Macroéconomie -...

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Macroéconomie [email protected] SH2 bureau 132 Clé : MACROJJN&10 Examen : 50% Note d’examen terminal + 50% Contrôle Continu (2 interrogations) L’objectif pratique du cours est l’assimilation des modèles de base de macroéconomie et d’être capable de les utiliser. Cela passera par des études de cas lors des séances de TD. Chapitre 1 : Introduction Définition sommaire : la macroéconomie est l’étude du fonctionnement d’une économie prise dans son ensemble et de la détermination de ses grandeurs agrégées (production, revenu, emploi, chômage, inflation…). On ne s’intéresse à aucun secteur en particulier, l’important c’est l’économie dans son ensemble. On va supposer que la production d’une économie (Y = PIB) est obtenue grâce à l’utilisation du capital, du travail et de la technologie (incarnée dans la fonction de production. Fonction de production macroéconomie Fonction de production Cobb-Douglas - A correspond à la Productivité Globale des facteurs. - Lorsqu’on veut exprimer l’apparition d’un progrès technique on fait augmenter A (∆A>0). - Si on suppose que K et L restent inchangés mais que A augmente alors Y augmente. Avec un progrès technologique le pays peut produire d’avantage d’output avec la même quantité de capital et le même volume de travail qu’auparavant. Un progrès technologique permet d’accroitre la production à quantité de travail et capital donnée. Si on veut représenter une régression technologique on utilise ∆A<0. Le pays produit moins avec la même quantité de travail et de capital. Section I : Court terme/long terme. Il y a une différence capitale en macroéconomie entre le court terme et le long terme. L’économie fonctionne différemment à court terme et à long terme. Il y a deux critères de distinction entre le court terme et le long terme : - 1 er critère : les dotations factorielles (K, L). A court terme les dotations factorielles sont données, elles n’évoluent pas. A long terme, les dotations K et L évoluent ; en général, elles augmentent sauf cas particuliers. Les éléments influant sur le niveau de L : la démographie (exemple du Japon), les flux migratoires, l’éducation/la formation.

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Macroéconomie

[email protected] SH2 bureau 132

Clé : MACROJJN&10

Examen : 50% Note d’examen terminal + 50% Contrôle Continu (2 interrogations)

L’objectif pratique du cours est l’assimilation des modèles de base de macroéconomie et d’être

capable de les utiliser. Cela passera par des études de cas lors des séances de TD.

Chapitre 1 : Introduction

Définition sommaire : la macroéconomie est l’étude du fonctionnement d’une économie prise dans

son ensemble et de la détermination de ses grandeurs agrégées (production, revenu, emploi,

chômage, inflation…).

On ne s’intéresse à aucun secteur en particulier, l’important c’est l’économie dans son ensemble.

On va supposer que la production d’une économie (Y = PIB) est obtenue grâce à l’utilisation du

capital, du travail et de la technologie (incarnée dans la fonction de production.

Fonction de production macroéconomie

Fonction de production Cobb-Douglas

- A correspond à la Productivité Globale des facteurs.

- Lorsqu’on veut exprimer l’apparition d’un progrès technique on fait augmenter A (∆A>0).

- Si on suppose que K et L restent inchangés mais que A augmente alors Y augmente.

Avec un progrès technologique le pays peut produire d’avantage d’output avec la même quantité

de capital et le même volume de travail qu’auparavant. Un progrès technologique permet

d’accroitre la production à quantité de travail et capital donnée.

Si on veut représenter une régression technologique on utilise ∆A<0. Le pays produit moins

avec la même quantité de travail et de capital.

Section I : Court terme/long terme.

Il y a une différence capitale en macroéconomie entre le court terme et le long terme. L’économie

fonctionne différemment à court terme et à long terme.

Il y a deux critères de distinction entre le court terme et le long terme :

- 1er critère : les dotations factorielles (K, L). A court terme les dotations factorielles sont

données, elles n’évoluent pas. A long terme, les dotations K et L évoluent ; en général, elles

augmentent sauf cas particuliers.

Les éléments influant sur le niveau de L : la démographie (exemple du Japon), les flux

migratoires, l’éducation/la formation.

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Les facteurs influant sur le niveau de K : l’investissement (qui agit positivement sur le stock de

capital, en général cet élément est supérieur aux deux autres), l’usure physique et l’obsolescence

technologique agissent négativement sur la valeur du stock de capital.

A long terme, à l’évolution de l’emploi et du stock de capital s’ajoute le progrès technologique.

A court terme, tous ces facteurs n’interviennent pas, ils ne produisent pas leurs effets. Le niveau

d’emploi reste constant (mais attention, c’est l’offre de travail LS qui décrit la quantité de travail

offert par les ménages pour chaque niveau de salaire réel, qui est supposé donné.) à court terme.

Courbe d’offre de travail :

A partir du point F, lorsque le salaire augmente les agents offrent moins de travail. En général, on

fait abstraction de cette possibilité et on ne retient que la partie croissante de la courbe d’offre de

travail. On va supposer que plus on augmente le salaire réel plus l’offre de travail s’accroit.

A court terme, la fonction d’offre est donnée.

A long terme, cette fonction varie. Nous pouvons supposer que les trois facteurs (la

démographie les flux migratoires, l’éducation/la formation.) conduisent à une hausse de l’offre de

travail pour chaque niveau de salaire réel ce qui se traduit graphiquement à une nouvelle courbe

de la fonction d’offre de travail. La quantité de travail croit, quelque soit le niveau de salaire réel.

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Cela est pareil pour le stock de capital que l’on note de ce fait . Il n’y a pas non plus de progrès

technique à court terme.

- 2ème critère : fixité/flexibilité des prix.

A long terme les prix (niveau des prix, P) et les salaires nominaux (W) sont supposés flexibles, ils

réagissent aux déséquilibres sur les marchés. Quand on a une offre excédentaire, les prix

baissent. Quand on a une demande excédentaire, les prix augmentent. Ces mouvements de prix

ont pour objet de rééquilibre les marchés. De ce fait le salaire réel sera flexible également, et donc

les marchés (marché des biens, des services, du travail [plein emploi du travail] et du capital) sont

à l’équilibre.

Exemple du marché du travail :

si K augmente

K1>K0

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Pour un stock de capital donné on représente la demande de travail en fonction du salaire réel, on

obtient donc une fonction décroissante.

En E0 la demande de travail est égale à l’offre de travail :

Si K augmente, quelque soit le salaire réel, la demande de travail va s’accroitre. Cela aboutit à un

déplacement de la courbe de demande de travail. Dans un premier temps le salaire réel ne bouge

pas.

Avec

. Le salaire nominal va augmenter

donc le salaire réel va augmenter. Cela aura pour conséquent, deux types d’effets ; tout d’abord,

les entreprises vont diminuer leur demande de travail puis l’offre de travail va s’accroitre jusqu’à

l’élimination de la demande excédentaire et l’économie aura atteint un nouvel équilibre en

E1 :

La hausse du salaire a permit le retour à l’équilibre du marché du

travail. Une hausse de stock de capital permet d’accroitre le salaire réel et l’emploi d’équilibre.

C’est la raison pour laquelle certain pays cherchent à lutter contre le chômage en stimulant

l’investissement.

A court terme, les prix et les salaires sont rigides, visqueux ("sticky "). Il existe plusieurs raisons à

cela, une des raisons étant la théorie des contrats implicites.

Théorie des contrats implicites : si les salaires étaient flexibles, ils devraient changer tous les

moins, toutes les semaines. Cela serait gênant pour les ménages car ils n’aiment pas l’incertitude

donc il y a un contrat implicite qui est passé entre les ménages et les entreprises. Les ménages

acceptent que les salaires n’augmentent pas lorsque qu’l y a une demande excédentaire de travail

si en contrepartie les firmes acceptent de ne pas baisser les salaires lorsqu’il y a une offre

excédentaire de travail (situation de chômage). Cela évite les fortes fluctuations de salaire, c’est

valable aussi pour les prix entre les clients et les entreprises en matière de prix.

Le court terme correspond à quelle durée ? Ca dépend : de 3 mois à 1 an et demi.

Si les prix et les salaires sont rigides à court termes ils ne peuvent pas jouer leurs rôles

d’ajustement, l’ajustement des marchés par variation des prix ne se fait pas ce qui modifie

complètement le fonctionnement de l’économie (voir Chapitre 3). Les ajustements vont donc se

faire par les quantités.

Exemple : marché du travail. A court terme, si le salaire et les prix sont rigides, le salaire réel va

rester au même niveau donc la demande excédentaire ne va pas se résorber, cela va donner lieu

à une situation de pénurie de main d’œuvre qui va se répercuter sur toute l’économie. Si les

entreprises sont en pénuries de main d’œuvre elles vont devoir réduire leur production donc cela

aboutira à des pénuries de biens et de services. A court terme, s’il y a une offre excédentaire, le

chômage va subsister.

Hypothèses : à court terme les prix et les salaires sont parfaitement fixes :

Section II : chômage et écart de production

Raisonnons à long terme, les salaires et les prix sont parfaitement flexibles donc les marchés sont

à l’équilibre et notamment le marché du travail, on parle de situation de plein-emploi. Le plein

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emploi n’est pas synonyme d’absence de chômage. En fait, il faut tenir compte des imperfections

sur le marché du travail :

- inadéquation entre le besoin de qualification des entreprises et l’offre de qualification du

système éducatif. Il va y avoir coexistence de chômage et d’emplois vacants.

- manque de mobilité géographique de la main-d’œuvre.

- manque de mobilité professionnelle, sectorielle.

- mauvaise circulation de l’information sur le marché du travail.

Si LD>LS : demande

excédentaire de travail

(pénurie de main

d’œuvre)

Si LS>LD : offre

excédentaire de travail

(chômage)

Ce constat oblige à reformuler les offres et les demandes de travail :

Demande excédentaire de travail = . Quand = , CH=V Il

existe donc un chômage de plein emploi, qu’on appelle le chômage d’équilibre CH* ou le chômage

naturel. Le chômage d’équilibre c’est le niveau de chômage qui prévaut dans l’économie lorsque

le marché du travail est à l’équilibre, il est du aux imperfections du marché du travail et son

montant est égal au nombre d’emploi vacant.

A l’équilibre : CH=CH*= V

L*(emploi d’équilibre)= LS (population active totale) - CH*

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Production d’équilibre, de plein emploi, produit naturel :

Y*=F(L*,K*) = Production qui est obtenue grâce à l’emploi naturel et au stock de capital

d’équilibre. On appelle encore cela la production potentielle, c’est celle obtenue dans l’économie

lorsque toutes les ressources sont pleinement employées donc lorsqu’on est au plein-emploi et

lorsque le taux de chômage est à son niveau naturel. Ce produit d’équilibre est atteint à long

terme lorsque les prix et les salaires sont flexibles. En revanche, à court terme, puisque les prix et

les salaires sont rigides la production réelle de l’économie peut différer de la production

potentielle.

Comment lutter contre le chômage naturel ?

La politique la plus efficace consiste toujours à agir sur les sources du problème : c’est la politique

du « first-best ». Ici, la politique la plus efficace est de chercher à réduire les imperfections qu’il

existe sur le marché du travail.

Cela passe par

- l’amélioration de la circulation de l’information sur le marché du travail

- l’amélioration du système éducatif

- l’accroissement de la mobilité des travailleurs.

Evolution du produit potentiel dans le temps

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La croissance du produit naturel dans le temps dépendra de l’évolution de la technologie, de la

croissance du stock de capital d’équilibre et de la croissance de l’emploi d’équilibre.

Mais à court terme, les prix et les salaires sont visqueux donc les marchés peuvent ne pas être à

l’équilibre car les prix ne peuvent plus jouer leur travail d’ajustement notamment le marché du

travail. En particulier L peut être différent de L* et donc U différent de U*.

1er cas : CH<V, CH<CH* (=V) donc U<U* et L>L*. Ainsi, Y (production observée, production

effective) >Y* (à stock de capital donné).

écart de production(OG), « out-put gap ». Quand l’écart de production est supérieur à

0, on dit que l’économie est en situation de surchauffe. Le danger étant l’inflation car le nombre

de chômeur est inférieur au nombre d’emploi vacant alors lors des réunions syndicales entre les

salariés et les firmes, les salariés seront en situation de force sur le marché du travail et donc ils

vont pouvoir exiger une hausse des salaires. Ces hausses de salaire nominal risquent d’être

répercutées sur les prix et donc il y aura une boucle inflationniste. Cela est à terme, lorsque les

prix et les salaires redeviendront flexibles.

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2ème cas : (On étudiera plus ce cas là lors de ce cours, c’est ce qu’on appelle l’étude de la

conjoncture). CH>V, CH>CH* (=V) donc U>U* et L<L*. Ainsi, Y< Y* (à stock de capital donné).

On a un « out-put gap » négatif. Lorsque les prix et les salaires redeviendront flexibles, les

entreprises seront en situation de force lors des négociations salariales ; ainsi, il y aura une

pression à la baisse sur les salaires (modération de la hausse des salaires voir baisse de salaires

dans les situations graves). On va avoir, de ce fait, une baisse de l’inflation : une désinflation

lorsqu’il y aura une modération de la hausse des salaires. Tandis que lorsqu’il y aura une baisse

des salaires, on constatera de la déflation (baisse des prix). Comme le montre par exemple le cas

du Japon. Aujourd’hui, dans les pays européens l’output gap est entre -4 et -5%.

Quelle est la transition entre le court et le long terme ?

Au fur et à mesure que les prix et les salaires devient flexibles, du point A l’économie devrait

rejoindre son niveau d’équilibre. Seulement, l’économie est affectée sans cesse de choc. Donc

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avant même qu’elle n’est eu le temps de rejoindre son niveau potentiel, elle sera ramenée à un

autre niveau. Donc, en général, elle fluctue autour de son niveau potentiel.

La banque centrale est intéressée par l’out-put gap parce que son rôle principal est la stabilité des

prix, contrôler l’inflation. Pour cela, elle joue sur le politique monétaire en cherchant à savoir

quelles sont les tendances sur l’économie.

Section III : le cadre comptable

Ce sera le même quelques soient les modèles que l’on va étudier.

On raisonne en économie fermée, il y a trois types d’agents :

- les ménages : ils épargnent, consomment, vendent leur travail et paient des impôts

- les entreprises : elles produisent, investissent et emploient des facteurs de production

- l’Etat se forme de deux composants

Le gouvernement : il engage des dépenses publiques (G), prélève des impôts (T)

La banque centrale contrôle la masse monétaire (Ms)

On suppose quatre marchés :

- le marché des biens et services

- le marché de la monnaie

- le marché du travail

- le marché des titres

On suppose que K est donné, K=

Les contraintes budgétaires des agents pour une période (entre deux dates):

- les ménages :

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Ressources = Emplois

soit

L’épargne constitue un transfert de pouvoir d’achat dans le futur. Il y a trois manières d’épargner :

- demande de monnaie pour motif d’épargne : MD, la thésaurisation

- demande de titre BM, l’achat de titres (obligations, bons du trésor)

- achat d’action (titre de propriété donnant droit à des dividendes) de capital, de machine

Dans le cadre de ce cours on fait abstraction de cette dernière forme d’épargne.

Exemple : 2007, 10 milliards d’euros de demande de monnaie

2008, 12 Milliards d’euros de demande de monnaie

Exemple 2 : 2007, un portefeuille de titre de 7 milliards d’euros

2008, accroissement de 1,5 milliards d’euros donc un portefeuille de titre de 8,5 milliards d’euros

Remarque : les ménages demandent de la monnaie pour épargner mais également pour réaliser

des transactions. La monnaie sert à réaliser des échanges.

- les entreprises

Ressources = Emplois

- l’état

Ressources = Emplois

=

Créer de la monnaie pour financer les dépenses publiques s’appelle le seigneuriage (planche à

billet) mais cela est dangereux car inflationniste.

Si on suppose que l’état est en déficit budgétaire, soit , il peut le financer

soit par endettement auprès des ménages, soit par seigneuriage.

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Si un état est très endetté, s’il veut rembourser cette dette il va devoir avoir

et pour

cela il va devoir réaliser un surplus budgétaire en jouant sur les dépenses publiques, les transferts

sociaux et les impôts. L’état doit réaliser des surplus primaires.

Les deux modes de création monétaire :

- Le seigneuriage :

t0 : ;

t1 :

L’état émet donc des titres :

Qui sera acheté par la banque centrale crédités sur le compte de l’état.

C’est une création monétaire ! De là, l’argent se propage dans l’économie. Globalement, la dette

de l’état s’est accrue de 200 en valeur nominal, 100 en valeur réel mais elle ne porte pas d’intérêt.

C’est une dette qui est indolore et gratuite.

Le seigneuriage est une forme de création monétaire qui a trois caractéristiques :

- Elle trouve son origine dans le besoin de financement d’un déficit budgétaire.

- c’est une opération entre le gouvernement et la banque centrale

- elle porte sur des titres nouvellement crées mais qui ne portent pas intérêts.

Remarque :

L’état peut s’en servir pour réduire sa dette auprès de la

banque centrale. L’état peut décider de racheter des titres publics anciennement émis par l’état, à

la banque centrale. De ce fait, ces 100 millions d’euros sortent du circuit économique. C’est une

destruction monétaire.

● Supposons que ces 200 millions de titres n’ont pas été achetés par la banque centrale mais par

les ménages. alors la dette publique s’accroit de 200 millions d’euros et il

n’y a pas de création monétaire. Cette fois ci l’état doit payer un intérêt au ménage.

Traditionnellement, on appelle dette publique la part de la dette détenue par les ménages.

- L’open-market

Ce n’est pas fait pour financer un déficit budgétaire. C’est une opération qui se fait enter la

banque centrale et les ménages. Les ménages détiennent de la dette publique, on suppose que la

banque centrale décide de racheter aux ménages une partie de cette dette.

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Pour payer cet achet, la banque centrale crée 50 millions d’euros de monnaie en terme nominal.

On parle d’une opération de monétisation de la dette publique.

Si la banque centrale décide de vendre des titres publics aux ménages :

L’open-market est une forme de création monétaire qui a trois caractéristiques :

- Indépendant du déficit budgétaire courant.

- c’est une opération entre les ménages et la banque centrale

- elle porte sur des titres publics anciennement crées mais qui ne portent pas intérêts.

Le seigneuriage est interdit car il est très inflationniste. Quand l’inflation dépasse plus de

50% par mois, on parle d’hyperinflation. L’hyperinflation allemande se retrouve dans les statuts de

la BCE.

La loi de Walras.

(1) Contrainte budgétaire des ménages :

(2) Contrainte budgétaire des firmes :

(3) Contrainte budgétaire de l’état :

Si on additionne :

La somme des valeurs des demandes excédentaires sur tous les marchés doit être nulle.

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Il y a quatre marchés dans l’économie :

- le marché du travail

- le marché de la monnaie

- le marché des biens set services

- le marché des titres

Supposons : +10 sur le marché du travail : demande excédentaire

- 3 sur le marché des titres : offre excédentaire

+2 sur le marché de la monnaie : demande excédentaire

- 9 sur le marché des biens et services : offre excédentaire

La loi de Walras est nécessairement vérifiée à partir de l’instant où les agents respectent leur

contrainte budgétaire, les contraintes budgétaires sont saturées. Donc elle sera vraie quelque soit

le modèle théorique dès lors que dans ces modèles les agents sont supposés respecter leur

contrainte budgétaire.

Autre formulation de la loi de Walras

Quand on a n marchés et que n- 1 marchés sont à l’équilibre donc nécessairement le nième

marché sera à l’équilibre.

Dans le cas général, quand dans une économique, il existe des demandes excédentaires sur

certains marchés alors nécessairement il doit exister des offres excédentaires sur les autres

marchés, si les contraintes budgétaires des agents sont saturées.

Remarque :

, la demande de monnaie par les ménages correspond à une offre de fonds prêtables.

, l’offre de titres par les firmes correspond à une demande de fond prêtables par les firmes.

, l’offre de titres par l’état correspond à une demande de fond prêtables par l’état.

, la demande excédentaire de titres en valeur nominale correspond à l’offre

excédentaire de fonds prêtables.