L'Opéra du Pauvre - dossier de présentation

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1 Photo © Hubert Grooteclaes / Design © Luc Van de Velde Le grand chef-d’œuvre de Léo Ferré, la somme de sa vie, pour la première fois en scène et en musique…

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L'Opéra du Pauvre de Léo Ferré Mis en scène par Thierry Poquet Direction musicale de Jean-Paul Dessy Ensemble Musiques Nouvelles

Transcript of L'Opéra du Pauvre - dossier de présentation

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Photo © Hubert Grooteclaes / Design © Luc Van de Velde

Le grand chef-d’œuvre de Léo Ferré,

la somme de sa vie,

pour la première fois

en scène et en musique…

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La presse en a dit…

« Interprétation de haut niveau à tous niveaux. L’ensemble Musiques Nouvelles apporte finesse à ce

théâtre musical [...] Admirablement rendu par la mise en scène de Thierry Poquet qui a bien saisi la

modernité de l’œuvre. » Le Soir, 8 décembre 2011, Rubrique Culture - Thierry Coljon

« Théâtre et musique en symbiose : une production foisonnante et aboutie. Luxueux, l’opéra du

pauvre ? On ose l’oxymore en précisant que le luxe est ici d’avoir osé la virtuosité et donné l’illusion

de la simplicité par le choix judicieux des moyens (jeux de lumières, vidéos, projections etc.). » La

Libre Belgique, 8 décembre 2011 - Martine D. Mergeay

« En-chanté » en deux mots parce que la chanson quand elle prend cette dimension est vraiment du

registre de la création la plus contemporaine. » France Musique, 22 décembre 2011, La Chronique

Contemporaine - David Jisse

« [...] un fantasmagorique périple parmi les frasques et excentricités des oiseaux de la nuit. [...] une

évocation alerte, intelligente et toute en finesse de l’univers existentiel magique de l’un des plus

grands et remuants poètes français du 20ème siècle. » Tageblatt Luxemburg, 13 février 2012 - Marc

Weinachter

« Une rencontre des arts au service d’un texte satirique, L’opéra du pauvre se révèle riche en

enseignements. » Le Dauphiné Libéré, 9 avril 2012 - Christophe Cadet

©Isabelle Françaix

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©Christian Mathieu

Léo Ferré, le frangin d’la Nuit Une conscience poétique à la chanson moderne Ferré, le Libertaire et le Poète ; Ferré l’Amour, l’Anarchie ; Ferré la Solitude et la Tendresse… Ferré le chanteur, l’auteur, le compositeur, traîne la poésie dans la rue et tutoie le ciel ! A ses côtés dansent les « âmes gercées » des « copains d’la Neuille, frangins d’la Night »1 écorchés vifs et maudits, ténébreux au « cœur criblé d’azur »2. Villon, Rutebeuf, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Jehan Rictus, Corbière, Apollinaire, tous ceux « qu’ont la vie brève / Comm’ la fleur des champs / Et qui viv’nt en rêve / Pour gagner du temps »1, il les connaît du fond des songes, les a mis en musique et offerts au grand public, saisi de se découvrir une intimité si soudaine et renversante avec la poésie. La poésie ? Oui, la poésie : celle qui n’a pas peur des mots, qui claudique grandiose, remercie Satan et s’enfuit dans « la tête d’un fou, ou bien chez les voyous »3. La voix chaude et profonde, le souffle rauque, Léo Ferré brandit le nerf moral et accusateur de la poésie sans perdre de sa douceur lumineuse, de son âpreté ni de sa volupté. La musique palpite en chacun de ses mots ; ses vers sont organiques, sa verve archaïque et sans âge. Elle coule en images baroques, mêle l’argot à la littérature, fleurit sur le fumier des villes. « Muss es sein ? Es muss sein ! Nous, c’est dans la rue qu’on la veut la Musique ! Et elle y viendra ! Et nous l’aurons la musique ! » Et la poésie ? La poésie sera lyrique ou ne sera pas ! Beethoven, Mozart, Debussy, Ravel, Bartok, Satie… voilà d’autres « copains d’la dure, copains d’la bise, copains du soir »1 qui se mêlent à la plèbe du XXe siècle et façonnent une conscience poétique à la chanson moderne.

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©Christian Mathieu

L’Opéra du pauvre La parole à nu En 1983, Léo Ferré a 67 ans, l’imaginaire à vif et le même goût de la démesure qu’à 20 ans. S’il a renoncé à mettre en musique Les Chants de Maldoror, il dirige des symphonies de Ravel et de Beethoven qu’il n’hésite pas à mêler à ses propres compositions. Il a cependant dompté sa révolte dans une écriture plus dense, plus sereine et férocement ironique. Il est temps pour lui de reprendre La Nuit, un ballet oratorio que lui avait commandé Roland Petit en 1956 et de le transformer en une œuvre ambitieuse, allégorique et flamboyante. L’Opéra du pauvre, pour sa « frangine en noir »4, il le chantera seul sur scène, paraphrasant peut-être son copain Rimbaud : « Je devins un opéra fabuleux »5. Il y adjoint encore Le Chant du hibou, une ballade instrumentale pour violon et orchestre en trois mouvements, et deux chansons extraites de La Vie d’artiste, livret d’un opéra grinçant et quasi autobiographique qu’il écrivit en 1952 pour le concours Verdi à la Scala de Milan : La chemise rouge et Miseria. Prophète dénonciateur et annonciateur, Ferré condense ses forces vives dans L’Opéra du pauvre et veut le mener à terme de bout en bout, seul sur scène, la parole à nu : « La mise en scène de L’Opéra du pauvre n’est pas à envisager, ni au théâtre ni au cinématographe. Dans le cas où l’auteur changerait d’idée, un jour ou une Nuit, il est singulièrement rappelé au metteur en scène éventuel qu’il n’en pourra rien changer, de l’esprit et de la forme. »6

Isabelle Françaix

NOTES

1 Léo Ferré : Les Copains d’la Neuille – 1956 /

2 Léo Ferré : L’Opéra du Ciel – 1945 /

3 Léo Ferré : La Poésie

4 Léo Ferré : La Nuit – 1956

5 Arthur Rimbaud : Une saison en enfer

6 Léo Ferré autorise cependant Frank Ramon à le monter en 1989 à Castres puis en 1990 à Paris, sans instrumentistes avec

l’appui de l’enregistrement orchestral original. En 2001, Ana Maria Castelli le reprend en Italie et en Lituanie avec des interprètes féminines, un petit orchestre et une comédienne.

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©Christian Mathieu

Recréer l’Opéra du pauvre en 2011 Un pari amoureux Léo Ferré nous a quittés en 1993. Mais les frangins d’la Nuit, il nous l’a bien prouvé, ne désertent jamais les rues ni les cœurs des rêveurs… Et L’Opéra du pauvre n’a pas fini d’attirer les rôdeurs, les errants, les chercheurs d’absolu. Depuis que les chemins du metteur en scène Thierry Poquet et du compositeur, chef et interprète Jean-Paul Dessy se sont croisés, ils rêvent de faire surgir aux détours d’une scène les gueux et les putains, l’ombre et la Nuit, la farce et l’amour !

Nous avons rencontré Marie et Mathieu Ferré, leur fils. Grâce à leur confiance, nous pouvons monter un Opéra du Pauvre fidèle à son auteur et incarné par sept acteurs-chanteurs, un acrobate, et un orchestre de chambre. Sans déranger un seul mot ni une seule note, les interprètes incarneront sa parole à bras le corps, à pleine voix. Tous deux, nous avons vu Léo sur scène, en chair et en os. On n’en sort pas indemne ; sa force est bouleversante ! Cette adhésion-fascination pour l’artiste est presque une dévotion, car Ferré est prophétique. C’est un prophète anti-prophète. L’Opéra du Pauvre est un pamphlet en faveur des forces de la Nuit, de l’imaginaire et de la subversion. Il résume la puissance et la diversité des thèmes qui ont hanté le poète : son attitude, dirait-on aujourd’hui. A l’œuvre « totale » de Léo, nous aimerions répondre par un spectacle « total », convoquant le théâtre, le cirque, la musique et le cinéma.

Jean-Paul Dessy, Thierry Poquet

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©Isabelle Françaix

Le Chant de la Nuit La Nuit, Léo Ferré l’a fréquentée, troublée, malmenée et aimée au fil de sa vie et de ses chansons : le titre original de son Opéra du Pauvre n’était-il pas « Le Chant de la Nuit » ? Impudique ingénue, mystère en offrande, c’est elle qui donne au Pauvre son théâtre de misère, sa poésie au couteau, ses yeux battus et ses douces chimères : « Mon sexe est de musique. Et les saxos vibrants ne vibrent pas pour rien… Quand le soleil fauche son crêpe au crépuscule, ça fait le crêpe sur le cul… Et ça ranime ! Les musiciens, alors, donnent le la, et sombrent ! » Splendide et sensuelle, femme d’ivresse et d’érotisme, La Nuit affole jusqu’à l’ivresse, arme les assassins, cache les adultères, désarme les juges, emballe la vertu. L’Opéra du Pauvre raconte son procès, baroque et dérisoire : Miss Night est accusée d’avoir supprimé Dame Ombre, « juste comme le soleil se couchait, entre chien et loup ». L’Ombre n’est-elle pas la preuve de nos deux pieds sur terre ? Le juge est un corbeau et le greffier un coq, les gendarmes sont des canards ; le hibou est l’avocat de la nuit, cela va de soi. Les noctambules défilent nombreux pour témoigner à sa décharge.

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Le point de vue du metteur en scène Mettre en scène L’opéra du pauvre, c’est mettre en scène une voix, celle de Ferré, qui, même s’il fait œuvre de dramaturge, garde intacte sa liberté de poète. Sur l’enregistrement original, Léo incarnait seul toutes les voix. Dans cette mise en scène, les personnages se déploient et atteignent une nouvelle dimension. Le jeu d’acteur, les chants, la musique, l’acrobatie, la scénographie et les images projetées créent un espace poétique en résonance avec l’univers du poète Ferré. A l’épilogue, au lever du jour, après le tourbillon de l’opéra et la jouissance provoquée par ce fantasque maelstrom d’animaux, d’humains et d’objets, les visions disparaissent, et le poète reste seul tel un porte-voix, l’homme debout avec sa parole, le révolté, le mec d’outre-saison, celui qui parle à tous, dans son universalité. C’est cet aller-retour entre l’esprit du poète et les mondes qu’il génère que la mise en scène veut servir car, comme dans la vie, comme dans les rêves, les personnages ne sont que les masques d’une seule et même identité. Chez presque tous les peuples primitifs, on compte le temps en nuits et non en jours. Il n’y a pas de lumière sans ténèbres, alors que l’inverse n’est pas vrai : la nuit a une existence symbolique autonome, elle est le royaume de la substance et de l’intimité de l’Être. La représenter au théâtre, c’est proposer au spectateur, par le son, par l’inversion des polarités lumineuses et par vagues successives, de descendre dans la sensation de la Nuit. Estompant le réel, effaçant l’ombre, la Nuit crée sa propre maison, où l’esprit quête sa lumière, où les rêveries de la descente nocturne appellent l’imagerie colorée des teintures. Le règne de la Nuit ne connaît ni le temps ni l’espace, mais l’incompréhensible communion, la jubilation dionysiaque. Dans l’Opéra du Pauvre, la Nuit nous invite à pénétrer l’univers de nos déraisons et de nos démesures intimes.

Thierry Poquet, en complicité avec Didier Cousin

Le point de vue du chef d’orchestre Le livret de L’Opéra du pauvre réussit comme rarement dans un opéra la symbiose du mot et du son, non seulement parce que Léo Ferré est son propre librettiste, mais parce qu’il incarne dans sa vie cette union d’une richesse antique : il est Orphée, à la fois poète et musicien. Dans sa version discographique, il endosse lui-même intensément chaque rôle, tel l’aède qui écrit, compose, joue, en un mot vit son œuvre. « L’anarchiste », le « libertaire », ce sont des mots qui ne disent pas tout de Ferré : un homme qui ôte ces armures et se met nu face à notre vérité d’être, intensément présent dans L’Opéra du Pauvre. Toute la société s’y trouve confrontée à son propre mensonge. Ce procès, comme beaucoup, est celui que la vertu semble intenter au vice, tandis que le faux vice se retourne contre cette fausse vertu. C’est tout l’itinéraire d’un des plus grands artistes de la seconde moitié du XXe siècle qui s’y trouve réalisé. L’Opéra du pauvre réalise l’alliage de la musique la plus popisante de son époque, d’un jazz plus en recherche, et de la grande musique classique du début du XXe siècle à travers des figures comme Ravel ou Fauré. Or, ce syncrétisme impur cher à Léo Ferré correspond tout à fait à la porosité des genres poursuivie par Musiques Nouvelles dans des territoires divers.

Jean-Paul Dessy

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L’équipe artistique

Delphine Gardin Nathalie Cornet Muriel Legrand Michel Hermon Christian Crahay Lotfi Yahya Thomas Dechaufour Patrick Sourdeval Musiques NouvellesL’ENSEMBLE

Sous la direction de Jean-Paul Dessy Antoine Maisonhaute, Chikako Hosoda Maxime Desert, Jean-Pol Zanutel Etienne Charbonnier, Charles Michiels Ogier Bibbo, Luc Sirjacques Adrien Lambinet , Marie-Claude Roy Vincent Bruyninckx , Louison Renault Conseil artistique Didier Cousin Chorégraphie Juha-Pekka Marsalo Ingénierie sonore Daniel Léon Réalisation images Fred Vaillant Lumière Guy Simard Scénographie Anne Guilleray Costumes Maggy Jacot Direction technique Thibault Dubois Assistant à la mise en scène Francesco Mormino

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Pour en savoir plus…

Léo Ferré 24 août 1916, Monaco - 14 juillet 1993, Castellina in Chianti Auteur-compositeur-interprète prolifique, Léo Ferré aura livré pas moins de cinquante albums au cours de sa carrière, couvrant une période de 46 ans. Cet incontournable de la chanson française s’est nourri d’une culture musicale classique et a plusieurs fois dirigé des orchestres symphoniques, en public ou lors d’enregistrements discographiques. Le classique et le moderne, le populaire et le savant fusionnent dans la même Nuit. Il publie plusieurs recueils de poésie. Poètes, vos papiers, paru en 1956, intègre « La mémoire et la mer », qu’il découpera plus tard pour le mettre en musique et dont le titre servira d’appellation à sa propre maison d’éditions et de productions musicales. Son fils en reprendra les rênes à son décès. En 2000, il publie un album posthume de neuf chansons : Métamec.

Thierry Poquet Après avoir mené de 1985 à 1998 au sein du Collectif Organum, compagnie de théâtre de rue qui sillonna l’Europe, une réflexion particulière sur le langage de la rue, Thierry Poquet développe au sein d’Eolie Songe un projet de théâtre musical. En complicité avec des compositeurs contemporains comme Jean-Paul Dessy, Benjamin Dupe, Benjamin de la Fuente, David Graham, Zad Moultaka, Francois Sahran ou Samuel Sighicelli, il tisse aux sons instrumentaux et électroacoustiques des récits de vie, des textes d’auteurs de théâtre ou encore de poètes. Cette énergie du son et du mot donne vie aux ensembles instrumentaux qu’il met en scène, que ce soit Ars Nova ensemble instrumental, l’ensemble Musiques Nouvelles, ou la compagnie d’invention musicale Sphota. Par ailleurs, de 2000 à 2008, il est formateur au Centre National des Arts du Cirque à Chalons-en-Champagne, puis enseigne au sein de l’Académie Fratellini. Il participe, en tant que dramaturge, coréalisateur et coordinateur artistique européen, au projet Culture 2000 : St Kilda, the island of the birdmen, créé au Manège à Mons en 2006, a reçu l’Award du Best Traditional Event le 4 septembre 2008 à Glasgow, et a été présenté du 15 au 17 aout 2009 dans la programmation officielle du Edinburgh International Festival. Actuellement, il mène en France, en Europe, au Canada et au Brésil des projets transdisciplinaires, associant les nouvelles écritures de l’image et du son.

Jean-Paul Dessy Compositeur, chef d'orchestre et violoncelliste, Jean-Paul Dessy a dirigé plus de cent vingt créations mondiales d'œuvres de musique contemporaine. Il a enregistré plus de cinquante CD de musique classique contemporaine, recevant de multiples récompenses (Le Choc du Monde de la Musique, de Classica, les cinq étoiles de BBC Magazine…). Il a composé de la musique symphonique, de la musique de chambre, de la musique électronique et un opéra, Kilda, l'île des hommes-oiseaux, qu'il a dirigé lors de l'ouverture du Festival d'Edimbourg en 2009. Sa pièce L'ombre du son a reçu le prix Paul Gilson des Radios Publiques de Langue Française. Jean-Paul Dessy a composé de nombreuses musiques de scène pour des metteurs en scène tels que Jacques Lasalle, Denis Marleau, Anne-Laure Liégeois, David Géry, Lorent Wanson, Frédéric Dussenne… pour des chorégraphes tels que Carolyn Carlson, Frédéric Flamand ou Nicole Mossoux... pour les films et les défilés du styliste Hussein Chalayan ou encore pour les Levers de soleil de Bartabas. Le Chant du Monde/Harmonia Mundia publié deux CD consacrés à ses compositions : The Present's presents et Prophètes, pour violoncelle seul, dont il est également l'interprète. Son univers s'arrime tant à son parcours classique qu'aux chemins de traverse qu'il a beaucoup arpentés (rock, électro). C'est un artiste qui ne renie pas la part chantante de l'enfance : refrains qui rôdent, obsession d'une mémoire insaisissable mais qui nous fait valser, vibrion du son qui tenaille... quelque chose le hante qu'il traduit à force de glissements et d'imprécations pour que cela cesse et ne cesse de revenir. Il inscrit sa recherche musicale dans le champ du sacré : le concert comme liturgie, la pratique instrumentale comme voie de méditation, la composition comme lieu de prophétie, le son comme révélation.

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Musiques NouvellesL’ENSEMBLE Cinquantenaire en 2012, la formation Musiques Nouvelles rayonne d'une débordante vitalité au cœur d'une structure solide et dynamique: Le Manège.Mons, dont elle incarne dès 2002 le pôle de création et de production musicales. Jean-Paul Dessy assume depuis 1997 la direction artistique et musicale de l'ensemble dédié à l'épanouissement des imaginaires sonores.Depuis sa naissance en 1962, Musiques Nouvelles innove, met en valeur et stimule les musiques contemporaines dans leur diversité formelle, géographique et culturelle, et multiplie au fil des ans commandes et productions en Belgique ou de par le monde. De festivals nationaux et internationaux en inventifs projets européens Musiques Nouvelles investit la musique d'une présence féconde de sens et d'émotion. Aujourd'hui, l'ensemble allie la pérennité à l'audace, explore des mondes sonores en devenir, invente des formes de concert qui approfondissent les pratiques d'écoute et soutient les créateurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Musiques Nouvelles propose chaque saison une cinquantaine de concerts et performances transdisciplinaires (vidéo, danse, littérature, arts électroniques, installations, extensions du corps sonores, conférences…), plusieurs CD et DVD, une revue périodique, des publications spéciales et un site internet: http://www.musiquesnouvelles.com.

Les interprètes Delphine Gardin – La Nuit Chanteuse autodidacte à la voix lumineuse, Delphine Gardin débute sur la scène professionnelle en 1994 en reprenant le répertoire de Janis Joplin au Festival de Jazz de Huy en compagnie de David Lynx, Toots Thielemans, Michel Hatzigeorgiou et de son Big Band. En 1998, elle fonde le groupe rock bruxellois Monsoon dont le premier album éponyme sort en 2001. En 2004, elle interprète Marie-Madeleine dans la comédie musicale Jesus Christ Superstar à l'Abbaye de Villers-La-Ville. Puis elle sera la troublante interprète de Maria, en 2005, dans la version théâtrale de l'oratorio de Maria de Buenos Aires d'Astor Piazzolla, créée par Lorent Wanson et l'Ensemble Musiques Nouvelles, porté par le manège.mons/Centre Dramatique. Elle est la voix féminine du spectacle Si c'est chanté, c'est pas perdu avec Guy Pion et Pascal Charpentier, spectacle également produit par le Manège. De 2001 à 2009, son groupe, Monsoon, a sorti 4 albums dont un double et s'est produit dans les plus grands festivals nationaux et internationaux. De 2002 à 2003, elle participe à la création de cabarets (subversifs) mensuels au "Bazaar" à Bruxelles (avec Peter Vandenberghe, pianiste virtuose, de F.E.S, de ARNO et de Piet Marris à l'accordéon) qui remportèrent un vif succès.

Nathalie Cornet – La Cloîtrée, la Mort, la première Professionnelle Diplômée du Conservatoire Royal de Mons, Nathalie Cornet est active sur la scène belge francophone depuis plus de 20 ans. Elle a travaillé avec de nombreux metteurs en scène belges dont Philippe Van Kessel, Marc Liebens, Jacques Delcuvellerie, Philippe Sireuil, Jean-Michel Van den Eeyden, Pietro Pizzuti, Christine Delmotte… L'ensemble de sa carrière est ponctué de complicités avec le Centre Dramatique Hainuyer puis le manège.mons : les créations de Tausk en 1987, Atget et Bérénice en 1989 et Amphytrion en 1991, tous trois mis en scène par Marc Liebens ; en 1997, création de Eden Cinema, mise en scène de Pascal Crochet ; en 2006, création de Push Up et au Festival au Carré 2008, carte blanche This is not a work in progress, tous deux mis en scène par Jean-Michel Van den Eeyden. En 2002, elle obtient le Prix de la Critique de la meilleure comédienne pour son rôle dans Hedda Gabler dans une mise en scène de Philippe Sireuil.

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Muriel Legrand – Miseria, la Baleine Bleue, la deuxième Professionnelle Comédienne, musicienne et chanteuse belge, Muriel Legrand a suivi une formation de comédienne au Conservatoire de Liège, puis de Mons. Dès sa sortie en 2006, de belles collaborations artistiques s'offrent à elle : Michaël Delaunoy lui propose la tournée québécoise de Frank, le Garçon Boucher de Patrick McCabe, créé au Manège ; elle travaille avec Frédéric Dussenne lors de la création d'Elseneur de Clément Laloy et plus récemment dans Bête de Style de Pasolini et dans Le black, l'arabe et la femme blanche de Jean Genet ; Xavier Lukomski, l'associe au projet Les hommes quand même … En 2008, elle rencontre le metteur en scène québécois Denis Marleau pour la création du Complexe de Thénardier de José Pliya (produit par le Manège). Cette complicité se poursuivra cet été pour la création de L'Ecole des Femmes de Molière. Actuellement, elle tourne également avec Hêtre de Céline Delbecq, présenté au Festival au Carré 2011. Parallèlement au théâtre, Muriel chante, compose et arrange dans divers groupes tels que Oxymore avec lequel elle remporte le Premier Prix de la Biennale de la Chanson française 2008, Behar (musique traditionnelle des Balkans), Comcomptes minute (polyphonie pour enfants) et Tibidi…Passionnée de polyphonie, Muriel Legrand enseigne également au Conservatoire de Mons aujourd'hui, dans la section Formation Vocale.

Michel Hermon – Le Poète, le Hibou

Né à Paris en 1948, Michel Hermon est homme de théâtre et chanteur tant d'opéra (basse-baryton) que de chanson française. Comédien et metteur en scène, il se lancera sur les planches dès l'âge de 15 ans et montera ensuite plus d'une quinzaine de spectacle (Racine, Wedekind, Kleist, Horvarth, Tilly…) avant de se tourner vers la musique et le chant à la fin des années 70. Il reprend le piano, travaille le répertoire lyrique et se passionne alors pour la musique romantique allemande et le Lied. De 1988 à 1992, il participe à de nombreux opéras et c'est suite à sa rencontre avec Agnès Host en 1990, qu'il fait un retour à la chanson et au cabaret. A partir de 1993, il est l'interprète des plus grandes reprises de trois artistes majeurs du music-hall : Édith Piaf, Marlène Dietrich et Léo Ferré. C'est le récital Thank You Satan, mis en scène par Caroline Loeb dans lequel il interprète magistralement les textes de Ferré qui l'impose d'emblée comme un indispensable showman. Le spectacle Compagnons d'Enfer créé en 2006 en Avignon confirmera son lien fort avec l'esprit du parolier-poète.

Christian Crahay – Le Corbeau Au théâtre, Christian Crahay parcourt depuis 1966 le répertoire classique et contemporain en Belgique et en France avec des metteurs en scène tels que Peter Brook, Beno Besson, Otomar Krejca, Jean-Marie Villégier, Isabelle Pousseur, Martine Wijckaert, Herbert Rolland, Catherine Dasté, Adrian Brine, Jean-Claude Berutti, Lorent Wanson, Jean-Pierre Vincent, Olivier Coyette, René Bizac, Thierry Poquet, Alessandro Fabrizzi… Au cinéma, il travaille entre autres avec Les frères Dardenne, Chantal Ackerman, Raoul Peck, Chris van der Stappen, Harry Cleven, Solveig Anspach, Robbe de Hert, MarianHandwerker, Yves Hanchar, Jean-Julien Collette et Olivier Tollet, Géraldine Doignon… Il est notamment nominé en France pour le Prix Jean Carmet (2001), participe comme comédien à des spectacles musicaux avec Murray Shaffer, Henri Pousseur, Patrick Davin, Jean-Claude Malgoire, Jean-Paul Dessy, Philippe Pierlot… Comme danseur, il travaille beaucoup avec Michèle-Anne De Mey. Il enseigne régulièrement dans les grandes écoles et participe à de nombreuses dramatiques à la radio. Il reçoit le Prix de la Critique du meilleur comédien en 1997. Au Manège, on a pu le voir dans les créations La Rapporteuse (1992) et La Chute des Âmes (1994) de Pascale Tison et dans Un Faust de Jean Louvet, mis en scène par Lorent Wanson en 2008.

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Lotfi Yahya – Le Coq

Diplômé de l'INSAS en 1985, Lotfi Yahya a depuis fait carrière internationale au cinéma et en télévision avec notamment des films tels que Kingdom of heaven de Ridley Scott, Babylone de Manu Bonmariage, La Cité des Enfants Perdus de Jeunet ou encore Le Huitième Jour de Jaco Van Dormael… Au théâtre, il joue entre autres sous la direction de Michel Dezoteux, Armand Delcampe, Xavier Lukomski, Philippe Van Kessel, Bernard Decoster, Jean-Claude Drouot, Marcel Delval, Isabelle Pousseur ou Nicolas Luçon…

Patrick Sourdeval – Le Narrateur, Calva, le Vers Luisant, l'Enfant Au début, il renaît sous un masque avec Gilles Remy. Puis se grime d'un nez rouge au Prato, devient coyote-acrobate pour Guy Alloucherie au Ballatum-Théâtre et fait le tour de la terre avec. L'opérette le rattrape avec la poigne d'Offenbach pour une Vie Parisienne sous l'oeil de Thomas Genari. Se coiffe d'une cagoule de Batman déjanté chez Alloucherie devenu Hendrick Van der Zee. Se glisse dans la peau d'un mari juif en crise d'identité sexuelle chez Eolie Songe orchestré par Thierry Poquet (Kvetch de Steven Berkoff). Plonge dans une schizophrénie circassienne avec : Embrouilles dans la roulotte. Pour tenter de s'en sortir, il pratique régulièrement le port de multiples casquettes avec Laurent Petit et la Cie des Astres. Se retrouve régulièrement dans la défroque d'un auguste chez les Paillass' et en femme-clown dans les Clowns de l'Ouest. Entre deux, il se fait embaucher en tant que «Troublologue» dans un Ossuaire Dégingandé chez Cendre la Rouge. S'engage dans la douane franco-belge pour tenter de réunifier La Flandre et la Wallonie. A la suite de cette expérience, il devient chaman avec un autre chaman : Christian Vasseur… Mais le destin le mêle à un Procès de Sorcières qui le font chanter au sein de la Cie On/ Off. Certains l'auraient vu déguisé en réalisateur bollywoodien et en danseuse hindoue dans le cabaret « Indian Palace ». Il aurait trouvé asile à Métalu A Chahuter où il peut commettre des conférences déjantées et des visites fêlées-guidées. Laurent Petit, habilement déguisé en Roland Gerbier et sous l'enseigne de l'A.N.P.U, l'adoube comme psychanalyste urbain à Béthune et à Rouen. A suivre…

Thomas Dechaufour – Le Chat Né en 1986 à Chamonix en France, Thomas Dechaufour se passionne très jeune pour les arts de la scène et pratique le théâtre durant la plus grande partie de sa jeunesse. Spécialisé dans le monocycle, il se forme au Centre Régional des Arts du Cirque de Chambéry. Puis au mât chinois à l’Ecole Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles. Il participe à la création 2009 du cirque Archaos ‘’In vitro/09’’.

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Production

Daniel Cordova

Directeur artistique [email protected]

Marie Godart

Chargée de production Tél. +32 (0)65/39.98.91.

Portable +32 (0)494/504.759. [email protected]

Sandrine Plenevaux

Administratrice Tél. +32 (0)65/39.98.98.

[email protected]

Manu Yasse Responsable technique

Tél. +32 (0)496/52.87.24 [email protected]

Diffusion

Fabienne Wilkin / Musiques NouvellesL’ENSEMBLE Tél. +32 (0)488 67 79 71

[email protected]

Une coproduction le manège.mons/Centre Dramatique/Musiques Nouvelles Le Phénix, Scène Nationale de Valenciennes - Les Théâtres de la Ville de Luxembourg

Le Théâtre de la Place (Liège) - Eolie Songe - Le Botanique Projet soutenu dans le cadre du programme européen ESH – Interreg IV

et par le Feder dans le cadre du programme Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen. Avec la participation du Conseil Régional Nord-Pas de Calais et de la SPEDIDAM.

Avec l'aide de l'Université de Mons/Numédiart.