Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative...

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L’organisation du L’organisation du système sémantique système sémantique La mémoire sémantique comme forme de La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite mémoire déclarative et explicite (Tulving) (Tulving) Se distingue de la mémoire Se distingue de la mémoire épisodique épisodique « Knowing » versus « Remembering » « Knowing » versus « Remembering »

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L’organisation du système L’organisation du système sémantiquesémantique

La mémoire sémantique comme forme de mémoire La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving)déclarative et explicite (Tulving)

Se distingue de la mémoire épisodiqueSe distingue de la mémoire épisodique

« Knowing » versus « Remembering »« Knowing » versus « Remembering »

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Evidence expérimentale (par ex., Gardiner, 1988):Evidence expérimentale (par ex., Gardiner, 1988):

— Manipulation du type de traitement (associations — Manipulation du type de traitement (associations sémantiques versus jugement phonologique sur la rime) sémantiques versus jugement phonologique sur la rime) des mots pendant la phase d'apprentissage - résultats: le des mots pendant la phase d'apprentissage - résultats: le type de traitement n'influençait que les réponses jugées type de traitement n'influençait que les réponses jugées

« remembered »« remembered »

— — Effet de génération (on se rappelle mieux les items Effet de génération (on se rappelle mieux les items qu'on a soi-même générés que ceux que l'on a lus ou qu'on a soi-même générés que ceux que l'on a lus ou

entendus, cf. Slamecka et Graf, 1978) - résultats: effet de entendus, cf. Slamecka et Graf, 1978) - résultats: effet de génération pour les réponses « remembered », qui génération pour les réponses « remembered », qui

diminuait avec l'intervalle de temps entre la phase 1 et le diminuait avec l'intervalle de temps entre la phase 1 et le rappel, alors que l’intervalle n'affectait pas les réponses rappel, alors que l’intervalle n'affectait pas les réponses

« known »« known »

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Mémoire « décontextualisée » des faits qui concernent des Mémoire « décontextualisée » des faits qui concernent des entités et les relations entre entités, par ex. que la rose est entités et les relations entre entités, par ex. que la rose est

une fleur et qu'elle a des pétalesune fleur et qu'elle a des pétalesComprend notre connaissance du langage: des mots et des Comprend notre connaissance du langage: des mots et des

autres symboles verbaux, de leurs référents et de leur autres symboles verbaux, de leurs référents et de leur signification, des relations entre eux, des règles, formules signification, des relations entre eux, des règles, formules

et algorithmes pour la manipulation de ces symboleset algorithmes pour la manipulation de ces symbolesAinsi que notre connaissance des idées abstraites ou Ainsi que notre connaissance des idées abstraites ou

concepts et des relations entre concepts concepts et des relations entre concepts C'est notre thésaurus mentalC'est notre thésaurus mental

Cette dissociation entre "known" et "remembered" est Cette dissociation entre "known" et "remembered" est aussi observée en comparant des amnésiques à des sujets aussi observée en comparant des amnésiques à des sujets de contrôle. Chez ceux-ci il y a une différence entre les de contrôle. Chez ceux-ci il y a une différence entre les deux types de réponse, qui diminue avec l'intervalle, tandis deux types de réponse, qui diminue avec l'intervalle, tandis que chez les amnésiques il n'y en a pasque chez les amnésiques il n'y en a pas

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K.C. (Tulving, 1989): cas de dissociation de la mémoire K.C. (Tulving, 1989): cas de dissociation de la mémoire sémantique et épisodique - à 30 ans, accident de moto, sémantique et épisodique - à 30 ans, accident de moto, devenu incapable de se rappeler des événements quels devenu incapable de se rappeler des événements quels

qu'ils soient; ne connaissait pas son passé et ne pouvait pas qu'ils soient; ne connaissait pas son passé et ne pouvait pas non plus anticiper l'avenir; savait jouer aux échecs mais ne non plus anticiper l'avenir; savait jouer aux échecs mais ne

pouvait se rappeler aucun match précis qu'il avait joué; pouvait se rappeler aucun match précis qu'il avait joué; savait que sa famille avait une maison de campagne et où savait que sa famille avait une maison de campagne et où

elle était située mais ne pouvait se rappeler aucun des elle était située mais ne pouvait se rappeler aucun des week-ends qu'il y avait passés; savait qu'il avait une week-ends qu'il y avait passés; savait qu'il avait une

voiture mais ne pouvait se rappeler aucun voyage qu'il voiture mais ne pouvait se rappeler aucun voyage qu'il avait fait à bord de sa voiture.avait fait à bord de sa voiture.

Connaissance déclarative versus procéduraleConnaissance déclarative versus procédurale

Connaissance explicite versus impliciteConnaissance explicite versus implicite

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Organisation de la connaissance conceptuelleOrganisation de la connaissance conceptuelleLes concepts permettent une réduction d'information, Les concepts permettent une réduction d'information, représentent donc un instrument d'économie cognitivereprésentent donc un instrument d'économie cognitive

En divisant le monde en classes, nous réduisons la quantité En divisant le monde en classes, nous réduisons la quantité d'information que nous devons percevoir, apprendre, d'information que nous devons percevoir, apprendre,

reconnaître, et rappelerreconnaître, et rappeler

Questions:Questions:

1.1. pourquoi deux entités peuvent être considérées comme pourquoi deux entités peuvent être considérées comme représentant des instances d'une même catégorie?représentant des instances d'une même catégorie?

2.2. Sur base de quels critères les concepts sont-ils Sur base de quels critères les concepts sont-ils organisés, voire groupés (s’ils le sont)? Par type organisés, voire groupés (s’ils le sont)? Par type d’attribut, par domaine, n’entretenant que des d’attribut, par domaine, n’entretenant que des

corrélations...? (organisation horizontale)corrélations...? (organisation horizontale)

3.3. quels rapports hiérarchiques existent-ils entre les quels rapports hiérarchiques existent-ils entre les

catégories respectives (organisation verticale)catégories respectives (organisation verticale)

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La théorie des concepts en tant que déterminés par La théorie des concepts en tant que déterminés par des attributsdes attributs

Point de vue classique : les concepts peuvent être définis en Point de vue classique : les concepts peuvent être définis en

termes d'attributs, de la même manière que par exemple termes d'attributs, de la même manière que par exemple des phonèmes (et ceux-ci constituent d'ailleurs des des phonèmes (et ceux-ci constituent d'ailleurs des

concepts, tout autant que mammifère, pays, couleur, ou concepts, tout autant que mammifère, pays, couleur, ou vertu) peuvent être définis en termes d'une conjonction de vertu) peuvent être définis en termes d'une conjonction de

traits phonétiques distinctifstraits phonétiques distinctifs

Dans la conception classique, la signification d'un concept Dans la conception classique, la signification d'un concept peut être exprimée par une conjonction d'attributs. peut être exprimée par une conjonction d'attributs. Ces attributs sont les unités primitives ou éléments de Ces attributs sont les unités primitives ou éléments de base des concepts.base des concepts.

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Chacun de ces attributs serait en soi nécessaire et, tous Chacun de ces attributs serait en soi nécessaire et, tous ensemble, ils seraient suffisants pour établir ce qui est une ensemble, ils seraient suffisants pour établir ce qui est une

instance du conceptinstance du conceptIl y aurait donc des frontières claires entre ce qui est et ce Il y aurait donc des frontières claires entre ce qui est et ce

qui n'est pas membre d'une catégoriequi n'est pas membre d'une catégorie En outre, tous les membres d’une catégorie en seraient En outre, tous les membres d’une catégorie en seraient

également représentatifségalement représentatifsQuand les concepts sont organisés de manière Quand les concepts sont organisés de manière

hiérarchique, les attributs d'une catégorie subordonnée hiérarchique, les attributs d'une catégorie subordonnée (par ex. moineau) incluraient tous les attributs de la (par ex. moineau) incluraient tous les attributs de la

catégorie superordonnée (par ex. oiseau)catégorie superordonnée (par ex. oiseau)

Modèle de la mémoire sémantique, Modèle de la mémoire sémantique,

de Collins & Quillian (1969)de Collins & Quillian (1969)

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Les concepts sont représentés comme des nœuds dans un Les concepts sont représentés comme des nœuds dans un réseau, avec des connexions entre eux, qui sont aussi bien réseau, avec des connexions entre eux, qui sont aussi bien

des relations d'attributs ("a quelque chose") que des des relations d'attributs ("a quelque chose") que des relations de catégorie ou d'appartenance ("est un(e)")relations de catégorie ou d'appartenance ("est un(e)")

Ces relations sont pré-stockées. D'autres relations peuvent Ces relations sont pré-stockées. D'autres relations peuvent être calculées par une procédure d'inférence: étant donnée être calculées par une procédure d'inférence: étant donnée

les relations pré-stockées "est un" entre rouge-gorge et les relations pré-stockées "est un" entre rouge-gorge et oiseau, et entre oiseau et animal, on peut inférer la même oiseau, et entre oiseau et animal, on peut inférer la même

relation entre rouge-gorge et animalrelation entre rouge-gorge et animalLa vérité d'une affirmation comme "un rouge-gorge est un La vérité d'une affirmation comme "un rouge-gorge est un animal » serait donc vérifiée en entrant dans le réseau par animal » serait donc vérifiée en entrant dans le réseau par

les nœuds correspondant au sujet et au prédicat et en les nœuds correspondant au sujet et au prédicat et en cherchant soit une relation pré-stockée entre les deux, soit cherchant soit une relation pré-stockée entre les deux, soit un ensemble de relations pré-stockées qui pourraient, par un ensemble de relations pré-stockées qui pourraient, par

inférence, connecter les deuxinférence, connecter les deux

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Le sujet devrait donc répondre "vrai" plus vite à "un Le sujet devrait donc répondre "vrai" plus vite à "un rouge-gorge est un oiseau" qu'à "un rouge-gorge est un rouge-gorge est un oiseau" qu'à "un rouge-gorge est un animal", puisque dans le premier cas il doit vérifier une animal", puisque dans le premier cas il doit vérifier une seule connexion entre les deux termes tandis que dans le seule connexion entre les deux termes tandis que dans le

deuxième cas il y a deux connexions à vérifierdeuxième cas il y a deux connexions à vérifierCette prédiction a été confirméeCette prédiction a été confirmée

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Le modèle propose aussi que les attributs sont associés au Le modèle propose aussi que les attributs sont associés au nœud le plus élevé dans la hiérarchie auquel il pourrait nœud le plus élevé dans la hiérarchie auquel il pourrait

être associé, par ex. l'attribut "mange" ne serait pas être associé, par ex. l'attribut "mange" ne serait pas associé à "oiseau" mais à "animal", puisque les oiseaux ne associé à "oiseau" mais à "animal", puisque les oiseaux ne sont pas les seuls animaux qui mangent. L'attribut "vole", sont pas les seuls animaux qui mangent. L'attribut "vole", par contre, pourrait être associé à rouge-gorge puisqu'il y par contre, pourrait être associé à rouge-gorge puisqu'il y

a des oiseaux qui ne volent pasa des oiseaux qui ne volent pas

Prédiction: on répondrait plus vite "vrai" à "un rouge-Prédiction: on répondrait plus vite "vrai" à "un rouge-gorge vole" (l'attribut est directement associé au concept) gorge vole" (l'attribut est directement associé au concept)

qu'à "un rouge-gorge mange » (l'attribut doit être qu'à "un rouge-gorge mange » (l'attribut doit être retrouvé en passant par les propositions "un rouge-gorge retrouvé en passant par les propositions "un rouge-gorge

est un oiseau" et "un oiseau est un animal »)est un oiseau" et "un oiseau est un animal »)

Cette prédiction-ci a aussi été confirméeCette prédiction-ci a aussi été confirmée

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Ce modèle a été mis en question par d’autres travauxCe modèle a été mis en question par d’autres travauxOn a par exemple trouvé des résultats suggérant On a par exemple trouvé des résultats suggérant

l’intervention d’autres facteurs: la force associative entre l’intervention d’autres facteurs: la force associative entre concept et attribut, la familiarité,...concept et attribut, la familiarité,...

Plus important: certains membres d'une catégorie sont Plus important: certains membres d'une catégorie sont vérifiés plus rapidement que d'autres, ce qu'aucun modèle vérifiés plus rapidement que d'autres, ce qu'aucun modèle basé exclusivement sur la logique de l'inclusion de classes basé exclusivement sur la logique de l'inclusion de classes

ne peut prédirene peut prédire

Rosch (1973):on vérifie la vérité de "un rouge-gorge est un Rosch (1973):on vérifie la vérité de "un rouge-gorge est un oiseau" plus vite que celle de "une poule est un oiseau »oiseau" plus vite que celle de "une poule est un oiseau »

Il s'agirait d'un effet de typicité: certains membres d'une Il s'agirait d'un effet de typicité: certains membres d'une catégorie sont plus typiques que d'autrescatégorie sont plus typiques que d'autres

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Modèle de Smith, Shoben et Rips (1974): tient compte à la Modèle de Smith, Shoben et Rips (1974): tient compte à la fois des effets de typicité et de force associativefois des effets de typicité et de force associative

Chaque concept est représenté par un ensemble Chaque concept est représenté par un ensemble d'attributs (traits sémantiques), qui varient quant au degré d'attributs (traits sémantiques), qui varient quant au degré

auquel ils définissent l'appartenance à une catégorieauquel ils définissent l'appartenance à une catégorie

Certains traits sont essentiels pour définir le concept, ce Certains traits sont essentiels pour définir le concept, ce sont les "traits de définition" ("oiseau" inclura comme sont les "traits de définition" ("oiseau" inclura comme

traits de ce type, par ex., qu’il est animé et a des plumes)traits de ce type, par ex., qu’il est animé et a des plumes)

D'autres sont seulement caractéristiques du concept D'autres sont seulement caractéristiques du concept ("oiseau" inclura comme trait caractéristique, par ("oiseau" inclura comme trait caractéristique, par

exemple, une certaine taille, permettant ainsi de créer un exemple, une certaine taille, permettant ainsi de créer un "prototype" pour la catégorie)"prototype" pour la catégorie)

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LLa vérification d'une phrase comme "un rouge-gorge est a vérification d'une phrase comme "un rouge-gorge est un oiseau" impliquerait un processus à deux étapesun oiseau" impliquerait un processus à deux étapes

1. On compare tous les traits du sujet et du prédicat et on 1. On compare tous les traits du sujet et du prédicat et on établit le degré de similitude en termes de traits entre les établit le degré de similitude en termes de traits entre les deux mots; lors de cette étape, on ne distingue pas entre deux mots; lors de cette étape, on ne distingue pas entre

traits de définition et traits caractéristiques - si la traits de définition et traits caractéristiques - si la similitude est très forte (c'est alors que la typicité peut similitude est très forte (c'est alors que la typicité peut

jouer un rôle) ou très faible, on peut décider jouer un rôle) ou très faible, on peut décider immédiatement si oui ou non le terme sujet désigne un immédiatement si oui ou non le terme sujet désigne un sous-ensemble du prédicat; si la similitude n'est ni très sous-ensemble du prédicat; si la similitude n'est ni très

forte ni très faible (par ex., poule - oiseau), alors on passe à forte ni très faible (par ex., poule - oiseau), alors on passe à la deuxième étapela deuxième étape

2. On tient compte uniquement des traits de définition2. On tient compte uniquement des traits de définition

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La tentative de décomposer les concepts en leurs attributs La tentative de décomposer les concepts en leurs attributs nécessaires et suffisants est illusoire (Wittgenstein, 1958; nécessaires et suffisants est illusoire (Wittgenstein, 1958;

Fodor et al., 1980)Fodor et al., 1980)Certains concepts n'auraient même pas de traits de Certains concepts n'auraient même pas de traits de

définition, par ex. le concept de "jeu »: il y a des ensembles définition, par ex. le concept de "jeu »: il y a des ensembles d'attributs qui caractérisent certains types de jeux d'attributs qui caractérisent certains types de jeux

(impliquent un ou plusieurs joueurs, des balles, des bâtons, (impliquent un ou plusieurs joueurs, des balles, des bâtons, etc.) mais aucun attribut ne vaut pour tous les membres du etc.) mais aucun attribut ne vaut pour tous les membres du

conceptconceptComme les visages des membres d'une famille, ils Comme les visages des membres d'une famille, ils

partagent une ressemblance familiale les uns avec les partagent une ressemblance familiale les uns avec les autres mais ne partagent pas un ensemble distinct autres mais ne partagent pas un ensemble distinct

d'attributs nécessaires et suffisantsd'attributs nécessaires et suffisants

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Théorie des prototypesThéorie des prototypes

Beaucoup de catégories n'ont pas de frontières nettesBeaucoup de catégories n'ont pas de frontières nettesCe qui est un membre d'une catégorie peut être mal définiCe qui est un membre d'une catégorie peut être mal défini

Une façon de représenter les catégories serait de leur Une façon de représenter les catégories serait de leur associer leurs instances ou membres les plus typiquesassocier leurs instances ou membres les plus typiques

Proposition de base des théories de prototypes: les Proposition de base des théories de prototypes: les catégories sont organisées autour de prototypes centrauxcatégories sont organisées autour de prototypes centraux

Il n'y aurait pas d'ensemble d'attributs nécessaires et Il n'y aurait pas d'ensemble d'attributs nécessaires et suffisants pour déterminer l'appartenance à une catégorie suffisants pour déterminer l'appartenance à une catégorie Même s'il peut y avoir des attributs nécessaires, ils ne sont Même s'il peut y avoir des attributs nécessaires, ils ne sont

pas conjointement suffisants pas conjointement suffisants Les instances d'un concept seraient ordonnés en fonction Les instances d'un concept seraient ordonnés en fonction

de leur typicité (gradient de typicité)de leur typicité (gradient de typicité)

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Différentes théories conçoivent les prototypes de manières Différentes théories conçoivent les prototypes de manières différentes:différentes:

1. Le prototype est le meilleur membre ou groupe de 1. Le prototype est le meilleur membre ou groupe de membres d'une catégorie: ainsi, en ce qui concerne membres d'une catégorie: ainsi, en ce qui concerne l’ameublement, les meilleurs sont chaise, table, lit l’ameublement, les meilleurs sont chaise, table, lit

Un objet est un membre de la catégorie dans la mesure où Un objet est un membre de la catégorie dans la mesure où il est proche de ces meilleurs membresil est proche de ces meilleurs membres

2. Le prototype est représenté par des attributs 2. Le prototype est représenté par des attributs caractéristiques, ayant différents poids ou degrés caractéristiques, ayant différents poids ou degrés

d'importance à l'intérieur du concept (Posner & Keele, d'importance à l'intérieur du concept (Posner & Keele, 1968; Rosch, 1978; Hampton, 1979)1968; Rosch, 1978; Hampton, 1979)

Un objet est membre de la catégorie si ses attributs Un objet est membre de la catégorie si ses attributs correspondent à ceux du prototype au-delà d'un seuilcorrespondent à ceux du prototype au-delà d'un seuil

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Version 2 représente un compromis avec les théories Version 2 représente un compromis avec les théories d'attributs, mais s'en écarte dans le fait qu'elle n'accorde d'attributs, mais s'en écarte dans le fait qu'elle n'accorde

aucune importance aux attributs de définitionaucune importance aux attributs de définition

Or, le fait que les attributs de définition soient insuffisants Or, le fait que les attributs de définition soient insuffisants pour décrire les concepts ne les dispense pas pour décrire les concepts ne les dispense pas

McNamara et Sternberg (1983): les sujets devaient McNamara et Sternberg (1983): les sujets devaient indiquer les attributs de concepts et ensuite évaluer leur indiquer les attributs de concepts et ensuite évaluer leur

nécessité, suffisance et importancenécessité, suffisance et importance

Les sujets ont produit, pour certains, des attributs qu'ils Les sujets ont produit, pour certains, des attributs qu'ils ont considérés comme nécessaires et suffisants, bien qu'en ont considérés comme nécessaires et suffisants, bien qu'en

réalité toutes ces définitions ne soient pas exactesréalité toutes ces définitions ne soient pas exactes

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La distinction entre attributs de définition et La distinction entre attributs de définition et caractéristiques se reflète dans des expressions courantes: caractéristiques se reflète dans des expressions courantes:

"un canard est un vrai oiseau » sert à marquer ses "un canard est un vrai oiseau » sert à marquer ses attributs caractéristiques; par contre, lorsqu'on dit attributs caractéristiques; par contre, lorsqu'on dit

"techniquement parlant, ou au sens strict, le pingouin est "techniquement parlant, ou au sens strict, le pingouin est un oiseau", on marque le fait qu'on sait que le pingouin un oiseau", on marque le fait qu'on sait que le pingouin

n'est pas un exemplaire typique de sa catégorie mais qu’il n'est pas un exemplaire typique de sa catégorie mais qu’il faut l'y inclure (Lakoff, 1973; 1982; Smith et al., 1974)faut l'y inclure (Lakoff, 1973; 1982; Smith et al., 1974)

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Nous fonctionnons souvent par référence à des prototypes Nous fonctionnons souvent par référence à des prototypes 1. Rosch (1974): les sujets devaient générer des phrases à 1. Rosch (1974): les sujets devaient générer des phrases à propos de termes de catégories - un sujet à qui on a donné propos de termes de catégories - un sujet à qui on a donné

"fruit", a généré "The bowl contained a lot of fruit »"fruit", a généré "The bowl contained a lot of fruit »Ce type de prédication peut être plus facilement remplacé Ce type de prédication peut être plus facilement remplacé

par des exemples prototypiques ("apple") que non par des exemples prototypiques ("apple") que non prototypiques ("watermelon")prototypiques ("watermelon")

2. On pense de préférence à des instances prototypiques. 2. On pense de préférence à des instances prototypiques. Rosch (1975): dans des phrases du type "X est Rosch (1975): dans des phrases du type "X est

approximativement Y", tendance à placer le terme non approximativement Y", tendance à placer le terme non prototypique (11) et prototypique à la place du X et du Y prototypique (11) et prototypique à la place du X et du Y 3. On dit "une ellipse est presque un cercle », pas l'inverse 3. On dit "une ellipse est presque un cercle », pas l'inverse Les termes prototypiques fonctionnent comme des points Les termes prototypiques fonctionnent comme des points

de référence cognitive. Ils sont les premiers à être indiqués de référence cognitive. Ils sont les premiers à être indiqués lorsqu'il faut rappeler ou dessiner des instances d'une lorsqu'il faut rappeler ou dessiner des instances d'une

catégorie (Battig & Montague, 1969; Rosch et al., 1976)catégorie (Battig & Montague, 1969; Rosch et al., 1976)

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Un prototype peut être une liste d'attributs mais il peut Un prototype peut être une liste d'attributs mais il peut être aussi une description structuraleêtre aussi une description structurale

Il peut être représenté dans un système d'images, Il peut être représenté dans un système d'images, analogique, autant que dans un système propositionnelanalogique, autant que dans un système propositionnel

—> la notion de prototype n'implique pas un format —> la notion de prototype n'implique pas un format particulier de représentation; elle implique, cependant, particulier de représentation; elle implique, cependant,

qu'en plus de la représentation de l'exemplaire central, il y qu'en plus de la représentation de l'exemplaire central, il y ait une représentation des règles ou en tout cas des limites ait une représentation des règles ou en tout cas des limites

de similitude qui permettent de déterminer ce qui peut être de similitude qui permettent de déterminer ce qui peut être un autre exemplaire de la même catégorie (que, par ex., un un autre exemplaire de la même catégorie (que, par ex., un chat avec trois pattes est une déformation acceptable de la chat avec trois pattes est une déformation acceptable de la

catégorie "chat")catégorie "chat")

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Critiques:Critiques:

1. Toutes les catégories n'ont pas des exemplaires 1. Toutes les catégories n'ont pas des exemplaires prototypiques. Hampton (1981): certains concepts prototypiques. Hampton (1981): certains concepts

abstraits ("science", "crime", "œuvre d'art", etc.) ont abstraits ("science", "crime", "œuvre d'art", etc.) ont montré une structure prototypique, mais pas d'autres montré une structure prototypique, mais pas d'autres

("règle", "croyance", "instinct »), sans doute à cause de la ("règle", "croyance", "instinct »), sans doute à cause de la flexibilité et le caractère ouvert de ces catégories - il semble flexibilité et le caractère ouvert de ces catégories - il semble impossible de spécifier entièrement l'ensemble de règles ou impossible de spécifier entièrement l'ensemble de règles ou

de croyancesde croyances

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Critiques:Critiques:

2. Les théories des prototypes ne rendent pas compte de la 2. Les théories des prototypes ne rendent pas compte de la cohérence interne des catégories. Pourquoi groupons-nous cohérence interne des catégories. Pourquoi groupons-nous des objets dans une catégorie de préférence à une autre? des objets dans une catégorie de préférence à une autre?

Certaines catégories paraissent fort cohérentes bien Certaines catégories paraissent fort cohérentes bien qu'elles rassemblent des instances très différentes. Lakoff qu'elles rassemblent des instances très différentes. Lakoff (1987): culture qui dispose d'une catégorie permettant de (1987): culture qui dispose d'une catégorie permettant de

réunir les femmes, le feu, et les choses dangereuses. réunir les femmes, le feu, et les choses dangereuses. Murphy et Medin (1985): dans la Bible, la catégorie Murphy et Medin (1985): dans la Bible, la catégorie

"animaux propres" comprend poissons et insectes et "non "animaux propres" comprend poissons et insectes et "non propres" chameaux, souris, requinspropres" chameaux, souris, requins

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La théorie des prototypes a été étendue par Rosch à la La théorie des prototypes a été étendue par Rosch à la description des niveaux des catégories. La tentative de description des niveaux des catégories. La tentative de

définir des niveaux hiérarchiques de généralité des définir des niveaux hiérarchiques de généralité des catégories avait été une des promesses de la conception de catégories avait été une des promesses de la conception de

Collins et Quillian, mais les infirmations empiriques de Collins et Quillian, mais les infirmations empiriques de cette conception avaient laissé cette question dans une cette conception avaient laissé cette question dans une

impasseimpasse

Rosch et al. (1976) ont repris le problème et ils ont proposé Rosch et al. (1976) ont repris le problème et ils ont proposé une structure à trois niveaux : un niveau super-ordonné une structure à trois niveaux : un niveau super-ordonné (par exemple, des armes, des meubles, etc.), un niveau de (par exemple, des armes, des meubles, etc.), un niveau de

base (des armes à feu, des chaises), et un niveau base (des armes à feu, des chaises), et un niveau subordonné (des pistolets, des chaises longues)subordonné (des pistolets, des chaises longues)

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Le niveau de base est celui auquel les concepts ont le plus Le niveau de base est celui auquel les concepts ont le plus d'attributs distinctifs, c'est-à-dire non partagés avec d'attributs distinctifs, c'est-à-dire non partagés avec

d'autres concepts du même niveau, et par conséquent il est d'autres concepts du même niveau, et par conséquent il est le plus économique du point de vue cognitif le plus économique du point de vue cognitif

Les catégories du niveau de base sont cruciales pour Les catégories du niveau de base sont cruciales pour beaucoup d'activités cognitives. Elles peuvent être beaucoup d'activités cognitives. Elles peuvent être associées avec une image mentale qui représente associées avec une image mentale qui représente

l'ensemble de la catégorie ou avec des types particuliers de l'ensemble de la catégorie ou avec des types particuliers de mouvements mouvements

La position du niveau de base n'est pas invariable ni entre La position du niveau de base n'est pas invariable ni entre les individus ni dans l'histoire d'un individu; elle pourrait les individus ni dans l'histoire d'un individu; elle pourrait varier en fonction de différences culturelles et d'expertisevarier en fonction de différences culturelles et d'expertise

Page 25: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Le niveau super-ordonné manque de caractère informatif Le niveau super-ordonné manque de caractère informatif (trop peu d'attributs distinctifs) et le niveau subordonné (trop peu d'attributs distinctifs) et le niveau subordonné

d'économie (trop d'attributs non distinctifs)d'économie (trop d'attributs non distinctifs)

Les catégories du niveau de base auraient un lien privilégié Les catégories du niveau de base auraient un lien privilégié avec la reconnaissance perceptive, dans la mesure où les avec la reconnaissance perceptive, dans la mesure où les

objets tendent à être reconnus plus rapidement à ce niveau objets tendent à être reconnus plus rapidement à ce niveau en comparaison avec les autres niveaux. en comparaison avec les autres niveaux.

Le terme super-ordonné (par exemple, oiseau) peut Le terme super-ordonné (par exemple, oiseau) peut devenir le niveau de base en conséquence de l'expérience devenir le niveau de base en conséquence de l'expérience

ou l’expertise: un ornithologue pourrait considérer ou l’expertise: un ornithologue pourrait considérer "moineau" comme niveau de base, plutôt qu'oiseau"moineau" comme niveau de base, plutôt qu'oiseau

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Niveaux super-ordonné et subordonnéNiveaux super-ordonné et subordonné

Assadollahi & Rockstroh (BMC Neuroscience 2005), Assadollahi & Rockstroh (BMC Neuroscience 2005), utilisant la MEG utilisant la MEG

L’activation enregistrée 100 à 150 msec après le début de L’activation enregistrée 100 à 150 msec après le début de la présentation de mots écrits, dans l’aire occipito-la présentation de mots écrits, dans l’aire occipito-

temporale gauche, permet de distinguer entre 2 catégories temporale gauche, permet de distinguer entre 2 catégories super-ordonnées (faune, flore), et l’activation plus tardive super-ordonnées (faune, flore), et l’activation plus tardive

(300 - 550 msec) dans la voie ventrale du lobe temporal (300 - 550 msec) dans la voie ventrale du lobe temporal gauche, permet de distinguer des catégories subordonnées gauche, permet de distinguer des catégories subordonnées

(mammifère, poisson, parmi 6)(mammifère, poisson, parmi 6)—> les catégories plus larges seraient représentées plus —> les catégories plus larges seraient représentées plus

précocement et dans des aires plus postérieuresprécocement et dans des aires plus postérieures

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Niveaux super-ordonné et subordonnéNiveaux super-ordonné et subordonné

La vérification, sur des images, de catégories subordonnées La vérification, sur des images, de catégories subordonnées dépend de manière critique des fréquences visuelles élevées dépend de manière critique des fréquences visuelles élevées (elle est affectée par des filtres low-pass) et ces fréquences (elle est affectée par des filtres low-pass) et ces fréquences n’ont presque pas d’effet sur la vérification de catégories n’ont presque pas d’effet sur la vérification de catégories

superordonnées (Collen & McMullen, P&P, 2005)superordonnées (Collen & McMullen, P&P, 2005)

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Le travail sur les structures de connaissance a été basé sur Le travail sur les structures de connaissance a été basé sur le postulat que ces structures sont stables, qu'elles sont le postulat que ces structures sont stables, qu'elles sont

stockées en mémoire à long terme en tant qu'unités stockées en mémoire à long terme en tant qu'unités d'information relativement statiques, et que les mêmes d'information relativement statiques, et que les mêmes

structures sont utilisées à travers les différents individus et structures sont utilisées à travers les différents individus et dans les différents contextesdans les différents contextes

Or, un concept change en fonction de l’expérience et du Or, un concept change en fonction de l’expérience et du contexte dans lequel il est utilisécontexte dans lequel il est utilisé

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Anderson et Ortony (1975):Anderson et Ortony (1975):

si on donne des phrases à mémoriser du type "L'homme a si on donne des phrases à mémoriser du type "L'homme a transporté le piano" et "L'homme a accordé le piano", un transporté le piano" et "L'homme a accordé le piano", un indice de rappel tel que "quelque chose de lourd" est plus indice de rappel tel que "quelque chose de lourd" est plus

efficace pour la première phrase et un indice tel que efficace pour la première phrase et un indice tel que "quelque chose avec un joli son" est plus efficace pour la "quelque chose avec un joli son" est plus efficace pour la

seconde phraseseconde phrase

La représentation des attributs du concept "piano" doit La représentation des attributs du concept "piano" doit être différente dans les deux phrases être différente dans les deux phrases

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Barsalou (1982): Barsalou (1982):

seule une partie de la connaissance relative à une catégorie seule une partie de la connaissance relative à une catégorie est activée dans un certain contexte. est activée dans un certain contexte.

Par exemple, quand on lit le mot "grenouille" isolément, Par exemple, quand on lit le mot "grenouille" isolément, l'information "mangée par des êtres humains" reste l'information "mangée par des êtres humains" reste

inactive; mais cette information est activée lorsqu'on lit inactive; mais cette information est activée lorsqu'on lit une phrase où on se réfère à des grenouilles dans un une phrase où on se réfère à des grenouilles dans un

restaurant de cuisine française restaurant de cuisine française

Les concepts sont instables, puisque suivant le contexte une Les concepts sont instables, puisque suivant le contexte une information différente est incorporée dans la information différente est incorporée dans la

représentation du concept représentation du concept

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L'instabilité a aussi été trouvée au niveau des gradients de L'instabilité a aussi été trouvée au niveau des gradients de typicité des conceptstypicité des concepts

Par ex., le gradient rouge-gorge, pigeon, perroquet, Par ex., le gradient rouge-gorge, pigeon, perroquet,

autruche, qui est typique d'une population américaine, autruche, qui est typique d'une population américaine, peut se présenter autrement chez des personnes d'autres peut se présenter autrement chez des personnes d'autres

nationalitésnationalités

Lorsqu'on demande à des américains de prendre le point Lorsqu'on demande à des américains de prendre le point de vue d'un chinois, ils peuvent indiquer canard comme de vue d'un chinois, ils peuvent indiquer canard comme

étant plus typique que rouge-gorge (Barsalou, 1989)étant plus typique que rouge-gorge (Barsalou, 1989)

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Question 2 (sur base de quels critères les concepts Question 2 (sur base de quels critères les concepts sont-ils organisés?) sont-ils organisés?)

Impact des études de patients sur la question de Impact des études de patients sur la question de l’organisation “horizontale” du système l’organisation “horizontale” du système

sémantique:sémantique:

Les déficits sémantiques de catégorie: Warrington Les déficits sémantiques de catégorie: Warrington & Shallice (1984) et la double dissociation vivant vs & Shallice (1984) et la double dissociation vivant vs

non vivantnon vivant

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Trois conceptions majeures:Trois conceptions majeures:

1. Par attributs (sensoriels, fonctionnels) ou par 1. Par attributs (sensoriels, fonctionnels) ou par modalité (visuelle, auditive, ...): déficits liés à la modalité (visuelle, auditive, ...): déficits liés à la

spécificité ou dominance d’attributs ou modalitésspécificité ou dominance d’attributs ou modalités(Warrington)(Warrington)

2. Par domaine spécifique: animaux, plantes, 2. Par domaine spécifique: animaux, plantes, instruments (chacun regroupant des catégories)instruments (chacun regroupant des catégories)

(Caramazza)(Caramazza)

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3. Par configuration spécifique d’attributs: les 3. Par configuration spécifique d’attributs: les concepts biologiques partagent plus d’attributs concepts biologiques partagent plus d’attributs

hautement corrélés, donc peu spécifiques (par ex. hautement corrélés, donc peu spécifiques (par ex. « a des ailes » et « vole »), que les non biologiques; « a des ailes » et « vole »), que les non biologiques; alors que les non biologiques ont plus d’attributs alors que les non biologiques ont plus d’attributs

distinctifs (« a une lame »  et « coupe »): distinctifs (« a une lame »  et « coupe »): l’information fonctionnelle résisterait mieux aux l’information fonctionnelle résisterait mieux aux

lésions parce que hautement corrélée avec lésions parce que hautement corrélée avec l’information sensorielle pour les vivants et l’information sensorielle pour les vivants et hautement distinctive pour les non vivantshautement distinctive pour les non vivants

(Moss & Tyler)(Moss & Tyler)

Page 35: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

3. Par configuration spécifique d’attributs: les 3. Par configuration spécifique d’attributs: les concepts biologiques partagent plus d’attributs concepts biologiques partagent plus d’attributs

hautement corrélés, donc peu spécifiques (par ex. hautement corrélés, donc peu spécifiques (par ex. « a des ailes » et « vole »), que les non biologiques; « a des ailes » et « vole »), que les non biologiques; alors que les non biologiques ont plus d’attributs alors que les non biologiques ont plus d’attributs

distinctifs (« a une lame »  et « coupe »): distinctifs (« a une lame »  et « coupe »): l’information fonctionnelle résisterait mieux aux l’information fonctionnelle résisterait mieux aux

lésions parce que hautement corrélée avec lésions parce que hautement corrélée avec l’information sensorielle pour les vivants et l’information sensorielle pour les vivants et hautement distinctive pour les non vivantshautement distinctive pour les non vivants

(Moss & Tyler)(Moss & Tyler)

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Ventura, Morais, Brito-Mendes & Kolinsky (2005): Ventura, Morais, Brito-Mendes & Kolinsky (2005): plus grande interactivité entre les attributs S et F plus grande interactivité entre les attributs S et F pour les vivants —> vérification plus rapide des pour les vivants —> vérification plus rapide des

traits F pour les non vivants, pas de différence pour traits F pour les non vivants, pas de différence pour les vivantsles vivants

Mais: Kolinsky et al. (2002): ET, dissociation Mais: Kolinsky et al. (2002): ET, dissociation vivant / non vivant, mais déficit équivalent pour S vivant / non vivant, mais déficit équivalent pour S et V (et dans S, pour V et A) —> les exemplaires et V (et dans S, pour V et A) —> les exemplaires

des catégories biologiques qui ont valeur des catégories biologiques qui ont valeur importante pour la survie seraient représentés dans importante pour la survie seraient représentés dans des circuits neuraux qui tendent vers la spécificité des circuits neuraux qui tendent vers la spécificité

Page 37: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Autres difficultés pour le modèle de spécificité Autres difficultés pour le modèle de spécificité d’attributs ou de modalités:d’attributs ou de modalités:

— il y a des patients qui ont des difficultés pour — il y a des patients qui ont des difficultés pour traiter l’information sensorielle et cependant ne traiter l’information sensorielle et cependant ne présentent pas de déficit spécifique pour les êtres présentent pas de déficit spécifique pour les êtres

vivants (Lambon-Ralph et al., 1998)vivants (Lambon-Ralph et al., 1998)— le rôle de la tipicité chez les sujets normaux — le rôle de la tipicité chez les sujets normaux

semble s’expliquer davantage par des normes de semble s’expliquer davantage par des normes de similitude de famille que par des normes similitude de famille que par des normes

d’attributs engendrés par les sujets eux-mêmes d’attributs engendrés par les sujets eux-mêmes (Ameel & Storms, JML, 2006) (Ameel & Storms, JML, 2006)

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Effet de sexe, plus compatible avec conception en Effet de sexe, plus compatible avec conception en termes de domaines spécifiques:termes de domaines spécifiques:

la disproportion du déficit affectant les plantes ne la disproportion du déficit affectant les plantes ne concerne que des femmes (11/11) (Laiacona et al., concerne que des femmes (11/11) (Laiacona et al.,

EHB, 2006)EHB, 2006)

Interprétation: les femmes, au long de centaines de Interprétation: les femmes, au long de centaines de milliers d’années, se seraient spécialisées dans la milliers d’années, se seraient spécialisées dans la

connaissance des plantes et auraient développé des connaissance des plantes et auraient développé des circuits cérébraux plus robustes ou plus étendus circuits cérébraux plus robustes ou plus étendus

pour ce domainepour ce domainePour les animaux: relative égalité des sexesPour les animaux: relative égalité des sexes

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Tâches habituellement utilisées:Tâches habituellement utilisées:

reconnaissance, jugement catégoriel, génération ou reconnaissance, jugement catégoriel, génération ou vérification d’attributs, rappel indicé par attribut vérification d’attributs, rappel indicé par attribut

ou par catégorie, ...ou par catégorie, ...

—> on teste la connaissance consciente—> on teste la connaissance consciente

Or, il faut distinguer la connaissance ou cognition Or, il faut distinguer la connaissance ou cognition implicite et explicite (ou, respectivement, naturelle implicite et explicite (ou, respectivement, naturelle

et rationalisée, cf. Jean-François Le Ny)et rationalisée, cf. Jean-François Le Ny)

Page 40: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Analogie avec la distinction entre connaissance Analogie avec la distinction entre connaissance linguistique et métalinguistiquelinguistique et métalinguistique

Nécessité de tâches indirectes (par ex., amorçage, Nécessité de tâches indirectes (par ex., amorçage, de préférence masqué)de préférence masqué)

et d’études de neuro-imagerie, mettant en évidence et d’études de neuro-imagerie, mettant en évidence soit le décours temporel de l’activation des soit le décours temporel de l’activation des différentes informations, soit les réseaux de différentes informations, soit les réseaux de

connexions et leur spécificitéconnexions et leur spécificité

Page 41: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Haxby et al. (2001): on peut prédire avec une Haxby et al. (2001): on peut prédire avec une précision de 96%, suite à l’enregistrement de précision de 96%, suite à l’enregistrement de

patrons d’activité déclenchés par l’exposition à des patrons d’activité déclenchés par l’exposition à des instances de diverses catégories, s’il s’agit par instances de diverses catégories, s’il s’agit par

exemple d’un visage exemple d’un visage

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Page 44: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

L’organisation horizontale du système sémantique L’organisation horizontale du système sémantique et l’organisation de l’information dans chaque et l’organisation de l’information dans chaque

“unité” du système sémantique sont deux questions “unité” du système sémantique sont deux questions distinctesdistinctes

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Connaissance déclarative et procéduraleConnaissance déclarative et procédurale

Distinction entre connaître quoi et connaître comment Distinction entre connaître quoi et connaître comment (Ryle, 1949): Savoir qu'un vélo est un véhicule à 2 roues ou (Ryle, 1949): Savoir qu'un vélo est un véhicule à 2 roues ou

qu’on a roulé hier versus savoir comment on roule qu’on a roulé hier versus savoir comment on roule

Recouvre largement la distinction entre connaissance Recouvre largement la distinction entre connaissance explicite et implicite: je sais ce qu’est un vélo mais très peu explicite et implicite: je sais ce qu’est un vélo mais très peu sur les procédures que j'utilise pour rester en équilibre sur sur les procédures que j'utilise pour rester en équilibre sur

lui; néanmoins, certaines connaissances procédurales lui; néanmoins, certaines connaissances procédurales peuvent être conscientes (où pousser pour faire peuvent être conscientes (où pousser pour faire

fonctionner un appareil), d'autres deviennent implicites, fonctionner un appareil), d'autres deviennent implicites, ou dispensent une récupération consciente, après avoir été ou dispensent une récupération consciente, après avoir été

explicites (jouer un instrument de musique)explicites (jouer un instrument de musique)

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Les patients amnésiques fournissent la meilleure Les patients amnésiques fournissent la meilleure démonstration de la séparation fonctionnelle entre la démonstration de la séparation fonctionnelle entre la

mémoire déclarative et la mémoire procéduralemémoire déclarative et la mémoire procédurale

Les patients amnésiques ont en général une bonne Les patients amnésiques ont en général une bonne mémoire immédiate mais sont pratiquement incapables mémoire immédiate mais sont pratiquement incapables

d’apprendre de manière intentionnelled’apprendre de manière intentionnelle

Pourtant, ils peuvent acquérir des habiletés, alors qu’ils Pourtant, ils peuvent acquérir des habiletés, alors qu’ils sont incapables d’exprimer quoi que soit au sujet de ces sont incapables d’exprimer quoi que soit au sujet de ces habiletés sous une forme déclarative et de se rappeler habiletés sous une forme déclarative et de se rappeler

qu’ils avaient déjà été placés dans le même type de qu’ils avaient déjà été placés dans le même type de situationssituations

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Nissen et Bullemer (1997) ont comparé des amnésiques et Nissen et Bullemer (1997) ont comparé des amnésiques et des normaux dans une tâche de TR sériel utilisant des des normaux dans une tâche de TR sériel utilisant des

séquences de 4 positions spatiales éclairéesséquences de 4 positions spatiales éclairées

Les deux groupes ont appris ces séquences (diminution du Les deux groupes ont appris ces séquences (diminution du temps de réaction + le fait que, si les séquences étaient temps de réaction + le fait que, si les séquences étaient

changées, le temps de réaction remontait)changées, le temps de réaction remontait)

Ce patron normal de résultats a été observé chez les Ce patron normal de résultats a été observé chez les amnésiques malgré leur incapacité à expliciter de manière amnésiques malgré leur incapacité à expliciter de manière déclarative une connaissance à propos de la régularité des déclarative une connaissance à propos de la régularité des

séquencesséquences

Page 48: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Reber et Squire (1998): les amnésiques étaient entraînés Reber et Squire (1998): les amnésiques étaient entraînés sur une séquence pendant 1200 essais, tandis que les sur une séquence pendant 1200 essais, tandis que les

normaux ne recevaient aucun entraînement mais devaient normaux ne recevaient aucun entraînement mais devaient mémoriser la séquence pendant 60 essaismémoriser la séquence pendant 60 essais

Résultats: les normaux ont répondu mieux que les Résultats: les normaux ont répondu mieux que les amnésiques à des questions sur les séquences, tandis que amnésiques à des questions sur les séquences, tandis que les amnésiques ont révélé une meilleure connaissance non les amnésiques ont révélé une meilleure connaissance non

déclarative (TRs plus courts)déclarative (TRs plus courts)

Page 49: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Cas célèbre: HM, un jeune homme qui a subi en 1953 une Cas célèbre: HM, un jeune homme qui a subi en 1953 une lobectomie temporale bilatérale dans le but de contrôler lobectomie temporale bilatérale dans le but de contrôler ses crises épileptiques. Le but thérapeutique a été atteint, ses crises épileptiques. Le but thérapeutique a été atteint,

mais le patient est devenu amnésiquemais le patient est devenu amnésique

Toujours vivant, il est incapable de se rappeler quoi que ce Toujours vivant, il est incapable de se rappeler quoi que ce soit de sa vie ou des événements mondiaux des 50 dernières soit de sa vie ou des événements mondiaux des 50 dernières

années. En 1986 il croyait qu’il vivait toujours avec sa années. En 1986 il croyait qu’il vivait toujours avec sa mère, alors qu’elle était décédée en 1977. Il dit “Chaque mère, alors qu’elle était décédée en 1977. Il dit “Chaque jour est unique, quelles que soient la joie ou la peine que jour est unique, quelles que soient la joie ou la peine que j’ai éprouvées”. Or, HM a montré une amélioration très j’ai éprouvées”. Or, HM a montré une amélioration très importante de sa performance à une tâche de dessin en importante de sa performance à une tâche de dessin en miroir, malgré son impression d’y être soumis à chaque miroir, malgré son impression d’y être soumis à chaque

fois pour la première foisfois pour la première fois

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Le néostriatum semble être impliqué dans les tâches de Le néostriatum semble être impliqué dans les tâches de mémoire non déclarativemémoire non déclarative

Ainsi, les malades de Parkinson et de Hutchinson, qui ont Ainsi, les malades de Parkinson et de Hutchinson, qui ont une atteinte striatale, sont affectés dans l'acquisition une atteinte striatale, sont affectés dans l'acquisition

d'habiletés perceptivo-motrices d'habiletés perceptivo-motrices

L'imagerie cérébrale a permis de révéler le rôle du L'imagerie cérébrale a permis de révéler le rôle du néostriatum notamment dans les tâches de TR sérielnéostriatum notamment dans les tâches de TR sériel

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Connaissance explicite et impliciteConnaissance explicite et implicite

Implicite: connaissance montrée de manière indirecte, soit Implicite: connaissance montrée de manière indirecte, soit qu’on ne la demande pas dans la tâche, soit que l’on est qu’on ne la demande pas dans la tâche, soit que l’on est

incapable de s’y référer de manière intentionnelleincapable de s’y référer de manière intentionnelle

Jacoby et Dallas (1981) — Phase 1: apprendre liste de Jacoby et Dallas (1981) — Phase 1: apprendre liste de mots familiers en répondant, pour chacun, à une question mots familiers en répondant, pour chacun, à une question

(graphème (L?), phonologie (rime?), sémantique (meuble?) (graphème (L?), phonologie (rime?), sémantique (meuble?)

Phase 2: reconnaissance oui/non et identification d'un mot Phase 2: reconnaissance oui/non et identification d'un mot présenté pendant 35 ms (mémoire implicite) présenté pendant 35 ms (mémoire implicite)

Résultats: identification pas affectée par type de Résultats: identification pas affectée par type de traitement de phase 1, mais reconnaissance passait de 50% traitement de phase 1, mais reconnaissance passait de 50%

(hasard) pour graphème à 70% phono et presque 100 (hasard) pour graphème à 70% phono et presque 100 sémantiquesémantique

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La mémoire explicite, mesurée par ex. par des tests La mémoire explicite, mesurée par ex. par des tests de rappel, est la seule qui se développe, montrant de rappel, est la seule qui se développe, montrant une amélioration remarquable entre 3 et 20 ansune amélioration remarquable entre 3 et 20 ans

En revanche, la reconnaissance de dessins dégradés En revanche, la reconnaissance de dessins dégradés représentant des objets qui avaient été présentés au représentant des objets qui avaient été présentés au

préalable, montre une performance stable au préalable, montre une performance stable au travers des âges (Perruchet et al., 1995; Meulemens travers des âges (Perruchet et al., 1995; Meulemens

et al., 1998) et al., 1998)

Le même phénomène se vérifie lorsqu'on regarde Le même phénomène se vérifie lorsqu'on regarde les effets du vieillissement cognitifles effets du vieillissement cognitif

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Tulving et al. (1982): apprendre des listes de mots rares Tulving et al. (1982): apprendre des listes de mots rares plurisyllabiques tels que “tobogan”; 1 heure ou 1 semaine plurisyllabiques tels que “tobogan”; 1 heure ou 1 semaine après, deux types de tests de mémoire: reconnaissance oui-après, deux types de tests de mémoire: reconnaissance oui-non et complétion de fragments (mots incomplets tels que non et complétion de fragments (mots incomplets tels que

_O_O_A_ pour remplissage des blancs) qui testait la _O_O_A_ pour remplissage des blancs) qui testait la mémoire implicite —> effet de “repetition priming”mémoire implicite —> effet de “repetition priming”

Comment peut-on savoir qu’il ne s’agissait pas d’un accès Comment peut-on savoir qu’il ne s’agissait pas d’un accès conscient plus facile aux mots préalablement étudiés?conscient plus facile aux mots préalablement étudiés?

Puisque chaque cible était testée dans les 2 tâches, on a pu Puisque chaque cible était testée dans les 2 tâches, on a pu calculer la probabilité de performance correcte dans calculer la probabilité de performance correcte dans

chaque tâche et on a constaté qu’il y avait indépendance chaque tâche et on a constaté qu’il y avait indépendance stochastique entre ces performancesstochastique entre ces performances

Ces tâches mesuraient donc différentes formes de mémoireCes tâches mesuraient donc différentes formes de mémoire

Page 55: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Indications électro-physiologiques de la présence de Indications électro-physiologiques de la présence de connaissances implicitesconnaissances implicites

Verfaellie et al (1991): réactions de TR, un patient Verfaellie et al (1991): réactions de TR, un patient amnésique, à un test de reconnaissance présenté après amnésique, à un test de reconnaissance présenté après

l’apprentissage d’une liste de motsl’apprentissage d’une liste de mots

La réponse électrodermale (changement de conductance de La réponse électrodermale (changement de conductance de la peau) était augmentée autant chez TR que chez des la peau) était augmentée autant chez TR que chez des

sujets de contrôle, lors de la présentation d’une cible par sujets de contrôle, lors de la présentation d’une cible par rapport à celle d’un distracteur, alors que la performance rapport à celle d’un distracteur, alors que la performance

de reconnaissance était bien plus faible chez TRde reconnaissance était bien plus faible chez TR

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Reconnaissance et rappel affectés et effet de priming Reconnaissance et rappel affectés et effet de priming intact: fréquent chez amnésiques (Graf et al., 1984)intact: fréquent chez amnésiques (Graf et al., 1984)

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Chez E.P., l'effet était très clair puisque sa performance de Chez E.P., l'effet était très clair puisque sa performance de reconnaissance était tout à fait perturbée (Hamman & reconnaissance était tout à fait perturbée (Hamman &

Squire, 1997)Squire, 1997)

E.P. a subi un dommage bilatéral complet du lobe E.P. a subi un dommage bilatéral complet du lobe temporal médian suite à une encéphalite herpétique. temporal médian suite à une encéphalite herpétique.

Performance normale à 2 tests de priming (identification Performance normale à 2 tests de priming (identification perceptive de mots et complétion de fragments) mais au perceptive de mots et complétion de fragments) mais au

niveau du hasard à 2 tests de reconnaissance (choix forcé niveau du hasard à 2 tests de reconnaissance (choix forcé et oui/non). et oui/non).

Donc, incapable d'utiliser l'information obtenue via le Donc, incapable d'utiliser l'information obtenue via le priming pour améliorer la reconnaissancepriming pour améliorer la reconnaissance

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Autres phénomènes de connaissance implicite:Autres phénomènes de connaissance implicite:

Cryptomnésie: la personne rapporte des informations Cryptomnésie: la personne rapporte des informations qu’elle ne pense pas avoir stockéesqu’elle ne pense pas avoir stockées

Brown et Murphy (1989) ont demandé à un groupe de 4 Brown et Murphy (1989) ont demandé à un groupe de 4 sujets de nommer, l’un après l’autre, un item pour sujets de nommer, l’un après l’autre, un item pour

certaines catégories; plus tard, ils leur ont demandé de certaines catégories; plus tard, ils leur ont demandé de rappeler les items qu’ils avaient eux-mêmes fournis plus rappeler les items qu’ils avaient eux-mêmes fournis plus

des nouveaux itemsdes nouveaux items

—> “plagiat” des réponses des autres sujets, alors qu’ils —> “plagiat” des réponses des autres sujets, alors qu’ils sujets avaient reçu comme instruction de ne pas le fairesujets avaient reçu comme instruction de ne pas le faire

Le plagiat était plus fréquent par rapport aux sujets qui Le plagiat était plus fréquent par rapport aux sujets qui avaient répondu immédiatement avantavaient répondu immédiatement avant

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Afin de déterminer si la mémoire explicite et implicite Afin de déterminer si la mémoire explicite et implicite constituent des systèmes de mémoire distincts, il faut constituent des systèmes de mémoire distincts, il faut

vérifier si elles sont affectées différemment par les mêmes vérifier si elles sont affectées différemment par les mêmes variables expérimentales (principe de double dissociation)variables expérimentales (principe de double dissociation)

Tulving et al.: la reconnaissance se détériorait après 1 Tulving et al.: la reconnaissance se détériorait après 1 semaine, alors que l’effet de répétition restait constantsemaine, alors que l’effet de répétition restait constant

En général, les phénomènes de mémoire implicite sont peu En général, les phénomènes de mémoire implicite sont peu affectés par le décours temporelaffectés par le décours temporel

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Effets de répétition jusqu’à 16 mois (Sloman et al., 1988)Effets de répétition jusqu’à 16 mois (Sloman et al., 1988)

Kolers: dans l'entraînement à la lecture de textes dont la Kolers: dans l'entraînement à la lecture de textes dont la présentation comporte des transformations par rapport à présentation comporte des transformations par rapport à

la présentation habituellela présentation habituelle

Altman: dans l'entraînement à la reconnaissance de la Altman: dans l'entraînement à la reconnaissance de la parole présentée de manière accéléréeparole présentée de manière accélérée

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Une tâche secondaire pendant l’apprentissage affecte la Une tâche secondaire pendant l’apprentissage affecte la reconnaissance mais pas l’effet de mémoire implicitereconnaissance mais pas l’effet de mémoire implicite

La représentation implicite se formerait donc de manière La représentation implicite se formerait donc de manière automatique, au contraire de la représentation expliciteautomatique, au contraire de la représentation explicite

Dans ce contexte, on peut signaler que la scopolamine, une Dans ce contexte, on peut signaler que la scopolamine, une substance qu’inhibe les activités de mémoire conscientes substance qu’inhibe les activités de mémoire conscientes

telles que le rappel, n’a pas d’effet sur l’effet de facilitation telles que le rappel, n’a pas d’effet sur l’effet de facilitation en complétionen complétion

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Patron de résultats opposé (la variable expérimentale Patron de résultats opposé (la variable expérimentale affecte la mémoire implicite mais pas la mémoire explicite) affecte la mémoire implicite mais pas la mémoire explicite) dans la situation d’identification perceptive de Jacoby et dans la situation d’identification perceptive de Jacoby et

Dallas (1981)Dallas (1981)

En présentation très brève, l’identification s’améliore avec En présentation très brève, l’identification s’améliore avec le nombre de répétitionsle nombre de répétitions

Cet effet est réduit si les différentes occurrences du même Cet effet est réduit si les différentes occurrences du même item se font dans des modalités sensorielles différentes, item se font dans des modalités sensorielles différentes,

alors que le changement de modalité n’a pas d’effet alors que le changement de modalité n’a pas d’effet lorsqu’on teste la mémoire explicitelorsqu’on teste la mémoire explicite

D’autres expériences ont révélé que l’effet de facilitation D’autres expériences ont révélé que l’effet de facilitation en complétion est réduit par les changements de modalité, en complétion est réduit par les changements de modalité,

contrairement à la reconnaissance conscientecontrairement à la reconnaissance consciente

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Question du niveau de traitement générateur des Question du niveau de traitement générateur des représentations implicitesreprésentations implicites

Représentations “data driven” (résultent d’un traitement Représentations “data driven” (résultent d’un traitement perceptif essentiellement “bottom-up”, très peu ou pas du perceptif essentiellement “bottom-up”, très peu ou pas du

tout influencé par les connaissances plus générales) et tout influencé par les connaissances plus générales) et représentations “conceptually driven” (résultent de représentations “conceptually driven” (résultent de

l’intervention prépondérante des connaissances centrales, l’intervention prépondérante des connaissances centrales, conceptuelles, sémantiques, dans l’encodage des stimuli)conceptuelles, sémantiques, dans l’encodage des stimuli)

On pourrait caractériser les représentations implicites On pourrait caractériser les représentations implicites comme essentiellement perceptives, et les explicites comme comme essentiellement perceptives, et les explicites comme résultant d’une élaboration plus profonde (Schachter et ses résultant d’une élaboration plus profonde (Schachter et ses

collègues)collègues)

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Etude de dessins d’objets (1/2 possibles, 1/2 impossibles)Etude de dessins d’objets (1/2 possibles, 1/2 impossibles) Mémoire explicite: reconnaissance oui-non; implicite: Mémoire explicite: reconnaissance oui-non; implicite:

tâche de décision d’objet (dire si le dessin, exposé pendant tâche de décision d’objet (dire si le dessin, exposé pendant 50 msec, représentait un objet possible)50 msec, représentait un objet possible)

Meilleure performance en décision d’objet pour les dessins Meilleure performance en décision d’objet pour les dessins vus pendant l’apprentissage par rapport aux non-vus vus pendant l’apprentissage par rapport aux non-vus

constituerait une indication de mémoire impliciteconstituerait une indication de mémoire implicite Résultats: Résultats:

1. Effet de facilitation uniquement pour les possibles 1. Effet de facilitation uniquement pour les possibles 2. Effet que si l’apprentissage exigeait l’appréciation de la 2. Effet que si l’apprentissage exigeait l’appréciation de la

structure 3D (par opposition à se concentrer sur traits structure 3D (par opposition à se concentrer sur traits bidimensionnels: nombre de verticaux ou horizontaux)bidimensionnels: nombre de verticaux ou horizontaux)

3. L’effet de facilitation était réduit par les tentatives des 3. L’effet de facilitation était réduit par les tentatives des sujets de faire des descriptions sémantiques des objetssujets de faire des descriptions sémantiques des objets

4. L’effet de facilitation était maintenu chez les amnésiques4. L’effet de facilitation était maintenu chez les amnésiques

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Schachter: les représentations implicites à l’œuvre dans ce Schachter: les représentations implicites à l’œuvre dans ce type de tâche font partie d’un système de représentation type de tâche font partie d’un système de représentation

perceptif (PRS) dont le rôle est d’élaborer une description perceptif (PRS) dont le rôle est d’élaborer une description structurale des objetsstructurale des objets

Ainsi, il n’y aurait pas d’effet pour les objets impossibles Ainsi, il n’y aurait pas d’effet pour les objets impossibles parce qu’ils n’ont pas une structure cohérenteparce qu’ils n’ont pas une structure cohérente

De même, l’attention aux traits bidimensionnels ne De même, l’attention aux traits bidimensionnels ne permettrait pas d’activer une description structuralepermettrait pas d’activer une description structurale

Quant aux propriétés sémantiques, elles ne seraient pas Quant aux propriétés sémantiques, elles ne seraient pas encore représentées à ce niveau de traitementencore représentées à ce niveau de traitement

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Cependant, d’autres études ont montré des effets de Cependant, d’autres études ont montré des effets de facilitation de l’information sémantique:facilitation de l’information sémantique:

Gardner et al. (1974) ont présenté à des patients de Gardner et al. (1974) ont présenté à des patients de Korsakoff des exemplaires inhabituels de catégories (par Korsakoff des exemplaires inhabituels de catégories (par

exemple, “fruit” - “mangue”). Alors que leur rappel exemple, “fruit” - “mangue”). Alors que leur rappel subséquent de ces mots était très pauvre, les patients subséquent de ces mots était très pauvre, les patients

avaient tendance, dans une tâche de fluence verbale, à avaient tendance, dans une tâche de fluence verbale, à produire à ces mots. produire à ces mots.

Milberg et al. (1988): des patients amnésiques peuvent Milberg et al. (1988): des patients amnésiques peuvent apprendre des formules mathématiquesapprendre des formules mathématiques

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On pourrait distinguer 2 types de priming: perceptif (peu On pourrait distinguer 2 types de priming: perceptif (peu affecté par le traitement sémantique et dépendant ou affecté par le traitement sémantique et dépendant ou

spécifique de la modalité de présentation) et conceptuel (le spécifique de la modalité de présentation) et conceptuel (le patron de résultats opposé)patron de résultats opposé)

Le priming visuel de la tâche de complétion de fragments Le priming visuel de la tâche de complétion de fragments s'accompagne de diminution du flux sanguin dans s'accompagne de diminution du flux sanguin dans

certaines régions du cortex visuel (Squire et al., 1992). Il certaines régions du cortex visuel (Squire et al., 1992). Il serait donc dépendant d'un système de représentations serait donc dépendant d'un système de représentations

perceptives incluant des régions postérieures impliquées perceptives incluant des régions postérieures impliquées dans l'analyse perceptive (cf. Schachter)dans l'analyse perceptive (cf. Schachter)

Par contre, le priming conceptuel s'accompagne de Par contre, le priming conceptuel s'accompagne de

diminution du flux dans des régions du cortex frontal diminution du flux dans des régions du cortex frontal inférieur gauche s’occupant du traitement sémantiqueinférieur gauche s’occupant du traitement sémantique

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Il faut aussi distinguer entre le priming et l'apprentissage Il faut aussi distinguer entre le priming et l'apprentissage d'habiletés (skill learning)d'habiletés (skill learning)

Chez les patients Alzheimer, le priming de complétion de Chez les patients Alzheimer, le priming de complétion de fragments est affecté mais il y a apprentissage normal fragments est affecté mais il y a apprentissage normal

d'habiletés motrices,d'habiletés motrices, tandis que chez les malades d'Huntington c'est l'inverse tandis que chez les malades d'Huntington c'est l'inverse

qui se produit (Salmon & Butters, 1995)qui se produit (Salmon & Butters, 1995)

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La notion de systèmes séparés n’est pas soutenue par tousLa notion de systèmes séparés n’est pas soutenue par tous

Roediger (1990): question de concordance ou non entre les Roediger (1990): question de concordance ou non entre les processus de récupération induits par le test et les processus de récupération induits par le test et les

opérations d’encodage qui ont lieu pendant opérations d’encodage qui ont lieu pendant l’apprentissage. La mémoire explicite d’un événement l’apprentissage. La mémoire explicite d’un événement

exige un recouvrement suffisant (“transfert approprié”) exige un recouvrement suffisant (“transfert approprié”) entre les 2 processusentre les 2 processus

La dissociation entre mémoire implicite et explicite peut La dissociation entre mémoire implicite et explicite peut aussi être interprétée en termes de dissociation (cf. aussi être interprétée en termes de dissociation (cf.

Mandler) entre processus d'élaboration (permettant de Mandler) entre processus d'élaboration (permettant de mettre en relation ou en association différents items, mettre en relation ou en association différents items,

comme en reconnaissance) et d'intégration (permettant de comme en reconnaissance) et d'intégration (permettant de mettre ensemble différents aspects d'un même item, mettre ensemble différents aspects d'un même item,

comme en complétion de fragments)comme en complétion de fragments)

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L'apprentissage implicite peut en tout cas concerner des L'apprentissage implicite peut en tout cas concerner des structures hautement abstraitesstructures hautement abstraites

Knowlton et Squire (1993): des amnésiques sont capables Knowlton et Squire (1993): des amnésiques sont capables

de classer des items suivant des catégories apprises, malgré de classer des items suivant des catégories apprises, malgré leur déficit sévère de reconnaissanceleur déficit sévère de reconnaissance

Dans le même ordre d'idées, des normaux auxquels on Dans le même ordre d'idées, des normaux auxquels on présente des patrons aléatoires de points qui sont des présente des patrons aléatoires de points qui sont des distorsions d'un patron prototypique ou central non distorsions d'un patron prototypique ou central non présenté tendent à le reconnaître comme ayant été présenté tendent à le reconnaître comme ayant été

présenté et peuvent discriminer de nouvelles distorsions de présenté et peuvent discriminer de nouvelles distorsions de celui-ci d'autres patrons qui n'en dérivent pas (Posner et celui-ci d'autres patrons qui n'en dérivent pas (Posner et

Keele, 1968). Ceci en l'absence de toute connaissance Keele, 1968). Ceci en l'absence de toute connaissance déclarative. Donc, la connaissance de type catégoriel peut déclarative. Donc, la connaissance de type catégoriel peut

être acquise sans passer par un "stade" déclaratifêtre acquise sans passer par un "stade" déclaratif

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Le format des représentations de Le format des représentations de connaissanceconnaissance

La connaissance peut être codée de La connaissance peut être codée de manière analogique ou imagée, ou au manière analogique ou imagée, ou au

contraire propositionnelle ou verbaliséecontraire propositionnelle ou verbalisée

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Les représentations analogiques sont des images Les représentations analogiques sont des images retenant certaines caractéristiques spécifiques de la retenant certaines caractéristiques spécifiques de la modalité sensorielle d'origine. Elles peuvent donc modalité sensorielle d'origine. Elles peuvent donc

être visuelles, auditives, olfactives, gustatives, être visuelles, auditives, olfactives, gustatives, tactiles, kinétiques, proprioceptivestactiles, kinétiques, proprioceptives

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Les représentations propositionnelles sont abstraites = Les représentations propositionnelles sont abstraites = peuvent représenter l'information obtenue à travers peuvent représenter l'information obtenue à travers n'importe quelle modalité sensorielle sous une forme n'importe quelle modalité sensorielle sous une forme

identiqueidentique

Représentent des concepts et des relations entre concepts Représentent des concepts et des relations entre concepts sous une forme qui n'est pas spécifique à une langue sous une forme qui n'est pas spécifique à une langue

particulièreparticulièreConstituent donc un code fondamental, universel, amodal, Constituent donc un code fondamental, universel, amodal,

le "mentalais" ("mentalese")le "mentalais" ("mentalese")Utiliseraient les règles d'un système logique appelé le Utiliseraient les règles d'un système logique appelé le

calcul de prédicats (« prédicats » : relations ou les liens calcul de prédicats (« prédicats » : relations ou les liens entre entités, ces entités étant les "arguments" des entre entités, ces entités étant les "arguments" des

prédicats)prédicats)

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« Les étudiants sont dans l’auditoire »« Les étudiants sont dans l’auditoire »

DANS (ETUDIANTS, AUDITOIRE) & FERMER DANS (ETUDIANTS, AUDITOIRE) & FERMER (AUDITOIRE)(AUDITOIRE)

Utilisées dans la description de réseaux Utilisées dans la description de réseaux sémantiques (cf. Collins & Quillian, 1969)sémantiques (cf. Collins & Quillian, 1969)

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La connaissance des significations serait La connaissance des significations serait représentée en mémoire sous une forme représentée en mémoire sous une forme

propositionnellepropositionnelle

—> analyse propositionnelle—> analyse propositionnelle

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« Les USA ont envoyé un signe menaçant à l’Iran, « Les USA ont envoyé un signe menaçant à l’Iran, qui ne veut pas céder sur le nucléaire »:qui ne veut pas céder sur le nucléaire »:

ENVOYER (USA, SIGNE, IRAN, PASSE); ENVOYER (USA, SIGNE, IRAN, PASSE); MENACANT (SIGNE); VOULOIR CEDER MENACANT (SIGNE); VOULOIR CEDER (IRAN, SUR LE NUCLEAIRE, NEGATION)(IRAN, SUR LE NUCLEAIRE, NEGATION)

On peut exprimer ces mêmes assertions par On peut exprimer ces mêmes assertions par

d’autres phrases, la signification restant la mêmed’autres phrases, la signification restant la même

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Est-ce que notre système mental réalise une analyse Est-ce que notre système mental réalise une analyse propositionnelle des phrases que nous écoutons ou propositionnelle des phrases que nous écoutons ou

lisons?lisons?

Garrett, Fodor & Bever (1966): technique des clics Garrett, Fodor & Bever (1966): technique des clics sur des phrasessur des phrases

In her hope of marrying Anna was surely In her hope of marrying Anna was surely impracticalimpractical

Your hope of marrying Ana was sure impracticalYour hope of marrying Ana was sure impractical

(clic sur Anna)(clic sur Anna)

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Mémoire immédiateMémoire immédiate

Caplan (1972):Caplan (1972):

(1) “whenever one telephones at night, rates are (1) “whenever one telephones at night, rates are lower”; lower”;

(2) “make your calls after 6, because night rates (2) “make your calls after 6, because night rates are lower”are lower”

Tâche : décider le plus rapidement possible si le Tâche : décider le plus rapidement possible si le mot mot nightnight, présenté après la phrase, y était contenu , présenté après la phrase, y était contenu

ou pasou pas

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Walker, Gourgh et Wall (1968):Walker, Gourgh et Wall (1968):

phrases suivies par des stimuli test constitués de phrases suivies par des stimuli test constitués de deux motsdeux mots

tâche: dire le plus vite possible si oui ou non tous tâche: dire le plus vite possible si oui ou non tous les deux mots avaient fait partie de la phraseles deux mots avaient fait partie de la phrase

“the scouts the indians saw killed a bufallo”“the scouts the indians saw killed a bufallo”

scouts-killedscouts-killed vs vs indians-killedindians-killed

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La forme superficielle des phrases et des propositions tend La forme superficielle des phrases et des propositions tend à être oubliée en détriment de la signification sous-jacenteà être oubliée en détriment de la signification sous-jacente

Bransford et Franks (1971): étudier 12 phrases, parmi Bransford et Franks (1971): étudier 12 phrases, parmi lesquelles les suivantes:lesquelles les suivantes:

Les fourmis ont mangé la gelée sucrée qui était sur la tableLes fourmis ont mangé la gelée sucrée qui était sur la tableLe rocher a dégringolé de la montagne et a écrasé la petite Le rocher a dégringolé de la montagne et a écrasé la petite

huttehutteLes fourmis dans la cuisine ont mangé la geléeLes fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée

Le rocher a dégringolé de la montagne et a écrasé la hutte Le rocher a dégringolé de la montagne et a écrasé la hutte à coté du boisà coté du bois

Les fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée qui était sur Les fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée qui était sur la tablela table

La petite hutte était à coté du boisLa petite hutte était à coté du boisLa gelée était sucréeLa gelée était sucrée

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Deux ensembles de 4 propositions sous-jacentesDeux ensembles de 4 propositions sous-jacentes

MANGER (FOURMIS,GELEE,PASSE), MANGER (FOURMIS,GELEE,PASSE), SUCREE (GELEE), SUR SUCREE (GELEE), SUR

(GELEE,TABLE,PASSE), DANS (GELEE,TABLE,PASSE), DANS (FOURMIS,CUISINE,PASSE)(FOURMIS,CUISINE,PASSE)

DEGRINGOLER DEGRINGOLER

(ROCHER,MONTAGNE,PASSE), ECRASER (ROCHER,MONTAGNE,PASSE), ECRASER (ROCHER,HUTTE,PASSE), A COTE DE (ROCHER,HUTTE,PASSE), A COTE DE

(HUTTE,BOIS,PASSE), PETITE (HUTTE)(HUTTE,BOIS,PASSE), PETITE (HUTTE)

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Après l'étude de la séquence de 12 phrases, les Après l'étude de la séquence de 12 phrases, les sujets recevaient des phrases déjà présentées (par sujets recevaient des phrases déjà présentées (par exemple: Les fourmis dans la cuisine ont mangé la exemple: Les fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée), des phrases nouvelles qui n'ajoutaient pas gelée), des phrases nouvelles qui n'ajoutaient pas d'information nouvelle (par exemple: Les fourmis d'information nouvelle (par exemple: Les fourmis

ont mangé la gelée sucrée), et des phrases nouvelles ont mangé la gelée sucrée), et des phrases nouvelles incompatibles avec l'information ancienne (par incompatibles avec l'information ancienne (par

exemple: Les fourmis ont mangé la gelée à côté du exemple: Les fourmis ont mangé la gelée à côté du bois)bois)

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Les sujets étaient sûrs de ne pas avoir reçu les Les sujets étaient sûrs de ne pas avoir reçu les phrases « nouvelles incompatibles », mais ils phrases « nouvelles incompatibles », mais ils

acceptaient les deux autres autant l'une que l'autreacceptaient les deux autres autant l'une que l'autre

En outre, ils n'étaient pas plus sûrs davantage En outre, ils n'étaient pas plus sûrs davantage d'avoir reçu les phrases anciennes que les d'avoir reçu les phrases anciennes que les

« nouvelles compatibles »« nouvelles compatibles »

La phrase non présentée qui contenait les 4 La phrase non présentée qui contenait les 4 propositions sous-jacentes (« Les fourmis dans la propositions sous-jacentes (« Les fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée sucrée qui était sur la cuisine ont mangé la gelée sucrée qui était sur la

table ») était reconnue comme ayant été présentée table ») était reconnue comme ayant été présentée sous cette forme avec une très haute probabilitésous cette forme avec une très haute probabilité

Page 89: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Chaque proposition est représentée par une ellipse Chaque proposition est représentée par une ellipse et connectée par des flèches à son prédicat et à ses et connectée par des flèches à son prédicat et à ses

argumentsarguments

Proposition, prédicat et arguments constituent les Proposition, prédicat et arguments constituent les nœuds du réseau, et les flèches constituent les nœuds du réseau, et les flèches constituent les

connexionsconnexions

Page 90: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

De nouvelles phrases, ou plus exactement leurs De nouvelles phrases, ou plus exactement leurs significations sous-jacentes, peuvent être rattachées à un significations sous-jacentes, peuvent être rattachées à un réseau existant, les entités changeant éventuellement de réseau existant, les entités changeant éventuellement de

rôle (par exemple, objet devenant agent, concept devenant rôle (par exemple, objet devenant agent, concept devenant mot, ajout d’une autre instance du même concept, etc) mot, ajout d’une autre instance du même concept, etc)

La distinction entre instance et classe doit être explicitée La distinction entre instance et classe doit être explicitée dans le réseau: on peut créer des nouveaux nœuds pour les dans le réseau: on peut créer des nouveaux nœuds pour les différentes instances, ces nœuds étant eux-mêmes rattachés différentes instances, ces nœuds étant eux-mêmes rattachés

à un nœud central par le prédicat "est un"à un nœud central par le prédicat "est un"

Page 91: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

La présentation en réseau peut permettre de tenir La présentation en réseau peut permettre de tenir compte des résultats qui montrent que les sujets ne compte des résultats qui montrent que les sujets ne font plus la distinction, en mémoire à long terme, font plus la distinction, en mémoire à long terme, entre les propositions effectivement présentées et entre les propositions effectivement présentées et

celles qui ne l’ont pas étécelles qui ne l’ont pas été

Au moment de la récupération en mémoire, le sujet Au moment de la récupération en mémoire, le sujet se référerait à la connaissance stockée dans le se référerait à la connaissance stockée dans le réseau, quelle que soit son origine (réelle ou réseau, quelle que soit son origine (réelle ou

inférée)inférée)

Page 92: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Problème de l’incorporation d’inférences dans la Problème de l’incorporation d’inférences dans la compréhension et l’encodage des phrases en compréhension et l’encodage des phrases en

mémoiremémoire

Connaissances générales et croyances:Connaissances générales et croyances: Winograd (1972) — (1) “the city council refused Winograd (1972) — (1) “the city council refused the women a parade permit because they feared the women a parade permit because they feared

violence”; (2) “the city council refused the women a violence”; (2) “the city council refused the women a parade permit because they advocated violence”parade permit because they advocated violence”

Page 93: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Offir (1973):Offir (1973):Condition A: (1) “Mr. Smith ordered the coffee”; (2) “The Condition A: (1) “Mr. Smith ordered the coffee”; (2) “The

coffee was ordered by Mr. Smith”coffee was ordered by Mr. Smith”Condition B: (3) “It was Mr. Smith who ordered the Condition B: (3) “It was Mr. Smith who ordered the

coffee”; (4) “It was the coffee that Mr. Smith ordered”coffee”; (4) “It was the coffee that Mr. Smith ordered”

(3) répond à la “who ordered the coffee?”; présuppose que (3) répond à la “who ordered the coffee?”; présuppose que quelqu’un a commandé du café et spécifie quiquelqu’un a commandé du café et spécifie qui

(4) utilisée pour répondre à “what did Mr. Smith order?”; (4) utilisée pour répondre à “what did Mr. Smith order?”; présuppose que Mr. Smith a commandé quelque chose et présuppose que Mr. Smith a commandé quelque chose et

affirme que ce qu’il a commandé était du caféaffirme que ce qu’il a commandé était du café(3) et (4) ont des présuppositions différentes et auraient (3) et (4) ont des présuppositions différentes et auraient

lieu dans des circonstances différentes, en tant que lieu dans des circonstances différentes, en tant que réponses à des questions différentes; par contre, (1) et (2) réponses à des questions différentes; par contre, (1) et (2)

ne diffèrent pas dans leurs présuppositionsne diffèrent pas dans leurs présuppositions

Page 94: Lorganisation du système sémantique La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique.

Offir a utilisé un test de reconnaissance et trouvé que ses Offir a utilisé un test de reconnaissance et trouvé que ses sujets ne savaient plus très bien si on leur avait présenté sujets ne savaient plus très bien si on leur avait présenté

(1) ou (2), mais qu’ils étaient très bons pour dire s’ils (1) ou (2), mais qu’ils étaient très bons pour dire s’ils avaient entendu (3) ou (4)avaient entendu (3) ou (4)

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