Macroéconomie L2 S3etS4

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Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Cours de Macroconomie de Licence 2 Sommaire : -Partie I : Monnaie, finance, prsentation gnrale (page 2 50) Introduction : Dfinition et rle dun systme financier Chapitre 1 : Banque et systme financier oSection 1 : Lintermdiation financire oSection 2 : Lactivit dintermdiation en France Chapitre 2 : Lmission de monnaie oSection 1 : La monnaie : dfinition, formes et mesures oSection 2 : Les principes gnraux de la cration montaire oSection 3 : Le systme montaire hirarchis -Partie II : La Monnaie dans les thories conomiques (page 51 73) Introduction : Elments de modlisation macroconomique Chapitre 1 : Le modle IS LM oSection 1 : Prsentation gnrale du modle oSection 2 : Les politiques Economiques et niveau d'quilibre Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10PARTIE I : Monnaie, finance, prsentation gnrale -------------------- CHAPITRE 1 : Banque et systme financier Introduction : Dfinition etrle dun systme financier. Un systme financier, quel que soit ses caractristiques, dsigne lensemble des institutions et des agents qui permettent aux units conomiques de prter et demprunter. Un systme financier permet de transfrer le pouvoir dachat dans le temps. articulation directe entre une activit financire et une activit relle. Certainsagentsconomiquesdpensentplusqueleursrevenus,ilsdoiventdoncdanscecas collecter des ressources, soit par lmission de titres, soit par le recours au crdit. Cestitressontdediffrentesnatures,traditionnellement,onlesdcomposeendeuxgrandes catgories : titres de crance (demprunt) titres de proprit (actions) Lentreprise, qui met une action, nmet pas une dette, car elle nest pas remboursable. A l'inverse, les titres de crance sont remboursables Ils ont une chance donne. Ex.: Obligation Selon le choix effectu par lagent, linstitution nest pas la mme : - action [ le march - crdit[ les intermdiaires Dautres agents recherchent un emploi lexcdent du revenu sur les dpenses, ils vont donc prter ces ressources excdentaires de faon augmenter leur patrimoine montaire et financier. Notiondepatrimoine=Nepasconfondreavecpargne.Lpargnefaitrfrencelanotionde flux, au cours dune anne on compare le revenu et l pargne dgage. En accumulant anne aprs anne lpargne, on constitue un stock dpargne appel patrimoine. Cest la somme des flux dpargne accumule au cours du temps. Le patrimoine peut tre accumul sous plusieurs formes. Ici, nous nous intressons aux formes montaires et financires. Danslesconomies dveloppeslamajoritdesoprationsdeprtetempruntont essentiellementpourobjectiflefinancementdelinvestissement.(Mmesilesdpensesde consommation des mnages peuvent tre finances par emprunt, en macroconomie, lessentiel des oprations de prt et emprunt concerne linvestissement). Linvestissement est lun des facteurs privilgi de la croissance conomique Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Il est important que le systme financier soit efficace, cest dire quilaitla capacit de mobiliser un volume important dpargne, (que toute lpargne disponible soit prter = pas de thsaurisation). Il faut galement que le systme financier ralise la meilleure allocation de lpargne. Un systme financier est donc efficace quand : quantit de lpargne estimportante allocation optimale des ressources collectes. Lexistencedunsystmefinancierestfonde,surlcartentrelpargnedesagentsnon financiers, et leur investissement en actif rel. Les agents conomiques sont rpartis en macroconomie, en : Agent non financier : ANF Intermdiaire financier : IF Les agents non financiers (ANF) regroupent :-les mnages -les entreprises -lEtat = lAdministration publique. Les institutions financires se dcomposent en deux catgories : les institutions financires bancaires (IFB)= intermdiaire financire, montaire (IFM) lesinstitutionsfinanciresnonbancaires(IFNB)=intermdiairefinancirenonmontaire (IFNM) Lesinstitutionsfinanciresnefontqueraliserdesoprationsdeprtetdemprunt,ilsne font pas doprations dachats de biens et services ou dinvestissements. Ilnefautpasmlangerlecadrecomptablequirendcomptedetouslesfluxetlecadre analytique, plus abstrait qui simplifie. Le plus souventles entreprises investissent plus quelles pargnent, tandis queles mnages sont dans la situation inverse. Elles investissent moins et donc disposent dun reliquat dpargne. I = E I>E=>ilfautemprunter,lagentestalorsditenbesoindefinancement,ilvaemprunter la diffrence.Linvestissement est une dpense en capital financ par lpargne. Ilaressourcedpargneestsuffisante.Apparitiondunecapacitdefinancement (reliquat dpargne) La complmentarit entre les agents excdentaires et dficitaires permet les marchs etdonc le systme financier. Ce systme financier va donc permettre dtudier les modalits de lajustement de lpargne linvestissement ou plus exactement lajustement entre les besoins de financement et les capacits de financement. A lchelle macroconomique, lquilibre financier est ralis lorsque : Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Somme Besoin de financement (BF) = Somme Capacit de financement (CF) Comptabilitsurdesoprationsdjeffectues(Expost)onaparexemplepour2001en milliards dEuros SNF = - 35 MENAGES=68 APU = - 21 SF= + 4 ISBL =1 ----------------------------- TOTAL = + 17 En 2001, la France avait un excdent de 17 milliards => le reste du monde avait un besoin de financement. La France a donc prt 17 milliards au reste du mondeEn tenant compte du reste du monde on a bien lquilibre SommeBF =Somme CF. Cettegalitestunesimpleidentitcomptable,autrementdit,ilnesagitpasdune conditiondquilibredanslamesureoellenedonneaucuneinformationsurlesmodalits dajustemententrecesdeuxgrandeurs,aucuneindicationsurleniveaudutauxdintrt,quia rsult de lajustement. On obtient simplement une galit sans expliquer comment elle a t obtenue. Lanalysedusystmefinanciervapermettredecomprendrecesmodalitsdajustement. Commentlescapacitsdefinancementontttransfresauxagentsconomiquesenbesoinde financement. 1re fonction : expliquerle transfert Lerledusystmefinancierneselimitepasdrainerdescapitauxexistants.Lorsqueles ressources existantes ne suffisent pas couvrir l'ensemble des demandes de financement, le systme financier comble ce dsquilibre en crant de nouveaux moyen de financement , c'est dire qu'il va crer de la monnaie. Un seul agent est capable de crer de la monnaie : ce sont les banques Ilconvientd'oprerunedistinctionanalytiqueentrelesdeuxfonctionsassuresparles intermdiaires financiers.Une fonction dintermdiation financireUne fonction montaire. Toutefois dans les faits, les deux fonctions sont troitement lies. Exemple= une banque fait les deux en mme temps. Le modle dintermdiation financire propos par Gurley et Shaw du dbut des annes 60 va permettre dtudier ces deux fonctions. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Section I : Lintermdiation financire = le modle lmentaire. Les auteurs Gurley et Shaw intgrent dans un mme schma explicatif le rle des banques etceluidesintermdiairesfinanciersnonbancaires(ounonmontaires).Lesbanquescrentde nouveauxmoyensdefinancement=lamonnaie. Lesintermdiairesfinanciersnonbancairesnefontquecollecterdesfondsprexistants, pour les redistribuer, ils assurent ainsi une activit de transformation des capitaux. Alchellemicroconomique,siontudielefonctionnementdunebanque,lesdeux oprationssontlies.Seulelanalysemacroconomiquevapermettrededistinguerlesdeux fonctions. Le financement de lconomie nest pas en totalit assur par les intermdiaires financiers, il seffectueenpartieparunerelationdirecteentrelesagentsnonfinanciers,surlesmarchs financiers. Cesdiffrentscircuitsdefinancementsecombinentdiffremmentselonlesspcificits institutionnelles des conomies. Pour pouvoir comparer les structures financires de paysdiffrents, on quantifie la part des financementsassursparlesintermdiairesfinanciersencalculantselondiversesmodalits,des tauxdintermdiationfinancirespouravoiruneidedelaplacedesintermdiairesdans lconomie. Lvolutiondecestauxdintermdiationaucoursdutempspermetgalement dapprhender toutes transformations du systme de fonctionnement de lconomie. I / Le rle des intermdiaires financiers dans le financement primaire. GurleyetShawretiennentladcompositiondelconomieendeuxgrandsgroupes dagents. LesANFquisonttouslesagentsdontlactivitprincipale estcentresurlaproduction, la consommation, laccumulation ou encore la rpartition des revenus. LesIFsontloppostouslesagentsdontlactivitprincipalereposesurlaralisation doprationsfinancires de placements (Prts) ou d'endettement(Emprunts) Tout agent non financier est susceptible de raliser la foispargne et investissement, donc dassurerdecettefaonunprocessusdefinancementinterne.Toutefois,traditionnellementles agents conomistes non financiers peuvent tre dcomposs en deux groupes : ANF excdentaire : en capacit de financement = mnage ANF dficitaire : en besoin de financement= entreprises et Etat. Lescapacitsdefinancementdgagesparcertainsagentsnecorrespondentpas spontanment aux besoins souhaits par les autres agents. Raisonnement Ex ante(sur des grandeurs souhaites) Les agents excdentaires prfrent placer court terme Ils ont une prfrence marque pour la liquidit, une aversion pour le risque. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Les agents en besoin de financement souhaitent le plus souvent sendetter long terme pour financer lachat dquipement. Lesystmefinancierapourfonctiondersoudrecettedifficult.Ilsagitdexpliquerle processus dadquation entre besoins et capacits de financement, entre le court et le long terme. Avec des souhaits opposs comment arrive-t- on un quilibre. Pourcollecterlesfonds,lesagentsquiontbesoinsdefinancementvontmettre destitres appels dans le modle Gurley et Shaw : des titres primaires. Untitreprimaireestunereconnaissancededette,celanarienvoiravecunemarch primaireousecondaireenfinances.(Marchprimaire=missiondetitres;Marchsecondaire= ngociation de titres = bourse.) Ces titres primaires qui reprsentent un endettement seront inscrits au passif de lagent qui a mis le titre (agent dficitaire). Ces titres sanalysent comme une ressource pour lemprunteur ACTIF : CranceEntreprisePASSIF : Dette K Titres primaires

Les titresprimaires vont tre cds lagent conomique qui accepte de financer lagent en dficit (qui accepte de lui prter) en change des titres primaires, lagent qui finance cde des fonds. Lestitresprimairesdeviennentalorsunlmentdactifdeceluiquifinance(crances)La souscription de titres primaires reprsente un emploi pour le prteur. ACTIF : CranceMnagesPASSIF : Dette Titres primaires Patrimoine II. La distinction entre finance direct et finance indirecte a)La finance directe LesANF excdentaires transfrentleurs excdents aux ANF dficitaires sans lintervention dintermdiairesfinanciers.Lestitresprimairesmisparlesemprunteursprimairessontsouscrits par les prteurs primaires directement sur les marchs financiers. ANF < 0ANF> 0 Emplois courantsRessources courantes Endettement primaire Titres primaires Emplois courants Placement Monnaie pargne Ressources courantes Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 LesANFdficitairesdpensentplusquilsnontderessourcesdounendettement primaire. Ne pas confondre lopration et le support de cette opration. Flux dacquisition : Onsintresseauxoprationsfinancires.Onenregistrelesoprationsfinanciresdes entreprises ou de ltat. LestitresprimairesmisparlesANFdficitairesserontncessairementsouscritsparles ANF excdentaires. ActifANF < 0Passif Monnaie pargne + Titres primaires + A > 0 P > 0 ActifANF > 0 Passif Titres primaires + Monnaie pargne - A = 0 P= 0 Lestitresprimairespeuventtreparexempledesobligationsmisesparlesentrepriseset ltatsurlesmarchsfinanciersoulesactionsmisesparlessocitsfinancires,maisletout souscrit par les ANF. b)La finance indirecte LANF dficitaire dans ce cas sadresse un intermdiaire financier pour se financer. Pour prter lintermdiaire doit collecter auprs des agents non financiers excdentaires. Cette opration conduit les intermdiaires financiers mettre des titres secondaires. Ces titres tant acquis par les ANF capacit de financement. LANFexcdentairevadoncsedessaisirdelapartdu revenumontairequinestpas consomme au bnfice de lintermdiaire. Il reoit en contrepartie des titres secondaires cres par lintermdiaire. EANF0R Emplois courants Ressourcescourantes Endettement Placement Monnaie pargne Endettement secondaire Titres Emplois courants Placements Ressources courantes Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10primaire : Titres primaires : secondairesMonnaie pargne

Par hypothse, les intermdiaires financiers (IF) nont ni emplois, ni ressources courantes. Ades oprations de placements, correspondent des oprations dendettement. Relation IF -ANF > 0 A ANF > 0PA IFP Monnaie pargne - Titres secondaires + Monnaie pargne + Titres secondaires + A = 0 P = 0 A > 0 P > 0 Relation ANF < 0 et IF AANF < 0PAIFP Monnaie pargne + Titres primaires + Monnaie pargne - Titres primaires + Titres secondaires + A > 0 P > 0 A > 0 P > 0 Les caractristiques des titres primaires : Lors du financement indirect, les intermdiaires transforment les capitaux, cest ce processus dintermdiationquipermetdassurerladquationdesprfrencesdesANFexcdentairesetdes ANF dficitaires. Dans ce processus, les intermdiaires diversifient loffre de titres en transformant la nature et lchance des crances et en prenant leur charge, de surcrot,les risques.(Ex. : tel que le risque de non remboursement de lemprunteur primaire). La transformation des capitaux par les intermdiaires se matrialise par 2 oprations : Lacollectedefondslaidedmissiondetitressecondaires.Leprtdesesfondsgrce lacquisition de titres primaires. Descontraintespsentsurchacunedesoprations.Eneffet,lestitressecondairesdoivent treattractifspourlesANF>0donccorrespondreleursprfrences.Lestitressecondaires doivent donc tre des actifs court terme et des actifs liquides, sans risque et rmunrs. Les titres primaires achets par les intermdiaires doivent tredes titres srs et rembourss lchance par lesANF0 Dpt vue Livret A Compte terme Certificat de dpt Titres primairesTitres secondaires Parleuractivitdetransformations,lesintermdiairespermettentdeleverlacontrainte dquilibre budgtaire des ANF en chelonnant de faon temporelle Plus de satisfaction de leurs dpenses. Lactivit des intermdiaires permet dlever les niveaux dpargne et dinvestissement. Onsaitquelestitressecondairessontdestitrescourtterme=>onadesactifscourt terme mis par les I F qui peuvent correspondre des comptes dpargne, des comptes terme non ngociables, certificat de dpt, (se ngocie sur un march, mais cest du CT) Dans les titres secondaires, on a des supports ngociables ou non ngociables. Dans le cas de certificat de dpt, lIF met cette dette sur le march. ce nest pas aussi isol du march. Le titres primaire correspondent ncessairement de lintermdiation, cest le crdit.Il nexiste pas de march du crdit, en principe, les crdits ne sont pas ngociables => cest de lintermdiation. En revanche, pour les autres catgories, lintermdiaire va souscrire sur les marchs. relation entre agents dficitaires, intermdiaires, agents excdentaires La nature des titres secondaires : ils ont tous un degr de liquidit plus ou moins variable. Lamonnaie(dptvue)corresponduntitresecondaire.Certainsintermdiairesproposent une catgorie de titres secondaires trs spcifique = la monnaie. on peut intgrer la deuxime fonctions des intermdiaires financiers = fonction montaire. III. Le concept de monnaie-dette TouslesIF.exercentuneactivitdintermdiation,"autrementdit",toustransmettentdes fonds en mettant des titres secondaires auprs des ANF en capacit de financement. Toutefois, la naturedestitressecondairesdpenddeltablissementmetteur.Lesintermdiairesfinanciers bancaires(touteslesbanques)ontlapossibilitdecreruneformeparticuliredendettement secondaire = la monnaie. Une banque, par exemple, met un titre secondaire montaire = les dpts vue.En revanche, une caisse dpargne met un titre secondaire non montaire, le livret A. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Engnralisant,chaqueintermdiairefinanciervacrersapropredette.Lamonnaieapparat comme un actif financier parmi les autres, ayant une caractristique spcifique :cestladettedunintermdiairefinanciermontairequicirculeentantquemoyende paiement (= dfinition de la monnaie au sens moderne) Donc la monnaie, cest une dette de la banque, celui qui dtient la monnaie a une crance. La souscription de titres primaires par les IF montairessuppose que les agents capacit de financement acceptent de conserver en tant quactif financier des crances montaires.Lamonnaiequiestmiseladispositiondesagentsnonfinanciersdficitairesestappele monnaie interne ou encore monnaie endogne. Elle soppose la monnaie externe ou exogne, qui est mise en contre partie de lacquisition de la dette publique et de la dette dagents non rsidents. Pourconnatrele typedemonnaie, ilsuffitderegarderla contrepartiedelmissiondela monnaie. AI F MP Titres primaires des entreprises Monnaie Monnaie endogne AI F MP Titres primaires de lEtat au reste du monde Monnaie Monnaie exogne Exemple : Il sagit dune dcomposition de lconomie en deux grandes catgories : 1re catgorie : lesystmemontairequiregroupelensembledesintermdiairesfinanciersmontaires(= banque centrale + banque commerciales). 2me catgorie : conomie intrieure prive (= tout le reste) Onnesintresseni ltat,niaurestedumondedans cette catgorie.Cettecatgorieintgreles intermdiaires financiers non montaires, on a donc =- mnages- Entreprises - IFNB Linstrument utilis lors de cette dmonstration correspond au bilan partiel regroup de ces deux catgories, Bilan diffrentielregroup => Variation de stock, non consolid Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Systme montaire A P Or, devise 20 Titres trangers10 Titres publics 50 Titres primaires intrieur privs120 _____ 200 Dpts vue 170 Billets 30 _____ 200 Economie intrieure prive AP Monnaie200 Actif financier secondaire nonmontaire40 Titres trangers20 Titres publics 30 Titres primaires intrieursprivs50 ______ 340 Dette primaire170 Dette secondaire non montaire40 Autres 130 _____ 340 Systme montaire : On retrouve la monnaie au passif dpts vue (banques commerciales) billets (banque centrale). Crances : Achat du financement = or, devises achat de crances sur le reste du monde Titres trangers achat de titres mis par le reste du monde Titres publics achat de la dette de lEtat Titres primaires intermdiaires privs achat de dette dagents primaires. Monnaieinterne:cestdireendogne,estlamonnaiecreparlesbanquesen contrepartie de lacquisition de la dette primaire intrieure prive. Monnaieexterne:ellecorrespondlamonnaiecreparlesbanquesencontrepartiede lacquisition de la dette de lEtat et de la dette de ltranger = du reste du monde. Au passif, on a le volume de la monnaie qui circule dans lconomie. GurleyetShawconsidrentcommemonnaietoutedettedusystmemontaireutilise comme moyen de paiement. Thoriedelamonnaiebrutepouvanttredcomposeenmonnaieinterneetmonnaie externe. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Enrevanchelathoriedelamonnaienettenereconnatquelamonnaieexterne.Cette thorie consolide la monnaie interne avec sa contrepartie en dette primaire intrieure prive. Cette consolidation va liminer tous les actifs privs intrieurs et leur contrepartie en dette. Lamonnaieexternepeuttrecalculede2faonsdiffrentes,soitenretranchantdela monnaiebrutelestitresprimairesintrieursprivs(dansletableau1 :200120=80),soiten additionnant lesoprations loriginedecette crationde monnaieexterne(tableau1 :20+10 + 50 = 80). Dans le tableau 1 Barrer les titres primaires intrieurs privs ainsi que dans la colonne passif, les dpts vue et billets, et mettre que cest = 80. Dans le tableau 2 Barrer les actifs financs secondaires non montaires, la monnaie qui est maintenant = 80, on barre les titres primaires. Et dans le passif, on barre la dette primaire, titres seconds et on met IFNM. Critiques de la monnaie nette : - la consolidation effectue par cette thorie est arbitraire dans la mesure o on pourrait consolider danstouslescomptes,lensembledesactifsetlensembledesdettes.Ledomainefinancier disparat. - les consquences de cette thorie : lathorie de la monnaie nette fait disparatre les intermdiaires financiers en tant quagent du financement de la croissance conomique. Dans la mesure o lensemble des dpts vue dans les banques est compens par les placements des banques en titres primaires Ce qui reste aprs compensation, correspond lactif ou la richesse nette (de compensation). Danscesconditions,lesauteursGurleyetShawproposentderegrouperlesbilansdes agentsconomiquesetnondelesconsoliderdefaonnepasfairedisparatrelesactivitsdes intermdiaires financiers. Conclusion Le modle deGurley et Shaw permet de comprendre dune part, les circuits financiers qui sont articuls autour des intermdiaires financiers et des marchs financiers. Dautrepart,cemodlepermetdecomprendrecommentsinsrelamonnaiedanscescircuits financiers en isolant au sein du systme financier, le systme montaire. Exemple dapplication (du modle) :-Une comparaison des circuits de financement de diffrents pays. Danscecadrede lUnionconomiqueetmontaire,lharmonisationesteffectue surlesmarchs financiers. -Etudier lvolution des structures de financement dune conomie. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Onpeutappliquercemodlenimportequelleconomie.Pourpouvoirappliquerlemodleaux conomiesconcrtes,ilconvientdeconstruiredesindicateurssignificatifsdelapartrelativedes financements intermdiaires dans le financement global de lconomie. SECTION 2 Lactivit dintermdiation en France I. Les mesures de lintermdiation financire Lesconventionsdeconstructiondecestauxontvoluesdansletemps.Lesdernires valuationsoffrentdeuxapprochesdiffrentesduprocessusdintermdiationquipermettent dapprcierlvolutiondelanaturedelintermdiationfinancire.Lintermdiationchangede nature au cours du temps. Qui sont les intermdiaires financiers en France ? => Identification => On peut les regrouper en deux grandes catgories depuis les annes 90 Intermdiaires financiers traditionnels qui regroupent les tablissements de crdits dun ct et lEtat. Les tablissements de crdits forment lessentiel du systme bancaire financier. Ilraliselintermdiationenaccordantdescrditsouenachetantdestitresetencollectantdes ressources quils crent par lmission de titres secondaires. LEtatcommeagentfinancier(=Trsor Public)lEtatdisposeduncircuitdefinancementqui lui est propre, en particulier celui des comptes chques postaux. LEtat agit dans ce cascomme emprunteur, il accorde talement des avances et des prts. Apartirdesannes90,desnouveauxintermdiairesfinancierssedveloppentlasuite notamment des rformes financires misent en place par lEtat. Il sagit desOPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeur Mobilires) qui proposent des titres particulier = SICAV,FCP (fond commun de placement) ainsi que des socits dassurances. Les OPCVM sont concrtement des dpartements bancaires. Ils ne distribuent pas de crdit, maisassurentunegestioncollectivedelpargne=mutualisationdelpargneparlebiaisde SICAV ouFCP. SICAV correspondent des socits anonymes ayant pour objet la gestion dun porte feuille devaleursmobilires.CresenFranceen1964,maisleurpartdanslconomie taitaudbut marginale. Elles ont connu une premire impulsion en 1978, en modifiant leur rglementation. LecapitalduneSICAVvarieenfonctiondelavaleurboursiredesesactifs.La composition de lactif dune SICAVest ncessairement diversifie. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10LobjectifdelaSICAVtantdassurerladiversificationdesplacementsetladivisiondes risques. Les fonds communs de placement retiennent le mme principe, mais il sagit cette fois de coproprit de valeur mobilire. SICAV et FCP constituent la principale innovation financire au milieu des annes 80 Dans la mesure o les OPCVM (SICAV + FCP) mutualisent les risques et sont en relation directeaveclestablissementsdecrdit,ilsoprentmmesiilsnedistribuentpasdecrditune fonction dintermdiation. Lagent non financier capacit de financement supporte directement les risques. Lessocitsdassurancecollectentunepartdeplusenplusimportantedelpargne financire longue en particulier sous la forme de contrat dassurance. Cette pargne est utilise par les socits dassurances pour acqurir des titres. Danscesconditions,lessocitsdassurancesconstituentgalementdesintermdiaires financiers. Selon les intermdiaires prsents au sein dune conomie, on va pouvoir leurs appliquerles taux dintermdiation. Tauxdintermdiation :dunefaongnrale,ilvapermettredemesurerlapartdes financements intermdiairesdans lconomie, donc dapprcier le rle des intermdiaires financiers Financement global de lconomie = financement intermdi+financement dsintermdi (Financement indirect +financement direct) Il y a 2 approches diffrentes pour calculer ces taux : En terme de demande de financement par les agents non financiers.Cette approche est fonde sur la nature des financements demands par les agents non financiers. Cette demande sadresse, soit aux intermdiaires financiers, soit au march. Si lentreprise sadresse un intermdiaire, elle demande un crdit et si elle sadresse un march, elle met des titres. Ration 1 = Volume (somme) des crdits accords par les intermdiaires financiers aux agents non financiers / Somme desfinancement externes des agents non financiers rsidents. Financement dun agent non financier = Ressource Ressource Financementinterne + Financementexterne (pargne)intermdi dsintermdi Autofinancement Danslefinancementexterne,unepartestintermdieetlautredsintermdie.Sontdonc considrs commeintermdi,lesfinancementsquionteupoursupportuninstrumentprisen charge ds son origine par un tablissement de crdit et non pas linstrument offert sur un march ouvert lensemble des agents. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Consquencedirecte :sontdoncexclusdeladfinition,lestitresmisparlesagentsnon financiersetsouscritsparlesintermdiairesfinanciers,cequiconduitsousestimerlactivit dintermdiation. Cette approche en terme de demande a t utilise pour classer les conomies en deux grandes catgories : -Economie dit de march financier. Ex : USA -Economie dit dendettement. Ex : France Caractristiques de ces deux conomies sur le plan du financement primaire : Danslecadredesconomiesdemarchfinancier,lesagentsnonfinanciersseprocurent leursressourcesexternesessentiellementenmettantdesactifsfinanciersngociablessurdes marchs. Cesystmeprivilgielafinancedirecte.Parailleurs,lesratiosdautofinancementdes entreprises sont particulirement levs. Lindicateur le plus utilis : = taux dautofinancement = Epargne brute/FBCF Sur une longue priode, le taux dautofinancement est toujours trs lev, frquemment > 100 % Si le taux est lgrement < 100% => le volume des ressources externe est faible. Taux > 100% => les entreprises ont plus de ressources dpargne quil leur en faut. Elles mettent en rserve lpargne, le profit qui nest pas distribue. Si lanne suivante, il leur manque une ressource, elles pourront lutiliser. Lesconomiesdendettement(ex :Franceavant80)sontcaractrisespardestaux dautofinancement faible, ressources internes systmatiquement insuffisantes. La nature du financement externe est caractristique car prpondrance du crdit. Aux USA, la finance directe est prpondrante => politique montaire lies aux marchs financiers. La politique montaire va agir directement sur les crdits. LorsqueleFranceetdautrespaysenEuropesesontrapprochsdconomie marchfinancier, les politiques ont changes. Il a fallu donc harmoniser les structures. Approcheentermedoffredefinancement :lapprocheprivilgielepointdevuedes organismesfinanciersdistributeursdefonds.Sontalorsconsidrscommeintermdis, lensembledesfinancementsnourrisparlesintermdiairesfinanciers,quilrsultedune distribution de crdit ou de lachat de titres sur les marchs financiers primaires ou secondaires. Cetteconceptionparnatureplusextensivedelintermdiationretientunchamp dintermdiationbeaucouppluslargequitientnonseulementauxactivitscrditsoutitres,mais galement la nature des intermdiaires financiers pris en compte. Crdits => intermdiaires financiers traditionnels (tablissement de crdit + Etat) Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Titre mis par les agents non financiers souscrit par les intermdiaires financiers Etablissement de crdit + Etat + OPCVM + Socit dassurance Ratio2 :Sommedescrdits+titresmisparlesagentsnonfinanciersetsouscritsparles intermdiaires financiers/ Sommes des financements externes des agents non financiers rsidants Exemple : un titre mis par un intermdiaire et souscrit par un intermdiaire Mesure l'aide de deux taux : tauxd'intermdiation compos de demandes => sens troit taux intermdiation approche en terme d'offres de financement des IF => sens large

Ces deux taux d'intermdiation en terme d'offres et de demandes sont calculs galement en flux et en encours. En flux sur l'anneEn encours (en stock) en fin d'anne. Enflux,lesratiosportentuniquementsurlesnouveauxfinancementsaucoursdel'anne dduction faite des remboursements effectus par les ANF au cours de la mme anne. Sionregardel'volutionenflux,onpeutavoiruntauxngatif=>enfait,levolumede remboursement de crdit est suprieur au montant des crdit nouveaux octroys. En revanche, en encours, les ratios portent sur la totalit des financements obtenus au cours du temps. L'encours est toujours une somme cumule=> on ne peut avoir de valeurs ngatives. On retient les ratios en flux pour analyser la conjoncture (le CT) On utilisera les rations en stocks pour les observations structurelles (le LT) Si on souhaite observer la dformation des structures au cours du temps => ratio en encours. Pour un changement de comportement une date donne => ratiocourt terme. II. Les formes dintermdiation On peut distinguer deux grandes formes : intermdiation de bilan intermdiation de march a) LIntermdiation de bilan L'intermdiation s'effectue au sein du bilan bancaire des IF L'activit d'intermdiation implique les deux partiesde son bilan (actif et passif) Parleprocessusdefinancementindirect,l'intermdiairetransformeletitreprimairequ'il acquiert(ct actif) en un autretitre secondaire qu'il met et qu'il inscrit son passif. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Apartirdecetteanalyseauniveaudubilan,onpeutreprerunevolutionde l'intermdiationsachant que l'intermdiation traditionnelle correspond l'activit de transformation au bnfice du crdit. Ledveloppementdesmarchsfinancierscorrespondantauphnomnedemobilirisation desfinancementsamodifilanaturedel'intermdiationetdelatransformationopreparles intermdiaires. Aujourd'hui l'intermdiation de bilan prend deux formes : - une intermdiation de crdit [ activit traditionnelle - une intermdiation de titres [ le terme de titres est considr au sein du bilan. Nepasconfondred'intermdiationdetitre,quisetrouveauseindubilanavec l'intermdiation de march. L'intermdiation de crdit est ralise par les tablissements de crdit. L'offre de crdit, dans ce cas,est finance par la collecte de dpts traditionnels (dpts vue, dpts d'pargne ...) Plus rcemment elle est galement finance par l'mission de titres sur les marchs financiers AIF P Etablissements de crdits CrditDpt traditionnel Titres (certificats de dpts, obligations) 2 ressources de nature diffrentes Certificat de dpts [ titre court terme mis par les banques sur le march montaire. Obligation [titre long terme. Mmesurl'activittraditionnelledecrdit,ilyaunemobilirisationencomplmentdes dpts traditionnels Depuislemilieudesannes80,l'activitdecrditestfinancepard'autresressources collectessurlesmarchsfinanciers.Lademandededpttraditionnelayanttendanceabaisser depuis les rformes financires en raison de la concurrence de nouveaux titres court terme, mieux rmunrs (trs liquide, rmunr, faiblement risqu) Les mnages ont rduit leur dpt pargne (Ex. : livret A) au profit de titres court terme. =>Les banques ont t obliges de s'adapter pour capter les ressources l ou elles se trouvaient = sur le march => la valeur de leur passif se modifie en fonction du march. => Risques supplmentaires pour les banques. Deuximeformedel'intermdiationdebilan=l'intermdiationdetitres.Ellecorrespond essentiellement l'activit d'autres IF (OPCVM et socits dassurances) Ces intermdiaires collectent en effet leurs ressources en mettant des titres. Ces ressources collectes sont places sur les marchs financiers. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 AOPCVM P TitresTitres Intermdiation de bilan, car elle se lit au sein du bilan, mais aussi intermdiation de titres.

IF Crdits ---------- Titres Dpts ------------- Titres [ intermdiation traditionnelle [ nouvelle intermdiation

Ce phnomne gnral est appel mobilirisation car le support est un titre. Cette mobilirisation a accru la part des ressources collectes taux de march et la part des emplois distribus taux de march. Depuis le milieu des annes 80, on a :- Une baisse des crdits - Une baisse de la collecte des dpts traditionnels - Une augmentation des titres Sur l'activit traditionnelle, on parle de taux rglement (voire administr) pour le taux d'intrt Ex. : les pouvoirs publics fixe le taux du livret A A l'inverse, on parle de taux de march (non rglement) dtermin en fonction de l'offre et de la demande. Taux d'intrt du passif = taux d'intrt crditeur

Taux d'intrt de l'actif (rmunration des emplois bancaires)= taux d'intrt dbiteur b) L'intermdiation de march Cette intermdiation de march rpond une logique de ngociation et non plus une logique de transformation opre au sein du bilan. Dansleprocessusdefinancementdirect,letitremisparl'emprunteurprimaireestacquis par un prteur primaire = un ANF capacit de financement, or la mise en relation entre ces deux agents,impliquetrsfrquemmentl'interventiond'IF.L'intermdiationdanscecasvafaciliterle ngoce d'un actif financier (sans l'absorber dans son bilan, pour le transformer). Ces activits sont retranscrites dans le "hors bilan" des tablissements de crdit. Cetteactivitd'intermdiationdemarchcorrespondauxactivitsdecourtageetactivitsde contrepartie.Dans l'activit de courtage, l'intermdiaire facilite les ngociations de titres sur les marchsmiseenrelationentremetteuretsouscripteur,cetteactivittantrmunrepardes commissions. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Dansl'activitdecontrepartie,l'intermdiairevaralisercettefois-cipoursonpropre compte des achats ou ventes de titres de faon rgulariser le march. Ex : Il existe des spcialistes en valeurs du trsor qui rgularisent la valeur. Si le cot est jug trs fort => rgularisation par baisse du prix => Modification de leurportefeuille. Cette activit de contrepartie est rmunre par une marge entre prix de vente et prix d'achat. Ce type d'activit s'est le plus dvelopp depuis les rformes bancaires. Conclusion Le dveloppement des marchs financiers n'est donc pas incompatible avec le financement indirectlacroissancedesmarchsestunphnomnediffrentdeladsintermdiationdansla mesureoladsintermdiationdsigneladiminutiondelafinanceindirecte relativement la finance directe. Or les intermdiaires en augmentant leurs activits sur les marchs ont modifila nature de l'intermdiation.Onobserveainsidepuislemilieudesannes80,unebaisserelativede l'intermdiation traditionnelle (crdit/dpts).Enrevanche,lesbanquesetsurtoutlesnouveauxintermdiaires(OPCVM+socits dassurances) ont trs fortement dvelopp de nouvelles formes d'intermdiation. Qualitativementlamobilirisationagalementdiminuledegrdetransformationenterme d'chance et en terme de risques. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Chapitre 2 : L'Emission de Monnaie L'intermdiationestunedesfonctionsdesbanques.Ladeuximefonctiondesbanquesest une fonction montaire. La monnaie est dfinie comme tant la dette des banques qui circule en tant que moyen de paiement. Cette conception privilgie une fonction spcifique de la monnaie (comme instrument de paiement). Elle doit tre tendue aux 2 autres fonctions reconnues traditionnellement la monnaie : Fonction d'unit de compte Fonction de rserve de valeur Cette dfinition fonctionnelle de la monnaie permet en particulier de comprendre pourquoi il estimpossibledetracerunefrontireimmuableentrelesactifsfinanciersmontairesetlesactifs financiers non montaires. C'estpartirdecettedfinitionfonctionnelledelamonnaiequel'onpeutanalyserles mcanismes de l'mission montaire ainsi que la formation de l'quilibre du systme montaire en tudiant plus prcisment les relations entre les banques commerciales et la banque centrale . Section I : La monnaie, dfinition, formes et mesures I. Dfinition partir d'une approche fonctionnelle On retient trois fonctions de la monnaie : Unit de compte Moyen de paiement Rserve de valeur a) Fonction d'unit de compte La monnaie est un instrument de mesure. C'est le bien dans lequel on exprime le prix de tous les autres biens. La monnaie va permettre de comparer la valeur des diffrents biens.L'expression de cette valeur tant le prixde chaque bien. La monnaie sert d'talon de valeur. Pourremplircettefonction,lamonnaieausensmatrieln'estpasindispensable.Onpeut prendre n'importe quel bien dans l'conomie pour remplir cette fonction. Economie de troc / Economie montaire Supposons une conomie comprenant trois biens A, B, C : Danscetteconomied'change,hypothse1:conomiedetroc,marchandisecontre marchandise => On aura 3 prix relatifs (= prix d'un bien par rapport un autre bien) : A contre B, B contre C et A contre C. Lorsque l'on gnralise n biens, il existe alors autant de prix relatifs rapport d'change qu'il y a de faon de comparer les biens 2 2 : n (n - 1) / 2 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Economiequiproduit100biensdiffrents=>4950prixrelatifsd'oladifficultde dvelopper les changes en conomie de troc dans la mesure o il est galement ncessaire de faire concider les souhaits des 2 changistes. Les souhaits des 2 changistes doivent concider. Hypothse 2 : L'conomie dispose d'une unit de compte Ex.:LebienAestpriscommeunitdecompte,danscecas,onmontrequ'ilexiste uniquementn - 1 rapports d'changes Toutefois, au cours du temps, certaines monnaies ont rempli uniquement la fonction d'unit de compte. Al'heureactuelle,l'euroestsimultanmentunitdecompteetmoyendepaiement.L'unit decomptepermetdescomparaisonsdansl'espace(onabesoindecettefonction),enparticulier dterminer leprixrelatifd'unbienparrapportunautrepermetl'agentconomiquedefaireun choix. Deplus,lavaleurd'unmmebiensurdeuxmarchsdiffrentspermetdeprocderdes arbitrages (qui sont possibles si on connat la valeur) b) Fonction de moyen de paiement C'estdirequelamonnaiedanscettefonctionestacceptepartousetpermetdecefait d'acheter un bien quelconque et d'teindre n'importe quel type de dette. Danslesfaits,unemonnaien'estpastoujoursacceptepartous,cequisignifiequela monnaie est lie l'espace desouverainet, existence de l'Etat.La monnaie est de ce point de vue un phnomne social qui doit faire l'objet d'un consensus confort par l'Etat qui lui donne un cours lgal et un pouvoir libratoire. Si la mfiance s'installe, le consensus est rompu, alors les agents refusent la monnaie et vont se rfugier vers des marchandises = comportement de fuite devant la monnaie. Lamonnaiepermetdedvelopperlacroissanceconomique.Ladoubleconcidencen'est plus utilise lorsque la monnaie est un instrument de paiement.Aulieud'trechangedirectementcontreunautreproduit,lamarchandiseestd'abord ngocie contre une certaine quantit de monnaie (en fonction de son prix). Monnaie avec laquelle levendeurpourraseprocurerlesbiensquiluisontncessaires.Sionanalyseuneconomiesans monnaie, il n'y a pas de dsquilibre.

c) Rserve de valeur Lamonnaieiciestdemandepourellemme,ellen'estpasdemandepourtrechange contre un bien. Elle est conserve en tant qu'actif, qu'lment de richesse, pour elle mme.Dans ces conditions, comment expliquer ce comportement alors que la monnaie aujourd'hui n'est plus considre comme une marchandise ? Lamonnaieestdemandepourellemmedanslamesureoelledisposed'unequalit intrinsque : sa liquidit. Lesagentsvontdoncconserversousformemontaireunepartiedeleurpargne: thsaurisationdefaondisposerd'unactifliquidenonrisqu,c'estdiredisposerd'unactif immdiatement changeable, sans risque de perte en capital, contre n'importe quel bien. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10La richesse note W peut tre dtenu sous plusieurs formes : Capital (not K) Titres (not B) Monnaie (actif liquide) (not M)W = K + B + M On diversifie la richesse avec les diffrents actifs disponibles dans l'conomie. C'est partir de ces trois fonctions que l'on tudie le rle de la monnaie dans l'conomie. Enparticulier,l'approchemacroconomiquedesphnomnesmontairesopreune classification des modles conomiques en fonction du rle qu'ils apportent. Lesvariablesmontairesjouerontunrleplusoumoinsimportantsurladterminationde l'quilibre selon la conception de la monnaie dtenue. II / Les formes montaires La monnaie est dfinie partir de son rle. Aux diffrentes fonctions est attribue une dfinition statistique diffrente. A la fonction rserve de valeur est associe une dfinition largie. A la fonction moyen de paiement est associe une dfinition troite.Les diffrentes formes montaires permettent de distinguer les actifs financiers montaires et les actifs financiers non montaires. Lesactifsmontairessonttouslesactifssusceptiblesd'alimenterlestransactionssurles biens et services.Ils sont distincts des instruments d'pargne longue. Au sens le plus troit, il existe trois formes de monnaie : Monnaie dite fiduciaire :Billetsmisparlabanquecentrale(=institutd'mission).Cesbilletsn'ontaucunevaleur intrinsque. Le billet est une crance dtenue par les agents non financiers sur la banque centrale, c'est dire un droit payer. ABanque centrale PA ANFP BilletsBillets Cette conception de la monnaie dette n'a pas toujours exist. Ainsi, notamment au 19me sicle, deux thories montaires s'affrontent quant la rglementation d'mission des billets 1.Ecole de la circulation 2.Ecole de la banque Elles s'opposent quant la rglementation d'mission des billets L'Ecole de la circulation : conduit par Ricardo. Elle conteste la nature montaire du billet et souhaite en faire un simple substitut de l'or. Cette cole rclame une rglementation rigoureuse de l'missiondebilletsencontraignantnotammentlesbanquesconserverleuractifunerserve mtallique (stock d'or) strictement gal la circulation fiduciaire. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 A Banque centrale P Stock d'orBillets 100 % L'Ecoledelabanque:guideenparticulierparMill.Elleconsidrelebilletcommeun instrument de crdit l'conomie. Ellemaintientlaconvertibilitormaisadmetquelemontantdesbilletsencirculationexcde l'encaisse en or A Banque centrale P Stock d'or Titres Billets 80 % L'cole de la banque permet d'ajuster le montant des billets la conjoncture conomique (diffrent de l'cole de la circulation) La conception de l'cole de la banque est beaucoup plus souple. Une partie des billets correspond une monnaie dette. Aujourd'hui, les billets en circulation correspondent une monnaie dette. Monnaie divisionnaire : pices mises par le trsor (diffrent de la monnaie mtallique = pices d'or et d'argent). Cette monnaie divisionnaire n'est plus une monnaie marchandise. Globalement, depuis Aot 1971, plus aucune monnaie n'est marchandise.

Monnaiescripturale:constituedel'ensembledesdptsvuedtenusparlesagentsnon financiers auprs des banques, du trsor et des chques postaux. Cette monnaie scripturale circule sous la forme de chques, cartes bleues, virements .... Lesdpts vue qui constituent une monnaie vont se retrouver au passif du bilan. ABanque commerciale PA ANFP Dpts vueDpts vue Cette dfinition troite de la monnaie doit tre largie ds lors que d'autres actifs prsentent un degr de liquidit proche de celui des trois formes montaires ci-dessus. Ladfinitiondelamonnaiedoitenparticuliertenircompteducomportementeffectifdes agents conomiques en matire de dpenses. Tous les actifs utiliss frquemment dans les changes doivent tre considrs comme de la monnaie. Dans ces conditions, la dfinition de la monnaie s'tend l'ensemble des actifs liquides c'est dire aux placements montaires qui peuvent tre transforms aisment et rapidement en moyen de paiement sans risque important de capital. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10On ajoute en particulier 3 types d'actifs appels moyen de paiement diffr : D'unepart,l'ensembledesplacementsmontaireseffectusauprsd'institutionsfinanciresde type livret et compte d'pargne. Ilestpossibledetransformerunlivretenmoyendepaiement,celan'entraneaucuncot,ni perte de valeur. D'autrepart,lestitrescourttermedumarchmontaire.Cestitressontngociablesdonc supportent un risque de perte en capital mais ce risque est extrmement faible, ce qui explique pourquoi ils sont intgrs dans la dfinition. Ex.:Certificatdedpt:misparlestablissementsdecrditetdtenusparlesagentsnon financiers Billets de trsorerie : mis par les entreprises et dtenus par les agents non financiers Bon du trsor : mis par l'Etat et souscrit par les agents non financiers Pour finir les titres d'OPCVM : Sicav et Fond Commun de Placement (FCP) court terme Touscesactifspossdentuncertainnombredecaractristiquescommunes:cesontdes crances vue ou court terme, le plus souvent sur des institutions financires. Ce sont galement des actifs peu risqus (ce qui les distinguent des actions et obligations). Ilspeuventtreutilisslorsdestransactionssurlesbiensetservicessoitdirectement,soit aprs conversion sans risque important de perte en capital. A partir de ces critres, les autorits montaires proposent une quantification du volume de monnaie en circulation dans l'conomie.

III / Les mesures, les agrgatsmontaires Cesagrgats(=indicateurquantitatifsynthtique)montairesconstituentdesindicateurs statistiques refltant la capacit de dpense des agents conomiques Sont donc exclus de la dfinition : lesactifsfinanciersquitraduisentunevolontdpargnedurable(opposlacapacitde dpense des agents)et dautre part, la monnaie dtenue par les institutions financires. La dlimitation actif montaire / actif non montaire nest donc pas permanente puisquelle est fonde sur le comportement des dtenteurs dactifs. Laquantificationdelamonnaievadoncreposersurdescritresconventionnelspropres chaque pays. Exemple : En France, les autorits montaires ont rform les agrgats montaires en 1986 et en1991defaontenircomptedelvolutionducomportementdedemandedemonnaiedes agents. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Depuisle1erjanvier1999(datedelacrationdelEuro),lesdfinitionsdesagrgats montairesonttharmonisesauseindusystmeeuropendebanquecentrale(=SEBC)pour tous les membres de lUnion conomique et montaire (= zone Euro). Depuis1999,lesdfinitionssontfondessurladistinctionentrelessecteursdtenteursde monnaie et les secteurs crateurs de monnaie. Depuis 1999, les secteurs dtenteur de monnaie correspondent :+Agents privs non financiers (mnage, entreprise )+Institutions financires non montaires, tels que les socits dassurance ou les fonds de pension+Administrations publiques, lexception de lEtat considr comme neutre. Les secteurs crateurs de monnaie correspondent :+auxinstitutionsfinanciresmontaires,comprenantlestablissementsdecrditrsident,et toutes les autres institutions financires rsidentes recevant des ressources proches des dpts et qui distribuent du crdit ou effectue des placements en valeurs mobilires. Exemple :BanquedeFrance,tablissementdecrdit,caissededptetplacement,OPCVM montaire, caisse nationale dpargne. Leuro systme depuis 1999 retient trois agrgats montaires communs lensemble des pays membres de la zone euro : -un agrgattroit M1 -un agrgat intermdiaire M2 -un agrgat large M3 = rfrence de la masse montaire. Lecaractremontairedesdiffrentsactifsatdterminenfonctiondequatrecritres fondamentaux : LaTransfrabilit:cestdirelapossibilitdemobiliserdesfondsenayantrecoursdes instruments tel que les chques, virement,...Ex. : Dpt vue LaConvertibilit :possibilitdeconvertiruninstrumentfinancierenmoyendepaiement immdiat. Lchance : permet de distinguer les instruments financiers selon lintervalle de temps compris entre la date du contrat et la date du remboursement. Ledlaidepravis :correspondantlintervalledetempscomprisentrelemomentole dtenteurdelinstrumentfaitconnatresonintentionderemboursementet ladatelaquelle il est autoris convertir linstrument en liquidit. Ces agrgats M1, M2, M3, sont classs par ordre de liquidit dcroissant. Plus on sloigne de M1, moins il est facile de convertir linstrument en liquidit. Ils sont dfinis par intgration successive de produit. M1 M2 = M1 + ( M2 M1 ) M3 = M2 + ( M3 M2 ). Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 DansM1,ontrouvelestroisformesmontairesausenstroit,cestdirelamonnaie fiduciaire, monnaie divisionnaire et la monnaie scripturale. M2 = M1 + dpt terme dune dure infrieure ou gale deux ans +dpts assortis dun pravis de remboursementinfrieur ou gal trois mois (qui nexiste pas en France) M3=M2+placementscourttermedontlchanceestinfrieureougaledeuxans ngociables (Ex. : certificat de dpt pour la France) plus OPCVM montaire. Section 2 Les principes gnraux de la cration montaire Lmission de monnaie est fonde sur lendettement du systme montaire envers les agents non financiers. Le volumedendettement constitue la masse montaire (= stock) en circulation. La cration montaire se dfinit comme un accroissement de la quantit de monnaie dtenue par les agents non financiers. M3 2002 M3 2001 = variation de M3 = volume de la cration montaire. Gnralement, le stock augmente dune anne lautre => Production de monnaie si la variation de M3 > 0=> cration de monnaie si la variation de M3 < 0 (rare)=> destruction de monnaie. Tantquelamonnaietaitunemarchandise,lacrationmontairetaitfonctiondes conditions de production de cette marchandise. Lesinstitutionsfinanciresdanscecasnepouvaientprtercettemonnaiequaprslavoir pralablement collecte. Lavariationdustockdemonnaie(=crationdemonnaie)taitengrandepartie indpendante de la volont des agents conomiques. Dans les conomies contemporaines, on a une monnaie lgale cours forc(conception de la monnaie dette). Les institutions financires montaires (= banque) peuvent crer elles mmes les moyens de paiement quelles mettent la disposition des agents non financiers. Toutefois, les tablissements de crdits sont sous le contrle de la banque centrale. Deux catgories dagents sont impliques dans le processus de cration montaire :-les agents demandeurs de monnaie (entreprise, mnage, Etat). -Les agents offreurs (= banques) La monnaie est en effet cre par les banques que si elle est demande par les agents non financiers. I. Systme montaire banque unique Parhypothse,danscesystme,tousles rglementsentreagentsconomiquesseffectuent en monnaie de la banque,(cest dire que chaque banque met sa monnaie), cest dire par un jeu dcritures entre les comptes ouverts sur les livres de la banque. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Labanquemetdoncunecrancesurellemmequiestaccepteentantquemoyende paiement. Cest la dette de la banque qui circule en tant que moyen de paiement. Parce quelle met la monnaie, la banque va pouvoir acqurir des actifs rels et financiers en mettant une crance sur elle mme. On peut analyser ce processus partir de la variation du bilan des agents : dans quel cas les oprations sont lorigine de cration de monnaie ? Ex : un particulier X achte un bien dune valeur de 100 une entreprise Y. la banque va intervenir. A A XA P A AY A P Dpt vue X- 100 Biens + 100 Biens- 100 Dpt vue Y + 100 A A Banques A P Dpts vue X- 100 Dpts vue Y + 100 A de la masse montaire =0 Onquantifielacrationmontairepartirdelavariationdupassifmontairedelaoules banques. Le passif montaire de la banque na pas chang => il ny a pas de cration montaire. Tant que la banque nest pas partie prenante dans les transactions, la quantit de monnaie son passif ne varie pas. Ce sont de simples mouvements entre les comptes. Lacrationde monnaiealieudslorsquelabanqueprocde lunedesoprationssuivantes avec un agent non financier la banque doit participer la transaction. 1re opration : Achat de biens rels, Ex. : la banque achte un immeuble un ANF . 2me opration : Achat dor et de devises 3me opration : Achat de titres 4me opration : Lorsque la banque escompte des effets de commerce 5me opration : Lorsque la banque procde une avance en compte courant6meopration :Lorsquelabanquedistribueducrdit,cestcellequicontribueleplusla cration de monnaie Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 101erexemple : labanqueachteunbienrelpourunevaleurde100unitsdecompteun agent non financier. A ABanque AP AA ANFAP Biens+100DVANF +100 Biens -100 DVANF +100 AA = + 100A PM =+100 AA = 0A P = 0 Labanquepeutrglerlebienenmettantsapropredette=>encrditantlecomptede lagent non financier. Lacrationdemonnaieselitaupassifdubilandesbanques,onregardelepassifmontaire uniquement. le stock de monnaie sest accrue de 100, la banque a cre 100 U.C de monnaie supplmentaire par un simple jeu dcriture. Ce principe dachat peut se gnraliser nimporte quel type de crances(biens, titres,devises ) achetes un agent non financier. 2me exemple : Escompte deffets de commerce. Leseffetsdecommercepeuventtredesbilletsordreoudeslettresdechange. Leseffetsdecommercesontdestitresmatrialisantunecranceparunbilletcrit,ilssont ngociables, (autrement dit transmissibles). L, cest la banque qui va acheter leffet de commerce, on dit quelle escompte. Leffet de commerce ouvre droit son dtenteur tre pay par le souscripteur (cest dire lmetteur de leffet de commerce). Le montant de la crance tant payable immdiatement ou le plus souvent court terme, (en gnral 3 mois). Ce sont les entreprises qui utilisent ce processus de financement. Distinction entre billet ordre et lettre de change : Billetordre :deuxpartiesprenantesentrentenjeu,lmetteur(souscripteur)quise reconnatdbiteurterme(engnraltroismois),dubnficiairementionnsurlebilletordre. Lmetteur dans ce cas sengage payer lui mmeCest lmetteur qui rglera sa dette. Lettre de change : dans ce cas, trois acteurs entrent en jeu.Lecrancier,appelaussiletireur,ordonnesondbiteur,appelaussiletir,deverserune certaine chance une somme prcise une autre personne dsigne = le bnficiaire. Le crancier nest donc pas le bnficiaire. Exemple : vente crdit. Le vendeur consentant un crdit lacheteur Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10celui-ci met une lettre de change dtenue par le vendeur. Levendeur peut escompter (autrement dit vendre leffet de commerce auprs de sa banque, il mobilise sa crance). en lescomptant, il obtient des fonds en change immdiatement. Ex. : 1re tape : vente crdit par une entreprise Y une entreprise Z. Z rgle trois mois => mission dune lettre de change pour reconnatre sa dette. 2me tape : dans un second temps Y va escompter sa lettre de change auprs de la banque unique. ------------------- 1re tape : A AYAP AAZAP Biens - 100 Crance sur Z +100 (Lettre de change)Biens+100 DettevisvisY +100 (Lettre de change)AA = 0A P =0 AA = 100A P = 100 2me tape : A A YAP AA Banque AP Crance sur Z- 100 (Lettre de change) DVY + 100Crance sur Z+ 100 (Lettre de change) DVY + 100AA = 0A P =0 AA =+100A PM =+ 100 Labanquequiachtelacrance, crdite lecomptededptvuedeY.Lesliquiditsontt cres par la banque. Onregardelavariationdupassifmontairedelabanque,labanqueamontiseunecrance commerciale. La crance qui ntait pas montaire est devenue montaire, la banque en a chang la nature. 3me exemple : avance en compte courant. Uneentrepriseabesoindeliquiditetdemandesabanqueuneavance.Lacrationmontairea lieu ds que la facult de dcouvert est utilise. Exemple : une entreprise Y demande une avance sa banque pour payer un salaire un agent non financier X. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 A A YAP AA Banque AP Cpte dbiteur +100Crance sur Y + 100 (Dcouvert) DVX + 100AA = 0A P = 100 AA =+100A PM =+ 100 A AX APDVX + 100AA = 100A P =0 LorsqueYdemandeundcouvertsabanque,labanqueacceptecettedemande etdtient une crance sur Y. EnregroupantlesdeuxbilansdesANF,onretrouvelquilibre. Il y a eu cration montaire, lopration lorigine est lavance en compte courant. Au niveau de la banque, on met directement DVX car cest lui qui bnficie au final des liquidits. 4me Exemple : La banque accorde du crdit. Lacrationmontaireestimmdiate,carlecrditestimmdiatementutiliscarcoteux. Cette cration de monnaie est matrialise par une inscription au crdit du compte de Y. Exemple = crditPrt de la banque Y (agent non financier) A A Y AP AA Banque AP DVY+ 100 Crdit+100Crance sur Y + 100 (Crdit) DVY + 100AA = 100A P = 100 AA =+100A PM =+ 100 En accordant le crdit, la banque va crditer le compte du bnficiaire opration de cration de monnaie. La banque achte une crance et rgle son achat par une cration de monnaie. En accordant le crdit, la banque a accrue la capacit de dpense de lagent non financier, le crdit constitue donc une avance sur la ralisation du produit. Pouvoir dachat supplmentaire, le crdit a un impact sur lactivit conomique. Le crdit est une avance. Entre le crdit et le remboursement de la dette, le bilan nest pas neutre (acclration de la croissance conomique). Dcomposition dune opration de crdit : Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10La banque a simplement crdit le compte de lagent non financier Y.Puis Y a dpens le crdit en tirant sur son compte. Lebnficiairedecetteoprationaensuiteredposlechqueauprsdelammebanque (car systme de banque unique) la monnaie circule. Cet exemple permet de prciser le sens de la causalit, entre les crdits et les dpts. Ce sont les crdits qui font les dpts et non linverse (formule savoir et savoir dmontrer) Autrement dit, la banque ne puise pas dans les dpts de ses clients pour accorder des crdits. Elle commence par accorder un crdit, lequel une fois dpens gnre des dpts. A BanqueP Crdits DptsSens de causalit Dpts : dette montaire La banque ne regarde pas le montant de ses ressources pour distribuer du crdit. La banque a ainsi montis une crance dans ce processus, cest dire quelle a substitu sa propre dette montaire celle dun agent non financier qui ne lest pas. Danslecasparticulierdebanqueunique,labanqueaunpouvoirdmissionmontaire illimit dans la mesure o elle ne subit aucune contrainte de fonctionnement. la banque rcupre la totalit de la monnaie quelle a cre. La contrainte de fonctionnement va rapparatre dsque lon relche lhypothse dunicit, cest dire ds que lon passe un systme montaire diffrent (plusieurs banques commerciales ou plusieurs banques commerciales + une banque centrale). Lemcanismesymtriquelacrationdemonnaieestunmcanismededestruction montairela monnaie est dtruite = A passif montaire banque < 0, La monnaie est dtruite lorsqueANF rembourse le crdit ou de faon plus gnrale lorsque la banque vend des actifs financiers. Globalement en priode de croissance conomique les oprations lorigine dune cration de monnaie lemportent sur le volume des oprations lorigine dune destruction de monnaie. Montantcrditdistribupendantuneanne>aumontantdesremboursementsdecrdit enregistr au cours de la mme anne Il y a donc une cration montaire nette. II/ Systme montaire banques multiples. Il existe plusieurs banques commerciales, on ne parle pas encore de banque centrale. Les banques commerciales (banques de second rang) vont se partager la collecte des dpts et la distribution des crdits. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10On intgre dans lanalyse, la concurrence bancaire. Chaque banque dtient une part de march sur les crdits, sur les dpts. Les processus de crationet de destruction de monnaie restent identiquesau systme montaire prcdent. Mais chaque banque va crer sa propre dette = sa propre monnaie, la difficult rside donc dans la conversion de la monnaie dune banque en la monnaie dune autre banque. Il existe autant de formes montaires quil y a de banques. A)Analyse dun systme deux banques en quilibre. Dpt vue A 2 formes montaires Dpt vue B Les clients dune banque vont donc recevoir en paiement des chques tirs sur lautre banque.Desoprationsderglementdoiventdonctreeffectusdebanquebanque.Ces oprationsont lieu aprscompensation cestdire aprsannulationdescrancesetdesdettes dont le montant se recouvrent. Ex. : Banque A reoit des chques de la banque B pour un montant de 100 u.c Banque B reoit des chques de la banque A pour un montant de 200 u.c. Aprs compensation, les oprations de rglement seffectuent. faire le net des dettes et crances de chaque banque. La banque A doit 100 u.c la banque B. Le respect de la contrainte dquilibre du bilan va contraindre la banque A se refinancer, cest dire emprunter des ressources ncessaires lquilibre de son bilan. Hypothse :- Chaque banque distribue un montant de crdit supplmentaire de 500,A C = + 500 - Chaque banque cre de la monnaie en fonction de sa part de march.(Elle ne va pas rcuprer la totalit de la monnaie cre, car une partie des transactions se font au bnfice de lautre banque). A ABanque AAP AABanque B AP Crdits A + 500 DVAA +200 DVAB +200 CrditsB + 500 DVBA +300 DVBB+ 300 DVA A=monnaiercupreparAlorsdeladistributiondescrditssurles500decrdit accord, la banque A rcupre 200, les 300 sont rcuprs par B (DVB A =) DVB B = monnaie rcupre par B lors de la distribution des crdits. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10La banque A une part de march de 40% La banque B une part de march de 60% Lesbilansdesbanquesapparaissentdsquilibrs,labanqueAnapassuffisammentde ressourcespourcouvrirsonactivitdecrdit.(Passif augmentation de devises Prteur net (Ex. : France) => capitaux sortent donc baisse de la liquidit bancaire LaliquiditnecorrespondpaslamonnaiedtenueparlesANF,maislamonnaie centrale. Il existe desfacteurs autonomes comportements des clients des banquesIl existe des facteurs institutionnelsactions des autorits montaires Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Les oprations du trsor. En France, le trsor possde son propre circuit de financement, les CCP. Danscesconditions,toute crationde monnaiedelapart desbanquescommercialesest lorigine dune fuite vers ce circuit. Jusquen 1993, la Banque centrale, pouvait crer directement de la monnaieau bnfice du trsorsousformedavance,danslamesureoletrsordisposeduncompteauprsdelabanque centrale ( En France, ce nest pas le cas dans dautres pays ). A BCP Avance au trsor + 100Compte du trsor + 100

Si le stock de monnaie augmentetrop vite, il y a un risque daugmentation des prix. On a interdit cette cration montaire directe dans le cadre de lunion conomique europenne. Danslamesureoletrsordisposeduncompteauprsdelabanquecentrale,toutesles oprations entre le trsor et les banques se rpercutent directement sur la liquidit bancaire. Exemple : paiement des impts (D V) Lepaiementdesimptssefaitparlamonnaiedesbanques=>parlesdptsvue (utilisation de chques) BC Compte crditeur banque commerciale- 100 Compte du trsor + 100 simple jeu dcriture au profit du trsor impact ngatif sur la liquidit des banques. ; Exemple : dpenses publiques Elles augmentent la liquidit bancaireLorsquelEtatrglelesentreprises,celles-cidposentlesfondsauprsdesbanques commerciales Pour les oprations du trsor, il convient donc dagrger toutes les oprations ( effetpositif eteffetngatif ) pour avoir un effet net. Les facteurs institutionnels action volontaire de la banque centrale. Comptetenudelalgislationactuelle,ilsagitdesrservesobligatoires. Ces rserves, en France existent depuis 1967, ces rserves ont pour but de crer une demande de monnaie centrale de la part des banques commerciales. Elles vont permettre de rduire le pouvoir de cration montaire des banques dans la mesure o leurs besoins en monnaie centrale est li directement la progression de leur activit Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Cest un instrument de politique montaire, la banque centrale peut provoquer artificiellement une demande de monnaie centrale. RO = g x D V RO = Bloques sur un compte auprsde la BC g : taux deR.O fix par la B.C ne peut tre utilis comme support de lactivit des banques. g taux appliqu la monnaie cre par les banques ( les D.V ), cette monnaie ( D.V ) rsulte de lactivit de crdit. Crdit=>augmentationdelamassemontaire=>tensioninflationniste(risque,cenestpas obligatoire) Augmentation crdit=> augmentation D V => augmentation R.O Baisse de la capacit de cration montaire Ce systme de R.O est particulirement contraignant, une faible variation de g provoque une trs forte variation de la liquidit bancaire. Instrument tellement efficace que peu utilis. Alchellemacro,lesbanquesdevrontsere-financercarellesnercuprentpaslatotalitdela monnaie cre (do dsquilibre entre actif et passif) C) Le refinancement bancaire Pourseprocurerlamonnaiecentraledontellesontbesoinpourquilibrerleurbilan,les banquespeuventserefinancer,soitdirectementauprsdelabanquecentrale(onparlealorsde rescompte),soitsurlemarchmontaire(marchsurlequelintervientgalementlabanque centrale ) 1) le rescompte EnFrance,cetteprocdurederefinancementatutilisedefaonsystmatiquede1800 (datedecrationdelaBanqueCentraleparNapolon)1971.Sonutilisationaensuitet plafonneentre1971et1986,datedesonabandon.(PlusdutoututilisdanslecadredelUnion Europenne). Il sagit dune procdure de refinancement automatique taux dintrt fixe dtermine par la Banque Centrale. Cetteprocdureseffectuelinitiativedestablissementsdecrdit,cettedemandetant toujours satisfaite, quelque soit son montant, par la Banque Centrale. Cetauxtantconnulavanceparlesbanques(engnral,iltaitbas)=>lesbanques nhsitaient pas lutiliser Cetteprocdurelimitaitdonclefficacitdelapolitiquemontairedanslamesureoules banques commerciales taient assures de leur refinancement dont le cot tait par ailleurs connu. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Dans le cadre de cette politique, le taux de rescompte est la fois le taux de refinancementofficieldelaBanqueCentrale(cotdelempruntdesbanquescommercialesauprsdelaBanque Centrale) et aussi le taux directeur des crdits bancaires. La Banque Centrale peut agir sur le rationnement du rescompte ou sur son cot. SilaBanqueCentraleaugmenteletauxderescompte,enesprantrduirelactivitde crditbancairepourlesbanquescommerciales,ilsagitduneaugmentationducotde refinancement, => augmentation ducot de lamonnaie centrale. Les banques vont faire attention pour rduire les dsquilibres. Or les banques peuvent rpercuter ce cot sur le prix du crdit. Dans ce cas l, il faudra voir la raction des ANF, le comportement de la demande. Les entreprises qui navaient pas de solution de financementalternative vont augmenter leur prix. processus dune spirale inflationniste. Explication du passage de lconomie dendettement une conomie de march :Compte tenu des caractristiques de cette politique, lEtat et les autorits montairesont encourag les banques intervenir de plus en plus souvent sur le march montaire pour se re financer. Aujourdhui, dans le cadre de lunion conomique et montaire, les banques se re financent essentiellementpardesprocduresdemarchs,maisellespeuventgalementencasdedifficult temporaire se re-financer taux fixe auprs de la Banque Centrale par la procdure appele facilit marginale. 2)Le march montaire. Lesbanquespeuventquilibrerleurbilanenintervenantsurlesdeuxcompartimentsdu march montaire, cest dire : -Premier compartiment : Lemarchdestitresdecrancesngociablesestouvertlensembledesagentsconomiques bancairesounonbancaires.Lesbanquessurcecompartimentpeuventmettredescertificatsde dpt. -Deuxime compartiment :Lesbanquespeuventintervenirsurcecompartimentappelcompartimentinterbancairequi cettefoisestrservauxseulstablissementsdecrditsetlabanquecentrale.Ilsagitdunmarchdemonnaiecentralesurlequellestablissementsdecrditsplacentleur excdent de liquidit ou couvrent leur dficit en liquidit Alchellemicroconomique,lademandeouoffredemonnaiecentraledechaque tablissement de crdit rsulte des facteurs de la liquidit bancaire lis aux oprations de clientle et aux contraintes de la rglementation sur les rserves obligatoires. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10En France, on distingue trois grandes catgories dtablissements : Lesprteursstructurel :cestdirelestablissementsquigrenttraditionnellementplusde dptsquilsnaccordentdecrdits.CestlecasdelaCaissedesDptsetConsignations (CGC) qui gre toutes lesressources collectes par le Livret A, cest galement le cas dautres banques : Crdit Mutuel et Banque Populaire. Les emprunteurs structurels : cest dire les tablissements toujours en dficit = organismes qui ne peuvent pas grer de dpts. Par exemple : Socits financires qui accordent des crdits en sendettant sur les marchs ; les banques qui par tradition grent peu de dpts = banques daffaires. Lestablissementsquisontalternativementprteursemprunteursselonlaconjoncture.Ce sont les banques de dpts. Alchellemacroconomique,aprscompensationdesoffresetdemandesdemonnaie centrale des diffrents tablissements,deux situations sont envisager : -Lorsque loffre de monnaie centrale est infrieure la demande de monnaie centrale (MC), la banquecentraleintervientsurlemarchenfournissantlaquantitdemonnaiecentrale ncessaire la ralisation dun quilibre. On dit alors que le march se trouve en banque (ici la Banque Centrale) Danscecas,labanquecentraleinterviententantqueprteurendernierressortcontrainte.Ce qui veut dire quelle accorde un refinancement permanent aux secteurs bancaires. -Lorsqueloffredemonnaiecentralesuffitcouvrirlademandedemonnaie,lemarch montairesquilibredeluimme.Danscecas,lemarchestdithorsbanque.Toutefois, mmedansunmarchmontairehorsbanque,labanquecentraleconservesonrlede prteur endernierressort,ellepeututilisercettefonctionoupas.Labanquecentrale mme surunmarchmontairehorsbanquepeutintervenirsiellesouhaitemodifierlecotdu refinancement bancaire par une politique dopen market. Exemple : En 2000, en milliard deuro la liquidit bancaire de lUnion Economique et Montaire I/Les facteurs autonomes on t lorigine dune rduction de la liquidit bancaire de 108,1 Milliarddeurodcomposenor,devises+396,3,billetsencirculation354,5Milliard, administration centrale 47, et autres 102,5 II/ Oprations de politique montaire : + 222,5 Milliard deuro (refinancement + open market) I + II= montant des comptes courants des tablissements de crdit auprs de la banque centrale = 114,4 Milliard deuro Montant des rserves obligatoires : 113,7 Milliard deuro=> Rserves excdentaires : 0,7 Milliard deuro Cot de la liquidit = taux dintrt sur le march montaire. Sur les principaux taux interbancaires il y a deux taux de march : Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10-Taux EONIA= Euro over night indexed adjudication ( = taux dintrt au jour le jour = 24 heures)=Tauxmoyenpondrparlesmontantsdetouteslestransactionsaujourlejour traites sur le march interbancaire -TauxEURIBOR=Tauxauquellesdptsinterbancaireseneurosontrmunrs=Taux dont lchance schelonne entre un mois et douze mois.Lerledecetaux :lesbanquesrecourscetauxlorsquellesontuntauxdefinancement plus long. Exemple : Le taux EONIA : 3,27 % EURIBOR 1 mois 3,33 ; 3 mois 3,37 et 12 mois 3,78 Taux croissant au fur et mesure que lchance augmente. Cesdeuxtauxsontencadrspardeuxtauxfixs,dterminsparlabanquecentrale europenne appels taux administrs . Taux plancher = Cot de refinancement le plus bas Taux plafond = Taux maximumCes taux constituent les 2 bornes entre lesquelles fluctuent les taux de march i Taux plafond Taux plancher

Alintrieurdecesdeuxbornes,ilyaunefluctuationdestauxavecunevolution lintrieur. Lesbanquesvontcommencersadresserlabanquecentraleautauxleplusbas.Le taux de march ne peut pas dpasser le taux de plafond. D/Lescontreparties de la masse montaire. Connaissant lensemble des mcanismes de la cration montaire, on peut tablir un tableau synthtiquercapitulantlesdiffrentesoprationsloriginedustockdemonnaieencirculation M3. M3 = contreparties de M3(cest dire les oprations lorigine du stock) Les contreparties de M3 sont constitues par les crances acquises par le systme montaire, la quantification seffectue partir du bilanconsolid (= aprs compensation des dettes et crances interbancaires) du systme montaire. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Deuxgrandescatgoriesdecrancessontloriginedelacrationmontaire,monnaieen circulation : 1 -Les crances sur lextrieur : Ellesretracentlacrationmontairelielexcdentdelabalancedestransactions courantes et lentre de capital. 2 Les crances sur les rsidents :Celacorrespondaufinancementmontaireaccordparlestablissementsdecrdit lconomie. Il peut donc se dcomposer en crdits offerts par les banques aux agents non financiers,ettitresmisparlesagentsnonfinanciers,souscritsparlestablissementsdecrdits.Dansla mesureolestablissementsdecrditfinancentlconomiesurdesressourcesnonmontaires (cestdirepasdansM3)ilconvientdedduirecesderniresressourcesdefaonobtenirun quilibre comptable entre M3 et ses contreparties. A Bilan consolid du systme montaireP -Crances nettes sur lextrieur -M3 -Crances sur les rsidents -- Ressources non montaires -Divers-Divers A = P M3 = Crances nettes sur lextrieur+ crances sur les rsidents Ressources non montaires + Divers nets Politique montaire : taux A % M3 dM = Taux de croissance = dc C + dEE+ dRNM( RNM) MCM E MRNMM Il peut tre dcompos en taux de croissance des contreparties. Pour la zone Euro :En 1999, taux A% M3 = + 6,8% Crance sur les rsidents= 14,6% Crance sur lextrieur = -4,5% Ressources non montaire= - 5,6% Divers = + 1,8% Lerythmelevdecrationdemonnaieprovientdunrythmelevdecrancessur lconomie (14,6%). Les crances sur lextrieure nont pas motiv la cration de monnaie. LesRNMontdiminulesbanquesontgardleursressources,ellessefinancentelle mme. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10II - Les relations base montaire / masse montaire Analyse thorique de loffre de monnaie. Lun des points les plus controvers de la cration de monnaie concerne le fait de savoir si cesontlesbanquescommercialesolaBanqueCentralequiontlinitiativedelacration montaire. 2 points de vuediffrents :-Loffredemonnaieest-t-elledclencheparlebesoindelconomie(sourceendogne) auquelrpondentlesbanquescommerciales.Lesbanquescommercialesdanscecasse tournent vers la Banque Centrale pour assurer leur liquidit. Loffre de monnaie dans ce cas est endogne lconomie. -Loffredemonnaieest-t-elletoutletempscontrleparlaBanqueCentrale,laquelle dterminelaccroissementouleralentissementdelacrationmontaireenmodulantses apports de liquidit aux banques commerciales. Danscecas,loffredemonnaieseraitexogne,cestdireindpendantedelactivit conomique. Cesdeuxthoriesfontrfrencelathoriedemultiplicateursdecrditetlathoriedu diviseur de crdit. Dans le premier cas, la monnaie est endogne, dans lautre elle est exogne. Dans les deux cas, lanalyse est fonde sur lensemble des relations entre la masse montaire qui est essentiellement une monnaie de banque et la base montaire (MC) Lesrelationstantellesmmefondessurlecomportementdesagentsconomiques,les ANF dun ct, les banques de lautre. Hypothses communes ces deux thories : -Ilexisteunerelationstableentrelevolumedesbilletsetlevolumedelamonnaieen circulation. Laconceptiondelamonnaieretenueestrestrictive.Lapartrelativedesbilletsdansla monnaie est stable. Par consquent, on peut prvoir lvolution de la demandede billets des ANF, compte tenu des observations passes. -Il existe une relation stable, entre les rserves bancaires et les dpts bancaires. Cette relation tant fonde la fois sur la stabilit du comportement de demande de dpts des ANF et sur la stabilit du comportement des banques en matire de rserves Les rserves obligatoires dpendent la fois du volume des dpts et du taux de rserve fix par la Banque Centrale. Enconsquence,larelationbase/Mdpendlafoisdelastabilitducomportementde demandededptsetstabilitdelareprsentationinstitutionnelle.Lemontantdeces rserves dpend du comportement des banques commerciales.Le montant dpend des rgles degestionquesimposentlesbanquescommerciales.Habituellement,lemontantdes rserves excdentaires estfonction du dveloppement de lactivit bancaire et galement du cot du refinancement bancaire. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10B ouBstable M DV e = (e (iF) ) cot du refinancement e if > 0 => banquesaugmentent les demandes de rserves excdentaires. Enreprenantceshypothsesetlesdfinitionsdelabase/Masse,onobtientunsystme dquation simplequivapermettredanalyserlesensdecausalitentrelamassemontaireetla base montaire. Deux interprtations, deux sens de causalit possibles : -H (base montaire) M (Masse montaire) thorie du multiplicateur de crdit -M (Masse montaire) H (base montaire thorie du diviseur de crdit M masse montaire au sens M1 M = billets + dpts vue M = B + D k =(correspond l'hypothse de stabilit entre demande de billet par rapport B ou D k = B=> B = kD D+ donne stable R = montant des rserves obligatoires dposes auprs dela Banque Centrale g = taux de rserve obligatoire fix par la Banque centrale 0 < g < 1 R = gD Bilans bancaires associs aux hypothses : ABCPA ECP F : refinancementBilletsB CrditsC DptD RservesRRserves R RefinancementF ------------------------------------------------------------ ----------------------- F=B + R C+R = D+F M = B + D etM = kD + D = (k + 1) D H = B + R et H = kD + gD = (k + g) D => M = k + 1 > 1 Hk + g Deux interprtations : en terme de multiplicateur ( multiplicateur de base). Seloncettethorie,chaquefoisquelaliquiditbancaireaugmente,lesbanquesdtiennentun excdentdemonnaie.Desrservesexcdentairesapparaissent,permettantauxbanquesde Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10distribuer des crdits supplmentaires, donc de crer de la monnaie pour un montant correspondant un multiple de lexcdent de monnaie centrale. Augmentation H (RE) do hausse de crdits hausseM donc multiple M = ( k + 1) Hdo M = mHavecm> 1 k+ g m est le multiplicateur de crdit (ou base). Les rserves sont constitues pralablement la distribution de crdit, elle mme lorigine de la cration montaire.Lecoefficientmdpendluimmededeuxcoefficientsketg.Autrementditpourk donn,le multiplicateur est dautant plus lev que le taux de rserve est faible. Pour g donn, le multiplicateur est dautant plus lev que k est faible. Consquences : Laquantitmiseencirculationestdoncdtermineprincipalementparloffredemonnaie desbanquesetnonparlademandedemonnaiedesagentsconomiques. Dautre part,lvolution des facteurs autonomes de la liquidit bancaire a un effet cumulatif sur la cration de monnaie. La Banque Centrale peut dans ce cas l garder la matrise absolue de la crationdelamonnaieenlimitantlesliquiditsquellemet.Labasemontairevariableet exogne est donc ici un instrument de politique montaire particulirement efficace. Ce type de politique a t utilis notamment aux USA sur la priode 1979-1982. La Banque Fdrale de rserves contrlant la base pour rguler loffre de monnaie. A priori, pour contrler la base la Banque Centrale, peut agir, soit sur les rserves ou encore sur les oprations dopen-market. En contrlant la base, laBanque Centrale laisse fluctuer les taux. Critique de la thorie de multiplication de crdit. - Les banques commerciales peuvent utiliser priori leurs excdents de monnaie centrale de deux faons :ellespeuventdvelopperleuractivitdecrdit,maisellespeuventgalementse dsendetter auprs de la Banque Centrale. Dans ce cas, il ny a pas de cration de monnaie. La base nest plus totalement exogne puisquelle dpend en partie des banques commerciales. - Mme si la base est suppose exogne, la hausse de la M nest pas automatique, elle suppose un accroissement de la demande de crdit, or ilnest pas certain que la demande de crdit sadapte loffre de crdit dans la mesure o elle dpend de la conjoncture conomique. Comptetenudecescritiques,onpeutinterprterlarelationentreMetHenterme de diviseurs de crdit. En terme de diviseurs de crdit : Les rserves sont constitues Ex post c'est dire aprs distribution de crdit. La causalit va donc du crdit la base. Crdits MRserves (H) Les banques dans ce systme sont assures dobtenir la monnaie centrale dont elles ont besoin auprs de la Banque Centrale. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Dans la mesure o les autorits montaires cherchent plutt contrler les taux dintrts puisque la base est endogne. Dans un tel systme, les banques ne dtiennent pratiquement pas de rserves excdentaires. LendettementdesbanquesauprsdelaBanqueCentraletantparticulirementimportant,les banques commerciales vont chercher en priorit se dsendetter. M = k + 1 H k + g H = k + gM k + 1 1 = diviseur de crdit 1= c=>H =cMavec c < 1 m m

Cesontlescaractristiquesinstitutionnellesetfonctionnellesdessystmesfinanciersqui permettent de dterminer le sens de causalit entre H et M Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10PARTIE II : La Monnaie dans les thories conomiques Introduction : Elments de modlisation macroconomique Un modle est une reprsentation simplifie mais cohrente de la ralit. Un modle thorique est un schma explicatif des phnomnes conomiques. Il sagit donc dune construction abstraite constituant un outil danalyse. Un modle macroconomique constitue une formalisation conceptrice du fonctionnement de lensemble de lconomie, mettant laccent sur des phnomnes dinterdpendance. Cettemodlisationmacroconomiquerepredansunpremiertempslesagentsetleurs oprations. En gnral, trois catgories dagents sont retenues, chaque agent exerant une fonction spcifique. -Les entreprises qui produisent des biens/services qui investissent et qui demandent du travail. -Lesmnagesquioffrentleurtravail,consommentetpargnent.Ilsagiraenparticulierde mettre laccent sur la composition de lpargne, cest dire sa rpartition entre la monnaie et les titres. -LEtatqui,commeagentrgulateur(ouperturbateurchezlesnoclassiques)dusystme conomique,disposeduncertainnombredinstrumentsdepolitiquesconomiquespour atteindre les objectifs quil sest fix. Les oprations de ces agents portent sur un certain nombre dactifs qui en gnral sont les biens/services, le travail, la monnaie et les titres. En consquence, la reprsentation de lconomie comprend un certain nombre de marchs, lesquels peuvent tre regroups en deux grands blocs. -Un bloc rel (sphre relle) associ la dtermination de la production, de ses utilisations et des facteurs de production. Il correspond au march du travail et des biens et services -Un bloc montaire et financier (sphre montaire) comprenant le march de la monnaie et le march des titres. Sphre relle??Sphre montaire et financire

Il sagit de sinterroger sur linterdpendance entre ces blocs. -Siellessontenrelationluneaveclautre,lanalyserelveradelapproche keynsienne: approche intgre. La variable dintgration cest les taux dintrts -Siellessonttotalementindpendanteslunedelautre,lanalyserelveradelapproche noclassique : approche dichotomiquedans laquelle la monnaie est neutre. La structure des modles : Il faut dfinir les agents et leurs oprations, mais galement les variables macroconomiques et tablir des relations entre ces variables de faon obtenir un systme dquation, lequel une fois rsolu va permettre de dterminer la situation dquilibre macroconomique. Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Il faut donc reprer le nombre dagents, le nombre de march, les variables, Touteslesgrandeursconomiquessontainsiconsidrescommedesvariablesdevant satisfaire un certain nombre de relation. Variablespossiblesdecesgrandeurs :cesvariablessinsrantdansuncertainnombrede relations que lon peut ramener quatre catgories : -EquationdedfinitionSicestunequationdedfinition,ellepermetdeprciserune notion Ex : Yd = Y T avec Yd = Revenu disponible Y= Revenu T= Impt -Equationcomptablesquisonttoujoursralises,quiexprimentlacontraintedgalit emplois - ressources des diffrents agents. Le signe = dans une quation conomique peut tre vrifi ou non Ex : Y = C + T + E Avec C = Consommation E = Epargne T = Impt Y = Revenu -Equationdquilibrequiexprimantexpostcestdireunefoislquilibreatteint,obtenu, ralis, la ncessaire galit des ressources et des emplois dans les comptes doprations. Ex : Y + M=C + I + G + XM = importation G = dpenses publiques Offre globale Demande globale A laide de lquation dquilibre, ex post, on obtient un modle comptable Siunmodleestcomposexpost,cestunmodlecomptable,ilnestpasthorique, explicatif. -Equation fonctionnelles : Il peut sagir, soit de relations de comportements, soit de relations techniques. Relation de comportement= tous ce qui permet dexpliquer un comportementEx :* comportement de consommation C = ay + b C = Co ci quand le taux dintrt monte, les dpenses de consommation baissent.

* comportement dinvestissementI = Io gi quand le taux dintrt monte, les investissements baissent Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10 Universit Paris Ouest Nanterre La Dfense Cours SEGMI Paris X 10Relationstechniquesappelesgalementcontraintestechniquesgnralementperues partir dune fonction de production Ex : Y = F (K, L)Apartirdecesrelationsfonctionnelles,ilconviendradeprciserquelestdanslesystme lquilibre Conditions dquilibre sur un march ex ante : Y + M = C + I + G + X Avec les valeurs, on valide ou pas la condition dquilibre. On distingue dans un premier tempsles paramtres : ce sont desvaleurs qui demeurent constantes doncdonnesdurantlapriodedanalyse :Ex : C = ay + bb = 1 paramtre , il est fix au cours de la priode danalyse

Ex : C = 0, 8y + 100 Les variables de leurs cts peuvent tre classes en variables endognes ou exognes. Lesvariablesexognes :correspondentdesvaleursdterminesindpendammentdu modle, lextrieur du modle : Ex :touteslesvariablesdecommandedepolitiqueconomique :dpensespubliques,Impts,Monnaie Les variables endognessont dtermines par le modle : ce sont les inconnus. Ex : C = 0,8Y + 100= >Y et C sont endognes _ T = T = > exogne _ Endogne : T= T+ ty

Connu inconnu car y inconnu, t est fix par lEtat donc connu. Unmodlevareprsenterladterminationdesvariablesendognes(desinconnus)en fonction des variables exognes et des paramtres (ce qui est connu). Le modle complet cest dire celui qui explicite lensemble de la thorie : Noclassique ou Keynsienne sous forme dun systme dquation est appel forme structurelle du modle Ex : March des biens et services : diagramme 45%