LIVRES D'IMAGES

I Chez Albin Michel Jeunesse,Jeanne Ashbé reprend le principede Vit et Pat qui jouait sur ce quepeuvent évoquer les formes desobjets de la vie quotidienne dansl'imaginaire enfantin pour nousoffrir quatre nouveaux titres plusou moins convaincants : Ça c'esténorme ; Ça c'est gros ; Ça c'estmoyen ; Ça c 'es t pet i t (49 Fchaque). Si les extrêmes (énorme etpetit) fonctionnent assez bien, lesdeux autres sont un peu capillo-tractés ! Une série aux (trop ?)grosses pages cartonnées, quiamusera néanmoins les petits.

De Jean Claverie : L'Art de lire(89 F). On aimerait s'enthousiasmersur un sujet pareil, et pourtant... onreste perplexe. On ne peut s'empê-cher de penser, à la lecture de cetouvrage, au best-seller de DanielPennac : Comme un roman, quis'adressait clairement aux adultes.Or le problème de ce livre réside en-tièrement dans la question du desti-nataire. Les enfants seront-ils sen-sibles à ce type de considérationssur l'art et la manière de lire unlivre ? Quant aux adultes, que laforme même du Uvre exclut d'em-blée, il est probable qu'à part leplaisir de voir illustré par Claveriece que beaucoup considèrent commedes évidences depuis longtemps, ilsn'en tireront pas grand chose.Restent des médiateurs qui serontsans doute ravis.

De Merlin : La Fille de l'air (89 F).La dédicace rend directementhommage à la Compagnie Découflé.Un bel album sur la fantaisie et laliberté mises en images par un

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C'est chez moi.', ill. J. Aruego et A. Dewey, L'École des loisirs

Merlin très inspiré, aussi bien dansson trait que dans sa gamme chro-matique. Ah qu'il est bon d'être librecomme l'air ! Ceux qui tenteraientd'enfermer la belle Irma dans cequ'ils pensent être la norme peuventtoujours essayer, en voilà une qui ne

ias conter !

I Chez Bilboquet, deux nouveauxalbums d'Eric Battut : dans la collec-tion Petit à petit, Un, deux et toi !(49 F). Petit livre à compter de un àcinq, en ordre croissant et décrois-sant, à la chute tendre et humoris-tique. Dans la collection Les Incon-tournables Pays sages (69 F) plusambitieux et conforme au style del'illustrateur. Un album qui permetde faire réfléchir les enfants sur leproblème de la représentation enpeinture. Comment se compose uneimage ? Que choisit-on d'y fairefigurer ? etc. Cela pourrait êtrepesant et normatif, l'album n'est aucontraire que légèreté, poésie etliberté. Une approche simple et sansprétention.

I Chez Circonflexe, de SharonCreech, traduit par Catherine Bon-homme, peintures de Chris Raschka :A la pêche aux nuages (72F). Voirrubrique « Chapeau ! » p. 20.

I A L'Ecole des loisirs, de GeorgeShannon, trad. de l'américain parIsabelle Reinharez, ill. José Aruegoet Ariane Dewey : C'est chez moi !(72 F). Quel plaisir de retrouver lesauteurs de La Fugue de Marie-Louise dans une nouvelle histoire,mais quel dommage que la traduc-tion soit un peu relâchée. Pourquoices « sympa » démagogiques et cesritournelles aussi peu inspirées pourles chansons ? Le texte américainest-il lui aussi en deçà ? Ne boudonspas pour autant notre plaisir, l'his-toire est savoureuse, pleine demalice et d'humour, et les illustra-tions à elles seules suffisent à nousremplir d'allégresse tant les person-nages sont expressifs et les couleursdynamiques. Quant au propos, onne peut qu'y adhérer : la force nefait pas la loi et les petits, forts de

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leur bon droit, sauront tenir têteaux grands bêtas !

D'Olga Lecaye : Le Fouet magique(78 F). Partis se promener dans laforêt, Virgile le lapin et Didi la petitesouris découvrent un oiseau prison-nier d'un filet, qu'ils s'empressent delibérer. L'oiseau leur promet de leurvenir en aide en cas de besoin... Dèslors , les ennuis commencent :perdus, ils trouvent refuge auprèsd'une sorcière qui va envoûterVirgile avec son fouet magique...

Didi plus avisée s'était méfiée etn'était pas entrée... Une fois encoreOlga Lecaye construit habilement sonrécit à la manière d'un conte mer-veilleux. Les illustrations pleine pageen regard du texte accentuent l'atmo-sphère du récit en jouant sur les to-nalités, pour mieux faire ressentirtour à tour l'insouciance, l'angoisse,la liberté retrouvée.

De Cari Norac, III. DominiqueMwankumi : Kuli et le sorcier(74 F). L'illustrateur a raconté à

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Cinq créatures, ill. T. Bogacki, Gallimard Jeunesse

l'auteur ses souvenirs d'enfance dechasse à l'antilope. Malheureuse-ment on a un peu de mal à entrerdans l'histoire qui oscille tropsouvent entre documentaire etfiction. L'accumulation de nomsd'espèces d'arbres, de fleurs et d'oi-seaux semble indigeste en si peu depages. Le charme des illustrations àl'aquarelle de Dominique Mwankumiopère néanmoins.

I A L'Ecole des loisirs-Loulou etcompagnie, de Bénédicte Guettier :Bravo, bravo ! (64 F). Attention cesoir, invitation à une performance ex-ceptionnelle effectuée par un toutjeune artiste, avec un oreiller, unpetit assistant et - absolument indis-pensable - le noir et le silence. C'estmagnifique, admirez : il a réussi ! çamérite un baiser... Quel rêve d'assis-ter à ce spectacle ! Pour tous lespetits qu'on essaye d'endormir debien des façons, voici un livre quiprésente joyeusement cet endormis-sement, exploit toujours recommen-cé, si simple mais si difficile parfois.Bravo ! (M.B.).

Signalons également, entre autresnombreuses rééditions, en Lutinpoche, Marcel le magicien, d'An-thony Browne, Construire unemaison, de Byron Barton, Petitcamion, de Michel Gay et, sous unemballage plastique en accordéon,la série des Maxou en tout petitsalbums carrés.

• À L'École des loisirs-Pastel, d'FJz-bieta : Petit lapin Hoplà (69 F). Voirrubrique « Chapeau ! » p.19.

I Chez Gallimard Jeunesse, d'EmilyJenkins, ill. Tomek Bogacki : Cinqcréatures (82 F). Une approche origi-nale des problèmes mathématiques !

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« Cinq créatures vivent dans notremaison : trois êtres humains et deuxchats, trois de petite taille et deuxgrandes... cinq qui adorent lesoiseaux, mais pas tous de la mêmefaçon... » Chaque page nous invite àreprendre les comptes, découvrir lesressemblances et les différences,dans une atmosphère bon enfanttendre et humoristique.

De Hiawyn Oram, trad. Anne deBouchony, ill. Tony Ross : L'Irré-sistible ascension de Boris (79 F).Fable sociale. Ce n'est pas parceque l'on naît au bas de l'échelle quel'on doit y rester. Ainsi Boris, sca-rabée d'eau, vit au fond de l'étanget, malgré les nombreuses mises engarde de sa famille, n'a qu'une idéeen tête : aller voir ce qui se passe enhaut. Et ce qu'il y découvre sera àla hauteur de ses attentes, si hautd'ailleurs que les châtelains « Hautde crapauds » qui ont perdu leur clédans l'étang seront bien contents derencontrer un petit scarabéecapable d'aller la chercher tout aufond ! Les illustrations de TonyRoss sont, comme toujours, pleinesde vie et d'humour.

Signalons également la réédition engrand format cartonné du fameuxalbum de Mercer Mayer : II y a uncauchemar dans mon placard(79 F) qui vire curieusement danscette édition du bleu gris-nuit auvert mal de mer... Mais, c'est bienconnu, la peur fait changer decouleur et le texte comme les illus-trations restent tout aussi savou-reux.

De Jeannette Winter : Mon bébé(69 F). Un petit album sans préten-tion qui l'air de rien nous initie àune technique artistique africaine

Mon bébé, ill. J. Winter, Gallimard Jeunesse

traditionnelle. Nakunté a appris desa mère l 'art du bogolan, étoffepeinte avec un mélange de boue etde feuilles, selon la technique an-cestrale des femmes maliennes. En-ceinte à son tour, elle va en confec-tionner un pour son enfant à naître.On la voit choisir le matériel avecsoin - le plus beau des tissus, laboue la meilleure et les feuilles lesplus belles - et s'inspirer du mondequi l'entoure, des bruits et des sym-boles de son pays, pour trouver lesmotifs qui orneront l'étoffe. Desillustrations au style naïf, un peudesservies par les fonds de cou-leurs, servent bien le propos.

I A signaler chez Grandir la ré-édition de Mon Loup (90 F) ,d'Anne Bertier. Voir notice dansLa Revue des livres pour enfants,n° 166, Sélection 1995.

I À La Joie de lire, de JulesRenard, ill. Yassen Grigorov : His-toires naturelles (98 F). Que ceuxdont le nom de Jules Renard évoquela seule souffrance de Poil decarotte se ruent sur ces histoires na-turelles, piochées, pour la grâce deleur brièveté (une, deux ou troisl ignes), au sein d 'un recueilméconnu des enfants. Yassen Grigo-rov, osant succéder à Pier reBonnard, en offre une lecture réso-lument contemporaine dans un gé-néreux format à l'italienne. Onsavoure la force de l'image, inspiréeà l'auteur par la forme, le nom, lecri d'un animal. On goûte l'humour,souvent mêlé d'ironie, l'acuité del'observateur espiègle face auxmœurs des animaux. Mélangeant lestechniques, les styles, les supports,insérant des collages pour mieux in-troduire des signes universels,

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N O U V A U

l'illustrateur apporte toute sa fan-taisie et permet de faire resurgirl'image initiale tout en proposant denouvelles voies.

I Chez Thierry Magnier, de KatyCouprie : A deux mains (79 F). Quel'on s'exprime ou que l'on désigne,que l'on en joue ou que l'on s'enserve, nos mains offrent... tout unmonde ! Katy Couprie nous prouveune fois de plus qu'elle les maîtriseparfaitement dans son dessin. Inté-ressant.

D'Antonin Louchard : Tiens, c'estpour toi (69 F). C'est très difficilede faire un beau dessin, on a beaus'appliquer, parfois ça déborde !Mais quel plaisir après tant d'effortsde l'offrir... Un petit personnage autrait expressif et parfaitement en-fantin.

I Chez Mijade, de Becky Bloom,trad. Laurence Bourguignon, ill.Pascal Biet : Le Loup conteur(34 F). Qu'il est drôle ce loup dansson application à être un bonlecteur. Dommage que la chute - unpeu trop happy end - ne soit pas à lahauteur des épisodes du début.Simple et efficace.

I Profitons des rééditions au PèreCastor-Flammarion d'Un Petitchacal très malin... un brahmanetrès bon et un tigre très bête d'E-tienne Morel, de L'Oiseau de pluiede Monique Bermond, ill. KerstiChaplet et de La Famille Ratatonde Romain Simon dans leurs illus-trations et textes d'origine - et l'ons'en réjouit - pour nous insurgerune fois de plus contre les compila-tions qu'édite par ailleurs l'équipeactuelle du Père Castor. Nousavions déjà protesté contre les nou-velles illustrations, coupes et autresmassacres dus à la nouvelle mise enpages des albums. Un certainnombre d'auteurs nous ont écritpour nous faire part de leur indi-gnation quant aux pratiques ac-tuelles. En effet, comment l'éditeurose-t-il faire figurer la mention« textes intégraux » dans les 50 mer-veilleuses histoires d'animaux parexemple alors que les textes sonttronqués et adaptés sans même queleurs auteurs en aient été avertis !Cette façon de faire malhonnêtepour tous, trompeuse pour le publicet indigne du véritable Père Castorest en tous points scandaleuse etnous nous associons aux auteurs et

illustrateurs pour la dénoncer.

Tiens, c'est pour toi, ill. A. Louchard, Thierry Magnier

I Au Seuil Jeunesse, de FlorenceGuiraud : Tout compte fait (65 F).Un très joli petit livre à compter,fragile mais tellement raffiné avec sesribambelles de papier à déplier quiassocient le chiffre à une forme. Unbel objet.

Signalons également une nouvellecollection Les Mini Seuil Jeunessequi propose, sous un joli petitformat cartonné, quelques valeurssûres du fonds jeunesse. L'objet estséduisant et son prix attractif (39 Fchaque) mais quelle tristesse deconstater une fois de plus à quelpoint la réduction de format peutnuire à des ouvrages tels queYacouba, de Dedieu, Jouons avecles chiffres des Chats pelés ouencore Dune de Paringaux etLoustal.

B.A.

PREMIERESLECTURES

I Chez Boyard Poche, J'aime lire,Les Inédits. La collection J'aimelire se lance dans la publicationd'inédits : texte en gros caractères,plus de pages (60 en moyennecontre 40 dans la formule classique)- et donc un texte plus étoffé - etillustration en noir et blanc. Despetits romans séduisants, offrant ungrand confort de lecture.De Jo Hoes t landt , i l l . Pef :Miranda, reine du cirque (27 F).Son père est dompteur, sa mère tra-péziste, son grand frère (moqueur)prestidigitateur, son oncle clown, satante Irma voyante - et surtoutconfiante et patiente - et Miranda...nulle, du moins tant qu'elle essayede s'initier aux arts des autres. Mais

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Miranda, reine du cirque, iil. Pef, Bayard Poche

quand elle trouve sa voie, c'est lesuccès : à chacun son talent. Unpetit livre alléchant, encourageantet drôle, dans un univers attrayant.

De Thomas Leclere, iil. FrédéricRébéna : Le Blouson déchiré (27 F).A partir d'un incident banal, unjeune garçon se met à parler et confieses craintes. Ses parents sont entrain de divorcer, que va-t-ildevenir ? Ses amis puis leurs famillesl'aident à y voir plus clair, à dédra-matiser. Un petit récit bien ancrédans la vie quotidienne et toujoursraconté du point de vue de l'enfant.

I Chez^Casterman, Histoires Six etplus, A mon avis, de PatriciaBerreby, iil. Clément Oubrerie : Jene veux plus être un enfant !(36 F). Les revendications assezclassiques et légitimes de Biaise,petit garçon ordinaire qui voudraitbien être adulte avant l'heure (touten conservant les avantages liés àl'enfance). L'album analyse touteune panoplie de sentiments, de la ja-lousie au désir d'être un « superhéros », et les illustrations serventbien le propos.

I À L'Ecok des bisirs, Mouche, deGeneviève Brisac, iil. Michel Gay :Olga et le chewing-gum magique(48 F). Le génie de la lampe d'Ala-

din se cache dans un chewing-gum-mâché-magique, ce qui correspondindubitablement mieux aux enfantsd'aujourd'hui ! Olga trouve cefameux chewing-gum par terre, il laconvainc de le mâchouiller (et il yprend plaisir !), à la suite de quoi ilexauce les vœux de la petite fille :des souhaits modestes, parfois malmaîtrisés... que la vie est compli-quée ! Heureusement qu'il y a lagrande sœur à qui se confier. Cedixième titre de la série confirme ledynamisme d'une héroïne toujoursen quête d'une vie excitante.

De Raphaël Fejtô : Gina et le lion(40 F). Gina est punie, elle doitrester seule dans l'église et dessinerle tableau « Saint Jérôme et le lion »de Carpaccio. À force d'observer letableau, Gina engage un dialogueavec le lion et le délivre de sonépine. Un beau texte, léger, quimontre la force de l'art : comment ilpermet de s'évader et comment uneœuvre livre ses secrets à ceux quiprennent le temps de la regarder.

De Boris Moissard, iil. Anaïs Vauge-lade : La Preuve par la vaisselle(44 F). Règlement de compte, dansla bonne humeur, chez les Clounet.Madame Clounet est partie fâchée,et un mystérieux « inspecteur »vient « vérifier les pères ». C'estdrôle, le lecteur n'est jamais dupe,

et si le doute subsistait les illustra-tions donnent la clé. Le conflit portesur la télévision et la démonstration,brillante autant qu'imprévue, de lamère-inspecteur est imparable !

• Chez Milan, Poche Cadet, Éclatsde r i re , de Marie Bataille, iil.Michel Tarride : Adolphe, auxpieds ! (28 F). Adolphe, le chien,trouve son nom ridicule. Et puis sonmaître crie sans arrêt contre lui,Adolphe n'est jamais content... il ena assez et décide de faire grève,c'est-à-dire de devenir sourd. Sonmaître est très inquiet. Les conseilsdu vétérinaire sont pleins de bonsens, mais changer d'attitude n'estpas si facile. Alors, persuadé qu'il necompte pas pour son maître, Adolphefugue. Une petite fable amusante surla maladresse de l'amour, sur lebesoin de se sentir aimé, sur les rap-ports entre adulte et enfant, paruedans le n°64 de Moije lis en 1993.

La Preuve par la vaisselle,iil. A.Vaugelade, L'Ecole des loisirs

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N O U V A U

Le Roi des Ogres et la purée de carottes, ill. A. Wilsdorf, Nathan

I Chez Nathan, Étoile filante, deDidier Lévy, ill. Anne Wilsdorf : LeRoi des Ogres et la purée de ca-rottes (35 F). Ce titre fait partied'une nouvelle série « Bouba, le roides Ogres ». L'ogre se met à table.Au menu : moutard, purée de ca-rottes et profiteroles au chocolat.Or le moutard, plongé au milieu dela purée, mange et ne se laisse pasattraper par l'ogre. Et voilà quel'enfant et le cuisinier donnent labecquée à l'ogre qui trouve finale-ment la purée à son goût. Maispendant ce temps qui mange ledessert ? Les rôles sont inversés,l'enfant a le dernier mot et les illus-trations sont un régal.

I Au Père Castor-Flammarion,Les Trois loups, Faim de loup,d'Agnès Bertron, ill. ThierryChristmann : Trésor chez lespirates (39 F). Les huit terriblespirates qui sévissent sur la mer desCaraïbes, trouvent un bébé enfouidans une corbeille qu'ils viennent

de voler. Ils baptisent l'enfantTrésor. Dans un premier temps lespirates se sentent ridiculisés etpunis quand ils doivent rester surl'île pour garder le bébé, puis, trèsvite, ils se prennent de passionpour l'enfant qui les mène par lebout du nez. Amusant.

I Chez Syros Jeunesse, Minisouris, Sentiments, de FrançoisBraud : Le Couteau de Pépé(19 F). Le petit garçon a 6 ans. Songrand-père vient de mourir, l'en-fant est confronté au deuil et à ladoideur des adultes qui l'entourent.II assiste pour la première fois de savie à un enterrement et comprendl'importance du souvenir. Tout estdit de façon pudique, par un jeuneenfant qui découvre brutalementune nouvelle facette de la vie et nemaîtrise pas tout. Un petit récit trèsaccessible, ni démonstratif ni lar-moyant.

A.E.

CONTES

I Chez Actes Sud Junior, dans la col-lection Les Naissances du monde,texte de Leigh Sauerwein, ill. LauraBour : La Mythologie navajo (69 F).Excellente introduction à la mytholo-gie navajo. La création de l'homme etde la femme, un grand déluge,comment on déroba le feu... Récits àla fois proches et très différents desnôtres. Bien écrit. Passionnant.Texte d'Anne Tardy, ill. d'EleneUsdin : La Mythologie tibétaine(69 F). Sans aucun doute, la mytholo-gie tibétaine est complexe. Ce n'estcertainement pas ce petit livre quinous aidera à nous y retrouver, pasplus que dans l'histoire de la pénétra-tion du bouddhisme au Tibet. Confus,c'est le moins qu'on puisse dire.

I Chez Albin Michel, dans la collec-tion Sagesses et malices, textes deLila Ibrahim-Ouali et de BahmanNamvar-Motlag, i l l . MarjaneSatrapi : Sagesses et malices de laP e r s e (79 F). Inspiré par leMasnavi du poète DjalâloddinRûmi, ce recueil nous propose uncertain nombre de brèves histoirestrès souvent, par ailleurs, attribuéesà Mulla Nasruddin, la plupart trèsconnues. Dommage qu'il manque àla réécriture de ces textes ce je nesais quoi de légèreté, de malice, quitraduirait au mieux le sel de cescontes philosophiques pleins d'hu-mour si difficiles à raconter et si dif-ficiles à retranscrire. Gare à la lour-deur et l'emberlificotage !

I Chez Casterman, texte de CharlesP e r r a u l t , i l l . de Jean-MarcRochette : Le Petit Poucet (79 F).Un beau format à l'italienne, untexte quasi intégral, les quelquescoupes étant clairement indiquées

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