Livret histoire-de-malakoff

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De la prairie de Mauves à la construction de la cité L’Histoire de Malakoff De la prairie de Mauves à la construction de la cité

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De la prairie de Mauves à la construction de la cité

L’Histoire de Malakoff

De la prairie de Mauves à la construction de la cité

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Depuis 1999, les Archives municipales de Nantes proposent d’accompagner les habitants et les associations dans leurs projets

relatifs à l’histoire des quartiers.C’est dans le cadre de cette mission qu’une série de témoignages a été collectée auprès d’un groupe d’habitants du Vieux Malakoff.Ce travail a donné lieu à la publication d’un livre « Vieux Malakoff : un quartier, des mémoires », disponible en consultation à la boutique.L’album photos que nous vous proposons de découvrir a été réalisé àpartir de cet ouvrage et en collaboration avec les Archives municipales.

« Vieux Malakoff : un quartier, des

mémoires » raconte l’histoire et la vie

de ce quartier-village isolé au cœur de

la ville, encerclé par l’eau et les voies

ferrées. La parole des habitants nous

restitue l’ambiance villageoise du

quartier avant la guerre, ses joies, ses

coups durs comme les inondations mais

surtout les bombardements de 1944 qui

marquent une rupture. Le quartier se transforme alors avec la reconstruction des

années 50 puis avec l’édification de la ZUP Malakoff au début des années 70.

REMERCIEMENTS

Les Archives municipales remercient chaleureusement les habitants qui ont accepté d’accorder leurs témoignages : Monsieur et Madame Bernier, Monsieur Braud, Monsieur Brugier, Monsieur et Madame Carsenat, Monsieur Cattoni Mario, Monsieur et Madame Cattoni Raymond-René, Monsieur et Madame Charon, Monsieur Cocquio, Madame Faucher, Monsieur Leray,

Madame Normand, Monsieur Robert, Madame Rondeau, Monsieur et Madame Vergonjade, Madame Vouzellaud.

Crédits photos : Archives municipales / Ville de Nantes. Recueil et transcription des témoignages, recherche iconographique : Nathalie Barré / Archives municipales / Ville de Nantes.

APPEL À TÉMOIGNAGESVivre à Malakoff, des années 70 à nos jours

Le quartier s’apprête aujourd’hui à tourner une nouvelle page de son histoire avec le Grand Projet de Ville. Dans la continuité de

l’opération « Vieux Malakoff : un quartier, des mémoires », un travail sur l’histoire de la cité s’engage.

Pour ce deuxième volet, les Archives municipales de Nantes en collaboration avec le journal Malakocktail engagent une série d’entretiens avec les habitants du quartier. L’objectif consiste à collecterles témoignages d’habitants sur la cité, la vie à Malakoff, l’évolution du quartier des années 70 à nos jours… Si vous souhaitez participer à cette écriture de la mémoire du quartier,n’hésitez pas à vous adresser à la boutique GPV. Les habitants qui souhaiteraient mettre à disposition des photographies du quartier sont les bienvenus.

Vous souhaitez nous contacter :

Archives municipales - Nathalie BarréTél. 02 40 41 93 90

Malakocktail - Fabienne LetertreTél. 02 40 35 03 80

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La naissance du quartier

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La prairie de MauvesUne prairie d’eau

Le site de la Prairie de Mauves s’étendait du canal Saint-Félix aux communes de Mauve et de Sainte Luce.

La prairie était traversée par quatre cours d’eau : la Loire, l’étier de Mauves, le gué Robert et le canal Saint-Félix.

Plan Bilange / 1836

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L’étier de Mauves et le ruisseau du Gué Robert

Au début de siècle, la prairie accueillait des fermes et des tenues maraîchères. Les bords de Loire étaient le rendez-vous des

pêcheurs et promeneurs du dimanche. L’étier de Mauves (également dénommé Seil) était une petite rivière.Elle prenait sa source dans la commune de Sainte Luce et se jetait dans le canal Saint-Félix.Lors de l’implantation de la gare d’Orléans, l’étier de Mauves devient le canal de la Gare.

L’étier de Mauves devenu canal de la Gare / 1932

Le ruisseau du gué Robert se jetait dans l’étier de Mauves avant soncomblement au XXème siècle.

« Le Gué Robert prend sa sourcedans une tenue maraîchère deDoulon. Il existe toujours, busé, ilpasse sous un grand immeuble etse jette dans la Loire dans la trajec-toire de la rue du Pont de l’Arche. »

Le pont de la Moutonnerie est un petit ouvrage construit au-dessus dugué Robert qui n’a d’eau que lors des crues. Il commande l’entrée de lagare fluviale côté est. Ses portes empêchaient les eaux de la Loired’inonder le boulevard Sébastopol (Stalingrad) au moment des crues.

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L’écluse

Au moment du comblement du bras nord de la Loire et du creusement du tunnel sous les cours Saint-André et Saint-Pierre

pendant l’entre deux guerre, l’écluse Saint-Félix fut construite pourcommander le cours nouveau de l’Erdre dans le canal Saint-Félix.

Construction de la nouvelle écluse / 1931

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L’industrialisation dessine le quartier

Terminus de la ligne Paris à Nantes, la gare de la Compagnied’Orléans est inaugurée en août 1851. Elle est implantée en

bordure de l’étier de Mauves.En 1887, c’est la gare de l’État qui est installée sur la Prairie des Ducs.Les deux gares doivent être reliées. Ainsi sont construits le pont Résalet les ponts de Vendée qui desserviront la ligne de Bordeaux.Un nœud de voies de chemins de fer se forme alors sur la Prairie de Mauves.

Le développement des communications ferroviaires

Plan Jouanne Véloppé / 1914

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« Sur le quai Malakoff, il y avait beaucoup defemmes qui travaillaient chez "Lulu". Alors"Lulu", c’était le cornard, c’était le signal pourles gens qui rentraient vers une heure et demie,et la manufacture, c’était la cloche. On sentaitle tabac ou le gâteau, ça dépendait du vent, onavait la météo comme ça ! ».

Texte original de la pétitionEn 1875, une pétition des propriétaires du quartier de la Prairie de Mauves retracel’urbanisation de la prairie dans sa partie ouest (l’actuel Vieux Malakoff). Extrait :

« Longtemps avant l’établissement de la gare du chemin de fer de Paris à Orléans, quelquespropriétaires, assurément bien inspirés avaient tenté d’utiliser les vastes terrains de la Prairiede Mauves dans la partie qui avoisine le plus le quai de Richebourg et le canal Saint-Félix.

Depuis la construction de la gare de Mauves, la rivière la Seille a disparue, elle fut remplacéepar le canal de la gare et le pont Tracktir mit la ville en communication avec le nouveau quartier et la prairie. Les terrains riverains de la chaussée furent vendus et les acquéreurs créèrent de toutes pièces un quartier nouveau d’une superficie considérable au moyend’énormes quantités de remblais, extrait à grand frais du lit du fleuve.

Dès 1850, quelques usines s’établissant sur le sol artificiel y provoquèrent un mouvement et une activité qui depuis s’accrurent rapidement. Quoique l’initiative privée fut toutes ces choses et que les rues restassent la propriété des riverains, les municipalités qui se sontsuccédées à Nantes ne sont pas toutes restées indifférentes à cette transformation, l’une d’elledota les quais et rues du quartier de noms glorieux : quai de Lourmel, rue de Cornulier. Ce fut une sorte de prise de possession que cette apposition des plaques de la ville sur les murs de la rue de Cornulier, mais là se borna la sollicitude de l’administration d’alors… »

La naissance d’un quartier

L’usine LU et le quartier de la Prairie de Mauves / 1930L’usine LU et la gare d’Orléans / 1930

Le quai de Lourmel en bordure du canal de la gare / 1931

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Le quartier avant la

seconde guerre

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Les inondations de 1936

Avant le remblaiement du chemin qui la bordait, chaque hiver la Loire sortait de son lit et inondait l’ensemble du quartier de

la prairie de Mauves tant dans sa partie urbanisée que dans sa partiechampêtre. Au cours du XXème siècle, les crues de 1910 et de 1936furent les plus importantes.

« Tous les ans, nousétions inondés. Main-tenant les inondations,ce n’est plus ce que çaa été avec les travauxqui ont été effectués.Mais avant, il y avaittrois, quatre, cinqcrues tous les hivers,alors il fallait monterles meubles sur descales. »

« Je suis née en pleine crue, la plus grande de 1936 et le docteur qui estvenu me mettre au monde a été obligé d’emprunter une barque parceque la maison était entourée d’eau ce jour-là. »

Le quartier inondé, à l’angle de la rue de Cornulier et

du quai Malakoff.

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Les activités maraichères

Une ferme sur la prairie de Mauves après le pont de Résal / 1946

« Mes parents avaient cette grandemaison au Chemin du Pont del’Arche. Et après, ils se sont installésPrairie de Mauves. Alors, ils ont cultivé l’osier, les fleurs, les arbresfruitiers, les légumes. »

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Les activités agricoles

« Je me souviens très bien de MadameTinguy qui était au bout de la rue du préGauchet. Ses vaches étaient dans la prairiede Mauves. Elle vendait tous les soirs du laitqu’elle avait tiré. Elle le vendait aux gens duquartier ce qui était précieux pendant laguerre parce que nous n’avons pas manquéde lait. Tous les soirs, on allait avec nosbidons chercher le lait, il y avait toujoursplein de monde et ça parlait. »

« Dans la prairie, il y avait uneferme et du bétail. Je vous assureque le chemin que j’empruntaispour rejoindre la Loire, au prin-temps, c’était la joie. Ça sentaitl’aubépine tout le long, c’étaitchampêtre. »

La prairie de Mauves et le pont de Vendée / 1946

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L’entreprise Charon, quai Malakoff / 1946

Commerces et entreprisesDifférents artisans ont continué à s’installer sur le site, comme

les confiseries Bonté et Pinson, l’entreprise Charon qui fabriquaitdes fûts et des citernes, et encore l’entreprise Cattoni, spécialisée dans la maçonnerie.

L’entreprise Charon

« Mon grand-père tenait un café place du Bouffayqui existe toujours et ensuite il s’est installé… Enfait, c’est toute une histoire… J’ai entendu parlerqu’il avait essayé de vendre des pommes de terrepour faire autre chose que le café. Puis, il s’estaperçu que dans les autres cafés, les tenanciersrecevaient le vin, le porto en fûts et ils ne savaientpas quoi en faire. Alors il a eu l’idée de racheterles fûts aux autres cafetiers et il a commencé àles vendre dans le pays du Muscadet. (…)Comme il avait son commerce place du Bouffayet son appartement, rue Henri IV, qui était sonbureau en quelque sorte, il a donc cherché un terrain qui n’était pas trop loin et le quartierMalakoff était celui qui était le plus près. »

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L’entreprise Cattoni

Inondation dans la cour de l’entreprise Cattoni

L’entreprise de bâtiment Cattoni, rue de Cornulier / 1946

« Mon père est parti d’Italie pour chercher dutravail. Il a fait un premier chantier en Suisseaprès un autre dans le Nord. Il est arrivé àNantes en 1927 parce qu’il a eu un chantier aumoment de la construction de la cité del’Hermitage. On a habité de 1927 à 1932 ave-nue Georges Bizot et en 1932 mon père aconstruit rue de Cornulier et il a monté uneentreprise de maçonnerie. Toute la famille estvenue même les ouvriers. »

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« Delphine Cattoni, c’était la première fille deJoseph Cattoni, celui qui a créé l’entreprise.Elle donnait des soins aux habitants du quar-tier, elle faisait des piqûres. Déjà sa tantemais aussi sa mère faisaient la même chose.C’était des gens très, très croyants… et àl’époque, il n’y avait pas de bonnes sœurs quipassaient dans le quartier. »

Delphine Cattoni

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La vie commerçante

Le café du chaland qui passe / 1934

Les Docks de l’Ouest, rue de Cornulier / 1934

« Il y avait beaucoup d’épiceries, il y en avait au moinsdeux dans la rue de Cornulier avec l’Épargne del’Ouest, les Docks de l’Ouest. En tout cas aujourd’hui,tout a disparu, il n’y a que quelques cafés qui sont restés comme le café du boulevard. »

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Ambiance de bords de LoireLes bateaux-lavoirs

« Il y avait trois bateaux-lavoirs surl’étier de Mauves. Je les ai connus,ma mère allait faire sa journée delessive. Ensuite, l’étier a été combléet les trois bateaux ont été halés aubord de la Loire au bout du quaiMalakoff. »

« Au bateau, il y avait tout cequ’il fallait. Il y avait les gar-gotes, c’était là où l’on mettaitle linge à bouillir. Chaque blan-chisseuse avait son battoir,elles appelaient ça unbandra. »

« Sur le bateau, c’était assez convivial. C’est là que les femmes déchargeaient tous leurs soucis ou parlaient de leurs joies. Il y en avaitqui avait des naissances à fêter, descommunions, tout ce qui pouvaitréjouir la famille. C’était l’occasionde bavarder, de raconter des histoires un petit peu crues qui faisaient rire tout le monde. C’étaitun lieu pour les femmes. »

Les bateaux-lavoirs sur la Loire en bordure du quai Malakoff / 1939

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Les guinguettes

« Le dimanche, les Nantais aimaientvenir nombreux se promener à pied lelong de la Loire, ils aimaient s’arrêterl’été pour se rafraîchir dans les troisrespectables guinguettes : Robinson,Monplaisir, Ragueneau. C’était le bontemps ! On y dégustait un verre tran-quillement en mangeant une galette deblé noir. »

Le restaurant Robinson sur la Prairie de Mauves / 1946

« Ce sont mes grands-parents quiavaient le restaurant Robinson et c’estma grand-mère qui faisait la cuisine.Après ce sont mes parents qui ont prisla suite. C’était très fréquenté ledimanche, il y avait une jolie terrassequi donnait sur la Loire, il y avait desmarronniers. »

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La construction du Parc des Sports

Le quai Malakoff remblayé, emplacement du futur stade / 1933

« Quand le stade a étéconstruit, mon mari quiétait fou de rugby, allaitv o i r l e s m a t c h e s l ed i m a n c h e e t m o i j e mettais mon fils à Guignolqui était sur les cours. Àla fin du spectacle, j’allais chercher mon mari austade. Le stade Malakoff,c ’ é t a i t u n e a f f a i r e formidable, il y avait descafés tout autour. »

« Avant la construction du stadeen 1936, c’était un terrainvague. Il y avait des terrains desable, où l’on jouait. »

« Les soirs de match, c’étaittellement bruyant qu’il fallaitou s’en aller ou y aller… Moi, j’allais aux matchs.Après, il y avait de l’ambiance,on allait au café du Parc desSports. »

Le stade Malakoff, construction des gradins / 1937 Le stade Malakoff, construction de la tribune des premières / 1937

Inauguration du stade en 1937 par les habitants du quartierP

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La guerre et les bombardements

1944

Àquatre reprises, le quai Malakoff et la prairie de Mauves ont eu à subir les bombardements (le 28 mai, les 6,7 et 15 juin 1944).

Ces bombardements alliés visaient les voies ferrées et les ponts afin de retarder la convergence des troupes allemandes vers le front de Normandie.

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Le quai Malakoff et la prairie de Mauves bombardés / 1944

« Nous avons subi les bombardementsen 1944. Le premier bombardementsur la prairie de Mauves est tombé le28 mai à 1 heure du matin. Alors là,notre exploitation a été labourée defond en comble, la maison a été bienébranlée mais elle était encore habi-table (…) Par contre, sur la prairie, il yavait une dizaine de trous de bombes àenfouir une maison de deux étages. »

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« Après ça a été les 6 et 7 juin enpleine matinée. Alors là le quaiMalakoff a vraiment pris. Lesbombardements visaient la garede Nantes et la ligne de chemin defer qui partait sur Pornic. Ça n’apas été du tout atteint, ils ont touteu sauf la ligne et la gare. Au dernier bombardement du 15 juin1944, en pleine matinée, le quaiMalakoff a encore repris un coupsur la figure ».

Immeubles détruits par les bombardement quai de Lourmel / 1944

Quai Malakoff / 1946

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« Il y a eu le feu au moment des bom-bardements sur le quai de Lourmel, touta été brûlé. Ma mère disait qu’elle avaitvu flamber sa maison. Elle travaillait à laManu et au moment du bombardement,ils se sont mis aux fenêtres et ils ont vu tout le quai flamber. Il est resté la maison Forgue, la maison à côté de là oùsont les Compagnons maintenant ».

« Après les bombardements, tout lemonde est parti se réfugier en dehors deNantes. Il y a eu très peu d’irréductiblesqui sont restés ».

Immeubles détruits par les bombardements quai de Lourmel / 1944

Immeubles détruits par les bombardements quai de Malakoff / 1944

Immeubles détruits par les bombardements quai Malakoff / 1944. Au fond, le stade Malakoff et devant la maison Bagatelle.

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Le temps de la reconstruction

1950

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« En 1952, ce n’était pas reconstruit etnous avons été parmi les premiershabitants à revenir ».

« Comme le quartierétait inondable, il a falluremblayer avant dereconstruire ».

La reconstruction du quartier, angle de la rue de Cornulier et du quai Malakoff / 1946

Construction de nouveaux immeubles rue des Remorqueurs au début des années 50

Page 25: Livret histoire-de-malakoff

« Les grands immeubles ont été reconstruits vers1955. Vous savez à l’époque faire des immeublescomme ça, ce n’était pas comme maintenant, çamettait au moins deux ans. C’était par tranche et enplus, il y avait toute la longueur du quartier àreconstruire ».

Construction des nouveaux immeubles « Sabrasat » sur le quai Malakoff / 1955 Le quai Malakoff reconstruit / 1955

Page 26: Livret histoire-de-malakoff

« Quand nous somme revenus, le quartier avaitchangé. Nous avons retrouvé certains anciens habi-tants mais la guerre a quand même été une ruptureparce que ça n’avait plus le même caractère. Cen’était plus le caractère des maisons ouvrières, ce n’était plus tout à fait la même chose. Toute lapartie de Malakoff a été détruite, ça a donc étéreconstruit différemment, c’était fatal et ce n’étaitpas les mêmes gens ».

Rue de Cornulier au début des années 50

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La cité Malakoff

1970

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Àla fin de la guerre, la municipalité envisage une mise en valeur des terrains

de la prairie de Mauves.La construction de la cité est directementliée à l’urbanisation de l’île Beaulieu. En 1960, un plan de ZUP est approuvé. Il prévoit 6500 logements dont 1500 sur Malakoff.

Remblaiement du site de la future ZUP Malakoff / 1967

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« La construction de la cité a commencé vers 1968,c’était même la promenade du dimanche quand on nevoulait pas aller trop loin. On allait voir les travaux avectout le sable qu’ils avaient amené et puis les pilotis qu’ilsont enfoncé à 30 mètres dans le sol parce que les tourssont construites dans le sable ! C’était quand même unecuriosité à voir. »

Les premières pierres de la cité Malakoff / 1968

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Entre 1967 et 1971, 1658 logements sont

construits à Malakoff.L’opération est confiée à quatre

architectes nantais : Évano,Cormiel, Choisel et Leroux.

Onze tours de seize étages et cinqbarres courbes de 200 mètres

de long et de 10 étages que les habitants appelleront

rapidement « les bananes ».Les barres reprennent

la double courbe de la voie ferrée.

La naissance de la cité / 1970

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« Au départ, tout le monde été satisfait parla construction de la cité. Ils pensaientmême que ça allait apporter une sorted’essor au quartier mais de toute façon, ily avait cette voie ferrée qui enclavait lequartier. Le quartier a toujours été difficiled’accès ».

Le vieux et le nouveau Malakoff / 1983