London Symphony Orchestra | Valery Gergiev hector...
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Samedi 16 et dimanche 17 nOVembre 2013
London Symphony Orchestra | Valery Gergievhector berlioz
hectOr berLiOz (1803-1869)
biographie Œuvres contexte artistique contexte politique
11 décembre 1803 : naissance à La-Côte-Saint-André (Isère).Berlioz est pensionnaire du séminaire impérial jusqu’en 1811, puis son père, médecin et humaniste convaincu, prend en charge son éducation.
1802 : Chateaubriand, Génie du christianisme. Naissance de Victor Hugo.1805 : création de la Symphonie n° 3 « Eroica » de Beethoven à Vienne.1809 : naissance de Mendelssohn.1810 : naissance de Chopin et de Schumann.1811 : naissance de Liszt.1813 : naissance de Wagner.
18 mai 1804 : Bonaparte devient Napoléon Ier, empereur des Français.
1815 : découverte de Virgile.1817 : leçons de musique avec Imbert, second violon du Théâtre de Lyon. Berlioz perfectionne sa pratique de la flûte, pratique le chant, la lecture et l’harmonie.
1816 : premiers essais de composition.
1819 : création d’Olympie de Spontini à l’Opéra de Paris.
6 avril 1814 : chute du Premier Empire et Première Restauration.1815 : Cent-Jours (Napoléon revient au pouvoir) puis Seconde Restauration (Louis XVIII).
Automne 1821 : Berlioz, devenu bachelier, s’installe à Paris pour suivre les cours de la faculté de médecine.26 novembre 1821 : assiste à une représentation d’Iphigénie en Tauride de Gluck et décide de devenir musicien.
1820 : Lamartine, Méditations poétiques. 5 mai 1821 : mort de Napoléon Bonaparte à Sainte-Hélène.1822 : lois sur les libertés individuelles et de la presse.
1823 : devient élève de Jean-François Lesueur, professeur de composition au Conservatoire.Premier article en tant que journaliste.1826 : intègre le Conservatoire et suit, en plus des cours de Lesueur, les leçons de contrepoint et de fugue de Reicha.
1824 : Messe solennelle, créée avec succès en juillet 1825.1826 : composition de l’opéra inachevé Les Francs-juges.
1824 : première représentation parisienne du Freischütz de Weber, qui marque fortement Berlioz.
1824 : Charles X succède à Louis XVIII.
1826 à 1830 : Berlioz concourt à quatre reprises pour le prix de Rome.1827 : amour pour la comédienne shakespearienne Harriet Smithson.
1828 : « grande ouverture » de Waverley, d’après Walter Scott.Huit scènes de Faust.1829 : Cléopâtre, scène lyrique.
1827 : représentations parisiennes de Hamlet et Roméo et Juliette de Shakespeare. C’est pour Berlioz une véritable révélation.Publication de la traduction du premier Faust de Goethe par Nerval.Mort de Beethoven.1828 : interprétation des symphonies de Beethoven par la Société des Concerts du Conservatoire.1829 : création du Guillaume Tell de Rossini. Balzac, Les Chouans.
1830 : rencontre de Spontini.30 décembre 1830 : quitte Paris pour la villa Médicis à Rome. Rencontre de Mendelssohn. Berlioz s’ennuie et compose peu.
1830 : Sardanapale, ouvrage « médiocre » selon Berlioz, obtient le premier grand prix de Rome.Création de la Symphonie fantastique le 5 décembre.
1830 : bataille d’Hernani. Stendhal, Le Rouge et le Noir. 27, 28 et 29 juillet 1830 : Révolution de Juillet. La Monarchie de Juillet (Louis-Philippe Ier) succède à la Seconde Restauration.
1832 : retour à Paris. Désormais, Berlioz est une célébrité. Pour autant, il restera plus ou moins toute sa vie confronté à des problèmes financiers.
9 décembre 1832 : grand concert Berlioz au Conservatoire (Symphonie fantastique, Le Retour à la vie/Lélio), qui reçoit un accueil très favorable.
1831 : révolte des Canuts à Lyon.
3 octobre 1833 : mariage avec Harriet Smithson.Poursuit ses activités de journaliste (Rénovateur, Revue et gazette musicale, Journal des débats).Berlioz reçoit Vigny, Liszt, Hiller et Chopin.1834 : naissance de son fils Louis.
1833 : début de la composition de Benvenuto Cellini. 1834 : composition de Harold en Italie, symphonie avec alto principal, pour Paganini ; création le 23 novembre 1834 par Chrétien Uhran.
1834 : Musset, Lorenzaccio. Mort de Boieldieu.1835 : Balzac, Le Père Goriot.
CHRONOLOGIE
biographie Œuvres contexte artistique contexte politique
11 décembre 1803 : naissance à La-Côte-Saint-André (Isère).Berlioz est pensionnaire du séminaire impérial jusqu’en 1811, puis son père, médecin et humaniste convaincu, prend en charge son éducation.
1802 : Chateaubriand, Génie du christianisme. Naissance de Victor Hugo.1805 : création de la Symphonie n° 3 « Eroica » de Beethoven à Vienne.1809 : naissance de Mendelssohn.1810 : naissance de Chopin et de Schumann.1811 : naissance de Liszt.1813 : naissance de Wagner.
18 mai 1804 : Bonaparte devient Napoléon Ier, empereur des Français.
1815 : découverte de Virgile.1817 : leçons de musique avec Imbert, second violon du Théâtre de Lyon. Berlioz perfectionne sa pratique de la flûte, pratique le chant, la lecture et l’harmonie.
1816 : premiers essais de composition.
1819 : création d’Olympie de Spontini à l’Opéra de Paris.
6 avril 1814 : chute du Premier Empire et Première Restauration.1815 : Cent-Jours (Napoléon revient au pouvoir) puis Seconde Restauration (Louis XVIII).
Automne 1821 : Berlioz, devenu bachelier, s’installe à Paris pour suivre les cours de la faculté de médecine.26 novembre 1821 : assiste à une représentation d’Iphigénie en Tauride de Gluck et décide de devenir musicien.
1820 : Lamartine, Méditations poétiques. 5 mai 1821 : mort de Napoléon Bonaparte à Sainte-Hélène.1822 : lois sur les libertés individuelles et de la presse.
1823 : devient élève de Jean-François Lesueur, professeur de composition au Conservatoire.Premier article en tant que journaliste.1826 : intègre le Conservatoire et suit, en plus des cours de Lesueur, les leçons de contrepoint et de fugue de Reicha.
1824 : Messe solennelle, créée avec succès en juillet 1825.1826 : composition de l’opéra inachevé Les Francs-juges.
1824 : première représentation parisienne du Freischütz de Weber, qui marque fortement Berlioz.
1824 : Charles X succède à Louis XVIII.
1826 à 1830 : Berlioz concourt à quatre reprises pour le prix de Rome.1827 : amour pour la comédienne shakespearienne Harriet Smithson.
1828 : « grande ouverture » de Waverley, d’après Walter Scott.Huit scènes de Faust.1829 : Cléopâtre, scène lyrique.
1827 : représentations parisiennes de Hamlet et Roméo et Juliette de Shakespeare. C’est pour Berlioz une véritable révélation.Publication de la traduction du premier Faust de Goethe par Nerval.Mort de Beethoven.1828 : interprétation des symphonies de Beethoven par la Société des Concerts du Conservatoire.1829 : création du Guillaume Tell de Rossini. Balzac, Les Chouans.
1830 : rencontre de Spontini.30 décembre 1830 : quitte Paris pour la villa Médicis à Rome. Rencontre de Mendelssohn. Berlioz s’ennuie et compose peu.
1830 : Sardanapale, ouvrage « médiocre » selon Berlioz, obtient le premier grand prix de Rome.Création de la Symphonie fantastique le 5 décembre.
1830 : bataille d’Hernani. Stendhal, Le Rouge et le Noir. 27, 28 et 29 juillet 1830 : Révolution de Juillet. La Monarchie de Juillet (Louis-Philippe Ier) succède à la Seconde Restauration.
1832 : retour à Paris. Désormais, Berlioz est une célébrité. Pour autant, il restera plus ou moins toute sa vie confronté à des problèmes financiers.
9 décembre 1832 : grand concert Berlioz au Conservatoire (Symphonie fantastique, Le Retour à la vie/Lélio), qui reçoit un accueil très favorable.
1831 : révolte des Canuts à Lyon.
3 octobre 1833 : mariage avec Harriet Smithson.Poursuit ses activités de journaliste (Rénovateur, Revue et gazette musicale, Journal des débats).Berlioz reçoit Vigny, Liszt, Hiller et Chopin.1834 : naissance de son fils Louis.
1833 : début de la composition de Benvenuto Cellini. 1834 : composition de Harold en Italie, symphonie avec alto principal, pour Paganini ; création le 23 novembre 1834 par Chrétien Uhran.
1834 : Musset, Lorenzaccio. Mort de Boieldieu.1835 : Balzac, Le Père Goriot.
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16 décembre 1838 : Paganini, entendant enfin Harold en Italie, envoie vingt mille francs à Berlioz en remerciement.
1836-1837 : composition de la Grande Messe des morts, créée en grande pompe le 5 décembre 1837.10 septembre 1838 : la création de Benvenuto Cellini est un échec cuisant.
1836 : Musset, La Confession d’un enfant du siècle.
24 novembre 1839 : création triomphale de Roméo et Juliette.
1841 : publication des Nuits d’été, d’après des poèmes de Théophile Gautier, en version chant et piano (elles seront orchestrées en 1843 et 1856).
1840 : mort de Paganini à Nice.
1842-1843 : Berlioz part diriger sa musique à l’étranger, d’abord à Bruxelles puis en Allemagne qu’il sillonne de part en part, revoyant Mendelssohn et Wagner, rencontrant les Schumann.Seconde tournée en 1845-1846 (Vienne, Prague, Budapest…).
1844 : parution du Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes et du Voyage musical en Allemagne et en Italie. Création de l’ouverture du Carnaval romain.1845-1846 : composition de La Damnation de Faust, dont la création en décembre 1846 est un fiasco.
1845 : création de Tannhäuser de Wagner à Dresde.
1847 : quitte Paris pour la Russie, où il est accueilli avec le plus grand enthousiasme, et pour Londres.
1848 : composition du Te Deum pour chœur, orchestre et orgue.
1849 : création du Prophète de Meyerbeer à l’Opéra.1850 : mort de Balzac. Création de Lohengrin de Wagner à Weimar par Liszt.1851 : Ambroise Thomas, écartant Berlioz, succède à Spontini à la tête de l’Institut.1852 : Liszt crée avec succès Benvenuto Cellini à Weimar.
22-25 février 1848 : révolution et proclamation de la Seconde République. À la suite, toute l’Europe s’embrase lors du « printemps des peuples ».Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République.
3 mars 1854 : mort de Harriet. Le 19 octobre de la même année, Berlioz épouse la cantatrice Marie Recio, sa maîtresse depuis 1842.
10 décembre 1854 : création avec succès de la « trilogie sacrée pour solistes, chœur, orchestre et orgue » L’Enfance du Christ.
12 décembre 1852 : exil de Victor Hugo. 2 décembre 1851 : coup d’état de Bonaparte.2 décembre 1852 : proclamation du Second Empire.
1855 : nouvelle rencontre avec Wagner à Londres. La relation est difficile entre ces deux hommes que bien des choses rapprochent pourtant.
30 avril 1855 : création du Te Deum à l’occasion de l’Exposition universelle.
1856 : Hugo, Les Contemplations.1857 : Baudelaire, Les Fleurs du mal ; Flaubert, Madame Bovary.
1856 : commence la composition des Troyens, inspiré de Virgile.
Période de tristesse. 1860-1862 : Béatrice et Bénédict, opéra-comique créé avec succès au nouveau Théâtre de Bade.
1861 : création parisienne de Tannhäuser, à laquelle Berlioz assiste.1862 : mort de Halévy. Hugo, Les Misérables.
1862 : mort de Marie. 4 novembre 1863 : création difficile des Troyens. L’opéra est défiguré par les coupures et remaniements.
1863 : mort de Vigny et Delacroix.1864 : mort de Meyerbeer.1865 : création de Tristan und Isolde de Wagner à Munich.
1865 : abolition de l’esclavage aux États-Unis.
1866 : voyage à Vienne.1867 : mort de son fils unique Louis. Nouveau voyage triomphal en Russie.
1868 : mort de Rossini.
8 mars 1869 : Berlioz meurt à Paris des suites d’une congestion cérébrale.
1869 : Flaubert, L’Éducation sentimentale. 1870 : guerre contre la Prusse et capitulation de Napoléon III.
biographie Œuvres contexte artistique contexte politique
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16 décembre 1838 : Paganini, entendant enfin Harold en Italie, envoie vingt mille francs à Berlioz en remerciement.
1836-1837 : composition de la Grande Messe des morts, créée en grande pompe le 5 décembre 1837.10 septembre 1838 : la création de Benvenuto Cellini est un échec cuisant.
1836 : Musset, La Confession d’un enfant du siècle.
24 novembre 1839 : création triomphale de Roméo et Juliette.
1841 : publication des Nuits d’été, d’après des poèmes de Théophile Gautier, en version chant et piano (elles seront orchestrées en 1843 et 1856).
1840 : mort de Paganini à Nice.
1842-1843 : Berlioz part diriger sa musique à l’étranger, d’abord à Bruxelles puis en Allemagne qu’il sillonne de part en part, revoyant Mendelssohn et Wagner, rencontrant les Schumann.Seconde tournée en 1845-1846 (Vienne, Prague, Budapest…).
1844 : parution du Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes et du Voyage musical en Allemagne et en Italie. Création de l’ouverture du Carnaval romain.1845-1846 : composition de La Damnation de Faust, dont la création en décembre 1846 est un fiasco.
1845 : création de Tannhäuser de Wagner à Dresde.
1847 : quitte Paris pour la Russie, où il est accueilli avec le plus grand enthousiasme, et pour Londres.
1848 : composition du Te Deum pour chœur, orchestre et orgue.
1849 : création du Prophète de Meyerbeer à l’Opéra.1850 : mort de Balzac. Création de Lohengrin de Wagner à Weimar par Liszt.1851 : Ambroise Thomas, écartant Berlioz, succède à Spontini à la tête de l’Institut.1852 : Liszt crée avec succès Benvenuto Cellini à Weimar.
22-25 février 1848 : révolution et proclamation de la Seconde République. À la suite, toute l’Europe s’embrase lors du « printemps des peuples ».Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République.
3 mars 1854 : mort de Harriet. Le 19 octobre de la même année, Berlioz épouse la cantatrice Marie Recio, sa maîtresse depuis 1842.
10 décembre 1854 : création avec succès de la « trilogie sacrée pour solistes, chœur, orchestre et orgue » L’Enfance du Christ.
12 décembre 1852 : exil de Victor Hugo. 2 décembre 1851 : coup d’état de Bonaparte.2 décembre 1852 : proclamation du Second Empire.
1855 : nouvelle rencontre avec Wagner à Londres. La relation est difficile entre ces deux hommes que bien des choses rapprochent pourtant.
30 avril 1855 : création du Te Deum à l’occasion de l’Exposition universelle.
1856 : Hugo, Les Contemplations.1857 : Baudelaire, Les Fleurs du mal ; Flaubert, Madame Bovary.
1856 : commence la composition des Troyens, inspiré de Virgile.
Période de tristesse. 1860-1862 : Béatrice et Bénédict, opéra-comique créé avec succès au nouveau Théâtre de Bade.
1861 : création parisienne de Tannhäuser, à laquelle Berlioz assiste.1862 : mort de Halévy. Hugo, Les Misérables.
1862 : mort de Marie. 4 novembre 1863 : création difficile des Troyens. L’opéra est défiguré par les coupures et remaniements.
1863 : mort de Vigny et Delacroix.1864 : mort de Meyerbeer.1865 : création de Tristan und Isolde de Wagner à Munich.
1865 : abolition de l’esclavage aux États-Unis.
1866 : voyage à Vienne.1867 : mort de son fils unique Louis. Nouveau voyage triomphal en Russie.
1868 : mort de Rossini.
8 mars 1869 : Berlioz meurt à Paris des suites d’une congestion cérébrale.
1869 : Flaubert, L’Éducation sentimentale. 1870 : guerre contre la Prusse et capitulation de Napoléon III.
biographie Œuvres contexte artistique contexte politique
CHRONOLOGIE
Samedi 16 nOVembre 2013 – 20h
hector berliozWaverley, grande ouvertureCléopâtre, scène lyrique pour soprano et orchestre
entracte
Symphonie fantastique
London Symphony OrchestraValery Gergiev, directionKaren Cargill, mezzo-soprano
Fin du concert vers 22h.
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SAMEDI 16 NOVEMBRE
hector berlioz (1803-1869)Waverley, grande ouverture op. 1
Composition : 1827.
Création : 28 mai 1828, Conservatoire de Paris.
Publication : 1839.
Effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 ou 4 bassons – 4 cors, trompette à pistons, 2 trompettes,
3 trombones, tuba – timbales – cordes.
Durée : environ 10 minutes.
De Berlioz, dont le monde musical a vite reconnu les talents d’orchestrateur, même quand on lui déniait un véritable talent de musicien, l’ouverture de Waverley est la première pièce symphonique achevée (en dehors de l’ouverture des Francs-juges, pensée comme partie d’un opéra). Elle présente ainsi un mélange entre des traits assez italianisants, notamment dans les mélodies (traits qui disparaîtront dans les œuvres suivantes), et des caractéristiques d’écriture déjà tout à fait berlioziennes. Comme presque toutes les ouvertures – exception faite du Carnaval romain – et, d’une manière plus générale, les pages symphoniques du musicien, elle porte également la marque d’une inspiration littéraire. C’est ici, comme le titre l’indique, Waverley de Walter Scott, alors la coqueluche des romantiques européens, qui donne à la pièce ses contours ; après avoir un temps adopté une présentation assez « programmatique », en citant assez longuement le roman, Berlioz se décida à mettre en exergue une simple phrase dans l’anglais original : « Dreams of love and Lady’s charms / Give place to honour and arms » (« Rêves amoureux et féminins charmes / S’effacent devant l’honneur et les armes »). Chaque vers se voit donc attribuer une partie de l’œuvre : à l’amour, un larghetto qui s’épanouit sur un grand chant lyrique des violoncelles, auxquels répondent les bois ; à la guerre, un allegro vivace plein de verve orchestrale. Dans la gestion de sa forme sonate, au court développement et à la réexposition fortement variée, on remarque déjà le naturel avec lequel Berlioz s’empare des techniques formelles consacrées. Quant à l’orchestration, il n’est pas possible de la dater exactement. En effet, bien que le compositeur semble n’avoir fait que peu de cas de l’œuvre (malgré un certain nombre d’exécutions en concert, dont la première dès le mois de mai 1828), il l’estima digne de publication en 1839, et dans ce but en revit l’instrumentation à plusieurs reprises, apportant des changements aux parties de trompettes et de timbales – qui présentent d’ailleurs une phrase marquante modelée sur la transition entre le troisième mouvement et le finale de la Cinquième Symphonie de Beethoven – et réduisant l’ampleur de l’orchestre (qui comptait à l’origine pas moins de 110 instrumentistes). Sa parution donna à Schumann l’occasion d’un article tout en finesse, où l’Allemand exprimait aussi bien son admiration que sa perplexité occasionnelle face à Berlioz : « On se demande parfois s’il faut le regarder comme un génie, ou ne voir en lui qu’un aventurier de la musique ».
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Cléopâtre, scène lyrique pour soprano et orchestre
Texte de Pierre-Ange Vieillard.
Composition : 1829.
Effectif : mezzo-soprano – piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes – 4 cors, 2 bassons, 2 trompettes, 3 trombones –
timbales – cordes.
Durée : environ 21 minutes.
En 1828, la « scène lyrique » Herminie avait valu à Berlioz le deuxième prix au concours de Rome – un net progrès par rapport à l’année précédente, où La Mort d’Orphée, déclaré injouable par le pianiste chargé de préparer la réduction pour le jury, n’avait obtenu aucune récompense. Il partait donc confiant en 1829, d’autant plus que l’habitude était de couronner du grand prix le récipiendaire du deuxième prix de l’édition précédente, et, au lieu de se brider pour obtenir l’approbation de l’establishment chargé d’attribuer les récompenses, il commit l’erreur de se « laisser aller à [s]on sentiment propre et au style qui [lui était] naturel » (Mémoires). Or, le texte de Pierre-Ange Vieillard soumis aux concurrents portait en lui de quoi exciter le sens dramatique de Berlioz : « Le sujet qu’on nous donna à traiter, était celui de Cléopâtre après la bataille d’Actium. La reine d’Égypte se faisait mordre par l’aspic, et mourait dans les convulsions. Avant de consommer son suicide, elle adressait aux ombres des Pharaons une invocation pleine d’une religieuse terreur […]. Il y avait là une idée grandiose à exprimer. » Le musicien proposa donc une nouvelle scène lyrique de quelque vingt minutes fondée sur une alternance de récitatifs et d’arias, où des passages assez classiques mais tout à fait bienvenus voisinent avec des éclairs de pur désespoir ignorant les règles de la bienséance musicale. Orchestration résolument expressive (clarinette dans le grave de sa tessiture, chorals désolés de bois et cuivres, contrebasses pulsatiles), lignes mélodiques volontiers tendues, harmonies osées, déclamation gangrenée de silences, alors que la reine agonisante prononce ses dernières paroles d’une « voix éteinte » et à peine articulée… sont quelques-uns des traits saillants d’une partition dont on comprend aisément qu’elle ait effrayé un jury de 1829. Boieldieu, rencontré au lendemain de l’annonce des résultats, expliqua à Berlioz les raisons de son échec, que le cadet résuma avec autant de dépit que de dédain dans ses mémoires : « le gros public, à Paris, voulait de la musique qui berçât, même dans les situations les plus terribles, de la musique un peu dramatique, mais pas trop, claire, incolore, pure d’harmonies extraordinaires, de rhythmes [sic] insolites, de formes nouvelles, d’effets inattendus ; de la musique n’exigeant de ses interprètes et de ses auditeurs ni grand talent ni grande attention. » La partition resta donc dans les archives de Berlioz, qui lui refusa la publication (mais, comme à son habitude, en réinterpréta certains thèmes dans des œuvres ultérieures), et on ne lui a rendu que récemment la place qu’elle mérite dans les programmes de concert. Quant aux déboires du compositeur avec les membres de l’Institut, ils devaient s’achever l’année suivante, lorsque sa consensuelle cantate Sardanapale (durement apprise, la leçon fut retenue…) lui valut enfin le couronnement suprême, l’année même du coup de tonnerre de la Symphonie fantastique.
Angèle Leroy
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SAMEDI 16 NOVEMBRE
Symphonie fantastique
Rêveries, passions
Un bal
Scène aux champs
Marche au supplice
Scène d’une nuit de sabbat
Composition : 1830.
Création : le décembre 1830 au Conservatoire de Paris, sous la direction de François-Antoine Habeneck.
Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 4 bassons – 4 cors, 4 trompettes (en principe 2 cornets à pistons),
3 trombones, 2 tubas – timbales, caisse claire, grosse caisse, cymbales, 2 cloches – 2 harpes – cordes.
Durée : environ 55 minutes.
La Symphonie fantastique, exactement contemporaine de la bataille d’Hernani, ouvre le champ au romantisme musical ; pour une première symphonie, elle est aussi magistralement réussie que suprêmement originale, un but que Berlioz a atteint presque sans le vouloir par son désir d’expression ; en effet, il est amoureux à en faire éclater son orchestre. Son mélodrame, il l’a publié à la veille de la création dans Le Figaro sous un simple titre : Programme. Et le terme « musique à programme » (qui raconte un argument) vient de là ; Liszt sera le premier à en apprécier les ressources. Un peu avant 1830, Berlioz fait des découvertes culturelles qui le bouleversent : Beethoven, Weber et Shakespeare. C’est une troupe anglaise qui lui révèle ce dernier, et le musicien s’enflamme immédiatement pour la jeune actrice Harriet Smithson. Quelque temps après, il réussira à épouser cette Ophélie et il sera très déçu de ne pas retrouver l’esprit de Shakespeare à ses côtés.
La symphonie transpose cet amour dans une version mi-autobiographique mi-fantasmée, l’histoire « d’un jeune musicien » en délire. L’obsession de la bien-aimée apparaît sous la forme d’un thème cyclique, présent dans les cinq mouvements et surnommé « l’idée fixe » : c’est une mélodie insistante et flottante, difficile à jouer avec précision. Schumann, musicien très littéraire, sera vivement admiratif de ces « libres sinuosités » qui semblent épouser aussi bien les aléas d’une pensée qu’un flux de paroles.
Sur un horizon très berliozien de notes piquées, une introduction lente esquisse quelques mélodies indécises et prémonitoires : rarement le vague à l’âme, le « vague des passions » comme on le nommait alors, aura été si bien traduit en musique. L’allegro commence avec l’énoncé de « l’idée fixe » elle-même, fiévreuse et passionnée, qui est l’unique thème du mouvement. Le développement impose un surcroît d’impatience et d’exaltation ; mieux que tout commentaire, les Mémoires de Berlioz racontent non sans humour cet échauffement pittoresque du cœur et du cerveau. En contraste total, la coda évoque les « consolations religieuses » : sur des harmonies larges, elle élève idéalement le thème de « l’idée fixe » dans les nues.
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Le deuxième mouvement tient lieu de scherzo et introduit la valse, danse alors récente, dans le répertoire symphonique. Rappelons par ailleurs que L’Invitation à la valse de Weber sera brillamment orchestrée par Berlioz en 1841. Dans l’introduction, les deux harpes – instruments nouveaux dans une symphonie – esquissent une succession de chaleureux élans, d’une rare magie. Puis le tempo de valse se déclenche, et quatre idées mélodiques reviennent à tour de rôle dans une orchestration variée, luisante et mousseuse comme un vol de crinolines. En guise de trio, « l’idée fixe » confiée à des bois soli revient clouer sur place le narrateur halluciné à la vue de l’adorée ; le mouvement de valse continue à l’arrière-plan comme une danse d’ombres qu’il perçoit à peine. La coda est remarquable par ses accélérations, ses fantaisies rythmiques, son vertige du bal… que vient encore paralyser, à la clarinette, « l’idée fixe ».
L’adagio de la Scène aux champs se souvient certainement des longues errances de Berlioz dans les campagnes autour de Paris, obnubilé par l’image de la belle Harriet. Le morceau commence par un célèbre paysage sonore, aussi dénudé que novateur : le cor anglais appelle, avec nostalgie, et le hautbois lui répond derrière la scène. Ce duo expressif, que vient rejoindre une montée d’angoisse aux cordes, est le seul passage véritablement champêtre du mouvement. Celui-ci comporte une série de variations sur un thème flou et lyrique, éventuellement orageux, et évidemment troué, comme un ciel pommelé, par deux retours de « l’idée fixe ». La noblesse et l’intériorité du ton reconnaissent l’influence de Beethoven, que Berlioz est un des rares esprits à savoir apprécier en France en ce temps-là. La pièce se termine sur un retour du cor anglais, seul, privé de son compagnon le hautbois, et que cerne un tonnerre approchant aux timbales.
Le quatrième mouvement rentre dans le fantas(ma)tique proprement dit : le jeune amoureux s’imagine qu’il a tué sa bien-aimée et qu’il monte à l’échafaud. Ce volet, qui a été bissé lors de la création, est d’un fatalisme grandiose. Sur les timbales qui avancent comme une machine de guerre, une gamme descendante est présentée sous cinq variantes. Puis éclate une fanfare martelée, au tapage plutôt triomphal. Après un frénétique développement, « l’idée fixe » s’interpose à la clarinette comme une céleste vision ; mais le tutti, véritable couperet, l’abrège.
Le dernier mouvement est un cauchemar goyesque : « Il [le héros] se voit au sabbat, au milieu d’une troupe affreuse d’ombres, de sorciers, de monstres de toute espèce, réunis pour ses funérailles… » L’introduction nous plonge parmi des motifs incohérents et hostiles, miasmes de cordes divisées et en sourdine, cris de chouette aux flûtes… c’est du Moussorgski avant l’heure : les Russes auront pour Berlioz une admiration extrême. Puis la mélodie tant aimée ouvre l’orgie sous une apparence nouvelle et caricaturale, elle sautille à la triviale petite clarinette en mi bémol (autre nouveauté à l’orchestre symphonique). Deux cloches sonnent, dans le vide effrayé du ciel ; au temps de Berlioz, les cloches tubulaires d’orchestre n’existaient pas et il fallait quérir de vraies cloches d’église. Le Dies iræ, vieil épouvantail grégorien de la fin du monde, s’annonce à plusieurs vitesses et à plusieurs étages du grave à l’aigu, de la solennité terrible au saltarello pointu et moqueur. Une fugue se déclenche, version infernale de toutes les fugues qui dans la musique sacrée
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SAMEDI 16 NOVEMBRE
célèbrent l’ordre cosmique : à trois reprises elle vient satisfaire sa subversion des valeurs, la troisième fois dans un chromatisme perfide. Tous ces éléments se juxtaposent avec une riche imagination qui préfigure ce que l’on appellera bientôt « la musique de l’avenir », celle de Liszt et de Wagner. La fin amalgame le Dies iræ et le sujet de fugue dans un retentissant pandémonium : une nouvelle musique est née.
Isabelle Werck
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hector berlioz
Cléopâtre, scène lyrique pour soprano et orchestre
C’en est donc fait ! Ma honte est assurée.
Veuve d’Antoine et veuve de César,
Au pouvoir d’Octave livrée,
Je n’ai pu captiver son farouche regard.
J’étais vaincue, et suis déshonorée.
En vain, pour ranimer l’éclat de mes attraits,
J’ai profané le deuil d’un funeste veuvage ;
En vain, en vain de l’art épuisant les secrets,
J’ai caché sous des fleurs les fers de l’esclavage ;
Rien n’a pu du vainqueur désarmer les décrets.
À ses pieds j’ai traîné mes grandeurs opprimées.
Mes pleurs même ont coulé sur ses mains répandus,
Et la fille des Ptolémée
A subi l’affront des refus !
Ah ! Qu’ils sont loin ces jours, tourment de ma mémoire,
Où sur le sein des mers, comparable à Vénus,
D’Antoine et de César réfléchissant la gloire,
J’apparus triomphante aux rives du Cydnus !
Actium m’a livrée au vainqueur qui me brave ;
Mon sceptre, mes trésors ont passé dans ses mains ;
Ma beauté me restait, et les mépris d’Octave
Pour me vaincre ont fait plus que le fer des Romains.
Ah ! Qu’ils sont loin ces jours, tourment de ma mémoire,
Où sur le sein des mers, comparable à Vénus,
D’Antoine et de César réfléchissant la gloire,
J’apparus triomphante aux rives du Cydnus !
En vain, en vain, de l’art épuisant les secrets,
J’ai caché sous des fleurs les fers de l’esclavage ;
Rien n’a pu du vainqueur désarmer les décrets.
Mes pleurs même ont coulé sur ses mains répandus,
J’ai subi l’affront des refus.
Moi !… Qui du sein des mers, comparable à Vénus,
M’élançai triomphante aux rives du Cydnus !
Au comble des revers, qu’aurais-je encor à craindre ?
Reine coupable, que dis-tu ?
Du destin qui m’accable est-ce à moi de me plaindre ?
Ai-je pour l’accuser les droits de la vertu ?
J’ai d’un époux déshonoré la vie.
13
SAMEDI 16 NOVEMBRE
C’est par moi qu’aux Romains l’Égypte est asservie,
Et que d’Isis l’ancien culte est détruit.
Quel asile chercher ? Sans parents ! Sans patrie !
Il n’en est plus pour moi que l’éternelle nuit !
Grands Pharaons, nobles Lagides,
Verrez-vous entrer sans courroux,
Pour dormir dans vos pyramides,
Une reine indigne de vous ?
Non !… Non, de vos demeures funèbres
Je profanerais la splendeur !
Rois, encor au sein des ténèbres,
Vous me fuiriez avec horreur.
Du destin qui m’accable est-ce à moi de me plaindre ?
Ai-je pour l’accuser le droit de la vertu ?
Par moi nos dieux ont fui d’Alexandrie,
Et d’Isis le culte est détruit.
Grands Pharaons, nobles Lagides,
Vous me fuiriez avec horreur !
Du destin qui m’accable est-ce à moi de me plaindre ?
Ai-je pour l’accuser le droit de la vertu ?
Grands Pharaons, nobles Lagides,
Verrez-vous entrer sans courroux,
Pour dormir dans vos pyramides,
Une reine indigne de vous ?
Non, j’ai d’un époux déshonoré la vie.
Sa cendre est sous mes yeux, son ombre me poursuit.
C’est par moi qu’aux Romains l’Égypte est asservie.
Par moi nos dieux ont fui les murs d’Alexandrie,
Et d’Isis le culte est détruit.
Osiris proscrit ma couronne.
À Typhon je livre mes jours !
Contre l’horreur qui m’environne
Un vil reptile est mon recours.
Dieux du Nil… vous m’avez… trahie!
Octave… m’attend… à son char.
Cléopâtre en… quittant… la vie,
Redevient digne de… César !
Pierre-Ange Vieillard (1778-1862)
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dimanche 17 nOVembre 2013 – 16h
hector berliozRoméo et Juliette, symphonie dramatique
London Symphony OrchestraLondon Symphony ChorusGuildhall SingersValery Gergiev, directionSimon Halsey, chef de chœurNeil Ferris, assistant du chef de chœurOlga Borodina, mezzo-sopranoKenneth Tarver, ténorEvgeny Nikitin, basse
Ce concert est surtitré.
Fin du concert (sans entracte) vers 17h50.
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hector berlioz (1803-1869)Roméo et Juliette, symphonie dramatique op. 17
1. Introduction : Combats-Tumulte-Intervention du Prince
Prologue
Strophes
Scherzetto
2. Roméo seul – Tristesse – Bruits lointains de bal et de concert – Grande fête chez Capulet
3. Nuit sereine – Le Jardin de Capulet, silencieux et désert
Scène d’amour
4. La Reine Mab, ou la Fée des Songes : scherzo
5. Convoi funèbre de Juliette
6. Roméo au tombeau des Capulet
Invocation
7. Finale
Air
Serment
Livret d’Émile Deschamps.
Composition : achevée le 8 septembre 1839.
Création : le 24 novembre 1839, au Conservatoire de Paris, par 100 musiciens et 101 chanteurs.
Publication de la version définitive : 1847.
Effectif : contralto, ténor et basse solistes – chœurs mixtes – piccolo, 2 flûtes, flûte basse, 2 hautbois, cor anglais, 2
clarinettes, 4 bassons – 4 cors, 2 trompettes, 2 cornets à pistons, 3 trombones, ophicléide – timbales, grosse caisse,
cymbales, 2 triangles, 2 tambours de basque, cymbales antiques – 2 harpes – cordes.
Durée : environ 1h40.
Au soir du 16 décembre 1838, Berlioz devait recevoir une marque de respect dont il se souviendrait longtemps, et le public parisien avec lui. Ayant enfin entendu Harold en Italie, composé pour lui quelques années plus tôt, le grand Paganini transporté d’enthousiasme tomba en effet à genoux devant le compositeur pour lui baiser la main. Le lendemain, il réaffirmait l’hommage par une lettre où il proclamait Berlioz héritier de Beethoven… et lui versait la somme inespérée de vingt mille francs. La manne permit à son heureux bénéficiaire de payer ses dettes, et surtout, elle le dégagea momentanément de ses obligations alimentaires de « feuilletoniste » musical ; enfin libre de composer, il envisagea très vite « une maîtresse œuvre, sur un plan neuf et vaste, une œuvre grandiose, passionnée, pleine aussi de fantaisie » (Mémoires1). Ce fut Roméo et Juliette, écrit en l’espace de quelques mois, dans l’enthousiasme le plus débridé : « De quelle ardente vie je vécus pendant tout ce temps ! Avec quelle vigueur je nageai sur cette grande mer de poésie, caressé par la folle brise de la fantaisie, sous les chauds rayons de ce soleil d’amour qu’alluma Shakespeare, et me croyant la force d’arriver à l’île merveilleuse où s’élève le temple de l’art pur ! »
1. Sauf précision, toutes les citations de Berlioz qui suivent sont extraites de ses Mémoires.
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DIMANCHE 17 NOVEMBRE
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Le sujet hantait Berlioz depuis plus de dix ans – précisément, depuis septembre 1827, où il assista à deux représentations de Shakespeare (Hamlet et Roméo et Juliette) au Théâtre de l’Odéon. Le coup de foudre fut double. Pour Harriet Smithson, qui interprétait Ophélie et Juliette, et qui allait devenir sa femme cinq ans plus tard, d’une part. Pour l’univers du dramaturge anglais, d’autre part : « Shakespeare, en tombant ainsi sur moi à l’improviste, me foudroya. Son éclair, en m’ouvrant le ciel de l’art avec un fracas sublime, m’en illumina les plus lointaines profondeurs. Je reconnus la vraie grandeur, la vraie beauté, la vraie vérité dramatiques ». La Tempête, Le Roi Lear, Beaucoup de bruit pour rien ou Hamlet inspirèrent ainsi au compositeur pages lyriques ou de concert durant plus de trente ans ; mais de l’inspiration shakespearienne, Roméo et Juliette, envisagé dès 1828 et rêvé ensuite sous le ciel de l’Italie, où Berlioz séjourne à la suite de son prix de Rome, est indubitablement la pièce maîtresse. Tout, dans la tragédie, l’enchante littéralement : « D’abord le bal éblouissant dans la maison de Capulet, où, au milieu d’un essaim tourbillonnant de beautés, le jeune Montaigu aperçoit pour la première fois la sweet Juliet, dont la fidélité doit lui coûter la vie ; puis ces combats furieux, dans les rues de Vérone, auxquels le bouillant Tybalt semble présider comme le génie de la colère et de la vengeance ; cette inexprimable scène de nuit au balcon de Juliette, où les deux amants murmurent un concert d’amour tendre, doux et pur comme les rayons de l’astre des nuits qui les regarde en souriant amicalement, les piquantes bouffonneries de l’insouciant Mercutio, le naïf caquet de la vieille nourrice, le grave caractère de l’ermite, cherchant inutilement à ramener un peu de calme sur ces flots d’amour et de haine dont le choc tumultueux retentit jusque dans sa modeste cellule… puis l’affreuse catastrophe, l’ivresse du bonheur aux prises avec celle du désespoir, de voluptueux soupirs changés en râle de mort, et enfin le serment solennel des deux familles ennemies jurant, trop tard, sur le cadavre de leurs malheureux enfants, d’éteindre la haine qui fit verser tant de sang et de larmes » (Mémoires). Quant aux – nombreux – opéras inspirés par le drame, ils déçoivent Berlioz autant que Shakespeare le ravit ; ainsi de I Capuleti e i Montecchi, de Bellini, qu’il entend à Florence au début des années 1830, et dont il déplore les inconsistances dramatiques et la relative fadeur.
Neuf ans après la Symphonie fantastique – et sept ans avant La Damnation de Faust, « cet autre inclassable » (Alexandre Pham) –, il faut donc à nouveau forger un langage, inventer une forme. La Fantastique prenait sa source dans le précédent beethovénien de la Pastorale, qui pour les romantiques posait les jalons d’une musique évocatrice et rendait possible des intentions programmatiques ; Roméo et Juliette, de son côté, intègre la percée de la Neuvième, où les forces vocales rejoignent celles de l’orchestre pour créer une sorte de « super symphonie » : entre symphonie et opéra, l’œuvre berliozienne « tente d’atteindre les plus hauts buts de chaque genre simultanément » (Daniel Albright). La préface à l’œuvre rédigée par Berlioz se concentre très logiquement sur ce point : « On ne se méprendra pas sans doute sur le genre de cet ouvrage, écrit avec un optimisme non exempt de rouerie le compositeur. Bien que les voix y soient souvent employées, ce n’est ni un opéra de concert, ni une cantate, mais une symphonie avec chœurs » – ou, d’après le sous-titre de la partition, une « symphonie dramatique ».
1818
Malgré ce que voudraient donner à penser ces premières phrases de Berlioz, la question de la forme et du genre ne se laisse pas appréhender facilement, et l’auditeur, à la première écoute, risque au détour de plus d’une page la surprise si ce n’est la perplexité. L’œuvre ne se contente pas d’osciller entre symphonie et opéra, mais touche à l’occasion à la cantate, à l’oratorio, presque à l’opérette même. De plus, confronté au problème de dire le drame tout en ne le disant pas, afin d’en conserver l’essence, Berlioz choisit de confier à la basse le rôle de frère Laurent et de s’adjoindre le concours de solistes ou de choristes pour raconter ou commenter l’action – mais de chanteurs pour Roméo ou Juliette, point. Il explique ainsi, toujours dans sa préface : « la sublimité même de cet amour en rendait la peinture si dangereuse pour le musicien, qu’il a dû donner à sa fantaisie une latitude que le sens positif des paroles chantées ne lui eût pas laissée, et recourir à la langue instrumentale, langue plus riche, plus variée, moins arrêtée, et, par son vague même, imcomparablement [sic] plus puissante en pareil cas. » On retrouve ici les préoccupations de l’auteur de la Symphonie fantastique.
Avant le Prologue choral, assez gluckien dans sa conception, c’est à une fugue fébrile et grouillante que revient le lever de rideau symbolique. Il faut, pour mettre une fin temporaire à ces rixes entre Montaigu et Capulet, l’intervention du Prince, dans un unisson/apostrophe puissant et quelque peu pompeux de cor, cornet, trombones et ophicléide. L’entrée des voix (contralto solo et petit chœur) complète l’introduction orchestrale d’une introduction textuelle qui anticipe en grande partie sur le drame qui va suivre. Berlioz, nous gratifiant d’éléments thématiques que nous retrouverons dans la suite de l’œuvre, y adopte la posture du professeur ou du conférencier devant son tableau noir ; comme Jacques Chailley le note, « le prologue est une véritable analyse musicale de la partition, insérée dans la partition elle-même ». Le texte des Strophes suivantes, entièrement du fait de Berlioz et de son librettiste Émile Deschamps, ne brille pas par sa puissance ou son originalité ; mais la musique, en revanche, est une vraie réussite, qui allie la délicatesse du sentiment (légèreté de la harpe, chaleur des violoncelles) à une apparente simplicité. Cette première partie s’achève sur le scherzetto de la reine Mab, qui annonce le quatrième mouvement, tout entier consacré à ce petit personnage féérique ; Berlioz y donne un aperçu des textures aériennes et vrombissantes qui seront son apanage, avant de conclure avec précipitation en évoquant l’issue funèbre du drame.
Les quarante minutes suivantes, uniquement instrumentales, ramènent à la symphonie. En guise de premier mouvement, Berlioz offre un tableau romantique de Roméo. Sa tristesse prend la forme de longues phrases chromatiques, dont Henry Barraud souligne le caractère pré-debussyste (Debussy rêvait d’une « musique dégagée des motifs, ou formée d’un seul motif continu, que rien n’interrompe et qui jamais ne revienne sur lui-même »). En toile de fond – et en guise de thème contrastant –, l’évocation du bal chez les Capulet, flamboyante bacchanale dont l’orchestration d’une redoutable efficacité aura une immense descendance, tant en France que sous des cieux plus orientaux, comme dans cette Russie qui fit par deux fois un si bon accueil à Berlioz. La scène d’amour qui lui fait suite représente le centre, tant musical que psychologique, de la symphonie dramatique. Après le départ des derniers invités, auxquels les deux chœurs prêtent leurs voix, un extraordinaire poème symphonique s’épanouit. Voici d’abord le jardin déserté, éclairé
19
DIMANCHE 17 NOVEMBRE
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par la lune ; puis Roméo entre et lance son chant d’amour, auquel Juliette va répondre. La musique y est flux et reflux, battements de cœur et élans irrépressibles ; elle baigne l’auditeur dans un flot d’une saisissante sensualité, l’enveloppe d’un vivant tissu de sons et de sentiments. Wagner, qui assista au concert du 15 décembre 1838, s’écria fasciné « c’est la mélodie du XIXe siècle » ; son Tristan und Isolde, de vingt ans plus tardif, en porte la marque indélébile, et c’est d’ailleurs tout naturellement que le cadet envoya la partition à l’aîné, assortie de la dédicace suivante : « L’auteur reconnaissant de Tristan und Isolde au cher grand auteur de Roméo et Juliette ». Quant à Berlioz, il confia qu’il ne pouvait que partager l’avis de ceux, nombreux, qui placent cet adagio au premier rang de ses compositions. Le scherzo suivant marque un allègement de l’expression, mais cède assez peu au mouvement lent en qualité d’écriture. Réutilisant une partie du matériau thématique du Ballet des ombres de 1829, il évoque les mouvements rapides mendelssohniens ; Berlioz, qui avait parlé du sujet à Mendelssohn lors de leur rencontre italienne au début des années 1830, craignit d’ailleurs de longues années durant que son collègue outre-Rhin ne s’en emparât, ce qui aurait forcé le Français à rivaliser sur un terrain où il reconnaissait le don prodigieux du Berlinois. Si l’œuvre entière n’est pas avare de chausse-trapes pour les interprètes2, ce célèbre scherzo de la reine Mab, avec ses pupitres de cordes divisés aux modes de jeu multiples (pizzicati, arco saltato, harmoniques, trilles…), ses harpes, ses cors en fanfare lointaine, ses légers coups de cymbales antiques, en concentre quelques-uns – tant il faut de finesse et de précision pour rendre justice à la délicatesse et l’inventivité de l’orchestration.
Le Convoi funèbre de Juliette ramène les voix sur la scène. Le passage est absent chez Shakespeare ; mais Berlioz, qui a ignoré deux moments aussi essentiels à l’action que le mariage secret des amants ou le faux suicide de Juliette, ressent la nécessité, sinon dramatique, du moins musicale, de ces funérailles. Réinterprétant le topos de la marche et de son rythme désolé, il livre une lente fugue, aux timbres voilés de violoncelles, d’altos et de bassons, dont l’extraordinaire mélodie sinueuse et ressassante, suggérant l’accablement du deuil, est ponctuée d’immuables mi par le chœur. La sixième partie, Roméo au tombeau des Capulet, est d’un dramatisme plus extérieur. Il est étonnant de lire ce qu’écrivit Berlioz de cette page puissamment évocatrice : « Le public n’a point d’imagination ; les morceaux qui s’adressent seulement à l’imagination n’ont donc point de public. La scène instrumentale suivante est dans ce cas, et je pense qu’il faut la supprimer toutes les fois que cette symphonie ne sera pas exécutée devant un auditoire d’élite auquel le cinquième acte de Shakespeare3 est extrêmement familier, et dont le sentiment poétique est très élevé. C’est dire assez qu’elle doit être retranchée quatre-vingt-dix-neuf fois sur
2. « Elle présente des difficultés immenses d’exécution, difficultés de toute espèce, inhérentes à la forme et au style,
et qu’on ne peut vaincre qu’au moyen de longues études faites patiemment et parfaitement dirigées. Il faut, pour la
bien rendre, des artistes du premier ordre, chef d’orchestre, instrumentistes et chanteurs, et décidés à l’étudier
comme on étudie dans les bons théâtres lyriques un opéra nouveau, c’est-à-dire à peu près comme si on devait
l’exécuter par cœur », écrit Berlioz dans ses Mémoires.
3. Remarquons que Berlioz fait référence à la version de Garrick, dans laquelle il avait vu Roméo et Juliette,
la version originale de Shakespeare ne permettant pas aux deux amants les éphémères retrouvailles que le
musicien peint ici.
2020
cent. Elle présente d’ailleurs au chef d’orchestre qui voudrait la diriger des difficultés immenses. En conséquence, après le convoi funèbre de Juliette, on fera un instant de silence et on commencera le finale. » Si, comme le fait remarquer Henry Barraud, on peut douter aujourd’hui que l’audition de ce mouvement coûte un effort au spectateur, on ne peut qu’être d’accord avec le compositeur sur la subtilité de ces pages : « il n’y a réellement pas beaucoup en fait de thème, et presque rien en fait de grammaire – la musique semble une suite hachée de gestes rudes ou pathétiques ; et, dans cette absence de thème et de grammaire, les corps de Roméo et Juliette émergent au premier plan. Le mouvement est une sorte de stéthoscope musical », dont la modernité annonce des œuvres telle l’Erwartung de Schönberg (Daniel Albright). Après ce tableau saisissant, le Finale nous ramène vers des régions plus terre-à-terre ; frère Laurent, interprété par une basse soliste, résume le drame et harangue la foule dans un long passage qui n’est pas sans grandeur. Il est peu à peu rejoint par les chœurs représentant les Capulet et les Montaigu, qui acceptent enfin de laisser de côté leurs querelles sanglantes ; et Roméo et Juliette, cette symphonie hybride, à bien des égards d’une modernité flagrante, s’achève sur un Serment grandiose au ton, il faut l’avouer, assez louis-philippard.
Angèle Leroy
BIOGRAPHIES
cOncert dU 16 nOVembre
Karen cargill
La mezzo-soprano écossaise Karen
Cargill a étudié au Conservatoire Royal
d’Écosse, à l’Université de Toronto et
au National Opera Studio de Londres.
Elle a remporté le Prix Kathleen-
Ferrier en 2002. Elle se produit
régulièrement aux côtés des orchestres
philharmoniques de Boston, Rotterdam,
Séoul et Berlin, du Chamber Orchestra
of Europe, des orchestres symphonique
et philharmonique de Londres, sous
la direction de chefs comme James
Levine, Yannick Nézet-Séguin, Myung-
Whun Chung, Bernard Haitink, Sir
Simon Rattle, Robin Ticciati, et a eu
l’occasion de chanter sous la baguette
de Sir Colin Davis. En 2013, elle a été
nommée artiste associée du Scottish
Chamber Orchestra, avec lequel elle a
chanté La Mort de Cléopâtre, L’Enfance
du Christ et Les Nuits d’été de Berlioz,
Das Lied von der Erde de Mahler et les
Wesendonck Lieder de Wagner. Leur
récent enregistrement des Nuits d’été
et de La Mort de Cléopâtre avec Robin
Ticciati a été nommé disque du mois
par le magazine Gramophone en juin
2013. Après avoir interprété Elias de
Mendelssohn avec Kurt Masur et le
London Philharmonic Orchestra aux
Proms de la BBC, ses collaborations
régulières avec le BBC Symphony
Orchestra et le Scottish Symphony
Orchestra l’ont amenée à revenir aux
Proms chanter la Symphonie n° 3 et Das
Lied von der Erde de Mahler, Waltraute
(Le Crépuscule des dieux de Wagner)
ainsi que The Rio Grande de Constant
Lambert. Parmi ses engagements à
venir, mentionnons le Requiem de Verdi
avec l’Orchestre Philharmonique de
Rotterdam et Yannick Nézet-Séguin et
au Festival d’Édimbourg avec le BBC
Scottish Symphony Orchestra et Donald
Runnicles, Les Nuits d’étés et La Mort
de Cléopâtre de Berlioz avec le London
Symphony Orchestra et Valery Gergiev,
les Gurrelieder de Schönberg avec les
Berliner Philharmoniker et Sir Simon
Rattle, ainsi que le Requiem de Duruflé
à Stockholm et Munich avec Robin
Ticciati. Dans le domaine de l’opéra,
elle reviendra au Metropolitan Opera
de New York pour chanter Magdalene
dans Die Meistersinger von Nürnberg de
Wagner, Dryade dans Ariadne auf Naxos
de Richard Strauss au Royal Opera
House, Covent Garden, Waltraute avec
la Canadian Opera Company, ainsi que
Béatrice dans Béatrice et Bénedict de
Berlioz en version de concert avec le
Scottish Chamber Orchestra et Robin
Ticciati. Son répertoire comprend
également Rosina (Le Barbier de
Séville) et Isabella (L’Italienne à Alger),
qu’elle a chantés au Scottish Opera.
Ses engagements récents ou à venir
avec son partenaire régulier de récital
Simon Lepper la mènent au Wigmore
Hall de Londres, au Concertgebouw
d’Amsterdam, au Kennedy Centre de
Washington, au Carnegie Hall pour ses
débuts new-yorkais, ainsi qu’à la BBC
Radio 3, qui diffuse régulièrement ses
récitals en live.
Valery Gergiev
Figure majeure du monde musical,
Valery Gergiev est directeur artistique et
directeur général du Théâtre Mariinsky
de Saint-Pétersbourg. Depuis 1988, il
a mené le ballet, la troupe d’opéra et
l’orchestre du Théâtre Mariinsky dans
plus de 45 pays. Ses 25 ans à la tête
de cette institution ont également
donné naissance, aux côtés du Théâtre
Mariinsky, au Mariinsky Concert Hall
(2006) et au Mariinsky II (mai 2013).
Chef principal du London Symphony
Orchestra depuis 2007, Valery Gergiev
se produit avec l’orchestre au Barbican
Center, aux Proms de la BBC, au Festival
d’Édimbourg ainsi qu’en tournée en
Europe, en Amérique du Nord et en Asie.
En juillet 2013, il a dirigé la première
tournée internationale du National
Youth Orchestra of the United States
of America, un orchestre fondé par le
Weill Music Institute de Carnegie Hall.
En 2016, il deviendra chef principal de
l’Orchestre Philharmonique de Munich.
Il est également fondateur et directeur
artistique du festival Étoiles des Nuits
Blanches et Nouveaux Horizons à Saint-
Pétersbourg, du Festival de Pâques de
Moscou, du Festival Gergiev de l’Orchestre
Philharmonique de Rotterdam, du
Festival de Mikkeli (Finlande), du
Festival de Musique Classique de la Mer
Rouge à Eilat (Israël), ainsi que chef
principal du World Orchestra for Peace.
Ses enregistrements sur les labels du
LSO (LSO Live) et du Mariinsky sont
régulièrement récompensés à travers le
monde. Ses parutions récentes sur LSO
Live comprennent le Stabat Mater et
l’intégrale des œuvres symphoniques de
Szymanowski, ainsi que les Symphonies
n° 1 et n° 2, l’Ouverture tragique et les
Variations sur un thème de Haydn de
Brahms. Auparavant étaient parues
les symphonies de Tchaïkovski et
Mahler, ainsi que Roméo et Juliette de
Prokofiev et Elektra de Strauss. Ses
dernières sorties sur le label du Mariinsky
comprennent Le Joueur de Prokofiev
en DVD, L’Or du Rhin de Wagner, la
Symphonie n° 8 de Chostakovitch et
La Femme sans ombre de Strauss,
21
22
également en DVD. Valery Gergiev a
dirigé de nombreux cycles de concerts
autour d’un compositeur, notamment
Berlioz, Brahms, Dutilleux, Mahler,
Prokofiev, Chostakovitch, Stravinski
et Tchaïkovski, ainsi que L’Anneau du
Nibelung de Wagner. Il a fait découvrir
aux publics du monde entier des
opéras russes rarement joués. Valery
Gergiev est également chef principal du
World Orchestra for Peace (fondé par
Sir Georg Solti), président du comité
d’organisation du Concours International
Tchaïkovski, président honoraire du
Festival d’Édimbourg et doyen de la
Faculté des Arts à l’Université de Saint-
Pétersbourg. Il a reçu de nombreuses
distinctions, parmi lesquelles le titre
d’Artiste du Peuple de Russie, le Prix
Dmitri Chostakovitch, le Prix Polaire de
l’Académie de Musique Royale de Suède,
le titre de chevalier dans l’ordre du Lion
néerlandais. Il est également décoré de
l’Ordre du Soleil Levant au Japon et
de la Légion d’Honneur en France.
London Symphony Orchestra
Le London Symphony Orchestra (LSO)
est considéré comme l’un des meilleurs
orchestres actuels. Il est entouré
d’artistes hors du commun, dont son
chef principal Valery Gergiev, les
chefs invités principaux Michael Tilson
Thomas et Daniel Harding, ainsi que
des partenaires de longue date parmi
les meilleurs solistes d’aujourd’hui –
Leonidas Kavakos, Anne-Sophie Mutter,
Mitsuko Uchida et Maria João Pires,
entre autres. Le London Symphony
Orchestra est fier d’être résident au
Barbican Centre, où il présente plus
de 70 concerts par an. Il est également
résident au Lincoln Center de New York,
à la Salle Pleyel à Paris et a inauguré
en 2010 une résidence de quatre ans au
Festival d’Aix-en-Provence. Il se produit
régulièrement en Extrême-Orient, en
Amérique du Nord ainsi que dans les
principales villes européennes. En plus
de son activité dans les salles de concert,
l’orchestre s’implique énormément tant
au niveau national qu’international dans
le domaine de l’éducation musicale et
de la communication, touchant plus de
60 000 personnes chaque année grâce à
son programme LSO Discovery. Toujours
en quête de nouvelles initiatives,
il met notamment en place, avec le
Barbican Centre et la Guildhall School
of Music, un Centre pour Orchestre qui
se concentre sur le développement
professionnel de musiciens d’orchestre,
ainsi que le programme LSO On Track,
travail sur le long terme avec de jeunes
musiciens, qui a culminé en 2012 avec
l’interprétation de Nimrod d’Edward
Elgar lors de l’ouverture des Jeux
Olympiques de Londres. Cherchant
constamment à ouvrir ses activités à
un public toujours plus large, le LSO
s’intéresse à de nouveaux moyens de
diffuser la musique en utilisant les
ressources de la technologie la plus
moderne. Il crée également son propre
label discographique, LSO Live, sous
lequel il a déjà publié plus de soixante-
dix enregistrements qui ont reçu de
nombreuses distinctions. Ses dernières
parutions comprennent l’intégrale des
symphonies de Szymanowski, la Grande
Messe des morts de Berlioz ainsi que
les Symphonies n° 1 et n° 2 de Brahms.
Il a été en 2012 l’orchestre officiel des
Jeux Olympiques et Paralympiques de
Londres, interprétant notamment avec le
comédien Rowan Atkinson Les Chariots
de feu sous la direction de Sir Simon
Rattle. Le LSO a également enregistré
les musiques de plusieurs centaines de
films, dont la dernière production Pixar
(Rebelle), quatre des huit films de la
saga Harry Potter, Le Discours d’un roi,
Superman ainsi que les six volets de
Star Wars.
Chef principal
Valery Gergiev
Chefs principaux invités
Daniel Harding
Michael Tilson Thomas
Chef lauréat
André Previn (KBE)
Chef de chœur
Simon Halsey
Violons I
Roman Simovic (soliste)
Carmine Lauri (co-soliste)
Lennox Mackenzie (2e soliste)
Nigel Broadbent
Ginette Decuyper
Gerald Gregory
Jörg Hammann
Maxine Kwok-Adams
Claire Parfitt
Laurent Quenelle
Harriet Rayfield
Colin Renwick
Ian Rhodes
Sylvain Vasseur
Violons II
David Alberman (soliste)
Sarah Quinn (2e soliste)
Miya Vaisanen
David Ballesteros
Matthew Gardner
Julian Gil Rodriguez
Belinda McFarlane
23
BIOGRAPHIES
Philip Nolte
Paul Robson
Naomi Bach
William Melvin
Hazel Mulligan
Altos
Edward Vanderspar (soliste)
Malcolm Johnston (2e soliste)
German Clavijo
Lander Echevarria
Anna Green
Robert Turner
Jonathan Welch
Fiona Dalgliesh
Caroline O’Neill
Julia O’Riordan
Violoncelles
Rebecca Gilliver (soliste)
Alastair Blayden (2e soliste)
Jennifer Brown
Mary Bergin
Noel Bradshaw
Eve-Marie Caravassilis
Daniel Gardner
Hilary Jones
Amanda Truelove
Contrebasses
Joel Quarrington (soliste)
Colin Paris (co-soliste)
Nicholas Worters (2e soliste)
Patrick Laurence
Matthew Gibson
Thomas Goodman
Jani Pensola
Flûtes
Gareth Davies (soliste) *
Adam Walker (soliste)
Alex Jakeman
Piccolo
Sharon Williams (soliste)
Hautbois
Fabien Thouand (soliste invité)
Michael O'Donnell
Joseph Sanders *
Cor anglais
Christine Pendrill (soliste)
Clarinettes
Andrew Marriner (soliste)
Chris Richards (soliste) *
Chi-Yu Mo
Clarinette en mi bémol
Chi-Yu Mo (soliste) *
Bassons
Rachel Gough (soliste) **
Daniel Jemison (soliste invité)
Joost Bosdijk
Christopher Gunia
Dominic Morgan *
Cors
Timothy Jones (soliste)
Benjamin Jacks (soliste invité)
Jonathan Durrant
Nicolas Fleury
Jonathan Lipton
Trompettes
Philip Cobb (soliste)
Roderick Franks (soliste)
Gerald Ruddock
Robert Smith
Trombones
Dudley Bright (soliste)
James Maynard
Trombone basse
Paul Milner (soliste)
Tubas
Patrick Harrild (soliste)
Kevin Morgan *
Timbales
Nigel Thomas (soliste)
Antoine Bedewi (co-soliste)
Percussion
Neil Percy (soliste)
David Jackson
Sam Walton (co-soliste)
Christopher Thomas
Glyn Matthews **
Harpes
Bryn Lewis (soliste)
Karen Vaughan (co-soliste)
Administration
Kathryn McDowell, Directrice générale
Olivia Troop, Coordinatrice des tournées
Miriam Loeben, Responsable des
tournées
Carina McCourt, Manager du personnel
d’orchestre
Alan Goode, Responsable de la scène et
des transports
Dan Gobey, Responsable de la scène
Damian Davis, Assistant scène et
transport
* uniquement le 16 novembre
** uniquement le 17 novembre
24
cOncert dU 17 nOVembre
Olga borodina
Figure du Théâtre Mariinsky de Saint-
Pétersbourg, lauréate des concours
Rosa-Ponselle et de Barcelone, la
mezzo-soprano Olga Borodina a fait
ses débuts européens au Royal Opera
House Covent Garden de Londres en
1992, partageant la scène avec Plácido
Domingo dans Samson et Dalila. Ces
représentations ont lancé sa carrière
internationale, qui la voit se produire
sur les plus grandes scènes du monde
dans les rôles de Carmen, Lubacha
(La Fiancée du tsar), Isabella (L’Italienne à
Alger), Dalila (Samson et Dalila), Amneris
(Aïda), Laura (La Gioconda), Eboli (Don
Carlo), la Princesse de Bouillon (Adriana
Lecouvreur) ou Marguerite (La Damnation
de Faust). À Covent Garden, Olga
Borodina est revenue chanter
La Cenerentola, Marguerite avec Sir Colin
Davis, Marina (Boris Godounov), Marfa
(La Khovanchtchina), Amneris et, plus
récemment, la Princesse de Bouillon
dans une nouvelle production de Adriana
Lecouvreur mise en scène par David
McVicar aux côtés de Angela Gheorghiu
et Jonas Kaufmann, disponible en DVD.
Au concert, Olga Borodina chante aux
côtés des plus grands orchestres et
chefs, et a donné des récitals dans le
monde entier. Ses enregistrements pour
Philips Classics comprennent les grands
opéras russes, mais aussi La Forza
del destino et Don Carlo de Verdi, Les
Vêpres de Rachmaninov, Pulcinella de
Stravinski, Roméo et Juliette de Berlioz
et, récemment, une compilation de ses
récitals solo. Elle a également enregistré
Samson et Dalila chez Erato avec Sir Colin
Davis, le Requiem de Verdi avec Valery
Gergiev, Aïda avec Nikolaus Harnoncourt
et l’Orchestre Philharmonique de Vienne,
et La Mort de Cléopâtre de Berlioz live au
Musikverein de Vienne avec l’Orchestre
Philharmonique de Vienne et Valery
Gergiev pour Decca. Olga Borodina a été
nommée « artiste du peuple de Russie »
en 2002. Elle est récipiendaire du Prix
d’état de Russie en 2007, la plus prisée
des récompenses en Russie. En février
2011, son enregistrement du Requiem
de Verdi avec le Chicago Symphony
Orchestra dirigé par Riccardo Muti a été
nommé « meilleur album classique »
et « meilleure interprétation chorale »
aux Grammy Awards 2011. Elle est l’une
des premières artistes russes à s’être
distinguée aux Grammy Awards.
Kenneth tarver
Diplômé de l’Académie d’Interlochen, du
Conservatoire de Musique d’Oberlin et
de l’Université Yale, Kenneth Tarver a été
lauréat des Metropolitan Opera National
Council Auditions. Il a été membre du
programme pour jeunes artistes du
Metropolitan Opera et de la troupe de
la Staatsoper de Stuttgart. Il a chanté
sur les scènes des plus grandes maisons
d’opéra, notamment le Royal Opera
House, Covent Garden (Falstaff, Così fan
tutte, La Cenerentola, Otello de Rossini),
la Staatsoper de Vienne (Il Barbiere di
Siviglia), la Deutsche Oper de Berlin
(Don Pasquale, Der Rosenkavalier, Die
Zauberflöte, Semiramide), la Staatsoper
Unter den Linden (Belshazzar de
Haendel), la Bayerische Staatsoper (Così
fan tutte, La Cenerentola, Falstaff), la
Semperoper de Dresde (L’Italiana in
Algeri), l’Opéra-Comique à Paris (Fra
Diavolo), le Théâtre de La Monnaie à
Bruxelles (Idomeneo), le Metropolitan
Opera de New York (Il Barbiere di Siviglia,
La Cenerentola), le Festival d’Aix-en-
Provence (Don Giovanni)… Récemment,
il a chanté L’Anima del filosofo de
Haydn (Orfeo) sous la direction d’Ádám
Fisher au Festival de Budapest, Orfée
et Eurydice de Gluck à la Staatsoper
de Stuttgart, Idomeneo de Mozart avec
Jérémie Rhorer à La Monnaie, Orlando
Paladino de Haydn avec l’Orchestre de
la Radio de Hilversum et Alessandro De
Marchi au Concertgebouw d’Amsterdam,
L’Infedeltà delusa de Haydn avec
Nikolaus Harnoncourt au Musikverein
de Vienne, Die Entführung aus dem
Serail (Belmonte) et Antigona de
Traetta à la Staatsoper Unter den
Linden de Berlin, Les Indes galantes de
Rameau à Toulouse. Son répertoire
de concert comprend Pulcinella de
Stravinski, les Passions de Bach, la
Petite Messe solennelle de Rossini,
Le Messie de Haendel, le Te Deum de
Berlioz ou encore le Requiem et la
Messe du couronnement de Mozart.
Il a eu l’occasion de chanter sous la
baguette de chefs de l’envergure de
James Levine, Alberto Zedda, Riccardo
Chailly, Carlo Rizzi, Bobby McFerrin,
Frans Brüggen ou Maurizo Benini.
Parmi ses projets à venir, mentionnons
Il Barbiere di Siviglia à Santiago du Chili
et Berlin, L’Italiana in Algeri à l’Opéra
de Paris et à Vichy, Così fan tutte à
Cagliari, Joshua de Haendel au Festival
Haendel de Göttingen. Il a réalisé
de nombreux enregistrements dont
Les Nuits d’été et Roméo et Juliette de
Berlioz avec Pierre Boulez et l’Orchestre
de Cleveland, A White House Cantata
de Bernstein avec Kent Nagano et le
London Symphony Orchestra, Béatrice
et Bénédict, Roméo et Juliette et
Les Troyens de Berlioz – Grammy Awards
du meilleur enregistrement d’opéra et du
meilleur enregistrement classique – avec
25
BIOGRAPHIES
Sir Colin Davis et le London Symphony
Orchestra, La Donna del lago de Rossini
avec Maurizio Benini, Don Giovanni et
Idomeneo de Mozart avec le Freiburger
Barockorchester et René Jacobs, ainsi
qu’un album de mélodies de Charles Ives.
evgeny nikitin
Originaire de Russie, Evgeny Nikitin
a étudié au Conservatoire de Saint-
Pétersbourg. Invité par le Théâtre
Mariinsky alors qu’il est encore étudiant,
il se produit rapidement sur les
principales scènes d’Europe, d’Amérique
et d’Asie. En 2002, il fait ses débuts
au Metropolitan Opera dans Guerre et
Paix, une salle où il revient par la suite
chanter Colline (La Bohème), Pogner
(Die Meistersinger von Nurnberg), Fasolt
(Das Rheingold), Orest (Elektra), Der
Wanderer (Siegfried), Rangoni (Boris
Godounov) et Klingsor (Parsifal). Il fait
ses débuts parisiens au Théâtre du
Châtelet dans le rôle-titre du Démon de
Rubinstein et y revient en 2005 pour
le rôle-titre de Boris Godounov. Ses
engagements récents à l’Opéra de Paris
comprennent Jochanaan (Salomé),
Klingsor, Tomski (La Dame de Pique),
Gunther (Götterdämmerung) et le rôle-
titre du Prigioniero de Dallapiccola. Il fait
ses débuts à la Bayerische Staatsoper
en 2008 dans le rôle de Jochanaan et y
est réinvité pour Klingsor et Telramund
(Lohengrin). Cette saison, il y chante Le
Hollandais (Der fliegende Holländer) ;
il s’y produira à nouveau en 2016. Parmi
ses engagements récents, mentionnons
Le Hollandais à Baden-Baden (avec
Valery Gergiev), Toronto, Leipzig et
Tokyo, Amfortas (Parsifal) à Berlin et
Valence (avec Lorin Maazel), Pizzaro
(Fidelio) à Valence, Boris Godounov
à Nice et au Théâtre Mariinsky. Il se
produit régulièrement dans le cadre
de festivals, notamment ceux d’Aix-
en-Provence (Fasolt avec Sir Simon
Rattle), Salzbourg (Ibn Hakia dans
Iolanta), Verbier (Jochanaan, Pizzaro)
ou encore aux Proms de la BBC (Der
Wanderer avec Christoph Eschenbach).
Il chante à de nombreuses reprises
au Théâtre Mariinsky, notamment
Boris Godounov, Filippo (Don Carlo),
Le Hollandais, Amfortas, Wotan
(Das Rheingold), Der Wanderer, Don
Giovanni… Parmi ses engagements au
concert, citons les Chants et Danses
de mort de Moussorgski au Festival du
Schleswig-Holstein et à la Philharmonie
de Berlin, la Symphonie n° 8 de Mahler
avec le London Symphony Orchestra,
Le Démon de Rubinstein au Barbican
Centre, le Requiem de Verdi avec
le National Symphony Orchestra
Washington. La saison dernière l’a vu
chanter Rangoni à Madrid, Telramund à
Munich, Klingsor au Metropolitan Opera
et Gunther à Paris. Parmi les temps
forts de la saison en cours, mentionnons
son retour à l’Opéra de Paris pour le
rôle d’Oreste et à Munich pour celui
du Hollandais ainsi que ses débuts au
Liceu de Barcelone pour Il Prigioniero,
à Zurich pour le rôle de Jochanaan et
avec l’Orchestre Symphonique de Boston
pour ce même rôle. Il a gravé au disque
les rôles d’Amfortas avec l’Orchestre
du Théâtre Mariinsky et Valery Gergiev,
et avec le Rundfunk-Sinfonieorchester
Berlin et Marek Janowski, ainsi que
Rangoni et Remeniuk (Semyon Kotko).
Il apparaît également sur des DVD,
notamment Parisfal et Boris Godounov
au Metropolitan Opera, Boris Godounov
au Théâtre Mariinsky, Lohengrin à la
Bayerische Staatsoper…
Valery Gergiev
Voir page 21
London Symphony Orchestra
Voir page 22
Simon halsey
Simon Halsey est l’un des chefs les plus
en vue dans le domaine du répertoire
choral, dirigeant régulièrement des
orchestres et des chœurs prestigieux
à travers le monde. Chef principal du
Chœur de la Radio de Berlin, chef de
chœur du City of Birmingham Symphony
Orchestra Chorus durant 25 ans, il est
depuis 2012 chef de chœur du London
Symphony Orchestra et du London
Symphony Chorus, travaillant en étroite
collaboration avec le chef principal du
London Symphony Orchestra Valery
Gergiev dans le cadre des concerts et
des programmes éducatifs du London
Symphony Orchestra. Simon Halsey
est également directeur artistique du
Programme Choral pour les Jeunes
des Berliner Philharmoniker et chef
du Chœur de Jeunes des Proms de la
BBC. Parmi ses engagements récents
avec le Chœur de la Radio de Berlin,
mentionnons La Flûte enchantée de
Mozart avec les Berliner Philharmoniker
et Sir Simon Rattle dans le cadre
de la nouvelle résidence de Pâques
de l’orchestre à Baden-Baden. En
tant que chef du Chœur de Jeunes
des Proms de la BBC, Simon Halsey
a fait répéter des jeunes de tout le
Royaume-Uni en vue d’interpréter A
Sea Symphony de Vaughan Williams
lors de la Première Nuit des Proms
2013. Parmi ses projets récents avec le
London Symphony Chorus et le London
Symphony Orchestra, citons le Stabat
Mater et la Symphonie n° 3 « Chant de
26
la nuit » de Szymanowski, ou encore
Un requiem allemand de Brahms. Simon
Halsey a travaillé sur de nombreux
enregistrements régulièrement primés.
Il a remporté les Grammy Awards de
la meilleure interprétation chorale en
2008, 2009 et 2011. Il a été décoré de
la croix d’officier de l’ordre du Mérite de
la République fédérale d’Allemagne en
reconnaissance de sa contribution à la
musique chorale en Allemagne.
London Symphony chorus
Le London Symphony Chorus a été
formé en 1966 dans le sillage du
London Symphony Orchestra. Le
partenariat entre les deux structures
a été développé et renforcé en 2012
avec la nomination de Simon Halsey
en tant que chef de chœur du London
Symphony Chorus et directeur choral
pour le London Symphony Orchestra.
Le London Symphony Chorus se produit
également aux côtés d’autres formations
orchestrales, parmi lesquelles les
orchestres philharmoniques de Berlin
et Vienne, l’Orchestre Symphonique
de Boston ou l’Orchestre de Jeunes
de l’Union Européenne. Le London
Symphony Chorus effectue de
nombreuses tournées en Europe et
s’est également produit en Amérique
du Nord, en Israël, en Australie et en
Asie du sud-est. Il a réalisé de nombreux
enregistrements. Parmi ses parutions
récentes, mentionnons le War Requiem
de Britten avec Gianandrea Noseda,
Les Saisons de Haydn, Belshazzar’s
Feast de Walton, Otello de Verdi, ainsi
que la création mondiale de la St John
Passion de James MacMillan, tous
sous la direction du regretté Sir Colin
Davis ; avec Valery Gergiev, il a gravé
les Symphonies n° 2, n° 3 et n° 8 de
Mahler. Son récent enregistrement
du Crépuscule des dieux avec le Hallé
Orchestra sous la direction de Sir Mark
Elder a remporté un Prix Gramophone.
La saison dernière, le chœur a interprété
avec succès le Requiem de Mozart, Un
requiem allemand de Brahms, le Stabat
Mater de Szymanowski et La Damnation
de Faust de Berlioz. Cette saison, en
plus de Roméo et Juliette de Berlioz,
il interprètera La Création de Haydn,
la création de la Symphonie n° 10 de
Sir Peter Maxwell Davies, la Messe en
ut majeur de Beethoven et une série
de concerts a cappella comprenant
Les Vêpres de Rachmaninov et Spem
in Alium de Tallis.
Président émérite
André Previn KBE
Vice-présidents
Claudio Abbado
Michael Tilson Thomas
Mécène
Simon Russell Beale
Chef de chœur
Simon Halsey
Directrice générale
Lydia Frankenburg
Chef de chœur adjoint/accompagnateur
Roger Sayer
Assistant du chef de chœur
Neil Ferris
Sopranos
Kerry Baker
Louisa Blankson
Carol Capper
Ann Cole
Jessica Collins
Shelagh Connolly
Sarah Flower
Lorna Flowers
Maureen Hall
Isobel Hammond
Jessica Harris
Emily Hoffnung *
Kuan Hon
Gladys Hosken
Claire Hussey
Hiroko Kamijimi
Helen Lawford *
Debbie Lee
Irene McGregor
Dorothy Nesbit
Emily Norton
Maggie Owen
Isabel Paintin
Oktawia Petronella
Carole Radford
Liz Reeve
Rebecca Sands
Chen Shwartz
Maria Simoes
Amanda Thomas *
Joanna Turner
Lizzie Webb
Altos
Hetty Boardman-Weston
Liz Boyden
Gina Broderick
Joanna Buchan *
Lizzy Campbell
Linda Evans
Lydia Frankenburg *
Tina Gibbs
Rachel Green
Amanda Holden
Yoko Horada
Jo Houston
Elisabeth Iles
27
BIOGRAPHIES
Vanessa Knapp
Murina Kurkina
Gilly Lawson
Selena Lemalu *
Belinda Liao *
Anne Loveluck
Aoife McInerney
Jane Muir
Caroline Mustill
Helen Palmer
Susannah Priede
Lucy Reay
Maud Saint-Sardos
Lis Smith
Jane Steele
Claire Trocme
Agnes Vigh
Ténors
Paul Allatt
Paul Burton
Matthew Fernando
Jesse Hollister
Tony Instrall
John Marks
Alastair Mathews
Ian Mok
John Moses *
Dan Owers
Chris Riley
David Rowe
Richard Street
Anthony Stutchbury
Simon Wales
James Warbis
Brad Warburton
Robert Ward *
Basses
Bruce Boyd
Andy Chan
Steve Chevis
James Chute
Damian Day
Ian Fletcher
Robert French
Robert Garbolinski *
John Graham
Gergo Hahn
Owen Hanmer *
Richard Harding
Anthony Howick
Gregor Kowalski *
Peter Niven
Tim Riley
Alan Rochford
Zach Smith
Gordon Thomson
Jez Wareing
Anthony Wilder
Paul Wright
Dieter Classen
* membre du conseil
Guildhall Singers
Le Guildhall Symphony Chorus est
une formation polyvalente composée
d’élèves chanteurs. Sa taille varie du
petit chœur de chambre, connu sous le
nom de Guildhall Singers, à un chœur
symphonique complet, en fonction
des œuvres interprétées. Son but est
d’offrir aux étudiants une expérience
de collaboration avec des chefs et
des metteurs en scène de renommée
internationale. Récemment, ils ont
eu l’occasion de se produire dans
Peter Grimes de Britten au Festival de
Salzbourg dans une mise en scène de Sir
Trevor Nunn et sous la direction de Sir
Simon Rattle, ou encore dans Carmina
Burana de Orff avec Takuo Yuasa. La
Guildhall School of Music & Drama a été
fondée en 1880 par la ville de Londres.
Aujourd’hui, elle accueille quelque 700
étudiants, parmi lesquels environ 570
se consacrent à l’étude de la musique,
tandis qu’environ 130 se forment au
jeu d’acteur, à la régie de scène et aux
métiers de techniciens du théâtre. 40%
de ces étudiants viennent de l’étranger
et représentent 40 nationalités
différentes.
Mezzo-sopranos
Holly-Marie Bingham
Claire Bournez
Jessica Dandy
Bethan Langford
Ténors
Richard Bignall
Aidan Coburn
Eduard Mas Bacardit
Elgan Thomas
Basses
Jake Gill
Olivier Gagnon
Johannes Kammler
James Quilligan
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Les partenaires média de la Salle Pleyel
Salle Pleyel | et aussi…
dmitri chOStaKOVitchintÉGraLe deS SYmPhOnieS et cOncertOS
DIMANCHE 1ER DÉCEMBRE 2013, 16H
Symphonie n° 4Concerto n° 1 pour piano, trompette et orchestre à cordesSymphonie n° 9
Orchestre du Théâtre MariinskyValery Gergiev, directionDaniil Trifonov, pianoTimur Martynov, trompette
LUNDI 2 DÉCEMBRE 2013, 20H
Symphonie n° 5Symphonie n° 14
Orchestre du Théâtre MariinskyValery Gergiev, directionVeronika Djoeva, sopranoMikhail Petrenko, basse
MARDI 3 DÉCEMBRE 2013, 20H
Symphonie n° 6Concerto pour violoncelle n° 1Symphonie n° 10
Orchestre du Théâtre MariinskyValery Gergiev, directionGautier Capuçon, violoncelle
DIMANCHE 16 FÉVRIER 2014, 16H
Concerto pour violon n° 2Symphonie n° 7 « Leningrad »
Orchestre du Théâtre MariinskyValery Gergiev, directionAlena Baeva, violon
LUNDI 17 FÉVRIER 2014, 20H
Symphonie n° 8Symphonie n° 12
Orchestre du Théâtre MariinskyValery Gergiev, direction
MARDI 18 FÉVRIER 2014, 20H
Concerto pour violon n° 1Symphonie n° 11
Orchestre du Théâtre MariinskyValery Gergiev, directionVadim Repin, violon
LOndOn SYmPhOnY OrcheStra / VaLerY GerGieV
SAMEDI 5 AVRIL 2014, 20H
Olivier messiaenLes Offrandes oubliéesFrédéric chopinConcerto pour piano n° 2alexander ScriabineSymphonie n° 3 « Le Divin Poème »
London Symphony OrchestraValery Gergiev, directionDaniil Trifonov, piano
DIMANCHE 6 AVRIL 2014, 16H
Olivier messiaenL’AscensionFranz LisztConcerto pour piano n° 2alexandre ScriabineSymphonie n° 2
London Symphony OrchestraValery Gergiev, directionDenis Matsuev, piano