Livret d’éducation thérapeutique

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Livret d’éducation thérapeutique Mieux vivre avec son diabète

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Livret d’éducation thérapeutique

Mieux vivre avec son diabète

et voyages 24

8-9 Hemoglobine glyquée ou Hba c 1

et pied 20-21

et œil 18-19

et cœur 16-17

Technique d’injection d’insuline 12-13

Hypoglycémie et hyperglycémie 14-15

Prélèvement capillaire 10-11

Diabète de type 2 7

Diabète de type 1 6

Histoire du diabète 4-5

Diabète...

et sexualité 25

et dents 23

et activité 22

SOMMAIRE

L’éducation thérapeutique fait partie intégrante de votre parcours de soins et de votre prise en charge. Elle est destinée à vous aider à renforcer vos compétences d’auto-soins et à vous associer pleinement dans votre thérapeutique. Le but de ce livret d’éducation thérapeutique est de vous aider à mieux connaitre le diabète et à mieux vivre avec au quotidien. Cet ouvrage pratique ne remplace pas le dialogue avec les équipes de l’établissement mais vous offre un support écrit auquel vous pourrez vous référer. Nous restons à votre écoute. L’équipe du Centre de diabétologie et de traitement des maladies métaboliques.

MIEUX VIVRE AVEC SON DIABETE

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Le nom de diabète mellitus remonte au 16ème ou 17ème siècle lorsque le Dr Thomas Wi l l i s , médecin personnel

du roi Charles II d'Angleterre, décrivit que l'urine diabétique était merveilleusement sucrée comme si elle était imprégnée de miel ou de sucre et à ce moment il ajouta le nom de "diabète mellitus" à l'opposée du diabète salé ou du diabète insipide qui apporte une grande quantité d'urine plutôt salée ou sans goût.

Durant le 18ème siècle, les médecins s'aperçurent que les patients présentant du diabète mellitus abaissaient leurs

symptômes lorsqu'ils diminuaient leur consommation de sucre. Différentes diètes utilisées à cette époque permettaient de plus un amaigrisse-ment.

À la fin du 19ème siècle, les cher-cheurs se sont aperçus que c'était la glande appelée pancréas qui était

responsable du contrôle du sucre. Ils notèrent qu'en enlevant le pancréas des chiens, ceux-ci devenaient dia-bétiques. À partir de ce moment, les chercheurs se mirent à chercher cette molécule appelée "Insuline" qui

Le diabète existe probablement depuis que l'homme existe, car aussi loin que nous puissions remonter dans l'histoire de

l'humanité, nous trouvons des signes de l'existence du diabète jusqu'au temps de l'ancienne Égypte, soit plus de 2000 ans avant Jésus-Christ.

Le mot d iabète remonte à la civilisa-tion grecque, particu-lièrement à Aretaeus qui donne le mot dia-bète. Ce mot signifie

"passer à travers". Il faut préciser que les médecins "de cette époque" pensaient qu'il existait un conduit entre le tube digestif et la vessie, ce qui pouvait expliquer pourquoi les diabéti-ques buvaient et urinaient tant.

Il faut noter que les anciens médecins hindous dans les millénaires précédant Jésus-Christ avaient déjà décrit cette

maladie. Ainsi ils notaient que lorsque les personnes urinaient beaucoup et qu'ils avaient des urines sucrées, il s'en suivait une maladie incurable avec un fort taux de mortalité. Les médecins hindous avaient noté deux types de maladie avec des urines sucrées, l'une chez le jeune enfant qui était rapidement mortelle et l'autre chez l'adulte obèse qui était plus lentement mortelle.

L’HISTOIRE DU DIABETE

était responsable de la régularisation du sucre au niveau sanguin.

Des chercheurs cana-diens, Frédéric Grant Banting et Charles Herbert Best ont réussi à isoler et à mettre au point une

méthode de préparation des extraits pancréatiques à la fois sûre et efficace pour la production d'insuline. Cette préparation fut au point en 1921, cela leur a valu un prix Nobel.

Le 11 janvier 1922, de l'insuline fut injectée à Léonard Thompson, un garçon de 14 ans en état d'acidocétose et à l'article de la mort. À ce moment, l'insuline lui sauva la vie et depuis ce jour, des milliers d'êtres humains sont traités à l'insuline pour contrôler le diabète. Ce fut une découverte très importante pour les diabétiques de type 1 qui purent survivre à l'apparition de leur maladie. Après l'apparition d'un traitement, le corps médical s'est aperçu graduelle-ment que les patients mouraient peu de problèmes d'acidocétose et de coma diabétique mais que des complications à long terme apparaissaient au niveau oculaire, rénal et cardio-vasculaire.

Il faut noter que dans les années 1940 à 1950, les premiers médicaments antidia-bétiques apparaissent avec les premiers

sulfamides (glyburide) et biguanides (la metformine, antidiabétique de référence actuellement, est apparu en 1957).

Le corps médical s'est vite rendu compte qu'il ne suffisait pas de contrôler l'acidocétose et le coma diabétique pour éviter les complica-tions. La preuve scientifique qu'un bon contrôle du diabète au long terme permet de prévenir les complications du diabète n'a été apporté qu'en 1993 pour le diabète de type 1 (étude DCCT) et en 1998 pour le dia-bète de type 2 (étude UKPDS).

La fin du XXème siècle est marquée par l'apparition des analogues de l'insu-line, d'abord les analogues rapides

puis les analogues lents. Ces insuli-nes sont modifiées génétiquement pour répondre aux besoins des diabétiques afin d'obtenir un meilleur contrôle glycémique et une meilleur qualité de vie.

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Autrefois appelé " diabète insulino-dépendant ", ou " diabète juvénile ", le diabète de type 1 est caractérisé par une production insuffisante d'insuline de la part du pancréas. Représentant 10 à 12% des diabéti-ques, le diabète de type 1 peut se manifester à tout âge, mais se développe plus fréquemment chez l'enfant et l'adolescent. L'origine de cette affection est une destruction progressive et sélective par l'organisme lui-même des cellules pancréatiques sécrétrices d'insuline : les cellules bêta (ß) des îlots de Langerhans). Or l'insuline a pour rôle principal de réguler le taux de glucose dans le sang. Pendant la phase " prédiabétique " qui peut durer entre cinq et dix ans (voire plus) avant l'apparition du diabète, les cellules bêta sont attaquées, mais il en reste assez pour maintenir un taux de glycémie correct. Petit à petit, la production d'insuline diminue, le taux de glucose augmente de façon critique. L'hyperglycémie apparaî t alors lorsque le nombre de cellules ß fonctionnelles devient inférieur à 20% environ du nombre de cellules ß total. Le diabète de type 1 finit alors par se révéler, soit parce que le nombre de cellules ß fonctionnelles est descendu en dessous du seuil critique (10%), soit à cause de l'apparition de facteurs

environnementaux comme une infection virale ou une toxicité alimentaire. La prédisposition génétique apparaît également comme un facteur favori-sant ce type de maladie. Suite à la phase prédiabétique, les symptômes du diabète apparaissent alors soudaine-ment, et peuvent faire l'objet de graves complications conduisant parfois au coma ou à la mort. Une administration quotidienne d'insuline devient alors vitale (d'où le nom " diabète insulino-dépendant ").

Cellules ß Ilot de Langherans

SAIN

Cellules ß Ilot de Langherans d’une maladie

du DIABETE DE TYPE 1

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DIABETE DE TYPE 1

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le diabète de type 2 représente près de 90% des cas de diabète dans le monde. Egalement appelé " diabète non insulino-dépendant ", " diabète gras " ou " diabète de l'adulte ", ce type de maladie résulte généralement d'une surcharge pondérale, d'un manque d'exercice physique, et touche plus particulièrement les adultes, bien que les enfants soient de plus en plus atteints. Le diabète de type 2 se caractérise ainsi par une hyperglycémie (excès de sucre dans le sang) due à une insuffi-sance de la sécrétion d'insuline par l'organisme. Mode de vie, taux élevé de mauvais cholestérol et hypertension rendent notre organisme de plus en plus résistant à l'insuline. Conséquences : les cellules ne répondent plus aux ordres donnés par cette hormone, le glucose cesse d'être régulé, et l'hyperglycémie s'accentue de façon critique. La physiopathologie du diabète de type

2 associe ainsi un trouble de l'insuli-nosécrétion (diminution des capaci-tés insulino-sécrétoires aboutissant à terme à une insulinopénie profonde) et des troubles de la sensibilité à l'in-suline, caractérisés par une diminu-tion des effets de l'insuline sur les tissus insulinosensibles (tissus adi-peux ou musculaires, foie). Plus concrètement, la première étape de cette maladie consiste en un phénomène d'insulino-résistance, période durant laquelle l'organisme produit de plus en plus d'insuline afin de maintenir le taux sanguin de glucose à un niveau normal. A ce moment là, les symptômes du diabète ne sont pas encore visibles et le taux de glycémie à jeun demeure inférieur à 1,20g/l. C'est lorsque le pancréas, usé par cette stimulation permanente, ne produit plus suffisamment d'insuline que commence l'insulino-déficience, qui dev ient abso lue l orsque l a glycémie à jeun dépasse 2g/l.

Au fur et à mesure de l’avancement du diabète de type 2, le taux d’insuline secrétée par l’organisme diminue. La Glycémie augmente ainsi, dépassant largement la « zone de normalité ».

Schéma de l’évolution du taux de glucose (glycémie) dans le

cas du diabète de type 2. Source: Blicklé JF. Traitements

oraux du diabète. Encycl Med Chir (Elsevier, Paris),

Endocrinologie-Nutrition, 10366-R-20, 1999.

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Zone de normalité

DIABETE DE TYPE 2

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HEMOGLOBINE GLYQUEE

Sa valeur augmente lorsque les périodes d'hyperglycémie ont été fréquentes dans les 120 jours précédant le dosage et diminue lorsque la glycémie a été correcte-ment équilibrée. Ainsi meilleur est le contrôle glycémique, plus basse est l'HbA c et moindre est le risque de dévelop-per une des complications du diabète (microangiopathie, macroangiopa-thie...). L'équilibre chronique d'un diabète sucré se juge sur l'HbA c et pas sur la glycémie, sauf au moment de l'adaptation du traitement ou lors de situations aiguës. Il existe une corrélation entre les glycémies moyennes et la valeur de HbA c: • le taux normal est de 4 à 6% • toute variation de 1 % de l'HbA c correspond à une variation de 0,35 g/L ou 2 mmol/L de la glycémie moyenne.

L'hémoglobine glycosylée ou glyquée (fraction HbA c) est une valeur biologi-que permettant de déterminer la concentration de glucose dans le sang, la glycémie, sur une longue période de temps. Elle est particulièrement utile, et constitue le paramètre de référence dans la surveillance de l'équilibre glycémique des patients diabétiques. Son dosage régulier, par un prélève-ment sanguin veineux, permet de surveiller l'équilibre glycémique des patients diabétiques et, ainsi, d'éva-luer et d'adapter leurs traitements anti-diabétiques.

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— 8.0 Mauvais contrôle — 7.0 Place pour amélioration — 6.0 Très bien contrôlé — 4.5 Normal

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HEMOGLOBINE GLYCEE OU HBA1C

Dans le diabète type 2, d'après la recommandation de l'Afssaps de 2006, l'objectif du traitement d'un patient diabétique de type 2 est la normalisa-tion glycémique qui est définie par une hémoglobine glyquée HbA c inférieure à 6,5%.

Dans le diabète type 1, l'équation est plus difficile : il faut limiter l'hypergly-cémie mais sans avoir trop d'hypogly-cémie. Un objectif d'HbA c entre 7 et 7,5% parait logique.

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CORRELATION ENTRE LES GLYCEMIES MOYENNES ET L'Hba1c

Hba1c (%) Glycémie plasmatique moyenne (g/L)

Glycémie plasmatique moyenne (mmol/L)

6 1.35 7.50 7 1.70 9.50 8 2.05 11.50 9 2.40 13.50 10 2.75 15.50 11 3.10 17.50 12 3.45 19.50

Objectif idéal

LES CONTROLES REGULIERS DE LA GLYCEMIE AIDERONT A : • Maintenir l'objectif glycémique recommandé par le médecin.

• Eviter ou dépister les hypoglycémies. • Adapter le traitement (insuline, alimentation, exercice physique).

• Mieux se connaitre (en observant les effets de l'activité physique et de l'alimentation).

PREPARER LE MATERIEL : • Autopiqueur. • Lancette neuve. • Lecteur de glycémie. • Bandelette ou électrode. • Carnet de surveillance. • Tissu absorbant. • Collecteur de déchets. PREPARER LE SITE DE PRELEVEMENT : • Laver à l'eau tiède et au savon et sécher les mains soigneusement.

• N'utiliser pas d'alcool. REGLER LA PROFONDEUR DE PRELEVEMENT : • Les lecteurs actuels demandent de micro quantité de sang.

• Régler l'autopiqueur sur la position moyenne puis vers la position minimale permettant l'obtention de la quantité de sang suffisante.

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PRELEVEMENT CAPILLAIRE

CHOISIR L’ENDROIT DU PRELEVEMENT : • Le prélèvement se fait en général au bout des doigts, sur le côté car c'est moins douloureux que la pulpe.

• Eviter de piquer pouce et index, utiles pour beaucoup d'activités.

• Avec des embouts spéciaux et dans certaines circonstances on peut prélever à d'autres endroits comme la paume de la main ou l'avant bras.

• Faire une rotation des points de piqure pour éviter les callosités : en variant les doigts et en alternant les côtés de chaque doigt.

METTRE EN PLACE LA LANCETTE ET EFFEC-TUER LE PRELEVEMENT: • Insérer la lancette dans le porte-lancette. • Appuyer fermement sur la peau et déclencher le ressort.

• Déposer la goutte de sang au contact de la bandelette.

• Enfin noter votre glycémie sur votre carnet.

L’ELIMINATION DE VOTRE COLLECTEUR PLEIN: • Lancettes, bandelettes, aiguilles sont des déchets médicaux à détruire.

• Il faut donc les collecter, l'élimination du collecteur se fait selon une organisation fixée par votre mairie.

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REPORTEZ LES RESULTATS SUR LE CARNET

D’AUTOSURVEILLANCE GLYCEMIQUE ET PENSEZ AU

RENOUVELLEMENT ANNUEL DE VOTRE AUTOPIQUEUR

L'INJECTION D'INSULINE SOUS CUTANEE : • Afin de garantir une bonne résorption de l'insuline, celle-ci doit être injectée en sous-cutané : c'est à dire entre la peau et le muscle.

• L'épaisseur du tissu sous-cutané étant variable d'un individu à l'autre et d'une partie du corps à une autre, il importe de suivre attentivement les recommandations des soignants quant à la technique d'injection, les zones conseillées, la longueur d'aiguille appropriée, qui auront été définies pour chaque cas personnel.

PROFONDEUR D’INJECTION : • Le médecin ou l’infirmière a recommandé une longueur d’aiguille:

• Ainsi qu’une technique d’injection:

PRINCIPALES ZONES D’INJECTION : Il existe 3 grandes zones d’injection: • L’abdomen dont la résorption de l’insuline est rapide • La face externe des cuisses , de résorption plus lente • La partie postérieure du bras dont la résorption est intermédiaire Du fait des ses variations de résorption d’insuline, il est conseillé d’injecter pour une heure donnée dans la même zone. 12

Sans pli cutané Avec pli cutané Injection à 45° Pli correct

• Ainsi qu’une technique d’injection:

Un bon pli se pratique avec seulement 2 ou 3 doigts. Il s’agit de soulever la peau sans prendre le muscle.

TECHNIQUE D’INJECTION D’INSULINE

• Les insulines sont délivrées par boite de 5 stylos, chacun contenant 300U d’insuline.

• La réserve est à mettre dans le bac à légumes du réfrigé-rateur , le stylo en cours d’utilisation pouvant être mainte-nu à une température ambiante (<25°)

• Lors de l’utilisation d’un stylo sortant du réfrigérateur, attendre 15 minutes avant l’utilisation pour que l’insuline se réchauffe.

• Avant injection, visser l’aiguille du stylo. Purger un stylo neuf en jetant 10U dans un récipient avant la première utilisation afin de vérifier son bon fonctionnement. On peut par la suite purger 2U avant chaque injection afin d’éva-cuer l’espace vide de l’aiguille.

• Remettre en suspension l’insuline laiteuse (NPH, mélange) par une vingtaine d’oscillation.

• Désinfecter la zone où va se faire l’injection. • Réaliser l’injection en poussant le piston avec le pouce. Attendre 10 secondes puis retirer l’aiguille et désinfecter de nouveau.

• Changer l’aiguille après chaque utilisation afin d’éviter l’entrée d’air dans le stylo par propreté et afin de diminuer la sensibilité au site d’injection. Celle-ci doit être éliminée dans un collecteur adapté.

• L’élimination du collecteur se fait selon une organisation définie par votre mairie. Contacter la pour plus d’informa-tion.

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Manipulation

LES PRINCIPAUX SIGNES : • Transpiration , sueur froide. • Tremblements. • Comportement inhabituel. • Faim impérieuse.

D’autres indices peuvent être révélateur : pâleur, fatigue subite, troubles de la vision, pal-pitations, picotement des lèvres, nervosité. LE TRAITEMENT : Le patient est encore conscient: • Manger un produit sucré immédiatement (une petite brique de jus de fruit ou un grand verre de coca normal non light.)

• Contrôler que la glycémie soit revenue à la normale 15 min après le resucrage.

• Noter cet événement dans le carnet de surveillance. Si les hypoglycémies sont fréquentes en parler à son médecin.

Le patient n’est plus conscient: • Si possible contrôler la glycémie pour confirmer le diagnos-tic.

• Mettre le patient sur le coté en position latérale de secours. • Injecter une ampoule de GLUCAGEN en intramusculaire. • Appeler les secours.

CHERCHER ENSUITE A REPERER LES CAUSES DE CETTE HYPOGLYCEMIE : • Trop d’insuline injectée (erreur d’adaptation ou de manipulation).

• Le repas comportait-il une quantité trop faible en sucres ?

• Un repas a-t-il été oublié ? • Un exercice physique pratique non planifié ?

• La technique d’injection et le lieu d’injection sont-ils adaptés ? • Prise d’autres substances favorisant l’hypoglycémie (alcool à jeun, médica-ments ..?)

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♦ SIGNALER TOUTE HYPOGLYCEMIE

DANS LE CARNET DE SURVEILLANCE

AINSI QUE LA CAUSE PROBABLE

♦ EMPORTER TOUJOURS AVEC SOI DE

QUOI SE RESUCRER

HYPOGLYCEMIE

Hypoglycémie: une baisse rapide du sucre dans le sang

LES PRINCIPAUX SIGNES : • La soif. • L’envie fréquente d’uriner. • Des malaises et la nausée. • La fatigue.

D’autres indices peuvent être révélateur : faiblesse, torpeur, amaigrissement, présence de sucre dans les urines, mal au ventre... LE TRAITEMENT : • Vérifier le taux de sucre dans le sang et dépister la présence de sucre et d’acétone dans les urines ou dans le sang.

• Si la glycémie et les taux de sucre et d’acétone dans les urines sont élevés alors nous sommes dans une situation d’urgence. Dans ce cas prévenir son médecin ou l’hôpital. Si les symptômes persistent, si cela est prescrit, faire un supplément d’insuline rapide (ordinaire ou analogue).

En attendant l’avis médical: • Boire beaucoup d’eau • Ne pas interrompre l’alimentation • Continuer le traitement d’insuline

CHERCHER ENSUITE A REPERER LES CAUSES DE CETTE HYPERGLYCE-MIE : • Dose d’insuline insuffisante ou oubli de l’injection. • Maladie (infection/fièvre). • Stress, souci. • Activités physique moins intense que prévue. • Repas trop copieux.

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♦ NE JAMAIS OUBLIER UNE INJECTION D’INSULINE.

♦ NE PAS OUBLIER DE SIGNALER DANS LE CARNET DE SURVEILLANCE TOUTE

HYPERGLYCEMIE ET LES CAUSES PROBABLES.

HYPERGLYCEMIE

Hyperglycémie: une hausse rapide du sucre dans le sang

Certaines maladies ou habitudes de vie augmentent le risque d'atteinte cardiaque ou vasculaire. Des facteurs de risques restent non modifiables comme : • Le sexe. • L'âge • L'hérédité.

D’autres par contre le sont : • Hypertension artérielle. • Hyperglycémie. • Sédentarisme. • Tabagisme. • Cholestérol - Triglycérides.

L'hyperglycémie est d'autant plus dangereuse pour votre cœur et vos vaisseaux qu'il existe des facteurs de risques associés. Le diabète est un facteur de risque cardio-vasculaire et contribue à l'obstruction de vos artères. LE TRAITEMENT DES MALADIES CORONAIRES : • Les règles hygiéno-diététiques sont primordiales. • Les médicaments prescrits sont complémentaires et tous nécessaires. Certains permettent un meilleur fonctionnement du cœur, d'autres ont pour rôle de traiter les facteurs de risques.

• L'angioplastie consiste à introduire puis à gonfler un ballonnet dans le vaisseau obstrué pour en élargir le diamètre. Il est parfois suivi de la pose d'une endoprothèse (stent = petit ressort).

• Le pontage consiste en une dérivation autour de l'obstacle, en utilisant une artère ou une veine prélevée sur le patient.

COMBATTRE LE SURPOIDS : • manger mieux :

� Réduire la consommation de lipides (graisses) visibles ou cachés. � Supprimer les sucreries.

• Bouger plus : � Si possible, après avis médical, pratiquer régulièrement un sport

comme le jogging, le cyclisme ou la natation.

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GERER LE STRESS DE LA VIE

QUOTIDIENNE

DIABETE ET COEUR

Les facteurs de risques

L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL : Provoqué par l'occlusion d'une artère cérébrale, il peut aboutir à la paralysie d'un membre ou d'un coté du corps (hémiplégie). C'est une maladie invalidante. Pour éviter un accident vasculaire cérébral, il faut une tension artérielle et un diabète bien équilibrés. L’ARTERITE : C'est une lésion des artères des membres inférieurs : • Soit l'artère est rétrécie, occasionnant des douleurs et des crampes dans les mollets.

• Soit l'artère est obstruée, avec un risque de gangrène. Pour faire le diagnostic de cette atteinte vasculaire, plusieurs examens sont possibles : • L'echodoppler est un examen indolore qui permet d'étudier la paroi des artères et de repérer les rétrécissements.

• L'artériographie permet de déterminer si un geste chirurgical est possible et dans certain cas, on peut réaliser une dilatation de l'artère avec pause d'un ressort (angiographie + stent).

• Pour traiter l'artérite il faut marcher régulièrement mais attention d'être bien chaussé. Un équilibre du diabète et de la tension est également néces-saire, le sevrage du tabac est indispensable.

• Un pontage chirurgical est quelque fois nécessaire pour rétablir la continuité des artères.

Mon cœur je l ’aime et je le préserve

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Diabète: les autres pathologies vasculaires

RAPPELS ANATOMIQUES: L'œil est comparable à un appareil photographique avec : • Un système optique formé de la cornée et du cristallin, qui assure la mise au point. • Une pellicule photosensible, la rétine qui capte les images venant de l'extérieur et les transmet au cerveau, par l'intermédiaire du nerf optique.

LES PRINCIPALES COMPLICATIONS DU DIABETE : La rétinopathie diabétique :

• Le diabète peut abîmer vos yeux : l'atteinte la plus grave, appelée "rétinopathie diabétique", évolue en si-lence et sans douleur pendant des années et peut rendre aveugle. • Stade de la rétinopathie non proliférante: les pre-miers signes visibles de la rétinopathie diabétique sont la formation de petites dilatations des vaisseaux sanguins qui irriguent la rétine, appelées microanévrysmes. •Stade de la rétinopathie proliférante : à ce stade, les capillaires irriguant la rétine se bouchent et de nouveaux vaisseaux se forment, plus fragiles, appelés néovaisseaux. Ils peuvent saigner dans l'œil, se rétracter et provoquer un décollement de la rétine, voire atteindre l'iris. Ces facteurs réunis, induisent une baisse brutale de la vision.

La rétinopathie proliférante peut évoluer vers une rétinopathie œdéma-teuse, voire un œdème maculaire, principale cause de malvoyance en cas de diabète.

LES TRAITEMENT DE LA RETINOPATHIE DIABETIQUE : • Le laser. • Les injections oculaires. • La chirurgie.

Diabète équilibré

Diabète mal équilibré

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POUR PREVENIR

L'APPARITION D'UNE

RETINOPATHIE,

PRENEZ SOIN DE VOTRE

DIABETE.

DIABETE ET OEIL

LA CATARACTE : • Elle correspond à l'opacification du cristallin. D'évolution progressive, elle peut être responsable d'un éblouissement au soleil ou d'une impression de brouillard lors de la conduite de nuit.

• Ni les collyres, ni le laser ne peuvent guérir une cataracte. • Le seul traitement est chirurgical.

LE GLAUCOME : • Normalement, l'œil est rempli d'un liquide, l'humeur aqueuse, qui s'écoule par des petits canaux. • S'ils se bouchent, la pression à l'intérieur de l'œil augmente. Le nerf optique se trouve donc comprimé, ce qui se traduit par une diminution du champ visuel et une perte de la vision progressive et irréversible.

COMMENT EXAMINE T-ON L’ŒIL ?

• La mesure de l'acuité visuelle : il s'agit de tester la vision de loin et de prés pour chaque œil. • La mesure de la tension oculaire : réalisée à l'aide d'un tonomètre, elle permet de dépister le glaucome. • La biomicroscopie : appelée aussi examen à la lampe à fente, elle renseigne sur l'état de la cornée et du cristallin. • L'examen du fond d'œil : réalisé après dilatation des pupilles par un collyre, il étudie la rétine et cherche les premiers signes de complications. •Les photographies du fond d'œil : à l'aide de caméra spécialisée, il est possible aujourd'hui de réaliser des photographies du fond d'œil nécessaires au dépistage de la rétinopathie diabétique. • L'angiographie en fluorescence : cet examen consiste à photographier la rétine après avoir injecté dans une veine du bras un colorant fluorescent. • Des clichés du fond d'œil sont réalisés afin de visualiser l'état des vaisseaux de la rétine et de mon-trer les zones non irriguées. • La tomographie en cohérence optique (OCT) : Elle permet d'obtenir une vue de la rétine en coupe sans injection, sans contact avec l'œil.

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Diabète: les autres complications oculaires

LE TALON D’ACHILLE : Le pied du diabétique est habituellement désigné comme son "talon d'Achille". En effet ,le diabétique est plus vulnérable à cette extrémité du corps car : • l'atteinte artérielle empêche la cicatrisation et la lutte contre l'infection. • l'atteinte des nerfs périphériques empêche l'expression douloureuse (donc la prise en charge est tardive).

• les bactéries, les champignons, aiment le sucre. Ils se développent donc plus facilement en milieu "sucré".

ATTITUDE ET SOINS PREVENTIFS : • La prévention est la mesure la plus efficace pour diminuer les lésions du pied.

CETTE INTERVENTION CONSISTE A: • Inspecter quotidiennement les pieds à la recherche de cors, corne, mycoses, crevasses (au besoin en s'aidant d'un miroir).

• Les laver chaque jour à l'eau tiède et avec un savon non agressif, puis bien les sécher, surtout entre les orteils.

• Eviter les bains de pieds trop prolongés. • Ne pas utiliser d'eau trop chaude, de bouillotte ou de couverture chauffante. • Hydrater la peau si elle est sèche. • Limer les ongles mais ne pas les couper. • Ne jamais utiliser d'instruments pointus ou coupants (risques de blessure). • Acheter des chaussures suffisamment larges au niveau des orteils afin d'éviter les frottements. Eviter les talons hauts.

• Vérifier avec la main l'état intérieur des chaussures avant de les enfiler. • Changer de chaussettes chaque jour, surtout en cas de transpiration. • Eviter de marcher les pieds nus et surtout sur le sable chaud de la plage. • Des consultations de podologie peuvent être pris en charge par la sécurité sociale selon le cas.

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DIABETE ET PIED

Source: Laboratoire Lilly 21

Pratiquer régulièrement et au long cours, l'activité physique est bénéfique pour le patient diabétique. TOUTEFOIS POUR UN EXERCICE SANS RIS-QUE: • le diabète doit être équilibré. • il faut avoir reçu une éducation sur le sujet. • il faut savoir adapter le traitement.

Faire également un bilan médical visant à contrôler : • Le cœur : tension artérielle, électrocardiogramme, épreuve d'effort conseillée après 35 ans et/ou 15 ans de diabète.

• Les pieds : recherche d'une éventuelle neuropathie. • Les yeux : dépistage d'une éventuelle rétinopathie

CHOISIR UNE ACTIVITE PHYSIQUE QUI PLAIT: • Bouger au quotidien (marche à pied, jardinage, travaux ménagers) est à la portée de tous.

• Les sports d'endurance (vélo, golf) sont recommandés s'ils sont pratiqués régulièrement, et de façon progressive.

• La montagne, du fait de l'altitude, nécessite un entraînement et un bilan médico-sportif.

• Pour les sports nautiques, une hyperglycémie modérée sans cétose est conseillée au départ.

• L'exercice intense et violent pose un risque d'hypoglycémie, si la durée et l'effort produit ne sont pas planifiés.

• Quelques sports restent sous haute surveillance ou déconseillés : spéléolo-gie, plongée sous-marine…

TOUT EFFORT PHYSIQUE NECESSITE UNE PREPARATION: • Adaptation de l'insuline et des apports alimentaires. • Auto-surveillance glycémique pour éviter tout déséquilibre.

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DIABETIQUES,

OSEZ BOUGER !

DIABETE ET ACTIVITE

Chez le diabétique, l'hygiène des dents comme l'hygiène de la peau ou des pieds est importante pour deux raisons : • Le diabète accroît le risque de lésions infectieuses

• Toute infection (même dentaire) peut retentir sur l'équilibre du diabète

Les lésions sont d'autant plus fréquentes que le diabète est déséquilibré. Elles sont aggravées par le tabac. QUE FAUT IL FAIRE AU QUOTIDIEN ? • Brossez-vous les dents soigneusement et régulièrement (après chaque re-pas)

• Faites détartrer vos dents régulièrement • Consultez votre dentiste deux fois par an, même en l'absence de lésion. Signalez-lui votre diabète

• Pensez à consulter votre dentiste en cas de déséquilibre inexpliqué du diabète : ce peut être une infection dentaire passée inaperçue.

EN CAS DE MAL DE DENTS : Si vous ne pouvez avoir une alimentation solide (difficulté à mâcher), rempla-cez l'apport habituel en sucres par des boissons sucrées. SI VOUS ETES SOIGNE POUR VOS DENTS : • Surveillez plus souvent vos glycémies du bout du doigt.

• Recherchez le sucre et l'acétone dans vos urines. • En cas d'intervention (extraction d'une dent), le début de matinée est préférable pour moins perturber le traitement habituel du diabète ; pour l'anesthésie locale, il est recommandé que votre dentiste prenne contact avec votre diabétologue ou votre médecin traitant.

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SOIGNEZ VOS

DENTS,

VOTRE DIABETE

SERA MIEUX

EQUILIBRE

DIABETE ET DENTS

QUELQUES CONSEILS AU DEPART: • Il est toujours préférable de stabiliser son diabète avant d’entreprendre un voyage.

• N’oubliez que vous êtes voyageur avant d’être diabétique.

• Prendre les documents officiels néces-saires (passeport, CNI, visa...)

• Dans les pays chauds, veillez à boire régulièrement.

• Attention à l'eau que vous consommez (salades, fruits mal lavés) et méfiez-vous des fruits tropicaux souvent riches en sucre.

• Evitez baignades en rivière (parasites) et expositions prolongées au soleil (déshydratation)

• Emportez un conditionnement isotherme pour garder l'insuline à l'abri de la chaleur et gardez sur vous une trousse de secours avec quelques jours de traitement et du glucagen, en cas de perte ou de vol de vos bagages.

• N'oubliez pas d'emporter du sucre (hypoglycémies) et de l'insuline rapide (hyperglycémies).

• Attention : Certains pays commercialisent encore de l'insuline en flacon concentrée à 40 U/ml (U40) et non à 100 U/ml (U100) comme en France.

• Pour les destinations lointaines et le problème des fuseaux horaires, reportez-vous au «Guide du diabétique Globe-Trotter » que votre médecin / infirmière vous remettra.

• Gardez votre insuline avec vous. Elle ne doit pas voyager en soute avec les bagages.

• Ne voyagez jamais seul et prévenez vos compagnons de voyage ou accompagnateurs de votre diabète (surtout si vous êtes à l'insuline)

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LE DIABETE N’EST PAS UN OBSTACLE AU VOYAGE. SIMPLEMENT, UN PEU DE PREPARATION EST

NECESSAIRE POUR REUSSIR VOTRE DEPLACEMENT ET VOTRE SEJOUR.

DIABETE ET VOYAGES

Les problèmes sexuels liés au diabète sont peu évoqués chez la femme (diminution du plaisir, douleurs lors des rapports). Comme chez l'homme, le déséquilibre du diabète peut avoir des répercussions sur l'état psychologique. Par ailleurs, les femmes diabétiques sont plus vulnérables aux infections génitales, qui peuvent être cause de douleur lors des rapports sexuels.

QUELS TROUBLES ? Les troubles de l'érection figurent parmi les complications les plus fréquentes, et sont liées au mauvais équilibre du diabète, à la mauvaise circulation sanguine, aux altérations du système nerveux ou à la détérioration des tissus. Par ailleurs le diabète retentit parfois sur la vie psychologique de l'individu et devient source indirecte de difficultés. LES TRAITEMENTS : Des traitements sont dorénavant disponibles : • Traitement local ( gel, comprimés, injection) • Traitement oral Mais tout traitement passe avant tout par une discussion ouverte avec le soignant, en présence ou non du conjoint.

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LES DIFFICULTES SEXUELLES SONT

NORMALES, ET ELLES PEUVENT AVOIR DES SOLUTIONS, POURVU

QUE L'ON OSE EN PARLER

DIABETE ET SEXUALITE

Côté masculin

Côté féminin

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POUR VOUS RENDRE A LA CLINIQUE

Clinique BOUCHARD l 77 Rue du Dr Escat 13006 Marseille l Standard 0826 399 902

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NOTES

Les équipes de la Clinique BOUCHARD vous remercie de la confiance que vous

lui avez accordée.