LUXEMBOURG CREATIVE 2016 : Les labels verts dans l'hébergement
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Jeudi 24 mars 2016
Les labels verts dans le secteur de l’hébergement : force marketing ou démarche authentique ?
Bernard De Myttenaere (ULB-IGEAT)
!
Développement durable et (éco)labellisation dans le secteur touritique
Bernard De Myttenaere
1. Quelques constats relatifs à la fréquentation touristique en
Wallonie.
2. Des exemples d’initiatives relatives à l'offre touristique durable en Wallonie.
3. Quelques constats / pénétration des (éco)labels dans le secteur touristique en Wallonie
4. La demande touristique et le développement durable: des enseignements à travers l’analyse des perceptions de la clientèle du groupe Accor
5. Conclusion
Structure de la présentation
1. Constats généraux par rapport à la fréquentation touristique en Wallonie
Quelques données clefs/le tourisme en Wallonie (2014)
– Plus de 3 millions d’arrivées
– 8, 3 millions nuitées recensées dans 4.223 hébergements touristiques
– une capacité de plus de 69.000 lits marchands reconnus
– une répartition de 75% en tourisme de loisirs et 25% en tourisme d’affaires
– une fréquentation de plus de 10 millions de visiteurs dans plus de 300 attractions touristiques
– une destination facilement accessible appréciée pour la beauté de ses villes/villages et ses richesses patrimoniales
Arrivées et nuitées touristiques en Wallonie
z d
Une clientèle touristique essentiellement originaire des régions et pays limitrophes
Une clientèle touristique majoritairement originaire des régions et pays limitrophes
z Une fréquentation touristique de proximité n’impliquant donc pas (peu) l’utilisation du transport aérien :
– le transport aérien pèse lourdement dans l’empreinte écologique générée par le secteur touristique.
2. Exemples d’initiatives relatives à l'offre touristique durable en Wallonie.
Une référence de plus en plus « mobilisée »
z "Tourisme durable" = une référence de plus en plus « mobilisée » depuis le ½ des années 1990 :
– Pour communiquer/promouvoir un produit/ une destination
– Pour commercialiser un produit/ une destination
– Pour planifier le développement touristique aux différentes échelles spatiales
– Pour analyser les effets du développement touristique
De multiples déclinaisons et d'innombrables interprétations
z Une référence très présente dans les discours et pratiques des acteurs engagés dans les questions socio environnementales et de développement … avec de multiples déclinaisons et d'innombrables interprétations:
– Ecotourisme, tourisme solidaire, tourisme équitable,
tourisme vert, tourisme écologique….
De multiples déclinaisons et d'innombrables interprétations
z Point de vue pragmatique : ménager les ressources touristiques pour ne pas tuer la poule aux œufs d'or
z Point de vue humaniste : lutter contre les divers effets néfastes du tourisme dans les milieux réceptifs et à l’échelle de la planète…
z Trois conditions essentielles du TD :
– Participation, en connaissance de causes, de tous les acteurs concernés
– Forte direction politique du processus pour assurer une régulation, une large participation … et l'existence d'un consensus
– Satisfaction chez les touristes
Multiplication de projets s'inscrivant dans une perspective de tourisme durable
z Acteurs publics
z Partenariats publics/privés
z Acteurs privés
Les acteurs (para) publics et le tourisme durable: quelques exemples d’initiatives
z Le Gouvernement wallon, à travers son administration du tourisme
et autres institutions, s’est engagé à « promouvoir un tourisme, durable, attractif et accessible », et ce au travers de différentes politiques et mesures parmi lesquelles figurent : � l’organisation du concours EDEN (Destinations européennes
d’Excellence) récompensant les destinations qui ont mis en place un tourisme à la fois économiquement viable et respectueux du développement durable
� la mise en œuvre d’une Démarche Qualité : "Wallonie Destination Qualité »
� une série de mesures visant à faciliter (éco)labelisation des hébergements et infrastructures touristiques (ISO14001; clefs vertes,…)
Les acteurs (para) publics et le tourisme durable: quelques exemples d’initiatives
z Wallonie – Bruxelles (anciennement OPT): – « 100 manières d’agir pour le développement durable du
tourisme en Wallonie et à Bruxelles », guide bonnes pratiques portant sur de nombreux aspects: transport, alimentation, énergie, hébergements, …
z La Fédération Touristique du Luxembourg Belge en 2015 à travers l’appel à projets "Tourisme et Innovation", met le focus sur le tourisme durable. – 60 projets originaux et diversifiés ont été rentrés par les
opérateurs touristiques publics comme privés. ¾Exemples : des produits « tendances » tels que le vélo
électrique ou l'électrification de la roue du moulin de Lafosse (Manhay).
Les acteurs (para) publics et le tourisme durable: quelques exemples d’initiatives
z Création du label « Bienvenue vélo » – Voyager à vélo sur réseau RAVeL en étant hébergés par « des hôtes
chaleureux et en profitant de restos accueillants »
– Un partenariat « public-privé » :
z Les maisons du tourisme de Condroz-Famenne, Pays de Huy Meuse-Condroz et Burdinale-Mehaigne
z Gîtes de Wallonie z la Fédération des campings de Wallonie z les Bistrots du terroir z Accueil champêtre en Wallonie z la Traversin
Les acteurs privés et le tourisme durable: quelques exemples d’initiatives
z Multiplication des démarches volontaires de régulation prises par les opérateurs privés en matière de tourisme durable: – Formes de tourisme équitables/solidaires – Chartes – codes de bonnes conduites – Mesures de protection de l’environnement – Les systèmes de management environnemental (SME) – (Éco)Labels
La jungle des labels ?
z Des dizaines de labels pour le secteur touristique européen dont le fonctionnement varie et donne lieu à des performances environnementales, socioéconomiques très variables
(éco)labels : une « bonne » blague ?
z "Le 12 septembre 2008, Air France a reçu la certification environnementale ISO 14001 pour l'ensemble de son activité, aussi bien sur ses implantations en France métropolitaine qu'à bord de ses avions ».
z "La certification ISO 14001 reconnaît l'engagement d'Air France en matière d'environnement et sa maîtrise des risques environnementaux liés à son métier comme par exemple les émissions gazeuses des avions ou encore les consommations d'eau et d'énergie au sol"
z Des apparences trompeuses : certification ISO 14.000 ne signifie pas qu'une entreprise ne pollue plus … mais qu'elle respecte les principes de la norme: z respect de la réglementation environnementale, engagement d'un
progrès continu, engagement de la prévention de la pollution
z Du « greenwash » : communication environnementale
camouflant d’importante dégradation environnementales et parfois sociale z ex : des voyages aériens écologiques ?!!
(éco)labels : une « bonne » blague ?
labels : une « bonne » blague ?
z De la pression sur la main d’oeuvre:
– Traçabilité et recherche des dysfonctionnements permettent de repérer ce qui fonctionne, mais aussi ceux qui fonctionnent mal (dossier disciplinaire) – Obligation de signaler ce qui fonctionne mal ou ce qui peut être amélioré souvent surcharge de travail – Compétition entre les salariés ou entre les équipes
Les opportunités d’un label. Témoignages de Thibaut Dodion (Martin’s hôtel)
z Genèse de l'implantation du label: perte de marché/clientèle scandinave
z Pour Mr Dodion, la mise en œuvre d’un label implique diverses
opportunités au sein de l'entreprise: – réduction d'une série de coûts (énergétiques) – initie un projet qui entraine la mobilisation des différents acteurs de
l'entreprise (de la direction au personnel de maintenance) : z l'adoption du label a suscité la motivation du personnel, qui
s'investit de manière active dans un projet commun, et qui se mobilise même au-delà de son activité professionnelle en reproduisant hors de l'entreprise les éco-gestes
– effet propagateur non négligeable
z L’(éco)labellisation est perçue par nombreux hôteliers comme un
moyen pour : – réduire les coûts d’exploitation/facture énergétique (énergie,
déchets, eau) ¾ Selon l’Afnor, les hôteliers titulaires de l’écolabel européen ont
constaté une réduction de 15 à 20 % de leur facture d’eau et d’électricité.
– fidéliser sa clientèle ¾ Selon l’Afnor, 30 % des éco-labellisés notent un impact
important du label sur le taux d’occupation – améliorer l’image de marque de l'entreprise /attirer de nouveaux
marchés – renforcer la culture d’entreprise/ motivation du personnel – anticiper des normes environnementales de + en + coercitives
z Quel écolabels choisir et sur quels critères?
z Deux familles de labels environnementaux :
– les labels certifiant un système de management environnemental (SME)
– les éco-labels certifiant la performance environnementale d’un produit ou d’un service
z Des différences tant sur la méthode à mettre en place que sur
les critères retenus
z Des outils poursuivent des objectifs communs : z améliorer la performance environnementale de l’entreprise
dans un horizon court à moyen terme z renforcer l’attractivité des équipements touristiques et des
territoires dans lesquels ces actions se déploient.
Système de management environnemental
z La certification des SME est liée au respect de la mise en place d’une série d’outils qui garantissent la qualité de la gestion environnementale de l’organisation :
– analyse initiale, – plan d’actions, – outils de mise en œuvre, – contrôle sur base d’indicateurs,
z Ils sont basés sur le principe de l’amélioration continue et de la gestion des
enjeux environnementaux les plus significatifs de l’organisation.
z Aucun seuil de performance environnementale spécifique n’est exigé en terme absolu tel que :
– débit de douche fixe exprimé en litres par minute – le taux d’aliments issus de l’agriculture biologique devant être supérieur à un taux minimum
z Des ambitions personnalisées :
– réduction de la consommation énergétique de 5, 10 ou 20% en 3 ans,
– diminution de la consommation de 15% d’eau endéans 1 an, – choix d’investir dans l’isolation du toit d’ici 5 ans, etc.
z Le défi est environnemental, économique mais aussi organisationnel puisque le SME impose à l’entreprise : z d’adopter des procédures, z de définir des responsabilités au sein de son personnel z d’être transparente sur sa politique et ses actions.
Les SME : des défis personnalisés pour chaque entreprise pour une progression constante de la performance environnementale
Les SME : des défis personnalisés pour chaque entreprise pour une progression constante de la performance environnementale
z Les SME adoptent une approche bottom-up étant donné qu’ils
prennent comme référence la performance environnementale de l’entreprise « au temps zéro » et visent une amélioration de celle-ci.
z Dans un SME, l’entreprise réalise son diagnostic environnemental et décide quelle marge de progression elle souhaite atteindre à court, moyen et long terme au travers d’un plan d’actions.
z Exemple : EMAS, ISO 14001, le Label Entreprise écodynamique (IBGE).
•Analyse initiale : •Activités, flux
•Aspects, impacts
•Planification : •Objectifs, cibles,
programme
•Mise en œuvre : •Rôles,
responsabilités •Documentation
•Communication •Maîtrise
opérationnelle
•Contrôle : •Mesures •Conformité •Audit SME •Non-conformité, actions
•Revue de direction •Amélioration continue
La certification environnementale type SME ‘check-list organisation’=certifiant la gestion
environnementale d’une organisation
Les éco-labels
z Les éco-labels évaluent le cycle de vie d’un produit ou service et ses impacts sur l’environnement.
z Ils certifient un produit ou service respectant des normes environnementales strictement définies.
z Pour obtenir l’écolabel, le demandeur doit : – satisfaire à une série de critères strictement définis
– respecter une liste de critères impératifs
– répondre à un nombre minimum de critères optionnels
z Exemple: Eco-label Européen, la Clé verte, …
La certification environnementale ‘écolabel’ ‘check-list environnementale’= certifiant la qualité d’un produit/service
NUM CRITERES DEFINITION ETAT
EE1 Electricité produite à partir
de sources d’énergie renouvelables (SER)
Au moins 50 % de l’électricité doivent provenir de sources d’énergie renouvelables, conformément à la directive 2001/77/CE du Parlement européen et du Conseil. Des restrictions contractuelles obligatoires (telles que la prévision de sanctions) d’au moins deux ans en cas de changement de fournisseur d’énergie peuvent être considérées comme une absence d’accès à un marché qui offre de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables. Ce critère ne ’applique pas aux lieux d’hébergement touristique n’ayant pas accès à un marché qui offre de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables.
OUI
EE19 Produits jetables
Sauf obligation légale, les articles de toilette jetables (non rechargeables) tels que shampooings et savons, de même que d’autres produits jetables (non réutilisables) comme les bonnets de douche, les brosses, les limes à ongles, ne doivent pas être utilisés. Si de tels produits jetables sont exigés par la loi, le demandeur propose les deux possibilités à ses hôtes et incite ceux-ci, par une communication adaptée, à utiliser les articles non jetables. Les nécessaires à boire (tasses et verres), assiettes et couverts jetables ne sont utilisés que s’ils sont fabriqués à partir de matières premières renouvelables et s’ils sont iodégradables et compostables conformément à la norme EN 13432.
EN PARTIE
EE52 Débit d'eau des robinets et des douches
Le débit moyen de l’ensemble des robinets et des pommes de douche, à l’exclusion des robinets de baignoire, ne doit pas dépasser 8 litres/ minute.
EE55 Consommation d'eau des machines à laver
Les machines à laver utilisées par le lieu d'hébergement ou par son service de blanchisserie doivent consommer une quantité maximale de 12 litres par kg de linge, mesurée selon la norme EN 60456:1999, en utilisant le même cycle standard blanc 60 °C retenu pour la directive 95/12/CE.
EE70 Compostage
Le lieu d’hébergement touristique procède à la collecte sélective des déchets organiques appropriés (déchets de jardinage: 1 point; déchets de cuisine: 1 point) et veille à ce qu’ils soient compostés selon les prescriptions locales (par les autorités locales, par le lieu d’hébergement lui-même ou par une entreprise privée).
non ( )
Entre performance environnementale et marketing territorial
1) CARACTÉRISTIQUES
GÉNÉRALES DU LABEL
ECOLABEL EUROPÉEN (EE) CLÉ VERTE (CV) EMAS
Type de label écolabel de performance écolabel de performance système de management
environnemental (SME)
Objectifs du système de
labellisation
orienter un secteur de produits
/ services vers un niveau de
performance établi – lisibilité
par les consommateurs
éducation à l’environnement tant
du personnel que des touristes
(modifier les pratiques et
comportements)
+ promotion du tourisme durable
amélioration continue de la
performance de l’entreprise
Organisme coordinateur UE
FEE (Foundation for
Environmental Education)
UE
Organisme compétent en
Belgique
SPF Santé publique, Sécurité
de la Chaîne alimentaire et
Environnement
IEW (Région wallonne + Région
bruxelloise) + BBL (Région
flamande)
IBGE (pour la Région
bruxelloise)
Catégories de labellisation différenciation par type de
produit et service
pas de catégories / niveaux
intermédiaires
pas de catégories / niveaux
intermédiaires
Couverture géographique
du système de labellisation
UE International : Belgique,
France, Pays-Bas, Italie, Portugal,
Danemark, Suède, Grèce, Estonie,
Lettonie, Lituanie, Maroc, Japon,
Chypre, Tunisie, Porto Rico) et
Croatie, Montenegro, Malte, Jordanie,
Jamaïque)
UE + International (système
« EMAS Global »)
1) CARACTÉRISTIQUES
GÉNÉRALES DU LABEL
ECOLABEL EUROPÉEN (EE) CLÉ VERTE (CV) EMAS
Infrastructures touristiques
couvertes (hôtels,
campings, B&B, attractions
de loisirs, attractions
culturelles )
hébergements + campings hôtels, campings, B&B,
gîtes, auberges de jeunesse,
centres de vacances, centres
de conférence et
attractions
Toutes
Nombre d’entreprises
touristiques labellisées
(2011)
385 hébergements, dont 1 en
Flandre, et 64 campings ; 0 à
Bruxelles
1160 hébergements dans 16
pays, dont 529 en France, 250
aux Pays-Bas, 51 en Flandre
(65 depuis mars 2010) et 1 à
Bruxelles (Radisson Blu Royal)
Par type de structure : hôtels :
504 ; campings : 384 ; B&B et
gîtes : 102 ; auberges de
jeunesse : 46 ; centres de
vacances : 24 ; autres
(attractions, etc.) : 68
En Europe : 7000 organisations de
tous secteurs dont 240 entreprises
touristiques
En Belgique : 0 entreprises
touristiques sur 60 organisations
enregistrées
Visibilité grand public /
consommateurs :
essentiellement via produits
de consommation
domestique (la « fleur »)
grand public / touristes :
hébergement touristique, dans
toutes les régions limitrophes
(voir critère précédent)
reconnaissance par une clientèle
corporate internationale (secteur
privé), progressivement par le
secteur public dans le cadre de
marchés publics, tous secteurs
d’activités confondus
Des divergences entre les différents systèmes
z Indépendamment de la distinction entre éco-labels et SME, des divergences entre les différents systèmes:
– la couverture géographique (de l’Europe à l’international) définit les
frontières du label et donc du nombre d’entreprises pouvant y adhérer : z l’Europe (EE, EMAS), ou le marché international (CV, EMAS)
– le type d’infrastructures touristiques concernées (hébergement,
restauration, attractions, centre de congrès, …) : précise si l’ensemble ou une partie seulement de la chaîne de valeur du secteur touristique peut adhérer à un label : z la CV sur les catégories touristiques principales, tandis qu’EMAS
peut accueillir dans leur système toute la chaîne de valeur ;
z L’administration des labels : – même si l’Union européenne est à l’initiative de deux
systèmes de labellisation, les autorités compétentes en Belgique diffèrent.
z L’adhésion à de tels labels reste marginale dans le secteur de
l’hôtellerie belge : – seuls la Clé Verte en Flandre a réussi à s’implanter.
Des divergences notables entre les différents systèmes
2) CRITÈRES À
RESPECTER :
ECOLABEL EUROPÉEN (EE) CLÉ VERTE (CV) EMAS
Types de critères à
respecter
critères impératifs (respect
100%) + critères
optionnels (score minimum
de points à obtenir)
98 critères : 71 critères
impératifs (100% de
conformité)
+ 27 critères
optionnels (score minimum
de points à obtenir)
critères relatifs à
l’organisation de la gestion
environnementale de
l’entreprise et à sa
communication vers le
monde extérieur
Thématiques
environnementales
couvertes
énergie, eau, déchets,
achats verts, substances
chimiques dangereuses
gestion de l'eau, ménage
et nettoyage, gestion des
déchets, gestion de
l'énergie, alimentation,
activités nature / mobilité
douce, administration /
bureau, environnement
intérieur, espaces verts
gestion des aspects
environnementaux les plus
significatifs de
l’organisation
Conformité à la
législation
environnementale
obligatoire obligatoire obligatoire
2) CRITÈRES À
RESPECTER :
ECOLABEL EUROPÉEN (EE) CLÉ VERTE (CV) EMAS
Critères
organisationnels
formation du personnel,
information des clients,
procédure de collecte des
données, politique
environnementale et
programme d’actions,
coordinateur responsable
coordinateur responsable,
politique
environnementale et plan
d’actions, contrôle annuel,
implication et formation
des employés,
informations
environnementales aux
clients
critères SME par définition ;
comprend :
- analyse initiale : activités,
flux, aspects, impacts
- mise en œuvre : rôles,
responsabilités,
documentation,
communication, maîtrise
opérationnelle
- contrôle : mesures,
conformité, audit SME,
non-conformités, actions
- revue de direction :
amélioration continue >
nouvelles actions
Points convergents avec
d’autres labels
critères communs avec la
CV
critères communs avec
l’EE et avec les SME
critères communs avec la
CV
3) PROCÉDURE DE
CERTIFICATION :
ECOLABEL EUROPÉEN (EE) CLÉ VERTE (CV) EMAS
Accompagnement par
un expert avant
certification
accompagnement non
obligatoire
accompagnement non
obligatoire mais proposé
et réalisé par IEW (au
minimum 1 visite d’audit :
diagnostic et aide à la
rédaction du plan
d’actions)
non obligatoire mais
conseillé
Audit externe par un
expert
indépendant avant
certification
audit externe non
obligatoire > vérifier
visite de contrôle (une fois
le dossier de candidature
déposé)
réalisée par un expert
indépendant, pour vérifier
la conformité du contenu
du dossier de candidature
avec la réalité de terrain
audit externe obligatoire
effectué par un vérificateur
(ex BVQI, AIB Vinçotte,
Lloyd’s, SGS) accrédité
par Belcert
Durée de l’octroi du label
/ Périodicité de la mise à
jour obligatoire du
dossier
3-5 ans 1 an 3 ans
3) PROCÉDURE DE
CERTIFICATION :
ECOLABEL EUROPÉEN (EE) CLÉ VERTE (CV) EMAS
Coûts de la procédure :
1) accompagnement
2) certification /
enregistrement
3) redevance annuelle
1) accompagnement
administratif par le SPF
2) droit d’enregistrement
compris en 200 et 1200 euros
(PME : maximum 600 ; TPE :
maximum 350 ; réduction de
20% si entreprise enregistrée
EMAS ou ISO)
2) redevance annuelle :
optionnelle et plafonnée à 1500
(PME : maximum 750 ; TPE :
maximum 350)
Les montants sont modulés en
fonction des caractéristiques
des
structures (taille, type de
structure, etc.).
la cotisation annuelle des
établissements labellisés
comprise entre 100 et 800
euros.
1) pas d’accompagnement
prévu
(remarque : En Région
bruxelloise, existence d’aides à
la consultance – 50% du coût
de l’accompagnement pour les
PME)
2) certification : audit externe
payant
+ coût d’enregistrement = 0 eur
3) pas de redevance annuelle
mais audit de suivi annuel
Passerelle depuis EMAS : les critères
relatifs au SME dans l’EE sont
de facto implémentés si EMAS
(idem Clé Verte). Les autres
critères dépendent de
l’avancement du programme
d’action EMAS
les candidats au label Clé Verte
qui sont détenteurs d'une
certification EMAS ou ISO
14001 satisfont
automatiquement aux critères
impératifs relatifs au
management environnemental
général
par rapport à ISO 14001 : ajout
de la conformité légale et de la
communication externe
(déclaration environnementale)
par rapport au LEE et Clé Verte
voir doc étude BIOIS
Quelques éléments de synthèse z Une ambition commune
= améliorer la performance environnementale des entreprises Æ dépasser le corpus strict des normes environnementales sur base
volontaire Æ approche holistique et participative de la gestion de
l’environnement
z Des démarches différentes Æ approche top-down (‘normative’= critères de performance
impératifs et optionnels) vs bottom up (‘auto-détermination’ = critères organisationnels de gestion environnementale)
Æ reconnaissance de la performance (critères-normes) vs reconnaissance des progrès engagés (critères-actions)
Quelques éléments de synthèse
z Selon les thématiques (eau, énergie, déchets, gestion environnementale générale, implication des employés…), les objectifs des écolabels peuvent être plus ou moins contraignants en fonction: – du niveau de performance environnementale de l’entreprise au
moment où elle s’engage dans le processus – type d’éco-label.
z L’approche éco-labels est davantage top-down : respecter une série de
critères imposés par le système de certification.
z De par ce caractère normatif, les écolabels s’avèrent aussi plus contraignants que les SME
Quelques éléments de synthèse
z La Clé verte est un éco-label qui comprend également quelques principes de management environnemental, notamment en matière de planification et de formation du personnel. – Elle participe donc aussi à l’amélioration de la gestion
z La Clé verte est attractive pour les hôteliers grâce à :
– la simplicité des démarches – son faible coût – son exclusivité touristique – sa couverture géographique
Quelques éléments de synthèse
z De par leur principe d’amélioration continue, les SME anticipent davantage sur l’avenir que les écolabels puisqu’ils créent au sein des entreprises une capacité d’adaptation aux changements réguliers de stratégie et donc de contraintes : z renforcement de la législation environnementale, z stratégie de réduction des coûts, z changements de matériel / de technologies ou de procédures,…
z Les procédures de certification sont importantes à comparer car elles sont déterminantes dans l’accessibilité et le succès de chaque label.
z Des freins ou des facteurs d’adhésion à un label: – La disponibilité de l’organe administratif – la qualité et le coût de l’accompagnement méthodologique – le coût de l’audit externe éventuel et de la certification – reconnaissance internationale ou régionale
Quelques éléments de synthèse
Quelques éléments de synthèse
z EMAS : – visibilité européenne et de plus en plus internationale ; – amélioration de l'accessibilité car en voie d'amélioration et
développement d'une option simplifiée pour les petites entreprises (EMAS Easy)
z Ecolabel européen : plus exigent mais davantage connu du
grand public (via les produits de consommation)
z Clé verte : label de référence pour les hébergements en Flandre et en Wallonie
Quelques éléments de synthèse
z Des outils compatibles Æ combiner l’efficacité des méthodes structurées et la
standardisation de la performance
z Théoriquement, la distinction éco-labels/SME permet d’établir le type d’exigences de chaque système de labellisation.
z La conformité de l’entreprise à la législation environnementale est une condition sine qua non des quatre labels.
4. Quelques constats / pénétration des (éco)labels dans le secteur touristique en Wallonie
Quelques constats relatifs à l’(éco)labellisation
z Faible taux de pénétration des écolabels au sein des hébergements commerciaux:
zEn Wallonie, on dénombre actuellement 17 établissements labellisés «clef verte» (plusieurs nouveaux dossiers en préparation).
51
Quelques constats relatifs à l’(éco)labellisation
z Pourquoi un nombre si peu élevé ?
– Nombreux acteurs interrogés perçoivent la labellisation comme : z techniquement complexe à mettre en place z couteuse (frais d’admission, frais d’audit,…) z consommatrice de temps (suivi, formation, information…) z impliquant un difficile compromis entre le confort offert aux
clients et le besoin de réduire les coûts d'exploitation z impliquant trop d’efforts de communication et de sensibilisation
internes et externes z pas toujours perçu comme efficace sur le plan marketing-
comunication
3. La demande touristique et le développement durable.
Remarques préliminaires
z Une enquête sur les perceptions relatives au développement durable de la clientèle du groupe Accor. – 6 973 clients interrogés dans 6 pays de cultures différentes et
niveaux de développement économique variés: l’Allemagne, l’Australie, le Brésil, la Chine, la France et le Royaume-Uni.
z Le groupe Accor, premier opérateur hôtelier mondial, leader en
Europe est présent dans 90 pays avec 4200 hôtels et plus de 500 000 chambres – un large portefeuille de marques allant du luxe à
l’économique: Sofitel, Pullman, MGallery, Novotel, Suite Novotel, Mercure, Adagio, ibis, all seasons, Etap Hotel, Formule 1, hotelF1 et Motel 6.
Avez-vous déjà entendu parler du développement durable ?
z Le développement durable apparaît comme un concept connu
d’une majorité importante de clients.
z Des différences selon les cultures, les genres, l’âge, les motifs de séjours ou les gammes d’hôtellerie fréquentées :
z une plus grande appétence pour le sujet de la clientèle « Affaires » (84%), majoritairement masculine, par rapport à la clientèle « Loisirs » (72% )
z les 18-34 ans sont les plus sensibles au développement durable
Quels thèmes considérez-vous comme les plus importants pour un groupe hôtelier qui se veut
responsable ?
z Les clients attendent que les hôtels soient engagés sur les enjeux relatifs à l’eau, l’énergie, les déchets mais également des enjeux sociaux/éthiques.
z La protection de la biodiversité et la promotion de la diversité occupent le bas du classement ¾ Poursuivre une approche pédagogique et mobilisatrice pour renforcer le
niveau de conscience et d’engagement sur ces enjeux.
Le développement durable et le confort
z Si un hôtel met en place des actions ou des services en faveur du développement durable, vous attendez vous à ce que l’hôtel soit moins confortable?
z 66% des clients ne s’attendent pas à une baisse du confort dans un hôtel qui met en place des actions de développement durable
z Loin des clichés telles que les « draps bio en toile de jute » ou le « jus de chaussette équitable en guise de café », il semble que les clients interrogées perçoivent positivement l’alliance entre durabilité et confort
4. Conclusions
Transition d'une durabilité discursive … à une durabilité active.
z L’existence de multiples labels les rend moins audibles auprès des
touristes et des opérateurs
z certains de ces labels relèvent de simples logiques marketing
z Rares sont les labels qui intègrent les 3 dimensions du développement durable – Souvent aspects environnementaux et économiques mais peu
sociaux
Transition d'une durabilité discursive … à une durabilité active.
– La demande actuelle est difficile à évaluer, mais de nombreuses études
montrent que le consommateur, quelle que soit sa nationalité, s’intéresse de plus en plus au tourisme durable, tout en lui accordant des définitions et des priorités différentes.
– L'engagement dans le TD n'est pas une priorité pour de nombreux touristes et prestataires touristiques. ¾ Poursuivre et amplifier la sensibilisation auprès des touristes ¾ Poursuivre et amplifier l'aide publique en matière de processus de
labellisation des prestataires touristiques (sensibilisation, soutien financier, accompagnement technique/administratif) ¾ Coordination : nécessité que les acteurs gestionnaires des labels
coopèrent pour créer des passerelles, faire des économies d’échelle (audit, promotion)