Livret Charente-Maritime

Livret simplifié de la carteLivret simplifié de la carteLivret simplifié de la carteLivret simplifié de la carte des pédopaysagesdes pédopaysagesdes pédopaysagesdes pédopaysages

de Charentede Charentede Charentede Charente----MaritimeMaritimeMaritimeMaritime (mars 2012)(mars 2012)(mars 2012)(mars 2012)

Livret simplifié de la carte des pédopaysages de Ch arente-Maritime 1

Préface

1ère PARTIE : LE MILIEU

I – Cadre régional ........................................................................... 5

II – Histoire géologique du département ................................................. 6

2ème PARTIE : METHODOLOGIE

I – Quelques informations sur IGCS ....................................................... 9

II – Notions de sol ........................................................................... 10

III – Identification des sols .................................................................. 11

IV – Les Marais de l’Ouest .................................................................. 11

3ème PARTIE : PRESENTATION DES SOLS PAR REGION

I – Marais poitevin .......................................................................... 15

II – Marais de Rochefort et îles de Marennes ............................................ 17

III – Marais de Gironde, ..................................................................... 21

IV – Plaine d’Aunis et du nord Saintonge ................................................. 23

V – Arc est viticole .......................................................................... 27

VI – Dorsale de Saintonge ................................................................... 33

VII – Saintonge Boisée ........................................................................ 38

4ème PARTIE : ANNEXES

I – Lexique ...................................................................................... 44

II – Bibliographie ............................................................................... 46


PREFACE La connaissance et la préservation des sols est un enjeu majeur, tant pour la production agricole que pour l’environnement et les paysages. Cette connaissance intéresse donc non seulement les agriculteurs et leurs techniciens mais aussi toute collectivité, administration ou organisme en charge de l’aménagement des territoires et de la préservation des milieux et des ressources. Le programme régional IGCS (Inventaire Gestion et Conservation des sols) conduit par la Chambre Régionale d’Agriculture Poitou-Charentes, en partenariat avec la région Poitou-Charentes, l’Etat, l’INRA et l’IAAT a pour objectif de réaliser une carte des sols régionale et départementale associée à une base de données. Il bénéficie pour cela de l’appui méthodologique du GIS Sol et s’inscrit dans une démarche nationale de qualité. Il ne s’agit pas de constituer une simple carte des sols et des pédopaysages, mais une véritable base de données Sol avec une représentation géographique. Cette base permet de disposer pour la région d’une « couche d’information » complète sur les sols. A l’heure où les systèmes d’information géographiques se développent, cette « couche » sera précieuse pour traiter des questions de production agricole, d’aménagement, de protection et de gestion des milieux et des ressources. Si l’échelle 1/250 000 a été choisie pour couvrir de façon exhaustive la région, le programme IGCS peut aborder les sols à des échelles plus fines et traiter ainsi des questions au niveau de la parcelle. La carte et le livret qui sont produits ne représentent donc qu’une partie des connaissances sur les sols, la carte permet cependant d’avoir une vision synthétique tant sur la diversité que sur la répartition des différentes unités de sols dans la région Poitou-Charentes. Nous espérons donc que ce document accroîtra la prise en compte de ce milieu complexe que constitue le sol et contribuera à une meilleure gestion et préservation de ce précieux patrimoine.


1ère PARTIE

LE MILIEU


Situation Géographique

I – Cadre régional

Dans ce département, on peut identifier sept paysages principaux, conditionnés par le contexte géomorphologique et générés par l’activité pédoclimatique. A l’ouest, avec un caractère marin marqué, les zones dépressionnaires des marais et des îles qui font partie du vaste ensemble des « marais de l’ouest » ainsi que les formations dunaires enrésinées développées sur les îles et le long des côtes. Ils comprennent du nord vers le sud, trois entités: 1- le Marais poitevin, s’étend au nord du

département, en bordure de la Sèvre Niortaise.

2- le Marais de Rochefort et les îles de Marennes, s’étendent à l’ouest, de part et d’autre de la Charente.

3- les Marais de Gironde, s’étendent au sud du département.

Au nord, la plaine de l’Aunis et de la Saintonge nord-est; cette plaine céréalière est une vaste plate forme calcaire ondulée, entaillée par les rivières, à paysage ouvert. A l’est, la plaine de l’Aunis et de la Saintonge présente une alternance de cultures ouvertes et de vignes; il comprend la dépression argileuse du Pays Bas Charentais et des plateaux très vallonnés recouverts à la fin du Tertiaire et au Pléistocène par des produits de remaniement de terrasses et d’affleurements du Cénomanien qui ont

donné les sols de doucins. Ces plateaux se prolongent vers le sud par des collines crayeuses, les terres de champagne.

Au sud, la Dorsale de Saintonge présente un paysage de bocage viticole, ce long plateau à amples ondulations aux sols de doucins est bordé par des coteaux crayeux, les terres de champagne.

Au sud-ouest, la Saintonge Boisée constitue une région de transition entre les terres viticoles charentaises et le vignoble girondin. A l’ouest le massif forestier est une zone plane à peine creusée par les ruisseaux, les pinèdes aux sols sableux profonds et acides, sont entrecoupées de clairières aux sols de doucins hydromorphes. A l’est le paysage découpé par les rivières est très vallonné; il s’étage en une succession de coteaux aux sols de doucins, où prédominent les prairies et de plateaux sableux où l’espace boisé alterne avec des clairières en polyculture.

Carte des régions naturelles

1. Marais poitevin

2. Marais de Rochefort

3. Marais de Gironde

4. plaine de l’Aunis et du nord Saintonge

5. Arc Est Viticole

6. Dorsale de Saintonge

7. Saintonge Boisée

La Rochelle


II – Histoire géologique du département

L'histoire géologique du département est liée à celle du Bassin Aquitain.

A l'ère primaire (- 500 millions d’années) Ie Massif Armoricain et Ie Massif Central, se mettent en place. Ces massifs constituent Ie socle composé de roches cristallines (granites...) et métamorphiques (micaschiste et gneiss). A la fin de l'ère primaire Ie socle est érodé et aplani.

A l'ère secondaire (- 230 millions d'années), Le Bassin Aquitain est recouvert par la mer. Pendant cette période se déposent des sédiments calcaires qui ont donné des calcaires durs. A la fin du jurassique (- 140 millions d'années), la mer se retire; Ie climat très agressif (chaud et humide de type tropical) provoque des érosions importantes et I'altération des calcaires.

Au Crétacé (- 100 millions d'années), le Bassin Aquitain est de nouveau envahi par la mer. Au début dans les eaux peu profondes se déposent des sédiments sableux puis, dans les eaux profondes, des marnes et des craies. La profondeur de la mer diminue. A la fin du Crétacé la mer se retire définitivement de la Charente Maritime.

A l'ère tertiaire (- 60 millions d'années), la formation des Alpes et des Pyrénées entraîne des mouvements tectoniques importants. Les failles existantes sont réactivées. La Saintonge est affectée par des plissements qui provoquent la remontée du sud du département. Il s'établit un régime continental avec des phases d'érosion et d'apport.

Au cours du Paléocène, I'altération, la silicification et la rubéfaction des assises secondaires prédominent. A l'Eocène des sédiments détritiques (argiles et sables) issus du Massif Central et des formations résiduelles (argile à silex) comblent les dépressions et recouvrent les assises calcaires.

Au Miocène, la mer recouvre l’extrémité ouest du département et dépose des sables et graviers.

L'ère quaternaire (- 1,6 million d’années), est caractérisée par I'alternance de périodes chaudes et de périodes froides. Aux périodes interglaciaires plusieurs invasions marines recouvrent l’ouest du département et déposent les vases des marais.

Le réseau hydrographique actuel se met en place avec principalement, des phases de creusement lors du réchauffement et des phases d'alluvionnement lors du refroidissement du climat.


Géologie et pédologie de la Charente Maritime

Chronologie Substrat

géologique Roche mère Type de sol climat

Ere Etage

Quaternaire

Holocène Alluvions Dépôts variés Sol de vallée tempéré

Pléistocène Limons des plateaux

Limon argileux sur argile indifférenciée

Sol limoneux glaciaire

Tertiaire

Miopliocène Alluvions marines sable fins Sol limono-sableux

caillouteux

méditerranéen

Oligocène Marne et calcaire Argile de

décalcification Sol très argileux

calcaire

Eocène Argile, sable et

grès Argile sableuse plus ou moins indurée

Sol sableux

Paléocène Argiles résiduelles

des roches calcaires

Argile rouge à silex Sol limoneux rouge

Secondaire

Crétacé

Craie dure Argile lourde calcaire

Sol argileux calcaire

tropical humide

Craie tendre

Calcaire dur Argile calcaire Sol limono-argileux

calcaire

Grès vert Sable et argile

sableuse Sol calcaire sablonneux

Sable vert Sable, argile

sableuse et marne Sol sableux

Jurassique

Marne et argile Argile calcaire et

argile lourde Sol argileux

tropical humide Calcaire

Argile de décalcification

Sol argileux

calcaire

Trias

Primaire

Permien

équatorial Carbonifère

Dévonien

…


2ème PARTIE

METHODOLOGIE


I – Quelques informations sur IGCS

IGCS c’est quoi ?

" L'Inventaire, la Gestion et la Conservation des Sols " (IGCS) est un programme national dont l'objectif est la constitution des bases de données pédologiques régionales à différentes échelles : un référentiel régional et des référentiels locaux.

Le référentiel régional est une base de données pédologiques régionale (au 1/250.000ième), géo-référencée qui permet d'identifier et de localiser les principaux types de sols d'une région et d'évaluer leurs aptitudes.

Intégrable dans un Système d'Information Géographique (SIG) elle aide à la décision dans des domaines d'application variés, tant à l'échelle départementale que régionale.

Les référentiels locaux (dit " secteurs de référence ") sont des bases de données pédologiques détaillées sur des secteurs d'étude de petite surface (quelques centaines d'hectares).

Ils comprennent des références techniques sur les modes de gestion et de valorisation des sols et permettent de répondre de façon adaptée à des questions agricoles ou environnementales (irrigation, adaptation d'une culture…).

Le référentiel pédologique régional : une base de données cartographique gérée sous Système d'Information Géographique (SIG).

Cette base de données constitue un inventaire cartographique des sols de Poitou-Charentes au 1/ 250 000ième.

La base de données est organisée selon une norme nationale établie dans le cadre du programme IGCS (Inventaire Gestion et Conservation des Sols). Le cahier des charges et le système d'information ont été élaborés par l'INRA.

Grâce au SIG, la base de données géographique est reliée à une base de données sémantique.

La base de données géographique représente des pédopaysages appelés Unités

Cartographiques de Sol (UCS) qui sont numérisées. Chaque UCS contient plusieurs Unités Typologiques de Sols (UTS).

Un pédopaysage est la combinaison entre plusieurs sols et le paysage qui est associé (géologie relief, occupation du sol). Par exemple l'UC 15 qui représente les terres de champagnes comprend les sols calcaires sur craies dans un paysage de collines occupées essentiellement par des vignes.

A chaque UCS est reliée une surface et un numéro de rattachement à la base de données sémantique.

Chaque UTS est caractérisée par des données descriptives précises (texture, hydromorphie, nature du matériau d'origine, profondeur d'apparition du substrat…). Ces données constituent la base sémantique du référentiel (fichier DONESOL).

Plus de 50 paramètres sont renseignés pour chaque unité cartographique et typologique.

La base contient aussi des données ponctuelles telles que les profils décrits et analysés.

En résumé Pour chaque UCS localisée sur la carte on peut trouver dans la base de données - La liste des types de sols présents - La surface occupée par chacun d'eux - Leurs caractéristiques - La description et les analyses de profils

étudiés Il s'agit d'une base de données évolutive qui peut s'enrichir en permanence au fur et a mesure de l'acquisition de données nouvelles

Comment et par qui ces bases de données sont elles réalisées ?

Les bases de données géographique et sémantique sont réalisées soit à partir des études existantes soit à partir de la prospection de terrain.

Dans le cas des études existantes l'ensemble des cartes et études ont été répertoriées.

Une définition des unités cartographiques représentant les pédopaysages et la rédaction d'une légende ont été réalisées.


Les contours des UCS ont été numérisés et la base de données est en cours de création sur le système DONESOL de l'INRA.

Pour les zones ne disposant pas de cartes et études il est nécessaire de réaliser des levées de terrain. Des sondages à la tarière, complétés par des analyses de profils (un sondage tous les 100 ha et un profil tous les 2 000 ha) permettent de définir les types de sols et les pédopaysages.

Cette base de données est sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture Poitou-Charentes et requiert des compétences en pédologie et en gestion de base de données SIG. Un appui dans ce domaine est apporté par L’INRA

II – Notions de sol

Définition

La pédologie est la science du sol : elle étudie les caractères, I'évolution et la répartition des sols (G. AUBERT et J. BOULAINE -1967).

Le sol n'est pas seulement constitué de la surface sur laquelle on marche ; c'est un volume continu, partie intégrante du paysage avec une répartition latérale : les unités cartographiques, et une différenciation verticale : les horizons.

Les horizons sont une succession de couches parallèles à la surface du sol ; ils comprennent un niveau superficiel, la couche arable, des niveaux profonds, puis le substrat géologique, Ie sous-sol.

Le sol est un milieu complexe, constitué d'éléments minéraux, d'éléments organiques et d'éléments vivants (micro-organismes, végétaux, insectes).

Formation des sols

Le sol est un ensemble organisé, résidu de I'altération et du remaniement des roches sous I'action du climat, du temps, du relief et de I'activité biologique.

Les végétaux colonisent la roche décomposée, leurs débris forment I'humus. Le volume de matière décomposée augmente peu a peu; ses éléments se fractionnent en particules qui s'organisent en différentes couches aux propriétés bien définies : les horizons.

Cette évolution est très lente et se chiffre en millénaires. La durée constitue la quatrième dimension des sols qui sont en perpétuelle évolution.

Evolution des sols

Les sols superficiels sont très proches de la roche mère, sans horizon bien différencié. Ils sont caractérisés par un seul niveau riche en humus, reposant sur la roche mère - exemple : sur calcaire, ce sont les rendosols (petites groies) de la plaine de Neuville.

Dans les sols plus évolués, apparaît un horizon issu de I'altération de la roche mère – exemple : sur calcaire, ce sont les brunisols avec leur horizon de couleur très caractéristique « brun chocolat »).

Les sols très évolués sont caractérisés par Ie lessivage des argiles. Les horizons supérieurs s'appauvrissent en éléments fins qui s'accumulent dans les horizons profonds – exemple : sur limons ce sont les luvisols (bornais) du Pleumartinois.

Répartition des sols

Les sols sont reliés entre eux, ils constituent des couvertures pédologiques continues et hétérogènes. Ces couvertures sont structurées par Ie relief et la nature de la roche géologique, ce qui permet de connaître leur distribution et facilite la délimitation des sols par la cartographie.

III – Identification des sols

Les caractéristiques de chaque type de sol sont consignées dans une fiche de description. Pour reconnaître les sols, ils sont présentés par région naturelle avec leur répartition dans le paysage et une clé de détermination. Ces


outils s’appuient sur les lois de distribution et la nature des sols, dégagées lors de la cartographie à 1/50 000 des sols du département de la Vienne.

La clé de détermination utilise quelques paramètres fondés soit sur l’observation visuelle, soit sur des tests simples. Ces critères ont été définis de manière à reconnaître un maximum d’unités.

Observation à l’œil nu

- Position topographique : plateau, colline, versant…

- Aspect du sol en surface : motteux ou non, battu…

- Couleur du sol : clair, sombre, rougeâtre…

- Présence et nature des cailloux : couleur, forme et taille.

Tests simples

- Estimation de la texture au toucher : sable, limon, argile.

- Réaction à l’acide chlorhydrique.

- Profondeur d’un blocage éventuel à la tarière : sol peu épais, sol moyennement profond, sol profond…

- Reconnaissance éventuelle de la roche mère par sondage à la tarière.

- Présence éventuelle d’un excès d’eau par observation de taches rouilles, concrétions, humidité…

Outils complémentaires

- Reconnaissances des formations géologiques d’après la carte géologique.

- Type paysage agricole, nature de la végétation naturelle…

IV – Les Marais de l’Ouest

Ils correspondent à d’anciens golfes marins comblés progressivement par des dépôts fluvio-marins argileux et calcaires appelés bri. Les marais présentent la même succession d’est en ouest. On distingue ainsi les marais ou bri anciens à l’est, les marais ou

bri récents à l’ouest et les marais ou bri intermédiaires; cet ensemble est ponctué de quelques anciennes îles calcaires. Le terme de bri est l’appellation locale de l’argile flandrienne à scrobiculaires.

Ce comblement est toujours actif avec des dépôts de vases argileuses qui forment les schorres ou prés salés (mizottes) et les slikkes ou vasières nues. Ils sont bordés par des dunes sableuses qui s’étendent le long du littoral.

Dans les terres basses sujettes aux inondations des cours d’eau et de la mer, se pose le problème de la maîtrise des eaux. Depuis le 12ème siècle, elles ont été inégalement assainies par des digues et des fossés.

- les marais côtiers soumis aux eaux de mer salées : s’il n’y a pas maîtrise de l’eau c’est le domaine des prés salés, dans le cas contraire, ce sont des claires à huîtres ou des marais salants,

- les marais mouillés soumis aux eaux douces des rivières : les parcelles bordées de fossés et traditionnellement de haies sont de petites dimensions et généralement en prairies ou boisées de peupliers,

- les marais desséchés isolés des eaux de mer et des rivières par des digues : les parcelles bordées de fossés sont grandes, sans haies; traditionnellement en prairies extensives, elles ont fait l’objet depuis les 20 dernières années de mise en culture après drainage.

Les sols de marais formés à partir d’un matériau identique sont constitués de 98 % d’éléments fins dont plus de 50 % d’argile essentiellement gonflante. Ils ne présentent pas de différenciation granulométrique en fonction de la profondeur. Les sols sur bri ancien sont plus évolués que les sols sur bri récent.

Les critères d’observation sont la couleur liée au taux de matière organique et la teneur en calcaire liée d’une part à l’héritage et à l’âge des dépôts, d’autre part aux apports latéraux issus des terres hautes. Les critères de différenciation mesurables sont la salinité et la sodicité (sodium échangeable).

- les taux de matière organique sont plus importants dans le marais mouillé et décroissent des marais les plus anciens aux plus récents ; leur couleur varie du noir au gris puis au beige.

- les teneurs en calcaire sont plus importantes dans les marais récents, les marais anciens ne sont généralement pas calcaires à


l’exception de ceux qui bénéficient d’apports latéraux de calcaire.

- la salinité est nulle dans le marais mouillé, faible généralement à nulle dans les marais les plus anciens et hétérogène dans les marais les plus récents et intermédiaires selon les conditions de drainage.

- la sodicité suit la même évolution, le marais mouillé n’est pas sodique, les marais anciens peu ou pas sodiques, les plus récents sont peu sodiques si leur drainage est bon à sodiques s’il est déficient.

Types de marais, selon la qualité de l’eau et la maîtrise hydraulique:

Maîtrise de l’eau non oui

Nature des eaux et surface

Salée : 5 % de la sur face des marais

Marais côtiers Prés salés

Marais côtiers Marais salants

Douce : 95 % de la surface des marais

Marais mouillé : 15 %

Marais desséché : 80 %


3ème PARTIE

PRESENTATION DES SOLS


I – Marais Poitevin

Légende des unités cartographiques

Cette zone est drainée par la Sèvre Niortaise et de nombreux canaux.

Pluviométrie annuelle moyenne : 750–800 mm. Température annuelle moyenne : 12°-12,7°C. Altitude : 2 à 3 m. Prairie extensive passant progressivement, après aplanissement si nécessaire et drainage, à la grande culture.

-Marais côtier non endigué 1/UC1 - Estran (zone du schorre) argileux issu de dépôts actuels occupés par les et subactuels de vases marines, prés salés (mizottes) du marais Poitevin. Sols argileux submergés seulement aux grandes marées et oxydés sur 10 à 20 cm. Salisol chloro-sulfaté.

-Marais desséché 2/UC2 - Marais récents calcaires salés : dépôt argileux récent de couleur brune, bri récent du marais Poitevin. Sodisalisol rédoxique calcaire. 4/UC3 - Marais anciens calcaires peu salés issus de dépôt argileux ancien de couleur gris olive, bri ancien du marais Poitevin. Sodisalisol (70 %) et thalassosol (30 %), rédoxiques.

-Anciennes îles dominant le marais 14/UC4 - Buttes argileuse sur calcaire marneux gélif de l’Oxfordien et du Kimméridgien des anciennes îles dominant le marais Poitevin : Groie peu profonde. Rendosol (70%) et calcosol (30%).

-Dépôts alluviaux 28/UC5 - Moyenne terrasse limoneuse, calcaire ou non, reposant sur un encroûtement des alluvions graveleuses de la Sèvre Niortaise et du Mignon. Association de sols, à pierrosité généralement faible mais fragiles, poreux et à bonne réserve en eau. Calcarisol calcique (60 %) ou calcaire (40 %).

N.B. : Le chiffre en caractère maigre (exemple : 35) se rapporte à la représentation graphique. Le chiffre en caractère gras (exemple : UC74) se rapporte à la numérotation des unités cartographiques.


Clef d’identification des unités cartographiques

Formations alluviales

Buttes 5

Formations calcaires

Buttes calcaires

4

Formations marines

Marais côtier Inondations marines 1

Marais desséché Sans inondation Calcaire

2 Salés

Pas salés 3


II – Marais de Rochefort


La configuration topographique des anciens marais salants en baisses et bosses lorsqu’elle est conservée explique localement la distribution des sols, notamment dans la zone de Moëze-Brouage. Quelques-uns de ces marais salants sont consacrés à l’élevage des huîtres.

Pluviométrie annuelle moyenne : 800 mm. Température annuelle moyenne : 12°-12,7°C. Altitude : 2 à 3 m. Prairie extensive passant progressivement, après aplanissement et drainage, à la grande culture.

-Dunes et flèches récentes Système dunaire d’apports éoliens marins à végétation psammophile en bordure d’océan, passant rapidement à la forêt plantée de pins maritimes vers l’intérieur. Les sols sont relativement secs toute l’année, bien que le matériau soit très profond. L’hydromorphie ponctuelle est liée à quelques dépressions. Pluviométrie annuelle moyenne : 660 - 750 mm. Température annuelle moyenne : 12,7°C Altitude : 4 à 30 m. 9/UC8 - Massifs dunaires récents, soumis aux embruns et apports éoliens de débris de coquilles du marais de Rochefort. Sol sableux (calcaire ou légèrement calcaire) mais à moder engendré par les aiguilles de pins. Arénosol dunaire calcaire. 10/UC9 - Dunes littorales anciennes sableuses, sous forêt, du marais de Rochefort. Le feutrage organique hydrophobe favorise l’écoulement de l’eau de pluie vers des petites dépressions. Arénosol décarbonaté (90%) et arénosol redoxique (8%)



Dunes

Inondations marines

Sans inondation

Non calcaire

Calcaire 6

7

Non calcaire

Calcaire 8

9


-Marais desséché

7/UC6 - Cordon littoral humide, sablonneux, riche en galets et coquilles, en végétation naturelle du marais de Rochefort. Reductisol sableux

1/UC7 - Marais d'estran issus de dépôts actuels de vases argileuses noirâtres réduites et de dépôts subactuels d’argile du marais de Rochefort. Association de sols argileux. Réductisol salique de slikke (70 %) et salisol chlorosulfaté de schorre (30 %). 2/UC10 - Marais maritimes récents calcaires salés issus de dépôt argileux récent de couleur brune : bri récent. Le pourcentage de calcaire est variable dans la terre fine. Sodisalisol (40 %), sodisol (30 %) et thalasossol (25 %) rédoxique calcaire. 3/UC11 - Marais maritimes récents, cultivés, non calcaires : frange intermédiaire entre le bri ancien et le bri récent calcaire. Association de sols argileux gris. Salisol réductique (20 %), sodisalisol (45 %) et sodisol rédoxiques (30 %). 4/UC12 - Marais maritimes anciens, cultivés, calcaires, issus de dépôt argileux ancien de couleur gris olive, bri ancien. Sodisol (37 %), thalassosol (30 %) sodisol (30 %) rédoxiques. 5/UC13 - Marais maritimes anciens cultivés, non calcaires : bri ancien. Du fait de l’entraînement du chlorure de sodium, soit par lixiviation naturelle, soit après drainage agricole, les sols présentent des stades de désalinisation variés. Sodisalisol (40 %) et sodisol (50 %) rédoxiques. 6/UC14 - Zones planes et bordures de bassins abandonnés, plus ou moins perturbées du marais maritime de claires (zone de l’affinage des huîtres (claires) ou l’élevage de coquillages). Sodisol rédoxique (90%) et sodisalisol (10%).

-Marais mouillé 8/UC15 - Dépression tourbeuses ou sableuses, très humides du marais "mouillé" en maraîchage. Arenosol reductique (60%), Histosol eutrique (20%), fluviosol reductique (20%).

-Terres hautes : anciennes îles et plaines bordières 14/UC16 - buttes cultivées au nord de Rochefort sur calcaires plus ou moins durs de l’Oxfordien et du Kimméridgien : Groie plus ou moins profonde. Association de sols argileux, à charge en cailloux calcaires variable. Calcosol (82 %) et rendosol (14 %). 23/UC17 - Versants de bordure des plateaux, argileux, fréquemment enrichis en sable, sur calcaire et marne cénomaniens, au sud de Rochefort : Doucins calcaires ou groisailles. Association de sols de texture argileuse fréquemment enrichie en sable, à charge en cailloux calcaires hétérogène, d’épaisseur et de teneur en calcaire variable. Rendosol (47 %), rendisol (12 %) ; calcisol (17 %), calcosol (11 %) et brunisol (9 %) rédoxiques. 220/UC18 - Hauts plateaux allongés cultivés, sablo-limoneux à sablo-argileux, sur argile éocène reposant sur calcaire au sud de Rochefort : Doucins sableux. Association de sols plus ou moins hydromorphes et plus ou moins épais, à réserve en eau faible à moyenne. Planosol typique sableux (86 %) et brunisol rédoxique sablo-argileux (10 %). 12/UC19 - Vallées tourbeuses de l’île d’Oléron, association de sols tourbeux parfois recouverts de limon calcaire, sur argile ou limon calcaires vers un mètre. Histosol saprique (10%), fluviosol réductique (80%) et fluviosol redoxique (6%).



Marais desséché

Marais mouillé

Pas salé

Non calcaire

Calcaire 13

14

Salé Non calcaire

Calcaire 10

11

Zone perturbée 12

Hydromorphe 15

Terres hautes

Non calcaire Pas

d’effervescence

Vallée humide Nappe permanente

19

Calcaire

Effervescence

faible à moyenne

Effervescence forte

16

18

17

Inondations marines

Non calcaire

Calcaire 6

7


III – Marais de Gironde


Les marais (altitude : 2 à 3m) se déclinent en trois zones, l’estran exhaussé par le dépôt des alluvions de 70 cm au-dessus des marais, le marais récent ou desséché exploité en maïsiculture et le marais mouillé ou tourbeux à cultures maraîchères

Les marais de Gironde présentent un triangle de terres et de polders, situé entre les falaises mortes, témoins de rivages anciens, et les eaux vives de l'estuaire. Ils s’appuient à l'est sur les coteaux, et sont ouverts à l'ouest sur le large estuaire de la Gironde. La côte bordant l'estuaire présente une physionomie singularisée par la succession de conches et le contact entre les marais et une falaise morte plus ou moins distante. Au nord les falaises vives sont entrecoupées par des vallées comblées d'alluvions qui forment des marais endigués, aux vasières salées. Au centre les falaises calcaires sont séparées de la Gironde par une bande de marais large de 1 à 2 km. Cette bande est constituée d'anciens schorres Au sud les marais sont au maximum de leur étendue, les anciennes rives de la Gironde sont repoussées à 10 km des rives actuelles

- Marais côtiers non endigués 1/UC20 - Marais côtiers non endigué d’estran, issus dépôts argileux, actuels et subactuels de vases marines, occupés par les prés salés (mizottes). Association de sols argileux. Réductisol salique de slikke (55 %) et salisol chloro-sulfaté de schorre (45 %).

-Marais desséché

2/UC21 - Marais récents, cultivés, desséchés, calcaires salés sur dépôt argileux récent de l’holocène. Sol argileux à pourcentage de calcaire variable. Sodisalisol calcaire. 3/UC22 - Marais récents cultivés, desséchés, non calcaires : frange intermédiaire entre le bri ancien et le bri récent. Sol argileux lourd, saturé. Sodisalisol

-Marais mouillé 8/UC23 - Marais "mouillé" tourbeux à lits d’argile calcique, en culture maraîchère, des marais de Gironde. Sol tourbeux très hydromorphes, à nappe proche de la surface (40 à 45 cm). Thalassosol réductique.

-Formations alluviales 12/UC24 - Vallées tourbeuses, limono-argileuses, calcaires des marais de Gironde. Association de sols limono-argileux, sur tourbe vers 50cm et sol tourbeux dès la surface. Histosol recouvert fluvique (79 %) et histosol saprique eutrique (19 %).



Marais côtiers

Inondations marines 20

Marais desséché

Salé

Calcaire 21

Non calcaire 22

Hydromorphe 23


Vallée humide Nappe permanente

24

Marais mouillé


IV – Plaine d’Aunis et du nord Saintonge


L’Aunis est une région de plaines à peine ondulées, alors qu’en Saintonge le paysage est plus vallonné. Sur ses franges nord, sud et ouest, le secteur est marqué par sa situation côtière. Les anciennes côtes, qui dominaient autrefois les golfes, marquent toutefois toujours le seuil avec les marais desséchés La plaine d'Aunis est parcourue par quelques vallées, occupées par des systèmes complexes de ruisseaux, de bras, de canaux, plus ou moins liés au marais voisin Le nord de la Saintonge présente un chevelu particulièrement dense de vallées. Outre la Boutonne et ses affluents : la Nie et la Trézence, ainsi que les rivières débouchant au Marais Poitevin : le Mignon et la Courance.

Les sols issus des calcaires durs et marne jurassiques s’étendent sur la majeure partie ; ils sont généralement caillouteux, peu profonds, de couleur rouge, calcaires, peu hydromorphes à part quelques mouillères. Les plateaux portent des sols issus du calcaire cénomanien, aux caractéristiques proches des sols précédents et des sols à texture et hydromorphie très variées, non calcaires, issus de matériaux d’altération remaniés.

Paysage ouvert. Grandes cultures. Pluviométrie annuelle moyenne : 750- 900 mm d’ouest en est. Température annuelle moyenne : 12,6°C. Altitude : 4 - 55 m.

-Formations alluviales 4/UC25 - Basses vallées calcaires des marais anciens, sur alluvions calcaires peu profondes reposant sur bri ancien de la Boutonne et des affluents de la Sèvre. Thalassosol rédoxique . 11/UC26 - Vallées calcaires de la Boutonne, de ses affluents et du Curé. Association de sols à hydromorphie plus ou moins importante due à une nappe plus ou moins profonde. Fluviosol rédoxique (70 %) ou fluviosol réductique (30 %). 12/UC27 - Vallées tourbeuses, parfois recouverts de limon argileux, reposant sur argile calcaire, de la Boutonne, de ses affluents et du Curé reposant sur argile calcaire. Fluviosol réductique (85 %) et histosol saprique (7 %) et fluviosol redoxique (6%). 2/UC10 - Marais maritimes récents calcaires salés issus de dépôt argileux récent de couleur brune : bri récent. Le pourcentage de calcaire est variable dans la terre fine. Sodisalisol (40 %), sodisol (30 %) et thalasossol (25 %) rédoxique calcaire. 5/UC13 - Marais maritimes anciens cultivés, non calcaires : bri ancien. Du fait de l’entraînement du chlorure de sodium, soit par lixiviation naturelle, soit après drainage agricole, les sols présentent des stades de désalinisation variés. Sodisalisol (40 %) et sodisol (50 %) rédoxiques.




Marais

Pas salé Non calcaire

Salé calcaire

10

13

Vallées humides Nappe permanente

Alluvions tourbeuses

Alluvions calcaires argileuses 26

27

Alluvions calcaires sur bri ancien 25


-Plaines calcaires 13/UC28 - Coteau argilo-limoneux, calcaire, à charge importante en cailloux, sur calcaire dur et peu fissuré du Nord Aunis: Groie superficielle sur banche plate. Sol argilo-limoneux peu profond (15 à 20cm), à charge importante en cailloux calcaires (30 à 50 %) et à faible réserve en eau. Rendosol 14/UC29 - Plaine argilo-limoneuse, localement argileuse et humide, sur calcaire et marne de l’Oxfordien et du Kimméridgien : Groie moyennement profonde. Association de sols argilo-limoneux moyennement épais (20 à 25cm), à charge en cailloux calcaires irrégulière (25 à 35 %). Calcosol (32 %) et rendosol (66 %). 16/UC30 - Petites collines sans colluvion de la plaine de Landrais issu du calcaire corallien kimméridgien, dur, non fissuré : Groies superficielles. Sol argilo-limoneux, superficiels (15 à 20cm), à charge en cailloux et blocs calcaires importante (25 à 45 %). Rendosol. 17/UC31 - Plaine argilo-limoneuse, calcaire, à nombreux graviers calcaires sur calcaire jurassique, gélif, très fissuré : Groies profondes. Sol argilo-limoneux, épais (plus de 25cm), à graviers calcaires. Calcosol (95%) et calcisol (5%). 18/UC32 - Plaines forestières, argileuses, décarbonatés sur près de 20 cm, sur calcaire jurassique : Groie peu épaisse. Association de sols argileux, décarbonatés. Rendisol (61 %) et calcisol (21 %) et calcosol (14%). 19/UC33 - Plateau sur calcaire jurassique marneux peu perméable. Association de sols plus ou moins profonds, argileux, calcaires, hydromorphes ou à ressuyage lent : Groies marneuses. Rendosol (52 %), calcosol rédoxique (32 %) et calcosol (11 %). 143/UC197 - Collines de la Saintonge vallonnée sur calcaire et marne du Jurassique supérieur. Association de sols argilo-limoneux moyennement épais (20 à 25cm), à charge en cailloux calcaires irrégulière (25 à 35%), localement plus argileux et hydromorphes. Groie moyenne. Calcosol (60%) et rendosol (40 %). 144/UC198 - Collines de la Saintonge Viticole sur calcaire et marne du Jurassique supérieur. Association de sols argilo-calcaire moyennement épais (20 à 25cm), à charge en cailloux calcaires irrégulière (25 à 35%), localement plus argileux et hydromorphes. Groie moyenne. Calcosol (75 %) et rendosol (25 %).

Plateaux de l’Aunis 23/UC17 - Versants de bordure des plateaux, argileux, fréquemment enrichis en sable, sur calcaire et marne cénomaniens, au sud de Rochefort : Doucins calcaires ou groisailles. Association de sols de texture argileuse fréquemment enrichie en sable, à charge en cailloux calcaires hétérogène, d’épaisseur et de teneur en calcaire variable. Rendosol (47 %), rendisol (12 %) ; calcisol (17 %), calcosol (11 %) et brunisol (9 %) rédoxiques. 220/UC74 - Hauts plateaux des collines calcaires, humides, acides, sablo-limoneux sur argile éocène reposant sur calcaire : Doucins hydromorphes. Sols sablo-limoneux, sols hydromorphes, à pierrosité très faible et réserve en eau faible. Planosol typique sédimorphe. 221/UC75 - Replats sablo-argileux, acides, peu humides sur argile éocène reposant sur calcaire (vers 1m de profondeur) : Doucins sableux. Sols sablo-argileux, peu hydromorphes, à pierrosité très faible, et à réserve en eau faible à moyenne. Brunisol rédoxique.

222/UC34 - Plateaux de l'Aunis, limoneux, plus sableux aux abords de la côte, humides, reposant parfois en profondeur, sur substrat calcaire jurassique. Sols limoneux, plus ou moins lessivés et hydromorphes. Néoluvisol.



Coteaux et versants

Plaines calcaires

Calcaire

Non calcaire

Plaine

Pas de cailloux

Cailloux calcaires >

Cailloux calcaires >

Epaisseur > 25 cm

Epaisseur 20 à 25cm

Epaisseur < 20 cm

Epaisseur >25 cm

Epaisseur 15 à 20 cm 28

29 197 198

30

31

33

Forêt Pas de cailloux, épaisseur de 20 cm 32

Plateaux de l’Aunis

Calcaire Cailloux calcaires Argile sableuse

17 Versants

Crêtes et plateaux Cailloux de silex Limon gris Taches rouille

34

Replats Cailloux de quartz Sable jaune sain

75

Bord de plateaux Sable gris Taches rouille

74

Non calcaire


V – Arc Est Viticole

Légende des unités cartographiques Il comprend les secteurs suivants : - la Champagne saintongeaise - le Pays Bas - les Borderies

Plaines ondulées, à substrat calcaire du Jurassique et du Crétacé ; les calcaires crétacés sont des calcaires tendres souvent crayeux, aux sols argilo-calcaires, peu épais et de couleur grise. Sur plateaux s’étendent des sols limono-sableux sur argile éocène, hydromorphes et battants. Le Pays bas porte des sols sur calcaire et marne du Purbeckien ; sols calcaires, profonds, très argileux, à bonne réserve en eau et hydromorphes.

Les cours d’eau principaux (la Charente, le Né, le Trèfle) contribuent à délimiter ces petites secteur, leurs affluents empruntent les thalwegs transversaux creusés dans les anticlinaux. Les vallées sont occupées par une ripisylve assez dense et des peupleraies. La Champagne saintongeaise (60 à 90 m d'altitude) est peu vallonnée, le paysage est semi-ouvert. Le terroir se partage entre polyculture et parcelles de vigne, les cultures s'effacent sur certains coteaux, laissant place à une pelouse sèche ponctuée de genévriers. Le relief présente une succession de collines, anticlinaux et de synclinaux d’orientation générale nord-ouest / sud-est, Le socle crayeux blanchit fortement la terre et affleure sur certains coteaux Le secteur du Pays-Bas charentais (5 à 20 m d’altitude), représente environ 35000 ha sur les deux départements de Charente et Charente Maritime ; il correspond à une zone géologique particulière : les affleurements de formations du Purbeckien, constitués d’une épaisse et complexe série stratigraphique dans laquelle alternent des bases de calcaires, des niveaux marneux et des lits gypseux. Des dépôts du quaternaire viennent fréquemment se superposer à ces éléments de la fin du Jurassique. Les sols de Pays-Bas constituent un exemple paléo-géographique original des milieux de lagunes anciennes. Les cailloutis calcaires que l’on peut rencontrer correspondent à des anciens chenaux de rivières. Les "Borderies" (50 à 90 m d’altitude) correspondent à des terres de lisière facilement défrichées. Le terme témoigne de l'organisation


sociale ancienne, partagée entre grands propriétaires viticoles et les "bordiers". Le paysage des Borderies se démarque nettement des paysages environnants par l'altitude du terrain et, par la mosaïque des parcelles de vignes, de champs et de bois qui découpe le terroir. C’est un plateau calcaire légèrement ondulé, entaillé par des vallées étroites et encaissées Le socle calcaire apparaît sur les coteaux. Paysage semi-bocager. Viticulture, spécialisée dans la production d’eau de vie de Cognac, et polyculture. Pluviométrie annuelle moyenne : 850 - 900 mm. Température annuelle moyenne : 12,6°C. Altitude : 5 - 80 m.


-Formations alluviales 11/UC35 - Vallées calcaires, humides, de la Charente et de ses affluents. Association de sols de texture variable, calcaire, avec intercalation de minces lits tourbeux en profondeur, plus ou moins hydromorphes, à nappe plus ou moins profonde. Fluviosol réductique (60 %), fluviosol rédoxique (25 %), et histosol fluvique (15 %). 12/UC36 - Vallées humides, tourbeuses, limono-argileuses, très calcaires. Sol humifère sur horizon tourbeux apparaissant vers 60cm, très hydromorphe. Histosol recouvert.

-Collines calcaires 15/UC37 - Collines cultivée, argilo-limoneuses, calcaires sur craie plus ou moins dure du Sénonien : Terres de champagne et assimilées. Association de sols argilo-limoneux, brun gris, calcaires, sains, plus ou moins profonds (20 à 80 cm), charge en cailloux calcaires faible à moyenne. Calcosol leptique (60 %) et calcosol (40 %). 151/UC73 - Plateaux ondulés des collines calcaires, argileux, brun rouge, calcaires sur craie dure du Maestrichtien : Groies de champagne. Association de sols argileux, sains, peu profonds (<25 cm), charge en cailloux calcaires faible à moyenne et de sols peu calcaires, à ressuyage lent, moyennement profonds (30 à 60cm). Calcosol (70 %) et calcisol (30 %). 152/UC 85 - Dépression calcaire cultivée de petite champagne sur craie plus ou moins dure du Santonien : Terres de petite champagne de la dépression santonienne. Association de sols gris, calcaires, sains, moyennement profonds (30 à 60 cm) sur craie, à charge en cailloux calcaires variable (10 à 30 %), à ressuyage lent. Calcosol. 220/UC74 - Hauts plateaux des collines calcaires, humides, acides, sablo-limoneux sur argile éocène reposant sur calcaire : Doucins hydromorphes. Sols sablo-limoneux, sols hydromorphes, à pierrosité très faible et réserve en eau faible. Planosol typique sédimorphe. 221/UC75 - Replats sablo-argileux, acides, peu humides sur argile éocène reposant sur calcaire (vers 1m de profondeur) : Doucins sableux. Sols sablo-argileux, peu hydromorphes, à pierrosité très faible, et à réserve en eau faible à moyenne. Brunisol rédoxique.






Alluvions argileuses 35

36

Non calcaire

Effervescence moyenne

Collines calcaires

Calcaire

Bord de plateau

Effervescence forte Dépression

Collines

Collines

Crêtes et plateaux

Sable gris

Taches rouille 74

Cailloux de craie Argile grise Sur craie tendre

85

Cailloux de craie Argile grise Sur craie

37

Cailloux calcaires Argile rouge Sur craie dure

73

Cailloux de silex Limon gris Taches rouille

75


-Dépression du Pays Bas Charentais

191/UC38 - Dépression cultivée sur marne, argile lourde ou graviers calcaires fluviatiles de terrasse ancienne du Pays Bas Charentais. Association de sols plus ou moins profonds, argileux à argileux lourds, calcaires ou parfois décarbonatés, à traces d’hydromorphie liées à la faible perméabilité du substrat marneux ou argileux. Calcosol rédoxique et pélosol brunifié (40 %), calcosol (20 %), rendosol (30 %) et colluviosol rédoxique (10 %). 303/UC 61 – Terrasses cultivées, calcaires de la Charente et de ses affluents sur alluvions anciennes de la dépression du Pays Bas Charentais. Association de sols limono-argileux, saturés, profonds, à nombreux galets de calcaire, sains à peu hydromorphes. Calcisol (80%) et calcosol (20%).

-Plateau des Borderies 23/UC39 - Versants argileux, calcaires, à cailloux calcaires (5 à 40 %) sur craie et calcaire campanien : Doucins du plateau calcaires ou groisailles. Association de sols argileux de texture fréquemment enrichie en sable, à cailloux calcaires (5 à 40 %), plus ou moins calcaires, peu à moyennement profonds (30 et 50cm). Calcosol (40 %), rendosol (35 %) et calcisol (25 %). 231/UC44 - Versants limono-argileux, brun-rouge, à charge de cailloux calcaires, sur grès calcaire gris vert du Cénomanien du plateau des Borderies : Groies calcaro-sableuses de grès. Association de sols limono-argileux plus ou moins calcaires, à cailloux calcaires (5 à 40 %), sains, peu à moyennement profonds (25 à 60 cm). Rendosol (50 %), rendisol (10 %), calcisol (20 %), brunisol saturé (10 %) et calcosol (10 %). 222/UC40 - Plateau des Doucins, limoneux, acide, à charge de silex variable, sur argile éocène reposant localement sur du calcaire crayeux : Doucins limoneux. Association de sols limono-sableux, hydromorphes, plus ou moins épais, à réserve en eau faible à moyenne. Planosol typique sédimorphe sur calcaire (60 %) et planosol typique sédimorphe sur argile (40 %).



Borderies

Pays Bas

Plateau Terrasses calcaires Galets calcaires

61

Graviers calcaires 0 à 25% Argile grise, verte ou rouge

38 Dépression

40 Non calcaire Plateau

Cailloux de silex Limon gris Taches rouille

Calcaire

Cailloux calcaires 0 à 40% Effervescence faible à moyenne Sur calcaire dur

39

Versants

Coteaux

Cailloux calcaires Grès calcaire Gris vert

44


VI – Dorsale de Saintonge

Légende des unités cartographiques Cette région est une campagne de transition, elle correspond à la Haute Saintonge. Enserrée entre la Seugne et la Seudre, elle se situe sur la ligne de partage des eaux. Ce secteur associe cultures de céréales, de tournesol et de vigne au sein d'un paysage aux amples vallonnements des collines, tantôt dénudées, tantôt couvertes d’arbres. Quelques lignes subsistent d'un maillage bocager en grande partie démantelé. La polyculture évoque une ambiance de campagne

Cet ensemble est constitué par la juxtaposition de sols à textures contrastée et de sols issus de l’altération des assises calcaires, mises à jour par l’érosion, sur les pentes des vallées.

Polyculture et vigne. Pluviométrie annuelle moyenne : 800 - 850 mm. Température annuelle moyenne : 11,5° - 12°C. Altitude : 5 - 60 m.

-Formations alluviales 2/UC41 - Basses vallées calcaire du marais récent flandrien des affluents de la Charente sur dépôt fluvio-marin, bri ancien. Sol argileux calcaire, hydromorphe. Fluviosol rédoxique. 5/UC42 - Basse vallée argileuse, non calcaire, humide issue d'alluvions fluvio-marines de l'ancien marais de la Charente. Sols argileux, humifères en surface, hydromorphes à horizon rédoxique à moyenne profondeur. Sodisol rédoxique 11/UC43 - Vallées cultivées, calcaires, localement humides de la dorsale de Saintonge. Association de sols de texture variable, souvent humifères, avec intercalation de minces lits tourbeux en profondeur. Hydromorphie variée liée à une nappe plus ou moins profonde. Fluviosol rédoxique (48 %), fluviosol réductique (46 %) et histosol saprique (4 %). 12/UC24 - Vallées tourbeuses, limono-argileuses, calcaires des marais de Gironde. Association de sols limono-argileux, sur tourbe vers 50cm et sol tourbeux dès la surface. Histosol recouvert fluvique (79 %) et histosol saprique eutrique (19 %).

-Plateaux 23/UC39 - Versants argileux, calcaires, à cailloux calcaires (5 à 40 %) sur craie et calcaire campanien : Doucins du plateau calcaires ou groisailles. Association de sols argileux de texture fréquemment enrichie en sable, à cailloux calcaires (5 à 40 %), plus ou moins calcaires, peu à moyennement profonds (30 et 50 cm). Calcosol (40 %), rendosol (35 %) et calcisol (25 %). 220/UC76 - Versants humides, sablo-limoneux, acides, battants sur argile sableuse et argile éocène : Doucins hydromorphes. Sols sablo-limoneux, moyennement profonds (30 à 50 cm), sur argile sableuse, compacte et imperméable, à graviers de quartz et silex (> 25 %), hydromorphes. Planosol typique sédimorphe. 221/UC77 - Replats sablo-limoneux, graveleux, acides, battants sur argile sableuse du plateau des Doucins : Doucins sableux. Sols moyennement profonds (30 à 50 cm), sur argile sableuse à graviers de quartz (> 25 %), peu à moyennement hydromorphes. Brunisol rédoxique. 222/UC78 - Plateaux des Doucins, limono-sableux, acides, battants sur argile : Doucins limoneux. Sols moyennement profonds (30 à 50 cm), sur argile, plus ou moins hydromorphes. Néoluvisol.





Alluvions argileuses 43

24


Salé

Pas salé

Marais récent calcaire

41

Marais anciens

Non calcaire 42

Marais

Plateaux

Calcaire Cailloux calcaires

Argile sableuse 39 Versants


78


77

Bord de plateaux Cailloux de quartz Sable gris Taches rouille

76

Non calcaire


-Bordure de Gironde Les coteaux (altitude : 20 à 60m) au paysage de polyculture et de vigne et aux sols argilo-calcaires sont constitués par des calcaires tendres du Crétacé. Pluviométrie annuelle moyenne : 800 - 850 mm. Température annuelle moyenne : 11,5° - 12°C. 15/UC46 - Plaine de l’Erce, calcaire, argileuse à argilo-sableuse, localement humide sur marne et calcaire du Sénonien. Association de sols plus ou moins profonds, à charge en éléments grossiers calcaires moyenne à forte. Les teneurs en sable et calcaire sont variables. Calcosol (78 %), rendosol (13 %) et rendisol (5 %). 21/UC47 - Lambeaux résiduels argileux, localement à charge en silex reposant sur le calcaire sénonien, localisés au centre des plateaux : Doucins argileux. Association de sols argileux, sains ou hydromorphes. Brunisol saturé (37 %), brunisol rédoxique (39 %)et calcosol (23 %).



Bordure de Gironde

Non calcaire Centre de plateau Cailloux de silex Argile ocre 47

Calcaire Cailloux de craie Argile grise

46 Plaine et collines


VII –Saintonge boisée

Légende des unités cartographiques Cette région est aussi dénommée Double Saintongeaise car elle prolonge la forêt de la Double en Dordogne. La Saintonge boisée fait la transition entre les paysages vallonnés et boisés du Périgord (que seule la vallée de la Dronne sépare) et les paysages viticoles plus ouverts de la Champagne charentaise. Elle annonce également par ses paysages de landes boisées de pins, les forêts du littoral aquitain. Les landes de la Saintonge boisée, étaient une région stérile et mal drainée qui fut transformée au XIXe siècle par la plantation d'une forêt de pins maritimes. Vers le nord-ouest, la forêt s'enrichit de feuillus (chênes, frênes, châtaigniers, aulnes, bouleaux,...). Elle est parsemée de clairières de déboisement utilisées en prairies et de cultures diverses sur des sols pauvres et battants, séchants et souvent hydromorphes. Le relief de la double saintongeaise est peu marqué. Une frange haute est constituée à l'est par le haut des coteaux du Lary. Le relief s'abaisse ensuite régulièrement et progressivement vers l'ouest, à peine creusé de quelques vallons humides, et sans émergences notoires, hormis de petits tertres nommés le "terrier" ou le "peu". Les sables et cailloutis de quartz affleurent sous le manteau végétal discontinu de la lande. Ils reposent sur des argiles qui imprègnent le fond tourbeux des thalwegs et des marais. Des carrières servent à exploiter cette argile riche en kaolinite.

Pluviométrie annuelle moyenne supérieure à 900mm.Température annuelle moyenne : 12°C. Altitude : 40 à 100m.

-Formations alluviales 111/UC 48 - Vallées humides calcaires, argilo-limoneux, calcaires, souvent humifères en surface sur argile ou argile lourde voire grèze des affluents de la Dordogne. Association de sols avec présence éventuelle de minces lits tourbeux en profondeur. Hydromorphie variée liée à une nappe plus ou moins profonde. Fluviosol réductique (60 %), fluviosol rédoxique (25 %) et histosol fluvique recouvert (15 %). 301/UC 84 – Terrasses "cultivée" de la Dronne et des affluents de la Dordogne sur alluvions anciennes. Association de sols limono-sableux, assez profonds (50 à 70cm) sur argile, à nombreux galets de quartz, hydromorphes. Néoluvisol





Plateaux

Alluvions calcaires argileuses 148

Terrasse limoneuses Galets de quartz

84


-Plateau des doucins 23/UC39 - Versants argileux, calcaires, à cailloux calcaires (5 à 40 %) sur craie et calcaire campanien : Doucins du plateau calcaires ou groisailles. Association de sols argileux de texture fréquemment enrichie en sable, à cailloux calcaires (5 à 40 %), plus ou moins calcaires, peu à moyennement profonds (30 et 50 cm). Calcosol (40 %), rendosol (35 %) et calcisol (25 %). 220/UC76 - Versants humides, sablo-limoneux, acides, battants sur argile sableuse et argile éocène: Doucins hydromorphes. Sols sablo-limoneux, moyennement profonds (30 à 50 cm), sur argile sableuse, compacte et imperméable, à graviers de quartz et silex (> 25 %), hydromorphes. Planosol typique sédimorphe. 221/UC77 - Replats sablo-limoneux, graveleux, acides, battants sur argile sableuse du plateau des Doucins : Doucins sableux. Sols moyennement profonds (30 à 50 cm), sur argile sableuse à graviers de quartz (> 25 %), peu à moyennement hydromorphes. Brunisol rédoxique. 222/UC78 - Plateaux des Doucins, limono-sableux, acides, battants sur argile : Doucins limoneux,. Sols moyennement profonds (30 à 50 cm), sur argile, plus ou moins hydromorphes. Néoluvisol. 220/UC79 - Coteaux humides, acides, battants, sablo-limoneux, à charge en galets sur argile ou argile sableuse éocène des plateaux des Doucins : Doucins hydromorphes. Sols sablo-limoneux, moyennement profonds (40 à 50 cm), sur argile ou argile sableuse compacte et imperméable, à charge en galets de quartz irrégulière (10 à 30 %). Planosol typique sédimorphe. 221/UC 80 - Replats sableux, acides, battants sur argile sableuse ou sable argileux du plateau des Doucins : Doucins sableux. Sols sablo-limoneux, moyennement profonds (40 à 50 cm), sur argile sableuse à charge en galets de quartz irrégulière (10 à 30 %), peu hydromorphes. Brunisols oligosaturés (80 %) et alocrisols (20 %) 222/UC 81 - Crêtes et plateaux limono-sableux, acides, battants, sur argile lourde ou sable argileux exposés à l’est : Doucins limoneux. Sols profonds (60 à 80 cm), sur argile, plus ou moins hydromorphes. Néoluvisol (70 %) et luvisols typique (30 %).

-Massif forestier de Bussac-Forêt 31/UC49 – Buttes forestières, sableuses, acides, sur sables de l'Eocène du massif de Bussac-Forêt : Pinèdes à callune. Association de sols sableux profonds (>50cm) sur sable sombre puis rouge plus ou moins induré (alios), à quelques galets de quartz et silex. Sols à faible réserve en eau (callune), avec localement un état d'engorgement important au niveau des parties basses (molinie). En surface le sable est soit à faible taux de matière organique et de couleur claire sous culture; soit à forte teneur en matière organique et de couleur sombre sous forêts. Podzosol typique (75 %) et podzosol hydromorphe (25 %). 311/UC82 – Dépressions sableuses, humides, acides et battants, sur argile sableuse de l'Eocène du massif forestier de Bussac-Forêt : Sols sableux noirs. Sols profonds (50 à 80 cm), sur argile sableuse gris vert, à charge en graviers de quartz irrégulière (10 à 75 %). Podzosol humique (75 %) et podzosol humo-durique (25 %). 312/UC83 – Couronne forestière, acide, sableuse, battante, issue de formation de l'Eocène du massif forestier de Bussac-Forêt : sols sableux gris, encadrant les autres podzosols. Sols sableux gris rosé puis orangé, moyennement profonds (40 à 70 cm),sur sable blanc puis sable argileux gris vert vers 120cm, charge en graviers de quartz irrégulière (10 à 30 %), plus ou moins hydromorphes. Podzosol ocrique.



Plateau des doucins

Calcaire

Cailloux calcaires

Argile sableuse 39 Versants


81


80

Bord de plateaux Cailloux de quartz Sable gris Taches rouille

79

Non calcaire

Cailloux calcaires Argile rouge Sur craie dure

73 Plateaux

Massif forestier de Bussac

Rupture de pente Cailloux de quartz Sables gris sur sable gris vert sain

83

Dépressions Cailloux de quartz Sables noirs sur argile gris vert Taches rouille

82

Buttes Cailloux de quartz Sable noirs sur sable rouge Taches rouille

49


4ème PARTIE

ANNEXES


I – Lexique

• Acide Caractéristique chimique d’un sol dont le pH est inférieur à 7.

• Activité biologique Trace de vie des animaux, des champignons et des micro-organismes vivant dans le sol.

• Argile Particule très fine (taille < 2 µ), les argiles présentent des propriétés physico-chimiques très différentes, selon leur nature.

• Calcaire - Sols contenant du carbonate de calcium

en quantité suffisante pour présenter une effervescence visible sous l’action de l’acide chlorhydrique.

- Roche ou cailloux calcaires, de couleur blanchâtre à beige.

• Concrétions Graviers ou cailloux obtenus par cimentation et induration de fer ou de carbonate.

• Cuesta Terme géographique, désignant un côte bien marquée dans le paysage.

• Craie Roche ou cailloux, tendres, poreux, friables, calcaires de couleur blanc jaunâtre à beige.

• Doline Dépression fermée, rencontrée dans les milieux calcaires.

• Effervescence Degré de réaction des matériaux calcaires au tes de l’acide chlorhydrique.

Type d’effervescence en fonction de la teneur en CaCO3

Teneur Réaction à HCI CaCO3 en %

Traces Décelable < 2 Faible Faible 2 – 10 Moyenne Moyenne 10 – 25 Forte Vive 25 – 50 Très forte Très vive > 50

• Eolien Du à l’action du vent.

• Ferromanganique Elément constitué de fer et de manganèse. Le fer et le manganèse se déposent ensemble quand le sol est sujet à l’excès d’eau.

• Galet Gravier ou cailloux d’origine alluviale dont les angles sont arrondis.

• Glacis Surface de terrain en pente douce.

• Gley Tâches gris vert indiquant un engorgement prolongé.

• Grès calcaire Roche ou cailloux gris vert à ciment calcaire.

• Grumeleuse Structure dont les mottes sont constituées de grumeaux.

• Hydromorphe Se dit d’un sol soumis à excès d’eau permanent ou temporaire.

• Illite Argile de taille moyenne.

• Interfluve Région située entre deux cours d’eau.

• Kaolinite Argile de petite taille.

• Karst Paysage typique des régions calcaires (dolines, vallées sèches, gouffres…).

• Limon Particule de taille moyenne (2 µ à 50 µ) très sensible à la battance.

• Marne Roche calcaire, meuble, plastique, de couleur beige, jaunâtre ou gris vert.

• Massif Structure présentant un aspect continu, sans différenciation de mottes.


• Particulaire Structure constituée de particules non cohérentes.

• pH Concentration en ions H*, selon une échelle de 0 à 14 ; les valeurs faibles (< 7) indiquent l’acidité, les valeurs élevées (> 7) indiquent le caractère basique.

Classement de pH

pH inférieur à 3,5 Hyper acide pH entre 3,5 et 5,0 Très acide pH entre 5,0 et 6,5 Acide pH entre 6,5 et 7,5 Neutre pH entre 7,5 et 8,7 basique pH supérieur à 8,7 Très basique

• Pisolite Gravier de la taille d’un pois, recouvert de fer.

• Polyédrique Structure caractérisée par des mottes à nombreuses faces de forme irrégulière.

• Prismatique Structure caractérisée par des mottes allongées verticalement.

• Pseudogley Nombreuses tâches rouilles indiquant un engorgement périodique.

• Quartz Cailloux translucide à opaque, souvent incolore.

• Roche mère Matériau à partir duquel le sol se forme.

• Rubéfier Type d’évolution du sol qui le rend rouge par imprégnation du sol.

• Saturé Sol non carbonaté mais bien garni en calcium.

• Substrat Formation située en dessous de la couche de sols considérée.

• Sable Particule de grosse taille. On distingue les sables fins et les sables grossiers.

• Silex

Cailloux en forme de rognons irréguliers, de couleur beige, entourés d’une croûte blanche.

• Structure

Mode d’assemblage des particules d’un sol.

• Talweg

Vallon ou vallée.

• Texture

Composition d’un sol selon les proportions de sable, limon et argile. Exemple : argilo-sableux, limono-argileux, sablo-limoneux, etc…

• Topographie

C’est le relief. La forme du terrain est représentée sur une carte par des lignes de même altitude (courbe de niveau). Une situation topographique est un type de relief bien reconnaissable : exemple : cuvette, butte, versant, vallée, etc…

• Toposéquence

Répartition des sols en fonction du relief.

• Vertique

Sol composé d’argiles dites gonflantes, dont les faces de la structure sont luisantes, suite aux gonflements des matériaux.


Signification des symboles utilisés

Le sol est constitué d’une superposition de couches appelées « horizons » et désignés par des lettres.

• Horizons de surface

A – Niveau humifère Aca : carbonaté Aci : calcique

L - Labour

• Horizons moyennement profonds E : niveau appauvri Bt : niveau d’accumulation d’argile Btd : dégradé S : niveau structural Sp : très argileux Sca : carbonaté Sci : calcique Sj : jeune

• Horizons hydromorphes g : pseudogley G : Gley

• Horizons profonds K : accumulation de calcaire C : niveau d’altération M : roche meuble R : roche dure

Traduction des centimoles en parties pour millions

1 méq. de Mg : 200 ppm de Mg0 1 méq. de K : 400 ppm de K20

II – Bibliographie

L’ensemble des études réalisées sur les sols de la région Poitou-Charentes sont répertoriées dans le site d’information régional SIR sous la thématique milieux Physiques : les sols. www.sir-poitou-charentes.org Les études répertoriées sont consultables au centre de documentation de la chambre d’Agriculture de la Vienne.

Contact : Catherine CAM [email protected]

Réalisé avec le concours financier de

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