L’Usine de ciment du Gros-Large - Commune de Vouvry · On lui ajoute 3 % de gypse avant de le...

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L’Usine de ciment du Gros-Large C’est en 1912 que l’usine est construite à proximité de la gare CFF de Vouvry. Cette nouvelle cimenterie est baptisée Vouvry-Neuve. La carrière de Pierre-à-Perret fournit la matière première: de la roche, calcaire et argileuse, un mélange convenant parfaitement à la production d’un bon ciment. 24 bennes circulent sur le câble d’une sorte de téléphérique: un blondin, long de 2 kilomètres. Les roches sont concassées et cuites dans un four à 1450 degrés. Le premier four arrive d’Autriche avec son cuiseur, M. Hans Gratzl, qui va se fixer définitivement à Vouvry avec toute sa famille. Ce premier four est chauffé avec du charbon, amené par train et transporté à l’usine par char à cheval. A la sortie du four, on obtient du clinker. On lui ajoute 3 % de gypse avant de le moudre pour obtenir le ciment qualité Portland. Environ 40 ouvriers travaillent au Gros-Large. Les années 20-30 voient la fermeture de plusieurs petites usines. Vouvry-Neuve connaît des heures difficiles particulièrement durant la guerre 39-45, par manque de charbon. L’après-guerre, les besoins urgents de ciment et le retour du charbon permettent la reprise des activités de la cimenterie. Mais, avec des coûts de production élevés, cette usine ancienne ne peut plus faire face. Que reste-t-il de cette usine qui a fait vivre tant de familles du village ? La Maison des Jeunes, qui accueillit autrefois la famille du directeur, les bureaux et l’infirmerie. Le nouveau Centre Scolaire Régional occupe l’espace libéré par la démolition de la Cimenterie. Source: Jean-Paul Pignat, né à Vouvry, ancien directeur de la Société des Chaux et Ciments de la Suisse romande La production est stoppée en 1959 et l’usine arrêtée définitivement en 1961.

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L’Usine de ciment du Gros-Large

C’est en 1912 que l’usine est construite à proximité de la gare CFF de Vouvry. Cette nouvelle cimenterie est baptisée Vouvry-Neuve.

La carrière de Pierre-à-Perret fournit la matière première: de la roche, calcaire et argileuse, un mélange convenant parfaitement à la production d’un bon ciment.24 bennes circulent sur le câble d’une sorte de téléphérique: un blondin, long de 2 kilomètres.

Les roches sont concassées et cuites dans un four à 1450 degrés. Le premier four arrive d’Autriche avec son cuiseur, M. Hans Gratzl, qui va se fixer définitivement à Vouvry avec toute sa famille. Ce premier four est chauffé avec du charbon, amené par train et transporté à l’usine par char à cheval.

A la sortie du four, on obtient du clinker. On lui ajoute 3 % de gypse avant de le moudre pour obtenir le ciment qualité Portland. Environ 40 ouvriers travaillent au Gros-Large.

Les années 20-30 voient la fermeture de plusieurs petites usines. Vouvry-Neuve connaît des heures difficiles particulièrement durant la guerre 39-45, par manque de charbon.

L’après-guerre, les besoins urgents de ciment et le retour du charbon permettent la reprise des activités de la cimenterie. Mais, avec des coûts de production élevés, cette usine ancienne ne peut plus faire face.

Que reste-t-il de cette usine qui a fait vivre tant de familles du village ?

La Maison des Jeunes, qui accueillit autrefois la famille du directeur, les bureaux et l’infirmerie.

Le nouveau Centre Scolaire Régional occupe l’espace libéré par la démolition de la Cimenterie.

Source: Jean-Paul Pignat, né à Vouvry, ancien directeur de la Société des Chaux et Ciments de la Suisse romande

La production est stoppée en 1959 et l’usine arrêtée définitivement en 1961.