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13 Loudu’Mag Juillet 2011 Retrouvez votre magazine sur www.loudumag.com Le Grimoire secret de Tante Lucie Pour en causer... Pour lui plaire... Pour les calmer sans «médocs»... Pour les «fins gourmands» Tonton, pourquoi tu tousses? A répéter aux autres pour jouer l’intelligent Pour être responsable Protection ou sauvegarde de la plante Récoltez les graines, et semez-les sur les talus Sur la fleur, ne ramasser que les pétales En phytothérapie, le coquelicot fait partie de la recette traditionnelle des “4 fleurs pectorales” qui sont en réalité 7 (violette, bouillon blanc, guimauve, mauve, gnaphale, tussillage,...). En usage interne les pétales sont utilisées en infusion contre la toux, les bronchites, la coqueluche, les angines, l’insomnie et la nervosité. Les effets apaisants de cette tisane étaient utilisés autrefois pour favo- riser le sommeil des jeunes enfants (mélangé à la bouillie). A noter que contre l’insomnie, on fabri- quait aussi autrefois un vin de coquelicot comprenant 5 têtes de coquelicot par litre de vin rouge. Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets narcotiques dues aux alcaloïdes qu’il contient. En cas d’abcès dentaire, une décoction de capsule de coquelicot apaisera la douleur (en bain de bouche). Finis les yeux rouges C’est pas seulement douloureux, mais c’est rédhibitoire si vous désirez le séduire ! Le coquelicot est là pour satisfaire toutes vos pas- sions. Faites une infusion de coquelicot (30g de fleurs séchées pour 1 litre d’eau) la plus concen- trée possible. Appliquer en compresses chaudes. Allongez-vous une demi heure en rêvant de lui, le temps que la compresse puisse agir et que vos charmes puissent de nou- veau se révéler. Les modes de consommation sont multiples: salade, légume, garniture de gâteau, sirop, bonbon. A découvrir absolument cette salade mé- connue : la rosette de coquelicot Gentil Coquelicot Mesdames... Recette traditionnelle du sirop de coquelicot (contre la toux) (Papaver rhocas) Recette “officielle” extraite de “Le Confiturier Royal”. Sirop de coquelicot Ingrédients : 250 g de pétales de coqueli- cot - 1/2 litre d’eau - 500 g de sucre - 1 verre d’eau “Prenez 250 g de pétales que vous mettez dans une terrine et versez dessus 1/2 l d’eau bouillante ; laisser infuser 24 h à feu très doux ; ensuite vous ferez bouillir deux bouillons et passerez dans un tamis en pressant fort pour en faire sortir tout le suc. Mettez 500 g de sucre dans une poêle avec un verre d’eau, faites-le bouillir et bien écumer, mettez-y votre eau de coqueli- cot et faites-les bouillir ensemble jusqu’à consistance d’un sirop, que vous connaîtrez en prenant avec le doigt, et l’appuyant contre l’autre il se forme un fil qui ne se rompt pas aisément.” Le coquelicot, également appelé ponceau ou “rou- gello” en langue d’oc ou encore “pavot rouge” a inspiré les impressionnistes (notamment Claude Monet) mais n’en demeure pas moins une plante méconnue aux multiples usages et vertus. Insépa- rable des champs de blé dont on a difficulté de l’en déloger, il est venu d’Europe du Sud ou moyen-orient (Bulgarie ou Tur- quie) dans les époques préhistoriques. De tous temps, il a su déclencher les passions. Pour les Assyriens, c’était la “fille des champs”; pour les Grecs la “fleur d’Aphrodite ; pour les Armé- niens la “petite princesse”. En effet comment ne pas tomber foudroyé devant cette frêle dame à la robe rouge éclatante constituée par sa jolie corolle nouée juste au dessus de ses étamines de dessous noirs. Échappant parfois au désherbage, il se réfugie dans le bord des champs. C’est en ces mêmes lieux que vous aurez repéré que vous pourrez récolter au printemps, en même temps que fleuri- ront ficaire, anémone des bois et primevère, les rosettes tendres pour vos salades sauvages qui étonneront votre famille et vos amis. Excellent légume ses feuilles peuvent être mangées crues comme le faisaient les Grecs et comme les mentionnent les re- cettes toscanes du XVIe siècle. On peut aussi le joindre à des préparations cuites. C’est le cas dans les Cévennes avec les boudins aux coquelicots. Comme nous avons un turc à Loudun (Kebab) demandez-lui s’il nous fera un jour des “bérèks”, ces chaussons de fête farcis de tiges et feuilles de coquelicot. Recueillez les graines lorsque la gousse est sèche, il suffit de la tapoter pour en disposer afin de les utiliser pour les pâtisseries mêlés à du miel ou des fruits crus, en condiment sur plats de pâtes. On en faisait aussi autrefois une huile estimée. Symbolique : Langage des fleurs Consolation - Repos - Tranquillité - Ardeur fragile Les noces de coquelicot (8 ans de mariage).

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cot - 1/2 litre d’eau - 500 g de sucre - 1 verre d’eau “Prenez 250 g de pétales que vous mettez feu très doux ; ensuite pressant fort pour en faire sortir tout le suc. Mettez 500 g de sucre dans une poêle avec un verre d’eau, faites-le vous ferez bouillir Pour être responsable Pour les «fins gourmands» Pour en causer... A répéter aux autres pour jouer l’intelligent Pour les calmer sans «médocs»... Le Grimoire secret de Tante Lucie bouillir et Pour lui plaire... 13

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13Loudu’MagJuillet 2011Retrouvez votre magazine sur www.loudumag.com

Le Grimoire secret de Tante Lucie

Pour en causer...

Pour lui plaire...

Pour les calmer sans «médocs»...

Pour les «fins gourmands»

Tonton, pourquoi tu tousses?

A répéter aux autrespour jouer l’intelligent

Pour être responsableProtection ou sauvegarde de la planteRécoltez les graines, et semez-les sur les talusSur la fleur, ne ramasser que les pétales

En phytothérapie, le coquelicot fait partie de la recette traditionnelle des “4 fleurs

pectorales” qui sont en réalité 7 (violette, bouillon blanc, guimauve, mauve, gnaphale, tussillage,...). En usage interne les pétales sont utilisées en infusion contre la toux, les bronchites, la coqueluche, les angines, l’insomnie et la nervosité.

Les effets apaisants de cette tisane étaient utilisés autrefois pour favo-

riser le sommeil des jeunes enfants (mélangé à la bouillie).

A noter que contre l’insomnie, on fabri-quait aussi autrefois un vin de coquelicot comprenant 5 têtes de coquelicot par litre de vin rouge. Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets narcotiques dues aux alcaloïdes qu’il contient.En cas d’abcès dentaire, une décoction de capsule de coquelicot apaisera la douleur (en bain de bouche).

Finis les yeux rougesC’est pas seulement douloureux, mais c’est rédhibitoire si vous désirez le séduire !Le coquelicot est là pour satisfaire toutes vos pas-sions. Faites une infusion de coquelicot (30g de fleurs séchées pour 1 litre d’eau) la plus concen-trée possible. Appliquer en compresses chaudes. Allongez-vous une demi heure en rêvant de lui, le temps que la compresse puisse agir et que vos charmes puissent de nou-veau se révéler.

Les modes de consommation sont multiples: salade, légume, garniture de gâteau, sirop, bonbon.A découvrir absolument cette salade mé-connue : la rosette de coquelicot

Gentil Coquelicot Mesdames...

Recette traditionnelle du sirop de coquelicot

(contre la toux)(Papaver rhocas)

Recette “officielle” extraite de “Le Confiturier Royal”.

Sirop de coquelicot

Ingrédients : 250 g

de pétales de coquel

i-

cot - 1/2 litre d’ea

u - 500 g de sucre -

1

verre d’eau

“Prenez 250 g de pét

ales que vous mettez

dans une terrine et

versez dessus 1/2 l

d’eau bouillante ; l

aisser infuser 24 h

à

feu très doux ; ensu

ite vous ferez bouil

lir

deux bouillons et pa

sserez dans un tamis

en

pressant fort pour e

n faire sortir tout

le

suc. Mettez 500 g de

sucre dans une poêl

e

avec un verre d’eau,

faites-le bouillir

et

bien écumer, mettez-

y votre eau de coque

li-

cot et faites-les bo

uillir ensemble jusq

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consistance d’un sir

op, que vous connaît

rez

en prenant avec le d

oigt, et l’appuyant

contre l’autre il se

forme un fil qui ne

se

rompt pas aisément.”

Le coquelicot, également appelé ponceau ou “rou-gello” en langue d’oc ou encore “pavot rouge” a inspiré les impressionnistes (notamment Claude Monet) mais n’en demeure pas moins une plante méconnue aux multiples usages et vertus. Insépa-rable des champs de blé dont on a difficulté de l’en déloger, il est venu d’Europe du Sud ou moyen-orient (Bulgarie ou Tur-quie) dans les époques préhistoriques. De tous temps, il a su déclencher les passions. Pour les Assyriens, c’était la “fille des champs”; pour les Grecs la “fleur d’Aphrodite ; pour les Armé-niens la “petite princesse”.En effet comment ne pas tomber foudroyé devant cette frêle dame à la robe rouge éclatante constituée par sa jolie corolle nouée juste au dessus de ses étamines de dessous noirs.Échappant parfois au désherbage, il se réfugie dans le bord des champs. C’est en ces mêmes lieux que vous aurez repéré que vous pourrez récolter au printemps, en même temps que fleuri-ront ficaire, anémone des bois et primevère, les rosettes tendres pour vos salades sauvages qui étonneront votre famille et vos amis.Excellent légume ses feuilles peuvent être mangées crues comme le faisaient les Grecs et comme les mentionnent les re-cettes toscanes du XVIe siècle.On peut aussi le joindre à des préparations cuites. C’est le cas dans les Cévennes avec les boudins aux coquelicots. Comme nous avons un turc à Loudun (Kebab) demandez-lui s’il nous fera un jour des “bérèks”, ces chaussons de fête farcis de tiges et feuilles de coquelicot.Recueillez les graines lorsque la gousse est sèche, il suffit de la tapoter pour en disposer afin de les utiliser pour les pâtisseries mêlés à du miel ou des fruits crus, en condiment sur plats de pâtes. On en faisait aussi autrefois une huile estimée.

Symbolique :Langage des fleurs

Consolation - Repos - Tranquillité - Ardeur fragile

Les noces de coquelicot (8 ans de mariage).