Luis Sepúlveda

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/ 106 6 es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net Luis Sepúlveda Chili Luis Sepúlveda est né au Chili. Dès 1961, il milite dans les Jeunesses communistes. Encore étudiant, il est emprisonné par le régime d’Augusto Pinochet et séjourne deux ans et demi à la prison pour opposants politiques de Temuco. Libéré puis exilé, il voyage à travers l’Amérique latine : il séjourne en Équateur puis au Pérou, en Colombie et au Nicaragua, où il s’engage dans la lutte armée aux côtés des sandinistes. Après la victoire de la révolution, il travaille comme reporter. À partir de 1982, Luis Sepúlveda s’installe en Europe, d’abord à Hambourg où il travaille comme journaliste, voyageant souvent en Amérique latine et en Afrique. Il travaille sur l’un des bateaux de Greenpeace de 1982 à 1987, en tant que coordinateur entre différentes sections de l’organisation. Il s’installe ensuite en Espagne, et milite à la Fédération internationale des Droits de l’Homme. Son premier roman, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, traduit en trente-cinq langues et porté à l’écran en 2001, lui a valu une renommée internationale. Son œuvre, fortement marquée par l’engagement politique et écologique ainsi que par les dictatures des années 70, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers. L’auteur Zoom © Daniel Mordzinski Dernières nouvelles du Sud, avec Daniel Mordzinski, traduit de l’espagnol (Chili) par B. Hausberg (Métailié, 2012) (196 p.) Donner la parole aux autres « Nous sommes partis un jour vers le sud du monde pour voir ce qu’on allait y trouver. Notre itinéraire était très simple : pour des raisons de logistique, le voyage commençait à San Carlos de Bariloche puis, à partir du 42 e Parallèle, nous descendions jusqu’au Cap Horn, toujours en territoire argentin, et revenions par la Patagonie chilienne jusqu’à la grande île de Chiloé, soit quatre mille cinq cents kilomètres environ. Mais, tout ce que nous avons vu, entendu, senti, mangé et bu à partir du moment où nous nous sommes mis en route, nous a fait comprendre qu’au bout d’un mois nous aurions tout juste parcouru une centaine de kilomètres. Sur chacune des histoires passe sans doute le souffle des choses inexorablement perdues, cet « inventaire des pertes » dont parlait Osvaldo Soriano, coût impitoyable de notre époque. Pendant que nous étions sur la route, sans but précis, sans limite de temps, sans boussole et sans tricheries, cette formidable mécanique de la vie qui permet toujours de retrouver les siens nous a amenés à rencontrer beaucoup de ces « barbares » dont parle Konstantinos Kavafis. Quelques semaines après notre retour en Europe, mon socio, mon associé, m’a remis un dossier bourré de superbes photos tirées en format de travail et on n’a plus parlé du livre. Drôles d’animaux que les livres. Celui-ci a décidé de sa forme finale il y a quatre ans : nous volions au-dessus du détroit de Magellan dans un fragile coucou ballotté par le vent, le pilote pestait contre les nuages qui l’empêchaient de voir où diable se trouvait la piste d’atterrissage et les points cardinaux étaient une référence absurde, c’est alors que mon socio m’a signalé qu’il y avait, là en bas, quelques-unes des histoires et des photos qui nous manquaient. » Luis Sepúlveda, avant-propos du livre Ressources Site de l’éditeur français (avec extraits des œuvres, vidéos): http://www.editions-metailie.com/catalogue_resultat.php?id_ auteur=1466

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Luis SepúlvedaChili

Luis Sepúlveda est né au Chili. Dès 1961, il milite dans les Jeunesses communistes. Encore étudiant, il est emprisonné par le régime d’Augusto Pinochet et séjourne deux ans et demi à la prison pour opposants politiques de Temuco. Libéré puis exilé, il voyage à travers l’Amérique latine : il séjourne en Équateur puis au Pérou, en Colombie et au Nicaragua, où il s’engage dans la lutte armée aux côtés des sandinistes. Après la victoire de la révolution, il travaille comme reporter. À partir de 1982, Luis Sepúlveda s’installe en Europe, d’abord à Hambourg où il travaille comme journaliste, voyageant souvent en Amérique latine et en Afrique. Il travaille sur l’un des bateaux de Greenpeace de 1982 à 1987, en tant que coordinateur entre différentes sections de l’organisation. Il s’installe ensuite en Espagne, et milite à la Fédération internationale des Droits de l’Homme. Son premier roman, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, traduit en trente-cinq langues et porté à l’écran en 2001, lui a valu une renommée internationale. Son œuvre, fortement marquée par l’engagement politique et écologique ainsi que par les dictatures des années 70, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers.

L’auteur Zoom

© Daniel Mordzinski

Dernières nouvelles du Sud, avec Daniel Mordzinski, traduit de l’espagnol (Chili) par B. Hausberg (Métailié, 2012) (196 p.)

Donner la parole aux autres

« Nous sommes partis un jour vers le sud du monde pour voir ce qu’on allait y trouver. Notre itinéraire était très simple : pour des raisons de logistique, le voyage commençait à San Carlos de Bariloche puis, à partir du 42e Parallèle, nous descendions jusqu’au Cap Horn, toujours en territoire argentin, et revenions par la Patagonie chilienne jusqu’à la grande île de Chiloé, soit quatre mille cinq cents kilomètres environ. Mais, tout ce que nous avons vu, entendu, senti, mangé et bu

à partir du moment où nous nous sommes mis en route, nous a fait comprendre qu’au bout d’un mois nous aurions tout juste parcouru une centaine de kilomètres. Sur chacune des histoires passe sans doute le souffle des choses inexorablement perdues, cet « inventaire des pertes » dont parlait Osvaldo Soriano, coût impitoyable de notre époque. Pendant que nous étions sur la route, sans but précis, sans limite de temps, sans boussole et sans tricheries, cette formidable mécanique de la vie qui permet toujours de retrouver les siens nous a amenés à rencontrer beaucoup de ces « barbares » dont parle Konstantinos Kavafis. Quelques semaines après notre retour en Europe, mon socio, mon associé, m’a remis un dossier bourré de superbes photos tirées en format de travail et on n’a plus parlé du livre. Drôles d’animaux que les livres. Celui-ci a décidé de sa forme finale il y a quatre ans : nous volions au-dessus du détroit de Magellan dans un fragile coucou ballotté par le vent, le pilote pestait contre les nuages qui l’empêchaient de voir où diable se trouvait la piste d’atterrissage et les points cardinaux étaient une référence absurde, c’est alors que mon socio m’a signalé qu’il y avait, là en bas, quelques-unes des histoires et des photos qui nous manquaient. »

Luis Sepúlveda, avant-propos du livre

Ressources

Site de l’éditeur français (avec extraits des œuvres, vidéos): http://www.editions-metailie.com/catalogue_resultat.php?id_auteur=1466

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La Lampe d’Aladino et autres histoires pour vaincre l’oubli, traduit de l’espagnol par B. Hausberg (Métailié, 2009 ; Seuil, coll. « Points », 2010) (133 p.)

Aladino Garib dit le Turc, petit commerçant palestinien, débarque à Puerto Eden, au plus profond du détroit de Magellan, et c’est de sa lampe que surgissent comme par magie des contes magistraux, de merveilleux romans miniatures et des histoires comme Luis

Sepúlveda en a le secret. On y rencontre des personnages inoubliables dans leur dignité et leur humanité : un dentiste et son ami, vieux chasseur de jaguars et amateur de romans d’amour, une dame grecque d’Alexandrie, un marin de Hambourg amoureux, un fabriquant de miroirs dans un hôtel lentement dévoré par la forêt amazonienne, aux confins de l’Équateur et de la Colombie, avant de partir pour une Patagonie que les fantômes de Butch Cassidy et Sundance Kid hantent encore grâce à un chien bien dressé et un astucieux découvreur de trésor.

Histoires d’ici et d’ailleurs, traduit de l’espagnol (Chili) par B. Hausberg (Métailié, 2011) (147 p.)

En 1990, Sepúlveda revient au Chili après la chute de la dictature. Il emporte une photo représentant un groupe de cinq enfants d’une banlieue ouvrière. Avec la photographe qui l’avait prise dans les années 70, il entreprend de reconstituer le groupe pour refaire la

même photo. Ils retrouvent ceux qui sont maintenant devenus des jeunes gens mais l’un d’eux manque, il a disparu. À partir de l’histoire de cet enfant, Sepúlveda raconte l’histoire du Chili après 17 ans de dictature. Vingt-deux histoires, chroniques toujours ironiques et tendres, parfois féroces aussi, nous transportent à travers le monde, de l’Amérique latine à l’Europe, ici et ailleurs, à travers des situations, des milieux différents, mais les mots de l’auteur nous ramènent toujours sur le même territoire littéraire, celui des vaincus qui refusent d’accepter la défaite.

« Les lecteurs de Luis Sepúlveda y retrouveront quelques-uns des meilleurs moments de son œuvre littéraire et de son inimitable force narrative. Son talent est de transformer observations et anecdotes en histoires fascinantes. »

Ouest France

« Luis Sepúlveda revient, à travers vingt-cinq historiettes, sur ses thèmes de prédilection, qui ont forgé sa vie et son parcours d’écrivain. »

Le Figaro Littéraire

« D’un récit à l’autre, le Chilien brandit sa lanterne d’Aladin sur une époque qu’il rêve de réenchanter. »

Lire

L’œuvre

Dernières nouvelles du Sud, avec Daniel Mordzinski, traduit de l’espagnol (Chili) par B. Hausberg (Métailié, 2012) (196 p.) Histoires d’ici et d’ailleurs, traduit de l’espagnol (Chili) par B. Hausberg (Métailié, 2011) (147 p.)L’ombre de ce que nous avons été, traduit de l’espagnol (Chili) par B. Hausberg (Métailié, 2010 ; Seuil, coll. « Points », 2011) (150 p.)La Lampe d’Aladino et autres histoires pour vaincre l’oubli, traduit de l’espagnol par B. Hausberg (Métailié, 2009 ; Seuil, coll. « Points », 2010) (133 p.)Les pires contes des frères Grim, avec Mario Delgado-Aparain, traduit de l’espagnol (Chili et Uruguay) par R. Solis et B. Hausberg (Métailié, 2005) (188 p.)Une sale histoire, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 2005) (187 p.)La Folie de Pinochet, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 2003) (112 p.)Les Roses d’Atacama, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 2001 - 2003) (160 p.)Hot line - Yacaré, traduit de l’espagnol (Chili) par J. Peyras (Métailié, 1999) (117 p.)Journal d’un tueur sentimental, traduit de l’espagnol (Chili) par J. Peyras (Métailié, 1998 ; Seuil, coll. « Points », 2002) (83 p.)Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 1997 ; Seuil, coll. « Points », 1999) (224 p.)Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler, traduit de l’espagnol (Chili) par A.-M. Métailié (Métailié, coll. « Jeunesse », 1996 - 2004) (136 p.)Le Neveu d’Amérique, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 1996 ; Seuil, coll. « Points », 1998) (167 p.)Un Nom de torero, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Maspero (Métailié, 1994 - 2005 ; Seuil, coll. « Points », 2008) (197 p.)Le Monde du bout du monde, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Maspero (Métailié, 1993 - 2010 ; Seuil, coll. « Points », 1999) (131 p.)Le Vieux qui lisait des romans d’amour, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Maspero (Métailié, 1992 - 2004 ; Seuil, coll. « Points », 1999) (130 p.)

L’ombre de ce que nous avons été, traduit de l’espagnol (Chili) par B. Hausberg (Métailié, 2010 ; Seuil, coll. « Points », 2011) (150 p.)

Dans un vieil entrepôt d’un quartier populaire de Santiago, trois sexagénaires attendent avec impatience l’arrivée d’un homme, le Spécialiste. Tous trois anciens militants de gauche, condamnés à l’exil par le coup d’État de Pinochet, se retrouvent trente-

cinq ans après pour participer à une action révolutionnaire organisée par le Spécialiste.Mais alors que celui-ci se dirige vers ce rendez-vous, il est tué de façon grotesque, frappé par le destin sous la forme d’un tourne-disque jeté par une fenêtre au cours d’une dispute conjugale. Tout le plan tombe à l’eau jusqu’au moment où ressurgit dans la mémoire des complices l’expression favorite du Spécialiste : « On tente le coup ? » L’auteur nous propose les portraits cocasses et attachants de trois héros cassés par l’Histoire récente et l’exil, mais qui n’ont perdu ni leur humour ni leur capacité de croire en un rêve. Ce roman est un exercice de virtuosité littéraire au service d’une histoire émouvante et sombre jouée par des perdants. Un roman écrit avec le cœur et l’estomac, pour toucher, faire rire et penser.

Ce roman a reçu en Espagne le PRIX PRIMAVERA 2009.

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Une sale histoire, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 2005) (187 p.)

Les histoires que nous raconte ici Sepúlveda sont parcourues par le fil rouge de l’indignation devant les crimes impunis, la violence et l’intolérance. En contrepoint, il nous fait aussi partager le plaisir du souvenir des amis bien-aimés (Coloane, Vásquez Montalbán...) ou de courts

récits drôles ou émouvants: un épisode de l’enfance, un frère, un match de boxe, un chien perdu... En témoignant à chaud des périodes troubles de notre histoire récente, Sepúlveda montre une inaltérable passion politique mais se place toujours du point de vue d’un narrateur qui trouve « le plus infini des horizons : celui de la créativité littéraire ».

La Folie de Pinochet, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 2003) (112 p.)

« J’écris parce que j’ai une mémoire et je la cultive en écrivant... »En septembre 1973, le général Pinochet prit le pouvoir au Chili, avec l’aide de la CIA, en assassinant la démocratie et des milliers de citoyens de ce pays. Le président de la République,

Salvador Allende, mourut dans le palais de la Moneda bombardé et une répression sanglante s’abattit sur le pays. Luis Sepúlveda en fut victime, comme tant d’autres Chiliens. Le 16 octobre 1998, Pinochet fut arrêté en Angleterre à la demande du juge espagnol Baltazar Garzôn, puis remis au Chili parce que souffrant de folie.Luis Sepúlveda a écrit entre l’automne 1998 et 2000 dans différents journaux comme La Reppublica en Italie, El Pais en Espagne, TAZ en Allemagne, Le Monde en France, des textes entre articles politiques, chroniques et littérature, pour évoquer ces événements et leurs conséquences. Tous ces textes explorent la mémoire des vaincus qui ne veulent ni oublier ni pardonner.

Les Roses d’Atacama, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 2001 - 2003) (160 p.)

Qu’est-ce qui rapproche un pirate de la mer du Nord mort il y a 600 ans, un Argentin qui décide de sauver les forêts de Patagonie, un instituteur exilé qui rêve de son école et s’éveille avec de la craie sur les doigts, un Bengali qui aime les bateaux et les amène au chantier où ils sont

détruits en leur racontant les beautés des mers qu’ils ont sillonnées ? Seulement cette frontière fragile qui sépare les héros de l’Histoire des inconnus dont les noms resteront dans l’ombre. Voici, riche d’une humanité palpable, dans un style direct et incisif, toutes ces vies recueillies par un voyageur exceptionnel, capable de transformer la tendresse des hommes en littérature.

Les pires contes des frères Grim, avec Mario Delgado-Aparain, traduit de l’espagnol (Chili et Uruguay) par R. Solis et B. Hausberg (Métailié, 2005) (188 p.)

Les frères Abel et Caïn Grim, jumeaux et chanteurs populaires exécrables, ont parcouru la Patagonie chilienne et les plaines uruguayennes en ne laissant que de rares traces de leur passage. Leurs vies, leurs amours, leurs vagabondages, leurs amis sont mis en

scène dans ce texte ironique et amusant par deux grands écrivains latino-américains, sous la forme d’une correspondance entre deux extravagants érudits locaux: Orson C. Castellanos en Uruguay et Segismundo Ramiro von Klatsch en Patagonie. Dans une minutieuse collection de détails cocasses, ils nous restituent : la biologie et la sexualité du troubadour populaire à travers les siècles et le continent américain, le mystère de leur arrivée sur un radeau en Patagonie et les incertitudes sur leurs origines, tout ce qui contribue à créer un mythe et à faire de ces obscurs jumeaux des icônes de la musique populaire de mauvaise qualité. Les auteurs jouent, développent des arguments grotesques, se livrent à une satire de la littérature savante, caricaturent la politique et l’histoire du continent américain avec un humour débridé. Un roman écrit à quatre mains par deux auteurs qui s’amusent et veulent que le lecteur s’amuse autant qu’eux.

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Hot line - Yacaré, traduit de l’espagnol (Chili) par J. Peyras (Métailié, 1999) (117 p.)

Tous les étés, Luis Sepúlveda propose aux lecteurs de El País, le grand journal espagnol, un feuilleton en six épisodes. En 1996 c’était Le Journal d’un tueur sentimental, en 1997 Yacaré et en 1998 Hot line. Nous avons réuni ces deux derniers, car il s’agit de

deux enquêtes policières. Yacaré a pour toile de fond la destruction des espèces protégées et des cultures indiennes qui en dépendent. Le dirigeant des maroquineries Brunni à Milan meurt mystérieusement après avoir signé un contrat d’assurance-vie dont le bénéficaire vit au fin fond de l’Amazonie. L’enquêteur de la compagnie d’assurance est un Chilien exilé et frileux, la fille de la victime a des yeux verts et étudie l’anthropologie... Hot line a pour thème l’impunité des militaires chiliens à l’intérieur d’une redémocratisation dans laquelle Pinochet a toujours une place. Un indien Mapuche, inspecteur rural, habitué à lutter contre les vols de bétail en Patagonie est muté pour indiscipline à Santiago où il découvre l’existence du téléphone rose, les hot lines, et prend conscience qu’on ne peut garder les mains propres en toutes circonstances, qu’il y a des responsabilités qu’il faut prendre.

Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler, traduit de l’espagnol (Chili) par A.-M. Métailié (Métailié, coll. « Jeunesse », 1996 - 2004) (136 p.)

Zorbas le chat, grand, noir et gros a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier œuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Tous les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l’aider à tenir ces promesses insolites. A travers les

aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et la poésie.

Prix Sorcière 1997 de l’Association des libraires spécialisés jeunesse.

Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 1997 ; Seuil, coll. « Points », 1999) (224 p.)

La vie semble faite d’une accumulation de failles imperceptibles qui transforment souvent les désirs, les amours, les amitiés, les projets politiques, tout ce qui compte dans une vie, en détours inexorables du destin. Ces histoires racontent des situations marquées par ces

brisures, ces glissements, ces rendez-vous manqués que les protagonistes n’ont pas su ou pas voulu éviter. Ces histoires font rire ou réfléchir, lorsqu’elles nous tendent un miroir, elles nous conduisent dans des pays lointains, dans des intrigues mystérieuses, dans des endroits peuplés de gens extraordinaires ou banals. Emouvantes ou cocasses, elles portent toutes la marque de l’incomparable puissance de transformation de la réalité en littérature de Luis Sepulveda.

« En 27 nouvelles, Luis Sepúlveda fait le tour du monde des paumés. Avec un très talentueux fatalisme. »

L’Express

Journal d’un tueur sentimental, traduit de l’espagnol (Chili) par J. Peyras (Métailié, 1998 ; Seuil, coll. « Points », 2002) (83 p.)

Un professionnel n’a pas à s’interroger sur les raisons du contrat ou sur la personnalité de la cible. Un professionnel ne mélange jamais le travail et les sentiments. Il exécute des contrats pour un chèque à six zéros, net d’impôts sans s’interroger sur les raisons de son commanditaire. Mais

comment peut réagir un tueur qu’une belle française laisse tomber ? Six journées d’une course mouvementée d’aéroport en aéroport, de la Turquie au Mexique, à la poursuite d’une cible étrange et fuyante, ou bien poursuivi par un amour tout aussi insaisissable. Un texte parodique et drôle à l’usage de ceux qui n’ont jamais de doutes.

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Un Nom de torero, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Maspero (Métailié, 1994 - 2005 ; Seuil, coll. « Points », 2008) (197 p.)

Les 63 pièces d’or de la collection du Croissant de Lune Errant ont été volées par les nazis. Après quarante ans de sommeil, à la chute du mur de Berlin, elles réapparaissent en Patagonie et la course-poursuite commence entre la Lloyd Hanséatique et les anciens

agents de la Stasi. La Lloyd a un atout majeur: Juan Belmonte. Il porte un nom de torero et un lourd passé de guérillero de toutes les révolutions perdues de l’Amérique latine. La Lloyd ne lui a pas laissé le choix : partir à la recherche des pièces d’or ou perdre Véronica, son unique raison de vivre, brisée par la torture.

« L’excellent policier de Sepúlveda qui se rattache à l’école prometteuse du thriller sud-américain, absorbe sans servilité l’influence des maîtres nord-américains : efficacité des constructions, rigueur du style, morale sourcilleuse du héros dont les échecs accumulés attestent la grandeur. »

L’Express

Le Monde du bout du monde, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Maspero (Métailié, 1993 - 2010 ; Seuil, coll. « Points », 1999) (131 p.)

Pendant ses vacances, un jeune garçon se fait engager comme mousse sur un bateau qui chasse la baleine dans le détroit de Magellan. Vingt ans après, devenu journaliste, il retourne en Patagonie pour enquêter sur l’étrange naufrage d’un baleinier industriel japonais

et lutter pour sauver les baleines en danger. Il nous fait rencontrer des personnages simples et hors du commun, parmi les récifs du cap Horn, sur une mer hantée par les légendes des pirates et des indiens disparus, à la recherche des baleines redevenues mythiques.

Le Vieux qui lisait des romans d’amour, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Maspero (Métailié, 1992 - 2004 ; Seuil, coll. « Points », 1999) (130 p.)

Antonio José Bolivar Proaño est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d’hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert

sur le tard l’antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent d’amour, le vrai, celui qui fait souffrir. Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.

« Nous demandons du rire et des larmes, du rêve et des émotions, de la couleur et de la musique. Sepúlveda nous offre tout cela en brassées généreuses et fraîches. »

Le Monde

« Sepúlveda ramène le roman (...) au passé enchanté de ses origines, celui des légendes et des mythes, celui des hommes et des lieux qui ne meurent jamais. »

Télérama

Le Neveu d’Amérique, traduit de l’espagnol (Chili) par F. Gaudry (Métailié, 1996 ; Seuil, coll. « Points », 1998) (167 p.)

Fidèle à la promesse faite à son grand-père d’aller un jour en Andalousie, dans le village de la famille, Luis Sepúlveda emprunte une route pleine de détours. Depuis Santiago du Chili, ce voyageur infatigable, curieux de paysages mais surtout de rencontres, nous invite à l’accompagner dans

quelques péripéties de sa vie ; de sa découverte d’un militantisme qui l’amènera à la prison et à l’exil dans divers pays d’Amérique du Sud, jusqu’au bonheur du retour, des années après, en Patagonie et en Terre de Feu. Avec un inégalable sens de la rencontre avec les autres, il nous fait connaître des marins, des professeurs amateurs de casinos et de femmes, des filles à marier à tout prix, les vainqueurs d’un championnat de mensonges et un aviateur fou... Un itinéraire personnel vagabond qui ne prend son sens qu’avec l’accomplissement de la promesse faite à son grand-père. Incomparable raconteur d’histoires, Luis Sepúlveda transforme la réalité en littérature.