Macadam novembre 2012

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AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE JEUX, BD, MOTS CROISÉS... BONUS LECTEUR GAGNEZ UN FOULARD 100 % SOIE VOIR PAGE 11 2E dont 1E pour le vendeur NUMÉRO 102 - NOVEMBRE 2012 - WWW.MACADAMJOURNAL.COM VIRGINIE EFIRA UNE VIE SANS ENGAGEMENT N’A PAS D'INTÉRÊT « « ROMNEY / OBAMA LA FIN DES ORGANISATIONS CARITATIVES ? PARAGUAY PARADIS DE LA STÉVIA BERNARD DEVERT LE DÉNI DU TOIT LES BOUCLES DU CŒUR

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Macadam, Virginie Efira

Transcript of Macadam novembre 2012

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AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE

JEUX, BD,MOTSCROISÉS...

BONUS LECTEUR

GAGNEZ UN FOULARD 100 % SOIE

VOIR PAGE 11

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UNE VIE SANS ENGAGEMENT N’A PAS D'INTÉRÊT

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ROMNEY / OBAMA LA FIN DES ORGANISATIONSCARITATIVES ?

PARAGUAY PARADISDE LA STÉVIA

BERNARD DEVERTLE DÉNI DU TOIT

LES BOUCLESDU CŒUR

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DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse(statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participentau choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens des’insérer socialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût

de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a recu l’agrement d’associationd’interet general. Les personnes offrant des dons a Macadam peuvent deduire 66 % des montantsdes dons de leurs impots. Renseignez-vous : 01 40 38 25 20.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de cœur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journauxchaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".

Vous voulez aider

une personne

en difficulté?

Proposez-lui de devenir

vendeur de Macadam.

Contact :

07 62 82 31 12

Macadam mensuel [édition novembre 2012][email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,reconnue d’intérêt généralPrésident : Gabriel Gaudillatsiège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 ParisRenseignements : 01 40 38 25 20 / 07 62 82 31 12Lyon : 10 bis rue Jangot – 69007 Lyon Bernard : 06 73 52 61 90Permanence du lundi au vendredi de 8h à 9h30. directeur de publication, rédacteur en chef François Fillonrédactrice en chef Caroline Charronrédaction Sophie Baqué, Christine Bergougnous, Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart,Margot Loizillon, Saïd Mahrane, Raymonde Prades,Thierry Quintry-Lamothe, Valérie Regembal, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Éric Walravens révision Marie Dominique Bergouignanpartenariats Micheline [email protected] © Daniel Besikianillustrations Dominique Goubellegraphisme beau fixe, manufacture d’imagessite web Véronique Guérinédition sarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat,Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution /ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259

L’ÉDITO

« Merci Monsieur, vous ne pouvez pas savoir ce que vous avez fait »,

me dit il y a peu, à Paris, près du Centre Pompidou, un jeune vendeur de

Macadam. Ce que j’ai fait ? Ou plutôt ce que Macadam a fait ? C'est tout

simplement redonner espoir à ceux qui n’arrivent pas ou plus à rentrer dans

le monde du travail. Ce jeune homme a postulé à des dizaines de postes.

Et toujours la même réponse. Quand réponse il y a : « votre profil est intéressant, mais nousne pouvons donner suite à votre demande. Bonne chance ». Et de la chance, il n’en a pas

eu beaucoup. Soucis familiaux, problèmes personnels et perte de confiance.

En rejoignant l’équipe de vendeurs, il s’est lui même remotivé. Il a retrouvé l’envie. L’envie

de se lever, l’envie d'aller vers les autres pour leur proposer un produit dont il est l’ambas-

sadeur, l’envie de partager. Nul doute qu’avec la formation que l’équipe parisienne de

Macadam lui a apportée, il retrouvera rapidement un job et sa place dans la société.

Ces dernières semaines, de nombreux vendeurs ont trouvé des emplois. Et nous ont quittés.

Pour notre association, c’est la preuve que Macadam est une réussite...

par François Fillon, directeur de la publication / [email protected]

l’envie de partager

Retrouvez toute l’actualité de Macadam sur

www.facebook.com/macadamjournal

Ils nous soutiennent :

www.macadamjournal.com

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L ’ I N V I T É

La crise récurrente du logement s’est amplifiée alors même quedes mesures ont été régulièrement retenues afin de l’endiguer,à défaut de l’éradiquer.Retenons des textes importants : la loi « Solidarité et renouvel-lement urbains » de Louis Besson (13 décembre 2000), la loi« Engagement national pour le logement » de Jean-Louis Borloo(13 juillet 2006), le Dalo (droit au logement opposable) sou-haité par Jacques Chirac à la fin de son mandat (5 mars2007), la loi « pour le logement et la lutte contre l’exclusion »de Christine Boutin (25 mars 2009) ou encore des orientationsde bon sens comme celles distinguant enfin les territoires tendusde ceux qui ne le sont pas ou plus (Benoist Apparu).

Quelles que soient les sensibilités politiques, la question dulogement s’invite dans la réflexion et dans les programmesmais sans vraiment concerner les oubliés d’une société qui nesait ni les voir, ni les entendre ou les comprendre. La questiondu logement est bien évoquée, mais elle tend à s’effacer àmesure qu’approche le jour du vote : les pauvres ne font pasgagner les élections, tout au plus sont-ils l’occasion de posturespolitiques marquant une attention à la fragilité. La politique du« prendre soin » affichée s’inscrit finalement dans un palliatifsocial comme si la mort annoncée de SDF, chaque hiver, étaitperçue comme une fatalité, celle-là même que l’on retrouve auregard de l’abandon de ces quartiers qui se présentent comme« réserve » des pauvres. Sans doute, des sommes tout à faitconsidérables furent et sont mobilisées au titre de la politiquede la Ville, mais force est de constater que cela n’a pointinversé la tendance. Demeurent la paupérisation et la déses-pérance des habitants, dont le logement est le miroir.

Simplisme et illusion que de considérer qu’il suffirait deconstruire plus pour que l’offre réponde aux attentes, alors quedes centaines de milliers de logements sont vacants sans pourautant que les plus pauvres trouvent un toit. Dans les huit pre-mières agglomérations françaises, 400 000 logements sontvacants. Où est le manque ? Ne serait-il pas celui du respectpour ceux que la vie a mis au bord du chemin ? Le mal-loge-ment touche 7 % de la population, dont 3 % très gravement.Ce mal qui perdure n’est pas étranger à nos peurs d’unesociété qui, contrairement à ce qui est énoncé, ne va pas mal,mais qui a mal à son espérance, d’où des replis sur soi querésument bien les sondages : 70 % des Français interrogés s’es-timent plutôt heureux, mais dans la même proportion exprimentune vive inquiétude quant à l’avenir du pays. « Faire société »relève alors de la gageure.

Une intensification des droits à construire, afin de mettre unterme à l’étalement des villes entraînant l’éloignement des pluspauvres, et la mise en œuvre d’une réelle mixité sociale pourle « vivre ensemble ». Le projet de loi de Cécile Duflot pourporter à 25 % les logements sociaux est une ouverture, sousréserve de développer des opérations à vocation de mixitéd’âges, de cultures et de ressources. Là encore soyons soucieuxde l’apartheid social qui s’installe faute d’une politique foncièremaîtrisée et programmée dans le temps. La déchirure du tissusocial, trace d’un communautarisme déjà bien installé, doitnous conduire à prendre la mesure d’une liberté exacerbée aupoint que la somme des comportements individuels fait que lesplus pauvres sont des relégués. Cette perspective peut appa-raître iconoclaste, mais puissions-nous ne pas en découvrir lapertinence que le jour où nous aurons touché le fond. Alors,peut-être regretterons-nous de ne pas avoir fait nôtre la parolede Salomon à l’Éternel : « Donne-moi un cœur intelligent. »

Bernard Devert, président fondateur du mouvement de lutte

contre le mal-logement Habitat et humanisme.

LE DÉNI DU TOIT,DÉNI DE FRATERNITÉPAR BERNARD DEVERT

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LE MONDE EST FOU

A C T U

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Il est interdit de manger des sandwichs dans le centre ville de Rome !«Il est interdit de bivouaquer ou de faire

des abris de fortune et de s’arrêter

pour manger ou boire, de manière

à ce que les zones ayant une valeur

historique et architecturale particulière

soit utilisées exclusivement comme lieu

d’où l’on peut jouir d’un panorama»,

précise cette ordonnance déjà en vigueur,

relayée par le site du Point. Si elle peut

paraître surprenante voire abusive,

cette interdiction prise par la mairie,

classée à droite dans l’échiquier politique,

n’est cependant pas une nouveauté

en Italie puisqu’elle a déjà été appliquée

dans le centre historique de Venise,

Florence et Bologne, près des sites

les plus connus. Si vous allez visiter

l’Italie, on vous conseille donc de prendre

un bon petit déjeuner avant de partir

pour qu’une fois arrivé sur les sites

historiques vous n’ayez pas envie de sortir

une barre chocolatée. Cela pourrait

vous coûter de 25 à 500 e d’amende !

À 12 ans, elle a un Q.I supérieur à celui d’EinsteinOlivia Manning, âgée de seulement 12 ans,

n’est pas un enfant comme les autres.

Et pour cause, elle a été admise dans

le prestigieux cercle de la Mensa, club

international fondé à Oxford en 1946

qui regroupe aujourd’hui environ 122 000

membres à fort potentiel intellectuel,

après avoir découvert qu’elle avait un Q.I

de 162 ! Cette habitante de Liverpool

dépasse ainsi de deux points deux

physiciens et théoriciens considérés

comme les plus intelligents au monde :

l’Allemand Albert Einstein et le physicien-

théoricien anglais Stephen W. Hawking.

Aujourd'hui, Olivia se dit amusée par

ses facultés, et ne voit pas de problèmes

à ce que ces camarades lui demandent

de l'aide pour leur scolarité. « De plus de

plus de gens viennent me voir pour savoir

si je peux les aider à faire leurs devoirs.

Moi j’aime juste les défis et leurs devoir

m’aident à réfléchir », explique-t-elle

au Daily Mail. Cette jeune habitante

du quartier de Norris Green avoue

ainsi qu'elle est capable de mémoriser

rapidement des informations et de

se les remémorer dans leurs intégralités.

Plus jeune elle a appris ses tables

de multiplication en seulement 24 heures.

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A C T Uen partenariat avec www.zigonet.com

Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur,

collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine

pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également

régulièrement pour des agences de communication.

www.goubelle.net

Les jolies femmes ont plus de chances de réussirSelon l’étude américaine Beauty, brains

and connections, les femmes séduisantes,

ont plus de chances de réussir dans

leur vie professionnelle. Deux chercheurs

américains ont publié une analyse

des critères de sélections des recruteurs,

et parmi ces critères, ils se sont surtout

concentrés sur le physique du candidat.

C’est à partir du CV de 1000 nouveaux

chercheurs d’emplois fraîchement diplômés,

que les deux doctorants ont commencé

leur étude. Après une analyse approfondie

du CV, les deux chercheurs ont demandé à

10 étudiants de noter le physique des

candidats à partir d’une photo d’identité.

À 43 ans, il est le père de 85 enfants !Ed Houben est Néerlandais, est âgé

de 43 ans et a un objectif dans sa vie :

aider les femmes à avoir des enfants.

Il offre donc son sperme, ou même

son corps, gratuitement à toutes celles

désireuses d’être maman. Une offre

alléchante quand on sait que les coûts

pour une fécondation in vitro peuvent

atteindre près de 5.000 euros et que

la procédure peut prendre des mois. Pour

procéder, l’homme invite les femmes à

le contacter par mail via son site internet.

Après s’être assuré que la femme soit

en bonne santé, il l’invite à se rendre chez

lui, à Maastricht. Il accepte également

de se déplacer, à condition que les coûts

de transport et d’hôtel lui soient payés.

Ainsi, l’homme a pu procréer un peu

partout dans le monde, des Pays-Bas

à la Nouvelle-Zélande, en passant par

la France et Israël. « Aider les femmes

à avoir un enfant est devenu un pan

important de ma vie », confiait-il au

quotidien flamand Het Laatste Nieuws.

Lors de ses différentes interviews, Ed

Houben a nié toute addiction au sexe.

Il le dit lui-même, « s’il y avait plus

de donneurs de sperme, je m’arrêterais ».

Après dix années de services offerts,

le Néerlandais, regrette aujourd’hui

de ne pas avoir plus de temps pour

lui-même. En effet, s’il est le géniteur

de 85 enfants, l’homme n’a encore pu

fonder sa propre famille.

Une bouteille à la mer contenant un message retrouvée 98 ans aprèsUn pêcheur écossais a eu l’heureuse

surprise de trouver récemment dans ses

filets, une vieille bouteille jetée à la mer

qui contenait un message, 98 ans après.

C’est la plus ancienne jamais découverte.

Trouvé au large des îles Shetland par

un pêcheur Écossais, le message contenu

dans la bouteille date en effet de 1914.

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R E N C O N T R E

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LE 10 NOVEMBRE, UNE ARMADA DE BATEAUX QUITTERA LES SABLESD’OLONNE POUR LE MYTHIQUE VENDÉEGLOBE, UN TOUR DU MONDE EN SOLITAIRE, SANS ASSISTANCE ETSANS ESCALE. PARMI LES VOILIERS AU DÉPART, IL EN EST UN QUE NOUSSUIVRONS TOUT PARTICULIÈREMENT :LE CATAMARAN AUX COULEURS DE L’ASSOCIATION MÉCÉNAT CHIRURGIECARDIAQUE EMMENÉ PAR LE SKIPPERAU GRAND CŒUR TANGUY DE LAMOTTE.LA MARRAINE DE L’OPÉRATION, LA COMÉDIENNE VIRGINIE EFIRA, NOUS PARLE DE CETTE ACTION ET DEL’IMPORTANCE DE SES ENGAGEMENTS.PAR CAROLINE CHARRON

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R E N C O N T R E

VIRGINIEEFIRA

vert il y a peu qu’il avait reçu un prix pour l’accueil en soinsdes étrangers. Il a une conscience du social, du juste, quicoule de source et que j’essaie de poursuivre à monniveau. Cela me fait penser au film Le Havre de Kauris-mäki, où quelqu’un aide son prochain mais commequelque chose de simple et naturel. Mon père est porté parquelque chose comme ça.

Comment concevez-vous votre engagement ?Le fait de m’intéresser à la FRM, c’est un peu particulier…Quand on est connu, c’est un peu spécial quand même, ilfaut être sûr que ça sert à quelque chose, qu’on est inté-ressé… Quand j’ai commencé avec la FRM, je me suisposé la question de comment faire passer le message, cen’est pas évident pour ce type de cause, ça reste abstraitparfois. Pour une association comme la FRM, c’est doncimportant d’avoir des personnalités pour relayer les mes-

LA POSSIBILITÉ DE L’ÉCHANGE EST FONDAMENTALEQuelle est la genèse de votre engagement avec Mécénatchirurgie cardiaque et pour l’opération « Initiatives cœur »en particulier ?On m’a présenté les responsables de l’association à la suited’une rencontre qu’ils ont eue avec un des producteurs dufilm que je vais tourner avec François Cluzet, GuillaumeCanet et Jean-Paul Rouve, qui s’appelle En solitaire et quia pour toile de fond le Vendée Globe. Quand ils m’en ontparlé, je ne connaissais pas leurs actions mais j’étais déjàmarraine de la Fondation pour la recherche médicale(FRM). Comme c’était quelque chose de précis, concret etavec un rapport avec ce que je faisais, j’ai été séduite. Letravail réalisé est fantastique et l’action est très concrète,ce qui me plaît. On va chercher des enfants qui n’ont pasaccès aux soins dans leur pays et qui, à cause de leur cœurdéficient, sont en danger de mort. On leur trouve unefamille d’accueil bénévole et on leur prodigue les meilleurssoins médicaux, avant qu’ils retournent chez eux, guéris.

Vous pouvez nous parlez de cette opération « Initiativescœur » qui se déroulera tout au long de la course du Ven-dée Globe ?C’est facile : il faut aller sur initiatives-coeur.fr, cliquer sur« J’aime », à chaque clic un euro est versé. C’est extrême-ment simple, on ne demande pas un investissement énormeet les résultats sont là. L’association existe depuis quinzeans et plus de 2 000 enfants ont déjà été sauvés grâce àdes gens formidables.

Pourquoi avoir choisi cette cause, et plus généralement cellede la recherche médicale, plus qu’une autre ?J’ai un père qui est médecin oncologue, avec uneconscience sociale forte, sans qu’il la mette en avant pourautant. J’ai une grande admiration pour ses prises de posi-tions, il a toujours travaillé dans le service public, chez moià Bruxelles, et, sans le dire, il a fait beaucoup. J’ai décou-

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R E N C O N T R E

sages et obtenir des interviews, et donc de l’attention. C’estcomme cela que je peux leur apporter de l’aide.

Pensez-vous qu’il soit du devoir d’un artiste de s’engagerpour une cause ?Ah non, ce n’est pas un devoir, ce serait terrible ! En aucuncas l’engagement ne doit être un devoir ou alors c’est undevoir beaucoup plus global qui va bien au-delà du faitd’être un artiste, c’est un devoir de citoyen. Moi je croisque tout est engagement : la manière dont je choisis mesfilms, ce qu’ils veulent dire, même les films populaires, sur-tout les films populaires, c’est important. C’est une visiondu monde que l’on propose à travers un film, c’est impor-tant. Les gens qui m’intéressent ont cette conscience-là ; dece qu’on dit.

Vous devez être très sollicitée, vous soutenez d’autrescauses ?On perd l’essence même du message si on s’engage unpeu partout. Il faut aussi savoir si ça sert vraiment àquelque chose. Moi, par exemple, j’ai choisi la FRM carje savais que j’allais aller dans des laboratoires, découvrirdes choses et apprendre de ces rencontres-là. Je l’ai faitpour moi aussi. J’ai participé à d’autres choses, commel’opération « C’est que du bonheur », où on allait porterdes cadeaux aux enfants dans les hôpitaux… Je considèrecela comme rendre un service, normal. Après, l’engage-ment de fond, c’est différent, il faut être investi.

Que vous apporte cet engagement ?Le mien est assez léger par rapport à ce que font d’autrespersonnes, mais je pense qu’une vie sans engagement n’apas d’intérêt. Je parle même de l’engagement amoureux,familial, être pour quelque chose, pour quelqu’un, pour uneidée. On ne peut pas tous sauver le monde mais on peutfaire cohabiter deux idées : ce monde est absurde, pathé-tique, et vouloir le changer… c’est très important. À monniveau et dans mon métier, c’est aussi présenter une idée,une vision du monde ; cela donne un sens à ma vie et merend très heureuse.

Les personnes qui vendent Macadam sont toutes en situa-tion de précarité, qu’est-ce que cela vous inspire, qu’au-riez-vous envie de leur dire ?(NDLR : Curieuse, Virginie pose de nombreuses questionssur le fonctionnement de Macadam avant de répondre.)C’est très important ce que vous faites, d’aider ces per-sonnes à reprendre contact… En plus votre journal estassez dense et intéressant. Ça m’arrive de croiser des per-sonnes comme ça dans la rue, de donner de l’argent, mais,là, je m’aperçois que je ne suis peut-être pas toujours atten-tive. Mais vous avez raison, c’est important l’échange,l’écoute. C’est presque dénigrer quelque chose de donnerde l’argent en passant sans prêter attention. Je ferai plusattention au contenu, à l’échange désormais. En aucun casleur statut n’est inférieur au mien. La possibilité del’échange est fondamentale.

INITIATIVES CŒURTel est le nom du catamarande Tanguy de Lamotte qui porte les couleurs de l’association Mécénatchirurgie cardiaque (MCC),mais c’est aussi le nomd’une opération de levée de fonds originale quidurera tout le temps de la course le Vendée Globe.Dans le monde, près d’un enfant sur cent naîtavec une malformation cardiaque grave, souventmortelle. MCC prend en charge l’opération de ces enfants venant de pays défavorisés.Sachant qu’une seule opération coûte environ10 000 euros, MCC profitedu Vendée Globe pour lancerune opération solidaire : à chaque « J’aime » sur la page Facebook d’initiatives-coeur.fr, 1 euro est reversé à l’association par le biais de ses partenaires. L’objectif de MCC est de pouvoir financer de 5 à 10 opérations d’ici à la finde la course en solitaire.

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Retrouvez toute l’actualitéde Macadam, les lieux de vente de nos vendeurs,des photos et bien plusencore sur notre page Facebook macadamjournal.

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M O N D E

cinq idéesinsoliteset solidaires

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en partenariat avec www.youphil.com

DES IDÉES FARFELUES NAISSENT PARFOIS DES INVENTIONS INGÉ-NIEUSES. YOUPHIL A DÉNICHÉ ET SÉLECTIONNÉ POUR VOUS CINQOBJETS ET TROUVAILLES INSOLITES QUI PEUVENT CHANGER, À LEURÉCHELLE, LE MONDE.

LA ROBE À BASE DE LAITDans la continuité du phénomène de la mode éthique, une stylisteallemande, Anke Domaske, a créé une collection de robes confec-tionnées à base de tissu en protéines de lait. Créatrice de mode etmicrobiologiste, Anke Domaske s’est inspirée de techniques déjàexistantes pour élaborer sa collection Mademoiselle Chi Chi. Écologique, la fabrication se fait en une heure et ne nécessiteaucun pesticide ou produit chimique, contrairement au coton. Lepetit plus : vous ne regarderez plus une vache laitière du même œil.

LE COMPOSTEUR D’INTÉRIEURPlus besoin d’un jardin pour composter ses pelures de légumes,restes de repas et autres déchets organiques avec le Moulibox. Leprincipe ? Une petite boîte aux couleurs flashy et tendances quirenferme 150 vers dans un terreau 100% biologique. Les verstransforment les déchets en lombricompost qui peut servir d’engraisnaturel. Le petit plus : idéal pour épater ses collègues de bureauécolos qui vous font culpabiliser quand vous mangez du McDo.

LA VOITURE HYBRIDE QUI ROULE... AU CACACréée par la compagnie Geneco, la Bio-Bug est une voiture quiroule grâce au méthane récupéré dans le traitement des eaux detoilettes usagées. Transformés en biogaz, les excréments de70 ménages suffisent pour parcourir 16 000 km par an. La voiturenécessite tout de même de l’essence pour le démarrage.Le petit plus : plus besoin de passer à la pompe.

OFFRIR UN ZÉBU, UN COCHON OU UNE CHÈVREPlusieurs organisations permettent aujourd’hui d’acheter un animalpour le confier à des populations pauvres. D’une précieuse aide,l’animal permettra ainsi à une famille de vivre mieux. Avec l’asso-ciation Zebunet, comptez quand même 165 euros pour un zébu.L’organisation TEAR Australia’s permet d’offrir des chèvres pour 50 dollars et des poules pour 5 dollars.Le petit plus : l’occasion idéale pour partir en vacances sous pré-texte de visiter « Jojo » son zébu ou « Babe » son cochon.

LA BOUTEILLE SOLAIREAvec une simple bouteille en plastique usagée, un peu d’eau, dela tôle ondulée et de la javel, fabriquer une ampoule écolo de 50 watts devient un jeu d’enfant. Imaginée par un ingénieur brési-lien, Alfredo Moser, l’idée a été développée dans les bidonvillesde Manille aux Philippines.La « bouteille solaire » doit être placée dans la toiture et fixée dansun trou avec de l’eau. Elle fonctionne grâce au soleil qui se reflètededans et diffuse la lumière à l’intérieur. Une innovation majeurepour les habitants des bidonvilles qui vivent dans des habitats trèssombres, même en pleine journée.Le petit plus : on peut enfin trouver un point positif à l’implantationplanétaire des géants du soda.Magali Sennane / Youphil

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en partenariat avec www.portail-humanitaire.org

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Logisticien au Secours islamique France depuis2002, Rachid assure le support et le suivi logis-tique des missions de terrain. En 2011, il effectuetrois missions au camp de Choucha, à la frontièretuniso-libyenne ; une aide d’urgence aux popula-tions migrantes qui ont fui les violences en Libye. « À mon arrivée au camp, la première chose quej’ai vue ce sont ces dizaines de milliers de réfugiésdu Bangladesh, de Somalie, d’Éthiopie, d’Érythréequi travaillaient en Libye. Ils avaient été dépouillésde tous leurs biens et ne savaient plus où aller.Lorsqu’ils sont arrivés au camp, il n’y avait ni eau,ni nourriture, ni latrines. Nos objectifs étaient dedistribuer des plats chauds et de l’eau potable etd’installer un système sanitaire hygiénique et ce,aux portes du désert. De nombreux Tunisiens ontfait quelquefois jusqu’à 600 km, pour venir nousaider bénévolement. À 6 heures du matin, il y avaitdéjà trois heures d’attente pour un jus de fruits etun cake. Il a fallu gérer la violence quotidienne,les mouvements de foule, l’attente sous le soleilécrasant, le manque d’hygiène. Malgré cela, lasolidarité a été là et la vie a repris le dessus avecdes mariages et des naissances, des épiceries etdes boutiques. »

Fondé en 1991, le Secours islamiqueFrance est une organisation non gouvernementale de solidarité internationale à vocation sociale ethumanitaire. L’organisation se consacre à atténuer les souffrances des plusdémunis en France et dans le monde,dans le respect de la diversité culturelle,sans distinction d’origine, d’affiliationpolitique, de genre ou de croyance. www.secours-islamique.org

LE SECTEUR DU « NON PROFIT » AMÉRICAIN SE MOBILISE POUR INTERPELLER LES CANDIDATS ÀLA PRÉSIDENTIELLE. « NOUS ALLONS ABAISSER LE TAUX D’IMPOSITION POUR TOUT LE MONDE, ETEN MÊME TEMPS, NOUS ALLONS LIMI TER LES DÉDUCTIONS FISCALES (…) TOUT LE MONDEPOURRA AVOIR JUSQU’À 17 000 DOLLARS DE DÉDUCTION ». CES DÉCLARATIONS DU CANDIDATRÉPUBLICAIN À LA PRÉSIDENCE AMÉRICAINE, MITT ROMNEY, ONT PLUS QU’ALARMÉ LES BÉNÉFI-CIAIRES INDIRECTS D’UNE PARTIE DE CES DÉDUCTIONS : LES ORGANISATIONS CARITATIVES. CESDERNIÈRES SONT EN EFFET FINANCÉES PAR LES DONS, EUX-MÊMES ENCOURAGÉS PAR DES DÉDUC-TIONS FISCALES.

La baisse des recettes fiscales de Romney devrait coûter 5000 milliards sur 10 ans, selon uneétude de Tax Policy Center. Mais le secteur du « non profit » n’est pas en reste avec le projet

caritatives ?

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TROIS HEURESD’ATTENTE POUR UN JUS DE FRUIT

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romneyet obamavont-ils abandonnerles organisations

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de Barack Obama. En effet, le président américain préconise une hausse du taux d’impo-sition maximum pour les plus riches mais souhaite en même temps plafonner les déductions fiscales à 28% du revenu global des particuliers gagnant plus de 200 000 dollars par anou 250 000 dollars par an pour les foyers. Dans ces déductions sont bien sûr concernéesla défiscalisation des dons. Comme c’est assez régulièrement le cas en France, ce genrede remise en cause de l’une des sources de financements clés pour les associations et fondations inquiète le secteur. « Ce secteur a besoin que le gouvernement reconnaissela valeur que nous apportons à la société en soutenant une fiscalité qui nous est favorable »,défend dans the NonProfitTimes.com Diana Aviv, présidente de Independent Sector,un groupement d’organisations caritatives. C’est pourquoi 22 présidents d’associations,fondations et organisations représentant le secteur se sont mobilisés pour créer une plateforme de revendications sur The Nonprofit Times, à l’intention du prochain occupantdu bureau ovale.

NE PAS ABANDONNER L’ÉTAT PROVIDENCEÉducation, accès aux soins, dépendance des personnes âgées... chacun défend son secteur, mais tous souhaitent la reconnaissance de leur action par le gouvernement fédéral,au moment où les inégalités criantes font accroître les besoins sociaux. « La demande desservices fournis par les organisations caritatives a grimpé. En même temps, les ressourcesdisponibles ont chuté. Faites le calcul, cela ne peut plus continuer ainsi », explique sur lamême plateforme Tim Delaney, président du National Council of Nonprofits, un réseaud’ONG. Au-delà de leur financement, les «non profits» craignent un abandon de l’inter-vention de l’État fédéral dans le domaine social et sanitaire, motivé par une restrictionbudgétaire ou encore une idéologie anti-État providence, le fameux « Welfare state ».

ACCOMPAGNEMENT SOCIAL, MAIS PAS ASSISTANATLes associations essaient donc de faire valoir leur secteur en dépit du rejet au sein de l’opi-nion publique (surtout conservatrice) de cette trop grande intervention de l’État dans lespolitiques sociales qui irait de pair avec un « assistanat » contraire au mythe fondateur du« self-made man ». C’est justement en jouant sur cette fibre de la culture protestante amé-ricaine que le président d’InterAction, une alliance d’ONG américaines axées sur le déve-loppement, tente par exemple de convaincre les deux candidats de ne pas laisser tomber lesecteur caritatif : « Nous savons tous que le seul moyen de faire la différence dans la viedes gens est de les aider à s’aider eux-mêmes. Pour donner aux organisations caritativesla place dont elles ont besoin pour fonctionner, il leur faut un cadre légal. Nous avonsbesoin de votre soutien pour faire la différence », demande-t-il à Romney et Obama. Maisla question des « non profit » est pour le moment loin d’être sur le radar des candidats.

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S O C I É T Éen partenariat avec www.youphil.com

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LA FONDATION SEBSOUTIENT :

Créée en 2007, la FondationGroupe SEB a pour objet la luttecontre l’exclusion.* La Fondation Seb estpartenaire de Macadamwww.fondation.groupeseb.com

SOLIDARITÉ AU CŒUR

Aider des personnes en échec d’insertion, en majoritédes sans domicile fixe, des toxicomanes et des alcoolo-dépendants, à retrouver une place dans la société.C’est la mission de l’association Solid’Action, qui afêté ses dix ans le 27 septembre 2012. Installé enIsère, près de Grenoble, Solid’Action accueille cesanciens exclus pour une durée indéterminée. L’orga-nisme propose des contrats professionnels aidés, desformations et un foyer de vie où logent une vingtainede résidants. Composé d’appartements semi-collectifset de studios, ce foyer héberge également un coupled’hôtes accompagnateurs vivant sur place. Ici, béné-voles et accueillis se répartissent les corvées quoti-diennes : ménage, courses, cuisine… Et se serrentbien volontiers les coudes, pour guider chacun dansles démarches du quotidien : dossiers de Sécuritésociale, de CAF, échanges sur les difficultés au travail,papiers administratifs… Alain Poncet-Montange, ledirecteur, raconte : « Ces personnes ont des parcourstrès différenciés, des âges et origines variés, mais leurpoint commun est d’être fortement déstructurées eten échec répété d’insertion. » La formule de cohabi-tation, conçue dans un esprit de semi-autonomie, per-met de trouver un juste milieu entre la lutte contrel’isolement et une progressive adaptation à la stabilité.La Fondation Seb a accompagné l’association à deuxreprises – soutien financier, don de matériel (aspira-teurs, cafetières, poêles…) – afin que la vie communes’organise sous les meilleurs auspices.

Pour plus d’informations : www.solidaction.fr

SOIERIES DU MÉKONGCe mois-ci, Macadam s'associe à l'entreprise éthique Soieries du Mékong pour vous faire gagner un foulard krama 100% soietissé à la main au Cambodge par la tisserande Et Hoeub. Sur le site de la marque www.soieriesdumekong.com vous pouvez

voir une vidéo de la tisserande de cette pièce unique et de son incroyable savoir-faire acquis grâce à un cycle com-

plet de formation. Par son action, Soieries du Mékonglutte contre l'exode rural grâce à l'accompagne-

ment humain et financier de ses artisans dans ladurée. Pour essayer de remporter ce foulard,

envoyez un mail à [email protected] en précisant vos coordonnées, où vous achetez

Macadam, vos rubriques préférées, vos remarques,etc. Pour augmenter vos chances, répondez à la question

suivante dont vous trouverez la réponse sur notre page Facebook macadamjournal : à quel événement Macadam est-il associé les mardis soir ? Le gagnant sera tiré au sort.

BONUS

LECTEUR

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AVEC 25 466 000 HOMMES ET FEMMES AU CHÔMAGE DANS LESVINGT-SEPT PAYS DE L’UE (SOIT 10,5 % DE LA POPULATION ACTIVE),UN SEUIL SYMBOLIQUE VIENT D’ÊTRE FRANCHI. LE TAUX EST ENCOREPLUS ÉLEVÉ DANS LA ZONE EURO : 11,4 %.

Ces chiffres, diffusés en septembre par Eurostat, ont suscité à uneconsternation unanime. D’autant plus qu’au même moment, enEspagne, le gouvernement annonçait que 4,7 millions de per-sonnes étaient désormais au chômage, soit un taux effrayant deplus de 25 %.« Inacceptable », pour la secrétaire générale de la Confédérationeuropéenne des syndicats, qui a pointé d’un tweet « l’austéritéaccablant les travailleurs et les citoyens ». « Inacceptable », arenchéri le commissaire européen aux affaires sociales, LászlóAndor, qui a répété le mantra de la Commission en faveur d’un« marché du travail plus dynamique ». Mais, derrière une indigna-tion partagée et les querelles idéologiques, force est de constaterl’anémie du débat public européen sur la création d’emplois. Cer-tains économistes tentent pourtant de dépasser des clivages parfoisstériles, pour réfléchir aux transformations structurelles de l’écono-mie européenne. C’est le cas notamment du dernier Prix Nobel,Christopher Pissarides. Alors que Bruxelles place beaucoup d’es-

poir dans les technologies de l’information et de la communication(Tic), dans l’économie verte et dans la santé, Christopher Pissaridesa souligné que seul ce dernier secteur était à même de permettre– en net – la création des millions d’emplois attendus. Les postescréés dans les deux premiers compenseraient à peine ceux perdusdans les industries traditionnelles, a-t-il noté. Pour lui, la politiquede réindustrialisation chère à Arnaud Montebourg est vouée àl’échec. D’où l’importance de changer le modèle afin de valoriserles emplois de soins aux personnes. « Le défi, selon lui, est de ren-dre ces emplois [de service aux personnes] plus respectables pourles jeunes », en réformant l’enseignement : les écoles secondairesdevraient offrir des cours sur la santé, la démographie et l’espé-rance de vie. Une révolution des esprits, en quelque sorte, àlaquelle Christopher Pissarides jugerait bon d’ajouter une réformefiscale importante. Ses propositions ne manqueront pas de susciterla controverse, notamment sa suggestion d’un salaire minimumassez bas. Mais avec 25 millions de chômeurs et, d’ici quelquesdécennies, une personne sur trois âgée de plus de 65 ans, il n’estpas certain que l’Europe puisse faire l’économie d’un tel débat.

Éric WalravensRetrouvez ce billet sur le blog www.ndonne.blogspot.com

25 millionsde chômeursdans l’UE :à jour noiremplois blancs ?

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COMMENT ÉVOLUE LA PAUVRETÉ EN FRANCE ? IL FAUDRAIT Y CONSA-CRER UN LONG ARTICLE TECHNIQUE, TANT LES CRITÈRES SONT DÉBAT-TUS : PUREMENT « MONÉTAIRES » OU BASÉS SUR LES CONDITIONSDE VIE. ELLE EST EN TOUS CAS PERÇUE EN AUGMENTATION PAR LAPLUPART DES CITOYENS ET CE N’EST HÉLAS PAS UNE NOUVEAUTÉ.

Plus nouveaux, les résultats d’une enquête réalisée par le Secourspopulaire et Ipsos sur ce que ressentent les enfants (de 8 à 14 ans)vis-à-vis de cette réalité : ils se montrent à la fois inquiets et désireuxd’agir. Près de trois enfants sur cinq ont peur de devenir pauvresun jour, alors que 4 % seulement – si l’on peut dire – déclarentavoir l’impression d’être déjà pauvres : l’angoisse est très diffuse,comme chez les adultes d’ailleurs.L’étude montre également que les enfants sont très conscients dessignes de pauvreté qui les entourent, à l’école notamment : septsur dix pensent, par exemple, qu’il y a dans leur classe des enfantsqui ne partent jamais en vacances. Ils remarquent aussi, pour 20 %d’entre eux, que des camarades ne peuvent pas aller chez le méde-cin ou le dentiste, ou avoir des lunettes…

AIDER LES PAUVRESUn enfant sur quatre seulement, lorsqu’il voit une personne pauvredans la rue, préfère détourner le regard ou bien a peur. Les autresaffrontent la réalité et déclarent avoir envie d’aider ou, à tout lemoins, être tristes. Ils pensent, à 39 % , qu’eux-mêmes, malgré leurjeune âge, peuvent faire quelque chose pour aider des personnespauvres. Une majorité a déjà donné des jouets ou des vêtements,mais une implication plus personnelle est beaucoup plus rare : parexemple, 7 % seulement d’entre eux ont déjà emmené en vacancesun copain qui ne peut pas partir autrement.Une dernière constatation démontre leur ouverture sur le monde :si trois enfants interrogés sur quatre « préféreraient surtout aiderdes enfants et des adultes en France », un sur quatre souhaiteraitagir pour des personnes vivant dans d’autres pays du monde. Ilserait intéressant de poser exactement les mêmes questions à desadultes (en transposant les contextes bien sûr)…Philippe FrançoisSondage réalisé du 4 au 12 juillet 2012, auprès de 500 enfants, constituant un échantillon national représentatif des enfants âgés de 8 à 14 ans.L’enquête complète est consultable sur www.secourspopulaire.fr

La pauvreté vue par les enfants

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C A R N E T D E V O Y A G E S

CONTACTS À LISBONNEPoesianarua : [email protected]

CONTACTS À PARISAssociation Autremonde : 30 rue de la Mare75020 Paris.Tél. : 01 43 14 86 87.www.autremonde.orgFestival Bellevillecitoyenne : http://festivalbellevillecitoyenne.fr

QU’EST-CE QUI PEUT RELIER LES RIVES DU TAGE ET CELLESDE LA SEINE, SINON LES MOTS DES POÈTES ET LES RYTHMESDES MUSIQUES MÉTISSES ? DÉSORMAIS, IMPOSSIBLE DEVOYAGER DANS LES VILLES SANS GOÛTER LA JOIE DES RUES.DE LISBONNE À PARIS, LES HAPPENINGS PHOTOGRAPHIQUES,POÉTIQUES ET MUSICAUX SE MULTIPLIENT POUR LE PLUSGRAND BONHEUR DES HABITANTS DES QUARTIERS.AMBIANCE DE FÊTE GARANTIE.

Cet été, sur l’un des promontoires spectaculaires de Paris,se tenait le Festival Belleville citoyenne, un mélange desgenres, avec des musiques, des images de plasticiens, descourts métrages et aussi une scène ouverte de poésieurbaine animée par l’association Autremonde. Témoi-gnages récoltés par des animateurs de quartiers, loin desclichés habituels, révélant toute une mosaïque de talents.Des slameurs « chantent » avec une grande habileté vocaledans toutes les langues. Lusophones ? Francophones ? Passeulement, les dialectes se mêlent aux sons. Une véritableprouesse qui mérite non seulement le détour, mais qu’ons’y arrête au moins toute une soirée. Certains textes portenten eux une force d’écriture, avec parfois une violencecontenue, sourde. Le spectacle est un jaillissement de mots,de notes et de sons. Souvent l’improvisation peut prendreson envol. Sur les hauteurs du parc de Belleville ou sur lesbords du Tage, des chanteurs surgissent comme des maîtresde parole africains. Le Franco-Peul Souleymane Diamankan’est pas loin lorsqu’il slame « Je ne suis qu’un pauvre griotassis au pied d’un baobab en béton… ».Le fil conducteur de ces rencontres doit dépasser l’idée depays, de territoire, pour rester dans ces mélanges, pointcommun à pas mal de groupes. Il s’agit, selon les promo-teurs du festival de Belleville, de « réinventer la rue pouren faire un véritable espace d’expression citoyenne ».

« Grâce au slam, nous avons tous une histoire commune »,commente Jimmy Justine, animateur à l’association Autre-monde, où les gens se retrouvent sur beaucoup de choses,au-delà de la langue : la cuisine, par exemple, la vidéoaussi. Ces lieux de croisements citoyens et alternatifs, onles retrouve au Portugal, le pays de l’internationale luso-phone. Rappelons que la langue portugaise rassemble prèsde 300 millions de personnes à travers le monde. Belleoccasion de sortir des bibliothèques et des librairies pouraller à la rencontre de gens instinctivement ouverts aurythme et à la rime des vers déclamés.Ce tonus apporté par ces fêtes spontanées éclate sur lesbords du Tage. Poesianarua, un collectif de poètes et pho-tographes, a décidé récemment de remettre la poésie dansla rue. Dans les ruelles de Lisbonne, des écritures/photos/dessins/peintures/partitions sont lâchés au gré duvent, et rendez-vous est pris pour plus tard, en fin de jour-née. Une moisson de textes et d’images est rassembléedans une ambiance festive, où l’on rejoint les traditionnellesvendeuses de fèves, de poissons et de moules. Prétexteaussi pour s’attarder dans les cafés du coin autour d’unegiginha, ces délicieuses cerises à l’eau-de-vie et savourerune catchupa, le cassoulet de l’île du Cap Vert avec sonpiment. Au Portugal, on sait aussi se rejoindre, au-delà dela langue, par le chant, la cuisine, le foot... C’est aussi unefaçon d’être par rapport aux choses de la vie.Thierry Quintrie Lamothe

quartiers de villessans clichés

Retrouvez toute l’actualitéde Macadam, les lieux de vente de nos vendeurs,des photos et bien plusencore sur notre page Facebook macadamjournal.

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C A R N E T D E V O Y A G E S

VOYAGEJe partirai bien loin, un jourJ’accosterai sur une île de veloursLa lumière solaire me lave les yeuxBelle atmosphère pour changer de lieuEn passant par KatmandouJ’en suis resté sur les genouxJe suis reparti pour TombouctouOù je me suis tordu le cou.Il ne se sentait pas bien iciIl embarqua pour la ColombieLà-bas tous ses rêves il fabriquaIl nous narra son nirvanaYo, je vis ici, à ParisMais le voyage, c’est ma vieAccompagné de mon beau corpsJ’ai découvert mille décors.

When I look in your eyesI go in a long voyageI broke the cage, I broke the cageBut I don’t know what your eyes say.X 2

J’ai quitté le bureauPour retrouver les alizésAdieu ce monde de mégaloJe me suis délecté de ma libertéJe suis né voyageurPour moi, mon but c’est d’aller ailleursRencontrer des cultures différentesDes images épatantes et bluffantes.Sur les chemins de l’aventureMa tête est mon unique montureJe n’ai besoin pour voyagerQue d’avoir les yeux fermésJe vois tous les soleils de mondes brillantSe levant et se couchantToutes les couleurs de l’universExplosent dans mes deux hémisphères.

Refrain X 2

Dur dur de rentrer chez soiQuand on n’a pas de toitQu’on a perdu la foiQuand on ne fait plus le poidsAchevé, le voyage est terminéUne odeur triste à dégusterSans brillance, mon beau corps ne vaut plus rienIl ne me reste plus qu’à vomir à ma faim.Mais c’est fini, fini, finiCar maintenant je resteraiLes yeux ouverts non plus fermésPour voir ton cœur, ton cœur qui ritJe suis rentré, les yeux ravisDans mon bureau soudain tout grisUn seul défi : ne rien oublierEt pour toujours te cajoler.

Refrain X2

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Vasco de Gama, point de départ vers ailleurs en direction du lointain là-bas,Mais ! Point de départ sans courage comme armada.Poussées par les vents, les voiles s’envolent et les navires virevoltent,Vers de multiples univers mais pas à pas.Jimmy Justine

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AGENDASOLIDAIRENOV. 2012➔ 9 - 16 : Semaine de la finance solidairePour la 5e année d’affilée, Finansol permet de découvrir la finance solidaire à travers des événements festifs organisésdans toute la France.

➔ 14 - 16 : World Forum LilleLe World Forum Lille propose un parcours sur mesure d’optimisation de la responsabilité sociétale des entreprises etdémontre qu’une démarche RSEest un investissement gagnant à bien des titres : source d’innovation, d’attractivité, de compétitivité… et donc de rentabilité.

➔ 16 : Journée internationale de la tolérance

➔ 17 - 25 : 15e édition de la Semaine de la solidaritéinternationaleGrand rendez-vous national de sensibilisation à la solidaritéinternationale et au développementdurable. Des manifestationsalliant réflexion, créativité et convivialité sont organiséespartout en France. www.lasemaine.org

➔ 17 - 25 : Semaine européennede la réduction des déchetsPour sensibiliser tout un chacun àla nécessité de réduire la quantitéde déchets générés et donner des clés pour agir au quotidienaussi bien à la maison qu’aubureau ou à l’école, en faisant ses achats ou… en bricolant.www.reduisonsnosdechets.fr

➔ 20 : Journée internationale des droits de l’enfant

➔ 25 : Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

➔ 30 : Concert humanitaire auprofit de La Chaîne de l’espoirIl aura lieu à Paris, à l’église de la Madeleine.

en partenariat avecP L A N È T E©

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la poule quivaut de l’or

Novembre est un mois tranquille au jardin. Promenadeset cueillettes nous font un peu oublier le travail accompli,parfois fastidieux, de l’été et nous permettent de réfléchirà la future saison du potager. Mes fructueuses cueillettesde l’automne ont été un vrai plaisir : mûres à foison, châtaignes, champignons, cynorhodons m’ont permis deconfectionner confitures et conserves qui ont rempli monplacard, et en cette période morose tout est bon pour serégaler et économiser. Et c’est dans ce sens que j’ai prisla décision, pour le printemps prochain, d’installer des

pondeuses, eh oui, des poules, cardans la poule tout est bon, même lesfientes ! C’est un véritable trésor.Composté avec de la paille – géné-ralement la litière sous le perchoir –à raison de 300 grammes par mètrecarré, ce fumier, au bout d’un an,aura perdu de sa teneur en azote ettrouvera son équilibre.

ET MES POULES DONNERONTMÊME DES ŒUFS...Le prix des œufs depuis quelquesmois commence à peser lourd, trèslourd, dans le panier (de la ména-gère). Et s’il ne faut pas les mettretous dans le même panier (d’osier),je suis bien décidée à en mettrequand même beaucoup. Car, si leurprix a monté, leur qualité a baissé.Question goût, certains laissentquelque peu à désirer. Même biod’ailleurs, car si bio rime avec ali-mentation correcte de la poule, celane veut pas dire pour autant que cesgallinacés passent leur temps à gam-bader.Beaucoup ignorent la significationdu code imprimé sur chaque œuf, jela rappelle ici. Le chiffre désigne lemode d’élevage de la poule qui l’apondu. Ainsi, le 0 signale qu’elle estélevée selon les règles de l’agricul-

ture biologique ; 1, qu’elle est élevée en plein air ; 2, qu’elle est élevée au sol ; 3, qu’elle n’a connu que lacage. Donc, âmes sensibles, à éviter, si vous ne voulezpas culpabiliser en regardant l’omelette dans votreassiette… Ce numéro est suivi du pays où se situe l’éle-vage (FR pour la France), puis du code identifiant le pro-ducteur et son département. Donc, restez vigilants quantaux codes et à la date de ponte.Raymonde Prades

OU PRESQUE

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P L A N È T Een partenariat avec www.terraeco.net

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POUR SE TAILLER UNE PLACE SUR UN MARCHÉ FLORISSANT MAISDOMINÉ PAR QUELQUES MULTINATIONALES PRODUISANT EN CHINE,DES PRODUCTEURS SUD-AMÉRICAINSSE LANCENT DANS LA CULTURESANS PESTICIDES.

Les chemins de terre ocre de laprovince de San Pedro n’ont pas vu lapluie depuis des semaines. La campagne para-guayenne, d’habitude si verte, vire au doré. Maispas question pour Ronaldo Salinas de doper sesplantations avec des engrais industriels. « Si onachète de la stévia, c’est qu’on souhaite un édul-corant naturel, bon pour la santé. C’estlogique qu’elle soit bio », assène ce méde-cin de trente-deux ans reconverti dansl’agriculture. Logique ? Peut-être. Renta-ble ? C’est un pari pour celui qui espèrese tailler une importante part du marchéen plein boom de la stévia. Avec l’autori-sation européenne de décembre 2011(l’édulcorant peut être utilisé dans les produitsde consommation européens), qui emboîte le pas au feuvert français de 2009, les extraits de la plante fleurissentdans les rayons. Une tendance qui devrait se confirmer, notam-ment dans les boissons, puisque celles comportant de la stéviaéchappent à la taxe sur les sodas.

« L’HERBE AU GOÛT DE MIEL »Et les arguments de la plante ne manquent pas :un pouvoir sucrant jusqu’à 300 fois plus important quecelui du saccharose de la canne à sucre, zéro calorie,une touche « 100 % naturel » – à l’heure où l’innocuitéde l’aspartame est remise en cause – et l’exotisme. Lesétiquettes n’hésitent d’ailleurs pas à rappeler que leka’a he’é, « l’herbe au goût de miel » en guarani,pousse à l’état sauvage au Paraguay. Et que lesIndiens du pays l’utilisent depuis des siècles. Mais cequ’elles omettent souvent, c’est que la stévia est

aujourd’hui produite à 80 % en Asie par des filiales de multinatio-nales, en tête desquelles Merisant, alliée de Coca-Cola et de Monsanto, et Cargill, associée à PepsiCo. « Ces entreprises misentsur la culture intensive de plantes très concentrées en moléculesadoucissantes pour l’industrie alimentaire », souligne Ronaldo Sali-nas. Lui vise une niche qu’il espère voir s’élargir : « Environ 30 %des consommateurs de stévia sont prêts à payer plus pour un pro-duit biologique. » À ce jour, la législation de Bruxelles n’est pasfavorable, interdisant l’appellation « bio » pour les extraits de stévia, classés parmi les édulcorants et non reconnus comme ali-ments. Ce qui n’interdit pas d’indiquer qu’ils sont fabriqués sansproduits chimiques. « Avec la démocratisation de cette plante, deplus en plus d’acheteurs vont s’intéresser aux conditions de production », veut croire Ronaldo Salinas. À la tête de l’entrepriseStevia Dolce, il s’est lancé dans un projet de stévia « durable »avec une cinquantaine de producteurs de la ville de 25 de Diciembre, dans le centre du pays. La culture est certifiée bio et

bientôt « commerce équitable ».

RÉCOLTE TROIS FOIS PAR ANRonaldo leur apporte des plantssélectionnés par l’universitéd’Asunción, un soutien tech-

nique et l’achat de leur production à un prixgaranti. « La stévia demande beaucoup de tra-

vail, il faut désherber presque tous les jours », sou-ligne Gilberto Lopez, qui possède un

demi-hectare de culture à côté de sesplantations vivrières. Mais la plante

a l’avantage de se récolter troisfois par an, assurant des revenustoute l’année. Le projet écolo-

gique de Ronaldo Salinas sepoursuit à l’échelle indus-trielle. Impossible, eneffet, de vendre en Europe

les feuilles à l’état brut : lesautorités sanitaires estiment que

certains composants pourraient présenter desrisques d’allergie. Une filtration est donc nécessaire.

Or ce processus fait intervenir une série de solvants etde résines chimiques, de l’éthanol, de l’acétone et, pire,

du méthanol, reconnu comme très toxique. « Il ne faut pasaffoler les consommateurs. Les résidus autorisés sont fai-

bles… » tempère Ronaldo Salinas. Dans la banlieue d’Asun-ción, le médecin, également diplômé en biochimie moléculaire,

a donc mis au point un mode d’extraction qui n’utilise quede l’eau. Après infusion des feuilles dans des cuves, desmembranes séparent les molécules souhaitées des autreséléments de la plante. « Ainsi, nous pouvons atteindre

95 % de glycosides de stéviol comme le veut la réglemen-tation de l’Union européenne », explique-t-il. Un procédé qui tendà se développer dans le monde entier. Deux des trois autres usinesd’extraction du Paraguay sont en passe d’adopter un système simi-laire. Et le géant Cargill a même proposé à Ronaldo Salinas deracheter son brevet… qu’il n’entend pas se faire sucrer !©

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C ’ E S T M A L I N

☛ La gratuité dans les transports en commun, c’est possibleet ça fonctionne ! Économiquement réalisable, elle met finaux discriminations sociales et a un impact réel surl’environnement. Un livre retrace cette expérience menéedepuis 2009 à Aubagne et qui a transformé le rapport descitoyens à l’espace public. Voyageurs sans ticket :liberté, égalité, gratuité. Éditions Au diable vauvert,240 pages, 15 euros.

☛ Pour « vivre la mer » et la respecter, la marque dechaussures et vêtements de sport TBS lance deux collectionsexclusives écoresponsables : « Race for water » et« Multi one design ». Les blousons et tee-shirts sont enmatières recyclées.

☛ Bio à la une, c’est un salon bio sur le Net. Descentaines de produits alimentaires, ou liés à l’habitat, aubien-être, à la mode ou autres peuvent être notés,commentés, achetés par les consommateurs. Un bonmoyen de faire bouger la bio-sphère. www.bioalaune.com

☛ Comment limiter les effets nocifs des ondes du téléphoneportable ? La puce Radisafe absorbe 99,95 % despollutions électromagnétiques émises par le mobileet réduit sa chaleur de 80 %. Naturelle, elle est composéede minerais volcaniques et d’une enveloppe en céramiqueet a fait ses preuves dans une dizaine de pays. 19,99 €sur www.radisafe.fr ou en magasins spécialisés.

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bons planspar Caroline Charronpsycho

MES PARENTS ONT DIVORCÉ QUAND J’AVAIS DIX ANS ET J’EN GARDE UN SOUVENIR TRÈSDOULOUREUX. JE ME SUIS TOUJOURS PROMIS DE NE ME MARIER QUE LORSQUE JE SERAISCERTAIN DE NE JAMAIS AVOIR À DIVORCER. JE VOIS LES COUPLES SE SÉPARER AUTOURDE MOI. COMMENT ÉVITER LEUR SORT ?Comment savoir si votre mariage va fonctionner ? Une étude américaine récente aidentifié deux profils de couples à risque : les couples qui se disputent souvent et ceuxqui au contraire ont des relations très froides. Bien sûr, dans les deux cas ce n’est pasréellement une surprise !Cette étude a également identifié deux périodes à risque. La première concerne lessept premières années de mariage, période durant laquelle les probabilités de divorceseraient élevées. La seconde période de fragilité se situerait aux alentours de quatorzeans de mariage, ce qui s’expliquerait par l’autonomie de plus en plus grande desenfants, qui laisse aux parents du temps pour faire le bilan de leur union.L’une des surprises de l’étude est le lien apparu entre les deux profils à risque et lesdeux périodes de fragilité. Ainsi, les couples qui se disputent trop souvent seraientceux qui divorcent dans les premières années de mariage, alors que les couples tropdistants seraient plus vulnérables après quatorze ans de vie commune.Si deux tiers des couples peuvent citer des causes précises à l’érosion de l’amour (infi-délité, problème d’alcool, etc.), l’autre tiers décrit une érosion rampante longtempsignorée. Pour eux, la situation s’est dégradée lentement sans que les partenaires s’enrendent compte. Cela est dangereux parce que rien n’a été entrepris pour combattrecette évolution. Des éléments quotidiens perçus comme tolérables (moins d’affection,plus de temps passé hors de la maison, moins de dialogue, etc.) font leur travail desape en silence et leur impact n’est souvent reconnu que lorsqu’il est trop tard.Restez vigilant, donc, et espérons que la connaissance de ces périodes de fragilitévous permettra d’éviter les obstacles auxquels succombent environ 35 % des mariagesfrançais.Docteur Catherine Selden

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Les « Alter mardis : parlons solutions » (APMS) ont

repris. Le 13 novembre à 19 heures, rendez-vous à la

mairie du IXe arrondissement, à Paris, pour un APMS

spécial dans le cadre de la Semaine de la finance soli-

daire. Le thème de la soirée sera « Peut-on consom-

mer bio et épargner idiot ? ». Vous y retrouverez nos

vendeurs en début et en fin de soirée. Inscriptions et

renseignements : www.altermardis.org

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M A C A D A M A C T U A L I T É S

Le 21 septembre dernier, à l’occasion dela journée internationale Parking Dayvisant à se réapproprier l’espace public,Macadam et le photographe AurélienFaidy ont installé un studio éphémère àParis. Les passants se sont prêtés au jeuxen endossant la panoplie de nos vendeurspour crier haut et fort : «Nous sommestous des vendeurs Macadam !»

nous sommes tous

des vendeurs

de macadam !

Page 20: Macadam novembre 2012

page 20 - M A C A D A M 1 0 2

S O L I D A R I T É

POUR LA DEUXIÈME ANNÉE D’AFFILÉE, CARREFOUR FRANCE A MONTRÉSON ENGAGEMENT POUR LA CAUSE DE L’ENFANCE GRÂCE À SA VASTEOPÉRATION SOLIDAIRE « LES BOUCLES DU CŒUR ».

Le 10 juin dernier, 250 parcours solidaires ont été organisés danstoute la France pour que chacun, petit ou grand, puisse participer,à son niveau, à cet événement sportif et festif célébrant la causedes enfants. Au-delà de cette journée, les salariés du groupe Carrefour se sont largement mobilisés puisque, en amont du10 juin, 820 magasins Carrefour, Carrefour market, Carrefour cityet Carrefour contact ont proposé systématiquement à leurs clientsde faire un don lors de leur passage en caisse. Un engagementpayant puisque que les hôtesses de caisse ont ainsi pu collecterplus de 526 000 euros, à quoi s’est ajouté un don de100 000 euros de Carrefour France et un autre de 100 000 eurosde la Fondation Carrefour. Au total, l’édition 2012 des Boucles du

cœur a donc permis de récolter726 983 euros, reversés entièrementet à égalité aux associations Fête lemur et SOS Villages d’enfants.Pour Fête le mur, association qui favo-rise l’insertion des enfants de milieuxdéfavorisés grâce à la pratique dusport, cette somme va servir à étendre

une nouvelle activité, le double dutch, à de nombreux sites enFrance, à proposer des séjours de perfectionnement et à organiserdes rassemblements nationaux. Pour Yannick Noah, le présidentde l’association : « Fête le mur permet aux jeunes de sortir de chezeux, de découvrir des activités, de rencontrer du monde, de voirautre chose… » Une mission essentielle, qui va pouvoir être ren-forcée par le succès de cette collecte.L’association SOS Villages d’enfants, dont Anny Duperey est lamarraine, permet aux frères et sœurs séparés de leurs parents degrandir ensemble dans un cadre familial. Les dons collectés durantl’opération des Boucles du cœur permettront de financer des acti-vités sportives et culturelles telles que la musique, le sport ou lesvoyages pour adoucir la vie de ces enfants. L’an dernier, à l’issuede la première édition des Boucles du cœur, les 470 000 euroscollectés au profit de l’association avaient permis de rénover le village SOS Villages d’enfants de Marly-lez-Valenciennes.

les bouclesdu coeur

Page 21: Macadam novembre 2012

par Michel Hannequart,de Ludipresse, www.les-mordus.comJOUER

SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : UNIFORME

mots fléchés mot mystère CE QUI EST PETIT : UN MOT DE 8 LETTRES

D É T E N T E

M A C A D A M 1 0 2 - page 21

Page 22: Macadam novembre 2012

page 22 - M A C A D A M 1 0 2

7

3 8 4 2 9

3 1

6 9 1 8

3 8 5

1 4 2

2 7 9

3 2

5 1 9 6

sudoku niveau difficile

3 6

5 3 2 4

7 9

5 4 3

8 7

1 6 2 8

9 4 8 6 2

3

4 3 9

D É T E N T E

sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !

mots croisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

Horizontalement1. Elle a ses trucs.2. Contient des stalles – Monnaies.3. Se fâcher – Cartes.4. Insectes – Étonnement.5. Roule sur le tapis – S’amuse –

Circulent en Roumanie.6. Partie d’une flûte – Harmonieux.7. Manganèse – Des plumes –

Bonne base.8. Clôture – Tzigane.9. Sorties – Grande course

de chevaux.10. Pédale d’un orgue –

Dieu égyptien.11. Fournit un bois dur – Des mollets.12. Internet – Pousser un son aigu.

Verticalement1. Très.2. Spécialité créole –

Caractère de ce qui est naturel.3. Empesé – Astéroïde.4. Prénom – Sac.5. Protection – Personnel – Danse.6. En janvier – Font partie du milieu.7. Visites – Articles de sport.8. Réduire à rien – Traditions.9. Très mauvais – Cobalt –

Ville italienne.10. Époque – Qualifie un canal.11. Jaloux célèbre – Encouragement.12. Rien de certain – Provenir.

sudoku niveau moyen

sudoku niveau facile

7 8 4 3

8 3 7 1

2 5

4 3 1

2 1 8 5

7 9 1 2 8

9 7 6 4

3

5 8 6

Page 23: Macadam novembre 2012

D É T E N T E

M A C A D A M 1 0 2 - page 23

HOROSCOPE

Rejoignez l’équipe desvendeurs de Macadam !statut : vendeur colporteur de presse.

Vous vendez le journal 2 € et vous récupérez 1€ ou plus(en fonction de la ville - coût de livraison)Pas d’horaires imposés : vous gérezvotre temps comme vous le voulez.Pas de stock minimum : vous vendezle nombre de journaux que vous souhaitez.

Pas d’engagement dans le temps :vous vendez tant que vous avez besoin.

Macadam : Association nationalesoutenue par Courrier international,Reporters d’espoirs, le Secours populaire... propose chaque mois un vrai magazineréalisé par une équipe de journalistesprofessionnels.

Devenir vendeur ?Paris : Anne Claire au 07 62 82 31 12Régions : Bernard au 06 73 52 61 [email protected]

BESOIN D’UN COUP DE POUCE ?

par Marie-Pierre Charneauwww.mariepierrecharneauastrologie.com

BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)Vous risquez une situation conflictuelle autravail. Ne restez pas campé(e) sur vos posi-tions, même si vous avez le sentiment que l’onvous mène en bateau. En couple, vous êtes ensymbiose avec votre chéri(e). Vous faites desprojets pour l’avenir. Célibataire, vous rencontrez quelqu’un qui n’est pas libre. Si vos insomnies persistent, essayez les tisanes,la relaxation.

TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI)Vous êtes déterminé(e), rien ne vous arrête.Veillez à ne pas trop vous précipiter, vous aveztendance à brûler les étapes. Évitez aussi quevotre puissante énergie ne se transforme enagressivité ou en égoïsme. En couple, vous êtesplus préoccupé(e) par votre travail que par vosamours. Célibataire, une douce romance pourrait se dessiner. Attention à votre assiette.

GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN)Une forte ambition vous astreint à une disci-pline rigoureuse. Plus persévérant(e) qu’àl’accoutumée, vous travaillez assidûment etavec méthode. En couple, vous retrouvez undialogue constructif. Célibataire, votre côtépapillon ne favorise pas une relation sérieuse.Un peu de fatigue due au manque de sommeil.

CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET)Vous réfléchissez calmement à la manière de présenter vos projets. Prêtez attention auxpropositions extérieures. Osez des contacts quipeuvent se révéler fructueux à l’avenir. En couple, vous réagissez au quart de tour et vousne supportez aucune remarque. Célibataire,vous avez envie de croire à cette nouvelle histoire. Écoutez les signaux que vous envoievotre corps. Prenez du temps pour vous.

LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)Vous devez résoudre des problèmes. Profitez-enpour corriger certaines idées acquises qui nesont pas appropriées à la situation actuelle.Les contacts sont nombreux. En couple, vousfaites des projets pour l’avenir, main dans lamain. Célibataire, vous êtes difficile sur lesqualités que vous recherchez chez l’autre.Quelques maux d’estomac dus au stress.

VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)Vous êtes bien déterminé(e) à améliorer votresituation matérielle. Vous manœuvrez habile-ment afin de convaincre vos interlocuteurs dubien-fondé de vos nouvelles idées. En couple,vous partagez du temps ensemble à revoirl’aménagement de votre home. Célibataire,vous n’êtes pas prêt(e) à vous engager dansune relation à long terme. Des douleurs dorsales peuvent vous tracasser.

BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE)Vous bénéficiez d’un facteur chance considé-rable ce mois-ci. C’est le moment de présentervos projets, de demander une augmentation ouencore, si vous cherchez un emploi, de sollicitervotre réseau ou de postuler. En couple, vousronronnez dans votre chaumière. Célibataire,ouvrez les yeux. Vous êtes en forme, mais couvrez-vous.

SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE)Vous vous montrez persévérant(e) et vous nelâchez pas prise. Votre constance et votrepatience viennent à bout des difficultés. Surdes discussions de fond, ne vous obstinez pas.On pourrait vous accuser d’être inflexible. En couple, plus en retrait, vous appréciez lessoirées en tête à tête avec votre chéri(e). Célibataire, sortez de votre coquille. Surveillezvotre gorge.

SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)Fourmillant d’idées, vous savez les présenter etconvaincre vos interlocuteurs. Si certains sontdubitatifs, votre force de persuasion vient àbout de leurs réticences. En couple, vous prenezconscience de la solidité des liens qui vousunissent. Célibataire, vous n’avez qu’unedevise : profiter de la vie au jour le jour. Évitezles repas sur le pouce.

CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER)Vos rêves de changements professionnelsrefont surface. Vous devriez tempérer votreimpulsivité, ne serait-ce que pour mieux fairepasser ce que vous avez à dire et vous éviterun faux pas diplomatique. En couple, vouscherchez à stabiliser votre relation. Célibataire,vous pourriez faire une rencontre par le biaisamical. Prenez le temps de sortir et de vousaérer.

VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER)Votre compréhension posée et réfléchie vouspermet d’aborder votre travail avec régularité.Votre souplesse d’adaptation ainsi que votresociabilité vous aideront considérablementdans votre évolution professionnelle. En couple,vous désirez donner un nouvel élan. Célibataire,vous privilégiez des moments avec vos amis.Vos angoisses sont injustifiées.

POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS)Pas très réactif(ve), vous aimeriez que l’on vouslaisse un peu de temps pour faire votre travail.Vous refusez d’entrer dans un système de compétition. Vous préférez vous battre pourdéfendre vos idées plutôt que marcher sur lespieds des autres. En couple, vos humeurs endents de scie lassent votre chéri(e). Célibataire,vous prenez la vie comme elle vient. C’est sur-tout votre moral qui est en baisse de régime.

756189432

893274615

421365987

685432791

214798563

379516248

937651824

162847359

548923176

SOLUTIONS

sudoku facile

147695823

385421967

629783415

462359178

913278654

758164239

274936581

896517342

531842796sudoku difficile

MAGICIENNEOEECURIEOEUROSCRIEROVALETSHANNETONSOHAAODEORITOLEIMIEOMUSICALOMNOBOAOSOCLEENCEINTEOROMNEESODERBYOATIRASSEOAMONOTECKOSURALERESEAUOSILERm

ots croisés

DVDESC

BIZARRESAIR

FICINCLINE

AFGHANRONCE

EENGLOUTIR

PROTICIT

ESPRITSIEN

ANCRERMERO

CIIEAUROC

FILMEPRIERE

ELEVERTENU

FREREEPELER

DISTINGUER

CURIEUX

TRÈS SÉVÈRE

TYPE BRUIT DE

SONNETTE

AIGREFIN

MARQUE LA FAÇON

SACRÉ TIRER DU

NÉANT POUSSE À

DANS UN BALLONPRÉNOM

VERRUE DU CHEVAL

LÉVRIER À POIL LONG

PENCHÉ

GROTTE

PORTE DES ÉPINES

BERCEAU

PAS AMATEURDÉVORER

VACILLE

L'EMPORTERDANS CE

PAYSFUREUR

ABSTRAITIL SE COUCHE TARD

FANTÔME

FIXER SOLIDEMENT

QUI LUI APPARTIENT

PARAPET

ÉGÉE OU NOIRE

RUDE AU GOÛT

DÉCORÉ

(51 X 2)

TOURNE

LIMPIDITÉ DU DIAMANT

MÈRE DE CAÏN

MASSE DURE

ALLEZ, EN LATIN

ANGÉLUS

ÉDUQUER

FRANGIN TRÈS MINCE

LIRE LETTRE PAR LETTRE

mots fléchés

913547826

658932741

724618359

297854613

386721495

541396287

179483562

862175934

435269178sudoku moyen

Page 24: Macadam novembre 2012

H O R O S C O P E

M A C A D A M 1 0 2 - page 24M A C A D A M 9 5 - page 24

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Parce que ses vendeurs ne sont pas encore présents sur tout le territoire,Macadam lance l’abonnement solidaire.

3 FORMULES➔ ABONNEMENT STANDARD : 32,00 EUROS➔ ABONNEMENT SOUTIEN : 50,00 EUROS*➔ ABONNEMENT MÉCÈNE : 80,00 EUROS*

*la différence entre abonnement soutien ou abonnement mécène et l’abonnement standard donne

lieu, sur demande, à déduction fiscale, Macadam étant reconnu association d’intérêt général.

LES SOMMES GAGNÉES SUR LES ABONNEMENTSSERVENT À DÉVELOPPER LES ATELIERS D’ÉCRITUREET LES INITIATIVES AU SERVICE DES VENDEURS

nom .............................................................................................prénom .........................................................................................mail ................................................................................................. adresse ..................................................................................................................................................................................................code postal ....................................................................................ville ................................................................................................

Joignez à ce bulletin votre chèque à l’ordre de Artisans du Macadamet envoyez le tout à : Les Artisans du Macadam, Association loi 1901,22 rue des Vinaigriers - 75010 Paris[contact : 07 62 82 31 12]

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FÉVRIER 2012

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NICOLE GUEDJ UNE AGENCE NATIONALE POURLES SANS-ABRI

RUSSIE QUELLE SUITE POURLE MOUVEMENTDE CONTESTATION ?

MAROC PAYSAGES COLORÉSD’ANERGUI

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“L’HOMME DECOULEUR”,UNE ABERRATION»

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n°99ÉTÉ 2012

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LIVRES LES COUPS DE CŒUR DE MACADAM

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JEUX LE QCM DE L’ÉTÉ, LES MOTS CROISÉS, LES SUDOKUS...

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n°100SEPTEMBRE 2012

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VOIR PAGE 19

INTERVIEW EXCLUSIVE DU

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2Edont 1E pourle vendeur

RUSSIE, CES VACANCESPOLITIQUEMENTACTIVES

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AKHENATON

JE VEUX QUE LES CHOSESAILLENT MIEUX»

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NUM

ÉRO

101

- OCT

OBRE

201

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DÉDUCTIONFISCALE