L'OFFICIEL Hommes Maroc

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Magazine covering Men’s luxury, fashion and lifestyle

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HUMEUR

* Fabien Prade est l’editor at large du magazine L’Optimum.

Par Fabien Prade*

D ans la rue ou dans le métro, je vois parfois des affi ches qui m’intriguent : celles vantant des one man shows de comiques inconnus. Je me demande alors qui est ce jeune Maghrébin loufoque ou cette blonde délurée à

l’allure désopilante. La plupart du temps, ils font une grimace sur la photo, pour bien souligner que l’on est dans le registre comique. Mais ce n’est pas nécessaire. L’esthétique de ces réclames parle d’elle-même. Et elle est particulièrement répugnante. Typos, sty-lisme, couleurs, tout est à chier, et tout révèle surtout que l’on a affaire à un débutant qui ne maîtrise encore rien de sa promo. Pas même le propos, tant les titres des spectacles sont désolants, oscillants inexorablement entre jeux de mots foireux comme One Man Chaud, et promesses de grosse déconne, comme Machin pète les plombs !. Je m’interroge encore. Il y a-t-il vraiment des gens qui voient ça et se disent : “Tiens, il a l’air marrant, lui ! Je vais aller acheter des places pour son spectacle !” C’est fou. Sur quelle base, sur quels critères ? Finalement, la grimace est peut-être détermi-nante. Pour ma part, c’est hors de question. Même si j’étais invité, même si c’était quelqu’un que je connais, je n’irais pas. Les comiques ne me font pas rire. Et surtout pas pendant tout un spec-tacle. À vrai dire, ils m’ennuient, et parfois, me font même un peu souffrir : quand leurs interventions sont trop pauvres, je suis même contraint par une force inconnue de changer de chaîne sur-

le-champ. J’entends alors revenir l’argument massue, celui du culot. “Oui, mais il faut oser y aller, quand même, sur scène, faire son truc.” Je ne suis pas d’accord. Où est le mérite d’imposer aux autres des choses déplaisantes ? Trouve-t-on des qualités de courage à un exhibitionniste qui ouvre son imper devant les écoles ? “Ouais, mais il faut oser y aller, quand même, montrer sa bite aux gosses.” Non. Pour moi, cette démarche relève d’un manque de discerne-ment évident. Mais quel a été le moment clef ? Quand cette per-sonne a-t-elle décidé de faire le grand saut ? Par quelle magie noire a-t-elle pu prendre une aussi mauvaise décision ? Probablement quand ses potes bon public et un peu lèche-cul lui ont lancé comme une boutade : “Putain, t’es trop marrant. Toi, tu devrais faire comique !”. Ce fou a pris ça au premier degré, et a donc décidé d’en faire son job. Au secours. Et pourtant, je peux les comprendre : les comiques qui marchent sont des superstars, et ils engrangent des fortunes. Elmaleh, Debbouze, Youn : ces gars-là sont devenus mil-lionnaires en faisant marrer le monde, puis en capitalisant au maximum sur leur “talent”. Films, sketchs, fi lms tirés de sketchs, chansons de fi lms tirés de sketchs, sitcoms, émissions de télé, rien ne stoppe plus la machine à fl ouss. Et ce ne sont surtout pas Dany Boon, Jean Dujardin ou Omar Sy, des comiques certes assez moyens, mais qui ont explosé les records au cinéma, qui nous contrediront. Alors, forcément, ça fait rêver. Ou pas.

Tant de gens pas drôles se lancent dans le one man show que ça en devient… pas drôle.

TU TE CROIS MARRANT ?

GIA

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HUMEUR

* Hicham Smyej est journaliste.

Par Hicham Smyej*

D ans la vie, certains hasards ont valeur de révélation, de véritable fenêtre sur la vérité lumineuse. Petit exemple : au détour de mes pérégrinations quotidiennes sur les réseaux sociaux, mon mulot a croisé un article généreuse-

ment partagé par une amie modeuse que Dieu bénit. Le texte consis-tait en un micro-dico de la novlangue fashion, énumérant quelques termes à placer impérativement dans une discussion entre amateurs de fringues, sous peine de passer pour un vieux ringard. Ainsi, il faut dire preppy pour BCBG, loafers au lieu de mocassins et denim plutôt que jeans. Pour résumer : user à l’envi d’anglicismes suffi rait pour nous donner un air intelligent et cultivé. Moi, je veux bien. J’ai donc décidé d’appeler ma voiture ma car, remplacer téléphone portable par smartphone, “réunion” par meeting et foot-ball par football. J’aurais aimé faire de même avec “marcel et slip”, mais placer underwear dans une discussion intelligente et cultivée relève de l’héroïsme. En revanche, il y en a un que je refuse catégoriquement de naturaliser : le terme “crise”. D’abord, le mot possède une sonorité, une musicalité bien meilleure que celle de sa traduction anglaise (Crisis, on dirait le nom d’une divinité égyptienne), au point que le simple exercice de sa prononciation - mine contrite, mâchoires crispées, rictus à la Joker - en dit assez sur son sens. Entraînez-vous devant une glace, vous ver-rez par vous-même. Ensuite, le terme a le merveilleux don de la poly-valence. C’est simple, on peut le caser dans n’importe quelle

discussion, à propos de n’importe quel sujet, du plus futile au plus tra-gique. Allez, au choix : crise cardiaque, crise au Real Madrid, crise de couple, crise de nerfs, crise d’hémorroïdes, crise de rires et, bien évi-demment, crise économique. Cette dernière me conduit à l’argument de séduction numéro un du mot : son côté moderne, contemporain, hyper actuel. Aujourd’hui, la “crise” est partout. À la télé, on en consomme par barquettes entières, que ce soit aux infos, dans les émissions de divertissement ou sur les plateaux de talk-shows. Indice ultime de cette invasion linguistique : même les candidats de L’amour est dans le pré en usaient, certes sans toujours en deviner le sens (faut pas trop en demander, quand même). Idem dans les journaux. Si je n’étais pas aussi paresseux, je me serais lancé dans le comptage du nombre de “crises” imprimées sur un seul numéro d’une seule publi-cation. J’en aurais certainement gardé une crampe de l’abaque. Et puis il y a les scènes de tous les jours, dans un taxi, sur la terrasse d’un café ou dans une réunion en entreprise. Un ami ouzbek croyait que “crise” était le prénom d’une bimbo starlette de cinéma, s’étonnant qu’elle soit chez nous plus célèbre qu’Angelina Jolie. Qu’on se le dise : la crise, avec un grand C, c’est hype, c’est le it-word par excellence, l’indispensable des punchlines. Je m’étonne d’ailleurs que personne n’ait songé à lancer une marque ainsi nommée. Je prends les paris : quel que soit le produit, il suffi rait de l’appeler “iCrise” pour qu’il se vende… comme des antidépresseurs en temps de crise.

Jetez vos antidépresseurs, rompez avec la sinistrose et oubliez vos projets de suicide.La crise est défi nitivement tendance. C’est même le it-word de la rentrée.

de studios ou l’adjuvant ultime à d’insipides séries B ?

LA CRISE, C’EST HYPE

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DR

LE RETOUR DU RANGEAvec cette quatrième génération, le nouveau Range Rover remet les pendules à l’heure dans un segment qu’il avait créé

il y a 40 ans. Car derrière un style quasiment inchangé, le 4x4 anglais cache une sophistication technique insoupçonnée et une présentation au summum du luxe. Découverte.

D epuis sa naissance en 1970, le Range Rover s’est toujours posé comme l’archétype du 4x4 aristocrate. Et l’avènement d’une horde de rivaux, estampillés Porsche, Mercedes,

BMW ou Audi, n’a jamais remis en question l’aura de noblesse et de prestige dont s’entourait le tout-terrain britannique. D’ailleurs, malgré ses dix ans bien tassés, l’actuelle mouture n’avait pas à rougir de la comparaison avec ses concurrents autrement plus jeunes. Toutefois, l’heure de la retraite avait sonné, et pour renouveler son vaisseau amiral, Land Rover a choisi de rebattre les cartes dans le segment qu’il avait lui-même inauguré.

SOPHISTICATION ET CLASSECeux qui attendaient une rupture au niveau du style en seront pour leurs frais, et c’est tant mieux. Le nouveau Range choisit la continuité avec des lignes épurée et sans fi oritures, conservant ses identifi ants traditionnels (silhouette carrée, capot en couvercle, pavillon fl ottant…). Les quelques traits contemporains viennent d’emprunts au petit frère Evoque, dont ses blocs optiques à diodes débordant sur les ailes.La rupture se trouve plutôt sur le plan technique. Sa structure en aluminium permet à cette 4e génération de perdre pas moins 420 kg sur la balance ! De quoi annoncer un comportement routier plus dynamique et, bien sûr, des consommations et des émissions polluantes largement revues à la baisse.C’est surtout à l’intérieur que le Range Rover IV hausse le ton. Alors que son devancier comptait encore quelques éléments en plastique, l’habitacle du nouveau modèle fait la part belle aux matériaux nobles, entre cuir, bois et aluminium. L’univers du 4x4 paraît désormais bien loin : on se croirait plutôt à bord d’une Rolls-Royce ou d’une Bentley.La liste des équipements est de la même eau. De la fermeture électrique des ouvrants à l’éclairage d’ambiance à diodes, de l’installation audio haut de gamme au système de stationnement assisté, tout ce que propose la technologie automobile actuelle est de la partie. Fin du fi n : l’option sièges arrière individuels à réglages électriques, séparés par une console revêtue de bois précieux.Naturellement, une telle profusion de luxe a un prix. L’entrée de gamme, motorisée par le 3.0 l TD V6 (258 ch), devrait ainsi s’affi cher autour du million de dirhams. Quant à la version la plus huppée, équipée du V8 5.0 l à compresseur (510 ch), elle rivaliserait en tarif avec les plus prestigieuses limousines du marché. Et, pour être honnête,il n’y a rien de plus logique.

AUTOMOBILE

UN VRAI SALON ANGLAISPlus spacieux (+17 cm aux places arrière), l’habitacle du nouveau “Range” est aussi truffé d’équipements high-tech. Selon les trois fi nitions HSE, Vogue et Autobiography, la liste comprend des portières à fermeture assistée, un double hayon à commande électrique, un système Hi-Fi Meridian, un écran tactile de 8’’, des sièges massants… Land Rover mise également sur la personnalisation avec une palette de 17 ambiances intérieures et 3 coloris de garnissage de pavillon.

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UNE VRAIE LIMOUSINECouvert de cuir, de bois précieux et d’aluminium brossé, l’habitacle du nouveau Range Rover place la barre encore plus haut dans la course au luxe. Dans la catégorie des SUV haut de gamme, personne ne fait mieux. Idem pour le contenu technologique, dont une bonne partie est reprise des récentes Jaguar. C’est le cas de l’instrumentation 100 % électronique, de l’écran multimédia à interface tactile ou encore de la ludique molette-sélecteur de vitesses.

MÉCANIQUES CONNUESLe seul chapitre où le nouveau Range n’apporte pas de nouveauté est celui des motorisations. On retrouve des mécaniques connues, à savoir le TDV6 3.0 l de 258 ch, le SDV8 4.4 l, dont la puissance est portée à 339 ch (au lieu de 313 ch) et enfi n le V8 essence 5.0 l suralimenté développant 510 ch. Un bloc hybride Diesel devraient rejoindre la gamme dès l’année prochaine.

CURE MINCEURL’emploi massif de l’aluminium (structure et carrosserie) a permis un gain de poids dépassant les 400 kg par rapport à la génération précédente. Tout bénéfi ce pour les performances, le comportement routier et, surtout, pour les moyennes de consommation. À motorisations équivalentes, celles-ci devraient connaître une baisse de 8 %.

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HORLOGERIE

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Cartier Santos Dumont Grand Modèle, boîtier en or gris sur bracelet alligator, mouvement mécanique à remontage manuel. Chez Cartier.

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Bvlgari Diagono Professional Acqua, boîtier 42 mm en acier sur bracelet acier, mouvement automatique à remontage automatique. Chez Bvlgari.

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On le suit à la trace sur Twitter, Facebook, dans les magazines people, et bien sûr, dès qu’il monte sur les planches. Si l’humoriste acteur occupe depuis ses débuts une place de choix dans nos cœurs, que l’on se rassure : il n’a pas pour autant attrapé la grosse tête. Le gamin de Casablanca n’a pas oublié ses origines, et reste fi dèle à ses valeurs comme à lui-même. Le guy next door, un pur ould l’blad en somme. Et c’est sans doute et surtout pour cela qu’on l’aime.Par : Sofi a Benbrahim / Photos : Laurence Laborie

tout simplement

GADELMALEH

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COSTUME EN GABARDINE DE LAINE

ET CHEMISE À COL CLASSIQUE EN

POPELINE DE COTON AVEC INSERTION DE

LAINE SUR LE COL DIOR HOMME.

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Kyle MacLachlan, fraîchement sacré maire des hipsters dans la série Portlandia, démontre qu’il n’a pas besoin de David

Lynch pour distiller un magnetisme vénéneux.Photos Daniel King / Stylisme Christopher Niquet

MODE

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Blazer Dolce & Gabbana chez Rive Bleue Club.

Col roulé et Rose en cuir “saffi ano” Prada.

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Lanvin

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Star chez Giorgio Armani dans ses nuances les plus sombres, il est en passe de devenir, en langage de modeux, "le nouveau noir". Alternative plus chic, plus pointue, plus imaginative à son éternel rival, on le redécouvre en costumes

impeccables et autres silhouettes taillées au laser.

MARINETENDANCES

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DR Versace Maison Martin Margiela

Calvin Klein

Giorgio Armani

Paul Smith

Louis Vuitton

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MODE

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Gilet à col V en cachemire porté sur une chemise classique en coton ; pantalon en laine à poches latérales et boots classiques en cuir.

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Sur l’agenda de la saison, sobriété et élégance pure sont les priorités. Coupes classiques et accessoires utiles sont

convoqués au sommet de la tendance. Photos : Assia Oualiken

AFFAIRES D’HOMME

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Pardessus trois-quarts en cachemire et laine Givenchy aux Galeries Lafayette. Chemise en coton à col bicolore Dior Homme. Cabas en cuir Yves Saint Laurent. Derbies en cuir perforé Louis Vuitton.