Livre du professeur / Sciences économiques & sociales / Sciences sociales & politiques / 2015

download Livre du professeur / Sciences économiques & sociales / Sciences sociales & politiques / 2015

of 240

description

Sciences Économiques Sociales / ENSEIGNEMENT SPÉCIFIQUE / Livre du professeur / Corrigé du manuel

Transcript of Livre du professeur / Sciences économiques & sociales / Sciences sociales & politiques / 2015

  • Sciences conomiques & socialespage 3

    Sciences sociales & politiquespage 183

    Livre du professeur

    collection passard&perl

    nouvelle dition

    TermES

    amnagements de programme 2013

  • Bordas/SEJER, Paris, 2015 ISBN 978-2-04-733222-1

    Toute reprsentation ou reproduction, intgrale ou partielle, faite sans le consentement de lauteur, ou de ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite (article L.122-4 du Code de la Proprit intellectuelle). Cette reprsentation ou reproduction, par quelque procd que ce soit, constitue-rait une contrefaon sanctionne par larticle L.335-2 du Code de la Proprit intellectuelle. Le Code de la Proprit intellectuelle nautorise, aux termes de larticle L.122-5, que les copies ou reproductions strictement rserves lusage priv du copiste et non destines une utilisa-tion collective dune part et, dautre part, que les analyses et les courtes citations dans un but dexemple et dillustration.

  • collection passard&perl

    Livre du professeur

    nouvelle dition

    Sciencesconomiques

    Sociales

    TermES

    amnagements de programme 2013

    Sous la direction de

    et

    Fatima At Sad Professeur au lyce Pothier, Orlans

    Estelle Cardon Professeur au lyce Francisque Sarcey, Dourdan

    lise Decosne Professeur au lyce Grand Air, Arcachon

    ric Keslassy Professeur au lyce de lAlliance, Pavillons-sous-Bois

    Philippe Mathy Professeur au lyce Henri Matisse, Vence

    Germain Maury Professeur au lyce Pablo Picasso, Perpignan

    Stphane Moussiegt Professeur au lyce militaire de Saint-Cyr

    Alexandra Raedecker Professeur de SES lUniversit Paris OuestNanterre La Dfense

    Julien Turb Professeur au lyce Jean-Baptiste Corot, Douai

    milie Vandappe Professeur au lyce Jean Guhenno, Flers

    Cdric PassardMatre de confrences

    lInstitut dtudes politiques, Lille

    Pierre-Olivier PerlProfesseur lcole nationale

    de commerce, Paris

    ENSEIGNEMENT SPCIFIQUE

  • 4ProgrammeAmnagements apports aux programmes de sciences conomiques et socialesEnseignement spcifique de sciences conomiques et sociales, classe terminale de la srie ES Bulletin officiel n 21 du 23 mai 2013Ce programme sinscrit dans le cadre des grandes orientations fixes pour le cycle terminal dans le prambule rdig pour le programme de la classe de premire auquel on se reportera. Il est prsent en trois colonnes : la pre-mire colonne dcline chaque thme sous forme de questions ; les indications complmentaires explicitent et dli-mitent le contenu de chacune dentre elles ; les notions figurant en colonne centrale, de mme que les acquis de premire rappels en colonne 3, sont les notions indispensables pour traiter chaque question. Les preuves du baccalaurat portent sur lintgralit du programme tel quil figure ci-dessous ; les indications complmentaires bornent ce qui est exigible.

    Thmes et questionnements

    Notions Indications complmentaires

    Partie 1 SCIENCE CONOMIQUE (Dure indicative : 90 heures)

    1. Croissance, fluctuations et crises

    1.1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ?

    PIB, IDH, investissement, progrs technique, croissance endogne, productivit globale des facteurs, facteur travail, facteur capital.

    En sappuyant sur le programme de premire, on sinterrogera sur lintrt et les limites du PIB. Ltude de sries longues permettra de procder des com-paraisons internationales. partir dune prsentation simple de la fonction de production, on exposera la manire dont la thorie conomique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivit globale des facteurs et le progrs technique et on introduira la notion de croissance endo-gne en montrant que laccumulation du capital, sous ses diffrentes formes participe lentretien de la croissance. On mettra laccent sur le rle des institutions et des droits de proprit.Acquis de premire : facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoute, productivit, institutions, droits de proprits, externalit.

    1.2 Comment expliquer linstabilit de la croissance ?

    Fluctuations conomiques, crise conomique, dsinflation, dpression, dflation.

    Lobservation des fluctuations conomiques permettra de mettre laccent sur la variabilit de la croissance et sur lexistence de priodes de crise. On prsentera les ides directrices des principaux schmas explicatifs des fluctuations (chocs doffre et de demande, cycle du crdit), en insistant notamment sur les liens avec la demande globale. On analysera les mcanismes cumulatifs susceptibles dengendrer dflation et dpression conomique et leurs consquences sur le chmage de masse.Acquis de premire : inflation, chmage, demande globale.

    2. Mondialisation, finance internationale et intgration europenne

    2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de linternationalisation de la production ?

    Avantage comparatif, dotation factorielle, libre-change et protectionnisme, commerce intrafirme, comptitivit-prix et hors prix, dlocalisation, externalisation, firmes multinationales.

    En partant dune prsentation stylise des volutions du commerce mondial et en faisant rfrence la notion davantage comparatif, on sinterrogera sur les dter-minants des changes internationaux de biens et services et de la spcialisation.On analysera les avantages et les inconvnients des changes internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. On prsentera cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques. On sinterrogera sur les effets dune variation des taux de change sur lconomie des pays concerns.En sappuyant sur des donnes concernant le commerce intrafirme et sur des exemples dentreprises multinationales, on abordera la mondialisation de la pro-duction. On analysera les choix de localisation des entreprises et leurs stratgies dinternationalisation. On tudiera cette occasion les principaux dterminants de la division internationale du travail, en insistant sur le rle des cots et la recherche dune comptitivit-hors prix.Acquis de premire : gains lchange.

    2.2 Quelle est la place de lUnion europenne dans lconomie globale ?

    Euro, union conomique et montaire.

    Sans entrer dans le dtail des volutions historiques, on rappellera quen se dotant dun grand march intrieur et dune monnaie unique, les pays europens mnent une exprience originale dintgration plus troite de leurs conomies. On mon-trera que lunion montaire revt une importance particulire dans le contexte montaire et financier international, et quelle renforce les interdpendances entre les politiques macroconomiques des tats membres. On sinterrogera sur les difficults de la coordination des politiques conomiques dans lUnion europenne.Acquis de premire : banque centrale, politique budgtaire, politique montaire, politique conjoncturelle.

    Programme

  • 53. conomie du dveloppement durable

    3.1 La croissance conomique estelle compatible avec la prservation de lenviron nement ?

    Capital naturel, physique, humain, institutionnel,biens communs, soutenabilit, rglementation, taxation,march de quotas dmission.

    On expliquera pourquoi lanalyse conomique du dveloppement durable, qui se fonde sur la prservation des possibilits de dveloppement pour les gnrations futures, sintresse au niveau et lvolution des stocks de chaque type de capital (accumulation et destruction) ainsi qu la question dcisive du degr de substitution entre ces diffrents capitaux. On voquera, laide dexemples, les limites cologiques auxquelles se heurte la croissance cono-mique (puisement des ressources nergtiques et des rserves halieutiques, dforestation, augmentation de la concentration des gaz effet de serre, etc.).Lexemple de la politique climatique permettra danalyser les instruments dont disposent les pouvoirs publics pour mener des politiques environnementales. En lien avec le programme de premire sur les marchs et leurs dfaillances, on montrera la complmentarit des trois types dinstruments que sont la rgle-mentation, la taxation, les marchs de quotas dmission.Acquis de premire : externalits, droits de proprit, offre et demande, dfaillances du march.

    Partie 2 SOCIOLOGIE (dure indicative : 50 heures)

    1. Classes, stratification et mobilit sociales

    1.1 Comment analyser la structure sociale ?

    Ingalits conomiques,ingalits sociales,classes sociales,groupes de statut, catgories

    On mettra en vidence le caractre multiforme des ingalits conomiques et sociales ainsi que leur aspect parfois cumulatif. On procdera des comparai-sons en utilisant les principaux indicateurs et outils statistiques appropris.On prsentera les thories des classes et de la stratification sociale dans la tradition sociologique (Marx, Weber) ainsi que leurs prolongements contem-porains et on sinterrogera sur leur pertinence pour rendre compte de la dynamique de la structuration sociale. On mettra en vidence la multiplicit des critres de diffrenciation sociale dans les socits post-industrielles (statut professionnel, ge, sexe, style de vie).Acquis de premire : salaire, revenu, profit, revenus de transfert, groupe social.

    1.2 Comment rendre compte de la mobilit sociale ?

    Mobilit intergnra-tionnelle/intragnra-tionnelle, mobilit observe, fluidit sociale, dclassement, capital culturel, paradoxe dAnderson.

    Aprs avoir distingu la mobilit sociale intergnrationnelle dautres formes de mobilit (gographique, professionnelle), on se posera le problme de sa mesure partir de ltude des tables de mobilit sociale dont on soulignera la fois lintrt et les limites. On distinguera la mobilit observe et la flui-dit sociale et on mettra en vidence lexistence de flux de mobilit verticale (ascendante et descendante) et horizontale. On tudiera diffrents dtermi-nants de la mobilit et de la reproduction sociale : lvolution de la structure socioprofessionnelle, le rle de lcole et de la famille.Acquis de premire : groupe dappartenance, groupe de rfrence, socialisation anticipatrice, capital social.

    2. Intgration, conflit, changement social

    2.1 Quels liens sociaux dans des socits o saffirme le primat de lindividu ?

    Solidarit mcanique/organique, cohsion sociale.

    Aprs avoir prsent lvolution des formes de solidarit selon Durkheim, on montrera que les liens nouveaux lis la complmentarit des fonctions sociales nont pas fait pour autant disparatre ceux qui reposent sur le partage de croyances et de valeurs communes. On traitera plus particulirement de lvolution du rle des instances dintgration (famille, cole, travail) dans les socits contemporaines et on se demandera si cette volution ne remet pas en cause lintgration sociale.Acquis de premire : socialisation, sociabilit, anomie, dsaffiliation, disqualification, rseaux sociaux.

    2.2 La conflictualit sociale : pathologie, facteur de cohsion ou moteur du changement social ?

    Conflits sociaux, mouvements sociaux, rgulation des conflits, syndicat.

    On montrera que les conflits peuvent tre apprhends partir de grilles de lecture contrastes : comme pathologie de lintgration ou comme facteur de cohsion ; comme moteur du changement social ou comme rsistance au chan-gement. On sintressera plus particulirement aux mutations des conflits du travail et des conflits socitaux en mettant en vidence la diversit des acteurs, des enjeux, des formes et des finalits de laction collective.Acquis de premire : conflit.

    Programme

  • 6Partie 3 REGARDS CROISS (dure indicative : 40 heures)

    1. Justice sociale et ingalits

    1.1 Comment les pouvoirs publics peuventils contribuer la justice sociale ?

    galit, discrimination, assurance/assistance, services collectifs, fiscalit, prestations et cotisations sociales, redistribution, protection sociale.

    On sinterrogera sur les fondements des politiques de lutte contre les inga-lits en les reliant la notion de justice sociale ; on rappellera ce propos que toute conception de la justice doit rpondre la question : Lgalit de quoi ? . On distinguera galit des droits, galit des situations et galit des chances.On analysera les principaux moyens par lesquels les pouvoirs publics peuvent contribuer la justice sociale : fiscalit, redistribution et protection sociale, ser-vices collectifs, mesures de lutte contre les discriminations. On montrera que laction des pouvoirs publics sexerce sous contrainte et quelle fait lobjet de dbats quant son efficacit et aux risques de dsincitation et deffets pervers.Acquis de premire : tat-providence, prlvements obligatoires, revenus de transfert.

    2. Travail, emploi, chmage

    2.1 Comment sarticulent march du travail et gestion de lemploi ?

    Taux de salaire rel, salaire defficience, salaire minimum, contrat de travail, conventions collectives, partenaires sociaux, segmentation du march du travail, normes demploi.

    En se limitant une prsentation graphique simple et en insistant sur les dter-minants de loffre et de la demande, on expliquera lanalyse no-classique du fonctionnement du march du travail. Pour rendre compte de la spcificit de la relation salariale, on montrera lintrt de relcher les hypothses du modle de base en introduisant principalement les hypothses dhtrognit du facteur travail et dasymtrie dinformation. partir de quelques exemples, on montrera que le taux de salaire dpend galement du rsultat de ngociations salariales et de lintervention de ltat.Acquis de premire : salaire, march, productivit, offre et demande, prix et quantit dquilibre, asymtries dinformation.

    2.2 Quelles politiques pour lemploi ?

    Flexibilit du march du travail, taux de chmage, taux demploi, qualification, demande anticipe, salariat, prcarit, pauvret.

    Afin de montrer que la diversit des formes et des analyses du chmage explique la pluralit des politiques, on analysera les politiques macroco-nomiques de soutien de la demande globale pour lutter contre le chmage keynsien, les politiques dallgement du cot du travail pour lutter contre le chmage classique, les politiques de formation et de flexibilisation pour rduire la composante structurelle du chmage.On soulignera que les politiques de lemploi sont aussi fondes sur la prise en compte du rle du travail et de lemploi dans lintgration sociale. On se demandera en quoi ce lien entre travail et intgration sociale est fragilis par certaines volutions de lemploi.Acquis de premire : chmage, productivit, demande globale, politique montaire, politique budgtaire, rationnement.

    Programme

  • 7Savoirfaire applicables aux donnes quantitatives et aux reprsentations graphiquesLenseignement des sciences conomiques et sociales doit conduire la matrise de savoir-faire quantitatifs, qui ne sont pas exigs pour eux-mmes mais pour exploiter des documents statistiques ou pour prsenter sous forme graphique une modlisation simple des comportements conomiques ou sociaux.

    Calcul, lecture, interprtation Proportions, pourcentages de rpartition (y compris leur utilisation pour transformer une table de mobilit

    en tables de destine et de recrutement) Moyenne arithmtique simple et pondre volutions en valeur et en volume Propensions moyenne et marginale consommer et pargner lasticit comme rapport daccroissements relatifs carts et rapports interquantiles Mesures de variation : coefficient multiplicateur, taux de variation, indices simples et pondrs

    Lecture et interprtation Corrlation et causalit Tableaux double entre Taux de croissance moyen Mdiane, cart-type lasticit-prix de la demande et de loffre, lasticit-revenu de la demande Reprsentations graphiques : courbes de Lorenz, histogrammes, diagrammes de rpartition, reprsentation des sries

    chronologiques, y compris les graphiques semi-logarithmiques Reprsentation graphique de fonctions simples (offre, demande, cot) et interprtation de leurs pentes

    et de leurs dplacements

    Programme

  • 83 Lesactivitsmontairesetfinancirespeuventengendrerdesfluctuationsconomiques................. .34

    DOSSIER 3 Quels sont les risques dune activit dprime ? .............................................. .351 Ladflation:unrisquepourlactivitconomique.. .35

    2 Uneactivitconomiqueinsuffisantepeutconduireunchmagedemasse............................. .37

    Exercices ......................................................................... .38Travaux dirigs............................................................... .39

    Sentraner lpreuve compose ................................. .40Sentraner ladissertation ......................................... .41

    VERS LE BAC

    THME2Mondialisation,financeinternationaleetintgrationeuropenne

    Quels sont les fondements du commerce international et de linternationalisationde la production ?..................................................... 42 DOSSIER 1 Quels sont les dterminants des changes internationaux ? ..................................... .431 Lecommerceinternationaloscille

    entrelibre-changeetprotectionnisme................... .432 Lelibre-changeetlaspcialisation

    sejustifientparlesthoriesconomiques.............. .44DOSSIER 2 Quels sont les avantages et les inconvnients du libre-change et du protectionnisme ? ................................................ .45

    1 Lelibre-changegnredesgainsetdespertespourleconsommateuretleproducteur.................... .45

    2 Leprotectionnisme,entrerisqueconomiqueetopportunit....................................... .47

    DOSSIER 3 Quels sont les effets dune variation des taux de change sur lconomie des pays concerns ? ........... .491 Lesvariationsdestauxdechangeaffectent

    leschangesinternationaux..................................... .492 Lesenjeuxcontemporainsdesvariations

    destauxdechange................................................... .50DOSSIER 4 Comment expliquer linternationalisation de la production ? .......................................................... .511 Laproductionsemondialise..................................... .512 LesFMNontunestratgiedelocalisation

    internationalepouramliorerleurcomptitivit-prix............................................. .52

    CHAPITRE

    3

    PARTIE 1Scienceconomique

    THME1Croissance,fluctuationsetcrises

    Quelles sont les sourcesde la croissance conomique ?............................ 12 DOSSIER 1 Pourquoi sintresser la croissance conomique ? ......................................... 131 Lacroissanceconomiquepeutfavoriser

    unehaussedubien-tre........................................... .132 LePIBsefforcedemesurerlaproduction................ .143 LeslimitesduPIBparhabitant

    entantquindicateurdubien-tre............................ .15 DOSSIER 2 Comment expliquer le rythme tendanciel de la croissance conomique dans un pays ? ................. .171 Lesfacteursdelacroissanceconomique................ .172 Lerleduprogrstechnique

    danslacroissanceconomiquelongterme............ .183 Linfluencedelaccumulationducapital

    danslacroissanceconomiquelongterme............ .19 DOSSIER 3 Quelle est la contribution des institutions la croissance conomique ? .............. .211 Lesinstitutionspeuventformer

    uncadrefavorablelacroissance........................... .212 Lespouvoirspublicspeuventsoutenir

    lacroissanceconomiquesurlelongterme............. .22

    Exercices ......................................................................... .23Travaux dirigs............................................................... .24

    Sentraner ladissertation .......................................... .25Sentraner lpreuve compose ................................. .25

    VERS LE BAC

    Comment expliquer linstabilitde la croissance ?..................................................... 28 DOSSIER 1 Comment les fluctuations conomiques se manifestent-elles ? ............................. .291 Uneconomienexploitepastoujours

    toutessespossibilitsdecroissance....................... .292 Lhistoireconomiqueestmarque

    pardimportantesfluctuations................................. .30 DOSSIER 2 Comment expliquer la variabilit de la croissance ? ..................................... .311 Leseffetsdesmouvements

    delademandesurlacroissance............................... .312 Leseffetsdeschocsdoffresurlacroissance.......... .32

    CHAPITRE

    1

    CHAPITRE

    2

    SOMMAIRE

    Sommaire

  • 9DOSSIER 3 Quels sont les instruments pour une politique climatique ? .................................... .761 Linstrumentrglementaire:lexemple

    duprotocoledeMontral.......................................... .762 Linstrumentfiscal:lexemple

    delafiscalitcologiqueenFrance.......................... .783 Linstrumentdesmarchsdequotasdmission:

    lexempledumarcheuropenducarbone............... .79

    Exercices ......................................................................... .81Travaux dirigs............................................................... .81

    Sentraner ladissertation ......................................................83Sentraner lpreuve compose ............................................83

    VERS LE BAC

    PARTIE 2Sociologie

    THME4Classes,stratificationetmobilitsociales

    Comment analyser la structure sociale ? ............................................. 85 DOSSIER 1 Comment analyser les ingalits conomiques et sociales ? ............................................. .861 Lecaractremultiforme

    desingalitsconomiques...................................... .862 Lecaractremultiformedesingalitssociales...... .873 Laspectcumulatifdesingalits

    conomiquesetsociales........................................... .89DOSSIER 2 Comment les sociologues rendent-ils compte de la structure sociale ? .................................... .901 PourKarlMarx,lasociteststructure

    enclassessociales................................................... .902 PourMaxWeber,lesdimensions

    delastratificationsocialesontmultiples................ .913 Lesanalysesentermesdeclassessociales

    restentdactualit.................................................... .924 Lesanalysesentermesdestratessociales

    etdegroupesdestatutsesontdveloppes............. .93 DOSSIER 3 Comment analyser la dynamique de la structuration sociale ? .......................................... .941 Lescatgoriessocioprofessionnelles,

    unoutilutilemaisdiscut........................................ .942 Lesrecompositionsdelastructuresociale.............. .953 Lamultiplicationdescritres

    dediffrenciationsociale.......................................... .96

    Exercices ......................................................................... .97Travaux dirigs............................................................... .98

    Sentraner ladissertation ......................................... .99Sentraner lpreuve compose................................. .99

    VERS LE BAC

    CHAPITRE

    6

    3 Lacomptitivit-horsprixestaussiundterminantessentieldelastratgiedesFMN............................. .53

    Exercices ......................................................................... .54Travaux dirigs............................................................... .55

    Sentraner ladissertation ......................................... .56Sentraner lpreuve compose ................................. .56

    VERS LE BAC

    Quelle est la place de lUnion europenne dans lconomie globale ? ................................... 58 DOSSIER 1 En quoi lUnion europenne est-elle une exprience originale dintgration ? ..................... .591 Lespayseuropenssesontdots

    dungrandmarchintrieur..................................... .592 Lamiseenplacedeleuroconsolide

    lintgrationeuropenne.......................................... .60 DOSSIER 2 Quelle est limportance de lUnion europenne dans le contexte montaire et financier international ? ......................... .611 Lerledeleurodanslesystmemontaire

    etfinancierinternational......................................... .612 LaplacedelUnioneuropenne

    danslamondialisation.............................................. .63 DOSSIER 3 Quels sont les dfis de lUnion conomique et montaire dans lconomie globale ? ....................... .641 LUEMrenforcelesinterdpendances

    despolitiquesmacroconomiques............................ .642 Lesdifficultsdecoordinationdespolitiques

    conomiquesenEurope............................................ .65

    Exercices ......................................................................... .66Travaux dirigs............................................................... .67

    Sentraner lpreuve compose................................. .68Sentraner ladissertation ......................................... .68

    VERS LE BAC

    THME3conomiedudveloppementdurable

    La croissance conomique est-elle compatible avec la prservation de lenvironnement ? ............................................. 70 DOSSIER 1 Quelles sont les limites de la croissance conomique ? ................................................................. .711 Leslimitescologiquesetsociales

    delacroissanceconomique.................................... .712 Dveloppementdurableetpuisement

    desfacteursdeproduction....................................... .72 DOSSIER 2 Quelles sont les formes de la soutenabilit ? ...................................................... .741 Lasoutenabilitfaible:lescapitaux

    sontsubstituables.................................................... .742 Lasoutenabilitforte:lescapitaux

    sontcomplmentaires.............................................. .75

    CHAPITRE

    4

    CHAPITRE

    5

    Sommaire

  • 10

    2 Leconflit:moteurduchangementsocialoursistanceauchangement................................... .128

    DOSSIER 2 Quelles mutations la conflictualit sociale connat-elle ? ..................................................... .1291 Lvolutiondesconflitsdutravail............................ .1292 Denouveauxacteursetdenouveauxenjeux

    pourlesmouvementssociaux................................... .1303 Ladiversificationdesformes

    etdesmodesdaction................................................ .131 DOSSIER 3 Comment les conflits sociaux sont-ils rguls ? ........................................................... .1321 Linstitutionnalisationetlapacification

    desconflitssociaux.................................................. .1322 Lesmodesdergulationduconflit........................... .133

    Exercices ......................................................................... .134Travaux dirigs ............................................................... .135

    Sentraner ladissertation .......................................... .135Sentraner lpreuve compose ................................ .136

    VERS LE BAC

    PARTIE 3Regardscroiss

    THME6Justicesocialeetingalits

    Comment les pouvoirs publics peuvent-ilscontribuer la justice sociale ? ........................ 138 DOSSIER 1 Quels sont les fondements des politiques de lutte contre les ingalits ? ............. .1391 galitdesdroits,galitdessituations

    etgalitdeschances.............................................. .1392 Lesdiffrentesconceptionsdelajusticesociale..... .140

    DOSSIER 2 Par quels moyens les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer la justice sociale ? ................. .1411 Rduirelesingalitsparlaredistribution

    etlaprotectionsociale............................................. .1412 Rduirelesingalitsparlafiscalit

    etlesservicescollectifs........................................... .1423 Desmesurespourlutter

    contrelesdiscriminations........................................ .143 DOSSIER 3 En quoi laction des pouvoirs publics pour la justice sociale fait-elle dbat ? ......................... .1441 Lespolitiquesdeluttecontrelesingalits:

    uneefficacitsouscontraintes................................ .1442 Lesrisquesdedsincitationetdeffetspervers

    delinterventiondeltat......................................... .145

    Exercices ......................................................................... .146Travaux dirigs............................................................... .147

    CHAPITRE

    10

    Comment rendre comptede la mobilit sociale ? ......................................... 101 DOSSIER 1 Comment mesurer la mobilit sociale ? .............. .1021 Lesdiffrentesformesdemobilit........................... .1022 Lamesuredelamobilitintergnrationnelle......... .1033 Delamobilitobservelafluiditsociale............. .105

    DOSSIER 2 Quelles sont les volutions de la mobilit sociale en France ? .................................. .1061 Ledbatsurlimportanceetlvolution

    delamobilitsociale................................................ .1062 Lamenacedudclassementsocial........................... .107

    DOSSIER 3 Quels sont les dterminants de la mobilit et de la reproduction sociales ? ............. .1091 Lerlediscutdelcole.......................................... .1092 Lepoidsdterminantdelafamille........................... .110

    Exercices ......................................................................... .111Travaux dirigs ............................................................... .112

    Sentraner ladissertation .......................................... .113Sentraner lpreuve compose ................................. .113

    VERS LE BAC

    THME5Intgration,conflits,changementsocial

    Quels liens sociaux dans des socitso saffirme le primat de lindividu ? .............. 115 DOSSIER 1 Comment voluent les formes de solidarit ? ............................................... .1161 Delasolidaritmcanique

    lasolidaritorganique........................................... .1162 Lacohsionsocialelpreuve

    delindividualisme..................................................... .1173 Denouveauxlienssociauxquirenouvellent

    dancienslienscommunautaires............................... .118 DOSSIER 2 Lvolution des instances dintgration remet-elle en cause le lien social ? ............................... .1191 Lafamille,uneinstancedintgration

    enquestion............................................................... .1192 Lesdfisdelintgrationparlcole........................ .1203 Letravail,entreintgrationetexclusion................. .121

    Exercices ......................................................................... .122Travaux dirigs............................................................... .123

    Sentraner lpreuve compose ................................. .123Sentraner ladissertation .......................................... .124

    VERS LE BAC

    La conflictualit sociale : pathologie, facteur de cohsionou moteur du changement social ? ................... 126 DOSSIER 1 Comment analyser les conflits sociaux ? ...................................................... .1271 Leconflit:pathologiedelintgration

    oufacteurdecohsion.............................................. .127

    CHAPITRE

    7

    CHAPITRE

    8

    CHAPITRE

    9

    Sommaire

  • 11

    FICHES RESSOURCES ............................................ . 172

    1Calculer,lireetinterprterdesproportionsetdespourcentagesderpartition........................... . 172

    3Calculer,lireetinterprterunemoyenne,unemdianeetuncarttype.................................... . 172

    4Valeuretvolume:dflaterunesriestatistique....... . 173

    5Lireetinterprterdesreprsentationsgraphiques..... . 173

    7Lireetinterprterunecorrlationetunecausalit..... . 174

    8Lireetinterprteruntableaudoubleentre.......... . 174

    9Lireetinterprterungraphiquesemi-logarithmique................................................... . 174

    10Lireetinterprteruntauxdecroissanceannuelmoyen.......................................................... . 175

    11Calculer,lireetinterprterlespropensions............ . 175

    12Lire,calculeretinterprterleslasticits.............. . 175

    13LesquantilesetlacourbedeLorenz....................... . 176

    14Construireetinterprterdescourbesdecottotal,moyenetmarginal............................ . 176

    15Construireetinterprterdescourbesdoffreetdedemande............................................. . 177

    . ............................................................ . 178

    Sujetsdedissertation................................................. . 178Sujetsdpreuvecompose......................................... . 179Sujetsdpreuveoraledecontrle.............................. . 180

    CAHIER BAC

    Sentraner lpreuve compose ................................ .148Sentraner ladissertation .......................................... .148

    VERS LE BAC

    THME7Travail,emploi,chmage

    Comment sarticulent march du travail et gestion de lemploi ? ......................................... 150 DOSSIER 1 Le march du travail est-il un march comme les autres ? ............................. .1511 Lefonctionnementdumarchdutravail

    danslanalysenoclassique..................................... .1512 Lesquilibresetdsquilibres

    surunmarchdutravailconcurrentiel..................... .1523 Laralitdumarchdutravailsloigne

    dumodledeconcurrencepureetparfaite.............. .153 DOSSIER 2 Comment se dtermine le niveau de salaire ? ..................................................... .1551 Ladterminationduniveaudesalaire..................... .155

    Exercices ......................................................................... .157Travaux dirigs ............................................................... .157

    Sentraner ladissertation .......................................... .158Sentraner lpreuve compose ................................. .158

    VERS LE BAC

    Quelles politiques pour lemploi ? .................... 161 DOSSIER 1 Quelles politiques de lemploi pour lutter contre le chmage ? .................................... .1621 Luttercontrelechmagepardespolitiques

    desoutiendelademande......................................... .1622 Luttercontrelechmagepardespolitiques

    dallgementducotdutravail................................ .1633 Luttercontrelechmagepardespolitiques

    deformationetdeflexibilisation............................. .164 DOSSIER 2 Comment les politiques de lemploi prennent-elles en compte le rle intgrateur du travail ? ....................................... .1651 Lesvolutionsdelemploipeuventfragiliser

    lelienentretravailetintgrationsociale............... .1652 Lespolitiquesdelemploipeuventredonner

    autravailsadimensionintgratrice........................ .167

    Exercices ......................................................................... .168Travaux dirigs............................................................... .168

    Sentraner lpreuve compose ................................ .169Sentraner ladissertation .......................................... .170

    VERS LE BAC

    CHAPITRE

    11

    CHAPITRE

    12

    Sommaire

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises12

    OBJECTIFS PDAGOGIQUES

    Le chapitre sur les sources de la croissance ouvre le programme de SES de terminale, comme une vidence. Pour autant, il ne faut pas passer ct de la rflexion sur lintrt du thme tudi ; cest ainsi que toute la premire partie du chapitre porte sur les motifs de ltude de cette question de la croissance : loin dtre une question seulement technique, il sagit dun enjeu de socit. Le pro-gramme ninvite toutefois pas avancer trop loin sur les enjeux, notamment parce que la question du dveloppement durable est aborde dans un chapitre ultrieur.

    Ce chapitre porte bien sur la croissance et non sur les phnomnes conjoncturels dexpansion de lactivit, cest--dire quon se situe demble dans une optique de long terme. Do lintrt port essentiellement ce qui permet un systme conomique de produire de plus en plus de richesses sur longue priode.

    Lapproche documentaire permet de mler des documents statistiques assez nombreux des textes thoriques ou factuels. Face des notions parfois difficiles (croissance endogne, PGF), des approches iconographiques ponctuelles permettent de varier lentre dans la rflexion sans rien reti-rer sa richesse. Le choix a t fait dvoquer en lien avec certaines notions le travail dconomistes ayant marqu lhistoire de la pense, soit avec des textes dauteurs (Krugman par exemple), soit laide dencadrs qui permettent dincarner les travaux scientifiques des conomistes.

    BIBLIOGRAPHIE

    OUVRAGES GNRAUXcomportant des chapitres sur la croissance conomique et les politiques de croissance

    Krugman Paul, Wells Robin, Macroconomie, De Boeck Universit, 2013. manKiW Gregory, Macroconomie, De Boeck Universit, 2013. Pisany-Ferry Jean Bnassy-Qur Agns et alii, Politique conomique, De Boeck Universit, 2012. stiglitz Joseph et alii, Principes dconomie moderne, De Boeck Universit, 2014.

    OUVRAGES PLUS SPCIFIQUES SUR LE THME artus Patrick, Virard Marie-Paule, Croissance zro, comment viter le chaos ?, Fayard, 2015. Cette Gilbert, Productivit et croissance, en Europe et aux tats-Unis, La Dcouverte, coll. Repres, 2010. Cohen Daniel, La prosprit du vice, Albin Michel, 2009. Ferrandon Benot, Croissance conomique et innovation , Cahier franais, n 323, novembre-dcembre 2004. gaFFard Jean-Luc, La croissance conomique, Armand Colin, 2011. oCde, Les sources de la croissance conomique dans les pays de lOCDE, 2004.

    Quelles sont les sources de la croissance conomique ?

    Chapitre1

  • Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ? 13

    SITOGRAPHIE www. cae. gouv. fr. Site du conseil danalyse conomique.Rapport n 100, Crise et croissance, une stratgie pour la France, 2011.Rapport n 95, valuer la performance conomique, le bien-tre et la soutenabilit, 2011.Rapport n 72, Les leviers de la croissance franaise, 2007.Rapport n 48, Productivit et croissance, 2004.Rapport n 46, ducation et croissance, 2004. http://www.senat.fr/rap/r07-392/r07-392.html. Rapport dinformation du Snat n 392, Recherche et innovation en France, 2008. http://www.senat.fr/rap/r03-391/r03-391.html. Rapport dinformation du Snat n 391, Les inci-dences conomiques dune augmentation des dpenses de recherche en Europe, 2003-2004. http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/la-recherche/documents-de-travail/document/ 271.html. Site de la banque de France. Cette Gilbert, KoCoglu Yusuf et Mairesse Jacques, La productivit en France, au Japon, aux tats-Unis et au Royaume-Uni au cours du xxe sicle , dcembre 2009. http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES474A.pdf. Bergeaud Antonin, Cette Gilbert et leCat Rmy, Le pro-duit intrieur brut par habitant sur longue priode en France et dans les pays avancs : le rle de la productivit et de lemploi , conomie et Statistique, n 474, 2014.

    Sur le rle des institutions dans la croissance http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES419-420a.pdf. Cette Gilbert, Paulard Anne, GiVord Pauline, Croissance de la productivit : le rle des institutions et de la politique conomique , conomie et Statistique, 2009. http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2003/06/. FMI, Finance et dveloppement, juin 2003.

    Pourquoi sintresser la croissance conomique ?DOSSIER 1

    1 La croissance conomique peut favoriser une hausse du bien-tre

    DOC 1 Les signes apparents de la hausse du niveau de vie Manuel p. 181. Ces deux photographies montrent des rues, habitations, moyens de transport. Sur la photographie plus rcente, les habitations sont plus leves et la densit automobile est beaucoup plus forte.

    2. La circulation en voiture plutt quen vlo peut, sauf sil sagit dun choix, rvler un niveau de vie plus lev, de mme que le logement dans des constructions modernes. Les voitures rcentes sont certaine-ment plus performantes que la voiture visible sur la photo de gauche.

    DOC 2 La hausse du PIB peut entraner une hausse de niveau de vie Manuel p. 181. Selon la Banque mondiale, en France, entre 1962 et 2012, le produit intrieur brut, cest--dire la production annuelle mesure de richesses sur le territoire franais, a t multipli par 3,85.

    2. Le niveau de vie moyen a augment si lon retient, comme indicateur approchant du niveau de vie moyen, le PIB par habitant. Il a t multipli par plus de 2,8 entre 1962 et 2012. La population franaise a en effet progress moins vite que le PIB.

    3. Le niveau de vie moyen (approch par le PIB par habitant) au Congo-Kinshasa a t divis par trois environ entre 1962 et 2012. La croissance conomique a t longtemps trop limite, voire parfois nga-tive, alors que la population du pays augmentait rapidement.

    4. La croissance conomique a t nettement plus forte au Brsil (PIB multipli par 7,8) quen France (PIB multipli par 3,9) entre 1962 et 2012.

    5. La croissance conomique ne permet la progression des niveaux de vie que si elle est suprieure la croissance dmographique.

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises14

    DOC 3 Le PIB par habitant mesure imparfaitement le niveau de vie Manuel p. 191. Lexemple de lIrlande montre quun pays qui accueille beaucoup de firmes trangres peut voir une partie des bnfices de ces firmes tre reverse des non-rsidents. Les revenus par habitant sont inf-rieurs au PIB par habitant dans le pays. Inversement, des pays qui dtiennent des actifs ltranger peuvent voir leur revenu national dpasser leur PIB en raison des revenus issus de ces actifs.

    2. La notion de richesse prend en compte le patrimoine et invite apprhender le niveau de vie dans une perspective intertemporelle. Un patrimoine peut apporter des revenus dans le futur et favoriser un niveau de vie plus lev lavenir. Lpuisement dun patrimoine peut permettre une consommation plus leve dans le prsent mais au dtriment du niveau de vie futur.

    3. Le PIB par habitant ne reflte pas ncessairement le niveau de vie effectif de chaque habitant en raison de lexistence dingalits dans la rpartition des revenus. Une petite minorit trs riche peut coexister avec une majorit disposant dun niveau de vie en fait infrieur au PIB par habitant.

    DOC 4 LIDH : un indicateur plus complet ? Manuel p. 191. En France en 2013, selon le PNUD, la moyenne des ges au dcs (esprance de vie) tait de 81,8 ans.2. Le revenu national par habitant en Irlande place ce pays derrire la France ou le Qatar, cependant, en raison des autres composantes de lIDH, en particulier la dure de scolarisation, ce pays se positionne devant la France et le Qatar dans le classement par lIDH.3. LAllemagne se classe cinq places devant la France en termes de dveloppement humain. Ce meilleur positionnement de lAllemagne nest pas d une meilleure esprance de vie mais plutt une dure moyenne de scolarisation plus longue et surtout un revenu national par habitant plus lev.4. Bien que premire puissance conomique mondiale en parit de pouvoir dachat, la Chine possde un niveau de dveloppement humain faible, notamment en raison dun revenu national par habitant trois fois plus faible que celui de la France.5. La croissance conomique est utile pour accrotre lesprance de vie et la scolarisation car elle permet de dgager des recettes fiscales qui financeront les dpenses collectives.

    Manuel p. 19

    1. Faux 2. Vrai 3. Faux 4. Faux 5. Vrai.

    Faire le bilan

    2 Le PIB sefforce de mesurer la production

    DOC 1 Certaines productions illgales doivent-elles tre incluses dans le PIB ? Manuel p. 201. Il sagissait parfois dactivits illgales, composante de lconomie souterraine, en particulier le tra-fic de drogue. La prostitution ntait pas toujours illgale mais lactivit navait souvent pas de caractre officiel.2. Certaines activits peuvent tre relativement dveloppes dans certaines conomies, employer de nombreux travailleurs et gnrer des flux montaires importants. Par ailleurs, certains pays recon-naissent officiellement ces activits et les comptabilisent dj. Une harmonisation des pratiques facilite les comparaisons internationales.3. La France considre que ces transactions ne sont pas librement consenties, ce qui justifie de ne pas les inclure dans la production de richesses . Il semble exister aussi des rticences morales cette prise en compte statistique en France.

    DOC 2 La difficile mesure de lactivit conomique Manuel p. 201. Ces personnes sont des vendeurs de rue, elles vendent des objets-souvenirs pour les touristes. Leur activit ne se droule pas dans une boutique ou sur un march organis et revt un caractre vraisembla-blement non officiel. Il sagit dune production commerciale faisant partie de lconomie souterraine.

  • Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ? 15

    2. Daprs une tude de Schneider de 2013, les activits lgales mal mesures reprsentent 10 % du PIB en France, contre 21 % en Italie.

    3. Cest en Europe du Sud et en Europe de lEst que lon trouve la part la plus importante de lconomie informelle ou de la production souterraine dans les activits conomiques.

    DOC 3 Les impacts de lconomie souterraine sur le PIB Manuel p. 211. Les mthodes directes reposent sur des enqutes de terrain ou lobservation de la diffrence entre les revenus dclars et les vrifications fiscales. Lobservation de divergences, dincohrences dans les statistiques officielles est aussi une indication (carts entre revenus et dpenses, baisse des taux dacti-vit). Il existe en outre des mthodes montaires (excs de circulation montaire au regard des statis-tiques de production) ou la mesure de lvolution de la production dlectricit.

    2. Quand le taux dactivit des personnes en ge de travailler diminue, cela peut tre le signe que plus de personnes travaillent sans le dclarer.

    3. La mesure de lconomie souterraine est dlicate. Le croisement des diffrentes mthodes permet dapprocher de manire plus prcise lampleur de lactivit souterraine, estime par des indicateurs com-plmentaires.

    DOC 4 Des activits conomiques que le PIB mesure mal ou ne mesure pas Manuel p. 211. Lactivit de ceux qui rdigent lencyclopdie collaborative Wikipdia est gnralement bnvole. Son laboration ne fait donc pas augmenter le PIB, alors mme quil sagit dun service non marchand trs utilis, mme si sa qualit est assez ingale.

    2. Le remplacement de certains services autoconsomms auparavant par des services marchands ou non marchands officiellement comptabiliss (suite par exemple la hausse de lactivit des femmes) est un mouvement qui provoque une hausse du PIB sans hausse vritable de lactivit productive.

    3. La valeur ajoute produite par les administrations publiques est mesure partir du budget dpens pour produire. Si ce budget est mieux utilis, la qualit de la production augmente, ce qui ne sera que mal pris en compte, voire ne sera pas pris en compte dans le calcul du PIB.

    Manuel p. 21

    Non Oui Oui Non Oui Oui Non Oui.

    Faire le bilan

    3 Les limites du PIB par habitant en tant quindicateur du bien-tre

    DOC 1 Le PIB par tte peut tre assez diffrent du revenu par tte Manuel p. 221. Le PIB suisse progresse alors que le revenu national recule. En principe, comme la production de richesses est aussi une production de revenus, les deux devraient voluer de manire similaire.

    2. PIB + revenus verss par des non-rsidents des rsidents revenus verss par des rsidents des non-rsidents = RNB. Le texte voque une apprciation du change qui rduit la valeur en monnaie natio-nale des revenus verss par des non-rsidents aux rsidents.

    3. Le RNB par habitant du Lesotho est 1,3 fois plus lev que son PIB par habitant. Les entreprises sud-africaines versent en effet des salaires des travailleurs qui habitent au Lesotho. Le RNB par habitant de lIrlande est plus bas de 15 % que son PIB par habitant, ce qui sexplique par les revenus verss aux actionnaires non rsidents des socits multinationales installes en Irlande.

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises16

    DOC 2 PIB par habitant et consommation Manuel p. 221. La Grce a une consommation individuelle effective par habitant infrieure de 20 % la moyenne de lOCDE, alors que son PIB par habitant est plus faible de 25 % que la moyenne de lOCDE. LIrlande a une consommation individuelle effective par habitant infrieure denviron 12 % la moyenne de lOCDE alors que son PIB par habitant est suprieur de 20 % la moyenne de lOCDE. Par comparaison avec lIrlande, la Grce a donc une consommation individuelle effective leve au regard du niveau de son PIB par habi-tant.

    2. Plus le poids de linvestissement dans le PIB est lev ou plus le solde des changes extrieurs est excdentaire, plus la consommation individuelle effective sera faible au regard du niveau du PIB par habitant.

    3. Selon les pays, certaines consommations seront marchandes ou non marchandes, par exemple la consommation de services dducation ou de protection sociale.

    DOC 3 La hausse de la richesse na pas deffet mcanique sur le bien-tre Manuel p. 231. Malgr une hausse du PIB par habitant aux tats-Unis pendant les trente glorieuses, la proportion de personnes se dclarant trs satisfaites de leur existence na pas augment. Par extension, ce paradoxe sapplique aux situations dans lesquelles la hausse des richesses disponibles namliore pas le bien-tre.

    2. En principe, la hausse des revenus par habitant aurait d permettre davantage dindividus de mieux satisfaire leurs besoins, ce qui aurait d accrotre leur satisfaction.

    3. mesure que lconomie se dveloppe, une fois atteinte la socit de consommation de masse, de nouveaux besoins apparaissent, si bien que mme si les besoins anciens sont mieux satisfaits, des frus-trations nouvelles mergent. Par ailleurs, la satisfaction des individus progresse surtout si leur situation samliore par rapport celle des individus qui les entourent.

    4. Globalement, plus un pays est riche, plus sa population se dclare satisfaite. Si une telle corrlation disparat cependant pratiquement dans les pays les plus riches, elle reste manifeste dans les pays en dveloppement.

    DOC 4 La richesse moyenne : un indicateur peu fiable Manuel p. 231. Selon la Banque mondiale, en 2014 en Afrique du Sud, les 30 % des mnages ayant les revenus les plus faibles percevaient moins de 10 % des revenus distribus dans le pays. Dans ce mme pays, les 20 % des mnages recevant les revenus les plus levs percevaient prs de 70 % du revenu total.

    2. Les 10 % des mnages percevant les revenus les plus levs recevaient un peu plus de 50 % du revenu total en Afrique du Sud, contre un peu plus de 20 % du revenu total en Bulgarie.

    3. Bien que le revenu national moyen par habitant soit plus lev en Afrique du Sud quen Bulgarie, comme la moiti la plus pauvres des Sud-Africains ne reoit que 10 % du revenu national, contre 30 % du revenu national pour la moiti la plus pauvre de la population bulgare, on peut considrer que cette partie de la population satisfait mieux ses besoins en Bulgarie quen Afrique du Sud.

    4. Les RNB par habitant sont des moyennes. Si les ingalits sont trs fortes, peu dhabitants ont un revenu qui correspond au revenu moyen du pays. Lexistence dun petit nombre de mnages ayant de trs hauts revenus en Afrique du Sud place le RNB par habitant de ce pays bien au-dessus du revenu effectif de lessentiel de ses habitants. Ce RNB par habitant est plus reprsentatif en revanche des revenus des Bulgares, en raison dingalits moindres.

    Manuel p. 23

    1. Faux 2. Faux 3. Faux.

    Faire le bilan

  • Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ? 17

    Comment expliquer le rythme tendanciel de la croissance conomique dans un pays ?DOSSIER 2

    1 Les facteurs de la croissance conomique

    DOC 1 Comprendre une fonction de production Manuel p. 24Il sagit dune approche microconomique de la notion. Il est possible de transposer cela lchelle macroconomique pour souligner que la hausse dun seul facteur, travail ou capital, nest gure le moyen dobtenir une croissance sur la dure. Cela permet dintroduire la complexit des dterminants de la croissance.

    1. En raison de la loi des rendements dcroissants, la hausse dun facteur de production, les autres tant constants, amne une hausse de plus en plus petite de la production.

    2. En abscisse, la quantit de travail et en ordonne la production ralise.

    3. La fonction de production est la relation mathmatique entre une quantit dinput et un niveau maxi-mum doutput pouvant tre obtenu. Les variables sont les facteurs de production, le travail, le capital et ventuellement la terre.

    DOC 2 La croissance conomique franaise depuis un demi-sicle Manuel p. 241. Entre 1960 et 2013, selon lINSEE, le PIB franais a t multipli par un peu plus de quatre et demi.

    2. La quantit de travail a diminu au cours de la priode : si le nombre des travailleurs a lgrement augment, la dure individuelle du travail a baiss.

    3. Si la productivit horaire a plus progress que le PIB, cest en raison de la baisse du nombre dheures de travail, en parallle de la hausse du PIB.

    4. La principale cause de la hausse du PIB est laugmentation de la productivit du travail.

    DOC 3 La productivit globale des facteurs Manuel p. 251. Le rsidu correspond statistiquement dans ce tableau la hausse de la PGF.

    2. La donne 2,7 correspond au taux de croissance annuel moyen du PIB des tats-Unis entre 2001 et 2007. On peut lobtenir en additionnant les contributions des facteurs (1,3 point) et de la PGF (1,4 point).

    3. La croissance conomique en France est plus faible de 1,7 point en moyenne chaque anne entre 2007 et 2012 quau cours de la priode 2001-2007. La PGF contribue ngativement la croissance conomique sur la deuxime priode.

    4. La croissance conomique est bien plus intensive aux tats-Unis parce que la hausse de la PGF explique une part bien plus importante quen France de la croissance de lactivit productive sur cette priode.

    DOC 4 Les effets de la hausse de la productivit du travail sur la croissance Manuel p. 251. La hausse de la productivit du travail permet de produire plus avec un volume inchang de facteurs, ce qui contribue la baisse des cots unitaires de production. Si les prix ne baissent pas et que les salaires restent stables, les marges des entreprises progressent fortement. Elles peuvent utiliser les bnfices raliss pour couvrir les frais de modernisation quelles ont engags afin damliorer leur pro-ductivit et ensuite autofinancer une part accrue des nouveaux investissements.

    2. La baisse des cots unitaires de production a dautant plus de chances de se rpercuter sur les prix de vente que le march est concurrentiel. Lentreprise qui baisse ses prix peut alors esprer augmenter fortement le volume de ses ventes.

    3. Les gains de productivit sont sur la dure la condition la hausse du niveau de vie dune population. En effet, ils permettent de produire plus de richesses avec la mme quantit de facteurs disponibles dans un pays. Ils entranent qui plus est une progression du pouvoir dachat par la baisse des prix de certains produits et la hausse des revenus.

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises18

    Manuel p. 25

    1. Vrai 2. Faux 3. Vrai.

    Faire le bilan

    2 Le rle du progrs technique dans la croissance conomique long terme

    DOC 1 Les formes de linnovation Manuel p. 261. Sur la photo de gauche, il sagit dune innovation de produit puisque le consommateur final est utilisa-teur de la console de jeu. Sur la photo de droite, il sagit manifestement de salaris au travail qui utilisent loutil informatique dans la production dun bien ou dun service : on a affaire une innovation de procd.

    2. Les innovations de produits sont par exemple les smartphones, nouveaut par rapport la tlphonie mobile classique et par rapport la micro-informatique traditionnelle. Les nouvelles mthodes de pro-duction ou de commercialisation sont par exemple la vente des produits sur Internet et plus seulement dans des magasins physiques. Un nouveau march est par exemple le march chinois pour les produc-teurs franais de vin qui exportent massivement auprs de ces nouveaux consommateurs. Lutilisation dune nouvelle matire premire est par exemple lutilisation en Europe de lnergie du vent pour pro-duire de llectricit grande chelle. Une nouvelle forme de structure productive est par exemple depuis un peu plus dun sicle le dveloppement des entreprises multinationales.

    3. Les innovations de procds (mthodes de production ou de commercialisation, matires premires, structures productives nouvelles) permettent aux entreprises de raliser des gains de productivit ou bien largissent les marchs. Les entreprises peuvent plus facilement raliser des conomies dchelle, et lin-tensification de la concurrence slectionne les producteurs les plus efficaces qui captent alors les moyens de production. Les innovations de produits crent une demande dynamique dans certaines activits, ce qui stimule la croissance des productions qui rpondent le mieux aux besoins des consommateurs.

    DOC 2 Travail et capital ne suffisent pas toujours pour obtenir de la croissance Manuel p. 261. Le PIB de lUnion sovitique augmentait fortement dans les annes 1950.

    2. Cette croissance conomique tait essentiellement extensive, selon lauteur, reposant sur la hausse de la quantit des facteurs de production plus que sur la progression de la PGF.

    3. La croissance conomique tait imputable dimportants efforts dinvestissement et une utilisation accrue de la main-duvre disponible dans le pays pour produire. Lauteur voque aussi un effort ddu-cation pour rendre cette main-duvre employable.

    4. La croissance conomique sovitique ntait pas assez intensive, elle ne reposait pas assez sur le pro-grs technique permettant de rendre de plus en plus efficaces les facteurs de production disponibles.

    DOC 3 Les multiples dterminants de la hausse de la PGF Manuel p. 271. La hausse de la PGF est assimile, depuis le travail de Solow sur le rsidu, au progrs technique. Celui-ci est vu comme dcoulant essentiellement des innovations, dans un sens assez troit (progrs tech-nologique). En fait, la conception noclassique du phnomne est trs englobante (voir la dfinition droite) et masque la diversit des facteurs de hausse de la PGF (y compris la hausse du capital humain).

    2. Lexistence dun rseau de communication performant permet aux producteurs de sapprovisionner en input moindres frais et dcouler plus facilement leurs produits. Le cot unitaire de production est abaiss par lexistence dexternalits positives dues des infrastructures de transport plus efficaces, ce qui permet de produire davantage. Ltat peut ainsi gnrer des externalits positives pour les entreprises.

  • Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ? 19

    3. La hausse de la PGF est aussi due un environnement social et politique plus favorable lactivit conomique. En cela, le climat de paix, labsence dentraves rglementaires ou culturelles majeures lactivit productive facilitent son dveloppement.

    DOC 4 Le progrs technique au cur des explications de la croissance endogne Manuel p. 271. Les thoriciens de la croissance endogne essaient dexpliquer comment la croissance peut se pour-suivre sur la dure en dpit de la loi des rendements dcroissants, ce qui implique dexpliquer le rythme du progrs technique.

    2. Si la hausse du capital par travailleur permet daugmenter la production de richesses par travailleur et donc les niveaux de vie, les units de capital supplmentaires sont de moins en moins efficaces, et le niveau de vie pourrait ds lors avoir tendance stagner.

    3. Les thories de la croissance endogne expliquent que certaines activits productives contribuent lautoentretien de la croissance, car elles gnrent du progrs technique, ce qui permet de lutter contre les rendements dcroissants.

    4. Les activits sont notamment la recherche et dveloppement, laccumulation de capital humain ou lamlioration de certaines infrastructures. Ces productions gnrent des externalits positives qui per-mettent aux agents dtre plus efficaces et elles suscitent des innovations qui contribuent donc aussi au progrs technique.

    Manuel p. 27

    1. Seule une croissance conomique intensive permet dviter le phnomne des rendements dcroissants.2. La hausse de la productivit globale des facteurs est la consquence des innovations et plus largement des autres facteurs du progrs technique.3. Les innovations sont formes par les nouveaux produits et les nouveaux procds.4. Limitation est un moyen daugmenter la PGF dans un pays loign de la frontire technolo-gique.

    Faire le bilan

    3 Linfluence de laccumulation du capital dans la croissance conomique long terme

    DOC 1 Lintrt de lducation pour la croissance conomique Manuel p. 281. Lalphabtisation permet aux habitants de ne plus se sentir en situation dinfriorit sociale et elle les aide dans leur vie quotidienne et dans leur vie professionnelle.

    2. Lalphabtisation permet des travailleurs indpendants de mieux matriser les techniques de pro-duction et de mieux grer leurs activits et les transactions quils effectuent avec les autres agents co-nomiques. Cela rend leur activit plus efficace pour un volume donn de capital et conduit donc une hausse de la productivit, assimilable du progrs technique.

    3. Lanalphabtisme augmente le risque pour un producteur deffectuer de mauvais choix, faute daccs correct linformation : de mauvais choix techniques, de mauvais choix dans les transactions effectues avec dautres agents conomiques.

    4. Lducation permet la population davoir une plus grande matrise de son avenir et de lamliorer grce aux opportunits cres par un meilleur accs linformation. lchelle individuelle, la personne instruite voit sa destine sociale moins lie son origine sociale.

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises20

    DOC 2 Les effets de laccumulation du capital humain Manuel p. 281. Lors de laccumulation de capital humain, un individu fait un effort de formation qui le prive de temps libre ou dun temps quil pourrait consacrer travailler contre un salaire (cot dopportunit). Une for-mation peut de plus tre coteuse financirement. court terme, laccumulation de capital humain reprsente donc plutt un cot. Mais plus long terme, lindividu pourra occuper un emploi plus intres-sant et obtiendra un revenu plus lev que sil navait pas ralis cet effort pralable daccumulation de capital humain.

    2. Savoirs et savoir-faire sont assimilables un capital dans la mesure o leur acquisition est coteuse (voir question prcdente), leur accs et leur distribution limits au sein de la population. Par ailleurs, ils permettent de gnrer des revenus supplmentaires. En outre, ils susent avec les temps. Et enfin, ils peuvent se transmettre dautres individus.

    3. Laccumulation de capital humain gnre des externalits positives, comme le souligne Lucas. Les employeurs bnficient de lefficacit accrue de leurs salaris, qui sont plus capables dinnover, les tra-vailleurs non qualifis profitent aussi de retombes lies aux revenus supplmentaires dpenss de ceux qui ont accumul un capital humain.

    DOC 3 Un investissement favorable la croissance : la recherche et dveloppement Manuel p. 291. Les dpenses de recherche et dveloppement peuvent produire des effets long terme en suscitant des innovations de produits ou de procds.

    2. Leffort de R&D a progress en France entre 2001 et 2011, tant pour la part des dpenses de R&D dans le PIB (lgre hausse de 0,1 ou 0,2 point) que du nombre de chercheurs ou de brevets par million dhabi-tants.

    3. Leffort de R&D chinois reste limit, mme si en forte progression. Ce pays est en rattrapage techno-logique et doit plus imiter quinventer. La diffrence avec les autres grandes puissances conomiques est plus marque pour ce qui est du nombre de brevets ou de chercheurs par habitant que pour ce qui est de leffort financier de R&D.

    4. Avec un nombre de chercheurs par habitant stable entre 2001 et 2011, un accroissement modr de leffort financier de R&D, le nombre de brevets de dimension internationale par habitant dpos dans ce pays a tripl. De ce point de vue, la R&D japonaise semble avoir gagn en efficacit.

    DOC 4 Les effets dynamisants de linvestissement dans les TIC Manuel p. 291. Selon la Commission europenne, dans lUnion europenne entre 2001 et 2005, sur une croissance annuelle moyenne de 1,6 % de la productivit du travail, 0,9 point tait imputable dautres facteurs que limpact des NTIC.

    2. Les technologies de linformation et de la communication peuvent favoriser la croissance dabord grce lessor de lactivit des producteurs de ces technologies, qui peuvent tre ainsi des secteurs moteurs de croissance. Par ailleurs, la diffusion de ces technologies implique un effort dinvestissement de la part des utilisateurs. Le dynamisme de linvestissement est un facteur de croissance. Enfin, ces technologies peuvent permettre aux entreprises qui les utilisent dtre plus efficaces.

    3. Les gains de productivit aux tats-Unis entre 2001 et 2011 ont t plus rapides que dans lUnion europenne. Lessentiel de la diffrence provient de limpact bien plus marqu des NTIC sur lactivit aux tats-Unis.

    Manuel p. 29

    Les conomistes mettent laccent sur lexistence de mcanismes endognes de croissance : certains investissements, comme ceux en R & D et ceux en capital humain, gnrent des exter-nalits positives qui permettent dentretenir la hausse de la PGF et la dynamique de croissance.

    Faire le bilan

  • Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ? 21

    Quelle est la contribution des institutions la croissance conomique ?DOSSIER 3

    1 Les institutions peuvent former un cadre favorable la croissance

    DOC 1 Le financement de lconomie a besoin dinstitutions Manuel p. 301. Il sagit du microcrdit, cest--dire de lattribution de prts des entrepreneurs ayant des difficul-ts pour accder au crdit classique. Les sommes prtes sont dun montant gnralement assez faible, et le cautionnement sappuie souvent sur une solidarit au sein dun mme milieu (entre familles par exemple).

    2. Cet accs au crdit permet de financer la cration dentreprises ou lagrandissement de petites entre-prises existantes. Toutefois, cela est dautant plus vrai que les sommes empruntes sont leves. Des projets dinvestissement sont ainsi financs pour accrotre les capacits productives, moderniser les quipements, dvelopper les possibilits de commercialisation.

    3. Ces institutions peuvent tre le rsultat dinitiatives prives individuelles comme celle de M. Yunus, mais elles sappuient aussi sur des initiatives collectives, comme celles des femmes voques dans le texte. Ltat peut ventuellement encourager le dveloppement du microcrdit.

    DOC 2 Les droits de proprit ont favoris la croissance en Europe Manuel p. 301. La croissance de la production agricole avant lindustrialisation est le rsultat dun effort de moder-nisation des techniques culturales. Cet effort a t ralis car ceux qui en supportaient le cot savaient pouvoir en retirer les bnfices. Cette certitude tait lie linstauration de droits de proprit sur la terre, cest--dire la dfinition moderne de la proprit prive de la terre.

    2. Les monopoles peuvent tre des situations conomiques rsultant de rgles ou de la position domi-nante dune firme sur un march. Dans ces deux cas, le monopole nest pas incit faire un effort deffi-cacit, dinnovation puisquil nest pas confront la concurrence. En pratiquant des prix levs, il peut mme entraver le dveloppement dautres activits.

    3. Les monopoles institus par les brevets sont des monopoles temporaires et qui viennent, qui plus est, rcompenser les entreprises ayant ralis un effort coteux de recherche et dveloppement. Les brevets permettent donc de dvelopper cette activit de R & D en renforant sa rentabilit, ce qui est favorable linnovation et donc la croissance conomique.

    DOC 3 Un cadre institutionnel qui entrave la croissance Manuel p. 311. La colonisation a dans certains pays engendr un cadre institutionnel dfavorable la croissance de la production : absence de droit de proprit pour lessentiel de la population, absence dhabitudes civiques et institutionnalisation de la domination dune majorit par une minorit.2. Dans ces pays, anciennes colonies, les Europens se sont installs en transfrant le cadre institution-nel europen. En dpit dune certaine violence initiale, des institutions politiques dmocratiques ont merg plus facilement et un cadre conomique favorable la production dans le respect des droits de proprit a t mis en place. Linvestissement et la croissance ont t au cur de la logique conomique, plus que le pillage des ressources et la violence conomique faite aux populations locales (victoire aux tats-Unis du Nord industriel sur le Sud esclavagiste). 3. Aprs les indpendances, les nouvelles lites locales se glissent souvent dans le cadre institution-nel hrit du pass colonial, dans la mesure o il sert leurs intrts. Cest ainsi quen Amrique latine lesclavage sest poursuivi souvent plusieurs dcennies aprs les indpendances. Cependant, un cadre institutionnel peut voluer et le texte donne lexemple du Botswana.

    DOC 4 Institutions dmocratiques et croissance : un lien controvers Manuel p. 311. Les ouvriers chinois sur la photo de gauche sont bien aligns avant de se mettre au travail, manifes-tant leur obissance leur employeur.

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises22

    2. Les femmes tunisiennes manifestent en 2011 la suite de la rvolution dmocratique dans ce pays pour demander aux touristes trangers de continuer venir en Tunisie en dpit des vnements politiques.3. Une dictature peut crer un cadre favorable lactivit conomique si elle garantit les droits de pro-prit et un environnement politique et juridique stable. Elle peut mme favoriser une stabilit sociale qui intresse les entreprises trangres. Le libralisme conomique ne saccompagne pas forcment du libralisme politique.4. Une rvolution dmocratique peut court terme gnrer une instabilit institutionnelle dfavorable lactivit conomique. Cependant, sur le long terme, elle favorise une gestion plus apaise des enjeux collectifs dans un pays, elle assure lexistence dun tat de droit, ce qui cre un environnement favorable un dveloppement de lactivit productive.

    Manuel p. 31

    1. Faux 2. Faux 3. Faux.

    Faire le bilan

    2 Les pouvoirs publics peuvent soutenir la croissance conomique sur le long terme

    DOC 1 Certaines infrastructures favorisent lefficacit des activits conomiques Manuel p. 321. Un systme GPS amliore les communications et les changes entre agents conomiques. Cela permet de rendre un systme conomique plus efficace.2. Le GPS actuel est amricain, ce qui cre une dpendance des Europens lgard dun service produit ltranger. Un GPS europen permet de remplacer un service import par un service produit en Europe. Qui plus est, cela favorise lmergence dentreprises de haute technologie en Europe, capables de dve-lopper des innovations porteuses de croissance dans le futur.3. Les infrastructures de tlcommunication, de transport, les rseaux dnergie, les ports etc. permettent aux producteurs de produire plus efficacement ou damliorer la commercialisation de leurs produits.4. Non, la construction dquipements de loisirs par exemple (piscines, jardins publics, stades, etc.) peut avoir un effet sur le bien-tre des populations, mais nest pas forcment porteuse dune croissance conomique de long terme.

    DOC 2 Les thories de la croissance endogne donnent un rle ltat Manuel p. 321. Connaissances Innovations Progrs technique Investissement Croissance Connaissances

    2. Les investissements en R & D dbouchant sur des innovations rapportent des profits linnovateur. Cependant, ces innovations favorisent un progrs gnral des connaissances, des techniques et du bien-tre (rendements sociaux) qui dpasse la valeur des profits privs raliss par lentreprise.

    3. Ce sont les externalits positives qui permettent que le rendement social dpasse le rendement priv, cest--dire les effets positifs de la recherche mene par certains agents conomiques sur dautres agents conomiques, sans quil y ait compensation montaire des seconds vers les premiers.

    4. Ltat peut lever le rendement priv de la recherche pour inciter au dveloppement de cette activit. Ltat peut aussi accrotre le rendement social en accroissant les externalits positives de la recherche. Par exemple en facilitant la circulation des bonnes ides dans lconomie entre les agents.

    DOC 3 Le lien complexe entre dpenses dducation et croissance Manuel p. 331. Il existe plusieurs incertitudes. On ne sait si limportant est lvolution du stock de capital humain ou son niveau. On ne sait pas bien non plus si lducation a la mme importance pour la croissance quel que soit le niveau de dveloppement du pays.

    2. Il semble bien que ce ne soit pas le cas.

  • Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ? 23

    3. Le graphique indique une corrlation lgrement positive entre la part des dpenses denseignement suprieur dans le PIB et le PIB par habitant. Cette corrlation peut tre une explication, ce qui confirme-rait lide du texte selon laquelle les pays dvelopps devraient surtout raliser un effort de formation centr sur lenseignement suprieur afin daccrotre leur capacit innover.

    4. Dans un pays technologiquement avanc, leffort dducation doit porter en priorit sur lensei-gnement suprieur gnrateur de travailleurs capables dinnover, alors que les pays plus en retard, qui doivent dj assimiler les technologies des pays avancs, doivent pour cela mettre laccent sur des niveaux de formation intermdiaires ou infrieurs.

    DOC 4 Crer un contexte conomique stable et favorable linvestissement Manuel p. 331. En thorie, les politiques budgtaires et montaires agissent plutt sur la croissance conomique de court terme et non pas sur la tendance de croissance de long terme.

    2. En cas dinflation leve, les taux dintrt long terme ont plutt tendance augmenter. Les prteurs veulent compenser la perte de la valeur relle des sommes rembourses en prtant des taux plus hauts.

    3. Linstabilit du PIB cre une incertitude sur lavenir conomique qui peut rendre les producteurs hsi-tants investir. Par ailleurs, les rcessions peuvent conduire la disparition dentreprises potentielle-ment performantes, des pertes de capital humain pour les chmeurs, une fragilisation du systme financier.

    Manuel p. 33

    1. Faux 2. Faux 3. Vrai.

    Faire le bilan

    Manuel p. 37EXERCICES

    EXERCICE 1

    Le produit intrieur brut mesure la valeur de lensemble des richesses produites sur le territoire dun pays au cours dune anne, selon les critres de la comptabilit nationale. On peut calculer le PIB en additionnant lensemble des valeurs ajoutes produites par les agents conomiques rsidant sur le ter-ritoire national, il faut y ajouter les impts sur les produits (comme la TVA ou les taxes sur le tabac) et retrancher les subventions sur les produits. Le PIB mesure la valeur des productions marchandes et non marchandes (celles des administrations ou des associations par exemple). La valeur ajoute des productions non marchandes est value en retirant au budget de fonctionnement qua ncessit la pro-duction du service le montant des consommations intermdiaires.Le PIB ne mesure pas les richesses cres par les activits domestiques ou bnvoles et ne prend que trs imparfaitement en compte la production qui rsulte des activits lgales non dclares ou illgales. La richesse mesure par le PIB est donc le fruit dune convention qui met laccent sur la production donnant lieu circulation montaire et officiellement reconnue par la socit.

    EXERCICE 2

    1. PIBPARHABITANT 5. CORRLATION 9. PATRIMOINE2. BIENTRE 6. NIVEAUDEVIE 10. POPULATION3. REVENUNATIONAL 7. PIB4. IDH 8. INGALITS

    EXERCICE 31. Vrai 2. Vrai 3. Faux 4. Faux 5. Vrai 6. Faux 7. Faux 8. Faux 9. Faux 10. Vrai.

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises24

    TRAVAUX DIRIGS Manuel p. 38

    PIB par habitant et bien-treCe TD a pour objectif dapprofondir la rflexion sur le PIB par habitant (plutt que le RNB comme indi-qu sur le 1er tirage du manuel) et le bien-tre en conomie, en se confrontant des documents varis comportant des informations utiles pour approfondir ces notions. Il sagit aussi de reprer et dorganiser des arguments pour rpondre une question de rflexion.

    TAPE 11. On remarque une corrlation lgrement ngative entre le degr dingalits au sein dun pays et le bien-tre dclar. La dispersion des pays autour de la tendance est cependant trs marque, et les deux variables sont donc presque indpendantes lune de lautre. Pour les pays trs ingalitaires (indice de Gini proche de 60, voire davantage), le bien-tre dclar est cependant assez faible, tandis que, dans la plupart des pays trs peu ingalitaires, le bien-tre dclar est plutt assez lev. Labsence de corrlation est donc surtout frappante pour les pays modrment ingalitaires (Indice de Gini entre 30 et 60), cest--dire la trs large majorit des pays dans le monde.

    2. Il existe une corrlation positive entre le PIB par habitant et le bien-tre dclar, une corrlation logarithmique cependant et non linaire.

    TAPE 21. On remarque que le PIB par habitant en Afrique du Sud est plus lev que le PIB par habitant de la Rpublique dominicaine ; cependant, la part de personnes vivant avec un revenu infrieur 2 $ est bien plus forte en Afrique du Sud. Ce pays est plus ingalitaire et donc le PIB par habitant reflte mal le niveau de vie de beaucoup dhabitants dans ce pays.

    2. Une baisse des ingalits peut amliorer le bien-tre car lutilit marginale dune mme somme mon-taire accrot plus le bien-tre des plus pauvres que le bien-tre des plus riches. En outre les ingalits ne rsultent pas que de prfrences diffrentes pour le travail ou le loisir, mais aussi de handicaps sociaux dont sont victimes certaines personnes.Une hausse des ingalits peut favoriser la croissance en rcompensant les individus les plus entrepre-nants et les plus efficaces, ce qui au total profite presque toute la population. Par ailleurs, les inga-lits peuvent tre le rsultat de choix diffrents des individus pour le travail (et donc la consommation) ou le temps libre (et donc un revenu faible). En outre, une hausse des ingalits est acceptable si les plus pauvres ne voient pas leur situation se dgrader par rapport aux couches moyennes.

    TAPE 3Daprs le dossier documentaire, il est difficile de donner une rponse absolue cette question, en parti-culier parce que le lien entre lvolution des ingalits et lvolution du bien-tre est incertain.Empiriquement, il semble que la hausse du revenu moyen, qui dcoule de la progression du PIB par habi-tant, soit une voie assez sre de hausse du bien-tre, comme le montre le document 2, alors que leffet dune rduction des ingalits semble plutt favorable mais dans lensemble assez incertain.Il est prfrable sans doute de poursuivre une stratgie de hausse du revenu moyen, mais qui ne sac-compagne pas dune progression trop marque des ingalits afin que le bien-tre du plus grand nombre progresse et non pas seulement le bien-tre total, somme des bien-tre individuels.Une stratgie de baisse des ingalits est tout aussi pertinente si elle nentrave pas lincitation au travail et lentrepreneuriat, indissociable de lexistence dun certain degr dingalits dans la socit.

  • Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ? 25

    VERS LE BAC Manuel pp. 39-41

    SENTRANER LA DISSERTATION Manuel p. 39Sujet : Comment expliquer que la croissance conomique des tats-Unis a t plus forte en moyenne que la croissance franaise entre 1990 et 2012 ?

    Plan dtaillI. Une croissance conomique plus extensive aux tats-Unis quen France.

    A. Une croissance conomique nourrie par une accumulation du capital plus forte aux tats-Unis quen France.

    1. Comparaison des rythmes dvolution de la FBCF dans les deux pays. 2. Explication des effets de la FBCF sur la croissance conomique : action sur loffre et sur la demande.

    B. Une hausse de la quantit de travail aux tats-Unis contre une diminution en France. 1. Une volution diffrente du nombre demplois dans les deux pays : effet dmographique et persis-

    tance du chmage en France au cours de la priode. 2. Une volution diffrente de la dure hebdomadaire du travail : des choix de socit diffrents.

    II. Un effet plus stimulant des NTIC dans la croissance aux tats-Unis quen France. A. Une progression trs lgrement plus forte de la PGF aux tats-Unis quen France. 1. Faiblesse de lcart mais cart tout de mme. Ide que si la France produit peu de matriel TIC, elle

    en utilise beaucoup malgr tout. 2. Signification de la hausse de la PGF et difficults dexplication en raison du caractre multifactoriel

    de la hausse de la PGF. B. Des volutions technologiques qui stimulent plus linvestissement aux tats-Unis quen France. 1. Comparaison des donnes du document 3 entre les deux pays. 2. Lvolution technologique est un dterminant majeur de linvestissement, et les tats-Unis, tant

    plus producteurs de matriels TIC que la France, ont investi davantage dans ces domaines. La proxi-mit gographique des entreprises utilisatrices avec les firmes productrices a acclr la diffusion.

    SENTRANER LPREUVE COMPOSE Manuel p. 40

    PARTIE 1 Mobilisation des connaissances

    1. Une hausse du PIB dans un pays nentrane pas toujours une hausse des niveaux de vie de ses habi-tants car la population du pays peut augmenter aussi vite, voire plus rapidement que la production. Par ailleurs, mme si cette hausse du PIB permet une progression du PIB par habitant, le revenu national par habitant nvolue pas ncessairement au mme rythme, de sorte que le niveau de vie en tant que possibilit daccs des habitants des biens et des services ne change pas au mme rythme que le PIB par habitant. En outre, un accroissement des ingalits peut empcher une partie de la population de profi-ter de la hausse de la moyenne des revenus. De plus, la production supplmentaire mesure peut rsulter dun simple dvoilement statistique dune production auparavant souterraine. Enfin, la progression de la production dans un pays peut saccompagner dune dgradation du patrimoine des agents conomiques, si elle ponctionne des ressources internes puisables ou seffectue par endettement sur ltranger, de sorte que la progression des niveaux de vie ne sera pas durable.

    2. Linvestissement est une dpense ralise par un producteur en vue de maintenir ou damliorer ses capacits productives sur le long terme. Linvestissement est mesur en comptabilit nationale par la formation brute de capital fixe qui prend en compte lessentiel des dpenses ayant un impact pendant plus dune anne sur les capacits productives dun agent conomique. Linvestissement permet dac-crotre (investissement de capacit), de renouveler (investissement de remplacement) ou de moderniser (investissement de productivit) les moyens techniques de production. Linvestissement peut tre ralis par une socit, une administration, une institution sans but lucratif ou mme par un mnage. Dans ce dernier cas, il sagit de linvestissement que peuvent effectuer les entrepreneurs individuels ou bien des

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises26

    achats de logement et travaux importants de rnovation raliss par les mnages. On distingue au sein de linvestissement une composante matrielle (achat de machines et construction ou acquisition de btiments essentiellement) et une composante immatrielle (dpenses de recherche et dveloppement, de formation, une partie des dpenses de publicit par exemple)

    PARTIE 2 tude dun document

    Ce document est extrait dun rapport dinformation du Snat, document labor donc dans un cadre parlementaire, prsent par un ou plusieurs snateurs mais construit laide des moyens techniques et humains du Snat. Si lusage de ce document peut tre politique, le rapport lui-mme se veut un rapport dexpertise sur une question donne.Le document fournit pour la France globalement, et ensuite pour les dpartements doutre-mer, la valeur du PIB par habitant et de lIDH. Le PIB par habitant est le produit intrieur brut (somme des valeurs ajoutes produites en une anne sur un territoire, plus les impts sur les produits, moins les subventions sur les produits) divis par le nombre dhabitants. LIDH est lindice de dveloppement humain calcul par le PNUD partir de trois indicateurs que sont lesprance de vie, leffort de scolarisation et le revenu national brut par habitant.

    On constate que les indicateurs moyens pour la France refltent mal la situation des dpartements doutre-mer, en particulier de Mayotte et de la Guyane. Les PIB par habitant sont notablement plus faibles dans ces dpartements que la moyenne nationale. Mais les carts sont surtout marqus pour lIDH, deux fois plus faible en Guyane et cinq fois plus faible Mayotte quen moyenne en France. Ce qui laisse penser que ce sont les composantes non montaires de lIDH (esprance de vie et scolarisation) qui sont nettement moins bonnes, dans ces deux dpartements en particulier, que dans le reste du pays.

    PARTIE 3 Raisonnement sappuyant sur un dossier documentaire

    I. La hausse de la productivit globale des facteurs est statistiquement une composante essentielle de la croissance de long terme.

    A. Une part importante de la croissance est porte par la hausse de la productivit du travail et non par la quantit de travail.

    B. La hausse de la PGF contribue gnralement fortement laugmentation de cette productivit du travail.

    II. La hausse de la productivit globale des facteurs permet de surmonter les rendements dcroissants pour prolonger la hausse des niveaux de vie.

    A. La productivit du travail peut saccrotre sous leffet de la hausse du stock de capital par tra-vailleur mais, en raison de la loi des rendements dcroissants, cette voie de croissance finit par spuiser.

    B. La progression des niveaux de vie implique que la combinaison des diffrents facteurs soit plus efficace. La hausse de la PGF est porte par plusieurs lments favorisant cette efficacit accrue.

    III. Les pouvoirs publics peuvent encourager la hausse de la PGF pour conserver une croissance cono-mique positive long terme.

    A. Ltat peut mener des politiques encourageant les activits qui gnrent des externalits positives au bnfice des producteurs.

    B. Ltat peut mettre en place un cadre institutionnel global favorable la progression de la PGF et donc la croissance.

  • Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance conomique ? 27

    GUIDE MTHODOLOGIQUE Manuel p. 41Rpondre une question de mobilisation des connaissances

    TAPE 11. Linvestissement est une dpense ralise par un producteur en vue de maintenir ou damliorer ses capacits productives sur le long terme. Cest une premire dfinition succincte, elle doit tre toutefois exacte. Elle ne peut cependant suffire la rponse la question qui doit tre dune ampleur suffisante et implique dentrer dans les dtails.

    2. Il sagit de donner une dfinition et, au-del, dtre capable de dcrire avec suffisamment de prci-sion un phnomne.

    TAPE 21. Il convient de distinguer plusieurs formes dinvestissement, plusieurs finalits linvestissement et plusieurs acteurs lorigine de linvestissement.

    TAPE 3Voir plus haut PARTIE 1, p. 25.

  • Partie 1 Thme 1 Croissance, fluctuations et crises28

    OBJECTIFS PDAGOGIQUESCe chapitre est dans la continuit du chapitre sur la croissance qui sintressait la tendance la hausse des activits productives. Il sagit dsormais de se pencher sur les mouvements de plus court terme de lactivit, mme si la distinction entre fluctuations et croissance nest pas complte en ra-lit, puisque des modifications qui peuvent sembler de court terme peuvent avoir des effets durables sur lactivit. La disparition de la notion de croissance potentielle est noter dans le ramnagement du programme intervenu en 2013. Ltude des politiques conomiques de gestion des fluctuations a disparu aussi des indications complmentaires.

    BIBLIOGRAPHIEOUVRAGES GNRAUX

    Bosserelle ric, Dynamique conomique, Guliano, 2010. hautCur Pierre-Cyrille, La crise de 1929, La Dcouverte, coll. Repres, 2009. lordon Frdric, Jusqu quand ? Pour en finir avec les crises financires, Raisons dagir, 2008. marCel Bruno, taeB Jacques, Les grandes crises, 1873, 1929, 1973, 2008 ?, Armand Colin, 2010. musolino Michel, Croissance et crises conomiques, Ellipses, 2011. roBert Pierre, Croissance et crises, Pearson, 2010.

    REVUES Problmes conomiques , Comprendre les crises conomiques, hors-