Loupe #2 - Novembre / Décembre 2014

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M.M.A. LE COMBAT FINAL CHEICK KONGO - BERTRAND AMOUSSOU DAVID ROCHEMONT STAN - LEO PAUL ETIENNE - LE DOMAINE DES ANTILLES CHRISTIAN BAPTISTE - MAIRE DE SAINTE-ANNE NOV. 2014 #2

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M.M.A.: LE COMBAT FINAL Retrouvez Cheick Kongo, Bertrand Amoussou, Gérard Garson, David Rochemont pour vous faire découvrir l’univers du M.M.A.. La ville de Sainte-Anne avec son Maire Christian Baptiste dans la rubrique Panoramique A LA LOUPE! avec Stan l’artiste peintre, Léo-Paul Etienne le champion du monde de surf cadet, et Jacques Lepoigneur qui nous présente Le DOMAINE DES ANTILLES.

Transcript of Loupe #2 - Novembre / Décembre 2014

M.M.A.LE COMBAT FINAL

CHEICK KONGO - BERTRAND AMOUSSOU DAVID ROCHEMONT

STAN - LEO PAUL ETIENNE - LE DOMAINE DES ANTILLESCHRISTIAN BAPTISTE - MAIRE DE SAINTE-ANNE

NO

V. 2

014

#2

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DIRECTRICE DE PUBLICATIONCécile [email protected]

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JOURNALISTESDavid Dancre, Cécile Borghino, 3D-4.0, Mr. Chung, Ceebee.

PHOTOGRAPHELisbeth Littlecrow

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Magazine gratuit - Numérik #02Novembre - Décembre 2014© LOUPE est édité par David Dancre97 118 Saint-FrançoisN° SIREN : 805 060 878

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Heures de sortie : 10h/13h/15h

EDITO05 Alchimie Médiatique BRUITS DE COULOIRS06 Joyeuses Fêtes

PANORAMIQUE08 Sainte-Anneavec Christian Baptiste

FOCUS12 STAN MAKER : Traphouse16 M.M.A. : Le Combat Final

à LA LOUPE32 Culture : Stan38 Sport : Leo-Paul Etienne42 Société : Le Domaine Des Antilles

CHRONIQUES 46 Cinéma48 Série50 Jeux Vidéos

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La différence symbolise l’identité qui crée l’alternative dans un monde où elle est pourtant perçue comme non-conforme. Alors que la norme existe parce que la différence existe. Tel le bien et le mal. Un média crée son identité dans sa ligne éditoriale et définit son état d’esprit. L’objectivité n’existe que dans les fabulations des marchands de sable. Tout est subjectif, sinon la différence n’existerait pas et la communication non plus. L’échange de nos différences définit nos atouts pour créer l’évolution. Le combat continue.

par David Dancre

L’ALCHIMIE MEDIATIQUE

EDITO

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BRUITS DE COULOIRS

JOYEUSESFÊTES

par Ceebee

Toutes les secondes, 3 poupées Barbie sont vendues dans le monde. L’industrie du jouet est aujourd’hui fortement mondialisée et si la mention “fabriquée en Chine” est devenue courante (80% des jouets y sont fabriqués), la conception reste majoritairement européenne et américaine. Ainsi, rien qu’en Chine du Sud, plus de 300 usines travaillent pour le géant du jouet Mattel. C’est un monde de femmes, pour 80% des migrantes âgées de 15 à 30 ans. Elles viennent des régions pauvres et rurales de l’intérieur de la Chine. Elles travaillent pour

des salaires dérisoires, sont logées et nourries dans les dortoirs des usines, moyennant une bonne partie de leur maigre salaire. En 2007, suite au scandale des jouets au plomb, le géant américain Mattel a été contraint de rappeler plus de 18 millions de jouets contenant des peintures toxiques et des petits aimants mal assemblés. Le monde occidental, choqué d’apprendre que des jouets importés de Chine pouvaient mettre en danger la santé de ses enfants, s’est alors de nouveau intéressé aux conditions de travail misérables des ouvriers du jouet en Chine

Les Français achètent environ 20 nouveaux jouets par an à leur enfant. Plus du tiers des ventes seront réalisées durant les cinq semaines qui précèdent Noël. L’occasion durant cette période de nous interroger aussi sur les finalités de ces achats, pas toujours éthiques ni indispensables à l’enfant.

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SAINT-FRANCOISSOCIETE

et a commencé à poser des questions sur les conséquences pour les ouvriers d’une exposition prolongée à ces produits toxiques. Les campagnes citoyennes ont permis l’amélioration des normes de sécurité. Mais au-delà de ces questions sociales et morales, l’achat des jouets relève aussi d’autres problématiques: que deviennent tous ces jouets? Sont-ils réellement utiles à l’enfant?

Le psychosociologue Jean Epstein a mis en évidence que “l’idée selon laquelle des jouets seraient adaptés à tel ou tel âge est un non-sens absolu. C’est purement statistique et

commercial. Ce dont l’enfant a besoin dans le jeu est d’avoir confiance en lui et d’être valorisé dans ses compétences”. Autrement dit, ce qui est nécessaire à l’enfant , c’est d’être accompagné dans le jeu, et à travers celui-ci de découvrir le monde, ce que la plupart des jouets électroniques ne lui permettent pas d’ailleurs... Et le même spécialiste d’ajouter: “il faut offrir des gros jouets, avec des grosses boîtes. Comme les enfants préfèrent les boîtes, ils sont ravis! À la limite, n’achetez que des boîtes!”Enfin, on peut se réjouir d’apprendre que des ateliers de recyclage collectent, réparent, trient, nettoient et refont une beauté aux jouets avant de les revendre à prix doux. Ils offrent une seconde vie aux poupées, peluches et autres Playmobil, tout en créant des emplois. Pour l’instant, on en trouve en région parisienne (dans l’atelier de l’association Rejoué, à Paris, 4 tonnes de jouets ont ainsi évité la poubelle en 2012). Et pourquoi pas chez nous?

“Comme les enfants préfèrent les boîtes, ils sont ravis! à la limite, n’achetez que des boîtes!”

Education, environnement, développement économique et social, intercommunalité... Autant de projets d’avenir que le nouvel élu de Sainte-Anne a promis de favoriser. Un changement de cap pour une commune qui souhaite redynamiser son image à travers le sport et la vie associative.

par Cécile Borghino

Vous remplacez un maire qui est resté longtemps à la tête de la commune, quelles sont selon vous les raisons qui ont assuré votre victoire aux dernières élections municipales ? Il y a plusieurs facteurs, d’abord les Saint-Annais n’étaient pas satisfaits du bilan de l’ancien

maire, par rapport aux promesses qui avaient été faites, notamment en matière d’investissements, d’infrastructures. Il parlait de 90 millions d’euros d’investissement en 11 ans et concrètement on ne voit pas où sont les grosses infrastructures de développement économique et social. 31 millions d’euros de dettes, on ne voit pas non plus où

PANORAMIQUE

CHRISTIANBAPTISTE

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SAINT-ANNE

est passé cet argent. Nous avons présenté un projet politique qui correspondait à l‘attente des habitants, pour que Sainte -Anne puisse retrouver son rayonnement économique et culturel. Pour pouvoir créer ce développement, il faut créer des moyens en matière d’aménagement du territoire qui sont des compétences de la coopération intercommunale. L’ancien maire était totalement contre l’intercommunalité. D’ailleurs nous avons un périmètre de territoire qui possède le nombre d’habitants pour être en communauté d’agglomérations, et il était l’un des premiers investigateur et ne pas le vouloir, alors que le nouveau maire de la Désirade et la municipalité du Gosier étaient favorables dès le départ. Donc nous sommes en train de transformer cette

communauté de communes en communauté d’agglomérations, cela nous donnera plus de moyens pour pouvoir atteindre les ambitions de ce projet de territoire. Nous avons su montrer l’intérêt de cette communauté de projet et les habitants l’ont bien compris. Nous avons une commune en déficit car la gestion financière était calamiteuse, avec une gestion cavalière et qui n’était pas transparente. Aujourd’hui nous avons la volonté d’avoir une politique budgétaire qui soit transparente et prudente. Il y avait une administration décapitée, 25000 habitants, 8000 hectares et vous n’avez pas de directeur général de services, pas de directeur des services techniques. Nous avons œuvré dès notre arrivée pour avoir ces cadres qui sont indispensables au

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PANORAMIQUE

fonctionnement d’une commune et qui sont entrés en fonction au 1er août. Nous devons redresser la situation pour avoir une administration qui soit performante et qui sait répondre à l’attente des citoyens. N’oublions pas que l’administration et les projets de services sont pour les citoyens qui sont des contribuables, des usagers et des électeurs , et nous auront des comptes à rendre à moment donné à ces électeurs par rapport au projet pour lequel ils nous ont mis à la gestion des affaires.

On se rend bien compte quand on traverse Sainte-Anne qu’il y a beaucoup de travail à faire en terme d’aménagement et d’urbanisme: les rues, la propreté, les algues sur le littoral...Nous avons trouvé une ville sale, sans gestion des déchets, les dispositions n’étaient pas prises notamment les équipements pour le ramassage des encombrants. Nous sommes une station touristique et balnéaire et nous voulons que Sainte-Anne soit un pôle nautique majeur. Les algues sur le littoral sont un phénomène naturel qui n’est pas vraiment de notre fait. Parfois on a l’impression que c’est “de l’argent jeté par les fenêtres”. On a déjà dépensé 40000 euros, ça revient, on dépense encore 40000 euros... On ne peut pas le faire de façon indéfinie. Depuis 2011, l’association des maires de Guadeloupe, dont je suis le directeur (mais je devrais bientôt quitter mes fonctions), a demandé à l’Etat de déclarer l’état de catastrophe naturelle, comme lorsqu’il y a eu les algues vertes en Bretagne. Le littoral en principe appartient a l’état, nous estimons que l’état doit

jouer son rôle en la matière. C’est notre territoire et nous faisons avec ce que l’on a, la région a aussi quelques moyens, bref il faut avancer. Nous avons cette ambition de faire en sorte que notre politique d’aménagement du territoire corresponde à notre identité territoriale. La première ambition, c’est la revitalisation du Bourg, avec un aménagement qui favoriserait le développement économique pour le commerce et les artisans, mais aussi l’animation culturelle et sociale. Nous voulons aussi vraiment avoir ce projet de “Grand Sainte-Anne” qui irait pratiquement de Durivage à Séo, en passant par le Bourg. Nous avons aussi l’intérieur des terres avec les Grands fonds, nous voulons créer des circuits historiques , touristiques et botaniques afin que ces territoires soient mieux connus, ainsi que les plateaux de l’Est avec les mares... Mais la priorité est l’éducation, l’environnement et le cadre de vie. La famille, l’école et les associations sont les trois piliers de la société. Nous voulons mettre l’accent sur l’insertion sociale et professionnelle de nos jeunes, en nous appuyant beaucoup sur les associations. C’est aussi la raison de notre participation à la Route du Rhum. Nous voulons que par la suite nos jeunes puissent se tourner vers la mer, et que les activités nautiques soient facteurs d’insertion pour eux à travers la base nautique qui sera bientôt communale, le Président du Conseil régional nous l’a demandé et j’ai accepté. Avec cet outil-là, nous avons toute une démarche de formation et d’éducation dans le domaine du nautisme. Il y a des associations qui ont été formées sous Fiston, mais aussi des futurs skippers qui vont participer à la mini-transat. La base nautique va favoriser la masse mais aussi arriver à extirper quelques bons éléments que nous pourrons envoyer au projet de la région “Grand large Guadeloupe”, qui est aussi une école de formation pour skippers professionnels. Tout ceci est sous tendu par un redressement de la situation financière et l’intercommunalité car c’est un projet de territoire qui concerne toute la Riviera du levant.

“L’économie sociale et solidaire s’occupe de l’épanouissement de l’Homme, il est au centre de ses préoccupations...”

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SAINT-ANNE

Vous parliez de projets d’insertion avec les associations, j’ai entendu parler d’un projet autour des Arts martiaux?Lorsque je parle de la vie associative, ce sont toutes les associations qui font des activités: le karaté, le judo, le football, le handball, car nous avons pas mal de joueurs de notre équipe qui ont des formations et des diplômes et qui peuvent ne pas se cantonner à leur sport mais accompagner la vie associative. Il s’agit de mettre l’Homme en avant. L’économie pour moi, en dehors de l’économie par l’apport de capital, c’est l’économie sociale et solidaire. Cette économie est composée à 80% en Guadeloupe d’associations qui représentent 10% du revenu brut et un peu plus de 12% des actifs. Du moment qu’une association a un projet qui va dans le sens de l’intérêt général et du territoire intercommunal, nous l’accompagnerons en

fonction nos moyens. C’est un facteur d’insertion sociale et d’épanouissement. L’économie sociale et solidaire s’occupe de l’épanouissement de l’Homme, il est au centre de ses préoccupations, que ce soit en s’occupant des personnes âgées, des jeunes, de la formation, du sport ou de la culture... Pour nous, c’est un élément important de valorisation, d’ailleurs le plus souvent on parle d’une ville à travers ses associations culturelles et sportives. Le festival de Gwo Ka est un événement incontournable, c’est une association. L’équipe de handball féminine aussi. Nous avons très peu de structures d’insertion en particulier par l’activité économique et lançons aussi un appel pour qu’il y ait un maximum d’associations qui puissent y adhérer, pourquoi pas dans le recyclage des déchets. Pour moi, cette économie sociale et solidaire, c’est l’avenir de l’économie.

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FOCUSFOCUS

Issu de la nouvelle génération de compositeur guadeloupéenne, Skan revient avec le deuxième volet de Traphouse où il collabore principalement avec la scène locale mais qui réserve également des surprises.

Est-ce que tu peux te présenter ?J’ai 24 ans, je viens de Saint-Claude. Mes proches m’ont baptisé «Skan» à cause de ma sale manie à vouloir numériser les belles images et assimiler les choses, je trouve que ça me correspond bien donc j’ai gardé ce nom. J’ai découvert ma passion pour la musique à l’âge de 15 ans et j’ai directement goûté aux joies de la composition. J’ai brièvement pratiqué le «deejing» sur Acid Pro et Platine CD avec mon acolyte de toujours DJ Madcraz. Repéré par DJ Gunshot qui ne cesse de me pousser et de m’encourager, j’ai commencé à faire des mixs sur Acid Pro, Fruity Loops et j’ai enchaîné sur Steinberg Cubase.

Comment as-tu découvert la Trap Music? Et que réprésente-t-elle pour toi?J’ai découvert la Trap Music via Internet avec Shawty Redd qui est auteur/compositeur. J’ai vraiment été influencé par la bass (808) utilisée dans ces instrus «Trap». L’appellation «Trap» a été initialement utilisée pour désigner les lieux où

se pratiquaient les trafics de drogue. Le Trap au début des années 2000 n’était pas un style mais une référence réelle aux lieux de trafic et le terme «Trap Music» a été adopté plus tard pour décrire la musique faite dans ces endroits. Il se caractérise par son contenu lyrique et un son caractéristique, qui intègre les Sub-Bass des impacts de grosse caisses issues du fameux 808, des doubles-croches, triolets et autres divisions temporelles plus rapide aux sonorités charleston, des nappes de synthétiseurs et des ensembles de cordes virtuelles.

Comment est né le projet TrapHouse?J’ai été inspiré par un lourd projet US de DJ Khaled - We The Best - et par la suite d’autres titres tel que We Takin’ Over (ft. Akon, Birdman, Fat Joe, Lil Wayne and Rick Ross); I’m So Hood (ft. T-Pain, Trick Daddy, Rick Ross and Plies) ou Bitch I’m From Dade County (ft. Trick Daddy, Rick Ross, Trina and Dre). J’ai alors décidé de monter un projet autour. TrapHouse était né.

par 3D-4.0

SKANMAKER

TRAPHOUSE

MUSIQUE

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TRAPHOUSE 2SKAN MAKERTrap House Music / H.I. Recordz2014

FOCUS

Tu as sorti le premier volet en décembre 2012. Tu reviens deux ans après pour le second volet, n’as-tu pas eu envie d’aller expérimenter d’autres de tes atouts via d’autres projets ?Si bien sûr. Pendant ces deux ans j’en ai profité pour placer quelques productions sur différents projets de mixtape. Notamment avec Railfé pour le titre “Billet” sur Bricks Side Mixtape (Trap); Dawa “Everyday, En ay, Sa qui fète belle, Foncé Dwet, 97 District sur DSK Mixtape (Trap); Railfe - Dogside4Ever (Trap) qui est en préparation et bien d’autres encore. Ces artistes sont pour moi ceux qui dominent la “Trap Music” en Guadeloupe. Il y a également un nouvel artiste qui s’appelle S.A.M.O de Saint-Claude comme moi avec qui je collabore depuis très longtemps. Il fait de tout (Dancehall, R.N.B., Reggae, Trap ...) et devrait d’ailleurs sortir son album en mars 2015.

Quels artistes retrouverons-nous dans Trap House 2? Il y aura des artistes locaux comme Dawa (Blood Diamond), Railfé (Dogside), Vatos , Heinnyx, Meat Cleaver (CrakN Wood), Edstyle (Gzup), Drikcy Stayl X La4 S.A.M.O (S.T.C) . Je travaille également avec Tony AG que m’a présenté mon ami BeatMaker (UNIK) et qui est producteur. Ce n’est pas vraiment le producteur de la mixtape Traphouse mais il s’occupe pratiquement de toute la logistique: artistes (US), pochette de l’album, il place aussi mes productions et les projets sur des plateformes de téléchargement..

Il m’a fait découvrir deux artistes américains (MR BARS et Sabotage 16’s) ce qui m’a permis de pouvoir collaborer avec eux

La scène Hip Hop locale n’est pas très développée, ni très accompagnée par les médias, il est donc plus difficile de produire et sortir des projets. De quelle manière procèdes-tu ?Le Trap ne sera jamais accompagné par les médias. Trap House est une mixtape street qui se vend de la main à la main avec une bonne qualité audio et de pressage. Disponible sur Internet via les plateformes gérées par mon Producteur Tony AG.

Le discours que tu tiens sur la Trap musique vis-à- vis des médias a été tenu par tous les courants musicaux. Ne penses-tu pas que cela vienne également du fait que ce courant soit très particulier?La Trap Music, c’est spécial c’est sûr. Tant dans le style que dans ce que racontent les artistes. Mais j’aimerais comprendre pourquoi les médias acceptent de passer Nicky Minaj, Lil Wayne, Rick Ross et bien d’autres: est-ce qu’ils ont traduit les paroles ? Parce qu’on risquerait de bien rigoler…

Tu as également une marque de street wear Trap House. Pourquoi avoir fait cette démarche ? Cela faisait un moment que j’avais ce projet en tête mais c’est seulement après la “Trap House” Vol. 1 que j’ai eu le coup de foudre sur la police “Trap House” de la pochette. C’est là que tout a commencé. “Trap House” T.H.M. Trap House Music c’est mon label .

“Traphouse est une mix-tape qui se vend de la main à la main...”

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SAINT-FRANCOISFOCUS

LE COMBAT FINALLes arts martiaux sont bien plus que des méthodes de combat. Ils demandent discipline, respect et dépassement de soi. Leur combinaison était inévitable pour repousser les limites de ces artistes. Le M.M.A. était né.

par Mr. Chung

M.M.A.

Je me souviens du 15 avril 1985 comme si c’était hier. Le combat mythique de Marvin Hagler face à Thomas Hearns baptisé “The War”. 3 rounds de passion, de techniques. Inoubliable. A cette époque c’était la boxe anglaise qui attirait les foules dans les palac-es de Las Vegas, et entretenait l’engouement d’Hollywood avec Rocky IV. Le “Noble Art” est rentré dans les moeurs de la société mais a également eu des périodes d’essais comme le prouve le record du combat le plus long qui opposa James Kelly et John Smith à Melbourne en 1855 et qui durat 6H15 “sans gants”.

Les moeurs de la société changent avec sa population et l’ouverture sur le monde qu’elle nous offre aujourd’hui nous permet d’échanger nos connaissances, nos cultures, nos sciences et de nous surpasser. Il en est de même dans le sport et plus précisément dans le sujet avec les arts martiaux et les sports de combat dans lesquels la rivalité a toujours été présente afin de déterminer lequel était le plus efficace sous tout rapport mais en premier lieu sur une aire de combat. Le match de Mohamed Ali contre Antonio Inoki (lutteur japonais et véritable icône dans son pays) le 26 juin 1976 à Tokyo illus-

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tre parfaitement cette volonté et demeure l’une des premières médiatisations des fondations du M.M.A. Inspiré du Vale Tudo brésilien, c’est en novembre 1993) qu’eut lieu le premier U.F.C. (Ultimate Fighting Championship) crée par Art Davie et Royron Gracie (une des rares ceinture rouge neuvième degrés en Ju-Jitsu Brésilien) afin de confronter des combattants du monde entier tout poids et tout style confondus pour déterminer le “meilleur” art martial. La surface de combat est un octogone de 9,50m de diag-onale avec du grillage d’1,76m surnommé “La cage” et les règles se limitaient presque à cela. Il fit briller Royce Gracie (frère de Royron) et le combat au sol en pratiquant le Ju-Jitsu brésil-ien en gagnant 3 des 4 premières éditions. Une génération de nouveaux gladiateurs était sous les feux des projecteurs : Ken Shamrock, Pat-rick Smith, Tank Abbott et le M.M.A. (Mix Martial Arts)faisait ses premiers pas. Depuis les choses ont bien évolué et l’U.F.C. respecte les règles unifiées du M.M.A. établie par commission

athlétique du New Jersey en 2000 mais qui ne furent adoptées à l’unanimité par l’Association of Boxing Commissions qu’en juillet 2009. La question qui se pose alors est: doit-on inter-dire les sports extrêmes sous prétexte que l’in-tégrité physique des pratiquants est en danger? Dans cette logique que dire alors de la dan-gerosité des sports mécaniques ou la vie des conccurents ne tient qu’à leur concentration, du rugby, ou tout simplement de la violence du Golf puisque même Tiger Wood a des problèmes physiques dûs à son “Swing”... Les lois ne sont que l’approbation ou non du gouvernement sur les changements.de la société. Le M.M.A. dans son évolution est dérangeant car tout simplement méconnu. Nous sommes donc alllés à la rencontre de cet univers par le biais de Cheick Kongo, Gérard Garson, Bertrand Amoussou, David Rochemont l’actuel champion de la Caraïbe et Paul-Philippe Desbois pour vous faire découvrir et compren-dre ce sport aux multiples facettes.

M.M.A. : LE COMBAT FINAL M.M.A.: LE COMBAT FINAL

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FOCUS

Pratiquant différents arts martiaux depuis 35 ans, Cheick Kongo est issu de la première génération du M.M.A. français mis sous les projecteurs des médias via l’U.F.C. A force de travail et de discipline, il est devenu une référence reconnue par toute la communauté. Une notoriété qu’il met au service de ses ambitions pour l’avenir de son sport.

CHEICK KONGO

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M.M.A.: LE COMBAT FINAL

Tu as découvert les arts martiaux à cinq ans avec le kendo et le karaté, peut-on en déduire qu’il y avait déjà une philosophie des arts martiaux dans l’éducation de tes parents?Oui, j’ai grandi sur les traces de mon grand frère Rudy (paix à son âme) et de mon cousin Marc Angevin, tous deux férus d’arts martiaux. Je les voyais s’adonner à ces sports, donc tout naturellement j’ai eu envie de les suivre, de faire comme eux... Et j’ai attrapé le virus.

Tu as par la suite pratiqué la boxe thaïlandaise, le kickboxing, la lutte grecquo-romaine, le pencak silat. Qu’est-ce qui t’a poussé à autant te diversifier ?L’envie de me dépasser, d’aller toujours au delà de mes limites. Une sorte d’instinct de survie, ce besoin d’être capable de me sortir de n’importe quelle situation, de me confronter aux autres.

Tu es un des précurseurs du M.M.A. en France, comment l’as-tu découvert et qu’est ce qui t’a attiré dans ce sport?Par pur hasard. De par tous les sports que je pratiquais, je faisais du M.M.A. sans savoir que c’était alors une discipline à part entière. Je suis tombé sur un combat... Et cette discipline répondait à toutes mes attentes, un parfait mélange de tous les sports de contact et des arts martiaux permettant une infinie combinaison de techniques.

La pratique du M.M.A. étant interdite en France comment as-tu procédé dans le développement de tes ambitions?J’ai dû faire d’énormes sacrifices. Je n’avais aucun soutien financier, aucun sponsor, alors je bossais la journée en tant que commercial et m’entraînais le matin très tôt, à la pause de midi, puis le soir... Et tous les week-end, toute l’année, sans relâche.

Que penses-tu de la législation française qui interdit la pratique du M.M.A. en France ?Elle est obsolète et très hypocrite : Le M.M.A. compte des centaines de clubs en France dans lesquels on enseigne notre discipline en toute légalité à des milliers d’adhérents passionnés. C’est un sport complet, aujourd’hui très encadré qui permet une pratique en loisir parfaitement en adéquation avec les questions de sécurité, d’hygiène et de santé qui nous sont chers. Pour autant, on nous empêche toujours de nous développer et de nous reconnaître. Je pense très sincèrement que notre expansion fait très peur à certaines fédérations très puissantes comme celle du Judo qui ne cache d’ailleurs pas son inimitié.

C’est en 2001 que tu as débuté ta carrière professionnelle en M.M.A. (victoire face à Doog Ward par K.O.) et que tu as commencé à enchaîner les titres (champion d’Europe de boxe française, champion du monde de boxe thaîlandaise). Quel a été le déclic ?Je ne sais pas s’il y a eu un déclic, je pense que le travail paye, toujours. Cela faisait six/sept ans que j’étais dans le circuit, je ne me suis jamais reposé sur mes acquis, j’ai toujours cherché à apprendre de nouvelles techniques, essayé de me perfectionner. Peut-être que l’expérience acquise m’a aussi aidé à atteindre plus facilement mes objectifs. J’étais prêt.

“Cette discipline répondait à toutes mes attentes, un parfait mélange de tous les sports de contact et des arts martiaux...”

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FOCUS

Tu t’es entrainé avec des légendes telles que Anderson Silva ou Wanderlei Silva, qu’est-ce- qu’ils t’ont apporté?Déjà, quand tu t’entraînes avec des pionniers, des stars de ta discipline, c’est bien sur un énorme kiff mais c’est surtout un immense honneur. Ils m’ont confirmé qu’on pouvait devenir un Grand Champion et faire preuve d’humilité. Ce sont tous deux des gens simples, faciles d’accès. C’est ce qui m’a marqué le plus.

Aujourd’hui tu fais partie de ces «Légendes», et travailles avec Quinton «Rampage» Jackson au sein de la team : Wolfslair MMA Academy. Pourquoi avoir intégré cette team?Je ne sais pas si je suis une «légende» en revanche je peux vous dire que Rampage fait aujourd’hui partie de ma famille, je le considère comme mon frère. Quand je l’ai rencontré, nous avions le même manager (Juanito Ibarra). Très vite le courant est passé, et quand il a décidé de rejoindre une team basée en Angleterre, je n’y ai vu que des avantages. Finalement, j’ai dû me résoudre à déplacer mes camps d’entraînements aux USA pour le côté pratique mais tout comme Quinton, je suis resté fidèle à la Wolfslair et à notre manager Antony McGann.

Tu as posté une photo sur Facebook avec tous tes produits dopants (confiseries, gâteaux, sirop, etc…) Donc tu peux te permettre des «travers» dans ton régime?Et tu faisais également référence au dopage, présent comme dans tous les sports, qui est de plus en plus mis en avant et sert les détracteurs du M.M.A. Qu’en penses-tu ?Je peux tout me permettre. J’ai de bons gènes (merci maman), je ne suis jamais au régime, et je suis pratiquement toujours au même poids depuis plus de 10 ans : Entre 105 et 109 kilos. Le dopage existe dans tous les sports. Je trouve plutôt sain qu’on en parle et que certains combattants se fassent attraper, cela prouve qu’il y a une volonté

de nettoyer notre discipline de cette saleté de la part des plus importantes organisations de M.M.A. comme l’UFC ou le Bellator. Pour ma part, je milite pour un sport clean et suis la preuve vivante qu’on peut réussir, être performant sans être shooté à je ne sais quelle hormone. Je mets aussi souvent en garde nos jeunes combattants qui pensent que les raccourcis même dangereux les conduiront plus vite au sommet... Dites non à la drogue.

Tu as combattu dans différentes disciplines, donc dans plusieurs organisations, que penses-tu du format actuel de l’U.F.C.?J’ai aimé être à l’UFC, dans l’absolu, j’y ai passé sept belles années. Ce que je regrette, c’est qu’il n’y ait pas de règles propres à l’obtention d’un combat pour le titre. Vous pouvez avoir plusieurs victoires d’affilée et ne pas vous voir proposer d’affronter le Champion dans votre division, c’est frustrant et injuste quand d’autres, parce qu’ils ont un nom, se voient tout offrir sur un plateau. Autre point négatif: la disparité des salaires. J’aimerais qu’une ligue des combattants se crée pour qu’il y ait une grille de salaires et bonus applicables à tous. Pour le reste, je trouve le tout sacrément bien huilé.

Quels ont été les désaccord avec eux pour que tu quittes l’organisation ? Le désaccord portait sur le montant de mon salaire. Pas sur le nombre de combats. Ils m’ont proposé une somme qui ne me semblait pas être justifiée compte-tenu de ma carrière à l’UFC. Les négociations n’ont pas abouti, j’ai donc refusé de signer un nouveau contrat.

“J’aimerais qu’une ligue des combattants se crée pour qu’il y ait une grille de salaires et bonus applicables à tous.”

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Comment es-tu arrivé au Bellator? C’est une ligue moins médiatique que l’U.F.C., est-ce que c’est une deuxième division ou bien tout simplement la relève ?Pour moi, c’est la relève! Et l’arrivée de Scott Coker va accélérer le phénomène «Bellator.2» Une fois libre de tout engagement avec l’UFC, Bjorn Rebney, ex dirigeant de l’organisation a pris contact avec mon manager pour me proposer un contrat, ainsi qu’à Rampage. J’ai aimé l’accueil et le niveau de discussion que nous avons pu avoir, j’ai alors assisté à quelques événements et me suis lancé. Je ne regrette absolument pas ce choix même si je sais que les portes de l’UFC ne me sont pas du tout fermées.

Tu as gagné ton dernier combat par soumission et maintenant tu es en route pour combattre le tenant du titre. C’est une revanche sur l’U.F.C. ou tout simplement un défi personnel ?Un défi personnel. Ce dernier combat, je le gagne par soumission contre un ancien, et non des moindres combattants de l’UFC, Lavar Johnson. Forcément, j’y pense un peu mais quand je combats pour le Bellator, je me focalise sur mon projet : devenir champion de cette organisation et

me prouver qu’à presque 40 ans, je reste dans le TOP 15 mondial.

Il y a maintenant 15 ans que tu as commencé ta carrière en M.M.A., quel regard portes-tu sur l’évolution de ce sport ?Je suis heureux de constater que malgré la non reconnaissance du M.M.A. en France, ce sport s’est démocratisé et touche un public très éclectique et vraiment passionné. Sur un plan international, je vois de plus en plus de combattants français briller dans de belles organisations et c’est pour moi une belle victoire sur ceux qui veulent nous empêcher de progresser. Quant au M.M.A., il est aujourd’hui hyper encadré, réglementé, sécurisé, de quoi le pratiquer en toute confiance et quiétude. C’est donc un regard on ne peut plus positif que je porte sur ma discipline.

Tu auras bientôt 40 ans, comment évalues-tu le futur de ta carrière professionnelle ?40 ans en 2015... Je travaille à être le nouveau Champion Heavyweight du Bellator et défendre ce titre autant de fois que nécessaire... C’est déjà en soit, tout un programme. J’ai aussi commencé à manager quelques combattants français, je compte développer cette activité et aider à porter haut les

M.M.A.: LE COMBAT FINAL

BELLATOR 123Cheick Kongo VS Lavar Johnson

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couleurs de la France partout où elles pourront briller. Et puis d’autres choses que je me garde bien d’étaler, tout simplement parce qu’il vaut mieux se garder de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué!

Quel regard porte ton entourage sur le M.M.A.?Ils sont à l’image du Grand Public. Au début, ils n’aimaient pas trop, par méconnaisance puis s’y sont vraiment intéressés en suivant mes aventures, et aujourd’hui, ils sont fans. Sauf ma Maman, mais c’est plus par peur qu’il arrive quelque chose à son fiston (Rires).

Les femmes sont de plus en plus présentes dans ce sport en tant que pratiquantes mais également en tant qu’arbitres, ce qui est très précurseur pour une discipline aux codes soit-disant machistes. Qu’en penses-tu ?C’est une évolution nécessaire et naturelle, le M.M.A. est un sport complet, les femmes y sont les bienvenues, elles ont réussi, en poussant la porte des clubs, à dépasser ces à-prioris tenaces qui voudraient que les sports de combat soient réservés aux hommes... Ce qui est faux, la preuve! Non seulement c’est une discipline qui développe

harmonieusement tout le corps mais c’est aussi un excellent moyen d’apprendre de façon ludique à se défendre et se sortir de situations complexes. Donc, je suis très favorable aux femmes pratiquantes du M.M.A.

Il y a des rumeurs sur la conception d’une ligue M.M.A. ? Qu’en penses-tu ?Il existe deux instances en France qui militent pour la reconnaissance du M.M.A. : La CNMMA tenue par Bertrand Amoussou et la FPAMM dirigée par Gerard Garson. Sauf que ces deux là ne s’entendent pas. Tant que nous serons divisés, nous n’avancerons pas.

Quelles sont les valeurs du M.M.A.?Courage– Respect - Humilité – Intégrité - Discipline – Honneur J’essaye de les partager au travers de mes combats et de ma personne. J’espère en être un fidèle représentant.

Un dernier mot ?Je salue tous les fans de M.M.A. en Guadeloupe et dans les Dom-Tom et remercie l’équipe de LOUPE pour cette interview. Vous pouvez me suivre via mon Facebook sur : https://www.facebook.com/Real.Cheick.Kongo. A très bientôt

CHEICK KONGOFacebook officiel : https://www.facebook.com/Real.Cheick.Kongo

U.F.C. 75Cheick Kongo VS Mirko Cro Cop

FOCUS

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GERARD GARSON

Vous aviez 16 ans lorsque vous avez commencé le Karaté (pratiqué sans gant à cette époque), quels sports pratiquiez-vous avant cela?J’ai en effet commencé le karaté à l’âge de 16 ans alors que je pratiquais également depuis 5 ans le Hand-ball, d’abord au lycée puis en club, à l’APAS, avec lequel j’ai été champion de France junior. Avec la montée du club en nationale,

mon niveau est devenu insuffisant et je n’ai plus pratiqué que le karaté. J’ai commencé dans une petite salle du IVe arrondissement par le Shotokan mais j’ai également fait des stages de Kyokushinkaï avec Alain SETRUK. La découverte du karaté, art martial confidentiel à l’époque, a été le fait du hasard attisé par une curiosité certaine pour un sport de combat réputé d’une grande efficacité.

ORL, chirurgien Cervico-Facial et ceinture noire de Karaté, Gérard Garson est loin des clichés que développent les organismes conservateurs opposés à la légalisation du M.M.A. auprès du grand public. C’est avec l’experience de ses pratiques en médecine et en arts martiaux qu’il se bat pour faire évoluer les mentalités et la législation française.

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M.M.A.: LE COMBAT FINAL

Vous avez pratiqué le Karaté de 1966 à 1977, quel niveau avez-vous atteint? Pour être précis, je continue à pratiquer à raison de deux entrainements par semaine mais les années 66 à 77 ont été celles durant lesquelles je faisais de la compétition, comme la grande majorité des pratiquants. Sans être un «champion», j’avais un niveau satisfaisant qui m’a permis d’être qualifié à neuf ou dix championnats de France et même d’avoir l’honneur d’être en équipe Ile de France. J’ai obtenu la ceinture noire 1ère DAN en 1972 et je suis actuellement 6e DAN FEKAMT.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans les arts martiaux et que représentent-ils à vos yeux?Je pense qu’il faut avoir l’honnêteté de dire que l’on commence le karaté pour apprendre un sport de combat. La dimension de l’art martial ne se découvre que progressivement au fil du temps, des expériences, des rencontres, des échanges. Il en est de même pour tous les arts martiaux, MMA inclus. Néanmoins, les valeurs de respect, d’humilité regroupées dans le code du bushido s’imposent rapidement. Je suis assez sensible au SHIN-GHI-TAÏ (SHIN : le cœur, l’esprit, la valeur mentale / GHI : la valeur technique / TAÏ : le corps, la valeur physique) qui résume assez bien ces valeurs.

Comment avez-vous intégré l’équipe médicale de la Fédération France de Karaté? Et quel est votre parcours au sein du pôle médical ?L’intégration à l’équipe médicale de la ligue Ile de France puis à la Fédération s’est faite tout naturellement car j’étais l’un des leurs qui quittait juste le kimono de compétiteur pour la blouse blanche du médecin. D’ailleurs à l’époque, tous les médecins surveillant les compétitions étaient des pratiquants et je ne peux pas ne pas citer les docteurs Hubert TISAL, puis Franco ROMAN qui m’ont, en outre, accompagné de 1977 à 1998. De médecin de ligue, je suis devenu en 1984

médecin national fédéral et médecin des équipes de France, épaulé par mes amis Hubert et Franco. J’ai également avec le Dr Hubert TISAL mis en place la commission médicale des fédérations européennes et mondiales de karaté présidée par le regretté Jacques DELCOURT à qui le karaté français doit tant.

Vous avez découvert le M.M.A. avec l’U.F.C. en 2000 (créé en 1993). Qu’est-ce qui vous a plu? Et comment vous êtes-vous investi dans cette aventure?Le karatéka et ancien compétiteur que je suis, curieux également de tous les arts martiaux en général, a été immédiatement séduit par ce que l’on appelait le «free fight» devenu le M.M.A.. J’ai eu la chance d’être initié par mon ami Jean-Marie Merchet, un des pionniers de cette discipline qu’il enseigne depuis le début après avoir été champion de France de karaté et avoir combattu en boxe thaï plus de cinquante fois. Enfin une compétition, avec des règles, permettait d’évaluer l’efficacité des différents arts martiaux. J’ai toujours eu une fascination et un profond respect pour ces combattants qui osaient s’affronter dans la grande tradition des arts martiaux.

Comment en êtes-vous arrivé à devenir Président de la F.P.A.M.M.? Qui vous a élu et quelle est votre légitimité?Avec quelques passionnés, notamment Mohamed Temmar, a germé l’idée qu’une fédération pourrait permettre au M.M.A., source de fantasmes, d’approximations, voire de délires, d’exister. Ancien président de la Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires (de 1998 à 2001), ancien médecin fédéral et des équipes de France, et

“J’ai toujours eu une fascination et un profond respect pour ces combattants...”

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pratiquant depuis plus de 45 ans, j’avais aux yeux de certains pratiquants de M.M.A. quelques atouts pour donner du M.M.A. une image plus proche de la réalité. Nous avons donc décidé de créer la FMMADA (fédération de mixed martial arts et disciplines associées) devenue la FPAMM (fédération de pankration et arts martiaux mixtes). Comme vous le savez, les fédérations ne sont que des associations loi 1901 comme il en existe des millions en France. Des statuts, un comité directeur, une publication au Journal Officiel et l’association existe. J’ai été sollicité pour en devenir le président par les membres fondateurs et élu par les représentants des clubs lors d’une assemblée générale.

Vos compétences professionnelles paraissent être un réel atout auprès des non-initiés dans la démarche de «légalisation» du M.M.A. en France. Qu’en est-il vraiment ?J’ai l’humilité et l’honnêteté de penser que si certaines personnalités du M.M.A. m’ont proposé de représenter la discipline, ce n’est pas uniquement pour ma pratique du karaté mais essentiellement pour mon parcours médical et associatif. Qui mieux qu’un médecin de 65 ans spécialiste en chirurgie cervico faciale, ancien médecin fédéral de la fédération française de karaté ayant surveillé des milliers de combats, impliqué dans les arts martiaux depuis plus de cinquante ans et ancien président d’une fédération délégataire de 210 000 licenciés, pouvait essayer de montrer la réalité du M.M.A.? Ma passion et ma volonté de rétablir la vérité sur cette discipline m’ont poussé à m’investir dans cette aventure.

Quels sont les critères à adopter afin de légaliser le M.M.A. en France ?La législation du M.M.A. en France ne dépend pas des pratiquants mais des politiques associées au mouvement sportif. La F.P.A.M.M. se bat pour cette reconnaissance en essayant de fédérer les clubs de pratiquants autour d’un projet commun.

Nous avons déposé en 2012 un dossier complet auprès du Ministère des Sports contenant, outre nos statuts, notre règlement intérieur (le tout étant élaboré en fonction des critères ministériels), un règlement pédagogique, un règlement médical, un règlement compétition. Sans réelle surprise, notre dossier a été rejeté. On est dans l’hypocrisie, le dogme et la peur de voir une partie des licenciés se déplacer vers ce nouvel art martial qu’est le M.M.A.

Quelles sont les instances qui décident qu’une fédération soit créée ou non? Bertrand Amoussou est également en train de mettre en place une fédération M.M.A. en France. Quelles sont vos divergences ?Je connais bien Bertrand Amoussou avec lequel j’entretiens des relations personnelles amicales. Il a une réelle légitimité dans la discipline, une compétence technique indéniable. Nous avons les mêmes buts, un projet quasi identique mais malgré tout, nos efforts de rapprochement n’ont pas abouti, plus par des problèmes de personnes que par des divergences insurmontables. Le monde du MMA est plein de «testostérone», avec des «égos» qui empêchent encore un rapprochement nécessaire et indispensable. Malgré ses grandes qualités, Bertrand Amoussou n’a jamais rassemblé au-delà de son club du 7ème arrondissement. Malheureusement, nos adversaires s’appuient sur nos divisions pour bloquer notre volonté d’exister. Le ministre Jeunesse et Sports est le seul décideur mais il s’appuie sur les conseils de quelques-uns des responsables de fédérations françaises d’arts martiaux dont la plupart, pour ne pas dire la totalité, s’oppose à la création d’une fédération de MMA agréée. Les fédérations françaises de judo, de karaté, de tae kwon do sont en première ligne et avancent des arguments (ou plutôt des arguties) d’éthique, d’atteinte à la dignité, voire de «boucherie». Ainsi donc le M.M.A., qui regroupe l’ensemble des arts martiaux, perdrait toutes les vertus de chacun de ces arts martiaux pratiqués isolément.

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Que pensez-vous du «Soap» diffusé sur M6 qui crée la polémique actuellement au sein de la communauté du M.M.A. ?Le reportage diffusé sur M6 est une honte pour le journalisme, il est complètement «bidonné». Comment croire que des organisateurs de combats clandestins, maniant des sommes d’argent illicites, parlent devant la caméra à visage découvert prenant ainsi le risque d’être interpellés.? Comment expliquer que les pseudos combats clandestins de M.M.A. ne soient que des combats ringards opposant deux pratiquants de boxe anglaise ? L’audimat est-il au prix du mensonge et de la négation de la véritable mission du journalisme ?

Un mot de la fin ?La France reste un des derniers pays au monde bloquant la légalisation, non pas de la pratique mais des compétitions de MMA. Cette situation me parait intenable devant l’intérêt médiatique de plus en plus important pour le MMA en France ces trois ou quatre dernières années. A nous de nous regrouper, à nous de répondre aux craintes du milieu politique et sportif, à nous de poser les bases légales d’un M.M.A. à la française. L’essentiel étant l’union, au-delà des querelles personnelles, de tous les intervenants du monde M.M.A. français car sans ce regroupement, rien ne se fera. C’est mon vœu le plus cher.

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M.M.A.: LE COMBAT FINAL SAINT-FRANCOIS

FOCUS

BERTRAND AMOUSSOU

Comment as-tu découvert les arts martiaux?Mon père m’a mis dans un club de judo qui était à 100 mètres de la maison dès l’âge de 10 ans. Dès le premier cours, vu que j’étais un peu turbulent et athlétique, je m’en suis bien sorti. Ca m’a plu de prendre les garçons et de les jeter sur le dos. Cela marchait tout de suite. J’avais l’impression

d’être bon et “d’éclater” tout le monde et à cette époque la je crois bien que c’était la seule chose qui m’intéressait. C’était le contact. Le souvenir que j’en ai c’est de me sentir bien parce que je me sentais doué. Par la suite j’ai fait dès petites compétitions que je gagnais donc ça renforçait mon état d’esprit de l’époque.

Premier et seul combattant français à avoir remporté une victoire au Pride. Bertrand Amoussou mène son combat hors des sentiers battus et s’organise pour écrire les lettres de noblesse du M.M.A. en France.

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M.M.A.: LE COMBAT FINAL

Il n’y avait donc aucun lien familial avec les arts martiaux ?Si bien sûr. Dans ma famille, nous sommes tous ceinture noire de Judo ou Karaté. J’ai fait de l’athlétisme. Je faisais du sprint et du javelot. J’avais une proposition de rentrer en section Sports études Athlétisme pour le Javelot et également en Judo. Il a fallu faire un choix. Je n’avais que 16 ans et mon but était d’être le meilleur dans ma discipline. Je me suis alors dis que j’avais plus de chance d’être champion en Judo qu’au Javelot. Alors j’ai abandonné l’Athlétisme pour le judo. Mon père ne m’a d’ailleurs pas influencé dans mes choix.

Donc tu as fait un Sport études judo, vers quel âge t’es tu tournée vers le Ju-jitsu combat ?En fait le Ju-jijtsu Combat c’était après la déception des Jeux Olympiques. J’étais remplaçant pour les championnats du monde alors que j’étais numéro 1 français en 1991/1992. Et donc avant ces deux évènements planétaires, je me suis retrouvé remplaçant. Pour les championnats du monde j’avais rencontré Stéphane Frémont (qui est maintenant le patron des équipes de France) en sélection et je l’avais battu en 6 secondes. Mais on m’a dit que j’aurais du faire une meilleure saison, alors que j’avais fait la meilleure saison de toute la catégorie. Et aux Jeux Olympiques, ils m’ont fait la même. Alors là j’ai décidé de passer au Ju-jitsu puisque je me sentais encore au top pour continuer le sport de haut niveau. Je ne voulais pas m’arrêter là parce que certaines personnes avaient décidé de ne plus me titulariser en équipe de France de Judo et qu’il y avait une équipe de France qui se

montait en Ju-jitsu. Donc j’ai embrayé dessus mais c’était plus par dépit que par choix. Bien sûr ça m’a plu parce que c’était une combinaison du judo et du karaté. Le karaté étant une discipline que j’affectionnais mais que je ne pratiquais pas pour laisser l’exclusivité au judo. Comment expliques-tu qu’ils t’aient mis sur la touche de cette manière ?Ce sont des choses que tu sens mais que tu ne peux pas vérifier. J’en parle avec mes amis, mes proches parce qu’ils l’ont vécu avec moi. Je vais te donner un exemple. Quand je gagne les championnats de France, L’Equipe avait écrit: « Une page d’histoire vient de se tourner, avec le sémillant Bertrand Amoussou, premier homme de couleur à gagner un championnat de France de Judo».Il n’y avait pas de “black” à l’époque, donc forcément je ne peux pas accuser ou même dénoncer car c’est improuvable mais je l’ai vécu. Moi j’ai été élevé par une mère allemande qui est blanche donc je n’ai pas cette vision des choses mais par contre je sais que c’est présent, je le sens. Comme avec les arbitres certaines fois je sentais bien que si ça devait aller à la décision je serais perdant. On va dire que j’ai ouvert la voie… Mais dans le Ju-jitsu tu n’as pas retrouvé ce type de comportement ?Non, puisqu’en 4 ans de pratique je n’ai pas perdu un seul combat, j’étais vraiment au-dessus du lot. Aucun de mes adversaires n’avait mon niveau de judo et je faisais jeu égal avec eux sur la partie Karaté. C’est ce qui m’a permis de gagner les championnats d’Europe, les jeux mondiaux et trois fois les championnats du monde. Quelles sont les valeurs que les arts martiaux véhiculent pour toi ?Moi j’aurais adoré vivre au Japon. Tout en sachant qu’il n’y à pas que des choses bien au Japon comme partout d’ailleurs. J’aime la rigueur des arts martiaux, la discipline. Le coté très japonais

“J’étais remplaçant pour les championnats du monde alors que j’étais numéro 1 français...”

FOCUS

d’aller au bout des choses. La méthodologie et la répétition pour arriver au mouvement parfait. Au Japon, il y a l’art de servir le thé, l’art de la calligraphie, la maitrise. Il y a bien sur toutes les valeurs que véhiculent les arts martiaux : La Sincérité – parce que lorsque tu es en combat avec un mec, nez contre nez, peau contre peau, tête contre tête tu ne peux pas mentir. Les sensations sont ouvertes, le cœur est ouvert. Dans un monde où tout le monde se ment, c’est bien de revenir sur des valeurs saines. Lorsque tu pratiques les arts martiaux tu véhicules un code moral, le fait de pratiquer te donne des valeurs - Le Respect - Lorsque tu rentres dans un dojo tu salues le tapis, quand tu commences ou finis un exercice tu salues ton partenaire, le respect par rapport au professeur, le respect des gradés qui fait référence à celui des aînés. Je trouve que ce sont des valeurs qui sont bonnes pour la vie, elles permettent de donner un peu plus de sens aux choses.

Les Arts Martiaux sont souvent assimilés à la sagesse et pourtant le M.M.A. n’est perçu que pour son côté combat et non pour ses valeurs. Comment l’expliques-tu ?Quand tu es combattant de M.M.A. on va dire que tu as entre 20 et 40 ans, et la notion de sagesse n’est pas encore présente en toi. Elle arrive après un certain âge. Moi je ne pense pas avoir été dans cette conception de sagesse quand j’étais compétiteur de haut niveau. J’ai l’impression qu’aujourd’hui je commence un peu à rentrer dans ce processus. Certainement grâce au recul, l’expérience de combattant, l’enseignement qui apporte encore d’autres choses. Tu te découvres vraiment, car tu n’as plus cette notion de

t’entrainer pour battre quelqu’un mais pour mieux comprendre le mouvement, mieux le transmettre. Je pense que c’est là qu’arrive la sagesse. Le M.M.A est devenu un art martial à part entière et donc fera fatalement référence dans un certain nombre d’années lui aussi à ces mêmes notions de sagesse. Tout le monde n’est pas encore prêt à entendre ça ou à le comprendre mais c’est pourtant bien ce qui arrivera. J’en suis convaincu. Tu es président de la C.F.M.M.A. (Commission Française de Mixed Martial Arts) depuis 2008. Qui t’a élu et quelle est ta légitimité ?Et président de l’I.M.M.A.F. (International Mixed Martial Arts Federation, ndlr) depuis octobre 2013. C’est moi qui ai crée la C.N.M.M.A. qui est devenu la C.F.M.M.A, donc personne ne m’a élu. Les statuts ont été déposé en 2009 mais je pense que l’année prochaine nous organiserons une élection ou je ne suis même pas sur de vouloir me représenter parce que j’ai beaucoup de travail avec la fédération Internationale. Après tout dépendra d’où nous en sommes en France sur l’évolution du dossier qui est un véritable combat et je pense être bien placé pour le mener de par mon parcours, de par ma position avec la Fédération Internationale, du discours que je tiens, de mes réseaux. Il faut tenir la route face aux politiques et sans citer personne tu ne peux pas défendre une discipline et ses codes si tu ne les véhicules pas toi-même. Je ne suis peut être pas légitime pour tout le monde mais je fais le boulot. Quels sont les critères à adopter afin de légaliser le M.M.A. en France ?Il faut que l’on se fasse entendre au niveau du ministère. J’ai un ami qui est l’un des conseillers d’Emmanuel Valls et qui m’a dit : «les gens écrivent ce qu’ils entendent». Le ministère ne va pas faire le travail que tu pourrais faire ou que quelqu’un qui s’intéresse au sujet pourrait faire pour savoir ce qu’est le M.M.A. Ils vont

“Je ne suis peut-être pas légitime pour tout le monde mais je fais le boulot.”

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SAINT-FRANCOISM.M.A.: LE COMBAT FINAL

directement voir leurs conseillers. Et lorsqu’il y a une discipline comme le M.M.A qui arrive, ils vont appeler le président de la fédération la plus connue en matière de sport de combat pour eux, donc celle de judo, pour leur demander ce que c’est. Si c’est Jean Luc Rouget (le Président de le Fédération Française de Judo, ndlr), il va leur dire que c’est n’importe quoi, il va leur sortir deux ou trois vidéos bien choisies pour mettre en valeur ce qui le conforte dans sa position en leur demandant si c’est bien ce qu’ils veulent voir arriver en France. Et la réponse est : «bien sûr que non». Quand tu arrives derrière avec tes dossiers, tu as intérêt d’être affûté pour que l’on t’écoute. Jean Luc Rougé m’a dit un jour que si ça ne tenait qu’à lui, la boxe serait interdite. C’est quelqu’un qui n’aime pas les sports de contact. Difficile de lui faire aimer le M.M.A.. Par contre, il n’est pas obligé de le dénigrer. Il y a des sports que je n’aime pas spécialement mais je n’ai aucun problème à ce que les gens le pratiquent. Il est clairement notre plus grand détracteur.

Surtout qu’en plus il s’en décharge puisqu’il m’a dit que c’était l’union européenne et l’Etat français qui ne veulent pas reconnaître le M.M.A.,Et c’est un vrai mensonge, puisque quand il fait référence à l’Union Européenne, il fait référence à une recommandation du Conseil de l’Europe qui date de 1999. Ce n’est pas une loi, ni un décret, c’est une recommandation du Conseil de l’Europe qui demande à tous ses états membres de faire attention à certaines pratiques. Un non-initié pourrait faire des amalgames mais sont cités dans un contexte totalement différents, les combats libres et en cage, avec actes de barbarie, et pire encore. Donc si il y a des disciplines qui font ce genre de truc oui il faut les interdire sans hésiter mais il ne s’agit pas du tout de ce que l’on fait, je ne me reconnais pas dedans, ni mon sport.

En fait les enjeux sont économiques et politiques?Complètement. Tu me demandais tout à l’heure comment s’y prendre pour y arriver. C’est simple: il faut avoir les pieds dedans, connaître des gens au Ministère. Quelles sont les divergences que tu as avec Gérard Garson qui vous divise au sein de ce qui semble être le même combat?Je n’ai pas de divergence avec Gérard Garson. C’est un ami de la famille. C’est juste qu’il dirige un groupe qui prétend également vouloir faire reconnaitre le M.M.A. en France. Je reproche juste à certaines personnes qui constituent son équipe de ne pas travailler. Le fait d’avoir deux groupes ne fait que créer la confusion auprès des pouvoirs publics. Nous devons être unis pour mener à bien notre projet.

C.F.M.M.A.Site officiel : www.cfmma.fr

I.M.M.A.F.Site officiel : www.immaf.org

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FOCUS

DAVIDROCHEMONT

Depuis son titre de champion de la Caraîbe en 2012, David Rochemont demeure toujours invaincu et continue de travailler sans relâche avec son équipe l’Hybrid Fighting Team de la Guadeloupe à Baie-Mahault pour continuer son ascension et faire découvrir sa passion au sein de son club.

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Comment as-tu découvert les arts martiaux et quels sont les sports que tu as pratiqué avant le M.M.A. ? Plus jeune, vers l’age de 11-12ans, sous l’effet «Bruce Lee» je m’étais essayé au karaté mais ça n’a duré à peine que quelques mois. Ensuite, vers 20 ans je me suis mis à la boxe thaïlandaise que j’ai pratiqué 4/5 ans. Avant le M.M.A., j’ai pratiqué plusieurs activités sportives et pas spécialement des arts martiaux: du basket-ball en loisir, du body board en compétition, du beach-volley et du volley-ball en compétition avec même plusieurs titres de champion de Guadeloupe. Je crois que c’est tout! (rires)

Comment as-tu découvert le M.M.A. et qu’est ce qui t’a attiré dans ce sport?J’ai découvert le M.M.A. en métropole durant les années 2004/2005, à l’époque je ne jurais que par la boxe thaïlandaise. Mon cousin qui vit à Paris m’a montré la vidéo opposant un géant américain Bop Sapp à un brésilien Antonio «Minautouro» Nogueira. A ma grande surprise, c’est le petit brésilien qu, après avoir courageusement résisté aux frappes et aux assauts de l’Américain, l’a remporté en soumettant le géant grâce à une technique de Jiu-jitsu brésilien. A ce moment là je me suis dis : David, c’est ce sport que tu dois pratiquer!

La pratique du M.M.A. étant interdite en France comment as-tu procédé dans le développement de tes ambitions?La compétition en M.M.A. est interdite en France, mais sa pratique y est autorisée. Dans un premier temps je n’ai pas hésité à aller me former auprès de professeurs en France. J’ai même reçu un diplôme des mains de Bertrand Amoussou à l’époque Président de la C.N.M.M.A.. Ensuite je n’ai pas hésiter à aller à l’étranger dans les meilleurse académies de combat. Ce périple m’a amené au Brésil où je me suis entrainé à la Chute Boxe Academy

avec Wanderlei Silva et Moricio «Shogun» Rua pour ne citer qu’eux. Ensuite sur le continent américain à Miami dans la team du champion brésilien Roberto «Cyborg» Abreu et plus particulièrement à Las Vegas au Tapout Center et à Xtrem Couture Academy où j’ai cottoyé Kevin «The Monster» Randleman, Randy Couture, Ray Sefo, Urija Faber, Meisha Tate…

Tu es devenu champion de la Caraïbe en 2012, est-ce que tu peux raconter ton parcours jusque-là? J’ai remporté le titre de champion de la Caraïbe de M.M.A. en -83kg en 2012. Avant cela j’avais combattu 2 fois déjà en M.M.A. en -93kg avec une victoire et une défaite contre le champion de l’époque. Depuis mon retour à ma catégorie de poids naturel -83kg j’ai combattu 3 fois et je n’ai jamais été battu. Pour le moment je n’ai combattu que dans la Caraïbe, dans les îles autorisant le M.M.A., mais lors de mon dernier combat j’ai rencontré un Américain qui s’entraine en Floride à l’Américan Top Team (A.T.T.). Je l’ai soumis au premier round.

Quels sont les retombées de ton nouveau statut de champion?Malgré le peu de moyen dont dispose le club, nous essayons de travailler efficacement, avec rigueur et c’est cela qui nous a permis aux autres compétiteurs comme à moi-même de nous dépasser afin de remporter nos combats et d’être reconnus aujourd’hui parmi les meilleurs

M.M.A.: LE COMBAT FINAL

“Dans un club sérieux de M.M.A, on ne vient pas se battre! Mais pour apprendre des techniques, acquérir un savoir et une discipline.”

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FOCUS

combattants de la Caraïbe. Malheureusement la discipline est très peu connue en Guadeloupe et les retombés sont encore faibles. C’est la raison pour laquelle nous continuons à nous entrainer durement pour ramener des victoires et des titres et continuer à faire parler de nous.

Comment ressens-tu l’impact du M.M.A. sur la population locale ? Très sincèrement je ne saurais répondre, les gens se prononcent plus sur les combats qu’ils regardent à la télévision et oublient que c’est le très haut niveau. C’est comme si vous deviez parler du football local et qu’on vous prenne comme référence le Real de Madrid et le FC Barcelone!

Comment expliques-tu l’image négative que dégage le M.M.A. auprès des non-initiés ?Elle est normale car elle est en majeure partie due à l’ignorance et aux stéréotypes

que renvoient les médias non-spécialisés. Au départ les sports pied-poing et particulièrement la Boxe Thaïlandaise ont subi les mêmes discriminations en France. Il est vrai que la vue d’un combattant frappant un autre alors qu’il est au sol peu choquer. Mais la pratique montre que ce type de frappes sont beaucoup moins dangereuses que les frappes reçues debout où là on utilise tout son poids de corps pour augmenter sa puissance de frappe. Et comme je dis régulièrement ce que vous voyez à la télé ce sont les professionnels, ils s’entrainent 7h par jour. Dans un club sérieux de M.M.A., on ne vient pas se battre! Mais pour apprendre des techniques, acquérir un savoir et une discipline. Par la suite, les meilleurs deviennent des compétiteurs et participent à des combats. A ce moment là, ils font l’objet d’un entrainement spécifique.

Que penses-tu de la législation française qui interdit la pratique du M.M.A. en France ?Bien évidement je suis contre et pour moi elle est injuste. C’est un texte écrit par des non-pratiquants qui portent des jugements en toute méconnaissance de la discipline.

Quel regard porte ton entourage sur le M.M.A. ? Au niveau de ma famille et de mes proches, aujourd’hui, le regard est plutôt positif. Ils constatent que grâce au M.M.A. , j’ai accompli beaucoup de choses tant sur le plan sportif que sur le plan

“Pour moi le M.M.A. est bien plus qu’un sport, c’est carrément un mode de vie”

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HYBRID FIGHTING TEAMCalvaire, Rue Marcel Roquelaure97 122 Baie-Mahault

E-mail: [email protected] Facebook: Hybrid Fighting Team 971Site Web: http://hft971.wix.com/mma971

M.M.A.: LE COMBAT FINAL

humain. Que le M.M.A. m’a permis de renforcer mon mental, ma force et ma forme physique. Au début c’était moins évident parce qu’ils ne connaissaient pas la discipline, maintenant il reste la crainte d’avant les combats. Mais c’est normal et c’est le lot quotidien de tous les proches de combattants quelque soit la discipline.

Quelles sont les valeurs que le M.M.A. véhicule? Et comment les partages-tu ?Pour moi les valeurs maîtresses du M.M.A. sont le travail et le respect. Le M.M.A. mélange différentes discipline de combat. Il faut être bon en boxe, en lutte, au sol et avoir une condition physique irréprochable… Donc, pour réussir il n’y pas d’autre alternative que l’entrainement, le travail et la rigueur. Ensuite le respect de la discipline, des autres et des règles est primordial pour sortir du lot. Ce sont toutes ces valeurs qui disparaissent de plus en plus à notre époque que je m’efforce d’inculquer à mes élèves en plus des techniques de combat. Pour moi le M.M.A. est bien plus qu’un sport,c’est carrément en mode de vie.

Il y a des rumeurs sur la conception d’une ligue M.M.A.? Qu’en penses-tu ?J’en serai ravi. Cela permettrait enfin au M.M.A. de bénéficier d’une reconnaissance nationale, éviterait de nombreuses dérives et permettrait de cadrer la discipline et sa pratique.

Quels sont tes projets ?Ma priorité est de faire au mieux pour développer la discipline et mon club. Je rêve de disposer d’une salle dédiée au M.M.A. , avec du matériel spécifique et un espace adapté afin de faire profiter pleinement des bienfaits de la discipline à un plus grand nombre. En attendant, je continuerai à faire mon maximum pour fournir un enseignement de bonne qualité en toute sécurité à mes élèves et à former des compétiteurs en vue de remporter des titres. Me concernant, je me suis fixé une limite : celle de combattre jusqu’à mes 40ans. Mais bien sur, tout dépendra du Tout-Puissant, s’il daigne bien me prêter jusque-là force et vie.

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A LA LOUPE!

STANIl nous invite à plonger dans un univers de synchrétisme et de créolité. Pour comprendre son art, mieux vaut aller à la rencontre de ses oeuvres plutôt que d’en parler.

Pourquoi avoir choisit Stan comme nom d’artiste?Généralement, il est mentionné Stan Musquer dit Stan dans les critiques. Ce qui est amusant, c’est qu’il y a beaucoup de Stan dans le monde mais un seul peintre de ce nom en Guadeloupe. Pourrais-tu me raconter ta première rencontre avec l’art ?Enfant, les guides dans les musées me faisaient souvent fuir. Il fallait s’échapper de ce rite funéraire pour aller regarder en face les portraits fait par les grands peintres classiques. Je ne savais pas devant ces portraits qui regardait qui. En fait, si vous voulez savoir ce que peut dire une peinture, allez devant. Allez devant l’oeuvre. La peinture ne devrait jamais être expliquée d’abord que par elle-même. Si ce qui doit

s’exprimer vient à vous, c’est que vous avez fait un effort, c’est que vous l’avez mérité. Voilà le début de quelque chose qui pourrait amener très loin, ou nulle part. Libre à chacun de découvrir ce qu’il est possible d’en faire. Te souviens-tu d’un moment ou tu as particulièrement senti que tu avais besoin de créer, de t’exprimer à travers la peinture?À vrai dire, le concept de l’artiste qui exprime son moi intérieur ne m’intéresse pas. Je préfère penser que l’art qui intéresse le monde est l’art qui s’intéresse au monde. Le moi intérieur de l’artiste, c’est Narcisse...Presque tout dans mes tableaux est extérieur à ce que je suis mais je veux bien admettre que le parcours vécu peut être responsable de la rencontre de ces choses. Les tableaux en sont en quelque sorte le résultat.

propos recueillis par Ceebee

ART

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A LA LOUPE!

Tu dis souvent que c’est ton professeur d’Arts plastiques de Baimbridge qui t’a “ouvert la voie” et tu es devenu enseignant à ton tour: est-ce un hasard, une nécessité, une volonté de transmettre?Les méthodes pédagogiques et didactiques de Yves Sicard ont un côté passionnel et instinctif. Je ne sais pas comment il faisait cela. Tout ce que je peux dire c’est qu’il savait dégager de la motivation, du faire réagir. Nous prenions, chacun à notre rythme, conscience qu’une chance de plus pouvait s’offrir à nous. Combien sommes-nous à nous souvenir des cours de Yves Sicard ? Combien d’artistes de la Guadeloupe aujourd’hui dans les anthologies, les encyclopédies, les dictionnaires, les revues d’art sont passés par la section Arts plastiques de Baimbridge? Nous sommes nombreux. Tout artiste de la Guadeloupe qui s’intéresse à l’histoire de cette île ne peut omettre de citer le nom d’ Yves Sicard. Nous le connaissons tous. Concernant ma mission pédagogique, je dirais que j’ai décidé de devenir professeur pour mettre les Arts plastiques au service de ce qui peut accompagner la jeunesse de Guadeloupe dans son épanouissement futur. Il me semble par exemple qu’être créatif peut aider dans bien des domaines. J’ai beaucoup de chance d’avoir les élèves qui me sont confiés.

Tu sembles très attaché à l’écriture et tu as il y a peu de temps collaboré avec un écrivain. Comment s’opère ce va et vient entre les mots et les images? Je ne sors jamais sans un livre. Celui qui m’accompagne ces temps-ci s’intitule Pièces sur l’Art de Paul Valery. Il dit: “On doit toujours s’excuser de parler peinture”. J’adore cette insolence si polie et cultivée. Je souhaite que la jeunesse comprenne l’enjeu de la lecture.Ce que je sais de la langue Créole, je le tiens principalement de Hector Poullet. Hector a une culture fascinante qui n’a d’égale que

sa modestie et son plaisir à partager ce qu’il sait. Il a toujours une phrase qui fait apprendre davantage. Je peins actuellement pour exposer avec lui. Ce sera une très belle exposition de peintures et de manuscrits. On peut presque dire que c’est la même chose, ou plutôt que la peinture et l’écriture sont prétextes à exprimer quelque chose. Ils sont au service de cela. Ce qui est exprimé est derrière les mots, derrière l’image. Mes tableaux par exemple sont à n’en pas douter la surface de quelque chose.

Tes œuvres s’inscrivent-elles dans des cycles de vie? Ou d’autres schémas?C’est difficile de répondre à cela. Il a déjà été dit de mes peintures qu’elles étaient comme un “chant des sirènes”... Que répondre à cela? Chacun voit ce qu’il veut. Je n’essaie pas de comprendre mes toiles lorsque je les peins. En peinture, on ne saurait jouer. Je dirais qu’il faut pouvoir être authentique. L’oeuvre est toujours le résultat de quelque chose. Je ne joue pas avec cela.

Si je te parle de synchretisme, tu te sens concerné?Si on parle de syncrétisme, alors je dirais que c’est grâce à une enfance géographiquement déplacée que j’ai probablement passé tant d’années à m’intéresser davantage à la vie des gens et des cultures plutôt qu’à ce que j’étais jusqu’au peintre que je suis. Peut-être que ce travail est la reconstruction d’une enfance à travers des cultures différentes, des rencontres sensibles. C’est difficile à dire.

“Chacun voit ce qu’il veut. Je ne cherche pas à comprendre mes toiles lorsque je les peins...”

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ART

L’enfance est un des piliers fondamentaux de la vie d’adulte. Si ma peinture s’adressait à quelque chose, j’aimerais que ça soit un peu de cela: d’avoir été enfant un jour et d’avoir gardé tout ou partie de cette force de croire.

On peut retrouver dans tes toiles ce joli cadre qui rappelle les enluminures médiévales. Tu as un rapport particulier avec cette période, cette civilisation judéo-chrétienne?Disons conférer à des choses profanes un caractère sacré avec de l’or comme enluminure, peut-être bien. Un tableau que j’avais peint en 2004 avait pour titre Le vaudou n’a pas besoin de vous pour vous faire comprendre ce qu’il a à vous dire. C’est ici peut-être une façon de dire qu’il est inutile de vouloir tout savoir et que les choses finissent par venir à vous d’une façon ou d’une autre.

“les choses finissent par venir à vous d’une façon ou d’une autre”

STANContact : 06.90.54.58.55 / [email protected]

EXPOSITION : Du 20 janvier au 20 février 2015 à la Galerie de Joêl Nankin - Morne-à-l’Eau

A LA LOUPE!

LEO PAULETIENNEBaigné dans la culture surf depuis son plus jeune âge, c’est sur les spots de Guadeloupe que Léo Paul Etienne a connu ses premiers succès. Une passion que l’actuel champion du monde cadet partage avec beaucoup d’humilité.

propos recueillis par Ceebee

SPORT

Peux-tu te présenter ainsi que ton parcours?J'ai 15 ans, j'habite à Saint-François, je fais du surf depuis tout petit. J'ai gagné plusieurs fois des compétitions en Guadeloupe, j'ai été vice-champion de France l'an dernier et cette année j'ai gagné les championnats du monde cadet (moins de 16 ans).

Comment se déroule ta scolarité?Je rentre en Seconde, je vais aller au lycée et es-sayer de continuer un cursus normal. Depuis tout petit j'arrive à fusionner le surf et l'école. Pour l'instant j'ai entamé une carrière semi-pro, mais j'envisage une carrière professionnelle si je peux.

Quels sont tes sponsors et que te fournis-sent-ils? J'ai des sponsors pour les planches (Kazuma, marque hawaïenne), pour les chaussures (Reef), les pads (Arcade), les leash et les ailerons (Feath-erfins). Je fais aussi du Stand Up Paddle et j'ai un sponsor, Lokahi qui finance mes voyages. La Fédération Française de Surf m'aide ainsi que la ville de Saint-François et bien sûr mes parents.

Le fait que tes parents soient très engagés dans les sports de glisse (maman ancienne championne de Windsurf et papa professeur de sport, pratiquant aussi le surf, le paddle...) a-t-il été un élément moteur pour toi?Mes parents partaient avec leurs amis surfer le week end, et j'ai commencé à faire du body board dans le shore-break (le rivage où les vagues cassent, NDLR). Ensuite je me suis levé sur une planche et j'ai continué.

Tu fais partie d’une génération de Guade-loupéens montante , de plus en plus présente sur la scène nationale et internationale: y en a-t-il parmi les plus grands que tu admires particulièrement ou qui t’ont influencé dans un certain style?Gatien Delahaie et Timothé Bisso sont de très bons surfeurs, on fait le même circuit de compétition en France et on se retrouve là-bas. Nous sommes cinq à nous retrouver sélectionnés en champion-nat d' Europe (Kim Véteau, Tessa Thyssen, Timo-thé, Titouan Boyer et moi) .

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A LA LOUPE!

Lorsque vous vous retrouvez en compéti-tion internationale avec les autres coureurs de Guadeloupe, est-ce que vous essayez de passer du temps ensemble pour vous encourager, ou plutôt de vous mélanger aux autres?On se mélange car nous ne sommes pas dans les mêmes catégories, mais quand on sait qu'il y a la série de l'autre on va la voir.

Tu es mineur et amené à beaucoup voy-ager sans tes parents, est-ce tu as l'im-pression d’être différent de tes amis qui n’ont pas cette vie?Je ne me sens pas différent des autres, j'ai toujours les mêmes amis. Ma vie n'a pas changé quand je suis devenu champion du monde!

Beaucoup de surfeurs se plaignent de la trop forte fréquentation des spots de surf en Guadeloupe, car ce sport est de plus en plus populaire. Toi-même comment le vis-tu? C’est vrai que ces dernières années le nombre de surfeurs à augmenté mais il faut être respectueux dans l'eau. Quand les gens prennent les vagues des autres ça ne va plus.Intervention du papa:Je trouve qu'on est un peu épargnés ici, tous les étés nous allons dans le Sud-Ouest de la France et c'est l'enfer. Tu ne peux pas surfer et il y a beaucoup de tensions dues à la surpopulation. Ici on ne se fait pas insulter, il n'y a pas de vague "World Class" mais on arrive à surfer tranquille. Il ne faut pas trop le crier mais ici tu peux surfer tous les jours!

Quels sont tes projets pour cette année? Que fais-tu pour atteindre tes objectifs en dehors de la pratique intensive du surf?Je pars en septembre aux Championnats d'Eu-rope aux Açores puis en novembre aux Champi-onnats de France (NDLR: Léo-Paul a gagné les Championnats d’Europe de surf aux Açores et l’épreuve junior de la Coupe du monde de SUP depuis notre interview). En février, sans doute en Afrique du Sud pour un mois de stage avec l'équipe de France. J'aimerai bien sûr me requal-ifier pour les championnats du monde. J'ai trois entraînements physiques par semaine, je fais du stretching, des parcours de training ... J'ai des fiches d'entrainement qui m'indiquent les mou-vements que je dois faire.

Quels sont tes spots favoris en Guadeloupe? Et ailleurs?Mes spots favoris sont la Bouelle (Anse Sal-abouelle) et l'Abattoir (Anse Bertrand).Cet été je suis allé en Indonésie pendant un mois, les vagues sont belles et les gens sont super gentils. Ca me plairait bien d'y vivre, il y a beau-coup de gens qui surfent, des concerts après les compétitions...

“Ma vie n’a pas changé quand je suis devenu champion du monde”

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SPORT

Tu es bon dans toutes les conditions? Quelles sont tes manœuvres préférées? Je suis à l’aise dans toutes les conditions, j'aime les grosses vagues. Les manoeuvres que je préfère sont les "tubes" et les "airs".

La prolifération des algues gêne-t-elle ta pratique? Il m'est arrivé d'être obligé de changer de spot à cause des algues. Mais sinon, ça gratte un peu, rien de méchant.

Tu as sans doute conscience qu'une car-rière professionnelle se termine un jour: comment envisages-tu ton avenir après le surf, souhaites-tu rester proche de ce milieu ou as-tu d’autres envies?Je n'ai jamais su ce que je voulais faire, je veux poursuivre l'école jusqu'au Bac et je ver-rai après si je peux continuer une carrière pro, peut-être aussi continuer les études.

“Il faut être respectueux dans l’eau”

LEO PAUL ETIENNEFacebook officiel : Leo-Paul-EtienneInstagram : etnleohttp://tinileo.over-blog.com

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A LA LOUPE!

LE DOMAINE

DES ANTILLES

LE DOMAINE

DES ANTILLES

Quel est ton parcours professionnel ?J’ai 35 années de service en sucrerie et distillerie, je gère l’organisation de tout ce qui est optimisation d’entreprise agroalimentaire (dans le processus). J’ai travaillé sur Paris, en Afrique, pour le démarrage des raffineries. Quand je suis arrivé en Guadeloupe, il y a 30 ans, j’ai travaillé à Gardel pendant 9 ans. Ensuite je suis reparti travailler en métropole, puis sur l’ile de la Réunion où je suis resté trois ans pour une sucrerie qui produisait 8000 tonnes par jour. Pour des raisons familiales, je suis rentré en métropole pour finalement partir en Algérie monter une raffinerie. C’est à ce moment de ma vie que j’ai décidé de travailler pour moi, en 2004. J’ai commencé comme consultant, je faisais de la formation en industrie sucrière, pour enseigner ce travail, faire les contrôles

de laboratoire etc. C’est dans la continuité que j’ai crée une société pour optimiser les entreprises dans l’agroalimentation avec des idées de “process” plus pratiques, plus efficaces, parce qu’ici en Guadeloupe tu ne vis pas de la formation toute l’année.Aujourd’hui, je fais ça en Martinique, à Marie-Galante et en Guadeloupe mais je fais encore un peu de formation professionnelle.

Comment est né le Domaine Des Antilles ?J’ai lancé l’activité de l’entreprise en 2006, j’ai fait un peu de sirop, de liqueur et j’ai arrêté ça car je n’avais pas trop le temps. J’ai donc commencé à développer un laboratoire ici pour faire de la recherche et du développement. Notre choix est venu sur la banane, car la banane c’est une histoire et personne ne la travaille. En Guadeloupe,

SOCIETE

Ingénieur chimiste spécialisé en sucrerie, Jacques Lepoigneur a su coupler son experience aux richesses locales pour donner à son enseigne toute sa légitimité et s’ouvrir sur le monde.

propos recueillis par 3D-4.0

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A LA LOUPE!

après la canne, il y a la banane. C’est un beau défi et j’aime ce qui touche à l’agro transformation. Nous voulions en faire un vin ou un produit alcoolisé. J’ai sorti le produit en 2010. Il a demandé 4 ans de recherches afin d’être sûr de pouvoir le faire. Et plus je travaillais dessus, plus c’était intéressant de continuer. Aujourd’hui nous sortons cinq produits issus de la banane qui à part en dessert, n’est pas développée sous beaucoup d’angles. Il y a un vinaigre de banane de qualité, un spiritueux de banane (un alcool de banane), un mousseux de banane. Après on va sortir aussi un vin sec. Puisque plus nous travaillons sur le vin, plus on découvre de choses qui sont intéressantes à exploiter. Cela fait déjà un moment que nous sommes prêts mais nous attendions d’aller passer un concours d’innovations au SIAL, le Salon International Agroalimentaire, qui a lieu tous les deux ans. Tous les produits que nous présentons sont des produits innovants.

Tu travailles également d’autres matières premières, telles que le melon…Oui je bricole de temps en temps, on fait des petits produits. Nous travaillons avec des gens qui font des sirops en Guadeloupe pour leur donner un coup de main. J’ai fait du sirop bois bandé. Nous avons investi depuis trois ans et nous sommes équipés pour ces développements. J’aime beaucoup travailler en collaboration.

En plus d’être consultant, tu te permets de mettre en pratique les projets via tes infrastructures. Il y a une pédagogie sociale dans ta démarche.Je mise beaucoup sur les jeunes, pratiquement tous les mois nous avons un ou deux stagiaires, je travaille beaucoup avec le D.U.T. de Saint-Claude qui forme les B.T.S. et on travaille aussi avec l’université de Fouillole. On a eu des stagiaires de France qui voulaient également profiter du stage pour découvrir la Guadeloupe. Cela nous permet d’avoir une communication extérieure et d’offrir aux jeunes une expérience originale. On les aide à trouver un logement. On a une jeune fille qui veut devenir ingénieur chimiste, je la soutiens. Je suis parti faire un projet avec des Chinois, je l’ai emmené avec moi. Notre devise c’est de développer le produit à l’export car la Guadeloupe c’est un petit marché. Depuis 2010 j’en suis à mon 16ème salon en Chine, j’en ai fait 8 aux Etats-Unis, avec 3 à venir au Brésil. Ce sont des pays qui sont en plein essor d’ou ressortent beaucoup de création et de développement avec l’avantage qu’ils soient des pays que j’aime. Nous sommes prêts à travailler avec tout le monde mais nous souffrons un peu car aujourd’hui ce n’est pas facile d’être accompagné par les banques. Même si nous sommes aidés par la région, par le FEADER. (Fond Européen Agricole pour le Développement Rural, ndlr).

Vous ne travaillez qu’avec des produits locaux ? Le vin de banane connaît un grand succès, comment répondrez vous à la demande en ne faisant que du local ?Oui, notre ambition serait de déménager car nous commençons à être à l’étroit ici. Travailler des produits nobles comme le maracuja, le melon, sur pas mal d’agrumes qui existent ici et je pense qu’il y a encore

“Depuis 2010, j’en suis à mon 16ème salon en Chine, j’en ai fait 8 aux Etats-Unis, avec 3 à venir au Brésil”

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SOCIETE

DOMAINE DES ANTILLESSite officiel : www.domaine-des-antilles.fr

beaucoup de choses à faire car les fruits ici nous les avons toute l’année. Tu ne peux pas être en perdition à devoir stocker ou attendre la saison. Nous travaillons également sur le bois bandé car nous aidons quelqu’un qui a une concession. On fait du sirop de melon, d’orange et tout ça c’est local. Je suis contre les additifs, les conservateurs, je ne mets rien dedans. Quand je travaille je sais que mon sirop à telle limite de concentration va se conserver. Ensuite c’est la mise en bouteille qui est importante, pour que tu n’envoies pas des bactéries dans ta bouteille qui seraient susceptibles de se développer.

Est-ce que tu te considères comme un acteur de la mondialisation ?Non, je pense que c’est le métier, dans le monde du sucre, c’est large, il y a beaucoup de communication et les gens qui travaillent dans tout ce qui est canne à sucre se rencontrent toujours. Après, la mondialisation, oui, quand tu commences à partir sur la branche pour développer ton produit à l’extérieur. Je pense que la Guadeloupe a un très gros potentiel à exploiter. Maintenant ça demande beaucoup de travail, d’énergie et une bonne équipe. Nous allons régulièrement en Chine ou aux Etats-Unis et ils se demandent où est la Guadeloupe? Il y a de très bons produits en Guadeloupe. Nous sommes dans un pays où nous avons l’habitude d’importer. Ca fait vivre peu de personnes mais ça fait dépenser beaucoup d’autres.

Penses-tu que tout le monde puisse profiter de cette ouverture sur le monde ?Ici il y a actuellement 20 entreprises qui sont référencées comme nous et qui ont eux le logo R.U.P. (c’est le label de la région ultrapériphérique que l’Europe a mis en place pour nous aider). Je pense que nous ne sommes pas assez solidaires ou regroupés, pour arriver à dire que nous allons faire des conteneurs panachés, ou regrouper d’autres produits à exporter dans des épiceries fines. Nous ne sommes pas ciblés sur ce que l’on veut faire. Ce n’est pas seulement un travail de production, il faut savoir donner une côte au produit pour savoir à quel coût le vendre. Tu ne décides pas du jour au lendemain que tu vends ton produit tel prix. Tu prends le produit d’ici et tu l’exportes à Paris ou en Chine et son coût augmente, plus son coût augmente et moins les gens vont acheter. Après il faut savoir quelle cible il faut viser. Nous avons un problème de regroupage et il n’y a pas d’accord pour que ces produits là partent à des coûts faibles à l’étranger.

“Je pense que nous ne sommes pas assez solidaires ou regroupés”

Réalisateur : Christopher NolanAvec : Matthew McConaughey, Anne Hataway, Michael CaineGenre : Science-Fiction / DrameDate de sortie : 05 Novembre 2014

Nouvelle coqueluche plus que légitime d’Hollywood, Christopher Nolan a qui l’on doit déjà Memento, Inception ou bien la dernière trilogie de Batman, est ici scénariste, réalisateur et producteur. Méticuleux il a collaboré avec Kip Thorne l’astrophysicien pour l’écriture de la base du scénario. Et selon ce dernier, qui a également fait des découvertes en s’impliquant dans la réalisation des effets spéciaux, Interstellar tiendrait plus de la science que de la fiction! Un constat expliqué notamment par l’utilisation du trou de ver (qui est une hypothétique réalité physique) comme d’une des bases du film, renforcant sa crédibilité. - Un groupe d’explorateurs utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de sauver l’humanité ou l’éspèce humaine. Note : ••••••

CINEMA

INTERSTELLAR

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HUNGER GAMES : LA REVOLTE PARTIE 1 / LE HOBBIT : LA BATAILLE DES 5 ARMEES

Le duo Jean Dujardin et Gilles Lellouche se reforme pour un face à face sous la caméra de Cédric Jimenez (réalisateur : Au yeux de tous et scénariste sur Scorpion), réalisateur et scénariste avec sa fiancée Audrey Diwan (journaliste, directrice éditoriale du magazine Stylist).- Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte l’héroïne dans le monde entier. Note : ••••••

LE SEPTIEME FILS

Réalisateur : Sergey BodrovAvec : Jeff Bridges, Julianne MooreGenre : Fantastique / AventureDate de sortie : 17 Décembre 2014

Victorieux sur la dysléxie, Abd Al Malik aime écrire, partager et s’est totalement épanoui dans ces rôles. Que ce soit rappeur, scénariste et aujourd’hui réalisateur de l’adaptation de son autobographie édité chez Albin Michel en 2004 Qu’Allah Bénisse La France. Ses projets aboutissent.- Régis, enfant d’immigrés, noir, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères, dans une cité de Strasbourg. Entre délinquance, Rap et islam, il va découvrir l’amour et trouver sa voie. Note : ••••••

Une époque enchantée, où les légendes et la magie ne font qu’un…L’unique guerrier survivant d’un ordre mystique part en quête d’un héros prophétique doté d’incroyables pouvoirs, désigné par la légende comme étant le dernier des Sept Fils. Le jeune héros va tout quitter pour suivre ce nouveau mentor rompu au combat. Ensemble ils tenteront de terrasser une reine maléfique qui a levé contre le royaume une armée d’assassins redoutables aux pouvoirs surnaturels. Note : ••••••

QU’ALLAH BENISSE LA FRANCERéalisateur : Abd Al MalikAvec : Marc Zinga, Sabrina OuazaniGenre : Comédie dramatiqueDate de sortie : 10 Décembre 2014

LA FRENCHCrée par : Cédric JimenezAvec : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Céline SaletteGenre : DrameDate de sortie : 10 Décembre 2014

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SéRIES

Crée par : Ryan Murphy & Brad FalchukAvec : Sarah Paulson, Michael Chiklis, Angela Basset, Kathy Bates, Jessica LangeGenre : Fantastique / Epouvante

Nouveau décor pour le 4eme volet de cette série: après la maison hantée, l’asile psychiatrique, les sorcières de Salem, nous suivons cette fois le quotidien d’une troupe de “freak show” installée dans une petite ville de Floride en 1952. Ils sont regroupés autour d’Elsa Mars (Jessica Lange), qui tente de gagner sa vie en mettant en scène des spectacles de “monstres”: une femme à barbe (Kathy Bates), des sœurs siamoises (Sarah Paulson), un hermaphrodite (Angela Basset), des nains et autres créatures qui sont nées avec des malformations. Mais plusieurs meurtres et enlèvements sont commis dans la ville et les policiers suspectent très vite les acteurs de ce “zoo humain”, leurs difformités faisant d’eux des coupables tout trouvés. Toujours aussi dérangeante, la saison 4 suscite aussi des questions d’ordre éthique, presque philosophiques : qui sont les véritables monstres? Où se situe la normalité?Note : ••••••

AMERICAN HORROR STORYSAISON IV

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HOMELAND Saison 4 / STALKER / SCORPION / FOREVER

GOTHAM

Crée par : Bruno Heller (2014)Ben McKenzie, Donal Logue, David MazouzGenre : Drame / Policier

Juillet 2006. Originaire d’Angleterre, Tony, Emily et leur fils Oliver tombent en panne de voiture sur la route des vacances. Les voilà contraints de séjourner dans un petit village français en effervescence au moment de la rencontre France-Brésil de la coupe du monde. Mais lors d’une visite à la piscine Oliver disparaît mystérieusement. Les recherches de Tony malmènent peu à peu son mariage et détruisent sa vie... Note : ••••••

HOW TO GET AWAY WITH MURDER

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Dans la compétition qui oppose Marvel à DC Comics pour l’adaptation des comics sur nos écrans, DC s’implique de plus en plus dans les séries. Le succès les accompagne avec la troisème saison de Arrow, le démarrage de The Flash et le lancement de Gotham qui revient sur les origines de la ville où a grandi Bruce Wayne. Une mise en haleine pour préparer l’arrivée de La Ligue des Justiciers au cinéma.Note : ••••••

THE MISSING

Crée par : Jack Williams, Harry Williams (2014)Avec : James Nesbitt, Frances O’Connor, Tchéky KaryoGenre : Drame / Thriller

Annalise Keating est professeure et avocate de droit pénal. Originale, brilante et décalée, de la salle d’audience à son amphithéatre, elle est imprévisible et impitoyable. Elle représente les criminels, des plus violents à ceux suspectés de simple fraude. Son objectif est de tout faire pour gagner leur liberté. De plus, chaque année, elle sélectionne un groupe d’élèves qui se révèlent être les plus prometteurs à venir travailler dans son cabinet. Car apprendre auprès d’Annalise peut tout changer pour ces étudiants. C’est exactement ce qui se produit lorsqu’ils se retrouvent impliqués dans un assassinat qui fera vibrer toute l’université... Note : ••••••

Crée par : Peter Nowalk(2014)Avec : Viola Davis, Billy Brown II, Alfred EnochGenre : Drame / Thriller

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JEUX VIDéOS

ASSASSIN’S CREED : UNITYEditeur : UbisoftGenre : Date de sortie : 13 Novembre 2014

Cette année le titre phare d’Ubisoft fera ses premiers pas sur les consoles “next gen” avec un épisode exclusif qui se déroule à Paris sur le thème de la Révolution française. Paris était alors le théâtre d’une crise politique majeure qui bouleversa l’histoire de notre pays, et fit couler le sang de milliers de Français. Notre assassin s’incarnera en la personne d’Arno Victor Dorian, un jeune homme hanté par une terrible tragédie et qui s’est enrôlé chez les Assassins pour combattre la corruption qui gangrène la France et tenter de faire face à l’histoire.... Note : ••••••

BABBEL

Crée par : Markus Witte, Lorenz Hein & Thomas HollGenre : ApprentissageDate de sortie : Disponible

Babbel est la nouvelle manière d’apprendre les langues. Ce système d’apprentissage complet allie les méthodes les plus efficaces et les technologies les plus modernes afin que vous fassiez des progrès rapidement, tout en vous amusant. Les applications Babbel contiennent entre 2000 et 3000 mots de vocabulaire par langue. Tous les mots et phrases sont illustrés par une image et prononcés par un locuteur natif.Babbel est également disponible via votre ordinateur et Internet.Note : ••••••

DISPONIBLE : GTA V / PES 2015 / LARA CROFT & THE TEMPLE OF OSIRIS

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LEPROCHAIN NUMERO

EN JANVIER

2015

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JAN

V. 2

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