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M A G #09 Bimestriel - Janvier - Février 2016 - 1,10 lavoixletudiant.com • ÉTUDES : Cap vers l’international • FILIÈRES : Hôtellerie • WEB : Apprendre à coder Aéronautique : Les études, les métiers

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MAG#09 Bimestriel - Janvier - Février 2016 - 1,10 €

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• ÉTUDES :Cap vers l’international

• FILIÈRES :Hôtellerie

• WEB :Apprendre à coder

Aéronautique:Les études, les métiers

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2 / LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#9 JANVIER - FÉVRIER 2016

NEWSTexteS : KEVIN CARMINA

ÉDITOIDEX oui, non ?La grande question en cette nouvelle an-née : décrocherons-nous le label IDEXUniversité de Lille* tant attendu et triple-ment mérité ? D’abord pour rattraper un re-tard que notre région a toujours subi dansl’attribution des subsides recherche. Puispour une meilleure équité dans l’organisa-tion du territoire par rapport à la répartitiondes IDEX sans oublier une amélioration dupositionnement de l’université de Lille auniveau international. Et enfin pour dynami-ser notre appareil local universités/entre-prise/Recherche avec pour objectif de do-per notre économie qui en a bien besoin.Ce qui, pour vous, lycéens, en quête dechoix d’orientation aura des consé-quences très positives.Réponse dans quelques jours (suivez l’infosur lavoixletudiant.com). * Initiative d’excellence dotation de 15 Millionsd’euros par an pendant 10 ans

Prune Richmond

QUOI DE NEUF ?SOMMAIREQUOI DE NEUF ? 2-4VOTRE AVIS SURLES HABITUDES ALIMENTAIRES 5SPORT : MARGOT MARÉCHAL 6ÉTUDES : AÉRONAUTIQUE 8-9FILIÈRES : CAP VERS L’INTERNATIONAL 10TEST : ÊTES-VOUS FAIT(E)POUR DEVENIR PROF ? 12ILS S’ENGAGENT : CHLOË LORIEUX 13HELP : RÉUSSIR SON ENTRETIEN 14FOCUS :DROGUES, ALCOOL ET ADDICTIONS 15

FILIÈRES : HÔTELLERIE 16MÉTIERS : AGRICULTEURS 18-19BONS PLANS : VOYAGE 20WEB : APPRENDRE À CODER 22C’EST DANS L’AIR 23

En chiffre

C’est l’âge de Faustine Maliar,originaire de Calais et étudiante enlicence d’histoire, elle est la benjaminede la nouvelle équipe du conseilrégional élue le 13 décembre dernier.

20 ans

Miss France 2016 :encore uneétudiante lilloise

Après Camille Cerf l’an passé, voilà uneautre étudiante lilloise sacrée Miss France !Iris Mittenaere, 22 ans, inscrite en 5e annéede chirurgie dentaire à la Faculté de mé-decine de Lille 2, sera l’ambassadrice dela France pendant un an. ■

Trophée CampusResponsables

Pour la deuxième année de suite,l’École des Mines Douai s’est vue re-mettre le trophée 2015 des CampusResponsables (Green Gowns Awards).Récompensé l’an passé pour son en-gagement au quotidien en faveur dudéveloppement durable, l’établissementa cette fois-ci été félicité pour ses ac-tions destinées à améliorer la qualitéde la vie étudiante. Il propose par exem-ple un accompagnement complet du-rant les temps hors-études. ■

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Bimestriel d’information sur les études - 24, Façade de l’Esplanade - 59000 Lille Tél. 03 20 63 67 17.

Directeur de la publication : Prune Richmond • Directrice de la rédaction : Prune Richmond •Rédaction : Khadija Abouchan, Kevin Carmina, Constance Ostyn, Marine Foglietti • Maquette :Audrey Liagre, Mathieu Pype • Publicité : Flavie Descamps, Nathalie Jarzebowski, Sylvie Beau-vois, Natacha Deborde, Corinne Maurier, Charlotte Denorme • ISSN N° : 2275-5721 • Principauxassociés : La Voix du Nord, Groupe l'Express Roularta • Imprimerie : Imprimerie Léonce Deprez- Ruitz • Abonnement : 6,60€ - (un an : 6 numéros). Toute reproduction des images ou textes estinterdite sans autorisation préalable. Dépôt légal à parution.

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LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#9 JANVIER - FÉVRIER 2016 / 3

«Nous serons la Re ́gionde l’enseignement, dusavoir, du numérique.»

Xavier Bertrand, le nouveau président de laRégion Nord - Pas-de-Calais Picardie, lors de

son discours au conseil régional à Lille,le 4 janvier 2016.

❚ Je suis en terminale ES et jene sais pas ce que veux faireréellement après le bac.

Université ou grandes écoles? Étudeslongues ou courtes? Classe préparatoireaux grandes écoles ou BTS? Il existe denombreuses possibilités de poursuitesd’études après un bac ES et c’est làtoute la difficulté. Avant toute chose nechoisissez jamais votre orientation pardéfaut, car c’est l’échec assuré. Réflé-chissez à ce que vous aimez bien fairedans la vie, en dehors du lycée, les ma-tières dans lesquelles vous réussissez etrencontrez des professionnels à mêmede vous parler de leur métier.

❚ Quand faut-il déposer lesdossiers d’inscription pourune Haute École ou uneuniversité en kinésithérapie,en Belgique ?

En général les dossiers sont à envoyerà partir du mois de mars ou avril. Il estpréférable de s’y prendre un petit peu àl’avance d’autant qu’il y a un dossier ad-ministratif à constituer. Le mieux est decontacter directement les établisse-ments en question.

Vos questions :www.lavoixletudiant.com/forum/

COURRIERDES LECTEURS

Rubika va s’implanterau Canada

L’école française valenciennoise spécialisée dans lacréation numérique dans le domaine de l’animation, dujeu vidéo et du design va lancer une première promotionde 25 élèves à Montréal, à partir de septembre 2016.Déjà implantée en Inde (Puné), Rubika veut proposerun nouveau modèle pédagogique. ■

L’IÉSEG s’agranditencore

Quelques mois après l’ouverture d’un nou-veau bâtiment de 2 000 m² sur son campushistorique de Lille, l’IÉSEG School of Mana-gement s’apprête encore à agrandir et amé-liorer ses locaux. Un nouveau bâtiment de8 000 m² sera livré en septembre 2017 dansle quartier de la Défense, à Paris et un autreet déjà en préparation Rue de la Digue, àLille. L’objectif : proposer aux 4 300 étudiantsl’équipement le plus adapté possible auxnouvelles technologies et aux nouveauxmodes d’apprentissage. ■

L’ACTUALITÉ ÉTUDIANTEavec nos journalistes

MENSUEL :

LES JEUDIS :

©B. Grossmann

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NEWSTexteS : KEVIN CARMINA

L’Universitéd’Artois a sonappli !

C’est une première dans la région,l’Université d’Artois a lancé fin novem-bre une application smartphone bapti-sée « Attom », qui va permettre la dif-fusion d’informations pratiques maisciblées. L’objectif : renforcer l’interac-tivité avec les étudiants. Selon, sonprofil, s’il est en langues, en sciences,en histoire par exemple, l’étudiant re-cevra des notifications différentes. Parcontre, les notifications pourront êtregénéralisées s’il s’agit d’une info cul-turelle ou sportive par exemple ■

JANVIER• SALON DE L’ÉTUDIANT ET DU

LYCÉEN DE LILLE : les 21, 22 et 23janvier à Lille Grand Palais.Infos et invitations : lavoixletudiant.com

• BOURSES, LOGEMENTS : pour bé-néficier d’une bourse ou d’un logement enrésidence universitaire, vous devez impé-rativement constituer votre dossier socialétudiant (DES). Rendez-vous sur le site duCROUS de Lille : www.crous-lille.fr

• ADMISSION POST BAC : à partirdu mercredi 20 janvier, c’est l’ouverturedu site admission-postbac.fr qui va vouspermettre de saisir vos vœux d’inscrip-tion en première année de cycle supé-rieur (licence, DUT, BTS, prépa, étudesde santé...). En revanche, l’inscription

aux concours d’écoles d’ingénieurs et decommerce post bac passe par le sitegrandesecoles-postbac.fr

• PORTES OUVERTES : le samedi 30janvier, dans tous les établissements dela région (universités, écoles, IUT, lycéesetc.) les lycéens ou les étudiants en ré-orientation auront la possibilité de s’in-former lors des journées PortesOuvertes. Les «JPO» sont un étape cléet souvent déterminante dans le choixd’orientation, elles offrent la possibilitéaux parents et étudiants de visiter leslocaux, discuter avec les professeurs,ressentir l’ambiance de l’établissement.

FÉVRIER• INSCRIPTION : début des inscrip-

tions au concours commun des 7 IEP à

partir du jeudi 4 février et jusqu’au jeudi21 avril.

• SALONS : Trois événements au pro-gramme à Lille Grand Palais, Top Job levendredi 26 février, le Salon de la poursuited’études et des master, le 26 et 27, ainsique la journée des formations internatio-nales, le 27. Infos : lavoixletudiant.com

MARS• SALONS : printemps rime avec saisondes salons, au programme le Salon de l’al-ternance et de l’apprentissage à AmiensMégacité les 4 et 5 mars et à Lille Grand Pa-lais les 18 et 19 mars. Salon de la formationpour adultes : les 18 et 19 mars à LilleGrand Palais. Infos : lavoixletudiant.com

AGENDA

Hausse dunumerus clausus

Bonne nouvelle pour les étudiants inscrits enPACES, le Ministère de l’Enseignement supérieurvient d’augmenter le numerus clausus 2016 : 127places en plus en France. Les universités de Lilleet d’Amiens sont directement concernées a pourla filière médecine : +10 places pour la Facultéde médecine de Lille 2 (458), +8 pour l’UniversitéJules Verne de Picardie à Amiens (200).Pour rappel, Lille 2 dispose de 458 places enmédecine, 195 en pharmacie, 90 en chirurgiedentaire, 40 en sage-femme.Amiens : 200 places en médecine, 88 en pharma-cie, 28 en chirurgie dentaire, 35 en sage-femme.La Catho : 104 places en médecine, 10 en phar-macie, 2 en chirurgie dentaire, 29 en sage-femme■

Les IUTont 50 ans !

En 2016, les Instituts Universitaires deTechnologie (IUT) soufflent leurs 50bougies. Créés au milieu des années60 pour répondre à la pénurie de ca-dres intermédiaires, ils sont aujourd’huisynonymes d’un enseignement quali-tatif professionnalisant, en deux ans,permettant aux étudiants une insertionprofessionnelle rapide ou une poursuited’études dans une grande école no-tamment. On recense à ce jour 114IUT sur tout le territoire. ■

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LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#9 JANVIER - FÉVRIER 2016 / 5

VOTRE AVIS SUR : LES HABITUDES ALIMENTAIRES

MICRO-TROTTOIRTexteS : MARINE FOGLIETTI

«73% DES ÉTUDIANTSDÉCLARENT AVOIR MANGÉMOINS DE DEUX FRUITS ETLÉGUMES DANS LA JOURNÉE».VRAIMENT ? ON A VOULU ENSAVOIR PLUS SUR VOSHABITUDES ALIMENTAIRES.

Vincent, 24 ans, étudiant enmaster de psychologie àLille 3Quand je mange, je privilégie ce qui estpratique et rapide, je suis étudiant donc jen’ai pas forcément le temps de manger ceque je veux le midi mais j’essaie d’éviterles Fast Food, je n’aime pas trop y manger,j’y vais très rarement et c’est suffisant pourmoi. J’essaie d’éviter de manger des platstrop gras, je fais attention à mon cholesté-rol même si je suis plus salé que sucré.Je consacre un budget particulier à l’ali-mentation, je trouve que c’est une dé-pense importante surtout quand on a untravail ou des études à côté, il ne faut paslésiner là dessus.

Marion, 18 ans, en 1ère annéeà l’ICM (Institut decommunication médicale)Je viens de La Réunion, là-bas on mangeplutôt gras. J’ai gardé mes habitudes ali-mentaires réunionnaises comme le rougailsaucisse ! Mais en général, le midi, jemange souvent des sandwichs parcequ’en tant qu’étudiante, on n’a pas letemps de faire attention. En revanche lesoir ce sont des plats simples mais pluscomplets et équilibrés comme des pâtes,de la salade ou du poisson. Après je nemange pas souvent de fruits et légumes,au goûter je préfère manger un beignetplutôt qu’une pomme.

Alexandre, 20 ans, étudianten 4ème année de Master 1 àl’ISA (École spécialiséedans l’agroalimentaire etl’environnement)Généralement le midi, quand j’ai le temps,je préfère manger au RU, ils proposentdes repas assez complet. Sinon je privilé-gie les sandwichs et les plats à emporter.J’ai l’occasion de cuisiner pour mon colo-cataire et moi donc j’essaie de varier lesplaisirs et les recettes ! J’accorde beau-coup d’importance à l’alimentation, jetrouve qu’il ne faut pas perdre l’envie et leplaisir de manger. J’ai l’impression qu’il ya deux profils d’étudiants : ceux qui sesentent vraiment concernés, qui font at-tention à ce qu’ils vont manger, et à l’in-verse, ceux qui n’accordent aucune im-portance à l’apport nutritionnel, ils secontentent de manger, c’est tout.

Claire, 20 ans, en Licence 3à l’ESPAS (école desciences et de commerce)Comme je n’ai pas le temps le midi jeprends des sandwichs, ça reste pratiqueet pas cher. Quand je rentre chez moi, jepréfère les bons petits plats avec des lé-gumes, je mange des fruits tous les jourset plusieurs fois par jour. J’ai la chanced’avoir une colocataire qui aime cuisineret qui cuisine bien donc j’en profite unpeu ! En revanche, beaucoup d’étudiantsvont au Fast Food ou utilisent des platspréparés à réchauffer parce qu’ils trouventça pratique et pas cher. Quand je mange,j’aime me faire plaisir tout en ayant unealimentation assez équilibrée sans pourautant me priver.

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SPORTTexteS : KEVIN CARMINA

SPORT DE HAUT NIVEAU ET ÉTUDES SUPÉRIEURESSONT COMPATIBLES, SI SI C’EST VRAI. LA PREUVEAVEC MARGOT MARÉCHAL, BRILLANTE ÉTUDIANTEEN 2E ANNÉE DE MÉDECINE QUI MÈNE EN PARALLÈLEUNE CARRIÈRE DE DANSEUSE CLASSIQUE.

UN STATUT À PART

N’allez pas lui dire que la danse n’estpas un sport. «Ça ne plairait pas àbeaucoup de danseurs profession-nels de dire ça, mais pour moi oui,c’est un sport. Eux parlent de disci-pline artistique, c’est le cas mais il ya une contrainte physique, rappelleMargot Maréchal. Pour faire de ladanse classique il faut être un peumaso. Rien que les pointes... Doncon accepte d’avoir mal aux pieds.Mais ça nous procure de telles sen-sations.» Ce n’est malheureusementpas suffisant pour obtenir un statutde sportif de haut niveau, qui lui per-mettrait de bénéficier d’un aménage-ment d’horaires pour faire ses repré-sentations. Du coup, la Faculté dessports de Lille 2 et le Doyen de la fa-culté de Médecine sont en traind’essayer de créer le statut d’artistede haut niveau, ce qui serait unegrande première ! «Je suis un casuniversitaire», reconnaît Margotavec humour.

«Dans la vie on ne fait pas ce que l’onveut mais on est responsable de ce quel’on est.» La phrase est signée Jean-PaulSartre mais elle collerait assez bien auparcours de Margot Maréchal. Tombéeamoureuse de la danse toute petite dansle sillage de sagrande sœur, an-cienne pension-naire de l’Opérade Nice, cettejeune étudiante àLille 2, originairede Billy-Monti-gny, a passé le plus clair de son tempsdans les écoles de danse, de Montigny-en-Gohelle à Valenciennes. «Au lycée, jedansais tous les jours, entre une à deuxheures.» Ça, c’était jusqu’au mois de juin2014, jusqu’au moment où il a fallu faireun choix. «Petite, je voulais être dan-seuse étoile, se souvient-elle. La placede la danse classique en France est cequ’elle est... Il y a beaucoup de préten-dantes pour peu d’élues, j’ai décidé decontinuer à vivre ma passion, mais d’uneautre manière».

LUCIDE SUR SON AVENIR Une sagesse qui l’a conduite jusqu’à lapremière année de médecine, l’an der-nier. Une évidence pour celle qui a ob-tenu son bac avec la mention «très bien»(19,97 de moyenne tout de même !). Maischoisir c’est aussi renoncer et pendantla très redoutée première année de mé-decine, tellement chronophage, Margot

a dû lever le pied. Mais pas questionpour autant de tout arrêter. «Certains fu-ment, d’autres boivent, moi je danse.C’est viscéral ! J’ai énormément ralentiquand je suis entrée, et c’est vrai quec’est très dur de garder une activité à

côté, mais il lefaut, sinon ondevient com-plètementdingue.» Se-lon elle, c’estmême sa pas-sion qui lui a

permis de réussir le concours de laPACES: «La danse m’a aidée à garder latête froide, à ne pas perdre de vue monobjectif». Un objectif qui est aujourd’huiaffiné : «Si demain l’opéra de Paris dé-barque chez moi en me disant : "on teveut", je réfléchirais, lance-t-elle en rigo-lant. Mais après il faut aussi être lucide.Je n’abandonne pas le projet de carrièredans la danse. Mais mon but mainte-nant c’est d’allier les deux, médecine etdanse. En médecine, il y a maintenantdes cursus qui se développent, ce qu’onappelle la thérapie par la danse, l’analysefonctionnelle du mouvement... Pas beau-coup de médecins connais-sent le corps des dan-seuses, je sais que jepourrais continuer dansce sens-là.» Vocationtoute trouvée !

“Certains fument,d’autres boivent, moi

je danse.”

MARGOT MARÉCHAL :« LA DANSE, C’EST VISCÉRAL !»

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COMMUNIQUÉCONCOURS PEPITESDE L’ALTERNANCE

L’entreprise Dunkerque LNG, maître d’ouvrage du chantier du terminal méthanier deDunkerque a financé le dispositif «50 contrats jeunes». En 2014, elle s’est vue remettre unePépite de l’Alternance en récompense de ses bonnes pratiques dans l’accompagnement etle suivi de ces 50 jeunes alternants. «Les Pépites de l’Alternance sont une opportunité demettre en avant les alternants dans les entreprises qui souhaitent former des jeunes talentscomme c’est le cas chez Dunkerque LNG», se félicite Thomas Devallez, chargé de missionà Entreprendre Ensemble, partenaire du dispositif avec le GEIQ MI.

Julie Florentin (21 ans) a été l’une desheureuses bénéficiaires de ces contrats,pendant un an, elle a œuvré sur le chantier entant que chargée de suivi et contrôle technique.Elle vante tous les mérites de ce dispositif.

LES AVANTAGESPOUR LE JEUNE«Ça m’a apporté une première expérience in-dustrielle en travaillant avec des personnesqualifiées. Dunkerque LNG et ses contractantsont mis en place un coaching pour que lesjeunes soient accompagnés en termes de sécu-rité ou de besoins professionnels et person-nels. J’ai été suivie par un tuteur qui avait plus

de 40 ans d’expérience, ça aide énormément.J’ai appris le savoir-être, comment me compor-ter dans le monde de l’entreprise. J’avais 20 ansquand j’ai commencé mon contrat, j’étais en-core un peu gamine, ça m’a aidée à grandir.»

UN ATOUT POUR L’INSERTIONPROFESSIONNELLE«En passant d’une formation initiale en BTS, àun contrat pro, j’ai vu la différence ! Je trouveça formidable pour un jeune parce qu’il peuttravailler sur le terrain. Ça m’a permis d’en-trer petit à petit dans le monde du travail et dene pas être lâchée de façon brutale. On ap-prend progressivement, donc on est mieuxpréparé pour s’insérer.»

Calendrier du concours À partir du 20 novembre 2015 : pré-inscriptiondes entreprises sur www.pepites-alternance.com 5 février 2016 : date limite pour l’envoides dossiers de participation11 mars 2016 : jury présidé par Arnaud Lefort,PDG d’INDELEC 18 mars à 11h : cérémonie de remise des prixdes Pépites de l’Alternance dans le cadre duSalon de l’Apprentissage et de l’Alternanceorganisé par la Voix-l’Etudiant à Lille Grand Palais.

Contact organisateurs :[email protected]

© Dunkerque LNG – Happy Day

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AÉRONAUTIQUE : embarquement immédiat !LE SECTEUR FAIT RÊVER ! MAIS DERRIÈRE LES MÉTIERS PHARESCOMME PILOTE DE LIGNE OU INGÉNIEUR PRODUCTION SECACHENT D’AUTRES PROFESSIONS MÉCONNUES.

ÉTUDESTexteS : Khadija abouchan

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Une industrie en pleinessorFleuron de l’industrie française, l’aéronautique seporte plutôt bien. En 2014, son chiffre d’affairess’élevait à 50,8 milliards d'euros. Le secteurcompte plus de 4 000 entreprises dont une ky-rielle de PME souvent très spécialisées etquelques grands groupes comme Airbus, Safran

ou Dassault Aviation. Plus de350 000 personnes travaillent danscette filière de haute technologie oùl’innovation est primordiale. Selon leGroupement des Industries Fran-çaises Aéronautiques et Spatiales(GIFAS), plus de 10 000 recrute-ments sont prévus dans les deux an-

nées à venir. Parmi les futures recrues, un tiersseront des jeunes diplômés, dont un bon nombred’ingénieurs. En Picardie, deuxième région aéro-nautique de France, le site de Méaulte, Aerolia,la filiale du groupe Airbus, compte un réseaudense d’équipementiers et de sous-traitants.C’est d’ailleurs en terre Picarde que sont fabri-

quées les pointes avant de l'ensemble des avionsAirbus. Pourtant, si l’industrie aéronautique estflorissante, le secteur peine à recruter… Avis auxamateurs !

Des métiers plurielsL’aéronautique regroupe des professionnels quiimaginent et conçoivent des avions civils, maisaussi militaires, des hélicoptères, des drones oudes satellites. Au total, plus d’une centaine de mé-tiers sont recensés. Ils sont regroupés en trois ca-tégories : les ingénieurs, techniciens supérieurs etles opérateurs. Les besoins dans l’aéronautiquesont par ailleurs les mêmes que ceux du reste del’industrie. Les chaînes de production sont simi-laires, de la conception à la fabrication, en passantpar la recherche, les essais et les procédés d’indus-trialisation. Si les métiers sont multiples, le sec-teur peine cependant à trouver les candidatsqualifiés dont il a besoin. Ces difficultés concer-nent en particulier les profils d'ingénieurs calcul,d'architecte logiciel aéronautique ou chaudronnier.

“La Picardie,deuxième régionaéronautique deFrance”

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EN SAVOIR PLUS

En chiffre

Des cadres dans le secteur del’aéronautique ont une forma-tion d’ingénieur. Les jeunes di-plômés débutent souvent leurcarrière dans les bureauxd'études ou les services d'essais.

80 %

“Matthieu,23 ans en5e annéeà ELISA”

Passionné par l’aviation depuis son plus jeune âge, Matthieus'intéresse davantage à leur fabrication qu’au pilotage,même s’il avoue posséder son brevet de pilote privé. Aprèsle bac, son choix s'est naturellement porté sur ELISA, l’unedes rares écoles d’ingénieurs, selon lui, à proposer une spé-cialité en ingénierie des missiles et des systèmes spatiaux.«Nous avons la chance d’avoir de très bons profs, maisaussi des intervenants de haut vol issus de l’ONERA(Centre français de recherche aérospatiale) et de travail-ler sur des vrais projets comme la conception d’unavion de combat !».

Matthieu, 23 ans en 5e année à ELISA

Des diplômestrès spécialisés Le secteur recrute à tous les niveaux dequalification. Les titulaires d’un BTS aé-ronautique (proposé au lycée des Flan-dres de Hazebrouck), d’un DUT génie mé-canique et productique, génie industrielet maintenance ou mesures physiquescomplétés par une licence profession-nelle sont très prisés pour occuper desfonctions supports dans l’assemblage,la fabrication et la maintenance. Pourintégrer les départements en rechercheet développement, les bureaux d’étudesou d’essais, le mieux reste un master uni-versitaire industriel ou scientifique ou undiplôme d’ingénieur. À noter que l’Insti-tut aéronautique Amaury de la Grangeà Merville proposeplusieurs formationsde bac à bac+2 dontune mention complé-mentaire aéronautique,option avions à mo-teurs à turbines (en unan après le bac) et uneformation spécialiséede technicien supérieuren maintenance aéro-nautique (en un anaprès un bac+2).

Un lycée des métiersde l'aéronautique Dès les premières années d’existence dusite Aerolia à Méaulte, il était question decréer une structure pour former les futurssalariés. C’est ainsi qu’en 1946, l’écoled’apprentissage de l’usine Nord Aviation,

devenu entre-temps Lycée Henry-Potez avu le jour. Installé depuis janvier 2015dans le bâtiment futuriste d’Industri-Lab du site, l’établissement privé souscontrat forme aux différents métiers del'aéronautique. Trois filières sont propo-sées : un CAP réalisation en chaudronne-rie industrielle, mécanicien cellules d’aé-ronefs, Composites plasturgiechaudronnée et un bac professionnel aé-rostructure. Ces formations sont accessi-bles en formation initiale et pour cer-taines en apprentissage.

La filière ingénieurSi plusieurs écoles d’ingénieurs offrentun enseignement optionnel en aéronau-tique, peu d’entre elles proposent un

cursus spécialisé. L’ENACet l’ISAE-SupAéro à Tou-louse, l’ESTACA Paris-Sa-clay, l’IPSA à Paris et dans larégion ELISA à Saint-Quen-tin sont les rares établisse-ments à former des ingé-nieurs aéronautiques etspatiaux, des contrôleursaériens ou des pilotes.Toutes ces écoles recrutent

sur concours et proposent un cursus encinq ans après un bac S (parfois STI2D) ouen trois ans après une classe prépa scien-tifique. L’École d'Ingénieurs desSciences Aérospatiales (ELISA) est leseul établissement au nord de Paris ha-bilité par la Commission des titres d'in-génieur (CTI). ELISA compte plus d’unecentaine d'étudiants et plusieurs parte-nariats avec l’UPJV, l’ISEN Lille et l’EN-SIAME Valenciennes.

“Le secteurrecrute àtous les

niveaux dequalification”

LAVOIX-L’ETUDIANT MAG / N#9 JANVIER - FÉVRIER 2016 / 9

Le BourgetCréé en 1909, le Salon International de l’Aé-ronautique et de l’Espace est la plus grandemanifestation au monde du secteur. Organisétous les deux ans, cet événement réunit plusde 350 000 visiteurs (professionnels, officiels,grand public…) venus découvrir les dernièresinnovations technologiques et assister auxdémonstrations de voltige aérienne.www.siae.fr

L’aéronautiqueau fémininDepuis plus d’une décennie, l’association«Elles bougent» organisent des opérationspour sensibiliser les «filles» aux sciences,notamment dans l’aéronautique. Elles nereprésentent que 21% des emplois d’ingé-nieurs et de cadres de la filière et 7% despilotes d’Air France. www.ellesbougent.com

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FILIÈRESTexteS : Khadija abouchan

SÉJOURS LINGUISTIQUES, JOBS OU CHANTIERSINTERNATIONAUX… IL EXISTE UNE MULTITUDE D’OPTIONSPOUR PARTIR À L’ÉTRANGER. SUIVEZ-LE GUIDE !

En chiffre

Depuis 2000, le volontariat àl’international permet à desjeunes de 18 à 28 ans de réali-ser des missions de 6 à 24 moisà l’étranger, en entreprise ouadministration (VIE, VIA), ensolidarité internationale oueuropéenne (VSI, SVE).

16 ans

CAP VERS l’international

Le séjour linguistiqueL’immersion à l’étranger reste la formuleidéale pour maîtriser rapidement unelangue. Le principe : vous suivez descours dans une école tout en participantà des activités culturelles à raison de 5 à30 heures de cours par semaine. Certainsorganismes comme Kaplan, ESL, STS,EF… proposent près d’une centaine dedestinations à travers le monde et la du-rée du séjour varie d’une semaine à unan ! Si la formule a de quoi séduire ellen’est pas à la portée de toutes lesbourses. Il faut compter entre 500€ pourune semaine à Londres (sans héberge-ment) à 30 000€ pour une année (toutcompris) à New York ! www.unosel.org

La vie de chantierParticiper à un chantier solidaire, culturelou humanitaire, c’est l’occasion de vivreen collectivité avec des jeunes bénévolesde tous les pays et de partager la vie deshabitants. Ces chantiers ont lieu princi-palement l’été, mais certaines associa-tions proposent des missions de pluslongue durée. La durée d’un chantier est

en moyenne de trois semaines, vous par-ticipez bénévolement avec des jeunesd'autres pays à la réalisation d’un projetlocal d’intérêt général. Le temps consacréau travail est d’environ 30 h par semaine.www.solidaritesjeunesses.org

« Work experience »Un stage ou un job à l’étranger constitueun véritable atout sur le CV. Outre l’ap-port linguistique, cette expérience at-teste de votre capacité d’adaptation etde votre ouverture d’esprit. Privilégieztoujours une fonction qui vous permetd’être en contact avec les gens, c’est laseule façon de perfectionner la langue. Ilexiste un grand nombre d’organismesspécialisés dans la recherche de stagesou de job. Avant de foncer, assurez-vousde leur sérieux ! À savoir : depuis 2014,Erasmus + s’est élargi. Le dispositif per-met de se former mais aussi d’acquérirune expérience professionnelle ou d’êtrebénévole. www.erasmusplus.frRendez-vous le 27 février à Lille GrandPalais pour la Journée des FormationsInternationales.

Depuis son retour en France, aprèsplusieurs mois passés en Chine, Flo-rent n’attend plus qu’une chose,refaire ses valises. «Avant cetteexpérience, je n’avais pourtant pasparticulièrement l’esprit aventu-rier», raconte cet étudiant en masterCommerce & Management à l’Inter-national à l’ISCID-CO. Depuis sonarrivée dans l’école et grâce à leurprogramme d’échange, Florent a eul’opportunité de partir en Inde, enChine, au Laos, à Hong-Kong enMalaisie et aux Philippines ! Malgréson jeune âge, il affiche une solideexpérience en commerce internatio-nal acquise selon lui «grâce auxvoyages».

Florent, 23 ans étudianten 5e année à l’ISCID-CO

“Je n’avais pasl’esprit aventurier”

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TESTTexteS : Khadija abouchan

êTES - VOUS FAIT ( E ) ?pour devenir prof ? ON DIT QUE C’EST LE PLUS BEAU MÉTIER DU MONDE,POUR SAVOIR SI LE MÉTIER D’ENSEIGNANT VOUSEST DESTINÉ, FAITES LE TEST !

Pour vous un bon professeur,c’est un enseignant :● à l’écoute de chaque élève▲ exigeant■ hautement compétent dans sadiscipline

Vous avez un partiel en vue dans3 mois : ● Vous dressez un planning de révision

semaine par semaine et vous vous ytenez.

▲ Vous vous fixez quelques objectifs, ensachant pertinemment que vousn'arriverez pas à les tenir et que vousbachoterez au dernier moment.

■ Vous ne révisez rien : vous reteneztout au fur et à mesure.

Le plus efficace pour obtenir desautres ce qu'on veut : ● hurler. ▲ répéter. ■ tout faire soi-même.

Parmi les trois qualitéssuivantes, quelle est celle quivous caractérise le mieux : ■ la persévérance

● le sens du concret▲ le sens de l’effort

Votre diplôme de master, pourvous, ce sera : ▲ un aboutissement. ● un commencement. ■ un minimum.

La voisine vous a confié sonenfant. Celui-ci manifeste sanscesse ses exigences : regarder latélé sur le canapé, sortir jouer aufoot avec ses copains.▲ Vous lui consacrez tout votre temps et

jurez qu'on ne vous y reprendra plus. ● Vous mettez le holà immédiatement :

horaires, savoir-vivre et respect duterritoire de chacun.

■ Vous le confiez à votre mère.

Parfois, on vous trouve agaçantdans les conversations, parce que▲ Vous racontez votre vie. ● Vous orchestrez le débat, interrogeant

votre voisin de droite, charriant celuide gauche.

■ Vous ne dites rien.

Un enfant, pour vous, c'est : ▲ Un être faible et innocent. ■ Un menteur en puissance. ● Un citoyen en devenir.

Vous aimeriez qu'on vous admire : ■ Pour votre science. ▲ Pour votre patience. ● Pour votre prestance.

En vacances avec vos amis : ● Vous prenez en charge toute

l'intendance : approvisionnement,ménage, emploi du temps... et vousdistribuez les tâches.

▲ Vous cherchez comment vous pouvezvous rendre utile.

■ Vous vous reposez, les vacancesc'est fait pour ça.

Votre copain de classe n'a riencompris au dernier cours demaths : ■ Réexpliquer n’est vraiment pas votre fort.▲ Vous essayez tant bien que mal avec

vos mots à vous. ● Aucun problème, vous reprenez les

exercices réalisés en classe en luiexpliquant clairement le cours.

Vous avez une majorité de ■ vous êtes fait pour devenirenseignant ! Vous avez déjà le comportement d’un prof ! Autoritaire juste ce qu’il faut,et en même temps attentif aux autres, patient, vous êtes aussi sûr devous, soucieux de progresser et curieux. Ce métier pourrait même vousapporter de grandes satisfactions, car vous avez déjà une approcheassez juste de sa pratique.

Vous avez une majorité de ▲ pourquoi pas ? Vous avez les capacités pour devenir prof : vous aimez les études et ap-

prenez facilement, vous savez vous adapter aux circonstances, vousêtes à l’aise en public. Mais attention, être très calé dans une discipline,c’est bien, mais il faut aussi apprendre à exprimer en termes simples deschoses complexes, et à faire preuve d’une infinie patience.

Vous avez une majorité de ● accordez-vous un délai deréflexion !L’enseignement n’est pas, a priori, ce qui vous conviendrait. Plutôtintroverti, vous préférez travailler en solo, dans le silence et avec lemoins de contacts humains possible.

VOTRE PROFIL Vous souhaitez connaître la filière ou le métier qui vous correspond ?Découvrez d’autres tests d’orientation. www.lavoixletudiant.com - www.letudiant.fr

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CHLOË LORIEUX :“Ce qu’on fait, c’est unegoutte d’eau dans l’océan”ENGAGÉE DEPUIS 2011 AUPRÈS DES MIGRANTS ÀCALAIS ET DUNKERQUE EN TANT QUE MÉDIATRICE-INTERPRÈTE, CHLOË (28 ANS), ÉTUDIANTE EN 3e ANNÉED’INFIRMIÈRE AU CHRU DE LILLE, RACONTE SONEXPÉRIENCE DANS LA JUNGLE OÙ ELLE SE RENDCHAQUE SEMAINE. «UNE LEÇON D’HUMILITÉ» DIT-ELLE.

Les raisons de sonengagement«J’ai un master en affaires huma-nitaires (Sciences Po Grenoble),lors de ma dernière année je suisarrivée comme stagiaire à Méde-cins du Monde et de fil en aiguilleje suis restée impliquée en tantque bénévole. Mon engagementest assez politique finalement, jen’ai jamais vraiment comprisqu’on refuse d’accueillir des per-

sonnes. Lesmigrants quisont sur lelittoral vien-nent de paysen guerre oude dicta-tures, ilssont en de-

mande de protection. Sachant quel’Etat français a des obligations auniveau international, je ne peuxpas concevoir qu’on ne puisse pasles accueillir.»

Son rôle«Le médiateur fait le lien entre lespersonnes sur le site et l’équipemédicale de façon à repérer lespersonnes en difficulté, qu’ellessoient malades ou en situation

préoccupante puis il les réfèrejusqu’à l’équipe médicale. Ensuiteje fais de la traduction en persan,anglais, français lors des consulta-tions médicales. Je passe aussibeaucoup de temps à faire del’écoute parce qu’on a des indivi-dus qui sont en grande souffrancementale.»

La vie dans« la jungle »«Depuis juin 2015, la population aaugmenté. Les conditions de cefait sont beaucoup plus précaires,on est en dessous des règles hu-manitaires internationales, çac’est très clair. On va dire qu’uncamp au Liban par exemple estdavantage aux normes interna-tionales qu’un camp à Dun-kerque ou à Calais. Toutes lespersonnes qui sont intervenues àl’international et sont revenuess’accordent pour le dire. Quand ilpleut, c’est un champ de boue,quasiment jusqu’aux genoux ! Ona des familles qui vivent sous destentes qui prennent l’eau, quin’ont quasiment pas de couver-ture, des gens qui sont en perma-nence dans l’humidité ; et ça sevoit directement sur les patholo-

gies que l’on rencontre derrière.»

Des bons momentsmalgré tout«C’était il y a deux mois, je sortaisde stage, une journée un peudifficile comme beaucoupd’étudiants infirmiers en ont. Jevais rejoindre l’équipe à 15 h surle terrain et là je vois des famillesque je connaissais, cela faisait unmoment que je n’étais plus venue,quand ils m’ont vue, ils sontvenus me chercher pour m’inviterà manger. On s’est retrouvé avecune assiette de riz kurde préparéau milieu d’un container, on s’estmis à parler de tout.»

Quel Bilan ?«J’ai gagné une très grande humi-lité. Ce qu’on fait, c’est une goutted’eau dans l’océan. Au début de mamission, j’arrivais comme un peutous les étudiants, fraichementémoulue des grandes écoles, enme disant que j’allais pouvoir ap-porter ma pierre à l’édifice. Je mesuis rendu compte que ma pierreétait vraiment toute petite.»

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ILS S’ENGAGENTTexteS : KEVIN CARMINA

“On s’est retrouvéavec une assiette deriz kurde au milieud’un container”

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HELPTexteS : Khadija abouchan

RÉUSSIRson entretienLOIN D’ÊTRE UNE FORMALITÉ, CETTE ÉTAPEESSENTIELLE EXIGE UNE SOLIDE PRÉPARATION !

1/ La ponctualitéPour une première impression positive, il estbon d’arriver avec quelques minutes d’avance.La ponctualité est l’une des premières carac-téristiques du candidat à laquelle le recruteurest confronté. Elle en dit long sur le sérieux etle sens de l’organisation du candidat.

2/ EfficacitéLors de la préparation de l’entretien, il estimportant de repérer les points forts de sonCV par rapport au poste visé. Les DRH pré-féreront toujours un candidat percutant, quiva à l’essentiel, à une personne se perdantdans un discours interminable.

3/ Poignée de mainUne étude révèle que 25% des recruteursestiment que la poignée de main d’un candi-dat est un indice de confiance en soi etqu’une poignée de main molle réduit seschances d’embauche.

4/ Respirer Inspirer et expirer profondément avant l’en-tretien peut vous aider à maîtriser l’angoissequi risque de vous faire gigoter ou de créerd’autres tics nerveux.

5/ RetourAprès l’entretien, l’envoi d’un email de re-merciement est toujours apprécié. Il prouvevotre motivation et vous distingue des autres.

5 CONSEILS

Ne rien laisserau hasardComme le dit l’adage «oublier de se pré-parer c'est se préparer à être oublié».C’est pourquoi il est indispensable de nerien laisser au hasard et surtout aucuneplace à l’improvisation lors de cette entre-vue avec le recruteur. Pour cela, il fautavoir une vision des enjeux de l’entretien.Outre le fait d’être bien renseigné surl’entreprise et le posteà pourvoir, il faut éga-lement connaître sur lebout des doigts l’an-nonce pour laquellevous avez postulé.Vous pouvez égalementpréparer mentalementou à l’oral ce que vousallez dire de vous et an-ticiper les questions susceptibles de vousêtre posées sur votre parcours, vos expé-riences, vos compétences et vos envies.Pensez à organiser des simulations d’en-tretiens avec des amis ou avec d’anciens

professeurs. Cela vous permettra de ciblerles questions capables de vous déstabili-ser et ainsi travailler sur vos points faibles.

Convaincre Pour réussir un entretien, il faut éviterd’être trop sûr de soi. L’idéal est de semontrer naturel, confiant et serein. L’ex-pression orale est également très impor-tante. Il est nécessaire de bien articuler,

de parler calmement, de ré-pondre de manière argu-mentée aux questions durecruteur et de rebondir defaçon pertinente à ses re-marques. Il faut avoir uneattitude professionnelle,parler de ses expériences etprésenter ce que l’on peutapporter à l’entreprise. À la

fin de l’entretien, vous pouvez, par exem-ple, demander comment la personne estarrivée à son poste actuel. C’est à la foisvalorisant pour elle, et, cela met en avantvotre motivation et votre curiosité.

“oublier de sepréparer c'estse préparer àêtre oublié”

En chiffre

Des DRH se forgent leur opinionsur le candidat lors des cinqpremières minutes de l’entre-tien. Parmi les erreurs les pluscourantes de «langage non-ver-bal», le manque de contact vi-suel (regard fuyant), ne passourire suffisamment et lamauvaise posture.(Source : Careerbuilder)

37 %

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DROGUES, ALCOOL ETADDICTIONSPOUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS ONZE ANS, LACONSOMMATION DE CANNABIS EST EN AUGMENTATIONCHEZ LES + DE 17 ANS PENDANT QUE LES BINGEDRINKING SE PERPÉTUENT. ÉTAT DES LIEUX.

Originaire de l’Est de la France,Chloé est venue à la CSAPA PréludeSauvegarde du Nord (un centre thé-rapeutique pour jeunes) pour yréaliser une postcure. Elle est tom-bée accroc au cannabis à 15 ans, àla suite de problèmes personnels.«Au début je fumais un joint par soir,j’en ai plus touché pendant 6 mois,mais quand j’ai repris, je fumais dèsque je me levais.» Son addiction,Chloé l’explique par un besoin des’évader des soucis du quotidien,comme si le cannabis était uneéchappatoire. Jusqu’au moment oùles effets s’estompent : «Au boutd’un mois et demi j’avais l’impres-sion que ça ne me faisait plus rien,j’augmentais encore les doses. Jeme suis dit qu’il fallait que j’arrête àpartir du moment où je me suisrendu compte que ça commençait àme faire déprimer. Le meilleurconseil que je pourrais donner, c’estde ne jamais y toucher ou alors ilfaut que ça reste exceptionnel.»

Chloé, 19 ans

“Je me suis ditqu’il fallaitque j’arrête...”

FOCUSTexteS : KEVIN CARMINA

LES CHIFFRES17 millions d’expérimentateurs dont1,4 million réguliers. Les chiffres appor-tés par l’Observatoire français desdrogues et toxicomanies (OFDT) sur laconsommation de cannabis interpellent.Ils témoignent d’une réalité accablantequant à la popularité de cette droguedite «douce» auprès des jeunes : 47,8 %des + de 17 ans déclareraient en avoirdéjà consommé. Ils étaient 41,5% en2011. Ce n’est pas forcément mieux ence qui concerne l’alcool, désinhibiteurfavori en soirée. Si la consommation glo-bale baisse, les binge drinking (absorp-tion d’une grande quantité d’alcool dansun faible laps de temps) persistent. «Çan’arrête pas... Le jeudi soir, le vendredisoir. Ils arrivent sur les brancards tota-lement ivres, en coma éthylique»,constate Vincent Dodin, psychiatre àl’hôpital Saint-Vincent de Paul, à Lille.

POURQUOIUNE TELLE HAUSSE ?«Je pense que sur les quinze dernières an-nées, deux choses ont changé, poursuit-il.La première c’est ce rapport au produit (...)

La deuxième, c’est cette escalade dans larecherche de sensations fortes. Un certainnombre de comportements, qui sont descomportements d’excès, existaient avant,mais ils sont de plus en plus forts.» L’autreexplication avancée tient à l’utilisation quiest faite. Pour certains jeunes, le cannabisn’est plus uniquement pris dans uncontexte festif, il s’inscrit dans un phéno-mène d’automédication. «Certains ont dumal à rentrer à l’école, ce monde, cette am-biance, ça les tétanise. Ils ont découvertqu’en fumant ça les tranquillisait.»

DES RISQUESDE DÉPENDANCE«Il y a le rapport au sommeil aussi, c’estincroyable de voir le nombre de per-sonnes qui ont pris l’habitude de fumer ducannabis (pour s’endormir) et qui sontcoincés par ça !» Là est l’étroite limite en-tre la consommation occasionnelle voireexceptionnelle faite par la plupart desjeunes, et les mauvaises habitudes prisespar d’autres qui deviennent dépendants.«Beaucoup vont s’arrêter spontanément,ne pas tomber dans l’addiction et repren-dre un parcours disons normal. Mais cer-tains vont vivre des choses compliquées.»

Des services à votre écouteLa plupart des médecins et psychiatres sont unanimes pour reconnaître les dommages du cannabissur le système cérébral. Plus on commence tôt, plus les dégâts sont irréversibles. Jusque 25 ans,les jeunes ont un cerveau qui est encore en construction avec un développement des capacitéscérébrales. Plus on commence à fumer du cannabis jeune, plus on altère les fonctions cognitivesavec de réelles pertes sur les capacités intellectuelles. Pour éviter d’en arriver jusque là, il existedes centres d’accueil, des organismes de soin et de prévention. Drogues Info Service 0 800 23 13 13 / Écoute cannabis 09 80 980 940Alcool Info Service 09 80 980 930 / CHR Lille (service d’addictologie) 03 20 44 60 98

EN SAVOIR PLUS

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FILIÈRESTexteS : Khadija abouchan

PrépaVous souhaitez préparer un BTS dans ledomaine de l'hôtellerie-restauration sansêtre titulaire d'un Bac techno ou pro Hôtel-lerie ? Dans ce cas vous devrez obligatoi-rement suivre une classe de Mise à NiveauHôtellerie-Restauration (MANHR). C’estune formation intensive qui vous apporteraen un an, les connaissances et savoir-fairede base spécifiques pour réussir votre BTS.

La vie de palaceDans l’univers feutré de l’hôtellerie de luxe,la concurrence est rude. Pour se distinguer,chaque établissement doit surprendre laclientèle pour mieux la fidéliser. Résultats,des métiers, jusque-là inexistants ont faitleur apparition. Art concierge, wellcomer,guest relation ou encore lobby PR, ces nou-velles fonctions n’ont qu’un seul objectif :répondre à la demande d’une clientèle tou-jours plus exigeante !

Mastodonte AccorHotels (dont l’un des cofondateurs,Paul Dubrule est originaire de Tourcoing)est le premier opérateur hôtelier européenet sixième au niveau mondial. Créé en 1967et présent dans une centaine de pays, legroupe compte près de 4 000 hôtels (HôtelF1, Ibis, Mercure, Novotel, Pullman, Sofi-tel…) répartis sur les cinq continents.

EN SAVOIR PLUSLe sens du serviceDynamique et attractif, l’hôtellerie peinepourtant à trouver des collaborateurs. En-tre 60 et 70 000 professionnels manque-raient à l’appel. Principaux métiers concer-nés : les postes les moins qualifiés(réceptionnistes, commis de cuisine etfemmes de chambre), même si les fonctionsde cadres ne sont pas épargnées (direc-teurs d’hôtels, managers de restaurants,fonctions d’administration). Si la majoritédes postes sont de niveau infra-bac, il vousfaudra au moins viser un bac+2 et pluspour accéder aux postes à responsabilité.Les qualités requises pour réussir sont à lafois techniques et humaines : sens du ser-vice, maîtrise des langues vivantes, curio-sité et disponibilité… sont ainsi indispen-sables pour s'adapter à une clientèle trèsexigeante et de plus en plus internatio-nale. Avant de vous engager dans cettevoie, soyez certain qu’elle vous convienneréellement : le temps de travail et les ho-raires sont lourds, le stress est sans cesseau rendez-vous, mais en contrepartie, cesmétiers permettent de multiplier les ren-

contres humaines et de travailler dansl’univers du plaisir et des sens.

BTS : la référenceDiplôme phare, le BTS hôtellerie-restaura-tion offre deux options : mercatique etgestion hôtelière et art culinaire, art de latable et du service. Accessible aux titu-laires d’un bac hôtellerie-restauration, ce di-plôme est proposé aux lycées Michel ServetLille, Saint-Martin à Amiens, Yourcenar àBeuvry, de Forest d'Avesnes-sur-Helpe, hô-telier du Touquet, St Pierre de Calais ou àl’ESH Lille... Si votre vocation n’apparaîtqu’après votre bac général, pas de pa-nique : une année de mise à niveau estpossible. À l’issue du BTS, vous pouvezcompléter votre formation par une licenceprofessionnelle hôtellerie (Université duLittoral, la Catho). Pour intégrer les grandsgroupes ou accéder à des fonctions d’en-cadrement ou de gestion, le mieux rested’opter pour une école spécialisée (ESHLille) ou de commerce, proposant un par-cours en management hôtelier.

Réceptionniste, conciergerie, «house keeping», chargée de projetévènementiel… Lucile peut se targuer d’avoir expérimenté tousles métiers de l’hôtellerie ou presque depuis sa prépa à l’ESHLille. En dernière année d’études, la jeune femme affiche mêmeune petite pointe de déception à l’idée de quitter l’école hôtelièreTourquennoise. «Grâce à la formation et aux nombreux stages j’aipu découvrir plusieurs facettes du métier et réaliser l’importancede disciplines comme la gestion, le management, le marketing,les langues étrangères et le numérique !» confie Lucile.

Lucile, 24 ans en Master 2 management &marketing voyage hôtellerie tourisme à l’ESH

PREMIÈRE DESTINATION TOURISTIQUE DU MONDE, LAFRANCE ACCUEILLE 80 MILLIONS DE VISITEURS PAR AN.POUR SATISFAIRE LES BESOINS, LE SECTEUR RECRUTE.

FOCUSsur l’hôtellerie

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ELNON-NDA BCPSTSEULE CLASSE PRÉPA PRIVÉE

AU NORD DE PARIS

• Écoles Nationales Vétérinaires• Ecoles d’Ingénieurs

Agronomes• Ecoles d’Ingénieurs à

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FONDEMENT DE LA SÉDENTARISATION DE NOTRE CIVILISATION,L’AGRICULTURE S’EST TRANSFORMÉE AU COURS DU DERNIER SIÈCLE,OBLIGEANT LES EXPLOITANTS À IMAGINER DE NOUVELLES STRATÉGIESPOUR SURVIVRE DANS UN MARCHÉ ALIMENTAIRE MONDIALISÉ.

MÉTIERSTexteS : KEVIN CARMINA

IL FAIT TOUT...Vous l’imaginez sur son tracteur en train de labourerles parcelles de terre laissées en jachère ? Bon ok,alors oubliez immédiatement tous vos a priori, parceque le métier d’agriculteur va bien au-delà des sim-ples considérations techniques. Parce qu’en Francela gestion repose encore sur un système essentielle-ment familial, souvent sans salarié, l’agriculteur doitremplir toutes les fonctions de l’entreprise. «C’est à

la fois un technicien,un gestionnaire et unchef d’entreprise. Il as-sure la production,l’achat, la vente, la ges-tion, l’investissement,la discussion avec lesbanquiers, la réponsequalitative aux exi-gences de norme», dé-crit Bruno Guermon-

prez, enseignant en économie rurale et politiqueagricole à l’ISA Lille, école d’ingénieurs spécialiséedans l’agroalimentaire et l’agriculture.

ET SAIT AUSSI S’ADAPTERLa modernisation des conditions de travail a apportédes gains de productivité énormes dans les exploita-tions : «Je cite toujours ce chiffre, en 1900, un agri-culteur produisait de quoi nourrir 4 personnes, en

2020, il va produire de quoi nourrir 100 personnes,prédit Bruno Guermonprez. Il en résulte une chose :comme l’offre est largement supérieure à la de-mande solvable, les prix baissent. Les agriculteursqui gagnent moins doivent produire plus.» Ou pro-duire différemment. En insistant sur la qualité etsur des méthodes de distribution plus efficientesqui permettent de faire augmenter la valeur ajou-tée de l’exploitant. C’est par là que passe mainte-nant le salut de bon nombre d’agriculteurs.

LES CIRCUITS COURTS,LA SOLUTION ?C’est ce que l’on appelle les circuits courts : un inter-médiaire tout au plus entre le consommateur et leproducteur. Cela peut être de la vente directe surl’exploitation, parfois c’est l’agriculteur qui se dé-place sur les marchés, parfois c’est un regroupementqui crée un point de vente collectif. Dans tous lescas, la finalité est identique : plus de marges, doncde meilleurs revenus pour l’agriculteur. Pour leclient c’est aussi une meilleure qualité du produitgrâce à une traçabilité simplifiée. Le concept des cir-cuits courts semble avoir fait son chemin : «Dansune région comme celle-ci avec une densité urbaineforte où on a une agriculture majoritairement périurbaine, on a une vraie opportunité de se dévelop-per parce qu’on a les clients à portée de la ferme.»

“On a une vraieopportunité de sedévelopper, parcequ’on a les clients àportée de la ferme”

QUAND LESAGRICULTEURS COURT - CIRCUITENTLE MARCHÉ

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Comment devenir agriculteur ?On estime que le nombre d’agriculteurs est divisé par deux tous les 20 ans. Sur les 500 000 agriculteurs français (13 000 enrégion), combien en restera-t-il dans quelques années ? Pas beaucoup, surtout si l’on ne fait rien pour redorer le blason decette profession qui continue de souffrir d’un manque d’attractivité notamment parce que la charge de travail apparaîtlargement plus élevée que dans beaucoup d’autres activités. Se lancer dans une carrière d’agriculteur n’est pas de toutrepos, mais c’est aussi la porte d’entrée vers de nouveaux horizons, vers un nouveau rapport entre le producteur, leconsommateur et le produit à travers les circuits courts. Pour se former, beaucoup optent pour un lycée d’enseignementagricole (Genech, Coulogne...) via un BTS (production animale, exploitation agricole etc.) ou BTSA (Brevet detechnicien supérieur agricole). Parmi les plus cotés : le BTS agricole d’Anchin, option production animale ou services enmilieux ruraux, garantit de nombreux débouchés dans des très variés. «Ce que les gens ignorent, c’est qu’il y a un très bonniveau de formation dans le secteur agricole. Ne s’installent quasi exclusivement que des gens qui ont un bac+2 minimum»,explique Bruno Guermonprez. Toujours dans le domaine de l’agriculture mais du côté ingénierie, l’ISA Lille et LaSalle Beauvais proposent des filières pourdevenir ingénieur agricole.

ÉTUDES...

“On apporte deschoses en plus :les réponses,les échanges.”

Travailler dans l’agriculture est bien souvent hérédi-taire. Christophe Delaval a comme beaucoup de filset petits fils d’agriculteur suivi les traces de ses

aînés. Diplômé d’un BTS agricole en 1999, Christophe acommencé dans une maison de semence en tant que sta-giaire puis il a officié dans une structure de maraîchagebiologique avant de lancer son activité en 2004. «J’aidémarré tout doucement, en faisant de la vente directechez moi et au marché. Puis j’ai entendu parler d’ungroupe qui allait se former pour faire un point devente, j’ai saisi l’opportunité et je m’y suis intégré ».En 2007 est ainsi créé «Au rendez-vous fermier» à LaGorgue entre Béthune et Lille, un petit commerce com-posé de produits 100% artisanaux directement inspiré duprincipe de circuit court. Le succès est immédiat. Depuis,Christophe comme les 13 autres agriculteurs qui alimen-tent ce petit commerce, endosse une fois par semaine lacasquette de vendeur : «On se relaie, moi c’est le mercrediaprès-midi, précise-t-il. On a un bon retour de la clien-tèle qui fait elle-même un bon travail de bouche àoreille lié à la qualité du produit, au bon accueil desdifférents associés. On a une centaine de clientschaque demi-journée. » Les raisons de ce succès ?«C’est le compromis de différentes choses : la proximité,la connaissance de l’origine du produit, la qualité, lecontact direct avec le producteur, ça joue aussi jepense. Ici on apporte des choses en plus : ce sont lesréponses, les échanges. C’est aussi plaisant pour lesclients et pour nous.»

Christophe, 35 ans,agriculteur impliquédans les circuits courts

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BONS PLANSTexteS : Constance Ostyn

Si les trajets low cost en autocar ne sont pas nou-veaux au départ de Lille, Isilines et Eurolines pro-posent désormais un large choix de destinations àtravers la France et vers des capitales européennes.A partir de 15€, tu peux voyager vers Amsterdam,Berlin, Paris, Londres ou Lisbonne plus rarementdesservie par ces transports économiques. Et sil’appel de la montagne se fait sentir, à toi les pistesde Tignes ou Val Thorens !www.isilines.fr - www.eurolines.fr

Avec OUIGO, tu pourras prendre le train près de chez toi et te rendredans plusieurs grandes villes de France comme Lyon, Paris, Nantes... audépart de Tourcoing ! C’est aussi un bon plan pour te rendre à l’aéroportde Paris Charles-de-Gaulle pour environ 10€ et t’envoler au bout dumonde ! Comme les compagnies aériennes low cost, Ouigo fait payer lebagage supplémentaire au-delà d'une valise et d'un sac par passager.Les billets ne sont disponibles qu'en ligne sur les sites www.ouigo.mobi, www.captaintrain.com et www.voyages-sncf.com

Le bus magique

J’ai dit OUI !

Voyage, VoyageQUI PARLE D’ÉTUDIER À L’INTERNATIONAL DIT CAPITALESDU MONDE ET VISITE DES POTES OU DES PARENTS...VOICI QUELQUES TUYAUX POUR VOYAGER PAS CHER !

On s’envole !La région dispose de 2 aéroports dont les liaisons sont principalement assuréespar les compagnies Ryanair, Volotea, Wizzair, Vueling ou Easyjet. Parmi les meil-leures destinations au départ de Beauvais : les capitales d’Europe de l’Est, maisaussi le Maroc, l’Espagne, le Portugal ou encore la Grèce sont à partir de 15€. Side nombreux vols au départ de l’aéroport de Lille sont suspendus pendant l’hiver,les oiseaux migrateurs reviennent au printemps avec des destinations qui font rê-ver... N’oublions pas non plus l’aéroport de Charleroi. Très bien desservi pourvoyager dans le monde entier, il reste très facile d’accès avec les navettes Flibcoau départ de Lille à partir de 5€ !www.lille-aeroport.fr / www.aeroportbeauvais.com / www.charleroi-airport.com

Isilines et La Voix-L'Étudiantvous offrentdes billets A/R POUR PARTICIPERwww.lavoixletudiant.comrubrique «En Plus» :Jeux-Concours

A GAGNER

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actuFinal Fantasy XV L’Episode Duscae s’ouvre sur le réveil, dans une tente,de Gladiolus Amicitia, Prompto Argentum et Noctis Lu-cis Caelum, le prince héritier du trône du royaume. Si«Final Fantasy XV» est annoncé comme un RPG, lespremières séquences de gameplay dépeignent un jeubourré d'action à l’esthétique très soignée.

Weroom, le réseau social de lacolocationAlors que trouver un appartement reste trop souvent un vé-ritable parcours du combattant pour les étudiants, Weroom,le «Airbnb de la colocation» made in France, apporte à cha-cun une solution simple pour réserver en quelques clics unechambre au sein de colocations à la fois abordables et trendy.

WEBTexteS : Khadija abouchan

VOUS SOUHAITEZ VOUS INITIER À LAPROGRAMMATION ? VOICI NOTRE SÉLECTION DESMEILLEURES SITES POUR APPRENDRE À CODEREN VOUS AMUSANT !

Do you speak english ?Le web est décidemment un outil parfait pour l'ap-prentissage des langues. Pour preuve, «Engvid»vous permet d’apprendre l’anglais tranquillementchez vous en vous connectant sur Youtube. Sur lesite, des profs anglophones vous aideront à pro-gresser efficacement.

https://www.youtube.com/user/engvidenglish

«One night to l'Isle» Eric Peyrelier, photographe, spécialiste du time-lapse (animation vidéo réalisée par une série dephotographies prises à des moments différents etprésenter en un laps de temps court) revient avecla suite de «One day to Rijsel»…

https://www.youtube.com/watch?v=fsGTgItGf1E

Open ClassroomsLa plateforme a été créée il y a plus de15 ans par Pierre Dubuc et Mathieu Ne-bra alors collégiens. Ils voulaient ap-prendre à créer des sites web, mais, netrouvaient pas de solutions satisfai-santes, ni en ligne, ni dans les livres, pasdavantage à l’école. Aujourd’hui, la pla-teforme compte plus d’un milliond’utilisateurs et propose des forums,afin de faciliter l’entraide. Open Class-rooms propose des cours de program-mation accessibles à tous supports : or-dinateur, tablette, smartphone. En fin deformation, les élèves reçoivent une at-testation de succès qu’ils pourront utili-ser pour trouver un emploi de codeur.

CodecademyC’est le site d’apprentissage de pro-grammation le plus connu. Codeca-

demy offre des exercices interactifs surles différents langages web (HTML, Py-thon ou Ruby). Après chaque exerciceréussi, le participant reçoit des pointset des trophées, en remplacement desnotes. Les cours proposés sont accessi-bles aux personnes n’ayant aucuneconnaissance en programmation.

Khan Academy La célèbre plateforme propose des exer-cices, des vidéos, etc. Administrée parl’ONG «Bibliothèques Sans frontières»,la Khan Academy permet d’étudier à unrythme propre à chacun. En plus de larubrique «apprendre le code», le siteoffre gratuitement d’autres cours enmathématiques, biologie, histoire del’art… en partenariat avec la NASA, leMuseum of Modern Art, l’Académie desSciences de Californie et le MIT.

Apprendreà coder

BLOG

Des étudiants Erasmus ont eu labonne idée de créer un portail re-censant l’ensemble des blogs desétudiants partis grâce au dispositif.Accessible en quatre langues (an-glais, allemand, français et espa-gnol) vous y trouverez des conseilspratiques et des bons plans !

Erasmus +

on aliké !

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CULTURETexteS : Khadija abouchan

C’EST DANS L’AIRLe

30 / 01Concert

Booba peut se targuer de faire une belle carrière en solo.Évoluant dans un registre plus «street», le DUC de Bou-logne a réussi une jolie performance avec son 8e nouvelopus «Nero nemesis» (Capitol). Ses titres : «Attila et Vali-dée» en featuring avec Benash montrent qu’il aime autantjouer avec les références, que répondre à ses détracteurs(Dam16 et Rohff). Bref, du pur son à découvrir sur scène.Au Zénith de Lille. www.veroneproductions.com

Le 23 / 02Concert

Révélé au grand public grâce au succès de la chansondu film «Je vais bien ne t’en fais pas» le duo AaRON(alias Simon Buret et Olivier Coursier) diffuse une popmélancolique, sous forme de ballades nébuleuses,chantées en anglais. Après leur précédente tournée àguichets fermés qui a conquis un public toujours plusgrand, AaRON revient sur scène à l’occasion de la sor-tie leur nouvel album «We cut the night».À l’Aéronef de Lille - www.aeronef-spectacles.com

AGENDAMarc Antoine Le BretCe jeune imitateur bouscule lesfrontières de l'humour, avec plusde 60 voix en 60 minutes ! Lespectacle de Marc Antoine LeBret est un mélange de stand-upet d'imitations, la prestation estbluffante et on ressort surdosé àla dopamine. Les 22, 23 et 24 janvier à LaPéniche de Lille

Celtic FantasyPlus qu’un simple voyage, cespectacle est une immersiondans les répertoires traditionnelsceltiques. Sur scène, une dizainede musiciens et chanteurs ainsique la troupe des danseurs se-ront vos guides pour une baladeinoubliable à travers l’Irlande. Samedi 30 janvier au Zénithd’Amiens

Forever gentlemen Vous aimez les ambiances feu-trées et jazzy ? Laissez vous sé-duire par le trio de «crooners»alias Corneille, Garou et RochVoisine prêt à vous faire vibrersur un swing aussi envoûtant quesurprenant.Mercredi 17 février à Gayantexpo de Douai.

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Nine track Charlie Puth a grandi dans leNew Jersey, il s’est fait remar-quer sur les réseaux sociauxgrâce à ses reprises des titresd’Adèle. Il vient de sortir sonpremier album dont le single«Marvin Gaye» qu’il partageen duo avec Meghan Trainortruste actuellement les chartsdu monde entier.

Mr. SloaneWatford, Angleterre, décem-bre 1969. Jeremy Sloanetouche le fond. Tout juste ren-voyé de son poste de compta-ble, sa femme Janet décide dele quitter… Cette série crééepar Robert B. Weide, récom-pensée d’un Golden Globe estune série comme seuls les An-glais savent le faire !

Promesse Bornholm, une île danoise de lamer baltique, fin des années1990. Le cadavre d’une jeunefille est retrouvé dans un arbre,son vélo broyé au bord de laroute. On ne présente plus ledanois Jussi Adler-Olsen, maî-tre du thriller scandinave quinous livre un de ses meilleursromans.

LU - VU - ENTENDU...À GAGNER

À GAGNER

Les éditionsAlbin Michel et La Voix-L'Étudiantvous offrent10 ex de ce livre

Les éditionsMontparnasse et La Voix-L'Étudiant vous offrent10 ex. de ce film.POUR PARTICIPER ETGAGNER VOS CADEAUX :rendez-vous sur le sitewww.lavoixletudiant.comrubrique «En Plus» :Jeux-Concours

A GAGNER

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