MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

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Le Magazine de l‘ANAC MAGANAC No. 05 - Janvier/Février/Mars 2012 UN DÉFI RÉUSSI CAN 2012/aviation civile:

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MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

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Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

Agence Nationale de l’Aviation Civile

No.

05

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2012

UN DÉFI RÉUSSI

CAN 2012/aviation civile:

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Une nouvelle année a commencé. Je tiens à présenter à tous mes meilleurs vœux de santé et de bonheur pour 2012. Une année que je vous souhaite pleine de réussite personnelle et professionnelle !

Pour MAGANAC, 2011, sa première année d’existence a été couronnée de succès puisque, partant de 16 pages au premier numéro, passant par 20 au deuxième numéro, nous sommes rapidement arrivés à 24 pages. Merci, chers lecteurs, de toute l’attention que vous avez accordée et que vous accorderez aux contenus variés que nous vous proposons.

C’est aussi le moment de faire le point de l’activité de notre structure, des acquis de l’année passée et des défi s de l’année présente.

En 2011, l’organisation de notre système de supervision de la sécurité de l’aviation civile et la perception de notre situation ainsi que notre mission ont été raffermies. Car, mieux on connait les problèmes auxquels on est confronté, mieux on sait quels moyens se don-ner, et mieux on est placé pour s’organiser, affronter et envisager les solutions.

Ce raffermissement de notre organisation passe d’abord par les textes législatifs. C’est cela la base d’une organisation. La nouvelle loi de l’ANAC a été adoptée par le parlement en fi n décembre 2011 ; le code de l’aviation civile a été adopté par le gouvernement le 10 janvier 2012.

Pour 2012, après la CAN qui a généré une augmentation signifi cative de l’activité aé-rienne dans notre pays et pour laquelle l’ANAC s’était engagée à assurer un haut ni-veau de sécurité de l’aviation avant, pendant (elle y est parvenue), et immédiatement après l’événement, un de nos grands chantiers sera l’audit de l’OACI. La mission d’évaluation coordonnée est prévue pour la fi n juillet.

Au cours de cet audit, nous devrons confi r-mer le bon sentiment que tout le monde dit aujourd’hui de notre aviation, les opérateurs, les usagers, les autorités, mais surtout l’OACI.

Cette évaluation est d’une importance capi-tale, car si nous la réussissons, le Gabon sor-tira des listes noires de l’OACI et de l’Union Européenne, ce qui constituera un grand pas vers l’avant pour notre pays.

Bref, le raffermissement de notre organisa-tion en 2011 nous permettra d’affronter les grands événements de 2012 dont en premier cet audit de l’OACI.

Et, last but not least, nous serons mis à contribution quant à l’accompagnement de l’Etat gabonais dans son chantier de création d’une compagnie nationale.

A travers MAGANAC, notre site www.anacgabon.org et notre newsletter, vous serez toujours informés de l’évolution des choses.

M. Dominique OyinamonoDirecteur Général de l’ANAC

Editorial

Nouvelle année, mêmes objectifs :

La sécurité aérienne !Chères lectrices,chers lecteurs,

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Dans ce numéro

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MAGANACMagazine trimestriel del’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC)BP 2212Libreville / GabonTél. : +241 44 54 00Fax : + 241 44 54 01Site: www.anacgabon.orgEmail: [email protected]

Directeur de la publication :Dominique Oyinamono

Directrice de la Rédaction et Rédactrice en Chef: Ingrid Aouane

Comité de rédaction : Dominique Oyinamono, Arthur Delaunay, Edmond Hocke N’Guema

Ont collaboré à ce numéro (par ordre alphabétique):Ingrid Aouane (ia), Edmond Hocke Ngue-ma, Reine Stella Mengue (rsm)

Maquette/Mise en pages :Agence Schaffenskraftwww.schaffenskraft.de

Imprimé en Allemagne

Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préa-lable du détenteur des droits.

Nous remercions « aerocontact », « republicoftogo.com », « Air Journal » et « afrik.com » de nous avoir autorisés à reproduire certaines de leurs informations.

Mentions légales Dans ce numéro :

A la une : CAN 2012 - un défi réussi ................................................................... 4 - 8

Rencontre : Bernardin Akagah, la mémoire de l’aviation civile gabonaise .............. 10 - 12

Gabon & ANAC interne : Libreville : un nouveau siège pour l’ASECNA ............................................ 12

Who’s who : suite des inspecteurs + Direction Admin. et Financière .......... 13

Afrique :Atelier CMA USOAP à Dakar ..................................................................... 9

Brazzaville : révision du code commun CEMAC ........................................ 14

Air CEMAC : siège à Brazzaville, rupture avec South African ...................... 15

Sénégal : L’ANAC à la Foire internationale de Dakar ............................ 16/17

Questions / Réponses :Emissions CO2 : Quel est le problème, comment y remédier? ............ 18 / 19

Actualités en bref : .............................................................. 20 - 21

Insolite : .................................................................................... 22 / 23

Agence Nationale de l’Aviation Civile

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Que retenir de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 ?MAGANAC fait le point sur plusieurs mois de prépara-tion, l’événement lui-même et l’après-CAN - sur le plan aé-ronautique. Car, sur le plan sportif, après le vent d’espoir qui avait souffl é sur la compé-tition grâce à la performance historique de nos Panthères, il faut admettre qu’il reste un petit sentiment de tristesse et un gout d’inachevé ...Ce qui nous concernait parti-culièrement en tant qu’Auto-rité de l’Aviation Civile, c’était

le transport aérien tant des équipes, des délégations of-fi cielles que des supporters. Pour assurer cette édition, l’ANAC s’était engagée à assu-rer un haut niveau de sécurité de l’aviation avant, pendant et immédiatement après la CAN 2012.Ci-après, nous vous détaillons comment nous nous y sommes préparés, et en conclusion, le Directeur de la Sécurité aé-rienne de l’ANAC vous livrera ses impressions sur le dérou-lement et les enseignements à tirer de cet énorme défi .

Réaménage-ments pour o p t i m i s e r la capacité d ’ a c c u e i l , r e n f o r c e -ment en é q u i p e -ments et e f f e c t i f s (police, gen-d a r m e r i e , enregistre-ment, hand-ling, sûre-té), mise en place de dispositifs spéciaux pour la facilitation et le traite-ment des bagages… Après avoir subi un lifting important, l’aé-roport de Libreville (ADL) s’est

mis en quatre pour accueillir la 28ème Coupe d’Afrique des Nations.

2.2 Franceville (Mvengué)

En plus de celui de Libre-ville, l’aérogare de l’aéro-port international de Mven-gué a subi des travaux de modernisation. La collabora-tion des services techniques de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC) pendant la réalisa-tion des études et le déroule-ment des travaux a permis le respect des obligations inter-nationales et de la réglemen-tation nationale en vigueur en matière de sécurité et de sûreté de l’aviation. Le bâti-ment, avec une superfi cie de 1820 mètres carrés au rez-de-chaussée et 1260 mètres

carrés à l’étage, abrite tous les services et équipements modernes pour un fonction-nement optimal. La nou-velle aérogare de l’aéroport international de Mvengué offre désormais aux per-sonnels aéroportuaires les meilleures conditions de tra-vail ainsi qu’un traitement effi cace des passagers et du fret. Au-delà de la CAN, la trans-formation de l’aérogare concourt à la promotion des activités économiques et touristiques et témoigne en même temps du souci de l’ANAC de rehausser le ni-veau de sécurité et de sûreté sur les plateformes aéropor-tuaires du pays.

• Ouverture sous conditions, de l’espace aérien gabonais pour les affrètements et vols char-ters ou spéciaux

• Augmentation de la durée d’ouverture de l’aérodrome de Mvengué-Franceville

• Signature d’un protocole pour le déploiement de la HASF et de HPG sur Mvengué-Franceville

• Réhabilitation des aéroports de Libreville et de Mvengué-Franceville

• Exercice de gestion de crise appelé « SECUREX 2012 »

• Signature d’un protocole entre les autorités de l’aviation civile du Gabon et de la Guinée Equatoriale

• Etablissement d’un visa commun Gabon - Gui-née Equatoriale pour la durée de l’événement

• Signature d’un protocole avec l’ASECNA pour la mise en place de procédures spéciales CAN

CAN 2012 :

A événement spécial, procédures spéciales

2. REHABILITATION DES AEROGARES

2.1 Quand l’aéroport Léon Mba fait peau neuve ...

A la une

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Dans le cadre du déroulement de la CAN 2012, l’Agence Na-tionale de l’Aviation Civile du Gabon a mis en place des pro-cédures spéciales pour l’ouver-ture du ciel gabonais du 21 décembre 2011 au 21 février 2012. A ce titre, l’agence a per-mis, sous conditions, aux com-pagnies aériennes gabonaises de pouvoir affréter et aux com-pagnies étrangères d’obtenir des autorisations de survols et atterrissages ponctuelles ou permanentes. Côté gabonais, la compagnie désignée pour la CAN 2012 était AFRIJET qui a affrété des B737-300, un ATR 42-300 et des Falcon 900. Du côté du co-organisateur, la Gui-née Equatoriale, c’est la com-pagnie CEIBA qui a également

affrété deux B737-800 et un ATR 42-300.Sans aucun incident majeur relevé durant toute la compé-tition, les 71 autorisations dé-livrées par l’ANAC ont permis l’entrée sur le territoire gabo-nais de vols charters affrétés, permettant ainsi à des mil-liers de supporters étrangers de venir encourager l’équipe de leur choix.

1. AUTORISATIONS SPECIALES CAN 2012

Les préparatifs en détail

Le Ministre des Transports Julien NKO-GHE BEKALE inspectant l’avancement des travaux à l’aéroport de Libreville

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Selon l’annexe 17 de l’Organi-sation de l’Aviation Civile In-ternationale (OACI), la sûreté se définit comme «la protec-tion de l’aviation civile contre les actes d’intervention illicite. Cet objectif est réalisé par une combinaison de mesures ainsi que des moyens humains et matériels». Celle-ci a été décli-née sous toutes ses formes par l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC) les 12, 14 et 16 janvier 2012.A l’initiative de l’ANAC, une campagne de sensibilisation et d’information en sûreté de l’Aviation Civile s’est tenue en trois phases , à l’ANAC, à l’auditorium de la RTG1 et dans un hôtel de Libreville. Cette campagne avait pour publics cibles la Gendarmerie du Transport Aérien (GTA), les communicateurs de la presse, et les personnels chargés des voyages officiels, des ambas-sades et des administrations publiques et privées.

Intervenant dans un contexte très particulier pour le Gabon, qui co-organisait la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec la Guinée Equatoriale, l’enjeu portait donc sur les mesures et procédures de sû-reté applicables dans les aéro-ports du Gabon.

M. Paul Nzinzi, orateur princi-pal, inspecteur à la Direction de la Sûreté de l’ANAC et ex-pert certifié OACI, a décliné les objectifs de sensibilisation:- Donner au public l’informa-tion sur la sûreté appliquée dans le transport aérien;- faire connaitre aux usagers du transport aérien que les me-sures de sûreté s’appliquent à tout le monde sans exception ainsi qu’à leurs bagages;- réduire au maximum les risques d’incidents qui pour-raient se produire lors des trai-tements des vols- éviter tout malentendu et in-compréhension dont l’origine pourrait être la méconnais-sance des mesures et procé-dures de sûreté appliquées aux aéroports;

- et enfin, instaurer un climat de confiance et de crédibilité à l’endroit des usagers du trans-port aérien.

«La sûreté est l’affaire de tous» a insisté M. Nzinzi. Elle permet d’empêcher que des armes, des explosifs ou tout autre en-gin dangereux ne soient in-troduits à bord des aéronefs, dans les bâtiments jugés sen-sibles d’un aéroport pour cau-ser des situations dangereuses à l’aviation civile. Pour que ces objectifs soient atteints, il faut des textes législatifs et réglementaires efficaces ; un personnel bien formé et com-pétent ; un système d’accès de contrôle efficace ; un dispositif d’inspection/filtrage des per-sonnes, des bagages de soute, de cabine et du fret ainsi

qu’un système de gestion des titres d’accès bien organisé.

Il est donc nécessaire que des zones de sûreté d’un aéroport soient délimitées pour éviter tout risque. D’un coté, il y a la zone de sûreté coté ville et de l’autre, la zone dénommée côté piste.

Et la sécurité ? Securex 2012!

Un exercice de gestion de si-tuation de crise dénommé «SECUREX 2012» s’est déroulé le mardi 17 janvier 2012 aux abords de l’aéroport interna-tional Léon Mba. Cet exercice

général visait à éprouver les conditions d’application du plan d’urgence de l’aéroport en simulant une situation de crash.

Quels sont les enseignements de l’exercice SECUREX 2012? Selon M. Dominique Oyinamo-no, DG de l’ANAC, «le premier avantage est que l’exercice ait pu se tenir, parce que le der-nier datait de 2003, alors que la norme OACI demande aux pays d’en faire un tous les deux à trois ans. Aussi bien sur les aspects de sécurité que sur les aspects de sûreté».

«Pour nous c’était un exercice de sécurité. Les enseignements à tirer d’un exercice de cette nature au-delà du cas spéci-

fique du Gabon, c’est de me-surer la réactivité des services face à un évènement. Parce qu’un évènement de crise qui arrive ne prévient jamais. Comment les services peuvent-ils réagir, dans quels délais avec quels moyens et de quelle façon? , poursuit-il.

D’après le DG, pour le cas précis, le gros problème relevé a été celui de la communica-tion, en termes de moyens et de personnes ou d’organismes, à qui communiquer l’informa-tion lorsqu’un évènement de cette nature se produit, quels moyens de communication utiliser ? Au-delà de ça, une absence de coordination géné-rale sur le site a été constatée. Dans un tel cas, un coordina-teur général ayant une vision générale de la situation et qui donne le top aux uns et autres de commencer leurs opéra-tions, d’arrêter et de laisser passer les autres pour que les opérations soient fluides, est indispensable.

Donc ce sont ces deux impor-tants enseignements généraux qu’on a pu en tirer, ce qui permettra de perfectionner le dispositif, le plan national de sécurité en cas d’évènement de cette nature.

(Reine Stella Mengue)

La sûreté :

Une affaire de tous

A la une

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L’inspecteur Nzinzi face à la pressePhoto: ia

Exercice: un pompier à pied d’œuvrePhoto: rsm

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En prélude à la CAN, les au-torités de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC) et celles de la Guinée Equatoriale se sont réunies le 07 janvier 2012 à Malabo dans le but de pour-suivre les actions communes

entamées du 8 au 12 août 2011 à Libreville. La déléga-tion de la Guinée Equatoriale, conduite par son Directeur Général, M. Leandro MIKO AN-GUE, avait séjourné à Libreville pour des séances de travail avec ses collègues gabonais. Il s’agissait d’harmoniser leurs actions dans le domaine du transport aérien pendant la CAN 2012 (voir MAGANAC No.4).

C’est à ce titre que la délé-gation de l’aviation civile du Gabon s’est rendue à son tour en Guinée Equatoriale afin de poursuivre les échanges initiés à Libreville.

A cette réunion, l’ordre du jour comprenait les points suivants :

- Examen pour suite à donner du procès-verbal de la réunion de Libreville;

- examen et adoption du pro-tocole d’accord;

- la facilité à accorder aux compagnies aériennes.

Au terme de ces importants échanges, il a été arrêté que sur le plan aérien, l’ASECNA réitère son engagement à as-

surer la fourniture des services de navigation aérienne d’une manière efficiente pendant la CAN. Elle a confirmé également l’armement habituel de l’aéroport de Bata pendant la durée de la compétition.

Par ailleurs, l’ASECNA a mis en place au sein de sa Direction Générale, un comité spécial CAN 2012 chargé du suivi au

quotidien de l’évènement, et a envoyé un représentant de la Direction Générale auprès de chaque Etat concerné pour en assurer le suivi.

Le Gabon a désigné la com-pagnie AFRIJET comme trans-porteur agrée durant l’événe-ment, tandis la compagnie CEIBA a été choisie par la Gui-née Equatoriale, afin d’assu-

rer les vols commerciaux et spéciaux.

Sur le plan de la coordination générale, les deux parties ont recommandé la mise en place d’une coordination opération-nelle présidée par le gestion-naire commercial de chacun des aéroports. Le responsable de ce comité rendra réguliè-rement compte à l’autorité de l’aviation civile.

Les deux administrations ont convenu d’appliquer les mêmes conditions d’exonéra-tion de redevances de survol et d’atterrissage aux aéronefs d’Etat, définies dans la résolu-tion du Comité des Ministres de l’ASECNA de 1973.

Quant aux autorisations de survol et d’atterrissage, les deux Directeurs Généraux ont nommé pour chaque pays un responsable chargé de la dé-livrance des autorisations de survol et d’atterrissage.

(rsm)

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A la une

Photo de famille de la réunion de Libreville, Photo: ia

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lia.c

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Gabon / Guinée Equatoriale :

Etroite coopération des deux aviations civiles

Accueil du couple présidentiel gabonais à l’ouverture de la CAN 2012 à Bata

Photo: médiathèque présidence

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M. le Directeur, les rideaux ont tombés sur la CAN. Quel est votre sentiment ?

La CAN a été pour nous une sa-tisfaction totale car nous avons pu gérer les différentes locali-tés de Libreville et Franceville sans gros soucis en termes de délivrance des documents d’au-torisations de survol et d’atter-rissage. Par contre, nous avons rencontré quelques difficultés avec les opérateurs pour la ges-tion des places du parking. Mais en termes d’autorisations de survol, on peut parler de succès total.

Vous attendiez-vous à des ré-sultats pareils, ou avez-vous eu des craintes auparavant ?

Au départ nous avions eu des appréhensions ; on ne peut abor-der un tel évènement en toute certitude. En effet, pendant les réunions de briefing et d’organi-sation avec le COCAN, des jours de pic étaient prévus aux aéro-ports de Libreville et de Mven-gué pour recevoir un nombre im-portant d’aéronefs. Mais entre ce qui était initialement prévu et les vols qui s’effectuaient nor-malement, il y avait une diffé-rence. Cela nous conduisait dans une période d’incertitude. Par la suite, on a réussi à maitriser les demandes d’autorisations et les passagers.

Quel a été le plus grand défi pour vous pendant la période préparatoire ?

Le plus grand défi a été que la CAN se déroule bien sans couacs, sans incidence. C’est pour cela que nous pouvons parler de réussite parce que nous avons mis les moyens qu’il fallait : les hommes, les équipes et l’organisation etc.

Puisqu’on est aux moyens, y avez-vous mis aussi les moyens financiers ? Et si oui, ils prove-naient d’où ?

L’ANAC n’a pas encore les moyens financiers colossaux, mais nous avons réussi à at-tribuer une prime d’encoura-gement aux agents qui étaient d’astreinte et qui pendant trois semaines, ont travaillé nuit et jour. A l’aéroport de Mvengué, qui est en réfection nous y avons envoyé un inspecteur en mission

dans des bureaux octroyés à l’ANAC. Tout ceci a un coût.

Et à Libreville, comment cela s’est passé ? Vous n’avez pas déployé un personnel supplé-mentaire ?

Exactement, nous n’avons pas déployé de personnel supplé-mentaire. Nous avons eu un programme d’astreinte. Des agents étaient là constamment à l’écoute dès qu’il y avait une demande. Les directions de sécu-rité et de la navigabilité étaient en appui. Les inspections se faisaient sur la plateforme en fonction des avions prévus.

Combien d’atter-rissages et de décollages sup-plémentaires y a-t-il eu ? Vous avez une idée du chiffre ?

Je ne peux pas vous donner de chiffre supplémentaire, par contre pour la CAN, nous avons eu entre 70 et 80 autorisations délivrées.

Le petit bémol pour les autori-sations, est que nous n’avons pu gérer que les vols qui s’affi-chaient ou s’annonçaient pour

la CAN, étant entendu que certains opérateurs à partir du moment où ils ne s’annon-çaient pas, n’étaient pas pris en compte.

Sans incident majeur ?

Sans incident majeur.

Et la coopération avec la Gui-née Equatoriale dans la pra-tique ?

La coopération avec la Guinée Equatoriale a continué de fonc-tionner comme cela a été intitu-lé dans le protocole d’accord que nous avons signé avec l’aviation civile de ce pays.Il était question que les deux points focaux désignés par les deux autorités fassent le point avec leur hiérarchie respective, et coordonnent quotidiennement. Malheureusement, nous n’avons pas pu avoir grande informa-tion du coté de la Guinée Equa-toriale. Mais de notre côté, nous leur transmettions tous les deux jours les mouvements et le rap-port côté Gabon.

Une dernière phrase, qu’est ce que vous avez eu comme en-seignement de tout cela, parce que l’aviation civile ne s’arrête pas à la CAN ?

En termes de bilan ou de pers-pective, en particulier avec la Guinée Equatoriale, ce serait de procéder continuellement à ce genre de rencontres, mettre à plat un nombre de questions. Dans le cadre de la libéralisa-tion du transport aérien, nous avons besoin de nous retrouver avec la Guinée Equatoriale pour évoquer des schémas semblables. Il faut que nos bénéfices s’accor-dent. Beaucoup de choses peu-vent se faire dans le cadre de la concertation. C’est cela à quoi on s’attend.

Avec d’autres pays aussi ...

Evidemment que nous pouvons le faire avec d’autre pays. Je prends le cas de la Guinée Equa-toriale parce que nous avons organisé conjointement un évè-nement commun. Mais est va-

lable pour le Cameroun, le Congo etc.

(Propos recueillis + photo: Ingrid

Aouane, Samuel Borges - Fotolia)

Jean Paul Matsoungou

«Satisfaction totale»Le Directeur de la Sécurité Aérienne de l’ANAC, un de nos grands acteurs dans le contexte de la CAN 2012, nous dresse un bilan ...

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A la une

Compagnies, média: ce qu’ils ont dit ...

«Sur le plan de la logistique, le bilan apparaît égale-ment encourageant. Les liaisons aériennes entre les différents sites ont permis à chacun de se déplacer à moindre frais, dans des conditions pourtant pas évidentes malgré les distances pas insurmontables». (football365.fr)

«Lendemain de CAN : le Gabon se lance dans le professionnalismeEn dehors des stades, il y a la dis-ponibilité des moyens de transport et des professionnels au niveau du marketing et de la billetterie qui ont été formés et vont être utiles dans le lancement du professionna-lisme.» (Le Soleil, Sénégal)

«400.000.000.000: Quatre cents mil-liards de Francs CFA, soit environ 600 millions d’euros, c’est ce qu’aura coûté la Coupe d’Afrique au Gabon en 2012. Ces sommes ont été investies en ma-jeure partie dans le développement des infrastructures : aéroports, routes, hô-tels, stades…» (RFI)

«Les responsables gabonais ont concocté une CAN haut de gamme, certainement la mieux préparée de l’histoire: vols in-térieurs entre les villes, infrastructures, facilité de déplacement» (L’Equipe, France)

400.000.000.000

«Un exemple réussi de coopéra-tion Sud-Sud: Dans le cadre de l’opération CAN 2012, Royal Air Maroc avait affrété à la demande du gouvernement de Guinée Equatoriale, deux avions basés à Malabo pour la période du 05 janvier au 13 février 2012, en vue d’assurer le transport des sup-porters désireux d’assister aux différents matchs de la Coupe d’Afrique des Nations 2012. Royal Air Maroc a assuré dans ce cadre un total de 350 vols, transportant ainsi près de 12.100 passagers: une population composée notam-ment de joueurs participants, d’officiels, ministres, supporters et journalistes sportifs. Pour me-

ner au mieux cette opération et assurer des conditions de confort optimales à l’ensemble des pas-sagers sur ses lignes, Royal Air Maroc a mobilisé une équipe de plusieurs dizaines d’agents re-présentant les différentes entités opérationnelles de la compagnie: commerciaux au sol, personnel navigant technique, personnel navigant commercial, respon-sables d’exploitation, mécani-ciens et financiers. Grâce à l’im-plication de l’ensemble de ces équipes, cette opération a connu un franc succès et s’est déroulée dans les meilleures conditions.» (RAM)

Avec plus de 400 vols reliant les 4 sites de la compétition, en Falcon, ATR et Boeing 737, Afrijet est honoré d’avoir ap-porté sa contribution au suc-cès de la CAN 2012 et remercie l’ensemble de ses partenaires» (Afrijet, dans l’UNION, Gabon)

«Les Gabonais et les Equato-Guinéens ont joué à fond et avec réussite la carte des navettes entre les 4 sites du tournoi» (RFI)

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Formation sur la méthode de surveillance continue du pro-gramme universel d’audit de la supervision de la sécurité de l’OACI: du 28 novembre au 02 décembre 2011, des cadres diri-geants de l’ANAC ont participé au séminaire/atelier régional sur la CMA de l’USOAP qui s’est tenu à Dakar-Sénégal. Dans cet article, nous allons présenter ce que c’est la CMA de l’USOAP.

La supervision de la sécurité est une fonction par laquelle les Etats membres de l’OACI veillent à l’application effi cace des normes et pratiques recom-mandées (SARPs), des éléments cruciaux (CE) du système de su-pervision de la sécurité et des pratiques et modes opératoires pertinents de la sécurité. Dans cette fonction, l’Etat et l’OACI ont des rôles complémentaires.

Pourquoi la CMA de l’USOAP

Depuis le début des années 90, plusieurs rapports ont fait état de la non-application par les Etats des SARPS de l’OACI. Par ailleurs, le nombre élevé des accidents indiquaient une in-suffi sance de la supervision de la sécurité par les Etats. Il était aussi nécessaire de réduire les taux d’accidents afi n de com-penser l’augmentation rapide du trafi c.

Le programme d’audit selon l’approche systémique globale (CSA : 2005-2010) qui a succédé au programme d’audits obli-gatoires (USOAP : 1999-2004) a contribué à renforcer la sécu-rité et l’effi cacité du transport aérien. Mais le cycle de la CSA était trop long (6 ans) et il ne donnait qu’un cliché instan-tané du système de supervision de la sécurité des Etats.C’est ainsi que, lors de sa 36ème session en septembre 2007, l’Assemblée Générale de l’OACI adopte la résolution A36-4, par laquelle elle charge le Conseil de modifi er l’USOAP.

La Conférence de Haut Niveau sur la Sécurité tenue à Mon-tréal en mars 2010 convient notamment que les Etats de-vraient s’engager à appuyer la méthode de surveillance c o n t i n u e (CMA) de l’USOAP en fournissant à l’OACI des renseigne-ments per-tinents sur la sécurité de leur avia-tion.

En octobre 210, l’As-semblée générale approuve la CMA de l’USOAP par l’adop-tion de la résolution 37-5. Par cette résolution, la CMA met à la disposition de l’OACI un mé-canisme de collecte et d’ana-lyse des données de sécurité, lui permettant ainsi une éva-luation des risques pour mettre en évidence les activités que l’OACI devrait mener et pour établir leurs priorités.

Objectif et concept

L’objectif de la méthode de sur-veillance continue (CMA) de l’USOAP est de promouvoir la sécurité de l’aviation dans le monde grâce à la surveillance continue de la capacité de su-pervision de la sécurité des Etats membres de l’Organisa-tion de l’Aviation Civile Inter-nationale (OACI).Cette méthode est conçue pour surveiller sur une base continue les capacités de su-pervision de la sécurité et les performances des États en ma-tière de sécurité. Elle permet la mise en commun de données et renseignements liés à la sé-curité. On passe d’une activité d’évaluation instantanée vers un processus de surveillance continue de la capacité des États en matière de supervision

de la sécurité. Les risques pour la sécurité sont identifi és et les performances des Etats en matière de sécurité sont sur-veillées. C’est une approche du-rable, à long terme et effi cace par rapport aux coûts et aux ressources.

La CMA est une démarche proactive en matière de sécu-rité, selon le principe de la ges-tion de la sécurité. elle favorise

et encourage le partage des ren-seignements liés à la sécurité.La CMA de l’USOAP est consti-tué des quatre (4) éléments sui-vants : la collecte des renseigne-ments sur la sécurité, l’établis-sement du profi l de risque de sécurité des Etats, la fi xation des priorités et la conduite des activités de la CMA et la mise à jour des niveaux de non mise en œuvre effective des élé-ments cruciaux d’une système de supervision de la sécurité et la mise à jour de la situation sur les problèmes graves de sé-curité.

Les renseignements liés à sécu-rité sont fournis par:- les Etats au travers de certains documents qu’ils doivent trans-mettre à l’OACI,- les structures de l’OACI à tra-vers le système Intégré d’ana-lyse et de compte rendu des tendances de sécurité - les organisations nationales, régionales, supranationales et internationales reconnues par l’OACI.

Le profi l de risque de sécuri-té d’un Etat est déterminé et surveillé de manière continue au travers des demandes d’in-formations obligatoires (MIR), des constatations et recom-mandations (F&R) et des Plans

d’actions correctrices (CAP) dont les Etats ont la responsa-bilité d’établir pour répondre à toutes les F&R identifi ées.

Les Problèmes Graves de Sé-curité (PGS) sont établis par l’OACI pour notifi er un Etat des carences identifi ées pouvant présenter un risque de sécurité immédiat pour l’aviation civile internationale. Un PGS est gé-néré lorsque l’Etat ne traite pas des F&R précédemment identifi ées ou lorsque des docu-ments et des renseignements indiquent la possibilité d’un PG au sein de l’Etat.

Les principaux domaines visés par la CMA de l’USOAP sont au nombre de huit (8) : les lois et règlements, l’exploita-tion technique des aéronefs, la navigabilité des aéronefs, les licences du personnel, les enquêtes sur les accidents et incidents d’aviation, l’organisa-tion des fonctions des autorités d’aviation civile, le système de navigation aérienne et les aé-rodromesLe lancement de la CMA est prévu s’achever à la fi n de l’an-née 2013.

Pour ce qui concerne le Gabon les actions suivantes ont été menées ou sont en cours de réalisation:- signature par le Directeur Gé-néral de l’ANAC en décembre 2011 du Protocole d’Accord (MOU) par lequel le Gabon s’engage à soutenir la méthode de surveillance continue de l’USOAP,- désignation, en janvier 2012, du coordonnateur national de la CMA (NCMC) en la personne M. Edmond HOCKE NGUEMA BITEGHE, qui assurera la coor-dination avec les services com-pétents du Secrétariat général de l’OACI et le Bureau régio-nal de l’OACI pour l’Afrique de l’ouest et du centre- auto-évaluation du plan d’ac-tions correctrices (CAP) en vue de sa mise à jour- réponse au questionnaire sur les activités d’aviation civile. A travers son engagement pour la CMA, l’ANAC vise à assurer le plus haut niveau de sécurité de l’aviation civile au Gabon.

(Edmond Hocke Nguema)

Dakar:

Séminaire/atelier régional sur la CMA de l’USOAP

Afrique

Vue des participants

Page 10: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Rencontre

10

Au mois de mai 2012, Ber-nardin Akagah, membre du conseil de régulation de l’ANAC depuis 2009, fêtera ses 65 ans, dont il a passé deux tiers à l’aviation civile. En d’autres termes, il y a dédié sa vie. MA-GANAC a rencontré ce témoin passionné ...

Bernardin Akagah partage son bureau au rez-de-chaussée de l’ANAC avec deux assistantes de direction. Un homme pas compliqué, dirait-on à prime abord, mais à l’observer «scot-ché» devant son ordinateur, on a l’impression que même un bureau paysager ne le gênerait pas, tellement il est plongé dans son travail!

M. Akagah, que faites-vous ici à l’ANAC dans le quotidien ?

Ma mission principale consiste à procéder à la révision et à l’élaboration des textes dont la caducité est rendue évidente, et de les proposer aux autorités de l’ANAC et au ministre afi n qu’ils soient mis à jour. Et je préside un groupe de travail chargé jus-tement de conduire ces tâches et d’assister la Direction générale dans la mise en œuvre du Plan d’actions correctrices tant dans le domaine de la sûreté que celui

de la sécurité. C’est d’ailleurs ce groupe de travail qui a été au centre de la préparation et de la réalisation de l’exercice de gestion de crise SECUREX 2012 qui s’est déroulé le 17 janvier dernier.

Un jour, vous vous êtes qualifiés devant moi comme «fossile vi-vant de l’aviation civile gabonaise» ...

Fossile peut être pas, mais je suis sans doute la mémoire de l’avia-tion civile. Je suis rentré dans cette maison en 1969 et depuis là, je n’ai pratiquement plus fait autre chose, sauf une parenthèse qui se situe entre 1997 et 2003, où, ayant plusieurs cordes à mon arc, j’ai été sollicité par l’ancien président du Sénat pour procéder à la rédaction des textes fondateurs de cette insti-tution en création. J’estime qu’il a été satisfait de mon travail car il m’a demandé, à mon corps dé-fendant, de le suivre en tant que conseiller. Ce qui a enragé mon ancien ministre qui ne voulait pas non plus se séparer de moi.

Après ces six ans au Sénat, comment êtes-vous revenu à l’aviation civile ?

Je ne suis pas revenu à l’aviation civile en tant que tel puisque je suis parti à la re-traite entre temps. C’est lorsque le Mi-nistre Ratanga arrive aux transports, qu’il constate qu’il y avait une «tête» qui man-quait à l’appel et ne comprenait pas pour-quoi je n’étais pas là. Il lui a été expliqué que j’étais retraité. Ne voulant rien en-tendre, il m’a demandé de revenir pour aider à la création de l’ANAC, l’assister dans ses pre-miers pas. Et j’ai tout

de suite accepté car l’aviation c’est ma passion.

Vous avez fait une formation qui vous prédestinait à ça ?

Mon rêve était de devenir mé-decin. L’ayant inculqué à ma fi lle qui l’est devenue, je vis à travers elle ce rêve que je n’ai pas réalisé. J’ai été orienté vers l’aviation civile grâce à mon ancien chef d’établissement, le directeur du collège Bessieux. C’est ainsi que j’ai été admis en formation à Kinshasa avec M. Oligui, le futur Secrétaire Général de l’Aviation Civile et Commerciale. Je ne regrette rien, j’estime que je me suis épanoui dans ce domaine qui est devenu une ob-session, peut-être pas comme les fanatiques de Dieu, mais je ne vis que par et pour l’aviation.

D’après vous, quels étaient les débuts de l’Aviation Civile ga-bonaise ?

Les débuts de l’Aviation étaient laborieux. Imaginez: Les ser-vices ne tenaient que dans deux bureaux, celui du Directeur et celui des autres agents, au nombre de trois ou quatre. En cette année 1969, l’Aviation Ci-

vile n’était constituée que d’un directeur et de deux chefs de service.

Mais elle était toujours ratta-chée au Ministère des Trans-ports ?

Effectivement. Et encore qu’en 1969, le Ministère des Trans-ports était jumelé aux Travaux Publics. C’est en 1970, avec l’ar-rivée du Ministre Bonjean Fran-çois Ondo à la tête de ce minis-tère, que l’aviation civile sera autonomisée. Et le Directeur de l’Aviation Civile que j’avais trouvé n’était pas gabonais! C’était un expatrié français, M. Emile Thiévet, auprès duquel j’ai fourbi mes armes et qui a été un chef vraiment formidable, qui m’a fait confi ance. C’est grâce à lui que j’ai pu m’épanouir et faire ce que j’ai pu réaliser tout au long de ma carrière.

Comment s’est développée l’Aviation Civile par la suite ?

Ce ne serait pas prétentieux de dire que j’ai contribué au cours de mes nombreux déplacements à l’étranger au développement de l’aviation civile gabonaise. J’ai préconisé, entre autres, la transformation de la petite Di-rection de l’Aéronautique Civile en Secrétariat Général à l’Avia-tion Civile. Ce qui a été accepté. Entre temps, je suis reparti en formation. Et à mon retour, le Secrétariat Général à l’Aviation Civile avait pris corps.

C’était en quelle année?

En 1972. Ce qui fait que les Se-crétaires Généraux qui se sont succédé m’ont recherché pour venir apporter ma pierre à l’édi-fi ce. On leur avait dit que j’étais en formation. Mais lorsque je soutenais mon mémoire de fi n d’étude d’ingénieur, et dont le sujet me destinait à travailler à Air Gabon, j’avais d’autres projets.

Et cela s’est fait?

Pas vraiment. Puisque le Secré-taire Général de l’époque, Mon-sieur Joseph Etoughé, avait es-

Je ne suis pas revenu à l’aviation civile en tant que tel puisque je suis parti à la re-traite entre temps. C’est lorsque le Mi-nistre Ratanga arrive aux transports, qu’il constate qu’il y avait une «tête» qui man-quait à l’appel et ne comprenait pas pour-quoi je n’étais pas là. Il lui a été expliqué que j’étais retraité. Ne voulant rien en-tendre, il m’a demandé de revenir pour aider à la création de l’ANAC, l’assister dans ses pre-miers pas. Et j’ai tout

Bernardin Akagah

Plus de 40 ans de service:

Bernardin Akagah, «la mémoire» de l’aviation civile gabonaise

Page 11: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Rencontre

11

timé qu’il avait plus besoin de moi au Secrétariat Général à l’Aviation Civile et Commerciale (SGACC) que je ne pouvais l’être à Air Gabon. Cela se passe en 1975. Ce qui fait que j’ai continué ma carrière au Secré-tariat Général au lieu de me retrouver à la compagnie - alors que mon mémoire portait sur les structures et le fonction-nement d’une compagnie aé-rienne. C’est ce qui m’a facilité peut-être aussi la tâche, lorsqu’ en 1976, le Ministre des Trans-ports, M. Georges Rawiri a eu à me confi er le dossier de création d’Air Gabon, après le départ de notre pays d’Air Afrique et j’ai été amené à présenter per-sonnellement les conclusions de l’étude au défunt Chef de l’Etat Omar Bongo. Cela a donc abou-ti à la création d’Air Gabon qui a démarré le 1er juin 1977.

Et qui a échoué quand ?

Alors là, vous me torturez quand vous évoquez ce souvenir ! D’abord, parce que c’était mon « bébé » pour avoir par-ticipé à l’étude de sa création et ensuite en tant que membre représentant le Ministère au conseil d’administration d’Air Gabon, où j’assistais impuis-

sant à la descente aux enfers de cette compagnie, notamment lors de l’examen du budget. J’ai usé de tout mon pouvoir pour tirer chaque fois la sonnette d’alarme sur les problèmes qui

se posaient au sein d’Air Gabon. Et les partenaires français d’Air France qui étaient membres du

conseil d’administration m’ap-puyaient dans la mesure où il y avait des dérives trop impor-tantes qui faisaient en sorte que le défi cit devienne structu-rel. Les mesures de restructura-

tion qui avaient été prises par le gouvernement ne pouvaient pas être suivies d’effet, car le

problème n° 1 devait être celui du dégraissage du personnel. Dans mon étude, Air Gabon devait fonctionner avec 700 per-sonnes environ et on s’est retrouvé à la fi n avec 1530 personnes. Plus du double des effectifs. Et de 4 ou 5 directions fonctionnelles, on a également multiplié ce nombre par deux. Les directeurs et assimilés pouvaient se compter par dizaine au moins. Ce qui a contribué à alourdir la masse salariale, et Air Gabon s’est enfoncée de plus en plus jusqu’à ce qu’elle soit en cessation de paiement et mis en liquidation.

Depuis que vous êtes à l’ANAC, quel est le pro-grès, quels sont les ac-quis, les avancements selon vous ?

Je voudrais dire qu’entre le SGACC et l’ANAC, ce sont deux mondes différents. Le profes-sionnalisme dont fait preuve la plupart des agents de l’ANAC me réconforte. Quand j’étais Secrétaire Général adjoint, mon souci permanent était le profes-sionnalisme des agents, c’était mon combat, quitte à ne pas me faire aimer par mon per-sonnel. Mais en fi n de compte, on m’a donné raison. Et cet état d’esprit, ce professionnalisme, je le retrouve à l’ANAC.

Qu’espérez-vous dans l’avenir pour l’Aviation Civile gabo-naise ?

Il faut qu’elle soit au sommet des administrations des avia-tions civiles dans le monde. Nous avons la capacité de nous situer à un niveau raisonnable ;à condition que le volet forma-tion soit pris à bras le corps dès à présent. Un ingénieur nanti d’une expérience de dix à quinze ans, ne peut pas être remplacé tout de suite par un jeune stagiaire qui vient d’arri-ver. Il faut avoir le temps pour le former, lui donner tous les outils dont il aura besoin. Mon inquiétude est celle-là quand je vois la moyenne d’âge des

problème n° 1 devait être celui du dégraissage du personnel. Dans mon étude, Air Gabon devait fonctionner avec 700 per-sonnes environ et on s’est retrouvé à la fi n avec 1530 personnes. Plus du double des effectifs. Et de 4 ou 5 directions fonctionnelles, on a également multiplié ce nombre par deux. Les directeurs et assimilés pouvaient se compter par dizaine au moins. Ce qui a contribué à alourdir la masse salariale, et Air Gabon s’est enfoncée de plus en plus jusqu’à ce qu’elle soit en cessation de paiement et mis en liquidation.

Depuis que vous êtes à l’ANAC, quel est le pro-l’ANAC, quel est le pro-grès, quels sont les ac-quis, les avancements selon vous ?

Août 1971: Bernardin Akagah (costume noir), avec, à côté de lui entre autres, le Chef de Cabinet du Ministre, l’ancien représentant de l’ASECNA, et le Ministre Bonjean Ondo (costume blanc). A l’époque, M. Akagah assurait l’intérim du Directeur de l’Aéronautique civile.

Dans les années 80, entre autres: M. Jean François Ntoutoume Emane, à l’époque Ministre de l’Aviation Civile, B. Akagah, M. Jean Louis Messan (DG Air Gabon) et M. Dieudonné Mfoubou (Directeur de l’Exploitation à Air Gabon), lors d’une conférence à Addis Abeba, Ethiopie.

Page 12: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Gabon

12

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASEC-NA) dispose à Libreville d’un nouveau siège inauguré au mois de janvier par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, au cours d’une cérémonie solen-nelle, en présence de plusieurs autres offi ciels, dont le direc-teur de l’ASECNA, Amadou Ous-mane Guitteye, le ministre ga-bonais des Transports, Julien Nkoghé Bekalé et la Direction générale de l’ANAC.

Ces nouveaux locaux ont été construits sur un terrain de 15.000 m2 et sont composés de 3000m2 de voirie avec un

parking ouvert, 9000 m2 d’es-paces paysagés avec une zone destinée à la construction d’une salle polyvalente de 500 m2 de surface hors œuvre.

L’immeuble livré se compose de deux étages, posés sur une de surface de 2100m2. Outre le rez-de-chaussée (850 m2), le premier niveau comprend 30 bureaux et le second étage le bureau du représentant natio-nal de la structure, un secré-tariat et une salle de réunion. Ce bâtiment vient en appoint à ceux existant déjà. Finan-

cée sur fond propres, une en-veloppe de 2,1 milliards de FCFA a permis d’exécuter les travaux lancés par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui avait posé la première pierre de cet édifi ce alors qu’il venait à peine d’accéder à la magis-trature suprême du Gabon.

L’ASECNA a été créée le 12 décembre 1959 par la conven-tion de Saint-Louis (Sénégal) et modifi ée par celles de Da-kar (Sénégal) en 1974 et Libre-ville (2010). Elle a son siège dans la capitale sénégalaise et emploie environ 5400 agents qui sont répartis dans les 18 Etats membres, à savoir: Bé-

nin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, France, Gabon, Gui-née-Bissau, Guinée Equato-riale, Madagascar, Mali, Mau-ritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo et l’Union des Comores. L’objectif de ce regroupement de 18 pays est la mutualisa-tion de leurs moyens pour fournir des services de naviga-tion aérienne dans un espace de 16 millions de km2.

(ia, texte + photo)

Gabon :

Un nouveau siège pour la repré-sentation locale de l’ASECNA

cadres ici à l’ANAC. Il faudrait maintenant qu’on pense à la formation pour assurer la re-lève.

Est-ce qu’il y a des étudiants gabonais qui s’intéressent à l’aéronautique?

Une mission a été confi ée au Directeur Général de l’ANAC de se rapprocher de l’USTM, l’Université des Sciences et Tech-niques de Masuku, qui pourrait constituer un vivier de recru-tement des cadres de l’ANAC. Dans le lot, on peut citer l’an-

cien représentant de l’ASECNA au Gabon, M. OYOUGOU, qui y était passé, mais à l’époque c’était encore l’ENSIL, l’Ecole natio-nale supérieure des in-génieurs de Libreville. Ce serait un vivier intéressant pour le re-crutement des cadres de l’ANAC, évidem-ment ils suivraient des formations de spé-cialisation mais avec un background déjà intéressant.

Dernière question : et la nouvelle com-pagnie nationale ?

Je n’en dirai pas grand-chose car je n’ai que des bribes d’in-formation. J’aurai bien voulu être asso-cié à cette prépara-tion comme je l’ai fait avec Air Gabon, il y a plus de trente ans. J’apporterai peut-être ma petite pierre pour que l’on ne commette plus les mêmes erreurs comme par le passé. Aussi faudra-t-il no-tamment éviter sa

B. Akagah en sa fonction de vice-président de la CAFAC, avec un collègue nigérien, représentant l’Afrique de l’Ouest, au siège de la CAFAC à Dakar.

sous-capitalisation, une struc-ture et une organisation trop lourde, et surtout procéder à des recrutements qui tiennent compte plus de la compétence

que de toute autre considéra-tion.

(Interview + photo: Ingrid Aouane, photos n/b: archives)

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Le Magazine de l‘ANACLe Magazine de l‘ANACMAGANAC

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MAGANACAgence Nationale de l’Aviation Civile

No.

01/

2011

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Nouvel aéroport Moanda-Bangombé :Quand émergence rime avec normes internationales

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Page 13: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Team de l’ANAC

Who’s who ?Agence Nationale de l’Aviation Civile Dans ce numéro, nous poursuivons la présentation de nos inspecteurs,

et vous y trouverez les collaborateurs de la Direction Administrative et Financière.Faites-vous une image !

M. OTSOBOGO BriceAgent de liaison

Mme. BIDZIME MEBIAME Marie-FranceTechnicienne de surface

M. LIHOUNHINTO SergeAgent de sécurité

M. MALI OVOUNGOU VictorInspecteur stagiaire à la Direction de la

Sûreté

M. TRUFFAULT IGOUWE PascalInspecteur stagiaire à la Direction de la

Sécurité Aérienne

Mlle. DIANGA NZENGUE LarissaInspecteur stagiaire à la Direction des Aéro-

ports et des Aérodromes

Mme. M’BADOU JustineAgent de recouvrement

Mme. MOUBELET Pélagie DominiqueChargée des Ressources Humaines et des

Moyens Généraux

M. NDOUTOUME NGOME DietrichResponsable fi nancier, chargé de la gestion

fi nancière

M. MAGUINDY MartialAgent de liaison

Les inspecteurs:

La Direction Administrative et Financière:

ANAC interne

13

Page 14: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Réunis en comité ad hoc à Brazzaville les 13 et 14 février 2012, les experts aéro-nautiques des pays membres de la Com-munauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont validé le projet du Code de l’aviation civile des Etats membres de la CEMAC. Ce code, adopté à Bangui le 21 juillet 2000, avait fait l’ob-

jet d’une profonde révision avec l’appui de l’OACI. Les mutations techniques en-registrées dans l’aéro-nautique civile notam-ment dans le cadre de la supervision globale et systématique de la sécurité et du renfor-cement des mesures de sûreté ainsi que les exi-gences de la protection de l’environnement étaient à la base de cette révision.

Réunis par la suite à Brazzaville au mois d’avril 2011, sous les auspices de la Commis-sion de la CEMAC, les experts aéronautiques et juridiques des Etats membres avaient, après un examen minutieux dudit texte, recommandé au comité ad hoc des Mi-nistres en charge des Transports, l’appro-bation du projet dudit code révisé, pour son adoption par le Conseil des Ministres

de l’Union Eco-nomique de l’Afrique Cen-trale (UEAC).

A l’ouverture de la réunion du mois de fé-vrier 2012, à laquelle ont as-sisté les experts de la marine marchande éga-lement réunis dans la capitale congolaise, le commissaire de la CEMAC char-gé des infras-tructures et du développement durable, Dr. Bernard Zoba, a souligné que les codes aéro-

nautiques et maritimes communautaires contribueront à la promotion et à l’amé-lioration des services de l’aviation civile et de la marine marchande.

Pour la suite des travaux, les experts rela-tifs de la marine marchande et de l’avia-tion civile se sont séparés pour procéder

à leurs consultations spécifi ques. Le Ga-bon était représenté par le Conseiller

A é r o n a u -tique du M i n i s t r e des Trans-p o r t s , M. Lau-rent Abes-solo. Pour l ’ A N A C G a b o n , le Directeur Général Ad-joint, M. Etienne Ro-bin Mintsa-Mi -Owono, et le Direc-teur des Affaires Ju-

ridiques, Madame Yolande Ratanga, ont participé à cette dernière révision du code, qui «offrira des outils indispen-sables d’harmonisation aux cadres ins-titutionnels et règlementaires des Etats membres de la CEMAC», comme l’a dé-

claré le Ministre congolais délégué à la Marine Marchande, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, à la clôture de la réunion des experts de la CEMAC. Par ailleurs, dans leur note de présentation, les experts aéronautiques ont rappelé que l’adoption de ce code conditionne l’appui fi nancier de certains partenaires au déve-loppement dans le domaine du renforce-ment des capacités des administrations de l’aviation civile des Etats membres.

Soucieux d’améliorer et de promouvoir la sécurité aérienne en Afrique Centrale, les experts de la sous-région ont égale-

ment examiné et approuvé un projet de règlement portant organisation portant organisation et fonctionnement de l’agence de supervision de la sécurité aérienne en Afrique centrale, en recom-mandant au conseil des Ministres de la CEMAC son adoption.

(Ingrid Aouane, texte + photos)

Afrique

14

Brazzaville / Code commun :

L’harmonisation de l’aviation civile en CEMAC en bonne voie

M. Jean Louis Osso (DG ANAC Congo, à.g.), et

M. Kennedy Ketafi o (DG Aviation civile et météorologie,

Centrafrique), présidant la réunion aéronautique

le Directeur ment examiné et approuvé un

Le Ministre congolais délégué à la Marine Marchande, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou (à.g.) et le Dr. Bernard Zoba, commissaire de la CEMAC

de l’Union Eco-nomique de l’Afrique Cen-trale (UEAC).

A l’ouverture de la réunion du mois de fé-vrier 2012, à laquelle ont as-sisté les experts de la marine marchande éga-lement réunis dans la capitale congolaise, le commissaire de la CEMAC char-gé des infras-tructures et du développement durable, Dr. Bernard Zoba, a souligné que les codes aéro-

développement durable, Dr.

Vue des participants

A é r o n a u -tique du M i n i s t r e des Trans-p o r t s , M. Lau-rent Abes-solo. Pour l ’ A N A C G a b o n , le Directeur Général Ad-joint, M. Etienne Ro-

juridiques des Etats membres avaient,

bin Mintsa-Mi -Owono, et le Direc-teur des Affaires Ju-

ridiques, Madame Yolande Ratanga, ont

bin Mintsa-Mi -Owono, Les Gabonais en concertation: MM. Laurent Abessolo

(à.g.) et Etienne Robin Mintsa-Mi-Owono

Page 15: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Afrique

15

La compagnie aérienne Air CEMAC a décidé de rompre avec la South African Airways (SAA), à l’issue de son assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue à Brazza-ville après la réunion des ex-perts aéro-nautiques et mari-times, a annoncé le ministère congolais des Trans-ports et de l ’aviation civile. Les ministres des Trans-ports des six pays de la Commu-nauté éco-nomique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) ont donné mandat au président de l’assemblée générale, le Congolais Isidore Mvouba, de trouver un nouveau partenaire stratégique dans un délai d’un mois.

«Les action-naires ont suivi avec un grand inté-rêt l’exposé du président du comité de pilotage sur les diffi cultés r e n c o n t r é e s dans la mise en œuvre du projet. Ils ont pris acte de l’impossibilité de conclure l’accord de ser-vices aériens avec la SAA en raison de pro-fondes divergences de vues», indique le communiqué fi nal de l’assemblée.

Les ministres ont aussi accepté de faire de Brazzaville le siège d’Air CEMAC et le hub principal de la compagnie.

Ils se sont également accordés sur la certifi cation d’Air CEMAC par l’autorité aéronautique du Cameroun.

Les autres points de l’ordre du jour ont été renvoyés à un examen ulté-rieur, en rapport avec le partenaire stratégique.

Il s’agit, entre autres, du pro-tocole entre les actionnaires éta-tiques sur la gou-vernance d’Air CEMAC et du mandat pour le recrutement d’un cabinet en vue du lancement de l’exploitation.

Selon le vice-président de la commis-sion de la CEMAC, Jean-Marie Maguena (Gabon), cette rupture n’a aucun effet négatif sur le décollage d’Air CEMAC, d’autant plus que toutes les conditions sont réunies avant de passer à la phase d’exploitation conditionnée par le choix

d’un nouvel a c t i o n n a i re stratégique. Il a par ailleurs indiqué que la grande q u e s t i o n qui restait à résoudre était celle des moyens f i n a n c i e r s permettant le lancement de l’exploi-tation de la compagnie.

«Aujourd’hui, nous pou-

vons dire que tous les États membres sont maintenant parties prenantes, parce qu’ils ont accepté de façon consensuelle le rapport d’activité du comité de pilotage de faire de Brazzaville le siège de la com-pagnie», a indiqué Jean-Marie Maguena.

On rappelle que qu’au terme d’un ac-cord conclu avec les États membres de la CEMAC, la SAA avait acquis 40% des parts de la nouvelle compagnie aé-rienne en création, chacun des six pays membres détenant 5% pc, la Banque de développement des États d’Afrique centrale (BDEAC) 15%, le reste étant réservé à des investisseurs privés de la sous-région.

(pana)

Air CEMAC:

Siège à Brazzaville, rupture avec South African Airways

de l’ordre du jour ont été renvoyés à un examen ulté-rieur, en rapport avec le partenaire stratégique.

Il s’agit, entre autres, du pro-tocole entre les actionnaires éta-tiques sur la gou-vernance d’Air CEMAC et du mandat pour le recrutement d’un cabinet en vue

d’un nouvel a c t i o n n a i re stratégique. Il a par ailleurs indiqué que la grande q u e s t i o n qui restait à résoudre était celle des moyens f i n a n c i e r s permettant le lancement de l’exploi-tation de la compagnie.

Chargé de trouver un nouveau partenaire stratégique: le ministre Isidore Mvouba, Photo: ia

South African Airways: «profondes divergences de vues»Photo: Southafrica.to

Brazzaville abritera le siège d’Air CEMACPhoto: unsonique

Pour l’info quotidienne:

www.anacgabon.org

votre source d’information trimestrielle!votre source d’information MAGANAC

indiqué que la grande

des moyens f i n a n c i e r s permettant le lancement de l’exploi-tation de la

«Aujourd’hui, nous pou-

Page 16: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Afrique

16

Son Excellence Ali Bongo On-dimba, Président de la Répu-blique, Chef de l’Etat, avait sur invitation de la République du Sénégal, souhaité la par-

ticipation du Ministère gabo-nais des Transports à cette 20ème édition de la FIDAK qui s’est déroulée du 1er au 12 décembre 2011 sous le thème:

«La problématique des trans-ports dans l’espace CEDEAO: défis pour une intégration ré-gionale durable».

L’ANAC y était donc présente, avec un stand de 25m², aména-gé et décoré avec le concours d’un groupement d’artistes sénégalais. C’est le Premier Ministre sénégalais Souley-mane Ndéné Ndiaye qui a procédé jeudi 1er décembre 2011 au lancement officiel de la foire, cérémonie à laquelle ont assisté le Directeur Gé-néral de l’ANAC, M. Domi-nique Oyinamono, le Di-recteur Général Adjoint 2, M. Arthur Delaunay ainsi que plusieurs directeurs de l’ANAC.

Lancée en 1974, la FIDAK se tenait tous les deux ans. Mais dès cette année, elle sera annuelle. «La présente édition inaugure l’ère de l’annualisation de la FI-DAK», a souligné le Pre-mier Ministre sénégalais.

Selon le Directeur géné-ral du CICES, Baïdy Sou-

leymane Ndiaye, 16 pays par-ticipants ont été enregistrés officiellement. Au total, on a compté un nombre de 1000 exposants sur une surface totale d’exposition de 15.500 mètres carrés, provenant de 40 pays.

Une excellente occasion pour notre structure de se pré-senter à un grand public qui n’a pas tardé à visiter notre stand en nous posant d’in-nombrables questions non seulement sur l’aviation civile

La cérémonie d’ouverture

Vue de notre stand

Sénégal:

L’ANAC à la 20ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK)

Page 17: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Gabon

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mais également sur le Gabon en général.

Outre l’ANAC, le Ministère des Transports était représenté par le Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) et l’Office des Ports et Rade du Gabonais (OPRAG).

11 panels et ateliers

Des experts africains du sec-teur, des autorités gouver-

nementales, des professeurs d’université et des étudiants ont planché sur le thème cen-tral de cette édition et y ont abordé différents aspects re-latifs au transport, dont le commerce sans frontières, les infrastructures, la tarifi-cation, le transport aérien, ainsi que la formation et le renforcement des ressources humaines et la gestion des modes de transport.

En ce qui concerne l’aviation civile, le directeur sénéga-lais des transports aériens et des infrastructures aéronau-tiques, Cheikh Ahmed Tidiane Senghor, a appelé à une har-monisation des protections des droits de trafic aérien en Afrique face à la concurrence des grandes compagnies eu-ropéennes. «L’Afrique est un continent émergent dans le domaine des transports aé-riens, et elle doit en prendre conscience», a-t-il dit, en pour-suivant: «Les compagnies afri-caines sont assez faibles par rapport aux compagnies euro-péennes. Si nous n’adoptons pas des positions communes harmonisées de protection de nos droits de trafic vis-à-vis des Européens qui viennent en Afrique pour équilibrer leurs états financiers, il y aura des dégâts». Il a signalé que la CEDEAO est en train de né-gocier un «accord horizontal» avec l’Union européenne (UE) à la suite d’un accord avec l’UEMOA et sur lequel le Sé-négal aurait émis certaines ré-serves. Cet accord horizontal devant réglementer le trafic entre les continents européen et africain devrait «être fait de sorte que les compagnies eu-ropéennes ne violent pas les droits de trafic africain».

Non au «diktat»

En même temps, M. Senghor a déploré le diktat de l’UE, éla-borant de façon «unilatérale»,

sans prendre contact avec les institutions africaines, la liste noire des compagnies inter-dites de vols dans l’espace européen. Pour contrecarrer ces choix subjectifs, il faudra adopter une stratégie com-mune pour que les critères d’établissement des listes noires soient définis sur des bases claires et connues de tous’’, a-t-il ajouté.

Par la même occasion, Mme. Awa Guèye Diagne, directrice de l’exploitation des aéro-ports sénégalais, a révélé que le Sénégal met en œuvre un programme triennal d’inves-tissement destiné au déve-loppement des aéroports et aérodromes régionaux. Le Mi-nistère des Transports aériens prévoit une enveloppe de sept milliards de francs CFA pour chacun des aéroports de Saint-Louis, Ziguinchor, Cap-Skiring et Tambacounda, soit 28 milliards en tout, a dit Awa Guèye Diagne, plus 18 mil-liards de francs CFA pour six autres aérodromes. En plus des travaux concernant l’al-longement des pistes d’atter-rissage, la construction de clô-tures, les équipements, etc., il y existe un programme de construction d’un aéroport à Touba, de même qu’un autre pour le triangle Ziguinchor-Oussouye-Bignona.

(Ingrid Aouane, texte + photos)

Le Directeur des Etudes et de la Navigabilité, M. Camille Makoumbou, expliquant les missions de l’ANAC

Le célèbre peintre sénégalais Mamadou Diakhaté visite le stand de l’ANAC

Le stand pris d’assaut par une classe d’école

Le plus jeune visiteur se repose ...

Page 18: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Questions / Réponses

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Depuis le lancement de MAGA-NAC, nous recevons non seule-ment de nombreux messages d’encouragement mais aussi presqu’autant de questions de toute sorte. Pour y répondre, nous avons créé la rubrique « Questions-Réponses » qui, de-puis le dernier numéro, ap-porte un peu de lumière sur vos questions les plus intéres-santes. Dans ce numéro, nous nous penchons sur les émis-sions de gaz à effet de serre et leur implication dans les changements climatiques.

Le saviez-vous? A travers le monde, un passager en avion émet 40% plus de dioxyde de carbone qu’un passager en voiture, et une tonne de ké-rosène consommé rejette plus de trois tonnes de dioxyde de carbone qui restent dans l’atmosphère pendant plus de 100 ans!

Selon le Groupe d’experts in-tergouvernemental sur l’évo-lution du climat (GIEC) des Nations-Unies, l’aviation est responsable de 2% des émis-sions de CO2 produites par l’être humain dans le monde.

Dans l’atmosphère, elles lais-sent passer les rayons du soleil mais retiennent leur rayonne-ment infrarouge, donc la cha-leur. Leur concentration qui ne cesse d’augmenter depuis le début de l’ère industrielle est responsable du réchauffe-ment climatique.

L’Afrique très touchée

Compte tenu de la demande toujours croissante, le GIEC estime qu’au pire des cas, la contribution totale de l’avia-tion, y compris le CO2 et d’autres effets, pourrait re-présenter 15% des émissions humaines d’ici à 2050. C’est pourquoi, il est urgent de trouver des solutions pour li-miter ces émissions et leur effet, le réchauffement clima-tique mondial, qui a surtout des conséquences sur notre continent.

En effet, dans plusieurs ré-gions d’Afrique, estime le rap-port «Africa - up in smoke» d’un groupe sur le change-ment climatique et le déve-loppement publié en octobre

2005, la hausse des tempé-ratures sera deux fois plus élevée qu’ailleurs, les séche-resses s’étendront et le climat y sera de plus en plus im-prévisible. Un rapport publié la même année, signé entre autres par la Banque mon-diale, l’Union européenne et la Banque africaine de déve-loppement (BAD) atteste que les changements climatiques augmenteront la présence de certaines maladies dont la malaria, le choléra et la dy-senterie. Ils pourraient aussi entraîner une baisse quanti-tative et qualitative de l’eau et aggraver le problème de la sous-alimentation. Il suf-fi t de regarder le lac Tchad: son niveau d’eau a baissé au point de ne couvrir actuel-lement qu’un dixième de la surface de 1963, avec pour conséquence l’augmentation des risques de confl its liés à la gestion de l’eau.

Contre-mesures controversées

L’industrie aéronautique n’est pas restée pas les bras croi-sés: 15% de ses bénéfi ces sont

réinvestis dans la recherche qui se concentre surtout sur les nouveaux carburants et les innovations technologiques. Non sans effets: la consomma-tion de carburant a diminué de 20% par rapport à 1997 et de 70% au cours des quarante dernières années. Mais tout ceci ne suffi t point. Il fallait une solution politique.

L’Union Européenne s’est montrée pionnière: En 2008, elle avait décidé d’obliger toutes les compagnies aé-riennes desservant les pays de l’Union, y compris les étran-gères, à acheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2 à compter du 1er jan-vier 2012, pour lutter contre le réchauffement climatique, mesure qui effectivement est entrée en vigueur à cette date. La directive européenne im-pose au secteur un plafond d’émissions inférieur de 3 %à ses émissions de 2005 pour 2012 et inférieur de 5 % pour 2013. Les 97 % (95 % en 2013) représentant les quotas d’émissions annuelles seront répartis entre les entreprises proportionnellement à leurs

Emissions CO2 :

Quel est le problème et comment y remédier?

Emissions CO2 :

Quel est le problème et comment y remédier?

Page 19: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Questions / Résponses

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activités. Toujours suivant la directive, dans ce solde de quotas, 15 % seront «mis aux enchères» sur le marché des quotas d’émissions. Des sanc-tions pécuniaires d’un mon-tant de 100 euros par tonne de CO2 et une interdiction de vol dans l’UE pour toute compa-gnie réfractaire sont prévues.

Tandis que les c o m p a g n i e s aériennes eu-ropéennes esti-ment que cela leur coûtera 458 millions d’Euros en 2012 et cer-taines comme Air France, Lufthansa et Brussels Air-lines ont d’ores et déjà annoncé qu’elles réper-cuteront cette taxe sur le prix de leurs billets d’avion, d’autres pays et com-pagnies ont déterré la hache de guerre. 26 des 36 membres de l’OACI, dont les Etats-Unis, la Chine et la Russie ont adop-té début novembre 2011 une résolution non contraignante recommandant d’exempter les compagnies étrangères de la taxe carbone de l’UE, et la Chambre des Représentants aux Etats-Unis a adopté un projet de loi interdisant aux compagnies aériennes améri-caines de s’acquitter de cette

taxe. La Chine va encore plus loin: elle a menacé l’UE de rétorsions commerciales, no-tamment contre le construc-teur Airbus. Dans un com-muniqué du 6 févier 2012, l’autorité de l’aviation civile chinoise (CAAC) déclare qu’il est «interdit aux compagnies aériennes de prendre part au système d’échange d’émis-

sions (ETS) de l’Union Euro-péenne».

Les États-Unis, l’Inde, la Rus-sie et plusieurs compagnies d’aviation y compris l’austra-lienne Qantas jugeant ce sys-tème contraire au droit inter-national ont déposé plainte devant la Cour de Justice Eu-ropéenne (CJUE). Mais celle-ci a jugé que la directive est

conforme au droit internatio-nal: «L’application du système d’échange de quotas d’émis-sion ne viole ni les principes de droit international ni l’ac-cord ciel ouvert», a-t-elle af-fi rmé dans son arrêt. La com-mission de l’UE pour sa part a confi rmé qu’elle «ne fera pas marche arrière» face aux pressions.

Et l’Afrique? Bien que plusieurs grands transporteurs aériens africains ont respecté le système commu-nautaire d’échange d’émissions, et ceci à un coût très impor-tant, l’association des compagnies aé-riennes africaines, AFRAA, a repris l’af-faire à nouveau, à tra-vers une déclaration publique du bureau de l’association à Nairobi, s’opposant

au lancement de la mesure et exigeant des consultations plus larges entre l’Union eu-ropéenne et les pays touchés dans le monde.

Donc, la bataille politique continue. Pourtant, il serait opportun que tout le monde soit solidaire et tire dans le même sens - l’environnement n’attend pas!

(Ingrid Aouane)

Grâce au calculateur d’émissions de CO2, vous pouvez découvrir en quelques clics combien de CO2 émet votre vol.

Ce calculateur d’émissions mis au point par la Direction Générale de l’Aviation Civile française (DGAC) se base bien sûr sur des vols au départ de la France, pour connaître le résultat pour un vol a/r Li-breville/Paris, il suffi t d’indiquer le trajet à l’envers - et voilà votre consommation! (voir image).

Pour chaque liaison entre deux aéroports vous pouvez ainsi calculer la distance parcourue en kilomètres, les émissions de CO2 émises par passager en kilogrammes ainsi que la consommation de kérosène par passager en litres.

Découvrez le calculateur d’émissions de CO² ici: www.developpement-durable.gouv.fr/avia-tion/eco-calculateur/index.php

Une conséquence parmi tant d’autres pour l’Afrique: une baisse quantitative

et qualitative de l’eauPhoto: irin

Découvrez les émissions de CO2 de votre voyage en avion!

- Le PDG de l’Association inter-nationale du transport aérien (IATA), Tony Tyler, a déclaré que la taxe carbone imposée unilatéralement par l’UE aux compagnies aériennes doit être modifi ée. L’OACI serait une plate-forme adaptée aux né-gociations. Selon Tyler, la taxe à laquelle s’opposent ouverte-ment 43 pays et régions du monde, est considérée comme une violation de la souveraineté par certains pays.

- 21/22 février 2012 : Une réu-nion de 29 pays hostiles à la taxe carbone s’est déroulée à Moscou. La déclaration signée à l’issue de celle-ci prévoit un grand nombre de contre-me-sures, et la Russie a décidé de limiter les survols de la Sibérie pour l’UE. Nous y reviendrons!

- Outre la Chine et les États-Unis, il faudra compter avec le refus du Canada, premier pays à sortir offi ciellement de l’accord de Kyoto depuis janvier dernier. La Russie et l’Inde sont deux autres pays qui ne veulent pas non plus de la taxe carbone européenne.

Mise à jour dernière minute

Page 20: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Le magazine Air Transport World annonce qu’Air New Zealand est «The best airline in the world in 2012”. Puisque la compagnie a déjà obtenu le même prix en 2010, c’est la pre-mière fois en 40 ans d’histoire de cette distinction qu’une compa-gnie aérienne remporte ce titre deux fois en trois ans. Innova-tion, motivation des équipes, bonne gestion financière et qualité de la maintenance et de la sécurité, les critères sont multiples.

“Les juges ont aussi été admi-ratifs de la bonne gestion des missions tout en ayant traversé des obstacles tels que les divers désastres naturels (tsunami au Japon, nuage de cendres en Australie) et le tremblement de terre à Christchurch” se

félicite Rob Fyve, le patron de la compagnie. “Cet Award est la meilleure récompense pour

notre compagnie, nous venons d’obtenir un second Oscar et obtenir une seconde fois cette haute distinction face à des géants de l’aérien. C’est la preuve que les 11 500 per-sonnes (staff) qui représentent la valeur humaine d’Air New Zealand dans le monde doi-vent poursuivre dans la voie du travail accompli qu’ils font avec passion”, a-t-il poursuivi, en remerciant l’ensemble de ses équipes.

(pa, photo: Arpingstone)

La nouvelle compagnie aé-rienne Air Côte d’Ivoire prendra son envol fin mars 2012. Le ministre des Transports, Gaous-sou Touré, a levé le voile sur le démarrage des activités de cette compagnie aérienne, initiale-ment prévu pour janvier. Gaoussou Touré a justifié ce dé-calage par le changement sur-venu au niveau de la direction d’Air France. «Nous travaillons pour que fin mars 2012, Air Côte d’Ivoire puisse être dans les airs», a-t-il annoncé.

A propos du paiement des droits des agents de l’ancienne compagnie Nouvelle Air Ivoire (près de 1,8 milliards de FCFA), le ministre a précisé qu’il n’est pas du ressort du Ministère des Transports de satisfaire à cette obligation. «La société qui a été dissoute le 5 septembre 2011 est actuellement en li-quidation. Ce n’est pas l’Etat de Côte d’Ivoire qui doit, mais

la société. Il appartient donc au liquidateur de faire la part entre les actifs et les passifs en vue de procéder au paiement

de cette somme aux agents». S’agissant du recrutement de ces ex-agents, le ministre des transports s’est voulu clair. «Le ministère crée la société mais n’a aucunement la gestion courante de la société. L’Etat de Côte d’Ivoire n’est pas le seul actionnaire (51%). Il y a Air France avec 35% et le privé avec 14%», a-t-il précisé.

(ia, photo: Pascal Gienger)

Côte d’Ivoire:

Décollage d’Air Côte d’Ivoire en mars

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Actualités

La meilleure compagnie du monde?

Air New Zealand !

L’aéroport Félix Houphouet Boigny à Abidjan

La Guinée Equatoriale a confié la formation de ses équipages de cabine destinés à la flotte d’avions présidentiel à ESMA Aviation Academy, école de for-mation basée en France. Pas moins de 25 futurs hôtesses de l’air et stewards ont été formés pendant près de 3 mois sur le centre de l’école à Montpellier.Entre Octobre et Décembre 2011, les élèves ont suivi un cursus complet comprenant un mois de remise à niveau en lan-gue française, le programme CFS aux normes européennes JAA ainsi que les qualifications pour être opérationnels sur Boeing 777 et Boeing 737. Ils sont affectés depuis début 2012 à l’avion présidentiel et aux ap-pareils de la République.

C’est en septembre 2010 que le chef de l’état, Mr Teodoro Obiang Nguema

Mbasogo, a réceptionné le nouveau Boeing 777. L’ap-pareil, baptisé « Utonde » (nom d’un fleuve de la Guinée Equatoriale) a été acquis à 49,5 millions de dollars. « L’appareil servira à élever l’image du pays au niveau des pays développés », avait déclaré le président en visitant l’intérieur de l’avion.

(Source: aeronautique.ma, photo: Rodrigues Pozzebom/ABr)

Guinée Equatoriale:

Formation du personnel de l’avion présidentiel

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo : «L’Utonde servira à élever l’image du pays au niveau des pays développés»

Dans huit ans, tous les aé-r o p o r t s interna -t i o n a u x pourront renoncer aux por-teurs d’information en papier, informe le rapport du système de réservation global Ama-deus.

Les bagages auront des la-bels électroniques et les pas-sagers pourront savoir où ils se trouvent à n’importe quel moment. Un système d’identi-fication automatique établira la personne du voyageur par ses empreintes digitales, les files d’attente disparaîtront tout comme les retards d’en-

registrement pour un vol. Le scannage de la rétine rempla-cera la douane et le contrôle de passeport.

Le rapport de Amadeus repose sur les opinions de 18 experts et sur le sondage réalisé au-près d’environ 1 500 voyageurs du Brésil, de Chine, de Russie, d’Espagne, d’Emirats arabes unis, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis.

(amadeus, photo: Mattes)

Billets d’avion sur papier:

Disparition vers 2020

Page 21: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Dans une période financière difficile, Royal Air Maroc a an-noncé le licenciement de 30 de ses 75 salariés en France. Cette décision intervient après la mise à l’arrêt, en novembre 2011, d’une dizaine d’appareils entrainant ainsi une réduc-tion des liaisons au départ de l’aéroport de Lyon Saint-Exu-péry, no-t a m m e n t vers Fez ou encore Aga-dir.

Ces licen-c i e m e n t s vont se t r a d u i r e par la fermeture de toutes les agences Royal Air Maroc implantées en Province, soit à Marseille, Lyon, Nice, Stras-bourg, Bordeaux, Nantes, Lille et Toulouse.

Cette mesure s’inscrit dans le plan social « Contrat Pro-

gramme » que la compagnie aérienne a signé avec l’Etat marocain le 21 septembre 2011, pour un financement de 145 millions d’euros.

Ce plan a déjà entrainé le li-cenciement de 790 employés au Maroc. Au total, ce sont

1.560 départs qui sont prévus. Cela devrait permettre à Royal Air Maroc de faire face à la fois à la féroce compétitivité des compagnies à bas prix et à la hausse du prix du carburant.

(aerocontact, photo: ia)

Royal Air Maroc:

30 postes en France supprimés

Les compagnies aériennes afri-caines s’engagent à mutualiser l’approvisionnement en ké-rosène: Neuf compagnies ont lancé un projet commun pour le carburant piloté par l’As-sociation des com-pagnies aériennes africaines (AFRAA), pour réduire les coûts élevés du ké-rosène en réalisant des bénéfices par des approvisionne-ments en grande quantité.

Air Malawi, Air Namibie, Air Sey-chelles, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, LAM Mozam-bique Airlines, Precision Air (Tanzanie), Rwandair et TAAG Angola Airlines ont entamé des séries de négociations avec les fournisseurs de carburant pour près de 700 millions de litres de carburant estimés à 1,5 milliards de dollars amé-ricains dans le premier appel d’offres et le volume devrait continuer d’augmenter.

«Les négociations ont été me-nées conjointement, la signa-ture des contrats sera faite par les compagnies aériennes in-dividuelles avec les sociétés de carburant qui seront choisies à différents endroits», a déclaré l’AFRAA dans un communi-

qué publié après le lancement du projet de carburant. Le se-crétaire général de l’AFRAA, Elie Chingosho, a fait l’éloge des patrons des compagnies aériennes africaines pour leur

collaboration dans la réussite du projet de carburant.

«Le projet d’approvisionne-ment commun en carburant a été approuvé au plus haut ni-veau dans chaque compagnie aérienne par les PDG qui, in-dividuellement, ont signé un protocole d’accord commun et des lettres d’engagement à tra-vailler ensemble», a déclaré M. Chingosho.

L’équipe se focalise également sur la prise en charge de la question des impôts, frais et redevances élevés perçus sur le carburant dans les aéroports africains.

(pana, photo: ia)

Afrique:

Mutualiser l’approvisionne-ment en kérosène

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Actualités

C’est à l’occasion de la céré-monie marquant l’entrée d’Ethiopian dans le club Star Alliance (basé à Francfort, en Allemagne) qu’Ato Tewolde Ge-bremariam, DG de la compa-gnie, a déclaré qu’elle est dé-terminée à prendre sa part du marché ouest africain. « Nous relions déjà l’Afrique de l’ouest à l’Asie, notamment à la Chine et à l’Inde », a-t-il confié, avant de préciser que ces liaisons avec l’Asie seront renforcées.

En Afrique de l’ouest le trans-porteur éthiopien vise, entre autres objectifs, à être le trans-porteur privilégié, aussi bien pour les passagers que pour le fret, sur toutes les liaisons

en direction de l’Asie, et plus particulièrement la région du Sud-Est asiatique et du Paci-fique.

Actuellement, Ethiopian des-sert déjà 13 pays ouest afri-cains, grâce au partenariat avec Asky, soit l’essentiel des 15 membres de la Communau-té économique des Etats de

l’Afrique de l’I(Ouest (Cedeao), à l’exception des deux pays Lusophones, le Cap Vert et la Guinée Bissau.

Au total, cinq grandes villes ouest africaines dont les

quatre sont des capitales (Abu-ja, Accra, Lagos, Lomé et Oua-gadougou) sont directement reliés à Addis-Abeba.

En rejoignant Star Alliance, Ethiopian qui a par la même occasion procédé au premier vol en terre africaine du nou-veau Boeing « Dreamliner », es-père renforcer sa présence sur l’ensemble du continent, selon les responsables de la société.

(pa, photo: André Wadman)

Ethiopian Airlines:

Grandes ambitions sur le marché ouest africain

Page 22: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

Kate Beckinsale, l’ac-trice britannique star de «Pearl Harbor», a fait une blague salace à sa maman. Elle a mis un pénis en plastique dans son sac juste avant que celle-ci ne prenne l’avi-on. Pendant une émis-sion télévisée, l’actrice a raconté cette blague qu’elle a faite à sa ma-man qui était venue lui rendre visite sur un tour-nage au Canada.

«Ma maquilleuse m’avait don-né pour Pâques – je ne sais pas du tout pourquoi – un énorme pénis en caoutchouc. Je pense qu’il devait être décoratif parce qu’il était tellement long et large qu’il ne pouvait pas être utilisé par un humain.»Le jour où sa mère devait re-partir pour l’Angleterre, Kate a glissé ce membre géant dans son bagage à main. Elle était

écroulée de rire en imaginant la tête de sa maman lorsque le person-nel de sécurité de l’aéroport de Van-couver allait sortir l’engin de sa valise au moment du contrôle des ba-gages.

Mais lorsque Kate a raconté son gag

à sa maquilleuse, cette dernière l’a convaincue de prévenir sa mère pendant qu’elle était en-core dans le taxi la conduisant à l’aéroport. Prise de panique en découvrant le phallus en plastique, elle a d’abord voulu le cacher sous le siège du taxi mais l’a finalement jeté dans une poubelle de l’aéroport. «En tout cas elle ma’ dit qu’elle l’a jeté …», ironise Beckinsale ... (Source: 20minutes.ch, photo: Gerald

Geronimo)

Avant de prendre l’avion:

Kate Beckinsale planque un pénis dans le sac de sa mère

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Coup de foudre dans l’avion?

«WeMetOnAPlane.com» au service des retrouvailles

Vilaine fille : Kate Beckinsale

Les passagers de la MONUSCO en RDC doivent avoir les nerfs solides: l’organisation des Na-tions Unies a eu une idée très spéciale pour «calmer» ses passagers. Dans les avions, elle distribue un magazine «sur la sécurité des vols «. On y décrit, images à l’appui, les crashs les plus specta-culaires au Congo, énumère le nombre de victimes ainsi que les défauts techniques des appareils ayant causé ces crashs.

Une bande dessinée explique comment se comporter lorsqu’on compte prendre l’avion: «S’il vous plaît, n’es-sayez pas de monter dans l’avion avant que le person-nel n’ait appelé à l’embarque-ment», «Ne sautez pas dans les hélices» et «N’arrachez pas le tuyau au pompiste» ...

A la dernière page du maga-zine, les passagers peuvent remplir un formulaire pour faire part de leurs observations

par rapport aux manquements et défauts techniques qu’ils au-raient constatés.

Quoi qu’il en soit, on ne peut pas accuser la MONUSCO de ne pas avertir leurs passagers!

(ia, photo: irin)

RDC :

Magazine de bord peu rassurant ...

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Insolite

Vous est-il déjà arrivé de faire la rencontre privilégiée d’une per-sonne très s p é c i a l e dans l’avi-on, avec laquelle pour une raison X ou Y vous n’avez pas eu l’occasion d’échanger vos coordonnées, ce que vous avez regretté par la suite ? Sans son nom, comment allez-vous la retrouver? La so-lution: «www.WeMetOnAPlane.com» vous offre la possibilité de chercher, trouver, et entrer en contact avec cette personne très spéciale à vos yeux !

Comment ça marche : Rendez-vous sur http://www.WeMetO-nAPlane.com et cherchez-la à partir de votre numéro de vol, de l’année, du mois, du jour, du départ ou de l’arri-vée. L’algorithme de recherche très avancé vous présentera des résultats de recherche rassem-blant l’ensemble des histoires qui se sont produites sur le

vol en question et dont d’autres passagers ont pu faire l’expé-rience. L’une de ces histoires vous dit quelque chose ? Il ne vous reste qu’à pos-ter une réponse

à leur récit, et elle leur sera immédiatement adressée par e-mail.

Vous ne vous retrouvez dans aucune de ces histoires ? Cli-quez simplement sur « Share your story « (Partagez votre histoire) et dites-nous tout sur l’épisode de votre rencontre avec cette personne pas comme les autres. Vous avez connu le coup de foudre ? Dans ce cas, partagez votre histoire sur les médias sociaux comme Face-book et Twitter, et permettez-nous de vous aider à la retrou-ver ! Plus vous vous connecterez avec de nouvelles personnes, plus vous aurez de chances de retrouver et de contacter cette personne si particulière.

(WeMetOnAPlane.com)

Tout porte à croire que dans un proche avenir les passagers des compagnies aériennes occi-dentales devront, pour acheter un billet d’avion, présenter un cer-tificat médical sur leur poids ou bien laisser se faire peser à l’aé-roport.

Le Daily Tele-graph londonien écrit que les surplus du poids devront être payés. Car plus grand est le poids d’un passa-ger, plus grande quantité de carburant est nécessaire pour

son transport, aussi est-il lo-gique que les obèses doivent

payer da-vantage.

Certaines c o m p a -gnies met-tent déjà au point des règles de trans-port nou-velles fon-dées sur le rapport

entre la taille et le poids éta-blis par l’OMS.

(Air Journal, image: Benjamin Marshall)

Passagers obèses :

Maigrissez, sinon vous paierez plus cher !

Un hélicoptère de l’ONU en RDC

Page 23: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

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Insolite

Un couple américain qui voya-geait à bord d’un vol AirTran entre Charlotte et Houston aux Etats-Unis va réclamer 100.000 dollars de dédommagement à la compagnie aérienne car des cafards sortant d’un trou d’aé-ration l’ont traumatisé tout le long du vol.

Voilà des bébêtes dont on n’aurait jamais cru qu’elles valaient leur pesant d’or. En septembre der-nier, un couple de Caroline du nord voyage à bord d’un vol Air-Tran entre Char-lotte et Houston. Selon eux, c’est juste après le dé-collage que des cafards se sont mis à sortir d’une grille d’aé-ration et à grouiller au grand air de la cabine pressurée. Le couple aurait alors alerté les personnels de cabine qui ne leur auraient pas apporté d’aide. Une hôtesse de l’air s‘est contentée d’après leurs dires de poser son doigt sur la bouche pour leur signifier de se taire et ainsi ne pas effrayer les autres passagers. La femme serait tombée ma-lade en voyant les cancrelats, son mari déclarant que ces in-sectes étaient assez gros pour rendre sa compagne malade

jusqu’à la nausée. Selon lui, elle refuserait désormais de voler en avion.

Selon la plainte près le tribu-nal, les blattes ont trauma-tisé les passagers du vol. Le couple (l’homme est avocat) accuse donc la compagnie de négligence, d’imprudence, de leur avoir infligé une détresse émotionnelle… ainsi que des

pratiques commerciales trom-peuses. Elle réclame donc en justice la bagatelle de 100.000 dollars, plus le prix des tickets d’avion bien sûr.

AirTran nie plusieurs de leurs allégations, précisant que leurs avions sont régu-lièrement traités contre les punaises, mais le couple qui a pris des photos dépo-sées au dossier compte bien faire payer la compagnie.

(Air Journal, Photo: Mau Horng - Fotolia)

USA:

Des cafards qui peuvent rapporter gros

Un Français de 28 ans, domici-lié au Canada, s’est fait inter-peller à l’aéroport de La Réu-nion avec des objets d é r o b é s à la pre-m i è r e c l a s s e d ’ A i r F r a n c e . L’homme, qui n’en était pas à son coup d ’ e s s a i , revendait ensuite ses objets sur Internet. Il aurait ainsi amassé 10.000 euros de butin.

Ce photographe de profession âgé de 28 ans et qui avait de la famille à La Réunion, avait pris l’habitude de ne voyager qu’en Première Classe, avec Air France et d’autres com-pagnies aériennes. A chaque fois, il s’arrangeait pour dé-rober des souvenirs de Pre-mière classe (nappes, couverts,

vaisselles, couvertures…), de petits larcins, qui à force de les revendre via Internet, lui

ont quand même per-mis d’amas-ser 10 000 euros sur trois ans.

Suite à une p l a i n t e d ’ A i r F r a n c e , l ’ i d e n t i t é de l’homme

a été découvert grâce à son adresse IP. Il a été interpellé la main dans le sac à La Réunion avec des objets Air France. Au-ditionné, l’homme a reconnu les faits, puis il a été remis en liberté avec ordre de rester sur l’île dans l’attente de son procès. D’ici là, les enquêteurs vont chercher à savoir s’il a eu des complices.

(Air Journal, photo: Air France)

Marché juteux:

Voler en première classe d’Air France

Un avion de la compagnie aé-rienne régionale indonésienne Zest Airways a été le cadre d’un événement plutôt inattendu lors que le maire d’une pe-tite ville indonésienne, fâché de ne pas avoir été autorisé à aller aux to i l e t tes , a exposé sa virilité aux deux h ô t e s s e s de l’air assises de-vant lui.

L’avion qui effectuait la liaison entre l’aéroport ré-gional de Tagbilaran City (Phi-lippines) et l’aéroport interna-

tional de Manille (Philippines) était en vol depuis quelques minutes seulement, le signal ‘Attachez vos ceintures’ en-core allumé, lorsqu’un des passagers, Dan N. Lim, 59 ans,

a voulu se lever de son siège du premier rang afin de se rendre aux toilettes. Les deux

hôtesses de l’air qui lui fai-sait face lui ont interdit de bouger tant que le signal res-tait allumé. Fâché, l’homme a alors sorti son engin et leur a demandé s’il devait uriner devant elles. Prévenus, les pi-lotes ont alors éteint le si-gnal et autorisé l’homme a se rendre aux toilettes.

A l’arrivée à Manille, l’homme a été arrêté par les services de police. Il s’avère qu’il est le maire de la ville de Tagbilaran

City et que l’affaire, rendue maintenant publique, emba-rasse fortement la municipa-lité de la ville. Les deux hô-tesses ont porté plainte et une enquête a été diligentée afin de comprendre les circons-tances exactes de l’incident.

(Source: crashaerien, photo: Joshua Lim)

Philippines:

Un maire fâché expose sa virilité dans un avion

Page 24: MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

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