Louga info 121 (2)

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100 Fcfa Bimensuel d'informations générales - ISSN 08504331 - DU 15 au 30 AOûT 2014 N°121 Page 2 HOPITAL REGIONAL AHMADOU SAKHIR MBAYE DE LOUGA DU RENOUVEAU A L’HEURE Sauvons l’artiste Abdoulaye Sylla ! PERDU DE VUE ET RETROUVE L es Lougatois se souviennent toujours avec émotion de la splendeur passée de leur vie culturelle. Louga a toujours été dans le passé un ardent foyer culturel, où le théâtre, la danse et la musique ont toujours occupé une place de choix et fait sa réputation à travers tout le Sénégal. Parmi les acteurs culturels qui avaient fait les beaux jours de notre capitale, les Lougatois aiment à se souvenir de l’orchestre Wa Sawrouba et de l’un de ses chanteurs, Abdoulaye Sylla pour ne pas le nommer, dont la notoriété avait fait le tour des pays de la sous-région. Laye était en effet une des plus belles voix de sa génération, un des artistes les plus ancrés dans nos traditions et, qui plus est, gâté par la muse qui lui insufflait l’inspiration en permanence. Ses compagnons d’orchestre furent, entre autres, Badou Ndiaye, ancien guitariste de Youssou Ndour, Vito MBengue, Cheikh Kanté, actuel Directeur général du Port autonome de Dakar, et Lamine Ndiaye, le célèbre comédien de la troupe Diamonoy Tey. Aujourd’hui âgé et éloigné des planches et des micros, Diéry se débat difficilement avec le quotidien comme la plupart des goorgoorlous. Avec une vue qui baisse de plus en plus, cet artiste émérite qui a fait les beaux jours de la capitale du Ndiambour ne parvient plus à vivre de son art. Votre journal qui l’a retrouvé à travers l’émission «Perdu de vue» de Astou Mbène Thioub sur Sud Fm, lance un appel au à monsieur le Président de tous les sénégalais, aux autorités lougatoises afin qu’elles puissent apporter à Laye Sylla le soutien qu’il mérite pour avoir hissé très haut le flambeau culturel de la capitale du Ndiambour. La maternité, la pédiatrie seront réhabilitées et un centre de transfusion sanguine construit par l’AFD Lux Dev compte débloquer 26 millions pour l’extension et le réaménagement du centre d’accueil et 135 millions pour l’équipement du service de la réanimation. Page 6-7 Mansour Bouna Ndiaye Hommage à un aristocrate de sang, un libéral dans la pensée et un démocrate de cœur Carnet d’hivernage

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Journal de développement local

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100 Fcfa

Bimensuel d' informations générales - ISSN 08504331 - DU 15 au 30 Août 2014

N°121Page 2

HOPITAL REGIONAL AHMADOU SAKHIR MBAYE DE LOUGA

DU RENOUVEAU A L’HEURESauvons

l’artisteAbdoulaye Sylla !

PERDU DE VUE ET RETROUVE

Les Lougatois se souviennent toujoursavec émotion de la splendeurpassée de leur vie culturelle. Lougaa toujours été dans le passé un

ardent foyer culturel, où le théâtre, la danseet la musique ont toujours occupé une placede choix et fait sa réputation à travers toutle Sénégal. Parmi les acteurs culturels quiavaient fait les beaux jours de notrecapitale, les Lougatois aiment à se souvenirde l’orchestre Wa Sawrouba et de l’un deses chanteurs, Abdoulaye Sylla pour ne pasle nommer, dont la notoriété avait fait le tourdes pays de la sous-région.Laye était en effet une des plus belles voixde sa génération, un des artistes les plusancrés dans nos traditions et, qui plus est,gâté par la muse qui lui insufflaitl’inspiration en permanence. Sescompagnons d’orchestre furent, entreautres, Badou Ndiaye, ancien guitariste deYoussou Ndour, Vito MBengue, CheikhKanté, actuel Directeur général du Portautonome de Dakar, et Lamine Ndiaye, lecélèbre comédien de la troupe DiamonoyTey.Aujourd’hui âgé et éloigné des planches etdes micros, Diéry se débat difficilementavec le quotidien comme la plupart desgoorgoorlous. Avec une vue qui baisse deplus en plus, cet artiste émérite qui a fait lesbeaux jours de la capitale du Ndiambour neparvient plus à vivre de son art. Votrejournal qui l’a retrouvé à travers l’émission«Perdu de vue» de Astou Mbène Thioub surSud Fm, lance un appel au à monsieur lePrésident de tous les sénégalais, auxautorités lougatoises afin qu’elles puissentapporter à Laye Sylla le soutien qu’il méritepour avoir hissé très haut le flambeauculturel de la capitale du Ndiambour.

La maternité, la pédiatrie seront réhabilitées et uncentre de transfusion sanguine construit par l’AFDLux Dev compte débloquer 26 millions pourl’extension et le réaménagement du centred’accueil et 135 millions pour l’équipement duservice de la réanimation.

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Mansour Bouna NdiayeHommage à un aristocrate desang, un libéral dans la pensée etun démocrate de cœur

Carnet d’hivernage

Il fait partie des figures emblématiques, des icônes de Louga. Desces hommes qui ont marqué l’histoire politique de la région.Aujourd’hui, quatre ans après sa mort, l’ancien député maire méritequ’on lui rende hommage. Par devoir de mémoire mais aussi pour

perpétuer la vie et l’œuvre de celui qui a tout donné à Louga.Sa carrure imposante, son port altier, ses gestes majestueux rappellentla prestance du Général De Gaule. Comme l’homme de l’Appel du 18Juin 1944, Mansour Bouna Ndiaye est un fils de l’histoire. Il est unprince, fils Bouna Alboury, dernier Bourba du Djolof. Néanmoins, pouravoir été un fils de l’histoire Mansour Bouna, n’en était pas moins unhomme du peuple. Il ne s’est jamais affublé de ses oripeaux princierspour se complaire dans candeur condescendante de ses origines. Ilétait plutôt ouvert, simple, modeste et disponible. Tour à tourpensionnaire de l’école des fils de chef, fonctionnaire colonial au Soudanfrançais actuel Mali où il épousa sa première femme, cadred’encadrement rural dans son pays fraichement indépendant, directeurde sociétés, dirigeant sportif et du mouvement associatif, il était lesymbole d’un éclectisme synonyme de générosité. L’homme a servison pays et sa génération. Parce qu’il était un aristocrate, digne héritierd’un père qui fora des puits au Djolof, participa à la construction de laligne de chemin de fer Louga-Linguère. Patricien et plébéien à la fois,l’homme savait allier les contraires et tracer une ligne médiane entre lesextrémités. De ses nombreux voyages et pérégrinations, il a suengranger une vaste culture générale, le sens du contact et uneconnaissance encyclopédique allant de la religion à l’astronomie. Bref,un homme « mondialisé » avant la lettre. Discuter avec Mansour Bounaétait une leçon de vie. Jeune journaliste vers les années 98, monpremier contact avec Mansour Bouna eut lieu lors d’une excursion àYANG-YANG, première capitale du Djolof où se trouvent les Tatasd’Alboury, forteresses naguère imprenables du Bourba conquérant.Mansour voulait restaurer les reliques de l’histoire léguées par sonpère. Il restaura les tatas pour en faire un lieu de mémoire et depèlerinage perpétuant du coup le legs légendaire du royaume du Djolof.Toujours par devoir de vérité à l’histoire, travestie par le colon, il refait lechemin de l’exil d’Alboury en racontant à rebrousse-poil le parcoursjusqu’à Dosso au Niger où mourut le Bourba .Un passé recomposépour rétablir la vérité historique travestie. Toujours pour redresser lestorts et les injustices de l’histoire, Mansour Bouna eut le mérite d’attirerl’attention des autorités françaises sur le sort du dernier et seul tirailleurSénégalais vivant à l’époque à avoir fait les deux guerres mondiales(1914-1918 et 1939-1945). Grâce à Mansour Bouna, ce poilu (nomdonné aux soldats qui ont fait la première mondiale) reçut la légiond’honneur française à titre posthume. Car Abdoulaye NDIAYE -c’étaitson nom- décédera la veille de sa décoration. A l’époque, je parlais dansmon reportage « d’overdose d’émotions » en rembobinant le film ennoir et blanc de sa vie avec l’évocation de Verdun, de la ligne Maginot,

de la vie dansles tranchées,théâtre desopérations et dela confrontationavec lasoldatesqueallemande. Lanostalgie del’anciencombattant aemporté lecorps durescapéhéroïque.Mansour Bounaa du coup lancéune opérationdesensibilisationet derevalorisationdes ancienscombattantssurtout lacristallisationdes pensions deretraite. Résultat: le traitement

des tirailleurs sera revalorisé et hissé au niveau de celui de leurs frèresd’armes de la métropole. Pour rendre hommage à Abdoulaye Ndiaye,la France va construire la piste du tirailleur longue de 5km reliant Léonaà Thiowor et une stèle immortalisant le poilu.

Sur le plan politique, l’histoire retiendra que Mansour Bouna fut l’undes hommes politiques les plus populaires de Louga. Le maire quia viabilisé les nouveaux quartiers de Louga, créé les bornes fontainesdans les sites périphériques à l’image du Bourba qui fora des puitsau Djolof. Respecté, craint parfois et faisant même l’objet d’unejalouse fixation par ses adversaires politiques, Mansour paya lourdle tribut de cette popularité. Le fait de porter ombrage à sesadversaires et de les battre à l’applaudimètre lors des meetings lui avalu des coups bas et parfois des couleuvres qu’on l’imposât à avalerpour sauvegarder les intérêts politiques de son cousin Abdou Diouf.

Senghor, lui, s’est toujours méfié de celui qui incarnait à ses yeuxle retour de la chefferie traditionnelle au pouvoir. Lors d’une de ses

visites à Louga, plusieurs fois programmée maintes fois reportées,Mansour offrit au premier président du Sénégal un lion dénomméCESAR acheté au zoo de Vincennes à Paris. Un cadeau royal quifera couler beaucoup de salive. Des explications les plussaugrenues les unes que les autres circulaient sur les motivationset les choix de cadeau original. En tout état de cause l’homme ausabre, aux bottes, à l’ornement et aux atours royaux a toujoursincarné sa noble lignée tout en étant un homme du peuple.Mansour Bouna a aussi été un homme de culture dans une ville deculture. Il a écrit ses mémoires : « Le prince qui croyait à ladémocratie ». Un livre qui retrace les tribulations, les illusions, lesdésillusions d’un aristocrate libéral égaré dans les méandres de lapolitique. Un livre riche d’enseignements, pleins de messages quipeuvent servir de viatique aux jeunes générations souvent en malde repères.Député à l’Assemblée nationale, son honorabilité restera à jamaisgravée en lettre d’or à la Place Tasher, actuelle Place Soweto, pouravoir osé défier Léopold Sédar Senghor qui fit de tous lesévénements chrétiens inscrits dans le calendrier grégorien des joursfériés Mansour Bouna se battit pour la achoura ou Tamxarit, jourde l’an musulman, soit une journée fériée chômée et payée.Il n’était pas prisonnier de ses principes. Homme de compromis,homme de compromissions diront ses adversaires politiques. Sagestion municipale a été parfois décriée et son mandat suppléepar une délégation spéciale.« Une rose, la fleur est belle parcequ’elle a des épines ». Mansour Bouna a rencontré les grands de ce monde commeMartin Luther King ou le Sultan de Brunei. Il a eu des projetspharaoniques pour Louga : un complexe hôtelier à coût de milliardsou un projet minier qui ne verront jamais le jour. On lui a mis lesbâtons dans les roues. Des mauvaises langues associeront sonnom à celui du projet d’enfouissement de déchets toxiques.Toxiques accusations qui ont empoisonné sa vie.Malheureusement Jean Marie Rouart disait ‘’ Nous ne sommesjamais satisfaits de nos hommes politiques. Nous attendons qu’ilssoient morts et enterrées pour les glorifier, les déifier et pour finirles panthéoniser en grande pompe .Pour perpétuer sa vie et sonœuvre, les servir en exemple aux générations futures. Louga sedoit d’organiser un événement pour rendre hommage à ce grandhomme .Un monument, une rue ou une école doit aussitôt porterson nom. Ce même hommage doit être rendu à tous les dignes filsde Louga qui ont marqué l’histoire de cette ville.

LOUGA INFOS – N°121 AOûT 2014

GRoUPE LoUGACoMMUNICAtIoN “GLC” 19,

AVENUEAHMADoU SAKHIR MBAYE

- SANtHIABA CENtRE LoUGA - SÉNÉGAL -

ISSN 08504331tÉL. 77 609 95 12

FoNDAtEUR ÉDItEURABDOULAYE BAO

CoNSEILLER DE LA RÉDACtIoNMOUSTAPHA SARR DIAGNE

Responsable commercialMoustapha Cissé

MAQUEttE & MISE EN PAGESM. SALL © 77 151 27 81

ASSIStANtE PAoMAME FATOU NDIAYE BAO

Credit photosMBAYE SARR

carnet d’hivernageMANSOUR BOUNA NDIAYE

ACHILLE NIANG

Nous ouvrons nos pages d’hivernage de cette année par un hommage à Mansour Bouna Ndiaye. Descendantdirect de lignée royale, petit fils du Bourba Djoloff, ses références en politique étaient Jaurès, Clémenceau ouPierre Mendès France. Son sang bleu n’avait pu empêcher son cœur de se trouver à gauche. La générositéqu’il a héritée de l’esprit chevaleresque de la noblesse, Mansour Bouna l’avait transposée dans la politique,cédant parfois par grandeur d’âme, la place à d’autre, sacrifiant ses sacro-saintes vacances à dispenser descours de rattrapages aux jeunes élèves et lycéens. C’est pour susciter des vocations à l’image de celle quiincita Mansour Bouna à créer « L’Amicale scolaire de Louga » qui regroupait en son sein des hommes de talentcomme le Président Abdou Diouf ou le Professeur d’histoire et de géographie Cheikh Bâ que Louga Infosvous parle aujourd’hui de cet homme. Ecce homo !

Hommage à un aristocrate de sang, un libéral dans la penséeet un démocrate de cœur

Mansour Bouna et Daro Mbaye

Pape Cissé Marwa, Mansour Bouna et Abdou Diouf

Mansour Bouna, Bécaye Diakhaté,Senghor et Abdou Diouf

Mansour Bouna posant avec lion Céasar

LOUGA INFOS – N°121 AOûT 2014

POLITIQUE

Quand la décadence marcheà pas martiaux Chaque jour apporte son lot de scandales. Des mi-nistres qui poussent l’art de la sujétion jusqu’à l’ab-jection et qui s’offrent au public dans la platitude du« chien couchant », comme dirait le maoïste de na-guère que fut Macky Sall, sous le talon aiguilled’une dame ; des ex-Premiers ministres qui, sitôtdébarqués, décochent des flèches assassines surcelui qui ne fut et ne, peut-être, ne pouvait êtrequ’un mentor de quelques saisons et par défaut ;une justice qui s’ingénue jusqu’à l’absurdité à pren-dre le contrepied d’une justice respectueuse desdroits les plus élémentaires des prévenus, en pas-sant par la monstruosité de l’acheminement ausein du tribunal d’un malade sur une chaise rou-lante et foule du pied toutes les règles essentiellesdu consensus juridique international ; une justiceoù les huissiers traitent les magistrats de corrom-pus, où les avocats, devant l’évidence des faitsdrainent les juges devant les tribunaux, où les pro-cès se gagnent, comme les élections, se gagnentà force de pièces sonnantes et trébuchantes ; unrégime qui se permet d’avoir un fou du roi, si fouqu’il retourne ses armes contre son propre camppar le truchement d’un livre qui dévoile les scan-daleuses tribulations d’une caste ou une dynastiequi s’est trop tôt et trop vite laissée enivrée par lesdélices du pouvoir ; un pays où la police, en plusde se voir concurrencer dans ses tâches réga-liennes de maintien de l’ordre par une milice in-crustée en son sein, se voit trainée en rase-mottesdans les méandres du trafic de drogue ; un Etat oùon ne peut même plus faire confiance aux corpsd’élite comme la gendarmerie quand les frasquesde ses officiers supérieurs sont révélées au grandpublic par un des leurs que l’on a voulu faire passerpour un paria, un pays où l’on sait maintenant qu’ilest possible que les forces de l’ordre peuvent dé-gainer leur revolver et tirer sur des étudiants qui nefont que réclamer un juste droit : celui du paiementde leur bourse après dix mois d’attente.Il est encore possible pour un observateursoucieux d’objectivité intrinsèquement factuelled’ajouter des touches encore plus sombres sur lafresque de cette décadence républicaine que noussommes en train de vivre. Mais le tableau est déjàsi noir que l’on a de la peine à y distinguer lespersonnages qui sont les acteurs de premier plansur cette scène encombrée. Il est encore plusdifficile de pouvoir interpréter les rôles qui sont en

train de s’y jouer. Personne ne peut dire qui portele pantalon dans cette république !

Mimi, le crapaud qui se croyaitplus fort qu’un bœufC’est dans cette atmosphère de forte péjoration du

climat politique que certains acteurs se signalentsur le côté jardin de la scène politique. Mimi Touré,il y a peu Premier ministre adulée par ses frèresde parti, se voit vouée aux gémonies parce qu’ellea choisi de mettre su pied un parti politique pourpréparer la prochaine présidentielle. Celle qui futun peu trop rapidement affublée d’une réputationsurfaite de « dame de fer » s’était laissée griser parson entourage. Tel un crapaud qui se croyait aussifort qu’un bœuf, elle a voulu défier le Président et,dit-on à voix basse, la première dame. Mal lui en aprit. Madame est aujourd’hui contrainte de fairedes courbettes dans les antichambres des salonsdes hommes religieux pour se refaire une virginitépolitique, perdue depuis sa danse de claquettesdans les couloirs du ministère de la Justice. Sanomination au poste de Premier ministre fut lerévélateur d’une compétence dont on se rendaujourd’hui qu’elle était fortement présupposée…et qui a été l’accélérateur de la cadence de sachute aux enfers. Faudrait-il comme dans lalégende convoquée un Orphée qui se porterait ausecours de cette Eurydice. Un Orphée qui nepourrait être qu’Omar Sarr, un ex mari, mieux uncompagnon de jadis dans les froides nuits deFrance où l’on se bornait à commenter le «Programme de Transition » du camarade Trotski.Mais les récits d’Homère ou la saga des «marxistes révolutionnaires » à la critique du temps.Et La Mimi à son errance dans le marécage

politique sénégalais.

Idy, à malin et malin et demiLaissons là Mimi à ses turpitudes pour nousoccuper d’un autre intervenant qui commence àpolluer le champ de vision des spectateurs de la

vie politique. Il s’agit sans détour de l’ancien mairede Thiès. On le dit le politicien le plus futé duSénégal. Encore une réputation amplementimméritée. Si Idy était aussi intelligent qu’on le dit,il ‘aurait jamais commis autant de fautes politiquesen si peu de temps dans sa carrière. Trop presséde se voir dans la station du « Soleil », il a gaspillétoutes ses chances de devenir le légitime dauphind’Abdoulaye Wade. Sa rancoeur s’était alorstransposée sur Karim et sa mère Viviane. Son chatdu chat et de la souris avec Wade, ses protocolesrelus et signés sous la lumière blafarde de la prisonde Reubeuss, ses retournements de vestesspectaculaires durant des audiences nocturnes àla Présidence, ses silences bavards comme celuidu 23 juin, et enfin un égo surdimensionné qui nelui permet pas de voir la réalité au-delà du bout deson nez, tout cela fait aujourd’hui d’Idrissa Seckune sorte d’histrion de la politique sénégalaise.Pour lui, la messe est partiellement dite. Les reversdu parti présidentiel durant les élections localessont les prémices de l’ouverture du cycleconcernant la succession de Macky Sall. Idy esten train de faire des pieds et des mains pourformer le plus large rassemblement autour de sapersonne. Il se rend courtoisement à l’investiturede Khalifa Sall comme maire de Dakar. Il fait le piedde grue au siège du parti d’Abdoulaye Baldé pourlui apporter son tonitruant soutien dans l’affaire dela traque des biens mal acquis. Il reçoit en grandespompes et plus que la raison ne devrait lecommander un certain Moubarak Lô dont lecurriculum vitae est saturé par la mention «candidat malheureux » à différentes élections etune petite mention de « directeur de cabinet adjoint» de Macky Sall. Il faut dire que la pêche d’Idy nefut pas très fructueuse. Il n’a pas réussi àaccrocher, comme il le voulait, Khalifa Sall à seswagons. Cependant, il faut reconnaître que sacampagne est de bonne guerre. Il est en train dedisqualifier Macky à sa propre succession. Et ceque les partisans du Président ne peuvent lui

pardonner. Mais, comme dans la plupartdes contes d’Ahmadou Coumba, les rusesd’Idrissa Seck est si cousues de fil blanc qu’il neparvient jamais à ses fins. Gageons au derniertournant, il sera, comme d’habitude, dépassé parun de ses concurrents au fauteuil présidentiel. Leschoses sont telles que si l’on accepte qu’IdrissaSeck est malin, il y a alors toujours un malin etdemi les plus avisés ferait mieux de parier.

Le non sens du référendum deMackyParlons maintenant de ceux qui veulent jouer aumalin… et de ce président qui veut nous faireprendre des poires pour des prunes. De sonpiédestal américain, répondant aux questions desjournalistes de la presse occidentale, Macky nous

annonce qu’il va opter pour un référendum en cequi concerne les modifications institutionnelles outout au moins la durée du mandat présidentiel. Enplus, une telle initiative va entraîner des surcoûtsconsidérables dans le financement dufonctionnement des institutions aujourd’huifortement plombé par un train de vie dantesquedes l’Etat qui se permet de faire des « cadeaux »juteux à coups de milliards à des cabinets d’étudespour des études qui ne sont que le « copier-coller» des travaux réalisés par les fonctionnaires duministère des finances. Mais le plus paradoxal,c’est que ce référendum va nous installer dans unetotale ambiguïté. De fait, il n’a aucun sens. Parceque tout le monde est acquis ou presque sur lanécessité de réduire le mandat présidentiel à cinqans. Il n’y aura donc aucune gloire à tirer de cerésultat, étant donné que ceux sont les plusfarouches adversaires de l’actuel président quiseront les premiers à apprécier positivement saproposition. Il ne sera pas question de vouloir nousfaire en trompe-l’œil les résultats de cette élection,de vouloir attribuer à un Président de la Républiqueest en baisse vertigineuse une victoire à la Pyrrhus. Macky se croit vraiment plus malin que tout lemonde en choisissant ce terme de l’alternative.Encore une fois, comme presque tout ce quiconcerne le fonctionnement de la républiquedepuis qu’il est au pouvoir, le Président se met ledoigt dans l’œil. Ne dit-on pas qu’au pays desaveugles…

Les adeptes des jeux de mots un peu triviaux n’auraient pas à chercher loinpour trouver la formule qui sied le mieux aujourd’hui à ce qui se passe auSénégal. Elle est toute trouvée et la réalité est rocambolesque, si fertiled’ubuesques situations qu’elle parvient à surpasser l’imagination du conteurle plus prolixe. « Il fait sale temps dans le maquis ». Ce titre, que le plusmauvais des échotiers, qui ferait sa pêche au scoop dans les couloirs dupalais ou se délecterait des effluves des ‘’némali’’ qui s’échappent du boudoirde la première dame, n’aurait aucune peine à trouver, résume pourtant àmerveille le climat délétère qui règne aujourd’hui sur la République.

CONSEIL DEPARTEMENTAL

Mberry Sylla prend le taureau par les cornes

Si nombre de Sénégalais s’interrogent sur le rôle deConseils départementaux et les textes de l’acte 3, MberrySylla pour sa part semble avoir déjà compris les enjeuxet va directement à l’essentiel. C’est ainsi qu’ayant

compris que la gestion des structures comme l’hôpital régionalAmadou Sakhir Mbaye revenait au Conseil départemental, MberrySylla a organisé un séminaire de mise à niveau pour les femmesconseillères afin de les informer sur leur rôle et le travail qu’ellesdevront accomplir en tant qu’élues du département. C’est ainsiqu’en marge de ce séminaire organisé en présence du préfet,Mberry Sylla a informé les participants et la presse de l’arrivée à

Louga de deux experts de l’Union européenne dans le cadre d’unemission d’évaluation des besoins de l’hôpital Amadou SakhirMbaye en vue d’une coopération éventuelle. Dans ce sens,Mberry Sylla a fait savoir qu’il avait d’ailleurs déjà demandé auDirecteur de l’hôpital de préparer cette visite «en faisant ressortirtoutes les données relatives à la superficie de l’hôpital pour voiravec les experts les possibilités d’extension». Espérons seulementque le Conseil départemental, qui s’occupe désormais de cethôpital, fera mieux que le défunt Conseil régional dont lestergiversations ont conduit à des incompréhensions entre lessyndicalistes et les autorités hospitalières.

MOUSTAPHA SARR DIAGNESale temps dans le maquis

BADARA SAMB

LOUGA INFOS – N°121 AOûT 2014

SOCIÉTÉ4

Tout est bien parti pour que les Conseillers municipaux de notre ville se mettentau travail. Lors de la cérémonie d’installation du nouveau maire par l’autoritéadministrative, tant Moustapha Diop que le maire sortant, madame AminataMbengue Ndiaye ont exhorté les nouveaux élus à ne travailler que pour les

intérêts exclusifs de Louga. Après donc les joutes politiques qui se sont soldées parl’élection d’une nouvelle équipe municipale, les adversités ont été appelées à se tairepour céder la place à l’engagement en faveur des populations. C’est ainsi que madameAminata Mbengue Ndiaye, agissant avec une remarquable élégance, appellera lesLougatois à soutenir Moustapha Diop de toutes leurs forces. «Vous m’avez tout donné»a-t-elle rappelé à ses concitoyens, «et je vous souhaite que vous fassiez la même chosepour mon successeur» a-t-elle ajouté, avant de souhaiter plein succès à ce dernier.A ces civilités bien appréciées par les conseillers municipaux et les autoritésadministratives, le nouveau maire répondra avec la même courtoisie : «Je rends unvibrant hommage à Aminata Mbengue Ndiaye, qui est une tante pour moi. Elle a fait deson mieux, avec son équipe, pour le développement de Louga».Le ton était donc donné. Si tant le maire sortant que le nouvel élu se retrouvent sur lamême longueur d’onde, il faut espérer que les préoccupations des Lougatois serontbien prises en charge par la nouvelle équipe municipale de qui les populations attendentbeaucoup. Car ces dernières élections municipales ont été l’une des plus disputées etdes plus incertaines de l’histoire politique de notre ville. Mais grâce à Dieu, elles se sontdéroulées dans le calme malgré les passions, et les tous les acteurs ont accepté leverdict des urnes, pour le plus grand bonheur des électeurs qui rendent grâce à Dieude leur avoir permis de choisir leur maire en toute quiétude et sans contestationsmajeures. Pourvu seulement que les adversités politiques ne viennent pas plomberl’action de la nouvelle équipe municipale…

Installation officielle du maire KHALIFA WÉLLÉ

Le nouveau ministre de l'Hydraulique,Mansour Faye, était dans la capitale duNdiambour le lundi 18 août pour y présiderun CRD spécial sur la situation de l'eau dansla région de Louga dans les anciens locaux duConseil régional de Louga. Une rencontre quia permis de recueillir les préoccupations despopulations des collectivités. Au terme de larencontre, le ministre Mansour Faye a déclinéquelques aspects de ses priorités.

Louga fait partie des régions qui ont les meilleurs tauxd’accès à l’eau potable avec un chiffre de 80 % maisbeaucoup reste à faire dans le domaine surtout del’alimentation en eau bétail. Le taux d’accès à l’eau

potable dans la région de Louga est de 80 %. Du fait que ledépartement de Linguère est une zone sylvopastorale, ladisponibilité en eau pour le bétail doit alors y être renforcée.Dans cette dynamique, plusieurs projets sont déjà repérésdont les financements sont déjà acquis. Le renforcement del’alimentation en eau sera renforcé non seulement dans ledépartement de Louga mais également dans les

départements de Linguère et deKébémer. C’est ainsi que 36systèmes d’alimentation en eau aubénéfice de plusieurs villagesseront installés dans les troisdépartements de la région deLouga. Celui de Linguère enrecevra le plus grand nombre enraison de sa particularité. Leraccordement d’une quarantainede villages situés sur la zone duLac de Guiers à Keur Momar Sarrse fera d’ici 2015.

Concernant le littoral, des solutionsseront apportées par rapport à laqualité de l’eau. èabilisation del’eau, la dilution ou le transfert d’eau à partir d’autres nappes.Ces importantes mesures seront prises dans les deux ansà venir. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a, enoutre, fait part de la volonté du gouvernement sénégalais demettre en œuvre dans les deux ans à venir d’importantsprojets visant à améliorer davantage l’accès de l’alimentationen eau dans la région de Louga.

HYDRAULIQUE

36 systèmes d’alimentation eneau seront installés à Louga

A nos amis…et nosennemis !

Louga infos tient à remercier tous nosconcitoyens qui nous ont témoigné leursympathie lors de la cabale que certainsacteurs politiques ont tenté de mener

contre votre journal préféré. Nombreux sont eneffet les Lougatois qui nous ont appelé nousexhortant à ne pas descendre sur le terrain del’invective, des procès d’intention ou de la critiquesubjective. Nous les en remercions vivement carils sont la preuve palpable que nos concitoyensmettent toujours en avant le sens de l’honneur etde la loyauté. Leur soutien et leurs conseils nousrassurent et nous poussent à nous détourner detout ce qui peut nous distraire dans notre travailqui est tout tourné vers la seule cause de Louga.Que les aboyeurs aboient, la caravane poursuivrason chemin.

KHALIFA WÉLLÉ

LOUGA INFOS – N°121 AOûT 2014

SPORT 5

L'ambition est louable. Votre journalnuméro 120 annonce : "Le présidentveut préparer une équipe duNdiambour performante sur tous les

plans... avec comme objectifs de remonter enpremière division et de s'y maintenir parmiceux qui jouent les premiers rôles".Pour une équipe naguère habituée auxpodiums, champion et vainqueur de la Coupeavec des passages dans les grandescompétitions africaines de clubs, revenir auxpremiers plans semble être un voeu pleind'ambition. Mais plus qu'une intention, lechantier s'annonce énorme car il faut releverde grands défis en remontant tout un cheminperdu. Et ce chemin est énorme. Il est d'abordhumain, social, solidaire, voire moral avantd'être managérial et technique.Le Ndiambour est l'une des rares équipes defootball issues de groupes humains déjàsoudés par un noble but, celui d'un amourpour une ville. Il y a eu d'abord le FootballClub de Louga, première fusion à l'aube desindépendances, qui regroupait le troiséquipes fortes de Louga : le Cercle, l'Effort etle Foyer. Seules la Sodéo (ancienne usineDégomis), et l'Espoir de Santhiaba (unedissidence du Cercle) firent bande à part.Cette équipe de fusion remportera lapremière Coupe régionale de Diourbel,disputée à Louga même en 1961.Mais les Matar Ndiaye, Badou Antoine, TaphaDiaw, Ngagne Sy, Isma Mbengue, etc.,dirigés par Moustapha Diallo, ne survécurentpas au démantèlement de la ville de Lougaau profit de Diourbel où tout était à faire. Et laréforme de Lamine Diack vers la fin de ladécennie va trouver un environnement pointude "navétanes" qui avait fini de suppléer lemouvement associatif fédéral. C'est ainsi queles Progrès, Reims, Benfica, Santos,Cosmos, allaient fournir l'ossature de la

première équipe du Ndiambour, entrainée parfeu Médoune Diop "Lorro".Ce jeune groupe allait faire un apprentissageen deuxième division avant d'être vite matureet rejoindre l'élite dès 1972, avec l'arrivée deIba Dia comme entraineur. Et le grandNdiambour allait naître. Ses héross'appelaient Fodé, Tapha Diop, Matar Fall,Poulo, Séye, Serigne Camara, Ibou Diaw,Ibou Kébé et autres Ngagne Sarr, Yakhya etMamadou Diop, etc.Mais la force morale de l'équipe résidait dansson encadrement administratif. C'était le clubouvert des "hommes ordinaires”, cesmessieurs "tout le monde" qui savaient semêler à la grande famille apportant dessoutiens sur le plan moral et humain, plus quesur le leadership exacerbé ou le planfinancier. Ils s'appelaient Dame Cissé, CheikhGaye Seck, Saliou Seck, Doudou Gaye,Samba Souna Fall, Ndieuk Fall ou encore IbaBao ou Djiby Diouf. Des hommes humbles,désintéressés, et supportant toute une famillesoudée et à qui pourtant des performancesallaient sourire, bien que issue d'un milieudépartemental.Et Serigne Aly Cissé d'écrire dans le Soleil :"La joie de jouer, seul talisman duNdiambour". Et vinrent ensuite les grandschamboulements pour les dits bien fondés duclub de type nouveau qui va basculer dans lemilieu affairiste. Et après le passage de DabyDiagne à la présidence et résidant à Dakar,l'arrivée de l'ère Magued Diouf allait densifierla gestion affairiste et éloigner de plus en plusle Ndiambour de son cadre originel. Et ladimension sociale de l'équipe, son aurahumaine et surtout l'amour prononcé pour laville de Louga, en prirent un grand coupd'arrêt, surtout que la gestion nouvelle a voulucouper la poire en deux pour laisser à la villeles soins de l'encadrement technique.

Le Ndiambour emporté par l'affairisme vabâtir un siège, engager des "brésiliens",prendre des «Sénefs» et dépensera desfortunes, et la barre de la gestion sera élevéepour un milieu modeste.On connait la suite. Les trois présidents quise sont succédés après l'ère Magued Diouf,au nom de portefeuilles garnis, ne purentrelever les défis lancés orgueilleusement. Etl'équipe va crescendo prendre les chemins desa descente vers l'enfer pour retomber dansles gouffres de la deuxième division. Et arrival'ère du Président Gaston Mbengue.Assurément la plus mauvaise de l'histoire del'équipe. Sous la direction du président Mafall, l'équipeavait fini de redevenir une équation dequartier, recroquevillée sur elle même, lesautres quartiers avaient presque faitdissidence en créant leurs propres entitésfédérales, ce qui fragilisa l'esprit de groupe.L'arrivée du président Mbengue allait ré-ouvrirles chemins des confrontations conflictuelles,

rendant l'équipe plus fragile.

Et après un an d'attente, lepurgatoire fut évité de justesse. Etmaintenant ?Si le but de refaire le Ndiambour est louableen y associant toutes les compétenceslocales, des questions restent en suspens, etqu'il faut disséquer. D'abord la ville de Lougaest-elle encore porteuse de grandesambitions sportives ? Le contextegénérationnel actuel est-il en mesure degénérer des valeurs fondamentalesporteuses de projets fiables ? La jeunessepratiquante de nos jours est-elle garante d'unamour loyal pour la ville ? Et surtout leprésident a-t-il bien tiré les leçons de ces deuxannées de directions conflictuelles ?Autant de questions à débattre pour unpossible retour vers les sommets en redorantun blason fortement terni. Le chantier estvaste mais impossible n’est pas lougatois.

FOOTBALL

Peut-on redorer le blason du Ndiambour ?IBA DIA

27ème édition du Tournoi Mademba Diop

Encore une fois Louga s’est souvenude feu Mademba Diop, ancienfootballeur du Diamono puis duNdiambour de Louga. Ancien

pensionnaire de l’Ecole normale de Bambey,cet enseignant était par ailleurs un virtuose duballon, un vrai poison pour les défenses quis’opposaient à lui. Mademba Diop qui fut unillustre représentant de l’élite sportivelougatoise, brillait par sa courtoisie, sonélégance, son sens de la camaraderie… Etsur le terrain, lorsqu’il était avec sa bande decopains, Mor Thiam, Kaba Kabir Dieng,Leweul, feu Modou Dièye et le capitainecourage Wade Diagne, ils donnaient du plaisiraux fans de foot du Jamono grâce à leurtalent. C’était une bande d’artistes du ballonque l’on avait plaisir à regarder jouer. Indécrottable optimiste, Mademba Diop étaittoujours confiant quant aux futurs succès duDiamono de Louga et du Ndiambour, et ilrecommandait toujours aux supporters etdirigeants de son quartier, Santhiaba, de nejamais baisser les bras.Hélàs, ce sportif dans l’âme a très tôt étéarraché à notre affection puisqu’il a été

rappelé à Dieu en 1987 à l’âge de 25 ans.Depuis lors, les jeunes de Louga lui rendenthommage par un tournoi de football qui porteson nom. Il faut signaler que l’année 1987 aété assez funeste pour les sportifs lougatois,qui ont enregistré successivement le décèsde Mademba Diop, celui de la femme deAïdar et la descente en deuxième division del’équipe du Ndiambour. On comprendaisément donc la charge d’émotion queressentent les Lougatois lors de l’organisationde ce tournoi.

Cette année l’édition s’est déroulée les 8 et 9août dans la capitale du Ndiambour sous leparrainage de messieurs Cheikh SabibouDia, Dr Ousmane Bao et Macodou Sall.Aussi, M. Yoro Ndiaye, président de l’équipedu Diamono et tous les membres du comitédirecteur qui sont les organisateurs dutournoi, ont saisi cette belle occasion pourremercier les parrains, qui ont honoré de leurprésence les manifestations, accompagnésde fortes délégations, mais qui ont surtout misla main à la poche pour contribuer plusefficacement au succès de l’événement.

Penc bat Jawrigne : 3-2Diakarlo bat Jamono : 2-1

3ème et 4ème places Jamono bat Jawrigne par série : 5tirs au but à 4 après un match nulvierge 0 à 0.

FinaleDëkëndo bat Penc 4 tirs au but à 3après un match nul 1 but partout.

A l’issue du tournoi, lesrésultats suivants ont étéenregistrés :

PAR LAYE BAO ANCIEN PR DU JAMONO

Les ‘’Jamalamanis’’ se souviennent

La première coupe régionale de Diourbel disputée à Louga en1961, remportée par les Lougatois

Yoro Ndiaye Président du Jamonoen compagnie de Macodou Sall

Dr Ousmane Bao en boubou blanc, Cheikh Sadibou Dia en casquette avec ses enfants SouleymaneJules Diop, Directeur de la haute compétition et Samba Diop griot attitréd de Louga

LOUGA INFOS – N°121 AOûT 2014

SOCIÉTÉ

Quatorze heures. A l’entrée principale,les vendeurs ont le temps depalabrer. En ce début d’après-midi,la canicule qui règne sur la capitale

du Ndiambour a sans doute confiné les clientschez eux. Assis sur une chaise en fer devantle portail, un vigile, grand et mince, le regardimprécis, semble terrassé par la chaleur. C’està peine s’il remarque les entrées et sorties.L’hôpital est accessible, aucune barrière àl’entrée... A l’intérieur, quelques visiteurs etaccompagnants de malades se regroupent paraffinité, couchés à même le sol, sur des nattes,sous les arbres. Les uns s’acquittent de laprière de « Tisbar », les autres, sans douterongés par la fatigue, se tapent un petitsomme. Le centre hospitalier régional deLouga s’ouvre à nous. Malgré ses maigres années d’existence (31ans), il présente des rides visibles : desbâtiments vétustes, une peinture qui lâche, deslits et du matériel amorti entassés ça et là.L’image ne trompe pas. Ici, la lourde dettehospitalière, amplifiée par la politique degratuité instaurée par l’Etat, sans véritable

mesures compensatoires, n’est pas la seule «pathologie ». Au plan humain, Louga souffred’un manque criard de spécialistes dansmaints services et ne doit ses performancesqu’au dévouement et au sens desresponsabilités de son personnel soignant.Pourtant, par sa position géographique dansl’axe nord, cet hôpital qui reçoit des maladesde presque toute la région du fleuve a unevaleur stratégique certaine. Aussi, elle n’a pasmauvaise réputation. Rencontré dans l’un des nombreux couloirs,Seydi Kâ, un accompagnant, ne s’est pas faitprier pour louer la qualité des soins dispensés.Dans un Wolof très sommaire, notreinterlocuteur résume sa satisfaction en cestermes : « J’habite Kodjélal, dans lacommunauté rurale de Mboulo, départementde Linguère. Nous avons été transférés àDahra où les médecins nous ont référés àl’hôpital régional de Louga. L’année dernièrej’avais amené un malade ici et il a été bien prisen charge. Je trouve cet hôpital trèsaccessible, avec des soins de qualités. Le seulhic, c’est que la facture est un peu salée ».

Seydi Kâ confirme ainsi les propos demadame Ndèye Diop, vendeuse de fruitsdevant le portail principal de l’hôpital. Elle disait: « Je travaille ici depuis bientôt une décennieet je ne trouve pas à redire dans lefonctionnement de l’hôpital. Les médecinsfournissent des soins de qualité et les gens quiy travaillent sont très humains ». MadameNdèye Diop sera confortée dans son propospar une de ses collègues. « A deux reprises,j’ai subi une césarienne et cela c’est très bienpassé », témoigne celle-ci. Néanmoins, des efforts restent à faire. A lamaternité surtout où, une accompagnante apartagé son amertume avec nous. « Ce que jedéplore le plus, c’est le désordre qui règne icià la maternité. La salle d’accouchement esttrop accessible. Il n’est pas normal que lesgens – des visiteurs pour la plupart – y entrentcomme dans un moulin au moment où desfemmes enceintes et à terme y sont en pleintravail. C’est la première fois que je mets lespieds ici mais, j’ai remarqué ce désordre quime fait mal. Aussi, les toilettes sont tropéloignées de la salle d’accouchement et lesmalades sont obligées de trainer avec leurdouleur pour y accéder », dit-elle sous lecouvert de l’anonymat.

Un pari fou Globalement, le centre hospitalier régionalAhmadou Sakhir Mbaye est très fréquenté.

Outre les différents départements de la régionde Louga (Linguère et Kébémer) qui y référentsouvent leurs malades, cette structure est le litd’accueil spontané des victimes d’accidents dela route sur cet axe très fréquenté. Surtout àl’occasion des grandes manifestationsreligieuses comme le Gamou et le grandMagal de Touba. C’est sans doute l’une desraisons qui avaient poussé le milliardaire feuDjily Mbaye à ériger cette infrastructure qui, àl’époque, « constituait un véritable joyau ».Aujourd’hui, fort du soutien de l’Etat et despartenaires, les responsables de l’hôpitalcomptent lui redonner son lustre d’antan. Letop management compte relever ce défi etinjecter à la structure une bonne dose derenouveau. Il ne sera pas seul dans soncombat. Malgré toutes les difficultés auxquelles il faitface, l’hôpital de Louga, qui a déjà pris lescommandes de son destin, peut compter surles syndicalistes dont la plateformerevendicative est plutôt dégarnie. Mieuxencore, le directeur et le représentant duSyndicat unique des travailleurs de la santé etde l’action sociale (Sutsas) mènent le mêmecombat : L’érection de l’hôpital enétablissement public de santé de niveau 3…avant 2015. Pour ce faire, le choc descontraires ne pouvait pas être violent entre ledirecteur général de l’hôpital et le syndicalisteque nous avons interrogés.

HOPITAL REGIONAL AHMADOU SAKHIR MBAYE DE LOUGA

A l’heure du renouveau

Technicien en appareillage orthopédique, AlyNabédé a passé une bonne partie de sa carrièreà l’hôpital régional de Louga. Pour avoir passéquatorze ans dans cette structure, le Sg de lasection Sutsas du Centre hospitalier régionalAhmadou Sakhir Mbaye a participé à tous lescombats. Dans cet entretien qu’il nous a accordé,il partage ses craintes non sans partagerl’ambition du directeur de faire de Louga unhôpital de niveau 3.

Quelle est la température sociale au seinde l’hôpital de Louga ?

Le dialogue se fait de manière très lente etdiscontinue. Parce qu’ici les directeurs sont unpeu limités dans leur fonction d’autant que leshôpitaux sont confrontés à de sérieuxproblèmes depuis la réforme hospitalièrefinancée par la Banque mondiale en 1998. Lamajeure partie des directeurs qui sont venusdernièrement ont trouvé des hôpitaux déjàpillés, des recrutements mal faits, desréalisations qui n’ont pas répondu au cahier decharges. Nous ne pouvons pas directementaccusés les gestionnaires du moment mêmes’ils ont une part de responsabilité liée àgestion mais, ce sont ceux qui ontaccompagné la réforme depuis le début qui ontfaussé le jeu. Les responsabilités sontpartagées entre le personnel, les gestionnaireset les Conseils régionaux qui ont politisé lesrecrutements.

A ce propos qu’attendez-vous de l’Acte 3de la décentralisation avec le changement

qui va s’opérer au niveau de la tutelle ? Les populations n’ont pas encore compris cetActe. Quelle sera la position du Conseildépartemental par rapport à l’hôpital ? Noussupposons que comme c’est le Conseil régionalqui gérait l’hôpital régional, c’est le Conseildépartemental qui va prendre le relais d’autantplus que l’hôpital régional de Louga est dans ledépartement de Louga. Linguère a son hôpital,Kébémer aura bientôt son hôpital ou son centre

de santé. Donc ce que nous attendons de l’Acte3 c’est que les erreurs qui ont été commises nesoient pas répétées par le Conseil départementaldont nous attendons une forte implication. Lasubvention qui était de 100 millions en 2000 estaujourd’hui ramenée à 20 millions.

Pour quelles raisons ? En son temps l’ancien président du Conseilrégional avait prétexté la création de nouvellesrégions. Comme c’était au cours de l’année, ilfallait ponctionner sur le budget pour financer lesnouvelles régions. Il nous avait promis que lasituation allait revenir à la normale.

Quand est-il aujourd’hui ? Non, nous en sommes toujours à une subventionde 20 millions et, pour en disposer, c’est la croixet la bannière. Il y a juste un mois, nous avonsorganisé une marche avec tout le personnel del’hôpital pour réclamer la subvention de 2013alors que nous sommes en train d’exécuter lebudget de 2014. Nous avons des craintes parrapport à la disponibilité des fonds d’autant plusqu’on était informé du changement impliqué parl’Acte 3 avec la disparition du Conseil régional etle changement de tutelle qui en résulterait. Nousne savions déjà pas à qui s’adresser.

Le principe de la continuité de l’Etat devaitvous guider, non ?

Certes, mais le président du Conseil régional nesera plus là pour nous dire où sont passés les 20millions. Nous avons tapé sur la table et obtenudes résultats probants, aujourd’hui ils ont donnéune avance. Il reste maintenant à déterminer lesrapports que nous aurons avec la nouvelle tutelle.Jusqu’à présent (l’entretien s’est déroulé le 7 août2014) nous n’avons pas encore tenu de réunionavec le Conseil gouvernemental.

Au niveau interne sur quoi portent vosrevendications ?

Dans notre plateforme, nous insistons surl’avancement des travailleurs. Il n’est pas normal

qu’un titulaire d’un CDI n’avance pas après dixannées de services, sans cotisations à l’IPRES.Nous parlons également de la réhabilitation desinfrastructures. Cela fait plus de 5 ans que nousn’avons pas bénéficié du BCI (Budget consolidéd’investissement) qui nous permettait de fairecertains travaux. Ce budget aurait permis deréfectionner les salles, changer les draps, les lits,les matelas etc. Parce que là il y a urgence àl’hôpital : les matelas sont totalement usés. (Ilsoulève le drap qui laisse apparaître un vieuxmatelas posé sur son lit de consultation. Unmatelas aussi vieux et aussi insalubre que le drapqui le couvre). Heureusement, ici je ne fais quede l’appareillage orthopédique. Mais, un matelascomme celui-ci en chirurgie, absorbera facilementle sang qui suinte.

C’est ce même type de matelas que vousavez en salle de chirurgie ?

Je pense que le mien est de meilleure qualitéd’ailleurs ! J’ai fait 14 ans dans cet hôpital et, de2000 à nos jours, beaucoup d’argent a été investi.Malheureusement, les premiers gestionnaires decette réforme l’ont mal fait. Ils recrutaient à tort età travers. Au moment où nous n’avions pas plusde 5 médecins, 8 infirmiers dans l’hôpital, d’autrespostes ont triplé voire quadruplé.

Mais semblent bouger dans le bon sens.Vous confirmez ?

Oui, je crois que le directeur a fait des effortsdans sa capacité de management. Chaquedirecteur a sa spécificité. Il y en a qui travaillebeaucoup sur les recettes, d’autres peuventmettre le paquet sur le personnel pour soulagerles populations.

Il dit rêver d’un hôpital de niveau 3 pourLouga…

C’est ce que nous voulons avant 2015. La régionoccupe une grande partie sur la route nationale.De Mpal à Ndande sur près de 100 km environ,les gens qui souvent font des accidents sur cetaxe sont forcément acheminés à l’hôpital.

Aujourd’hui, la route de Ndoyène est prête et lesvoyageurs vont l’emprunter cette route au lieud’aller jusqu’à Kébémer. L’autre avantage del’hôpital, c’est que nous disposons d’un espaceque nous pouvons exploiter à notre guise. Nouspouvons tout faire ici, contrairement à l’hôpital deSaint-Louis qui est entouré de maisons.

Que faut-il pour que ce « tout » soit fait ? Ma principale demande c’est que d’abord quenous avons une réanimation qui marche bien etun excellent médecin, très dévoué qui sauveénormément de vies. Avant cette réanimation quia été installée devant moi, beaucoup de gensmouraient. Avec les césariennes surtout, onperdait banalement des jeunes filles de 20, 25ans. Mais, depuis que la réanimation existe, letaux de décès a drastiquement chuté. Nousvoulons une réanimation plus à même deprendre en charge les besoins des populations.Nous avons même « récupéré » des maladesatteints de tétanos, qui tremblaient et qu’il fallaitattacher. C’est vous dire l’importance de laréanimation. Les médecins qui sont là ont fait les mêmesétudes que ceux qui sont à Dakar ou ailleurs. Ilssont juste confrontés à un manque de matériel.Quand Louga n’a pas le matériel nécessaire pourfaire telle ou telle autre opération, nous sommesobligés d’envoyer le malade à Dakar qui devientde plus en plus submergé. Les malades paientles pots cassés avec des rendez-vous de trois àquatre mois alors que ce même travail peut êtrefait à Louga si le matériel existe. Ensuite, il faut que le bloc opératoire soit équipé.Parce que l’équipement qui est là est très vétuste,il date de l’époque de feu Djily Mbaye. Il a été unéquipement moderne et à l’époque tous lesmédecins voulaient faire leur stage à Louga.Mais, il a fait son temps. Il nous faut un bloc à ladimension de Louga où les patients ont presquetriplé. C’est pour cette raison que toutes lesbonnes volontés de Louga doivent apporter leurpierre à l’édifice. Changer des draps et des lits,ce n’est pas la mer à boire.

Aly Nabédé, secrétaire général de la section Sutsas du Centre hospitalier régional de Louga

‘’Cela fait plus de 5 ans que nous n’avons pas bénéficié du BCI’’

MANSOUR NDIAYE

Grand Louga. A une dizaine de minutes de la gare routière, le centrehospitalier régional Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga impose sa grandeur.Bâti sur un vaste domaine, cette infrastructure construite aux frais d’un filsdu pays feu Djily Mbaye a été littéralement « offert » à l’Etat du Sénégal en1983. Trois décennies après, la direction et le syndicat partagentl’audacieuse volonté d’en faire un hôpital de niveau 3.

LOUGA INFOS – N°121 AOûT 2014

SOCIÉTÉSaliou Gaye, directeur du Centre hospitalier régional de Louga

‘’Des malades nous viennent de Dakar et Tambacounda’’Entre deux visites, le directeurgénéral de l’hôpital régional deLouga nous reçoit dans son bureauet accepte de répondre à questions.Grand dans son ensemble kaki,l’homme présente les aspects d’unmanager moderne. Dans un débitmodéré et assuré, Saliou Gaye livreses ambitions…

Comment fonctionne le l’hôpital régional deLouga ? Le centre hospitalier régional Ahmadou SakhirMbaye de Louga est un établissement public desanté hospitalier régi par un certains nombred’organes. Il y a d’abord le Conseild’Administration (CA) qui se réunit au moins unefois par trimestre et chaque fois que de besoin,tient des sessions extraordinaires. Nous avonsaussi la Commission médicale d'établissement(CMA) qui regroupe les médecins, pharmacienset chirurgiens dentistes de l’établissement. Il y aégalement le Comité technique d’établissement(CTE) qui n’est pas encore mis en place. Ilregroupera les représentants des différents corpsprésents dans l’établissement. Nous avons enfinla direction qui est l’organe d’exécution. Si le CAest l’organe de décision et la direction l’organed’exécution, il faut noter que la CMA et le CTEsont des organes consultatifs.

L’avis des organes consultatifs lie-t-il laDirection ? Oui et non. La CME par exemple est un organetechnique, médical. Et, un avis médical nous lieforcément. Tel n’est pas le cas de l’avis administratif.

Quels sont les offres de soin dont vousdisposez ?Nous avons un plateau technique les servicesgénéraux, principalement les services médicauxtechniques : médecine, chirurgie (viscérale,urologique et orthopédique), maternité, pédiatrie,réanimation, ophtalmologie, service dentaire,service d’accueil des urgences, cardiologie,dermatologie, le service d’aide diagnostique –imagerie médicale (radiologie) –, le laboratoire etla pharmacie. Nous faisons également de lamammographie et, il y a juste quelques jours,nous avons démarré le scanner. En appui à cesservices, nous avons également le blocopératoire, la kinésithérapie, le centred’appareillage orthopédique et nous parvenons àfaire des prothèses pour les amputations dejambes, nous fabriquons également des cannesdestinées aux personnes qui souffrent d’uneimpotence fonctionnelle. Tout ceci pour vous direque l’hôpital de Louga a un plateau techniqueacceptable pour une structure régionale.

Avez-vous assez de spécialistes pour cesservices ?Je dois dire qu’en dehors de la maternité où nousavons deux gynécologues, nous n’avons qu’unseul spécialiste pour chaque service spécialisé.De la même manière, nous sommes très limitésen qui concerne les spécialistes paramédicaux.Hormis les infirmiers anesthésistes réanimateursqui sont au nombre de quatre, les autres servicesfont face à la rareté des ressources humaines.Globalement, nous disposons d’un nombre trèslimité d’infirmiers spécialistes.

Cela impacte sans doute sur lesperformances de l’hôpital ?Malgré le déficit de ressources humaines, l’hôpitalne rejette pas de malade. Quelque que soit leurnombre, ils sont pris en charge par les agents quisont en place. Je saisi l’occasion pour leur rendrehommage. Je vous ai parlé d’un spécialistemédical par service, il travaille jour et nuit et a desproblèmes même pour jouir de son droit decongé. Il peut passer toute la nuit au blocopératoire et, le lendemain, à 7 heures 30 déjà,des malades l’attendent. Cela pose problème.

Que faut-il pour palier ce déficit despécialistes dans les hôpitaux régionaux demanière globale ?Il faut encourager les professionnels médicaux àse spécialiser en nombre. Il y a beaucoup demédecins généralistes qui sont en chômage.L’Etat devrait les recruter, en faire des spécialistes

et les envoyer dans les régions. Si on ne facilitepas la spécialisation, il sera difficile de combler cedéficit.

En attendant, vous définissez sans doute unepolitique de renforcement de capacités ? La médecine évolue très rapidement et, il faut quele personnel suive. Le renforcement de capacitésreste nécessaire et il doit être continu. Mais làégalement, il faut des ressources. Le plussouvent, nous recevons l’appui des partenairesau développement, des Ongs. Ce matin parexemple (l’entretien s’est déroulé le 7 août 2014),nous avons tenu un atelier sur la prise en chargedes femmes après avortement. Les thèmes sontchoisis en fonction de la fréquence des affections.

Avez-vous de bonnes performanceséconomiques ? Sur ce plan également, il faut dire que c’estdifficile. En effet, l’hôpital fonctionne avec des prixet des tarifs. Et, il faut faire la différence entre lesdeux notions. Le prix tient compte du coût deproduction et du bénéfice. Tout le contraire dutarif, fixé à une somme bien déterminée par l’Etat.On peut ainsi faire une prestation dont le coût deproduction est de 200 000 FCFA. Si l’Etat, comptetenu du revenu des populations, décide de fixercette prestation à 50 000 FCFA, il va de soi quel’hôpital perd au change. Donc, sur le planéconomique, nous rencontrons également desdifficultés, surtout si la compensation ne suit pas.

Vous avez l’appui de l’Etat tout de même ?Certes, mais l’Etat lui-même ayant des moyenslimités, il ne peut pas tout faire. Nous bénéficionségalement de l’appui du Conseil régional. Sinon,nous comptons essentiellement sur les recettesinternes. Et, là également, il y a les gratuités :césarienne, plan sésame, soins pour les enfantsde 0 à 5 ans, etc. Pour ces gratuités, nousassurons d’abord la prestation avant d’envoyer lafacture. Globalement, nous avons deux types derecettes : celles facturées et celles encaissées.Entre les deux, la différence est souvent trèsénorme. Il est alors difficile pour l’hôpital de couvrirtoutes ses charges. Sans l’appui de l’Etat, qui nepeut pas laisser les populations prendre encharge le coût des prestations médicales, leschoses allaient être extrêmement difficiles.

Pourquoi parle-t-on moins de l’implicationdes collectivités locales dans la gestion desproblèmes de santé alors qu’elle est unecompétence transférée ?Normalement, la collectivité devrait fortementappuyer les établissements de santé, ce qui n’estpas le cas actuellement. Mais, pour ce faire, ellesdoivent disposer de moyens. Le Conseil régionalqui n’a pas de recettes propres, ne compte quesur les subventions de l’Etat pour vivre. EnEurope par exemple, les régions ont des recettespropres qui leur permettent d’appuyerconsidérablement les structures publiques desanté. Mais, tel n’est pas le cas au Sénégal.

A l’heure de l’Acte 3 de la décentralisationqu’attendez-vous de la nouvelle collectivité quiremplacera le Conseil régional à la présidence

du conseil d’administration de l’hôpital ?Je n’ai pas encore entièrement lu le documentportant Acte 3 de la décentralisation pour voir cequ’il réserve aux hôpitaux régionaux. Noussommes une structure régionale jadis gérée parla région en tant que Collectivité locale.Aujourd’hui, à l’heure de la départementalisation,je ne sais pas réellement ce qui nous attend. Jesais que la santé restera une compétencetransférée, mais je ne sais pas comment leconseil sera organisé.

N’avez-vous pas été impliqué dans l’élaborationde l’Acte 3 dans son volet sanitaire ?Le Ministère de la Santé a peut-être étéconsulté…Peut-être ! Y aura-t-il un représentant pour chaquedépartement dans le CA, comment le présidentsera nommé, de quel département sera-t-il issu ?Ce sont là des questions qui méritent desréponses. Parler d'une compétence transférée,signifie que la collectivité devrait prendre en chargela santé, mieux que l’Etat. Nous espérons unemeilleure prise en charge de la Santé par l’Acte 3.C’est ce qu’attendent également les populations.

Comment est la qualité du service à l’hôpitalrégional de Louga ?Malgré la faiblesse de nos ressourcesfinancières, nous veillons sur la qualité. D’unepart, les agents de santé, qu’ils soient médecins,infirmiers ou autres, sont des professionnels.D’autre part, nous agissons sur des humains. Et,si vous ne faites pas des prestations de qualité,soit vous aggravez la maladie ou bien vouslaissez des séquelles. Et, c’est des malades quivous reviennent et qui constitueront une chargede travail de plus. Il est rare de voir des gens quine soient pas satisfaits des prestations médicalesde l’hôpital. C’est exceptionnellement que nousrecevons des réclamations sur le plan des soinsmédicaux. L’on peut parler de l’accueil, del’hôtellerie. Et là aussi, il faut dire que nousn’avons qu’un seul service d’accueil desurgences pour toute la région et tous ceux quipassent par la région. C’est important de lesouligner. Outre les urgences médicales pures,les urgences obstétricales, nous devons gérer lesurgences nées des accidents de la circulation. Et,nous avons des équipes réduites. Ce sont engénéral des personnes qui fonctionnent presquetoute la nuit par moments. Il faut se rappeler qu’ilssont des êtres humains pour comprendrecertaines situations.

Comment sont vos rapports avec lesreprésentants des travailleurs ? Le climatsocial à l’hôpital de Louga est-il serein ?Nous avons un climat acceptable…

Juste acceptable ? Acceptable, parce que quand on a pas assez deressources…(il ne termine pas sa phrase). Maisnous remercions le bon Dieu parce que souvent,quand vous parlez aux gens, ils comprennent lasituation. Ils savent que la direction veut bien fairedes efforts, mais elle a des ressources limitées.Les mouvements existent partout où il y a deseffectifs important, c’est normal. L’essentiel estque le fil du dialogue ne soit pas rompu avec lesresponsables. Et, ici, chaque fois qu’il y a unmouvement d’humeur, le service continu estassuré et c’est cela l’essentiel. Je n’ai jamaisassisté à un mouvement de grève où les urgencesne sont pas assurées. Nous avons affaire à desvies humaines et les gens l’ont compris.

Sur quoi portent leurs revendications engénéral ? Pour faire fonctionner un hôpital, il faut de l’argent.En dehors des produits de fonctionnement, desapprovisionnements, nous devons égalementgérer la masse salariale. Quelques fois, lesrecettes encaissées ne permettent pas de faireface à certaines charges de personnel. Celaengendre des retards dans le règlementconcernant les motivations. Mais, pour lessalaires, nous faisons tout pour qu’il n’y ait pas deretard. Il y a eu juste quelques moments où leproblème s’est posé. Mais, globalement, malgréles difficultés auxquelles nous sommesconfrontés, nous donnons la priorité aux salaires.

A Louga la masse salariale n’est-elle pasalourdie par un recrutement massif ? Hormis certains spécialistes, nous ne recrutons

que si le besoin se fait sentir. Nous avons desmédecins vacataires. C’est le cas du psychiatrequi vient tous les mardis. Là par exemple, il nes’agit pas d’un recrutement. Nous faisons juste leprorata des recettes pour respecter uneconvention que nous avons signée. Nous necherchons pas de bénéfice à ce niveau maisplutôt la disponibilité d’un type de prestation quin’existait pas dans la région. Il fallait trouverquelqu’un pour éviter aux malades les longsdéplacements sur Dakar ou ailleurs. De la mêmemanière, nous sommes parvenus à avoir unspécialiste en ORL. Auparavant, les maladessouffrant de ces pathologies ne savaient pas oùdonner de la tête. Maintenant, ils ont desspécialistes à leur disposition. Mieux, desmalades quittent Dakar pour venir se faireconsulter ici et repartir le même jour, compte tenude la diligence de la prestation. De la mêmemanière, des malades nous viennent deTambacounda pour le même type de prestation.

Est-il permis de parler d’un renouveauhospitalier à Louga ?Je le confirme dans la mesure où certainesprestations que nous demandions ailleurs sontmaintenant disponibles ici. Je cite souvent lamammographie. Nous sommes les seuls àdisposer de cette prestation mammographie danspresque tout l’axe nord. Thiès en disposemaintenant, mais il y a juste quelques mois, nousétions les seuls à en disposer à part Dakar. Nousavons aussi une unité de réanimation. C’estimportant puisque si vous n’en disposez, il vousfaudra au moins une ambulance médicaliséepour pouvoir transporter les malades.

Avez-vous ce type d’ambulance ? Nous n’en avons pas pour le moment mais, unappel d’offre est déjà lancé et la procédure suitson cours pour l’acquisition de cette ambulancequi viendra appuyer le service de réanimation.Nous avons aussi un scanner qui vient dedémarrer. Auparavant, les malades allaient àSaint-Louis, Thiès ou à Dakar. Mais, depuis quecet outil est fonctionnel, il y a un ouf desoulagement aussi bien pour les malades quepour les médecins. Toujours pour confirmer cerenouveau, il faut dire que l’hôpital dispose d’unecentrale d’oxygène. Auparavant, nous avionssouvent des problèmes d’approvisionnementmais aujourd’hui, le ministère de la santé nous apermis de disposer de cette infrastructure. Dansle cadre des perspectives, je dois dire quel’Agence française de développement varéhabiliter la maternité, la pédiatrie et construireun centre de transfusion sanguine. Nousdisposerons ainsi d’une banque régionale desang. Déjà pour avoir du sang, il nous arrive deratisser jusqu’à Saint-Louis, à Dakhar Bango.Toujours dans le cadre de la coopération, Luxdevva construire un centre d’accueil de qualité et varéhabiliter la réanimation. Et, tout cela, il faut direque l’avons obtenu grâce à l’appui constant duministère de la santé. Il s’agit là d’un bon relais,voire une continuité de l’effort de feu Djily Mbayequi a construit et équipé cet hôpital et mis à ladisposition de l’Etat en 1983. Actuellement, nousavons une capacité de 192 lits.

S’il vous était donné d’enrayer une difficultéà quoi vous attaqueriez-vous ?Je dois dire d’abord que la santé n’est passeulement l’affaire de l’Etat. Nous avons besoinde l’appui des populations, des bonnes volontés.Si tout le monde avait suivi les pas de DjilyMbaye, ce serait déjà une bonne chose. Nous nedemandons pas de l’argent liquide. Nousdemandons aux populations de nous aider dansl’acquisition de médicaments, d’équipements, despots de peinture ou quelques mètres carrés decarreaux, ne serait-ce que pour améliorer le cadrede vie de l’hôpital qui doit être un lieu attrayant oùil doit faire bon vivre. Aussi, nous attendonsbeaucoup de la nouvelle collectivité locale ; l’Acte3 devrait bien contribuer à l’équilibrage du déficitfinancier. Aujourd’hui, les évacuations sanitairesont fortement baissé. Surtout pour les besoinsrelatifs au scanner, il nous fallait évacuer aumoins deux malades sur Saint-Louis ou Thiès. Ilen est de même pour les gros malades de laréanimation. Mieux, nous en recevons d’autreshôpitaux. Luxdev compte débloquer 26 millionspour l’extension et 135 millions pour l’équipementde la réanimation. Je rêve d’un hôpital de niveau 3 à Louga.

LOUGA INFOS – N°121 AOûT 2014

SANTÉ8

INTRODUCTION- Définition : La maladie à virus Ebola ou MVE(autrefois appelée aussi fièvre hémorragique àvirus Ebola) est zoonose virale hémorragique(transmise à l’homme et l’animal) grave,hautement contagieuse et mortelle due auvirus Ebola du genre Ebolavirus appartenant àla famille Filoviridae (ressemble enmicroscopie électronique à un fil).

Il existe 5 sous-typeso Ébola-Soudan (SUDV/SEBOV, Nzara et

Maridi,1976)o Ebola-Zaïre (EBOV/ZEBOV, Yambuku, 1976

), plus dangereuxo Ébola-Côte d'Ivoire (TAFV/CIBOV ou , Taï

forest, 1994)o Ébola-Bundibugyo (BDBV/BEBOV, Gulu en

Ouganda, 2008)o Ébola-Reston (RESTV/REBOV, 1989) :USA-

Philippines, forme asymptomatique chez lesl’homme et le porc (moindre virulence?)zoonose mortelle chez les singes

- Intérêt :o Sévit avec ampleur en République de Guinée

depuis le 6 décembre 2013, puis s’estpropagé au Libéria puis en Sierra Anglais enAvril 2014

o Mortalité entre 60 – 70 mais peut atteindre 90%o Il n’existe ni traitement curatif, ni vaccin

protecteur.

Epidémiologie- Situation actuelle : Depuis sa notification officielle par la Républiquede Guinée le 03 mars 2014, la maladie à VirusEbola qui est apparu en Guinée à Guéckédouen zone forestière ne cesse de sévir et c’estmême propagé à deux pays frontaliers : leLibéria le 6 avril et la Sierra Léone le 24 avril2014.

La situation au 30 juin 2014 est la suivante :o Guinée : 413 cas dont 303 décès et 293 cas

confirméso Libéria : 96 cas dont 49 décès et 56 confirméso Sierra Léone : 339 cas et 99 décès dont 199

confirmés.Aucun cas n’a été notifié, pour le moment, enCôte d’Ivoire, au Mali, Guinée Bissau et auSénégal Réservoir du virus

- Le réservoir naturel du virus est constituépar les chauves-souris frugivores. Elles sontprésentes en Afrique de l’Ouest. Elles sontporteuses saines du virus

- Le mode de transmission se fait par contact o direct ou transmission inter humaine

(malades, les convalescents via le spermejusqu’à 7 semaines, et les cadavres) après uncontact étroit avec du sang ou les liquidesbiologiques ou

o indirect avec les fruits, animaux de broussevivants ou morts (chauves-souris, Primatesnon humains, antilopes des bois, porcsépics…) après un contact étroit avec du sang,des secrétions, des organes, des liquidesbiologiques avec des animaux infectés ou enconsommant leur viande ou des fruits souillés.

- Réceptivité : toute personne en contact avecune source de contamination y compris lesagents de santé médicaux ou vétérinaires

En Afrique, l’infection a été constatée après lamanipulation de chimpanzés, de gorilles, dechauves souris frugivores, de singes, d’antilopesdes bois et de porcs-épics retrouvés maladesou morts dans la forêt tropicale.

Signes et symptômes de la maladie- La durée d’incubation (délai d’apparition dela maladie entre sa pénétration dansl’organisme et les premiers signes) est de 2 à21 jours

- Signes : La MVE se caractérise par une fièvre

élevée (39-40°C) d’apparition brutale, unefaiblesse, des douleurs musculaires, des mauxde têtes et une irritation de la gorge. Cessymptômes sont suivis de vomissements, dediarrhée sanglante, d’une éruption cutanée,d’une insuffisance fonctionnelle du rein et dufoie et, dans certains cas, d’hémorragiesinternes et externes.

- Seule un laboratoire de référence peutconfirmer le diagnostic de Maladie à VirusEbola (MVE)

- L’évolution est défavorable, mortelle dans50 à 90% des cas avant le 12ème jour. Au-delà les chances de guérir sont grandes.

Les sujets atteints restent contagieux tant quele virus est présent dans leur sang et leurssécrétions. On a isolé le virus Ebola dans leliquide séminal 61 jours après l’apparition de lamaladie chez un homme ayant contractél’infection dans un laboratoire.

Diagnostic - Définition communautaire de cas suspectde MVE :

o Toute personne qui présente une fièvre (corpschaud) et des signes hémorragiques et qui aséjourné ou qui a été en contact avec unepersonne provenant d’une zone épidémiquedans les 42 jours précédant le début de lamaladie ;

o Toute personne qui décède à domicile dansun contexte de fièvre et de signeshémorragiques

Remarque: Toute notification communautairedoit faire appel au SAMU national (1515; 77 74093 43; 77 253 97 73 ou 77 253 97 70) ,- Définition du sujet contact : toute personnen’ayant pas de symptômes; mais qui a été encontact physique avec un cas ou avec lessécrétions ou excrétions d’un cas au cours destrois dernières semaines.

Remarque : il peut s'agir d'une personne qui apartagé la même chambre ou le mêmelit, ou a soigné le malade, ou touché ses liquidesphysiologiques, ou participé de manièrerapprochée à l’enterrement en touchant le corps.

- Le diagnostic de confirmation nécessiteobligatoirement l’existence d’un laboratoire deréférence (Au Sénégal, c’est l’institut Pasteurde Dakar). Sans laboratoire, il est difficile defaire la différence avec :

- Un paludisme grave- Une fièvre jaune, une dengue hémorragique etd’autres fièvres hémorragiques virales

- La Fièvre typhoïde, les dysenteriesbactériennes (exemple shigellose)

- Une maladie non infectieuse (cancers du sang,envenimation par le venin de serpent, personnesous médication anti coagulante …)

traitement : Il est symptomatique. Les maladesdoivent être réhydratés, confinés, admis enmilieux de soins intensifs. Les convalescentsdevraient mis en quarantaine pendant au moins21 jours voir plus.

Prévention : Il n’existe pas, pour le moment, devaccin homologué protecteur ni humain, nivétérinaire. En l’absence de traitement efficaceet de vaccin pour l’homme, la sensibilisation auxfacteurs de risque et la connaissance desmesures de protection à prendre à titreindividuel sont le seul moyen de réduirel’infection et la mortalité chez l’être humain.

- Réduire les risques de transmission entreles animaux sauvages et l’homme par :

o contact avec des chauves-souris ou dessinges/primates infectés ou antilopes des boiset

o la consommation de leur sang ou de leurviande crue. Les produits (sang et viande)doivent être cuits soigneusement avant d’êtreconsommés.

o Consommation de fruits infectés par leschauves-souris frugivores. Ils doivent êtrelavés avec de l’eau et du savon ou de l’eaujavélisée

- Réduire le risque de transmissioninterhumaine dans la communauté provenant:

o De contacts directs ou rapprochés avec dessujets infectés, notamment avec leurs liquidesbiologiques.

o De contact rapproché avec des patientsinfectés

Il faut porter des gants et un équipement deprotection individuel (masque, lunette, blouselongue, botte) adapté lorsqu’on soigne despatients à domicile. Il est indispensable de se laver régulièrement lesmains (avec de l’eau et du savon ou unesolution hydro-alcoolique) après avoir renduvisite à des parents malades à l’hôpital ou aprèsles avoir soignés à domicile.Il faut rester à plus d’un mètre du malade et êtreéquipé d’un habit de protecteur lorsque l’on rendvisite à un malade

- Informer la population de la nature de lamaladie et des mesures prises pour endiguer

la flambée, y compris lors des rites funéraires.Les personnes mortes de cette infectiondoivent être enterrées rapidement et sansprendre de risque.

CONCLUSION :La Maladie à Virus Ebola ou MVE est unezoonose grave, hautement contagieuse. Enl’absence de traitement efficace et de vaccinpour l’homme ou l’animal, la sensibilisation auxfacteurs de risque et la connaissance desmesures de protection à prendre à titreindividuel sont le seul moyen de réduirel’infection et la mortalité chez l’être humain

Sources :-Aide –mémoire : Maladie à virus Ebola OMSavril 2014- Directives Ministère de la santé et des AffairesSociales du Sénégal mars 2014- Leroy EM. & al., Multiple Ebola VirusTransmission Events and Rapid Decline ofCentral African Wildlife, Science, 2004, 303 :5655.

Tout ce que vous devez savoir sur EBOLAElaboré par le Pr Bernard Marcel DIOP, infectiologue à la retraiteThiès le 4 juillet 2014Depuis quelques semaines, on ne parle plus que de ce virus. Ebola s’est fait, à peu de frais mais avec déjà plus de milliers de décèsà son actif, une notoriété internationale qui concurrence aujourd’hui dans la conscience collective des agents aussi dévastateursque le célèbre VIH ou le multiséculaire bacille de Koch. Louga apporte sa pierre dans la campagne de prophylaxie initiée par lesautorités sénégalaises et internationales en publiant cette fiche, intéressante à plusieurs égards, que le Pr. Bernard Marcel Diop,éminent spécialiste du virus Ebola, a voulu mettre à notre disposition. Vous y trouverez des chiffres que la nocivité trop vive de cevirus contraint à constamment réactualiser. C’est dire combien il est important de devoir s’informer pour repousser cette « peste »nouvelle. Tout ce que vous devez savoir sur Ebola se trouve dans les lignes ci-dessous