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Classiques Contemporains & Rudyard Kipling Histoires comme ça LIVRET DU PROFESSEUR établi par Laurence Sudret professeur de Lettres

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Classiques Contemporains&

Rudyard KiplingHistoires comme ça

LIVRET DU PROFESSEURétabli par

Laurence Sudretprofesseur de Lettres

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SOMMAIRE

DOCUMENTATION COMPLÉMENTAIRERudyard Kipling ....................................................................................... 3Le Livre de la jungle .............................................................................. 4Le conte : un genre littéraire .......................................................... 5

POUR COMPRENDRE :quelques réponses, quelques commentaires

Étape 1 La Baleine et son gosier .................................................... 6Étape 2 Le Rhinocéros et sa peau .................................................. 7Étape 3 Le Léopard et ses taches ................................................... 9Étape 4 L’Enfant d’Éléphant ........................................................... 10Étape 5 La Complainte du petit père Kangourou ................ 12Étape 6 Le Chat qui s’en va tout seul ....................................... 14Étape 7 Les contes africains ......................................................... 15Étape 8 Bilan d’ensemble ............................................................... 16

Conception : PAO Magnard, Barbara TamadonpourRéalisation : Nord Compo, Villeneuve-d’Ascq

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DOCUMENTATION COMPLÉMENTAIRE

Rudyard Kipling (1865-1936) : un voyageur…

Rudyard Kipling est né à Bombay. Son père est artiste et professeur de sculpture. Durant ses jeunes années en Inde, Kipling est très heureux. L’Inde et ses beautés, ses paysages le ravissent. Malheureusement, alors qu’il a à peine six ans, il est envoyé en Angleterre dans une famille d’accueil. Le bonheur de Kipling prend fi n et il vit quelques années diffi ciles, qui infl uencent certains de ses futurs écrits.

Quand il a 12 ans, il est inscrit dans un collège près de Bideford. Le directeur de cet établissement, ami de son père et de ses oncles, s’occupe de lui et le pousse vers la littérature. Stalky & Co, publié en 1899, s’inspire de cette période.

En 1882, alors qu’il a 16 ans, il rejoint en Inde ses parents installés au Lahore. Là-bas, il collabore au journal le Civil & Military Gazette, mais ce travail ne l’em-pêche pas d’écrire pour son propre plaisir : poèmes et nouvelles occupent son temps libre. Assez vite, ses écrits sont publiés et marquent le début de la reconnaissance du public.

En 1889, il repart en Angleterre. Les voyages de son enfance annoncent ceux qu’il fait par la suite. En eff et, sa vie est marquée par les déplacements de continent en continent (cf la question 13 du livre de l’élève, p. 75). À partir de cette date, il entame un long périple passant par l’Afrique du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande pour rejoindre l’Inde, où Kipling apprend la mort de son ami et collaborateur littéraire, Wolcott Balestier (1891). Il rentre rapidement en Angleterre où il demande la main de la sœur de Balestier qu’il épouse en 1892. C’est cette même année qu’il publie un recueil de poèmes, Barrack-Room Ballads, qui lui apporte un succès fulgurant, aussitôt suivi par quelques nouvelles. Sa carrière est lancée et il commence à s’installer dans le monde littéraire.

Après un tour du monde, le couple décide de s’installer aux États-Unis dans la région d’où sa femme est originaire. C’est là qu’il écrit son célèbre ouvrage, Capitaines courageux (1897), ainsi que son non moins célèbre Livre de la jungle. Pendant ce temps, la famille Kipling s’agrandit et accueille deux petites fi lles : l’aînée du nom de Joséphine et la deuxième du nom de Elsie.

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Rudyard Kipling commence à écrire des histoires pour ses enfants et c’est ainsi que les Histoires comme ça, qui paraîtront en 1902, voient le jour. C’est pour sa fi lle aînée, Joséphine, que Kipling les écrit.

Les relations avec sa belle-famille ne sont pas toujours excellentes et c’est à cause d’une dispute que Kipling décide de retourner en Angleterre en 1896. C’est là que son fi ls, John, voit le jour ; la famille coule des jours paisibles et grâce au succès de Kipling, la vie semble plutôt facile jusqu’au jour où Joséphine meurt en 1899. Cette perte frappe le couple d’un coup terrible. Kipling change de maison, ne supportant plus la demeure dans laquelle il vivait jusqu’à ce jour tragique.

Après la gloire (il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1907), il connaît à nouveau le malheur. En eff et, il insiste pour que son fi ls, qui a pourtant été réformé à cause de sa mauvaise vue, entre dans l’armée. Le sort s’acharne et, en 1915, John meurt lors de la bataille de Loos. Kipling vit très mal ce malheur mais il continue d’écrire et certaines des nouvelles de cette époque comptent parmi ses meilleures. En 1922, il est nommé au poste de recteur de l’université de Saint-Andrews en Écosse et il occupe cette fonction jusqu’en 1925. Il continue d’écrire régulièrement jusque dans les années 1930. En 1935, il rédige son autobiographie : Something of myself. For my friends known and unknown (Deux-trois choses sur moi-même), mais il meurt en 1936 d’une hémorragie causée par un ulcère et c’est à titre posthume que son livre est publié en 1937.

Après avoir connu un certain déclin de renommée, la force du style et l’originalité des textes de Kipling connaissent un regain de célébrité et on le redécouvre depuis quelques années, même si une grande partie de ses ouvrages est méconnue.

Le Livre de la jungle

Cet ouvrage est un recueil de nouvelles qui, si elles furent écrites pendant le séjour de Kipling dans le Vermont, ont pour cadre l’Inde où Kipling fut si heureux quand il était jeune. Le livre est publié en 1894 et est suivi en 1895 d’un Second Livre de la jungle.

Comme l’indique le titre du livre, les nouvelles ont pour décor essentiellement la jungle indienne, et Kipling prend plaisir à nous faire suivre les aventures de Mowgli, un petit homme, confronté aux animaux sauvages et aux hommes adultes. Le lecteur suivra son évolution, son éducation…La liste des nouvelles est la suivante :

– Les Frères de Mowgli– La Chasse de Kaa– Au tigre, au tigre

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– Le Phoque blanc

– Rikki-Tikki-Tavi

– Toomai des éléphants

– Service de la Reine

Le conte : un genre littéraire

Ce genre littéraire désigne un texte narratif, un récit. En France, les contes trouvent leur origine dans l’oralité car les contes populaires étaient racontés lors des veillées ou bien par des professionnels pour distraire les seigneurs.

Les contes ressemblent naturellement aux autres textes narratifs (la nouvelle et le roman) puisque tous sont des récits. Toutefois, il a des caractéristiques qui lui sont propres et permettent de le repérer très facilement.

− Les textes sont courts et l’action n’a pas besoin d’avoir un déroulement chrono-logique cohérent. Le conteur ne s’attarde que sur les éléments qui ont un intérêt pour son récit et il laisse totalement les autres dans l’ombre. Il est rare de trouver dans un conte une analepse importante.

− Les personnages ne sont souvent nommés que par un prénom ou une caracté-ristique (Le Nautonier, l’Éthiopien…) ; c’est ainsi que le conteur suggère que son histoire est universelle et pourrait arriver à n’importe quel Nautonier…

− Les héros sont souvent des personnages simplifi és, sans psychologie développée, sans réelle personnalité. Le manichéisme est, en général, de rigueur : les personnages représentent une qualité, un défaut (la gentillesse, le courage, la force…) et l’intrigue est directement liée à ce trait de caractère.

– Le conte obéit à un déroulement précis : il suit un schéma narratif, étape par étape (comme le montre le livre de l’élève). Le conteur utilise en outre des formules-clés en début et en fi n de conte : « Il était une fois… », « Jadis… », « Il y avait… » et « ils vécurent heureux… », « c’est ainsi que fi nit l’histoire de… ».

– Enfi n, la place de l’imaginaire est presque totale : pas de vraisemblance, pas de réalisme. Le conte joue avec les repères de la réalité et tout est possible. C’est pour-quoi ce genre était tout particulièrement adapté à l’oral car il est très facile de faire ainsi rêver le public, ou de le faire rire…

Notons que cette oralité se trouve également dans les Histoires de Kipling qui sont bien des contes car ils sont tous présentés comme s’ils étaient racontés (à l’oral) à Mieux Aimée.

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POUR COMPRENDRE : quelques réponses, quelques commentaires

Étape 1 [La Baleine et son gosier, p. 62]

1 Il s’agit de Joséphine, la fi lle de l’auteur, pour qui il écrit ses Histoires.

2 Il s’agit de Judas qui se tint à gauche du Christ pendant la cène. Judas étant la fi gure du traître, on peut penser ici que le rapprochement tient au fait que le poisson joue un mauvais tour à la Baleine ; toutefois, dans son cas, il le fait pour se protéger.

3 Les passages concernés sont aux lignes 24, 26-27, 33-34 et 37-39. Le narrateur s’adresse directement à « Mieux Aimée ». Il sort à ce moment-là du cadre narratif de son histoire pour attirer son attention sur les points qui lui semblent importants. C’est ce procédé que l’on retrouve à nouveau aux lignes 81-82, quand il rappelle pourquoi il faut garder les bretelles en tête.

4 La langue est incorrecte et rappelle le style oral, comme si l’auteur ne voulait pas interrompre son récit et allait donc à l’essentiel en ne rappelant que ce qui compte.

5 Le poisson est appelé « Poisson-plein-d’astuce » et le Nautonier « homme d’in-fi nie-ressource-et-sagacité ». Cela ressemble à des surnoms et, en cela, ils répondent aux critères du conte dans lequel on nomme un personnage par un prénom, un surnom ou une caractéristique majeure.

6 L’accumulation se trouve aux lignes 50-53. Ce sont des verbes d’action qui veulent montrer une insistance : on a le sentiment que le marin est presque doué d’une énergie surhumaine et qu’il agit sans se fatiguer.

7 Cela rappelle le trajet en métro, en bus ou en train, lorsque le contrôleur ou le chauff eur annonce l’arrêt pour que les voyageurs descendent ou non. Ici, cela donne le sentiment que la Baleine n’a été pour le Nautonier qu’un moyen de transport.

8 Outre les répétitions des noms et le rappel fréquent des bretelles, Kipling joue sur la répétition des sons « Hi-ber-ni-en d’Hibernie » (ligne 85) et la répétition des formules : « s’en fut, nageant nageras-tu » (lignes 30 et 69).

9 Le Nautonier a agi ainsi pour éviter que la Baleine ne dévore quelqu’un d’autre. Comme elle ne pourra plus les avaler, les hommes seront tranquilles et ne craindront plus d’être engloutis dans la panse de ces gigantesques animaux.

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13 Les cétacés sont des mammifères marins qui se rapprochent beaucoup des poissons car ils vivent essentiellement dans l’eau. Toutefois, comme ils sont mam-mifères, ils ont besoin de revenir respirer à la surface régulièrement et peuvent, dans le cas contraire, se noyer. C’est dans cette famille que l’on trouve les mammifères les plus gros, le plus gigantesque étant la baleine bleue. Parce qu’ils pèsent très lourds, ils ne peuvent pas rester longtemps hors de l’eau sinon ils risquent d’être étouff és par leur propre poids.

On dit qu’ils font partie des mammifères les plus intelligents et les dauphins sont, dans ce domaine, très étudiés. Malheureusement, les chasses outrancières, la pollu-tion et la navigation maritime de plus en plus importante ont eu des conséquences catastrophiques sur leur habitat et leur nombre ces dernières années ; malgré la pro-tection organisée de ces espèces, leur avenir est bien sombre.

14 Le roman est Moby Dick qui a été publié en 1851. Il s’agit d’un cachalot gigantesque, blanc, qui donne son nom comme titre au roman.

15 Albion et Bergion étaient deux frères, des géants, fi ls de Poséidon. Hercule les combattit et les vainquit avec beaucoup de peine. Il avait utilisé toutes ses fl èches et se trouvait démuni. C’est alors que son père Zeus envoya une pluie de pierres, dont Hercule se servit pour vaincre ces deux géants.

Étape 2 [Le Rhinocéros et sa peau, p. 64]

1 On laissera de côté les subjonctifs de la fi n.

Imparfait Passé simple Emploiprit (l. 7) action de premier plan et unique

confectionna (l. 8) action de premier plan et unique

avait (l. 8) description

était (l. 9) description

mit (l. 10) action de premier plan et unique

permettait (l. 11) action de second plan

2 Le mot signifi e que le gâteau est très gros, beaucoup plus gros que tous les gâteaux que l’on peut voir ordinairement. On peut le remplacer par « gigantesque » ou « énorme ».

3 On constate que le seul « quoi ! » qu’il lance suffi t au Parsi pour avoir si peur qu’il lâche son gâteau et se réfugie tout en haut d’un palmier. C’est donc bien la preuve que le Parsi avait déjà très peur de l’animal.

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4 Les verbes sont au présent de l’indicatif : « connaissez » et « vais ». Ces verbes montrent que c’est le narrateur qui intervient et s’adresse directement à son interlo-cuteur/lecteur. Ce passage ne fait donc pas partie de la narration, de l’histoire. Cela rend le récit plus vivant.

5 Le Parsi annonce qu’il va se venger du Rhinocéros qui lui a pris son gâteau, et il le qualifi e d’« imprudent » d’avoir agi ainsi.

Ces quelques lignes rappellent les textes poétiques car elles sont écrites en vers et avec des rimes.

6 Ce passage signifi e que le Parsi est très heureux et qu’il a un sourire très large sur le visage. Ce bonheur est dû au fait qu’il a une idée comme le montre la ligne qui suit : il se « frotta les mains », geste que l’on fait quand on a une bonne idée en tête ou que l’on est satisfait de soi-même.

7 L’emploi successif des trois « et » au lieu d’un seul, ainsi que l’usage l’exige, est lié à la volonté du narrateur d’insister sur l’accumulation des actions du Parsi. Il montre qu’il a agi méthodiquement et soigneusement afi n d’obtenir le résultat escompté.

8 Les deux passages se trouvent aux lignes 69 (« roula ») et 71-72 (« frotta »). Ces deux répétitions donnent une allure poétique au texte et c’est également un procédé d’insistance afi n de montrer les eff orts que fait le Rhinocéros pour se débarrasser des miettes sans réussir.

9 Ce passage signale que tout ce que fait le Rhinocéros ne sert à rien, cela ne change rien car les miettes elles-mêmes n’en ont rien à faire.

10 La fi n du conte rappelle le début (page 14) : le Parsi et son bonnet d’où « les rayons du soleil » se refl étaient « avec une splendeur-plus-qu’orientale », et le four-neau. On parle alors de construction cyclique. Le lecteur comprend ainsi que cette fi n n’en est pas une et que le Parsi part vers de nouvelles histoires, qu’il va poursuivre sa vie.

12 « Il prend la peau, et il secoue la peau et il racle la peau, et il l’incruste de vieilles miettes sèches de gâteau qui grattent et de quelques raisins brûlés, tant et tant qu’il y a moyen. Puis il remonte dans son palmier et attend que le Rhinocéros sorte de l’eau et remette sa peau. »

On attirera l’attention des élèves sur les modes utilisés. 14 L’arche de Noé fait référence à un passage de la Bible, dans lequel on découvre

que Dieu a demandé à Noé de construire une arche et d’y faire monter un couple de chaque espèce afi n de les sauver du déluge.

Ce passage est souvent étudié avec les textes fondateurs. 15 Il s’agit du haïku japonais dont on trouve des exemples très facilement sur

Internet.

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On peut citer ceux de Basho, disponibles sur Internet à l’adresse suivante :http://nekojita.free.fr/NIHON/BASHO.html.En voici deux exemples :

premier jour de l’Anje pense à la solitudedes soirées d’automne

les fl eurs de quel arbreimpossible de savoirmais un tel parfum !

Étape 3 [Le Léopard et ses taches, p. 66]

1 Les adjectifs sont les suivants (avec, entre parenthèses, les mots auxquels ils se rapportent) : (herbe) « jaunâtre », (ils) « jaune-brun », (c’) « jaune-brun », (chat) « gris et jaune », (couleur) « jaunâtre, grisâtre et brunâtre ».

Les adjectifs ne varient pas et restent dans les mêmes couleurs et les mêmes teintes. Les derniers adjectifs ont un suffi xe dépréciatif, « -âtre », qui donne le sentiment d’une couleur sale et pas très nette. Cet emploi crée également une impression de réalisme puisqu’il est question de la jungle ou de la savane et que les teintes fauves sont prédominantes, associées à la couleur de la boue et de la terre.

2 L’Éthiopien est présenté « avec des arcs et des fl èches ». C’est donc un chasseur. La suite du conte nous donne raison car il est, en eff et, le compagnon de chasse du Léopard et ils chassent ensemble.

3 L’expression habituelle est « sur quel pied danser ». Le verbe est modifi é car les animaux sautent pour s’enfuir et pour échapper à l’homme et au Léopard.

4 Le narrateur utilise cette expression pour justifi er le niveau de langue soutenu de l’Éthiopien. Le narrateur le rapproche des adultes qui, aux yeux des enfants, ont souvent un langage plus compliqué.

5 L’accumulation se trouve aux lignes 74-75 : « hachée, tachée, tachetée, mar-quée, sabrée, barrée et bigarrée ». Ce ne sont que des participes passés de verbes du 1er groupe et cela permet ainsi d’avoir une répétition du même son [e] qui met la liste en valeur. Tous ces mots relèvent de l’idée de « taches » et cette accumulation est donc une fi gure d’insistance qui veut montrer à quel point la forêt est remplie d’ombres.

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On verra si les élèves ont été attentifs au fait que l’explication est donnée par le

narrateur lui-même dans la parenthèse qui suit.

6 Cette phrase est construite avec une succession de substantifs utilisés seuls au

début. Cette suite de substantifs a pour but de mettre l’accent sur le bruit et l’action,

semant le doute : le lecteur ne sait pas ce qui se passe et cela soulève le suspense.

7 Le niveau de langue est familier car la syntaxe et l’orthographe sont incorrectes.

Il aurait fallu, pour avoir le niveau de langue courant, dire : « où est votre déjeuner ? »

ou bien « où se trouve votre déjeuner ? ».

On peut donner deux explications à cela :

− le niveau de langue est familier car le conteur parle comme un enfant, puisqu’il

s’adresse à une enfant ;

− le niveau de langue baisse en fonction des personnages : l’Éthiopien a un niveau

de langue soutenu, le Léopard a un niveau courant et les diff érentes proies ont un

niveau familier.

8 Les dernières lignes disent « ils s’en allèrent et vécurent heureux ensuite, Mieux

Aimée, pour toujours. » C’est une formule fi nale que l’on trouve très souvent dans

les contes ; elle propose une conclusion donnant un bilan de ce qui a été fait (ils s’en

vont car ils ont fi ni ce qu’ils étaient venus faire) et une ouverture sur l’avenir (on sait

que leur histoire se poursuivra après la dernière ligne).

11 L’Éthiopie se trouve à l’est du continent africain, sur la ligne de l’Équateur.

Sa capitale est Addis-Abeba.

12 Le léopard est également appelé « panthère ». Elle peut être de pelage noir

ou bien tacheté ; dans ce cas on parle de « panthère nébuleuse » ou « panthère lon-

gibande ».

Étape 4 [L’Enfant d’Éléphant, p. 68]

1 Lignes 18-22, pages 27-28 : « Il posait des questions à propos de tout ce

qu’il voyait, entendait, éprouvait, sentait et touchait, et tous ses oncles et tantes le

cognaient ; ce qui ne l’empêchait pas de rester plein d’une insatiable curiosité ».

Cette phrase résume tout le second paragraphe, montrant que l’Enfant d’Élé-

phant ne peut s’empêcher de chercher des réponses alors que tous ses proches

essayent de le faire changer.

2 Ligne 93 : « mais vous serait-il arrivé de voir un Crocodile dans ces parages

circonvoisins ? » est une interrogation totale.

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Lignes 99-100 : « pourquoi fais-tu de ces questions-là ? » est une interrogation partielle.

Les deux questions sont écrites dans un niveau de langue soutenu.

3 Le nombre de questions est important car l’Enfant d’Éléphant, curieux, ne peut s’empêcher de s’interroger sur tout ce qu’il voit et entend. Il est nécessaire pour l’écri-vain de poser les questions que lance le personnage pour rendre son texte plus vivant.

4 L’Oiseau veut lui faire comprendre qu’il ne doit attendre aucune réponse de la part des adultes mais qu’il doit aller chercher tout seul les réponses à ses propres questions ; c’est son expérience qui les lui apportera.

5 Les adjectifs sont « écailleuse » et « fouettante » (ligne 76, page 30). Le premier adjectif défi nit l’apparence alors que le second suggère le « rôle » de la queue. L’un et l’autre se renforcent malgré tout car le coup de la queue est d’autant plus violent que la force s’ajoute au contact rugueux.

6 Le Python a un rôle qui évolue :

− page 30 : il frappe lui aussi l’Enfant d’Éléphant et refuse de lui répondre ; il semble être assez indiff érent ;

− page 32 (lignes 133-136) : on voit qu’il n’est pas indiff érent car il conseille au jeune curieux de se sortir au plus vite de cette situation qui va lui coûter la vie s’il ne s’échappe pas ;

− pages 33-34 (lignes 155-163) : il vient aider l’Enfant d’Éléphant à tirer plus fort que le Crocodile. Il contribue donc à le sauver et se range alors du côté des adjuvants.

7 Ligne 163 : « plop ». Cette onomatopée indique le son que fait le claquement de la trompe libérée d’un seul coup.

8 Il cherche un hippopotame car il lui faut un animal d’une certaine force s’il veut pouvoir vraiment « tester » la puissance de son nouveau nez.

9 Les autres membres de la famille vont vers le fl euve pour obtenir, à leur tour, une trompe. Cette décision est prise parce que l’Enfant d’Éléphant les cogne, à son tour, si durement qu’ils n’en peuvent plus (« à la fi n, cela chauff a tellement », ligne 261, page 38). Après avoir tous obtenu une trompe, l’équilibre des forces est établi et ils peuvent vivre en bonne cohabitation (« personne ne cogna plus personne », ligne 265, page 38).

11 La morale est que la curiosité d’apprendre et de savoir est toujours récompen-sée et rend plus fort, même si cela n’est pas évident dans un premier temps.

12 Avec la plus grande politesse, il s’excusa et lui demanda s’il avait vu quelque chose qui ressemblait à un Crocodile dans les parages circonvoisins.

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13 Les Aventures de Pinocchio – Histoire d’un pantin est un roman écrit par Carlo Lorenzini sous le pseudonyme de Carlo Collodi (1826-1890). Il a commencé à écrire Pinocchio en 1881 et le texte a été publié dans le Journal des enfants, sous la forme de feuilleton.

Étape 5 [La Complainte du petit père Kangourou, p. 70]

1 Page 39 : « Fais-moi diff érent de toutes les autres bêtes avant cinq heures de l’après-midi » (lignes 7-8) et « Fais-moi diff érent de toutes les autres bêtes et très populaire aussi par-dessus le marché, avant cinq heures de l’après-midi » (lignes 15-16).

Les deux impératifs « Fais-moi » ont la valeur de l’ordre (on le comprend avec la date limite qui est imposée), mais le Kangourou se montre alors ridicule car il ne peut donner des ordres à un dieu. C’est son orgueil démesuré qui le pousse à le faire.

2 Le premier dieu est qualifi é de « Petit » (ligne 4, page 39), le deuxième de « Moyen » (ligne 13, page 39) et le troisième de « Grand » (ligne 21, page 40).

Cette progression montre bien que l’orgueil de l’animal ne cesse de s’amplifi er car il va voir des dieux de plus en plus puissants.

3 Dans un premier temps, ce sont des dieux ; ils n’ont donc pas de raison à donner pour justifi er leur réponse. En outre, ils connaissent le Kangourou et savent que c’est un animal fat et borné et, par conséquent, qu’il n’est pas utile de perdre son temps en parole. Le troisième dieu d’ailleurs préfère agir et lui donner une leçon plutôt que de discuter.

4 Ligne 24, page 40 : « couru ». Ce mot désigne quelque chose ou quelqu’un de populaire, de recherché, mais il est aussi le participe passé du verbe courir, ce qui donne une idée au dieu.

5 La répétition est « Il fallait bien ! » que l’on retrouve entre chaque paragraphe ou presque ; cette répétition accélère le rythme du récit tout en donnant le sentiment que l’histoire est « vivante » et « réaliste ». Le lecteur ou « Mieux Aimée » se dira, en eff et, à chaque fois, que ce qui se passe est inévitable et qu’il n’était pas possible de faire autrement.

6 Ligne 84, page 42 : « Pauvre Chien Dingo ». L’adjectif qualifi catif « pauvre » vient soulever la compassion du lecteur car Dingo est, en eff et, le dindon de la farce. Il n’a fait qu’obéir à Nqong sans avoir rien voulu, il est épuisé et n’a rien mangé.

7 Alors qu’aux lignes 95-97, page 43, il commence par se plaindre de ce qu’il vient de subir, il se reprend par la suite et fi nit par se taire. Il comprend que s’il

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se plaint encore, la leçon continuera et qu’il aura tout à y perdre (lignes 108-112, pages 43-44).

8 Cette ligne est drôle car on nous dit que Nqong est « toujours bien élevé », ce qui explique qu’il demande à Kangourou de remercier Dingo. L’humour tient au fait que Kangourou n’a aucune intention de remercier celui qui vient de le faire souff rir ainsi.

9 Les deux animaux se rejettent mutuellement la faute car ils sont tous les deux les personnages principaux de cette course. Au lieu de s’aider, ils préfèrent se faire des reproches et on voit que cela ne les avance à rien.

Toutefois, les deux animaux sont « au milieu de l’Australie » (ligne 120, page 44) et on comprend donc pourquoi ce sont les deux espèces que l’on trouve essentiellement au cœur de ce vaste territoire.

10 Il saute comme un Kangourou. Un mètre d’abord, puis trois, puis cinq, tandis que ses pattes s’allongent et deviennent plus fortes. Il n’a pas le temps de se reposer ni de boire, mais l’envie ne lui en manque pas. Toujours suit Dingo – Dingo Chien Jaune – qui ne comprend pas du tout et qui a très faim, tout en se demandant ce qui, diable, peut faire sauter Petit Père Kangourou de la sorte. Car il saute comme un criquet, comme un pois dans une poêle ou comme une balle neuve sur un plancher.

13 L’Australie est un pays gigantesque, qui est, en outre, une île. À elle seule, elle forme presque la totalité du continent océanien. Sa capitale est Canberra mais la plus grande ville du pays est Sydney. Cette île a obtenu son indépendance du Royaume-Uni en 1901 et elle est peuplée actuellement de plus de 22,5 millions d’habitants.

On peut citer comme Australiens célèbres : Tina Arena, Cate Blanchett, Errol Flynn (acteur australo-américain), Patrick White (prix Nobel de littérature en 1973), Howard Florey (pharmacologiste et pathologiste, prix Nobel en 1945 pour ses travaux sur l’extraction de la pénicilline), Kylie Minogue, Nicole Kidman, Hugh Jackman…

14 Défi nition de l’Académie française : « Kangourou n. m. XVIIIe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire de l’anglais, d’une langue indigène de l’Australie. Grand mammifère australien de la sous-classe des marsupiaux, herbivore, à la queue longue, aux pattes postérieures très développées et aux pattes antérieures courtes, qui se déplace par bonds rapides. Les kangourous vivent en petits troupeaux dans les régions semi-désertiques du continent australien. Les petits du kangourou se développent plusieurs mois dans la poche ventrale (ou marsupium) de leur mère. »

Le mot « marsupial » qui désigne la classe de l’animal vient du latin marsu-pium qui signifi e « bourse ». Cela fait référence à la poche que le kangourou a sur le ventre.

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Étape 6 [Le Chat qui s’en va tout seul, p. 72]

1 Ce passage s’adresse au lecteur ; il rappelle la forme orale du conte et le conteur

qui attirait l’attention du public par une formule qui devait le captiver.

2 Le temps dominant est le passé simple ; il est utilisé car les actions sont nou-

velles, elles ne se sont jamais produites avant. En outre, ce sont des actions de premier

plan.

3 La Femme infl uence l’Homme en lui faisant perdre ses manières sauvages. En

bref, c’est la Femme qui a civilisé l’Homme en lui faisant perdre « la sauvagerie de

ses manières » (ligne 12).

4 Il s’agit d’un pacte, d’un accord qui se scelle entre les deux personnages, chacun

acceptant son rôle par rapport à l’autre.

5 Le Chat parle ainsi de la Femme car il a compris ce qu’elle a fait avec le Chien

et il a réalisé que le Chien vient de perdre sa liberté. Il est donc conscient d’être plus

intelligent qu’elle puisqu’il comprend sa manipulation.

6 Elle coupe de l’herbe et la fait sécher pour faire du foin odorant. En outre, elle

tresse un « licol en lanières de cuir » (ligne 86, page 49), qui est la corde utilisée pour

attacher les chevaux. Le foin et le licol n’ont donc pour but que d’attirer le Poulain

Sauvage et de le retenir.

7 L’Homme doit aller à la chasse avec le Cheval et le Chien pendant que la

Femme s’occupe de la maison et de la Vache (du bétail).

8 Le premier « jamais » peut être remplacé par « un jour », mais ce synonyme ne

peut pas être utilisé pour la seconde occurrence car elle est une partie de la locution

négative « ne… jamais ».

9 Le Chat a fait preuve de patience : « alors mon temps est venu » (ligne 214). On

comprend qu’il attendait cela depuis le début et qu’il avait tout prévu. Pour arriver

à ses fi ns, il a su attendre que l’occasion lui soit favorable.

10 La Femme est en colère car elle comprend qu’elle a été jouée par le Chat qui

a su se montrer, comme il l’avait annoncé, plus malin qu’elle.

11 Le futur de l’indicatif domine car il permet au narrateur de faire comprendre

que les choses ne pourront pas changer ; elles sont fi xées ainsi pour toujours.

15 Le plus célèbre est La Guerre du feu de J.-H. Rosny aîné (1911) qui a éga-

lement écrit Le Félin géant (1918). J.-H. Rosny aîné est le pseudonyme de Joseph

Henri Honoré Boex, écrivain d’origine belge (1856-1940).

On peut citer également le tome 1 de la trilogie de Marc Klapczynski, Aô, l’homme ancien. L’Odyssée du dernier Néandertal (2010).

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16 Le plus célèbre est Le Chat botté de Charles Perrault (1695). Toutefois, on compte aussi par exemple Chat et souris associés des frères Grimm (Contes de l’enfance et du foyer, 1812).

Étape 7 [Les contes africains, p. 74]

1 Le Rhinocéros est très en colère d’être dans une situation aussi inconfortable : il se roule dans tous les sens mais ne peut se débarrasser de ces démangeaisons. Cette colère se retrouve ensuite chez tous les rhinocéros et cela explique, selon le narrateur, qu’ils aient tous « un mauvais caractère » (ligne 80, page 17). Cette réputation vient du fait qu’ils ont une très mauvaise vue et chargent quand ils se sentent menacés. Ces attaques sont très impressionnantes.

2 Le narrateur s’adresse à « Mieux Aimée » qui est citée juste avant ; ce mot est une façon d’assurer que ce que l’on dit est vrai. Il veut affi rmer qu’il n’invente rien et cela donne une impression de vraisemblance à son histoire.

3 Le Léopard dit que cette chasse est un scandale. Il utilise ce mot pour montrer que pour deux chasseurs, il y a de quoi avoir honte de ce qu’ils font car ils n’abou-tissent à rien.

4 Le terme « tachetée » s’accorde avec « la Girafe », « rayé » s’accorde avec « le zèbre » et « foncés » s’accorde avec « l’Élan et le Koodoo ».

Ces participes passés sont utilisés avec le verbe « devenir » qui est un verbe d’état, c’est pourquoi ils s’accordent avec leur sujet.

5 Elle insiste sur le fait que l’enfant est très jeune ; il n’est donc pas encore usé par les épreuves et les diffi cultés de la vie.

6 L’expression signifi e faire semblant de pleurer. Aussi, le narrateur montre l’animal sous son angle le plus fourbe. Il fait semblant d’être tendre pour mettre l’Éléphant en confi ance. Cela permet, en outre, de jouer sur la langue et sur les expressions fi gurées.

7 Page 34, lignes 176-177 : « Il y a des gens qui ne connaissent pas leur bonheur ».8 Page 38, ligne 260 : « mais il ne laissa personne toucher à l’oiseau Kolokolo ».

Il n’y a pas d’autres commentaires, mais le lecteur comprend que c’est ainsi qu’il le remercie d’avoir pris la peine de l’envoyer sur les rives du fl euve Limpopo.

12 Il s’agit de Jules Verne. Dans son premier roman Cinq semaines en ballon (1863), il annonce déjà que les éléphants trop chassés quittent leur territoire et risquent de disparaître. On retrouve ce discours, dans un autre de ses romans, Le Village aérien (1901).

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13 Cf page 3 du livret du professeur : « Rudyard Kipling ».

Étape 8 [Bilan d’ensemble, p. 76]

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Étapes La Complainte du petit père Kangourou

Le Chat qui s’en va tout seul

La situation initiale

Kangourou veut être exceptionnel.

L’Homme et les animaux sont sauvages.

L’élément perturbateur

Il va voir Nqong qui veut lui donner une leçon.

La Femme attire le Chien. La Femme attire le Poulain.La Femme attire la Vache.Le Chat veut gagner sa place auprès des hommes.

Les péripéties Il lance Dingo à ses trousses.

Le Chien trouve sa place auprès de l’Homme.Le Poulain trouve sa place auprès de l’Homme.La Vache trouve sa place auprès de l’Homme.Le Chat réussit à obtenir trois louanges.

Le retour à l’équilibre

La fi n du calvaire arrive : cinq heures.

Les animaux installent leurs « relations », le Chat sera toujours un peu en marge.

La situation fi nale

Les deux animaux restent seuls dans le désert.

Les relations sont restées les mêmes malgré les siècles qui ont passé.

2 Le texte commence par « Il y avait une fois », qui est la formule typique d’ou-

verture des contes. Enfi n, lignes 88-89, page 13, on lit « et il se maria et eut beaucoup

d’enfants » qui est en général la formule fi nale des contes.

3 L’expression des lignes 88-89 indique en général la fi n du conte. Ici, elle ne

nous donne que la fi n du Nautonier ; exceptionnellement, le narrateur nous donne

également la fi n de l’histoire de la Baleine et du petit Poisson-plein-d’astuce.

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4 L’expression reprend les caractéristiques de l’animal. Le Kangourou a une tête qui ressemble à celle d’un gros lapin et le corps, ici, ressemble à celui du chat, puisqu’il n’a pas encore les pattes arrières modifi ées.

5 La réponse est : « mais ne m’as-tu pas demandé de te rendre diff érent de tous les autres animaux, de même que très couru ?… » (lignes 99-101, page 43). On comprend que cette question est oratoire : Nqong n’attend pas la réponse éventuelle que pourrait donner le Kangourou, car elle est évidente.

6 Page 47, ligne 56, le chien dit : « Ô mon Ennemie, Femme de mon Ennemi ». Les relations entre les animaux et l’homme étaient donc mauvaises et ils vivaient en lutte les uns contre les autres. Cela fait référence à la « sauvagerie » de l’homme dont la femme est en train de le guérir.

7 Page 54, ligne 236 : « wouch… », c’est le bruit que fait la peau de cheval en tombant.

Page 56, ligne 272 : « poff ! », c’est le bruit que fait le feu en s’allumant.Page 57, ligne 304 : « ff ft ! », c’est le bruit que fait le pot à lait qui se fend.

On s’assurera que les élèves ont bien identifi é des bruits et non des actions. 8 Le saut de ligne indique la fi n du conte. C’est le passage à la situation fi nale qui

annonce l’ordre des choses tel qu’il va s’établir défi nitivement. 9 Le jour après, la tête haute pour que leurs cornes ne se prennent pas aux

branches des arbres sauvages, Vaches Sauvages vinrent à la Caverne et les Chats suivirent, se cachant comme avant ; et tout arriva tout à fait comme avant ; et les Chats dirent les mêmes choses qu’avant ; et quand Vaches Sauvages eurent promis leur lait à la Femme tous les jours, en échange de l’herbe merveilleuse, les Chats s’en retournèrent par les Chemins Mouillés du Bois Sauvage, en remuant la queue et tout seuls, juste comme avant. Mais ils ne dirent rien à personne.

13 Cf page 4 du livret du professeur : « Le Livre de la jungle ». 14 Jonas avait reçu comme mission de la part de Dieu de se rendre à Ninive,

mais il prit un bateau à Jaff a pour s’enfuir dans une autre direction. Pendant la tra-versée, une tempête terrible s’abattit sur le navire et les marins y virent la colère du tout-puissant. Ils tirèrent alors au sort pour connaître celui qui était la cause de cette tempête et c’est Jonas qui fut désigné. Pour apaiser la colère du divin, ils jetèrent Jonas par-dessus bord et il fut alors avalé par un énorme poisson qui est toujours présenté depuis comme une baleine. Pendant trois jours et trois nuits, il resta dans le ventre de la baleine qui fi nit par le recracher sur le rivage.

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15 Le vieux Chat et la jeune Souris Une jeune Souris, de peu d’expérience,Crut fl échir un vieux Chat, implorant sa clémence,Et payant de raisons le Raminagrobis : « Laissez-moi vivre : une Souris De ma taille et de ma dépense Est-elle à charge en ce logis ? Aff amerais-je, à votre avis, L’Hôte, l’Hôtesse, et tout leur monde ? D’un grain de blé je me nourris ; Une noix me rend toute ronde.À présent je suis maigre ; attendez quelque tempsRéservez ce repas à Messieurs vos Enfants. »Ainsi parlait au Chat la Souris attrapée. L’autre lui dit : « Tu t’es trompée :Est-ce à moi que l’on tient de semblables discours ?Tu gagnerais autant à parler à des sourds.Chat et vieux, pardonner ? Cela n’arrive guère. Selon ces lois descends là-bas, Meurs, et va-t-en tout de ce pas, Haranguer les sœurs Filandières :Mes Enfants trouveront assez d’autres repas. » Il tint parole. Et, pour ma fable,Voici le sens moral qui peut y convenir :La jeunesse se fl atte, et croit tout obtenir ; La vieillesse est impitoyable.

La morale veut faire comprendre que la jeunesse est toujours trop sûre d’elle et toujours convaincue de pouvoir séduire les plus vieux, mais elle oublie que les plus âgés ont l’expérience : ils ont appris qu’il ne faut pas s’en laisser conter et en veulent, en outre, à la jeunesse d’avoir ce qu’eux ont irrémédiablement perdu (le temps passé ne se retrouve pas).

© Éditions Magnard, 2013www.magnard.fr

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