LVS: Septembre 2014

72
42 ème année volume 2 - septembre 2014 - Tishri 5775

description

 

Transcript of LVS: Septembre 2014

42èm

e ann

ée v

olum

e 2

- sep

tem

bre

2014

- Ti

shri

5775

Mot du premier ministre

Ce 24 septembre marque le début d’une toute nouvelle année pour les membres de la communauté juive. Une période de réjouissances et une belle occasion de se rassembler et de célébrer solennellement cet an 5775 qui commence sur le calen-drier hébraïque. Une tout aussi belle occasion de se recueillir, de saluer les liens qui unissent la grande communauté juive des quatre coins du monde, et d’entreprendre dans la joie, la paix et le bonheur, dans la fierté et la confiance ce cycle nouveau.

À toutes et à tous, je présente mes meilleurs vœux à l’occa-sion de la Fête de Rosh Hachana.

Philippe Couillard

Je suis heureux de présenter mes salutations les plus chaleu-reuses à tous les lecteurs de La Voix Sépharade à l’occasion de Rosh Hashana.

L’arrivée du Nouvel An juif est l’occasion de renouer avec les merveilleuses coutumes qui font partie intégrante de la culture hébraïque. Cet événement, l’une des fêtes les plus importantes du Judaïsme, est synonyme de renouveau et d’espoir ranimé. C’est une période propice à la prière et au recueillement ainsi qu’au partage de souhaits chaleureux et de voeux de prospérité pour l’année à venir.

Par ailleurs, ce nouveau départ, fort d’une riche symbolique, permet à la communauté sépharade du Québec de témoigner de son attachement à ses traditions millénaires et de rappeler les nom-breuses contributions de ses membres à l’essor de notre pays.

Au nom du gouvernement du Canada, je vous souhaite des festivités mémorables et vous offre mes meilleurs voeux pour la nouvelle année.

OTTAWA 2014

42èm

e ann

ée v

olum

e 2

- sep

tem

bre

2014

- Ti

shri

5775

Nous partageonsla prière de

Leah, au Kotel

שנה טובה ומתוקה5775

Que ce soit par plaisir ou pour affaires, des centaines de véhicules en fin de bail sont à votre portée.L’achat d’un véhicule en fin de bail est une bonne affaires. Vous ne payez qu’une fraction du prix, et grâce aux normes strictes des manufacturiers, il est facile de trouver un véhicule avec peu de kilométrage, en parfaite condition. Mais où commencer vos recherches ?

En tant que chef de file en location automobile en Amérique du Nord, Holand Leasing reçoit des centaines de véhicules en fin de bail chaque année.

Visitez holandleasing.com et inscrivez-vous à notre infolettre pour recevoir un bulletin mensuel des véhicules en fin de bail disponibles.

BusinessAFFAIRES

.

8525, Décarie, Montréal (QC) H4P 2J2 T 514 739.3601

holandleasing.com

Whether for business or pleasure, hundreds of off-lease deals are just a click away.Buying an off-lease vehicle is smart. You pay only a fraction of the price, and because of manufacturers’ requirements, you can easily find a low- mileage vehicle in perfect condition. But where do you find deals like that?

As one of the leading automotive leasing companies in North America, Holand Leasing has hundreds of vehicles coming off-lease every year.

Visit holandleasing.com and sign up to our newsletter to receive a monthly digest of available off-lease vehicles.

PLAISIR

Pleasure

Au cours de l’année qui vient de s’écouler, la communauté juive a dû surmonter de nombreux défis importants tels que la Charte des valeurs québécoises ou les répercus-sions du conflit entre Israël et le Hamas.

Peu importe l’enjeu, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) représente vigoureusement la position de la communauté juive organisée auprès du gouvernement, des médias et de la société civile québécoise.

CIJA est fier de faire entendre la voix de la communauté et continuera, cette année encore, de défendre au mieux ses intérêts.

Au nom de la direction et du personnel de CIJA, nous souhaitons à l’ensemble de la communauté une belle et douce année 5775. Que celle-ci apporte paix et sérénité en Israël.

Au-delà de la gestion de vos placements, nos conseillers veillent à l’ensemble de vos besoins fi nanciers pour vous permettre de vous consacrer à ce qui compte vraiment pour vous.

Visitez-nous au :fbngp.ca Financière Banque Nationale est une fi liale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada qui est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA : TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).

PENDANT CE TEMPS,VOTRE CONSEILLERTRAVAILLE POUR VOUS.C’EST COMME ÇA.

CYAN MAGENTA

DIE CUT PMS XXX

YELLOW BLACK

PMS XXX PMS XXX

ApprobationBien que tous les e� orts aient été mis en œuvre pour éviter toute erreur, S.V.P., bien vérifi er cette épreuve. Notre responsabilité se limite au remplacement des fichiers finaux.

100�% 50�% 0�%

A112362_PUB_FBNGP_LVS_4c_FR2014-02-06 PWÉpreuve #1 – Finale Page 1

BN_PUBLICITAIRE_GENERAL

FINAL-LIVRÉ

Agence�: Graphiques M&HTitre�: Pendant ce temps, votre

conseiller travaille pour vous. C’est comme ça.

No d’annonce�: A112362Format�: 9,625" x 13,375"Couleur�: 4 couleurs processClient�: Banque NationalePublication�: LVSMatériel requis le�: 6 février 2014

GRAPHIQUES M&H87, RUE PRINCE, BUREAU 310MONTRÉAL QC H3C 2M7T. 514 866-6736 | [email protected]

בס”ד

Venez nous rendre visite et voir les écoles Talmud Torah et Herzliah en action.

Vous verrez comment nos écoles concilient diversité et communauté,

inspirent l’excellence académique et développent l’identité juive dans

un environnement chaleureux et stimulant.

Nous souhaitons à toute la communauté une bonne et heureuse année en paix et en santé.

שנה טובה ומתוקה

Portes Ouvertes Talmud Torah

le 4 novembre 2014 de 9 h à 11 h

le 5 novembre 2014 de 19 h à 21 h

Portes Ouvertes Herzliah

le 7 octobre 2014 de 19 h à 21 h

Service de valet

514-739-2297utt.qc.ca

514-739-2294

FAÇONNONS LES LEADERS DE DEMAIN

Véhiculed'occasion

X5 2014 redessiné

Série 4 2014

Série 3 GT 2014

en PHOtOs sur nOtre siteOccasiOnBmWWestislanD.cOm

Plus De 60VÉHicules

nessim malka

514 814.2496Directeur Des Ventes /

Suivez-nous !

Sur véhicule sélectionné

17-BMWW_LVS_Juil2014_Layout 1 2014-07-10 8:44 AM Page 1

Mot du présidentChers lecteurs et lectrices de La Voix Sépharade,

À l’occasion de Rosh Hashana et des fêtes de Tishri, je tiens tout d’abord à vous adresser mes vœux les plus chers pour une belle et heu-reuse année 5775 en bonne santé, entourée de vos êtres chers et de vos amis et que cette paix que nous souhaitons si ardemment dans le monde en général et en Israël en particulier se réalise, amen !

Nous avons vécu un été empreint d’inquiétude et d’angoisse face à la situation en Israël, un pays pour lequel nous vibrons tous à l’unisson et où chacun de nous compte de la famille proche et des amis. En ces moments di�iciles, une fois de plus, la communauté juive montréalaise a su montrer sa solidarité agissante envers ce pays en nous mobilisant massivement pour contribuer à sa sauvegarde.

Ceci dit, et toutes proportions gardées, nous avons également, ici à la CSUQ, dû prendre des décisions di�iciles, mais nécessaires pour assurer la pérennité de notre institution. Je suis convaincu que grâce aux mesures qui ont été prises, nous sommes sur la bonne voie :

Nous avons dû malheureusement e�ectuer des coupures bud-gétaires ce qui a entraîné la suppression de quelques postes et égale-ment une réduction des salaires. Nous avons parallèlement, sur le plan opérationnel, instauré un système de contrôle-gestion qui nous permet d’avoir des rapports hebdomadaires qui donnent un portrait réel de la situation financière de notre institution. Je suis confiant qu’ensemble, bénévoles et professionnels, nous allons assurer une stabilité financière qui va nous permettre d’envisager l’avenir avec optimisme.

Sur le plan de la programmation, au niveau des A�aires sociales, nous avons créé une «  Task Force  » avec le Centre Cummings afin de mieux servir la population aînée sépharade francophone. Je tiens à re-mercier, Madame Nadine Bloom, présidente du Centre Cummings, pour sa collaboration.

L’argent étant le nerf de la guerre, je peux a�irmer que depuis la mise en place de la Fondation CSUQ présidée par Monsieur Armand Afilalo, celle-ci a pris un envol extraordinaire. Je demeure confiant qu’elle atteindra ses objectifs grâce au soutien de ses généreux donateurs.

Notre tournoi de golf annuel qui fait partie des événements les plus courus de la communauté a été, le moins que l’on puisse dire, un franc succès grâce à un comité dynamique et motivé présidé par un jeune non moins engagé, Alexandre Abitan. Les nouveaux co-prési-dents, Simon Librati et Dan Derhy, s’a�airent déjà afin de préparer le

prochain tournoi. Cet événement, je tiens à le faire remarquer, met en valeur le travail conjoint réalisé par les bénévoles et les professionnels et constitue également un lieu de rencontres privilégié pour nos futurs leaders communautaires.

Les voyages, c’est bien connu, forment la jeunesse et nous ne dérogeons pas à cette règle chaque année en envoyant pour trois se-maines Yahad, un groupe de jeunes de secondaire 4 et 5 en Israël. Cet été ceux-ci ont vécu sur le terrain les a�res de la guerre, mais ils ont refusé d’écourter leur périple et bien au contraire ils ont témoigné leur enthousiasme et leur solidarité avec Israël dans cette dure épreuve en restant sur place jusqu’à la fin. Je tiens à féliciter les organisateurs, les moniteurs, les participants et bien entendu les parents pour le courage et la patience dont ils ont fait preuve dans ces moments di�iciles.

Un autre voyage qui a connu également les avatars de la situa-tion au Proche-Orient, celui des jeunes leaders qui, ayant entrepris une tournée au Portugal et en Espagne sous la conduite du dynamique Benjamin Bitton, ont dû annuler la portion Maroc en raison d’une situa-tion volatile dans ce pays. Cependant loin d’avoir créé des frustrations au sein du groupe, celui-ci s’est déclaré heureux et satisfait de l’expé-rience vécue.

Le Gala de Shaaré Hessed, conçu dans un format très original, un concert de musique classique dans le cadre enchanteur du Musée des Beaux Arts de Montréal a connu également un franc succès et je tiens à féliciter les deux co-présidents, Michael Goodman et Yossi Suissa pour leur engagement et leur savoir-faire dans la préparation et le déroule-ment de ce magnifique événement.

Sur le plan culturel, le Festival du Cinéma Israélien de Montréal qui en était à sa 9e édition a ravi les cinéphiles par la qualité des films présentés pendant une semaine au Cinéma du Parc. Je profite de l’oc-casion pour féliciter le comité organisateur et tout particulièrement sa présidente Madame Dolly Mergui qui a accompli un travail hors pair lors de la campagne de financement qu’elle a menée d’une main de maître.

Nous sommes enfin, à la veille de vous présenter en décembre prochain, le Festival Séfarad de Montréal qui avec une programmation aussi riche que variée, saura satisfaire les goûts de tous nos fidèles spectateurs.

Shana Tova Oumtouka.

Sylvain Abitbol, Président de la CSUQ

magazine LVS | septembre 2014 9

10 magazine LVS | septembre 2014

www.csuq.org

Septembre 2014

5151 Côte Ste-Catherine, Bureau 216Montréal, Québec, Canada H3W 1M6T. (514) 733-4998 - F. (514) 733-3158

09 Mot du président

11 Éditorial

22 La communauté de Montréal fait face à de multiples défis qui demandent examen

23 L’éthique du judaïsme s’oppose à toute violence conjugale

24 Clichés médiatiques sur le Proche-Orient

26 Opinions sans Frontières

41 Concert bénéfice Shaare Hessed : Soirée au Musée

42 Mission gala, accomplie

42 Déjà la prochaine Mission de Solidarité !

42 On aime le Bazar

43 Département jeunesse

44 YAHAD : un voyage inoubliable en Israël

46 Jamazing — tout un événement !

48 Un retour aux sources essentiel à nos racines juives

49 BBQ de fin d’été

50 Golf Swing 2014 — un grand succès !

54 Entrevue avec Dr Sonia Sarah Lipsyc, directrice de Aleph-Centre d’Études Juives Contemporaines

58 Après l’attentat contre le Musée juif de Bruxelles : Les réflexions de M. Albert Guigui, Grand Rabbin de Belgique

59 Le voyage à Montréal des élèves du Collège Georges Leven : Une très belle aventure

66 Le libre arbitre selon les écritures hébraïques

67 Carnet

PRÉSIDENT CSUQ Sylvain Abitbol

PRÉSIDENT ET EDITEUR LVS Joseph Amzallag

DIRECTEUR GÉNÉRAL Robert Abitbol

DIRECTRICE — COMMUNICATIONS ET LVS Danielle Glanz

RÉVISION DE TEXTES Agnès Castiel

COLLABORATEURS Emmanuelle Assor Myriam Azogui-Halbwax Élie Benchetrit David Bensoussan Maurice Chalom Elias Levy Solly Levy Sonia Sarah Lipsyc Rabbin Haim Nataf David Ouellette Lise Ravary

ABONNEMENTS Agnès Castiel

DESIGN ET GRAPHISME Christina Garofalo

CRÉDIT PHOTOS Roland Harari Enrico Isacco Mikael Ohana

IMPRIMEUR / PRINTER MC Print Léon Bensoussan 514-823-0042

EXPÉDITION POSTALE TP Express

Les textes publiés n’engagent que leurs auteurs.

La rédaction n’est pas responsable du contenu des annonces publicitaires.

Toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, en tout ou en partie, du présent magazine, sans l’autorisation écrite de l’éditeur, est strictement interdite.

Reproduction in whole or in part, by any means, is strictly prohibited unless authorized in writing by the editor.

Convention Postale 40011565

Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée à :

5151 Côte Ste-Catherine, bureau 216 Montréal, Québec, Canada H3W 1M6

Le présent numéro est tiré à 6 000 exemplaires et acheminé par voie postale au Québec, en Ontario et aux U.S.A. Des exem-plaires sont également déposés dans di�érents endroits stratégiques à Montréal.

magazine LVS | septembre 2014 11

Éditorial

L’équipe LVS vous remercie pour votre soutien et générosité

L’été aura été éprouvant pour toutes les communautés juives de la diaspora, celle de Montréal n’aura pas échappé à cette angoisse quotidienne que tous nous res-sentons, bien que loin du théâtre des opé-rations, lorsqu’Israël est attaqué par des ennemis qui ont juré sa perte.

L’opération « Bordure protectrice » est encore en cours lorsque nous écrivons ces lignes et malheureusement nous déplorons la perte de dizaines de jeunes soldats israé-liens sur la ligne de front dans la bande de Gaza. Ce conflit nous rappelle malgré nous, la précarité de notre condition de juifs. Col-lés à nos postes de radio, les yeux rivés sur notre télévision ou encore lisant les édito-riaux sur les divers quotidiens, nous nous sommes imposé cette triste obligation de suivre sans discontinuer le cours des opéra-tions sur le terrain et de constater à nouveau la partialité pour ne pas dire la mauvaise foi des médias francophones à peu d’excep-tions près quant à la couverture du conflit. Comme d’habitude, nous avons assisté à une analyse binaire du conflit qui, pour Radio Canada en particulier était devenu israélo-palestinien alors qu’en fait il n’était ni plus ni moins qu’une réponse aux cen-taines de roquettes tirées par le Hamas sur le territoire israélien. Obéissant à un mani-chéisme simpliste, les journalistes nous pré-sentaient, et continuent de le faire, un Is-raël guerrier et arrogant face à des pauvres palestiniens sans défense. Les termes trop souvent galvaudés de « Gaza, prison à ciel ouvert » de « blocus inhumain » de « mas-sacres commis de sang-froid » ont fait florès

dans les médias ces dernières semaines ali-mentant ainsi auprès des populations non seulement la haine d’Israël en tant qu’État juif, mais également des juifs dans leur ensemble. Nous avons pu voir et entendre à ce sujet les slogans antisémites que les manifestants pro-palestiniens ont utilisés lors des manifestations qui se sont tenues en France. Ici à Montréal, les drapeaux du Hamas, organisation reconnue comme ter-roriste par les États-Unis et l’Union Euro-péenne, ont flotté lors des rassemblements qui ont lieu dans la métropole. Comme d’habitude les « experts invités » sur les plateaux des chaînes de télévision franco-phones étaient comme d’habitude les sem-piternels Rachad Antonius, Samir Saul, et autres comparses qui faisaient plus figure de militants de la cause palestinienne que d’analystes objectifs. À croire qu’au Québec il n’existe pas de professeurs ou d’analystes sérieux et impartiaux capables de présenter aux téléspectateurs un autre son de cloche. Car répétons-le il ne s’agit pas de prendre fait et cause pour Israël, car tout gouverne-ment est critiquable et doit être critiqué, mais de présenter un tableau réel de la situation tout en ayant le loisir de critiquer les uns et les autres. Une petite consolation avec les blogues de notre amie la journa-liste Lise Ravary , toujours perspicace et dont l’analyse claire, honnête de ses blo-gues nous réconcilie avec ce que doit être un vrai journalisme

De notre côté, en tant que communauté juive montréalaise, nous avons répondu avec dignité et efficacité : près de 3000

personnes se sont présentées lors du ral-lye de solidarité envers l’État d’Israël où les divers orateurs ont mis de l’avant que ce conflit qui malheureusement, nous tenons à le souligner a causé des centaines de vic-times civiles innocentes parmi les gazaouis, la mort d’un enfant est toujours une tra-gédie, a été sans discussion aucune, pro-voqué par les milices du Hamas qui elles, ont clairement visé les populations civiles d’Israël avec pour objectif de faire le plus de victimes possibles. Plus que jamais et malgré les sympathies que l’on pourrait avoir pour tel ou tel parti en Israël qu’il soit au pouvoir ou dans l’opposition, à l’instar de l’écrasante majorité des citoyens de ce pays, nous demeurerons solidaires coûte que coûte de « Médinat Israël » plus que jamais nous ne nous tiendrons près de ses citoyens, nos frères et sœurs, surtout ceux et celles qui ont perdu leurs enfants au cours de ce terrible conflit.

Une mention spéciale de félicitations et de reconnaissance à l’endroit de M. Stephen Harper et du gouvernement canadien qui malgré les critiques dont il fait l’objet pour son soutien indéfectible à Israël a su tenir bon et démontrer qu’il était non seulement un allié, mais un vrai ami d’Israël dans la paix comme dans la guerre.

Que ces fêtes de Tishri nous apportent la paix dans le monde, la santé et le bien-être pour vous tous, amen !

Joseph Amzallag

Plus que jamais solidaires d’Israël

3333, Côte-de-Liesse, St-Laurent(entre boul. Décarie et boul. Acadie)www.toyotagabriel.com

(514)748-7777

3333, Côte-de-Liesse, St-Laurent(entre boul. Décarie et boul. Acadie)www.toyotagabriel.com

(514)748-7777

3333 Cote-de-Liesse, St-Laurent(between Decarie and Acadie circles)www.toyotagabriel.com

3333, Côte-de-Liesse, St-Laurent(entre boul. Décarie et boul. Acadie)www.toyotagabriel.com

3333 Cote-de-Liesse, St-Laurent(between Decarie and Acadie circles)www.toyotagabriel.com

(514)748-7777

3333 Cote-de-Liesse, St-Laurent(between Decarie and Acadie circles)www.toyotagabriel.com

(514)748-7777

514 748-7777

[email protected] NABETS Conseiller en vente et location

AIMEZ-NOUS !

*Offre de fi nancement à l’achat de durée limitée par le biais de Toyota Services Financiers sur approbation du crédit pour les nouvelles ventes au détail de modèles admissibles. Exemple de fi nancement représentatif basé sur 30 715 $ à un taux annuel de fi nancement de 0,9 %, pour un paiement mensuel de 651,72 $ jusqu’à 36 mois. Coût d’emprunt de 567,56 $ pour une obligation totale de 31 282,56 $. Taxes, immatriculation, assurances ainsi que droits sur les pneus neufs en sus. Le concessionnaire peut vendre à un prix moindre. Offre de durée limitée chez les concessionnaires participants. L’offre peut changer/être annulée sans préavis. Voyez Toyota Gabriel pour les détails.

FINANCEZ UN RAV4 2014 À PARTIR DE 0.9%JUSQU’À 36 MOIS*

Prog

ram

me

de lo

cati

on a

u dé

tail

et d

e fi

nanc

emen

t à l’

acha

t off

ert p

ar T

oyot

a Ca

nada

inc.

et c

ondi

tion

nel à

l’ap

prob

atio

n du

cré

dit p

ar T

oyot

a Se

rvic

es F

inan

cier

s. L

’imm

atri

cula

tion

, les

ass

uran

ces,

les

taxe

s et

les

droi

ts s

ont

en s

us. S

ous

rése

rve

des

cond

itio

ns a

pplic

able

s, le

s of

fres

s’a

dres

sent

aux

par

ticu

liers

qui

loue

nt o

u ac

hète

nt u

n vé

hicu

le e

ntre

le 3

et

le 3

0 ju

in 2

014

chez

un

conc

essi

onna

ire

part

icip

ant

du Q

uébe

c où

vou

s po

uvez

obt

enir

to

us le

s dé

tails

. Le

conc

essi

onna

ire

peut

loue

r ou

vend

re à

pri

x m

oind

re. L

es o

ffre

s pe

uven

t ch

ange

r san

s pr

éavi

s. *

Off

res

appl

icab

les

aux

mod

èles

Cor

olla

CE

2014

(B

URC

EM A

A)

/ R

AV

4 2R

M L

E 20

14 (

ZFRE

VT

AA

) de

bas

e ne

ufs

en s

tock

. PD

SF d

e 17

64

0 $

/ 25

785

$ a

vant

tax

es, f

rais

de

conc

essi

onna

ire

de 1

25 $

ava

nt t

axes

(app

licab

les

chez

cer

tain

s co

nces

sion

nair

es),

fra

is d

e tr

ansp

ort

et p

répa

rati

on e

t fr

ais

de c

limat

isat

ion,

si a

pplic

able

, in

clus

. Le

mon

tant

tot

al p

ayab

le m

ensu

elle

men

t est

sou

mis

à u

n ta

ux d

e lo

cati

on a

nnue

l de

0,9

% /

2,9

% e

t tie

nt c

ompt

e d’

une

cont

ribu

tion

du

conc

essi

onna

ire

de 5

0 $

/ 0

$, d

es f

rais

de

conc

essi

onna

ire,

des

fra

is d

e tr

ansp

ort

et p

répa

rati

on, d

es f

rais

de

clim

atis

atio

n, s

i app

licab

le, e

t de

l’ass

ista

nce

à la

loca

tion

de

700

$ /

0 $

(inc

luan

t les

tax

es a

pplic

able

s su

r l’a

ssis

tanc

e à

la lo

cati

on, l

esqu

elle

s se

ront

req

uise

s à

la li

vrai

son)

. Fra

nchi

se a

nnue

lle d

e 20

00

0 k

m. F

rais

de

0,07

$ /

0,10

$ d

u ki

lom

ètre

exc

éden

tair

e. À

la li

vrai

son,

un

mon

tant

de

170,

53 $

/ 29

8,58

$ a

vant

taxe

s (é

quiv

alan

t au

tota

l des

deu

x pr

emie

rs v

erse

men

ts b

imen

suel

s) a

insi

que

les

taxe

s ap

plic

able

s so

nt re

quis

.

CLASSÉE No

1 P

AR L

ES C

ANADIENS

FABRIC

ANT D

E VO

ITU

RES

DE T

OURISME

JUSQU’AU 30 JUIN SEULEMENT

Sur une location de 60 mois, avec le paiement bimensuel, EFFECTUEZ 10 VERSEMENTS DE MOINS qu’avec le paiement aux deux semaines.

Location 60 mois

paiement bimensuel 149 $*

En location :

0$ d’acompte

2RM LE 2014

25 785$

Même pendant l’été,Toyota, c’est moins cher que vous pensez.

Location 60 mois85 $*

En location :

0$ d’acompte

CE 2014

17 640$

paiement bimensuel

Image à titre indicatif seulement.

Image à titre indicatif seulement.

Audi Q3 2015

Audi A3 2015

Le nouveau VUS urbain.

Le futur en matière de technologie mobile.

PORTES OUVERTESJPPS, Pré-maternelle à la 6ième année - 514-731-6456 : le 29 oct. à 19 hBialik, Secondaire I à V - 514-481-2736: le 1 oct. à 19 h

PORTES OUVERTES À L’EXCELLENCE ACADÉMIQUE!

Choose Hillsdale for your romantic wedding ceremony and reception, bar/bat mitzvah, sweet sixteen, anniversary celebration, elegant company dinner or formal business function. We will ensure that you have the most superb event possible.

Choisissez Hillsdale pour un mariage ou une réception romantique, une bar mitzvah ou bat mitsvah, une fête d’anniversaire, un repas d’entreprise élégant ou une réception d’affaires formelle. Nous veillerons à vous offrir un événement des plus somptueux.

Prestige et intimité au nombre de vos invités Privacy and Prestige for Your Special Event

9850, montée Sainte-Marianne

Mirabel, Québec J7J 2A8

T. : 450 435-6521 | F. : 450 435-7992

[email protected]

www.hillsdalegolf.com

514.488.0790

שנה טובה ומתוקהShana Tova ou Métouka

5775

Appelez-nous pour un rendez-vous dans la clinique la plus près de chez vous pour savoir si cette aide auditive correspond à votre surdité.

Aucune pile à changer. Aucun entretien requis. Aucun appareil à insérer tous les jours. Permet d’entendre en toute simplicité, 24 h sur 24, pendant trois à quatre mois.

www.lescentresmasliah.com

L’APPAREIL LE PLUS DISCRET AU MONDE

MONTRÉAL 5845, Côte-des-Neiges, suite 475 (514) 344-8554 12 bureaux au QuébecCÔTE-ST-LUC Mail Cavendish: 5800, boulevard Cavendish, suite W-3 (514) 487-6868

THE CHEVRA® | 5237 AV CLANRANALD, MONTRÉAL, H3X 1V4 | 514-482-3366 | WWW.THECHEVRA.CA

La Chevra vous offre le choix de forfaits clés en main, une salle des plus élégantes et une allée dont toute mariée rêve !

Une équipe dédiée à la réussite de votre fête vous attend !

Venez-nous rencontrer !

Michelle RobineauDirectrice des banquets514 482-3366 ex. 230

M. Robineau

561, boul. Saint-Joseph, Lachine (QC) H8S 2K9 514 634-7171 | www.spinellitoyotalachine.com

Toyota RAV4Toyota Corolla Robert AzoulayConseiller, vente véhicules neufsSales Representative, New Vehicles

Faites l’essai d’une Toyota chez Spinelli et découvrez les avantages de nos programmes exclusifs !

22 magazine LVS | septembre 2014

Spiritualité

Les grandes structures com-munautaires et les grandes synagogues voient leur taux de fréquentation en baisse constante au profit — dans le meilleur des cas — de plus petites entités qui ne sont, le plus souvent, ni communautaires ni

démocratiques, mais qui apportent à «  l’usa-ger de fait » un surcroît de confort et d’intimité.

Ce phénomène est manifesté dans prati-quement toutes les synagogues ashkénazes et la tendance a pu être observée sur les quinze dernières années, tant à Côte-Saint-Luc qu’à Ville-Saint-Laurent, Laval et Côte-des-Neiges.

Il semble que la nouvelle génération apprécie la possibilité de fréquenter « en tou-riste » les lieux de culte ou de rassemblement communautaire, sans trop ressentir la néces-sité d’y contribuer notamment en s’y a�iliant. Faut-il voir dans cette transformation quelque chose de normal ou d’inévitable, caractéris-tique de tout groupe social considéré comme un être vivant avec, suivant sa naissance, ses phases de croissance, de maturité puis de vieillissement et de disparition ? Ou bien avons-nous la responsabilité de lutter contre cette évolution naturelle, dans la crainte de voir disparaître les communautés, elles-mêmes constitutives de « La » communauté ? Et si tel est le cas, quels moyens faut-il mettre en œuvre ?

Faut-il, comme en marketing, trouver les moyens de «  relancer le produit  » dont la vigueur s’essou�le sur le marché après avoir connu des sommets, en lui redonnant une jeu-nesse, voire en lui substituant un tout nouveau venu ? La Fédération CJA cherche ainsi à enrô-ler les désa�iliés en les sensibilisant, par tous les moyens, à la cause communautaire.

À Ville Saint-Laurent, notre communauté a été éprouvée par la fermeture d’une école Juive. La tendance démographique (selon les statistiques de La Fédération CJA) et celle des inscriptions étaient, année après année, à la baisse, ce qui n’a pas contribué à renverser la vapeur. Cette triste réalité a mené à la fusion de deux campus en un, ne faisant que ralentir dans sa démarche inexorable le désintéres-sement croissant des parents — sur fond de causes socio-économiques — pour l’éducation juive. Nous avons temporairement fait dispa-raître un symptôme, mais nous sommes-nous réellement attaqués à la racine du problème ? Rien n’est moins sûr.

Peut-on généraliser et a�irmer que les parents placent l’éducation juive au troisième rang de leurs priorités, après le standing (voi-tures et maisons rénovées) et les vacances ?

C’est, semble-t-il, de plus en plus sou-vent le cas. Pourtant, à l’inverse, certains jeunes — dont les parents avaient pour préoc-cupation première l’amélioration matérielle (remplir le frigo, élever le standing), bénéfi-ciant du confort matériel et n’y trouvant pas d’accomplissement digne de remplir leur avenir, se sont tournés vers la Torah, là où ils pouvaient la trouver. Mais, ce faisant et sur-tout chez les jeunes sépharades, ils ont fait leurs des pratiques et des rituels totalement étrangers au judaïsme de leurs parents, les-quels aujourd’hui s’en inquiètent. Ainsi, ces jeunes revenus à la Torah s’identifient-ils aux mouvements orthodoxes ashkénazes, ils sont devenus Loubavitch, Bretzlev ou néo-Lithua-niens et comparent la richesse de ces mou-vements de pensée à la pauvreté de ce qu’ils croient être l’univers sépharade dont ils n’ont goûté, au mieux, que le folklore. Où se cachent donc nos Sages sépharades dont on entend souvent dire qu’ils furent très grands ? Et pour-quoi faudrait-il que le retour à la Torah passe obligatoirement par les enseignements ashké-nazes ? Comment expliquer que tant de jeunes sépharades soient tellement attirés par les enseignements de Rabbi Nachman de Breslev ou par ceux du Rabbi de Loubavitch ? Pourquoi sont-ils tellement désarmés et avides de tout connaître devant les promoteurs de ces mou-vements-là, et plutôt insensibles au discours (souvent postérieur à leur téchouva) sur la grandeur et les enseignements des sages nord-africains ?

Je rajouterai un point supplémentaire : J’essaie, dans la mesure du possible, d’exercer mon rôle de rabbin dans la communauté de Petah Tikva, à Ville-Saint Laurent. Historique-ment, le rôle du rabbin consistait essentielle-ment à enseigner la Torah et à apporter des réponses halakhiques sur divers sujets.

Aujourd’hui, le rabbin de communau-té est devenu un animateur qui occupe les jeunes et les moins jeunes par sa présence lors de diverses activités. Son rôle d’enseignant de Torah, de «  Melamede  » s’est transformé, par la force des choses, et à la demande des communautés, en celui d’un animateur pou-vant apporter soutien et écoute, à celui d’un travailleur social éduqué en Torah. On peut se demander à quoi bon avoir fait des années d’étude de traités talmudiques de Hullin, shabbat et Nidda censées permettre de maitri-ser les lois de la cacheroute, du Shabbat et de la pureté familiale ? Pourquoi une formation si pointue, alors que le dixième de cette forma-tion aurait su�i à l’exercice de la fonction rab-binique courante ? Le Rabbin fait le plus sou-

vent face à des questions qui ont trait au deuil, aux coutumes, et aux réalités communautaires quotidiennes plutôt que de contribuer active-ment à l’enseignement de la Torah.

Il me semble qu’une partie de la réponse à ces 4 questions est commune à toutes. Les fondateurs et architectes de nos communau-tés ont voulu reproduire et revivre le souvenir culturel du passé vécu en Europe ou en Afrique du Nord, empreint de culture et de traditions. Ce faisant, ils ont mis l’emphase sur le folklore, censé répondre à la nostalgie de ce passé. Mais sur ces seules bases, le monde juif peut-il sur-vivre plus de 2 ou 3 générations ? La Jeunesse d’aujourd’hui n’est plus inspirée par un folk-lore qui ne fait qu’évoquer le passé de leurs parents et de leurs grands-parents. Certes, le folklore dérive souvent de la Loi de la Torah dans son application — tant les recettes de cuisine que l’architecture des maisons portent souvent, très clairement, la marque des lois du respect du Shabbat — cependant quand il ne devient que souvenir de lui-même, c’est-à-dire que son lien à la Loi a disparu, il ne tiendra que sur lui-même, pas longtemps. Il nous faut com-prendre que c’est la Torah qui a façonné notre culture et non notre culture si colorée qui a simplement su faire bon ménage avec une To-rah de plus en plus lointaine. De même, pour la terre d’Israël, il ne s’agit pas pour la Torah de l’aimer comme le bon patriote propre à toute nation. L’attachement à la terre d’Israël, cen-tral dans la Torah, pourra-t-il dans un monde sans Torah survivre longtemps à la fin de la haine des peuples qui l’entourent ? Faudrait-il espérer que cette haine dure encore long-temps pour qu’elle puisse se substituer e�i-cacement à un sionisme qui s’étiole ? Les gens les plus viscéralement attachés à cette terre n’imaginent pas combien cet attachement ne représente qu’un reste par rapport à une cen-tralité issue de la Torah.

Nos organismes et ensembles commu-nautaires ont besoin d’une âme, d’une direc-tion, d’une inspiration, et non pas seulement de culture et de folklore — il en faut aussi — vidés du sens de ce qui les a secrétés, vidés des enseignements de nos Sages.

La nouvelle génération a accès par l’édu-cation et la technologie à toutes les cultures et enseignements, mais elle est assoi�ée du be-soin existentiel juif et de chercher un sens à sa vie. Si nos communautés ne lui fournissent pas ce « carburant », elle ira le chercher ailleurs.

Un véritable bilan et une remise en question radicale sont dus en ce jour de Rosh Hashana, comme disent nos Sages, Meain bata ouleane ata holeck, d’où viens-tu ? Où vas-tu ?

Rabbin Haim Nataf

La communauté de Montréal fait face à de multiples défis qui demandent examen

Rabbin Haim Nataf

magazine LVS | septembre 2014 23

Perspective juive | sociétal

La loi juive condamne les violences contre les femmes

Le fait de battre sa femme est un interdit qui découle du commandement « d’aimer son prochain comme soi-même » (Lévitique 19 ;  8). Il s’agit, en l’occurrence, de ne pas l’humilier ou de lui faire du mal. D’ailleurs, dans la loi juive, un être qui cause du tort à autrui en le blessant doit le dédommager pécuniairement pour la lésion corporelle elle-même, la dou-leur, les frais médicaux, l’incapacité de travail et la honte infligée (voir traité Baba Kama 8 ; 1 du Talmud de Babylone). C’est dire l’impor-tance que la tradition juive accorde à tous les aspects physiques et moraux d’un dommage.

Ce commandement d’amour résonne particulièrement dans le cadre d’une relation conjugale, car le Talmud cite plus d’une fois le fait « qu’un homme doit honorer sa femme plus que lui-même  » et insiste sur le fait que «  Dieu compte les larmes des femmes et les hommes doivent veiller à ne pas causer la moindre peine à leur femme (voir respective-ment les traités Yebamot 62b et Baba Metsia 59a du T.B.) ».

Le fait de lever la main sur autrui sans le ou la frapper est également condamnable. On le tire du verset où Moïse vit deux hommes hébreux se quereller, «  il dit au mauvais  (ra-cha) : pourquoi frappes-tu ton prochain ? ». Et le commentateur Rachi (11ème siècle) de préci-ser sur ce verset 14 du chap 2 de l’Exode : «  Il ne l’avait pas encore frappé mais il est appelé racha simplement pour avoir levé la main ».

Le Talmud démontrera encore, dans le traité Sanhedrin 85a, l’interdiction de frapper son prochain à partir d’un passage de la Torah qui autorise un tribunal, dans certains cas, de sanctionner le coupable « d’un nombre de coups proportionné à son délit. Il lui en inflige-ra quarante et pas plus (…) » (Deutéronome 25 ; 1-3). Et Maïmonide (12ème siècle) de conclure : «  si déjà, la Torah a mis en garde (le tribunal ndr) de ne pas frapper un condamné plus que ce qu’a fixé la loi, à plus forte raison est-il inter-dit (à un individu ndr) de s’en prendre physi-quement à un innocent(e) » (Michne Torah, Lois des Dommages 5 ; 1).

L’époux est également tenu dans le cadre de ses obligations de satisfaire son épouse sans jamais lui imposer une relation sexuelle contre son gré (voir le traité Erouvin 100b du T.B et Maïmonide Michné Tora, Lois sur l’intimité  15 ; 17). Position talmudique de l’Antiquité des plus progressives, car la notion

de viol entre époux n’a été retenue dans les codes civils des nations qu’à l’époque contem-poraine.

Il faut relever que, dès le Moyen-Âge, la quasi-totalité des rabbins condamnait les vio-lences faites aux femmes alors qu’aussi bien, dans le monde chrétien que musulman, le droit de battre sa femme de temps en temps, n’était pas considéré comme un délit.  Ainsi, l’éminente figure rabbinique, Rabbi Meir de Rottenbourg (13ème siècle) a�irmait : « aucune condition au monde ne saurait justifier qu’un époux ne se conduise violemment contre son épouse » (Respons III, 291).

Quelles sont les sanctions prévues contre le mari violent

dans la tradition juive ? Pour la majorité des rabbins, les vio-

lences conjugales, les violences physiques ou verbales étaient reconnues comme l’une des raisons pour lesquelles une femme était en droit de demander le guet (divorce religieux). Ces violences constituaient l’un des cas ma-jeurs qui autorisaient le Tribunal rabbinique à contraindre l’époux à le lui accorder1. Cette position fut défendue par les codificateurs de la loi juive, notamment le Roch (14ème siècle) et le Rama (16ème siècle), et était appli-quée lorsque l’époux viole après avoir été pré-venu devant témoins, admonesté, puni, voire excommunié, persistait dans son attitude2. Il n’était plus question ici de chalom bayit (paix des ménages ou réconciliation), face à une attitude violente et cruelle.

La coercition est encore une des mesures préconisées par les rabbins face à un mari vio-lent. Encore récemment, le Grand Rabbin de Ramat Gan en Israël, Yaakov Airel, a publié une décision rabbinique a�irmant « qu’un homme qui bat sa femme ne doit plus être en mesure de participer à une prière ou à une quelconque activité juive »3.

Que pouvons-nous faire ?Il est important si on est témoin d’une

violence conjugale, au regard même du verset qui nous demande «  de ne pas rester indi�é-rent aux sangs d’autrui  » (Lévitique 19 ; 16), d’intervenir en appelant immédiatement le 911 ou l’Auberge Shalom au 514-731-0833 dont la ligne est ouverte en permanence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 74.

Même si chaque histoire est particulière, les sentiments des femmes victimes se res-

semblent. Après le non-dit ou le déni, il y a la honte, la soli-tude, le désarroi, la culpabilité — alors que ce sont elles qui ont essuyé les coups, les blessures et les insultes par-fois devant leurs en-fants ! — et la peur. Peur de parler à l’intérieur, de ne pas être crue, d’être rejetée par leurs familles ou leur communauté ; peur de parler à l’extérieur, de se retrouver dans un milieu non juif et de s’imaginer perdre la garde de ses enfants alors que des lois les protègent et que l’Auberge Shalom les accueille dans un contexte où les règles du judaïsme sont respectées.

À l’heure du danger pour une femme et souvent pour ses enfants, il est impératif de les entendre, de réagir, de ne point préserver son confort ou celui du groupe. Rappelons-nous encore cette injonction talmudique  : «  c’est pour la vie que le mariage a été institué, pas pour la sou�rance » (traité Ketouvot 61a du T.B)

La responsabilité d’une communauté est donc ici sollicitée au regard de l’éthique développée par les sources juives, source d’humanité.

Dr Sonia Sarah Lipsyc, Directrice d’ALEPH — Centre d’Études

juives contemporaines (CSUQ)

L’éthique du judaïsme s’oppose à toute violence conjugale

La violence conjugale, sous toutes ses formes, insultes, intimidations, viols et violences, à l’encontre des femmes touche malheureusement toutes les catégories sociales et religieuses y compris à l’intérieur de nos communautés, des plus orthodoxes aux peu pratiquantes. Il est di�icile cependant d’avoir des chi�res tant le sujet reste encore tabou. C’est pourquoi l’Auberge Shalom, pour marquer les vingt-cinq ans de sa création, entreprend durant la fête de Souccot, une campagne de sensibilisation auprès des congrégations de Montréal, de leurs membres et du leadership religieux et institutionnels. Une occasion à l’approche de cet évènement de revenir sur les sources de la tradition juive au sujet de la condamnation des violences conjugales.

Dr Sonia Sarah Lipsyc

1 Voir Professeur Avraham Grossman « La violence contre les femmes : opinions de rabbins du Moyen-Âge » dans Crever le plafond de parchemin… WIZO, Paris 2000. p 20-23

2 Pour l’ensemble de cette question de l’imposition du divorce religieux en cas de violences conjugales, voir l’auteur et talmu-diste, Herve-Elie Bokobza, « Que dit la Torah au sujet de frapper sa femme ? », disponible à la rubrique « Articles » de l’auteur sur Facebook.

3 Kobi Nahshoni, « Rabbi : Violent Husbands should be ostraziced », Ynetnews, 12.03.2010

4 Voir aussi http://aubergeshalom.org/index.php/fr

24 magazine LVS | septembre 2014

Politique | Israël

La pléthore d’articles qui s’écrivent sur le Moyen-Orient est sans proportion par rapport à l’ensemble des conflits sur le globe. Le jour-nal The Economist avait relevé qu’il y avait plus de journalistes dépêchés en Israël qu’il y en avait dans l’ensemble de l’Asie et de l’Afrique. Ce fait mériterait d’être analysé, mais le but proposé ici est de relever certaines assertions ou certains stéréotypes médiatiques sur le conflit israélo-arabe qui mériteraient clarifica-tion : au niveau du conflit proprement dit, de la couverture médiatique et aussi de la présente crise à Gaza.

Sur la scène internationale

Les résolutions onusiennes  : ces réso-lutions de l’Assemblée générale (mais non du Conseil de sécurité) votées avec la com-plicité du bloc de votes automatique arabo-musulman sont souvent invoquées alors que l’agenda des Nations Unies a été kidnappé et distordu à l’extrême. Les résolutions anti-is-raéliennes pleuvent dans les instances onu-siennes. Par contre, le Darfour n’a jamais été débattu. En février, le Soudan a été élu respon-sable des causes humanitaires et la Syrie en charge des droits de la personne !

La légalité des colonies de peuplement : Avant la guerre des Six Jours, il n’y avait pas de frontière, mais seulement des lignes d’ar-mistice et les frontières actuelles n’ont jamais délimité un état particulier. Sur le plan légal international, les territoires sont administrés par Israël jusqu’à ce qu’une entente sur des frontières sûres et reconnues soit conclue (Résolution 242 du Conseil de sécurité). Faut-il préciser que lorsque l’Égypte et la Jordanie ont signé des accords de paix avec Israël, des arrangements territoriaux ont été conclus à la satisfaction de toutes les parties ?

L’occupation : ce terme est souvent uti-lisé pour évoquer l’occupation allemande de l’Europe, permettant ainsi de camoufler l’oc-cupation des Palestiniens par la dictature du Hamas et par l’autorité palestinienne corrom-pue. Ceci dit, l’armée israélienne s’était retirée de Gaza depuis 2005.

La solution de deux états : comment une telle solution, logique en apparence, pourrait-elle être envisagée tant que les médias pales-tiniens font l’éloge des assassinats-suicides ?

Sur la partialité des médias 

À la recherche du scoop,  les médias ignorent totalement les progrès accomplis par la société civile et les actions positives initiées par les Israéliens et les Palestiniens. Le scoop facile consiste à prendre en considération seu-lement les images qui renforcent les stéréo-types. Les médias veulent rester neutres et ac-corder la même importance aux deux parties : d’un côté, une démocratie ouverte et, dans le cas du Hamas, une dictature terroriste. Quel crédit accorder aux assertions avancées par ceux qui envoient des enfants se faire exploser dans des assassinats suicide ?

Les médias sont tellement occupés à scruter Israël qu’ils en oublient de condam-ner le Hamas ou les pays arabes qui ne condamnent pas publiquement le Hamas. Ils en oublient aussi de comparer les discours mielleux des dirigeants du Hamas destinés aux journalistes étrangers avec les discours veni-meux destinés à leur propre population.

La crise actuelle

Pauvres Gazaouis  : Gaza est libéré de toute présence israélienne et peut, vu sa posi-tion géographique, assurer un niveau de vie dé-cent à ses citoyens. Le discours sur les pauvres Palestiniens de Gaza dissone lorsqu’on sait que les Gazaouis ne sont occupés par aucune armée étrangère et que le Hamas s’arrange pour dilapider des fonds faramineux pour verser des centaines de milliers de tonnes de ciment dans des tunnels et pour acquérir des missiles de plus en plus meurtriers. Au détri-ment de la population gazaouie à laquelle tyrannie et misère sont infligées quotidienne-ment.

La disproportion du nombre des vic-times  : Israël construit des abris pour proté-ger ses enfants alors que le Hamas utilise des enfants pour protéger ses abris bourrés de

roquettes1. Le Hamas tire délibérément sur des populations civiles2 forçant plusieurs mil-lions d’habitants à se terrer. Les médias dé-plorent quand même le faible taux de pertes israéliennes. Comment ce discours peut-il tenir la route ?

Allégation de massacres : Les allégations de massacres pleuvent sur Israël avant même que l’on vérifie les faits – les ratés des missiles du Hamas font aussi des dégâts importants. La guerre télégénique a donné naissance au terme Pallywood, contraction de Palestinian Hollywood3  : ainsi, des morts transportés en brancard ressuscitent quelques mètres plus loin, des photos d’un autre temps et d’un autre lieu notamment de Syrie ont été trans-mises comme émanant du présent conflit. Des grandes chaînes d’information, dont la BBC, ont reconnu avoir erré... Qui plus est, il est de bon ton d’ignorer totalement les massacres commis par les adversaires d’Israël.

Sur l’opinion des Gazaouis  : Le jour où les Gazaouis pourront dire ce qu’ils pensent sans avoir peur d’être exécutés par le Hamas qui recourt à des exécutions sommaires4, on pourra parler de l’opinion des Gazaouis.

L’indignation arabe  : le Hamas ne res-pecte pas la vie humaine. Où sont les voix arabes qui exigent du Hamas de cesser ses actions insanes. Ou encore lorsqu’il s’agit de décrier les massacres quotidiens en Syrie ?

Autres perles médiatiques

L’Iran est pacifique  : bien pacifique en vérité quand on sait que des dizaines de mil-liers de personnes se réunissent régulièrement dans des manifestations orchestrées par des mullahs pour crier  : mort à l’Amérique5. On oublie que l’Iran tout comme le Hezbollah n’a rien à faire en Syrie sinon amplifier les actes assassins de Bachar al-Assad.

Pour conclure

Noter l’insensibilité totale à la situation tragique qui a résulté en la perte de plus de 200  000 Tchétchènes, des Ouïgours, de près

Clichés médiatiques sur le Proche-Orient

David Bensoussan

magazine LVS | septembre 2014 25

Politique | Israël

1 « Hamas Caught Beating Arabs Who Try To Evacuate A¡er Israeli Warning. » Israel Video Network RSS., 27 juillet 2014. <http://www.israelvideonetwork.com/hamas-caught-beating-arabs-who-try-to-evacuate-af-ter-israeli-warning>.

2 « CCTV: Hamas Missile Direct Hit in Kiryat Gat + A¡ermath. » LiveLeak.com. <http://www.liveleak.com/view?i=e89_1406846362>.

3 « Pallywood (Palestinian staged footage) Exposed. » Mystery Babylon Watch. <http://mysterybabylon-watch.blogspot.ca/2011/12/pallywood-palestinian-staged-foo-tage.html>.

Europe Israël. « Décryptage Gaza les faux enfants tués. » YouTube. 1 déc. 2012. <https://www.youtube.com/watch?v=DmEBcpHqnHM&hd=1>.

4 « Vidéo Le Hamas accusé d’exécutions sommaires par les ONG.»  MYTF1News. <http://www.wat.tv/video/hamas-accuse-executions-sommaires-1fudu_2exyh_.html>.

« Gaza : Le Hamas doit mettre fin aux meurtres et à la torture. » Human Rights Watch. 20 Apr. 2009. <http://www.hrw.org/fr/news/2009/04/20/gaza-le-hamas-doit-mettre-fin-aux-meurtres-et-la-torture>.

Levitt, Joshua. « Hamas a profité d’un cessez-le feu pour exécuter 25 Gazaouis. » Europe Israël  - analyses, informations sur Israël, l’Europe et le Moyen-Orient. N.p., 28 July 2014. Web. 13 Aug. 2014. <http://www.europe-israel.org/2014/07/le-hamas-a-profite-dun-cessez-le-feu-pour-exe-cuter-25-gazaouis-soupconnes-de-trahison-et-accuse-israel-de-leur-mort-video/>.

5 Erdbrink, Thomas. « Cries of ‘Death to America’ as Iranians Celebrate 35th Anniversary of Revolution. » The New York Times. The New York Times, 11 Fev 2014. <http://www.nytimes.com/2014/02/12/world/middleeast/anniversa-ry-of-islamic-revolution-in-iran.html?_r=0>.

6 Entrevue radiophonique

« CPAM 1410 ProcheOrient Jean Ernest Pierre rencontre le Dr Bensoussan Comments. » La seule radio éthnique d’expression Française en Amérique du nord., 7 août 2014. <http://www.cpam1410.com/2014/08/proche-orient-jean-ernest-pierre-rencontre-le-dr-ben-soussan-2/>.

de 150  000 Kurdes, d’un million d’Irakiens et d’Iraniens, d›un à deux millions de chrétiens du Soudan, de 100  000 Libanais durant la guerre civile, de plus de 300  000 Darfouriens, de feu les 25  000 résidents d’Hama en Syrie, des 20  000 Palestiniens de Jordanie durant Septembre noir, de près de 200  000 victimes de la guerre civile en Algérie, des assassinats-suicides quotidiens entre chiites et sunnites en Irak, de plus de 160 000 morts en Syrie, de la tragique persécution des chrétiens d’Irak, etc. Ceci porte à penser que les médias sous-esti-ment l’humanité de certaines populations de la région…

L’exigence de moralité ne peut être à sens unique. Pourtant, les médias ne se concentrent de façon obsessive que sur un minuscule lopin de terre, parce qu’occupés par des Juifs6.

Tirer la conclusion.

David Bensoussan Institut canadien de recherches sur le judaïsme

Ici, noussommes chez nous.

Nous nousengageons àcommuniquernos valeursà chaqueoccasion.

Nous sommesreconnaissantsà tous ceuxqui nous ontouvertle chemin.

Nouscélébronsnotre Judaïsmepar chacunede nos actions.

Nousbâtissonsun monded’acceptationet detolérance.

En respectantl’ensembledes religions,noushonoronsla nôtre.

Nousapprenonsavec passionet évoluonsaveccuriosité.

Nousenvisageonsnotre aveniravec confianceet nousy croyons.

Implique-toisi tu veuxaméliorerton monde.

En a rontantta peur, ellene sera plusun obstacle.

Soisauthentiquedans tout ceque tu fais.

Sois uneinspirationpour autrui.

Toutcommencechez nous.

Chez nous,c’est JPPS.

Ici, noussommes chez nous.

Nous nousengageons àcommuniquernos valeursà chaqueoccasion.

Nous sommesreconnaissantsà tous ceuxqui nous ontouvertle chemin.

Nouscélébronsnotre Judaïsmepar chacunede nos actions.

Nousbâtissonsun monded’acceptationet detolérance.

En respectantl’ensembledes religions,noushonoronsla nôtre.

Nousapprenonsavec passionet évoluonsaveccuriosité.

Nousenvisageonsnotre aveniravec confianceet nousy croyons.

Implique-toisi tu veuxaméliorerton monde.

En a rontantta peur, ellene sera plusun obstacle.

Soisauthentiquedans tout ceque tu fais.

Sois uneinspirationpour autrui.

Toutcommencechez nous.

Chez nous,c’est JPPS.

Nous serons heureux de vous accueillir

le 29 octobre 2014 à 19 hà nos

portes ouvertes!

5170 Van Horne Avenue, Montreal 514-731-6456

JPPS (Les Écoles juives populaires et les Écoles Peretz inc.) est une école de choix pour les parents

désirant offrir à leurs enfants une éducation trilingue de haute qualité et une expérience riche

en développement culturel, social et personnel dans la tradition et les valeurs juives

-Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et l’apprentissage de l’hébreu

dans la tradition et les dans la tradition et les

-Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et l’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreu

dans la tradition et les dans la tradition et les dans la tradition et les

-Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et l’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreul’apprentissage de l’hébreu-Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et -Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et

Notre mission est de former des étudiants trilingues à la sortie de JPPS, qui seront à l’aise pour poursuivre leurs études dans l’école secondaire de leur choix, afin qu’ils puissent contribuer plus tard au vécu de la communauté juive et québecoise

jppsbialik.ca

-Nous avons une excellente équipe d’enseignants hautement quali�és

-Nos étudiants participent à des échanges avec des écoles françaises et à des voyages culturels

-Nous avons une journée de sensibilisation professionnelle

-Nos étudiants participent à la Ligue canadienne des mathématiques

-Nous avons plusieurs activités enrichissantes sur le plan personnel et éducatif

sans

Elie Benchetrit

Ces lignes sont écrites alors que nous en-trons dans la troisième semaine de l’opération « bordure protectrice » menée par Tsahal dans la bande de Gaza. Malgré la mort de nombreux soldats et de civils, nous continuons de prier et d’espérer pour que survienne la fin des com-bats et des sou�rances occasionnées par un conflit dont le seul responsable, répétons-le haut et fort, n’est nul autre que le Hamas dont la Charte, faut-il le rappeler, réclame la dispari-tion pure et simple de l’État d’Israël et la mort de tous les juifs où qu’ils se trouvent. Les com-munautés juives, à travers le monde étant, à une majorité écrasante, solidaire de l’État d’Is-raël, ont vécu et vivent encore des moments dif-ficiles et tout particulièrement celle de France, victime d’actes antisémites presque quoti-diens commis par des bandes de voyous qui prétendent de cette manière défendre la cause palestinienne. Malgré quelques incidents fâ-cheux ici à Montréal, nous n’en sommes pas là heureusement ! Cependant la vigilance est de mise. N’oublions pas le parti pris des médias québécois et principalement des médias fran-cophones qui, dans la presse écrite et dans les chaînes de télévision n’ont cessé de vilipender Israël depuis des semaines en montrant en boucle les scènes de destruction chez les civils palestiniens sans donner presque jamais la pa-role à des responsables israéliens ou à des ci-vils et tout particulièrement aux habitants des villes comme Sdérot, Beersheba, Ahskelon qui vivent l’enfer sous les tirs des roquettes du Ha-mas. Tout se passe pour les auditeurs comme si un beau matin, le gouvernement israélien avait décidé, sur un coup de tête de son pre-mier ministre, d’envoyer son aviation puis son armée de terre et de mer aller bombarder des civils innocents dans la bande Gaza : le mani-chéisme à son meilleur et surtout l’absence de nuance sont au rendez-vous tous les jours au moment des nouvelles. Si vous avez assisté à l’entrevue télévisée sur RDI menée par Sébas-tien Bovet avec le Consul général d’Israël à Montréal, M. Joël Lion, vous avez pu constater la mauvaise foi et le parti pris du journaliste tant par ses questions insidieuses que par le ton de celles-ci. Si vous avez lu les articles du rédacteur en chef du quotidien la Presse André Pratte, renvoyant dans un éditorial dos à dos le Hamas et Israël , si vous avez suivi les repor-tages d’un Luc Chartrand, journaliste à RDI ou d’une Marie-Ève Bedard envoyée spéciale au Proche-Orient, avec la larme au coin de l’œil devant les ruines des maisons de Gaza, vous avez tout compris du manque d’impartialité, du peu de professionnalisme et de l’absence totale d’éthique journalistique de la presse Québécoise francophone. J’oubliais… L’appel

constant de la part de Radio Canada à des «  spécialistes  » du Proche-Orient tels que le professeur Rashad Antonius, plus connu pour son militantisme pro-palestinien que pour sa connaissance des dossiers de cette région du monde et enfin la cerise sur le gâteau : le com-muniqué de presse de Québec Solidaire, signé par dame Françoise David condamnant Israël et grondant un peu le Hamas, le ridicule ne tue toujours pas.

La communauté juive montréalaise, pour revenir à elle, a cependant devant tant de mauvaise foi et d’hypocrisie, réagi avec di-gnité en manifestant massivement son soutien indéfectible à Israël lors d’un rassemblement de près de 3000 personnes le 21 juillet dernier au siège de la Fédération CJA. Il n’y a pas eu des cris de haine envers le peuple palestinien, il n’y a pas eu non plus de drapeau palestinien brûlé, ni des appels au meurtre, mais bien au contraire une démonstration de la dignité et du respect de la vie qui constituent nos plus belles valeurs juives. En un mot, comme l’a si bien dit le Consul général d’Israël  : «  Cette guerre n’est pas une guerre contre les Pales-tiniens, mais une riposte aux attaques contre les civils israéliens menées par le Hamas. »

Pour changer de sujet et revenir à un registre plus terre à terre, j’ai lu avec grand intérêt la série d’articles du journaliste Paul Lungan parue dans les numéros du Canadian Jewish News du 7,14 et 21 mai portant sur les problèmes de la Cacherout à Toronto et des enjeux économiques qui en découlent. Le rôle du COR (le pendant du MK à Montréal) face au Badatz Toronto Kosher Certification Agency créé par le Rabbin Moshé Bensalmon et le Rav Amram Assayag de la Kehila Center en 2008 nous en dit long sur la guerre qui oppose deux organismes qui se battent pour la certification de la cacherout non seulement de la viande et des produits de consommation courante, mais également des traiteurs qui souhaitent bénéficier du précieux label. Je me demande à quand un vrai dossier sur la cacherout à Mon-tréal initié par LVS pourquoi pas ? Un dossier qui nous renseignerait davantage sur les te-nants et aboutissants d’une entreprise, le Vaad Ha’Ir, qui tire ses revenus de la consommation de viande et de produits cacher, des taxes im-posées aux traiteurs et aux restaurateurs et qui finalement, faudra-t-il le répéter ad nauseam, viennent en grande partie des poches de la clientèle sépharade qui se plaint des prix exor-bitants de la viande en particulier, mais qui n’agit pas. Le sigle MK a encore de beaux jours devant lui.

Élie Benchetrit

Réflexions à l’emporte pièce

26 magazine LVS | septembre 2014

Opinions sans frontières

magazine LVS | septembre 2014 27

David Ouellette

En entrevue, la semaine dernière avec la chaîne publique allemande Deutsche Welle, la figure de proue du pacifisme israélien, l’écrivain Amos Oz, déclarait son soutien à la contre-o�ensive israélienne visant à enrayer durablement l’arsenal de la terreur du Hamas et ajoutait ceci à propos des tactiques crimi-nelles du mouvement islamiste palestinien  : «  Je crains qu’il n’y ait aucun moyen d’éviter de faire des victimes civiles parmi les Palesti-niens tant que le voisin assoit son enfant sur ses genoux tandis qu’il tire sur votre garderie. »

La lucidité de cet indéfectible partisan de la paix et critique du gouvernement israé-lien actuel tranche avec la myopie idéologique et ce qu’il convient d’appeler l’humanisme dé-voyé du manifeste anti-israélien publié le 1er août dans Le Devoir («  L’abandon de la voca-tion pacifique  »). En appelant à un embargo militaire sur Israël tout en cautionnant mora-lement le terrorisme du Hamas qu’il faudrait reconnaître comme un « acte de résistance », ce texte s’avère être une pernicieuse impos-ture de pacifisme. Sous prétexte de pacifisme, les auteurs et les signataires voudraient priver Israël de son droit et de son devoir inaliénables de défendre sa population. À cet égard, on ne peut que se féliciter de la clairvoyance du Parti conservateur, du Parti libéral du Canada et du Nouveau Parti démocratique, qui guide leur soutien à Israël.

Aucune armée au monde ne prend au-tant de précautions qu’Israël pour épargner la population civile palestinienne. Aucune ar-mée au monde ne révèle à son ennemi où et quand il va frapper comme Tsahal le fait. Et si les lourdes pertes civiles palestiniennes sont à déplorer, il ne faut pas perdre de vue que le Hamas se rend coupable d’un double crime de guerre en ciblant délibérément les civils israéliens tout en utilisant sa propre popula-tion comme écran protecteur. Pas plus tard que le 30 juillet dernier, John Ging du Bureau de la coordination des a�aires humanitaires de l’ONU a reconnu sur les ondes du réseau anglais de Radio-Canada que le Hamas et les autres groupes terroristes de Gaza tirent leurs roquettes sur Israël à proximité des refuges onusiens pour civils palestiniens et depuis des zones résidentielles.

Certes, les images de Gaza heurtent notre humanité. Mais on n’entend pas les auteurs et les signataires s’indigner des crimes commis par le Hamas contre son propre peuple.

Comme on ne les voit pas monter aux barricades pour décrier le seul vrai charnier au

Moyen-Orient qu’est devenue la Syrie où plus de 170 000 personnes ont perdu la vie dans une boucherie dont sont complices les alliés libanais (le Hezbollah) et iraniens du Hamas. Pourquoi cette indignation sélective contre le seul État juif ? Pourquoi ne se sont-ils pas manifestés lorsque le régime du boucher de Damas a assiégé et a�amé les Palestiniens de Yarmouk ? Leurs cris d’indignation actuels comparés à leur silence assourdissant sur ce véritable carnage sont révélateurs.

Ne considérer un conflit armé que sous la seule lorgnette du bilan des morts condamne à un regard superficiel. Si cette arithmétique morbide définissait l’agresseur, à ce compte, l’Allemagne aurait été attaquée par l’Angle-terre en 1939-1945 et la Serbie de 1999 aurait été la victime de l’OTAN. La contre-o�ensive israélienne gagnerait-elle en légitimité morale si davantage d’Israéliens mouraient sous le feu du Hamas ?

Alors que le Hamas a refusé les appels au calme d’Israël avant le déclenchement de l’opération Bordure protectrice, qu’il a rejeté une proposition de cessez-le-feu endossée par la Ligue arabe et l’Autorité palestinienne, mais acceptée par Israël et qu’il a violé le 1er août dernier une cinquième trêve humanitaire, l’identité de l’agresseur devrait être claire.

Quand le secrétaire général des Nations Unies (organisation peu suspecte d’être pro-Israël) Ban Ki-moon condamne fermement le bris du cessez-le-feu et le kidnapping d’un Is-raélien par le Hamas, mais que les intellectuels québécois ne sont pas capables d’en faire au-tant, c’est le signe d’une grave faillite morale.

Si les auteurs et les signataires de ce ma-nifeste se souciaient véritablement du sort des Palestiniens, ils condamneraient le Hamas, qui a déclenché ce tragique conflit au mépris des 70 % de Gazaouis opposé aux tirs de roquettes du Hamas sur Israël, selon un sondage publié en juin par le Washington Institute for Near East Policy, plutôt que d’appeler à la stigma-tisation d’Israël. Si ces vertueux pétitionnaires aspiraient vraiment à la paix, ils formeraient l’espoir que ce conflit a�aiblira durablement le Hamas dont la seule raison d’être est de bou-cher tout horizon de paix et d’espoir à la fois pour le peuple palestinien et les Israéliens.

Pourquoi cette indignation sélective contre le seul État juif ?

David OuelletteDirecteur associé, a�aires publiques

(Québec), Centre consultatif

La faillite morale des intellectuels québécois

Cet article a déjà paru dans Le Devoir, le 4 août 2014.

28 magazine LVS | septembre 2014

Tu parles d’un truc ouf. Date de tombée oblige, j’écris cette chronique, que vous lirez à quelques jours des fêtes de Tishri, en plein mois de juillet. Aujourd’hui, mon aujourd’hui à moi, pas le vôtre, qui pour moi sera demain, enfin dans quelques semaines, je me fouille pour savoir de quoi vais-je vous entretenir. Exercice de haute voltige que de me mettre dans vos baskets et vous imaginer en pleins préparatifs des fêtes de Rosh Hashana ; anti-ciper votre mise en condition pour les Yamim noraïm et le cérémonial de Kippour ; vous vi-sualiser en train de monter la souccah sur le balcon et choisir avec méticulosité votre en-semble Loulav-Etrog. Vous me suivez ? L’expé-rience de la double fente, ça vous dit quelque chose ? Non ? Laissez-moi vous expliquer. Mais comme nous sommes, enfin vous, pas moi qui suis en juillet, à la veille des fêtes et que vous avez d’autres chats à fouetter ; compréhensif, je vous la fais courte.

On prend pour acquis que l’on ne peut se trouver dans deux endroits di�érents, en même temps. Il semble qu’il n’en est rien. Ri-chard Feynman, un des bonzes de la physique quantique, a démontré qu’un même électron, ce bitoniau infinitésimalement microsco-pique, passe simultanément par deux fentes et se retrouve dans deux lieux di�érents au même instant. Il y a de quoi flipper, non ? C’est un peu l’idée de cette chronique. Malgré la dis-tance et le temps, elle conserve la même sa-veur, la même texture et ne subit aucune alté-ration entre le moment où je la rédige et celui où vous la lisez ; comme si l’espace et le temps se contractaient, jusqu’à ne plus être. Vous me suivez ? Non ? Alors, plongez dans le nou-vel opus de l’auteur de la célébrissime «  For-mule de D.ieu  », José Rodrigues dos Santos: « La clé de Salomon ». Dos Santos, romancier journaliste, reporter de guerre et présentateur vedette du 20 heures au Portugal, dont l’érudi-tion et la culture scientifique ont de quoi nous filer des complexes, explique en quelque cinq cents pages ce dont il est question.

Ce que j’essaie de vous expliquer, c’est qu’il est possible, quoique guère aisé, de me mettre aujourd’hui, journée caniculaire de juillet, dans vos charentaises automnales c’est à dire maintenant, pour vous lecteur, alors qu’il fait 38 degrés et que je consacre une par-tie de mes après-midi aux matchs du Mondial et le reste du temps à suivre l’évolution de la situation en Israël. Au moment d’écrire ces lignes, Tsahal est prête pour une intervention terrestre d’envergure à Gaza et l’Argentine et l’Allemagne, pour la grande finale. Je ne peux, même si la température s’y prête, vous parler du plaisir éprouvé à musarder en terrasse, à admirer les déambulations de la gent fémi-nine en tenue estivale, tout en sirotant un café frappé ; ce serait inconvenant, pour ne pas dire indécent. D’autant qu’il faudrait que je me botte le cul pour me motiver. Exercice des plus

ardus, vu que la souplesse de mes vingt ans m’a laissé en plan depuis belle lurette !

Théoriquement, je devrais vous entre-tenir d’un sujet sérieux, un truc prise de tête du style les nouveaux contours de l’identité séfarade en Amérique du Nord ou la paix au Proche-Orient entre chimère et utopie. Vous voyez le genre. Une chronique taillée sur me-sure pour ces fêtes marquées du sceau de l’in-trospection et du bilan. Pas capable. Après huit mois d’un froid de banquise et d’un printemps qui n’a eu de printemps que le nom, j’émerge à peine de mon hibernation. Autant vous le dire : je me traine une flemme pas possible. Aussi, le temps d’une chronique, mettons de côté l’ave-nir de la Communauté, les enjeux identitaires, la droitisation de la communauté juive, l’« or-thodoxisation  » d’une part grandissante de la jeunesse sépharade et autres graves ques-tions. Ce sera pour une prochaine fois.

Décalé et d’humeur feignasse, je suis plutôt dans le mood pour un sujet léger et détendant. Envie de vous parler d’écriture, de bouquins et de romans, tout particulièrement de romans israéliens ; d’autant que je vous avais promis, dans ma première chronique, de partager avec vous quelques-uns de mes coups de cœur. Cochon qui s’en dédit. D’ac-cord, à la veille des fêtes, ce n’est guère de cir-constance, le cochon, pas la littérature ! Suivez un peu, bon sang ! Et puis, avec ce qui se passe au Pays, je me dis que c’est une façon comme une autre d’exprimer notre solidarité avec nos frères, cousins et amis israéliens.

J’aurais voulu vous entretenir du livre de Dror Mishani, une disparition inquiétante, sans doute le premier vrai polar israélien, ou encore des 7 années de bonheur de Etgar Keret, qui, avec un humour décapant, relate, sous forme de chroniques jouissives et déso-pilantes, ses années passées à Tel-Aviv. Faute d’espace, comme de juste, je me vois contraint à des choix déchirants. Décalé et un brin nos-talgique des Hayou Zmanim, je vous présente les récents opus de deux immenses écrivains qui, chacun à sa manière, incarnent l’Israël d’hier, celui d’avant même la création de l’état, avec ses rêves et ses aspirations et celui d’aujourd’hui, avec ses fêlures et ses question-nements. Davantage que des coups de cœur, c’est de la tachycardie que j’ai ressentie à la lecture ces deux romans. À lire, pour améliorer votre cardio !

Amos Oz, la voix de la paix « Entre amis », Gallimard 2103

Encore un, un de plus. « Entre amis » est son plus récent chef-d’œuvre. En moins de 160 pages, Amos Oz rassemble tout le monde de ses racines. Pour les lecteurs de «  Ailleurs peut-être », « Mon Michaël », « Un juste repos » ou « La boite noire » — tous ses romans de ré-

flexion sur Israël s’interrogeant sur son destin — « Entre amis » est comme des retrouvailles, dont la méthode est connue : prendre des per-sonnages dans un huis clos, les faire se croiser, se retrouver au fil d’histoires diverses, dissem-blables, toujours éclairantes sur un ton géné-ral : celui du désenchantement.

Amos Oz, longtemps membre du Kib-boutz Houlda, immense écrivain et militant in-fatigable de « La Paix maintenant », qui ne voit guère de solution au conflit du Proche-Orient, continue, pour notre plus grand bonheur et ravissement, de conter, porter témoignage et rassembler, avec un brin de nostalgie, les aspi-rations d’hier et les confronter au présent. De-puis le temps, on croyait pourtant s’être habi-tués à ses histoires. Eh bien, non. « Entre amis » nous touche au plus profond de notre être et nous rappelle, avec beaucoup de tendresse, cette époque glorieuse des premières années de Médinat Israël, ce rêve sioniste récité au moins une fois l’an à l’occasion de Pessah et de cette utopie réalisée que fut le kibboutz. Dès les premières pages, le lecteur se remémore la phrase de Théodore Herzl Im tirtzou, ein zo hagada (si vous le voulez, ce ne sera pas une légende).

Les personnages, hauts en couleur des huit nouvelles que constitue «  Entre amis  », évoluent au kibboutz Yikhat. Kibboutz aussi imaginaire qu’exemplaire, quelque part dans les années 50, à une époque où l’État d’Is-raël restait encore à inventer. Ces nouvelles, construites autour de personnages fabriqués d’amour et de colère, évoquent les conflits psychologiques ou intérieurs de cette société idéale – le kibboutz — de laquelle l’homme nouveau devait émerger. Il y a Tzi, jardinier hors pair et oiseau de mauvaises augures, qui se réjouit de tous les malheurs du monde ; Ariel-la, qui se prend d’a�ection pour Osnat, l’ex-femme de son compagnon Boaz ; Nahum, veuf, électricien solitaire qui ne peut accepter sans broncher qu’Edna, sa fille unique de 17 ans le quitte pour aller vivre avec son vieil ami David, professeur et ainé de 35 ans de cette dernière (« Entre amis », la nouvelle qui donne son titre au livre). Il y a aussi le jeune Moshé, qui quitte le kibboutz chaque mois pour rendre visite à son père hospitalisé ; Roni, qui défend violem-ment son tout jeune garçon, pris à partie par les autres gamins de son âge dans la maison des enfants, le domaine qui leur est réservé.

La solitude, les di�icultés du couple, les enfants qui veulent leur liberté, l’espérance d’une vie meilleure, la paix entre les peuples ; voici quelques-uns des thèmes qui traversent ce livre beau et sombre « comme une longue plainte murmurée dans le noir d’une cam-pagne ouverte  », selon les mots de Gilles Pudlowski. La pluie, le froid, la nuit accom-pagnent bien souvent les quelques histoires cruelles qui évoquent, sans complaisance, le

Décalé

Opinions sans frontières

magazine LVS | septembre 2014 29

Maurice Chalom

pays où coulent le lait et le miel. Cet univers clos, microcosme d’une société se voulant idéale, se heurte à ses propres idéaux.

On connait le style d’Amos Oz, son refus d’une écriture ampoulée, son goût pour la sobriété, sa justesse du ton sans jamais élever la voix. Comme jamais, son économie de mots n’aura fait autant de merveilles. Ces nouvelles forment un grand livre.

Meir Shalev, le Woody Allen d’Israël

« Ma grand-mère russe et son aspirateur américain », Gallimard 2013

Disons-le d’entrée de jeu, avec un titre comme celui-ci, le nouveau roman de Meir Shalev a de quoi intriguer. Ce récit raconte plusieurs histoires. Celle de Yeshanyahou, un homme renié par son frère Aaron depuis qu’il a immigré en Californie, adopté un mode de vie capitaliste et changé son prénom pour Sam. C’est lui qui enverra le fameux aspirateur à sa belle-sœur, Tonia, femme de tête et maniaque jusqu’à l’obsession de la propreté qui gère la ferme familiale au Mochav de Nahalal en Gali-lée d’une main de fer, avec en permanence un chi�on sur l’épaule, traquant le moindre grain de poussière.

C’est également l’histoire d’Aaron, qui a quitté son Ukraine natal pour s’établir en Pa-lestine au début des années 20, dans le cadre de la deuxième Alya et qui passe pour un véri-table Tilignat (un intello citadin qui écrit plu-tôt que de travailler la terre) en raison de ses écrits dans le journal local, et ce, même si son savoir-faire, en matière de transplantations et de météorologie, est reconnu par tous les mochavnikim. Des gens fantasques, durs par-fois, qui ne sont d’accord sur rien, mais qui restent très attachants. Tantôt secs comme un morceau de Matza, tantôt tendres comme une tranche de viande fumée, ils contribuent à leur manière à l’élévation de quelque chose plus grand qu’eux : l’État d’Israël.

Et l’aspirateur dans tout ça ? Et bien, cet aspirateur, modèle haut de gamme de la marque General Electric «  grand comme une barrique avec un charriot brillant et des roues en caoutchouc noir  », surnommé Sweeper, constitue la pièce maitresse du plan diabo-lique concocté par l’oncle Sam pour secouer son frère Aaron et sa belle-sœur Tonia, la grand-mère du narrateur. Après la révolution d’octobre, alors qu’une importante partie de la communauté juive quitte la Russie pour émi-grer en Palestine, se développe une méfiance toujours plus grande vis-à-vis de l’Amérique au sein des communautés socialistes de la région. Autant dire que Sam est considéré comme le traitre et un renégat de la dynastie, à plus d’un titre  : un vulgaire capitaliste non sioniste qui essaie de se racheter par l’envoi d’enveloppes

pleines de dollars que son frère lui retourne sans même les ouvrir.

Puisque la stratégie de réconciliation par les enveloppes n’a pas fonctionné et connais-sant l’obsession de sa belle-sœur pour la propreté, Sam décide de lui envoyer le tout dernier modèle d’aspirateur. Personnage à part entière, Sweeper devient le moteur des histoires familiales, des tensions intergéné-rationnelles et des anecdotes les plus folles. Il faut dire que cet objet magique possède un secret. Tonia découvre avec horreur et stupé-faction que la saleté, bien qu’invisible, n’a pas disparu de la maison, mais s’est confortable-ment installée dans le ventre de ce cheval de Troie. Panique et consternation. Comment faire pour que ce ramassis de saletés cesse de polluer l’immaculée demeure familiale ? Rien que de savoir que, quelque part, la saleté se tapit dans SA maison, rend Tonia complète-ment hystérique. Aussi, pour le bien de tout un chacun, il est impératif de trouver une solution satisfaisante et définitive.

Rien de moins que le Herem et le Guei-Hinnom, lieu des réprouvés, sauront satisfaire Tonia. Aussitôt dit, aussitôt fait. Sweeper se retrouve irrémédiablement enfermé à double tour dans la salle de bains, enveloppé dans un linceul blanc. Un enterrement, Kaddish en moins. Il y restera prisonnier durant 40 ans, avant de revoir la lumière du jour et se vola-tiliser. Plusieurs versions de sa disparition existent, plus fantasques et tordues les unes que les autres, que Meir Shalev nous présente avec une verve désopilante. Mais qu’importe. Meir Shalev nous plonge avec une légèreté jouissive dans son invraisemblable histoire de famille et dégage avec finesse et humour les ambigüités de la société israélienne en deve-nir.

Ce récit, sur la période qui a précédé la naissance de l’État d’Israël, n’est pas sans nous rappeler « Entre amis », d’Amos Oz. Une histoire totalement déjantée, un humour décapant où l’auto dérision occupe une place d’honneur, des personnages plus vrais que nature ; avec ce roman rocambolesque, que l’on ne peut lâcher avant de l’avoir terminé, Meir Shalev nous o�re 240 pages de pur bonheur. À lire avec délectation.

Meir Shalev, né en 48 à Nahalal, a écrit son premier roman, que la terre se souvienne, à l’âge de 40 ans. Il est le fils du poète Yitzhak Shalev, une sommité de la littérature en Israël, et le cousin de la romancière Zeruya Shalev, auteure du sulfureux Vie amoureuse qui a dé-clenché de vives polémiques en Israël, avant d’obtenir le Golden Book Prize. Est-il besoin de préciser que chez les Shalev, le gène de l’écri-ture talentueuse existe bel et bien et qu’il est transmissible ?

Si j’en crois la rumeur qui se répand et les bruissements qui courent, et si je prête foi au ouï-dire ; il est fort probable que la présente chronique soit mon ultime contribution à LVS. Il parait, sous toute réserve et en attente d’une confirmation o�icielle, que le magazine de la Communauté s’apprêterait à faire peau neuve et, tel un Sphinx, renaitrait sous une nouvelle forme. D’après ce qui se susurre en haut lieu et se chuchote en coulisses, LVS nouvelle mou-ture serait encore plus consistante, diversifiée, pertinente, audacieuse et paraitrait plus fré-quemment que sa vénérable génitrice. Si la rumeur s’avère, il y a tout lieu de s’en réjouir, car, comme dit l’adage : Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Je suis pleinement conscient, cher lecteur, que pareille rumeur, transmutée en fait, a de quoi surprendre et vous émoustiller. Je comprends et partage votre émotion. Mais de grâce, faites preuve de patience et de retenue, tenez-vous coi et gar-dez le champagne au frais en attendant, telle l’Annonce à Marie, la publication des bans, avant de souhaiter Mazal tov et longue vie à la nouvelle revue.

J’anticipe vos inquiétudes légitimes. Au-rez-vous le bonheur extatique de me retrouver dans les pages de LVS réinventée et connaitrez-vous, à nouveau, cette montée d’adrénaline et l’accélération de vos battements cardiaques que vous avez ressenties, au cours des deux dernières années, en lisant mes chroniques ? N’étant pas dans le secret des Dieux, je n’en ai aucune idée. Aussi, pas d’emballement, car, au moment d’écrire ces lignes, il ne s’agit que de rumeurs et ouï-dire. Savlanout, savla-nout ! D’ici là, laissez-moi vous o�rir mes vœux décalés de Shana Tova oumétouka et vous sou-haiter une année emplie d’actes de bonté et de bienfaisance. Bonne lecture et à bientôt, peut-être.

Maurice Chalom

30 magazine LVS | septembre 2014

Elias Levy

«  À l’instar de leurs concitoyens non-Juifs, les Juifs de Cuba, qui forment une pe-tite Communauté de quelque 1000 âmes, se battent fougueusement pour survivre quoti-diennement dans l’e�royable enfer castriste, où la répression politique, le rationnement ali-mentaire, le cynisme idéologique d’un régime dictatorial impitoyable, la prostitution de jeunes adolescent(e)s aux abois… sévissent cruellement dans un pays en pleine déliques-cence. »

La grande romancière, essayiste, poé-tesse et scénariste Cubaine, Zoé Valdés, ne fait pas dans la dentelle lorsqu’elle égrène ses réflexions sur la situation politique et sociale très délétère qui prévaut à Cuba.

Née en 1959 à La Havane, dans une fa-mille Catholique, et interdite de séjour à Cuba depuis 1995, Zoé Valdés vit aujourd’hui en exil à Paris. Cette dissidente invétérée est une des plus célèbres et farouches opposantes au ré-gime castriste.

L’imposante oeuvre littéraire de Zoé Val-dés, constituée d’une quarantaine de romans, essais et recueils de poèmes, a été traduite en 45 langues.

Son dernier livre traduit en français  : La Chasseuse d’Astres (Éditions Jean-Claude Lat-tès, 2014). Ce roman magnifique relate avec finesse la vie d’une peintre surréaliste oubliée et d’une jeune poétesse Cubaine désarçon-née. Un siècle les sépare, et pourtant ces deux femmes rebelles sont animées par la même soif d’Art et de liberté…

Rencontre avec une brillante écrivaine Latino-Américaine qui ne cesse de nous rappe-ler que la Littérature ne console de rien.

«  La littérature est douleur, inquiétude, séparation… mais elle donne aussi le plaisir de ne pas oublier  », murmure avec suavité cette grande voix dissidente cubaine.

LVS : Quels souvenirs gardez-vous de la Communauté juive de Cuba ?

Zoé Valdés  : J’ai grandi dans un Quar-tier populaire de La Havane, la Calle Muralla de la Plaza Vieja, où beaucoup de Juifs euro-péens ont établi leurs pénates dans les années 40, une époque lugubre où les persécutions nazies battaient leur plein dans les pays du Vieux Continent envahis par la soldatesque du IIIe Reich hitlérien. J’ai côtoyé des Juifs pen-dant toute mon enfance. Nous appelions la Calle Muralla de la Plaza Vieja de La Havane la Calle de los Judios Polacos — « Rue des Juifs Polonais  » —, appellation désignant les Juifs Ashkénazes. Dans ce Quartier populaire, des immigrés Juifs, originaires des pays d’Europe Centrale et de l’Est, Chinois et Irlandais cohabi-taient très harmonieusement. Mon grand-père était un Chinois natif de Canton. Les fruiteries chinoises jouxtaient les établissements com-merciaux juifs et les boucheries irlandaises. Les Juifs exerçaient les métiers de pelletier, imprimeur et tailleur, et étaient propriétaires des magasins de textiles. Une famille israélite tenait aussi la Librairie du Quartier.

LVS : La Calle Muralla de la Plaza Vieja, où vous avez grandi, était donc un modèle de coexistence interethnique.

Z.V. : Oui. Les trois Communautés immi-grantes, juive, chinoise et irlandaise, qui y ha-bitaient, tout en s’escrimant à perpétuer leurs

« Los judios de Fidel et Raul Castro vivent dans une grande prison totalitaire : Cuba »« Les Castro ont toujours été viscéralement anti-israéliens »

Une entrevue avec la grande écrivaine et dissidente Cubaine Zoé Valdés

L’écrivaine et dissidente Cubaine Zoé Valdès

Opinions sans frontières

magazine LVS | septembre 2014 31

traditions culturelles et religieuses, vivaient et commerçaient ensemble dans un esprit fra-ternel. J’ai grandi en respirant l’odeur d’anis envoûtante qui émanait des murailles regor-geant de plantes de la Calle Muralla de la Plaza Vieja.

LVS : Pendant la Deuxième Guerre mon-diale, essayant désespérément de fuir le ré-gime hitlérien, de nombreuses familles juives d’Allemagne et d’autres contrées européennes trouvèrent refuge à Cuba.

Z.V.  : En 1939, Federico Laredo Bru est passé sinistrement à l’Histoire pour avoir été le Président Cubain qui a interdit l’entrée sur l’Île à plus de 900 réfugiés Juifs Allemands fuyant le nazisme, passagers du Paquebot Saint-Louis. Ces réfugiés désespérés furent rapatriés de force en Allemagne. La majorité d’entre eux périrent dans les chambres à gaz nazies. Le successeur de Laredo Bru, Fulgencio Batista, fut le seul Président en Amérique latine à avoir déclaré ouvertement la guerre à Adolf Hitler et permis à des bateaux transportant des réfu-giés Juifs d’accoster dans le port de La Havane.

LVS : Le régime de Fidel Castro et de son successeur, son frère Raul Castro, a toujours été férocement anti-israélien.

Z.V.  : Absolument. Les Juifs Cubains endurent depuis cinquante-cinq ans l’antisio-nisme viscéral du régime castriste. L’antisio-nisme débridé des Castristes revêt souvent les oripeaux hideux de l’antisémitisme. Fidel Cas-tro a toujours été très anti-Israël. Par ailleurs, il a maintenu fermée la Synagogue de La Havane pendant presque deux décennies. Cette Insti-tution cultuelle israélite ne réouvrit ses portes qu’au début des années 90, dans la foulée du regain de religiosité que la société cubaine a connue après l’e�ondrement de l’U.R.S.S., allié inconditionnel du régime des Castro. De nombreuses Églises catholiques furent aussi réouvertes.

Dans les années 70, la Cuba de Fidel Castro fut le premier pays du Bloc communiste et du Mouvement des nations non-alignées à accueillir à bras ouverts l’Organisation de Libé-ration de la Palestine (O.L.P.) de Yasser Arafat, un Mouvement très radical, dont la marque de commerce a toujours été la pratique tous azimuts d’un terrorisme aveugle et très meur-trier, qui a coûté la vie à des centaines de civils Israéliens. L’O.L.P. avait un Bureau de repré-sentation très actif à La Havane. Fidèle Castro négocia à un prix très élevé le départ des Juifs Cubains vers Israël.

LVS  : Le régime castriste est-il antisémite ?

Z.V.  : Les années 70 furent particulière-ment éprouvantes pour les Juifs Cubains. Les conseillers soviétiques présents à Cuba, qui étaient très antisémites, encourageaient les Autorités castristes à a�icher ouvertement leur hostilité à l’endroit de l’État d’Israël. Cet antisémitisme échevelé a eu des répercus-sions très néfastes sur la vie quotidienne des Juifs Cubains. Force est de rappeler qu’à Cuba, l’antisémitisme émane des cénacles politiques castristes et non de la population. Les Cubains, qui sont un peuple métissé, ne sont pas anti-sémites. Leurs origines espagnole, africaine, européenne, chinoise… les ont toujours pré-disposés à bien accueillir les étrangers.

LVS  : Des Juifs militaient-ils dans les rangs du Parti Communiste cubain ?

Z.V.  : Non, les Juifs étaient exclus des activités politiques du Parti Communiste cu-bain. Saul Yelin était une figure marquante de l’intelligentsia cubaine. Au début des années 70, ce réputé cinéaste Juif très aimé par le peuple cubain, proche ami du célèbre cinéaste italien Bernardo Bertolucci, souhaitait adhérer au Parti Communiste cubain. Il demanda une carte de membre. Fidèle Castro refusa catégo-riquement de la lui octroyer en prétextant, sans la moindre gêne, qu’un Juif ne pouvait pas être

Communiste. Saul Yelin décéda peu de temps après d’un infarctus. À son enterrement, son ami, le grand écrivain Cubain Alfredo Guevara, déclara très courageusement : « Saul a été vic-time d’un crime politique odieux ».

LVS  : Les perspectives d’avenir du Ju-daïsme cubain sont plutôt sombres ?

Z.V. : Aujourd’hui, les quelque 1 000 Juifs qui vivent à Cuba partagent la même desti-née funeste que leurs concitoyens non-Juifs  : survivre dans un enfer morbide, où la vie est chaque jour plus di�icile ». La Cuba des Castro est un pays exsangue en plein naufrage.

LVS  : Une rumeur tenace circule tou-jours à Cuba selon laquelle Fidel Castro au-rait des origines juives. Ce ragot est-il fondé ou relève-t-il d’une fable burlesque ?

Z.V.  : L’enfance de Fidel Castro ne fut pas une partie de plaisir. À l’École primaire, il était le vilain petit canard qu’on ignorait dans la cour de récréation et qu’on montrait du doigt à longueur du temps. Ses camarades de classe le toisaient comme un animal de foire. Au début, il ne comprit pas quand on lui lança, la bouche pleine de mépris, l’anathème « Sale juif ! » Interloqué, Fidel croyait que ses compa-gnons d’étude le comparaient à ce petit oiseau au bec noir curieusement dénommé Judio qui pullule dans les plaines de Cuba. Le journa-liste français Serge Ra�y a relaté cet épisode méconnu de la vie de Fidel Castro dans une biographie passionnante qu’il a consacrée à ce dernier — L’Infidèle (Éditions Fayard, 2003). Il avait beau chercher, le futur Lider Maximo ne trouvait pas l’origine de l’ostracisme qui le frappait. Il était bien conscient qu’un « mystère abyssal » lui échappait.

LVS : Fidel Castro a-t-il fini par élucider ce mystère lancinant qui le taraudait profon-dément ?

Z.V.  : Oui. Un jour, les Frères Maristes espagnols du Colegio de La Salle qu’il fré-

Fidel et Raul Castro ont transformé Cuba en la ferme des Castro

32 magazine LVS | septembre 2014

quentait, à Santiago de Cuba, lui apportèrent la lumière. Ils finirent par lui expliquer son étrange situation. À 7 ans, Fidel Ruiz Castro n’était pas encore baptisé, comme ses petits camarades. Or, à Cuba la très catholique, un enfant non baptisé était forcément Juif. Du-rant les cours de catéchisme dispensés par les Frères Maristes, Fidel apprit que les « Juifs avaient assassiné le fils de Dieu, Jésus-Christ ». En bonne logique, à la suite de cette révélation inopinée, Fidel se mit à penser qu’il était un peu responsable de la mort de Jésus-Christ. Le gamin était plongé dans une grande détresse. Comment se faire pardonner pareil crime ? Quel châtiment allait s’abattre sur lui ? Le soir, en rentrant chez ses tuteurs, il s’interrogeait  : « Suis-je un monstre ? » Comme nul ne lui ap-portait la moindre réponse, il décida de deve-nir monstrueux…

LVS : L’embargo économique américain, décrété par le gouvernement de John F. Ken-nedy en 1962, ne rend-il pas plus ardues les conditions de vie de la population cubaine ?

Z.V. : C’est l’exutoire rabâché par les Cas-tristes depuis cinquante-deux ans. Il faut rap-peler que cet «  embargo  », qui est contourné aisément via le Mexique et le Venezuela, ne s’applique pas aux médicaments ni aux pro-duits agricoles. En 2013, le gouvernement cubain a acheté aux États-Unis 975 millions de dollars US d’aliments et de produits agricoles. Mais ces vivres ont été consommés par les Cas-tro et leurs apparatchiks zélés et non par le peuple cubain, qui lui crève de faim. Tout ce qui est acheté par le gouvernement cubain, c’est pour les Castro et leurs amis. Le peuple cubain n’a même pas droit à des miettes. Aujourd’hui, Cuba n’est pas un pays mais une grande ferme. La ferme des Castro !

LVS  : Le regard que vous portez sur la Cuba des Castro est des plus décapants. Vos critiques très véhémentes ne sont-elle pas parfois excessives ?

Z.V.  : Cinquante-cinq ans après une Ré-volution qui fut prétendument faite pour élimi-ner la pauvreté, éradiquer l’analphabétisme,

créer un pays qui serait un modèle mondial de développement économique et social, eh bien, nous pouvons a�irmer que la seule chose à porter au crédit de la Révolution castriste a été un appauvrissement accru et l’aggravation de la misère du peuple cubain. Dans la Cuba des Castro, l’alphabétisation a cédé la place à l’en-doctrinement communiste. Résultat sinistre de la Révolution castriste  : aujourd’hui, les Cubains occupent un des derniers rangs mon-diaux en matière de développement socioéco-nomique.

LVS  : La situation actuelle des femmes Cubaines vous préoccupe aussi beaucoup.

Z.V.  : Aujourd’hui, la situation des femmes à Cuba est désastreuse. Ces dernières ne bénéficient d’aucune protection sociale, ni syndicale. À Cuba, la condition féminine n’est qu’un mythe tenace, forgé de toutes pièces par le régime castriste. La participation active des femmes Cubaines dans les domaines social et économique n’a jamais été reconnue par la Junte castriste. Le travail très important que les Cubaines accomplissent quotidiennement dans divers secteurs de l’économie nationale, notamment dans l’Agriculture et l’Éducation — a majorité des enseignants sont des femmes —, est très peu valorisé. Depuis le début de la Révolution castriste, en 1959, les droits élé-mentaires des femmes Cubaines n’ont pas progressé mais, au contraire, régressé consi-dérablement. Aujourd’hui, les Cubaines n’ont qu’un seul objectif : survivre chaque jour. Mon père disait que les trois plus grands problèmes existentiels auxquels les Cubains sont confron-tés quotidiennement sous la gouverne des Castro sont : le petit déjeuner, le repas de midi et le souper du soir. Mettre de la nourriture sur la table familiale, c’est l’obsession journalière de toutes les Cubaines.

LVS  : La Révolution castriste n’a-t-elle pas permis aux Cubaines d’avoir accès à un meilleur système d’Éducation ?

Z.V. : C’est un mythe fallacieux. La condi-tion des femmes Cubaines durant l’ère de Ful-gencio Batista — Président de Cuba de 1952

à 1959 — n’était pas du tout piteuse, comme l’a�irment les Castristes. Force est de rappe-ler que les Cubaines ont obtenu le droit de vote en 1930, bien avant les femmes Améri-caines. Durant les années Batista, il y avait un mouvement féministe très important et très actif. À cette époque, les Cubaines ont bâti de nombreuses Institutions scolaires et sociales. La société cubaine comptait de nombreuses femmes professionnelles qui excellaient dans plusieurs domaines  : l’Éducation, le Droit, la Médecine... Dès son accession au pouvoir, Castro et ses séides ont adopté une série de mesures coercitives pour entraver la latitude d’action des Organisations féministes.

LVS : Selon vous, aujourd’hui, la prosti-tution et la pédophilie sont deux fléaux mor-bides qui causent de grands ravages dans la société cubaine.

Z.V. : La prostitution et la pédophilie, qui ont pignon sur rue dans toute l’île de Cuba, sont deux tragédies nationales. Des mères aux abois vivant dans des conditions miséreuses obligent, ou encouragent, leurs filles à vendre leurs corps à des touristes avides de sexe. Elles préfèrent que leurs filles se prostituent plutôt qu’elles crèvent de faim. Ces jeunes prosti-tuées et leurs mères ne sont pas coupables ni responsables de cette situation abjecte. Fidèle Castro est le grand responsable de ce drame humain indicible. Le tourisme de masse, qui est l’une des principales sources de revenus du régime castriste, exacerbe ces sinistres fléaux que sont la prostitution et la pédophi-lie, qui ont des conséquences désastreuses au niveau sanitaire. De nombreuses adolescentes qui se prostituent contractent des maladies sexuelles. Cette réalité sociale flétrit la dignité humaine des Cubains. Le nombre de jeunes prostituées sidatiques ne cesse d’augmenter. La Fédération des Femmes Cubaines et les autres associations de femmes — des Orga-nisations entièrement noyautées par le Parti communiste cubain — se soucient comme d’une guigne de la situation tragique que vivent ces jeunes prostituées.

Elias Levy

Opinions sans frontières

magazine LVS | septembre 2014 33

Israël et la bataille pour l’opinion publique

Israël vit cet été une des guerres les plus di�iciles de sa récente histoire. Di�icile par l’exposition de la majeure partie du pays au feu ennemi, di�icile aussi par son coût en vies humaines, que ce soit celles des jeunes soldats israéliens ou celles des civils palesti-niens, cyniquement utilisés comme boucliers humains par le Hamas pour gagner la guerre médiatique.

Car la guerre ne fait pas rage que sur le terrain, elle s’étend à une bataille pour rem-porter l’opinion publique internationale. La-quelle est exposée en mitraille à des images tragiques et des informations, souvent par-tielles. Le Hamas, cette organisation terroriste ayant pour objectif final la destruction d’Israël, prépare cyniquement ses plans de guerre en pensant au téléspectateur assis à l’autre bout du monde.

Face à cette déferlante propagande aux conséquences néfastes, et alors que l’on assiste à des expressions de plus en plus vio-lentes d’un antisémitisme que l’on croyait éteint en Occident, les sympathisants de la cause d’Israël s’e�orcent de faire valoir un autre récit.

Au niveau institutionnel de la commu-nauté juive du Québec, c’est au Centre consul-tatif des relations juives et israéliennes (CIJA) qu’incombe la délicate tâche de présenter le point de vue pro-Israël auprès des médias qué-bécois.

Les lecteurs de La Voix Sépharade ne seront pas étonnés d’apprendre que cette acti-vité est titanesque tant les perceptions et les préjugés sont tenaces.

Cependant reconnaître l’ampleur de la tâche ne doit pas faire perdre de vue les avan-cées.

Ainsi, CIJA a donné de nombreuses inter-views pour la télévision, que ce soit auprès de CTV. CBC, Radio Canada, TVA et ce, depuis le début du conflit. En entrant par la porte du petit écran, CIJA permet aux téléspectateurs québécois et canadiens d’entendre une autre version que celle de l’arithmétique morbide du décompte des victimes, et redresse en di-rect les informations tronquées en o�rant une

perspective plus juste et plus large du conflit qui dépasse la simple lorgnette de l’éternelle « disproportion ».

Cette présence médiatique se retrouve également dans la presse écrite. CIJA o�re régulièrement des articles d’opinion aux di-verses tribunes de la presse écrite qu’elle soit francophone, La Presse, Le Devoir, ou anglo-phone, The Gazette, The Toronto Star, The Globe and Mail et The National Post.

La radio n’est pas en reste et vous pour-rez souvent entendre Luciano Del Negro, David Ouellette ou Êta Yudin présenter sur les ondes de 98.5, CJAD et Radio-Canada, une mise à jour de la situation en Israël et même de ses consé-quences auprès des communautés juives.

Mais si la voix de la communauté est cru-ciale pour mettre en perspective la situation qui prévaut au Moyen-Orient, le témoignage de personnes directement a�ectées dans leur quotidien est capital pour exposer la société québécoise à la réalité israélienne sous les ro-quettes. Pour ce faire, CIJA met régulièrement en contact avec les médias québécois des Is-raéliens. Pour les lecteurs qui suivent les repor-tages télévisés, le nom d’Arie Lévy, Montréalais de naissance habitant à Beer Sheva doit être familier. Arie a également été interviewé par Radio-Canada et Dominic Maurais lors de son émission à Radio X, et ce dernier a pu rendre compte de l’humanité, souvent ignorée, des victimes israéliennes de la terreur du Hamas.

Dominic Maurais, qui a d’ailleurs inter-viewé David Ouellette au sujet, entre autres, de la flambée d’antisémitisme en Europe, a par la suite interpelé Radio-Canada pour avoir autorisé avec complaisance une femme à répandre sa haine des Juifs sur ses ondes de libre antenne.

Les journalistes ont également été invi-tés par CIJA à assister à la vigile en mémoire aux jeunes garçons enlevés et assassinés, Gi-lad, Eyal et NaÆali, et ont pu rendre compte de cet hommage digne condamnant tout acte de vengeance.

C’est encore à l’appel de CIJA que les médias ont observé le rallye de solidarité avec Israël organisé par la Fédération CJA en juillet

dernier. Là encore le public québécois a pu voir que le soutien à Israël ne s’accompagnait pas d’appels à la mort de ses ennemis, mais plutôt d’une profonde compassion pour les pertes ci-viles israéliennes et palestiniennes. Car toutes ces vies humaines auraient pu être sauves s’il n’était de la folie meurtrière destructrice du Hamas qui rejette tous les cessez-le-feu et s’attaque indistinctement à toute personne se trouvant en Israël tout en s’abritant lâchement derrière sa population civile.

Mais les militants anti-Israël, qui se pré-tendent pro-palestiniens et marchent en sou-tien à une organisation terroriste qui retient en otage sa population sous une théocratie rigide, ont subi un cuisant revers au Canada. En e�et, l’ensemble des grands partis fédéraux (Parti conservateur du Canada, Parti Libéral du Canada et Nouveau Parti Démocratique du Canada) ont publiquement reconnu le droit d’Israël à défendre sa population civile et una-nimement condamné le Hamas pour avoir ini-tié ce conflit.

Les parlementaires canadiens ont un accès privilégié à plusieurs sources d’informa-tion. L’une d’elles sont les mises à jour quoti-diennes fournies par CIJA qui leur permettent d’approfondir leur compréhension de la situa-tion.

Les bureaux de chacun des chefs et les principaux porte-parole de chaque parti ont pu bénéficier de briefings particuliers sur une base régulière de la part de notre équipe. À chaque développement majeur, une session d’information est o�erte pour les partis. Des experts ont été mis à la disposition des parle-mentaires et deux missions se sont déroulées pendant le conflit, dont une mission de soli-darité. C’est donc en possession d’éléments d’information tangibles et vérifiables que les parlementaires canadiens se sont prononcés de façon consensuelle en faveur du droit ina-liénable d’Israël de se défendre.

Au-delà des médias traditionnels, la bataille de l’opinion publique se déroule dans les médias sociaux. Chacun d’entre nous peut participer à cet e�ort. Des ressources perti-nentes et fiables sont disponibles sur nos sites web, www.cija.ca (angl.) et www.cerji.ca (fr), nos pages Facebook /cijainfo (angl.) et /cer-jiinfo (fr) et nos fils Twitter @cijainfo (angl.) et @cerjiinfo (fr).

La guerre que mène Israël contre le ter-rorisme se joue aussi sur le terrain médiatique et toutes les aides sont les bienvenues. Alors n’hésitez pas à partager, à poster, à « twitter » toutes les informations que CIJA met à votre disposition.

David Ouellette et Myriam Azogui-Halbwax

David Ouellette Myriam Azogui-Halbwax

34 magazine LVS | septembre 2014

Lise Ravary

En 1999, juste avant l’immersion dans le mikveh pour enfin compléter le processus de conversion entamé cinq ans plus tôt, j’ai dû, comme tous les candidats, répondre aux ques-tions du beit din assemblé pour l’occasion. Certaines d’ordre personnel et celle-ci, tirée directement du Talmud.

«  Pourquoi voulez-vous devenir prosé-lyte ? Ne savez-vous pas que ce peuple est en ce moment même persécuté et opprimé, haï, harcelé et accablé ? »

Il y a 15 ans, une telle question sentait le vieux livre. Peut-être à l’époque du Talmud. Pendant les pogroms au 19e siècle, en Espagne en 1492, en Allemagne pendant les années 30, pendant la Shoah. Pas à la fin du 20e siècle, ici à Montréal !

Même si les accords d’Oslo commen-çaient déjà à se désintégrer, cette année-là, Israël n’avait connu « que » deux attentats ter-roristes, comme l’année précédente. Nul ne se doutait de ce qui allait se passer en 2000 alors que Yasser Arafat, pour se débarrasser du far-deau de la paix qui lui pendait au bout du nez, a déclenché la deuxième intifada.

L’espérance de normalitéEn 1999, une arabe israélienne, Rana

Raslan, a été couronnée Miss Israël. L’Euro-vision a lieu à Jérusalem, Israël ayant rem-porté le concours l’année précédente avec la chanteuse transsexuelle Dana International. Kadosh d’Amos Gital a été présenté au festival de films de Cannes. Ehud Barak a remplacé Be-nyamin Netanyahou à la tête d’Israël et a mis

sur pied la commission Tal pour décider du sort de l’exemption de service militaire accor-dée aux haredims par Ben-Gourion. Barak as-siste aux funérailles du roi Hassan II du Maroc. Nelson Mandela visite Israël. Ariel Sharon de-vient chef du Likoud. La Cour suprême d’Israël interdit l’usage de la torture par les services de sécurité. Enfin, Aryeh Deri, le charismatique leader du Shas a pris le chemin de la prison après avoir été trouvé coupable de corruption.

Cette dernière nouvelle n’était bonne que pour ses ennemis politiques, mais Israël continuait sa marche inexorable vers la nor-malité.

Au chapitre «  plus ça change, plus c’est pareil  », Arafat parlait des deux côtés de la bouche, signait des ententes, des protocoles, des mémorandums qu’il n’avait aucune inten-tion de respecter pendant qu’Israël, de bonne foi, libérait des prisonniers démantelait des colonies et gelait la construction dans les ter-ritoires. Sans oublier l’échec des négociations de paix avec la Syrie.

Ailleurs dans le monde juif, une année relativement normale. Le film sur l’Holocauste «  La vie est belle  » remporte trois Oscars, en dépit de la controverse qu’il suscite. Et le très beau film Sunshine, mettant en vedette Ralph Fiennes, qui raconte le 20e siècle via l’histoire d’une famille juive de Hongrie, remporte 8 statuettes aux prix Genie qui récompensent le cinéma canadien, parce que produit par le Canadien Robert Lantos, lui-même un Juif né à Budapest.

Au chapitre des mauvaises nouvelles, une attaque à l’arme automatique au centre communautaire juif de Los Angeles fait un mort et cinq blessés. En Autriche, Jorg Haider, surnommé «  le bronzé de l’extrême droite  », est élu gouverneur de la Carinthie. Et Gunther Grass remporte le Nobel de littérature.

L’espérance de paixQue je me mette en danger en me conver-

tissant m’a traversé l’esprit une fois ou deux. Surtout à l’époque où je rêvais de faire mon aliya. Et puis il y a eu mon père. Quand je lui ai annoncé mon petit changement de vie, sans le savoir, lui aussi citait le Talmud : « Si tu es heu-reuse, je suis heureux avec toi, mais tu sais le peuple juif est persécuté, ne crains-tu pas pour ta sécurité ? » Mon père était un sage qui aimait beaucoup sa fille unique. N’empêche, j’ai eu sa bénédiction, si je peux m’exprimer ainsi.

Je ne crains pas plus pour ma sécurité aujourd’hui, mais la question du Talmud me

hante souvent. Comment est-il possible qu’elle soit encore d’actualité 1800 ans après la mise par écrit de la loi orale ? Comment peut-elle être encore se poser 69 ans après la libération des camps nazis ? En 1999, j’ai répondu que je savais tout cela, mais que cela ne m’em-pêcherait pas de me joindre au peuple juif, avec une certaine désinvolture. «  Ben voyons donc… ça n’arrivera plus. Et puis, nous avons un pays bien à nous qui nous accueillerons si jamais… »

Aujourd’hui, si c’était à refaire, je donne-rais la même réponse que celle o�erte en 1999, mais un grand frisson me parcourait le corps, les larmes me monteraient aux yeux et mon cœur se briserait en mille morceaux.

Je ne peux croire, quinze ans plus tard que des Juifs soient à nouveau menacés dans leur quotidien, au cœur de grandes villes d’Europe. Que des mouvements politiques européens de masse s’engraissent de la haine du Juif. Que des synagogues françaises soient visées par des apatrides moraux.

Que chaque jour, dans mon travail de journaliste, quelqu’un m’envoie une injure à caractère antisémite. Pendant la guerre entre le Hamas et Israël, les insultes ont atteint un sommet inégalé. J’avais l’audace de défendre le droit à Israël non seulement de se défendre, mais aussi d’exister.

Une chose qu’on apprend en devenant juif, c’est que tout peut basculer en un instant. D’où l’importance de vivre à plein, d’aimer à fond, de voyager léger et de s’o�rir à soi-même le plus souvent possible le cadeau d’une mitz-vah. Si ce n’est que pour rétablir un peu l’ordre cosmique.

Shana Tova, chers amis, et comme me le rappelait Élie Benchetrit, ce n’est pas pour rien qu’Israël a choisi Hatikva comme hymne natio-nal. Sans espérance, nous n’existons plus.

Lise Ravary

L’espérance

Opinions sans frontières

magazine LVS | septembre 2014 35

1 Note de l’auteur: Cet exposé, dont nous ne reproduisons ici que la première partie, fut présenté non comme une conférence magistrale ni même une dissertation littéraire mais plutôt comme un essai de vulgarisation « à l’intention d’un public non initié », pour reprendre les termes de la description fournie par les organisateurs du colloque.

2 Le terme ladino désigne, selon le profes-seur Haïm-Vidal Sephiha, le judéo-espagnol calque, langue écrite en caractères hébraïques et utilisée dans les traductions de textes bibliques, talmudiqus et liturgiques. Mais, pour de nombreux lingüistes, ce glottonyme désigne la langue judéo-espagnole orientale quel que soit le contexte dans lequel elle est utilisée.

3 Michaël Molho (1891-1964): rabbin et his-torien séfardiste salonicien, auteur d’importantes oeuvres sur les us et coutumes des juifs saloniciens et sur l’histoire de cette florissante communauté presque totalement exterminée par les Nazis.

4 Elena Rieder-Zelenko (Saratov, Russie, 1972) : séfardiste spécialisée dans l’étude de la presse judéo-espagnole, auteure d’une thèse doc-torale de l’université de Bâle sur le journal La Buena Esperanza, Izmir, 1905.

5 Solly Levy, Yahasrá – Escenas haketiescas, Éditions EDIJJ, Montéal, 1992.

Paris, le 10 juin 2014Dialogue entre les écrivains Angel

Wagenstein et Solly Lévy1. Modérateur  : Miguel de Lucas, directeur du Centro Sefarad-Israel.

* Les titres et indications en caractères gras correspondent à ceux du programme o�iciel envoyé par l’UNESCO.

Ladino et hakétia : deux langues, une nostalgie

Madame Irina Bokova, Directrice géné-rale de l’UNESCO, monsieur Juan Manuel de Barandica y Luxán, ambassadeur et délégué permanent d’Espagne à l’UNESCO, mesdames et messieurs les membres du corps diploma-tique et hauts fonctionnaires, mesdames et messieurs, avant d’aborder notre sujet de dis-cussion, je me dois d’exprimer mes remercie-ments les plus sincères aux agences et aux per-sonnes qui, pour la première fois de l’histoire, ont inclus ma langue maternelle, la hakétia, langue judéo-espagnole du Maroc, dans un événement d’envergure internationale tel que celui-ci.

Événement historique s’il en fut pour les communautés juives originaires du Maroc puisque l’UNESCO a inscrit le judéo-espagnol marocain parmi les 3  000 langues menacées d’extinction sur les 6  000 existantes. (Chi�res approximatifs et instables puisque toutes les deux semaines une langue meurt dans le monde.)

Pour être restée pendant quelque 500 ans simple instrument de communication orale, la hakétia court de plus grands risques que le judéo-espagnol oriental ou djudezmo également appelé ladino2.

Cette langue s’écrit et génère depuis des siècles des œuvres littéraires, des journaux, des revues bref, des textes de tous genres. Selon Michaël Molho3, la littérature ladino-phone comprend plus de 5 000 à 6 000 œuvres signées, traduites ou adaptées par des auteurs judéo-espagnols, parmi lesquelles on compte des dizaines de pièces de théâtre, de romans, de recueils de poèmes, sans oublier les 300 titres de journaux, revues et magazines d’une presse qui d’après la spécialiste Elena Rieder-Zelenko4 fut lancée en Turquie avec la publica-tion du premier périodique judéo-espagnol, La Buena Esperansa (1871-1922), créée à Izmir par Aaron Yoseph Hazan (1848-1931).

Malgré cette di�érence fondamentale que nous venons de décrire — d’une part un outil de communication orale et de l’autre une langue qui, depuis des lustres, sert de maté-riau de création littéraire et journalistique — ce qui nous unit aujourd’hui sur cette tribune est la peur de disparaître, le danger d’extinction de nos langues respectives dont la menace pèse de plus en plus lourdement sur nous, nos enfants, nos descendants.

La précarité du destin de nos langues explique en partie la présence d’un autre fac-teur commun, la nostalgie qui sert parfois de ressort déclencheur à la renaissance de cer-taines langues et cultures minoritaires. Les nôtres sont fragiles et disparaissent. Alors on se console, on s’y accroche par le rêve et la nostalgie. Barbara Cassin, philosophe et phi-lologue française, helléniste, auteure de plu-sieurs ouvrages sur les langues, dont deux sont au coeur de notre rencontre de ce soir, nous demande : « Est-ce que vous vous êtes déjà de-mandé dans quelle langue vous rêvez ? Cette question est très belle et importante. En quelle langue rêve-t-on ? » (fin de citation) Il est évi-dent que l’on rêve dans sa langue maternelle porteuse d’émotions, souvenir intime d’un vécu multiple qui fait partie de notre être. Pour certains écrivains ici présents, le rêve et la nos-talgie se sont traduits en expression littéraire et c’est là que l’on peut parler de renaissance de langues disparues. D’ailleurs la première œuvre littéraire jamais publiée en hakétia — 500 ans après l’expulsion — s’intitule Yahasrá — Escenas haketiescas5. Yahasrá est un mot qui symbolise la nostalgie. Les seuls équivalents possibles en français sont des périphrases telles que «  C’était le bon vieux temps !  », « Mais où sont les neiges d’antan ?  », « Ah, la belle époque !  », ou, en anglais «  Those were the days ! », etc.

Il me semble que, aussi bien dans le cas de la hakétia que dans celui du judéo-espagnol oriental, nos grand-mères, dans les veillées fa-miliales, alimentaient ce souvenir et cet amour du passé, des chemins d’antan dont l’image se ternit à mesure que «  fugit irreparabile term-pus  » (Virgile, Les Géorgiques, 36 à 29 avant J.-C.), «  le temps m’échappe et fuit  » (Lamar-tine, Méditations poétiques, 1820). Rares sont les écrivains — qu’ils soient talmudistes, théo-logiens, poètes, philosophes et alii — qui, à un moment ou à un autre de leur cheminement, n’ont pas traité du passage du temps et de son corollaire, la nostalgie.

Les mots eux-mêmes, fenêtres par les-quelles a�leure la conscience, leur pronon-ciation, les phrases avec leur schéma intonatif ainsi que le langage corporel qui leur donne vie, tous ces éléments illustrent et enrichissent le sentiment de nostalgie qui soutient les héri-tiers d’une langue disparue ou menacée d’ex-tinction. Ces mots et ces phrases sont comme les anciennes photos couleur sépia (pas cou-leur Photoshop) réparties dans nos albums de famille jaunissants dont les feuilles parfois sont marquées par des pétales de violettes fanées. Dans l’une ou l’autre de nos demeures, que ce soit dans l’ancien pays ou parmi les gratte-ciel, peut-être se trouve-t-il encore quelque grand-mère qui, entrourée d’arrière-petits-enfants, leur montre du doigt tel ou tel personnage qui marqua l’histoire de la famille. Parfois elle utilise des mots et expressions de l’ancienne langue et l’on voit briller la joie dans ses yeux lorsque l’un des gamins lui demande d’expli-quer tel mot ou tel événement.

Dans ces mo-ments privilégiés de nostalgie trans-générationnelle, la grand-mère parfois illustre ses propos en chantant des romances (com-plaintes, ballades) ou des chansons de mariage que nos ancêtres ont conservées depuis l’expulsion d’Espagne. Fort heureusement, grâce à l’abondante floraison assez récente de chanteurs et d’ensembles instrumentaux spécialisés dans le répertoire judéo-espagnol, cet héritage est préservé à jamais dans l’Inter-net, à la disposition du monde entier, car il est considéré comme faisant partie du patrimoine de l’humanité.

Ce n’est pas utopique de croire, naïve-ment et contre toute logique socio-historique, que la nostalgie et les fruits qu’elle a portés serviront de base à une renaissance de nos deux langues minoritaires.

Pour la hakétia il s’agira, nous l’espérons, d’une renaissance en même temps que d’une naissance. Renaissance parce que, en ce jour du 10 juin 2014, l’intérêt du monde pour cette judéo-langue va sans doute croître de façon non négligeable. Naissance parce que, depuis tout récemment, la hakétia s’a�irme comme langue écrite, elle qui n’avait même pas de sys-tème graphique établi et accepté tel qu’il l’est aujourd’hui.

Solly Levy

Le judéo-espagnol à l’UNESCO

Créd

it ph

oto:

Enr

ico

Isac

co

Solly Lévy

ÉCOLE MAÏMONIDE

M"ANXD XTQ ZIA

Préserver le passé, S'épanouir au présent, Rayonner au futur.

Campagne de Paniers de Fêtes Rosh Hashana 2014 finance la campagne inter-communautaire de paniers de fêtes

fait la promesse de meilleurs lendemains pour notre communauté et pour Israël

ENSEMBLE VERS L’AVANT

Repondez aux appels de la tsedakafederationcja.org/don

magazine LVS | septembre 2014 41

Nouvelles communautaires | Sociale

Concert bénéfice Shaaré Hessed : Soirée au Musée

Retenez la dateSOIRÉE AU MUSÉE

15 MARS 2015C O N C E RT B É N É F I C E S H A A R É H E S S E D

Le 30 mars 2014, le département de levée de fonds a innové avec un concert-bé-néfice au Musée des beaux arts. Malgré une dernière tempête hivernale ce jour-là, rien n’a refroidi les ardeurs des donateurs présents à cette superbe soirée musicale.

Dans une magnifique salle, le spectacle a débuté avec les Quatre Saisons de Vivaldi, performé par l’orchestre OktoEcho, dirigé par Katia Makdissi-Warren, suivi par une deu-xième partie interprétée par la soprano Sharon Azrieli Perez. La soirée au Musée a permis de surpasser les objectifs de levée de fonds pour Shaaré Hessed.

La caisse d’entraide Shaaré Hessed, en constante collaboration avec L’agence Ometz, a pour mission de soutenir dans notre communauté, les personnes les plus nécessi-teuses, prises avec des situations d’urgence ponctuelles.

Merci à nos commanditaires corpo-ratifs Conseil de fortune familiale Levine Goodman de la Financière Banque Nationale, PSB Boisjoli et à nos donateurs.

Retenez la date du dimanche 15 mars 2015, pour le prochain concert-bénéfice Shaaré Hessed.

Emmanuelle Assor

De gauche à droite : Le comité Shaaré Hessed 2014 : Sidney Benizri, directeur des levées de fonds, Gad Medalsy, Steve Cohen, Serge Aflalo, Yossi Suissa, Président de Shaaré Hessed,

Sylvain Abitbol, Président de la CSUQ, Michael Goodman, président de la Soirée au Musée, Rachel Elbaz, Sabine Malka, coordonnatrice de levées de fonds de la CSUQ, Nissim Amar, Eyal Cohen et Robert Abitbol, Directeur général de la CSUQ.

42 magazine LVS | septembre 2014

Nouvelles communautaires | Sociale

De gauche à droite : Michael Goodman, David Peretz, Ninette Rosen, Thérèse Attias, Levy Benchimol, Abraham Castiel

De gauche à droite : Marcel Elbaz, Thérèse Attias, Sidney Benizri,

Dominique Benarroch, Levy Benchimol, Abraham Castiel

Le 28 mai, le gala annuel qui aide à lever des fonds pour les Bar Mitzvot à Beer Sheva a eu lieu. Cette année, cette activité essentielle à la réalisation de la Mission de solidarité en Israël s’est déroulée dans le Salon Chagall à la synagogue Beth Chabad C.S.L. et à rassem-bler plus de 360 personnes. Les trois prési-dents d’honneur dévoués, Thérèse Attias, Levy Benchimol et David Peretz ainsi que le maître de cérémonie Saadia Elhadad, ont mené avec énergie et enthousiasme les activités. Au pro-gramme : un cocktail, un délicieux repas, de la musique, des chants de la chorale de Maïmo-nide et surtout une levée de fonds pour aider plusieurs familles à organiser avec dignité la Bar Mitzva de leur fils à Beer Sheva. Notons

que cette année, grâce à la générosité de nos donateurs, nous pouvons organiser 70 Bar Mitzvot au lieu de 50.

Lors de la soirée, un émouvant hom-mage a été rendu à Sam Sabbah Z’L, décédé en décembre dernier, ancien participant à la Mission, impliqué dans son leadership et responsable du Bazar. 25 Bar Mitzvot ont été amassées en son honneur.

Un grand remerciement à Avraham Castiel pour les bougies pélerinées dans les lieux saints d’Israël et pour le superbe cahier rempli de photos et de souvenirs remis aux participants du gala.

Cette soirée très touchante s’est close avec la projection d’un vidéo préparé par Levy Benchimol, Michael Goodman et Roland Harari, retraçant les 13 ans de parcours et de voyage des dernières missions. On remercie vivement le comité organisateur de la soirée qui a travaillé dur pour rassembler toutes les personnes présentes au gala.

Chapeau à tous ! Gardons les yeux ou-verts pour le prochain gala dont les deux co-présidents d’honneur seront Vicky Benarroch et Michael Goodman.

Mission gala, accomplie

Les préparatifs ont bon cours déjà pour la prochaine mission de solidarité en Israël qui aura lieu du 9 au 23 novembre 2014. Comme tous les ans, l’emphase du voyage sera mis sur le bénévolat et sur les actions de soutien communautaire, soutien rendu possible grâce à plusieurs activités de levée de fonds dans la communauté durant l’année.

Cette fois-ci, nous pourrons compter sur l’enthousiasme de 46 participants alors que plus de 60 personnes avaient manifesté leur

désir de prendre part à la mission. On voit clai-rement ici que notre communauté a du cœur et qu’Israël est sa plus grande préoccupation! Aucune publicité n’a été faite pour solliciter des gens à participer à la mission et pourtant un comité de sélection a dû être mis sur pied pour choisir les heureux élus. Ils seront donc 46 à s’envoler vers Israël en novembre et ces participants sont ceux qui se sont le plus impli-qués pendant l’année dans nos projets com-munautaires.

Pour cette 13e mission, date symbolique, la célébration des Bar Mitzvot aura lieu le jeudi 13 novembre. Marcel Elbaz, président de la Mission depuis plusieurs années sera de la par-tie et ce sont deux semaines de solidarité et de découverte de soi qui seront au programme.

Déjà la prochaine Mission de Solidarité !

Le Bazar a eu lieu fin juin et comme d’ha-bitude, il a réuni une belle brochette de béné-voles dévoués (une cinquantaine en tout), des super vêtements, chaussures, accessoires de maison et literie o�erts par de généreux

commanditaires. Pendant 2 jours, les 22 et 23 juin, l’auditorium Grover était plein, on sen-tait une frénésie dans l’air et le président Alain Mechaly, entouré de Jocelyne et Ralph Bitton étaient ravis du succès remporté par l’événe-

ment. On a déjà hâte au prochain Bazar, mais pour cela, il faudra attendre l’été prochain!

Emmanuelle Assor

On aime le Bazar

magazine LVS | septembre 2014 43

Nouvelles communautaires | Sociale

Au département des jeunes, le mot d’ordre est de bouger !

Au Camp Benyamin, camp de jour, on a su répondre au défi et trouver comment attirer les jeunes alors que les camps sont très nom-breux et se font la compétition pour les faveurs du jeune public. Chez Benyamin, la réponse est simple  : on mise sur la qualité du personnel. Des moniteurs jeunes, compétents et dévoués.

Cette année, ils sont plusieurs à avoir été for-més pour être des moniteurs o�iciels et à avoir reçu leur diplôme DAFA (8 moniteurs formés et accrédités).

Une chance, le beau temps a été de la partie et les activités amusantes n’ont pas manqué. Nos jeunes sont allés se balan-cer d’arbres en arbres à Arbraska, au Zoo de Granby, ils se sont baignés dans les bassins et

glissades d’eau. Au Parc Safari, ils ont vu des animaux qu’on ne côtoie pas tous les jours. Aux glissades d’eau de St-Sauveur ils ont fait du raÆing et n’ont pas manqué de sensations fortes, à Pointe-Calumet près de Oka, ils ont découvert le Super Aqua Club et ils ont fait de l’équitation en Montérégie à la Présentation. Bref : ils ne sont jamais restés en place !

Emmanuelle Assor

Département jeunesse

Nos jeunes du Camp Benyamin à la Coupe Rogers

Les diplômés de DAFA 2014

44 magazine LVS | septembre 2014

Nouvelles communautaires | Sociale

En juillet, 39 jeunes sont partis en va-cances et ont découvert Israël sous un autre jour que celui de la détente. Malgré la situa-tion di�icile pendant l’été, nos jeunes ont visité tous les lieux importants d’Israël et ont vécu une expérience inoubliable. D’après Eric Choukroun, même si les événements ont per-turbé les activités et l’itinéraire prévu, les per-sonnes responsables sur le terrain tel qu’Arié Levy (Directeur du bureau d’Israël & outremer pour Fédération CJA Montréal) et Yossi Ben-soussan (directeur du tour opérateur MY Tours) ont fait un travail remarquable en redirigeant

le groupe vers des endroits plus sécuritaires tout en gardant les objectifs éducatifs et lu-diques du voyage.

Piloté par Sylvain Abitbol, un système d’appels conférences et de communiqués a été mis en place entre Montréal et Israël afin d’in-former et de rassurer les parents qui ont suivi d’heure en heure l’actualité en Israël.

Selon les commentaires des jeunes du groupe Yahad sur Facebook, ils n’ont pas trop senti les a�rontements à l’autre bout du pays. Ils ont surtout visité le sud d’Israël, les régions

d’Eilat et de Tibériade et se sont liés d’amitié avec des jeunes du pays. Certains ne voulaient même pas rentrer à Montréal et ce voyage a certainement renforcé leur attachement en-vers Israël.

À leur retour, pour que tout cela reste dans leur cœur et pour qu’ils puissent partager ce qu’ils ont vécu, nous leur avons proposé de préparer un cahier de voyage pour nous par-ler de leurs impressions de ce séjour très mar-quant.

Emmanuelle Assor

magazine LVS | septembre 2014 45

YAHAD : un voyage inoubliable en Israël

46 magazine LVS | septembre 014

Leadership

La première phase du programme de leadership de la CSUQ, incluant des sessions et des conférences de formation de nos futurs leaders, a clos sa promotion avec une ren-contre sociale des plus agréables, la «  Jama-zing Race », qui s’est avérée être l’événement de levée de fonds le plus important du pro-gramme.

Inspiré par la fameuse série de télé « The Amazing Race  », nos participants ont mené à terme un gigantesque e�ort pour collecter des fonds aidant à financer le programme de lea-dership actuel. Cet événement a eu lieu le di-manche 1er juin 2014 et le beau temps était au rendez-vous. Grâce au super comité organisa-teur qui avait travaillé d’arrache-pied pendant plus de six mois, cette course folle s’est dérou-lée merveilleusement bien, car tout était prévu dans les moindres détails afin que les partici-pants apprécient cette journée mémorable.

Sur le terrain, les 20 équipes de la Jamazing Race étaient prêtes à braver les dix épreuves prévues. Une sorte de chasse aux tré-sors… pour adultes en forme !

Pour les participants  : pas de cellulaire ni de clés de voiture. Les seuls moyens autorisés pour les déplacements étaient une passe de bus et de métro ainsi que quelques indices pour se rendre à l’étape finale, soit au parc de Hampstead où leurs amis et familles les atten-daient en grand nombre.

Mettre la main dans une boîte remplie de vers de terre et d’insectes pour trouver une balle avec un code secret, retenir une phrase en mandarin dans le Quartier chinois et trouver un interprète pour passer à l’étape d’après… voilà quelques défis qui étaient au programme de la journée pour cette folle course. Aidés par une équipe de 50 bénévoles, devant des juges choisis pour l’occasion, nos coureurs (car c’était une véritable course contre la montre pour gagner le grand prix) se sont promenés d’un bout de la ville à l’autre. Grâce aux parti-cipants motivés, aux bénévoles aguerris et aux nombreux commanditaires, cet événement a surpassé toutes les attentes. «  Ce qui est magnifique, dit Benjamin Bitton, c’est de voir de quelle manière cette activité s’est concréti-sée et a permis de renforcer les liens dans le groupe. Non seulement notre objectif finan-

cier a été atteint, mais en plus nous avons créé une cohésion incroyable entre les membres de notre équipe, un gain précieux ! Par ailleurs, le programme de leadership gagne en popu-larité ; il n’a jamais eu autant de succès  : il a accueilli 50 participants, ce qui est le double des cohortes des années précédentes. »

Pour clore cette journée, un grand BBQ était organisé au parc Hampstead où plus de 150 personnes s’étaient réunies. Ce fut l’occa-sion de donner une visibilité incroyable au programme de leadership et d’avoir du plaisir. Un montant de 10 000 $ a été amassé, ce qui a permis à la première partie du programme de se terminer sur une très belle note.

En récompense de leurs e�orts, les deux gagnants de ce superbe défi, l’équipe Straight Flush de Karen et Michael Aflalo, a gagné un voyage vers la destination de leur choix, pour une valeur de 5 000 $. C’est dans cet esprit de découverte et de dépassement de soi que Ka-ren Aflalo est partie au mois de juillet escala-der le mont Kilimandjaro en Tanzanie avec son frère Laurent.

Emmanuelle Assor

Jamazing — tout un événement !

magazine LVS | septembre 2014 47

L’équipe gagnante de la Jamazing Race : Karen Aflalo, Présidente Continuité Sépharade et

Laurent Aflalo, participant Leadership

Malgré leurs obligations d’adultes (tra-vail, famille), 23 jeunes du programme ont eu la chance de participer en juillet au fantastique voyage de « Retour aux sources », une étape clé dans le programme de leadership. Dès le 6 juil-let, ils se sont envolés vers le Portugal, un pays qui n’était pas au programme les années pré-cédentes, mais qui s’est avéré très captivant et apprécié de tous.

Le groupe a été très impressionné par l’imposant héritage juif qui a su être préservé au cours des siècles au Portugal. Benjamin a�irme que le Portugal sera dorénavant au nombre des pays visités lors des prochains voyages de retour aux sources. En passant par plusieurs villes, parfois même 3 par jour, le groupe a été totalement charmé par ce pays aux divers attraits. De Lisbonne jusqu’à la fron-tière Nord de l’Espagne, en un temps record de quatre jours, ils ont visité plusieurs villes comme Avila, Salamanca, Tomar, Porto et Bel-monte, tout en s’éduquant sur la riche histoire des marranes.

Accompagnés par le Rabbin Garzon, an-cien rabbin de Madrid particulièrement érudit sur l’histoire des juifs dans le monde, et par des guides locaux parlant le français ou l’anglais,

le voyage a mené nos participants en Espagne, où ils ont découvert un pays qui fut le berceau des 3 religions monothéistes co-existant en paix et aussi celui de l’Inquisition qui y fit rage, il y a plus de 400 ans. Une expérience enrichis-sante pour les jeunes qui ont visité des lieux historiques, des vieilles synagogues, le musée de l’Inquisition et d’autres lieux d’importance culturelle, le tout parsemé de moments de dé-tente et même de quelques heures de plage !

Sept villes ont été visitées en passant de Madrid à Tolède, puis Cordoue et Grenade pour enfin atterrir sur les plages enchanteresses de Torremolinos juste à côté de Malaga… tout près du Maroc ! Pour des questions de sécuri-té, la partie du voyage au Maroc (5 journées de prévues dans l’agenda bien chargé) a dû être annulée. La moitié des participants est rentrée au bercail tandis que les autres ont choisi de rester en Espagne quelques jours de plus pour profiter encore du beau temps et jouer aux touristes. Un voyage formateur qui a marqué les esprits et qui renforce l’identité juive des jeunes venus marcher sur les traces de leurs ancêtres.

Emmanuelle Assor

Un retour aux sources essentiel à nos racines juives

Leadership

48 magazine LVS | septembre 2014

À l’entrée de la Bibliotheque Abraham Zacuto sur le Campus de Salamanca, la plus ancienne université au monde.

magazine LVS | septembre 2014 49

Depuis maintenant 3 années consécu-tives, Benjamin Bitton et son épouse orga-nisent chez eux en fin d’été, un BBQ pour recevoir et remercier tous ceux qui ont contri-bué au succès du programme de leadership. Il s’agit de plus de 60 personnes, composées du comité organisateur, des participants actuels, mais aussi des anciens. C’est grâce au soutien indéfectible du comité d’anciens et grâce à l’enthousiasme débordant de nos jeunes par-ticipants que la phase 1 du programme de 2 ans a été un tel succès ! Les yeux sont déjà rivés sur ce groupe qui sera en charge l’an prochain de son grand événement de levée de fonds en mars 2015. En mai prochain, le Programme de Leadership connaîtra déjà ses deux nouveaux co-présidents. Parions qu’ils seront aussi moti-vés, sinon plus !

Emmanuelle Assor

BBQ de fin d’étéTomar, Portugal, la dernière ville construite par les Templiers, lors des Croisades.

À Lisbon, Portugal, autour de la plaque commémorant le massacre de juifs en 1506. À côté de l’ancien palais de l’Inquisition.

50 magazine LVS | septembre 2014

Nouvelles communautaires | Sociale

Cet été, le jeudi 26 juin, le tournoi annuel Golf Swing de la CSUQ a eu lieu au club de golf Hillsdale. Plus de 200 participants, dont de plus en plus de jeunes et de femmes grâce au jeune et dynamique président du tournoi, Alexandre Abitan. Pour ces dames, on avait pensé à tout pour que ce soit une journée «  glamour  » tel que spa avec piscine, maquilleuses, coi�euses et tout le nécessaire pour se faire pomponner avec style et élégance.

Comme les années précédentes, les par-ticipants ont eu droit à un superbe déjeuner, des barbecues et des cocktails à profusion partout sur les terrains. Mais le clou du spec-tacle fut une vente aux enchères très prisée par les amateurs de hockey. En e�et, grâce à Michael Goodman, l’un des prix était une loge pour assister aux matchs des Canadiens avec en prime, des items souvenirs des joueurs du Canadien. Pour rehausser le tout, David Desharnais, joueur des Canadiens était sur place et il autographiait des chandails et cas-

quettes des Canadiens. Grâce à toutes les acti-vités de la journée, l’événement a remporté un vif succès et a dépassé ses objectifs. Cette année, 250 000 $ ont été recueillis.

Les futurs co-présidents de Golf  Swing 2015, Simon Librati et Dan Derhy, sont déjà impatients de relever le défi qui les attend.

Retenez déjà la date du prochain tournoi : le lundi 22 juin 2015 !

Emmanuelle Assor

Golf Swing 2014 — un grand succès !

De Gauche à droite : Benjamin Bitton, Coordonnateur des levées de fonds, Robert Abitbol, Directeur général de la CSUQ,

Sylvain Abitbol, Président de la CSUQ, Alex Abitan, Président Golf Swing 2014 et Sidney Benizri,Directeur des Levées De Fonds.

De gauche à droite : Alex Abitan, Président Golf Swing 2014, Shlomo Levy, Secrétaire général de la CSUQ et MC de la soirée, Michael Goodman, Donateur de la loge et ensemble d’articles souvenirs des Canadiens de Montréal, David Desharnais, joueur des Canadiens de Montréal,

Daniel Assouline et Michael Dadoun,Co-présidents Golf Swing 2011

COMMANDITE PLATINE • PLATINUM SPONSOR

COMMANDITES ARGENT • SILVER SPONSORS

LIVRET SOUVENIR • SOUVENIR BOOKLET

COMMANDITES DE LA JOURNÉE • SPONSORS OF THE DAY

SACS CADEAUX • GIFT BAGS

TOMBOLA ET ENCHÈRE • RAFFLE & AUCTION

COMMANDITE OFFICIELLE DU TOURNOI • OFFICIAL TOURNAMENT SPONSOR

MERCI POUR VOTRE SOUTIEN ET GÉNÉROSITÉ | THANK YOU FOR YOUR SUPPORT & GENEROSITY

Autobus SeguinBoucherie ChalomClub de Golf Hillsdale

Derhy | Trusts & EstatesGroupe VivaHector Larivée

Holland AutomotiveLucky 7Marvid Poultry

S&M CaféSyscoTomapure

Armand AfilaloBugattiClair de LuneClub de Golf Hillsdale

Dan IferganDaniel JurkovicDelmarDr Bernard Madar

JABSKain’s O�ice FurnitureL’UomoMaidor

Michael & Maytal GoodmanMilosOptique Le CartierOve

Dan Ifergan Metsuyan Sushi Pajar RBC Report Collection

Albert AlloulAltro Levy LLPBenjamin DahanBrowns ShoesDavid Nataf

DJ Meir AzeradDr David KurencwygErik LangburtJABSJack Hasen

KPMGMarty LeibermanPajarPharmacie Emmanuel Abikhzer Inc.ProjekRaw

Ramco Developpements Inc.Raphaël BarchichatKPMGVisual 2000 InternationalXS Tatouage et Perçage

Célébrez selon vos traditions cachères! Celebrate and keep Kosher !

514-731-7701 www.hotelrubyfoos.com 7655 boul. Décarie, Montréal

Hôtel et salle de réception Hotel and banquet hall

SHANA TOVA UMETUKAHNotre équipe du bureau de BDO à Montréal souhaite à tous ses clients et à la communauté une très belle fête de Rosh Hashanah.

Certification | Comptabilité | Fiscalité | Services-conseils

1000, rue De La Gauchetière OuestBureau 200Montréal Québec H3B 4W5www.bdo.ca

Choula Ammar, CPA, CA Associée

Isaac Benizri, CPA, CA Associé

ALEPHCENTRE D’ÉTUDES JUIVES C O N T E M P O R A I N E S

dirigé par SONIA SARAH LIPSYC

Aleph que l’on croyait voué à disparaître en avril dernier, à cause des coupes budgé-taires de la CSUQ, est toujours opérationnel grâce à la formidable mobilisation du comité des amis de ALEPH et d’une volonté com-mune institutionnelle. Sous l’égide de Mme Sarita Benchimol, ce comité, convaincu de la nécessité de préserver ALEPH au sein du pay-sage communautaire juif de Montréal, a su convaincre des centaines de gens de l’impor-tance de garder un centre dont l’esprit ouvert et novateur représente une approche nouvelle dans l’étude du judaïsme. La bataille n’est pas gagnée pour autant et l’avenir de Aleph est en-core incertain. Pour en savoir plus, nous avons demandé au Dr Lipsyc de répondre à nos ques-tions.

LVS  : Après ce sauvetage in extremis du Centre Aleph, comment analysez-vous la situation actuelle ?

S.S.L.  : Elle reste précaire puisqu’au regard du budget, à l’heure actuelle, mon contrat n’a pu être reconduit que jusqu’en mars 2015. Mais quelle gratification d’avoir assisté à toute cette mobilisation autour du comité des amis d’ALEPH ! J’en profite pour remercier toutes celles et tous ceux qui ont pris de leur temps pour sensibiliser le public et passer des appels et bien sûr, mes remer-ciements vont aussi aux donateurs/trices. Les uns comme les autres étaient convaincus de la nécessité de poursuivre les activités du Centre ALEPH qui a su prendre sa place au sein de la communauté et de la cité. ALEPH, en cinq ans et demi d’activités c’est quand même 351 activités (cours, conférences, cafés littéraires, pièces de théâtre, colloques, etc.), 210 interve-nants et un public assidu.

LVS  : Quelles sont les perspectives d’avenir ? Faudra-t-il maintenir la mobili-sation en faveur du Centre et si oui, quelles

motivations nouvelles faudra-t-il mettre en avant pour séduire un public plus nombreux à le fréquenter ? Peut-on penser à des nou-velles formules, revoir la programmation par exemple ?

S.S.L.  : Bien évidemment, la mobilisa-tion se poursuivra, avec le comité et la CSUQ sous plusieurs formes, afin que le public puisse avoir le plaisir de continuer à fréquen-ter ALEPH. Il est important que ce lieu singu-lier et indépendant, de pensée juive, puisse continuer à exister dans l’espace francophone. En terme de programmation, outre des acti-vités déjà existantes comme les cours d’hé-breu, nous allons, par exemple, développer le concept de «  ALEPH Tuperware  » ou pour le dire en hébreu de «  houg bayit  », de cours ou d’étude de groupe à domicile. J’invite les personnes intéressées à avoir un cours chez elles, en invitant une dizaine d’autres d’ami(e)s, à prendre contact avec nous. Nous organiserons également plus de débats de so-ciété en relation avec les textes et sources très diverses de la tradition juive. Nous allons aussi multiplier nos partenariats avec des dépar-tements universitaires, des congrégations et d’autres associations québécoises.

LVS  :Après une expérience de cinq ans à la tête du Centre et que l’on espère se voir poursuivre, quel enseignement retirez-vous quant à l’état des lieux à Montréal concer-nant le limoud, l’étude juive ?

S.S.L.  : Le «  limoud  », l’étude juive, jus-tement se distingue d’un cours et à ALEPH nous proposons les deux. Ainsi, l’atelier talmu-dique à ALEPH o�re la possibilité aux hommes comme aux femmes de découvrir des textes, de les étudier par petits groupes même si on ne sait même pas lire hébreu, d’écouter, d’être confronté à la pensée de l’autre et d’entendre une parole qui se travaille depuis des siècles.

Il existe d’autres lieux d’études à Montréal qui ont tous leurs spécificités, mais vous en trou-verez peu où les hommes et les femmes étu-dient ensemble des textes talmudiques. De plus ALEPH est indépendant d’une congréga-tion et même si l’ensemble des intervenants sont majoritairement orthodoxes, c’est un lieu d’étude pluraliste où tous les courants du ju-daïsme sont conviés tant au niveau des ensei-gnants que du public. C’est là, une autre spéci-ficité d’ALEPH dans le paysage de l’étude juive tant francophone qu’anglophone. Enfin c’est un centre où l’on croise les savoirs tant histo-riques, sociologiques que l’étude des textes.

LVS  : Si vous aviez un message à faire passer à l’ensemble de la population juive francophone de Montréal concernant les ob-jectifs de Aleph, quel serait-il ?

S.S.L.  : Êtes-vous déjà venu à ALEPH ? Si oui, venez la prochaine fois avec des amis, sinon, faites-le pas, vous ne le regretterez pas. Venez prendre en fait ce qui est déjà à vous ! Ces textes nous appartiennent, ils ne requièrent aucun degré de religiosité ni de connaissances préalables. ALEPH n’est pas un centre religieux, mais un lieu d’études. Il vous o�re les outils, pour faire le pont entre des pans entiers de la tradition et l’histoire juive et tout un chacun(e). Ne soyez pas absent de votre propre héritage et faites-nous l’amitié de faire entendre votre parole à ce sujet. Permet-tez-moi de terminer sur ces paroles du philo-sophe juif Emmanuel Levinas dans l’un de ses livres au-delà du verset  : «  comme si chaque personne par son unicité assurait la révélation d’un aspect unique de la vérité, et que certains de ses côtés ne se seraient jamais révélés si certaines personnes avaient manqué dans l’humanité ».

Élie Benchetrit

Entrevue avec Dr Sonia Sarah Lipsyc, directrice de Aleph-Centre d’Études Juives Contemporaines

54 magazine LVS | septembre 2014

SERVICES GRATUITS DE SOUTIEN À DOMICILEET D’ENTRETIEN MÉNAGER

Ces services sont o� erts aux survivants éligibles qui ont besoin d’aide à l’hygiène personnel, au bain, à la préparation de repas, à du répit, au nettoyage du foyer, etc.

Pour plus d’informations veuillez communiquer avec le Centre Cummings au 514-342-1234

*Maroc – entre juillet 1940 et novembre 1942 (le Maroc espagnol et le Tanger ne sont pas éligibles) *Tunisie – entre juillet 1940 et mai 1943

*Algérie – entre juillet 1940 et novembre 1942, pour ceux dans des camps spécifi quement reconnus seulement

Afi n de pouvoir bénéfi cier de ces programmes, tout client doit répondre à la défi nition de « Victime Juive du Nazisme » et aux critères fi nanciers de la « Claims Conference »

LA VIOLENCE CONJUGALEC’est inacceptable !

www.aubergeshalom.org

Un centre pour les femmes abusées et leurs enfants

CONFIDENTIEL et GRATUIT

Maison d’hébergement et ligne de soutien 24h(514) 731-0833

Bureau de consultations et de ressources(514) 485-4783

SERVICES INCLUS :

• Un choix d’unités pour résidents autonomes et semi-autonomes

• Unités de services de soins spécifiques

• Des aides infirmières disponibles 24h sur 24h

• 3 repas casher par jour dans la salle à manger avec service personnalisé aux tables

• Soins médicaux

RésidenceSalomonRésidenceRésidenceRésidenceRésidenceRésidence

Digne de nos aînés

1550$/mois

www.laresidencesalomon.com

RÉSIDENCE ASSISTÉE

promotion spéciale appelez

514-735-6330

au

Chers membres, futurs membres,bénévoles et amis, votre patience a été payante, le nouveau Centre Cummings au 5700, Westbury a rouvert ses portes tel un nouveau palais flambant neuf pour vous accueillir et vous faire découvrir ses nouvelles installations. Nos leaders, les concepteurs de ce projet innovateur et la communauté juive montréalaise dans son ensemble, peuvent à juste titre, se sentir fiers de cette belle réalisation qui tient compte avant tout des changements démographiques survenus au cours de ces dernières années au sein de notre population juive âgée de plus de 50 ans et des besoins que celle-ci rencontre dans un environnement particulier. Il convient de noter que pendant toute la période de rénovations, le Centre a poursuivi son programme d’activités quotidiennes ce qui a constitué un vrai défi qui a été relevé avec succès. Qu’avons-nous réalisé pour o�rir à notre clientèle ce qu’il y a de meilleur et de plus performant en matière de programmes et de loisirs adaptés à tous les goûts? Nous avons procédé dans une première phase, à l’expansion des zones des programmes adaptés de jour. Celles-ci comprennent un espace plus grand réaménagé destiné aux exercices et aux loisirs ainsi qu’une nouvelle salle d’attente conçue pour faciliter la mobilité et l’accès aux utilisateurs de fauteuils roulants. Lors de la deuxième phase nous avons procédé à la modernisation de la cuisine et de la cafétéria qui ont été dotées d’équipements et d’installations modernes. La nouvelle salle à manger style bistro o�rira un choix varié de repas strictement cachères dans une ambiance chaleureuse et un cadre moderne. Quant à la phase de modernisation de l’édifice, il convient de citer le réaménagement de l’entrée principale, un escalier chau�ant et protégé, des portes vitrées automatiques et une nouvelle salle d’attente. Le Foyer, totalement remodelé a été nommé l’Atrium de la Fondation Charlotte et Léo Karassik et, en plus de tout cela un nouveau salon Tech qui permettra à nos membres de

se familiariser et de perfectionner leurs connaissances en informatique. Nos membres habituels redécouvriront un Centre moderne et accueillant. Nous invitons également celles et ceux qui ne le sont pas encore à venir s’inscrire afin de découvrir cette nouvelle et magnifique réalisation communautaire qui o�re ce qu’il y a de meilleur dans le domaine social et récréatif pour nos aînés dans un environnement juif. Le Centre Cummings c’est plus qu’un bâtiment communautaire, c’est un lieu qui a une âme, un espace convivial de rencontres où se créent au fil des mois et des années des amitiés solides et durables. Un foyer où la joie, l’optimisme et la créativité sont au rendez-

vous au quotidien que ce soit au cours d’activités conventionnelles comme les cours d’art créatif, les cours d’ordinateur, les conférences, ou d’activités artistiques au sein de la dynamique Chorale Rock’n Soul qui constitue à elle seule l’expression d’une véritable explosion de joie de vivre, un hymne d’espoir et de fraternité qui ne laisse personne indifférent. Membres, nouveaux membres, bénévoles, sympathisants, le Centre Cummings, est également votre proche famille, Le temps est venu d’aller à sa rencontre. Téléphonez-nous au 514.342.1234 pour obtenir votre guide gratuit ou visitez notre site cummingscentre.org pour en savoir plus.

Votre nouveau Centre Cummings vous attend!

En participant au Cercle Sépharade, j’ai élargi mon réseau d’amis. J’ai l’occasion d’accomplir des choses que je n’aurais jamais faites toute seule et cela, grâce à ces nouveaux amis que j’ai connus au Centre Cummings. Je sens que je fais partie de quelque chose de spécial.-Elyane Elfassy

FAIS PARTIE DE QUELQUE CHOSE DE SPÉCIALAPPRENDRE. PARTAGER. AGIR.

58 magazine LVS | septembre 2014

Diaspora Francophonie

Albert Guigui, Grand rabbin de Belgique

LVS  : Comment avez-vous réagi à l’an-nonce de cette tragédie qui a coûté la vie à 4 personnes ?

A.G.  : Tout d’abord ce fut la consterna-tion, la colère et le désarroi. En choisissant ce lieu, le tueur visait sans aucun doute le cœur du judaïsme belge, puisque le Musée juif de Belgique est en quelque sorte la vitrine du ju-daïsme belge, un lieu de protection de la mé-moire et où l’histoire juive de la Belgique est conservée. Je tiens à préciser que le président du musée m’a expliqué qu’il a toujours refusé de mettre un service de sécurité aux portes de celui-ci. Il tenait à ce que ce lieu demeure un espace ouvert. Il s’opposait à ce que l’on exige des visiteurs une carte d’identité ainsi qu’à une fouille de ceux-ci.

LVS  : L’antisémitisme, malheureuse-ment, progresse en Europe, qu’en est-il pour la Belgique ?

A.G.  : En e�et, la Belgique n’échappe pas à ce phénomène pernicieux. L’Europe vit une crise économique et comme d’habitude, les gens se cherchent dans ces occasions des boucs émissaires, celui-ci peut être l’étranger et bien sûr le juif. Cette situation entraîne mal-heureusement une libération de la parole. Les gens qui jadis n’osaient pas s’en prendre aux juifs ouvertement, le font aujourd’hui. Mais ce qui m’inquiète le plus c’est la montée des nationalismes, je pense évidemment à ce qui se passe en France avec la victoire du Front National aux élections européennes et le dis-cours xénophobe de Marine Le Pen qui ressort la notion de « la France aux Français » comme si les autres minorités n’avaient plus leur place dans l’espace national.

LVS  : On s’entend dire de plus en plus que La Belgique est un pays antisémite. Com-ment réagissez-vous à cette a³irmation ?

A.G. : Je suis en total désaccord avec ceci et je tiens à l’a�irmer  : Non la Belgique n’est pas un pays antisémite! Je tiens à rendre hom-mage au premier ministre, à la ministre de l’Intérieur, aux membres du gouvernement, au bourgmestre de Bruxelles ainsi qu’aux membres de son Conseil communal, aux forces de police pour tous les e�orts qu’ils ont déployés pour protéger notre communauté.

Ceci dit, il n’en demeure pas moins au-jourd’hui en Belgique, et je tiens à être clair là-dessus, qu’un jeune garçon ne puisse pas se promener en kippa dans la rue sans risque d’être agressé physiquement ou verbalement. Je donne un autre exemple le 31 janvier 2014 à 17h12, avant l’arrivée à Ottignies du train

reliant Liège à Bruxelles via Namur, on a enten-du via les haut-parleurs, l’annonce suivante  : «  Mesdames, Messieurs, nous allons à Aus-chwitz. Tous les juifs sont priés de descendre pour prendre une petite douche ». Le fait serait bien connu de la SNCB et des contrôleurs : des jeunes, possédant manifestement une clé, ont accès au micro, comme l’ont révélé plusieurs plaisanteries entendues ces deux dernières années sur cette ligne. Sauf que les autres « plaisanteries » ne sont pas à caractère raciste contre qui que ce soit.

LVS : Nous retrouvons en France des si-tuations pareilles à celle-ci n’est-ce pas ?

A.G. : En e�et la situation en France n’est guère meilleure. Je n’en veux pour preuve que la ressemblance du geste de la «  quenelle  », instaurée par Dieudonné, avec le salut nazi, spécialement lorsque celle-ci est exécutée de-vant une synagogue ou pire encore, comme ce fut le cas d’Alain Soral, le compagnon de route de Dieudonné, en plein cœur d’un mémorial de la Shoah. Dieudonné, pour en revenir à lui, ne cesse de se répandre en déclarations anti-sémites comme le prouve sa chanson « Shoah Nanas » et de se produire aux côtés du néga-tionniste notoire Robert Faurisson.

LVS  : Certains nous répètent ad nau-seam qu’il faut faire la di³érence entre l’anti-sémitisme qui exprime la haine viscérale des juifs et l’antisionisme qui consiste en une critique de la politique d’Israël. Est-il accep-table, d’après vous, de critiquer Israël sans être pour autant être taxé d’antisémite ?

A.G.  : L’État d’Israël est un État comme n’importe quel autre État. De la même ma-nière qu’il est permis à un citoyen, belge, fran-çais ou canadien de critiquer la politique de la Belgique, de la France ou du Canada il est évident que l’on peut critiquer la politique du gouvernement israélien sans être taxé d’anti-sémite. Comme vous le savez aussi bien que moi que ce soit la presse israélienne ou les partis politiques ne se sont jamais privés de critiquer ouvertement leur gouvernement. Ceci dit, s’il est permis de critiquer la politique israélienne, il est indispensable d’expliquer le pourquoi et le comment. Quand on parle du mur de séparation construit par les israéliens on omet de signaler que grâce à ce mur le nombre d’attentats visant les civils israéliens a diminué de manière considérable. On ne critique pas ou très peu l’Europe qui construit des murs pour empêcher des étrangers et des réfugiés de trouver un abri en Europe. On ne parle jamais que je sache des réfugiés syriens qui fuient leur pays pour venir se faire soigner

en Israël. On oublie de parler de la démocratie israélienne qui permet à tout citoyen quelque soit sa confession ou son appartenance poli-tique d’être représenté et de pouvoir défendre ses intérêts.

LVS  : La Belgique est-elle préparée à combattre cette nouvelle forme de terro-risme antisémite ?

A.G.  : Je suis convaincu qu’aucun pays ne peut éliminer de façon définitive la menace terroriste. Je suis conscient que la Belgique fait de son mieux pour éviter les attaques anti-sémites. La communauté juive s’associe à cet e�ort et dispose de son propre service de sé-curité qui complète le travail de la police. Pro-téger les institutions communautaires juives c’est aussi protéger nos démocraties et nos valeurs occidentales, car le terroriste qui com-met un attentat ne vise pas seulement la com-munauté juive, il s’attaque à nos démocraties et à nos valeurs humaines. C’est pourquoi la protection des communautés juives constitue un paravent contre toute forme de terrorisme.

LVS  : Dans ce contexte pour le moins inquiétant qu’en est-il de l’avenir du vivre ensemble au sein de collectivités de plus en plus pluriculturelles ?

A.G.  : Il me semble que les gens ne prennent ni le temps ni la peine de connaître l’autre et quelque part les politiciens de notre pays en portent en partie la responsabilité. Ils parlent tous du « vivre ensemble », mais on ne peut vivre avec son voisin durant des décen-nies sans le connaître. Je serais d’avis pour changer la formule du « vivre ensemble » par «  construire ensemble  » ce n’est qu’en résol-vant les di�icultés l’un avec l’autre que l’on apprend à se connaître et à s’accepter.

Élie Benchetrit

Après l’attentat contre le Musée juif de Bruxelles :Les réflexions de M. Albert Guigui, Grand Rabbin de Belgique

magazine LVS | septembre 2014 59

Divers

Le voyage à Montréal des élèves du Collège Georges Leven : Une très belle aventure

Après les deux merveilleuses expé-riences vécues à Paris en 2012 et 2013 par deux groupes d’élèves de l’École Maïmonide, c’était au tour de leurs camarades du Collège Georges Leven de Paris de se rendre à Montréal afin de retrouver en sol canadien leurs camarades maïmonidiens et de partager avec eux une aventure exclusivement juive, montréalaise et québécoise.

Préparé de longue date par Philippe El-harrar, directeur général de l’Alliance Israélite Canada en collaboration avec Mme  Michèle Sarabia directrice du Collège Georges Leven, un groupe de 30 élèves et de cinq accompa-gnateurs ont pu profiter du 4 au 11 mai der-nier, d’un séjour jalonné d’expériences aussi enrichissantes que diverses.

Pour Madame Sarabia, ce voyage consti-tue le couronnement d’un défi, un rêve nous dit-elle, que l’on avait imaginé il y a deux ans et également une heureuse découverte sur le terrain. C’est surtout, poursuit-elle, l’aboutis-sement de deux années de travail et de volonté

partagée avec les réseaux de l’Alliance Israélite Universelle. Une aventure qui a exigé beau-coup de temps et d’énergie de part et d’autre de l’Atlantique. Et qui nous a permis d’ap-prendre à bâtir une relation, d’accepter l’idée que cela soit un échange. Lorsque l’on analyse les résultats, nous pouvons a�irmer que la joie des retrouvailles présente parmi les élèves tout au long de ce merveilleux séjour était un motif de satisfaction pour les organisateurs.

Pour Noa Belaïche et Estelle Journo toutes deux élèves de 3ème au Collège Georges Leven, ce voyage représente une véritable révélation de la réalité juive et québécoise à Montréal. Depuis l’architecture du centre-ville, tellement di�érente de celle de Paris jusqu’à l’intensité de la vie juive dont elles constatent avec étonnement qu’elle prend place dans un cadre d’ouverture et de tolérance qui est bien loin de celui auquel elles sont habituées à Paris où chaque bâtiment abritant une ins-titution juive est sévèrement gardé par des forces de sécurité afin de prévenir d’éventuels

attentats comme celui qui se produisit à Tou-louse. Le défilé de Yom Ha’atzmaout, le 6 mai a constitué un véritable émerveillement pour ces jeunes habituées à vivre dans une ville où porter la kippa dans un autobus ou un métro peut souvent se révéler dangereux. Voir cette marée humaine chantant en hébreu ainsi que cette vague immense de drapeaux israéliens, québécois et canadiens flottant au vent re-présentait sans aucun doute une expérience unique pour ces jeunes. À noter également d’autres moments forts comme la visite de l’Assemblée Nationale à Québec, les chutes de Montmonrency, le débat sur la laïcité, le Cirque du Soleil et bien sûr la fameuse « dictée de Maï-mo » dont Noa a été la gagnante.

Elie Benchetrit

L’Alliance vous a forgés, a marqué votre enfance en vous laissant des souvenirs indélébiles.

Vos enseignants vous ont inculqué l’amour du savoir et de la langue française, ainsi qu’une connaissance approfondie de la tradition juive dans un souci d’ouverture et de tolérance. Cet enseignement était acces-sible à tous les enfants sans aucune discrimination basée sur le statut social ou économique.

Au Canada, ce sont ces mêmes valeurs que l’Alliance perpétue à vé-hiculer aujourd’hui auprès des écoles juives intégrées ou a�iliées à l’AIU.

Plusieurs d’entre vous partagent le sentiment d’une dette morale à l’endroit de l’Alliance qui vous a donné les outils pour accéder aux plus hauts sommets dans vos carrières professionnelles.

L’Alliance israélite universelle Canada souhaite vous retrouver, connaître vos accomplissements et créer un réseau actif des anciens élèves ; ces derniers recevront une carte de membre de l’AIU Canada. Cette initiative vous permettra de renouer avec vos camarades du passé et de devenir un membre impliqué au sein de la grande famille de l’AIU

Vous pouvez dès à présent vous joindre à nous sur Facebook à l’adresse suivante : www.facebook.com/aiucanada

Visitez notre site web www.aiucanada.org ou contactez-nous au 514-345-2656 pour nous laisser vos coordonnées.

Avis de recherche aux anciens élèves de l’Alliance israélite universelle

(Afrique du Nord, Moyen-Orient, et Europe …)

Ralph Benatar Président

Philipe Elharrar Directeur Général

École Seimach, 2e année, 1963-1964, Casablanca, Maroc

Fondation CSUQ

en partenariat avec la

d’une génération à l’autre

Places Limitéesau CBB

25 décembre 2014 au 1 janv ier 2015 25 décembre 2014 au 1 janv ier 2015

Information et inscription : 514-733-4998Formulaire d’inscription : www.csuq.org

Ici, noussommes chez nous.

Nous nousengageons àcommuniquernos valeursà chaqueoccasion.

Nous sommesreconnaissantsà tous ceuxqui nous ontouvertle chemin.

Nouscélébronsnotre Judaïsmepar chacunede nos actions.

Nousbâtissonsun monded’acceptationet detolérance.

En respectantl’ensembledes religions,noushonoronsla nôtre.

Nousapprenonsavec passionet évoluonsaveccuriosité.

Nousenvisageonsnotre aveniravec confianceet nousy croyons.

Implique-toisi tu veuxaméliorerton monde.

En a rontantta peur, ellene sera plusun obstacle.

Soisauthentiquedans tout ceque tu fais.

Sois uneinspirationpour autrui.

Toutcommencechez nous.

Chez nous,c’est Bialik.

Ici, noussommes chez nous.

Nous nousengageons àcommuniquernos valeursà chaqueoccasion.

Nous sommesreconnaissantsà tous ceuxqui nous ontouvertle chemin.

Nouscélébronsnotre Judaïsmepar chacunede nos actions.

Nousbâtissonsun monded’acceptationet detolérance.

En respectantl’ensembledes religions,noushonoronsla nôtre.

Nousapprenonsavec passionet évoluonsaveccuriosité.

Nousenvisageonsnotre aveniravec confianceet nousy croyons.

Implique-toisi tu veuxaméliorerton monde.

En a rontantta peur, ellene sera plusun obstacle.

Soisauthentiquedans tout ceque tu fais.

Sois uneinspirationpour autrui.

Toutcommencechez nous.

Chez nous,c’est Bialik.

Nous serons heureux de vous accueillir

le 1 octobre 2014 à 19 h à nos

portes ouvertes!

6500 Kildare Road, Côte Saint-Luc 514-481-2736

Bialik est une école de choix pour les parents désirant offrir à leurs enfants une éducation bilingue de haute qualité et une

expérience riche en développement culturel, social et personnel dans la

tradition et les valeurs juives

Notre mission est de former des étudiants bilingues à la sortie de Bialik qui pourront poursuivre leurs études dans le collège ou l’université de leur choix, afin qu’ils puissent contribuer plus tard à la communauté juive et québécoise

Notre mission est de former des étudiants

-Nous mettons une emphase particulière sur les études judaiques et l’apprentissage de l’hébreu

-Nous avons une excellente équipe d’enseignants hautement quali�és

-Nos étudiants participent à des échanges avec des écoles françaises et à des voyages culturels

-Nous avons des résultats exemplaires aux épreuves du MELS (Ministère de l’Education, du Loisir et du Sport) en F.L.E (Français, langue d’enseignement), F.L.S (Français, langue seconde (programme enrichi) et dans les matières générales

-Nous avons des résultats remarquables au DELF B.2 (Diplôme d’Etudes en Langue Française) du Ministère de l’Éducation Nationale de France

-Nous organisons une semaine de la culture française et une semaine de la culture sépharade

jppsbialik.ca

Pharmacie David Banon et Sarah Rachel Ettedgui

5800 Blvd. CavendishCote-Saint-Luc, Qc

H4W 2T5Tél: 514-484-8463Fax: 514-484-7568

Heures d’ouverture:

8 h à 22 h, lundi au vendredi

9 h à 22 h, samedi et dimanche

Laboratoire:Livraison gratuite du lundi au vendredi de 10 h à 17 h et samedi matinMonitorage de la tension artérielle ambulatoire (MAPA) sur rendez-vousLarge sélection de produits en vente libre et de produits naturelsMesure du cholestérol sur rendez-vousService d’infirmière une fois par semaineService de dispills ou dosette

Magasin:Comptoir de Postes CanadaSection Kosher de sucreries, chocolats et autresCartes de souhaitsPhotos pour passeport et carte d’assurance-maladiePoints Optimum

Cosmétiques:Grande galerie beauté nouvellement rénovéeConseils beauté par cosméticiennes qualifiéesPromotions à l’année longue

Venez en magasin ou visitez notre circulaire hebdomadaire pour toutes les promotions en vigueur

Ouvert 365 jours par année

Shana Tova 5775 !

f{tÇtgÉät

`°àÉâ~tÉâ

L’École Akiva est une école offrant un enseignement en français pour les préscolaires 5 ans et le primaire. L’École Akiva offre aussi un enseignement enanglais pour les préscolaires 5 ans et le primaire aux enfants admissibles à l’enseignement en anglais.

Pour plus d’informations, contactez l’école au514-939-2430 ou visitez notre site Internetwww.akivaschool.comSuivez-nous:

L’École Akiva: pour une expérience enrichissante et formatrice:• un programme de français renforcé;• un curriculum en mathématique avancé;• un enseignement du judaïsme dans un contexte signifiant;• un programme de robotique;• un grand choix d’activités parascolaires pendant et après l’école.

PORTES OUVERTES : JEUDI 30 OCTOBRE 2014 À 9 H 30 ET 19 H

Les inscriptions pour la rentrée en maternelle 2016-2017 sont maintenant ouvertes.

L’Académie Yéchiva Yavné a célébré son 23e Gala annuel le 13 mai 2014avec un illustre invité d’honneur le Richon Letzion Hagaon Rav Yossef Yitzhak Chlita.Sous la présidence d’honneur de M. Gad Bitton, M. Moise Amselem a été honoré en reconnaissance

pour son dévouement et sa générosité.Plusieurs rabbins et personnalités ont assisté à cet èvènement de grande envergure.

Chers messieurs les Rabbins, chers convives chacun eu égard à son rang,

…..)

Bienheureux est le sort de celui qui contribue à asseoir l’autorité de la Torah. Vous savez que selon la halakha, il est défendu d’habiter dans une ville où il n’y a pas un établissement qui enseigne la Torah.

Moraï vérabotaï, comprenez donc quelle impor-tance il y a à éduquer les enfants dans la voix de la Torah !

C’est pourquoi, chers amis, que chacun d’entre vous, fût-il le plus faible, se sente fort et s’arme de courage pour consolider cette école de Torah (qu’est Yavné). Je veux revenir l’année prochaine si D-ieu veut et constater que les e�ectifs ont doublé !

Pour conclure, j’adresse ma bénédiction au Rav Saadia Elhadad, que D-ieu le protège et lui accorde longue vie, je lui souhaite de continuer

encore et encore à former nos soldats de Torah, à sauver des âmes du peuple d’Israël. Son œuvre sacro-sainte lui vaudra que tous ses descendants, tous les élèves, tous ses fils seront instruits de D-ieu. Et vous aussi, chers amis, je vous bénis, hommes et femmes, car les femmes jouent un rôle important dans ce domaine. Plaise au ciel que vos enfants et vos gendres soient des sages.

Accordez-moi une minute de plus.

Le 19 av 5763, c’était le décès de ma mère. Toute la famille s’est réunie dans la maison de mon père, qui était déjà malade. Tous sont étaient là : fils, filles, gendres, belles-filles, petits-enfants et arrières petits-enfants, pour participer à l’étude dédiée à la mémoire de notre mère. Nous avons amené mon père dans une chaise roulante. Il éprouvait de grosses douleurs à la suite d’une chute qui lui avait fracturé le dos. L’opération n’avait pas réussi. Il a lu un chapitre de la Bible et l’a assorti de plusieurs midrachim. Puis il a levé les yeux et constaté que la maison était pleine. Il s’est

mis à pleurer. J’étais assis à côté de lui, je lui ai demandé : « Papa, pourquoi pleures-tu ?

- Comment ne pas pleurer quand je constate que tous tes enfants sont instruits de D-ieu, sans la moindre exception. J’ai même ici des arrières petits-fils qui fréquentent la Yéchivat Hevron. Tous sont des sages, des érudits en Torah, je ne peux m’empêcher de pleurer… »

C’étaient des larmes de gratitude, une grande satisfaction ressentie à la fin de ses jours. C’était pour lui un grand bonheur de voir, au crépuscule de sa vie, que tous ses fils étaient instruits de D-ieu. Il n’y a pas de plus grande satisfaction pour les parents que de voir leurs enfants, devenus éru-dits, assis à table le chabbat ou les jours de fête, discuter de Torah, poser et résoudre des ques-tions. Quel bonheur ! Et c’est celui-là même que je vous souhaite et dont je vous bénis. Puissiez-vous, lorsque vous connaîtrez la vieillesse, à l’âge de 102 ans, verser des larmes de bonheur parce que tous vos fils seront instruits de D-ieu.

Extrait de l’allocution prononcée par le Richon Létsiyon

בס”„

Campus fillesBeer Myriam

Campus garçonsYavne

[email protected] • www.yavne.ca7946 Wavell, CSL Qc H4W 1L7

514-481-8563 Poste 8

Excellence académique dans un environnement de Torah

• Une transmission authentique des valeurs de notre sainte Torah

• Une formation intellectuelle de très haut niveau

• Un personnel compétent, disponible et attentionné

• Un encadrement de qualité

• Un milieu de vie enrichissant et stimulant

• Des activités à profusion

• Un programme de mathématiques et sciences enrichis

• Un très haut niveau d'anglais

Promotionnouvelles

inscriptions$ 1800/enfant

pour uneannée

Ne faîtes pas de compromis, donnez à votre enfant ce qu'il y a de meilleur :

"un enseignement académique de haut niveau assorti d'études de kodech renforcé"

YAVNÉישיבה יבנה

ACADÉMIE YÉSHIVA

L’Académie Yéchiva Yavné a célébré son 23e Gala annuel le 13 mai 2014avec un illustre invité d’honneur le Richon Letzion Hagaon Rav Yossef Yitzhak Chlita.Sous la présidence d’honneur de M. Gad Bitton, M. Moise Amselem a été honoré en reconnaissance

pour son dévouement et sa générosité.Plusieurs rabbins et personnalités ont assisté à cet èvènement de grande envergure.

Chers messieurs les Rabbins, chers convives chacun eu égard à son rang,

…..)

Bienheureux est le sort de celui qui contribue à asseoir l’autorité de la Torah. Vous savez que selon la halakha, il est défendu d’habiter dans une ville où il n’y a pas un établissement qui enseigne la Torah.

Moraï vérabotaï, comprenez donc quelle impor-tance il y a à éduquer les enfants dans la voix de la Torah !

C’est pourquoi, chers amis, que chacun d’entre vous, fût-il le plus faible, se sente fort et s’arme de courage pour consolider cette école de Torah (qu’est Yavné). Je veux revenir l’année prochaine si D-ieu veut et constater que les e�ectifs ont doublé !

Pour conclure, j’adresse ma bénédiction au Rav Saadia Elhadad, que D-ieu le protège et lui accorde longue vie, je lui souhaite de continuer

encore et encore à former nos soldats de Torah, à sauver des âmes du peuple d’Israël. Son œuvre sacro-sainte lui vaudra que tous ses descendants, tous les élèves, tous ses fils seront instruits de D-ieu. Et vous aussi, chers amis, je vous bénis, hommes et femmes, car les femmes jouent un rôle important dans ce domaine. Plaise au ciel que vos enfants et vos gendres soient des sages.

Accordez-moi une minute de plus.

Le 19 av 5763, c’était le décès de ma mère. Toute la famille s’est réunie dans la maison de mon père, qui était déjà malade. Tous sont étaient là : fils, filles, gendres, belles-filles, petits-enfants et arrières petits-enfants, pour participer à l’étude dédiée à la mémoire de notre mère. Nous avons amené mon père dans une chaise roulante. Il éprouvait de grosses douleurs à la suite d’une chute qui lui avait fracturé le dos. L’opération n’avait pas réussi. Il a lu un chapitre de la Bible et l’a assorti de plusieurs midrachim. Puis il a levé les yeux et constaté que la maison était pleine. Il s’est

mis à pleurer. J’étais assis à côté de lui, je lui ai demandé : « Papa, pourquoi pleures-tu ?

- Comment ne pas pleurer quand je constate que tous tes enfants sont instruits de D-ieu, sans la moindre exception. J’ai même ici des arrières petits-fils qui fréquentent la Yéchivat Hevron. Tous sont des sages, des érudits en Torah, je ne peux m’empêcher de pleurer… »

C’étaient des larmes de gratitude, une grande satisfaction ressentie à la fin de ses jours. C’était pour lui un grand bonheur de voir, au crépuscule de sa vie, que tous ses fils étaient instruits de D-ieu. Il n’y a pas de plus grande satisfaction pour les parents que de voir leurs enfants, devenus éru-dits, assis à table le chabbat ou les jours de fête, discuter de Torah, poser et résoudre des ques-tions. Quel bonheur ! Et c’est celui-là même que je vous souhaite et dont je vous bénis. Puissiez-vous, lorsque vous connaîtrez la vieillesse, à l’âge de 102 ans, verser des larmes de bonheur parce que tous vos fils seront instruits de D-ieu.

Extrait de l’allocution prononcée par le Richon Létsiyon

66 magazine LVS | septembre 2014

Culture

MC

5686 Monkland Tél.: 514-482-6565www.selectour.clubvoyages.com

Je pense donc je suis. Je doute, donc je suis. Par ces deux a�irmations, l’homme ra-tionnel justifie et a�irme son existence.

J’interagis, donc je suis. Je me révolte, donc je suis. C’est là une autre façon qui per-met à l’homme de se définir socialement. En se révoltant, il cherche à rompre d’avec les convenances sociales de l’heure, remettant en question les assises de la société.

La faculté de penser le Bien ou le Mal ; de juger de ce qui est bien de ce qui ne l’est pas est du ressort de la réflexion de l’être humain. La faculté d’agir en conséquence est aussi son droit légitime. Référons-nous aux Écritures. Dieu est le créateur du Mal (de la Lumière et du Mal, Isaïe 45-7). Il a laissé à l’homme le choix du libre arbitre : « Et voilà je te présente le Bien avec la vie et le Mal avec la mort… et tu choisi-ras la vie. » (Deutéronome 30-15, 30-19). La vie de l’être humain est donc tout ce qu’il y a de plus sacré et devait de ce fait être hors limite lorsqu’on est porté à envisager les aspects du Bien ou du Mal, voire même ceux de leur fina-lité.

Le code d’éthique biblique comprend les Tables de la loi ainsi que des prescriptions d’ordre moral et social. Cinq des dix comman-dements sont en fait des interdits qu’il ne faut pas transgresser et ils traitent des rapports de l’homme envers son prochain (vol, meurtre, faux témoignage, adultère et convoitise). Ces interdits que l’on pourrait qualifier de morale laïque suivent cinq autres commandements qui viennent leur donner une raison d’être transcendante  : ces cinq autres commande-

ments sont des absolus visant à permettre à l’homme de se dépasser  : en reconnaissant l’unicité de l’Être suprême ; en respectant le repos du Shabbat pour rendre hommage au Créateur ultime des êtres et des choses et en honorant ses parents. Dans la loi orale, il est fait mention de ce qui est gravé dans les tables de la loi incarne la liberté (Al tiqra harouth éla hérouth). Ainsi, la liberté comprend les devoirs envers le Créateur, ses parents et autrui.

Si nous laissons de côté le rituel qui co-difie nos rapports avec le divin, nous nous re-trouvons avec un certain nombre de préceptes de la Torah qui viennent parfaire notre qualité de la vie.

• L’amourduprochain,l’interdictiondemédisance, l’amour de l’étranger et le respect des vieillards.

• Les devoirs du mari envers sonépouse, le devoir de procréer et les interdits d’ordre sexuel.

• L’interdictiond’abuserdelapersonnehandicapée

• Lerespectdesvœuxetdespromesses

• Unepreuved’allégeance :lacirconci-sion, les franges aux vêtements et la mezouzah au linteau des portes

• Unedisciplinealimentaire(lesloisali-mentaires) et la commisération envers les ani-maux

• Le respect de la nature (interdictiondes cultures hétérogènes et d’accouplement d’espèces animales di�érentes).

• L’interdiction de sorcellerie et denécromancie

• Ledevoirde justice, laréparationdudommage causé à autrui et les dispositions du système judiciaire

• Le devoir de charité, les provisionsenvers les nécessiteux et la protection de la veuve et de l’orphelin

• Le respectdûenvers le travailleuretl’emprunteur et les lois limitant les droits du maître

• Le respect de l’année sabbatique etjubilaire (avec rémission des dettes l’année sabbatique et retour des terres hypothéquées au jubilé)

• Le souvenir de la sortie d’Égypte etl’étude de la Torah et la transmission de ses valeurs à ses enfants.

La liberté absolue est une chimère. So-cialement, l’homme est enchaîné. La longueur de la chaîne qui le retient peut être plus ou moins longue, mais il n’en demeure pas moins que, sans limites, la liberté ne peut signifier qu’anarchie et destruction. La liberté qui mène au bonheur passe par des devoirs qui viennent s’inscrire dans le code de perfection morale et de sainteté que représente le code biblique. Il ne s’agit pas d’un code abstrait, mais d’un code qui implique l’individu dans son âme, dans son corps et dans son environnement.

David Bensoussan

Le libre arbitre selon les écritures hébraïques David Bensoussan – les éditions du lys

magazine LVS | septembre 2014 67

Carnet

Décès

Roger Elmoznino Z’L

J’ai appris avec stupeur, et beaucoup trop de retard le décès de Roger Elmoznino. Cela m’a profondément, touché et attristé, d’autant plus que nous avions trinqué une bière ensemble quelques mois plus tôt chez lui. Roger ne m’avait alors rien dit concernant sa maladie, sinon que ses jambes ne le por-taient plus comme avant.

Un gentleman nous a quittés, une époque est révolue. Artiste-peintre, mais aussi écrivain à ses heures. Me reviennent en mémoire toutes ces heures passées ensemble au Comité de rédaction de la Voix Sépharade alors que nous devions choisir les articles pour les prochaines parutions. Toute une équipe que nous étions. Annette Paquot Z’L ; Jean-Claude Léon ; Jean-Charles Chebat ; George Ohana, Elie Benchetrit et moi-même.

Toujours à l’heure à nos réunions, ser-viable et jovial, Roger était engagé auprès de sa communauté comme bénévole, toujours prêt à aider. Ainsi, je me souviens qu’il s’était aussi proposé pour corriger avec Viviane Léon-Klotz Z’L les articles soumis au journal.

Roger livrait aussi des articles dont il choisissait méticuleusement le sujet. Son talent allié à une plume professionnelle dont il tirait l’expérience de son passage au jour-nal casablancais, l’ancienne « Dépêche Maro-caine » lui permettait une analyse percutante des dossiers qu’il traitait, le tout habillé d’une belle écriture. De plus, Roger était un homme fiable. Ses écrits arrivaient toujours à temps sans qu’on ait à les quémander.

Je terminerai avec ces quelques lignes tirées de la chanson que Brel avait écrite à la mémoire de son meilleur ami Jojo :

« Six pieds sous terre Jojo Tu n’es pas mort Six pieds sous terre Jojo Je t’aime encore. »

Je tiens au nom de l’ancienne équipe qui l’a connu et aimé à réitérer à sa famille nos plus sincères condoléances et l’expression de notre a�ection.

Alain KLOTZ

Eulogie pour Mme Raymonde Abitbol Z’L

« Aucune cause, même si elle était res-tée innocente et juste, ne me désolidarisera jamais de ma mère qui est la plus grande cause que je connaisse au monde »

Ces mots prononcés par le grand écrivain que fut Albert Camus sont le meilleur éloge qu’un fils ou une fille peuvent prononcer à l’égard de leur mère. Chaque mère est unique, bien sûr. Pour les écrivains comme pour les autres aucune mère ne ressemble à aucune autre. Et Sylvain Abitbol, notre président et fils de la défunte aurait pu également les pen-ser ou les dire en évoquant le souvenir de sa mère Mme Raymonde Abitbol Z’L décédée à Montréal le 15 tamouz 5774 (13 juillet 2014) veuve de David Abitbol Z’L qu’elle est partie rejoindre dans un monde meilleur. Elle laisse dans le deuil ses filles Ruth et Lydia, Sylvain et Georges, leurs époux et épouses, huit petits enfants et 11 arrière petits enfants. Elle a été, comme le dit si bien Sylvain la matriarche de cette grande famille dont elle a constitué le ci-ment, la pierre de voute, tout au long de sa vie. Toutes les mères sont vénérées de leur vivant, les mères juives n’échappent pas à la règle. Elles sont celles vers qui on se tourne dans les moments de détresse ou de doute, celles qui malgré que nous ayons atteint un âge res-pectable nous considèrent toujours comme des enfants sur qui elles doivent toujours veil-ler. La chanson bien connue du folklore yid-dishe « Meine Yiddishe Mamme » ou celle plus récente du regretté Georges Moustakis «  Ma mère juive » sont là pour nous le rappeler. Le départ de Mme Raymonde Abitbol Z’L après une vie bien remplie et dédiée avant tout au bien-être de sa famille laisse, il va sans dire, un vide incommensurable, cependant elle laisse un héritage éternel et son fils Sylvain a su fort bien l’exprimer en disant  : « Le départ de ma mère signifie pour nous tous la redécouverte de l’a�ection qui peut unir frères et sœurs qui se sont occupés d’elle avec amour et dévotion pendant sept ans »

Au nom des professionnels de la CSUQ, nous adressons à notre président Sylvain Abitbol à ses sœurs et frères et l’ensemble de sa famille l’expression de notre a�ection et de notre solidarité morale en ces moments di�iciles.

C’est avec tristesse que nous vous faisons part du décès de

Madame Tamar Bat Esther Oiknine Z’L

survenu à Montréal le 29 mai 2014.

Elle était la maman de notre cher collègue et ami, Charles Oiknine ainsi que ses frères et sœurs Renée Z’L, Annie Z’L, Ruth, Liliane, Albert et Jacky.

Nous garderons le souvenir d’une grande dame toujours à l’écoute et près de sa famille. Nous sommes convaincus qu’elle a su trans-mettre ses valeurs à ses enfants, ses petits-en-fants et ses arrières petit-enfants.

En ces tristes circonstances, nous tenons à nous associer à votre peine et à vous assurer de notre soutien moral et de notre a�ection.

Au nom des professionnels de la CSUQ, nous adressons à notre cher collègue et ami, Charlie Oiknine, à ses sœurs et frères et l’ensemble de sa famille l’expression de nos sincères condoléances et de notre profonde a�ection.

C’est avec une immense tristesse que nous annonçons le décès de

M. Prosper Messod Lévy Z’L

Photographe à la Plaza Côte-des-Neiges et à Casablanca.

À notre bien-aimé époux, père, grand-père et frère.

Tu nous as transmis ton goût du savoir, de la vie et du rire, ton amour de la famille, ton talent pour l’amitié. Tu as été chéri par Maman. Un amour réciproque infini.

Nous garderons tous en mémoire son studio à la Plaza Côte-des-Neiges surnommé « le club ».

C’était le lieu de rencontres pour beaucoup de membres de notre communauté, qui se retrouvaient là-bas tous les après-midis. M. Levy Z’L les accueillait avec tant de plaisir, d’humour et d’amitiés...

Carnet

68 magazine LVS | septembre 2014

C’est avec une immense tristesse que nous vous faisons part du décès de

Mme Jacqueline Esther Bat Hana Illouz Z’L née Benchimol

Mardi 17 Juin 2014 à Montreal

épouse de Mr Michel Illouz, mère de David, Eliahou, Simon, et Laurence

C’est avec une grande émotion que nous avons appris le décès de

Monsieur Marc Amzallag Z’L

âgé de 94 ans, survenu le vendredi 11 juillet 2014 (13 Tammuz 5774).

Les professionnels(les) de la Communauté Sépharade Unifiée du Québec o�rent toutes leurs sincères condoléances à ses enfants Gisèle, Alain Abraham, et Serge Moshé Amzallag et à toute la famille.C’est avec une abondance de tristesse que

nous annonçons le décès de

Madame Mimi Moryoussef, Z’L

épouse de notre cher ami Monsieur Jean Moryoussef

C’est avec une immense tristesse que nous annonçons le décès de notre tante Suzanne Wolf (née Elharrar) Z’L, survenu à Casablanca, le 12 juillet 2014.

Elle laisse dans le deuil ses sœurs Raymonde Schroeder et Berthe Morris ainsi que tous ses neveux et nièces.

Elle avait du panache, un caractère trempé et un ra�inement des choses de la vie. Elle nous manquera à bien des égards.

Guy(Gil), Philippe et Bernard Elharrar

Décès

Au service de la communauté montréalaise depuis 100 ans,la famille Paperman vous garantit des services funéraires

empreints de dignité et conformes à la tradition.

3888 Jean Talon ouest • Montréal, QC, H3R 2G8 (514) 733-7101 • www.paperman.com

שנה טובה

©2014 Porsche Cars Canada, Ltd. Porsche recommande le port de la ceinture de sécurité et le respect du code de la route en tout temps. L’équipement optionnel montré est extra.

La beauté a un prix. Plus abordable que vous ne le pensiez.

Le Boxster 2015 à partir de 60 735 $*.

www.porscheprestige.com www.porsche-prestige.porschedealer.com

1 866 499-8911 514 356-7777

3535 Côte de LiesseMontréal, QC H4N 2N5

Porsche PrestigeOn se déplace pour vous.

*Taxes en sus. Le prix total inclus les frais de transport, de préparation et la taxe sur l’air climatisé. Prix sujet à changement sans préavis. Des conditions s’appliquent. Visitez Porsche Prestige pour tous les détails.