de votre véhicule sur la route en hiver. Un pneu dont la pression est bonne lorsqu’elle est vérifiée dans un garage chauffé ne sera pas suffisamment gonflé lorsqu’il se retrouvera à l’extérieur, ex-posé à des températures sous la barre du zéro, car la pression des pneus diminue au froid. Pour cette raison, vous devriez faire vos vérifications lorsque les pneus sont froids. Gonflez vos pneus en vous fiant à la pression de gonflage à froid indiquée dans le manuel du pro-priétaire ou sur le montant de la portière du côté du conducteur, mais ne dépassez jamais la pression maximale indiquée sur le flanc des pneus. Vérifiez aussi la pression de votre pneu de se-cours régulièrement.

Le fait d’utiliser quatre pneus de même type facilite la conduite, alors n’utilisez pas des pneus dont le dessin de la bande de roulement, la construction interne ou la taille diffèrent.

Les pneus d’hiver sont conçus pour être utilisés dans des condi-tions hivernales difficiles. Ils sont identifiés par un pictogramme représentant un sommet de montagne et un flocon de neige, apposé sur leur flanc. Ils doivent satisfaire à des normes de rendement élevées en ce qui a trait à la traction dans des condi-tions hivernales, et il ne faut pas les confondre avec les pneus neige-boue (M + S). C’est une très bonne idée d’utiliser des

pneus d’hiver; peut-être même qu’ils sont obligatoires là où vous vivez. Pour en savoir plus sur le sujet,

Système d’échappementVérifiez s’il y a des fuites qui pourraient laisser entrer du mo-noxyde de carbone dans votre véhicule, car cela pourrait être fatal.

Systèmes de chauffage et de refroidissementVérifiez qu’il n’y a pas de fissures ni de fuites dans les tuyaux de votre radiateur et que les courroies d’entraînement sont en bon état. Assurez-vous que le bouchon du radiateur, la pompe à eau et le thermostat fonctionnent correctement. Vérifiez aussi la quantité de liquide refroidissant et d’antigel de même que leur concentration, et assurez-vous que le système de chauffage et le dégivreur fonctionnent bien.

Essuie-glacesAssurez-vous que vos essuie-glaces sont en bon état et rem-placez les balais s’ils laissent des traces. Achetez des essuie-glaces conçus pour un usage hivernal. Utilisez du lave-glace qui peut supporter des températures pouvant aller jusqu’à -30oC ou -40oC, et ayez-en un contenant additionnel dans le coffre de votre voiture.

Vous pouvez également commander à l’ACS un petit dispositif pour aiguiser les essuie-glaces.

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28Auto & Sport 232

SEctionS acS

the club

NeACS Fribourg

Case postale 1051701 Fribourg

T +41 26 341 80 20F +41 26 347 15 [email protected]

ACS GenèveClos de la Fonderie 19

Case postale 12051227 Carouge

T +41 22 342 22 33F +41 22 301 37 11E [email protected]

ACS NeuchâtelRue de la Treille 5

Case postale 17702001 Neuchâtel

T +41 32 725 81 22F +41 32 721 44 80

E [email protected]

ACS Les RangiersCase postale 130

2882 Saint-UrsanneT +41 32 422 65 22F +41 32 421 42 15

E [email protected]

ACS Seeland-JuraHugi Strasse 22501 Bienne

T +41 32 323 15 25F +41 32 323 71 69

E [email protected]

ACS ValaisRue du Scex 33

1950 SionT +41 27 322 11 15F +41 27 322 33 21

E [email protected]

ACS VaudAvenue de Rumine 9

1005 LausanneT +41 21 331 27 22F +41 21 331 27 29

E [email protected]

Où contacter votre sections

neuchâtel vous a proposé...Résultats, photos et résumés de nos derniers évènements organisés pour vous!

C’est sous un soleil radieux que la 58e édition de la course de côte du Bas-Monsieur a eu lieu ce dimanche 21 octobre. Cette course automobile organisée par la

Course automobile du Bas-Monsieur

Cours de pilotage ACSsection neuchâteloiseà Lignières, le 5 septembre 2012

Texte et photos Olivia Lottin

Porsche Oswald Schumann

Mitsubishi, Jérôme Raeli

Christophe Hurni, président de l’ACS avec Didier et Loïc

Soguel, co-présidents de l’Ecurie des 3 Chevrons

Scuderia Taifyn en collaboration avec l’ACS, section neu-châteloise a remporté un franc succès comptabilisant 102 participants au départ. Ces 4 kilomètres de montée sont accessibles à tous les niveaux puisqu’une licence journalière est disponible pour les pilotes «amateurs». Ainsi, nous pouvions retrouver des débutants voulant se tester sur une piste face à d’autres concurrents. Sans compter les habitués profitant de l’occasion pour sortir leur petits bolides du garage. Bref, tout était de mise pour garantir un joli spectacle aux spectateurs présents sur place. Il est tout de même intéressant de souligner la performance du président de l’ACS Christophe Hurni, terminant second au général à 0.16 secondes du 1er.

La journée ACS fut un grand succès et chacun a eu l’occasion de découvrir les joies du pilotage sur circuit dans un cadre conviviale et sécurisé. Les 30 participants à cette journée ont bénéfi-cié d’un encadrement de pilotes professionnels. Les pilotes neuchâtelois, Jonathan Hirschi et Christophe Hurni, ont partagé leur passion au-tomobile avec les membres ACS.

photo: David Achard, vainqueur, au volant d’une Formule Renault (1er prix stage de pilotage en Formule Renault

2.0 sur le circuit de Magny-Cours)

Un grand BRAVO pour les 3 premiers du concours interne ACS section neuchâteloise et la Zürich Assurances!

Concours interne ACS section neuchâteloiseet Zürich Assurances

1er David achard2e sandor nemeth3e christophe Holzer

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Vdl’acs vaud et le cFr vous proposentEn collaboration avec le Centre de Formation Routière de Savigny, l’ACS Vaudoffre de nombreuses opportunités pour ses membres.

Cours d’initiation à la conduite hivernale les 11 et 12 janvier 2013

Cours pour personnel d’entreprise

Cours 2 phases à moto ou en voiture

Le centre de formation routière de Savigny n’est pas un centre de conduite traditionnel. Certes, il est pos-sible d’acquérir de nombreuses formations liées à la conduite automobile mais, en plus, nous tenons à ce qu’elles se déroulent dans les meilleures conditions. Le cadre champêtre exceptionnel participe grandement à cette réussite ainsi que la qualité de l’accueil que nous vous réservons. Mais nous devons relever que la force

Sous la direction de Stéphane Riesen et Alexandre Wolter, le CFR et l’ACS Vaud organisent quatre cours d’une demi-journée pour une initiation à la conduite hivernale, les vendredi 11 et samedi 12 janvier 2013.Le nombre de participants est limité à 10 pour chacun des cours et le participation financière est de 170.- francs. Objectifs du cours: acquérir les réflexes néces-

Comment roulez économiquement et perfectionne-ment de la technique de conduite.Sous la direction des instructeurs du CFR, des cours pour personnel d’entreprise sont organisés régulière-ment sur demande. Le nombre de participants est li-mité à 24 par cours d’une journée.Matin: 12 participants s’initient à la conduite écono-

La validité initiale du permis de conduire à l’essai (période probatoire) est de trois ans. Le permis de conduire n’est ensuite délivré pour une durée illimi-tée que si le titulaire a suivi tous les cours de forma-tion complémentaire prescrits par le Conseil fédéral.Les nouveaux conducteurs en possession du permis de conduire catégorie A (moto) doivent également suivre les 2 journées de cours 2 phases. Le CFR or-ganise ces cours à l’attention des motards au prix de CHF 690.- pour les 2 journées (bons de 80.– francs pour les membres de l’ACS Vaud).Le cours a lieu lorsque le nombre d’inscrits est suffi-sant. Les personnes titulaires des permis A et B peu-vent choisir de suivre les cours avec une moto caté-gorie A ou avec une voiture de tourisme catégorie B.

Première journéeLa première journée de cours a pour but d’améliorer la capacité des participants à prévoir les situations dangereuses de la circulation et à les éviter. Le cours devrait être suivi dans un délai de six mois après l’ob-tention du permis de conduire à l’essai. Vous aurez la

du CFR Savigny, c’est la qualité des enseignants et des formations dispensées.Le circuit est construit sur un site d’une surface de 60’000 m2 situé à la Claie-aux-Moines commune de Savigny, à une altitude de 950 mètres. Par sa position géographique le circuit se situe à moins d’une heure de St-Maurice (VS), de Genève (GE), de Romont (FR) ou de Neuchâtel (NE).

saires pour maîtriser son véhicule dans des situations hivernales. Théorie (comportement des véhicules: pro-pulsion arrière, traction avant et traction intégrale, évi-tement d’obstacles, techniques de freinage), Pratique (cours sur la piste du centre de formation, freinage d’urgence, maîtrise des trajectoires, évitement d’obs-tacles, etc.).

mique sur route, pendant que les 12 autres effectuent des exercices de maîtrise de leur véhicule sur la piste du CFR (théorie et pratique : freinage d’urgence, maî-trise des trajectoires, évitement d’obstacle, etc.).Midi: Repas au CFRAprès-midi: Inversion des groupes.Devis sur demande selon le nombre de participants.

possibilité d’effectuer des freinages d’urgence et de vous familiariser avec le comportement dynamique du véhicule en virage.

Deuxième journéeLa seconde journée de cours vise à affiner la conscience qu’ont les participants de leurs propres ap-titudes, à optimiser leur perception de la circulation et à promouvoir une conduite courtoise et respectueuse de l’environnement. Vous pourrez comparer votre style de conduite à celui des autres participants.La 2e journée de cours s’effectue avec les véhicules du centre.

TarifsUne journée de cours 2 phases (y compris repas de midi)En semaine: CHF 345.– Le samedi: CHF 385.–

Les membres de l’ACS Vaud reçoivent un bon de 80.- francs à valoir sur la première journée des cours en 2 phases.

Nous pouvons proposer quelques places pour les cours de conduite sur neige et glace organisés par la section de Berne sur l’aérodrome de Saanen (ceci dans les limites fixées pour ces 3 journées, soit 40 participants par journée).

Les premiers inscrits seront les premiers servisSi vous êtes intéressés, prière de contacter l’ACS Vaud par téléphone au 021 331 27 22 ou 079 213 39 31 ou par [email protected].

Cours de conduite sur neige et glace à Saanen les 27, 28 et 29 décembre 2012

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pilotE du moiS

«J’ai de la peineà réaliser!»Seul pilote suisse champion du monde, Marcel Fässler a accompli un fantastique parcours 2012 avec ses équipiers André Lotterer et Benoit Treluyer. Par Gérard Vallat

Il y a 25 ans, Marcel Fässler pensait-il dans son petit village schwytzois de Gross que son rêve d’enfant, qui le voyait rouler dans les traces de son idole Alain Prost, l’amènerait au double exploit de vaincre aux 24 heures du Mans et devenir champion

du monde. Aujourd’hui, habitant toujours la même bourgade, marié à Isabelle, son amour d’adolescence, avec laquelle il a fondé une belle famille riche de quatre filles, le nouveau champion n’a changé en rien. Toujours disponible, très proche de ses amis, modeste et tra-vailleur, Marcel Fässler avoue ne pas réaliser encore ce qu’il a fait à Shanghai avec ses potes André Lotterer et Benoit Treluyer le 28 octobre 2012 au volant de l’Audi R18 e-tron déjà flanquée du No1 depuis leur première victoire aux 24 heures du Mans 2011.

Te voilà champion du monde, comment vis-tu cette nouvelle situation sportive?«C’est sûr que c’est un très bon feeling, mais sur le moment c’est très étrange de vivre ce senti-ment. Nous avons beau-coup travaillé avec Benoit et André, mais aussi avec toute l’équipe et avant cette dernière course rien n’était fait. Nous avions

très peu de points d’avance sur Allan McNish et Tom Kristensen et nous devions absolument finir sur le podium pour être champions. Mais tu connais le sport automobile, tout peut toujours arriver. Un problème technique ou un accrochage et ce titre nous passait sous le nez. Alors oui, c’était un immense soulagement de franchir la ligne d’arrivée de Shanghai en 3e position. Mais, c’est encore trop frais pour que je réalise vraiment que je suis champion du monde».

Pourtant la saison n’avait pas trop bien commencé à Sebring?«Oui c’est vrai qu’après les 12 heures de Sebring nous n’étions pas vraiment contents. Un problème de la boîte de vitesse de notre Audi nous a éjectés hors des points et nous sommes arrivés à Spa avec un handicap de 25 points sur nos concurrents. En Belgique c’était la première course de la R18 e-tron quattro et on ne s’en est pas trop mal sorti avec cette nouvelle voiture en terminant deuxième. Après il y a eu le Mans et cette deuxième victoire et un résultat qui comptait double. Cela nous a remis en piste pour le titre».

Entre la victoire au Mans et le titre de champion du monde, quel succès est le plus fort?«Pour l’instant je dois dire que gagner au Mans est vraiment très, très spécial. C’est beaucoup de pression sur une semaine durant

laquelle tout peut arriver. Je suis très heureux d’être champion du monde, mais je dois encore réaliser. Le Mans est si important et maintenant ce titre, c’est fou. J’ai l’impression de vivre dans un rêve».

Dans tes rêves justement, pensais-tu qu’un jour tout ce qui t’ar-rive serait possible?«Tu sais, quand tu es jeune tu veux toujours atteindre des objectifs fous, même si cela semble impossible, et que ça l’est sûrement. Pourtant, les choses se sont enchainées dans le bon sens et tes rêves se réalisent. Si je vis tout ce qui m’arrive, c’est grâce à Audi qui m’a engagé, et qui a cette dynamique du succès au Mans. C’est un énorme travail de beaucoup de monde, de gens et d’amis qui m’aident depuis mes débuts».

C’est aussi un travail commun dans la voiture avec deux équi-piers. Comment se passe la cohabitation entre trois personnali-tés, trois pilotes qui doivent s’entendre et qui généralement sont forcément axés sur leur seule performance?«Notre entente est primordiale. Nous devons piloter la même voi-ture durant deux heures par course, c’est comme un grand prix chacun. Pour cela nous devons parvenir à un réglage qui convient à chacun d’entre nous et accepter les compromis, ce qui n’est pas évident au départ pour un pilote. Mais la course d’endurance a ses règles et la cohésion en est une. Tu dois être rapide toujours, mais ramener la voiture pour que ton équipier puisse aussi faire un bon travail. L’entente avec André et Benoit est excellente, nous nous apprécions tous les trois, dans et en dehors de la voiture. Sans cela le résultat n’est pas possible».

Marcel Fässler en famille avec son épouse Isabelle et ses quatre filles

Marcel Fässler, André Lotterer et

Benoit Treluyer

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