Livret normandie

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Remerciements :

L’impression de ce livre a été réalisée grâce au concours d’un généreux parrain : - la société de gestion DNCA Finance Merci Igor.

Crédits :

Récit : Igor de Maack, Philippe Raison Edito : Christophe Renauld Photos : Phung Pham, Kevin Elloh Conception graphique et mise en page : Marie Stemmer

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Le mot du Président

A u commencement était le projet, nourri avec un ancien joueur du club et indéfec-

tible ami, d’emmener nos vaillants joueurs en terres basques. Quand j’ai finalement pu joindre quelqu’un là-bas, on m’y a répondu du vous là où l’étiquette ovale impose le tu, et toute suggestion (dates nouvelles, partage d’un tournoi commun…) se heurta à un refus à peine poli. J’ai activé d’autres vieilles affections et c’est via l’ex-président du club d’Avranches, qui avait magnifique-ment accueilli les seniors il y a 3 ans, que j’ai contacté le toujours président de Saint-Lô et rapidement savouré la chaleur et l’efficacité de mes interlocuteurs, au premier rang desquels Vincent Foucher (photo). Le reste n’a pas grand intérêt, sinon qu’il consista à découvrir, à chaque étape de l’organisation, des raisons supplémentaires de se réjouir, du château doté d’un terrain de rugby à l’assaut des plages du Débarquement, 2 mois avant les 70 ans dudit.

La morale de cette histoire, elle s’écrit à Rome l’an dernier (Benjamins et Poussins), en Belgique cette année encore (Lutins et Mini-poussins) et en Normandie  : rien n’empêche qu’on retourne en mythiques terres angloises, péri-gourdines ou calédoniennes –voire qu’on insiste côté basque, après tout, la Pro D2, ça rend peut-être humble  ? -mais l’incursion en terroirs pas du tout rugbystiques est une formidable aventure humaine. C’est l’esprit du village d’Astérix, des minoritaires en leur contrée qui sont d’autant plus heureux qu’on vienne les voir et défier. C’est un accueil sans a priori ni regards en coin, c’est sain et fraternel !Je pense que nous, les 66 pionniers d’avril 2014, avons ouvert la voie d’une longue amitié entre Neuilly et Saint-Lô.

Christophe, aka Tof da Prez

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Journée du samedi : J’irai revoir ma Normandie…

Samedi 12 avril 2014, 8h du ma-tin, la pelouse synthétique du stade Monclar est recouverte

d’une légère rosée qui annonce déjà l’humidité des pâturages normands chers aux bovidés à tâches marrons (attention, tâches noires = vache hol-landaise  !) qui font le bonheur des cartes postales des étals des com-merçants du pays d’Auge. Dans une heure, 53 enfants vont débarquer tels des GI’s un 6 juin 1944. Cette année, point de voyage au long cours comme en Italie ou en Ecosse mais une expérience de terroir proche de chez nous avec une forte dose de rugby, un brin d’histoire de France et de notre Europe si belle et si compli-quée. Nous sommes prêts car autant vous le dire, il faut l’être, les voyages d’école de rugby sont sportifs.

La gestion administrative d’un aréo-page aussi hétéroclite d’adolescents constitue la tâche la plus ardue Récu-pérer les chèques, les cartes d’identi-té (parfois oubliées), mettre les dos-siers à jour, vérifier les réservations d’hôtels, s’assurer qu’aucun petit n’a de souci particulier à surveiller, bref, même si le RCPN commence à connaître la procédure (c’est le 9ème départ de l’École de rugby), chaque voyage est une véritable œuvre d’art et apporte son lot d’imprévus. Pour ceux qui aiment bien l’organisation, c’est une leçon de vie car il faut souvent improviser et s’adapter. Le nombre important d’accompagna-teurs aura grandement aidé à ne pas avoir à connaître de troubles majeurs ni de pertes en ligne qui nous au-raient valu les faits divers de Ouest-France et de la Manche Libre  !

9h, le car Chaumont est déjà là en avance avec un chauffeur, Issam, qui saura garder toute sa sérénité et son sang-froid malgré les trois heures non stop de chansons paillardes au retour.

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Ce sont donc 21 poussins, 21 benja-mins et 11 minimes qui s’engouffrent dans les entrailles de ce moyen de locomotion qui fait peur à tous les parents (nous compris). Tof conduit derrière une estafette de l’Olym-pique Neuilly (le club de futebol de la ville) qui nous servira à transba-huter matériels, pique-nique, éduca-teurs et aussi la jolie guide du Mémo-rial de Caen. Il permettra aussi de se refaire une culture rock et hard rock, AC/DC et Black Sabbath étant ce jour-là les groupes favoris du Président et son page Philippe. Heureusement, le voyage ne dure que 3h30 sur une au-toroute A13 chargée mais fluide. La journée du samedi ressemble aux sa-medis de championnat CIFR (départ en car, match puis retour en car) sauf que là c’est plus loin, qu’il faut pique-niquer en route et que nous ne re-viendrons que le lundi soir. Le match avec nos hôtes, le club de rugby de Saint-Lô, est prévu aux alentours de 14h30. Vers 12h, une halte est déci-dée pour nourrir nos 53 sauterelles.

Imaginez une aire d’autoroute avec sa boutique Autogrill et ses sand-wiches en plastique, quelques 38 tonnes garés avec leur chauffeurs moldavo-bulgares qui dégustent une bière Warsteiner achetée à leur arrêt précédent près de Dortmund. Le dé-cor est loin de ressembler à celui des impressionnistes peignant le port de Honfleur et la verte campagne a des airs bien jaunes, colza oblige. Nous décidons d’installer les enfants près d’un joli bosquet. Deux groupes sont constitués, ceux, majoritaires, qui disposent déjà de leur pique-nique et les autres, éducateurs en tête, qui se dirigent vers l’échoppe où la salade maïs transgénique coûte 7€ (Kevin en fera la douloureuse expé-rience). Le sandwich jambon-beurre ou plutôt jambon-kiri et le paquet de chips/nachos font recette. Malheu-reusement, pour accompagner ces « nachos », il manque le « buacamole » d’après Malo qui, nous en demanda si, «  par le plus grand des hasards  » nous n’en avions pas sur nous, entre nos clés et nos cartes de crédit…N’ayant pas d’avocat à concasser sous nos aisselles, nous fûmes obli-gés de décliner cette belle proposi-tion culinaire.Après le passage photogénique à la pause-pipi-tous-en-rangs, l’équipée sauvage remonte dans le car à bes-tiaux.

L’ambiance est plutôt calme par rapport au premier bout de voyage. Les enfants semblent déjà dans leur match contre le rugby club saint-lois dont nous trouvons le terrain après trois ronds-points et deux demi-tours. Le terrain est beau d’abord parce qu’il existe (ce qui nous rend toujours jaloux puisque nous sommes au RCPN des STF-Sans Terrain Fixe). Il est beau parce qu’il sent bon l’herbe verte, que le club-house borde ce terrain tout comme la tribune des spectateurs. Le club de Saint-Lô nous attend et leurs joueurs sont déjà bien échauffés. Vêtus d’une tunique sang et jaune, ils ressemblent à des Cata-lans perdus dans ces contrées froides et humides. Ces couleurs se verront aussi dans leur jeu, rugueux, organi-sé, collectif et virevoltant qui mettra à mal nos défenses, notamment chez les benjamins et chez les minimes.

Tout le monde rejoint vite les ves-tiaires  avec gourdes et pharmacies pour se changer. Le maillot de la tournée est rapidement distribué. Il arbore, outre le logo du financier sponsor, la licorne symbole de la ville de Saint-Lô, intégralement détruite pendant la deuxième guerre, l’écus-son de la ville de Neuilly-Sur-Seine et nos couleurs vert et orange.

53 enfants dans la même tunique c’est beau et assez rare dans la sai-son. Ces voyages servent aussi à ça  : tout le monde uni sous les mêmes couleurs d’un même club. Les éduca-teurs prennent rapidement en main leurs joueurs pour la préparation tou-jours sommaire lorsqu’on débarque de 3h30 de car. Puis vient l’heure des matches.

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Les poussins du RCPN à la mine

Les poussins, toujours souriants, se placent sur le terrain pour un échauffement afin de dégourdir leurs jambes en vue d’affronter l’équipe locale qui attendait de pied ferme. Le début du match fut hésitant pour les deux équipes, chacune attendant la faute de l’autre, et sur un remake de Rory Kockott, le sud-africain de Castres, pendant la finale contre Tou-lon, dans un trou de souris, Paul dit Pilou, feinte une passe et traverse la défense telle une fusée, pour apla-tir le premier essai de renard du RCPN. Ce fut le catalyseur, l’élément déclencheur et le top départ pour une déferlante verte-et-orange sur une défense jaune-et-rouge. Sous les coups de boutoir des puissants avants du RCPN, l’équipe de Saint-Lô s’est trouvée désorganisée, lais-sant les espaces libres sur les ailes et permettant ainsi à nos ailiers fins et rapides d’aller marquer de nombreux essais (de pack, de débordement…) sans que se relâche une défense rigoureuse. Nos poussins nous ont montré toutes les facettes de leur jeu. Bien sûr, il y a eu encore beaucoup de maladresses dans les dernières passes mais heureusement, sinon l’addition aurait été plus lourde pour nos hôtes. Au final le RCPN gagne 7 à 1 contre Saint-Lô.La victoire acquise et l’esprit de camaraderie étant assurés entre les deux adversaires du jour, les deux équipes ont été par la suite mélan-gées pour une triangulaire, afin que tous puissent profiter de la journée. Dans un grand moment rugbystique et humain, les poussins volants du RCPN ont bien répondu présent.

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Les benjamins du RCPN cueillis à froid

Les benjamins comme les poussins sont venus en nombre. Il faut donc prévoir trois temps de jeu, bref, trois matches. La première équipe est constituée sur la base d’une équipe 1 CIFR bien que quelques éléments importants manquent à l’appel. Les physiques sont impressionnants en face et seul notre Chabal à nous, Octave, qui vous arrache la main quand il vous la serre, rivalise de gabarit. La stratégie est de jouer vite (et bien, évidemment), sur les exté-rieurs, de les faire bouger le plus pos-sible. Ah la stratégie, le tableau noir, la théorie, les beaux discours… c’est bien mais c’est toujours sans l’adver-saire et sans cette fichue balle ova-le si dure à attraper ou à passer. Le début de match est tout bonnement catastrophique, surtout dans les mê-lées ouvertes. Nous persistons à per-cuter debout en présentant la balle à l’adversaire pour finir par enterrer ladite balle dans les regroupements et… la rendre au camp d’en face... Nous n’avons aucun ballon  et faisons des en-avant quand nous l’obtenons. Autour du terrain, la déception se lit sur les visages des remplaçants et entraîneurs. Quelques individualités se distinguent : les charges de Paul Ranoux se concluent par un essai et, malheureusement aussi, une balle perdue dans l’en-but. mais ce fut un moment de jeu et de plaisir.

La deuxième mi-temps est meilleure mais nous perdons tout de même le match officiel 3-1, incapables que nous sommes de remonter ce handi-cap de la première mi-temps. Le deu-xième match, moins officiel mais tout aussi important, est remporté 1-0 par le RCPN. Plus appliqués et plus concentrés, les benjamins ont franchi la ligne d’attaque et mis l’adversaire sous pression. Sur le plan de la dé-fense, les benjamins sont toujours très bons et très agressifs. C’est dans la continuité du jeu offensif qu’il fau-dra travailler. Le troisième match est un mélange des deux équipes et per-sonne ne se souvient du résultat

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Les minimes du RCPN courageux

Remontés à bloc, avec l’envie de remporter ce match, nos minimes ont commencé s’échauffer et prépa-rer sérieusement... C’est la première fois de la saison qu’on n’a pas vu un seul sourire sur leurs visages, ce qui souligne la détermination, le sérieux et la volonté des garçons de gagner. Les gabarits de nos adversaires ne jouent pas en notre faveur, mais bon, nous avons au RCPN l’habitude d’être crevettes parmi les tourteaux. La pre-mière partie de ce tiers-temps sera l’entame la plus catastrophique de toute la saison (cinq essais encaissés en dix minutes dont deux ou trois par le même numéro 8). Kevin et Phi-lippe, de leur touche, ne cessent de les féliciter de leur courage et, peu à peu, l’idée qu’ils n’ont rien à perdre gagne les joueurs qui parviennent à rééquilibrer le rapport de force dans les dix dernières minutes de ce pre-mier tiers-temps. Le deuxième tiers-temps est un modèle de vaillance et d’intelligence tactique. Sous l’impul-sion notamment de Victor, les mi-nimes percent, surprennent, cham-boulent la défense des Normands. Certaines actions comptent plus de 10 temps de jeu, la balle circule sans cesse entre les vert-et-orange et Marc va finalement à dame. Côté défense, les joueurs sont efficaces en plus d’être intraitables (les séances «  physiques  » de Tom ont vraiment compté ! ). La pression de Marius sur le numéro 8, qui nous a beaucoup posé de problèmes, va permettre à plusieurs reprises de récupérer le ballon et de l’empêcher de marquer. N’oublions pas le pack qui a fait tout le boulot ingrat (Benjamin, Nicolas, Géraud, Aurel), la charnière Marc et Victor qui impose un rythme de jeu dynamique que leurs adversaires vont avoir beaucoup de mal à suivre, la main sûre d’Hugo, même s’il la lais-sera traîner près du nez d’un indéli-cat qui l’a retenu par le maillot ! Les dix dernières minutes du troisième tiers-temps vont être assez compli-quées, nos adversaires faisant

tourner leur effectif, alors que nous ne pouvons nous permettre ce luxe à 11 Neuilléens + un Saint-Lois prê-té. Octave et Paul viendront prêter main forte et se montreront plus que dignes de ce surclassement. Cette fatigue sera sanctionnée par deux autres essais mais les deux essais marqués par les minimes du RCPN l’ont été après une trentaine de passes (défaite 7-2). Le Président dira : « un match technique, physique et très agréable à regarder, vous avez été superbes, inspirés, infatigables, héroïques. Vous perdez dès les pre-mières minutes et vous n’avez rien lâché jusqu’à la dernière minute, je suis fier de vous » et l’entraîneur de Saint-Lô de rajouter : « j’ai été très impressionné par la qualité tech-nique de tous les joueurs de Neuilly, j’ai même cru que notre équipe allait se faire rattraper pendant la seconde mi-temps. Ce match a été très ins-tructif pour nos joueurs et très beau à regarder ».

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Le match des «anciens»

En fin d’après-midi, s’organise un match de rugby à 5 entre accompa-gnants : les enfants découvrent alors leurs entraîneurs, leurs dirigeants et leur Président balle en main. Ils peuvent donc s’apercevoir que les conseilleurs ne sont pas toujours les payeurs et que nous faisons nous aussi beaucoup d’en-avant (enfin sur-tout certains qu’on ne peut pas citer par courtoisie). La lutte est acharnée, les passes lobées, les crochets foirés et foireux. L’équipe majoritairement composée de jeunes du RCPN rem-porte cette joute (4-2) sous les ap-plaudissements bien mérités. L’esprit du jeu a été respecté tout au long de l’après-midi et nous pouvons ensuite nous désaltérer à la buvette grâce à cette vieille boisson à base de hou-blon inventée par les Sumériens ou les Égyptiens. Les enfants eux se jettent sur des sandwiches rillettes ou pâté alors qu’un dîner est tout de même prévu dans 1h30 au château du Molay-Litry que nous rejoignons en début de soirée.

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La vie de château

Voici un peu d’histoire sur ce fameux castelet, tirée de Wikipedia et d’une lecture plus ou moins attentive des brochures tenues à disposition des pensionnaires à la réception. En 1758, un jeune écuyer du roi Louis XV, du nom de Jacques-Jean Le Coul-teux du Molay (1740-1823) devient propriétaire de l’ancien manoir des Argouges au lieu-dit de la Basse Cour et construit à la place sa rési-dence. Jacques-Jean était un riche banquier, qui eut un fils (Jacques Félix Le Coulteux du Molay) avec sa femme Geneviève Sophie Le Coul-teux de la Noraye, dont il divorcera. Il était également propriétaire du château Malmaison, à Rueil près de Paris avant que celui-ci soit rache-té par Joséphine de Beauharnais pour la somme de 250 000 francs de l’époque. Le 2 avril 1826, le comte Anne-François Édouard de Chabrol de Crousol, fils du comte Christophe de Chabrol de Crouzol (écrit aussi de Crousol), épouse Pauline Le Coulteux du Molay, transforme et étend le manoir, lui donnant le style architec-tural qu’il a aujourd’hui. Le vicomte a été membre de la Chambre des pairs, pendant le règne de Napoléon III. Collectionneur passionné d’art et de livres, il était le grand-père du compositeur français Vincent d’Indy, qui mourut en 1931. À la fin du XIXe  siècle, le château devient la propriété de Louis Viellard, sénateur et industriel à Belfort, qui se marie avec Louise Le Couteulx du Molay (décédée en 1956), fille de Jacques Paul Marie Le Couteulx du Molay. Durant la Seconde Guerre mondiale, le château est réquisitionné par l’ar-mée allemande sous le contrôle de Generalleutnant Dietrich Kraiss et de la 352e division d’infanterie sta-tique. Des rampes de lancement de bombes volantes V1 voire V2 ont été installées dans l’allée du château. Le manoir accueille ensuite un pension-nat de jeunes filles de Saint-Lô, puis des colonies de vacances de Citroën jusqu’en 1978.

À cette époque, le château est entiè-rement rénové et transformé en un hôtel trois étoiles. En février 1993, le château du Molay a été acheté par un groupe anglais qui l’utilise pour des voyages scolaires. Un château en Normandie tenue par des Anglois, Guillaume le Conquérant, la guerre de Cent Ans, le débarquement, l’his-toire ici n’est jamais loin.

Ce bel édifice nous accueille en même temps qu’un collège de la région de Bordeaux et qu’une école de jeunes filles anglaises. Les plus vieux d’entre nous essaient de ne pas penser à ce film navet « A nous les petites Anglaises » qui a bercé notre adolescence comme Sophie Marceau dans la Boum.

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Les chambrées sont difficiles à attri-buer car il faut former des groupes de 4, 5 ou 6 avec les habituelles amitiés ou accointances à respecter. Au final, nous parvenons à répartir notre monde sur plusieurs étages en nous assurant que des dirigeants et éducateurs verrouillent l’accès à l’escalier central ou à l’étage des Anglaises. Nous avons la désagréable surprise d’odeurs nauséabondes en pénétrant dans les chambres. Nous diagnostiquons un défaut de concep-tion de la fosse septique que les dif-férents propriétaires n’ont pas dû changer depuis l’époque du général Kraiss. Le dîner est servi à 20 heures pétantes dans une salle réfectoire de bon aloi. Les tablées se forment dans le calme. Soupe, poulet sauce Diane (peut-être en souvenir de la prin-cesse Lady Di) et tarte au citron sont servis par un personnel anglo-saxon que la non-maîtrise de la langue de Chateaubriand ne perturbe point. Les enfants mettent à profit ce moment pour essayer les trois mots d’anglais qu’ils connaissent (my taylor is rich isn’t it ? ) à l’exception de notre Irish Rian qui, pour autant, ne pactisera pas avec l’ennemi héréditaire. Avant de se coucher, un mini concert s’impro-vise autour de Philippe et Kevin aux guitares, Bastien au cajon (percus-sion flamenco aux allures de caisse à savon) et Tof à la basse... Les enfants chantent dans un esprit de commu-nion qui fait plaisir à voir. Alors qu’on siffle la fin de la journée, Ludovic, éducateur des poussins, s’installe sur un siège à l’étage pour contrôler les éventuels débordements. Après plu-sieurs tours dans les chambrées, les époux Pham, Philippe et moi déci-dons que la situation est assez calme et que nous pouvons nous coucher et ronfler (et oui la répartition a été faite selon le nombre de décibels noc-turnes des ronfleurs, Mehdi, Philippe et moi ayant été identifiés comme les tyrannosaures de la bande). La lune blafarde s’est levée, le hibou hulule déjà dans les hêtres qui tanguent dans une brise légère et les enfants s’endorment après quelques éclats de rire et gloussements en pensant peut-être déjà à la dure journée d’en-traînement qui les attend.

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Journée du dimanche : Tout le monde au turbinDimanche matin, point de tocsin ni de carillon mais un réveil en dou-ceur de la part des éducateurs et des dirigeants chez les petits et les plus grands. Tout le monde descend dans la salle du petit déjeuner en tenue (sauf les crampons). Le programme est chargé car ce dimanche sera rug-by, rugby et rugby. Le breakfast est littéralement dévalisé : pain, crois-sants, veaux vaches cochons, tout y passe. Le Grand Vizir Mehdi engloutit même deux œufs durs avec un verre d’eau plate. Gisèle et Iméne -emmi-touflée dans une écharpe en laine de 15 mètres- assurent le pilotage des plus petits en servant les cho-colats pour éviter le renversement coupable sur les vêtements. Bastien et Stan commencent à penser aux exercices à réaliser sur le pré. Tout le monde s’en va sur le terrain juché sur une petite collinette à quelques centaines de mètres. Pour y aller, il faut traverser un petit ruisseau dans lequel des poules d’eau au caractère rieur caquettent joyeusement au passage de nos joueurs. Le matériel (boucliers, ballons, plots) est véhi-culé par les enfants. Chaque section dispose d’un coin de terrain. Les ben-jamins commencent par un parcours du combattant : marche en canard, pompes, percussion avec

ballons, brouette qui sollicitent à peu près tous les muscles importants au rugby. C’est éprouvant et chaque enfant le fait trois fois. A côté, les poussins sont invités à travailler les gestes techniques de la passe avant contact et de l’organisation défen-sive collective.  Les minimes com-mencent par être punis pendant 40 minutes de jogging autour du terrain.Kevin le déménageur siffle à inter-valles réguliers dans un Fox40 (la Rolls des sifflets). C’est beau de voir 53 bonshommes en vert-et-orange écouter les consignes des éduca-teurs.

C’est une première de pouvoir voir travailler pendant autant de temps ces trois sections réparties le mercre-di à l’entraînement sur deux sites dif-férents (île de Puteaux et Bagatelle).

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La séance d’entraînement physique a duré 2h30 et les enfants sont four-bus. Le château nous a préparé un pique-nique dans le parc : la distri-bution des victuailles est militaire et chaque groupe d’enfants s’en va chercher un coin de paradis, une

souche d’arbre, une table pour dé-guster son panier repas. Pour l’ins-tant, l’organisation du château est sans faille et même si les Anglois nous prennent un peu de court par-fois avec des demandes qui nous paraissent trop stricts pour notre

esprit frondeur, nous sommes bien contents d’avoir cette logistique au cordeau. Le programme du reste de l’après-midi sera aussi rugby, rugby, rugby. Nous sommes conviés à la de-mi-finale du championnat de promo-tion d’honneur de Normandie.

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S’ils gagnent, les seniors de Saint-Lô montent en Honneur. Le match est à l’ancienne, serré, rugueux, sans envo-lée lyrique, avec beaucoup d’erreurs techniques mais un engagement physique permanent. Cela nous fait du bien de voir ce type de matches : le vrai rugby, pas celui des profession-nels que nos enfants essaient de trop répliquer. Saint-Lô l’emporte grâce à un paquet d’avants plus conquérant et un soutien fort du public parigo-normand. Le club monte d’une divi-sion et aura droit à sa finale qu’il per-dra un peu plus tard 17-16.

Les garçons, incapables de rester im-mobiles dans les tribunes, sont allés taper dans le cuir sur le terrain d’à-côté sous la férule d’Iméne, Gisèle et Bastien. Une trentaine d’enfants s’ébroue dans un rugby total… et to-talement désorganisé.

En fin de journée, la guitare revient au menu et un groupe d’enfants se met à entonner « Hisse et ho Santia-no », chanson souvenir de soirées au-tour d’une flambée chez les scouts. Tof dépose Iméne, Kevin, Bastien et Philippe à la gare de Bayeux, car ce petit monde doit travailler lundi ma-tin. Après un dîner bien mérité (pâté, rôti de porc, tarte aux pommes), tout le monde s’en va se coucher et la section benjamins part pour l’Ibis de Bayeux car le château ne peut pas tous nous accueillir en ce dimanche soir. Nous prenons nos chambres et les enfants découvrent qu’après le charme désuet d’un château tenu par les Anglois, il fait bon retrouver la modernité des chambres Ibis et des douches qui fonctionnent. Mer calme aurait dit un marin après les deux passages réglementaires de Philippe et moi.

On retrouve aussi certains sapa-jous qui escaladent les poteaux de rugby. Après de longs adieux avec les dirigeants de Saint-Lô, qui ont tenu à nous offrir un panier de réjouis-sances gastronomiques locales, nous revenons au château où le soleil a enfin reconquis le bocage normand. Les enfants traînent un peu des pieds pour un entraînement. Tout le monde se met tout de même en place sur le terrain de foot, le terrain de rug-by étant occupé par une équipe de joueurs australiens du Queensland. Les organismes commencent à être fatigués mais après quelques passes, l’esprit du jeu revient : les poussins se donnent à fond dans un remake du jeu de l’épervier ou de la balle au prisonnier, les minimes essaient de plaquer Kevin (100 kg de muscles) et les benjamins s’appliquent dans des phases de jeu survoltées.

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Journée du lundi : opération Overlord

C’est approximativement à cette heure que 70 ans plus tôt, le Major Werner PLUSKAT a réalisé, en regar-dant l’horizon au large des côtes normandes, que la journée à venir ne serait pas de tout repos. Rien de tel, bien heureusement, pour la sec-tion Benjamin en ce lundi matin dès potron-minet, mais les paupières sont lourdes, les chevelures désor-données et la réactivité à la mesure de la fatigue accumulée la veille. La faute à qui ? , la faute à quoi ? : deux belles journées de rugby faites d’en-gagement physique qui ont marqué les organismes, c’est certain… mais également les retrouvailles, la veille au soir avec le sacro saint Petit écran présent dans toutes les chambres. Le «  Service d’étage  » a pourtant scru-puleusement étudié le programme de CANAL + afin de prévenir toute diffusion «  d’œuvre de l’esprit  » par trop inadéquate. Mais c’était sans compter sur ce maudit ballon rond, maintes fois honni sur nos terrains, mais au final si captivant. Peu avant 7 heures donc, les passages répétés à 5 minutes d’intervalle par l’équipe

des « Sergents de Semaine » poussent tout ce petit monde vers l’espace petit déjeuner. Nouvelle retrouvaille avec la modernité : après la télévi-sion, le Nutella ! Le timing est serré. Dans les valises les affaires s’entassent (c’est le verbe approprié n’en doutons pas…) promptement. Le linge sale côtoie le propre, les chaussures à crampons, les affaires de toilette. Rien que de très normal en somme. Et c’est la ruée vers notre équipage Chaumont, direction le château de Molay Litry ou Minimes et Poussins doivent déjà attendre l’arme aux pieds et le paquetage sur le dos. C’est chose faite 20 minutes plus tard, et l’ensemble du contingent neuilléen se répartit les places dans le car se-lon les règles antédiluviennes et in-défectibles. Les plus avancés en âge (Minimes) trustent les places du fond, les Benjamins la partie intermédiaire, les petits (Poussins) étant tradi-tionnellement relégués à l’avant du véhicule. Le personnel anglo-saxon du château, rassemblé sur le perron façon promotion Voltaire de l’ENA,

agite la main et ponctue de grands sourires ses «  bye bye  » et autres « have a nice day ».Cap sur le Mémorial de CAEN, afin de récupérer le guide qui nous accom-pagnera, la matinée durant, dans la visite de ces lieux chargés d’histoire et de mémoire. L’ambiance est calme, les yeux fatigués. Mais les rangs du fond bruissent de chuchotements et rires étouffés. On devine quelques plaisanteries «  rugbyesques  » sus-ceptibles de n’amuser que quelques pré-adolescents à la moustache tout juste naissante. LE guide ? ? LA guide ? ? Toutes les hypothèses sont évo-quées. La masculine est rapidement écartée au profit de celle unanime-ment espérée, le tout en des termes qui conduiraient le RCPN à une assi-gnation devant la Chambre Civile du Tribunal de Grande Instance de Saint Lô si Mme Najat VALLAUD-BELKACEM avait quelques accointances parmi nous. Les pronostics vont bon train, les accompagnants goguenards se piquent au jeu. A 10 minutes de l’ar-rivée, « LA guide «  locale » avec tout ce que cet épithète peut avoir de sous-entendus, tient la corde.

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Quelques instants plus tard Marie-Gabrielle (c’est son petit nom) monte les quelques marches qui séparent le macadam du parking de l’allée centrale du bus. Le silence est as-sourdissant... et le taux de testosté-rone bondit pour atteindre des som-mets inégalés depuis la dissolution de l’équipe féminine de natation Est-Allemande. Les présentations terminées, le car prend la direction de Colleville-sur-Mer au rythme des explications distillées dorénavant par NOTRE guide.15 nations représentées, 156  000 soldats engagés en Normandie ce 6 juin 1944, 132 000 à avoir débarqués ; les chiffres impressionnent, mais ce sont incontestablement les 10  000 croix et étoiles blanches du cime-tière américain qui témoignent du sacrifice consenti. Au milieu de cette nécropole les enfants sont respec-tueux, curieux et attentifs aux expli-cations ou se mêlent la grande et la petite Histoire.

Le retour vers le Mémorial de CAEN et la visite de l’après-midi se précisent. Deux étapes sont prévues avant d’y arriver  : Arromanches et son port ar-tificiel qui permit aux Alliés d’ache-miner la logistique et le matériel né-cessaire à la poursuite des combats, et ASMELLES dont le parking en bord de mer sera en mesure d’accueillir 53 rugbymen affamés. Marie-Gabrielle nous abandonne à Arromanche après avoir, bien volontiers, partagé ses ex-plications techniques avec un Malo et des frères RANOUX incollables en matière de béton et de génie civil britannique.

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Une dernière fois, les 3 sections se répartissent hiérarchiquement les sièges en fonction des âges et des ca-tégories. 3 heures de route pour arri-ver jusqu’à Neuilly et restituer à leurs parents des enfants fatigués mais, nous l’espérons, ravis de ce voyage... 3 heures pendant lesquelles les 10 accompagnants espéreront que les 53 enfants qu’ils ont levés, couchés, entraînés, surveillés et houspillés présenteront les signes de fatigue salvateurs qui permettront d’envisa-ger un retour dans le calme. Douce illusion ! ! ! Les sandwichs confec-tionnés le matin même au château par nos hôtes anglo-saxons à peine engloutis et c’est un cyclone qui s’abat sur le car et ses occupants. 3 heures durant, les usagers de l’auto-route A13 vont profiter de 106 fesses neuilléennes collées aux vitres du bus... 3 heures durant, 10 accompa-gnants et un conducteur stoïque ré-viseront les chansons paillardes que les années ont consciencieusement archivées dans un coin de leur mé-moire… 3 heures durant, 21 Poussins s’assureront que 21 Benjamins sont bien ceux qu’ils prétendent être. Ces derniers mettront un point d’hon-neur à les rassurer... 3 heures durant, 11 Minimes auront à expliquer très pédagogiquement à 21 Benjamins qu’ils ne pourront occuper les places du fond que l’année prochaine... 3 heures durant ! ! ! Et puis, 300 km et un changement de chauffeur sur une aire d’autoroute plus loin, avec une grosse heure et demi de retard sur le timing convenu, 53 chérubins embrassent leurs ma-mans avec l’innocence d’un agneau à naître.

Le troisième pique-nique du week- end est englouti les cheveux au vent, avec une organisation militaire. Le temps pressant, les effectifs sont rassemblés, comptés et poussés manu militari vers le car. Tof et sa camionnette «  footballistique » nous attendent déjà au Mémorial pour la dernière visite de la journée. Ce sera la plus longue pour nos rugbymen. Les esprits se dispersent légèrement devant les témoignages des atrocités commises.

La guide, quoiqu’Ukrainienne, est aussi brune que Marie-Gabrielle était blonde. La fatigue s’accumulant l’attention se relâche. La projection d’un dernier documentaire, la prise d’assaut de la boutique de souvenirs et il faut partir. L’horloge tourne, et le compteur qui va réglementairement contraindre Issam à rendre le volant pour les 12 prochaines heures, également.

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Description du staff

Les zéducs

Mehdi est un cumulard. Joueur du RCPN jusque l’an dernier -il persiste, mais dans son club d’origine-, entraî-neur junior, coordinateur de l’école de rugby, coach en chef des benja-mins, cheville ouvrière des formali-tés et licences, il a, forcément, trop de temps libre pour résister à l’appel du large et d’un voyage. Son autorité d’ancien sous-off parachutiste et ses 100 kg en font un chef écouté ten-dance craint.

Stanislas parachève avec ce voyage sa première année de coaching. Il joue en junior, ce qui en fait dou-blement l’élève de Mehdi. Calme, observateur, Stanislas apprend vite des uns et bien aux autres. Au club depuis l’école de rugby, il découvre le voyage côté gardien.

Gisèle est une des révélations du contingent Staps (les futurs agrégés de gymnastique) 2013. Discrète, elle a pris son temps pour définir puis imposer son style aux turbulents ados dont elle a la charge. Un temps d’adaptation logique, car c’est sur les parquets de basket qu’elle a forgé son expérience sportive et son corps d’athlète.

Ludovic est lui aussi étudiant en Staps. Épaules de déménageur, taille de boxeur et sourire ultra-brite, il achève d’être agaçant en montrant une humeur solidement joviale. Joueur de rugby à bon niveau, hélas pas au RCPN, Ludovic est le coach grand frère par excellence, avec tout ce que cette charismatique approche offre comme avantages et pose comme limites auprès des monstres.

Iméne boucle sa deuxième saison en Poussins. Elle a pris du galon et pré-pare son brevet cette année. Staps encore pour cette élégante au corps toujours en rébellion (qui a dit soma-tisation ?), qui cherche encore quel sport à sa préférence ! Affective, at-tentive, elle peut brosser de chacun de «ses» joueurs un portrait qui sur-prendrait plus d’un parent...

Bastien entraîne les Benjamins, pré-cisément la catégorie où il découvrit le rugby, 7 ans plus tôt. Ce demi-de-mêlée bien trop grand et longiligne pour le poste est un touche-à-tout brillant, notamment multi-instru-mentiste au sein des Raging Poodles, ze groupe de le cleube. Il préparait son brevet cette saison, ce qui n’a pas nuit à sa progression permanente !

Kevin n’entraîne les Minimes que depuis février, mais à voir comme les joueurs l’écoutent, ou en douterait. Son quintal de muscles n’y est pas étranger, et vaut à ce solide centre d’être surnommé l’Anesthésiste par ses collègues seniors, qu’il a rejoints en septembre. Étudiant en histoire, dirigeant scout, apprenti guitariste et bénévole dans l’âme, c’est une recrue inestimable.

J’allais oublier : âge moyen, Mehdi mis à part : 20 ans. Le futur du club a de l’avenir !

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Les parents dirigeants

Isabelle est, en compagnie de son mari Phung, dirigeante M11. Recru-tée et soutenue par Igor, elle met à l’ouvrage une bonne humeur à peu près permanente, même quand elle râle  ! Bavarde, curieuse, Isabelle est toujours partante.

Phung est en apparence moins disert, mais on découvre au fil du voyage qu’il suffit de trouver le(s) bon(s) sujet(s) pour qu’il cause ! Pince-sans-rire, observateur et d’une humeur aussi constante que le ciel normand ne l’est pas, Phung agit avec discré-tion et efficacité.

Philippe est dirigeant M13 depuis la rentrée dernière. Fiable, volontaire, observateur, il a montré une capa-cité à tout comprendre très vite qui l’expose dangereusement aux solli-citations du club… On voit rarement Philippe s’énerver, c’est d’autant plus impressionnant quand ça se produit.

Igor est, comme Mehdi, un cumulard : dirigeant M13, joueur de rugby à 5 (c’est le jeudi à l’heure du déjeuner, pour les parents motivés  !) et junior au RCPN dans les années 90, sponsor du voyage et rédacteur de ce livret, c’est un être méticuleux, organisé et, ce qu’il ne faut jamais oublier, même quand il rouleau-compresse, sen-sible !

Philippe est joueur et dirigeant senior. Il a prêté main forte à Kevin auprès des minimes. Il a accompa-gné la plupart des voyages « école de rugby » de l’ère récente et fut même chef de délégation en Périgord, l’an dernier. Son expérience, son calme, son sens de la décision et son excep-tionnel talent de guitariste en font un camarade indispensable.

Quant à moi, votre dévoué Prez, je sais qu’il faut un garde-chiourme en chef, un chauffeur de minibus (nous étions trop nombreux pour le car, au moins à l’aller), un débrouilleur d’im-pondérables et un musicien pour faire la blague et comme je suis près de vos sous, j’ai refusé d’embaucher tout ce monde et m’y suis collé.

Le tour du casting ne serait pas clos sans un clin d’œil à Tom, Thibault, Victor et Sam, éducateurs restés à Paris, ainsi qu’au discret Gilles. Mer-ci à Gabriel, SecGen et Derek, Trez, pour leur contribution à la bonne préparation du voyage. Merci à Alain d’Avranches et Jeannot de Saint-Lô !

Tof

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