Lundi 1 juin 2015 - Forum · Tel : 021 37 46 72 /021 37 46 71/021 36 34 09/ 021 36 77 38/021 36 88...
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L’adresse : Villa N°69 ;
Lot said Benhaddadi.
Cheraga Alger.
Lundi 1 juin 2015
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SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4
La banque d’Algérie prévient : le crédit rare autant que l’inflation (Maghreb
Emergent) .................................................................................................................... 4 Le pétrole achève la semaine à moins de 30 dollars, pression supplémentaire sur
l'Opep (APS) ............................................................................................................... 6 Le retour imminent de l’Iran fait chuter les cours : Vers un baril à 20 dollars ? (El
Watan) ......................................................................................................................... 7
DGI : Le délai de souscription de déclaration de l'IFU prorogé jusqu'à fin mars
(APS) ........................................................................................................................... 9 Formation des ressources humaines : Clé de la réussite pour l’entreprise (El
Moudjahid) ................................................................................................................ 10
FLAMBÉE DES PRIX DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ET DE
QUINCAILLERIE : Vers une déprime du secteur du bâtiment (Liberté) ................ 12 Ouargla : adoption de nouvelles méthodes modernes dans l’élevage, en vue de
l’exportation (APS) ................................................................................................... 13
SNVI : Installation du groupe de travail pour l'application du plan d'urgence (APS)
................................................................................................................................... 14
Slim Otmani sur Radio M : " L’économie algérienne a besoin du choc de confiance
que produira la convertibilité du Dinar" (Maghreb Emergent) ................................. 16 Banque/bourse/Assurances ................................................................................................................................. 17
Le PDG d’Alliance Assurances vide son sac (TSA)................................................. 17
Bouzid Illourmane : la CGMP est garante des grands projets (L’Econews) ............ 22 Le Gouvernement décide l'éradication du plus grand marché informel de gros des
produits alimentaires (APS) ...................................................................................... 23
Contrebande : saisies douanières de plus de 2 milliards DA de marchandises en 2015
(APS) ......................................................................................................................... 24 Coopération ......................................................................................................................................................... 26
L'Algérie un partenaire "important" pour l'Europe (APS) ........................................ 26
La France déterminée à coopérer avec l'Algérie pour assurer le développement
durable et économique (APS) ................................................................................... 28
Après les Chinois, les Algériens, deuxièmes à avoir bénéficié le plus de visas
d'entrée en France (Huffpost-Algérie) ...................................................................... 29 Veille ..................................................................................................................................................................... 30
La Russie abaisse de 25% les taxes douanières sur les produits tunisiens (Maghreb
Emergent) .................................................................................................................. 30
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Synthèse
Les cours du pétrole demeurent au centre de l’actualité économique. La
baisse continue, en effet, pour clôturer la semaine à moins de 30 dollars. Le spectre des 20 dollars le baril pèsent sur les pays exportateurs.
Sur le plan commercial, la presse a annoncé que le Gouvernement a décidé
l'éradication du marché informel de gros des produits alimentaires de Gué
de Constantine (ex-Semmar, Alger) et son transfert vers un autre site plus approprié. C’est une déclaration du Ministre du Commerce, Bakhti Belaïb à
l’occasion d’une rencontre avec des commerçants activant dans ce marché tenue au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens
(UGCAA). Les services des Douanes ont, pour leur part, révélé la saisie de
marchandises destinées à la contrebande d'une valeur globale de 2,44 milliards DA contre 1,8 milliard DA en 2014 (en hausse de 26,2%).
Il est, enfin, utile de noter que la date butoir de souscription de déclaration
de l'Impôt forfaitaire unique (IFU), prévue initialement fin janvier, a été prorogée jusqu'à fin mars 2016, selon la DGI.
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A la une
La banque d’Algérie prévient : le crédit rare autant que l’inflation
(Maghreb Emergent)
Il n’y a pas de récession prévue de l’économie algérienne les deux
prochaines années. C’est la bonne nouvelle de la semaine et c’est la banque mondiale qui le prédit. Mieux encore. La croissance, descendue à 2,8% en
prévision de clôture de 2015 devrait rebondir en 2016 et en 2017 à 3,9% et à 4%.
Le pronostic de la banque mondiale peut paraître exagérément optimiste. Il existe trois éléments pour le conforter et trois autres pour le tempérer.
D’abord la part des hydrocarbures dans le PIB. Elle est déclinante depuis
2008, même si elle a rebondit en 2015 pour la première fois sept ans. Conséquence : la chute des prix du pétrole n’impacte plus de la même
manière la production globale de la richesse nationale sur une année (PIB). Ensuite, les réserves de change et le Fonds de régulations des recettes
(FRR), à l’inverse du taux d’endettement extérieur de 1986-1988, permettent de maintenir un niveau de financement de l’économie qui par
élan inertiel peu poursuivre la croissance du secteur hors hydrocarbures en 2016 et 2017.
Enfin, les gisements d’investissements domestiques encore non défrichés combinés à un taux de change attractif du dinar (dévalué) promettent une
croissance additionnelle hors hydrocarbures pour palier à des importations de plus en plus chères et contingentées.
Trois éléments viennent de leur côté contredire cette prévision optimiste de la banque mondiale.
Le premier est bien sûr le mouvement à la baisse du prix du baril de pétrole.
Il ne connait pas encore son point le plus bas. Il est sans doute devant nous quelque part en 2016 – peut être en dessous des 30 dollars durant quelques
semaines -, et cela déterminera prix moyen annuel et niveau de décrue de l’épargne extérieure de l’Algérie.
Le second est d’ordre psychologique. Il est lié au risque de panique des élites d’argent face à une dégradation rapide de la signature extérieure de
l’Algérie. Le dinar a déjà subi les contrecoups d’une accélération de l’évasion de dinars transformés en devises. Le mouvement peut déraper et rendre
ingérable la parité du dinar y compris officiel. Effet d’éviction pour l’investissement. Et donc effet récessif pour le PIB.
Le troisième élément est, pour 2016, le risque climatique. Une saison
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automnale de sécheresse qui déborde sur l’hiver est un seuil d’alarme
atteint pour la production agricole de l’été prochain. Ce qu’il faut donc garder de cette prévision de la Banque mondiale est que
la croissance économique algérienne (4% en 2014, 2,8% en 2015) se
poursuivra en 2016 et en 2017 sur l’élan de ses deux moteurs principaux, la dépense publique (même réduite de 9% en 2016) et la consommation
des ménages, dont une partie plus grande sera captée par l’offre locale de biens et de services.
L’impact de l’austérité du budget de l’Etat sur l’emploi n’est donc pas le plus imminent des dégâts attendu en 2016. Le taux de chômage, repassé en
2014 au-dessus de 10%, restera contenu en dessous des 12% les deux prochaines années. A comparer avec le plus bas de 2010 (9,9%).
L’aggravation du désœuvrement de la population en âge de travailler, principale caractéristique des crises économiques du capitalisme est donc
sous contrôle pour le moment. C’était le cas et de manière spectaculaire en 1987 après les coupes budgétaires de 1986. La Banque d’Algérie pense,
elle, que le répit risque d’être de courte de durée si le crédit aux entreprises venait à se tarir.
La Banque d’Algérie est préoccupée par de la baisse des liquidités
dans le circuit bancaire et le risque qu’il comporte d’asphyxie du financement des entreprises.
Une chronique anticipative avait prédit ce scénario dans cet espace il y a deux semaines. Le réflexe des banques en situation de tarissement des
liquidités est d’exiger plus de garanties aux emprunteurs – le fameux « margin call » - indépendamment de la logique de marché de l’économie
réelle. Dans le cas de l’économie algérienne la décélération du crédit est d’autant
plus dévastatrice que les produits de financements alternatifs sont absents faute de place financière à Alger. Le gouverneur de la banque d’Algérie a
réagi et propose un « nouveau schéma de financement bancaire ». Le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci souhaite voir les
banques commerciales se déployer pour aller chercher l’épargne auprès des publics, et échanger de l’argent entre elles. Sur l’autre flanc, celui du
refinancement, il entrouvre le guichet de l’escompte auprès de son
institution. Dans un nouveau style de communication de gouverneur de Banque
Centrale, Mohamed Laksaci promet de nouvelles mesures si nécessaires pour améliorer la liquidité des banques.
La Banque d’Algérie a réussi à contenir les tensions inflationnistes des années fastes de la redistribution Bouteflikienne. Elle fait désormais de la
prévention du risque de récession son objectif premier. Sans le dire clairement. Car le dérapage inflationniste, notamment par l’ajustement
rapide de la valeur du dinar à la baisse ces 18 derniers mois, n’est jamais très loin.
La Banque d’Algérie est finalement plus en phase avec la nouvelle économie algérienne que ne l’est le gouvernement dont les statistiques du secteur
industriel ne recouvraient encore en 2015 que le seul secteur public. La banque d’Algérie, à travers les institutions financières, peut sentir arriver la
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dépression d’une chute du financement de l’activité des entreprises. De
toutes les entreprises. A cause d’un secteur bancaire qui n’aura pas su mobiliser de nouvelles
ressources d’épargne et ne pas laisser s’enrayer la machine vitale du crédit
à l’économie. L’affaire est loin d’être gagnée et la banque d’Algérie pourrait être amenée à annoncer de nouvelles facilités de refinancement pour les
banques commerciales. Il reste que dans ce début de contre-choc pétrolier, la grande différence
entre 2014-2016 et 1986-1988 vient de la relative autonomie de la Banque d’Algérie dans ses choix de politique monétaire. Elle a laissé filer le dinar
rapidement. Elle vient à la rescousse du crédit encore à temps. Mettre la banque d’Algérie à l’abri des calculs politiques. Un pari réussit de la loi
d’avril 1990 qui a, en bonne partie, survécu au «dé-tricotage » des années Bouteflika.
Le pétrole achève la semaine à moins de 30 dollars, pression
supplémentaire sur l’OPEP (APS)
Les cours du pétrole ont clôturé la semaine pour la première fois depuis
douze ans à moins de 30 dollars, une situation qui pèse sur les pays producteurs de brut, notamment ceux de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep). Vendredi en fin d'échanges européens, le baril de Brent de la mer du Nord
pour livraison en mars, valait 29,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,92 dollar par rapport à la clôture de jeudi
et son niveau le plus bas depuis le 9 février 2004.
A la clôture à New York, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a perdu 1,78 dollar à 29,42, soit son plus bas niveau de
clôture depuis novembre 2003. Sur la semaine, le marché pétrolier new-yorkais a subi une chute de plus
de 11%, à peine freinée par un petit rebond jeudi, et, depuis de l'année, il a reculé de quelque 20,5%.
Ainsi, les cours du Brent et du WTI, qui étaient parvenus à rebondir jeudi sur fond de rééquilibrage technique ont plongé dès l'ouverture des échanges
asiatiques, avant de s'installer durablement sous les 30 dollars le baril en cours d'échanges, et à leurs plus bas niveaux en 12 ans à la fin.
Parmi les causes de cette chute libre, les experts citent toujours le ralentissement économique en Chine et la surproduction de pétrole.
Après avoir chuté fin 2015 face à l'inaction de l'Opep quant à la surabondance générale, puis poursuivi son déclin en début d'année dans un
contexte d'inquiétudes sur la demande chinoise, le marché pétrolier est
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désormais plombé par la perspective d'un relèvement imminent de l'offre
iranienne, alors que l'entrée en vigueur de l'accord sur son programme nucléaire est attendue pour ce week-end.
L'Iran espère recevoir ces jours-ci un feu vert de l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA), antenne des Nations Unies, qui devrait être suivi immédiatement d'une levée des sanctions occidentales.
Une situation qui exerce plus de pression sur les pays exportateurs, notamment ceux de l'Opep.
"Nous avions dit que si le (prix) atteignait 35 (dollars le baril), nous commencerions à examiner la convocation d'une réunion extraordinaire", a
dit le ministre nigérian de l'Energie, Emmanuel Ibe Kachikwu. Mais M. Kachikwu a souligné qu'il fallait encore vérifier la disposition de tous
les Etats membres, parmi lesquels figurent les exportateurs menés par l'Arabie saoudite, qui ont refusé jusqu'ici de réduire la production afin de
conserver leurs parts du marché. Outre les exportateurs traditionnels du brut, la chute prolongée des prix du
pétrole pourrait déboucher également sur la faillite de nombreuses compagnies pétrolières américaines, selon une étude publiée mardi sur la
presse locale.
D'ailleurs, une compagnie pétrolière américaine sur trois risque de faire faillite d'ici 2017, a rapporté le Wall Street Journal s'appuyant sur une étude
du centre de recherche Wolfe Research. Pour les producteurs de pétrole, la situation actuelle est encore plus grave
qu'en 1986, quand le prix du baril de pétrole avait atteint un minimum de 10 dollars, selon des analystes.
Aux Etats-Unis, à titre d'exemple, plus de 30 compagnies pétrolières ont déjà annoncé leur faillite, en raison de leur dette totale qui s'élève à 13
milliards de dollars.
Le retour imminent de l’Iran fait chuter les cours : Vers un baril à 20 dollars ? (El Watan)
Les cours du pétrole s’enfonçaient dans le rouge, hier, évoluant désormais
sous le seuil des 30 dollars le baril. Le retour imminent du pétrole iranien sur le marché ravive les inquiétudes quant à une offre déjà surabondante.
Hier, l’Union européenne (UE) a pris ses dispositions pour être en mesure de lever ses sanctions contre l’Iran dès que l’Agence internationale de
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l’énergie atomique (AIEA) aura donné son feu vert, conformément à l’accord
signé en juillet. Les Etats-Unis et l’ONU doivent également lever leurs sanctions
immédiatement après le feu vert de l’AIEA. L’accord en question, qui
garantit le caractère civil du nucléaire iranien, met fin à plus d’une décennie d’isolement diplomatique de l’Iran, dont l’économie a été lourdement
pénalisée par les sanctions occidentales. Mais il pourrait, néanmoins, mettre à rude épreuve les marchés pétroliers,
dont les cours et les investissements sont très affectés par les excédents de l’offre. Une chose est sûre : la levée des sanctions occidentales qui pèsent
sur l’économie iranienne renforce les inquiétudes sur les marchés pétroliers. Les excédents de l’offre pourraient grimper davantage à l’arrivée des barils
iraniens, ce qui contribuerait à une rechute des prix qui s’affaissaient hier dangereusement sous les 30 dollars le baril.
Les cours ne devraient remonter la cote de sitôt, tant les fondamentaux persistent sur une tendance inchangée. Un peu partout chez des membres
de l’OPEP et les producteurs non OPEP, l’on se montre désormais très inquiets sur l’avenir des prix. Quatorze mois après l’offensive des Saoudiens
contre les producteurs de schiste américains, le bilan de cette stratégie, dite
de défense des parts du marché, est pour le moins très critique. Des économies parmi les membres de l’OPEP se sont effondrées, d’autres
ont clairement ralenti. Le coût de la stratégie saoudienne au sein de l’OPEP se révèle décidément insoutenable pour bien des membres. Après avoir
légèrement rebondi jeudi sous l’effet d’un rééquilibrage technique, les cours du brent et du light sweet crude (WTI) ont rapidement retrouvé leurs vieux
démons hier, plongeant à moins de 30 dollars le baril, leur plus bas niveau en 12 ans.
Les producteurs au bord de l’asphyxie
Le pétrole de référence européenne et son homologue new-yorkais ont connu la pire semaine de repli depuis juin 2011, alors que les cours n’ont
pas connu de tels niveaux depuis février 2004 pour le brent et novembre 2003 pour le pétrole de référence américaine, le light sweet crude (WTI).
Autrement dit, les prix retrouvent leurs niveaux d’avant-l’ascension qui a
marqué la précédente décennie. L’effet principal de cette dégringolade amorcée depuis juin 2014 s’est
évidemment fait ressentir sur les économies des pays exportateurs de pétrole. Alors que les monarchies du Golfe et l’Algérie se sont mises depuis
peu au régime d’austérité, la Russie de Vladimir Poutine s’est alarmée hier de voir les cours chuter à de pareils niveaux. Le rouble et la Bourse de
Moscou plongeaient hier dans le sillage des prix du pétrole, dont la chute assombrit les perspectives économiques de la Russie et pose des risques
sérieux pour le budget, selon le Premier ministre, Dmitri Medvedev. Tous les pays exportateurs de pétrole devraient faire face à des déficits
record. Mécaniquement, ces pays vont mettre à rude épreuve leurs amortisseurs financiers et brûleraient leurs réserves de change plus vite
que prévu, au fur et à mesure que les cours se logent encore dans les paliers inférieurs de la pyramide.
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Les analystes n’hésitent plus à évoquer une perspective d’un baril à 20
dollars. La question qui taraude tous les esprits est celle de savoir avec quelle rapidité l’Iran peut augmenter sa production.
Ce qui est certain pour bon nombre d’observateurs, c’est que l’excédent de
pétrole stocké en Iran recherchera un débouché dès la levée des sanctions. Une donne qui aidera à coup sûr, du moins à court terme, à accroître la
fébrilité du marché. Hier vers 15h (heure algérienne), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation
comme contrat de référence, valait 29,71 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,18 dollar par rapport à la clôture
de jeudi. A la même heure, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de WTI pour livraison en février perdait 1,48 dollar à 29,72 dollars.
Face à ces planchers, la clé de la résistance réside dans les capacités de chacun des pays exportateurs à faire valoir ses amortisseurs financiers et
les produits de substitution aux recettes pétrolières.
DGI : Le délai de souscription de déclaration de l'IFU prorogé
jusqu'à fin mars (APS)
La date butoir de souscription de déclaration de l'Impôt forfaitaire unique
(IFU), prévue initialement fin janvier, a été prorogée jusqu'à fin mars 2016, a annoncé jeudi la Direction générale des impôts (DGI).
Les contribuables relevant de l'IFU, sont désormais soumis à l'obligation de déclarer, eux-mêmes, avant le 1er février de l'année (déclaration série
G12), le montant du chiffre d'affaires dont ils sont susceptibles de réaliser au cours de l'exercice, a indiqué la DGI dans un communiqué.
"Toutefois, et à titre exceptionnel, le délai de la souscription a été prorogé jusqu'au 31 mars 2016", a-t-elle précisé soulignant que cette mesure vise
à simplifier la souscription de la déclaration de cet impôt. A cet effet, les contribuables sont tenus de liquider et de payer le montant
de l'impôt dû part quart (1/4) selon les délais prévus par la législation fiscale, à savoir le dernier jour de chaque trimestre, note la e même
document.
Par ailleurs, une déclaration complémentaire doit être déposée entre le 15 et 30 janvier de l'année suivante au cas où le chiffre d'affaires de la
déclaration initiale est dépassé, est-t-il souligné. Néanmoins, le DGI signale qu'en raison du report de la date de dépôt de la
déclaration G12 pour 2016, le paiement de l'IFU dû au titre de la première tranche est reporté du 1 au 15 avril 2016 sans application de pénalités.
Les contribuables relevant de l'IFU ont la possibilité d'opter pour le paiement annuel de l'impôt au plus tard le 30 septembre de l'année en cours de
laquelle le chiffre d'affaires est réalisé, note la DGI. Pour ce qui est des nouveaux contribuables, la DGI rappelle qu'ils sont tenus
de payer l'impôt dès le trimestre du début de leurs activités. A rappeler que les taux de l'IFU sont fixés à 5% pour les activités d'achat-
revente et de production de biens et de 12% pour les autres activités.
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Toutefois, le montant de l'IFU ne peut en aucun cas être inférieur au
minimum d'imposition fixe à 10.000 DA. Ce minimum est ramené à 5.000 DA pour les contribuables éligibles aux
dispositifs d'aide à l'emploi (ANSEJ-ANGEM-CNAC).
La DGI a, en outre, annoncé que dans le cadre de l'amélioration de ses relations avec les opérateurs économiques, une rencontre sous la
présidence du ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a été organisée jeudi avec les représentants de l'Union générale des
commerçants et artisans algériens (UGCAA). La rencontre a pour objet la vulgarisation de nouvelles mesures de l'IFU,
telles que prévues par les dispositions de la loi de finances 2015 et la loi de finances complémentaire de 2015, qui ont connu une simplification et un
allégement significatifs des procédures.
Formation des ressources humaines : Clé de la réussite pour l’entreprise (El Moudjahid)
Ph : Louiza
Le Salon national de la formation continue, de la formation par
apprentissage et du recrutement par alternance a ouvert ses portes, hier
matin, au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Placée sous la thématique « la formation professionnelle par apprentissage
et par alternance, ses apports et ses enjeux pour les entreprises », cette manifestation de trois jours se veut « un carrefour de rencontres entre les
fournisseurs de formation et les entreprises en quête de partenaires pour la prise en charge de leur plan de formation interne ainsi que le public à la
recherche d’offres de formation individuelle ou de formation/recrutement par alternance ou par apprentissage », a souligné le commissaire du salon,
Ali Belkhiri, lors d’un point de presse initié en cette occasion. M. Belkhri qui nous apprendra que quelque 300.000 postes
d’apprentissage sont vacants et en attente d’être pourvus, sur un total de plus de 500.000 dégagés pour l’exercice 2015-2016 par le ministère de la
Formation et de l’Enseignement professionnels. Il a convié par conséquent, les entreprises à investir dans la formation des jeunes, dans le cadre de
l’apprentissage, d’autant que celle-ci est "entièrement prise en charge par
l’Etat". Il a déploré à ce propos le manque d’informations et de communication à
ce sujet, si bien que "beaucoup d’entreprises ne savent pas l’intérêt de cette
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formation pouvant pourtant être adaptée à leurs besoins et à leurs méthode
de travail". Poursuivant ses propos, l’orateur mettra en exergue le fait que les contrats
en alternance qui s’adressent aux jeunes et sont, en fait, des contrats de
travail incluant une formation diplômante. Et de préciser : « Ils sont deux types : le contrat d’apprentissage, dans le cadre de la formation initiale et
le contrat de professionnalisation, dans le cadre de la formation continue ». A retenir, cette troisième édition regroupe pas moins de 250 exposants
représentant 45 marques commerciales. L’UFC, Royal School, HSE, ALC, le grand chic, Ecofam, Soneltech, flamme bleu, Algérie Telecom, MDI, Insim
Alger et Tizi-Ouzou, Journal d’affaires, SEAAL, les dispositifs de recrutements, etc. sont autant de participants à ce rendez-vous qui connaît,
il faut le dire, une grande affluence. Quelque 300.000 postes d’apprentissage sont vacants et en attente d’être
pourvus En marge de la manifestation, se tiennent nombre de conférences, d’ateliers
ainsi que des tables et rondes et ce, dans l’objectif de mettre en exergue, les différents dispositifs et règlements y afférents, la fiscalité, mais aussi les
nombreuses offres existantes en matière de formation continue, par
apprentissage et par alternance. Evoquant ensuite ce contexte mondial marqué par la chute des prix de
pétrole, M. Belkhiri relève la « nécessité », dit-il, pour les pays de mettre en place une « économie alternative » s’appuyant sur
les entreprises locales, d’où toute l’importance pour « les entreprises algériennes, publiques et privées, de se développer et d’être compétitives
pour se placer sur le marché national et pouvoir se substituer à l’importation et aux entreprises étrangères ». Cependant, insiste le responsable, cette
efficacité et cette compétitivité passent par la mise à niveau des ressources humaines qui sont à la base de la performance de l’entreprise. C’est
pourquoi, la stratégie de développement de l’entreprise « doit replacer la formation au centre de la gestion des ressources humaines », recommande-
t-il. Intervenant pour sa part, le directeur des études au Fonds national de
développement de l’apprentissage et de la formation continue, Mohamed-
Amine Bendali, et tout en présentant ce fonds a expliqué que le financement de la formation par apprentissage remonte à la fin des années 1990. Le
secteur y a ensuite apporté les correctifs nécessaires, lesquels ont permis l’institution des taxes en 1998. Mohamed Amine Bendali fera remarquer que
dans le cas où l’entreprise ne consacre pas le taux exigé pour la formation continue et pour la formation par apprentissage, elle sera obligée de payer
des taxes qui seront versés au Trésor public. S’exprimant ensuite Amar Yahiaoui, directeur de deux groupements d’écoles privés a insisté sur
l’importance de la formation continue. Ce responsable qui est également vice président de la confédération nationale du BTPH a annoncé une série
de formations envisagées dans un futur proche au profit des employés activant au niveau du BTPH, des nouvelles technologies de l’information et
de la communication mais aussi de l’administration des affaires. L’intervenant précise que ces sessions devraient être sanctionnées par
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l’attribution de « diplômes suisses » aux lauréats. En somme, ce
salon dont le leitmotiv est « se former tout au long de la vie » offre grand nombre d’offres intéressantes aux visiteurs qu’ils soient des primo
demandeurs d’emplois désireux d’enrichir davantage leur CV ou des
employés en quête de mise à jour et de perfectionnement de leurs connaissances.
A propos du Fnac Il ya lieu de signaler que le plan quinquennal (2015-2019) du fonds national
de développement de l’apprentissage et de la formation continue (Fnac), a été adopté l’an dernier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. L’année
en cours verra l’entrée en vigueur de nouvelles mesures incitatives en faveur des jeunes formés. Il s’agit du financement des "outils de base"
utilisés par l’apprenti, pour que celui-ci ne "soit plus à la merci de l’entreprise qui va l’encadrer", nous a-t-on appris tout en précisant que les
outils en question deviendront un bien personnel de l’intéressé, y compris
au-delà du cycle de formation et que la priorité sera accordée, dans un premier temps, à certaines spécialités comme le bâtiment, de l’agriculture,
etc. Il s’agira, en outre, de la mise en place d’un prix "conséquent" du meilleur apprenti, d’autres récompensant le meilleur formateur ainsi que
la meilleure entreprise formatrice, pour "booster" ces derniers. Par ailleurs il est prévu le financement par le FNAC de "la reproduction de tous les
documents pédagogiques de l’apprentissage (manuels, livres, contrats, etc).
Le fonds prévoit également, dans un futur proche, "l’enrichissement" des thèmes du contenu dans le programme de la formation. Il faut dire que la
formation en entreprise a connu une importante évolution, celle-ci étant passée d’un stade "très timide", il y a quinze ans, à une "implication de plus
en plus" d’entreprises économiques.
FLAMBÉE DES PRIX DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ET DE
QUINCAILLERIE : Vers une déprime du secteur du bâtiment (Liberté)
Du petit boulon de la quincaillerie aux deux produits stratégiques, à savoir
le ciment et le rond à béton, en passant par le câble électrique ou encore la brique et le sable, tous les produits qui entrent dans la construction ont
augmenté ces derniers jours, nous ont affirmé, hier, les responsables de la Confédération générale du patronat de Boumerdès (CGB).
Selon le président de cette dernière, outre les produits habituellement touchés par les pénuries et les augmentations qui concernent les gros
œuvres, c’est la première fois que le secteur du bâtiment connaît des augmentations vertigineuses sur les produits de quincaillerie qui incluent la
partie dite du “second œuvre”, tels que les produits d’électricité, d’étanchéité, de plomberie, d’isolation, etc. “Les prix de ces produits ont
augmenté de 15 à 30%, alors que les deux produits stratégiques, qui sont
le ciment et le rond à béton, ont augmenté sur le marché extérieur de 20 à 30%, soit entre
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1 300 et 1 400 DA le quintal pour le ciment et 7 500 DA le quintal pour le
rond à béton, alors que le sable de Boussaâda, très utilisé dans les chantiers du Centre, entre autres, est passé de 7 000 DA à 9 000 DA le camion de 3
tonnes. La brique est, quant à elle, passée de 22 da l’unité à 32 DA”,
explique encore le responsable de cette confédération. Cette nouvelle flambée des prix des matériaux de construction, qui n’a rien épargné, aura
des incidences directes sur les différents projets de construction, notamment le logement dont le prix au mètre carré va augmenter de 30%
environ. Ce qui risque de bloquer de nombreux programmes de logements,
notamment les programmes publics LSP, LPA, AADL, qui ont été confiés déjà à des entreprises privées avec un marché public souvent ferme et ne
tenant pas compte de ces majorations. Des augmentations qui inquiètent de nombreux autres entrepreneurs qui envisagent déjà de changer
d’activité. “Nous sommes déjà bloqués par le problème de la main d’œuvre, mais avec ces augmentations, je préfère abandonner”, affirme un opérateur
qui réalise 100 logements LSP à Alger. Un autre entrepreneur, qui a soumissionné pour un projet de construction de 200 logements, dit qu’il va
se désister, estimant qu’il lui sera impossible de le réaliser avec les
nouveaux prix. Selon de nombreux professionnels, interrogés hier, le secteur du bâtiment risque de connaître sa plus grande crise depuis trente
ans.
Ouargla : adoption de nouvelles méthodes modernes dans
l’élevage, en vue de l’exportation (APS)
Le président de la Fédération nationale des éleveurs algériens (FNEA) a
insisté, samedi à Ouargla, sur la nécessaire adoption de nouvelles méthodes modernes dans l’élevage, toutes races confondues, qui permettra
l’exportation. Intervenant lors d'une rencontre régionale sur les activités pastorales,
tenue à l’Office des établissements de jeunes (ODEJ) de Ouargla, M. Djilali Azzaoui a indiqué que la stratégie et les efforts de la FNEA ne sont pas axés
uniquement sur l’approvisionnement du marché national en viandes, mais œuvrent en perspective sur l’amélioration des produits animaux à exporter.
L’Algérie a une richesse ovine de près de 25 millions de têtes nécessitant
des activités d’investissement et de développement de cette activité, notamment à travers les régions steppiques, semi-arides et sahariennes, a
soutenu le président de la FNEA, ajoutant que "la réalisation de cet objectif
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requiert l’implication des éleveurs, la prise en charge de leurs
préoccupations". M. Azzaoui a, à ce titre, mis l’accent sur la nécessité d’accorder davantage
d'importance à l’élevage camelin et le recours aux expériences des
spécialistes pour le développement de ce segment en quête d’intérêt, a indiqué l’intervenant, relevant, dans ce cadre, que l’Algérie renferme un
effectif de plus de 4 millions de camélidés concentrés pratiquement dans les régions du grand Sud du pays.
Pour le responsable du Haut commissariat au développement de la steppe (HCDS), Mustapha Amdjekouh, cette rencontre permet aux éleveurs
participants des régions de Tindouf, Adrar, Tamanrasset, Illizi et d'Ouargla, de soulever leurs problèmes et contraintes et avancer des suggestions à
mettre en £uvre dans l’optique de développer ce segment et contribuer à la promotion de l’économie nationale, hors hydrocarbures.
Les ateliers mis sur pied avec la participation de pas moins de 70 éleveurs et maquignons-chevillards ont permis d’aborder plusieurs questions
inhérentes au manque d’aires de pacage dans les wilayas du grand Sud algérien, notamment celles frontalières, avant de proposer aux pouvoirs
publics d'accorder des facilités dans ce domaine avec les pays limitrophes.
L’absence d’un cadre juridique organisant le patrimoine camelin, la rareté des aliments fourragers, l’orge notamment, au niveau des wilayas de
Tamanrasset, Tindouf et Adrar, la carence des produits vétérinaires pour les camélidés importés de certains pays du Golf, sont autant de
préoccupations soulevées par les participants à cette rencontre. Initiée par le HCDS, dont le siège est à Djelfa, en coordination avec la FNEA,
cette rencontre, qui vient en application aux instructions du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, fait partie des quatre
rencontres similaires retenues dans les wilayas de Djelfa, Ouargla, El-Bayadh et Tébessa, pour examiner les préoccupations des éleveurs et
asseoir un plan d’action à soumettre à la tutelle, ont indiqué les organisateurs.
SNVI : Installation du groupe de travail pour l'application du plan
d'urgence (APS)
Le groupe de travail chargé de la mise en oeuvre du plan d'urgence de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) a été installé, jeudi, par
le ministre de l'Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb.
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C'est en application des résolutions du Conseil interministériel, réuni à la fin
décembre dernier pour l'adoption du plan d'urgence au profit du groupe SNVI, que M. Bouchouareb a présidé, jeudi au siège de son ministère, une
réunion de travail consacrée à la mise en oeuvre de ce plan dans son
premier volet et à l'installation du Comité de travail en charge de la mise en oeuvre des décisions de ce Conseil interministériel, a indiqué un
communiqué de ce ministère. Ce plan d'urgence s'articule autour de trois niveaux de traitement, fait
savoir la même source. Le premier niveau concerne la relance de la production pour la ramener à un niveau acceptable, la satisfaction des
clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années et l'apaisement du climat social.
Ce premier niveau de traitement consacre un financement immédiat d'un montant de 5,1 milliards DA pour financer les intrants en vue de compléter
l'encours de production qui générera un chiffre d'affaires de 1,8 milliard DA, assurer le fonds de roulement indispensable au fonctionnement, et la
couverture des salaires incluant les indemnités de départs en retraite. Le deuxième niveau de traitement, qui a trait à la prise en charge de la
question des dettes de ce groupe public, permettra d'éviter le blocage du
fonctionnement de l'entreprise par les différents créanciers, note le communiqué.
L'objectif escompté est la recherche de l'efficacité, l'amélioration de la productivité et une meilleure relation avec les différents partenaires,
explique le ministère. Quant au troisième niveau de traitement, il a pour finalité la mise en place
des conditions de concrétisation du budget de l'exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards DA, qui couvrira l'approvisionnement des
intrants locaux à financer par un crédit à moyen terme ainsi que l'approvisionnement des intrants à l'import à financer par un crédit à moyen
terme. Outre ce dispositif devant assurer la relance de l'activité de la SNVI, d'autres
mesures internes seront également menées. Il s'agit d'élaborer un Pacte de stabilité à négocier et à arrêter avec le
partenaire social, d'accélérer la mise en oeuvre du plan de développement
du groupe bénéficiant d'un crédit bancaire à taux bonifié de l'ordre de 91,7 milliards DA, et de mettre en £uvre un plan d'action relatif à la stratégie
corporative du groupe SNVI. La cérémonie d'installation de ce groupe de travail s'est déroulée en
présence également du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la prospective, M. Hadji Baba Ammi, du Directeur
de l'industrie militaire au ministère de la Défense nationale, général major Rachid Chouaki, du Directeur général du Trésor public, du Directeur général
du secteur public marchand au ministère de l'Industrie et des mines, ainsi que des P-dg de la SNVI et de la BNA
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Slim Otmani sur Radio M : " L’économie algérienne a besoin du
choc de confiance que produira la convertibilité du Dinar" (Maghreb Emergent)
Pour le Président de Care, La solution et la sortie de crise pour l’économie
algérienne se situent dans le « choc de confiance » que produira la mise en convertibilité du dinar et non pas dans le retours à des méthodes de gestion
administratives du commerce extérieur. Pour sa première émission ‘’L’invité du direct‘’ en 2016, RadioM a reçu ce mercredi 13 janvier, le Président du
conseil d'administration de NCA Rouiba, et président du think tank algérien CARE, M. Slim Othmani.
Dans un contexte marqué par la réduction des ressources financières du pays et le retour en force de la gestion administrative du commerce
extérieur, c’est un credo libéral de facture très classique que Slim Othmani est venu défendre sur les ondes de Radio M.
Commentant les dernières annonces relatives aux quotas d’importation fixés par le ministère du commerce pour le ciment, le rond à béton et les
véhicules, le Président de Care livre un point de vue tranché : « les mesures qui ont été prises me gênent beaucoup ! Ce sont des mesures de
sauvegarde, qui poursuivent des objectifs à très court-terme. Elles hypothèquent dangereusement l’avenir de notre économie ». Slim Othmani
estime que le développement et la diversification de l’économie algérienne ne se feront pas à travers « les carcans des licences d’importation ou du
contingentement ». La conséquence d’un tel protectionnisme produira de puissants lobbys qui feront tout pour maintenir leurs monopoles, soutient-
il. Et de poursuivre : « On voit déjà des secteurs protégés, dont la
production a explosé à nouveau. Si on se place dans une logique exclusive de substitution aux importations, on ne pourra pas construire une économie
efficiente ». La réduction par des méthodes administratives des importations de véhicules elles-mêmes ne trouve pas grâce à ses yeux . «
C’est une démarche incohérente car elle va pousser au développement du marché parallèle de l’automobile et des pièces de rechange ».
Climat des affaires : « Il faut aller plus loin ».
Pour Slim Ottmani les décisions fiscales contenues dans les dernières lois de finance vont, par ailleurs, « plutôt dans le bon sens , mais il faut aller
beaucoup plus loin. ». La réduction de la taxe sur l’activité professionnelle(TAP) est « encore insuffisante. Elle doit être supprimée
complètement ».« C’est une taxe qui grève la rentabilité des entreprises et constitue un puissant encouragement au développement de l’économie
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informelle. Tout le monde le sait au ministère des finances » affirme le
patron algérien. Le Président du conseil d'administration de NCA Rouiba salue, en outre, les instructions données par l’exécutif en matière de
facilitation et d’amélioration du climat des affaires « depuis la circulaire
d’aout 2013 adressées à l’ensemble des administration » .Il doute cependant que cette démarche, à elle seule, puisse produire la
dynamisation attendue du secteur productif algérien. A grand renfort de chiffres, il souligne la faiblesse des capacités d’accumulation du secteur
productif privé national et l’insuffisance de leur accompagnement par le secteur bancaire. L’étroitesse du marché financier, qui pourrait constituer
une alternative et son fonctionnement actuel, qu’il connait bien, lui inspire également des commentaires désabusés. Reste donc le partenariat
international et les IDE qui sont seuls capables, selon l’analyse proposée par le Président de Care, de faire franchir à l’économie algérienne le cap de
l’investissement et du saut technologique qui permettra son insertion efficace dans les courants d’échanges internationaux de produits industriels
et de services.
« Le bon moment pour la convertibilité du dinar ».
Slim Otmani plaide en conséquence, à l’inverse de la démarche actuellement privilégiée par les autorités algériennes, en faveur d’ « une
sortie de crise par le haut pour l’économie algérienne ». Il se dit convaincu qu’une grande part de la solution se situe dans le « choc de confiance » que
produira la mise en convertibilité du dinar. « C’est le bon moment » assure t’il « nous avons les moyens de le faire ». La mise en convertibilité du dinar
est une mesure qui peut redonner confiance aux algériens dans l’avenir et les potentialités de leur propre économie mais qui surtout constituera « un
signal très fort » adressé à nos partenaires internationaux. Il concède qu’une telle mesure « risque bien sûr de provoquer une fuite des capitaux
dans une première étape mais elle produira en sens inverse un flux d’investissement beaucoup plus important ». Le Président de Care assure
que « nous avons beaucoup d’amis qui ne veulent en aucun cas voir l’économie de notre pays sombrer et qui considère au contraire qu’elle
constitue un élément déterminant de la stabilité de toute la région. Ils sont
prêts à investir dans notre pays à condition que nous fassions les gestes forts qui permettront de faire sauter les verrous actuels et de nous
débarrasser en même temps de réglementations obsolètes comme le 51 /49 qui découragent les investisseurs internationaux ».
Banque/bourse/Assurances
Le PDG d’Alliance Assurances vide son sac (TSA)
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Hassen Khelifati est le PDG de la compagnie privée Alliance Assurances. Il est également le premier vice-président de l’UAR (Union des assureurs et
réassureurs algériens). Dans cet entretien, il revient sur la Loi de Finances (LF) 2016, la discrimination entre le secteur public et le secteur privé, la
bourse d’Alger…
Quel est votre avis sur la Loi de Finances 2016 ? La LF 2016 octroie une plus large marge de manœuvre au gouvernement
pour lui permettre d’agir avec plus de liberté sur les budgets, les privatisations et les prix pour faire face à une crise économique qui semble
sévère, durable, et préoccupante.
Pour ce qui est de notre secteur, l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et la taxe sur l’activité professionnelle n’ont pas été revus à la baisse. Nous
le déplorons. L’IBS a été augmentée pour les services par la LFC 2015 et la TAP a été abaissée uniquement pour les producteurs et les entreprises du
BTP. Ce n’est pas normal. Nous nous focalisons sur 5% de l’économie et on met de côté 95%.
Avez-vous demandé la révision de l’IBS ?
Nous avions essayé de sensibiliser le gouvernement sur la nécessité de revoir ces points, pour ne pas créer de cassure entre la production de biens
et celles de services. En vain. Beaucoup d’avantages sont dédiés au secteur de l’industrie et de production de biens. C’est une bonne chose. Cependant,
ce secteur ne représente que 5% du PIB alors que les services représentent 50% de la richesse nationale et 64% des emplois économiques du pays.
C’est donc le moteur le plus important de l’économie. Nous souhaitons qu’il
n’y ait plus de dichotomie entre producteurs de biens et producteurs de services.
Ressentez-vous une différence de traitement entre les entreprises
publiques et privées ? Nous [le secteur privé, NDLR] souffrons dans le domaine des assurances. Il
y a une grande différence entre le discours officiel et les faits sur le terrain. Le Premier ministre a appelé à « favoriser l’entreprise nationale ». Mais
dans la tête de certains managers publics, le terme « national » est assimilé au secteur public. C’est désolant ! Il faut que cela cesse.
Avez-vous des exemples ?
À la fin de l’année, il y a eu la campagne de renouvellement d’un très grand nombre de polices d’assurances arrivées à expiration au 31 décembre 2015.
Certaines entreprises ont refusé de nous remettre les cahiers des charges
à cause de notre statut. Les cahiers des charges sont non transparents,
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orientés et illégaux ! Cela relève du pénal. Certains managers
confectionnent des cahiers des charges clairement orientés, excluant le secteur privé national de la compétition, en exigeant par exemple, un
capital minimum entre 5 et 10 milliard de DA alors que la loi l’a fixé à 2
milliards. Certains faits sont plus graves encore. Dans certains appels d’offres lancés,
il est donné 75% de notation au chiffre d’affaires du soumissionnaire et son capital est 25% à l’offre technico-financière. D’autres donnent 50% des
points à l’ancienneté de la compagnie. Sur d’autres appels d’offres, nous sommes les moins disants avec une offre technico-financière en béton et
un programme de réassurance solide. Mais nous sommes pourtant éliminés pour des motifs pour le moins « farfelus ». D’ailleurs, nous avons introduit
de nombreux recours sur plusieurs affaires en ce début 2016. C’est très grave et condamnable.
Cette discrimination a-t-elle impacté l’activité de votre compagnie ?
Chez Alliance, en ce début d’année, nous avons pu procéder au renouvellement de polices d’assurances, mais nous avons perdus un bon
nombre de nos clients à cause de cette lecture erronée de la déclaration du
Premier ministre et à cause de ces pratiques illégales et passibles du pénal selon le Code des marchés publics. Pour notre compagnie, nous estimons
les marchés perdus entre 500 à 800 millions de dinars en 2016. Nous nous sommes concertés avec des compagnies privées et elles sont dans la même
situation. Nous avons décidé de ne plus nous taire. En tant que 1er vice-président de l’UAR, issu du secteur privé, je suis obligé
de défendre. Nous sommes en train de nous concerter, avec les compagnies privées en dehors du cadre de l’UAR, pour ne pas gêner nos confrères du
secteur public qui n’y sont pour rien. Nous avons décidé de documenter tous les dépassements que nous constatons tels que toutes les
transgressions et le manque de transparence dans l’octroi des marchés publics des assurances afin d’agir.
Quels sont les critères déterminants pour une compagnie
d’assurance ?
Le capital social de la compagnie d’assurance n’est pas en jeu pour garantir les risques. Ce qui est mondialement admis, c’est qu’une compagnie doit
disposer d’un programme de réassurance qui garantisse les capacités financières pour couvrir les risques. En Algérie, la loi depuis 2009 oblige les
compagnies à céder 50% de leur portefeuille à la CCR (Caisse centrale de réassurance) notre réassureur public, et nous nous conformons à cette
exigence. Nous veillons à compléter notre liste par l’intégration de réassureurs de classe mondiale.
Avez-vous posé le problème aux autorités ?
Bien sûr. Des banques publiques obligent des PME de choisir des assureurs publics pour pouvoir obtenir des crédits bancaires. Nous avons saisi le
Conseil de la concurrence en janvier 2015 sur un cas précis et documenté. Nous n’avons toujours pas eu de réponse. Nous trouvons les délais de
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réponse trop longs. On a été auditionnés en juin 2015 et nous sommes
toujours dans l’attente d’une réponse. Nous allons ressaisir le Conseil de la concurrence pour exiger des délais plus courts. Que l’on nous donne des
réponses et que chacun assume ses responsabilités.
Autre exemple : regardons de plus près le secteur des assurances de personnes. La seule compagnie privée à 100% nationale qui existe n’a
accès à aucun réseau bancaire pour distribuer ses produits. Comment voulez-vous que cette compagnie se développe ?
Nous restons optimistes malgré tout car, le projet de la nouvelle Constitution consacre la liberté d’entreprendre et d’investir, l’égalité devant
la loi de l’entreprise algérienne sans distinction de la nature et du détenteur des capitaux et surtout le climat des affaires favorable à l’épanouissement.
Le blocage des importations de véhicules, la baisse du dinar pèsent-
ils sur votre activité ? La mise en place de licences d’importation va réduire à 200 000 le nombre
de véhicules importés. Cette baisse représente un manque à gagner d’au moins 10 milliards de dinars en chiffre d’affaires pour les assureurs. Avec la
baisse du dinar, nous faisons face à une hausse des prix des pièces de
rechange et des réparations, alors que nos tarifs sont réglementés et qu’on ne peut les augmenter librement. Au cours de l’année 2015, nous avions
déjà constaté que la facture des remboursements a commencé à enfler de plus de 30 à 40% et en 2016 cela va s’accentuer.
Que pensez-vous de l’introduction de Biopharm sur la place
d’Alger ? Nous sommes très contents et heureux de l’arrivée de Biopharm
L’introduction en bourse de Alliance et de NCA Rouiba ont servi à rétablir la confiance avec les petits épargnants, mais le manque d’engagement, de
volonté et de dynamisme des IOB (Intermédiaire en opération de bourse) sur le marché secondaire de la bourse risque de dilapider cette confiance.
Quel est le problème ? La seule problématique réside dans l’animation du marché secondaire (la
bourse). Il n’y a quasiment pas d’échanges de titres. Il n’y a aucune
obligation pour les banques qui ont le statut d’IOB de développer la bourse. Pour le cas d’Alliance, au cours de l’année 2015, la quasi totalité des
opérations d’achat ont été faites par des actionnaires historiques. Nous recevons des réclamations quotidiennes, venant de toutes les régions
d’Algérie, de la part d’épargnants qui souhaitent acquérir ou vendre nos titres mais qui ne sont pas satisfaits par le réseau bancaire faute d’intérêt
ou par manque d’organisation ou d’orientation claire de la part de leurs DG. On ne peut pas parler de marché financier dans ces conditions, c’est
utopique. On a l’impression qu’on est dans un jeu de Monopoly, on fait semblant d’avoir une vraie bourse mais en réalité ce n’est qu’un jeu.
Il est vital de revoir les mécanismes et le contexte juridique et politique du fonctionnement du marché secondaire de la bourse et de donner les moyens
et la protection aux IOB publics et aussi à toutes les institutions financières pour agir, faute de quoi, c’est une perte de temps et d’argent que nous
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allons perpétuer. Pour le dire clairement, la domination du marché bancaire
et financier par le secteur public fait en sorte que nous avons besoin d’une décision politique forte, historique et courageuse pour aller de l’avant.
Le FCE a lancé un fonds destiné aux jeunes et vous aviez proposé un fonds privé pour accompagner les privatisations ?
Le fonds Jil’FCE est une initiative louable de la part du FCE. Il est en phase de constitution et nous espérons un démarrage réussi. Pour notre part, nous
proposons une autre démarche beaucoup plus structurante et stratégique pour le secteur privé national, un fonds stratégique privé national pour
accompagner les futures privatisations. Le FCE, pour sa part, pourra être la locomotive de ce projet stratégique. Ce fonds aura l’avantage de mutualiser
les capacités financières, de mobiliser des sommes très importantes, de produire des effets de levier et d’aller sur des grandes opérations sans que
cela ne soit assimilé à des personnes ou à des groupes de personnes. Il pourra solliciter à terme l’épargne publique à travers la bourse et être
complémentaire du FNI (Fonds national d’investissement). Cela démontrera et améliorera l’image de marque du secteur privé national
déformée par des décennies de matraquage négatif.
Néanmoins, ce fonds ne pourra être géré que par des compétences algériennes locales ou internationales spécialisées dans la gestion des actifs
et des fonds équivalents et qui ont accumulé un savoir-faire certain dans ce domaine d’activité.
Quelles sont les perspectives de développement pour Alliance
Assurances ? En 2015, Alliance Assurances a fait un travail sur l’organisation interne, à
travers le développement d’un système d’information et d’outils de gestion des plus performants. Nous avons fait un travail en profondeur pour la
segmentation de notre clientèle ce qui impactera sûrement la croissance du chiffre d’affaires en 2015. Nous n’allons pas enregistrer une grande
croissance mais un chiffre d’affaires plus sain et nettement plus profitable à l’issue de l’opération bilan, en cours.
En 2016, nous effectuons un tournant digital : nous allons vers la vente en
ligne et vers plus de présence, notamment sur les réseaux sociaux, le Web, la publicité digitale, etc. Par exemple, nous mettons en place un système
d’expertise automobile par Internet (mobile), à travers de grands partenariats internationaux. Nous avons également décidé l’ouverture de
tout le réseau des agences le samedi, pour plus de proximité avec nos clients. Nous continuons à mettre sur le marché des offres à des segments
de marche bien précis, au dernier trimestre 2015, nous avons lancé 9 nouveaux produits sous forme de packs et d’offres spécifiques à des
catégories de clients. Et nous allons continuer pour 2016. Après le lancement de nos premiers projets d’investissement dans
l’immobilier, nous avons également repris une société de distribution agroalimentaire que nous sommes en train de restructurer. Tout cela pour
dire que nous sommes aussi prêts à investir dans l’économie productive. Mais il faut également que le marché et les autorités suivent et
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accompagnent cette démarche. Par exemple, il faut revoir les rendements
des bons du Trésor. Nous perdons de l’argent car ces bons sont rémunérés à un taux de moins de 1%, alors que l’inflation est à près de 6%. Ce n’est
pas tenable sur la durée.
Bouzid Illourmane : la CGMP est garante des grands projets (L’Econews)
La Caisse de garantie des marchés publics intervient dans plusieurs projets de grande réalisation comme celui du métro d’Alger, de l’autoroute ou autre
chantier. Elle peut mobiliser jusqu’à 80% du montant de la créance d’une entreprise. Dans cet entretien Bouzid Illourmane, chef de département
commercial de la CGMP, nous explique davantage le rôle de cet établissement et sa valeur ajoutée sur le marché.
L’Econews : Comment peut-on garantir les marchés publics et à quoi
se résume le rôle de la CGMP ?
Bouzid Illourmane: La Caisse de garantie des marchés publics est une institution financière à caractère industriel et commercial. Elle a été créée
par le décret exécutif n°98-67 du 21 février 1998, dans le cadre du programme des réformes économiques engagées par l'État, afin de
remédier aux difficultés rencontrées par les opérateurs économiques détenteurs de marchés publics. Elle est placée sous la tutelle du ministère
des Finances et jouit de l'autonomie financière. Sa mission est d’accompagner l’entreprise algérienne dans la réalisation de la commande
publique. Elle intervient avec deux types de produits, à savoir, le crédit par signature et le crédit de la trésorerie. Le premier concerne toutes les
cautions que demande le maître d’ouvrage auprès de l’entreprise de réalisation. Cela veut dire les cautions de soumissions ou de bonne
exécution et des cautions de restitution d’avance forfaitaire et la caution de restitution d’avance sur l’approvisionnement. Nous intervenons, également
dans les crédits de trésorerie sous forme d’avance sur situation et/ou
facture et un crédit de mobilisation de créances. Ce dernier est peu courant par rapport au premier qui est très sollicité. Nous intervenons dans toutes
les situations, notamment, de crise comme celle que vit le marché de l’investissement actuellement. Nous avons été crées dans une situation
similaire à celle d’aujourd’hui. Notre objectif est d’apporter plus d’assurance et de garantie aux opérateurs économiques détenteurs de marchés publics.
Notre objectif comme je l’ai déjà dit est d’accompagner les entreprises dans la réalisation des commandes publiques ou les projets étatiques prévus par
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le budget de l’Etat. Nous avons la garantie de plusieurs projets sur le
marché, dont celui du métro d’Alger, de l’Autoroute, du BTPH, etc. Vous vous portez garants même pour des projets de partenariat
avec des étrangers détenteurs de marchés publics ? Comment
agissez-vous en cas de litige ? Toutes les entreprises algériennes et de droit algérien bénéficient de notre
garantie. J’ai bien précisé que ces entreprises doivent être « de droit algérien inscrites au registre de commerce algérien ». Même notre fonds
évolue en fonction de ces entreprises. En cas de litige entre les entreprises détentrices de marchés publics, nous intervenons indirectement pour le
résoudre. Nous jouons le rôle de médiateur bien que cela ne relève pas de notre prérogative. Mais nous essayons ainsi de garder nos partenaires. Pour
régler les litiges, nous intervenons à travers le crédit de trésorerie pour venir au secours des entreprises de réalisation en difficulté financière et en
conflit avec leur maître d’ouvrage. Nous pouvons mobiliser jusqu’à 80% du montant de la créance de l’entreprise, à condition qu’elle s’engage à nous
donner une attestation de paiement. Parmi les types de passation de marché qui ont fait polémique pour cause
de « favoritisme », il y a le gré à gré. Qu’en pensez-vous ?
Nous sommes présents uniquement dans le cadre des marchés publics et nous, nous adaptons à chaque changement réglementaire inscrit dans cette
optique. A partir de ce mois, de nouveaux changements seront opérés dans le code des marchés publics et nous devons les respecter. Les changements
seront positifs et apporteront plus d’éclaircissement de la réglementation des marchés publics, notamment, ceux relatifs aux types de passation de
marchés. Ces derniers sont bien définis par la loi et l’attribution des marchés publics de gré à gré est soumise à des conditions spécifiques et dans ce cas
le marché ne peut être remis en cause. On ne peut pas parler de favoritisme alors que les soumissionnaires ont été assujettis à des conditions et doivent
répondre aux critères que l’Etat a établi. Le choix de passation ne peut poser de problème.
Commerce
Le Gouvernement décide l'éradication du plus grand marché
informel de gros des produits alimentaires (APS)
Le Gouvernement a décidé l'éradication du marché informel de gros des produits alimentaires de Gué de Constantine (ex-Semmar, Alger) et son
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transfert vers un autre site plus approprié, a révélé samedi à Alger le
ministre du Commerce, Bakhti Belaïb. Lors d'une rencontre avec des commerçants activant dans ce marché tenue
au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens
(UGCAA), le ministre a précisé que cette décision répondait aux "revendications légitimes" des commerçants qui exercent leur activité dans
des conditions difficiles. "Notre rencontre vise à examiner le projet de réalisation d'un nouveau
marché où toutes les conditions seront réunies pour l'exercice de cette activité", a ajouté le ministre annonçant sa visite, dans quelques jours, à ce
marché créé il y a environ une vingtaine d'années et, depuis, s'est élargi anarchiquement.
Le site du nouveau marché sera bientôt défini par les autorités locales pour examiner ensuite les questions liées au financement et autres.
Quelques 800 commerçants exercent dans ce marché qui offre plus de 20.000 emplois, selon les données de l'UGCAA.
La capacité d'accueil du nouvel espace commercial sera de 1.000 locaux, a fait savoir le ministre précisant qu'il s'agira d'un marché de dimension
internationale vu qu'une partie des produits sera destinée à l'exportation.
La plupart des grossistes des fruits et légumes ou de produits alimentaires exercent dans l'informel d'où l'importance de créer un nouvel espace pour
une meilleure organisation du secteur aux plans du contrôle, l'approvisionnement et la régulation.
M. Belaïb a rappelé que huit (08) marchés de gros des fruits et légumes étaient en cours de réalisation dont deux seront réceptionnés cette année.
Le SG de l'UGCAA, Salah Souilah a indiqué, pour sa part, que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait approuvé, lors de leur rencontre la
semaine écoulée, le projet revendiqué depuis des années par l'UGCAA. La réalisation du nouveau marché ne devrait pas excéder un délai de six
mois, a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la hausse des prix de certains matériaux de construction
dont le ciment et le rond à béton, le ministre a évoqué la mise en application des licences d'importation ainsi que l'arrêt technique de trois cimenteries
prévoyant une stabilisation prochaine des prix.
Contrebande : saisies douanières de plus de 2 milliards DA de
marchandises en 2015 (APS)
Les services des Douanes ont saisi des marchandises destinées à la
contrebande d'une valeur globale de 2,44 milliards DA contre 1,8 milliard
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DA en 2014, en hausse de 26,2%, a appris l'APS auprès d'un haut
responsable de la Direction générale des douanes. Sur l'ensemble des saisies effectuées en 2015, les stupéfiants et
psychotropes (drogues) viennent en tête avec un montant de 1,108 milliard
DA, soit 45% de la totalité des saisies, et impliquant 110 contrevenants. Les quantités saisies de drogues, à l'issue de 96 opérations, sont composées
de 19,6 tonnes de kif traité, de 31.941 comprimés psychotropes et de 175 grammes de cocaïne.
Ce bilan global des saisies opérées durant l'année 2015 porte uniquement sur les saisies de marchandises par les Douanes dans le cadre de la lutte
contre la contrebande au niveau des barrages ou des zones de frontières (appelées saisies d'infractions de contrebande), tandis que les "saisies
d'infractions de bureau", qui sont enregistrées dans les bureaux des Douanes lors du contrôle douanier au niveau des ports et aéroports, elles
ne sont pas incluses dans ce bilan. Les wilayas qui ont enregistré les plus importantes saisies de drogues sont
Tlemcen avec 834,01 millions DA (53 saisies), Ouargla pour 206,04 millions DA (3), Oran pour 60,01 millions DA (3), Béchar avec 3,01 millions DA (5
affaires) et Laghouat avec 2,7 millions DA (2).
Les saisies de véhicules, impliquant 263 personnes, sont arrivées en deuxième position pour un montant de 486,1 millions DA, concernant 421
véhicules touristiques et utilitaires, 126 camions, 10 tracteurs routiers, 80 motocycles, motos et vélos, 3 engins et 1 bus, auxquels s'ajoutent un (1)
bateau et 151 baudets utilisés pour le transport de marchandises destinées à la contrebande.
Ces chiffres concernent aussi bien les véhicules saisis comme moyens de transport des marchandises destinées à la contrebande que ceux destinés
eux-mêmes à la contrebande. Pour les véhicules saisis, c'est également la wilaya de Tlemcen qui est à la
tête du peloton avec une valeur de 157,04 millions DA, suivie de Tébessa (55,8 millions DA) et de Tamanrasset (52,9 millions DA).
Concernant les monnaies en devises étrangères saisies en 2015, leur montant s'est établi à un équivalent de 52,3 millions DA, soit 964.810
euros, 2.000 dollars, 240 livre sterling et 3.800 dinars tunisiens.
Près de 80% de ce montant global ont été interceptés près de la bande frontalière de Tébessa (41,5 millions DA).
Les métaux ferreux et non ferreux ont fait l'objet de saisies par les services douaniers pour une valeur de 38,03 millions DA, dont essentiellement des
câbles téléphoniques, des déchets de cuivre et d'aluminium, de l'or, des barreaux et des lingots de plomb.
Carburants : l'un des produits les plus prisés de la contrebande
Par ailleurs, le carburant reste l'un des produits les plus touchés par le phénomène du commerce illicite aux frontières algériennes.
Sur l'année 2015, les services douaniers ont récupéré près de 565.900 litres, à travers 520 opérations de saisies, pour un montant total de 8,1
millions DA à travers les trois bandes frontalières : Est, Ouest et Sud.
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L'ampleur de ce phénomène s'explique par la cherté des prix de ce produit
dans les pays limitrophes qui profitent énormément du prix algérien subventionné, explique-t-on.
Selon des estimations faites par les Douanes, le prix officiel d'un litre de
gasoil est estimé pour l'équivalent de 132,45 DA au Maroc (selon le taux de change parallèle) et entre 86,4 DA et 100,8 DA (normal et super) en
Tunisie, contre seulement 18,76 DA en Algérie (prix de 2015). Pour l'essence, le prix officiel est l'équivalent de 158,08 DA/litre au Maroc
et de 84,09 DA/litre en Tunisie, contre 28,45 DA pour le normal et de 31,42 DA pour le super en Algérie (prix de 2015) .
Selon la DGD, malgré les hausses introduites dès janvier 2016, en vertu de la Loi de finances, "le prix du carburant en Algérie reste des plus bas au
monde". Par ailleurs, les services douaniers ont saisi des biens vestimentaires (36,3
millions DA), des produits alimentaires (26,4 millions DA), des produits pyrotechniques (19,2 million DA), des téléphones portables et détecteurs
de métaux aurifères (18,7 millions DA), tabac et cigarettes (15,7 millions DA), pièces détachées (15,13 millions DA) et boissons alcoolisées (12,5
millions DA).
Coopération
L'Algérie un partenaire "important" pour l'Europe (APS)
L'Algérie est un partenaire "important" pour l'Union européenne (UE) sur
les plans politique, sécuritaire, culturel et surtout économique, a souligné la revue "The Parliament magazine" qui a consacré un supplément dans sa
dernière édition aux relations stratégiques entre Alger et Bruxelles. De nombreux articles portant, essentiellement sur les relations "anciennes
et étroites" de l'Algérie avec l'Europe sont publiés dans ce numéro spécial de 64 pages où l'accent a été mis sur la coopération globale entre les deux
parties incluant les dimensions politiques, sécuritaires et culturelles, mais surtout sur "le potentiel économique énorme" du pays, considéré comme
"un partenaire important pour l'Europe". Dans une contribution publiée dans ce supplément, le président de la
commission des Affaires étrangères au Parlement européen, Elmar Brok, a estimé que l'Algérie et l'UE "devraient élargir l'horizon de leur partenariat
actuel", préconisant le renforcement de la coopération notamment dans les "secteurs prioritaires" avec des ambitions plus grandes.
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Evoquant le statut de l'Algérie de "puissance militaire", l'eurodéputé
allemand du groupe PPE a affirmé que cette position la prédisposait à "devenir un allié important" de l'UE, non seulement en Afrique du Nord,
mais aussi dans la région du Sahel.
L'eurodéputé, Charles Tannock, a appelé, ainsi l'UE à mettre davantage l'accent sur la sécurité et la migration et à plus de souplesse dans ses
relations avec l'Algérie qu'elle doit soutenir dans le cadre la Politique européenne de voisinage (PEV) révisée eu égard à son rôle dans la
stabilisation de la région. "L'Algérie est un partenaire commercial vaste et important,
géographiquement proche, doté d'une politique stable dans la région qui doit être soutenu et appréhendé comme un partenaire dans la lutte contre
le terrorisme, l'immigration illégale et le crime organisé, y compris la traite des personnes", a-t-il plaidé dans une contribution publiée dans ce
supplément. L'eurodéputé Tokia Saïfi a affirmé l'urgence pour l'UE de renforcer son
partenariat avec l'Algérie, "acteur clé de la région", pour faire face aux défis communs de la migration et de la menace terroriste.
Dans une contribution intitulée "UE-Algérie: le Renforcement des relations
peut apporter la stabilité et la sécurité", l'eurodéputé française a souligné que "l'Algérie est l'un des acteurs clés de la région", appelant au
"renforcement du partenariat UE- Algérie de manière urgente" dans la mesure où les deux parties font face aux "mêmes défis, dont la question de
la migration ou de la gestion des risques terroristes".
Un partenaire d'une importance "vitale" pour l'Europe
Le Commissaire européen à l'énergie et au climat, Miguel Arias Canete, a réaffirmé son engagement à renforcer la coopération entre l'UE et l'Algérie
dans le domaine de l'énergie, qualifiant cette coopération de "priorité" de la stratégie de l'Union de l'énergie adoptée au début de l'année 2015.
Le commissaire européen à l'énergie a souligné que la coopération énergétique au plan bilatéral demeure "cruciale" en particulier avec
l'Algérie, plus grand pays d'Afrique et partenaire d'"une importance vitale"
pour l'UE. Le président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb
et l'Union du Maghreb arabe (DMAG), l'eurodéputé Pier Antonio Panzeri a estimé, quant à lui que l'Algérie et l'UE devraient "viser un partenariat solide
pour un développement commun". Pour cet eurodéputé italien du groupe des Socialistes et Démocrates (S&D),
l'Algérie dispose d'un énorme potentiel économique et de possibilités d'investissement, et la mise en œuvre du nouveau programme de soutien
(P3A II) doit permettre de développer les exportations algériennes. De nombreux autres entretiens avec des membres du gouvernement, des
opérateurs économiques, et des cadres du secteur des finances, du
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transport, de la santé, de l'industrie pharmaceutique et des
télécommunications sont publiés dans ce supplément spécial Algérie. Le ministre des Finances, Abderahmane Benkhalfa est revenu, dans un
entretien à cette revue, sur le processus de diversification de l'économie
lancé par l'Algérie, soulignant que cette stratégie a commencé à donner des résultats "tangibles" qui ont eu un impact "positif" sur la structure du PIB
du pays et sur la réduction des importations et la croissance progressive de la fiscalité ordinaire.
"Actuellement, le gouvernement est engagé dans un certain nombre de nouvelles mesures pour encourager l'investissement privé dans la
production en vue de développer une économie diversifiée", a-t-il indiqué. Selon le ministre, l'Algérie œuvre pour l'amélioration du climat des affaires,
la simplification des procédures fiscales, l'introduction d'un système de fiscalité attractif et la modernisation de son secteur des finances, en
adoptant "une législation claire menant à un partenariat rentable". Le ministre de l'Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb a également
mis l'accent sur la question de la diversification de l'économie algérienne qui "continuera à être un aspect prioritaire du partenariat avec l'UE en vue
d'obtenir un soutien pour le renforcement des capacités en termes de
transfert de compétences, de savoir-faire technique et de gestion". M. Bouchouareb a fait, à ce titre, un plaidoyer pour un partenariat entre
l'Algérie et l'UE "complémentaire et mutuellement bénéfique", basé sur l'exploitation des avantages comparatifs des deux parties.
Il a estimé que l'UE aura beaucoup à gagner en élargissant son horizon pour saisir les opportunités qu'offre l'Algérie, relevant la possibilité de "construire
un espace de croissance et de prospérité partagé". Le ministre du Transport, Boudjemaâ Talai, s'est félicité, quant à lui, du
"bon niveau de coopération" entre l'Algérie et l'UE dans ce secteur, faisant remarquer que la législation algérienne a été simplifiée avec le nouveau
code de l'investissement pour encourager les IDE, mais surtout le transfert de savoir-faire et de la technologie dans le cadre du partenariat.
La France déterminée à coopérer avec l'Algérie pour assurer le
développement durable et économique (APS) Le président français, François Hollande a réitéré sa détermination, dans un
message adressé au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à coopérer avec l'Algérie pour assurer un développement durable et
économique. "La France (...) continuera, avec l'aide de l'Algérie, de mener tous les
combats pour la sécurité, le développement économique et le développement durable au service de nos populations et, surtout, des
jeunesses de nos deux pays", a-t-il soutenu en réponse au message de félicitations que lui a adressé le président Bouteflika à l'issue de la
conférence de Paris sur le climat (COP21).
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Il a ajouté que le "chaleureux message de félicitations que, vous m'avez
adressé à l'issue de la conférence de Paris sur le climat me va droit au coeur".
"Comme vous le soulignez, la communauté internationale a adopté le 12
décembre 2015 un accord historique, ambitieux, durable, dynamique, équilibré et juste dont nous pouvons tous être fiers", a-t-il souligné.
Le président Hollande a affirmé que la France "est heureuse d'avoir pu compter sur le précieux soutien de l'Algérie pour aboutir à ce succès".
"Je vous remercie personnellement, et à travers vous tout votre gouvernement, pour la qualité de notre coopération sur ce dossier
d'envergure, qui est à l'image de la concertation étroite qu'entretiennent l'Algérie et la France sur tous les sujets. A cet égard, je me félicite de la
remarquable convergence de vues entre nos deux pays sur les dossiers malien et libyen", s'est-il félicité.
Il a ajouté qu'il fallait "désormais mettre en oeuvre l'accord de Paris, notamment les contributions nationales que près de 190 pays ont définies".
"L'Algérie peut compter sur la France pour l'appuyer dans l'application de ses objectifs en termes de maîtrise des émissions de gaz à effet de serre et
d'adaptation aux impacts du réchauffement climatique. A cet égard, le
prochain Comité intergouvernemental de haut niveau, lequel devrait avoir lieu les 20 et 21 février 2016, constituera une équipe importante", a-t-il
souligné.
Après les Chinois, les Algériens, deuxièmes à avoir bénéficié le
plus de visas d'entrée en France (Huffpost-Algérie)
Près d'un demi million d'Algériens ont bénéficié de visas d'entrée en France
en 2015. Les Algériens sont ainsi les deuxièmes à avoir bénéficié, d'un grand nombre de visas d’entrée en France, de court séjour, après les
Chinois, indiquent vendredi des chiffres communiqués par le ministre de l’Intérieur français.
Les Chinois, considérés comme des moteurs du tourisme, ont bénéficié, en 2015, de 820.000 visas de court séjour, suivis des Algériens (420.000) et
des Marocains (260.000). Le ministère de l’Intérieur français relève que la délivrance de visas en général a connu une hausse de 13,5% (à 3,2
millions), avec un bond des visas touristiques (+25,7%, à deux millions environ) et une progression des visas étudiants (+5,4%).
Sur fond des conflits au Proche-Orient et de crise de réfugiés, la France a délivré 1.800 visas à des Syriens et 2.300 à des Irakiens. Ces visas, une
fois octroyés, ouvrent la voie à une demande d'asile en en France. Les demandes d’asile en France ont augmenté de 22% (79.130) et le taux
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d'acceptation progresse, à 31,5%, puisque 19.500 personnes ont obtenu le
statut de réfugié (donnant droit à un titre de 10 ans) ou la protection subsidiaire (un an renouvelable), selon le communiqué du ministère de
l’Intérieur qui précise que le profil des demandeurs a changé.
Ce sont principalement les Soudanais (4.830), les Syriens (3.550) et les Kosovars (3.100) qui ont demandé l'asile. En ce qui concerne l’attribution
de la nationalité française, le ministre français a indiqué qu’il y a eu 87.000 personnes supplémentaires l'an dernier, dont 62.000 par décret et 25.000
par mariage, soit une hausse de 12%. Par ailleurs, la France a expulsé de son territoire, vers leurs pays d’origine,
6.300 personnes étrangères en situation irrégulière (hors Union européenne), soit une augmentation de 11% par rapport à 2014. Le total
des éloignements (qui compte aussi les Européens, ou les sans-papiers déjà enregistrés dans un autre pays) a augmenté de 2% par rapport à 2014, à
15.500 environ.
Veille
La Russie abaisse de 25% les taxes douanières sur les produits
tunisiens (Maghreb Emergent)
Bonne nouvelle pour les exportateurs tunisiens. La Russie consent une
baisse de 25% des taxes douanières sur les produits en provenance de Tunisie.
La présidente du conseil d'affaires tuniso-russe, Tatiana Sadofieva, a annoncé lors des matinales de l'export organisées, vendredi, au CEPEX, sur
le marché russe que la Russie a décidé d'abaisser les taxes douanières sur les produits tunisiens exportés vers le marché russe, de 25%, rapporte
l’Agence de presse tunisienne TAP. Cette baisse des taxes douanières décidée par la Russie concerne tous les produits tunisiens exportés vers le
marché russe. Il demeure toutefois que les produits agroalimentaires sont les plus privilégiés par les deux pays. « Les produits tunisiens bénéficient
d'un bon positionnement sur le marché russe mais aussi de l'engouement des russes pour la qualité supérieure des produits agroalimentaires », a fait
savoir Mme Sadofieva, soulignant que les entreprises tunisiennes doivent nécessairement établir une liste précise des prix pour les produits destinés
à l'exportation pour faire face à la forte concurrence qui existe sur le marché
russe. Les produits tunisiens ont connu un regain d’intérêt des autorités russes après l'embargo imposé par Moscou sur certains produits
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alimentaires en provenance de l'Union Européenne, des USA, de l'Australie,
du Canada et de Norvège, suite à la crise ukrainienne.
La Russie, un important marché
La Russie est le deuxième plus grand importateur mondial en fruits, le quatrième en légumes et le 5ème en produits agroalimentaires. En 2013,
les importations russes ont été estimées à 40,2 milliards de dollars. Le pays absorbe 10% exportations agricoles de l'ensemble des pays de l'UE, ce qui
correspond à une valeur de 12 milliards de dollars. Le volume des exportations tunisiennes vers la Russie demeure très faible, ne dépassent
pas les 30 millions de dollars, contre près d’un milliard de dollars pour les importations en provenance de Russie. Les deux pays s’affairent depuis
quelques mois à les hisser à un niveau supérieur. C’est dans ce cadre qu’une réunion de commission mixte se réunira au mois de mars prochain à Moscou
pour la conclusion d’un partenariat stratégique entre les deux pays.