Magazine arts martiaux budo international septembre 2014

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online septembre 2014. 275 Année XXIII

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e piège de la perception est l'un des subterfugesde l'esprit pour soutenir notre sens de la « réalité», pour maintenir la cohérence de notre universpersonnel. Pour se soutenir, notre description dumonde a besoin de la mémoire, car sans elle il n'y apas d'apprentissage possible et c'est précisément

la bonne mémoire, qui permet la domestication des animauxcomme le cheval, l’éléphant, le chameau ou le lama. Dans noslangues, ils sont toujours le paradigme de cela, le paradigmed'une grande mémoire. L'esprit a ses propres mécanismes et sa propre entité.

Comme tout organisme et entité, il a tendance à se consoliderlui-même, à manger pour continuer d’exister ; la penséen’accepte pas de se nier elle-même, à tel point qu’elle atendance à ne pas accepter ses défauts, s’il le faut en sementant à elle-même.La pensée est essentiellement une vieillerie biologique. Elle

se nourrit de sensations, qui sont méticuleusement rangées engroupes d'associations. Comme ses outils sont extrêmemententropiques, elle doit impérieusement économiser de l'énergieet simplifie donc tout ce qu’elle archive.En réalité, ce dont nous nous rappelons n'est jamais ce qui

s’est passé, ni même ce que nous avons perçu à ce moment-là, mais un résumé pratique de celui-ci, destiné àfaciliter la fonction évolutive et la survie. Pour l’évolution, la mémoire est un outil. Le buisson pique…

« aie ! », associé à des émotions de désagrément etd’irritation… conclusion : à éviter. La pomme est sucrée…mon cerveau me récompense avec des endorphines… je n’aiplus mal au ventre… conclusion : la pomme est géniale.Lorsque nous nous souvenons de la pomme, nous ne nousrappelons pas une pomme spécifique, mais la sensation quenous associons à cette première ou dernière fois que nousavons mangé une pomme et qui nous a laissé sa forteempreinte.La pensée, dans le fond, est simple comme l’anse d'un

seau, et si aujourd'hui, nous lui accordons autantd'importance, c’est parce que l'homme moderne, dépourvude toute référence spirituelle acceptable, s'identifie presqueexclusivement à elle. Il est incroyable de voir comment cette « machine à ranger » qu’est notre cervelle s’est située aucentre du fait culturel humain, disloquant et tordant tout. Maisqu’attendre d'une culture qui fait des mannequins et de leursalter ego, les acteurs, ses héros, tout en ignorant ses sages ?Carlos Castaneda le disait déjà, l’un de nos plus grands vices,c'est que nous adorons nous donner de l’importance.Utilisant le vice d’associer de toute pensée, j'ai observé que

les êtres humains se divisaient en deux types : ceux qui onttendance à vivre projetés dans l'avenir et ceux qui sontcoincés dans le passé. Le présent, seule réalité cependant dupoint de vue de la perception, est un espace presque toujoursinconscient, un moment réduit à la saisie de données quenous ne parvenons pas à emprisonner. La vie passe doncinaperçue entre nos souvenirs et nos projets, marquée dejalons associés généralement à des divisions subjectives, deslignes vitales généralement unies à une émotion intenseassociés à de la joie ou de la douleur.Les deux biotypes sont d'une certaine façon malheureux,

chacun à leur manière, parce qu’ils vivent finalement aliénéspar des réalités fictives, absentes de l’ici et maintenant.Anxieux de réaliser leurs projets, ceux qui vivent vers l’avantveulent se rendre à destination et se perdent généralement les

détails du chemin. Ceux qui sont ancrés dans le passé viventcollés à leurs problèmes ou à des souvenirs illusoires,cherchant à reproduire ce moment unique qui ne reviendrajamais, et leurs larmes regrettant le soleil d’hier les empêcherde voir la merveille des étoiles.Les sages Zen essayèrent de briser cette chaîne, en

rompant les menottes de l'esprit avec des fortunes diverses,parce que, parmi eux, il y avait, bien sûr, les deux types depersonnes : ceux qui poursuivaient quelque chose et ceux quiétaient poursuivis par quelque chose. Ils laissèrent cependantquelques lumières sur leur chemin. Récemment, la pratique duKyujutsu comme méditation, par exemple, m'a laissé entrevoirl’une d’elles. Se vider d’intention quant aux résultats s'estavéré beaucoup plus efficace que d’essayer de les obtenir.Deux flèches plantées ensemble dans une situationimpossible finirent par me le démontrer. Ainsi…L’arc tendu, le temps s'arrête ; passé, présent et futur sont

un… la flèche est déjà arrivée… pourtant elle n'est paspartie… au vide suit le vide… chaque chose trouve sa place.Ce sont des moments de paix et d’apaisement, très efficaces

dans le combat quotidien des misères de notre pensée, mais ensachant que le quotidien est opiniâtre et têtu et que personnene donne une solution durable à cette question.Je reconnais que je suis de nature « futuriste », je n'ai

trouvé qu’un avantage à mon inclinaison perverse rêveuse dulendemain et cet avantage est arrivé, non pas comme le fruitde ma vertu, mais comme celui des années, car à mesure ques’écourte l'horizon de ma projection vitale, il m’est plus faciled'apprécier le moment présent.L’hédonisme, tricherie et subterfuge, problème et solution,

vient inévitablement à mon aide quand je suis désespéré ; lesinge enfermé sait se masturber avec véhémence, mais même levin le plus délicieux rend amère la bouche de celui qui est repu. Au-delà des recettes symptomatiques, l'humilité est le point

de départ indispensable sur le chemin vers l’ici et maintenant.Le petit devient grand lorsque nous adoptons l’attitudecorrecte et, en nous vidant, nous devenons plus sereins, cequi nous permet de nous remplir à nouveau. Les sages denombreuses cultures ont considéré la respiration comme laclé de ce processus et aucun de ceux qui touchent le sujet nepeut s’en abstraire.Nyoity Sakurazawa Osawa avait quelques phrases

inoubliables et l'unes d'elles, catégorique dans sa simplicité,disait ceci : « Être tous les jours un peu heureux… de plus enplus souvent ». Ce n’est peut-être pas aussi transcendant quele Za Zen, ni si mystérieux, mais c’est, je crois, uneproposition intéressante pour n’importe lequel des deuxgroupes d’« aliénés temporels ».Finalement, seule la douleur physique et la joie nous

conduisent immédiatement à l’ici maintenant, par des voiestrès différentes, sans doute, mais tout aussi définitives. Monprofesseur de peinture Manolo Tarazona, extravagant etunique,« doux dingue » s’il en est, aimait scandaliser lesdames, lorsque, dans les rassemblements sociaux les plusselects, il lançait ses traits d’esprits. Alors que les genscommentaient combien ils aimaient tel ou tel peintre et leplaisir que son art leur procurait, lui, qui était un vrai artiste etse moquait des prétentieux, quand on lui demandait sonopinion sur le sujet, disait : « Moi, ce que j'aime le plus dansla vie, c’est de m’envoyer en l’air » et il ajoutait : « parcequ’alors je parle à Dieu d’égal à égal, cet enfoiré de barbu ».Pauvre Manolo ! Tant talent et tant d'ignorance dans sa

« Quand tu vivras réellement l'instant présent, tu seras épaté de ce que tu pourras

faire et d'à quel point tu le feras bien. »Dan Millman

Le Guerrier pacifique

« Il n’y a que deux jours dans une année par rapportauxquels nous ne pouvons rien faire, ce sont hier etdemain. Aujourd’hui est donc le jour idéal pour aimer,croire, faire et principalement vivre. »

Dalaï Lama

L

sagesse particulière. Nos maîtres nous manquent toujours quand ils se sont allés,c’est pour ça qu’il faut savoir les honorer en vie…

Je ne peux pas parler à la première personne du biotype nostalgique, mais enobservant, j'ai trouvé deux variantes subtiles. Ceux qui portent le monde sur le dos etceux qui nient le présent simplement parce qu’ils regrettent ce temps passé qui nereviendra pas. Ces derniers sont généralement une version light souvent hypocrite dupremier type, l’authentique héros affligé.

Je connais bien les misères de ma variante, mais ceux qui souffrent du contraire enont aussi beaucoup. Le passé peut être un maître terrible, un étrangleur impitoyabletoute velléité de liberté, de tout stimuli, et les stimuli, qu'ils soient réels ou inventés, sontun outil essentiel pour continuer à vivre.

Si on dirige l'âne et le cheval avec le bâton et la carotte, les nostalgiques fonctionnels onttendance à utiliser seulement le bâton et à oublier la carotte, parce que s’ils la regardent, ilsl’imaginent toujours amère plutôt que douce. Ils sont dominés par le bâton, tout commenous, pauvres de nous, les amateurs de science-fiction, les esclaves du lendemain, quipensons que si nous allons suffisamment vite… nous finirons par attraper la carotte.Bien sûr la vie nous torée, allongeant toujours le bâton et nous enseignant quederrière chaque passe de cape… il n'y a que de l'air.

Ces inclinaisons définissent assez bien les deux groupes de personnalités. Lenostalgique reconnaît principalement la valeur du bâton et l’utilise sur lui-même et sur les autres, avec le même zèle que l'amant du futur utilise etabuse de la carotte, avec lui-même et, il ne pourrait en êtreautrement, avec les autres également. L’un est un pessimiste-né,l'autre un optimiste exacerbé, ils regardent le même verre, levoyant l’un à moitié plein, l’autre à moitié vide.

Les nostalgiques tiennent bien les choses, mais n'aimentpas entreprendre, parce qu'ils se méfient toujours de tout.Les futuristes possèdent l’allant de celui qui veut toujoursavancer, espérant que la vallée sera plus verte derrière laprochaine colline, mais ils sont faibles avec les détails etla planification et épuisés, ils se perdent facilement.

Devant les problèmes, le premier cherche dessolutions dans ses souvenirs et sa formation, lesecond dans son initiative et sa polyvalence.Aveugles tous les deux, ils entendent les voix dessirènes qui résonnent du côté de leur prédilection,parce que nous nous réfugions tous dans l’essentiel,dans le connu.

Il n'y a pas d'autre solution pour ce que noussommes, que de nous en rendre compte pourbalayer devant notre porte. Nous passons notre vieà pourchasser la technique, l’astuce ou le truc quiatténuerait les conséquences négatives de notrenature et qui conserverait, pour éviter l'effet dupendule, les positives qu’elle recèle. Comme dans toutbon cocktail, le sage ajoutera au nostalgique quelquesgouttes tièdes de la potion de son contraire et vice versa,sachant qu’on aura beau assaisonner un plat d'oignons, ilpiquera toujours.

En attendant, si nous vivons assez longtemps et parvenonsenfin à être vraiment sage, nous finirons par démasquer cetimposteur, ce parvenu, auprès de ce brocanteur de la consciencequ’est la pensée.

Nous sommes ce que nous sommes. Oui, mais noussommes aussi ce dernier bastion de la défense, l'enfantintérieur qui ne meurt jamais. Le pauvre, il est toutsimplement leurré à penser comme les autres veulent qu’ilpense, à regarder toutes les choses comme le monde veutqu’il les regarde. Mais tout au fond de nous, si nouscherchons bien, il est là, tapi dans sa simplicité et lui seulest capable de ne pas succomber complètement à cetrompeur obstiné. C’est pour cela que le jeu, jouer, est ledernier rempart impérissable contre les tromperies de lapensée prétentieuse. Oui. La seule façon de vaincre cementeur compulsif, c’est de l’amuser, mais sans qu’il s’enrende compte… autrement dit… en jouant.

La vertu n'est pas dans le milieu, comme le proclament lespatelins, mais dans les extrémités conjuguées, et dans leprocessus de la vie. Une telle combinaison n'est possiblequ’à l’une de ses extrémités ; quand nous serons vieux,mais plein d'un riche passé (que nous oublieronsprobablement parfois), souvenons-nous au moins d’unechose : jouer comme des enfants.

Ne cessez jamais de jouer, les amis !

Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

Self-Défense

Dans notre nouveau DVD de l’Avi NardiaAcademy produite par Budo Magazine,nous faisons le pont entre la vieille écoled’arts martiaux et le CQB moderne(combat rapproché – Close QuartersBattle). Mon expérience en tant que major dans

l'armée israélienne (Israeli Defense Force)et plus tard comme entraîneur officiel del'unité d’élite du contre-terrorisme d'Israëlm'a appris que l’entraînement de l'espritet du mental guerrier doit être considérécomme prioritaire par rapport au simpleentraînement physique.Quand je regarde l'état actuel des arts

de combat, je vois trop d'élèvesimpressionnés par l ’éclat et lemiroitement des soi-disant héros deguerre qui se sont auto-proclamés grandsmaîtres. Certains de ces « maîtres »sont des gens qui ont tout juste survécu àquelques jours d’entraînement avec moi.D'autres, je les ai chassé de l'arméeisraélienne ou de l’académie de police.Sans vouloir donner à ces personnes plusde reconnaissance qu'ils ne le méritent,mon objectif est d'expl iquer à lagénération suivante qu’un chevalier dontl’armure est étincelante est un hommedont le métal n’a jamais été éprouvé.Afin d’apporter une certaine

perspective, j'ai voulu réaliser ce DVDpour faire le pont entre la vieille écoled’arts martiaux et le CQB moderne. Jetiens à remercier Chris Shabazz, un grandSensei et combattant de Karaté full-contact à l'école de Karaté de SosaiMasutatsu Oyama, pour sa participationau tournage.Nous avons filmé au Shoshin dojo, qui

signif ie « esprit de débutants ».M’entraîner dans ce dojo historiquem'incite toujours à conserver cet esprit de« toujours élève, parfois professeur ».L'article suivant, écrit par Ken Akiyama,

est une introduction pour ceux qui verrontce nouveau DVD. J'espère que vousapprécierez le film et je vous remerciepour votre soutien.

Avi Nardia, fondateur, KAPAP moderne

Texte et photos : Ken Akiyama & Avi Nardia

ien que l'accent combatiforiginal de nombreux artsmartiaux traditionnels aitété minimisé, ces artscontiennent encore desleçons importantes qui

vont bien au-delà des dimensionspurement physiques du combat. Poursurvivre dans le combat de votre vie,vous avez besoin de beaucoup plusque des muscles et un tatouage. Enoutre, les muscles reluisants sontabsolument inutiles pour un enseignantcentré sur le développement de sesélèves. C'est pourquoi les nouveauxélèves doivent regarder au-delà de cequi bri l le et trouver de véritablesenseignants.Une des caractéristiques vraiment

unique de l'école de KAPAP d’AviNardia, c’est qu'elle a développé lesystème en se basant sur la vasteexpérience dans les méthodesd’entraînement et les techniques de lavieille école des arts martiaux. Bien sûr,i l y a beaucoup de clubs quiempreintent au hasard des idées dans

des livres et sur l'Internet et qui lesmélangent. Mais le Kapap moderned'Avi est exceptionnel car il est basésur une intelligence et un charismeuniques, et sur une formation à la vieilleécole des arts de combat. Il est, eneffet, 4e dan de Judo Kodokan, 6e dande Kendo avec le maître Kubo Akira, 7edan en Jujutsu japonais avec le HanshiPatrick McCarthy (qui est aussi monprofesseur) et il est ceinture noire deRCJ Machado BJJ. On peut ajouter enoutre dans cette équation, sonexpérience dans la conception d’unprogramme d’entraînement pour lerecrutement des forces spécialesisraéliennes et son service en tant queformateur officiel CQB dans l’unitéspéciale de contre-terrorisme d'Israël.Le résultat est le système d'auto-défense le plus rapide et le plus intuitifdu monde : le Kapap modern d’AviNardia.Quand nous regardons le système

Kapap d’Avi, nous voyons uneprésentation convaincante des artsmartiaux à travers le regard du meilleur

instructeur de CQB du monde. Parmitous les points forts des TMA (artsmartiaux traditionnels), i l y a desaspects de l’entraînement des TMA quisont impraticables ou impossibles pourle citoyen moyen, l’agent de police oule soldat. En tant que tel, le Kapapmoderne est partiellement conçu par lesystème génial d’Avi pour identifier cequ’il ne faut pas enseigner dans lecadre du KAPAP.On affirme souvent qu’Einstein aurait

dit : « Rendez les choses aussisimples que possible, mais pas plussimples. » Peu importe qu’Einstein aiteffectivement dit cela ou pas, cessages paroles expliquent justementpourquoi tant de systèmes de self-défense échouent sous la pression. Ilssont, soit trop simples, soit tropcompliqués. La plupart de nos élèvesn'ont ni le temps ni l'envie de passerdes années à étudier des arts martiauxésotériques. I ls ont besoin pourdévelopper de manière concise un bonniveau de compétence. Parconséquent, le plus grand secret de

Self-Défense

Enseigner la vieille école du combat rapproché

B

l'école de KAPAP d’Avi Nardia n'a rien àvoir avec les techniques. Le secret, c’estl’entraînement mental et c'est pourquoiAvi a fait ce DVD, pour montrer commentles concepts de la vieille école sontutilisés pour l’entraînement à la self-défense et au combat rapprochémodernes.Le samouraï savait que la posture

mentale et un esprit indomptable étaientprimordiaux pour le succès sur le champde bataille. Anciennement, un samouraïdevait étudier de nombreux arts, ycompris l'équitation, la natation, et mêmeécriture, la musique et la culture afin decultiver un esprit ouvert, l ’équil ibreémotionnel, et bien sûr, la maîtrisetactique. Ainsi, les samouraïs

s’entraînaient comme des guerriers de lapensée, du corps et de l'esprit, prêts àcombattre dans n'importe quellesituation.Miyamoto Musashi est considéré par

beaucoup comme le plus grandescrimeur de tous les temps. Dans sonlivre des Cinq Anneaux (1645), il écrit : « Faites de votre position de combatvotre position de tous les jours. » Dansle budo, la posture de combat estappelée kamae, et il s'agit d'un thèmecentral. En fait, l'étude des arts martiauxdes anciennes écoles est si fortementcentrée sur le kamae que les spectateursoccasionnels jugent généralement mal cequ'ils voient quand ils sont témoins d’unentraînement traditionnel. Ce qu'ils ne

comprennent pas, c'est que l'étude de la posturephysique est en fait un moyen de développer la posturede la pensée et de l'esprit. Un de nos objectifs à l’AviNardia Academy, c’est de veil ler à ce que cesenseignements ne se perdent pas comme les anciennestechniques de tir à l'arc des guerriers sarrasins.L'étude de l'histoire est une source abondante

d'inspiration et de leçons d'humilité. Rappelons que laguerre, le CQB et l 'auto-défense ne sont pas denouveaux sujets et qu’au fil des millénaires, l'humanité asans doute oublié certains aspects de ces sujetscomplexes. Prenons, par exemple, l'archer danois qui a

défié les experts modernes en ressuscitant lesanciennes techniques de tir à l'arc. Il a étudié les vieuxlivres et a ressuscité les techniques perdues desguerriers sarrasins pour tirer des flèches avec unerapidité et une précision étonnantes. En étudiant lavieille école, il a battu de « nouveaux » records dumonde qu’on a longtemps cru impossibles à battre etqui était , par conséquent, considérés commemythiques.Dans ce nouveau DVD, filmé au Shoshin dojo, Avi

montre, de différentes manières, le lien entre la vieilleécole du budo et le CQB moderne.

Cette vidéo DVD estéducative,

inspiratrice et ouvreles yeux.

Je la recommandevivement aux

pratiquants de tousles styles, anciens etnouveaux.

La connaissance estgénératrice de

puissance et cetteproduction de BudoInternational seraun excellent ajout àvotre collection,transmettant cet

esprit de « Shoshin »,l’esprit dudébutant."

Une démonstrationprésente lesi n c o n t e s t a b l e sparallèles entre lemouvement de l’épéede l’Iaido (dessin del'épée) et lamanipulation d'unearme de poing. Lesarmes à feu sont peut-être les derniers-nés de l'armementindividuel, mais ellesn'échappent pas à lasagesse intemporelle età la logique de la vieilleécole.Une autre facette

intégrale del’entraînement de laself-défense est la miseen forme physiqueintell igente. Dans ceDVD, le Sensei ChrisShabazz présente de puissantes méthodes de préparationphysique expliquant les avantages des exercices et lesprécautions à prendre, montrant l’importance de faire des choixintelligents dans les pratiques d’entraînement. De nombreux systèmes militaires de combat se vantent d’être

les plus « mortels et destructeurs ». Malheureusement, beaucoupde ces revendications peuvent être vraies, mais pas comme vousl’ imaginez. Les programmes de combat et de MMA sontgénéralement conçus pour les hommes ayant entre 18 et 22 ans,qui sont dans une condition physique exceptionnelle et ont déjàété ciblés et sélectionnés en fonction d’une forme physiqueremarquable et d’un type de personnalité à haut risque. Malgréleur condition physique et leur enthousiasme, de nombreux élèvesde ces programmes souffriront des blessures qui les affecteronttoute une vie. Ces blessures peuvent être considérés commeacceptables dans certains programmes militaires et sportifs, maisà l’Avi Nardia Academy, nous enseignons « la sécurité du début àla fin ». Dans notre école, l’entraînement de haut risque n'est pasnécessaire pour développer l'efficacité au combat d’un soldatprofessionnel, d’un agent de police ou d'un chef de bureau quiapprend la légitime défense pendant son temps libre.

Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre artmartial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes.Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiauxtraditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votrecorps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVDde l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (CloseQuarters Battle) moderne.L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de laprincipale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait êtreprioritaire sur le simple entraînement physique.Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincantsentre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents del’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verronségalement des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparationintelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif,inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : [email protected]" [email protected]

Ancien et nouveau

« Ceux qui sont habiles dans l'art depréparer la défense considèrent qu’il estessentiel de s'appuyer sur la force desobstacles, tels que les montagnes, lesrivières ou les ondulations du terrain. Ilsle font de telle sorte que l'ennemi nepuisse pas savoir où attaquer, ils semettent par terre et dans les plis duterrain. Les experts dans l'art de l'attaqueconsidèrent qu’il est essentiel de tenircompte des saisons et des avantages duterrain. Ils utilisent les inondations ou lefeu, selon les circonstances. Ils le font detelle sorte que l'ennemi ne sache pascomment se préparer. Ils lancent uneattaque comme la foudre surgissant duneuvième ciel... »

TU YU

Ce petit extrait d'un vieux poètechinois, qui semblera peut-êtremanquer de sens pour certains, est,pour les arts martiaux actuels, la preuveque souvent le « vieux » ne se démodepas. Il y a une tendance généralisée àdiscréditer tout ce que nousconsidérons classique ou ancien.C’est la mode des MMA et des sports

de combat, qui vivent une deuxième (ouune troisième) jeunesse et ont amené àla télévision et dans les grands stadesdes États-Unis et du Japon lesconsommateurs du showbiz des artsmartiaux. Et s’il y a quelque chose quine va pas c’est précisément cela. Cesmodes n’engendrent pas despratiquants ; au contraire, ce qu’ellescréent, c’est une masse d'acheteurs de

jeux vidéo de MMA ou deconsommateurs de « pay per view » lesamedi soir sur les chaînes de latélévision américaine.Dans de nombreux articles, j 'ai

défendu les points positifs des MMA etdes sports de combat, dont je medéclare un fidèle admirateur et jereconnais l'énorme avantage que cela aengendré pour les arts martiaux « traditionnels ». Beaucoup sont « revenus sur terre » et ont étécontraints de revoir leurs systèmes d’unbout à l’autre, afin de les analyser d'unpoint de vue plus pragmatique.Autrement dit, ils ont dû se demanders’ils pratiquaient correctement et sil’approche des techniques et des idéesétait la correcte.Les MMA ont fait redescendre sur

terre beaucoup de ceux qui flottaientdans les limbes et ça, c'est vraimentbon pour tous les arts de combat. Maisnous ne devons jamais confondre,mélanger ou comparer des choses, quicomme je le disais dans mon article il ya quelques mois, sont « eau et huile ».À l'ère de la domination des arts

martiaux mixtes, il est inévitable que denombreux systèmes classiquesregardent du coin de l’œil ce qui sepasse dans le panorama des sports decontact et dans les célèbres MMA. Nousavons souvent tendance à confondredes termes et des concepts qui ont peuà voir les uns avec les autres et nousfinissons par discuter ou comparer deschoses qui ne peuvent tout simplementpas l’être, parce qu'elles appartiennentà des scénarios différents. Bien qu'il

« Pour ceux qui connaissent peu lesarts martiaux « classiques »,

il est vraiment facile de dire que lessystèmes classiques semblent inutileset inutilisables, en comparaison avec

les MMA. »

existe certains éléments dans les sportsde contact, en particulier dans le mondedu BJJ et du Grappling, qui sont trèsintéressants, nous voulons pratiquer lessystèmes classiques et obtenir une plusgrande efficacité.Pour ceux qui connaissent peu les

arts martiaux « classiques », il estvraiment facile de dire que les systèmesclassiques semblent inutiles etinutilisables, en comparaison avec lesMMA. Bien que j'aie déjà parlé de celadans une colonne, il y a quelques mois,les modèles utilisés habituellement dansles comparaisons sont assez curieux.Lorsque l'un d’entre eux veut comparerl’ancien et le nouveau, i l choisitgénéralement l’humble professeur d'unepetite école (habituellement un père defamille, qui suit des cours deux ou troisfois par semaine par pure passion) à l'undes monstres des MMA, type VanderleiSilva ou Fedor Emedianenco, qui seconsacrent à la lutte corps et âme et quiremuent des centaines de mill iersd'euros, des contrats publicitaires, latélévision, etc. Avec un tel panorama, lacomparaison est vraiment stupide. C’estcomme assurer que tous les pratiquantsd’arts martiaux mixtes ou de sports decontact peuvent ressembler à cesgrandes figures de l'UFC.À l'époque du tout ou rien, de ce qui

sert et ce qui ne sert pas, sanspossibilité d’un moyen terme, il estdifficile de trouver des gens qui sontcapables de voir que l'essence de TAOse trouve à mi-chemin. Nous situer surce milieu, où l'on peut pratiquer l’uneou l'autre tendance avec la tranquillitéde savoir que nous pouvons apprendre

de part et d'autre en étant attentifs,peut nous fournir un bon point dedépart pour atteindre nos objectifs.J’aimerais aujourd'hui me référer à

l’un de mes sports favoris. Humblementmais passionnément, je le pratiquebeaucoup et il m'a énormément enrichien tant que pratiquant d’arts martiauxet en tant que personne qui aimepratiquer un sport de combat : le JiuJitsu brésilien. Cela fait maintenant unpeu plus d'un an que j'ai rencontré monprofesseur Jair Correa de Magallães(Faixa Preta 2e Dan), fondateur de laBlakz Team BJJ. Même si je doisadmettre que comme pratiquant fan duWingTsun, ce monde ne m'intéressaitpas trop, plus je pratiquais cet « artdoux », mieux je comprenais un grandnombre de travaux avancés de WingChun Kuen. Curieux, n’est-ce pas ?Dans le Wing Tsun, nous utilisons

comme âme du système le Chi Sao (etChi Gerk) qui se base sur l'utilisation dupouvoir « collant » pour inhiber, dirigeret profiter de la puissance del'adversaire. Coller à l'adversaire nousdonne un avantage important lemoment venu et nous y consacrons denombreuses heures de notre pratique.Mais il est curieux de constater quebeaucoup de pratiquants de Wing Tsundéplacent les bras (ou les jambes) ensimulant des séquences d'action et deréaction, sans mettre réellement enœuvre cette idée de « pouvoir collant». En fait, de nombreux pratiquants «poussent » les bras de l'adversaire…Quand j'ai rencontré mon professeur

de BJJ, Jair Correa, ce qui m'a le plussurpris dans sa façon de lutter, c'est sa

« Notre devoir, en tant que professeurs et héritiersd'une tradition vieille de plusieurs

siècles, c’est de promouvoir la pratiquecomplète et l'étude de cet art. »

capacité impressionnante à utiliser sesjambes en garde et comment i lpoussait jusqu’à son extrême lacapacité de rester collé aux jambes del'ennemi qui tentait de « passer sagarder ». Douceur, fluidité etcoordination, tout en un. J’ai pensé… :« C'est du pur Chi Sao (Chi Gerk) ».J’ai alors commencé à m’intéresser àun système qui, en 80 ans seulement,a atteint des niveaux dedéveloppement que l’on peut qualifierde stupéfiants !La principale différence entre la

méthode d’entraînement du BJJ parrapport à d'autres systèmes decombat plus traditionnels, c’estprécisément la manière de s’entraîner.

Regardons en détailpourquoi ! • Les rôles des deux pratiquants

sont entièrement définis (passeur,gardien) • Le pratiquant travaille avec minutie

la technique, l'adaptant à ses besoins(compétition ou BJJ Martial Art) et iln'ajoute des techniques ou deshabiletés que quand il a entièrementassuré la connaissance destechniques de base. Il ajoute à ce qu’ilpossède déjà ! Il n’accumule pas lestechniques, les exercices ou lessections qu’i l domine à peine etsurtout (dans la grande majorité descas) qu’il ne comprend pas.Ces deux points ont engendré une

évolution du système qui est digne

d'étude et d'admiration de la part debeaucoup de pratiquants d'artsmartiaux.Si nous regardons maintenant…

notre cher système. Il y aprincipalement deux façonsd'apprendre ou de pratiquer le WingTsun, en fonction de la branche ou de lalignée d’où l’on provient. En essayantde synthétiser et pour mieux expliquerce que je veux dire dans l'articled'aujourd'hui, nous dirons qu’il y a :

1. Des écoles qui enseignent lesystème progressivement à traversdes « matières » et passent beaucoupde temps à compléter le système.

2. Des écoles ayant une structure deformation moins structurée, quienseignent sans aucune l imite(apprentissage rapide du système) etqui par la suite prennent le tempsd'améliorer ce qui a été appris.Dans les deux cas, le principal

problème de notre système est, à monavis, que le style n'est pas construitsur base de ce qui est déjà maîtrisé.Autrement dit, une personne apprenddes formes, des techniques et desexercices qu’elle pratique au cours depériodes de temps plus ou moinslongues. Quand l'instructeur de servicevoit une amélioration dans lacompréhension de l’exercice, il fournitl'outil suivant. Mais nous oublions un « petit détail » : dans notre système,nous ne sommes pas capablesd'appliquer en sparring chacune desidées que nous avons posées. Le faitest qu'il est très difficile de parvenir à

Wing Tsun

« La principale différence entre laméthode d’entraînement du BJJ parrapport à d'autres systèmes de

combat plus traditionnels, c’est précisément la manière de

s’entraîner. »

Wing Tsun

maîtriser et à comprendre bonnombre des idées de ce systèmeparce qu’il manque la sève de lalutte : la lutte elle-même ! Onévolue dans la maîtrise techniqueet la connaissance des exercices,mais on met rarement à l’épreuvela maîtrise de l'efficacité d’unecapacité combative, car cela ne sefait généralement pas dans lagrande majorité des écoles deWingTsun. Dans le monde degrappling (JJB et autres), ontermine tous les jours de pratiquepar du sparring. Par conséquent,la lutte elle-même est leconducteur et le banc d'essai desidées et des techniques du stylelui-même.Cela m'a fait réfléchir quant la

manière d’entraîner et de centrerla pratique et j’ai décidéd’instaurer quelques changementsdans la façon de pratiquer. Audébut, c'était juste une idée, maisje suis maintenant en train d’enfaire une réalité. Il y a deux ans,nous avons décidé d'introduiredes changements dans laméthode d’entraînement afind’obtenir à une améliorationsubstantielle de la qualité despratiquants.

Je demande tout haut : quese passerait-il si nous dotions lepratiquant de connaissancestechniques, de la compréhensiondes techniques à développer et sinous l’obligions à consolider tousces points avant d'ajouterquelque chose de plus à sonarsenal ? Que se passerait-il sinous obligions LES DEUXpartenaires à la plus grandeperfection technique, endéfinissant parfaitement leursrôles et en oubliant l’idée que l'unfait travail ler l 'autre, pour lesmettre à travailler tous les deuxdans une batai l le technique(passeur/gardien) ? C'est de cela

que traite le texte du début denotre article ce mois-ci…Si nous regardons

l'enseignement ancien, nousverrons que cet aspect qui lesdéfinit est une chose absolumentnécessaire pour la véritableévolution. Dans le petit texte queje vous présente au début de cettecolonne et que vous pouveztrouver dans certaines versions de« L’Art de la Guerre » de Sun Tzu,se reflète parfaitement cette idée,qui, d'autre part, n’est autre qued’imprégner tout pratique,technique et stratégique, de l'idéedu « yin-yang ».Encore une fois, je remets au

centre des regards la nécessité detravailler la pratique d'un art commele WingTsun, conjointement à desdétails qui sont complètementinséparables de cette pratique : laculture traditionnelle chinoise, laphilosophie, la stratégie de l'art dela guerre, la connaissance de lamédecine chinoise, etc. Notre devoir, en tant que

professeurs et héritiers d'unetradition vieille de plusieurs siècles,c’est de promouvoir la pratiquecomplète et l'étude de cet art, pourdiverses raisons. Nous pourrionsen citer plusieurs, mais il y en a unequi est au-dessus toutes : nouspratiquons le WingTsun (et les artsmartiaux en général) parce quec’est bon. Parce que cela fait dubien à celui qui les pratiquait bien.Parce que cela crée des pontsentre les gens et parce que celaéduque à des valeurs lespratiquants qui commencent sur lavoie des arts martiaux chinois.

La pratique d'un art de vie… le Wing Tsun.

Sifu Salvador SánchezFundateur de la TAOWS Academy

« Que se passerait-il si nousobligions LES DEUX partenaires à

la plus grande perfectiontechnique, en définissant

parfaitement leurs rôles et enoubliant l’idée que l'un fait

travailler l'autre, pour les mettreà travailler tous les deux dans une

bataille technique ? »

Arts Martiaux Philippins L’Eskrima est un art martial philippin de

plus en plus populaire, car de plus en plusde gens reconnaissent sa d imensionintégrale. L'utilisation d'armes dans cet artest habituelle, mais le combat à mainsnues est tout aussi important en Eskrima.Dans le combat à mains nues du SCS(Stroeven Combat System), nous utilisonsle terme de Pangamot pour le combat àmains nues.

À propos du SCSDepuis plus de 30 ans, Frans Stroeven a

développé de nouvelles idées et de nouveauxconcepts et techniques en Eskrima. FransStroeven a commencé l’Eskrima avec legrand maître Bill Newman. Il est actuellementl'un des principaux experts mondiaux d’artsmartiaux phil ippins. Quand on parled’Eskrima, on pense tout de suite à DanInosanto, Cacoy Canete et Frans Stroeven,qui ont joué un rôle majeur dans la diffusionde cet art martial sur le continent européen.Frans Stroeven est opposé aux titres ou auxdiplômes et a une idée très claire quant à leurutilisation. Il pense qu’ils sont aujourd’huiutilisés dans un but commercial et qu’ils n'ontrien à voir avec l'expérience ou lescompétences.

Frans : « Je suis un homme simple quiaime l’Eskrima, je mange et je respirel’Eskrima, ni plus ni moins ». Frans ne veutpas être appelé « grand maître », il préfèrequ’on l’appelle « Frans » tout simplement.Cet esprit rend le style plus accessible carFrans est lui-même quelqu’un de trèsaccessible. C'est ce qui explique la fortecourbe d'apprentissage de ses élèves.Apprendre l’Eskrima dans le système SCS,c’est apprendre les bases importantes del’Eskrima. Mais le plus important, c’estl'accent mis sur le développement denouvelles combinaisons et techniques. LeSCS est fortement influencé par l’Eskrimaoriginal, mais il est complété par l’esprit et lesméthodes d’entraînement européens. LeSCS est dès lors un style de vie, un systèmeen constante évolution. L'organisation apour objectif et est née dans ce seul but :propager l’Eskrima et faire connaître dansle monde l’Eskrima développée par Frans.

Eskrima

« Depuis plus de30 ans,

Frans Stroeven adéveloppé de

nouvelles idées etde nouveauxconcepts ettechniques enEskrima. »

Eskrima

École hollandaiseL'école hollandaise, existe-t-elle ? Oui, elle existe. Les Hollandais sont de

redoutables combattants. En kick-boxing, nous sommes à la tête dans lemonde. Pensez à Peter Aarts, Remy Bonjasky, Ernesto Hoost (quatre foisvainqueur du K1 !) et à Sem Schilt (idem). Pensez à Anton Geesink premiernon-Japonais à remporter une médaille d'or aux Jeux olympiques de Judo, enbattant son adversaire japonais. La principale raison de la réussite de l'écolehollandaise c’est son esprit combatif. Les Néerlandais sont débrouillards, ils nese contentent pas de copier les techniques, ils développent leurs propres

techniques et méthodes de formation. L'école hollandaise n'estpas axée sur les traditions, elle se concentre sur des conceptset des techniques gagnants. En Eskrima, ce n'est pas différent.Frans dit toujours que nous ne sommes pas un musée. Dans unlivre sur Ernesto Hoost, l'auteur parle des coups de poingprojetés et des combinaisons de coups de poing. Lorsqu’onlance des coups de poing et qu’on avance lors d'une attaque, ilest important de faire sortir votre adversaire de sa position et de

le déséquilibrer. Contrer une telle attaque devient difficile.Quand on bloque, on ne fait pas un pas en arrière, il faut aucontraire aller à nouveau de l'avant pour fermer la distance devotre adversaire. C'est là une manière typiquement néerlandaisede penser : frapper votre adversaire aussi vite et aussi fort quepossible. Dans le SCS, cette façon de penser est portée à untout autre niveau. Bloquer est considéré comme négatif, c'estune pensée négative. Bien sûr, dans le SCS, on enseigne leblocage aux nouveaux élèves, mais les élèves avancés devrontse concentrer sur les attaques directes. D’abord attaquer etensuite bloquer. Afin de réaliser ces principes correctement,vous devez répondre à certaines exigences. Comprendre lelangage du corps, le jeu de jambes, pourquoi frapper très fort etcontinuer de frapper. On peut dire que l'agressivité est dansl'ADN du SCS.

Formation mentale et spirituelleL’entraînement du full contact est très important dans le

SCS. Dans la plupart des styles d’Eskrima, il n'y a pas decontact entre l'arme et le corps. Dans le SCS, le contact estnormal. Même les débutants feront l’expérience du contact aucours de leur première leçon. Ce n’est que de cette façon quevous pouvez travailler de manière réaliste et sûre. Ce typed’entraînement offre de grands avantages. Premièrement,

l'élève apprend à frapper la cible spécifiée. Deuxièmement, lesélèves acquièrent un meilleur contrôle sur le bâton et lecouteau. Troisièmement, les élèves perçoivent mieuxcomment contre-attaquer, réal iser des techniques dedésarmement et faire des clés. Et enfin, quatrièmement, lapuissance des élèves augmente et i ls deviennent plusrésilients. Lors de séminaires, j’ai vu des élèves n’ayant pas euce type de formation de combat s’affaiblir lorsque leur corpsentrait en contact avec un bâton ou un couteau. Ils ne sontpas habitués au contact et ça fait mal. Dans l’entraînementSCS, on commence par un léger contact corporel. Les élèvesplus expérimentés sont habitués à recevoir des coups sur lecorps. De cette façon, on peut avoir un entraînement trèsréaliste, et toutes les techniques et les principes sontappliqués de manière très agressive et réaliste.

ZonageC’est quoi le zonage et quel est son but ?

Au cours des stages, Frans se pose souventcette question. Il explique que le zonage estun élément important de l’Eskrima, mais qu’ilest souvent mal compris. Frans a fait unedémonstration à Cebu, beaucoup leregardaient et parmi eux se trouvait DionieCanete. Et quand i l a effectué sadémonstration, Canete a crié à Frans : « Ne regarde pas ton adversaire,regarde les femmes dans la foule !». Frans a expliqué qu'il comprenaitce que Canete entendait par là ;dans le zonage, il est importantque l'attaque soit également ladéfense. Quand vous utilisez uneattaque particulière, vous savezce que votre adversaire va faireet quelle sera sa contre-attaque. Utiliser le zonage, parexemple, c’est contrer lapremière attaque de votreadversaire et en même tempscontrôler son bâton droit,votre adversaire ne peut quecontrer de nouveau avec sagauche. Mais peu importeparce que votre contre-attaque et votre contrôlevont automatiquementbloquer cette nouvelleattaque (avec la gauche)en même temps. C’est çale zonage, le zonage est

Eskrima

« On apprend àl'élève de SCS àinciter son

adversaire à ladéfense et àmaintenir lapression sur lui. »

l'essence du contrôle du combat, en ayantune vision générale de la suite logique desmouvements du corps et en les anticipant.

Esprit gagnantLa volonté de gagner est très importante

dans le SCS. On apprend à l'élève de SCS àinciter son adversaire à la défense et àmaintenir la pression sur lui. Cela exige unétat mental centré et décidé à gagner. LeSCS veut que les élèves sentent et cherchenten eux-mêmes ce sentiment d'agressionintense pour traduire cette agression en uneagression contrôlée. Frans : « Le vrai sensde l'util isation de l'énergie vers l’avantlorsque vous attaquez votre adversaire résidedans le concept d'agression contrôlée, lesattaques doivent être effectuées rapidementet puissamment. »

Les armes dans le SCSDans le SCS, nous utilisons n’importe quoi

comme une arme, le type d'armes n’est pasvraiment important. Si l'on maîtrise le bâtonet le couteau, n’importe quelle autre armepeut être utilisée. Frans : « Les armes nesont pas pour jouer. Nous nous entraînons àun usage réaliste des armes, bâton, couteau,karambit, tonfa, hache, pocket stick etépées. Ce sont les armes classiques quenous utilisons. Comme je l'ai mentionnéavant, si vous comprenez le bâton et lecouteau, vous pouvez utiliser n’importe quoicomme arme sans avoir besoin d'uneformation supplémentaire. Pour le combat aucouteau, le SCS offre un système complet decombat de couteau. Ce n’est que si vousmaîtrisez le couteau, que vous pouvez vousdéfendre avec succès contre un couteau.C'est une chose à laquelle nous croyonsfermement au SCS. Le combat au couteauconstitue une base solide pour l'utilisationd'autres armes, c'est pourquoi nous luidonnons un aussi haut niveau. Le WorldKnife Fight System (WKFS), qui fait partie duSCS, est aujourd'hui largement répanduparmi les pratiquants d’arts martiaux, maisaussi dans le monde des forces spéciales. Latenue du couteau, les exercices, lestechniques de désarmement avec et sanscouteau soi-même, le grappling aveccouteau, le grappling avec couteau au solainsi que l'utilisation et la manipulationde différents couteaux sont enseignéesdans le système. »

Mentalité dans lecombat au couteau

Le combat au couteau est unélément indispensable de laself-défense, mais il est aussiplus que cela. Le combat aucouteau est et resteraquelque chose de trèsdangereux où la vie et la

mort se côtoient. Le combat au couteau estdangereux même pour un expert. Même sil’on contrôle le combat au couteau à un hautniveau, il existe un risque élevé de blessures.Vous devrez accepter que le sang coule dansun vrai combat, peu importe votre niveaud’expérience. Accepter cela vous donnera unénorme avantage.

PangamotLe Pangamot dans le SCS est très réaliste

et se centre fortement sur la self-défensePangamot, ce qui signifie « combat total » :tout est permis dans le combat de ruephilippin. La victoire est essentielle. Le stylede combat phil ippin à mains nues estégalement appelé « Panantukan », « Panajakman » ou « Mano Mano ». Mais lePangamot dans le SCS va beaucoup plusloin. Dirty boxing, figure 8 concept, filipinotrapping, tapi tapi, knife concept, bangabanga , espada y daga, anti dumog, drainand trap , lacoste trapping, coups de coudeet coups de tête, exercices de sensibilité,higot hubad, clés et souplesse, coups depied sur la ligne basse et esprit combattantsont des éléments et des principes qui sontentraînés dans le SCS Pangamot.

Mentalité de rueLe SCS veut conserver un combat et un

esprit de rue. Les élèves de SCS ne sont pasde parfaits boxeurs, kickboxeurs ougrapplers. Les élèves n’apprennent pas àboxer avec un boxeur ni à aller au sol avecun grappler. Dans le SCS, on uti l ise leprincipe de l'anti-boxe, l’anti-grappling, etc.Fondamentalement, dans le SCS, onpratique tout ce qui est interdit dans la boxe,le kickboxing et d’autres arts martiaux :mordre, tirer les cheveux, pincer, frapper àl’entre-jambe, aller à la gorge, aux yeux, etc.,tout ce qui est très « sale ». L'objectif duSCS c’est d'être un combattant global. Trèssouvent, un combat commence par quelquesbousculades, continue et se termine avecdes coups sauvages. Dans le combat avecarmes, il ne faut pas sous-estimer l'utilisationsoudaine d’armes cachées.

Style uniqueLe SCS de Frans Stroeven en tant que

style de combat unique, conçu pour la rue etpour les situations de combat, est de plus enplus créatif. De nouveaux concepts ettechniques sont inventés, il n'y a pas detemps pour la stagnation. Vous voulez voir leSCS en action ? Retrouvez Frans Stroevensur YouTube. Voyez-le par vous-même, vousne le regretterez pas. Il vous invite dans sonmonde, dans le monde de l'Eskrima.

Vous pouvez le contacter à :[email protected] ou visitez son site

Web www.scseskrima.comet www.knifefightsystem.com

e groupe KMRED aété créé parC h r i s t i a nWilmouth, FaustinoHernandez, Dan

Zahdour et Jérôme Lydoine.Ce groupe n'a pas pourvocation d'être une fédérationde Krav Maga, mais juste unregroupement d'instructeurs etpratiquants passionnés de selfdéfense et de sports decombat et travaillant autourd'un programme techniquecommun. En effet, parexemple, les clubs historiquesdu groupe KMRED présentsen France sont affiliés à lafédération délégataire du KravMaga dans ce pays, la FFKDA.Et c'est grâce à la force decette dernière, qui fait unénorme travail pour faireconnaître le Krav Maga au plusgrand nombre, qu’en France,le groupe KMRED peuts'épanouir. Cette démarcheest également présente avecles clubs que nous avons auDanemark. En effet,localement les structures où sepratique le Krav MagaRecherche Evolution etDéveloppement sontrattachées aux instancesfédérales officielles.

L

e groupe KMRED n'a pas pour vocation de rechercher ou d'ouvrir de nouveaux clubs.Il arrive cependant que certaines structures ou personnes cherchent à rejoindre notreécole. Dans ce cas, nous les accueillons à bras ouvert, à condition que ce soitréellement la passion qui les animent et que les valeurs que nous défendons soientpartagées par ces derniers, mais aussi que les structures respectent une charte leurdemandant de s'affilier aux structures officielles avec lesquelles nous travaillons.

Nous avons donc décidé, au travers de cet article, de vous présenter les clubs « historiques » dugroupe KMRED ainsi que les actuels instructeurs et assistants qui enseignent notre programme.

L

es deux premiers clubs à avoir vu le jour sont le clubKMRED de Dax dans les Landes (France) et le clubKMRED d'Ustaritz/Bayonne dans le Pays Basque(France). Ces deux clubs regroupent à ce jour plus de200 pratiquants et une équipe d'une douzained'instructeurs et assistants dirigés par deux des

co-fondateurs de Krav Maga Recherche Evolution etDéveloppement, Christian Wilmouth et Faustino Hernandez.Le troisième club qui a rejoint KMRED est le club de

Mouguerre, situé lui aussi au Pays Basque (France) et qui estdirigé par Serge Michelena. Cette structure accueille environ 50 pratiquants.

L

a quatrième entité, elle, est présente au Danemark, à Copenhague et est dirigée de main de maître par DanZahdour, co-fondateur lui aussi de notre école. Ce dernier, membre éminent des services gouvernementauxde ce pays pendant de très nombreuses années, a su s'entourer d'assistants dont la crédibilité n'est pas prèsd'être mise en cause, ce qui amène de nombreux professionnels à fréquenter ces cours à la recherche d'uneméthode réaliste adaptées à leurs besoins.

Très vite, un centre spécialisé en arts martiaux et sports de combat où l'instructeur en chef se nomme MickaelDelaporte a rejoint notre groupe pour devenir le cinquième club ayant démarré cette aventure exceptionnelle.Aujourd'hui, suivi par plus d'une centaine d'élèves et disposant de deux assistants dévoués, Mickael continue detransmettre sa passion dans son centre de Coarraze Nay dans le Béarn (France). Également, depuis maintenant quelques mois, un instructeur KMRED a été amené pour des raisons professionnelles à

s'installer sur l'île de la Réunion dans l'océan Indien (France). C'est là-bas que Jean François Lebian a décidé de diffuserles enseignements de notre école.

L

Enfin, un jeune plein de talent qui, durant plusieurs années s'est donné le temps et les moyens de venir se former aucentre de Dax sous la direction de Christian Wilmouth, a, après avoir passé son diplôme d'instructeur KMRED, décidéd'ouvrir une section Krav Maga Recherche Evolution et Développement en région « Picardie » proche de la ville deCompiègne. Nul doute que le succès sera au rendez-vous pour Yohan de Castro.Le groupe, au travers de ces clubs et de ses enseignants, donne des cours de Krav Maga toute l'année mais

organise également de nombreux stages et formations spécialisés. Par exemple, après un stage à Copenhague(Danemark) au mois de juin suivi d'un stage intensif de trois jours à Dax (France) et d'un autre stage pour une unitémilitaire spécialisé au mois de Juillet, c'est en septembre que Christian Wilmouth dirigera des stages sur l'île de laRéunion et à l'île Maurice. Pour conclure, le groupe KMRED souhaite à tous les clubs de passionnés des arts martiaux et sports de combat une

très bonne rentrée sportive en ce mois de septembre 2014.

Points Vitaux

Kyusho vs Dim Mak

Dim Mak / Dian Xue : (Toucher de la mort ou toucher de la mort retardée)

Kyusho : (Point Vital)

Bien que ça ait l’air d’être la même chose pour le débutant (la plupart des gens qui travaillent soit avec le nom soit avec laclassification affirment que c’est la même chose et utilisent lespoints de pression) puisqu’ils attaquent tous les deux des zonesvitales, ils sont en réalité très différents… dans leurs adaptationsmodernes. En fait, le Kyusho moderne est très éloigné de l'originalet ne peut plus être associé au Dim Mak / Dian Xue, car il s’agitmaintenant de deux choses très différentes.Il y a à cela de nombreuses raisons et surtout, cela se base sur

les découvertes expérimentales de recherches approfondies, à lafois physiquement et scientifiquement. Budo International a déjàdocumenté l’évolution incorrecte de l'ancien paradigme de laMédecine traditionnelle chinoise (MTC), nous allons doncmaintenant étudier plus en profondeur les anciennes et véritablesméthodes et nous allons en ressusciter l'application médicale etscientifique qui fut documentée – en effet, il ne s’agit pas là d’une

Points Vitaux

nouvelle conception n’ayant fait l’objet que de peu de rechercheset sans validation. Les illustrations ont été empruntée au « Manuelof Atemi Kil l ing an Reviving » de Seiko Fujita(https://www.kyusho.com/seiko-fujita/) avec des planches de plusde 30 autres écoles. Aucune n’utilise les termes de l’acupuncturepour nommer les points, ils n'étaient utilisés en aucune façon.Elles représentent les structures anatomiques les plus profondesdu corps humain et la façon de les blesser. Le style Syournziindique clairement : « Il y a 365 points dans le corps humain, 360d'entre eux sont utilisés pour la cautérisation, et 26 pointsd'attaque et 24 points de fermeture sont utilisés dans le styleSyournzi. » Remarquez qu’il y a seulement 26 cibles pour attaqueret 24 pour fermer… le reste des « points » étant utilisés pour laguérison (acupuncture) et différenciés des points d'attaque.Alors, comment et pourquoi ces deux compétences différentes.

D'abord et avant tout, alors que tuer l'adversaire était le principalobjectif des anciennes disciplines, le Kyusho moderne est orientéeseulement vers le dysfonctionnement jusqu'à et y compris la pertede conscience. Les noms mêmes nous racontent une histoire

Points Vitaux

différente car il n'y a pas de concept de mort ou d’idée de tuerdans le kanji Kyusho ou sa terminologie. Il y a dans le Kyusho unepoursuite de la réaction instantanée, ce qui est loin des conceptset des méthodologies se référant a un effet retardé. Alors, quel estle facteur déterminant qui sépare ces deux méthodes dans leurpropre entité (à ne pas confondre) ?Premièrement, aucune des deux ne se base sur les points

d'acupuncture… Ceci est important car beaucoup de gens sontinduits en erreur ou croient que c'est le cas, mais ce n'est toutsimplement pas le vrai mécanisme qui se trouve derrière… veuillezconsulter les articles précédents (http://www.kyusho.com/non point/)qui expliquent cela avec plus de détails. Ce n'est pas basé sur le Chi,les éléments, les cycles ou d'autres paradigmes de la MTC. Lesméridiens et les cycles constituent un modèle artificiel visant àexpliquer une théorie de travail et une méthode d'enseignement, pasune structure physiologique de l'anatomie humaine.Certains croient qu'il suffit d'attaquer un nerf pour attaquer les

vaisseaux sanguins, c’est en partie vrai, mais c’est loin d’être toutel'histoire ou toute l’explication. Voici une simple idée à laquelleréfléchir : le Dim Mak met un certain temps à provoquer sesdysfonctionnements et à atteindre son but ultime, alors que le Kyushoest instantané… rien que ceci vous dit qu’il y a une différence dupoint de vue de la structure et donc de la fonction à accomplir.La transposition dans les pratiques modernes de ce que nous

pouvons lire dans les textes anciens ou les affirmations d’effetsqui y sont faites n’est pas viable ou correcte, car elles ont divergéles unes des autres de manière significative et il y aura encore plusde divergences à l'avenir. Je ne veux pas dire par là que c’est bienou pas bien, mais je souhaite que le lecteur connaisse etcomprenne ce qui se passe.Comme nous pouvions le soupçonner, il y a à la fois des

habiletés et des attaques aux processus physiologiques et à lafonctionnalité, mais il y a là plusieurs niveaux et, même si tout celase chevauche ou s'influence mutuellement à certains points de

« Budo International a déjà documentél’évolution incorrecte de l'ancien

paradigme de la Médecine traditionnellechinoise (MTC),

nous allons donc maintenant étudier plusen profondeur les anciennes et véritablesméthodes et nous allons en ressusciterl'application médicale et scientifique qui

fut documentée – en effet, il ne s’agit pas là d’une nouvelle

conception n’ayant fait l’objet que de peude recherches et sans validation. »

Points Vitaux

vue, elles ne les contrôlent pas. L’une, en fait, vise les protectionscorporelles innées et travaille en partie à protéger les autresfonctions et la physiologie. Donc, utiliser les deux noms dans lamême formation est tout simplement inexact. Si nous voulonsoffrir une formation sérieuse, l'instructeur doit être interrogé sur lessimilitudes, les différences et les corrélations pour déterminer s'ilconnaît vraiment en profondeur l’une d’elles, les deux ou aucunedes deux. Mais l’action est plus importante encore que les mots.Peuvent-ils le faire, peuvent-ils le montrer et peuvent-ils dès lorsl’enseigner ? Et encore plus important : peuvent-ils travailler entoute sécurité ou corriger ce qu’ils font de manière à ce de gravesproblèmes de santé ne s’en suivent pas ?Pour plus de clarté, nous allons comparer les attaques nerveuses

du Kyusho et les attaques sanguines (le niveau d'entrée) du DimMak pour illustrer les différences et les divergences. Ce n'est,encore une fois, qu'un petit aperçu des compétences et pas unedescription exhaustive, ce qui exigerait plusieurs volumes. Au lieude cela, nous vous proposons une description simplifiée pourpermettre plus la clarté à votre compréhension. Pour le Kyusho, lorsque le nerf est attaqué, il y a une réaction

instantanée qui est conçue pour protéger le corps : les musclesse tendent, les articulations se desserrent, provoquant le retraitdevant l'attaque, dans une réaction instantanée (réflexe) etplusieurs autres réflexes de protection. Ces mesures de protectionvisent à assurer l’équilibre et les fonctions essentielles à la vie.Lorsqu’on attaque le nerf, on peut voir la différence même dans

l’apparence extérieure, on observe une réaction très rapide, unechute, un raidissement du corps, on a même l’impression que ledestinataire saute par terre. La récupération est instantanée et il ya aussi des effets secondaires qui durent longtemps lorsquel’attaque est faite correctement, comme dans le cas de l'attaquesanguine du Dim Mak.Avec le Dim Mak, lorsqu’on attaque les voies sanguines au

moyen de coups ou de compressions du tissu vasculaire, lapression artérielle diminue rapidement pour éviter d’autres effetscorporels néfastes. Ceci provoque plusieurs réactions observablesde sorte que nous pouvons même vérifier visuellement ce qui s'estpassé. Ces traits observables ont un effet retardé avec unaffaiblissement lent du corps qui tombe mollement par terre. Onperçoit la profondeur de l'attaque quand on soulève la tête del'individu qui est abattu même s’il est apparemment éveillé parterre (mais incapable d’une pensée cohérente ou de la maîtrise ducorps) avec des symptômes tels que des nausées, des sueursfroides et la pâleur de la peau. On peut également observer, quandon le redresse pour le ranimer, qu’il retombe à nouveau dans lespommes parce que sa tension artérielle est affectée. Cet effet durebeaucoup plus longtemps que lorsque le nerf est attaqué et ledestinataire n'est pas en capable de reprendre aisément lapratique ; ces attaques ont des effets plus profonds et l'individuen ressentira les symptômes pendant une ou deux semaines.Il s'agit d'un processus très complexe qui exige différentes

méthodes de restauration. Il exige aussi une bonne dose depatience, et un entraînement supplémentaire pour y accéder avecla main ou le pied et contrôler l’entrave. Il faut également noter que

Points Vitaux

les processus de réanimation sont très différents et que laréanimation nerveuse ne va pas aider le destinataire ; en fait, cela

va même aggraver l'effet sur le destinataire. Il y a tellementd’autres choses que les gens ignorent ou nient quand ils

nomment un processus sur lequel ils travaillent...Nous devons (en tant que porteurs de la torchepour l'art martial) veiller à être précis dans ladescription, puissant dans l'application etconsciencieux en transmettant uneinformation correcte aux futures générations.

Je crois que, dans notre sociétémoderne, le Dim Mak n'est pas le meilleurmodèle pour l'autoprotection, le Kyusho

est beaucoup plus applicable,instantané et non dommageable oumenaçant pour la vie. Les deuxcependant doivent être étudiés(même si on le fait seulement dansun perspective de mémoirehistorique) pour obtenir la pleinevaleur totale des deux. Bien sûr,on peut atteindre une grande

habileté dans le Kyusho sansavoir jamais étudié lesaspects anciensoriginaux du Dim Mak,mais après avoir étudiéle Dim Mak, à la fois

séparément et encorrélation avec le Kyusho,

une nouvelle compréhension et descapacités importantes sont possibles.De même, pour apprécier pleinement

les formes anciennes (historiquementmais aussi pratiquement), i l fautcomprendre ces différences. Lire leKyusho dans ces formes estincroyablement bénéfique et permet aupraticien de se développer plus en lignepar rapport au style original, mais pour lesapprécier pleinement et les comprendre,nous devons revenir à l'intention originale…et ça, ce n'est pas le Kyusho moderne. LeKyusho est plus rapide et plus sûr à utiliseret nécessite moins de compétences pouraccéder aux points. I l offre donc unemeilleure habileté en matière d’autoprotectiondes temps modernes.Le modèle ou l’habileté que vous choisissez

dépend de vos objectifs personnels. Ils peuventégalement être étudiés l’un par rapport à l'autre(mais s'il vous plaît, étudiez d'abord toutes lesramifications et en particulier les mesures deréparation).

On définit le point vital en Taekwondo comme n’importe quellezone du corps sensible ou fragile, vulnérable à une attaque. Il est

essentiel que l’élève de Taekwondo ait une connaissance desdifférents points afin de pouvoir utiliser l’outil adéquat

pour attaquer ou bloquer. Toute attaqueindiscriminée doit être condamnée, elle est

inefficace et c’est un gaspillage d’énergie. »Général Choi Hong Li, Encyclopédie du

Taekwondo, Volume II, page 88. LeTaekwondo est l’un des arts martiauxles plus importants et professionnelsdans le monde aujourd’hui. Fondé le11 avril 1955 par le général ChoiHong Hi, il continua de prospérer,même après la mort de sonfondateur en juin 2002. Avec letemps, les facteurs sportifsl’emportèrent et beaucoup d’autresaspects furent ignorés ou rejetés

dans le secteur des méthodes deself-défense originales. Dans les

écrits originaux du général Choi, leciblage, la structure et même l’usage

des points vitaux « Kupso  » (Kyusho),ainsi que le développement des armes

pour y accéder, sont décrits, mais ils n’ontjamais été entièrement enseignés. Le Kyusho

International a développé un programme pourexpliquer, instruire, intégrer et développer cet incroyable

art martial en revenant à ses concepts fondateurs. Ce nouveauprogramme a tout l’appui du fils du fondateur, Choi Jung Hwa.L’objectif de cette série est d’étudier les formes (Tul) réalisées enfonction des préceptes du fondateur de «  l’Encyclopédie duTaekwondo » (15 volumes écrits par le Général Choi Hong Li, incluantleurs points vitaux). À travers cette structure, le Kyusho s’intégrerainitialement de nouveau dans le Taekwondo. Le Kyusho internationalest fier d’apporter son aide à cette tâche de collaborationmonumentale et historique.

REF.: ¥ KYUSHO20 REF.: ¥ KYUSHO20

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • TAOWS-2REF.: • TAOWS-2

Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, quipermet de consacrer toute une vie à la pratique et à la

croissance intégrale du pratiquant. Les idées, latechnique, la philosophie… tout cela fait partie

d'un art ancestral et devrait être étudié etcompris comme un tout. Le Sifu SalvadorSánchez centre son deuxième DVD sur lemannequin de bois et comment celui-ciinfluence toute la pratique du WingTsun. Comme dans le système actuella forme est apprise dans les derniersniveaux du style, les nombreuxpratiquants qui abandonnent n'ontpas la possibilité de connaître sesidées, ses tactiques et sesstratégies et ne peuvent dès lorspas les intégrer dans leur pratique.Pour la TAOWS Academy, il est trèsimportant que le pratiquantcomprenne ce qu'il fait dans tous sesaspects. Nous poursuivrons pour cela,dans ce DVD, le même schéma quedans un cours, un stage ou une

formation. Notre schéma est en 6 étapes: la première, c’est l’idée à développer, ce

que nous voulons obtenir. La deuxième, cesont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu

Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. Latroisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le

quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âmede notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou lenon-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avecl’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, lecombat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre encombattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artistemartial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un artmartial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nousrapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun denous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de cemerveilleux système de combat.

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es enseignants plus âgés sont clairs quand ilsaffirment que la technique doit fonctionner. Maisqu’est-ce que ça veut dire fonctionner ? Qu’est-ceque c’est dans l’idée de l’Iaijutsu ? Toute technique possède une efficacité qui

commence dans la pensée et à partir de là, indiqueau corps qu’il doit agir pour que le commandement se réalisepleinement. Toutefois, suivant cette manière dpenvisagerl'efficacité, il y a deux points à considérer : vitesse ou stratégie? Bien qu’ils soient mutuellement complémentaires, nousdevons bien séparer ces deux aspects.La vitesse est le centre de la réalité face au danger, elle doit

être accompagnée de l’entraînement du développementintense de la force intérieure, qui se manifestera au momentdes tailles, les rendant nettes et efficaces – empiriques ! La stratégie, à son tour, est une voie d’accès vers les

défenses de l'ennemi. C’est l'outil nécessaire pour rendreefficaces tous les mouvements de manière réaliste,contrairement aux formes pratiquées dans le Kata, l'art decultiver le ciel et l'enfer en un moment unique. I l se fait simplement que le subconscient humain a

enregistré le passé vécu si durement et qu’il le restituemaintenant avec les impressions produites par lui dans cetteforme de terreur instinctive. Les meilleures stratégies sedéveloppèrent pour assurer la victoire. Certains en sont venusà s’entraîner avec des kimonos de différentes couleurs,croyant que ceux-ci auraient une influence sur leur âme et leuresprit. Si nous regardons cela sous le prisme historique etanthropologique, en fait, c’est dans ce passé biologiquereculé que le peuple japonais a cherché les f igures

démoniaques dont ils croient l’enfer peuplé, reconstruisantl'environnement dans lequel celles-ci se meuvent. De là, lesdifférents termes liés aux katas qui avaient pour la plupart desnoms poétiques. Un ami qui a vu un film appelé « The HidenBlade », m’interrogea sur ces nomenclatures, parce que dansle film, ils utilisaient le terme de « griffe du diable ».Dans cette analogie avec l'art de l’épée pratiquée dans la

réalité, les diables sont en effet des êtres extrêmement peuévolués, des monstres pré-humains, velus, avec une queue,des griffes, des cornes, comme les animaux : des êtresféroces, capables de toutes les cruautés . Mais ce n'étaitguère l'état de l’homme primitif, sans défense, à la merci desanimaux sauvages et des phénomènes naturels, sur uneplanète qui était encore le théâtre du déchaînement chaotiquedes forces primitives. Cela veut dire que le spadassin devaitdevenir féroce au point de transformer son esprit pour ensuiterevenir à la pureté antérieure.Les maîtres expliquaient que la terre, située en bas, champ

de tant de luttes, contenait de nombreux dangers de mort. Duciel, en haut, venaient la lumière et la chaleur, apportant la vie.En bas, la douleur ; en haut, la joie. Le passage du premier audeuxième niveau de hauteur, apporta l'image et forma l'idéede s’élever de l'enfer vers le paradis. L'évolution a été ainsiété conçue comme un processus de rédemption, qui signifiela libération de la matière basse et de ses douleurs, pourconquérir le bonheur du ciel. On pensait à l'enfer commequelque chose qui devrait être situé en dessous, enfermédans les entrailles sombres et ardentes de la terre, tandis quele paradis fut conçu comme situé en haut, peuplé d'êtreslibres et ai lés, dans les espaces lumineux du ciel ;

Iaijutsu – La fonctionnalité, le ciel et l'enfer… !

L

Bugei

considérant que l'universspirituel japonais estconsidéré de manièreorthodoxe et verticalement.De nombreuses écoles

conservèrent dans leurstechniques secrètes destermes qui indiquaient ceparallél isme. Le grandmaître de l'art de l'épéedoit être capable de couperl'âme de son adversaire.Au sens figuré, cela signifiedescendre aux enfers et monter au ciel… pouvoir suprême !J'ai promis à un ami très cher, le maître de Shindo Muso

Ryu, que j’écrirais sur le sujet et je le fais, en profondeur, parrespect pour sa compétence et sa personne.Chisai… terme japonais qui signifie petit. Pour bien

comprendre, c’est la ligne qui traverse le moment où le mentalest seul, le moment où il cherche l'explication du moment, dela vérité qui le pousse à dégainer son épée. Le courage qui afait que la lame abandonne le Saya…C'est un état de solitude, d'expansion et de contraction ! Si le

mental n'est pas complètement seul, il n’y a pas de libération dumoment, du corps, de l'esprit, des vérités et des non-vérités…ce n’est que lorsque le mental est capable de secouer toutes lesinfluences, toutes les interférences, lorsqu’il est capable d’êtrecomplètement seul, indépendant, sans compagnie, libre del'influence de l'ennemi qui n'existe que dans notre esprit… librede l’expectative de la certitude et de l'incertitude, libre de lameilleure stratégie à utiliser ! En vérité, dans cet état, il n'y a pasde stratégie, il n'y a pas de vide, il n'y a pas de moment. Nousplongeons dans la vacuité de l'incertitude du combat, de l’épéevivante et véritable. Ce n’est que dans cet état de solitude qu’il ya libération de l'esprit, ce n’est que dans cet état que l'épée

devient dangereuse,vivante… tenace !Cependant, cet étatde solitude n'est pascompréhensible pourun esprit médiocre quine fait que répéter lesgestes du maître. Lemental s’exerce dansune activité, dans latechnique, dans lafaçon de faire quelquechose. Il n’y a pas de

style, il n’y a pas de voie !Pour la jeune épée, la seule question qui reste pour le

Metsuke (regard, perception) est la question de savoir oùtrouver la perfection. Pour les plus sages, l'état complet pourle Metsuke provient en fait de la façon dont nous définissonsce qui est la perfection. Nous avons parlé du voyage quel'esprit effectue au moment de la compréhension, nous avonscommenté que les samouraïs qui vivaient pourtant dans unsystème hiérarchisé étaient libres. Alors tout ça serait pris dans le Hara ? Pour ceux qui

étudient le Haragei, le Metsuke et le Hara sont intimement liés.Le Hara est parallèle à l'estomac, ce qui nous amène à laquestion de mon grand ami : la profondeur trouvée entrel’aliment acquis et le Metsuke.L'estomac est parfait en ce qui concerne la fonction

digestive. Le cœur l’est également en ce qui concerne safonction dans le système circulatoire. En plus de cetteperfection individuelle, ils participent indirectement à laperfection totale de l'organisme par le fonctionnementharmonieux du tout.C'est le point que nous cherchons en fermant les yeux, dans

le balbutiement de nos mots en communion avec le tout !

« Une fois que le Hara estcontracté, nous fermons les yeuxpour sentir l'énergie intérieure età travers elle, voyager dans ledéveloppement du mouvement

dans notre esprit. »

Bugei

La réponse est simple :pour le Metsuke, l'estomacest le symbole de l'ego.Dans la voie de l'épée,l'égocentrisme est sous-entendu comme le conceptde liberté et de séparation.En revanche, l'amour, la conscience, la libérationde la pensée lors del'exécution du mouvement,représentent l'union, lemaître. C'est la force quirééquil ibre le caractèreunilatéral de l'égocentrisme.S’il n’en était pas ainsi, la technique originale serait une unitédéséquilibrée.Mais selon la compréhension de l'élève, quelle serait la

perfection dans la voie de l'épée ? Je crois que, bien queconsidérant que la perfection se trouve dans l'équilibre entredeux forces opposées et complémentaires, nous ne pouvonspas réduire la manifestation isolée de l'une de ces deuxforces. Ainsi, dans un système parfait et juste de l’esprit et dela conscience, les yeux qui se referment cherchent à voir avecles yeux de l'âme, la pratique et l'utilisation de ses attributs. Sil’équilibre était décisif, il n'y aurait pas de liberté ni desentiment et le système serait une imposition esclavagiste. LeMetsuke, en revanche, c'est la liberté… la liberté de la pensée,du cœur, la liberté de soi-même.C'est simple, fermez les yeux ! Regardez ce qui existe dans

votre conscience en ce moment. Percevez le positionnementréel de votre épée. C'est là que se trouve votre conscience devotre épée intérieure comme manifestation technique et pasdans votre épée matérielle. L'épée en elle-même n’est qu’un

objet qui représente l'outilnécessaire pour unepratique de guerre.Cependant, à l'arrêt, laisséeen un endroit quelconque,elle est inoffensive ! Ladualité entre l'imaginaire etle réel devient le pointd'interaction est ladissolution de l'ego, del'importance de l’objet quiremplace, pour le profane, leprocessus qui la manipule.Sur la voie de l'épée, en

cherchant, en observant del'intérieur vers l’extérieur, du « Tsuka » au « Kisaki », ontrouve l'axe qui établit cette recherche-conscience, l'axe quifavorise l’évolution technique. L’œil qui cherche et la penséerecherchée, donc la dualité.Et que pourrons-nous trouver dans le sens large qui établit

la voie quand l'épée est abandonné ? Quel type de « je » estcelui qui cherche ?Dégainez une épée signifie exprimer un désir. Toutefois,

considéré au niveau du « Jutsu », cela exprime unerecherche du réel et de l’ immédiat, au moment où laconscience s’étend et où nous ouvrons nos vérités pourregarder de face la manifestation des émotions. Noussavons qu’il sera peut-être dangereux d’agir sous cesinfluences, même si nous n'avons pas la force ni la clartésuffisante pour nous en abstenir. Nous devons apprendrel'art de la respiration, de l'inspiration et de l'expiration,arrêtant tout ce que nous sommes en train de faire etcalmant nos émotions. Faire bouillir le tout pour ensuite lefaire cesser !

« Dès que nous fermons les yeux et que nous sentons toutel'énergie du corps en un seul instant

du Metsuke, nous pouvons percevoir un petit

intervalle de temps entre l’ouverturedes yeux et le moment où nouscommençons à tirer l'épée. »

Bugei

C’est dans les états les plus élevés dela spiritualité que l'on trouve ledéveloppement du potentiel créatif,dans les manifestations de la natureindividuelle de chacun !

Mais voyons-le autrement.Dès que nous fermons les yeux et que

nous sentons toute l'énergie du corpsen un seul instant du Metsuke, nouspouvons percevoir un petit intervalle detemps entre l’ouverture des yeux et lemoment où nous commençons à tirerl'épée. C'est de ce petit instant quenous allons parler maintenant. Une fois que le Hara est contracté,

nous fermons les yeux pour sentirl'énergie intérieure et à travers elle,voyager dans le développement dumouvement dans notre esprit. À cemoment-là, nous commençons le longchemin de la circulation de l’énergie àpartir du Hara jusqu’à exploser sous laforme de mouvement. Ce cheminparcouru par l'énergie est appelé « ShuuChuu Dou » – ce qui serait en japonaisla même chose que la concentration –, lavoie qui conduite la force dans laconcentration. Beaucoup de Tatsujin –spécialistes – affirment qu'il est possiblede sentir la force intérieure parcourircette voie, avant de se transformer enNuki (coup de pied) ou Kiri (taille).Dans ce moment unique entre

l'ouverture des yeux et l’empoignement

de l'épée, nous rejetons totalementl'autorité extérieure, comprenant quecette autorité est l'une des causes dudésordre. Grâce au Metsuke, nousdissolvons le doute, la peur et lasuspicion et, en un seul mouvement,tout sera décidé. Sans cette libertéintérieure avant de tirer l 'épée, lapersonne accepte, obéit, surtout parcequ'elle a peur – peur de ne pas atteindreses objectifs, de faire des erreurs le longdu chemin, de se tromper en sortantl’épée, en coupant, etc.Ainsi l'intervalle, l'espace, qui est le

temps existant entre la personne etl'épée, disparaît et la personne seretrouve directement en contact avec lefait. Il n’existe que le fait et il n’y a plusla personne en tant qu'observateur del'événement. Plusieurs choses seproduisent dans ce processus : leconfl i t est complètement él iminélorsque l'observateur est l'observé (caralors l'observateur est la peur elle-même) et nous nous retrouvons avectoute cette énergie qui prend la formede la peur.Le courage du samouraï se travaille

de l'intérieur vers l’extérieur. Quand il n’ya plus d'écart entre nous et le fait,quand nous sommes l'énergie et l'épée,il n'y a pas de conflit. Durant l’acte quiprécède le Metsuke, il n’y a pas d’actionpositive à l'égard de la peur. Il n’y a

aucune action positive d'aucune sorte,mais un état d'observation, deperception du fait, de perception réellede ce qui est, parce que l'image a étésupprimée.Quand nous voyons, à l'extérieur et à

l' intérieur, tout ce désordre – laconfusion, l’affliction, la solitude, lemanque totale de sens de la vie telleque nous la vivons –, on peut concevoirde idées merveilleuses, mais ces idéesne sont que de pures inventions, desthéories. Cet acte présent de dégainer lesabre dissout toute illusion !

Un moine demanda à Ta-chu : – Les mots sont-ils le mental ?– Non, les mots sont des conditions

externes. Ils ne sont pas le mental, dit leprofesseur.– Alors, en dehors des conditions

extérieures, où pouvons-nous trouver lemental ?- Il n’y a pas de mental au-delà des

mots, déclara le sage. –S'i l n'y a pas de mental

indépendamment des mots, qu’est-ceque le mental alors ?, demanda lemoine perplexe. – Le mental est sans forme et sans

images. En effet, le mental n'est pasdépendant ni indépendante de mots. Ilest éternellement serein et libre dansson mouvement.

Bugei

Le Kihon Waza (techniques de base) est la partiela plus importante de l'entraînement de tout

art martial. Dans ce DVD, le maîtreSueyoshi Akeshi nous montre divers

types d'entraînement du Kihonavec Bokken, Katana et à

mains nues. Il explique danstous les détails chaquetechnique afin que lepratiquant ait une idée plusclaire de chaquemouvement et de lamanière dont le corps doitcorrespondre au travail dechaque Kihon. Toutes lestechniques ont commebase commune l'absence

de Kime (force) afin que lecorps puisse se développer

en accord avec la techniquedu Battojutsu et, bien que cela

puisse paraître étrange àpremière vue, tout le corps doit

être détendu pour atteindre unecapacité de réponse rapide et précise.

Toutes les techniques de base sont effectuées à lavitesse réelle puis sont expliquées afin que lepratiquant puisse atteindre un niveau adéquat.L'absence de poids dans les pieds, la détente ducorps, le fait de laisser tomber le centre de gravité,sont des éléments importants sur lesquels le maîtreinsiste et qui permettent d'obtenir un bon niveautechnique et une relation directe entre la techniquede base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7 REF.: • IAIDO7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Une fois révisés et ajustés les concepts et les méthodologiesd'une école qui provient d'une méthode de combat réel, la ZenNihon Toyama-Ryu Iai-Do Renmei (ZNTIR) s'efforceactuellement de maintenir cette tradition vivante et de

conserver les formes originales à travers un système quiunifie le corps, la pensée et l'esprit de manière

réaliste et efficace. Ce DVD a été créé à lademande des pratiquants de la filiale

espagnole de la Zen Nihon Toyama-RyuIaido Renmei (ZNTIR - Spain Branch)

afin de faire connaître au mondeentier un style de combat avec une

vraie épée, créé au XXème siècledernier, mais dont les racinesplongent dans les anciennestechniques guerrières du Japonféodal. Il vous présente lastructure de base de laméthodologie qui estappliquée dans le style, depuisles exercices d'échauffementet de préparation codifiés, enpassant par les exercices decoupe, les gardes, les katas de

l'école, le travail avec unpartenaire et l'initiation au

Tameshigiri, les exercices de coupesur une cible réelle, la pierre

angulaire sur laquelle se base leToyama-Ryu. Nous espérons que la

connaissance de l'existence d'un stylecomme le Toyama-Ryu Batto-Jutsu soit un

stimulant envers ce style traditionnel, trèsdifférent des disciplines de combat actuelles et qu'il

attire ceux qui désirent aller plus loin dans leurs pratiquesmartiales. Ce DVD sera utile à tous ceux que le sabre japonaisintéressent, amateurs ou professionnels, pour appuyer leurapprentissage ou comme objet de consultation.

REF.: • TOYAMA1REF.: • TOYAMA1

Tous les DVDs produits par Budo International sontscell�s au moyen dÕune �tiquette holographique distinctiveet sont r�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De m�me,lÕimpression des jaquettes ainsi que les s�rigraphiessuivent les plus strictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit �res et/ou si la jaquette ou las�rigraphie ne co�ncide pas avec celle que nous vousmontrons ici, il sÕagit dÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

Ref. 11109Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

Ref. 10610Kung Fu boutons Blancs.

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Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

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Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

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Beige

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Ref. 10175Ref. 10190

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Avec renfort

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AIKIDO/KENDO/IAIDO

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Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

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YOSEIKAN/SHIDOKAN

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Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

Chuck Norris se souvientdu Petit Dragon…

Quand Bruce Leerencontra John Benn, le « parrain de la mafia » de« La Fureur du Dragon »,il a déclaré : « John, je nevais pas te rendre richeavec le fi lm, mais je terendrai célèbre. » Eneffet, personne ne s'estenrichi avec le film, maisavec la gloire et lareconnaissance qu’ i lsobtinrent à ses côtés ; ilsvécurent de ses « rentes» pendant des années, dumoins la grande majoritéde ceux qui eurent lachance de croiser sonchemin. Peut-être ChuckNorris fut- i l uneexception…

I n c o n t e s t a b l e m e n t « Opération Dragon » estle classique par excellencedu cinéma d’arts martiaux,mais, le meilleur combat del 'histoire du cinéma dugenre est celui qui opposeBruce Lee et Chuck Norrisdans le Colisée romain,dans « La Fureur duDragon ». Ce n’est paspour rien qu’ i l a étéreconnu à l'époque commele combat du siècle ; il lefut en effet et le reste, carà ce jour, il n'a été dépassédans aucun autre film etpourtant, il a été tourné ily a plus de 40 ans…

Après la mort de Bruce Lee, le trônede « roi des arts martiaux » est devenuvacant, il semblait qu'aucun orientaln’avait assez de talent pour l’occuper.Hol lywood chercha alors unealternative. Logiquement, le seuloccidental réputé et ayant lesconnaissances martiales pour l’occuperà cette époque, c'était Chuck Norris. Lepremier acteur occidental du cinémad'arts martiaux s’est frayé un chemin àHollywood, un chemin que des annéesplus tard, suivront d'autres acteurs telsque Steven Seagal, Jean-Claude VanDamme, Jeff Speakman, WesleySnipes, etc.Chuck Norris, anticipant le déclin du

cinéma d'arts martiaux, tr iomphad’abord en Amérique, puis dans le reste

Cinéma Martial

Texte : Gladys Caballero & Pedro Conde.Photo de couverture : Michael Tudela.Photos de l’article : Pedro Conde.

du monde avec Walker, Texas Ranger, série TV se composant de trois chapitres-pilotes de 90 minutes et de 200 épisodes de 45 minutes. Y apparurent de grandesvedettes et experts en arts martiaux.Sans aucun doute, celui qui donna à Chuck Norris l'occasion d'entrer dans le

cinéma fut Bruce Lee, une occasion qu’il ne manqua pas. Et grâce à ses décisionssages et à la chance, il est peut-être l'acteur le plus respecté du cinéma martial, dumoins en Amérique du Nord où il est une véritable institution. Mais, comment naquitl'amitié entre Bruce Lee et Chuck Norris ?J'ai rencontré Bruce Lee en 1968, à New York, j'étais au tournoi du All

American Grand Championship qui se célébrait au Madison Square Garden. J'yparticipais et il était une célébrité. Quand j'ai gagné, le promoteur m'a présentéà Bruce Lee. Même si je savais qui il était et qu’il m'avait vu dans les tournois,nous n'avions pas eu l'occasion de nous rencontrer personnellement. Je l’avaisvu dans son grand spectacle au championnat international de Long Beach en1964 et je connaissais son travail d'acteur dans la série télévisée The GreenHornet. Bruce m'a félicité, en reconnaissant combien il avait été difficile debattre Joe Lewis dans la finale de ce championnat. Nous avons parléamicalement et avons découvert que nous logions dans le même hôtel. Je mebattais depuis 10h du matin et il était déjà 11h du soir, j'étais très fatigué, maisj'avais depuis longtemps envie de le connaître. Nous avons donc commencé àbavarder et à parler de philosophies et de techniques, puis nous avons pris untaxi ensemble. Nous étions très impliqués dans la conversation. Nous sommesarrivés à l'ascenseur et nous nous sommes arrêtés à son étage, il était au 7èmeet moi au 9ème, et nous avons continué de parler. Je suis alors sorti del'ascenseur et je suis resté dans le couloir, il était près de minuit et la chosesuivante que j’ai faite, c'est enlever ma veste et commencé à nous entraîner…Je te jure que lorsque j’ai regardé à nouveau ma montre, il était 7h du matin.Bruce était si dynamique que cela m’a paru être seulement vingt minutes. Il futétonnant que personne n’appelle la sécurité de l'hôtel, se plaignant de deuxfous faisant des mouvements étranges dans le couloir. Je ne pouvais pas lecroire. Je devais prendre l'avion de retour à Los Angeles deux heures plus tard.« Peu importe, dit Bruce, quand nous serons rentrés, nous nous entraîneronsensemble ».Peu de temps après, il m'a invité à m’entraîner dans la cour de sa maison à

Culver City, en Californie. Bruce avait toute sorte d'équipements dans sa cour,y compris un mannequin de bois qu'il avait fabriqué lui-même, un mât recouvertde paille pour pratiquer les coups, des plastrons et des gants de boxe. Nousnous entraînions deux fois par semaine, de trois à quatre heures par séance.Nous l'avons fait pendant deux ans.Bruce m'a appris quelques techniques de Kung Fu et je lui ai montré

quelques-uns des coups de pieds de Taekwondo. Une anecdote significative…lorsque Bruce et moi avons commencé à nous entraîner ensemble, il ne lançaitpas de coups de pied haut, ses concepts se basaient sur des coups portés endessous de la hanche, alors je lui ai enseigné à leur donner un peu de hauteur.C’est moi qui lui ai appris à donner des coups de pied hauts. Bruce considéraitque donner un coup de pied à la tête c’était la même chose que de donner uncoup de poing dans les jambes, ce qui ne manque pas d’une certaine logiqu,e etc’était sur cela qu’il basait son jeu de jambes dans le Jeet Kune Do. Mais je luiai dit qu'il fallait avoir l’habileté suffisante pour frapper du pied n'importe où. Jelui ai donc appris les coups de pied hauts, circulaires, etc., et bien sûr, il aappris très vite !Il avait un don spécial pour apprendre et assimiler. En moins de six mois, il

pouvait exécuter ces coups de pied aussi bien que moi et il les ajouta à sonrépertoire avec une efficacité redoutable. Je crois que la grande polyvalencedes appareils d’entraînement qu’il possédait y a énormément contribué. Dansce domaine, nous avions eu des années d’avance sur tous les autres. À part ça,que Bruce était extrêmement compétent et sage dans les arts martiaux et, kilopour kilo, il fut l'un des hommes les plus forts que j'aie jamais rencontrés.Chuck Norris garde de bons souvenirs de ces années d’entraînement, faisant

parfois des déclarations surprenantes à leur sujet…Bruce Lee a certainement été un pionnier dans le Full Contact, il fut le

premier à utiliser des gants et des protections, quand en Amérique, on neconnaissait que le Karaté, mais… (Chuck Norris sourit et ajoute) il n'a jamaiscombattu. Je me suis entraîné avec lui pendant deux ans et il ne s’est jamaisbattu contre moi. Je lui disais : « Bruce, faisons un petit combat », et il merépondait : « Non, pratiquons la technique, la technique et encore la technique

». Je n'ai donc jamais eu la chance de me mesurerà lui. Il faisait toujours des techniques, et c'est tout(Norris exécute deux techniques de poing rapideset revient à la position).Plus d'un lecteur se demandera pourquoi ils ne

combattirent jamais ? Que faisaient-ils au cours de

Reportage

ces séances d'entraînement ? À cette époque, en dehors dumakiwara, on utilisait peu d’autres appareils dans les artsmartiaux. Bruce Lee fut un pionnier et un innovateur enadaptant des équipements d’autres sports. Il inventa même etconçut des appareils pour optimiser ses séancesd'entraînement. Chuck Norris, comme d'autres experts en artsmartiaux, était d'accord avec le fait qu’avec eux on obtenaitd'excellents résultats en une courte période de temps.Bruce Lee avait un équipement magnifique pour

s’entraîner et nous faisions cela, rien que nous entraîner :sac de boxe, coups de pied et tout ce genre de choses.Nous ne nous battions jamais ensemble. J’étais un lutteurprofessionnel mais pas lui, mais il était bon, très bon.Dans un vrai combat, il aurait sûrement gagné, maisBruce Lee ne voulait pas arriver à cela et… moi non plus.Curieusement et malgré ce que certains pensent, la

première fois que Bruce Lee appela Chuck Norris pourparticiper à un film, ce ne fut pas dans « La Fureur du Dragon». Ses début au cinéma furent dus à Bruce Lee, mais de futdans le film « Matt Helm règle ses comptes » (The WreckingCrew) avec Dean Martin, Elke Sommer et Sharon Tate, danslequel, Lee était le chorégraphe des scènes d'action. Sutournage eut lieu en Juillet de 1968. Les débuts de ChuckNorris au cinéma ne furent pas très encourageants…Peu de temps avant le championnat international, j’ai

reçu un appel de Bruce Lee, il me dit qu'il avait obtenu uncontrat en tant que coordinateur de cascades pour le film« The Wrecking Crew » avec Dean Martin et Elke

Sommer. Il y a un petit rôle et je pense que tu le ferais trèsbien, dit Bruce. Tu seras le garde du corps d’Elke, tu tebattras contre Dean Martin et tu diras une phrase dans ledialogue. Ça t’intéresse ? » Bien sûr, répondis-je. Je neconnaissais rien au travail d’acteur, mais je pensais que ceserait bien d'essayer. Il me dit la date à laquelle je devaisme présenter au studio de tournage, c’était un jour aprèsle championnat international. »Chuck Norris ne voulait pas qu’on le touche au visage pour

ne pas aller au tournage avec le visage couvert de bleus. Il ditalors, avant la finale, dans les vestiaires, à Skipper Mullins, leKaratéka numéro trois au classement national : « Demain, jevais avoir mon premier rôle dans un film. Frappe mon corps,mais ne touche pas à mon visage ». Et Skipper lui répondit :« D'accord, mais tu auras une dette envers moi. »Évidemment, Skipper n'a pas tenu parole et après avoirmarqué une série de points, il envoya à Chuck Norris un coupdans l'œil. Norris gagna le tournoi, mais il emporta un mauvaissouvenir au tournage…Le lendemain, je suis arrivé au tournage avec une

contusion qui exigé une heure de travail au maquilleurpour la couvrir. J'étais fasciné quand je suis arrivé austudio de tournage pour me préparer pour mes débuts.Je n'avais jamais été sur un plateau et je ne savais pasà quoi m'attendre. Le studio était un énorme hangar etl'endroit où nous travaillions était un cube géant avecde très hauts plafonds, des lumières énormes etbri l lantes et des câbles partout. Des dizaines de

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personnes allaient d'un endroit à un autre, comme desfourmis, et je me demandais comment on pouvait faireun f i lm avec autant de chaos. Le réal isateur arapidement pris les commandes et s'est mis au travail.Comme beaucoup à l'époque, je ne savais rien detournage, je pensais que les réalisateurs de filmsallumaient simplement une caméra et que les acteursfaisaient ce qui leur correspondait, comme cela se faitdans les écoles secondaires. Je me trompaiscomplètement. I l fallait deux heures pour tournerchaque scène. Les lumières devaient être réajustées,les angles de la caméra révisés et les acteurs devaientêtre instruits et situés à leur place. Mes débuts aucinéma se réduisirent à une seule phrase. Dans le film,Dean Martin entrait dans une boîte de nuit, je devais memettre devant lui et lui dire : « Puis-je, M. Helm? » Laséquence devait se terminer par un combat entre Deanet moi. Les semaines avant le tournage, j’ai répété cettephrase mille fois, tout en me regardant dans le miroirde la salle de bain, essayant de trouver le meilleur tonpour dire ma phrase. Quand les caméras ont commencéà filmer, Dean Martin est arrivé à temps. Quand je l'ai vuarriver, j’ai senti ma gorge et mon corps se raidir. Lesmots sont sortis comme un soupir : « Puis-je, M. Helm? » Dean Martin ne sembla pas s'apercevoir de ma voixrauque et docilement me donna son pistolet. J'ai penséque ma carrière se terminait là ! Je ne pouvais mêmepas dire une phrase correctement !

À passer tellement d’heures ensemble à s’entraîner, il étaitinévitable que naisse une grande estime mutuelle, où lerespect et l'empathie étaient toujours présents, de sorte qu'iln'était pas rare qu’ils partagent leurs secrets et leurs rêves.Son plus grand attribut et peut-être aussi sa plus grande

erreur, était lui-même : Bruce Lee vivait et respirait les artsmartiaux. Il faisait des choses les plus banales et ordinairesde la vie, quelque chose qui était lié à l’entraînement d'artsmartiaux. Je ne sais pas s’il savait se détendre. Nousfûmes bons amis, suffisamment pour qu’il me raconte quelétait son rêve : « Chuck, je veux être une star de cinéma,me dit-il. Tout ce que je fais, c’est dans cet objectif ».Bruce s’entraînait avec plusieurs célébrités commeKareem Abdul Jabarr, James Coburn, Steve McQueen etLee Marvin. Souvent ses élèves le recommandaient pourde petits rôles et Bruce avait travaillé comme cascadeurdans plusieurs films. Mais il n'était pas satisfait d'être ledouble des vedettes, il voulait que son nom apparaissesous les néons des salles de cinéma et vu la motivationqu’il avait, il n'y avait aucun doute qu'il y parviendrait !Percer à Hollywood n'était pas facile, en particulier pour un

Oriental. À cette époque, il n'y avait aucun acteur asiatiquejouant dans une production américaine. Suivant les conseilsde ses amis, Bruce Lee accepta un contrat avec le GoldenHarvest, pour jouer dans deux films qui seraient tourné enAsie du Sud-Est.Bruce est allé à Hong Kong pour poursuivre sa carrière

d'acteur et je n’ai rien su de lui pendant deux ans environ.Un matin, il me téléphona de Hong Konget me dit : « Chuck, j'ai fait deux films àHong Kong et ils ont eu un énormesuccès en salles. Je viens de terminer lescénario d'un film que je vais tourner àRome, dans le Colisée de Rome, me dit-iltout excité. Deux gladiateurs se battant àmort ! Le meilleur de tout cela, c’est quenous allons préparer la chorégraphie. Jete promets que le combat sera le pointculminant du film. Je veux faire unescène de combat dont tout le monde sesouviendra. » « Génial, lui ai-je répondu,qui gagne ? » Bruce a dit en riant : « Moi. Je suis la vedette ! » « Ah, tu vasbattre l’actuel champion du monde deKaraté ? » « Nooon, a dit Bruce. Je vaistuer l’actuel champion du monde deKaraté. » J'ai ri et je me suis engagé àfaire le film. J’ai accepté d’y participerparce que je savais que si Bruce y étaitimpliqué, ce ne serait pas une stupidité.J'ai toujours respecté sa façon de faireles choses et j’admirais particulièrementson insistance sur la perfection et leréalisme dans les arts martiaux. »Trois semaines plus tard, Bruce Lee

appela de nouveau Chuck Norris, il lui ditqu’on avait commencé à tourner le film et luidemanda s'il était prêt à se rendre à Rome.Chuck Norris apprit à ce moment-là que sonrôle était celui d'un combattant à gages,d’un artiste martial embauché pour tabasserBruce Lee.Je n'avais jamais été en Europe, j'ai

donc demandé à Bob Wall, mon bon amiet associé des clubs de Karaté, dem'accompagner. Quand nous sommesarrivés à l'aéroport Leonardo da Vinci àRome, Bruce nous attendait avecl'équipe de tournage pour nous filmer entrain de descendre de l’avion. Brucevoulait utiliser la scène de l'arrivéecomme un élément du film. Comme Bob

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venait avec moi, Bruce décida de lui donner également unrôle dans le film. Cela faisait deux ans que je n'avais plusvu Bruce, mais il était toujours aussi cordial. Il n’avait pashonte de l’affection masculine et nous donna une forteaccolade avant de nous conduire à la voiture.Pour la scène du Colisée, il voulait que l’on voit un

adversaire redoutable. Je pesais 73 kilos par rapport à ses65 kilos et il voulait me faire grossir de 9 ou 10 kilos.Heureusement, mon métabolisme était très lent et j’ai puprendre de 3 à 4 kilos en moins d'une semaine, cela, biensûr, si je diminuais mes exercices et négligeais monalimentation. Je lui ai dit : « Magnifique ! Je peuxmanger tout ce que je veux sur le compte de lacompagnie. » Bob et moi avons passé deux semaines à nous

promener comme les touristes typiques, nous avons visitédes églises comme la Basilique Saint-Pierre au Vatican,des monuments tels que la fontaine de Trevi et les beauxjardins de la Villa Borghese.J'ai découvert un restaurant où je pouvais manger des

pâtes et des glaces jusqu’à plus faim, là où j’ai le mieuxmangé de ma vie. Presque tous les soirs, nous dînions à lataverne Flavia dans Trastevere. J'ai commencé à prendredu poids immédiatement, parvenant à atteindre l'objectifpoursuivi dans le temps imparti.Le tournage de « La Fureur du Dragon » a débuté le 10 mai

1972. Il avait un budget initial de 350.000 dollars. L'équipecommençait à travailler à six heures du matin et terminait à sixheures ou à huit heures du soir, en fonction de la journée.

Les premiers jours, Bruce Lee se consacra à filmer lesscènes en extérieurs nécessaires pour le film, tournant dansquelques-unes des rues et des places les plus représentativesde Rome, comme la Via Veneto et les jardins de la fontaine deTivoli, Piazza Navona, etc. Quand il termina, il s’en alla avecChuck Norris filmer le combat dans le Colisée. Comme ilsn’avaient pas de permis pour tourner dans l'amphithéâtre, ilsmirent, dans des sacs de voyage, la caméra et l'équipementnécessaire pour le tournage, après avoir donné un bakchichaux gardes pour qu’i ls fassent les distraits et i ls ontcommencé à travailler…Bruce et moi sommes allés au Colisée pour réviser les

détails de la grande scène du combat. C'était unsentiment étrange, être avec lui dans l’un de ces tunnelsmenant à l'arène. Je me suis souvenu de films commeSpartacus, où Kirk Douglas combat dans l’arène et unsentiment de respect m’envahit à l'idée des combats àmort réels qui avaient lieu régulièrement au Colisée pourdivertir la population romaine. Le Colisée était plus grandet plus impressionnant que ce que j'avais imaginé. Nousnous sommes assis sur l'un des bancs de pierre de l'arèneet nous avons discuté de la scène. Bruce a pris des notespour les angles de caméra. Il conçut la scène de manière àce que nous ressemblions à deux gladiateurs se battantl’un contre l’autre. Comme nous nous chargions nous-même de la chorégraphie, il m'a demandé : « Que veux-tufaire ? » Et je lui ai dit : « Eh bien, je ferais ceci et cela »,lui montrant des techniques seraient intéressantesd’après moi. Il m’a dit OK et il a préparé ses défenses.

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Nous sommes allé dans l’arène et nous avons fait dusparring libre. Comme nous nous connaissions si bien,puisque nous avions pratiqué ensemble pendantlongtemps, la scène fut parfaite. Dans cette scène, Brucene faisait que m’attaquer, c'est tout. M’attaquer, attaquer,attaquer. Il essayait de m’épuiser et tout se faisait auralenti. Je me souviens qu’il se déplaçait autour de moi,avec ces beaux mouvements fluides, essayant de m’useret quand j'essayais d'attaquer, il se baissait et esquivaittout le temps. Finalement, je commençais à rater tousmes coups, à me sentir fatigué. Alors, il s’avançait et ilfrappait tous mes points vulnérables, me mettant KO.J’étais là complètement épuisé. Ensuite, il me renversaitcontre un mur. Nous arrivions au moment où je lançais uncri et Bruce me poussait contre le mur. C’est à cemoment-là que je me cassais le poignet, le coude et legenou droit, je tombais par terre et j’essayais de merelever. Et nous sommes ainsi arrivé à la scènedramatique où j’essaye de me relever pour continuer deme battre avec grand effort tandis que Bruce me regardecomme me disant : « On va arrêter, j’ai gagné… ». Il yavait une caméra qui filmait un panoramique entre sonvisage et le mien, d’un côté à l’autre.Ce qu’ils essayaient de transmettre, c’était que je

souriais d’une certaine manière, un sourire de drôlerie,mais pas du genre « je suis un professionnel », unsourire de « ou tu gagnes ou tu meurs », et je préféraismourir plutôt que d’abandonner ou perdre… C’était cetype de sourire ! À ce moment-là, je lançais un cri et je

me jetais sur Bruce, presqu’en volant et il m’attrapait,me tenant par le cou. La seule chose que je pouvaisfaire, c’était le frapper avec une série de coups dans lesreins et finalement, il me cassait le cou. Il me couchaitalors doucement par terre et s’en allait comme s’il avaitde la peine de m’avoir tué. Heureusement, Bruce nem’obligea pas à être aussi méchant. C’était un combatentre deux professionnels. À la fin du combat, quand ilme tue, il me couvre avec ma veste d’uniforme et met maceinture par dessus de manière très cérémonieuse etrespectueuse. »Le duel fut filmé en trois jours, le combat allait être le

moment fort du film. D’après Linda Lee, le grand combatcontre Chuck Norris représenta 20 pages de directives écriteset fut aussi soigneusement préparé que l’exécution d’un balletprofessionnel. Bruce Lee conçut la chorégraphie chez lui,testant souvent les mouvements avec elle. D’après sa veuve :« Soudain, il lui venait une inspiration et il disait : “Viens,testons ceci !” » Tout ce travail et le génie de Bruce Lee restagravé à l’écran. À ce sujet, Chuck Norris nous dit :Ce fut une scène difficile et exigeante, mais j'ai

beaucoup aimé de la faire. Bruce était un directeurdébutant, mais il savait ce qu'il voulait et comment lacaméra devait le filmer. Comme Bruce l'avait prédit, notrescène de combat est devenue un classique. Aujourd'hui,vous pouvez demander à n’importe quel élève d’artsmartiaux quel est son combat favori dans un film etpresque tous se souviennent de la scène de combat entreBruce Lee et moi dans « La Fureur du Dragon ». C'est

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incroyable qu’elle ait donné si bien,considérant que nous ne disposionsque d'une caméra. »Mais qu'est-ce qui la rend différente

? Pourquoi une prestigieuse publicationaméricaine l’a inclus dans les 10meilleures scènes d'action de l'histoiredu cinéma ? Aujourd'hui, il y a beaucoup de très

bons combats. Le combat entre Bruceet moi était plus de type émotionnel,nous nous regardions, nous nousobservions, et entre un plan et unautre, nous nous battions. C'est pourcela que le combat de « La Fureur du

Dragon » fut si palpitant. Bruce étaittrès intelligent, il a toujours voulucapturer un sentiment avec la caméra,car les techniques utilisées sont lesmêmes que celle que j'utilise dans mesfilms, mais cette émotion que Brucecréait avec la caméra… c'était quelquechose de spécial. En général, lescombats sont des combats, quelques

coups, se déplacer, etc. Mais Bruceétait vraiment très malin, il savaitcomment utiliser la caméra pour créerune émotion et une tension dans lecombat, générant un paroxysme sanségal. Dans ce domaine, il faut admettreque c'était un génie.Il y eut des problèmes de logistique,

de temps, de permis et d’autres

innombrables difficultés à surmonter àRome, ce qui fait que la scène decombat ne fut pas terminée…Bruce, Bob Wall et moi, avons pris

l'avion pour Hong Kong pour filmer lereste des scènes. Le jour où noussommes arrivés, Bruce s'était arrangépour que nous soyons invités àl'émission de télévision la plus

célèbre de la ville « Profitez de la nuit», la version de Hong Kong del'émission américaine « The TonightShow » avec Johnny Carson.Invités par la HK-TVB, Bruce, Norris

et Bob Wall sont al lés à unedémonstration d'arts martiaux et ontaccordé une interview. L'intention deBruce Lee était de présenter Norris etBob Wall au public de Hong Kong. Quand nous sommes passé à

l’antenne, le présentateur Josiah Lau,qui connaissait Bruce Lee lui a dit : «Bruce, notre public est très intéressépar toi, pourrais-tu nous dire ce quetu as fait récemment ? ». Bruce arépondu : « Raymond Chow et moiavons séjourné récemment à Romepour enregistrer les extérieurs denotre nouveau film. Un autre artistemartial, champion d’Amérique deKaraté, est venu à Hong Kong avecnous. M. Norris est venu directementdes États-Unis à Rome pour travailleravec nous. À part lui, il y a un autreexpert américain de Karaté, qui estM. Bob Wall. Tous deux ont participéà notre film « La Fureur du Dragon ».Lau a dit alors : « J'ai appris par lejournal que Norris et Bob Wall sonttes élèves. On sait également quequand ils ont commencé à te suivre,ils étaient déjà célèbres, qu’ils sontchampions de Karaté depuis denombreuses années. Ton JKD doitêtre très puissant ! »Bruce a fait non de la tête et

déplaçant ses mains, il a dit : « Non,jouez pas à ce jeu avec moi, je n'aijamais dit qu’ils étaient mes élèves,nous sommes amis. Quand nousavons le temps, nous nous voyons etnous parlons d’arts martiaux. » Après cela, Bruce Lee a expliqué ce

qu’était le Jeet Kune Do et a donnédifférents avis sur les arts martiaux engénéral et le Kung Fu chinois enparticulier. Le public voulait voir leDragon en action, mais Bruce refusal'invitation et dit : « Le public de HongKong me connaît déjà. Aujourd'hui, nousallons présenter ces deux hommes,artistes martiaux dans « La Fureur duDragon » et dans la vie réelle : Norris etBob Wall. Ce sont eux les protagonistesici. Vous devriez leur donner la paroleaujourd'hui. » Les personnes présentesdans le studio applaudirent lasuggestion. Norris et Bob se levèrent ensouriant et demandèrent : « Qu'est-ceque vous voulez voir ? » Comme lespersonnes présentes ne savaient pasgrand-chose des arts martiaux, ils nesavaient que répondre. Bruce a alorsdéclaré: « Puis-je suggérer une idée ?En substance, les artistes martiaux

s’entraînent à quatre choses : laprécision, l'agressivité, la vitesse et laforce. Je pense que nous pouvons jouerun jeu pour montrer la précision de leurscoups de pied. Bob Wall tiendra unecigarette dans sa bouche et Norris la luiôtera d’un coup de pied. » Tout lemonde était ravi de l'idée. Bruce aajouté: « Comme nous le savons tous,nos jambes sont faites pour marcher, sinous les utilisons pour atteindre un objetélevé, il sera très difficile de contrôlernotre jambe. Car lorsque vous soulevezune jambe, l'autre jambe doit supporterle poids de votre corps. Frapper du piedavec précision n'est pas facile, surtout sivous devez frapper rapidement un petitobjet. Bob doit tenir la cigarette de sabouche, si Norris n'est pas précis, il estclair que Bob peut être blessé à labouche ou au nez. » I l donnarapidement une cigarette à Bob Wall,Norris a regardé Bob pendant quelquessecondes, puis il a tourné son corps, il asoulevé sa jambe droite et a frappé lacigarette… La cigarette a volé dans lesairs… Le public éclata en applaudissements,

mais ils n’étaient pas satisfaits, ils envoulaient plus… À ce sujet, ChuckNorris raconte : On m'a demandé de faire une

démonstration d'arts martiaux et j’aicommencé par donner un coup depied à une cigarette que Bob avait àla bouche, j’ai cassé des planches,puis Bob et moi avons fait unedémonstration de combat libre. J'aifrappé Bob avec un coup de piedcirculaire arrière qui l’a frappé à lapoitrine et l'a envoyé de l’autre côtédu studio. Ils ont tous ont étéimpressionnés, mais Bob se levacomme si de rien n’était. Quand nousavons eu fini le spectacle, leprésentateur du programme voulutvoir la protection que Bob avait utiliséà la poitrine. « Quel protecteur ? »,lui dit Bob en ouvrant le haut de songi. La marque de mon pied était sursa poitrine ! Quand la démonstration fut terminée,

Lau leur demanda : « Beaucoup degens disent que vous êtes des élèves deBruce, mais Bruce le nie, il dit que vousêtes amis, quelle est la vérité ? »Chuck Norris comme toujours sirespectueux et si prudent déclara : «Peut-être pense-t-il que nos techniquesde Karaté ne sont pas assez bonnes etque nous ne sommes pas qualifiés pourêtre ses élèves, mais, nous admirons suKung Fu. Ainsi que, même s’il ne noustraite pas comme ses élèves, nous leconsidérons comme notre professeur. »Ces déclarations à l’antenne lui valurentdes problèmes au colosse américain. Denombreux artistes martiauxpoursuivaient la gloire. Certains expertscomme Lau Tai-Chuen, après avoir défiéBruce Lee dans la presse, atteignirentleur but. Lau, par exemple, bien qu’il ne

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se soit pas battu contre Bruce Lee, obtint, avec la publicitéque cela lui donna, un rôle dans un film, mais sa carrièrecinématographique fut de courte durée, il ne fit que quatrefilms. Quelqu'un, suivant son exemple, essaya de faire lamême chose avec Chuck Norris :Le lendemain, dans un journal local, quelqu'un me mit

au défi de combattre. Bruce fut étonné de l'article et me lelut. « Que crois-tu que je devrais faire ? », ai-je demandé.« N’y fais pas attention, m'a-t-il dit. Ils sont toujours entrain de me défier. Tout ce qu'ils veulent, c'est de lapublicité ». Mais, Bob était contrarié. « Je ne suis pas lavedette dans le film, a-t-il dit à Bruce. Qu’en penses-tu sij’accepte ? » « Vas-y, si c'est ce que tu veux », a ditBruce. Bob apparut le lendemain soir dans l'émission detélévision et dit au public : « Un spectateur a défié moninstructeur, Chuck Norris. Chuck est meilleur combattantque moi. Je tiens donc à l’affronter, moi. Qui que voussoyez, battez-moi d'abord et prouvez que vous êtes undigne adversaire pour lui. Nous ferons ce combat danscette émission de télévision, pour que tout le monde àHong Kong voie comment je vous mets en pièce. » Celuiqui avait défié, quel qu’il soit, n'est jamais apparu etpersonne ne m’a plus défié à Hong Kong.Ils terminèrent le film et Bob Wall et Chuck Norris rentrèrent

en Amérique, retournant à leur travail d’instructeurs d'artsmartiaux. Ils oublièrent tous deux le film. Ils pensaient qu’il neserait projeté seulement qu’en Asie et que Bruce Leecontinuerait sa carrière d'acteur, après avoir vu et vérifié laréputation qu'il avait acquise en Orient. Ils pensaient tous lesdeux que Bruce se consacrerait totalement à sa carrière etqu’ils attendraient longtemps avant de le revoir, mais ils setrompaient…À la mi-juillet de 1973, Bruce Lee est venu à Los Angeles

pour un bilan de santé. Il m’a appelé pour manger, j’aiaverti Bob Wall et nous avons pris rendez-vous dans un

restaurant de Chinatown. Je dois admettre que j'ai trouvéBruce en très grande forme. Mince et fort. Bruce était trèsoptimiste. Il nous commenta qu’à Hong Kong, lesmédecins n'avaient pas trouvé la cause de certainsévanouissements qu’il avait eu récemment ; que c'était lavraie raison de sa visite. Il était venu passer des tests dansl'un des meilleurs hôpitaux de Los Angeles. Il était trèscontent parce que les médecins n'avaient rien trouvé, ilslui dirent qu'il avait le corps d'un jeune de 18 ans. À 32ans, il avait l'air en parfaite condition physique, maisj'étais déconcerté. « Bien, si tu vas si bien, qu’est-ce qui aprovoqué tes évanouissements d’après les médecins ?Bruce a répondu tandis qu'il mangeait : « Le stress, jesuppose, le surmenage, le manque de repos, commed'habitude. » Il a commencé à nous parler du travailéreintant de sa dernière production, « Opération Dragon». Il était très optimiste de ses résultats. En réalité, à lafois physiquement et mentalement, il était au sommet desa forme. Je l'ai commenté à Bob de retour à la maison.Après un court silence, il ajouta : « Ce fut la dernière fois que je l'ai vu en vie… »Peu de temps après ce repas, Le Petit Dragon est retourné

à Hong Kong. Rien ne laissait présager les terriblesévénements qui se préparaient… Bruce Lee est décédé le 20juillet 1973. Cinq jours plus tard, fut célébrée à Hong Kong lacérémonie de funérailles dans un local centrique de luxe, petit,le « Kowloon Funeral Home ». D’après les medias, 25.000 personnes se regroupèrent

autour de l’acteur. Amis, famille, collègues de travail etd'innombrables étrangers se réunirent pour donner à BruceLee un dernier adieu. Le lendemain, sortit en salles à HongKong « Opération Dragon ». Peut-être les producteursvoulurent-ils profiter du moment fatidique pour projeter sondernier travail !…Le 31 juillet, Bruce Lee fut enterré à Seattle. L'enterrement

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fut plus calme et plus intime. Environ cent quatre-vingtspersonnes, parents et amis, étaient présentes. Le cercueil étaitcouvert de fleurs blanches, jaunes et rouges, placées demanière à représenter le symbole du Yin-Yang. Le cercueil futporté par Steve McQueen, James Coburn, Dan Inosanto, TakyKimura, Peter Chin et Robert, le frère de Bruce Lee. ChuckNorris se trouvait parmi les parents et les amis les plusproches…Quatre jours plus tard après avoir déjeuné avec lui, j'ai

entendu le terrible nouvelle de sa mort. Je ne voulaispas y croire, je venais de le voir si radieux et plein de vie,l'image même de la bonne santé, de l’émotion, de la joie.Comment était-ce possible ? Les rumeurs sur sa mortmystérieuse traversèrent le Pacifique plus vite que le jetqui transportait son cercueil. Certaines rumeurs disaientque Bruce avait succombé à l'ingestion de marijuana,suscitant des questions sur l 'usage des drogues.D'autres suggéraient que son expérience bien connueavec les stéroïdes avait causé sa mort. D'autres encoredisaient que Bruce avait été tué d'un coup fatal par untueur à gages, un expert en techniques d’assassinatorientales. Certaines des explications proposées pour samort semblaient acceptables, mais la plupart étaientridicules. Peut-être les rumeurs étaient-el lessimplement une manière pour les gens de donner uneexplication à la réalité ; aucun d'entre nous ne peutgarantir qu’il vivra les cinq prochaines secondes. La vieest un don de Dieu.À cette époque, la version officielle de la mort que

donnaient les médecins légistes de Hong Kong était unœdème cérébral causé par une réaction d'hypersensibilitéà un ingrédient présent dans un médicament pour lesmaux de tête, très semblable à l’étrange réaction qu’ontcertaines personnes quand elles se font piquer par uneabeille. Les médecins américains déclarèrent qu'il

s'agissait d'un anévrisme cérébral. Bruce fut enterré àSeattle. En raison de sa forte affinité avec la communautéchinoise, il y eut auparavant un autre service funèbre àHong Kong, avec une participation de plus de vingt millefidèles. J'ai assisté aux funérailles de Seattle avec BobWall, Steve McQueen et James Coburn. Ce dernier étaitl'un des élèves particuliers de Bruce, il a fait un discourstrès émouvant sur son professeur.Après l'enterrement, Bob, James, Steve et moi avons pris

l’avion ensemble, mais le vol fut extrêmement calme.Chacun d'entre nous semblait plongé dans ses pensées,analysant le message que représentait pour nous la mortde Bruce. Il était là, dans sa meilleure forme, à l'apogée desa carrière et tout à coup, tout était fini… Bien sûr, il avaitatteint son objectif de devenir une grande star, mais quoi ?Comment cela allait-il aider sa merveilleuse épouse et lesdeux enfants qu'il laissait derrière lui ?Après sa mort, j'ai beaucoup pensé à cela et je suis

arrivé à la conclusion que la vie ne se mesurait pas enannées, mais en réalisations. Bruce avait deux objectifsdans la vie : l'une était d'être reconnu comme artistemartial, ce qu’il réussit, bien sûr, et l'autre, d'être reconnucomme un acteur… ce qu’il réussit également. Bruce adonc atteint les deux buts qu'il s’était fixé dans sa vie,dans une courte période de 32 ans. Beaucoup d'entrenous vivront 80 ans et n’atteindront pas les objectifs qu’ilsse sont fixés…L'épisode pilote de la série « Kung-Fu » fut diffusée aux

États-Unis le 14 octobre 1972. Il s’intitula d’abord : « TheWarrior ». La série basée sur l'idée originale du Petit Dragoneut beaucoup de succès. Avec elle, les arts martiauxcommencèrent à se divulguer en Occident. Ironie du sort, 17août 1973, presque qu'un mois après son décès, « OpérationDragon » sortit à New York. Deux jours plus tard, il fut projetédans d'autres villes américaines. Le mythe était en train de

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naître… Le public demanda plus de films de Bruce Lee. Le 7 août 1974, près d'un an après la sortie de « OpérationDragon », sortit « La Fureur du Dragon »…J'avais presque oublié le film, quand ils ont commencé

à l’annoncer dans les salles. Quand il sortit en Californiedu Sud, beaucoup de mes élèves s’empressèrent d’aller levoir. Le lendemain matin, dans l’une de mes écoles, ilsrestèrent tous à me regarder comme s'il ne pouvait pascroire que Bruce ne m'avait pas vraiment tué… Jetrouvais cela très amusant, je voyais qu'ils avaient étéimpressionnés par ce qu'ils avaient vu la veille. Je croisqu’on peut dire que les scènes de combat dans « LaFureur du Dragon » étaient le nec plus ultra en matière deréalisme et de perfection de n’importe quel film d'artsmartiaux qu’un fan ait jamais vu. Bruce Lee avaitcertainement trouvé une formule gagnante pour ses films.Les gens remplissaient les salles de cinéma pour voir sesfilms. Le budget pour « La Fureur du Dragon » fut de240.000 dollars et il a finalement permis d'amasser plus dequatre-vingts millions de dollars dans le monde entier.L'image de Chuck Norris se battant contre Bruce Lee

apparut dans de nombreuses publications. On commença enOccident à diffuser d'innombrables films d'arts martiaux. Denouveau, le colosse américain fut engagé par la GoldenHarvest en 1974, pour rejouer le rôle du méchant dans « Slaughter in San Francisco » «(Karate Cop). Dans le Sud-Est asiatique, ils étaient à la recherche d’un successeur pourle Petit Dragon, mais aucun n’apparut. Quand le genre

commença à baisser, ils lancèrent des films avec des clonesde Bruce Lee.Chuck Norris ne se proposa jamais de devenir une star

d’Hollywood. De fait, peu de temps après avoir terminé « The Turn of the Dragon », il travailla dans une très modesteproduction américaine intitulée « The Student Teachers »(1973) et retournera à ses cours et ses gymnases. En 1977, iljoua pour la première fois dans un long métrage intitulé « Breaker ! Breaker ! ». Un an après, sortait en salle « Good Guys Wear Black ». Pour la première fois, dans lapromotion du film et les publications, on l’annonçait commele successeur de Bruce Lee. En Occident, le public étaitfatigué de tant de productions chinoises et avait besoin d'unnouvel héros… Le reste, c’est de l'histoire connue… Audébut de sa carrière, il était inévitable qu’on le compare àBruce Lee et qu’on l’interroge sur son style de combat…Le Jeet Kune Do est un excellent système, mais il

faut reconnaître qu'il a été fait rien que pour Bruce Lee.Pour le développer, i l introduisit dans un mêmesystème de combat toutes les techniques qu’il avaitapprises avec d'autres maîtres et experts. Il tiraitégalement beaucoup de connaissances de sa grandebibliothèque, mais je le répète, le Jeet Kune Do n’étaitadapté qu’à lui. Ce n'est pas un système qu’un autrepourrait mettre en pratique, car pour le faire, il fallaitson génie et son talent et cela, personne ne l'a. Pources raisons, je peux vous assurer que Bruce Lee était leJKD et que le JKD était Bruce Lee.

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Bruce n'a pas laissé un système de combat que sesélèves pourraient suivre, ni même Dan Inosanto, parce qu'ilchangeait tellement et était si complexe que jamais jen’arriverai à savoir s’il existe un système de règles et debases qui peuvent être suivies pour atteindre sa perfection.Chaque art martial a ses particularités et son caractère, ce

qui le rend différent des autres. Dans le cas du Jeet KuneDo, quelle est cette particularité ? Selon Chuck Norris :L'essence du Jeet Kune Do est la vitesse et

l'explosivité. Mais il y a un problème : tout le monde nepossède ces attributs. Bruce était très rapide… C’étaitun fanatique, il était le pratiquant d’arts martiaux le plusfanatique que j'ai jamais rencontré, il les vivait, lesrespirait, du matin au soir, ses pensées n’étaient qu’artsmartiaux. Ce qui l’a rendu si grand c’est qu’il n’a passtagné dans la tradition. Toujours à la recherche demanières pour se perfectionner. Il aimait la vie, enjouissait à chaque instant. C’était quelqu’un de trèsoptimiste, il ne devint jamais pessimiste vis-à-vis de quoique ce soit, il avait beaucoup d'énergie, une énergieconsidérable qu'il nous transmettait.La bataille du siècle est resté gravée dans les rétines de

milliers de spectateurs. Évidemment, on a plus d’une fois

interrogé Chuck Norris sur le niveau martial de son ami etpartenaire d'entraînement, surtout au début de sa carrière, lamême question revenait tout le temps : « Qu’est-ce qui seserait passé dans un vrai combat entre les deux ? » La réponse, a grands traits, fut toujours la même…La seule chose que je sais c’est que, grâce à Bruce

Lee, les arts martiaux furent connus dans le mondeentier et qu’il était un génie dans les arts martiaux.Maintenant il est mort et s’il m’avait battu, moi ouquelqu’un de p lus lourd, ce la n ’a aucuneimportance.Certes, si l’on connaît aujourd’hui les arts martiaux dans le

monde entier, c’est grâce à Bruce Lee. Sans lui, ils n'auraientjamais atteint la diffusion qu’ils ont aujourd’hui. Il est doncl’icône incontestable de ceux-ci, une place qu’il occupedepuis plus de 40 ans. Tout le reste n’est que futilités qui nemènent nulle part. Ce qui est incontestable, c'est que sesfilms n'ont pas encore été dépassés et qu'aucun autreacteur, malgré l’évolution des arts de combat, n’a étécapable de le détrôner et, tel que se trouve le genrecinématographie aujourd’hui, il n’y a pas de successeur àcourt terme, de sorte que : « Vive le Roi ! » Personne n'atant fait pour les arts martiaux !

REF.

: DVD

/JKD

TIM

TITRE: JEET KUNE DO

REF.

: DVD

/JKD

TIM

2

TITRE: JEET KUNE DOELEMENTS OF

ATTACK

REF.

: DVD

/JKD

TIM

4

TITRE: JEET KUNE DOBRUCE LEE’S

YMCA BOXING

REF.

: DVD

/JKD

TIM

3TITRE: JEET KUNE DO

UNLIMITED

REF.: DVD/BURTON TITRE: JEET KUNE

DO UNLIMITED

REF.: DVD/BURTON2 TITRE: BRUCE LEE: L’HOMME ET SON

HÉRITAGE

REF.: DVD/TV2

TITRE: HOMMAGEBRUCE LEE

AUTEUR: TEDWONG

& CASS MAGDA

REF.

: DVD

/BL

AUTEUR: TIM TACKETT

AUTEUR: SALVATORE OLIVAAUTEUR: B. RICHARDSON

TITRE: JKD STREET DEFENSE TACTICS:

TITRE: EXPLOSIVE DUMOG

TITRE: JKD STREET TRAPPING”

REF.: DVD/SALVA • DVD/SALVA2• DVD/SALVA3 • DVD/SALVA4• DVD/SALVA5 • DVD/SALVA6 • DVD/SALVA6• DVD/SALVA7

TITRE: J.K.D. STREET SAFE:

TITRE: KNIFE FIGHTING:

TITRE: PROFESSIONALFIGHTING SYSTEM:

TITRE: PROFESSIONALFIGHTING SYSTEMKINO

MUTAI:

TITRE: WINGCHUN KUNG FU:

SIU LIM TAOAnglais / Espagnol /

Italien

REF.: DVD/RANDY1TITRE: WING

CHUN KUNG FU:CHUM KIU

Anglais / Espagnol /Italien

REF.: DVD/RANDY2

TITRE: WINGCHUN KUNG FU:

BIU JEEAnglais / Espagnol /

Italien

REF.: DVD/RANDY3

TITRE: JKDTRAPPLING

TO GRAPPLING

REF.: DVD/ALM2TITRE: FILIPINOMARTIAL ARTS

REF.: DVD/ALM3TITRE: STREET-

FIGHTING!JEET KUNE DO

REF.: DVD/ALM4

TITRE: JKD ”

AUTEUR: RANDY WILLIAMS

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: MUK

RAND

Y1RE

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UKRA

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: MUK

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: MUK

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F.: M

UKRA

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TITRE: THE WOODEN DUMMY ANGLAIS / ITALIEN

ANGLAIS

TITRE: CONCEPTS &PRINCIPLES

DVD/RANDY4

AUTEUR: JOAQUIN ALMERIA

TITRE: ESPADA Y DAGATITRE: PENTJAK SILAT

TITRE: BUKA JALAN SILAT

REF.

: DVD

/SIL

AT3

REF.

: DVD

/SIL

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: DVD

/SIL

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TITRE: YAWARA KUBOTAN

AUTEUR:MASTER PEREZ

CARRILLO

REF.: DVD/YAW2TITRE: 5 EXPERTS -EXTREME STREET

ATTACKS AUTEURES: VICTOR

GUTIERREZ,SERGEANT JIM

WAGNER MAJOR AVINARDIA, J.L. ISIDRO& SALVATORE OLIVA

REF.: DVD/DP1

AUTRES STYLES

AUTEUR: BOB DUBLJANIN

TITRE: JKD EFS KNIFE SURVIVALAUTEUR: ANDREA ULITANO

REF.

: DVD

/EFS

1

Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeursofficiels pour l'armée et la police israéliennes dans

le domaine de la lutte contre le terrorismeet le Close Quarter Combat (CQB), et

Ben Krajmalnik ont réalisé unnouveau DVD basique sur les

armes à feu et la sécurité etsur les techniques

d'entraînement dérivéesde l'IPSC (InstinctivePoint Shooting Combat).Le tir instinctif encombat est uneméthode de tir baséesur les réactionsinstinctives etcinématiques pour tireren distance courte dans

des situations rapides etdynamiques. Un discipline

de self-défense poursurvivre dans une situation

où la vie est menacée, où ilfaut une grande rapidité et une

grande précision, où il faut sortir lepistolet et tirer en distance courte, sans

utiliser la mire. Dans ce premier volume,nous étudierons : le maniement des armes (revolver etsemi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité,le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et enmouvement, des exercices de rétention de l'arme ensituation de stress et avec plusieurs attaquants, desexercices de recharge avec chargeur, à une main… etfinalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets,fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.

REF.: • KAPAP7REF.: • KAPAP7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Stratégies de com-bat et manipulationsdes articulations duHwa Rang Do®Le Hwa Rang Do® couvre trois

étapes de combat avec l'ajoutd'une quatrième étape, laposition à genou (OKP). D'autresarts martiaux se spécialisentdans une étape particulière,distance ou niveau, mais le HwaRang Do® tente de gérer toutesles réponses tactiques etstratégiques possibles dans uncombat réel. L'idée, c’est d'êtreprêt à se battre dans toutessortes de situations réelles.

Étape I (Kan'Gyok)La première étape assez

fréquente dans un vrai combat,c’est lorsque vous et votreadversaire vous trouvez juste au-delà de la distance de frappe. Lachose la plus importante àapprendre ici c’est savoircomment fermer la distance etuti l iser rapidement lestechniques de frappe, deblocage, de saisie et debalayage avec les deux mains etavec les pieds. On y parvientgénéralement avec un légermouvement vers l'avant.

Étape II (ChopHap) Peu importe comment, 80%

des combats réels se produisentdans une situation où vous etvotre adversaire êtes dans uncorps à corps debout. Lamanipulation des articulations,des points de pression, desrenversements, des balayages ettechniques de close-combat (telsque coups de coude/genou/tête)deviennent les armes principalesà coordonner et utiliser.

Étape III-A(Renversements/OKP)Le niveau II commence

habituellement debout, mais setermine au sol. Cette étape III-A(position à un genou) est uneétape dominante alternative oùvous contrôlez l'adversaire avecun genou quand il est au sol. Le

Arts Martiaux Coréens

Arts Martiaux Coréens

but ici est de terminer le combatavec une clé commune(soumission) ou un coup sansavoir à rouler sur le sol commedans un combat de grappling.L'OKP est une application trèsimportante pour les forces del’ordre et les militaires parce quela position couchée diminue lacapacité des personnes arrêtéesà se défendre, contre-attaquer ou s’échapper. En outre, l’OKPpermet de contrôler unepersonne arrêtée etsimultanément d’uti l iser lepistolet, le bâton ou l’arme à feucontre un autre ennemi.

Étape III-B (TongGyol)Après le niveau II, i l est

possible que vous et votreadversaire vous retrouviez au sol.Apprendre le grappling et lestechniques de soumission rapideest essentiel ici, peut-être plusque d'apprendre les techniquesde frappe (moins efficaces ausol). Le Hwa Rang Do®considère cette étape comme ladernière position et la moinsfavorable, où appliquer destechniques réelles de self-défense contre un adversaire.

Manipulation desarticulationsComme vous pouvez le voir

l’étape II et III-A/III-B exigent uneconnaissance approfondie de lamanipulation des articulations etdes techniques de clés. Lecurriculum du Hwa Rang Do®sur la manipulation desarticulations est très important etse base sur : l 'étude del'anatomie humaine (In Sool), lesangle appropriées desarticulations, la distance correctede l'adversaire, une bonnedistribution de votre poids et, auniveau supérieur, l'applicationrapide de la pression, del'énergie interne (KI) et des

Arts Martiaux Coréens

La première classification des clés articulaires concerne lafracture ou le blocage des articulations qui ne se plient quedans un sens et ne tournent pas. Vous pouvez voirl'application tout à fait commune dans l'exemple de la fig. 1,c'est une saisie de bras et l'objectif de la technique est lecoude, une articulation en charnière bien connue. Ce type desaisie est très efficace et très utile pour casser le bras ou lajambe ou pour pousser l'adversaire dans une certainedirection.La seconde catégorie de techniques de manipulation des

articulations concerne les applications de levier en angleappliquées aux articulations sphériques ou à rotules tels quele poignet, l’épaule, la cheville et la hanche. L'aspect

essentiel, ici, c’est de placer l’articulation suivant un angleparticulier (voir f ig. 2, c'est une luxation depoignet/coude/épaule). Les ligaments et les tendons sontétirés et perdent leur capacité à préserver l'intégrité. Ce typede techniques engendre beaucoup de douleur dansl'articulation de l'adversaire et peut donc être utilisé pourcontrôler l’extrémité (par exemple, pour obliger l'adversairelâcher une arme qu’il a en main).La troisième catégorie concerne un type de clés qui

peuvent être appliquées à la fois contre les articulations àcharnières et sphériques. Elles exigent une prise solide desdeux côtés de l'articulation pour la tordre, et l’on obtiendra unrésultat plus efficace lorsqu’on les appliquera à de petitesarticulations telles que celles des doigts ou parfois du poignetou du coude. Sur la fig. 3, vous pouvez voir une technique defracture du doigt. Il est très facile de casser le doigt del'adversaire si vous pouvez le tordre juste avant.Il y a beaucoup d'autres catégories de clés articulaires de

haut niveau que vous pouvez étudier dans le Hwa RangDo®. La dernière que nous allons prendre en considération,c’est la compression de l 'art iculat ion. On appel legénéralement cela « séparation de l’articulation ». Commevous pouvez le voir sur la fig. 4 (séparation du genou au sol),les techniques de compression fonctionnent suivant le mêmeprincipe que celui du casse-noix. Il faut placer quelquechose dans le creux de l’articulation et en appliquant unepression sur les os des deux côtés, on peut séparerl’articulation. Les coudes et les genoux sont les cibles lesplus efficaces de ce type de techniques.

ConclusionsBasé sur le type d’objectifs, l'étude de la manipulation des

articulations peut être très différente. Dans la première partiede l'étude, le Hwa Rang Do® se concentre sur desapplications de self-défense contre un adversaire qui voussaisit de nombreuses façons différentes. Dans la deuxièmepartie, l'étude porte sur la défense contre une attaque armée(par exemple, un couteau, un bâton, etc.). Dans la troisièmepartie, vous étudier les clés aux articulations contre plusieursadversaires simultanément, avec des mouvementsacrobatiques, etc. Vous devez avoir très clairement à l’espritce que vous voulez faire avant d'appliquer une clé contre unagresseur. Contrôler un agresseur et l’obliger à se rendre esttout autre chose que de lui casser le bras ou prendre soncouteau. Je veux dire que vous pouvez utiliser la même clé, àla même articulation de l'adversaire avec un objectif différentet le type de techniques qui en résulte sera complètementdifférent. En outre, vous ne pouvez pas appliquer une clé enpensant simplement à répondre à une technique d'unadversaire. Vous devez avoir sous la main une réponsesecondaire, puis une troisième, au cas où votre premièretechnique de manipulation articulaire échoue (c’est assezsimilaire au jeu d'échecs, vous devez comprendre lespossibilités de votre adversaire et être prêt à le dominer, peuimporte ce qu'il fait).Ce sont les principales raisons pour lesquelles

l'apprentissage très approfondi des manipulations articulairesest vraiment difficile et exige des années de pratique, fluidité,maîtrise de soi et capacité d'adaptation. Néanmoins, il vousdonne une grande compréhension de la biomécanique et desfaiblesses humaines, tant sur le plan physique que du point devue mental.

Les formes ou katas du Fu-ShihKenpo - Troisième partieAbsorber l’attaque en adoptant une position neutre

parallèle à la sienne, éliminant ainsi une partie de notrepérimètre corporel et permettant d’effectuer un blocageen forme de triangle, soutenu ou renforcé par lemouvement de notre corps. Un blocage qui, vu soncaractère actif, peut être converti en une attaque avec la

base du poing au biceps ou à l’avant-bras. Enfaisant cela, nous gagnons également dutemps face à l'impact possible de sonpoing, car nous ajoutons la distance dans

le parcours de celui-ci.En même temps ou de manièrecontinue, nous donnerons un coupde pied circulaire bas à sa jambed'appui (dans ce cas, ça pourraitêtre la jambe avant s'i l a dûavancer) ou un coup de piedfrontal ou ascendant du cou-de-

pied, d’un côté pour agir sur ses« racines » (équilibre) et, dans la

réponse, pour ajouter une autre lignede douleur au cerveau.

En descendant notre jambe après l'impactdu coup de pied circulaire, nous effectuonsun coup de sabre descendant de revers à larégion latérale du cou ou du visage, en

utilisant l'effet du poids corporel et de la gravité– ce que nous appelons « le mariage avec lagravité » – dans le but de renforcer notreattaque.

Face à cette première réponse, nousenchaînons avec une autre séquence

Kenpo

“Las técnicas del Fu-Shih Kenpo se

transmiten de maestro a discípulo,

mediante el Kihon, las katas y su

aplicación práctica”

Kenpo

d'attaques pour, comme je le disais avant, neutraliser une réponse possible depuis unautre point du corps, ou pour assurer ma position face à l'attaquant, en effectuant une

attaque de la paume, de l’avant-bras ou de sabre, selon les circonstances, versl'autre zone du cou ou du visage, pour continuer avec le poing inversé de niveaumoyen et le poing circulaire de niveau haut, l’un et l’autre avec le

même bras. Enfin, devant une éventuelle poursuite de l’action, nousrevenons à la distance de sécurité pour visualisercorrectement l'environnement et adopter de nouvellesmesures devant de nouvelles situations ou réponsespossibles.

Ce travail à réaliser est l'une des interprétationspossibles des différentes techniques. L'étude, lapratique, la recherche, etc., nous permettentd'analyser, d'évoluer et de développer denouvelles théories relatives aux

p i l i e r straditionnels et

contemporains surlesquels repose cet art martial

merveil leux appelé « Fu-ShihKenpo » ou « écoles spirituelles Kenpo

».

Les katas et leur significationLes arts martiaux sont nés comme un besoin de lutter pour la

survie. La protection de la famille, la violence et l'injustice engénéral. À travers eux, nous cherchons le développementphysique, mental et spirituel du pratiquant. Les arts martiaux à caractère sportif se basent sur les

techniques, mais i ls se sont adaptés à certaines règles decompétition. Cela dénature complètement leur essence originelle. Ilsapparaissant comme une activité de l'homme comme être social,

comme une activité purement physique.L’art martial a besoin de l’utilisation totale de l’énergie pour

l'application d'une technique. Pour cela, l'esprit, le corps et lestechniques doivent être dirigés vers l’objectif, restant avant,pendant et après leur exécution dans état total d'équilibrephysique et mental. Cela exige une action instantanée pourappliquer les techniques, c'est ce qu'on appelle le « Kime ». Les techniques de Fu-Shih Kenpo se transmettent de maître à

disciple, par le Kihon, les katas et leur application pratique. Ceux qui enseignent ou pratiquent le Fu-Shih Kenpo comme

un art martial, parlent de dojo, Kenpo-gi, Sensei, Gakushi,Junshi, Renshi, Kyoshi ou Hanshi. En revanche, ceux qui le dirigent ou le pratiquent

comme un sport, parlent de gymnase, d’uniforme,d’entraîneur et d’élève.

Kata1. Pour pratiquer correctement le kata, chaque

mouvement individuel doit être répété encore etencore, en le mémorisant au début, puis en le vivantensuite jusqu’à le sentir vraiment, faisant attention à laposition correcte, aux déplacements, à la défense et àla contre-attaque. Nous devons aussi considérer notrecomportement martial, le regard, l’équilibre, la vitesse,la force, la coordination, etc. Ensuite, les différentescombinaisons vont s’enlacer et atteindrontsuffisamment de résistance pour permettre aupratiquant de réaliser les formes intégrales, enconservant l''intensité du rendement du début jusqu’àla fin. Tout cela est possible, quand on comprend l'idéeet les concepts d’un Kata, qui conduisent l'élève à unentraînement continu, sérieux et responsable.

2. Si la respiration est correcte, il vous aidera àréguler la circulation de l’air et à la synchroniser avec larépétition de mouvement ou de la technique.

3. Il ne faut pas réaliser les mouvements mémorisés,préconçues, sans sentir ce que vous faites.

4. La pratique des katas doit être approfondie dansla connaissance des principes du Fu-Shih Kenpo.

« Pour pratiquercorrectement le kata,chaque mouvementindividuel doit êtrerépété encore etencore, en le

mémorisant au début,puis en le vivantensuite jusqu’à lesentir vraiment. »

5. L'esprit doit être clair, réceptif ettous les mouvements doivent se fairenaturellement, en évitant la rigidité.C'est ce qu'on appelle le « Kime », oupoint de focalisation. On y parvient enrelaxant les muscles pour obtenir de la

vitesse dans la réaction réflexe et enne se contractant qu’au moment del' impact sur la cible. Ying/Yang,Dragon/Tigre, détendu/contracté.

6. La concentration est essentielle, sivous vous concentrez sur une seulechose, vous pouvez être sûrd'atteindre votre but.

7. Afin de surmonter les nerfs et defaire place à la technique, il nous fautrester tranquilles. Mais nous savonstous que ce n'est pas facile du tout. J'aiparlé avec de grands professionnels ettout le monde convient qu'il estpratiquement impossible d'éviter d'êtrenerveux dans une certaine mesure ou àun moment donné. Avec del’entraînement et de l'expérience, nous

apprenons tous à contrôler le systèmenerveux dans une large mesure, maistout dépend du niveau d'engagementque nous avons en face de nous. Danscertains cas, nous pouvons agir sansnous sentir nerveux du tout, dans

d'autres un peu... et parfois, nous noussentons très nerveux. Bill Wallace, parexemple, m'a dit un jour qu'il sentaittoujours ses nerfs dans les rencontresde full-contact, mais qu’il pensait quec'était positif.

8. Les katas doivent être desmouvements pleins d'énergie, ils nedoivent pas être de simplesmouvements et doivent démontrer leurpuissance, leur force de pénétration. Ilsdoivent faire en sorte que le spectateur,qu’il soit pratiquant d’un art martial oupas, se sente impressionné, attiré etmême qu’il parvienne à comprendre ceque vous essayez de démontrer. L'artmartial, comme tout art, ne transmetrien si on ne le sent pas.

9. Quand le kata est exécuté parquelqu’un de bien entraîné, sadynamique et sa beauté font que sesmouvements deviennent esthétiques,puissants et irrésistibles du fait de leurgrande qualité.

10. Le kata n'est pas une simple sérieesthétique de techniques. Sonexécution représente un combat. Etbien que de nombreux pratiquantsd’arts martiaux ne sont attirés que parles combats et pensent quel’entraînement des katas n’est paspratique pour une rencontre réelle ousportive, ils ont tort. L’entraînement deskatas ou formes contient une grandequantité de valeurs uniques etnécessaires pour tout véritable artistemartial. Ils nous apportent coordination,dextérité, répertoire technique,concentration, force, endurance, etc. Etsi vous mettez en pratique certains deces mouvements lors d'un combat,vous verrez vos résultats.

Grands Maîtres

Kyusho (le point vital) dudéveloppement de l'énergie

« Posture pelvienne »KatikasanaDans la posture de « l’assise

primordiale » – Raja Puránásana, ennous concentrant sur l’enracinement dela Kundalini par l'arrière des jambes et lechakra racine, nous avons égalementtrouvé un effet de refroidissement dansles exercices. La posture assise acontribué à mettre à terre complètementl'énergie afin de ne pas engendrercertains effets secondaires possibles.Une fois que la Kundalini monte, nous

avons une nouvelle clarté, conscience eténergie. De vieilles calcifications sontlibérées et nous sommes renouveléssurtout après leur enracinement complet.

Nous repartons avec de vieux blocagesdétruits et des voies énergétiques quicirculent plus efficacement.Nous sommes maintenant mieux

capables de détecter, d'absorber et desentir les subti les variations et lesdifférences de l'énergie terrestre négativeet de l'énergie solaire positive à mesureque le cycle parcourt notre corps. Il s'agitd'une nouvelle habileté qui apparaîtquand nous avons détartré nossystèmes, nous devenons plusconscients et sensibles aux fluxabondants et constants des énergies.C'est cette opposition énergétique quicrée une plus grande source et un plusgrand emmagasinement de notre énergiepersonnelle et de notre personnalité.Quand un individu est énergiquement

bloqué ou entartré, il éprouve un manqueou un excès d’émotions. Cela engendre dustress, de l'anxiété, une pensée irrationnelleou confuse, un fonctionnement

physiologique inefficace et dès lors unemauvaise santé physique et spirituelle. Celaaffecte les relations et les performances carnous commençons à ralentir, à nous isolerou à abuser de ceux qui nous entourent car nous entrons en décadenceprématurément. Cela peut devenir unespirale descendante car notre motivation etnotre enthousiasme diminuent.S’embarquer dans l'art profond du

Yoga ouvre l' individu, rompt sescalcifications et le conduit vers unenouvelle prise de conscience, commevous le savez déjà. Mais il y a un aspectcrucial : une fois que cette énergie ranceou maléfique est libérée, brûlée puis sesfeux enfouis dans la terre, nous sommesprêts à renouer avec les vibrationsfraîches et vibrantes de la terre, du soleilet de toutes les entités et manifestations.L'ordre dans lequel nous absorbons la

nouvelle énergie est également crucial caril déterminera le résultat de notre nouvelle

Yoga & Kyusho

personne. Commencer par l'énergienégative, nous aidera à conserver uneessence plus calme et plus enracinée qui,à son tour, permettra de vivre moins destress et d’avoir un fonctionnement plusefficace. En revanche, si nouscommençons par absorber de l'énergiepositive d'abord, nous pouvons devenirplus anxieux et recommencer à développerdes calcifications ou des blocages.Pour ce faire, nous considérons la terre

comme la principale source des énergiesnégatives, la terre elle-même. Lorsque noustravaillons avec le yoga, la terre même estce qu’il y a de meilleur, mais nous nesommes pas toujours capable d'être danscet environnement du fait du climat ou duvoisinage. Essayez alors de travailler sur dubois ou de la pierre que vous amortissezavec du coton si possible. Nous voulonsêtre aussi naturels et aussi proches de laterre que possible pour en absorber lesmeilleures vibrations conformément à lanature. Si ce n'est pas possible, lespostures travaillerons cependant encorepour atteindre vos objectifs, mais peut-êtrepas aussi rapidement, efficacement ouprofondément.

« Posture pelvienne » –KatikasanaNous commençons ce circuit de

revitalisation avec la plante des pieds enconnexion avec la terre. Nous permettonsà l'énergie négative de la terre de rentrerdans la plante des pieds, pour ensuitemonter à l’intérieur de la jambe vers lepérinée ou chakra racine. Si nous nousétendons dans cette posture, noussentirons s’étirer l’intérieur de la jambe etde la cuisse qui se tend tandis quel'arrière (sol) de la jambe se contractepour empêcher la circulation de l'énergie.En vous étirant, tirez également la base

du périnée et de l'anus vers le haut pouraider à la circulation de l'énergieprovenant de la terre. Faites attention àl'influence de la montée du périnée sur laqualité vibratoire de l'intérieur des cuisseset sur l’ensemble de la structurepelvienne. Sentez les nuances subtiles etconservez-les dans votre conscience afind’en comparer l'essence avec les énergiespositives qui entrent simultanément dansle troisième œil et qui descendent lesrejoindre vers le chakra racine. Voussentirez ces énergies négatives aller trèsvite dans la vibration et subtilement dansles aspects vibratoires.Quand le corps se cambre et scelle les

lignes énergiques ascendantes de lacolonne vertébrale, Shushuma, Ida etPingala, commencez à vous cambrerdepuis le devant des jambes puiscontinuer avec le bas de l'abdomen,l'estomac, la poitrine, la gorge et levisage, cambrez tout le dos pour vousétirer, absorber et laisser les énergiespositives descendre à travers les chakrasouverts du sixième au premier.Quand vous vous cambrez et vous ouvrez

le haut du corps de cette façon, soyezconscient de la sensation de vibration decette énergie positive qui circule. Voussentirez cette énergie plus lentement et avec

de plus grandes oscillations et cette énergiecirculera avec plus de force. Quand ellerencontrera l'énergie négative au niveau dupérinée, vous commencerez à sentir lesdeux qui commencent à former une spiralecirculaire avec le positif à la surface du basde l'abdomen et l’énergie négative quicommence à tourner à partir du coccyx.Quand vous aurez expérimenté ces deuxvibrations en spirale de cette façon (commele symbole chinois du Yin et du Yang),sentez-les ensuite se développez pourenglober tout l’intérieur de la régionpelvienne.I l est possible de conserver cette

spirale qui circule tout au long de lajournée et au travail, dans la méditation oupendant votre exercice de yoga. Ce noyauinterne ne doit pas être retenu ouconstruit, mais plutôt entraîné pour enaugmenter le f lux dans le corps demanière naturelle et non-contrôlée. Nouscherchons seulement à prendreconscience de cette existence pourdevenir plus conscients des deux énergieset de leurs voies naturelles.

Respiration et intentionAvant d’adopter la posture

arquée, inspirez profondément etlentement pour sentir lesvibrations et le poids à l’arrière desjambes et sur le sol. Puis expirezlentement et profondément pourdétendre l'ensemble du corps touten soulevant le bassin et en tirant surl'anus et la base du périnée. Celapermettra d’attirer l'énergie de la terredans la plante des pieds et dans le basdu bassin.Quand vous commencez à expirer,

inclinez la tête en arrière et étirez-vouslentement à partir du front vers l'abdomentout en inspirant maintenant lentement.Sentez comment la respiration et lesvibrations travaillent depuis le sixièmechakra vers le premier où les deux énergiesvont se rencontrer et se développer.Tout en conservant cette position

cambrée, en inspirant et expirant, sentezla circulation complète et continue del'énergie à la fois positive et négative quicommence à former une spirale.Maintenez la posture à mesure quel'énergie en spirale se développe pourremplir la structure pelvienne d’une qualitésphérique tridimensionnelle. Soyezconscients de la vitesse variable et desfréquences vibratoires qui se forment etperpétuent la spirale énergique.Travaillez lentement pour développer

cette habileté et cette sensibilité auxqualités vibratoires qui entrent par lesdeux pôles, se rencontrent et se rejoignentpour circuler suivant le modèle universel. Àla fin, vous ne serez non seulementcapables de maintenir la sensation tout aulong de la journée et des activités, maisaussi de sentir sa présence ou sonabsence chez les autres. Vous serez entrain de devenir vraiment éveillés.

Posture suivante, nº 17 : « PostureAbdominale » – Vajrolyasana

Yoga & Kyusho

Texte : Evan PantaziInstructrice de yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, AçoresPhoto: Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Açores

Concept de combat hache et tomahawkLa voie du guerrier www.tomahawk-combat.com

Dans l'article de ce mois-ci, je veux offrir à mes lecteurs un aperçu de l'art martialfascinant avec haches et tomahawks et peut-être leur donner accès à un système quijouira sûrement d'un avenir à long terme. Faisant vertu d’une nécessité, j'ai conçumon propre système, le TCS Axe & Tomahawk Fighting Concept. J'espère que cecourt article vous incitera à regarder de plus près le combat à la hache et automahawk et que vous aurez peut-être même envie de vous y essayer !

La raison pour laquelle j'ai commencé à considérer le combat à la hache, il y a un certaintemps, est assez simple. Je voulais faire revivre cette arme ancienne et très efficace, denotre propre culture, dans un style moderne et permettre à mes élèves de l'approcher.

Tomahawk

« J'espèreque ce courtarticle vous

incitera à regarderde plus près le

combat à la hacheet au tomahawk

et que vousaurez

peut-êtremême envie

de vous ymettre. »

Self Defense

Les différences Qu’est-ce qui distingue les vieilles haches de combat de nos

armes modernes ? C'est, bien sûr, la forme, la taille et lematériau. Les armes modernes, tout comme le tomahawk quenous avons développé, sont plus légères et plus pratiques, cequi explique pourquoi elles peuvent être utilisées efficacementdans un combat rapproché. La hache peut également êtretransportée plus facilement, ce qui en fait une grande arme desauvegarde pour lepersonnel militaire.

Dans mon système, j'enseigne son usage à une seule mainavec divers styles de préhension, les doubles haches, la hacheet le couteau, la hache et la ceinture et la double hache longue.Cette variété permet au pratiquant de choisir parmi un certainnombre d'options. L'utilisation de deux armes enseigneégalement parfaitement à utiliser la main la plus faible.

Le systèmeLe TCS Axe & Tomahawk Fighting Concept est

ma façon de considérer le combat à la hache.Les cours sont structurés de manièrerationnelle et systématique. Nous

offrons un certain nombre de niveaux, pour combattants débutants, intermédiaires etavancés. Les niveaux plus élevés reposent sur les niveaux inférieurs, ce qui garantit lesuccès d'apprentissage durable. Chaque niveau se concentre sur certains contenus,enseignant ainsi les principes ainsi que les éléments tactiques et stratégiques pour lecombat.Pourquoi « concept » ? Comme pour tous nos systèmes, nous utilisons le mot-clé «

Concept » pour montrer que le combat à la hache peut être enseigné comme un systèmede combat complet.

Les techniques de hacheToutes les techniques dépendent du type de saisie, de la taille, de la forme et du poids

de la hache utilisée. Les options sont les tailles, les coups, les coups de type marteau, lescoups de type marteau combinés avec des tractions, les coups de poignard, les coups de

poignard combinés avec les tractions, les coups avec la pointe, les tailles légères, les saisies,les blocages et les manipulations avec la hache et l’usage de la cale comme d’un crochet.

Contenus de la formationOutre les aspects techniques, nous enseignons aussi les principes, les concepts, les

tactiques et les attributs appropriés.

Tomahawk

Les contenu de la formation sont lestactiques, la formation à distance, lesstyles de port, la manipulation, laposition, les types de frappe, lesapplications, l’entraînement débutant, leconcept de contrôle de la main, les clés,les étranglements, la défense et lescontres, la défense contre armesblanches, la défense contre armesémoussées, la défense contre attaquesavec armes de poing ou longs fusils, lesconcepts et les applications dudésarmement, le piégeage, la lutte ausol, les contrôles, les exercicesénergétiques, le f lux d’attaque, lesexercices de combat, les exercicesdéveloppant des compétences,l’entraînement professionnel, lamanipulation des corps.

Close combatPar rapport au couteau, la hache peut

être utilisée avec beaucoup plus desouplesse. Des fonctionnalités telles queaccrocher, couper, bloquer, poignarder,manipuler, saisir, contrôler et écrasermontrent clairement les avantages de lahache, en particulier pour les situationsextrêmes, comme, par exemple, des

attaques avec des armes. N'oublionspas que toutes les armes corporelles(techniques uti l isant les mains, lescoudes, les jambes, les genoux et latête) sont des outils essentiels pour lecombat rapproché et donc pour lecombat à la hache.

Usage tactiqueEn plus de la vaste gamme

d'applications pour le combatrapproché, le manche de la hache peutêtre uti l isé efficacement pour destechniques non létales tel les queverrouiller, asphyxier, manipuler, bloquer,tirer et pousser. L'agresseur ne sera pasnécessairement grièvement blessé, cequi est un net avantage de la hache.Cela fera de la hache un outi l trèsintéressant à être utilisé à l'armée etpeut-être même dans certainessituations quotidiennes.

Formation des instructeurs

Nous sommes actuellement en trainde construire et promouvoir notresystème, c'est pourquoi nous offrons

aux instructeurs de TCS Axe &Tomahawk Fighting Concept uneformation centrée sur la pratique. La plushaute qualité de l'enseignement estnotre principale priorité. Nous offronsdes cours particuliers dans des campsintensifs. Le programme de formationtrès professionnel est basé sur unprogramme passionnant qui considère ledéveloppement des compétencestechniques, les tactiques, descomposants mentaux et les principes etméthodes.

En résuméPour moi, la hache est à la fois un

aspect important sur la voie du guerrieret une ancienne arme européenne. Jesuis sûr que nous allons assister à unerenaissance de cette arme qui vasûrement trouver la place qu'elle méritedans le monde des arts martiaux.

Pour plus d'informations, al lez àwww.tomahawk-combat.com

Photos : Thomas SuchanekTexte : Peter Weckauf & Irmi Hanzal,

Thomas Schimmerl

« En plus de la vastegamme d'applications

pour le combatrapproché, le manche de

la hache peut êtreutilisé efficacement pour

des techniques nonlétales telles que

verrouiller,asphyxier,

manipuler,bloquer,

tirer et pousser. »

Tomahawk

« Par rapport aucouteau,

la hache peut êtreutilisée avec beaucoupplus de souplesse. »

« N'oublions pas quetoutes les armes

corporelles (techniquesutilisant les mains,

les coudes, les jambes,les genoux et la tête)

sont des outilsessentiels pour

le combat rapproché et donc pour

le combat à la hache. »

Tomahawk

Il n’y a pas si longtemps que ça, lesnouvel les circulaient lentement etseulement oralement à travers le monde,d'une personne à une autre. Pasétonnant, les moyens de communicationmodernes comme l ' Internet ou letéléphone n'avaient pas encore étéinventés. Cela a également affecté lemonde des arts martiaux. Lesévénements comme des tournois ou desrassemblements de maîtres étaient dèslors toujours des moments importantspour partager et échanger desnouveautés et des habiletés.

Même si les possibilités de communication ont changé de nos jours, leHung Gar Kung Fu original du monastère de Shaolin du Sud est resté unart martial qui ne peut être appris et enseigné qu’en le pratiquant. Il n'est

donc pas étonnant que la réunion avant et après les heures d’entraînementhabituelles à l’école de Kung Fu de Martin Sewer ait toujours été une

partie élémentaire de son enseignement. L’école de Kung Fu deMartin Sewer dirigée par le successeur de Chiu Chi Ling, le

grand maître Martin Sewer, est l’une des écoles les plusactives. Elle propose de nombreuses rencontres à ses

élèves tout au long de l'année. Les plus saillantes sontles séminaires instructifs de Hung Gar, qui permettentaux étudiants enthousiastes du monde entier deprogresser plus rapidement et d'améliorer rapidementleurs compétences de Kung Fu. Tout, depuis lespositions de base jusqu’aux formes et auxapplications de combat, y est enseigné. Ensuite, il y aégalement des séminaires plus avancés pour armes,

comme le bâton, le sabre ou le nunchaku. Comme lelecteur intéressé le sait, il ne s’agit là que d’une petite

sélection des innombrables armes offertes par leprogramme de formation de Hung Gar Kung Fu. (On parle

souvent des 18 armes de Shaolin. À ce stade, il estimportant de savoir que « 18 » a une signif ication

bouddhiste qui signifie « beaucoup ou « nombreux» »).Regardons de plus près le calendrier annuel, vous pouvez voirqu’outre les séminaires normaux, il y a également plusieursvisites du directeur de l'école et du grand maître Martin Seweren personne. I l propose alors à ses élèves et à sesinstructeurs une compréhension plus approfondie de l'artancien du Shaolin Hung Gar Kung Fu. Il est important dementionner le séminaire sur les animaux du style,extraordinairement populaire, dirigé par le Sifu Martin Sewerquatre fois par an. Mais c'est loin d’être tout ! Le camp dePentecôte annuel a évolué au cours des 20 ans d'histoirede l'école et est devenu l'un des événements les plusattendus pour l’élève intéresse par le Kung Fu. Dans ledernier camp (juin 2014), cette réputation a de nouveauété ratifiée : ce fut l'un des camps les plus réussis del'histoire ! Pas étonnant qu'il soit toujours très vitecomplet dès que commencent les inscriptions. Lecamp d'automne, qui se tient toujours en Asie, a uneréputation presque aussi légendaire. Comme ladernière fois, les membres choisis, avides des’entraîner, se rendent tout excités en Asie. Ils seconsacrent entièrement à l'art martial sous ladirection du grand maître Martin Sewer et de sesinstructeurs. Normalement, i ls pratiquentpendant six heures et demi par jour et deuxsemaines en suivant. Avec ce programme, onest sûr de faire d'énormes progrès.Commentaire typique des élève après cela : « C'était tout simplement un séjourimpressionnant et extrêmement exigeant avecmes frères de Kung Fu et mon Sifu. Mais l’efforten a valu la peine. J'ai progressé plus

rapidement que jamais et j 'en ai apprisbeaucoup. Je ne manquerai pas d’y être

présent la prochaine fois. » « Desévénements comme les séminaires ou noscamps sont très importants pour

l'éducation et la cohérence de l'école, ditMartin Sewer. Même si tous nos cours sontune expérience positive unique pour lesétudiants, nous, les humains, avons souventtendance à tomber dans une routinequotidienne. Avec des séminaires et desévénements de ce genre, nous parvenons à

la rompre et pouvons nous concentrer complètement sur notreart, mis à part le fait que nous partageons un incroyablementbon moment ensemble. » Mais le plus grand événement ducalendrier de l’école de Kung Fu de Martin Sewer est le méga-événement annuel*. Au début, ça a commencé comme unepetite célébration de l'anniversaire du grand maître Martin Seweret cela a fini par devenir une grande soirée de gala de Kung Fuavec des gens élégammentvêtus. Les élèves, lesinstructeurs, les amis et membresde la presse à tous les niveauxsont invités à célébrer cetévénement avec l'école et àhonorer l'anniversaire de MartinSewer avec leur propre équipede démonstration, offrant leurart de Kung Fu sur scène. C’estune grande rencontre. L’écoleutilise l'événement pour présenterson état actuel, ses futurs objectifset comment elle pense lesatteindre. Les élèves, lesinstructeurs ou les invités sontrécompensés pour leur appuiou leur effort dans les artsmartiaux et en particulier leHung Gar Kung Fu pluspopulaire. Mais le clou de lasoirée a toujours été ladémonstration à couper lesouffle de l’équipe del'école. L’intéressantprogramme n'estinterrompu que par lebuffet exquis offert par leshôtes de l'événement, unhôtel de luxe situé àproximité de l'écoleprincipale. Comme vouspouvez le voir, lesa c t i v i t é sextraordinaires ontune place biendéfinie dansl’agenda annuel del’école de Kung Fu deMartin Sewer. Même siaujourd'hui, nous avons

tellement de façons différentes et simples de communiquerles uns avec les autres, il est devenu plus important quejamais de rencontrer face à face des gens inspirants ayantréussis. Et surtout nous, artistes martiaux passionnés que

nous sommes, nous devrions saisir toutes les occasions denous rencontrer et d'échanger entre nous. Peu importe si

c'est au cours d’un séminaire de courte durée un vendredisoir ou d’un méga-événement. Outre le fait que chaqueélève de l’école de Kung Fu de Martin Sewer devrait réussirdans la vie, grâce à la pratique de l'original Hung Gar Kung

Fu, nous, en tant qu’école, poursuivons l'objectif d'offrirautant de plates-formes possibles afin d'échanger

et de partager notre expérience. Pour apprendreefficacement l'art du Hung Kuen, vous deveztout simplement le vivre.

Informations pratiques : Soyez au courant de toutes les activités et événements du

grand maître Martin Sewer et le l'école de Kung Fu de MartinSewer. Envoyez un e-mail à [email protected] et inscrivez-vous à notre newsletter. Ne manquez pas les événementssuivants :

- 23.08.14 / École de Zürich / Techniques de combat duSerpent - Séminaire

- 29.08.14 / École de Zürich / Positions de base et pasdans le Hung Gar

- 09.06.14 / École de Zürich / Techniques de combat duLéopard - Séminaire

- 04.10.14 au 19.10.14 / Hong Kong & Chine / Campd'automne

- 22.11.14 / Zürich / Méga-événement &anniversaire du grand maître Martin Sewer

- 12.06.14 / École deHorgen / Examens officielset 18e Tournoi des maîtresde Shaolin

*Méga-événement :Au programme de cette année également, nous retrouvons

le méta-événement ! L'expérience a démontré que, plusvous attendez, plus il est difficile d’obtenir l’une despopulaires entrées. Si vous souhaitez faire partie de notreévénement de Kung Fu international, n'hésitez pas à fairevotre réservation dès maintenant par courriel à:[email protected]

Le Weng Chun Kung Fu avec les enfants etles jeunes - Une école pour toute la vie ! Le Weng Chun Kung Fu est une école de self-défense et de combat

magnifiquement conçue et clairement reconnue par les experts. Elle offreen outre un système éducatif très sophistiqué pour permettre ledéveloppement de la personnalité des enfants et des jeunes, un aspectqui n’a été que trop négligé jusqu'ici.

Les jeunes d’aujourd'huiLa vie quotidienne des enfants et des jeunes dans le monde moderne

possède les caractéristiques suivantes : être joignables à tout moment,atteindre rapidement les objectifs et surtout ne pas manquer d'informations(qu’elle soit personnellement pertinente ou pas). Notre perception estexposée à satiété à des stimulus d’information visuelle et acoustique et

l'expérience concrète de première main est remplacé par les réalitésvirtuelles. Les enfants et les adolescents d’aujourd'hui

acquièrent une expérience beaucoup plus indirecteou secondaire par le biais de la télévision, des

jeux vidéo, du chat, etc., plutôt que departiciper directement corps et âmeà la réalité. Par conséquent denombreux enfants et jeunes sontaujourd'hui à peine capables de

Weng Chun

Texte :Jan Schulz, Christoph FußPhoto : Gabriela Hoffmann

Sifu Andreas Hoffmann

réaliser même des séquences demouvements simples. Ils sont en trèsmauvais état physiques et, en ce quiconcerne la patience pour des tâches unpeu plus complexes, ils sont égalementpeu persistants. En outre, de nombreuxenfants aujourd'hui deviennent agressifset solitaires et ne savent pas quelledirection suivre, parce que leur mode devie correspond de moins en moins à cequi est requis pour les adolescents : unbon équilibre entre tension et détente,rencontres et vie privée, action et loisirs,exigences et encouragements,indépendance et supervision… afin deveiller à ce qu'ils se développent demanière saine.

Le Weng Chun Kung Fu –Un trésor éducatif Le Weng Chun Kung Fu offre aux

enfants et aux adolescents toute lagamme de possibil ités pour qu'i lsdeviennent des personnes en bonnesanté et bien formées. Il y a des choses àapprendre à tous les niveaux, que ce soitla fonction motrice, la santé mentale etémotionnelle ainsi que les capacitéssociales et intellectuelles. En premier lieu,la pratique régulière du Weng Chun a uneinfluence importante et positive sur ledéveloppement physique et sur la santé.Cela est dû à la proximité du yoga et duChi Gong, autrement dit à lacompréhension des mouvements sainset de la relaxation active. En outre, lapratique collective sur la base du respectmutuel stimule les compétences socialeset contribue à l'élaboration d'unepersonnalité stable à travers uneorientation éducative.

L’éducation aux artsmartiaux du Weng ChunKung Fu En matière d'éducation, le Weng Chun

Kung Fu couvre trois aspects majeurs :

la promotion de la santé, l'autodéfense etle développement personnel. Les deuxpremiers sont apportés par l’exercice, lapratique des mouvements de l’art martial.Quant au développement de lapersonnalité, il se fait, en outre, par ledialogue qualif ié entre l'enseignant et l'élève.Selon la conception de Weng Chun

Kung Fu, la santé se manifeste sous laforme de bien-être et viabilité. Cetteconception concerne l’aspect physiquemais aussi le plan mental. La curiosité(motivation, courage) et l'énergie (joie devivre et d'agir) se développent à travers laparticipation active à la vie et sespossibilités… L’évitement, le retrait etl'oisiveté par contre provoquent lamaladie. Le Weng Chun Kung Fu conduità la santé physique et mentale desenfants et des jeunes, car il évoque lajoie du mouvement qui fait déjà partie dela nature d'un enfant. Une fois les enfantsont (re)découvert leur joie du mouvement,et une fois qu’aller à l’entraînement estdevenu une habitude, pratiquer devientalors une grande joie, car l'effort estrécompensé par une intense expériencede soi et de nombreuses réalisations.

L’expérience du mouve-ment, la compréhensionde l'action, l’apprentissagede la conception de soiL'art du mouvement du Weng Chun

Kung Fu offre des conditions idéalespour le développement personnel.Apprendre cet art pendant l'enfance etl'adolescence façonne la personnalitéd'une manière absolument unique, ainsipar l'apprentissage Weng Chun Kung Fu,les enfants et les jeunes acquièrentégalement une habileté. En ce quiconcerne ses effets éducatifs, il présenteles mêmes qualités que lorsque l’onapprend à jouer d'un instrument demusique. Ici, le propre corps représente

l'instrument, et il s’agit d’apprendre àcontrôler cet instrument pour laperception et l'action. Les arts martiaux concernent surtout la

perception globale du propre corps et deses mouvements. À cet effet, il y a desexercices à plusieurs niveaux àdisposition : les types de déplacements(Look Dim Bun Kuen, Fa Kuen, WengChun Kuen…), les applications associéeset des exercices avec partenaires (ChiSao), l’entraînement au mannequin debois et le combat libre ainsi que desexercices avec armes (longue perche etcouteaux doubles), par l'uti l isationdesquelles les niveaux de perceptionsont prolongés par un autre outil (endehors de notre corps).Pour les élèves, il ne s’agit pas de

l'apprentissage de techniquesindividuelles, mais essentiellement degérer les principes (TAI – soulever ; LAN– verrouillage, contrôle ; DIM – pointd’impact, « tomber » ; KIT – dévier etrevenir ; GOT – coupe semi-circulairevers le bas ; WUN – encercler,mouvement ; LAU – flux, circulation) etles concepts (Sau, Qua, Kap, Kap, Chap,Kam, Chun, Deng, Poon, Bin) desmouvements de l'art martial. Depuis quele Weng Chun Kung Fu est un systèmede mouvement à plusieurs niveaux,les enfants et les jeunes fontl’expérience d’un entraînementapprofondi de leur propre répertoirede mouvements. En particulier, lamanière si caractéristique dont le WengChun Kung Fu traite les principes et lesconcepts apporte une compréhensionaccrue de la notion de mouvement de lapropre personne et de la capacité d'agir,et dès lors de soi-même.

Apprentissage en essayant, comprendre en étudiant et en testantDans le Weng Chun, l’objectif est de

contrôler l'adversaire avec un minimum

Sifu Andreas Hoffmann

d'effort. On y parvient principalement par desmouvements arrondis ou courbes. Pour apprendre cetype de mouvements, l'expérimentation est toutsimplement nécessaire. Ce faisant, les erreurs seproduisent et l'élève essaie de corriger la foissuivante. Cela se poursuit jusqu'à ce que lemouvement fonctionne bien. De cette façon, les «erreurs » deviennent nos amies, car elles nous aidentdans notre travail d'apprentissage. On peutégalement appeler cela un apprentissage fonctionnel,autrement dit apprendre à apprendre. Apprendre àapprendre, c'est aussi ne pas copier quelque chose –qui est la base –, mais la tester indépendamment etse développer soi-même en le faisant.L’apprentissage (les exercices de santé et l'art du

combat ou l'autodéfense) va de pair avec ledéveloppement de la personnalité, parce que leprocessus d'apprentissage est accompagné enpermanence par l'auto-examen et en allant au fondde tout ce que dit et démontré à l'élève. Étant donnéque chaque corps fonctionne de manière un peudifférente et que, par conséquent, les principesd'action sont exécutées physiquement d'une manière

légèrement différente, les enfants se rendent comptedès le début que, même dans le Kung Fu, il n’existefondamentalement pas quelque chose comme unevérité universelle incontestable. Il y a seulement lavérité individuelle qui travaille pour moi et pour moncorps. Ces aspects constituent un renforcement dela faculté cognitive et conduisent à l'autonomieindividuelle. Toutes les méthodes d'enseignementsont donc également orientées vers ledéveloppement de la conception de soi de l'élève.

Combat, art et éducationSi les enfants et les jeunes peuvent assimiler des

idées et des expériences de ce riche trésor qu’est leWeng Chun Kung Fu, ils acquièrent une boîte à outilsétendue qui les aide à avoir confiance en eux, àacquérir des connaissances et à avoir une bonnesanté physique dans la vie, parce qu'ils ont comprisce qu'il faut faire pour l’obtenir. En plus de lacapacité à se défendre eux-mêmes et d’unecompréhension globale de la santé, ils ont égalementappris à mieux s’évaluer eux-mêmes et les situationsdans lesquelles ils se trouvent. Les outils acquispendant la formation peuvent également êtreappliqués à la vie quotidienne. Pour atteindre cetteexpérience bénéfique, on leur offre une assistanceprofessionnelle d’instructeurs d’arts martiaux dûmentqualifiés par la IWCKFA.Dans le domaine du travail éducatif avec les

enfants et les jeunes, on accorde une importanceparticulière à ces quatre vertus : la discipline(coopération continue), le respect mutuel, ledépassement de la peur et le courage (l'attitude pouraffronter les défis).Une pratique régulière du

Weng Chun Kung Fu aide lesenfants et les adolescents à(re)trouver leur équil ibreintérieur, parce qu'i ldéveloppe la compétence laplus importante qu’exige desjeunes la vie moderne : resterconscient de soi. Chaquesituation d'enseignement oùnous nous entraînons à nousbattre avec un autre nousdemande toute notreattention pour réduire les

Weng Chun

différents types d'informations : distance, vitesse, masse, type de mouvement, la direction dumouvement, expression… du partenaire et de moi-même par rapport à ces variables qui sontnécessaires pour mon action. Autrement dit, je dois concentrer ma perception sur les aspectsfondamentaux, aller du centre vers l'extérieur et concentrer mon énergie sur les composantesfondamentales (quelle est le mouvement ou la stratégie appropriée dans une situation donnée ?). Unentraînement régulier m'empêche de me distraire ou d’être dérouté, en étant attaché aux illusionsinternes ou externes. Dans les mots du Weng Chun Kung Fu, cette compétence est appelée Fok Fu, ouen termes métaphoriques : monter le tigre ou devenir soi-même le tigre.

Sur la concentrationUn jeune champion de tir à l'arc arrogant, après avoir été

champion de plusieurs tournois, décida qu'il était temps dedéfier un vieux maître zen Il se rendit pour cela à son monastèreet là, tira une flèche qui se planta juste au centre de la ciblesituée à une distance considérable. Non content de cela, il tiraune autre flèche qui cassa en deux la flèche précédente et alla

se planter de nouveau de nouveau aucentre de la cible. Il se dirigea alors vers levieux maître et lui dit : « Qu’en pensez-vous ? Êtes-vous capable de faire cela ?»

Alors le vieux maître, imperturbable etsans dire un mot, fit un geste au jeunearcher, lui indiquant de le suivre. Le jeunehomme obéit et tous deux disparurent parun sentier de montagne. La curiosité dujeune homme le poussait à suivre le vieuxmaître. Ils finirent par atteindre le sommetde la montagne. Une fois là, le maîtretraversa un pont de bois fragile au-dessusdu précipice, puis, debout sur un petittronc au-dessus de l'abîme, il visa unarbre éloigné et le frappa avec la flèche. Ildit alors au jeune homme : « Maintenant,c'est à ton tour. »

Il quitta la fragile passerelle et repritpied sur la terre ferme.

Le jeune archer, plein de terreur et sanscesser de regarder vers l'abîme quis'’ouvrait à ses pieds, ne put avancer surle pont fragile et encore moins tirer ettoucher la cible sur l’arbre. Le maître ditalors : « Tu es très habile avec l'arc, maistu as très peu d'équilibre mental, tu n’esmême pas capable de te détendre pourregarder la cible que tu dois atteindre. »

L'oie dans la bouteille Un haut fonctionnaire du gouvernement

nommé Chu Li, raconta au maître : «Depuis quelques années, je garde cetteoie dans cette bouteille, je la nourris tousles jours et l'oie grandit, protégée dans la

Pendant des centaines d'années, leshistoires d’arts martiaux ont été un véhiculed’enseignement irremplaçable dans toutes lestraditions. Nous avons fait une sélection dequelques-unes d'entre elles et nous espéronspouvoir en ajouter d’autres dans les prochainsnuméros, car nous aussi ici, nous apprécionsla valeur de ce véhicule, un moyen où lelittéraire se combine avec le spirituel et latradition avec la diversion, en soulignantparticulièrement celles dans lesquelles lamoral de l’histoire ouvre une nouvelle voie deréflexion aux lecteurs. J'espère que vousaimerez.

Alfredo Tucci

bouteil le. Maismaintenant, l'oie est sigrande qu’elle ne tientplus dans la bouteille et sije casse la bouteille pourl’en sortir, l’oie pourraitêtre blessée ou tuée ;mais si el le reste pluslongtemps à l'intérieur,elle ne pourra pas vivrebeaucoup pluslongtemps. Que puis-jefaire ? Comment puis-jefaire pour la sortir del'intérieur de la bouteillesans se blesser ? Aidez-moi, maître Soho. »

Au bout d’un moment,alors que le fonctionnairetenait la bouteille en verreavec l'oie à l'intérieur,Soho poussa un cri : «Chu Li ! ». Lefonctionnaire, sursauta etfit tomber la bouteille parterre. La bouteille vola en éclat et l'oie en sorti indemne. Le maître lui dit alors : « Ça y est, ton oie est sortie ! »

Le meilleur des guerriers Un élève demanda au maître :- Que puis-je faire pour devenir le

meilleur des guerriers ?Le maître répondit : - Traverse ces collines et atteint la

plaine, insulte le rocher qui se trouve aumilieu de celle-ci.

L'élève répondit :- Mais, pourquoi vais-je le faire, le rocher

ne va pas me répondre.Le maître lui dit : - S’il ne répond pas, frappe-le avec ton

épée.L’élève répondit :- Mais, je vais casser mon épée.Le maître lui conseilla alors :- Attaque-le avec tes mains.L’élève répliqua :- Mais alors, je me ferai mal aux mains…

Et en plus, je ne vous ai pas demandécela, je veux réellement savoir comme jepeux devenir le plus grand des guerriers.

Et le maître répondit.- Le plus grand des guerriers est comme

ce rocher, il ignore les insultes et lesprovocations, mais il est toujours prêt àrejeter une attaque de l’ennemi.

Chasser deux lapinsUn élève en arts martiaux s'approcha de

son maître et lui dit : « J'ai étudié avecvous pendant des années, mais jevoudrais augmenter ma connaissance desarts martiaux avec un autre professeurpour connaître et apprendre un autre style.Qu’en pensez-vous ? » Le professeurrépondit : « Le chasseur qui chasse deuxlapins court le risque de n’en attraperaucun. »

Travailler dur Un élève s’approcha enthousiaste

de son maître et lui dit : - Je suis impatient d'apprendre vos

enseignements et d’atteindrel'illumination, de combien de tempsvais-je avoir besoin pour acquérir lesconnaissances et atteindrel'illumination ?

Le maître répondit : - Une dizaine d'années…L'élève, impatient, lui dit :- Mais je veux connaître tous les

secrets beaucoup plus vite ! Jevais travailler dur ! Je vais travaillertoute la journée, je vais étudier etmémoriser les sutras, dix heurespar jour ou p lus. En t rava i l lantautant , combien de temps mefaudra-t- i l pour at te indre monobjectif ?

Le professeur sembla penserpendant un moment et répondit :

- Une vingtaine d’années.

Le présent On raconte qu’un samouraï

japonais a été capturé par ses

ennemis et conduit dans une celluleoù il ne devait passer qu’une seulenuit, parce que le lendemain il seraitinterrogé, torturé et f inalementexécuté. Mais son esprit n’en fut pasaltéré, il ne pensa pas à ce qui allaitarriver le lendemain et dormitprofondément. I l se souvintsimplement des paroles de sonmaître zen : « L'avenir n'existe pas,c'est une illusion : la seule réalité estici et maintenant. La vraie souffrance,c’est de vivre en ignorant cetenseignement. »

La force de la répétitiondes choses

Un maître de samouraïs japonaisavait un petit singe. Le singe le suivaitpartout et était présent à toutes sesséances d'entraînement et à tous sescours. Le singe, qui est en soi et parnature un imitateur, f init parapprendre, à force de les voirsouvent, la plupart des techniquesd'attaque et de défense queprésentait et expliquait le maître desamouraïs.

Un jour arriva au dojo un rônin ousamouraï errant qui défia le maître enduel, comme c'était la coutume. Lemaître accepta, à condition qu'ilaffronte d’abord le singe. S’il gagnait,il accepterait volontiers le défi. Lerônin se sentit humilié par une telleproposition, mais la tentationd'affronter un samouraï aussiimportant le poussa à accepter le défiavec le singe.

Le duel commença. Le rônin arméde sa lance et le singe avec une épéeen bois de bambou. Le rônin attaquale singe avec sa lance rapidement etdirectement, pour mettre f in aucombat le plus vite possible, mais lesinge esquiva prestement le premiercoup et contre-attaqua frappant pourla première fois son adversaire.Ensuite, le singe, devant la défensivede l'adversaire, sauta sur sa lance etle désarma.

Le maître dit alors au rônin : « Dèsle premier instant, j'ai su que tu nepouvais même pas battre le singe. »Le rônin, honteux, hocha la tête etdevint l’élève et le serviteur du maîtrede samouraïs.

La force du KiDans un village près de Kyoto, il y avait un

maître d'arts martiaux, expert en combat àmains nues. Sa renommée était telle qu’iléclipsait les autres professeurs de la régionqui avaient à peine des disciples. Il étaitvénéré par tous comme un grand maître.

Un jour, un jeune pratiquant de grandecorpulence physique se rendit à son dojopour le défier et le battre et ainsi s'installerdans la région pour enseigner les artsmartiaux. Le jeune homme frappa à la portedu dojo, où un vieil homme de petite taille lereçut et lui dit :

- Que puis-je pour toi?Le jeune pratiquant répondit : - Je sais qu’il y a ici un grand maître d’arts

martiaux et je veux le défier et le vaincre. Le vieillard lui répondit : - Je ne te le conseille pas, c’est un maître

très puissant, il en finira très vite avec toi. Le jeune homme lui répondit : - J’en doute, regardez ce dont je suis

capable.Il prit ensuite un gros morceau de bois et le

brisa en deux avec le genou. Le vieil hommeresta impassible et répondit :

- Tu vois ces grosses cannes de bambou ?Le maître a coutume de les briser.

Le jeune homme prit les bambous dans samain et dit :

- Ils sont vraiment très durset difficiles à rompre. Puis il seretira.

Mais il n'abandonna passes efforts et pendant près dedeux ans, il entraîna sa forcephysique, jusqu'à êtrecapable de briser un bamboudu même cal ibre. Puis, i lretourna au dojo et frappa à laporte. Le même vieillard luiouvrit et le jeune hommedéclara :

- Je suis maintenantcapable de briser le bambou,comme le fait le maître ici.J’aimerais maintenant ledéfier.

Le vieillard répondit :- Je te demande pardon, la

dernière fois, j'ai omis un petitdétail sur la façon de le faire,j'aurais dû te dire que lemaître de ce dojo brise lebambou sans le toucher.

Le candidat demeuraperplexe, mais le vieux maîtreprit un bambou dans sa maingauche, i l se concentrabrièvement et émit un cri avecun tel Kiai que le bambouéclata en plusieurs morceaux.

Le jeune homme resta sansvoix et après une pause,présenta ses excuses aumaître et lui demanda àpouvoir entrer dans son écolepour apprendre avec lui.

Jeet Kune Do

Qu’est-ce que le JeetKune Do de Bruce Lee?

Jeet Kune Do signifie « la voie dupoing qui intercepte », où par poingon veut dire un coup en général.Mais en JKD, intercepter le poingcela signifie intercepter l'intentiond'attaque de l'adversaire. Si nousinterceptons cette intention, nouspouvons agir de deux manières, l'unec’est frapper en premier, l'autre c’estessayer de changer le cours ducombat pour que notre adversairechange d'avis. Lutter contre sanscombattre ! Ça peut semble trèsdifficile, mais j’ai essayé d’appliquerce principe deux trois fois et ça afonctionné, je vous le jure. Une fois jefaisais une exposition des principesdu JKD, en 1995. Lors de cetteexposition, j'ai vu arriver des gars quiétaient, je le savais, des pratiquantsde Wing Chun. L'un d'eux était munid'une caméra vidéo. À cette époque,les gens les ut i l isaient pourprovoquer leur adversaire, i lsessayaient de l’assommer aprèsune réaction non verbale et de toutenregistrer. Ils publiaient alors lavidéo enregistrée et détruisaient laréputation de leur rival. Le petitgroupe de gars était sousl'influence d’un Sifu qui était trèscélèbre. Quand j’ai vu arriver leSifu de Wing Chun et que j ’aidétecté leurs intentions, je me suisarrêté et j’ai dit : « S'il vous plaît,applaudissez bien fort ce Sifu qui

m'a honoré de sa présence iciaujourd'hui lors de ma démonstration». À ce moment-là, le Sifu a ouvertles bras comme pour dire : « Qu’est-ce que je fais maintenant !Rien ne s'est passé, i ls m'ontapplaudi f inalement. » Etmaintenant, le Sifu et moi sommesde grands amis. Maintenant, c’estcela, pour moi, « se battre sanscombattre », beaucoup en parlent etils en parlent beaucoup, mais ont-ilsvraiment compris le sens ?

Pourquoi Bruce Lee décida-t-il dese concentrer sur la création etl'amélioration de cet art ?

La motivation est simple etcomplexe à la fois. Tout d'abord pourune raison pratique : organiserquelque chose qui pourraitfonctionner pour de vrai dans la ruecontrairement aux disciplines quiétaient, à l'époque, les pluspopulaires en Amérique, non pasparce qu’elles n’étaient pas efficacesen elles-mêmes, mais parce que dansce contexte historique etgéographique, les arts martiauxavaient perdu leur principal objectifqui était l'efficacité au combat, pourdevenir seulement un folklore et desdisciplines chorégraphiques. En plusde la question de « l'efficacité », Leecréa sa discipline en raison de safrustration d'être un chinois sur le sol

américain. Nous savons tous ce queles Américains pensaient desétrangers à l'époque.

Bruce Lee était un jeune chinois debonne famille, une famille aisée. Il futprojeté dans cette dimension dediscrimination et sous-estimation del'étranger et il est évident qu'il sesentait un peu cassé et déstabilisé. Ila toujours voulu montrer la grandeurde la race chinoise et a compris qu'ilne pouvait le faire qu’à travers les artsmartiaux. Pour faire ce qu'il s'étaitfixé, il avait besoin de faire un peu debruit et je pense que nous pouvonstous être d'accord : il a fait beaucoupde bruit ! Il devait être le meilleur pourprouver que son art n'était pas dubluff. Il l'a fait à l'aide de ses films etde la grande séance d'entraînementqu'il a présenté. Son physique esttoujours considéré comme unexemple dans les grands magazinesde culturisme, et son art martial, bienque souffrant de nombreux problèmesd'interprétation, continue d'existeravec succès grâce au travail denombreux fans sérieux.

Bruce Lee fut capable de provoquerl’engouement pour les arts martiauxde millions de personnes à travers lemonde et ceux qui aiment les arts martiaux ne peuvent plus sous-estimer les cultures qui ontengendré ces disciplines. Toutpratiquant de Kung Fu rêve d'aller enChine, tout comme tout pratiquant deKaraté rêve d'aller au Japon. BruceLee était chinois et la passion pour cepersonnage a conduit à respecter et àestimer plus le peuple chinois.

Lee a donc atteint cet objectif. Sadiscipline, son entêtement lui ontpermis d’atteindre son but. Bruce Lee aenseigné aux pratiquants et aux fansd'arts martiaux à respecter toutes lescultures, à ne pas sous-estimerquelqu'un ou quelque chose. Pour moi,ce Bruce Lee-là est toujours unegrande source d'inspiration. Les artsmartiaux, s’ils sont pratiquéssérieusement, ne sont pas seulement

« Bruce Lee futcapable deprovoquer

l’engouement pourles arts martiaux

de millions depersonnes à

travers le mondeet ceux qui aimentles arts martiauxne peuvent plussous-estimer lescultures qui ontengendré cesdisciplines. »

Jeet Kune Do

une manière de donner des coups de pied et descoups de poing, ils sont un moyen de socialiser,d’apprendre à connaître l'autre, pour atteindrel'harmonie avec toute la création. Cette dernièreconsidération nous fait aussi comprendre lesymbole qu’il utilisa, le yin et le yang, deuxénergies complémentaires et non contradictoires,où l’une existe pour justifier l'autre. Tousensemble pour le progrès, dit la devise du Judo,c'est la vraie raison d'être des arts martiaux, c'estle vrai chemin de l'auto-défense. Le respect desautres qui vous incite à ne pas leur nuire, alorspourquoi se battre contre eux ? Si tout le mondepratiquait une discipline martiale correctement, ilne serait plus nécessaire de se défendre. C’estce que je crois !

Le poing qui intercepte : donnons un sensaux mots et aux écrits de Sijo Bruce Lee. « Jen'ai pas inventé quelque chose de nouveau »,

a déclaré Bruce Lee en son temps. En fait,dans toutes les disciplines martiales, on croitposséder la réponse à tout et chaque disciplinea tendance à conférer une connaissancedéfinie. Ensuite, l'élève doit acquérir cesconnaissances et les développer avec unecertaine liberté et expression personnelle. Cequi est décrit ci-dessus est exactement ce quefait le fondateur du Jeet Kune Do.

Les différents grands maîtres d'arts martiauxont, en leur temps créé, quelque chose denouveau et de vivant, mais leurs élèves ontalors plus tard changé le système appris, ilsl’ont souvent détourné des intentions originalesdu fondateur. Ce pourrait être bien aussi parceque l'évolution est le processus naturel deschoses, mais nous devrions être justes et luidonner un autre nom que celui qui a fait l'objetd'une mutation.

Bien sûr, « un nom n’est qu’un nom »,mais ce nom donne une identité à ce quevous faites, à ce que vous pratiquez ouenseignez, parce que ce nom a déjà gravéla principale caractéristique de l'art martial,et le Jeet Kune Do ne fa i t pas uneexception. Pourquoi, alors, Lee a-t-il écrit, «un nom n’est qu’un nom » ? Souvent leterme de JKD est utilisé par ceux qui nepeuvent pas ou ne veulent pas approfondir,il est donc pratique de créer quelque chosede personnel mélangeant les expériences etut i l isant ce terme comme un appeau,interprétant comme il convient le mieux àleur estime cette affirmation de Bruce Lee :« Si un nom est juste un nom, alors, ce queje fais est également du JKD ! » En fait, cen'est pas comme cela, « un nom n’estqu’un nom » s igni f ie que même enpratiquant un art martial spécifique avecdes caractéristiques très précises, vousn'avez pas à y être attaché, sinon vous nepouvez pas vous exprimer librement. « Unnom n’est qu’un nom » est un état d'esprit,il n'a rien à voir avec la technique, c’est leprincipe de base du taoïsme, mais même sile taoïsme a utilisé cette devise, il a uneméthode précise pour obtenir de l'adepte lacompréhension correcte. Ce principe et cesenseignements sont propres au taoïsme, unnom qui est juste un nom, mais avec uneidentité précise.

C’est la même chose que la devise « utiliser la non voie comme voie, ne pasavoir de l imites pour l imites », qui estégalement habilement utilisée par ceux quitirent profit de la confusion. « La non voiecomme voie » c’est déjà une voie en soi,mais c'est une voie différente des voiesclassiques. « La voie de la non voie », ça neveut pas dire qu'il n'y a pas de voie ou deméthode. « Le style du non style », commeson nom l'indique, est un style avec descaractéristiques différentes du styleclassique. Sur le thème de style, cependant, ilfaut faire une clarification, le style de Lee estjuste le style de Lee et personne ne peutl’imiter. Lorsque nous parlons de JKD, onutilise de façon inappropriée le mot « style »,créant beaucoup de confusion. En fait, leJKD, comme toute autre discipline, est uneécole pas un style. Le style appartient à la

personne ; l'école, au contraire, détermineles caractéristiques de la discipline.

Le Jeet Kune Do, comme son noml'indique, est l'art d'intercepter le poing. Dèslors, toute notre attention, tous les exercices,doivent viser à réaliser cette idée. Intercepterle poing cela signif ie réaliser que noussommes sur le point d'être attaqué et quenous devons arrêter cela avant que cela ne seproduise, il faut être capable d'anticiper ou destopper l’attaque, simple !

Dans la réalité, cependant, cette simplicitéa un coût considérable ; être essentiel etspontané est le point final, la réalisation de cequi est assez difficile, pas à cause de lacomplexité des choses à apprendre ou dugrand nombre de techniques à pratiquer,mais à cause de tout ce que nous devonsconsacrer à la recherche du geste parfait.

Mais qu’est ce qui est simple et direct ?

Frapper la cible la plus proche de vous, çapeut être le genou, alors pourquoi frapper levisage? C'est le chemin de la simplicité, leJKD est le moyen de tuer notre ego. Quandnous faisons des séminaires ou quand nousdonnons cours tout simplement, pourimpressionner les élèves nous laissonsbeaucoup de place à la créativité, rendant deplus en plus compliquées des solutions quideviendront de plus en plus spectaculaires,mais souvent bien loin de l'application réelledans la rue.

Il y a l'amour de l'art et il y l'art visantl'application réelle, il y a le cercle parfait deGiotto et un tableau de Picasso, le cercleparfait de Giotto n'est probablement pasartistique, mais laisse entrevoir la grandetechnique et la précision de son créateurd'une manière simple et directe. Expliquonsmieux ce que cela signifie simplement etdirectement dans le JKD : le coup part dupoint A au point B de façon directe, c'est unemanière directe ; un coup de poing ou uncoup de pied qui suivent une ligne aussidroite que possible vers la cible la plusproche, quelle qu'elle soit, ça c’est simple !Si je suis simple et direct, et que j'aiperfectionné ma technique au maximum,celle-ci ne sera pas interceptée.

Merci à Alessandro Rossetti et à Emanuele Corvino pour leur aide en tant que partenaires…À Giovanni Tartaglione pour les photos et à Anna Rossetti et Mikele Bairava pour la traduction anglaise.

Même les émotions doivent êtresimples et directs, donc mêmel'émotion ne doit pas être interceptée.

La différence entre l'art martialvéritable – le Jeet Kune Do plusspécifiquement – et les sports decombat n'est donnée que par lesdifférentes cibles. Les sports decombat suivent un règlement pourminimiser les blessures des athlètes ;dans l'art martial réel, il n'y a pas derègles et on peut perfectionner toutesles techniques interdites dans lescompétitions sportives.

Les concepts fondamentaux duJKD, comme nous l'avons vu, sont :la simpl icité, la franchise etl'économie de mouvement, maiscertaines écoles s'écartent beaucoupde tout cela, augmentantconsidérablement le nombre defaçons de montrer leurs arts martiauxmixtes sous le nom de Jeet Kune Do,en accumulant les outils au lieu deles réduire à l'essentiel, se retrouvanttrès loin de l’objectif d’adopter lamanière la plus simple et la plusdirecte.

Bruce Lee a déclaré que nousavions déjà les outils nécessaires etqu’i ls provenaient de son styleclassique, mais qu’il était nécessairede tester ces outils et de découvrir cequi était utile et ce qui ne l'est pas.

Éliminer des choses dejour en jour

Abandonner ce qui est inutile, c’estéliminer les mouvements inutiles nonessentiels. Chaque art martial a desparties uti les sans lesquelles en

Jeet Kune Do

réalité n’existerait aucun style ni aucunediscipline, mais de nombreux enseignantsqui se disent des adeptes de Bruce Leeuti l isent en fait de plus en plus detechniques et deviennent descollectionneurs plutôt que des combattants.

En Jeet Kune Do, nous n'avons pas àajouter mais à minimiser, nous devonséliminer l'inessentiel, ce n'est donc pas unecroissance quotidienne, mais une diminutionrégulière.

Pour ce faire, cependant, il faut considérerun chose importante. Bruce Lee n’a pastransmit à ses disciples ce qu'il avait obtenupour lui même, parce que ce qu'il a obtenuétait quelque chose d’absolument personnel,mais les méthodes utilisées pour arriver àréaliser cet art martial, afin de tester les outilsdéjà en notre possession.

C'est la chose la p lus di ff ic i le àcomprendre et qui a suscité beaucoup deconfusion dans le monde du Jeet Kune Do.Bruce Lee ne voulait pas donner le résultatde sa recherche personnelle, sinon onparlerait de style et nous savons que leJKD évite ce concept, il voulait plutôt quechacun de ses élèves trouve sa propre voievers l'essentiel. La confusion surgit ici et denombreux prat iquants ne cessent dechercher de nouveaux outils sans jamaisavoir l ’occasion de les tester dans laréalité. Si vous voulez tester l'efficacité devotre propre habileté, vous devez les tester.Pour les tester, il y a le sparring, auquel Leedonnait une grande importance, ou le vraicombat. Ce n’est que comme ça que vouspouvez découvrir ce qui est vraiment utileet ce qui ne l'est pas. C’est ainsi seulementque vous vous rendrez compte quel'apprentissage de nombreuses disciplineset leur mélange n'est pas si utile que çadans le combat, qui est, lui, essentiel.Avez-vous déjà vu une compétition, avez-vous jamais fait de sparring ou été témoind'une bagarre dans la rue ? Eh bien,combien de fois avez-vous vu que l’onappliquait une infinité de variantes au coursde ces affrontements ? Trois coups depoing, deux coups de pied, des gifles etpeut-être des coups au sol, mais tout esttrès simple et très rapide, pas le temps depenser, tout surv ient de manière t rèsviolente et soudaine. Il nous faut donc tout

étudier compte tenu de ces vérités et leJeet Kune Do de Bruce Lee est unediscipline qui tient compte de ses vérités.Ces vérités sont contenues à l’intérieurmême de son nom : Jeet Kune Do, l'art dupoing qui intercepte.

Concept ou original ?Pour moi. cette dichotomie n'existe pas.

L'original est déjà le concept et vice versa.Dans l'original, nous pouvons trouver notrepropre dimension, tout en restant dans lescanons du JKD de Lee ; par canons, je veuxdire une certaine manière de frapper dupied, d’envoyer des coups de poing, desaisir, d’aller au corps à corps, etc. Le JKDdu Fan Jun est le JKD de Lee, et commetous les élèves de Lee le disent ou l’ont dit,seul Lee était capable de faire certaineschoses. Mais en JKD, nous pouvons trouvernotre propre dimension. C’est ainsi que l’onpeut trouver quelqu’un comme Ted Wongqui se déplaçait comme Lee et qui aimaientle Kickboxing, ou Jerry Poteet qui était trèsbon dans les saisies et en distance courteou encore Larry Hartsell qui était très bon aucorps à corps.

Tous avaient appris le programme de Leeet, suivant leurs caractér ist iques, i lss’étaient spécialisés dans quelque chose,mais ils n’allaient pas faire du Jiu JitsuBrésilien ou du Wing Chun, plutôt que duPanantukan comme le font ceux qui ont malinterprété le JKD Concept. Le problème duJKD Concept, c'est simplement qu'il a étémal interprété. Inosanto lui-même nemélange absolument rien, le problème estqu'il a donné la permission à ses élèves dele faire. Inosanto enseigne le Jun Fan GungFu qui possède déjà au stade embryonnaireles principes du JKD… c'est simplementune méthode qui donne une grandeconnaissance technique, mais qui a,cependant, engendré un peu de confusion.Le concept est quelque chose que vouspouvez utiliser pour étudier votre disciplineque ce soit le Thaï ou le Taekwondo. Vouspouvez utiliser ces concepts pour rendreencore plus facile et plus efficace votrediscipline, comme le dit Lee lui-même, maisà la fin vous pratiquerez toujours le Thaï oule Taekwondo et pas le JKD.

Le terme «  auto-défense  » a une connotationnégative car depuis le début, il peut signifier l'échecde l'individu. Le problème c’est que cette étiquetteconnote l'idée que la personne est victime deviolence ou d'agression et que le pratiquant doitréaliser une action défensive. Cette prémisse d'agiraprès coup est la raison pour laquelle la plupart desgens succombent aux actions de l'agresseur et ne seremettent jamais complètement de l'attaque initialeou d'une situation induisant la peur. La femme ne doitpas être défensive, elle doit être consciente de sasituation et ne pas rejeter ou ignorer une menacepossible, elle doit devenir proactive et prendrel'initiative et choisir le moment tout en manipulantl'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilitéd'un avantage.Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthoded’entraînement des points vitaux qui contemple lesréalités d’une attaque. C’est une méthode simplemais puissante, qui offre aux individus plus faibles,plus lents, plus âgés ou moins agressifs, unepossibilité de faire face à un attaquant plus grand,plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage descibles anatomiques les plus fragiles du corps, enutilisant vos propres actions et tendances naturellescorporelles, vous pourrez facilement vous protégerainsi que protéger d’autres, tout en considérant leslimites physiques provoquées par le stress, quandvotre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonnéet progressif de vos propres habilités motricesgénérales (plutôt qu’avec les techniques des autres),vous augmenterez vos possibilités de succès.

insi, un coup de poing direct cesse d’être uneséquence de deux mouvements enchaînés :extension du bras - (impact) - retrait du bras,pour devenir seulement un mouvement naturel.Évidemment, tous les êtres humains sont trèssimilaires, mais jamais identiques, de sorte

que, chaque pratiquant d’art martial, à mesure qu’i lperfectionne et rend plus naturelles ses techniques, lespersonnalise également, les fait siennes et les adaptent à sanature et à ses attributs physiques. On y parvient en répétantmaintes et maintes fois la technique de l'art martial ou dusport de contact que l’on pratique.

Le mot technique vient de « technè », un mot de racinegrecque qui a été traduit par « art » ou « science ». Cettenotion est utilisée pour décrire un type d'actions régies par desrègles ou un protocole, qui vise à atteindre un résultatspécifique. Il s'agit d'une procédure ou d'un ensemble de règles,de normes ou de protocoles, qui vise à atteindre un résultatdonné, que ce soit dans le domaine de la science, latechnologie, l'art, le sport, l'éducation, la recherche, ou touteautre activité. En d'autres termes, une technique est unensemble de procédures normalisées et de lignes directrices quisont utilisées comme des moyens pour arriver à une certaine fin.

La technique suppose que, dans des situations similaires,répéter le comportement ou effectuer la même procédure

COMMENT PERFECTIONNER LA TECHNIQUE ?On atteint la perfection technique

lorsque nos mouvements martiauxdeviennent naturels. Les êtres humainsnaissent avec certains schémas naturelsde mouvements de lutte et de défense,très limités et très grossiers (griffer,mordre, étrangler, agiter les bras, etc.).Il doit donc apprendre à se battre. Lesmouvements appris sont au débutartificiels parce que l'apprentissage sefait en décomposant des séquencesmartiales en techniques simples qui, unefois assimilées, sont enchaînées suivantun certain automatisme.La maîtrise consiste à « intégrer » ces

mouvements artificiels et fragmentés, ànotre motricité naturelle, autrement dit à« naturaliser » les techniques apprises.

A

produira le même effet. Par conséquent,il s’agit d'une manière de faire ordonnée,qui consiste en la répétit ionsystématique de certaines actions. Dansles arts martiaux et les sports decontact, cela consiste à répéter lesmêmes mouvements jusqu’à pouvoir lesrendre parfaits, si pas toujours, « presque » toujours.

La maîtrise technique se reconnaît aufait suivant : ceux qui la possèdent sont

capables de faire en sorte que lecomplexe semble facile ; les techniquesles plus difficiles semblent faciles etnaturelles quand elles sont exécutéespar un maître. Ce que certains appellent« naturel » et d’autres « fluidité » est leproduit d'années d’entraînement,jusqu'à parvenir à intérioriser lesséquences techniques avec une tellehabileté qu'elles deviennent lesmouvements naturels et spontanés de

l'artiste martial. Évidemment, cela nes’obtient habituellement qu’aprèsénormément de pratique (on ne peutfixer de délais généraux parce que toutdépend de l'intensité et de la régularitéde l’entraînement, de la motivation, dutype d'art martial, etc.). On cependantpeut donner quelques conseils pouroptimiser le développement techniqueet accélérer les progrès dans cedomaine.

La première chose consisterait en un travail théorique dedivision de la série en étapes composant une séquencetechnique déterminée. Cette analyse peut être faite à troisniveaux : anatomique, mécanique et fonctionnel.

Analyse anatomiqueL'analyse anatomique est l'étude scientif ique des

différentes parties du corps impliquées dans le mouvementtechnique. Considérons d'abord les différents typesd’articulations impliquées, leur arc de mobilité, l’amplitude

requise par la technique et leurs limites, que ce soit au niveaudes os, des articulations, des ligaments ou des muscles.D'autre part, sont également et évidemment importants lesmuscles impliqués dans l'action : leur nature, leur parcours,les relations entre eux (antagonistes, synergiques ou fixateurs).Tout cela peut sembler très technique et complexe, mais çapeut être très utile pour éviter les entraînements erronés et les« frustrations » sportives. Autrement dit, notre structureosseuse particulière peut affecter de manière significative, parexemple, notre technique de coups de pied, et faire qu’il soitdifficile pour nous de lancer correctement les coups de pied

hauts. Un mouvement limité dû exclusivement àune structure osseuse ne peut pas être dépassépar un entraînement ; nous pouvons modeler etassouplir les muscles et les ligaments, maisjamais les os. Il est donc important de connaîtreces détails pour orienter et rationaliser notreentraînement.

Analyse mécaniqueUne analyse mécanique consiste à

décomposer la séquence technique enmouvements simples, pour étudier comment ilssont réalisés et enchaînés. Les recherches lesplus rigoureuses appliquent ce que l’on appelle « la décomposition vectorielle » : analyser ettraduire sous forme de vecteurs les différentesforces et moments qui agissent sur le système(mouvements simples), dont la somme nousdonne la force conjointe générée par laséquence. Entrent également en jeu lessituations d'équilibre et d'autres élémentsdéterminants, interdépendants comme la vitesse,le poids et les angles. Toutes ces analysespartiel les sont intégrées dans une chaînecinématique (de mouvements) et nouspermettent d'obtenir la « séquencetechniquement parfaite », en ce qui concerne lasuccession mécanique.

Parmi les sportifs d'él ite, ceci estgénéralement étudié au moyen de programmesinformatiques. Pour les « débutants », unebonne analyse mécanique consisterait àobserver attentivement toute la série demouvements qui composent la séquencetechnique, en réfléchissant et expérimentantl’uti l i té et l ’opportunité des angles, desdynamiques, des rotations, des projections, etc.

Analyse fonctionnelleQuant à l'analyse fonctionnelle, elle se base

sur l’étude du jeu des contractions-relaxationsdes différents muscles impliqués. Au cours de larecherche scientifique, on mesure et on évalue letravail produit par les jeux musculaires.

I l existe différents types de contractionmusculaire. La contraction isométrique seréfère à la contraction musculaire qui se produitsans qu’il y ait des effets de déplacement ou demouvement (autrement dit, c'est, dans uncertain sens, une contraction « statique »). Parconséquent, ce n'est pas un travail mécaniquemais de déformation (rappelons les exercicesde musculation isométriques typiques, qui sonttravailler dans de nombreux gymnases : avec

Technique

une serviette, en « poussant un mur »,etc. ) . Dans une équat ionmathématique, leur valeur serai t égale à 0.

La contraction anisométrique, quant àelle, présuppose un déplacement, desorte que vous pouvez évaluer le travailréalisé. Nous devons distinguer lacontraction concentrique, qui survientlorsque le muscle se contracte pourproduire le mouvement, la considérantcomme un travail positif ; et à l'opposé,la contraction excentrique, qui est unmouvement dans le sens contraire à lacontraction musculaire, en raison del'action d'une force extérieure à elle etqui, par conséquent, doit être mesuréeen tant que travail négatif. Parcontraction isotonique (égalementanisométrique), nous nous référons àune tension musculaire constante,normalement en raison d'une résistanceexterne dont la force est égalementconstante.

Tout ce jargon scientif ique peutconfondre plus d'un, mais i l estfortement recommandé d'acquérir unebase théorique minimum pour connaître,grosso modo, comment fonctionne lecorps et mieux comprendre quels sontles exercices et les pratiques les plusappropriés pour développer noscompétences techniques. Une meilleurecompréhension de notre anatomie, de lamécanique et du fonctionnementmusculaire n'est certainement pasquelque chose d’anecdotique ni degratuit.

En termes pratiques, la base detout perfectionnement techniqueest sans aucun doute la répétitionbien faite et de là, la nécessité deces connaissances théoriques, enplus d’une répétition attentive,c'est-à-dire, consciente et doncauto-correctrice du moindre détail,et pas une répétition mécaniquede type « pilote automatique ».

Les premières répétit ionsdevront être lentes, tant pours’échauffer que pour fixer (ouretenir) les schémas et lesdynamiques. La vitesse et lapuissance d'exécutionaugmenteront progressivementjusqu’à atteindre notre capacitémaximale, sans perdre le contrôletechnique. L’expression « peaufiner une technique »traduit exactement ce que nousvoulons dire : répéter encore etencore la séquence, pour limer lesimperfections et que notre cerveaus'habitue à l’enchaînement desmouvements jusqu’à le faire sien

et l’ intégrer à notre « expressivitécorporelle naturelle ».

Mais bien sûr, le perfectionnementtechnique ne s'arrête pas à la simplerépétition, il est nécessaire d'introduirela variété des situations d’entraînement.La technique peut se travailler « en l’air »,auquel cas il ne faut jamais appliquer lescoups avec une puissance incontrôlée,si nous ne voulons pas finir par blessernos articulations. Dans les arts martiauxclassiques, ce travail est très habituel etse fait habituellement à traversl'exécution des formes déjà établies(katas, pumses, taos, etc.). Dans lessports de contact, il est moins fréquentde travailler « en l'air », car on cherchehabituellement surtout le réalisme ; on ne le fait que dans le travail en « shadow », qui permet à la fois dechauffer les muscles, de perfectionner latechnique et d’acquérir un fondphysique.

Travailler avec l'équipement (sac,focus, paos, boucliers, gants, etc.)représente un niveau plus élevéd'application technique en ce quiconcerne le réalisme, aussi bien pour leplein contact que pour la réalisation desdéplacements qui simulent un combat.La dernière étape serait l’applicationtechnique au combat réel, qui est le butultime du perfectionnement technique,le « test décisif » de la qualité de latechnique dans un déplacement libreface à un adversaire réel et plus oumoins imprévisible.

Le plus souvent, plus la situation estréaliste, plus on perd ou moins onapplique la technique. Cela se doit aucontrôle de plusieurs facteurs : dansune exécution en l’air, i l suffitgénéralement de contrôler les facteursinternes qui peuvent affecter latechnique : l'équilibre, le déplacement,la coordination, le timing. Face auxappareils et face à un adversaire entrenten jeu une longue série de facteursexternes qui affectent notre technique etqui sont beaucoup plus difficiles àcontrôler : puissance de l' impact,déplacement de l’objectif (l'adversaire),précision de l'impact, correction ouannulation d'une séquence technique,interception ou attaque de la part del'adversaire, feintes, espace de combatlimité, etc.

En plus du réalisme, pourperfectionner la technique, i l estfortement recommandé de s’observeren action et donc de se surveiller et dese corriger. Dans le cas de l'applicationtechnique en l’air – que ce soit un kataou le travail en shadow – il est fortementconseillé de le réaliser en face d'unmiroir mural. Dans le cas del'entraînement avec des appareils ou ducombat, l'observation directe de soi estimpossible, parce que toute notreattention doit être portée surl'adversaire. La technologie nous donneune solution : l'enregistrement de notreentraînement et de nos combats. C’estimportant parce que, même si nous

croyons dominer à la perfection uneséquence technique isolée, lorsqu'elleest insérée dans une longue série demouvements qui précèdent ou suiventcette séquence, ces derniers l'affectentet peuvent à la longue conduire à depetites « vices » ou erreurs.

La qualité technique n'est passeulement une question esthétique, elleest étroitement liée à l'efficacité aucombat. D'une part, de nombreux

sports martiaux ont la technique en trèshaute estime : le Judo (où la différenceentre un Ippon et un Wazari réside dansla qualité de la technique), le Karaté etle Taekwondo sportifs, et même le light-contact et le semi-contact. Dans lessports de contact, même si l'efficacitéprime (car toute techniqueréglementaire qui aboutit à un KO est «bonne », indépendamment de saqualité), le maîtrise technique décide de

nombreux combats quand ils ne sedécident pas aux points. En dehors decela, une meil leure technique esttoujours plus efficace, même si nouscomprenons qu’on n’a jamais fini deperfectionner la qualité d’une techniquetant qu’on n’est pas capable del’appliquer dans un combat réel. Il n’y apour cela qu’une seule voie, s’entraîner,s’entraîner, s’entraîner et, bien entendu,combattre.

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Ling Gar pour la vieLe Ling Gar fait partie des plus anciens styles familiaux de Kung-Fu

survivants en Chine. Certains prestigieux historiens ont corroboré le faitque la plupart des éléments de saisie et des principes de la ligne centralecommuns à de nombreux styles de Kung-Fu du sud bien connus, ycompris le Wing Chun, se trouvent dans le Ling Gar. Pourtant,étonnamment, depuis ses origines qui remontent à plus de 25générations, le style n'a jamais été enseigné en dehors de la famillejusqu'à ce que je l'ai moi-même fait sortir de l'obscurité. Depuis sesdébuts au temps de la dynastie Ming à partir de 1368, l'histoire du LingGar est plus poignante, passionnante et colorée que ce que n’importequel film d’aventure pourrait jamais espérer être. Cependant, l'histoire deLing Gar Tzai Kune Do ne traite pas vraiment de l'évolution des styles deKung-Fu, ni même l'histoire de sa célèbre famille, mais plutôt d’un modede vie qui est devenu une partie de l’héritage et du cœur de la Chine.

Le Ling Gar aurait très bien pu n’être plus qu’un autre fait curieuxpour universitaires et historiens s’il n’y avait pas eu tous mes efforts.Encore que je suis probablement mieux connu pour mes rôles dans denombreux films d'action asiatiques internationaux et pour le succès dema carrière musicale. Il est donc compréhensible que le gens oublientque je suis un membre de la 22e génération de sifus de la célèbrelignée du Ling Gar. Le nom de Ling Gar Tzai Kune Do (« La manièred'immobiliser une attaque depuis son origine ») a été créé par moncousin Ling Yin Shi, l’un des cinq fils de mon oncle Abak (le grandmaître du Ling Gar) qui me l'a enseigné. Le nom a donc été créé pouraider les Occidentaux à comprendre un peu le style. En Chine, ceschoses font partie de la culture et sont souvent implicitementcomprises et apprises de cette façon. En Occident, ce n'est pas lecas, les choses doivent être plus directes.

J'ai révélé le Ling Gar après huit siècles d’existence. J'ai essayé demon mieux de perpétuer les enseignements qui m’ont été transmis.J’ai également essayé de donner un nouvel éclairage sur une traditionet forme d'art martial qui était presque perdu comme tant d'autrescélèbres styles de Kung-Fu.

Il semble qu’aujourd’hui, les gens désirent plus àapprendre à se battre rapidement, généralement pour lesport, que déchiffrer et étudier les vrais enseignements del'art martial. Je trouve absurde que des arts comme lesarts martiaux chinois, qui ont une histoire remontant àenviron 3.000 ans, soient considérés comme si cela nesignifiait rien du tout. Pour le véritable artiste martialdiscipliné, son art martial est le sang et la sueur de sa vie.Il circule dans ses veines et définit intrinsèquement qui ilsest. En ces temps modernes, tout le monde peut ajouterson grain de sel en ligne, dire ce qu'il pense, s’il est efficaceou pas ou quel est le meilleur de tous. Je trouve celaamusant et effrayant en même temps. Près de 50 ansd'étude plus tard, rien n'a changé vraiment. Nous réalisonsseulement qu’il y a plus de charlatans que jamais qui secachent derrière un nom de groupe créé sur Facebook ouYoutube, qui débitent des discours et, évidemment, nesavent rien du sujet. J'ai l'air cynique et c’est ce que jerecherche. Parce que ceux d'entre nous qui ont passé leurvie à vivre et respirer cette tradition et cet art martial saventexactement ce que je veux dire.

J'ai récemment rencontré un merveilleux et humble Sifude Kung-Fu, ici à New York. Ça fait toujours chaud au cœurde pouvoir discuter de notre philosophie personnelle avecquelqu’un d’autre, sans avoir à discuter pour savoir quel

style est le meilleur. C’est chiant ! J'ai toujours su que lejour où nous cessons d'apprendre, nous cessons d'exister,autrement dit nous ne faisons plus partie de l'écoulementnaturel de la vie – du Tao. Maintenant que j’ai accompli 55ans, j'applaudis les grandes leçons de la vie et ma joie devivre a décuplé. Le secret des arts martiaux pour toute la vieou, comme dans mon cas, du Ling Gar pour toute la vie,c’est de pouvoir faire face aux étapes de la vie et progresserà travers les changements physiques et mentaux à mesureque nous vieillissons. Pour les accepter de bonne grâce etle faire avec style :-), je continue d’apprendre tous les jourset c'est ce qui me motive et me pousse à continuer deperfectionner mes habiletés et mon art.

J’aurais dû, quand j’étais jeune, écouter et faire plusattention à mon sage oncle Abak. Je me souviendraitoujours d’Abak venu nous rendre visite de Hong Kong.

Kung Fu

C'était la f in de l'hiver dans leConnecticut et il y avait de la neige parterre, un contraste frappant avec lebeau temps qu’Abak avait laissé.Pourtant, à 5h du matin, i l était àl'extérieur à pratiquer le Tai Chi et le QiGong. Mon père est venu dans machambre et a essayé de me réveiller enme disant d'aller pratiquer etd’apprendre quelque chose d’Abak. Jeme suis levé et j’ai regardé, endormi, àtravers la fenêtre couverte de givre.Abak était dans le silence complet,debout dans la position de la grue,comme figé dans le temps. J'airegardé pendant une minute et je suisretombé endormi. Dix minutes plustard, mon père est venu avec un verred'eau froide et me l’a renversé sur levisage. Cela m’a réveillé d’un coup.J’ai frotté le givre de la fenêtre et Abakétait toujours debout dans la positionde la grue, mais la neige avaitcommencé à tomber et il était commetransformé en une statue de glacefaisant partie du paysage. I l étaithabil lé comme si on était auprintemps, alors que moi, j ’étaisemmitouflé dans la panoplie de

vêtements d'hiver que nous sommeshabitués à porter ici sur la côte Est desÉtats-Unis. Il n'a pas fallu longtempsavant que je retourne à l'intérieur pourme réchauffer. C’est avec des leçonscomme celles-là, que je me suis renducompte qu’enfant, je n’avais aucuneidée de la puissance qu'il possédait.Enfant, ma réponse à cela c’était queBruce Lee ne faisait pas ce genre dechoses lentes. Il m'a fallu toute une viepour comprendre la complexité desarts internes. Le Ling Gar est unecombinaison intégrale à la fois del’externe et de l’interne. Quand noussommes jeunes, nous nousinvestissons pleinement dans l'étudedu côté martial des arts martiaux. Quece soit pour la compétition ou pourl'art, il devient généralement un moyend'améliorer notre propre ego que cesoit pour impressionner nos propresélèves ou par simple vanitépersonnelle. Ce ne durera évidemmentpas longtemps et cette pratique desarts martiaux ne durera pas non plus.J'ai réalisé que si on n’investit pasvraiment son temps et son avenir dansla pratique des arts internes, on ne

pourra jamais vivre une vie équilibréeet harmonieuse.

En 2012, je suis allé avec un grouped'élèves au Temple Wudang dans laprovince de Hubei, en Chine. Ce futmagnifique et instructif pour tout lemonde, débutant ou élève avancé. Toutle monde a été impressionné parl'énergie et le fait d'être là etd'apprendre à Wudang. Pour moi, ce futcomme rentrer à la maison ou bouclerla boucle. Cela me transmit quelquechose de si profond et de si complexeque la prochaine partie de ma vie serala pratique du calme et de la tranquillité.Pour citer Bruce Lee : « Être commel'eau, mon ami ». Effacer de nos vies lestress et la pression et vivre vraiment lavie. Pour nous tous, cela signifie lâchercertaines choses. Que ce soit deschoses matérielles ou certainespersonnes de nos vies qui nous videntde notre énergie, de notre Chi, de notreforce de vie. C’est différent pourchacun, mais nous devons tous faire uneffort pour y parvenir. Pas seulement enparler comme nous le faisons touscertainement, mais y parvenir avectoutes les cellules de votre être.

Kung Fu

Kung Fu

Je suis récemment revenu de Grèce.Un pays qui a certainement eu sa partde moments difficiles financièrement etéconomiquement. Cela a certainementinfluencé les perspectives mentales.Mais on dirait que les gens nepermettaient pas que cela domine leurcapacité de vivre et de profiter de lavie. C'est beau de voir à une autreattitude qui nous rappelle de ne pasprendre les choses trop au sérieux. Lavie est précieuse, mais il faut aussivivre avec enthousiasme et ne jamaisregarder en arrière.

En conclusion, l'étude des artsmartiaux fut un voyage de toute la viequi m'a conduit aux quatre coins dumonde. Toute une vie a passé depuisces jours où j’étudiais le Karaté et leJudo en Angleterre. Nous avons éténombreux dans le monde à avoir étéfascinés par ce un petit homme chinoisappelé Bruce Lee qui a conquis laplanète ! Cela m’a fait prendreconscience de ce qui circulait vraimentdans mon sang. Comme toutes lesgrandes choses, i l a fal lu le fairegrandir et le pratiquer jusqu'à ce qu'ilmontre son véritable sens. Je suis ledernier Sifu vivant du Ling Gar, uncélèbre style familial de Kung-Fu qui aété préservé pendant plus de 750 ans.

J'ai conduit le Ling Gar au 21èmesiècle et pour l’avenir.

J'ai vu les arts martiaux passer parde nombreux changements ces cinq dernières décennies.Malheureusement, tout n'est pas bon.En tant que pratiquants d’artsmartiaux, nous avons la responsabilitéde transmettre ces connaissances ànos enfants et si nous n’avons pasd'enfants à ceux qui ont soif deconnaissances. Parfois, en tant quemaîtres d'art martial, nous oublionsque c'est un mode de vie et que, parconséquent, nous devons toujoursvivre, respirer et perpétuer l'existencede nos propres enseignements. Nousdevons nous efforcer d'être dignes etde devenir de meilleurs êtres humains.En premier lieu, nous ne devons jamaisoublier pourquoi nous avonscommencé à apprendre les artsmartiaux. Les arts martiaux sont lerespect, le respect d'une forme d'artviei l le de 3.000 ans. Peu importecombien de ceintures, des diplômesou des trophées vous avez si vousn’avez pas de respect pour les autreset pour vous-mêmes.

J'ai voyagé dans le monde,apprenant différents styles d'artsmartiaux, rien que pour découvrir que

peu importe le style ou le pays, noussommes tous une seule famille. Nouspouvons parler une autre langue, maisla langue des arts martiaux estinternationale. Nous partageons un liencommun qui ne peut jamais êtrerompu. Beaucoup de mes pairsreconnaissent que nous mangeons,vivons et respirons les arts martiaux ;c’est dans l'air que nous respirons.Sans cela, notre vie serait un lieucommun. Après 50 ans d'études etd'enseignement de l'art du Ling Gar, jeme sens béni de faire partie d'uneriche tradition et d’une histoire quiespérons-le se poursuive encorependant 750 années. Comparé àl'oncle Abak, je ne suis encore qu'undébutant et il dit la même chose de luiquand il se compare à son Sifu.

« Si vous ne pouvez pas mettre enpratique ce qui a été étudié, neconsidérez pas la question terminée.Si un autre homme atteint le succèsen s’efforçant une seule fois,efforcez-vous dix fois. Si un autreréussit en s’efforçant une centainede fois, efforcez-vous mille fois. Enpersévérant dans cette voie, mêmele lent d'esprit peut devenirintelligent et le faible devenir fort ».

Confucius