Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

114
System des connecteurs de paiement par Philippe Humeau et Alexandra Radulescu “Un problème sans solution est un problème mal posé” Albert Einstein édition 2014 © NBS System Livre blanc

description

Ce livre blanc explique le fonctionnement des connecteurs de paiements et analyse 12 d'entres eux.

Transcript of Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

Page 1: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

1 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

S y s t e m

des connecteurs de paiement

par Philippe Humeau et Alexandra Radulescu

“Un problème sans solution est un problème mal posé” Albert Einstein

édition 2014 © NBS System

Liv

re

bla

nc

Page 2: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

2 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

S y s t e m

NBS System

NBS System évolue dans le monde de la sécurité informatique et de l’hébergement depuis 1999. Avec plus de 3 000 sites infogérés à ce jour, NBS System est le leader de l’hébergement et de l’infogérance E-commerce & Magento. Basé en France et en Angleterre, NBS System est constitué de véritables experts non seulement en adminis-tration systèmes et réseaux mais aussi en sécurité informatique. Cette double expertise permet de faire face à de nombreux challenges et c’est ainsi qu’est né CerberHost, notre cloud privé de très haute sécurité. Le secteur du e-com-merce nous a permis d’avoir une croissance exponentielle depuis maintenant 5 ans et cette publication est un juste retour à la communauté.

Consulting

Les auteurs sont en mesure de vous ap-porter différents services si vous souhai-tez plus d’informations concernant cette étude.

Formation, webinar ou consulting sont disponibles pour vous aider à choisir votre solution e-commerce.

Infogérance & Hébergement E-commerce

NBS System propose des solutions d’hé-bergement et d’infogérance avec une attention particulière sur les optimisations de performance, la sécurité et la haute disponibilité. Comme vous le constaterez dans cette publication, nous ne sommes pas seulement là pour « redémarrer un serveur ».

Nous accompagnons quotidiennement nos clients e-Commerçants en leur trans-mettant notre expérience et nos connais-sances des solutions e-commerce.

Lien vers l’étude complète

Les Offres de NBS System

A propos de NBS System

Prenez contact et nous étudierons vos besoins : [email protected]

http://http://www.nbs-system.com/blog/livre-blanc-connecteurs-de-paiement.html

Page 3: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

3 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

À propos de cette étude page 4

Quelques faits page 8

Modèles de paiement page 12

Les services de collecting effectués par des fournisseurs tout en un page 14

Concepts et vocabulaire du paiement en ligne page 16

Fraude & sécurité des paiements page 24

Comment se déroule un paiement en ligne ? page 29

Les paiements mobiles page 34

Les moyens de paiement alternatifs page 38

Analyse de douze offres du marché page 42

Conclusion page 106

Glossaire page 110

Sommaire

1- PayPal............................................................... page 432- Kwixo................................................................. page 503- Buyster............................................................. page 554- Worldline Sips.............................................page 605- Ogone...............................................................page 666- Adyen................................................................page 727- Paybox..............................................................page 778- PayZen............................................................. page 839- Realex............................................................... page 8810- Be2Bill............................................................. page 9211- HiPay............................................................. page 9712- Limonetik.................................................... page 102

Sommaire

Page 4: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

4 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

À propos de cette étude

La réussite d’un site d’e-commerce tient à de nombreux aspects. Le Benchmark des solutions e-commerce, entendait répondre à l’une de ces problématiques, en passant en revue 12 systèmes d’e-commerce.

Cependant, avoir une activité e-commerce, c’est construire un grand puzzle de fonctions où chaque élément doit être à sa place. Pour cela, il faut choisir la bonne pièce, celle qui saura répondre à vos besoins et à ceux de vos clients. Le connec-teur de paiement étant un maillon essentiel de cette chaîne, nous avons décidé d’en parler dans cet ouvrage.

Séduire une partie des 35 millions de cyberacheteurs que compte la France n’est pas une mince affaire et le paiement reste une clef de la chaîne de confiance néces-saire.

Par essence, une étude n’est jamais parfaite ou complète et elle est menée au mieux de nos moyens et de ceux des sociétés qui ont collaboré à cet ouvrage. Si nous avi-ons oublié un point important ou mal interprété un élément, veuillez nous en excuser et nous le rapporter, nous corrigerons ce document.

Pourquoi avoir réalisé une étude sur le sujet ?

À première vue, toutes les solutions de paiement se ressemblent : elles parlent toutes de système antifraude, de mobile, de personnalisation de la page de paiement, et ainsi de suite. Pourtant, lorsqu’on regarde ce secteur de plus près, on remarque que la plupart des acteurs ont une typologie de services, une offre, une maturité, des coûts et une orientation différents.

Il est cependant impossible de ne tenir compte que des frais de transaction pour classer ou trier les offres, les besoins d’un commerçant étant en effet souvent loin d’être liés au seul « meilleur prix ».

Le but de cette étude est d’analyser les principales plates-formes de paiement et de vous permettre de faire des comparaisons et de décider quelle solution répond le mieux à vos besoins.

Il est difficile, de prime abord, d’extraire les informations essentielles des sites Web des solutions et de déterminer clairement leurs avantages et leurs inconvénients.

Par ailleurs, ce monde des paiements est très difficile à comprendre car il implique de nombreux acteurs, en interaction les uns avec les autres, et qui utilisent un lan-gage très spécifique. Le panorama global peut paraître simple, mais quand on re-garde ces systèmes en détail, il devient extrêmement complexe. Sans informations

Introduction

Page 5: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

5 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

sur la partie cachée de l’iceberg, il est très compliqué de comprendre la valeur de certaines options, les spécificités de certains acteurs et, finalement, de déterminer les outils qui vont vraiment répondre à vos besoins.

Nous cherchons, avec cet ouvrage, à atteindre un double objectif : vous aider à choisir votre système de paiement, mais également vous donner quelques explica-tions concernant les mécanismes profonds du secteur des paiements actuel.

Couverture des offres

Nous avons étudié un nombre « limité » de solutions, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord pour une question de planification évidente, car il était tout simplement impossible de couvrir des centaines d’offres au sens large.

Ensuite, parce que les solutions PSP proposées par les banques sont presque tous des produits de marque blanche créés par les acteurs étudiés dans cet ouvrage, cela n’avait donc pas grand intérêt de les passer toutes en revue étant donné leur similitude avec leur produit parent. Nous voulions également disposer d’un échan-tillon significatif, mais avec un contact direct avec les fournisseurs, ce qui limitait les possibilités.

Tous les acteurs analysés ci-après sont des entreprises sérieuses et grand public, sûres, pour ce que nous en savons, et qui jouissent d’une excellente réputation.

Il est à noter également que le monde des paiements en ligne est très concurrentiel. L’offre y est abondante, les possibilités nombreuses et les acquisitions ou fusions fréquentes. Les acteurs des paiements électroniques physiques classiques sont très intéressés par cette activité en ligne (comme le montrent les histoires d’Ogone ou de Paybox) mais les pure players en ligne comme PayPal et Adyen se tournent égale-ment vers le paiement électronique physique.

Le marché est si dynamique, innovant, et connaît une telle croissance que certains acteurs envisagent même d’inclure de la monnaie virtuelle (crypto currency), comme Bitcoin, dans leur système de paiement habituel, montrant à quel point ce secteur peut être créatif.

Parmi les principales solutions que l’on peut s’attendre à trouver dans cet ouvrage, vous pourrez constater qu’il manque Skrill (Moneybookers). Malgré tous nos efforts et nos demandes répétées, nous n’avons pas réussi à interroger l’équipe pour nous faire une opinion précise de leur activité et avons donc décidé de ne pas l’inclure.

Introduction

Page 6: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

6 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Dans ce livre, vous trouverez le résultat de notre travail sur les douze solutions sui-vantes :

• Worldline• Kwixo• PayPal• Ogone• HiPay• Limonetik• Be2Bill• Adyen• PayZen• Paybox• Realex• Buyster

Introduction

Page 7: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

7 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

A propos des auteurs

Cet ouvrage a été réalisé sous la direction de Philippe Humeau, et rédigé par Philippe Humeau et Alexandra Radulescu, qui tous deux remercient d’ailleurs les sociétés qui ont participé à cette étude pour le temps qu’elles leur ont consacré, les explications qu’elles leur ont fournies et leur patience, qu’ils ont parfois mise à dure épreuve en tentant de comprendre la complexité de leur métier. Qu’elles soient également remerciées pour les supports graphiques fournis et les droits de citation.

Merci également à Jean-Baptiste Hauchard pour sa première relecture, Mme Nico-las pour la correction orthographique et grammaticale, à Amélie Hardy-Moriniaux pour le maquettage et la mise en page, et à Aurélie Frémon de Com’tools pour les ajustements des maquettes et l’impression de cet ouvrage.

La rédaction de cette étude n’aurait pas été possible sans le soutien de la société NBS System, dépositaire des droits de cet ouvrage. La rémunération des auteurs et les frais liés à la publication de cette étude ont été intégralement pris en charge par NBS System.

NBS System est le premier hébergeur Français de plateformes Magento (En-terprise), Hybris et RBS Change et l’un des leaders Européen du domaine. La société héberge actuellement plus de 2 500 sites e-commerce dans son cloud pri-vé haute performance et haute disponibilité. Les 15 années d’expérience acquises dans ce domaine ont permis à la société d’acquérir de nombreuses connaissances dans le domaine du e-commerce, qu’ils souhaitent partager avec vous, décideurs de la sphère e-commerce.

« Ces livres (Le Benchmark des solutions e-commerce et celui-ci) sont une façon pour NBS System de montrer à ses clients que nous ne sommes pas “qu’une société d’hébergement”.

NBS System fournit des services dédiés complets pour un secteur très spécifique et que nous connaissons de manière extensive : celui du e-commerce. Nous n’of-frons pas seulement une haute disponibilité et des performances élevées : nous comprenons également votre entreprise, ses mécanismes, vos préoccupations et vos enjeux. »

Philippe Humeau Juillet 2014

Introduction

Page 8: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

8 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Quelques faits

Quelques faits

Le moyen de paiement utilisé

Selon une étude de la FEVAD (Fédération d’e-commerce et de vente à distance), la carte de crédit est, en France, derrière 80 % des transactions (11 % d’entre elles étant des cartes de crédit virtuelles), les porte-monnaie sont utilisés dans 26 % des paiements, les paiements alternatifs tels que les chèques-cadeau représentent 10 % des paiements, les chèques 6 % et les transferts bancaires directs 8 %.Aujourd’hui, un consommateur effectue en moyenne 16 transactions par an, pour un montant moyen de 1 400 euros. Cela dit, seulement un peu moins de 5 000 sites font plus d’un millier de transactions par mois.

Figure 1. Moyens de paiement

Page 9: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

9 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Segmentation du marché

La typologie des marchands en ligne est très variée et il n’y a pas deux sites ou acti-vités qui se ressemblent. Cela va du site qui réalise 10 transactions par mois, à celui qui en conclut des centaines de milliers.

Toujours selon la même étude, voici la répartition de la taille des commerçants :

Il est déjà surprenant de constater que presque 80 % des sites en ligne réalisent moins de 100 transactions par mois. Cela représente plus de 100 000 sites en France qui, en moyenne, ne réalisent que 1 à 2 commandes par jour…

Cela divise immédiatement le marché en plusieurs gammes : les connecteurs pou-vant générer un profit sur ces 100 000 à 200 000 transactions/jour, ceux qui sont destinés à travailler avec les 17 % du « mid market » et enfin ceux qui vont jouer dans le Tier 1, où les volumes sont gigantesques, mais les marges très faibles.

Afin de faciliter la lecture, nous avons appelé ces cibles « Tier ». Ils vont de 1 à 5, le Tier 1 correspondant aux sites d’e-commerce majeurs et le Tier 5 aux plus petits. Avec une telle diversité de clients et de besoins, les solutions de paiement ont dû s’adapter et fournir des outils, des tarifs et des fonctionnalités spécifiques, visant un large éventail de cibles pour lesquelles elles sont plus adaptées.

Quelques faits

Page 10: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

10 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Typologie des e-commerçnts et choix à leur disposition

Le choix d’un fournisseur de passerelle de paiement ne dépend pas seulement de la structure et du fonctionnement de la passerelle en elle-même, mais essentiellement du type d’e-commerçant et de site e-commerce sur lequel ils doivent être intégrés.

Analyser les besoins des e-commerçants est, ici, la partie la plus importante. Nous devons d’abord tenir compte de leur taille.

Les auto-entrepreneurs/artisans/petites entreprises (Tier 5) qui viennent d’ouvrir leur boutique en ligne opteront très probablement pour un porte-monnaie (un wallet), c’est-à-dire un « fournisseur tout-en-un », comme PayPal, par exemple.

Les avantages de cette solution sont sa rapidité, sa facilité de mise en œuvre et le fait que la vente en ligne peut commencer immédiatement. En revanche, cette option est relativement onéreuse et les frais de commission représentent entre 3 et 4 % du chiffre d’affaires.

Les e-commerçants qui sont bien établis (Tier 3 & 4) seront plus susceptibles d’opter pour une solution basée sur un PSP et une banque (solution banque-opérateur) car les frais de commission sont plus faibles et cela leur donne la crédibilité nécessaire pour souscrire un contrat de vente à distance avec leur banque.

Enfin les « grands » sites (Tier 1 & 2) opteront, eux, probablement pour un mélange de solutions, dont l’une d’elles sera à coup sûr choisie pour ses coûts de transac-tions très bas.

Activités des e-commerçants

Le choix d’une solution de paiement dépend aussi du type de produit ou de service que l’entreprise vend. Si le site vend de la musique, il devrait permettre au client d’effectuer ses achats par micropaiements ou en un clic afin de faciliter la procédure, alors qu’un site qui vend du matériel ou des objets et services de luxe devrait accor-der plus d’importance à la prévention de la fraude et adopter des solutions plus complexes qui garantissent le bon fonctionnement et la sécurité des opérations.

Si le commerçant est actif à l’étranger et livre également ses produits dans d’autres pays, il doit accepter les principales solutions de paiement en ligne que ces pays ont l’habitude d’utiliser afin de maximiser leur taux de transformation.

Quelques faits

Page 11: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

11 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Enjeux du paiement en fonction de la maturité

Figure 2. Enjeux des paiements en fonction de la taille

Comme l’illustre ce schéma, les besoins progressent et s’additionnent en fonction du chiffre d’affaires développé par le site. Les enjeux deviennent différents et plus ou moins complexes, le traitement bancaire par exemple, pour une société comme Vente-privée, peut occuper plusieurs personnes à plein temps, il est certain qu’un outil de rapprochement bien conçu est un plus majeur, qui diminue globalement les coûts de traitements.

Évidemment tout le monde souhaite un coût de transaction faible et une person-nalisation. Cependant, il est plus critique pour un petit site d’avoir une intégration aisée et pour un grand site une collecte internationale aisée avec un rapprochement bancaire automatisé.

Quelques faits

Page 12: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

12 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Modèles de paiement

Il existe plusieurs modèles de paiement. Un modèle de paiement décide de la façon dont un paiement en ligne se fait et définit les acteurs qui participent à l’opération.

Il existe quatre principaux types de modèles de paiement :

• Les porte-monnaie (wallets) • Les PSP (Prestataires de Services de Paiement/Payment Service Provider) • Les services de collecting • Les moyens alternatifs

Les porte-monnaie (wallets)

Les fournisseurs de porte-monnaie utilisent leur propre numéro de marchand pour effectuer les transactions, ce qui permet au commerçant d’éviter la contrainte d’en ouvrir un sous son propre nom. Le fournisseur de porte-monnaie fait l’essentiel du travail pour le commerçant : il se charge de contrôler la fraude, de fournir des mo-dèles de pages de paiement ou encore de fournir un back-office, entre autres.

Mais la simplicité a un prix et les frais de transaction des porte-monnaie sont aussi souvent les plus élevés.

Voici quelques exemples de porte-monnaie : PayPal, HiPay wallet, Kwixo, Google wallet, etc.

Les PSP

Les sites qui optent pour ce modèle doivent souscrire un contrat de vente à distance auprès de leurs banques afin de pouvoir accepter les paiements directement sur leur compte marchand.

Les Prestataires de Services de Paiement sont des entreprises qui permettent à un site e-commerce d’accepter les paiements bancaires (prélèvement automatique, virement bancaire, etc.) par carte de crédit. Certains acceptent également les paie-ments en liquide, les porte-monnaie, les cartes prépayées, les bons d’achats, les paiements papier et les e-chèques.

La plupart des entreprises PSP ont été créées après qu’une banque ait demandé à un expert en paiement de créer leur service de paiement. Ces entreprises ont sou-vent gardé le droit d’exploiter le code ou ont tout simplement mis au point un logiciel pour leur propre usage, développé en fonction de leur expérience.

Modèles de paiement

Page 13: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

13 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

À noter également que la plupart des banques revendent aujourd’hui la marque blanche d’un fournisseur PSP comme Ingenico Payement Services, Realex, Worldline ou encore PayZen.

Les PSP « purs » peuvent généralement se connecter à de nombreux acquéreurs et réseaux de paiement et certains offrent des services de gestion des risques ou fournissent une gamme de services et de logiciels complémentaires.

Les frais d’intégration d’un PSP peuvent exister soit sous forme de pourcentage, soit sous forme d’un faible coût fixe par transaction. En France, la plupart des banques dites « classiques » utilisent un service Worldline en marque blanche, fournissant par ce biais des services PSP à leurs clients.

Voici quelques exemples de PSP : Worldline, Paybox, Ingenico Payment Service.

Modèles de paiement

Page 14: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

14 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les services de collecting effectués par des fournisseurs

« tout-en-un »

Dans ce cas, une société tierce encaisse les paiements des ventes réalisées sur le site e-commerce, puis transfère l’argent à l’e-commerçant après déduction des frais de commission, dont le montant est proportionnel à celui des ventes.

Voici quelques-uns de ces fournisseurs : Adyen, Be2Bill, HiPay.

Il s’agit là de la principale distinction dont nous tiendrons compte par la suite pour l’analyse des différentes passerelles de paiement, de sorte que vous saurez immé-diatement dans quelle partie du livre rechercher les informations si vous avez déjà une idée claire du modèle de paiement que vous souhaitez adopter.

Les moyens alternatifs

Une explication plus approfondie sera donnée sur cette catégorie de moyens de paiement, en raison de son statut particulier. Ce que vous devez savoir pour le moment, c’est que tous les paiements qui sont effectués par des moyens autres que les cartes de crédit sont considérés comme alternatifs.

La plupart des moyens de paiement alternatifs sont destinés à l’économie nationale ou ont été développés pour l’e-commerce. Ces systèmes de paiement sont géné-ralement gérés par des banques locales et répondent à des besoins spécifiques. Ils sont régis par la législation nationale et sont caractérisés par un processus unique en termes d’application et de règlement, ainsi que de support de la langue et de la monnaie.

Les moyens alternatifs de paiement les plus connus sont les cartes prépayées, les chèques-cadeau, les paiements mobiles et les « cagnottes ».

Figure 4 exemple de SMS 3Dsecure

Fournisseurs « tout en un »

Page 15: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

15 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Figure 3. Ecosystème du paiement en France

Fournisseurs « tout en un »

Page 16: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

16 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Concepts et vocabulaire du paiement en ligne

Avant de commencer à analyser chaque solution, il est utile de comprendre le processus de paiement en ligne et de s’entendre sur certaines définitions, comme ce qu’est un PSP, un porte-monnaie, un service de collecting et ainsi de suite. Nous allons également présenter les différents modèles existants ainsi que les critères que nous avons utilisés pour évaluer les solutions.

Qu’est-ce qu’une solution de paiement en ligne?

Une solution de paiement est le mode de paiement que l’acheteur décide d’utili-ser pour acheter un produit ou un service.

La solution de paiement utilisée dépend à la fois du système de paiement de l’ache-teur et des méthodes acceptées par le site. Il peut s’agir d’une carte de crédit ou de débit, d’un porte-monnaie virtuel, d’un chèque-cadeau, etc.

Pour faire court : le mode de paiement est le choix de l’acheteur parmi les options offertes par le vendeur.

La passerelle de paiement

La passerelle de paiement est l’intermédiaire technique qui permet aux e-com-merçants d’accepter les paiements sur leurs sites Web. Cette plate-forme redirige les clients vers un environnement sécurisé qui chiffre les données de leur carte de crédit ou les informations concernant leur compte bancaire. C’est un système qui garantit que les transactions seront effectuées correctement et en toute sécurité.

Le processeur de paiement

Un processeur de paiement est une entreprise désignée par l’e-commerçant pour traiter les transactions de cartes de crédit pour les acquéreurs du commerçant. Les processeurs de paiement sont composés d’un front-end et d’un back-end.

Le premier est connecté aux associations de cartes et fournit des services d’auto-risation à la banque du commerçant. Les processeurs dorsaux acceptent les règle-ments des processeurs frontaux et transfèrent l’argent de l’émetteur à la banque du commerçant.

Concepts et vocabulaire

Page 17: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

17 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Compte Marchand/Contrat de Vente à Distance-VAD

En France, comme dans de nombreux autres pays, un e-commerçant doit avoir un contrat spécifique dédié au e-commerce, appelé contrat VAD (Vente à Distance).

Il est nécessaire que vous ayez un contrat VAD valide pour avoir accès au service des PSP (prestataires de services de paiement, voir la définition dans le glossaire). Certains PSP sont directement gérés par des banques, ce qui permet à leurs clients de bénéficier d’un service tout-en-un.

Dans la plupart des cas, les frais sont cependant plus élevés et ce n’est pas le meilleur choix. De plus, la plupart des banques travaillent avec le PSP créé par des éditeurs comme Ingenico Payement Services, Worldline ou PayZen.

Les porte-monnaie et les services de collecting ne vous obligent pas à avoir ce type de contrat car ils travaillent avec leur propre PSP et leur contrat VAD et créditent directement le compte bancaire du commerçant (ou le porte-monnaie).

L’identifiant du marchand du compte apparaît dans chaque transaction pour iden-tifier le marchand qui se trouve derrière une demande de paiement. Les paiements par carte de crédit sont liés à un compte marchand et vous ne pouvez pas accepter les cartes de crédit sans en posséder un.

Vous pouvez ouvrir votre propre compte marchand, ou utiliser celui d’un fournis-seur. Cela dépend du modèle de paiement que vous choisissez et du vendeur. Si vous acceptez les paiements par PayPal, vous dépendez du compte marchand de PayPal. Pour la plupart des PSP, vous utilisez votre propre compte marchand, ouvert directement par votre banque.

L’argent du compte marchand est transféré sur le compte bancaire « habituel » dans les jours suivant la transaction. En France, ce compte marchand est lié à votre contrat VAD.

L’Acquéreur

L’acquéreur, également appelé « banque acquéreur », est une institution financière qui traite des produits ou services pour un marchand.

L’acquéreur est un membre inscrit à un groupement de cartes comme Visa, Master-Card ou American Express, et le terme acquéreur indique que la banque accepte ou acquiert les paiements par carte de crédit des émetteurs de cartes au sein de ces associations.

Concepts et vocabulaire

Page 18: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

18 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Le rôle des groupements de cartes est de donner aux entreprises et aux particuliers la possibilité d’accepter les cartes de crédit, les cartes de débit et les cartes pré-payées comme moyen de paiement pour les biens et services qu’ils vendent.

Le commerçant et l’acquéreur sont liés par le compte marchand. Ce n’est pas un compte bancaire, mais une ligne de crédit. L’acquéreur et le marchand passent un accord selon lequel l’acquéreur accepte les transactions pour le compte du com-merçant et verse les fonds provenant des ventes sur le compte de dépôt de l’entre-prise. L’acquéreur paie donc le commerçant pour le solde net de son activité quo-tidienne de cartes de paiement : les ventes brutes diminuées des extournes et des frais de l’acquéreur.

Les acquéreurs gèrent un compte marchand pour chacune des entreprises aux-quelles ils prêtent leurs services. Ils sont le lien entre les commerçants et les banques qui émettent les cartes de crédit utilisées et sont responsables de l’efficacité des flux de données et d’information qui circulent entre eux.

Au cours du processus de paiement, l’acquéreur est informé que le porteur aimerait faire un achat et transfère alors les fonds sur sa carte. L’acquéreur prend note de la demande et envoie les informations à l’émetteur de la carte de crédit pour accepta-tion.

C’est à l’émetteur d’accepter ou de refuser une transaction, et non à l’acquéreur. Lorsque la transaction est acceptée, l’émetteur renvoie un code d’autorisation à l’acquéreur qui informe alors le commerçant de la décision de l’émetteur. Les fonds, déduction faite des frais d’interchange relatifs à la transaction, sont transférés du compte de l’émetteur au compte du commerçant par l’intermédiaire de l’acquéreur.

L’Emetteur

Un émetteur est une banque qui propose directement aux consommateurs des cartes de paiement. Le nom vient du fait que celui-ci émet des paiements à l’acqué-reur par l’intermédiaire du client (l’acheteur dans la transaction).

L’émetteur propose une ligne de crédit pour le consommateur dans le cas de cartes de crédit. L’émetteur et l’acquéreur sont soumis aux mêmes obligations en cas de non-paiement, conformément aux règles établies par l’association des cartes de la marque (VISA, Mastercard, etc.).

Les cartes de crédit de la marque émises par ces banques servent à acheter des produits et services. Le commerçant qui vend ces produits et souhaite traiter les transactions par carte doit être lié à un « acquéreur ».

Au cours d’un processus de paiement, l’émetteur bloque la carte à hauteur du mon-tant de la transaction, tandis que le « batch » des transactions par carte de crédit du commerçant est établi à la fin du jour ouvrable.

Concepts et vocabulaire

Page 19: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

19 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Ce processus prend fin au moment de « l’échange », lorsque la carte de crédit du consommateur est débitée et que l’acquéreur du marchand reçoit les fonds de l’émetteur du consommateur. Après cela, les fonds sont finalement crédités sur le compte bancaire du marchand.

Intégration du connecteur de paiement

Un critère important doit être pris en compte lors du choix de votre prestataire de paiement en ligne : le type de la passerelle de paiement. Cet aspect concerne la localisation du code de traitement des transactions. Le paiement peut se faire soit par l’API sur le site du commerçant, soit par un formulaire de commande sécurisé.

Appel API : Le code de traitement des transactions se situe sur le serveur de l’e-commerçant et utilise une API (Application Programming Interface) pour accéder à la passerelle de paiement.

Formulaire de commande sécurisé : Cette mise en œuvre redirige les clients vers le site Web du fournisseur de la passerelle de paiement. Dès que le paiement a été effectué, le client est redirigé vers le site e-commerce du marchand. Ce type de passerelle est le plus courant.

Dans les deux cas, le fournisseur du connecteur de paiement comme le marchand doivent prendre soin que le processus de paiement soit le moins « disruptif » pos-sible dans le parcours du client, en essayant de le garder dans la même charte gra-phique, au sein du même site quand cela est possible.

TPE-V, mPOS, ePOS et virtualisation du point de vente

Le TPE (Terminal de Paiement Électronique) et le TPE-V (Virtuel) sont des dispositifs, respectivement physiques et virtuels, qui permettent d’encaisser les paiements par carte de crédit. Certains des acteurs que nous avons étudiés dans ce livre sou-haitent fournir ce type de services en plus de leurs offres habituelles en ligne.

Ils le font principalement dans le but d’acquérir plus de parts de marché et d’avoir davantage de flux à traiter. Cependant, la raison profonde de cette logique est pro-bablement à rechercher au niveau du propriétaire des diverses solutions que nous avons analysées.

Le Crédit Agricole est une banque physique qui soutient Kwixo, utilisé pour effectuer une fonction de TPE. Ingenico Payement Services et Paybox appartiennent à des experts en paiement physique, etc.

En ce qui concerne PayPal Here, c’est une façon pour l’entreprise de faire un pas dans l’économie physique et ils font tout pour y parvenir. Adyen fournit également

Concepts et vocabulaire

Page 20: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

20 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

un dispositif de TPE qui permet de collecter des paiements par carte bancaire dans le monde physique, dans le point de vente, à l’instar de PayPal Here ou Square. Il suffit à un marchand de connecter un petit dongle sur le port casque de son iPhone (le PayPal Here) pour pouvoir passer des cartes de crédits et se faire payer.La frontière entre les paiements en ligne et les paiements physiques tend à s’atté-nuer avec le temps, et la ligne devient floue, ce qui semble logique étant donné que l’acheteur lui-même ne veut pas vraiment faire la différence.

Par extension, il semble intéressant de parler d’un mouvement de fond qui se des-sine : la virtualisation du point de vente physique. En réalité, la notion qui se cache derrière est très liée à notre autre ouvrage, Le Benchmark des solutions e-com-merce.

Lors des récents entretiens avec Demandware, Oracle Commerce et Magento, nous avons pu détecter une tendance de fond qui arrive en force du monde du e-com-merce vers le monde physique. À notre avis, les fournisseurs de logiciels de caisses traditionnelles ont un avenir incertain.

En effet, les marques sont des acteurs naturels du multicanal. La vente en ligne peut se retirer en magasin, un essayage peut se faire en boutique et être commandé en ligne, ou une livraison à la maison peut être ordonnée depuis le magasin pour un article qui ne serait pas en stock, par exemple.

Fort de ce constat, les acteurs du e-commerce ont lancé des initiatives pour mettre en place le logiciel d’e-commerce directement dans le point de vente. La tendance n’est pas nouvelle, mais ce qui l’est, en revanche, c’est que ces éditeurs comptent bien remplacer également la caisse, comme ORAPOS pour Oracle et un projet simi-laire qui existe à l’état de R & D chez Demandware, alors que la société Ebizmarts commercialise déjà pour sa part un POS virtuel pour Magento.

La démarche est logique et par ailleurs l’interface Web d’un site, même aménagée pour un système de caisse, est plus intuitive pour les vendeurs et permet d’avoir en un seul point tout l’historique du client et ainsi, de récompenser sa fidélité, par exemple.

L’appellation de ces points de vente et TPE virtuels est souvent mPOS (mobile Post Of Sale, TPE sur mobile) ou ePOS (electronic Post Of Sale) qui représente le site ou son back-office, implanté en système de vente dans le magasin physique par l’en-tremise d’une tablette, par exemple. L’e-commerce devient commerce, et le point de vente un canal pouvant utiliser les outils globaux de l’entreprise, pour la vente comme pour la collecte de fonds.

Les TPE-V et TPE physique des connecteurs de paiement (mPOS) ont donc un rôle naturel à jouer dans ce marché en pleine émergence et un commerçant envisageant une stratégie de ce type devra prendre soin de vérifier que la solution qu’il choisit propose ces dispositifs de collecte physique.

Concepts et vocabulaire

Page 21: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

21 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les spécificités françaises et internationales

La réglementation bancaire varie en fonction des pays, ce qui conduit à des diffé-rences au niveau des réseaux monétiques locaux utilisés par les internautes. En plus de ces différences entre les fournisseurs, les habitudes mêmes des clients varient également beaucoup d’un pays à l’autre, souvent pour des raisons historiques.

Il est par exemple indispensable de prendre en compte les paiements par Giro Pay en Allemagne ou iDeal en Hollande, sous peine de se priver d’un volume de com-mandes énorme, si ce n’est majoritaire. Ce ne sont que deux exemples, mais ils sont légion dans le monde et l’ensemble représente plus de 250 moyens de paiements spécifiques à travers la planète.

En France, la réglementation bancaire est très spécifique et les commerçants qui souhaitent vendre en ligne doivent souscrire auprès de leur banque un contrat VAD. L’obtention de ce contrat va permettre au commerçant d’utiliser un TEP-V et d’ac-cepter les paiements par carte de crédit sur sa boutique en ligne.

Pour obtenir ce contrat, le commerçant doit remplir un formulaire qui sera établi par la banque qu’il a choisie. Ce formulaire contient des questions sur son activité com-merciale, telle que les produits ou services qu’il veut vendre, le business model qu’il prévoit d’utiliser, le chiffre d’affaires envisagé, etc.

Une fois le contrat accepté et signé par les deux parties, la banque va remettre au commerçant un numéro VAD qui lui permettra d’utiliser une passerelle de paiement sur son site Internet.

Il est parfois difficile d’obtenir un contrat VAD, surtout pour les petites entreprises qui ont tout juste commencé leur activité et qui souhaitent consacrer la quasi-totalité de leurs investissements au Web.

Les soi-disant « pure players » n’ont pas une bonne réputation aux yeux de la plu-part des banques françaises et les PME doivent parfois se battre et consacrer énor-mément de temps au processus d’acquisition de ce contrat. C’est pourquoi les PME démarrent très souvent leur activité en utilisant une solution de paiement qui ne né-cessite pas de contrat VAD, comme les porte-monnaie électroniques, par exemple, puis essaient d’obtenir le contrat une fois qu’elles ont réalisé un chiffre d’affaires suffisant pour justifier leur position auprès des banques.

Cross-canal, omnicanal, pick in store, etc.

Les usages du e-commerce ont beaucoup évolué ces dernières années et les clients sont plus que jamais exigeants sur leurs expériences d’achat auprès des marques.

Concepts et vocabulaire

Page 22: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

22 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Des solutions comme Hybris, ATG, Intershop, Websphere ou d’autres l’ont bien compris et ont fait évoluer leurs produits pour les adapter à cette tendance de fond.Quelques usages typiques du cross-canal se font sentir :

• Buy in store & Deliver at home • Buy online, Pick in store • Save the sale

« Buy in store & Deliver at home » veut tout simplement dire que l’on achète depuis le magasin et que l’article, qui n’est peut-être pas disponible ou que l’on n’a pas envie d’emporter sur-le-champ, sera livré chez soi.

« Save the sale » est un concept proche, mais qui est plus lié au marchand lui-même. Si vous craquez sur une paire de chaussures en 38, mais qu’elle n’est disponible qu’en bleu alors que vous la voulez en rouge, le vendeur va procéder à un « save the sale », au sauvetage de la vente.

Pour cela, vous allez essayer les chaussures en magasin, dans une autre couleur, et le vendeur va les commander sur le site de la marque et vous les faire livrer chez vous dans la couleur de votre choix. Cela permet d’utiliser la capacité du site à avoir un « linéaire » illimité, c’est-à-dire un stock parfaitement complet, là où le magasin physique a, lui, des contraintes d’espace et donc un stock limité.

Enfin, le « Buy online, Pick in store » permet au client de venir chercher son article dans le magasin le plus proche et, pourquoi pas, de compléter son achat sur place en ajoutant à son panier un article connexe ou un accessoire. C’est donc pratique pour le client qui va retirer son article quand bon lui semble et près de chez lui, et bénéfique pour le commerçant qui va, lui, avoir l’opportunité de vendre plus en atti-rant un client en magasin.

Au final, le cross-canal (ou omnicanal) permet de passer de l’e-commerce au com-merce et certains connecteurs de paiement proposent évidemment de coller à cette tendance.

Les banques adaptées au e-commerce

Nous avons interrogé la plupart de nos interlocuteurs au sujet des banques qu’ils considèrent les plus adaptées et sensibilisées au e-commerce. Certaines d’entre elles ne le sont absolument pas et un commerçant peut passer des mois à essayer d’expliquer à son banquier ce qu’est un compte marchand, alors que d’autres sont au contraire très bien adaptées et efficaces.

Étant donné que nous n’avons pas l’intention de passer des années en procès avec les différentes banques françaises ni d’éventuellement d’y laisser des plumes, nous ne parlerons que des meilleures dans ce domaine et éviterons de citer les mauvais élèves.

Concepts et vocabulaire

Page 23: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

23 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les banques qui ont été unanimement considérées comme « adaptées et sensibi-lisées au e-commerce » par les différents experts que nous avons rencontrés sont, dans le désordre : la BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Caisse d’épargne.

En choisir une autre ne signifie pas nécessairement que l’on aura des problèmes, mais ces trois-là sont en tout cas reconnues par tous comme étant, en général, capables de mettre les bons interlocuteurs en face des e-commerçants.

Concepts et vocabulaire

Page 24: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

24 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Fraude & sécurité des paiements

Charge back, impayé et remboursement

Le « charge back » représente les remboursements auxquels font face les e-mar-chands.

À l’origine, le « charge back » est une pratique lié au remboursement direct d’un consommateur, mais quand une fraude est constatée, le connecteur de paiement devra probablement rembourser lui-même le client, réimpactant le « charge back » à son propre client, le site marchand.

Les notions de remboursement, d’impayé et de fraude se juxtaposent alors, repré-sentant tous une perte sèche pour le site marchand.

Fraude

La fraude est un fléau d’une ampleur importante dans tous les pays. Mais la France semble être particulièrement exposée, car en 2013, Ogone (groupe Ingenico) a an-noncé que 1,4 % du CA global généré en ligne était de nature frauduleuse. Les fraudes peuvent être de plusieurs « types » :

• Une faille du site qui permet à un pirate de ne pas payer un objet, ou de ne pas le payer à son prix réel.• Une faille du site qui permet à un pirate de récupérer la base de données des clients et leurs cartes.• Une faille dans le mécanisme de transmission de l’information vers le connec-teur de paiement.• Une faille du connecteur de paiement lui-même (très rare cependant)• La réutilisation d’une carte compromise sur un autre site web ou un autre système, ou même par « Phishing » ce qui est le cas le plus fréquent.

Il existe évidemment d’autres moyens, mais au cumul, ces failles coûtent une for-tune aux banques, au sens propre car leurs assurances remboursent la plupart des sinistres, mais au final le coût de celles-ci augmente, bien évidemment.

Près d’une victime sur deux d’un détournement d’argent sur son compte a vu son argent utilisé sur un site d’e-commerce. D’après Be2Bill, près d’un tiers du montant détourné annuellement en ligne le serait par l’entremise de paiements en ligne, pour un montant de 120 M€ en 2012.

Fraude et sécurité

Page 25: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

25 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Il est donc logique que les banques et organismes émetteurs de cartes bancaires aient décidé de réagir. Pour les émetteurs de moyens de paiements comme Visa, MasterCard et Amex, la solution s’appelle PCI/DSS (voir ci-après). Pour les banques, la carte virtuelle et le 3D Secure sont les armes de prédilection.

NBS System est hébergeur PCI/DSS de niveau 1 et pratique régulièrement des tests de sécurité et audit de code à la recherche de vulnérabilité. Tous les mois, nos experts croisent encore des sites mal développés ou insuffisamment sécurisés. Tous les mois, ils analysent des sites et des systèmes qui ont été compromis. Cette tendance doit s’inverser, les propriétaires de sites d’e-commerce ne peuvent plus considérer ce risque comme étant uniquement marginal…

3D Secure

Le principe de 3D Secure (3DS) est d’une grande simplicité. Lorsque vous achetez un bien ou un service en ligne, le connecteur de paiement va engager une double vérification de type 2FA (2 Factor Authentication).

La 2FA se base sur un principe simple :

• vérifier quelque chose que vous savez, ici votre numéro de carte bancaire ;• confirmer par quelque chose que vous possédez, souvent votre téléphone, par SMS.

Le concept de la 2FA est assez vieux dans le monde de la sécurité informatique.

3DS avait tout pour devenir un standard de protection des transactions bancaires. Dans certains pays, c’est d’ailleurs un outil indis-pensable pour faire progresser la confiance des acheteurs et donc le taux de conversion. En Inde, par exemple, avoir 3DS augmente le taux de conversion de 15 %. Le problème, c’est que dans certains pays, c’est tout l’in-verse, comme en France où ce même taux de conversion chute de 12 % quand le 3DS est utilisé, ou le Brésil qui déteste ce système avec une baisse de près de 54 %…

D’un côté il faut sécuriser, de l’autre il ne faut pas non plus faire chuter le taux de transfor-mation. C’est le constat qu’ont fait les connec-teurs de paiements en proposant à leurs clients une option pour désengager 3DS, le débrayer et permettre ainsi de ne déclencher

Fraude et sécurité

Figure 4. Exemple de SMS 3D Secure

Page 26: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

26 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

le SMS du 3DS que lorsque certains paramètres sont réunis. Les back-offices des différents connecteurs vont permettre une « granularité » différente pour initier ou non la vérification.

Par exemple si la carte vient de France, est utilisée au Pérou et en conjonction avec un e-mail inconnu, le 3DS peut être activé car ces paramètres sont « louches ».

Les cartes virtuelles

La carte virtuelle est également une réelle sécurité. Tout comme 3DS fait chuter le taux de fraude, la carte vir-tuelle empêche d’utiliser une seconde fois le numéro généré.L’application installée sur un ordinateur ou une tablette permet de générer un numéro temporaire de carte de crédit, qui se substitue au numéro réel de la carte. Ce numéro éphémère permet de payer sur un site et si ja-mais ce numéro était intercepté ou récupéré sur le site, il serait inutilisable.

Le numéro de carte temporaire est une double sécurité car d’un côté il n’est utilisable que sur une courte durée

de temps et, de l’autre côté, il est aussi généré en fonction du montant à payer. Cette carte virtuelle est donc une sécurité aussi pratique qu’efficace, même si elle impose une étape de plus dans le paiement.

La limite cependant c’est que les banques n’ont souvent pas mis à jour leurs outils, imposent Flash ou ne supportent pas certains navigateurs. Bref, sur le papier c’est utile, mais encore faut-il avoir la configuration exacte demandée et pas un Mac book avec Chrome…

La norme PCI/DSS

Les commerçants qui travaillent en ligne sont beaucoup plus souples que les maga-sins physiques habituels et plus de gens ont un accès direct à leur contenu. D’un autre côté, cependant, le monde virtuel à la base du monde du e-commerce doit accepter les paiements par carte de crédit et toutes les responsabilités que cela implique.

Même si nous sommes tous d’accord pour dire que les cartes de crédit nous ont changé la vie et nous ont apporté plus de confort, nous sommes aussi confrontés aux fraudes qui y sont associées et dont le nombre ne cesse d’augmenter chaque année. Cette menace oblige à contrôler tous les détails des processus de paiements et à éliminer ou réparer les maillons faibles de la chaîne.

Figure 5. Exemple d’application de carte bleue virtuelle (LCL)

Fraude et sécurité

Page 27: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

27 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les problèmes de fraude à la carte sont à l’origine de la création de la norme de sécurité PCI, qui établit les exigences techniques et opérationnelles destinées à pro-téger les données des porteurs. Allons un peu plus en profondeur et essayons de comprendre en quoi consistent exactement ces exigences et pourquoi un commer-çant devrait être en conformité avec les normes PCI-DSS.

Les exigences en matière de normes de sécurité ont été créées par American Express, Discover Financial Services, JCB, MasterCard Worldwide et Visa, et elles s’appliquent à toutes les organisations qui stockent, traitent ou transmettent des données relatives aux porteurs. Chaque commerçant doit demander à son établis-sement de paiement ou à l’acquéreur quelles sont les exigences requises pour se mettre en conformité.

La norme PCI-DSS est basée sur les meilleures pratiques de sécurité. Il s’agit d’un processus continu dans lequel chaque étape est liée aux autres. Les trois étapes pour adhérer à la norme PCI-DSS sont les suivantes :

• Évaluation : identifier les données du porteur, faire un inventaire de vos res-sources informatiques et des processus métier pour le traitement des cartes de paiement, et les analyser afin de détecter les vulnérabilités qui pourraient exposer les données du porteur.

• Correction : corriger les vulnérabilités et ne pas stocker les données du porteur, à moins que vous en ayez besoin.

• Rapport : compiler et présenter les dossiers de validations de correction re-quises, suivis des rapports de conformité, à l’acquéreur et aux établissements de cartes de crédit avec qui vous travaillez.

Il y existe quatre catégories de conformité PCI, qui dépendent du nombre de tran-sactions traitées chaque année par le marchand, mais aussi de ce que ces opéra-tions sont effectuées à partir d’un site physique ou sur Internet.

Ce qui complique la situation, c’est que chaque marque de carte de paiement (Visa, MasterCard, etc.) a ses propres exigences et définitions en ce qui concerne les niveaux de conformité PCI. Nous allons prendre l’exemple de Visa pour expliquer à quoi correspondent ces niveaux.

Tous les commerçants entrent dans l’un des quatre niveaux en fonction du volume de transactions effectuées par carte sur une période de 12 mois. Les commerçants qui ont des adresses IP externes doivent effectuer trimestriellement des scans de ré-seau externe afin d’être en conformité et tout commerçant ayant eu des problèmes de sécurité qui ont compromis des données du compte peut éventuellement être placé sous un niveau de validation supérieur.

• Niveau 1 – Les commerçants traitant plus de 6 millions de transactions Visa par an (tous canaux confondus).

Fraude et sécurité

Page 28: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

28 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

• Niveau 2 – Les commerçants traitant entre 1 et 6 millions de transactions Visa par an.

• Niveau 3 – Les commerçants traitant de 20 000 à 1 million de transactions Visa e-commerce par an.

• Niveau 4 – Les commerçants traitant moins de 20 000 transactions Visa e-commerce par an et tous les autres commerçants qui traitent jusqu’à 1 million de transactions Visa par an.

Les commerçants qui ne se soumettent pas à ces vérifications ou qui ne respectent pas toutes les spécifications requises risquent d’être condamnés à une amende pour comportement non sécuritaire. Étant donné les frais de transaction plus élevés et les lourdes amendes prélevées pour violation des normes PCI-DSS, auxquels s’ajoutent d’éventuels coûts pour remédier à ces violations et les dommages que cela cause à la marque, de nombreuses entreprises tentent désormais de mettre en œuvre les normes PCI-DSS plus rapidement, de manière plus efficace et efficiente.

Les frais d’assurance sont également plus élevés pour les entreprises qui ne sont pas conformes ou qui font face à des problèmes de sécurité. Être conforme à la norme PCI-DSS vise à protéger les données des porteurs et à permettre aux entreprises de déployer leur activité en toute sécurité, sans risque pour leurs clients, même lorsque celles-ci stockent des informations relatives aux cartes de crédit.

Il est à noter que la méthode d’intégration du connecteur de paiement au site peut avoir un fort impact sur la partie PCI/DSS.

Fraude et sécurité

Page 29: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

29 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Comment se déroule un paiement en ligne ?

Le processus d’un paiement en ligne est complexe et les schémas suivants nous paraissent vont illustrer la cascade d’évènements qui se produisent lorsque que l’on appuie sur le bouton « payer ».

Phase 1

Étapes 1 & 2

a. Selon la structure du site, le client passe une commande sur le site du marchand en ajoutant simplement un produit/service à son panier (quand une option panier est disponible) et en cliquant sur le bouton « Envoyer la com-mande ».

Figure 6. Explication du paiement en ligne phase 1

Paiement en ligne

Page 30: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

30 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

b. Le client est redirigé vers une page Web sécurisée qui est soit hébergée par le site marchand, soit sur une page sécurisée hébergée par un PSP.

c. Le client entre le numéro de sa carte de crédit et le navigateur chiffre les données qui seront échangées entre le navigateur et le serveur du marchand. Cela se fait généralement par un chiffrement SSL (Secure Socket Layer), un protocole qui assure la sécurité des communications sur Internet.

Étape 3

Le serveur du commerçant envoie les détails de la transaction à la passerelle de paiement concernée par une autre connexion chiffrée.

Étapes 4 & 5

Le système vérifie la validité du numéro de la carte et si l’adresse, le nom et le CSV correspondent bien à ce numéro et procèdent au besoin à une requête 3D Secure (Vérification double avec un SMS par exemple), ce sont les étapes « anti-fraude ».

Phase 2

Figure 7. Explication du paiement en ligne phase 2

Paiement en ligne

Page 31: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

31 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Étape 6

Le processeur de paiement envoie les informations relatives au paiement à la banque qui gère son contrat d’acquéreur (ci-après appelée banque de l’e-commerçant par approximation pour simplifier le propos).

Étape 7

La banque du e-commerçant transmet les informations relatives à la transaction à la banque qui a émis la carte de crédit du client (également appelée « émetteur » ou « banque du client »). En transmettant ces informations, l’acquéreur demande à l’émetteur l’autorisation de finaliser le paiement.

Étape 8

Lorsque l’émetteur (la banque du client) reçoit la demande d’autorisation, il effectue une série de tests de détection de la fraude avant de renvoyer une réponse à la passerelle de paiement. La réponse est envoyée par un code de réponse indiquant si l’autorisation a été acceptée ou refusée et, lorsque l’opération échoue, ce même code explique la raison pour laquelle l’ordre de paiement n’a pas été exécuté (insuf-fisance de fonds, lien de la banque non disponible, etc.).

Étapes 9 & 10

Après réception de la réponse, la passerelle de paiement la transmet au serveur du commerçant qui transmet à son tour l’information au porteur. Cette étape permet au porteur de savoir si la commande a bien été passée ou si ce n’est pas le cas. Cette étape est connue sous le nom d’Autorisation ou « Aut ». Cette phase n’était donc qu’une demande d’autorisation, le client est informé que sa transaction est autorisée mais rien n’est encore réellement arrivé en termes financiers.

Figure 8 Explication du paiement en ligne phase 3

Paiement en ligne

Page 32: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

32 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Phase 3

Étapes 11 & 12

Le commerçant passe alors la commande et tout le processus mentionné ci-dessus est répété pour « Valider » l’autorisation lorsque la transaction est finalisée. Le pro-cessus d’« Autorisation » commence parfois même uniquement lorsque le commer-çant expédié la commande. L’émetteur débloque l’autorisation et procède au débit, puis prépare le règlement de l’acquéreur du commerçant.

Étape 13

La banque du client est débitée du montant dû à l’E-commerçant.

Étapes 14 & 15

La banque de l’e-commerçant est alors créditée du montant débité au client et le site notifié de la réception des fonds en étape 15.

Figure 8. Explication du paiement en ligne phase 3

Paiement en ligne

Page 33: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

33 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Étape 16

Elle n’est pas figurée sur ces schémas mais ensuite intervient un processus d’écri-tures multiples qui notifie chacune des parties de la transaction. La référence de transaction est notifiée dans les serveurs du site, la référence du paiement chez la banque de l’e-commerçant et chez celle du client, la référence de l’écriture est enregistrée auprès de la banque de l’e-commerçant, et la référence de l’ordre (de la commande) dans le site web.

Paiement en ligne

Page 34: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

34 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les paiements mobiles

Même si les paiements mobiles appartiennent à la catégorie des paie-ments alternatifs, nous considérons nécessaire de leur consacrer un cha-pitre à part entière. Les paiements mobiles sont un vaste sujet et pourraient, à eux seuls, faire l’objet d’un Livre blanc, c’est pourquoi ce chapitre n’illustrera que quelques faits essentiels et mettra en évidence l’ampleur que cette méthode a acquise de nos jours.

Nous l’avons entendu de nombreuses fois, le mobile est l’avenir des paiements en ligne et nous pouvons maintenant tout faire grâce aux smartphones. Nous pouvons acheter des tickets de bus en ligne en attendant à l’arrêt de bus, nous pouvons acheter et télécharger notre musique préférée, faire nos courses sur le site de notre supermarché, nous abonner à un service en ligne ou même commander notre repas à emporter sur le site d’un fast-food avant d’aller le chercher ou même d’avoir faim.

Les applications mobiles et les sites mobiles optimisés continuent à se multiplier à la vitesse de la lumière grâce au grand intérêt que manifestent les utilisateurs de smartphones. Les clients apprécient la flexibilité que le mobile leur a apportée, leur permettant d’effectuer des paiements dans toutes sortes de situations et d’utiliser différentes options.

Quelques chiffres

Pour comprendre l’importance des paiements mobiles à l’heure actuelle, il est utile de jeter un coup d’œil à quelques statistiques.

Une étude Cisco affirme que 48 % des consommateurs du marché numérique grand public utilisent ou souhaitent utiliser un smartphone pour acheter en magasin ou lorsqu’ils sont en déplacement(1). Selon une autre étude(2), d’ici à cinq ans, les porte-monnaie mobiles deviendront le moyen de paiement préféré de la moitié des utilisa-teurs actuels de smartphones. Ils représentent déjà 54 % des transactions mobiles, avec les iPhones qui représentent à eux seuls presque un tiers de celles-ci.

Il serait cependant dommageable de ne pas considérer les tablettes, qui si elles re-présentent encore pour le moment un volume légèrement plus faible que les smart-phones (46 % contre 54 % selon Adyen), celles-ci sont en général impliquées dans des transactions plus importantes comme le gros électroménager, le voyage ou des achats nécessitant un bon rendu graphique comme dans le cadre du retail. Là encore, les produits d’Apple dominent le marché avec presque 38,4 % des transac-tions, toujours selon les chiffres collectés par Adyen(3). Les différences de paniers moyens dans le travel et le retail entre smartphones et tablettes sont criantes avec des montants de transactions 1,5 à 2,5 fois plus importants sur tablettes.

Figure 9 Chiffre d’affaire par type de supports

Paiements mobiles

(1)- http://www.luxurydaily.com/54pc-of-u-s-consumers-crave-in-store-digital-mobile-touch-points-cisco/"\h (2)- http://www.luxurydaily.com/why-mobile-wallets-are-the-new-credit-card-mobile-commerce-daily/"\h (3)- https://www.adyen.com/home/about-adyen/press-room/press-releases/mobile-payments-index-january-2014.htm

Page 35: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

35 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les prévisions des transactions mobiles internationales ne cessent d’augmenter de jour en jour et il est maintenant prévu que d’ici 2015, la valeur totale des paiements mobiles pour les biens numériques et physiques, les transferts d’argent et les tran-sactions NFC (Near Field Communication/Communication à courte portée), attein-dra la somme incroyable de 670 milliards de dollars selon Juniper Research(4), et de 1 trillion de dollars selon Yankee Group(5). Ces sommes d’argent astronomiques reflètent parfaitement le rôle important des paiements mobiles à l’heure actuelle. Cette solution va s’étendre de plus en plus aux pays en développement, car elle représente une opportunité importante pour la population « non bancarisée », soit 50 % de la population. Par population « non bancarisée », nous entendons les per-sonnes qui n’ont pas de compte bancaire et qui utilisent des micropaiements dans leurs activités quotidiennes.

Paiements mobiles

Figure 9. Chiffre d’affaires par type de supports

(4) http://www.juniperresearch.com/viewpressrelease.php?pr=250» \h (5) http://www.yankeegroup.com/about_us/press_releases/2011-06-29.html» \h

Page 36: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

36 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les types de m-paiement

Les mobiles continuent d’augmenter au rythme des innovations technologiques et ont bénéficié de nouveaux systèmes d’exploitation mobiles améliorés, d’API et autres outils et normes. Grâce à ce processus, il a été possible de développer de nombreuses solutions de traitement des transactions mobiles pour le m-commerce.Voici les principales catégories dans lesquelles les nombreux paiements mobiles ont été regroupés.

• Le mobile sur le point de vente : nous parlons du porte-monnaie mobile qui vous permet de payer des articles dans un magasin avec un appareil mobile, en utilisant la technologie NFC ou « carte sans contact » (tap and go). Il s’agit notamment de Google Wallet, MasterCard, Visa et Isis.

• Le mobile comme point de vente : lorsque les commerçants utilisent des appareils mobiles pour les paiements par carte de crédit. Dans cette section, nous pouvons citer Square ou PayPal Here.

• La plate-forme de paiement mobile : cette catégorie réunit tous les types de méthodes qui consistent à envoyer de l’argent à des commerçants ou même entre consommateurs par l’intermédiaire d’appareils mobiles. De nombreuses options de paiement peuvent être incluses ici, l’une des plus importantes étant sans aucun doute PayPal.

• Facturation directement par l’opérateur : ce type de paiement est utilisé prin-cipalement pour acheter des contenus numériques. Cela consiste à facturer les achats directement sur les factures de téléphone mobile. Zong by PayPal, PaymentOne, Boku et Mopay sont quelques-uns des protagonistes de cette catégorie.

Derrière chacun de ces moyens de paiement se trouve toute une gamme d’options. Les commerçants peuvent choisir l’option de paiement qu’ils préfèrent intégrer en fonction de la nature de leur activité.

Pour plus de clarté, on pourrait aussi séparer les paiements mobiles en deux caté-gories principales :

a. Les paiements mobiles de proximité : ils incluent les communications en champ proche, les paiements par codes-barres et les paiements à code digital.

b. Les paiements mobiles à distance : il s’agit des paiements basés sur des messages, des paiements basés sur un navigateur et des paiements basés sur des applications.

Paiements mobiles

Page 37: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

37 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Avec la croissance du m-commerce, les entreprises ont pris de plus en plus conscience de la nécessité d’avoir des sites e-commerce adaptés aux mobiles et d’accepter les paiements mobiles via les passerelles et les prestataires de paiement appropriés.

Paiements mobiles

Page 38: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

38 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les moyens de paiement alternatifs

Nous entendons de plus en plus parler des paiements alternatifs, mais que sont-ils exactement et comment fonctionnent-ils ?

Les paiements alternatifs sont généralement les paiements qui sont effectués par des solutions autres que la carte de crédit. Vous trouverez ci-après la liste des prin-cipales solutions de paiement alternatives.

Commençons par faire la distinction entre les deux types de moyens de paiement alternatifs :

Les « pure players », qui peuvent être divisés en deux catégories : les solutions de paiement sécurisé en ligne, également connues sous le nom de porte-monnaie électronique ou e-porte-monnaie (qui incluent PayPal, Moneybookers, iTunes) et les solutions de paiement mobile (Allopass, Zong). La catégorie des pure players com-prend également les micropaiements et les monnaies virtuelles (comme Facebook Credits). Ce type de paiement devrait atteindre 9 milliards d’euros en 2015, soit 16 % des transactions e-commerce en France.

« Defactors » correspond aux titres de valeur hors ligne qui peuvent potentiellement se développer en ligne. On peut citer comme exemples les listes de mariage, les achats sur prêt, les facilités de paiement en magasin, les cartes prépayées, les points de fidélité qui existaient auparavant et qui ont simplement été dématérialisés. Selon une étude, en France, ces réserves de pouvoir d’achat représenteront environ 4,8 milliards d’euros en 2015, six fois plus qu’en 2011. Le marché représenterait alors, en 2015, 8,6 % des transactions en ligne(6).

Cette partie de l’étude sera basée principalement sur l’étude de WorldPay sur les paiements alternatifs en 2012, celle-ci contenant une multitude de renseignements utiles sur le sujet. WorldPay a recueilli les données via une recherche en ligne auprès de 1 820 marchands opérant online aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, au Canada, en France et en Allemagne, et réalisée à la suite d’entretiens approfon-dis avec 40 marchands internationaux et 10 experts du paiement.

Quelques chiffres

On prévoit que le marché du e-commerce va doubler en 2015, passant ainsi des 755 milliards d’euros actuels à 1 460 milliards en 2015. La croissance du marché se traduira également par une augmentation de l’utilisation des paiements alternatifs, en particulier dans les économies en développement qui utilisent moins souvent les cartes de crédit (comme le Brésil, l’Inde, etc.).

Moyens de paiement alternatifs

(6) http://frenchweb.fr/etude-les-paiements-alternatif-online-50335» \h

Page 39: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

39 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

L’étude de WorldPay expose quelques faits intéressants sur les types de paiement alternatifs existant sur le marché et leurs parts de marché. Ceux-ci sont les plus importants et ils sont accompagnés des prévisions sur leurs parts de marché pour 2015.

Type Part des paiements alternatifs aujourd’hui

Part des paiements alternatifs en 2015

Virements bancaires en temps réel 12 % 20 %

Crédits hors ligne 20 % 15 %

Prélèvements automatiques 10 % 8 %

e-porte-monnaie 36 % 43 %

Sur papier 22 % 14 %

Mobile 0,8 % 1,2 %

Figure 10. Table des parts de marché dans les moyens de paiement alternatifs Chaque solution de paiement a ses avantages et ses faiblesses, mais elles ont toutes en commun de ne pas vous demander votre numéro de carte de crédit. De fait, les solutions de paiements alternatifs ont de plus en plus de succès car les consomma-teurs ont peur de donner leur numéro de carte de crédit en ligne.

Les statistiques de WorldPay montrent que PayPal, le pure player le plus important, détient plus de la moitié du marché du paiement alternatif aux États-Unis et environ 45 % au Royaume-Uni.

Plus de 19 000 consommateurs ont été interrogés par WorldPay pour une autre étude et pas moins de 83 % d’entre eux ont dit qu’il était important pour eux d’avoir plusieurs moyens de paiement à leur disposition pour payer des biens et des ser-vices. Quarante-deux pour cent ont déclaré qu’avoir un plus grand choix d’options de paiement les inciterait certainement à dépenser plus souvent en ligne.

La fraude

Le taux de fraude aux paiements alternatifs est assez faible, mais il existe. Le prin-cipal problème est qu’il n’y a pas d’exigences en matière de sécurité, ce qui signifie que les paiements alternatifs n’ont pas l’équivalent de la norme PCI-DSS. Chaque type de paiement est soumis à ses propres menaces, et il est donc plus difficile de les identifier, d’en faire le suivi et de se défendre contre la fraude.

La chose la plus importante à faire pour éviter la fraude consiste à mettre en place différentes règles de fraude par type de service de paiement alternatif et à fournir l’accès à des listes noires propriétaires.

Figure 17 Schéma paiement Adyen

Moyens de paiement alternatifs

Page 40: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

40 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les paiements alternatifs dans les secteurs spécifiques

La pénétration des paiements alternatifs est plus forte dans certains secteurs que dans d’autres, et cela dépend généralement de la préférence régionale des consom-mateurs, de l’étendue de certains secteurs ainsi que de leur croissance et de leurs caractéristiques.

Une analyse de la pénétration des paiements alternatifs dans les secteurs qui sont en ligne montre qu’il y a une très forte pénétration dans le secteur des jeux et des paris en ligne. Certaines solutions de paiement importantes comme PayPal et d’autres émetteurs américains choisissent de ne pas prendre en charge ces transactions et de les bloquer, laissant la place à des e-porte-monnaie spécialisés.

Le secteur pour adultes est également un domaine florissant pour les paiements alternatifs. Le refus de certains systèmes de cartes d’accepter les transactions avec les sites pour adultes et leurs fournisseurs, ainsi que le fait de vouloir préserver sa vie privée, font qu’il est préférable d’utiliser les solutions de paiements alternatifs.

La jeune génération fait une grosse consommation de jeux vidéo et de contenus numériques, il était donc naturel pour les paiements alternatifs de s’imposer dans ce domaine. Les adolescents n’ont généralement pas de cartes de crédit ni d’autres solutions de paiement, les microtransactions sont un choix naturel, en particulier pour les paiements effectués par téléphones mobiles, par comptes prépayés que les parents rechargent, ou encore par codes achetés dans les magasins physiques et utilisables en ligne.

Les paiements alternatifs ont un peu moins pénétré le secteur du commerce de détail international, des télécoms, de la billetterie et du divertissement, ainsi que d’autres services. Le taux de pénétration est également relativement faible dans le secteur aérien et dans celui des voyages, dans le commerce de détail local et régio-nal, dans l’Éducation nationale et dans les services publics. Cela est dû à la valeur élevée des transactions qui fait qu’il devient préférable de leur préférer l’utilisation des cartes de crédit.

Les chiffres en France

Nous concluons ce chapitre avec quelques chiffres sur les paiements alternatifs en France. La bonne pénétration d’Internet dans les ménages et les entreprises rend les services en ligne accessibles et explique le pourcentage élevé de personnes qui uti-lisent les services de banque en ligne (50 %) ainsi que la pénétration du e-commerce (42 % des achats en ligne au cours des trois derniers mois). La France se positionne comme l’un des leaders du e-commerce et a un taux de croissance de 8 % par an dans ce domaine.

Moyens de paiement alternatifs

Page 41: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

41 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Le moyen de paiement en ligne qui connaît le plus grand succès est le paiement par carte de crédit, suivi de peu par PayPal qui occupe la deuxième place, avec 8 mil-lions d’utilisateurs.

En 2015 , les paiements alternatifs en France devraient représenter pas moins de 13,8 milliards d’euros, soit près de 25 % des transactions en ligne effectuées en France en 2016(7). Il s’agit d’une forte progression liée à la généralisation du e-com-merce et à la diversification des pratiques d’achat.

(7) http://frenchweb.fr/etude-les-paiements-alternatif-online-50335» \h

Moyens de paiement alternatifs

Page 42: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

42 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Analyse des douze offres du marché

Nous espérons que cette introduction vous a aidé à mieux comprendre le monde complexe des paiements en ligne. Maintenant que vous êtes familiarisés avec les principales actions de ce processus, il vous sera plus facile d’identifier les caractéristiques que vous devrez comparer au moment de choisir une passerelle de paiement.

Nous avons choisi les passerelles de paiement que nous décrivons ci-après après avoir mené une enquête auprès d’e-commerçants, après avoir observé le marché des passerelles de paiement et après avoir interrogé quelques-unes des grandes entreprises dans ce domaine.

Les solutions que nous avons examinées ont été choisies en fonction de nombreux critères (environ 30) et ce livre ne prétend absolument pas être exhaustif. Certains fournisseurs n’ont pas pu trouver le temps de répondre, comme Skrill par exemple, et d’autres n’ont pas été interrogés en raison de leur taille ou de problèmes liés à l’entreprise.

En outre, de grands acteurs américains comme Global money collector, Cyber-source, Flagship, Authorize.net ne sont pas encore prêts à travailler dans l’environ-nement spécifique français et, de toute façon, le protectionnisme et la régulation bancaire limitent l’exportation de certains acteurs à d’autres pays ou continents.Si un système de paiement n’est pas couvert dans le cadre de ce livre, cela ne signifie en aucun cas que ce n’est pas la peine de l’envisager, mais plutôt que nous n’avions pas assez de temps pour en faire l’étude (il existe plus de 100 solutions dans le monde) ou que nous n’avons pas pu contacter ses responsables.

Analyse des douze offres du marché

1- PayPal................................................................. page 422- Kwixo.................................................................. page 493- Buyster.............................................................. page 544- Worldline Sips.............................................. page 595- Ogone............................................... ................ page 656- Adyen ................................................................ page 707- Paybox.............................................................. page 758- PayZen............................................................. page 809- Realex............................................... ................ page 8510- Be2Bil............................................................... page 8911- HiPay................................................................ page 9412- Limonetik....................................................... page 99

Page 43: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

43 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

PayPal

Historique

Tout le monde ne sait peut-être pas que PayPal a vu le jour il y a de cela plus de 12 ans et que c’était alors une application qui permettait aux particuliers de trans-mettre des sommes d’argent entre appareils portatifs, principalement des Palm Pilot à l’époque. Nous ne savons pas si le nom est une sorte de jeu de mot avec « Pay Palm » mais, par la suite, d’autres types d’appareils ont été pris en charge, comme les téléphones mobiles et les pagers.

PayPal est rapidement devenu le premier mode de paiement alternatif sur le Web, les commissaires-priseurs d’eBay en ayant fait leur solution préférée de paiement. Il s’agissait de rassurer les gens qui ne se connaissaient pas entre eux, lorsqu’ils effectuaient des transactions C2C sur eBay, et de leur permettre de transférer de l’argent facilement une fois la marchandise validée. Ebay a essayé de créer son propre produit, mais celui de PayPal étant très apprécié, cela a poussé eBay à acquérir PayPal en 2002.

Ce changement de direction génère désormais 50 % des bénéfices d’eBay, même si PayPal ne représente que moins de 10 % de son activité, c’est dire la rentabilité de cette acquisition. Même si le business model du géant semble souffrir, cette acquisition garantit à eBay une belle rentabilité.

Grâce à la nombreuse clientèle de PayPal, d’autres commerçants ont commencé s’intéresser à la solution de paiement et ont exprimé le désir d’intégrer sa passerelle à leurs propres sites Web. C’est ainsi qu’en 2006 PayPal est devenu disponible pour les commerçants, puis a commencé à s’étendre à l’international, ajoutant encore plus plus de devises et de fonctionnalités de paiement à son produit.

Du clic au magasin traditionnel

Aujourd’hui, PayPal est utilisé par 84 % des consommateurs du monde entier qui paient en ligne avec un mode de paiement alternatif (c’est-à-dire qui n’est pas direc-tement la carte de crédit). Après être devenu un leader dans le domaine des paie-ments e-commerce, l’objectif de PayPal est maintenant de devenir un leader dans les paiements commerciaux en général, afin de se positionner comme une référence des paiements en ligne et hors ligne. Mais nous aborderons en détail les aspirations de PayPal un peu plus loin.

Paypal

Page 44: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

44 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Quelques chiffres

PayPal compte plus de 143 millions de comptes actifs et a réalisé un chiffre d’affaires global de 6,6 milliards de dollars en 2013, ce qui correspond à une croissance de 20 % par rapport à l’année précédente et représente 8,7 % du chiffre d’affaires d’eBay.

La valeur des transactions prises en charge par PayPal a connu une augmentation de 24 % depuis 2012, atteignant 180 milliards de dollars (dont 125 milliards de dol-lars générés en dehors d’eBay).

En parlant de chiffres impressionnants, il est intéressant de noter que 27 milliards de dollars, soit 15 % de la valeur totale des transactions, sont issus de paiements mobiles. Cela montre que les transactions mobiles ont presque doublé depuis l’an dernier, où elles atteignaient 14 milliards de dollars, et ont été multipliées par 7 par rapport à 2012, où elles atteignaient 4 milliards de dollars.

PayPal est présent sur 193 marchés et utilise 26 monnaies différentes, ce qui ex-plique qu’en 2013, un quart des opérations de la société ait été des opérations « transfrontalières », et ce qui montre que la solution de paiement a connu une expansion constante au niveau mondial.

Désormais 72 % des acheteurs en ligne aux États-Unis possèdent un compte Pay-Pal et les chiffres continuent à augmenter dans tout le monde.

Figure 11. Back-office PayPal.

Paypal

Page 45: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

45 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les produits

Après ce petit rappel historique et ces quelques chiffres, précisons que PayPal ap-partient à la catégorie des porte-monnaie (ou wallet) et se positionne comme lea-der incontesté sur ce segment, grâce notamment à son expérience et à l’expansion mondiale que l’entreprise a connue depuis qu’elle a été acquise par eBay.

La fonction de porte-monnaie revient à connecter le compte du client à ses solu-tions de paiement préférées (permettant ainsi aux Italiens de se connecter avec des cartes prépayées, aux Allemands de se connecter à leur ELV, aux Anglais à leur Maestro et ainsi de suite).

Au fil des années, PayPal a développé une large gamme de produits et de services, en précisant que « l’entreprise cherche à couvrir tous les domaines du e-commerce et à répondre aux besoins des e-commerçants en proposant des solutions perti-nentes ».

L’offre principale de la société est basée sur une solution « sans frais d’intégration », qui applique juste une commission sur chaque transaction, en fonction du volume mensuel des ventes du commerçant. Nous avons ainsi cinq segments principaux, basés sur des niveaux de revenus allant de 0 € à plus de 100 000 €, avec des com-missions respectives qui varient entre 3,4 % pour les plus élevées et 1,4 % pour les plus faibles(8).

À ces commissions, vous devez ajouter 25 centimes d’euros (0,25 €) de commis-sion forfaitaire par transaction. Les commerçants répondant à une série de critères peuvent bénéficier d’une solution complète de paiement, « PayPal Integral Evolu-tion », pour 25 € par mois. Cette option permet aux commerçants d’accepter les paiements par PayPal ainsi que par cartes de crédit, même lorsque l’acheteur ne possède pas de compte PayPal. De plus, ses commissions sont plus faibles et elle offre la possibilité de personnaliser la page de paiement ainsi qu’une garantie sur les paiements.

Pour les business model spécifiques impliquant des transactions de faibles mon-tants (moins de 10 €), la solution de micropaiements prélève une commission de 5 % + 0,10 €. Cette option est principalement utilisée pour les biens numériques et elle permet aux clients de payer sans quitter le site du commerçant. La solution de paiement ouvre en effet un mini-navigateur où l’acheteur a juste à s’identifier pour finaliser l’achat. Il n’est pas nécessaire de valider l’achat, ni de créer un compte : un simple clic suffit.

PayPal propose maintenant également ses services aux associations afin qu’elles puissent accepter les dons en ligne à des tarifications adaptées.

Paypal

(8) https://www.paypal.com/fr/webapps/mpp/fees» \hI) 0,00 €-2 500 € - commission de 3,4 %.II) 2 500 €-10 000 € - commission de 2 %.III) 10 000 €-50 000 € - commission de 1,8 %.IV) 50 000 €-100 000 € - commission de 1,6 %.V) > 100 000 € - commission de 1,4 %.

Page 46: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

46 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

PayPal est une solution considérée comme coûteuse en termes de frais de transac-tion. Ses prix peuvent cependant parfois rester compétitifs jusqu’aux sites de milieu de gamme (Tier 3), en raison de ses tarifs dégressifs. Mais comment PayPal peut-il acquérir tant de comptes, alors que sa solution est beaucoup plus coûteuse que la majorité des solutions PSP ou les services de collecting ?

PayPal affirme que sa force réside dans le fait que sa solution n’a pas de coûts cachés, et aussi sur sa promesse : les ventes supplémentaires. De fait, la société explique que PayPal rassure les clients qui ne veulent pas donner leur numéro de carte de crédit en ligne et craignent la fraude.PayPal déclare que, selon son sondage annuel, 34 % des personnes qui ont acheté sur Internet en payant avec PayPal n’auraient pas finalisé la transaction si cette solution n’avait pas été disponible sur le site du commerçant. Toutefois, cette étude ayant été faite auprès de leurs clients, elle manque en quelque sorte d’objectivité (car à l’évidence ils aiment et utilisent déjà PayPal). Ceci dit, elle peut cependant être considérée comme une mesure intéressante du comportement.

Les autres principales qualités sur lesquelles la société met l’accent sont la simplicité de la solution et la possibilité d’effectuer des transactions transfrontalières.

Les services de support et de conseil

Le support de PayPal est désormais disponible dans de nombreuses langues sup-plémentaires et apporte des changements majeurs dans le domaine du CRM. La directrice générale de PayPal France, Gimena Diaz, a établi des objectifs très stricts concernant les problèmes les plus fréquents rencontrés par les clients (comme la gestion des différends au sujet des paiements bloqués et des transferts d’argent). PayPal admet avoir un problème de communication avec ses clients et que le ré-soudre fait partie de la liste de ses priorités actuelles.

En ce qui concerne les services de conseil, les grands comptes de PayPal ont à leur disposition des conseillers qui les accompagnent et les conseillent dans les grandes décisions à prendre, ainsi que sur le fonctionnement de la passerelle de paiement. Ce service est inclus dans les frais de commission.

Paypal

Page 47: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

47 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Figure 12. Préférences Ventes avec PayPal.

La mobilité dans son ADN

Toute l’histoire de PayPal a commencé par des appareils mobiles qui transféraient de l’argent vers d’autres appareils mobiles. Il est donc naturel pour PayPal que les paiements mobiles soient une de ses grandes priorités. La compagnie insiste sur l’importance pour les e-commerçants d’avoir des sites Web adaptés aux mobiles et de proposer PayPal comme option de paiement, plutôt que d’inciter les clients à installer PayPal sur leurs téléphones mobiles.

Les paiements mobiles ont également bénéficié de l’effet « Couch buying » ou « Bed buying » car les tablettes et mobiles permettent d’acheter depuis son canapé ou son lit, sans aller sur l’ordinateur de la maison ou sortir le portable de sa sacoche. Dans la continuité de cette tendance, au moment d’acheter quelque chose, les internautes n’ont pas vraiment envie de se lever, d’aller chercher leur carte de crédit et de taper son code. Il en va de même pour les personnes en déplacement qui surfent dans les transports. PayPal est donc une solution de « l’achat immédiat » et ubiquitaire.

Les futurs projets

Il semble que la principale préoccupation de PayPal actuellement est de se concen-trer sur sa relation avec les clients et de leur apporter une valeur ajoutée. L’exten-sion des fonctionnalités de la solution de paiement vient logiquement après puisque d’une part la société est déjà très pointue dans les outils qu’elle met à disposition de ses clients et que, d’autre part, son but est de fidéliser ses comptes clients.

Paypal

Page 48: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

48 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les objectifs de PayPal pour 2014 et pour l’avenir peuvent être décrits en trois mots : expérience, mobile et physique. Il s’agit de l’amélioration de l’expérience d’achat des clients, de la transition des sites des e-commerçants vers le mobile et du processus pour devenir une solution de paiement physique qui peut être installée directement dans les magasins sur des terminaux de paiement.

PayPal travaille sur quelques idées pour réinventer l’expérience d’achat des clients et gagner leur confiance. De nouveaux services comme « livrés ou remboursés » et « frais de retour gratuits » visent à rassurer les clients qui continuent à s’inquié-ter au sujet de la livraison de leurs achats ou encore ceux qui n’ont pas les frais de retour gratuits assurés par le commerçant.

Ces solutions sont toujours à l’essai actuellement, mais nous aimons offrir des scoops à nos lecteurs et ces caractéristiques seront probablement très bientôt dis-ponibles au niveau mondial. Le service « frais de retour remboursés » a eu des re-tours très positifs et PayPal va le garder sûrement jusqu’à la fin de l’année en cours. En revanche, il semble qu’un autre projet, qui visait à rembourser la différence si le client trouvait un meilleur tarif ailleurs, ne verra pas le jour dans l’immédiat.

À noter également que l’idée du « check in » a été développée afin de faciliter l’expérience de l’acheteur en magasin, d’éliminer les files d’attente et le stress et de réduire les abandons d’achat. Cela consiste à permettre aux clients d’entrer dans un magasin, de donner leur identité liée à leur compte PayPal, de faire leurs courses tranquillement et de débiter le montant de leurs achats sur leur compte lorsqu’ils sont prêts à partir.

Plus récemment, la société ne cessant d’innover, PayPal Beacon a fait son appa-rition en test. Beacon est une solution qui sera bientôt lancée aux États-Unis, qui fonctionne avec un dispositif Bluetooth « low energy » installé chez le commerçant qui « reconnaît » les clients entrant dans un magasin. Il permettra ainsi aux consom-mateurs qui ont l’appli de PayPal installée sur leurs smartphones de faire le check in automatiquement quand ils entrent dans une boutique et de régler leurs achats « mains dans les poches ». Ce nouveau système de paiement montre encore une fois la volonté de Paypal d’investir le champ du commerce physique et ne pas se limiter au commerce online.

« PayPal Here » est l’un des produits de la gamme que nous verrons peut-être arri-ver prochainement en Europe. Le dispositif est très similaire à Square et il a connu un succès aux États-Unis. Here est également disponible au Canada, en Australie, au Japon et à Hong-Kong. La solution a été lancée en Europe récemment, mais uniquement au Royaume-Uni, avec la version « PayPal Here Chip & PIN », un lecteur de cartes à puces qui peut être connecté avec les smartphones via Bluetooth.

Ce dispositif peut accepter les paiements PayPal, Visa, Mastercard et les cartes de débit. Pour l’instant, nous ne pouvons qu’attendre de voir l’impact qu’aura cette nouvelle solution en Europe, si elle parvient à briser les résistances mises en place par plusieurs banques et acteurs financiers pour protéger leurs activités exclusives.

Paypal

(9) Cette collaboration a été annoncée lors du Mobile World Congress au mois de février 2014 et sera disponible sur 26 marchés globalement, dont Australie, Brésil, Russie, Royaume-Uni et États-Unis.

Page 49: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

49 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Néanmoins, étant donné la volonté et les moyens de PayPal, nous pouvons parier sans risque que d’ici à quelques années, vous pourrez, le jour du 14-Juillet, acheter un hot-dog sur la place de la Concorde et le payer en utilisant PayPal Here.

Pour terminer, PayPal vient de lancer d’autres services, et notamment celui de re-connaissance d’empreintes digitales pour régler ses achats via son compte PayPal. Cela est possible grâce au partenariat avec Samsung et permettra aux consom-mateurs qui achètent sur leur smartphone Galaxy S5 de s’identifier et acheter sur mobile en utilisant uniquement ses empreintes, sans identifiants ou mots de passe(9).

PayPal veut « faire disparaître le paiement », rendre le processus le plus facile et transparent possible et améliorer l’expérience d’achat du client.

Conclusion

PayPal, en qualité de pionnier du « wallet », a une position unique sur le marché. Pour un site Tier 5, 4 ou 3, c’est presque une évidence. De plus, l’innovation constante dont fait preuve la société et son intégration native au sein de Magento et plusieurs autres plates-formes d’e-commerce en font un acteur à étudier de près pour la majorité des e-commerçants. Certes les frais de transactions élevés ferment la porte aux sites du Tiers 1 mais de plus en plus de sites du Tier 2 proposent parfois PayPal à leurs acheteurs. L’outil reste simple en termes de back-office pour rapprocher des transactions et des paiements ou avoir de la granularité sur certains aspects de gestion.

La pérennité de la solution reste certaine car PayPal est la clef de rentabilité du groupe eBay et par certains aspects son avenir. Nul doute donc que le groupe conti-nuera à faire les investissements nécessaires à son expansion.

Paypal

PayPal21 rue de la Banque75002 ParisTél. 0 800 942 850Site : http://www.paypal.com

Page 50: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

50 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Kwixo

Historique

Kwixo est un wallet qui appartient à la société française Fia-Net.

L’activité historique de la société est l’évaluation des sites Internet et l’apposition de sceaux de confiance, tout en permettant aux utilisateurs de laisser leur opinion sur la performance de ces sites. Les clients ont alors une idée claire de la qualité et de la sécurité des sites Web sur lesquels ils font leurs achats.

L’activité d’évaluation de sites Internet a commencé en 1999 et aujourd’hui Fia-Net est le leader français de ce domaine, avec plus de 15 millions d’utilisateurs, c’est-à-dire la moitié du marché français. En 2003-2004, la compagnie a commencé à opérer dans le domaine de l’antifraude et en 2007, elle est entrée dans le secteur des paiements en ligne en proposant des options « Receive and Pay » aux utilisa-teurs.

La compagnie a été rachetée en 2008 et dépend maintenant du groupe Crédit Agricole SA.

Fia-Net a donc commencé dans le milieu du e-commerce par l’entremise de son service antifraude, et a récemment ajouté une nouvelle brique à son expérience avec Kwixo et l’intégration d’une nouvelle sphère d’activité, l’échange d’argent entre particuliers.

Que fait Kwixo?

Kwixo est un moyen de paiement en ligne de nouvelle génération développé par Fia-Net, Crédit Agricole et LCL. La solution permet aux utilisateurs de payer en ligne, comme n’importe quel porte-monnaie électronique (wallet), mais également de transférer de l’argent d’un particulier à l’autre à travers un processus extrême-ment simple (fonctionnalité C2C).

Figure 13. Envoi d’argent

avec Kwixo.

Kwixo

Page 51: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

51 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Pour l’e-commerçant, Kwixo est une solution de wallet B2B qui peut être intégrée sur un PSP et, pour les particuliers, c’est un wallet qui permet de stocker les don-nées de la carte bancaire et faire des échanges d’agent entre eux. Pour les clients du Crédit Agricole il est également possible de payer avec une réserve de crédit. Kwixo est désormais disponible sur plus de 800 sites marchands et le nombre continue d’augmenter.

Positionnement

Fia-Net a plus de 10 ans d’expérience dans l’e-commerce, ce qui a donné à Kwixo des fondations solides pour se développer et faire croître sa base de clients. La société était déjà présente sur le marché des paiements online avec l’offre Sherlock pour les terminaux de paiements électroniques virtuels, mais grâce à Kwixo, la cou-verture fonctionnelle s’est largement étendue.

Suite au rachat de Fia-Net par le Crédit Agricole, il semble que l’une des stratégies recherchées a été de produire des réserves de crédit pour le Crédit Agricole. Avec l’introduction du wallet Kwixo, les objectifs ont changé et l’atout principal de la so-ciété est maintenant d’être une source d’innovation dans le monde du paiement en ligne, tout en construisant une position forte sur ce marché.

Kwixo a été créé dans le but d’avoir une offre universelle qui permettra aux utilisa-teurs online d’échanger de l’argent, vendre/acheter sur Internet, avec un paiement avant ou après la réception, avec ou sans crédit. Ce connecteur est, au final, d’une rare souplesse pour le client.

L’option d’échange d’argent n’est pas très diffusée parmi les autres solutions wallet analysées, ce qui le rend unique sur ce segment. Mais au-delà de sa fonctionnalité B2C, il semble que cet échange direct de liquidités (totalement gratuit pour les deux membres de l’échange) soit un développement probable de l’offre pour le B2B.

Type de produits pour les particuliers et les associations

Transfert d’argent gratuit entre particuliers qui ont créé un compte sur Kwixo et stocké les données de leur carte bancaire. Dans ce cas, le mobile est un énorme canal d’usage (40 % des transactions) avec un panier moyen de 50 à 60 €. Un tiers de l’activité de Kwixo est lié à l’échange d’argent entre particuliers (C2C) et deux tiers au B2C.

Vu que le service est gratuit et n’est pas source de chiffre d’affaires, on en déduit qu’il sert à renforcer un positionnement d’image dans le but de recruter des utilisa-teurs à partir du C2C pour les amener au B2C.

Kwixo

Page 52: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

52 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Nos interlocuteurs n’ayant pas évoqué cet avenir, il nous est impossible de garantir ce « scoop », mais la tentation est forte d’imaginer que le Crédit Agricole puisse un jour lancer une offre très similaire dans le monde du B2B, avec une commission cette fois-ci. Ce système lui permettrait de concurrencer très directement des dispo-sitifs de TPE virtuels sur téléphones portables comme PayPal Here.

Paiement en ligne divisé en :

• paiement immédiat ;

• paiement après réception : service qui a une tarification qui dépend des partenaires de Kwixo et qui peut être soit gratuit soit facturé 1 € par tranche de 100 € ;

• paiement à crédit : la demande d’ouverture d’un crédit renouvelable So-finco doit se faire préalablement. Il convient ensuite de choisir les facilités de paiement, la durée de remboursement et de compléter le formulaire de sous-cription. Le dossier de crédit doit être renvoyé par courrier à Sofinco, signé et accompagné des pièces justificatives, sinon il y aura un débit sur la carte bancaire. Il n’est pas encore possible de faire ces démarches numériquement, mais c’est sans doute un point sur lequel la société travaille ;

• collecte de dons et cotisations pour les associations : il semble que les associations présentent un intérêt fort pour les connecteurs et dans le sillage de PayPal, depuis octobre dernier, Kwixo Associations répond aux associa-tions loi 1901 et fondations d’utilité publique qui souhaitent collecter de l’argent en ligne en s’affranchissant de la gestion des chèques. C’est une solution dé-matérialisée qui correspond à l’évolution des comportements. Les donateurs de moins de 35 ans sont plus enclins à donner depuis Internet et leurs smart-phones. L’intégration se fait sans brique de paiement ni site Web (même si la solution permet la création des supports de communication), sans nécessiter de contrat monétique pour accepter les paiements par CB. Kwixo Associations permet l’envoi d’e-mailings aux couleurs de l’association, ou le placement sur un site d’un bouton personnalisé. La solution permet de donner, cotiser, parti-ciper suivant un montant, une récurrence et des options très larges définies ou laissées libres par l’association.

Type de produits pour les marchands

• Paiement en 1 clic : offre désormais indispensable pour toutes les solutions de paiement.

• Solution multicanal : Kwixo donne beaucoup d’importance au mobile et a développé aussi des applications iPhone et Android pour permettre aux e-commerçants d’accepter les paiements Kwixo online et aux utilisateurs de payer avec leur smartphone.

Kwixo

Page 53: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

53 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

• Débit après réception, offre de crédit, paiement sécurisé.

Conditions d’éligibilité pour les marchands

Kwixo a plusieurs conditions que les marchands doivent respecter afin de souscrire l’offre Kwixo, et notamment être une société française et présenter un CA prévision-nel Internet supérieur ou égal à 200 000 €/an depuis plusieurs mois. La tarification dépend du chiffre d’affaires annuel du marchand et des options choisies.

Pour choisir l’option débit après la réception ou l’offre de crédit, les e-commerçants doivent aussi exister depuis plus d’un an, détenir une solution de paiement autre que Kwixo et commercialiser exclusivement des produits physiques.

Pour les produits « sceaux de confiance », il n’y a pas de limite d’entrée et ce sont surtout les petits sites et PME qui ont besoin de ces sceaux pour inspirer confiance aux nouveaux consommateurs.

Intégration

Kwixo est capable de répondre aux besoins des marchands sur trois types de plates-formes : la solution de boutiques en ligne (Saas) Oxatis, les frameworks open-source Magento et les développements en propre avec PHP/Java.

La société propose un développement en modules, une contribution pouvant être installée gratuitement et rapidement disponible sur le site de Kwixo. Ils produisent des API et fournissent une assistance technique pour aider l’e-commerçant dans l’intégration.

Depuis septembre 2013, Kwixo a noué un partenariat technique avec Ingenico Payement Services et Paybox. Pour les e-commerçants, l’intégration de Kwixo se fait directement avec les équipes de Paybox et d’Ingenico Payement Services, sans aucun surcoût et en réduisant considérablement le temps d’intégration.

La gestion des transactions est facilitée au moyen de l’unification des back-offices. Les marchands consultent leurs transactions Kwixo directement dans leur back-of-fice Ingenico Payement Services ou Paybox.

Kwixo

Page 54: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

54 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

L’activité de Kwixo sur le marché a pris du temps à décoller car, autant les pro-duits Receive & Pay et antifraude étaient au point, autant le lancement de Kwixo était techniquement prématuré. Après plusieurs mois, le système s’étant stabilisé, la solution est de nouveau un des leaders en France, et présente des caractéristiques très concurrentes de celles de Buyster au niveau du mobile.

Par ailleurs, il semble que le système de transfert d’argent C2C (entre particuliers), sans commission, soit promis à un bel avenir. Avec une banque comme le Crédit Agricole dans son capital, les possibilités concernant le crédit, et à l’avenir, peut-être le paiement C2B (d’un client vers une entreprise) par le mobile présentent un fort potentiel. Même si la volonté reste timide, la force de frappe potentielle est colossale. Mais plus qu’un PSP classique, ou encore que son système antifraude, le wallet mobile semble l’avenir de Kwixo.

KwixoFIA-NET39 rue Saint-Lazare75009 ParisMail : [email protected]él. 09 74 504 505Sites : www.fia-net-group.com www.kwixo.com

Kwixo

Page 55: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

55 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Buyster

Historique

Buyster est un service de paiement à part entière, fondé en février 2011 par trois entreprises françaises : les trois opérateurs de téléphonie mobile les plus utili-sés en France (Bouygues Telecom, Orange, SFR).

Les quatre actionnaires détiennent l’établissement de paiement à parts égales (qui est agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel de la Banque de France) et celui-ci propose et exploite la solution de paiement sur Internet fixe et mobile Buyster.

Worldline est le prestataire technique de la solution Buyster et gère la partie transac-tionnelle, tandis que Buyster s’occupe de la partie commerciale et de la promotion de la solution. Toute la structure et les données qui passent à travers Buyster sont traitées sur les infrastructures Worldline, qui offrent l’avantage d‘être conforme à la norme PCI-DSS et solidement sécurisé. (Worldline dispose par ailleurs d’une fiche à part entière dans ce livre.)

Positionnement

La solution Buyster consiste à associer la carte bancaire d’un client à son numéro de téléphone mobile.

Le service de paiement qu’elle offre est gratuit et n’engage pas les utilisateurs, et a pour but d’améliorer l’expérience de paiement en ligne et de simplifier les dé-marches. Cette solution de paiement a été développée avec, en tête, le fait que cer-taines personnes qui achètent online avec leur mobile ne se sentent pas en sécurité et désirent un moyen sécurisé et ergonomique.

Il est démontré que les freins les plus importants pour les consommateurs sont constitués par le fait de devoir sortir une carte bancaire, souvent en public, taper les 23 chiffres de ladite carte, et éventuellement mémoriser et saisir un identifiant et un mot de passe sur le clavier d’un smartphone.

Buyster

Figure 14. Paiement Buyster.

Page 56: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

56 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Buyster veut donc répondre à ce besoin de sécurité, mais aussi de confort et de facilité du paiement pour les consommateurs, ainsi qu’aux nécessités des e-com-merçants de supporter l’achat par mobile et d’accompagner les utilisateurs dans leur quotidien.

Figure 15. Paramètres de compte Buyster.

La plate-forme permet une connexion et une gestion multiécran pour donner encore plus de flexibilité au consommateur au moment de l’achat. Il est possible en fait de se connecter pour payer depuis un ordinateur, un téléphone mobile, une tablette ou même sa TV connectée à Internet.

Les priorités de Buyster sont donc l’ergonomie, la simplicité et la sécurité, triumvirat autour duquel ils ont défini leurs engagements principaux, communs à la plupart des solutions de paiement :

• Sécurisation des paiements à travers un dispositif d’authentification basé sur une double et systématique vérification. L’utilisateur doit avoir son mobile en main pour effectuer la transaction et doit connaître son code confidentiel (principe de la 2FA, Two-Factor Authentication, je m’identifie en fournissant quelque chose que je sais, sur quelque chose que je possède).

• Protection des données personnelles grâce aux centres informatiques sécu-risés au standard PCI-DSS basés en France.

• Lutte contre le phishing, respect de la vie privée, écoute et assistance.

Buyster

Page 57: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

57 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Stratégie

Buyster affirme avoir été intégré sur plus de 450 sites d’e-commerce, dont un grand nombre sont de très grosses marques, et communique beaucoup sur la facilité d’in-tégration de la solution. Cela étant, il est très rare de trouver quelqu’un ayant déjà payé en ligne par ce moyen et il semble que la solution peine à convaincre, probable-ment car les compétiteurs sont eux aussi très actifs sur le sujet du mobile et souvent plus légitimes.

Pour faire connaître leur solution de paiement, la société se sert des immenses bases de données des trois opérateurs téléphoniques actionnaires, qui détiennent le contrôle sur tous les numéros et informations personnelles des consommateurs.

Les actionnaires promeuvent la marque sur leurs portails, factures et boutiques en ligne, actions qui ont apparemment accéléré leur campagne de recrutement, avec un nombre quotidien d’utilisateurs recrutés multiplié par 10 par rapport à l’année dernière.

Ils communiquent aussi beaucoup par des opérations co-brandés avec des grands comptes, comme des événements, des promotions et des bons plans pour l’achat avec Buyster sur certains sites marchands.

L’identité visuelle de la solution de paiement est jeune et invitante, avec une couleur qui ressort et un design simple et créatif. Celle-ci peut être très attirante pour les adolescents ou jeunes adultes qui ont l’habitude de faire des achats depuis leur mobile.

L’objectif principal de Buyster est de devenir un acteur incontournable du paiement sur Internet et le leader du m-commerce en France. Celui-ci insiste sur l’utilisation du mobile comme élément clé de la sécurisation pour payer sur Internet. Même pour l’achat effectué à partir d’un ordinateur, l’utilisateur doit avoir son téléphone portable en main, insérer sur le site le numéro de portable et le mot de passe Buyster pour en-suite recevoir par SMS un code de confirmation qui lui permettra de terminer l’achat.

Ceci étant, tous les connecteurs de paiement proposent cela, la réelle différenciation étant de se reposer sur l’énorme base de prospects des opérateurs, mais ceux-ci peinent à se laisser convaincre semble-t-il. La base de prospects ne fait pas tout, les autres PSP et surtout wallets sont souvent plus complets, plus expérimentés et ont une légitimité établie au fil des années.

Pour bénéficier des services de la plate-forme Buyster, les marchands doivent être affiliés à la solution et la société ne fournit pas d’instruments de paiement aux utili-sateurs.

Buyster

Page 58: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

58 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Concurrence

Vingt-cinq pour cent du chiffre d’affaires de Buyster proviennent du mobile et ils prédisent que ce pourcentage va encore croître cette année. Le concurrent principal évoqué par Buyster est PayPal, mais les directeurs de la société pensent que l’ADN « Made in France » de la solution les aide à percer sur le marché des paiements mobiles.

Kwixo aussi est considéré par la société comme un des acteurs principaux du marché de par son offre de services et sa présence sur le mobile, mais l’usage, la légitimité et le positionnement des deux solutions restent très différents.

Futur

La société va se concentrer sur les opérations de promotion de la solution parmi les e-commerçants français afin de tenter de décoller, mais elle affirme également avoir déjà commencé à étudier les possibilités d’implantations internationales, conscrites aux pays limitrophes (et adaptées aux spécificités culturelles de chacun). Ils voient des fortes opportunités au Royaume-Uni et dans des autres pays européens qui tirent l’e-commerce.

Enfin, Buyster a récemment conclu un partenariat avec Paybox pour faire en sort que leur solution soit proposée aux 23 000 e-commerçants du PSP. Paybox permettra aux marchands « d’activer Buyster sans aucune contrainte technique d’intégration, afin d’améliorer le positionnement multicanal de l’offre Paybox ». Cependant, le futur de la solution reste incertain au vu de sa faible percée sur le marché.

Buyster

Page 59: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

59 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

Buyster est un acteur qui donne l’impression de penser réussir simplement en jouant de sa base de données. Certes, avoir l’accès aux clients des trois principaux opé-rateurs est une aubaine, mais elle est à pondérer par le fait que ces trois opérateurs sont également concurrents et donc peu enclins à tout partager sur leurs clients dans une entité détenue en commun.

Cela explique peut-être pourquoi, malgré cette triade impressionnante, le connec-teur peine à s’imposer. Par ailleurs, ses concurrents se sont emparés plus vite et souvent de façon plus poussée de la mobilité, proposant tous des fonctionnalités, parfois – si ce n’est souvent – allant plus loin que celles de Buyster, gommant ainsi son avantage spécifique du segment mobile.

La question est maintenant de savoir si les clients, eux, voient un intérêt à ce que leurs paiements soient gérés par leurs opérateurs téléphoniques et intégrés sur leurs factures mensuelles qu’ils scrutent déjà à la loupe, cette facture, depuis l’arrivée de Free sur le marché. Les opérateurs mobiles ne jouissent pas exactement d’une cote de confiance et de popularité au plus haut niveau, et la tarification souvent opaque des offres de téléphonie n’encourage pas le client à confier également ses paiements en ligne à son opérateur, ce qui en plus l’obligerait à contrôler son relevé bancaire et sa facture de téléphone.

Au moment où nous écrivons ces lignes, certaines sources (non confirmées) évoquent déjà un potentiel arrêt des activités de Buyster dans les mois à venir.

Buyster

Buyster13-15 rue de Nancy75010 ParisMail : [email protected] : http://www.buyster.fr

Page 60: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

60 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Worldline Sips

Historique

Worldline est une filiale d’Atos et l’éditeur de la solution de paiement Sips. Worldline a été filialisé durant l’été 2013 et une introduction en bourse est prévue courant 2014.

Worldline Sips est loin d’être seulement un PSP. L’entreprise a en effet plusieurs acti-vités : conseil, services de gestion, ingénierie, développement, etc. Atos, la société mère, a commencé à travailler sur son système de paiement en 1995. L’équipe R & D a créé un environnement pour fournir des API afin de rediriger les clients des bou-tiques en ligne vers une page de paiement située sur des serveurs Atos. De cette façon, le commerçant n’avait pas à se préoccuper de la sécurisation des pages de paiement.

En 1996, l’entreprise a commencé à travailler pour de grands comptes tels que la SNCF, Darty ou encore La documentation Française. À l’époque, elle était en effet la seule à proposer ces services et faisait également partie du groupe Slicos, expert en opérations bancaires en ligne et dans le traitement des paiements de proximité et des relations avec les commerçants.

L’entreprise a réorienté son business model en 1998 après avoir lié de solides rela-tions avec les principaux établissements bancaires et financiers qui l’autorisaient à vendre leurs solutions en marque blanche. Atos compte actuellement neuf reven-deurs en marque blanche en France, tels que la Société Générale, la BNP, le Crédit Agricole, Le Crédit Lyonnais, etc. Assez rapidement, plusieurs autres banques lui ont demandé de créer leur propre produit PSP afin d’être en mesure de répondre aux besoins croissants de leurs propres clients. C’est ainsi que Sips (Secure Inter-net Payment Services/Services de paiements sécurisés sur Internet) est né.

Worldline est donc le fruit d’une longue expérience dans le domaine des paiements et les solutions proposées par la société sont le résultat d’une importante activité de R & D.

Les revendeurs jouent un rôle important dans la stratégie commerciale de Worldline. En effet, 50 % des transactions effectuées sur le marché français le sont indirecte-ment par l’intermédiaire des marques blanches. Cette activité représente 8 % du marché européen du e-commerce.

À l’heure actuelle, seulement 12 % des transactions de Worldline sont réalisées hors de France (en Europe) et les pays les plus représentés de ce point de vue sont le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne.

La société compte 300 clients directs et 48 000 commerçants indirects par l’en-tremise de son processeur de paiement en marque blanche.

Worldline Sips

Page 61: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

61 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Positionnement

Worldline est sans aucun doute le leader des passerelles de paiement en ligne PSP, ce qui s’explique par ses nombreuses années d’expérience et la maturité de ses technologies. Au fil des années, de nombreux services à valeur ajoutée sont venus enrichir l’offre de la passerelle, avec une mention spéciale pour les méthodes anti-fraude.

Worldline a été le premier fournisseur de services français à recevoir la certification PCI-DSS de niveau 1, alors qu’on trouve encore sur le marché des passerelles non conformes.

Cette passerelle de paiement européenne leader propose une série de services inté-ressants qui apportent une valeur ajoutée aux sites Web des e-commerçants et facilitent les procédures liées au processus de paiement. Pour ne citer qu’un de ces services, l’application DCC (Dynamic Currency Conversion) est offerte à tous les clients de Worldline, en particulier à ceux qui vendent à l’étranger. Des normes très strictes ont été établies en matière d’outils antifraude, comme nous le verrons plus loin, et celles-ci sont au cœur de l’expertise de la passerelle. Des rapports financiers et d’autres services personnalisés sont fournis aux clients afin qu’ils puissent gérer leur activité en ligne de manière appropriée.

Le modèle sur lequel l’entreprise travaille peut être divisé en trois catégories :

• La vente directe : dans ce cas, Worldline a un contrat direct avec les com-merçants et met à leur disposition un interlocuteur technico-commercial ainsi que le support. L’entreprise leur donne également la possibilité de gérer plu-sieurs comptes bancaires à la demande. Entre autres clients de Worldline, on peut citer notamment CDiscount, SNCF, Darty, etc.

• La vente indirecte : les commerçants souscrivent un contrat directement auprès d’un établissement financier qui revend la solution en marque blanche. La banque leur fournit ainsi la passerelle et établit une relation directe avec eux. L’établissement connecte également les clients à Worldline pour les questions de support. Il est important de rappeler que les marques blanches ne sont pas toutes les mêmes et qu’elles possèdent des fonctionnalités différentes. Vente Privée et Price Minister sont deux exemples d’e-commerçants qui utilisent les solutions Worldline en marque blanche.

• La vente par l’intermédiaire de l’hébergeur/du distributeur : la passe-relle de Worldline est parfois distribuée directement par les fournisseurs, les éditeurs ou les intégrateurs, qui proposent ce service sur leurs plates-formes. C’est le cas de PrestaShop, de Drupal Commerce et de certaines agences. Il existe également des modules de paiement disponibles pour les solutions Magento et Intershop, par exemple.

Worldline Sips

Page 62: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

62 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les principaux concurrents

De plus en plus de passerelles de paiement sont sur la même longueur d’ondes que Worldline et ont donc le même positionnement. Cependant, en raison de sa position de leader, Worldline ne craint pas vraiment la concurrence autant que les autres solutions, puisque la plupart des passerelles de paiement doivent de toute façon passer par Worldline pour faire leur travail.

Néanmoins, le leader des PSP ne se repose pas sur ses lauriers, bien conscient que ses concurrents sont de plus en plus créatifs et meurent d’envie de pénétrer le marché et d’être sous les projecteurs. Le marché français est un champ de bataille sans pitié et, même si la plupart des géants américains ne peuvent pas vraiment rivaliser dans ce domaine, plusieurs autres, au niveau local ou européen, sont prêts à malmener le roi. De plus, de nombreux clients se tournent maintenant vers les porte-monnaie, les systèmes de paiement tiers ou ont même tendance à rechercher les services de collecting, qui offrent une plus grande palette de méthodes d’achat (devises, pays, méthodes locales, etc.) dans un système central.

Rester leader est parfois aussi difficile que de le devenir, surtout sur un marché en or où l’on gère directement des transactions financières, le vrai nerf de la guerre.

Produits et frais

Worldline Sips propose trois offres principales qui peuvent être complétées par des options supplémentaires répondant aux besoins spécifiques des commerçants. Ces offres sont très récentes car elles ont été mises en place avec la filialisation de Worldline, pour mieux répondre aux besoins des intégrateurs. Sips a procédé à une mise à jour technique de ses connecteurs : l’API historique a été remplacée par des WebServices.

Afin que ses marchands puissent proposer des moyens de paiement locaux, et rapidement s’internationaliser tout en s’adaptant aux usages locaux en matière de paiement, Sips a aussi accru son offre de moyens de paiement disponibles. Désor-mais plus de 50 moyens de paiement internationaux sont disponibles, et Sips est en mesure de se connecter à plus de 110 acquéreurs dans le monde.

Enfin, pour s’adapter aux nouveaux usages, Sips intègre des pages de paiement nativement Web responsive (l’affichage de la page de paiement s’adapte à la taille de l’écran de l’utilisateur), et permet aux marchands de proposer du paiement in-App sur Android et iOS.

L’offre Sips Easy, dédiée aux start-up et petites entreprises, consiste à fournir au commerçant des pages Web hébergées, une gestion des transactions extranet ainsi qu’un support technique et une aide à la gestion des comptes.

Worldline Sips

Page 63: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

63 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

L’offre Sips Advanced, dédiée aux moyennes et grandes entreprises, fournit au commerçant une page de paiement hébergée par Worldline ou en mode iFrame, un wallet marchand, une gestion des transactions extranet avec la possibilité d’une gestion mode machine to machine et un support encore plus renforcé, avec un technico-commercial dédié.

Sips Advanced + complète l’offre Advanced en fournissant une page de paiement hébergée par le marchand même et un support joignable par mail en plus des autres modalités déjà citées.

Des rapports sur le rapprochement des transactions et des rejets de débit sont dis-ponibles pour toutes les offres, ainsi qu’un outil de scoring antifraude et plusieurs fonctionnalités concernant les canaux de paiement (in-App, SVL, règlement de fac-ture en ligne, proximité).

Worldline Sips propose également des solutions importantes pour les besoins parti-culiers, qui ajoutent de la flexibilité au processus de paiement. Celles-ci sont divisées en options de canaux de distribution, modes de paiement (débit à l’expédition, paie-ment récurrent, paiement différé, paiement d’abonnement), gestion du paiement (pages de paiement sur le site du commerçant ou traitées par le fournisseur) ainsi que des options de vente à l’international.

La commission appliquée à chaque transaction est généralement de 0,09 € (9 cen-times d’euros) pour un contrat standard et celle-ci diminue progressivement.

Caractéristiques particulières et innovations

En dehors des options spéciales décrites précédemment, Worldline accorde une attention particulière aux paiements multicanal et cross-canal, en raison de leur importance croissante dans les stratégies e-commerce actuelles. Worldline Sips a annoncé des développements majeurs qui amélioreront et optimiseront le parcours d’achat cross-canal des clients finaux, leur permettant de commencer à effectuer un paiement à distance et le finaliser en magasin, en allant récupérer leurs achats.

Les petits détaillants ont désormais accès à des nouvelles interfaces marchandes simplifiées avec des outils de gestion et d’administration de pointe. En outre, Worldline Sips a décidé de mettre en place une solution de notation qui va analyser les transactions en profondeur afin de réduire la fraude en ligne.

En Belgique, Worldline propose également des équipements de paiement de proxi-mité (TPE). L’entreprise vend aussi quelques TPE en France, mais son principal mar-ché est composé de groupes européens internationaux afin de ne pas faire concur-rence à ses principaux clients : les banques.

Worldline Sips

Page 64: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

64 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Worldline fournit des plates-formes spécifiques à certains clients et équipe les com-merçants de terminaux, de passerelles de paiement en ligne et d’options de bureau physique. C’est ce qui a été fait pour la SNCF, notamment.

Avenir et scoops

Worldline Sips a plusieurs objectifs dont il doit s’occuper dans un avenir proche, le principal étant de devenir une solution encore plus internationale et de confirmer sa position de leader sur le marché européen en s’adaptant aux situations locales et au nombre croissant de concurrents. Worldline a de très grands projets pour le Royaume-Uni, où la société a son troisième plus grand client, et des nouvelles solu-tions de paiement internationales sont désormais disponibles sur le connecteur.

Les marchés des différents pays diffèrent essentiellement en raison de leurs mé-thodes de paiement différentes et c’est pour cela que Worldline affirme que l’entre-prise cherche à se réinventer et à être en phase avec les dernières tendances, en apportant une valeur ajoutée à ses offres. Ce processus est effectué par le rappro-chement bancaire, le rapprochement du solde débiteur, la mise à jour des interfaces API et de R & D. L’entreprise propose également des SDD (SEPA Direct Debit = prélèvements directs européens), des signatures électroniques pour autoriser des prélèvements, etc.

Grâce à son expérience dans le développement de plates-formes de paiement, Worldline peut proposer des technologies spécifiques aux clients qui utilisent la pas-serelle Sips. De plus, sa position d’initié sur le marché apporte à l’entreprise plus de visibilité et de légitimité qu’à ses concurrents.

Worldline Sips

Page 65: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

65 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

Wordline est le PSP parmi les PSP. Fort de millions de transactions quotidiennes, le géant français du paiement est également derrière la plupart des connecteurs des banques elles-mêmes. L’innovation n’est pas forcément sa marque de fabrique, mais sa gamme de service et son personnel sont capables d’accompagner des projets ambitieux en direct ou plus modestes au travers de ses marques blanches.

L’adossement au groupe Atos permet d’avoir du renfort en ingénierie quand il s’agit de relier une infrastructure à une autre. Le futur de cette société passe probablement par le développement d’une offre plus orienté international et collecting, mais dans l’immédiat, en Tier 3 à 5, Atos est un partenaire au travers des banques avec son PSP en marque blanche. En Tier 1 et 2 et sans exigence particulièrement poussée à l’international, en wallet ou sur mobile, le connecteur d’Atos est l’un des plus stables et expérimentés au monde.

Worldline Sips

WorldineRiver Ouest, 80 quai Voltaire95877 Bezons cedexMail : [email protected]él. 01 34 34 97 79Site : http://www.worldline.com

Page 66: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

66 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Ingenico Payement Services

(ex Ogone)

Les débuts et un aperçu sur l’avenir

Ogone était un PSP basé en Belgique qui a débuté son activité en 1996 comme so-ciété de conseils en informatique pour les banques. Les fondateurs étaient à l’origine ingénieurs et avec la montée de l’Internet, l’entreprise s’est rapidement spécialisée dans le domaine des passerelles de paiement.

En 2000, Ogone s’est lancée en tant que plate-forme de paiement et a progressive-ment exploré différentes options et services. L’entreprise a été l’une des premières en son genre sur le territoire européen et n’a depuis cessé de croître de manière régulière.

Après s’être bien fait connaître dans son pays d’origine et après avoir fourni aux entreprises belges des passerelles de paiement performantes, Ogone a décidé de s’étendre aux pays voisins, en commençant par la France et les Pays-Bas, puis de l’Allemagne, du Royaume-Uni, ainsi que de la Suisse, de l’Autriche et de l’Amérique du Nord.

La société a été acquise par Summit Partners en 2010 et les fondateurs d’origine ne sont plus actionnaires d’Ogone. En 2011, Summit Partner a intégré une société indienne (EBS) au groupe, faisant passer Ogone du statut d’acteur européen à celui d’acteur international.

Au cours du premier trimestre 2013, la société a été vendue par Summit Partners au géant des terminaux de points de vente Ingenico. Les deux sociétés sont com-plémentaires, Ingenico règne sur les paiements physiques et de proximité alors qu’Ogone est un expert en paiements virtuels, e-commerce et paiements électro-niques. La solution s’appelle maintenant Ingenico Payment Service.

Leur objectif commun est d’offrir aux e-commerçants une plate-forme unique qui leur permettra de gérer plus de canaux à la fois. Avec la solution multicanal, il sera en ef-fet beaucoup plus facile de gérer simultanément les canaux physiques, e-commerce et mobiles. Le projet est d’équiper les e-commerçants d’une plate-forme et d’un back-office uniques, qui permettront d’effectuer le rapprochement des comptes sur l’ensemble de l’activité. Les résultats du Groupe Ingenico sont déjà très positifs pour l’année 2013, avec une activité Transactions en croissance organique de + 13 %, portée par l’intégration d’Ogone.

Ingenico Payement Services

Page 67: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

67 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Positionnement et produits

Ingenico Payement Services est sans aucun doute l’un des leaders sur le marché européen des paiements du fait de sa longue expérience dans le domaine et d’une stratégie d’expansion avisée, basée sur les ventes directes et indirectes.

L’approche indirecte consiste à vendre aux banques des passerelles de paiement en marque blanche et de bénéficier ainsi de leur influence positive. Ogone a créé environ 15 marques blanches, comme Barclays au Royaume-Uni ou ING aux Pays-Bas, et son principal concurrent dans ce domaine est Worldline, qui fournit égale-ment ses produits en marque blanche à un grand nombre de banques.

Les ventes directes correspondent à celles faites par l’intermédiaire de partenaires tels que les solutions e-commerce, qui proposent à leurs clients des plug-ins avec la passerelle de paiement d’Ingenico Payement Services, et à celles réalisées par l’équipe commerciale, qui vend directement aux e-commerçants, de la start-up au grand compte.

Dans le cadre du service de traitement des transactions, Ingenico Payement Ser-vices structure son offre autour de trois produits :

a. Un système antifraude, Ingenico Payement Services Fraud Expert, lancé en juin 2013, qui aide les commerçants à diminuer les risques qu’ils encourent au moment de l’acceptation des paiements. Le premier niveau de protection est constitué par les règles établies par les marchands sur la base de leur expé-rience. Dans le second niveau de protection, c’est Ingenico Payement Services qui, en temps réel, donne un second avis sur la transaction. Cet avis est fondé sur l’empreinte numérique, la mutualisation du pistage, etc. Par ailleurs, Fraud Expert permet aux e-marchands la possibilité de confier l’examen manuel des transactions douteuses aux experts d’Ingenico Payement Services, libérant ainsi des ressources pour d’autres tâches.

b. Une solution de 3DS débrayable, Flex3-D Secure lancée en 2014. Cet outil est particulièrement adapté au marché français car il permet aux e-commer-çants de sélectionner quand et sous quelles conditions l’authentification 3DS sera requise.

c. Le service Collecting : il s’agit d’un nouveau produit de la marque qui per-met aux commerçants d’accepter différentes solutions alternatives de paie-ment venant d’autres pays, toutes incluses dans un même contrat. Pour com-prendre l’utilité de ce produit, nous devons garder à l’esprit que chaque pays possède ses propres méthodes de paiement préférées :

• En France : 80 % des paiements sont effectués par carte de crédit, tandis que 20 % sont des paiements alternatifs,

• Aux Pays-Bas : 50 % des paiements sont faits par iDeal,

Ingenico Payement Services

Page 68: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

68 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

• En Belgique : 20 % des transactions sont effectuées par BanContact Mis-ter Cash,

• En Allemagne : les paiements se font principalement par prélèvement di-rect sur le compte bancaire.

Ingenico Payement Services étant actif dans tous ces pays, ses clients peuvent désormais accepter tous ces modes de paiement, simplement en signant un contrat unique. Cette offre permet d’éviter de perdre du temps et de l’argent à ouvrir des comptes dans tous ces pays et à établir des contrats locaux pour toutes les solu-tions alternatives. Les transactions passent toutes par Ingenico Payement Services et sont ensuite redistribuées par l’intermédiaire des solutions de paiement choisies.

La société accorde également clairement une grande importance aux paiements alternatifs comme nous pouvons le constater dans son offre de solutions de paie-ment : 10 solutions de cartes de crédit et 80 solutions de paiement international et alternatif, allant des porte-monnaie électroniques aux cartes de débit, en passant par les virements bancaires, les chèques-cadeau, etc.

Sa stratégie est également basée sur le multicanal et surtout sur les médias mobiles. L’objectif d’Ogone est de renforcer encore cette option et, grâce à son acheteur Ingenico, cela devrait probablement, très prochainement, atteindre des proportions importantes.

Récemment Ingenico Payement Services est devenue la solution de paiement mobile de l’application Thalys, montrant ainsi son intérêt à s’insérer de plus en plus sur le marché des paiements mobiles via des librairies de paiement in-app qui permettent désormais à leurs clients de payer leurs achats tout en restant dans l’application.

Ingenico Payement Services

Figure 16. Options d’intégration Ingenico Payement Services.

Page 69: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

69 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Tarification

La société est basée sur un modèle récurrent et le prix de ses produits est composé :

• de frais d’activation : 100 € pour l’option Primary, 150 € pour l’option Pro one et 300 € pour l’option Premium ;

• d’un forfait mensuel : pour l’accès à la plate-forme. Les prix sont de 12 €, 30 € et 85 € par mois ;

• d’une commission par transaction : 0,20 €, avec quelques transactions gra-tuites incluses chaque mois, en fonction de l’option choisie.

Le coût total dépend du type d’activité, du marché et des besoins des commer-çants. Les clients peuvent choisir les fonctions à activer parmi celles disponibles dans un panel et bien sûr des produits, tels que Ingenico Payement Services Fraud Expert, peuvent s’ajouter à l’offre de base, moyennant un supplément.

Quelques chiffres

Ingenico Payement Services est présent dans 8 pays et a des clients dans plus de 70 pays. Le chiffre d’affaires élevé et le taux de croissance annuel de 30 % sont assez explicites quant à l’expérience et au potentiel de l’entreprise.

La société compte plus de 50 000 clients, avec une moyenne de 1 000 nouveaux clients par mois (nouveau compte Ingenico Payement Services). Ingenico Payement Services veut couvrir tous les besoins des clients et être la passerelle de paiement de tous les types de commerçants, des start-up aux grands comptes.

En ce qui concerne sa zone d’excellence, c’est en Belgique, aux Pays-Bas et en France qu’Ingenico Payement Services fonctionne le mieux, suivis par l’Allemagne, le Royaume-Uni et les autres pays.

La société compte environ 300 employés, dont 150 à Bruxelles et 100 en Inde.

Les caractéristiques techniques

Ingenico Payement Services couvre 45 % des solutions e-commerce en termes d’utilisation et est compatible avec toutes les grandes solutions, généralement des solutions Open Source. Le PSP a développé des plug-ins gratuits pour Magento, OsCommerce, Oxid, PrestaShop et Epages.

Ingenico Payement Services

Page 70: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

70 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

La plate-forme est certifiée PCI-DSS, le commerçant n’est donc jamais en contact avec les données confidentielles du client.

Ingenico Payement Services affirme que ce qui fait sa force, c’est le fait d’être une plate-forme internationale, d’être capable de s’adapter à tous les besoins et de ré-pondre à toutes sortes de demandes concernant la réalité du e-commerce dans le monde entier.

Figure 17. Back-office In.

Ingenico Payement Services

Page 71: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

71 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

Depuis son intégration dans le giron de la société Ingenico, Ogone qui était déjà l’un des leaders du marché, est devenue une référence du paiement cross-canal. En effet, sa position de collecteur est maintenant renforcée par l’offre TPE où Ingenico excelle depuis des années. Il devient donc possible pour un client Ingenico Paye-ment Services d’avoir un paiement de bout en bout « Ingenico », sur le site comme en magasin physique. Les back-offices sont probablement en cours de rapproche-ment afin d’offrir à chacun une gestion facilitée et sans couture entre les paiements magasin, en ligne et à l’international.

Hi media, dans une certaine mesure, et surtout Adyen sont désormais les concur-rents directs d’Ingenico Payement Services sur ce segment si attirant des Tier 1 & 2 avec une collecte à l’international, mais le connecteur d’Ingenico Payement Services est également très adapté aux clients de Tier 3 et 4, ce qui le différencie de ses com-pétiteurs directs qui sont plus enclins à viser les « grands » sites.

Ingenico Payement Services28-32 boulevard de Grenelle75015 ParisMail : [email protected]él. 01 70 70 09 03Site : http://www.ogone.com

Ingenico Payement Services

Page 72: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

72 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Adyen

Adyen

Historique

Adyen a été fondé en 2006 par des anciens de l’équipe qui avaient créé Bibit, devenu par la suite Worldpay Corporate gateway, le système « grand compte » qu’utilise Worldpay.

Bien que peu connu en France pour le moment, l’entreprise est un grand nom du paiement à l’échelle internationale, avec plus de 14 milliards de dollars de transac-tions gérées en 2013. (Cette notion du volume de transactions gérées est souvent utilisée par les professionnels de cette industrie pour mesurer quantitativement leur poids.) Avec 170 employés (dont le nombre a doublé entre 2012 et 2014) et des bureaux dans 9 pays, cet acteur qui arrive en France fait partie des sociétés qui comptent dans le domaine du paiement.

La pitchline d’Adyen est « enables companies to accept payments from their cus-tomers using any payment method over any sales channel ».

Pour faire simple, la société se pose comme un acteur multicanal, présent aussi bien dans le point de vente que capable de collecter à l’échelle mondiale près de 187 moyens de paiements (y compris en Chine) et de reverser les fonds collectés dans 15 monnaies différentes.

Si la société n’est pas encore très visible en France, en revanche ses clients interna-tionaux ne manquent pas de poids. Entre Über, qui réalise des pics à 400 000 tran-sactions par jour, Expedia, des marques comme Crocs, Badoo, Showroom Privé, Mango, Vodaphone, Groupon, Sarenza, ou encore les biens technologiques avec Soundcloud et Tomtom, la société a de belles références.

Positionnement

Adyen se situe pour nous dans la catégorie des « collecteurs ». Le schéma « clas-sique » des PSP ressemble souvent à celui-ci (fourni par Adyen) :

Figure 18. Schéma paiement Adyen

Page 73: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

73 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Le collecteur, lui, se substitue à la gateway, au risk management et à la collecte qu’il effectue avec ses propres accords et contrats :

Produits et services

Le service Adyen peut s’intégrer de trois manières différentes : en API, par une page dédiée et en chiffrement direct des données. C’est d’ailleurs cette méthode qui est utilisée par Über pour utiliser votre carte de crédit.

Über ne connaît pas directement votre numéro de carte, mais le système d’Adyen chiffre celui-ci au moment de sa capture et l’intègre dans l’application. Par la suite, lors d’une transaction, l’application envoie une demande au serveur d’Adyen qui est le seul en possession des informations déchiffrées liées à la carte et procède au paiement.

Cet embarquement sécurisé de la carte de paiement dans les applications tend à se multiplier et dans le cadre d’un site d’e-commerce, c’est évidemment une fonction-nalité qui peut s’avérer utile si le site souhaite fournir une application en complément. Cela devient pour ainsi dire indispensable pour les « pures players » sous format d’application, comme peut l’être Über.

Afin de diminuer la « friction » liée au paiement, la société fournit également un sys-tème de détection des erreurs de saisie des numéros, espace automatiquement les chiffres par groupe de quatre ou encore détecte automatiquement l’émetteur de la carte, évitant l’étape de sélection (Visa, Mastercard, etc.).

En termes de fonctionnalités innovantes ou poussées, Adyen propose également un système de « Disput management » où les impayés remontent chez Adyen afin que le marchand puisse refuser l’impayé, sans avoir à effectuer de démarches particu-lières auprès de sa banque ou de celle du porteur.

Dû à son activité de collecteur, Adyen propose également un « Reporting réconci-lié » qui regroupe à la fois les ventes et les écritures bancaires, tout en proposant une centralisation de tous les canaux collectant des paiements :

• Le(s) site(s),• Le(s) magasin(s) physique(s) au travers du mPOS ou du ePOS.

Adyen

Figure 19. Schéma paiement Adyen

Page 74: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

74 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

L’ePOS est l’electronic Point of Sale, pour faire simple un back-of-fice de vente, lié au site, permettant de vendre en magasin et de rem-placer la traditionnelle caisse. Le mPOS (Mobile Point of Sale) est lui un boîtier permettant d’effectuer des transactions dans le magasin, comme un TPE traditionnel, mais en agrégeant la transaction dans le reporting global d’activités, au sein du même back-office.

Dans le cadre du mPOS, un pinpad en bluetooth est relié à Internet par la connexion du téléphone ou de magasin et achemine les données. Ce système va être très prochainement déployé par Lacoste au côté de la solution DSS (Digital Store System) de Demandware.

Mais un collecteur a aussi pour but de collecter dans de nombreuses devises et pays. Adyen fait partie des plus complets dans ce domaine avec une capacité de :

• 250 moyens de paiements dans le monde,• 187 devises collectées,• un reversement possible dans 15 devises,• une connexion à 90 banques d’acquisition locales.

Comme beaucoup, le système permet de faire de l’A/B testing de sa page de paie-ment pour expérimenter celle qui attire le plus et convertit le mieux, mais la réelle force de la solution ne réside pas là.

Risk management et 3DS débrayable

L’un des points les plus forts est la personnalisation de l’outil de scoring antifraude in-tégré, qui permet d’accepter ou non une transaction et, en cas de doute, de déclen-cher une demande 3DS. Avec 90 paramètres réglables, c’est un des plus aboutis et intelligents du marché, il permet même après quelques mois d’utilisation de faire des simulations pour voir si un paramètre aurait augmenté le nombre d’impayés ou, au contraire, diminué le nombre de faux positifs qui ont bloqué un client légitime. Dans le

doute, le marchand peut même opter pour un paramé-trage automatique de la solution.

Adyen

Figure 20. Photo pinpad Adyen

Figure 21. Schéma gestion du risque Adyen

Page 75: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

75 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

L’une des plaies auquel l’e-commerçant doit faire face est la fraude. La balance entre le contrôle et le taux de conversion est assez difficile à trouver. Avec trop de contrôle, le taux de conversion baisse. Avec une politique trop laxiste, la fraude augmente.

En France, par exemple, 3DS a eu mauvaise presse car son adoption faisait chuter la conversion d’environ 12 %. Certains connecteurs ont donc rapidement proposé une option pour débrayer ce système selon certains paramètres. Chez Adyen, ce système est particulièrement développé avec 90 éléments paramétrables afin de rejeter, contrôler ou accepter une transaction.

Figure 22. Back-office fraud control Adyen.

Sur cet écran, nous pouvons notamment voir la pondération de quelques-uns des facteurs, s’il est actif ou non, et la pondération que le marchand a décidé d’apporter à chaque élément. La société met souvent en avant le cas de POPCAP, l’éditeur du célèbre jeu Plants vs Zombies, qui a réussi à améliorer son taux de refus de 3,7 % à 0,7 % en ajustant les paramètres de ce back-office. Cela signifie que sur les 3,7 % de refus de paiement, 3 % étaient des faux positifs, qui empêchaient les joueurs légitimes d’acheter auprès de POPCAP, ce qui représentait presque 100 000 dollars de perte de CA mensuel.

Adyen

Page 76: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

76 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Tarification

Les frais à envisager pour la solution sont de 10 centimes d’euros par transaction et descendent en fonction du volume. Évidemment, comme tous les collecteurs, si un moyen de paiement local applique un taux de commission particulier, Adyen le refacture à son client.

Le contrat ne comprend pas de frais de set up, pas d’abonnement et est « all inclu-sive », la société demande en revanche un minimum de 1 000 transactions/mois, ce qui la positionne en acteur pour les clients du Tier 2 ou du Tier 1 uniquement.

Conclusion

Adyen est un acteur très complet qui devrait atteindre les 70 M€ de CA en 2014. En plus d’une couverture fonctionnelle avancée, le back-office de la solution est parti-culièrement agréable à l’usage et pertinent dans son approche de la fraude. Il per-met par exemple la corrélation entre IP, adresse e-mail et numéro de carte bancaire pour éviter les faux positifs ou, à l’inverse, traquer les fraudeurs utilisant de multiples IP/mail/cartes.

Avec son positionnement de collecteur complet et innovant, Adyen se place dans la catégorie des acteurs pertinents pour un site de Tier 2 ou Tier 1, ayant soit un réseau de distribution physique, soit une présence internationale ou les deux. Un bémol cependant, le back-office est en anglais, ce qui pourrait freiner les utilisateurs ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare.

Adyen

Adyen59 rue des Petits-Champs75001 ParisMail : [email protected]él. 01 73 77 56 61Site : http://www.adyen.com

Page 77: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

77 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Paybox

Historique

Paybox, entreprise française qui a débuté son activité en 2000, a développé très rapidement une offre multibanque, grâce à l’autorisation du GIE carte bancaire, et a commencé à proposer de nombreuses solutions de paiement différentes.

Au-delà du canal Web, Paybox s’est ouvert à la gestion de flux de paiement en provenance de tous les canaux de vente (Web, mobile, call center, coupon papier, terminaux physiques, automate) et a mené par la même occasion une politique dynamique de connexion sur les moyens de paiement alternatifs et les acquéreurs internationaux.

À l’origine, il a été demandé à la division Paybox d’élaborer une solution de paie-ment pour le Crédit Agricole, qui avait besoin d’un terminal POS pour la « télécol-lecte » (paiements à distance). Paybox avait la maturité technique pour proposer une solution viable ainsi que la capacité de développer des relations avec les différents acteurs de l’écosystème e-commerce.

En 2011, l’entreprise a rejoint le groupe suédois Point, important revendeur euro-péen de terminaux de paiement, tant physiques que virtuels. Le groupe Point, pré-sent dans 11 pays, et la société Paybox ont ensuite intégré le Groupe VeriFone, l’un des leaders mondiaux des solutions monétiques avec une base installée d’environ 20 millions de terminaux. VeriFone équipe de grandes entreprises françaises telles que Décathlon, Carrefour, Intermarché, Leroy Merlin, SNCF et a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros.

Sur le même modèle, Ingenico a acheté Ogone un peu plus tôt cette même année, formant une solide alliance entre un géant du paiement physique et une passerelle de paiement virtuelle.

Depuis son entrée dans le Groupe Point VeriFone, Paybox développe fortement sa connectivité européenne.

La moitié de l’équipe de Paybox se concentre sur la R & D, le cœur de l’activité de l’entreprise. Le reste des employés est réparti entre les services suivants : admi-nistration du système, haute disponibilité, support, hotline, intégration et évolution, conseil, facturation et gestion des relations clients.

Paybox

Page 78: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

78 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Positionnement

Paybox est un PSP qui veut devenir une référence pour les commerçants de tout type et de toute taille, et pour qui le volume global des clients est un point essen-tiel. Son positionnement est assez similaire à ceux d’Ingenico Payment Service, de Realex et, d’une certaine façon, de Worldline Sips. La passerelle n’est absolument pas une nouvelle venue, elle est même depuis déjà un certain temps dans l’acti-vité, accumulant l’expérience et le savoir-faire qu’elle met désormais à profit dans le développement de nouvelles solutions et offres.

L’entreprise compte d’importants clients tels que Sephora, Etam, MisterGoodDeal, Le Bon Coin, M6 Boutique et bien d’autres encore. Chacun de ces commerçants choisit les solutions les plus adaptées à ses besoins et offre des niveaux de services hautement personnalisés.

À titre d’exemple, Nature & Découvertes ou Castorama utilisent l’option « click and collect » de Paybox, qui permet aux clients d’acheter en ligne et d’aller récupérer leurs achats en magasin. Le compte du client n’est débité que lorsque le client a récupéré ses achats en magasin.

Produits et prix

Paybox fonctionne exactement comme tous les autres PSP en termes de modèle de mise en place et de tarification. Les commerçants qui souhaitent intégrer la passerelle doivent tenir compte des frais de mise en place, d’un forfait d’abonnement mensuel et d’un coût par transaction (de 8 à 10 centimes par transaction, en moyenne).

Les frais bancaires du contrat de VAD sont facturés à part directement par la Banque Acquéreur délivrant le contrat monétique.

Paybox propose trois types d’offres :

• L’offre de base démarre à 25 € par mois, est adaptée à tous les commer-çants et intègre 100 transactions offertes tous les mois.

Ce forfait comprend : une page de paiement personnalisée Web et mobile, un back-office multilingue (anglais, français et néerlandais), la possibilité de connecter plusieurs sites, plus de 30 moyens de paiement disponibles, une comptabilité multidevise (Paybox accepte 52 devises), le reporting, l’annula-tion et le remboursement partiel/total des transactions, la gestion de la fraude, une assistance à l’intégration, un compte de test gratuit et la connectivité avec les principales solutions e-commerce OpenSource et SaaS.

Paybox

Page 79: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

79 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

• Les deux autres forfaits (40 €/mois pour le Pack Flexible et 98 €/mois pour le Pack Plus) offrent des services e-commerce de pointe pour les commerçants qui ont des besoins spécifiques comme le débit partiel, fractionné, les paie-ments récurrents et les transactions en un clic, les paiements fractionnés (faits en x fois), les paiements groupés ainsi que le cross-canal (click and collect) et les rapports d’intégration.

Bien sûr, le choix de la solution dépend de différents facteurs tels que le nombre de transactions, le nombre de comptes ou bien même un accord spécifique avec cer-tains partenaires.

Figure 23. Iceberg structure Paybox.

Paybox

Page 80: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

80 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Caractéristiques particulières

Paybox offre quelques fonctionnalités intéressantes que les PSP ne peuvent pas tous mettre en avant, comme des fonctionnalités associées au cycle de vie des transac-tions et autres contraintes de traitement, de traitement en deux temps (autorisation en temps réel/débit ultérieur), reliquat et de vente incitative. Les services multicanal, ainsi que les différentes sortes de modes de paiement autorisés, en font une option intéressante pour les commerçants qui souhaitent enrichir l’expérience du client. Le marchand est en effet autonome et peut choisir le degré de flexibilité de ses offres.Paybox a aussi une solide expérience sur l’équipement global de l’ensemble des canaux de vente et de relation client, en équipant, au-delà du site Web ou mobile, les centres d’appels et les points de vente physiques avec des terminaux de paiement ou modules pour automates.

Grâce à ses caractéristiques multi- et cross-canal, Paybox peut être définie comme une passerelle de paiement multiservice capable de fournir des solutions personnali-sées aux e-commerçants, leur permettant d’accepter un large éventail de paiements à travers différentes procédures.

De grands sites Web tels qu’Etam, élu meilleur site e-commerce de mode en France en 2012, ont choisi Paybox comme passerelle de paiement et bénéficient d’une solution entièrement personnalisée. Grâce à cela, le commerçant peut gérer des problèmes logistiques délicats (vérifications des stocks avant que la carte ne soit débitée) et utiliser des procédures simplifiées pour gérer les retours en connectant le logiciel de caisse des magasins en WebService au back-office Paybox pour rem-bourser les transactions originellement issues du canal Web ou mobile.

Paybox

Figure 24. Back-office Paybox.

Page 81: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

81 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

La fonction de gestion du reliquat est disponible lorsque quelqu’un achète plusieurs produits et que certains d’entre eux ne sont pas disponibles dans l’immédiat. Il est alors possible d’être uniquement débité du montant des produits disponibles et que le reste de la marchandise ne soit débité que lorsque celle-ci sera disponible et livrée.

Le principe de vente incitative s’applique lorsqu’un client achète un produit. Il s’agit de la possibilité pour un opérateur de l’appeler afin de lui proposer d’autres produits ou services (comme une pochette pour un appareil photo si le consommateur en a acheté un, ou une assurance, par exemple). Rien de nouveau ici mais, grâce à son expérience, la passerelle Paybox permet d’intégrer parfaitement cette fonction pour le client.

Nouveau service « Partenaires »

Conscient que la satisfaction de leurs clients dépend en grande partie de la qualité d’intégration de leurs solutions et également convaincu des enjeux du paiement dans le succès d’un site e-commerce (attractivité, transformation, fidélisation), Pay-box propose aux agences Web, intégrateurs, éditeurs, consultants e-commerce d’être à leurs côtés sur leurs projets et de mettre leurs compétences mutuelles en synergie pour mieux accompagner les e-commerçants.

Paybox a ainsi créé un Service dédié aux Partenaires qui propose aux prescripteurs de solutions de paiement : une formation fonctionnelle et technique à leurs solutions de paiement, les Best Practices Payment du moment, un accompagnement sur leurs projets clients, un interlocuteur pour toutes leurs questions générales ou spé-cifiques pour un projet et aussi un contrat prescripteur, et une rémunération pour chaque compte apporté.

Paybox

Page 82: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

82 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

La bataille entre Verifone et sa filiale Paybox d’un côté contre Ingenico et sa filiale Ingenico Payment Services(ex Ogone) de l’autre va faire rage. Le positionnement est très similaire, la cible quasi identique et la puissance de feu très équivalente. Choisir l’un ou l’autre c’est se positionner avec un acteur de renom, établi, aux solutions éprouvées et aux références très nombreuses.

À l’instar du couple Ingenico/Ogone, Paybox/Verifone est une solution PSP idéale pour qui souhaite coupler un réseau de vente physique avec un site de vente en ligne. Paybox n’a pas encore une dimension de collecteur international aussi avan-cée qu’Ingenico Payment Service, mais cette destination semble maintenant logique. À l’inverse, en revanche, les frais de gestion de Paybox sont très raisonnables et la société ne rechigne pas à customiser sa solution pour coller au besoin de l’e-com-merçant, de manière probablement plus souple qu’Ingenico Payment Service.

Les sites de Tier 1/2/3 ont donc une gamme de choix plus large aujourd’hui. Elle devrait d’ailleurs s’étendre encore puisque les autres acteurs du paiement en ligne tentent aussi d’envahir le point de vente physique, il est donc probable que ce mou-vement n’en soit qu’à son début, pour le plus grand profit des e-commerçants.

Paybox

Paybox11 A rue Jacques-Cartier78280 GuyancourtMail : [email protected]él. 01 61 37 05 70Site : http://paybox.com

Page 83: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

83 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

PayZen

Historique

Lyra Network, société à la base du connecteur de paiement PayZen, est née d’abord comme un routeur de flux qui cherchait une place à prendre dans le cadre de l’ouverture de la concurrence de France Télécom, dans le marché de la monétique.

La société s’est lancée dans l’activité de collecte et a développé son connecteur de paiement il y a quelques années. Ce développement a été initialement réalisé pour le compte du groupe Natixis regroupant la Banque Populaire (SystemPay à l’époque, devenu CyberPlus depuis) et la Caisse d’Épargne (SP Plus).

Le groupe Natixis utilise toujours la technologie PayZen en marque blanche derrière ses offres SP Plus et CyberPlus, mais Lyra Network a gardé un droit d’utilisation en propre et commercialise sa solution également sous le nom PayZen puisqu’il en détient 50 %. Cette collaboration a donné vie à une nouvelle plate-forme PSP, certifiable PCI-DSS, qui fait attention à respecter l’ensemble des règles de fonction-nement des protocoles monétiques et bancaires.

À la différence de nombreux PSP commercialisés en marque blanche de Worldline Sips directement par les banques, le PSP de PayZen n’est pas « attaché » au contrat VAD, permettant ainsi à l’e-commerçant de changer de banque facilement s’il le souhaite.

En Inde, Lyra Network fait du paiement physique et pense à s’étendre au online dans le futur ; une extension de l’activité est également prévue pour d’autres pays d’Amérique du Sud.

International

En Europe, Lyra Network dispose d’une filiale en Allemagne, une représentation au Luxembourg (Benelux) et en Suisse (via Innocard). Les autres pays européens sont opérés depuis Labège ou Paris avec une équipe nationale. En Polynésie la solution Payzen by OSB est distribuée directement par l’Océanienne de Service Bancaire et équipe les banques locales.

Au Brésil, Payzen do Brazil est la première solution à proposer le 3DS pour les cartes de crédit (toutes les cartes sont 3DS au Brésil, mais seuls les paiements en mode carte de débit étaient effectués en 3DS, ce qui était un gros problème pour les mar-chands). Lyra Network opère au Brésil depuis 7 ans dans le monde du paiement physique, mais opère aussi PayZen en tant que plate-forme de paiement brésilienne depuis un an. En Inde, Lyra Network fait du paiement physique et lance Payzen en 2014.

PayZen

More than Payment

Page 84: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

84 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Activité et positionnement

PayZen est un PSP qui bénéficie de l’expérience de Lyra Network dans le routage de flux et du paiement physique, mais aussi du partenariat avec deux banques. Peu de PSP peuvent vanter un background si ancré dans le milieu bancaire.

De par son expérience et ses connexions, PayZen a développé des nombreuses fonctions adaptables pour tous les types de besoins en termes de paiements online. Son but est d’être le plus flexible possible et d’assurer l’efficacité tant aux grands qu’aux petits comptes. Le chiffre d’affaires du connecteur est également réparti entre « grands » et « petits » comptes.

Parmi les grands comptes servis par PayZen, on compte le drive-in du groupe Le-clerc mais aussi, par exemple, Alloresto, un des comptes français réalisant des gros pics d’utilisation concentrés sur une heure et demie dans la journée.

Pour assurer un bon fonctionnement de ce type de compte, il faut travailler en antici-pation et suivre l’évolution des clients dans le temps, ce que PayZen fait depuis des années avec ce client.

PayZen est installé dans deux datacenters en réplication permanente avec de mul-tiples connexions opérateurs pour assurer sa redondance.

Spécificités

Un des points sur lequel PayZen se focalise le plus est l’habillage de son connec-teur au sein des sites e-commerce, point sur lequel la société se considère comme un pionnier.

À part la classique personnalisation du connecteur avec les couleurs du client, PayZen insiste aussi sur la possibilité de segmenter le CSS des pages Web, selon plusieurs caractéristiques dont : ce qu’il est nécessaire d’afficher, le format du sup-port, les personnes ciblées, etc. Cette fonctionnalité, souvent oubliée, est pourtant clef dans l’acquisition de la confiance du client.

Le but est d’optimiser la performance du tunnel de paiement, PayZen pouvant four-nir un support personnalisé pour des projets particuliers.

Une autre caractéristique spécifique de PayZen est la flexibilité et la variété de ses solutions techniques :

a. WebService pour les grands comptes qui ont besoin de piloter l’activité du connecteur depuis leur propre système d’exploitation. Cette offre a été choisie par 5 % des clients PayZen.

PayZen

Page 85: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

85 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

b. Offre de base, adoptée par 80 % des marchands et qui permet l’ajout de fonctionnalités spécifiques supplémentaires.

c. Le paiement par e-mail.

d. Développement de formulaires de paiement pour les structures qui n’ont pas de site Web.

e. La simplicité et l’efficacité du back-office multiboutique, multi-VAD, multi-société.

Figure 25. Back-office PayZen.

La société Lyra Network développe ses fonctionnalités en interne, ainsi que tous les modules d’interfaçage pour les solutions e-commerce Open Source. Ses 40 déve-loppeurs, installés à Toulouse, accompagnent certains clients dans l’installation de la solution et de ses modules.

L’autonomie en termes de développement permet à la solution d’être indépen-dante, réactive et d’intervenir rapidement pour manipuler les aspects techniques. Les modules en question sont gratuits et disponibles en téléchargement sur le site de PayZen.

Enfin, les fonctionnalités proposées par PayZen incluent aussi le 3DS débrayable, activable en fonction des critères des marchands, ou la proposition de payer par d’autres moyens quand il y a un refus de la banque ou une erreur de saisie carte.

PayZen

Page 86: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

86 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Nouveautés et scoops

Payzen a récemment ajouté deux nouvelles fonctionnalités :

Le paiement multicarte avec vérification des cartes cadeau et les plafonds des cartes de paiements avant d’épuiser les cartes/chèques cadeau ou le plafond de la carte. En faisant ce contrôle en temps réel, il n’est plus nécessaire de réémettre des cartes cadeau aux clients qui ont dépassé le plafond et ne peuvent pas finir le paiement.

L’arrondi solidaire est disponible depuis quelques mois, permettant aux consom-mateurs qui effectueront des achats en ligne à travers PayZen d’avoir la possibilité d’arrondir le montant qu’ils doivent payer, la somme d’argent ainsi récoltée consti-tuera un microdon. Cent pour cent des dons collectés seront reversés à un fonds de dotation qui redistribue ces sommes aux associations partenaires pour financer des actions de solidarité locale partout en France.

La société n’annonce pas un mais quatre scoops sur des nouvelles fonctionnalités :

• La possibilité d’accepter les cartes suisses PostFinance aussi bien en franc suisse qu’en euro pour les e-commerçants frontaliers ou vendant auprès d’une clientèle suisse.

• L’intégration de prélèvements SEPA comme moyen de paiement en com-plément ou remplacement de la CB (pour les abonnements par exemple, les prélèvements SEPA n’ayant pas de commission en pourcentage).

• L’intégration native de la solution antifraude CyberSource pour une notifica-tion en temps réel des risques.

• Une intégration continue des wallets après V.Me, Buyster, Paylib…

PayZen

Page 87: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

87 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

PayZen est sans doute une solution complète qui souhaite rester au contact des acteurs majeurs du milieu de l’e-paiement. La société a vécu une croissance spec-taculaire de son activité durant l’année dernière, probablement grâce à sa proximité avec ses clients.

Une autre proximité lui est aussi bénéfique, celle du groupe Natixis, où la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne ont apporté une expertise supplémentaire au pro-duit et contribuent à le crédibiliser.

La qualité des services proposés est irréprochable mais nous pourrions regretter une mise en valeur trop timide de la part de la communication de la société. Ce point n’enlève rien à la vigueur, l’attachement au client et l’innovation dont la société fait preuve.

PayZen

PayZen109 rue de l’Innovation31670 LabègeMail : [email protected]él. 0811 20708/20709Site : http://www.payzen.eu

Page 88: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

88 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Realex

Les débuts

Realex est dans une logique d’alliance avec les banques qui lui ont fait le plus grand bien, mais sa présence sur le marché français est encore très timide. Au-delà de la problématique des régulations bancaires propres à la France qui vont être complexes à gérer, il y a une forme de protectionnisme du secteur bancaire et des connecteurs de paiement qui pourrait freiner l’implantation de cet ambitieux venu d’outre-Manche.

Nous avions intégré Realex à l’étude originale, mais depuis nous l’avons enlevé, car cet acteur n’a rencontré que peu de succès en France et a eu beaucoup de difficulté à travailler avec les banques françaises, ce qui l’a trop marginalisé pour que nous le gardions.

Realex Payments est une entreprise d’origine irlandaise fondée en 2000 à Dublin par Colm Lyon, ex-responsable du département informatique de l’Ulster Bank, qui avait à l’époque plus de 15 ans d’expérience au compteur.

L’e-commerce n’était alors pas vraiment développé, et les premiers clients de Realex comptaient donc de nombreux centres d’appels qui traitaient les paiements par téléphone.

Aujourd’hui, Realex est la plus importante passerelle de paiement en ligne en Irlande, détenant entre 70 % et 90 % du marché des passerelles en ligne. (Le gouvernement irlandais est lui-même un des clients de Realex.)

Lorsque la société a ressenti le besoin de s’étendre géographiquement, il lui a paru évident de commencer par s’installer en Angleterre en raison de la similitude de la structure de son marché et de ses banques. Après la naissance de la filiale anglaise en 2008, Realex a ouvert sa filiale française à Paris, en 2010. L’entreprise souhaitait également s’étendre aux Pays-Bas, mais elle y a rapidement renoncé en raison de la culture de paiement différente qu’elle y a rencontré. Les Néerlandais ont en effet l’habitude d’utiliser le mode de paiement iDeal, qui correspond à un transfert de fonds électronique direct, du compte du client vers celui du commerçant.

Realex Payments est désormais une solide passerelle de paiement en ligne qui ne cesse de s’étendre en Europe. La société a connu une année 2012 très prolifique avec une croissance de + 35 % et 120 millions de transactions effectuées, pour un volume total de 18 milliards d’euros.

Il est vrai que les chiffres sont très impressionnants, mais il faut garder à l’esprit que le Royaume-Uni est le premier marché européen en termes de volume et de chiffre d’affaires réalisés en ligne.

Realex

Page 89: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

89 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Realex a également été choisie par HSBC Royaume-Uni pour leur fournir un ser-vice de passerelle dédiée pour les six prochaines années, et les résultats positifs se sont immédiatement fait sentir. En 2012, grâce à ce partenariat stratégique, Realex Payments a acquis 4 000 nouveaux clients, portant à 12 000 le nombre total de ses clients.

Les produits

Realex Payments propose trois principales solutions :

• L’offre « Realpay », pour les petites et moyennes entreprises,• L’offre personnalisée « entreprise », pour les grandes entreprises,• Les services de passerelle dédiés (marque blanche).

Realex est un pur PSP. Les commerçants doivent donc souscrire un « contrat de VAD » avec leurs banques avant d’intégrer la passerelle de paiement sur leur site Web.

Realpay est la principale offre de l’entreprise. Ce forfait coûte 29 € par mois et est tout particulièrement destiné aux petites et moyennes entreprises. Il n’y a pas de frais d’intégration et l’offre inclut 350 transactions par mois.

Si un commerçant dépasse le nombre de transactions comprises dans le forfait, une commission de 0,12 € sera alors prélevée sur chaque transaction. Toutefois, la société indique que les PME ont généralement tendance à ne pas dépasser ce nombre.

Le forfait Realpay offre la possibilité de gérer les transactions depuis le back-office, d’avoir un VT (terminal virtuel) qui permet d’accepter les paiements par téléphone et sur Facebook, d’appliquer l’option 3DS et de personnaliser toute la page de paie-ment.

Les grandes entreprises : Realex propose des solutions sur mesure pour chaque grande entreprise, individuellement. Les caractéristiques de l’offre dépendent de la taille de l’entreprise et de ses besoins spécifiques. Cette offre inclut également des services de conseil.

Realex Payments est connecté à trente banques en Europe, ce qui permet à ses clients d’augmenter leur taux d’autorisation mais également de payer moins cher. Les clients peuvent bénéficier d’un large éventail d’options, comme les paiements récurrents, le traitement multidevise, la conversion dynamique de devises, la page de paiement hébergée ou l’application API.

Services de passerelle dédiés : une autre partie de l’activité de Realex Payments consiste à développer des passerelles de paiement en marque blanche pour les banques. En d’autres termes, une banque peut décider de développer sa propre

Realex

Page 90: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

90 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

passerelle de paiement, comme Citelis du Crédit Mutuel ou SP PLUS de la Caisse d’Épargne, plutôt que de n’avoir que les contrats de VAD du commerçant. Realex développe, commercialise et gère ces types de systèmes PSP en marque blanche, en incluant un support commercial et d’intégration complète.

Parmi les scoops concernant Realex, il semblerait qu’après son contrat déterminant avec HSBC au Royaume-Uni, Realex soit sur le point de signer deux nouveaux contrats de marque blanche avec deux autres banques.

Positionnement

Realex est en fait un puissant opérateur européen de services électroniques payants, bien que sa croissance ait été principalement réalisée au cours des deux dernières années.

Les clients de l’entreprise sont essentiellement des petites et moyennes entreprises (80 %) appartenant à toutes les typologies. Les grandes entreprises appartiennent principalement aux domaines des assurances (AXA, Generali), des compagnies aé-riennes (Airlingus, Virgin Airlines), des sites de jeu de poker réglementés, des mobiles (Vodafone, 3 Mobile et O2) et des sites de jeux en ligne (Paddy Power).

Les principaux concurrents de Realex sont les banques (avec leurs marques blanches) ainsi que PayPal, Paybox et Ingenico Payment Service.

Forces

La société se concentre tout particulièrement sur la gestion de la relation client.

Le service de support est inclus dans l’offre de base et c’est l’un des meilleurs sur le marché, compte tenu de ses frais de soumission relativement faibles. Les plus grands comptes ont même un gestionnaire dédié qui est disponible 24/7 et qui peut être contacté directement sur son téléphone portable si besoin est. Le service de support basé à Dublin conseille et accompagne les clients lorsqu’ils doivent établir le contrat de VAD auprès d’une banque – ce qui peut parfois être long et difficile – et au cours du pro-cessus d’intégration. Realex qua-lifie son service « d’anglo-saxon », donc plus disponible que le ser-vice français habituel. De plus, une équipe d’opérateurs parlant français prend les appels en pro-venance des sociétés basées en France.

Realex

Figure 26. Intégration Realex

Page 91: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

91 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Realex affirme que la société n’a jamais perdu de grand compte et que c’est l’une de ses plus grandes fiertés. La satisfaction de ses clients est la priorité no 1 et au train où vont les choses actuellement, cette solution de paiement semble prometteuse, tout particulièrement pour les PME.

Conclusion

Realex a un avenir incertain en France à l’heure où nous publions ces lignes. La société n’a pas réellement réussi à passer le fort filtrage des institutions bancaires françaises pour faciliter son implantation et le marché, très compétitif en France, est plus difficile à percer pour cet acteur Irlandais.

Le PSP en lui-même reste professionnel et relativement complet, un client qui le choisirait ne devrait pas souffrir d’une déconvenue importante. Le positionnement en fait un acteur à considérer pour des sites Tier 4 ou 5. Au-delà, certaines fonctionna-lités risqueraient de faire défaut ou le risque que la société ne s’investisse plus dans le marché français pourrait faire peser un risque.

Realex

Figure 27. Réglages Realex.

Realex Payments5 rue de Helder75009 ParisMail : [email protected]él. 01 53 24 53 29Site : http://www.realexpayments.com

Page 92: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

92 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Be2Bill

Historique

Be2Bill est la solution de paiement online du groupe Rentabiliweb fondé par Jean-Baptiste Descroix-Vernier, spécialiste français de la monétisation d’au-dience et de contenus depuis 10 ans. Créée en 2002, la société connaît depuis une croissance continue. Implantée dans plusieurs pays, Rentabiliweb est également une entreprise cotée en bourse.

En 2011, Rentabiliweb Europe est agréée par l’autorité de Contrôle Prudentiel et rejoint le GIE Carte Bancaire, faisant de cette société l’une des plus profondément ancrées parmi les autorités de contrôle de la profession.

En 2012, le groupe a lancé sa solution de paiement multicanal pour le commerce en ligne, Be2Bill, inclus dans cette étude en raison de ses caractéristiques innovantes. Avec ce produit, Rentabiliweb a voulu intégrer son savoir-faire existant de création de back-office à l’aspect établissement acquéreur de flux.

Avec presque un milliard et demi de collectes prévues pour l’année 2014, cette société a pour ambition de devenir la banque du e-commerce en France.

Positionnement et activité

L’axe stratégique de Rentabiliweb est d’apporter de l’innovation parmi les nombreux moyens de paiement existants et de ne pas réinventer le énième moyen de paie-ment à « trois coins ».

Qu’est-ce qu’un système à trois coins ? Les wallets et les PSP font partie de cette catégorie car ils sont en contrat avec le porteur et le commerçant. L’opérateur de paiement fonctionne donc comme un intermédiaire technique entre les deux acteurs des achats online et constitue lui-même le « troisième coin ».

Le système à « quatre coins » ajoute aussi la banque à ce schéma. Quand l’e-com-merçant intègre un connecteur de paiement sur son site, il fait un contrat avec un prestataire technique de bout en bout et non plus avec un intermédiaire de paie-ment. Son système de paiement est qualifié de complet par Be2Bill car le flux passe directement de la banque du porteur à celle de l’acquéreur, en l’occurrence celle Be2Bill, qui a l’autorisation de jouer ce rôle.

Be2Bill

Page 93: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

93 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Spécificité

La spécificité de Be2Bill, être un établissement acquéreur, lui permet d’ouvrir des contrats VAD avec les e-commerçants et d’être également un PSP. Pour les e-commerçants, cela signifie qu’ils n’ont plus besoin de passer par deux interlocuteurs (Banque traditionnelle et PSP) pour disposer d’une solution de paiement par carte bancaire sur leur site. Forts de ce positionnement unique, Be2Bill a développé des fonctionnalités spécifiques qui convergent vers un seul but : optimiser l’étape de paiement.

Be2Bill est donc un système de paiement et pas seulement un prestataire technique, il rejoint ainsi les banques dans leur capacité à établir un contrat VAD et acquérir les flux. Il se distingue de celles-ci par le fait que sa plate-forme technique d’acquisition de flux lui est propre, alors que celle de nombreuses banques est un PSP en marque blanche.

Ainsi l’un des principaux avantages mis en avant par Be2Bill, soit le fait que la gestion et la consolidation financière se font au sein du même back-office, les paiements collectés sur un site sont ainsi directement rapprochés de l’écriture sur le compte.

L’argument souvent évoqué par les concurrents des PSP bancaires et de Be2Bill est que le contrat VAD est un moyen « d’attacher » l’e-commerçant à son connecteur de paiement, mais le confort a toujours un prix.

Quelques éléments clés

Be2Bill met en avant plusieurs aspects dans son offre :

• apporter une prestation technique pour optimiser le taux de conversion ;• lutter efficacement contre la fraude et réduire ses sinistralités ;• fournir un outil de management global pour suivre l’encaissement entre le moment de contact avec le client qui constitue son panier jusqu’au moment de la réception des fonds sur le compte bancaire du commerçant.

En tant qu’établissement acquéreur, Be2Bill gère le flux financier, mais la société doit également apporter aux clients des garanties financières, au même titre qu’une banque, avec reporting trimestriel à faire auprès de la Banque de France, sur la lutte anti-blanchiment et la garantie des fonds financiers.

Be2Bill affirme assumer les risques pour les e-commerçants et gérer la compen-sation et le flux avec un numéro BIC propre de gestion et de couverture de risque, comme les banques. Cependant, la transaction elle-même ne fait pas l’objet d’une garantie et donc d’un remboursement en cas de fraude, pas plus que chez la plupart des autres acteurs du reste.

Be2Bill

Page 94: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

94 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

La solution est actuellement principalement utilisée par des grands comptes, qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 500 000 € par an.

Be2Bill cible son offre selon les besoins spécifiques des e-commerçants et est par-ticulièrement concentré sur trois niches :

• e-retail (la plus grande),• e-tourisme (la plus consommée en ligne),• vente de contenus digitaux (la plus forte croissance).

Quelques exclusivités

Le partenariat de Rentabiliweb avec Payvision a ouvert la compagnie à l’internatio-nal et le récent partenariat avec Evoke lui a permis de lancer sa solution de Click & Collect, avec paiement intégré. Le but de Be2Bill avec ce dernier partenariat est double : il permet en premier lieu de réconcilier les grands réseaux de succursales et franchisés avec l’e-commerce, en leur offrant la capacité de ventiler automatique-ment les revenus générés par l’e-commerce.

Il apporte également une solution simple et efficace de paiement en point relais, associant encaissement, identification et traçabilité. L’avantage immédiat est bien sûr de limiter drastiquement les fraudes liées aux livraisons en points de retrait grâce au paiement de proximité avec saisie du code PIN.

Be2Bill

Figure 28. Retargeting Be2Bill.

Page 95: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

95 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

De plus, cela a l’avantage de favoriser la conversion (paiement One-Click par exemple) lorsque le choix de la livraison est un point relais.

Be2Bill est également en train de finir l’intégration des grandes évolutions du paie-ment qui apparaîtront en 2014 : l’introduction des virements/prélèvements SEPA (SCT & SDD) et le déploiement des wallets. Enfin, il n’est pas impossible que le groupe soit en passe de devenir également un établissement de crédit.

Be2Bill

Figure 29. Fonctionnement One-Click Checkout.

Page 96: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

96 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

Actuellement, Be2Bill est une locomotive à la française, conçue et développée par l’un de ces visionnaires du numérique, Jean-Baptiste Descroix-Vernier. À l’instar de Jacques-Antoine Granjon ou Xavier Niel, Jean-Baptiste Descroix-Vernier a vu un horizon online et s’est employé à atteindre son but au travers de son groupe, Ren-tabiliweb.

Mais l’aura de son PDG est loin d’être la seule force de Be2Bill. Le groupe a su trou-ver un positionnement très particulier en devenant lui-même une banque, tout au moins par certains aspects. Cela permet à la solution de fournir à l’e-commerçant un service très complet, très logique et parfaitement intégré, qui rapproche les ventes du site des sommes perçues, simplifiant ainsi la comptabilité.

C’est un PSP qui fournit la possibilité d’avoir un contrat VAD directement auprès de ses services, sans passer par une banque, ce qui simplifie souvent la tâche. À l’in-verse de certains acteurs, Be2bill semble se porter admirablement bien et bénéficie d’une croissance soutenue. C’est une solution PSP qui se dirige vers le cross-canal avec le Click & Collect et qui s’adapte bien aux sites de Tier 3. En Tier 2, si le besoin de collecte de nombreuses devises dans plusieurs pays devient clé, la solution ne sera peut-être pas la plus complète, mais en dehors de ce cas de figure, Be2bill mérite certainement d’être considéré.

Be2Bill

Be2Bill55 rue Raspail92300 Levallois-PerretMail : [email protected]él. 0 811 490 490Site : http://be2bill.com

Page 97: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

97 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

HiPay

Historique

HiMedia Groupe est expert des médias digitaux depuis 1996 et organise ses activités autour de deux pôles :

• HiMedia : la première régie publicitaire indépendante en Europe, propose aux annonceurs et agences une offre centrée sur quatre piliers (Adexchange – Vidéo – Mobile – Opérations spéciales) pour une communication digitale optimale.

• HiPay : acteur du paiement en ligne qui propose, via ses plates-formes, des solutions sécurisées à adapter aux problématiques des e-commerçants et édi-teurs de contenus numériques.

Le groupe est aussi à la tête de plusieurs titres éditoriaux en ligne mais aussi papier, comme le célèbre site jeuxvideo.com, et détient des participations dans latribune.fr. Curieusement, il est assez proche de Be2bill dans son histoire, passant de la publi-cation de contenu et la génération de trafic au paiement en ligne. La comparaison s’arrête ici cependant, car les deux groupes ont des approches différentes de la problématique du paiement.

Le groupe compte environ 470 employées et déploie son activité dans huit pays d’Europe. HiMedia Groupe a aussi des accords spéciaux avec les États-Unis, le Brésil et la Fédération Russe. Entre 2008 et 2013, le Groupe a fait progresser son chiffre d’affaires global de 136 à 185 millions d’euros.

Cette analyse est focalisée sur la division paiement en ligne du groupe et aux diffé-rents types de solutions qu’elle propose. Celle-ci décline ses services en trois offres principales, disponibles pour tous les types d’e-commerçants, des PME aux grands comptes.

Le groupe a débuté cette activité il y a plus de 10 ans dans le domaine de la monéti-sation des biens digitaux via des solutions de micropaiement, notamment au travers d’Allopass. Cette solution dédiée aux micros transactions a été utilisée sur un grand nombre de sites, notamment dans l’industrie du jeu ou de la billetterie. En 2009, la société conçoit son propre porte-monnaie électronique permettant aux marchands de monétiser leurs produits et services en ligne, en acceptant des paiements non seulement effectués par carte bancaire, mais aussi par des moyens locaux inter-nationaux (HiPay Wallet). La dernière arrivée est la solution HiPay Fullservice, plate-forme de traitement des transactions bancaires en ligne de type « collecteur ».

Les solutions de paiement d’HiPay sont certifiées par une double licence bancaire d’Établissement de Paiement et d’Émetteur de Monnaie Électronique. À ce

HiPay

Page 98: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

98 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

titre, la société doit donc suivre les mêmes règles que les banques sur la conser-vation des données et ce statut l’oblige également à être rigoureuse vis-à-vis des marchands qu’elle accepte.

Positionnement

HiPay Wallet

Grâce à la gestion multicompte et multidevise, le produit wallet d’HiPay permet au marchand de développer sa clientèle à l’international tout en améliorant la satisfac-tion de ses clients, augmentant ainsi son taux de transformation. Il est également possible de paramétrer des formules d’abonnement sur son site grâce au porte-feuille électronique de HiPay. (Cette offre spécifique est dédiée aux TPE et PME.)

HiPay Fullservice

Cette nouvelle offre, qui a vu le jour en avril 2013, après 18 mois de R & D, est desti-née à des sites opérant un grand nombre de transactions et qui ont une forte volonté de développement à l’international. L’offre en question prend le nom de Collecteur ou bien Solution full-service car elle constitue un lien unique entre l’e-commerçant et ses partenaires (techniques, juridiques, bancaires, administratifs…). L’éditeur est d’ailleurs perçu par ses concurrents comme très agressif dans sa tarification, afin de faire percer son offre sur le marché français.

La mise en place de la solution Collecteur facilite le déploiement des sites mar-chands à l’international grâce aux liens d’HiPay avec un vaste réseau de banques et moyens de paiements locaux. Les solutions de paiement les plus pertinentes en Eu-rope sont proposées aux e-commerçants sur tous les terminaux (ordinateur, mobile, tablette, etc.) afin de répondre à tous leurs besoins de mobilité et flexibilité. L’activité de collecteur permet donc aux e-commerçants de travailler sans avoir à établir de contrat direct avec chaque partenaire puisqu’ils bénéficient de l’infrastructure mise en place par HiPay Fullservice pour la connexion et la gestion des acquéreurs dans les différents pays.

Avec la plate-forme HiPay Fullservice, HiPay se positionne comme un important acteur de l’optimisation du traitement des transactions sur Internet. La stratégie de la société repose sur la mise à disposition, auprès des e-commerçants, d’un panel de modules permettant l’optimisation de la lutte contre la fraude, l’augmentation du taux de succès de la carte bancaire et des ventes à l’international.

Un des aspects clef de la solution est également l’optimisation du temps consacré à la gestion des paiements par la mise à disposition d’une interface intuitive et orientée client (réconciliation, monitoring, statistique, etc.). Le back-office, à l’instar de celui de Be2Bill, permet de collecter et de rapprocher des paiements de bout en bout, en multiboutique, multicompte, multidevise et multimoyen de paiement.

HiPay

Page 99: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

99 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Pour la société, « vendre davantage, plus vite et plus loin, tout en minimisant les risques ».

Spécificités

Les développements de la plate-forme HiPay Fullservice se sont concentrés entre autres sur la création d’un module de lutte contre la fraude de dernière généra-tion qui, au-delà de l’efficacité vantée par chacune des solutions de paiement, offre la possibilité au marchand de paramétrer les filtres et décider quelles transactions accepter et lesquelles ne pas accepter.

Habituellement, ce processus se fait manuellement, ce qui constitue un problème pour les gros comptes qui ont des milliers de transactions par jour, à moins d’avoir une ou deux personnes dédiées à ce traitement.

Quelle est la différence avec les autres systèmes de détection et prévention de la fraude, type 3DS ?

Les modules antifraude d’autres plates-formes de paiement, ainsi que le système de scoring Fia-Net, identifient souvent comme tentatives de fraude les tentatives de connexion provenant d’autres lieux que l’adresse typique du client ou qui ont des filtres très stricts sur le montant de la transaction ou l’adresse IP de l’utilisateur.

Dans ces cas, les outils antifraude voient la situation en noir ou blanc. Soit le paie-ment passe, soit il ne passe pas. Avec HiPay (et certains autres comme Adyen), il existe une zone de « gris » dans laquelle le marchand peut définir avec le collecteur quel type de transaction doit être validé manuellement. Ainsi, au lieu de refuser des transactions automatiquement, ou d’en traiter des milliers à la main, les transactions sont mises en attente et analysées par le fraud manager qui pourra les valider ou les refuser. De cette façon, il y a un moindre risque de perte de ventes et le taux de transformation s’en trouve amélioré, jusqu’à 3 % annonce-t-on chez HiPay.

Autre point fort de la solution HiPay Fullservice : la facilité de la réconciliation ban-caire. Habituellement, pour un numéro de commande spécifique, le marchand se

HiPay

Figure 30. Contrat HiPay.

Page 100: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

100 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

retrouve avec une référence sur le site, un numéro de carte pour le PSP, une réfé-rence de transaction qui compte pour la banque et éventuellement d’autres réfé-rences, selon si on a d’autres couches de services intégrées (Fia-Net, etc.).

Avec toutes ces informations il devient compliqué et laborieux pour un marchand de récupérer toutes les données d’une transaction spécifique. Cela devient compli-qué mais nécessaire, notamment quand un client demande un remboursement, un échange ou fait un retour. HiPay Fullservice est acteur sur toutes ces couches et il consolide toutes les données pour fournir un seul numéro au marchand, dans le but de faciliter l’usage des outils de tracking et lui faire gagner du temps.

L’outil de gestion de droits de la solution HiPay permet de donner des droits res-treints à des employés qui ne doivent pas avoir connaissance de certaines informa-tions confidentielles, et des droits élargis à certains autres collaborateurs de l’entre-prise comme le DAF, par exemple.

Autre avantage concurrentiel que nous considé-rons intéressant d’aborder : la possibilité d’avoir des vues consolidées de tous les sites du mar-chand dans le back-office en même temps, dans les cas où celui-ci gère une multiplicité de sites et ce même à l’international.

La solution de paiement Fullservice est encore jeune mais compte déjà des clients importants et internationaux. Le but à long terme de HiPay Ful-lservice est de devenir un protagoniste de l’en-vironnement des paiements online en Europe, tout en continuant à développer des modules et

back-office de dernière génération pour offrir des services innovants à ses clients.

HiPay

Figure 31. Back-office HiPay

Page 101: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

101 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

Souvent considéré par ses concurrents comme agressif sur ses tarifs, HiPay pro-pose à la fois un wallet, du micropaiement et un service de collecte, ce qui en fait un acteur très complet. Bien que moins visible ou implanté que beaucoup de grands noms étudiés dans cet ouvrage, HiPay dispose d’un service complet pouvant cou-vrir presque tout le spectre du Tier 5 au Tier 1.

Les références sont encore assez timides, même si HiPay est l’un des moyens de paiements accepté sur Facebook, TF1 ou Ubisoft. Il est difficile de savoir exacte-ment quelle part du CA de ces sociétés passe par HiPay, mais ces grands acteurs semblent s’être laissé convaincre.

HiPay

HiPay15-17 rue Vivienne75002 ParisMail : [email protected]él. 01 73 03 46 98Site : http://www.hipayfullservice.com

Figure 32. Back-office HiPay Fullservice.

Page 102: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

102 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Limonetik

Historique

La société a été créée en 2007 et se définit comme une plate-forme moné-tique SaaS qui a pour objectif la simplification et l’accélération de la connexion entre les moyens de paiement et les sites marchands.

Après un premier tour de table en 2008 et l’obtention de 1,8 million d’euros, Limone-tik a lancé un pilote avec les listes de mariage du magasin Printemps. C’est ensuite en 2010 que le lancement commercial officiel d’une offre commerciale a eu lieu. Li-monetik, à ce moment-là, connectait six moyens de paiement avec ses marchands.

En 2011, le deuxième tour de table a permis à l’entreprise de lever 5,1 millions d’eu-ros puis 1,6 million en 2013. Aujourd’hui, Limonetik connecte 40 moyens de paie-ment avec 100 marchands pour un volume d’affaires multiplié par quatre en 2013.

Le volume des transactions sur la plate-forme augmente constamment et s’élevait à 4 millions d’euros en 2010, 15 millions en 2011 et 2012 et environ 35 millions d’eu-ros en 2013. Limonetik prévoit un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en 2014(10).

Positionnement

Limonetik est une plate-forme monétique SaaS qui a un rôle d’intermédiaire entre les acheteurs, les moyens de paiement et dont le but est d’intégrer des moyens de paiement alternatifs autres que la classique carte bleue.

Cette plate-forme n’est donc pas un concurrent des PSP, wallets et autres moyens de paiement, car elle a un positionnement très spécifique par rapport aux autres solutions de paiement analysées dans cette étude. Limonetik se positionne comme un complément aux PSP, comme un moyen pour enrichir l’expérience des consom-mateurs sur les sites e-commerce en leur permettant d’utiliser des moyens de paie-ment alternatifs comme des cartes cadeau, des cagnottes, des coupons et autres.

Son positionnement est donc celui d’un accélérateur et facilitateur de paiement, qui a pour but de gérer la complexité des différents moyens de paiements, les mélanges de flux et les nouvelles pratiques qui continuent à apparaître sur la grande scène du paiement en ligne.

La R & D qui a donné vie à Limonetik est le fruit d’une réflexion autour des manques des connecteurs de paiement et du besoin que cela engendre chez les e-commer-çants et les consommateurs. Limonetik considère que le défaut plus important des PSP est leur hétérogénéité. Ceux-ci, en fait, offrent souvent des pages et des expé-riences d’achat plutôt pauvres qui donnent une impression de rigidité au processus.

Limonetik

(10) http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/christophe-bourbier-christophe-bourbier-levee-limonetik.shtml

Page 103: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

103 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Bien que cela soit au centre des réflexions de nombreux acteurs, la société consi-dère que le manque d’ergonomie de la page de paiement des sites, où la présence de la marque est trop faible, est un point clé.

Limonetik propose d’offrir plus de services aux clients, des live chats, des services d’assistance, de l’accompagnement, la possibilité de faire des réductions et pro-motions et de maîtriser le parcours des clients pour qu’il soit plus fluide. Ses cibles principales sont les gros moyens de paiement et les gros sites marchands qui ont besoin d’atteindre un bassin de clientèle de plus en plus ample et de s’adapter aux moyens de paiement que ceux-ci ont à leur disposition.

Activités

La plate-forme répond à plusieurs types de besoins et la R & D de la société déve-loppe sur deux axes :

• rester en contact avec les tendances du paiement, en s’informant sur les moyens que les clients ont dans la poche afin d’être capables de développer des outils adaptés ;• simplifier tous les freins techniques, offrir l’intégration en une seule fois, réu-tiliser les canaux existants ou utiliser des canaux très proches de ceux des cartes bancaires, peu importe le moyen utilisé. Limiter les freins revient souvent à limiter les coûts.

La solution Limonetik s’intègre comme un moyen de paiement classique soit au travers d’un WebService, soit d’un plug-in. Une fois l’intégration effectuée, il n’est pas nécessaire de faire des interventions techniques pour ajouter, par la suite, des moyens de paiement sur la page de paiement.

Une des spécialités de Limonetik est de créer des moyens de paiement prépayés et de dématérialiser ceux déjà existants pour les rendre utilisables sur le Web, comme dans le cas des Ticket Restaurant, par exemple. Récemment, la plate-forme a ajouté les Chèque-Vacances à ses solutions, offrant la possibilité aux utilisateurs de dépen-ser leurs « cartes cadeau » papier en ligne et aux voyagistes d’améliorer leur panier moyen.

Le système de Limonetik passe au travers d’une CVD (carte virtuelle dynamique) qui permet au marchand d’accepter tous les moyens de paiement alternatifs, comme un paiement classique par carte bancaire. Ces moyens comme les cagnottes, les coupons, les cartes de fidélité, les cartes cadeau et autres viennent s’ajouter aux classiques paiements mobiles et carte de crédit, au travers d’un seul connecteur simple, qui au final convertit toutes ces transactions en une simple transaction CB pour le marchand.

Dans le cas où une carte cadeau est utilisée en complément d’une carte bancaire, Limonetik permet de faire le paiement en une seule fois.

Limonetik

Page 104: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

104 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Limonetik exerce aussi une activité de conseil, nécessaire pour évangéliser et créer une relation de confiance entre les marchands et les moyens de paiement. Étant donné l’aspect original de la solution et le manque d’informations exhaustives sur les moyens de paiement alternatifs, cela semble nécessaire en effet.

Limonetik travaille aussi bien en direct avec les moyens de paiement : groupes ban-caires, programmes fidélité, pots communs et autres, pour faciliter leur intégration dans leur connecteur qu’avec les sites marchands, où la société aide à gérer plus facilement les nouveaux moyens de paiement.

L’avenir

En matière de nouveautés, la société envisage de s’étendre en Angleterre et en Allemagne où des accords avec les acteurs principaux des paiements en ligne et les marchands sont en cours de négociation. La dernière levée de fonds, datant d’août 2013, servira justement à répliquer ce modèle français à l’international.

Récemment, Limonetik a aussi établi un partenariat avec UKash, une réserve d’argent rechargeable disponible dans près de 460 000 points de vente à travers 57 pays, dont 42 000 en France. La mission de Limonetik est d’accélérer le dévelop-pement d’UKash sur le Web français, en le rendant disponible sur les plus gros sites d’e-commerce, sans avoir à se connecter aux multiples plates-formes de paiement (PSP) et sans intégrations lourdes avec les back-offices des marchands.

La plate-forme Limonetik travaille en ce moment sur le développement de nouvelles solutions dédiées aux assurances et aux agences de marketing, souhaitant ainsi élargir son offre et s’insérer sur des nouveaux marchés.

Figure 33. Schéma Limonetik

Limonetik

Page 105: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

105 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Enfin, le dernier partenariat conclu par Limonetik est celui avec la société française LYDIA, important acteur du marché des Apps dédiées au paiement sur mobile. Les utilisateurs desdites Apps pourront bientôt régler leurs achats auprès des commer-çants de proximité, les artisans, professionnels de la restauration, etc., avec les moyens de paiement digitaux connectés avec Limonetik sur leur mobile. Les deux sociétés partenaires, pareillement à d’autres acteurs importants comme PayPal, se concentrent de plus en plus sur le paiement « physique ». Ils visent à faciliter le paie-ment instore avec des moyens de paiement digitaux/dématérialisés et permettent aux commerçants physiques d’accepter une grande variété de moyens de paiement (papier, carte, wallet, coupons) sans avoir besoin de connaître le fonctionnement de chacun.

Conclusion

Faire percer un connecteur de paiement est toujours une gageure dans un marché déjà très riche en offres. Limonetik se différencie par sa capacité à intégrer des moyens de paiement alternatifs et ce connecteur peut venir en renfort d’un PSP classique ou même, éventuellement, le remplacer. La société est jeune et pleine d’ambition, son modèle reste à prouver mais le principe est séduisant.

Limonetik

Limonetik13 boulevard de Rochechouart75009 ParisMail : [email protected]él. 01 75 77 01 00Site : http://limonetik.com

Page 106: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

106 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Conclusion

Points communs et différenciation

Tous les acteurs vous parleront de l’intégration graphique, de la lutte contre la fraude et du mobile. Ces besoins sont universels certes, tous ne les traitent pas de la même manière c’est certain, mais au final la fonctionnalité existe chez chacun.

Alors qu’est-ce qui les différencie en définitive ?

Doit-on choisir un PSP, un wallet ou un collecteur?

Comme nous avons pu le voir, les trois ont une approche assez différente.

En synthèse, le wallet permet au client d’utiliser un outil qu’il connaît déjà et avec lequel il a différentes activités. C’est un confort pour lui, mais le coût par transaction est en général relativement élevé. Il n’oblige pas le marchand à avoir son propre contrat VAD. C’est une solution très simple à mettre en place et à intégrer, un choix assez évident pour un site qui débute et qui fait peu de transactions.

Le PSP vise, lui, à offrir des services plus ou moins innovants et il requiert que vous établissiez un contrat VAD avec votre banque. Le PSP est en général mieux placé en termes de coûts de transaction et chacun d’entre eux va ensuite déployer un certain nombre de services connexes. C’est un choix logique pour un site ayant une activité principalement dans un pays, qui souhaite optimiser son intégration à sa chaîne de traitement, tout en maintenant des coûts par transaction abordables. Il faut compter en général un coût d’intégration initial faible, ce qui en fait une solution pour les sites de taille moyenne ou les grands sites, mais présents principalement dans un pays.

Le Collecteur (ou PSP fullservice) est, lui, un système qui vise à offrir un back-of-fice unique permettant une traçabilité simple de toutes les transactions de bout en bout, allié à une capacité de collecte multidevise et multimoyen de paiement. Il ne nécessite pas l’ouverture de contrat VAD ou équivalent auprès des différents établis-sements, ce sont ses propres contrats qui sont utilisés pour collecter les fonds qui sont reversés ensuite au marchand. C’est un choix logique pour des sites interna-tionaux, qui utilisent plusieurs boutiques, plusieurs monnaies, dans plusieurs pays. Les usages étant différents dans chaque pays, le collecteur s’occupe de prendre en charge les différents moyens de paiement répandus dans un pays.

Conclusion

Page 107: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

107 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Avoir plusieurs connecteurs de paiement?

En premier lieu, pour un e-commerçant, laisser à sa clientèle la possibilité de régler ses achats selon ce qui lui paraît le plus pratique est un point essentiel. Si un client est rassuré par PayPal, ou au contraire y est allergique, il vous faut avoir ce wallet et un autre connecteur.

De la même façon, avoir un connecteur qui accepte les paiements alternatifs et per-met au client de payer son panier avec des cagnottes ou des cartes de fidélité, peut considérablement augmenter les ventes ou le taux de transformation. Dans le cas d’une cagnotte ou de chèque-vacances, si un site de tourisme comme une station de ski vend ses forfaits en ligne, il est probable que ce soit un mouvement pertinent.

Si nous regroupons les e-commerçants dans quelques catégories types, il devient facile d’envisager certains cas où la logique du « multiconnecteur » semble intéres-sante :

• Site de cadeaux, voyages, biens dématérialisés : Wallet + Paiement alternatif + PSP en option.• Site de CE ou de fidélisation : Paiement alternatif + Wallet.• Petits sites : Wallet.• Site de moyenne taille : Wallet + PSP.• Grand site présent en France : PSP ou Collecteur.• Site présent à l’international : Collecteur.

Certaines activités présentent des spécificités pouvant rendre très pertinente l’offre d’un partenaire de paiement, comme les voyagistes qui peuvent accepter des chèques vacances par l’entremise de Limonetik.

Les cas des microtransactions

Il semble complexe de payer le montant des frais standards d’un connecteur de paiement, qui s’établissent en général entre quelques dizaines de centimes d’euros et quelques euros par commande alors que la transaction à régler est de quelques euros. À l’extrême, pensez un site vendant de la musique pour 99 centimes d’euro par morceau. Il est inconcevable de payer ne serait-ce que 15 centimes de frais par morceau vendu.

Dans ce cas, certains acteurs ont une formule tarifaire spéciale, permettant de limiter le coût par transaction à un montant raisonnable.

PayPal, Be2Bill, HiPay (avec AlloPass) et Buyster proposent différentes formules dans ce domaine.

Conclusion

Page 108: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

108 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Fidélisation

Il est assez étonnant de ne pas trouver de systèmes de fidélisation de la clientèle envers le connecteur de paiement. S’il était possible, par exemple, de gagner des « miles » ou des points ou même des euros en cash back si l’on emploie un connec-teur de paiement plutôt qu’un autre, il est probable que les clients d’un site choisi-raient de préférence un connecteur en particulier.

Ce système existe dans le monde des cartes bancaires « classiques », comme Ame-rican Express qui fidélise ses clients grâce aux « miles » qui leur permettent d’acqué-rir des billets d’avion. Il est étonnant que dans le monde du virtuel, les connecteurs de paiement ne se soient pas encore alliés avec ces programmes ou même n’aient pas encore créé les leurs.

Le volume comme clé du développement

Il n’existe que très peu de sites « viables » en termes de volumes pour un acteur du paiement en ligne. Lorsque l’on sait qu’un connecteur de paiement réalise son CA à partir d’une fraction de celui réalisé par son client et que 80 % de ses clients réa-lisent moins de 100 transactions par mois, cela limite le périmètre en France. Un peu moins de 15 % des sites présentent une volumétrie permettant aux intermédiaires du paiement de vivre et seuls 5 000 sites en France représentent le « haut du mar-ché », avec plus de 1 000 transactions par mois.

Rappelons qu’avec un panier moyen autour de 90 € et 1 000 transactions par mois, le connecteur ne touchera au maximum que 2 à 3 % de ce montant et en général moins de 20 centimes d’euro, ce qui met la rémunération apportée par un site déjà important à quelques milliers d’euros par mois tout au plus.

Il est donc essentiel pour la majorité des acteurs de regrouper beaucoup de transac-tions pour vivre, au travers de très nombreux clients. C’est un marché de volumes, où le bas de la pyramide est nettement plus large que le haut. De surcroît, les très grands sites sont déjà quasiment tous équipés et, pour acquérir ou garder la réfé-rence, les connecteurs pratiquent des tarifs tout à fait décourageants pour leurs concurrents, les très grands sites ne sont donc pas forcément très profitables.

À l’instar de Wexpay, qui a mis fin à son activité en octobre 2013, il est probable que d’autres acteurs se rendent compte que l’activité n’est pas forcément rentable (ou trop concurrentielle) dans les mois ou années à venir et des consolidations sont à prévoir.

Conclusion

Page 109: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

109 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Evolution des acteurs

Ce milieu est par essence relativement propice à la consolidation comme l’ont mon-tré les rachats d’Ogone et de Paybox. Bien que les acteurs des transactions moné-taires du monde physique soient de bons acquéreurs potentiels, ils ne sont pas les seuls. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer les PSP historiques comme l’excellent Cybermut du Crédit Mutuel, déjà très bien conçu pour une activité internationale ou même tout simplement les PSP en marque blanche des autres banques, qui sou-haitent aussi faire fructifier leur vivier de TPE/PME.Au final, plusieurs chemins semblent se dessiner.Certains acteurs sont en position de se faire racheter, d’autres, étrangers, vont sûre-ment tenter de s’implanter en France.

Il est complexe de lire toutes les cartes, mais ceux déjà rachetés ou trop gros pour être des cibles sont installés durablement dans le paysage et vont faire évoluer leurs offres pour acquérir plus de parts de marché.

Cela vaut pour PayPal, qui avec ses innovations et Here, vise à élargir son marché, mais aussi pour Paybox et Ingenico Payment Servicesqui, depuis leur rachat, vont participer à la consolidation de leur groupe. Kwixo, adossé au Crédit Agricole, pour-rait, lui, devenir une forme de PayPal Here aussi, avec de la transaction B2C par l’entremise de téléphones portables. Atos est quant à lui dans une position confor-table qu’il va tenter de conserver face aux jeunes pousses innovantes, probablement en allant plus à l’international.

Le secteur reste très chargé cependant et tout le monde ne survivra pas, ou pas seul. Limonetik est dans une position où il doit percer rapidement pour être viable à terme.

Be2bill est un cas un peu spécial avec sa volonté de maîtriser la chaîne de bout en bout, il est probable que le groupe continuera à innover dans ce domaine, peut-être en amenant une forme de crédit à la consommation à ses clients.

Buyster a semblé très simpliste dans son approche, très confiant dans le fait que la base de clients des trois opérateurs alliés dans son capital serait suffisante pour assurer son succès. À ce jour, rien ne semble moins sûr et Buyster est encore peu présent dans le paysage, alors que ses concurrents se développent rapidement. Bien que l’offre soit dans l’air du temps en ce qui concerne le mobile, tous les autres acteurs ont déjà intégré ce point depuis longtemps dans leurs offres, privant ainsi quelque part Buyster de son « originalité ».

Conclusion

Page 110: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

110 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Annexes Glossaire

2FATwo Factor Authentication. Identification par deux facteurs dis-tincts, souvent l’un est connu et l’autre est possédé physique-ment.

3D SecureSystème de 2FA lié à l’industrie bancaire visant à sécuriser les transactions.

AcquéreurÉtablissement qui a le droit d’accepter un moyen de paiement Visa/Mastercard pour le compte d’une banque.

APIApplication Programming Interface. Passerelle permettant de dialoguer avec un élément logiciel, sans en appeler son interface graphique par exemple.

B2BBusiness to Business, activité commerciale entre entreprises ou entre professionnels.

B2B2C

Société vendant un service ou un bien à une entreprise qui elle revend ses clients finaux qui sont des particuliers. Par exemple un grossiste qui vend des pièces à un garage, qui lui-même les vends à ses clients.

B2CActivité commerciale entre une entreprise et un particulier. Par exemple une marque de vêtement qui vend sa production à un particulier.

C2C Activité de particulier à particulier.

Click & Col-lect

Fonctionnalité grâce à laquelle les consommateurs peuvent com-mander un produit en ligne et aller le retirer ensuite en magasin. Pour mettre en place ce service, le stock du magasin doit être connecté en temps réel avec le site marchand et indiquer ses dis-ponibilités.

Connecteur de paiement

Intermédiaire qui permet aux commerçants d’accepter des paie-ments sur leurs sites.

CRMCustomer Relationship Management. Base de clients et système de gestion de la relation avec ceux-ci.

Cross-canal, multi canal & Omni canal

Vente utilisant plusieurs moyens de distribution en relation les uns avec les autres, comme le téléphone, l’Internet, la tablette. Les différents canaux interagissent entre eux et se croisent, au contraire du multicanal.

Cross-selling

Stratégie qui consiste à vendre des produits complémentaires à partir du dernier achat effectué par le consommateur. Le but du cross-selling est d’augmenter les entrées provenant de ce client particulier ou bien de protéger la relation avec les clients en se montrant intéressé aux besoins qu’il peut avoir.

Crypto cur-rency, mon-naie virtuelle

Monnaie virtuelle, comme par exemple Bitcoin, reposant sur un algorithme de chiffrement plutôt que sur une banque centrale pour gérer l’émission de nouvelle quantité de monnaie.

CVD Carte virtuelle dynamique

Glossaire

Glossaire

Page 111: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

111 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

DCC Dynamic Currency Conversion

DSS

Data Security Standard, standard de sécurité des données pour les industries connecteurs de paiement créées par PCI SSC. Est aussi appelé DSS, le système Digital Store System de Demand-ware. La confusion est levée par le fait que le terme DSS (dans le sens de la sécurité) est souvent accolé à PCI (PCI/DSS).

FEVAD Fédération d’E-commerce et de Vente À Distance.

GIE Carte Bancaire

Organisme chargé de la gestion du système interbancaire et de la garantie de fiabilité, simplicité et sécurité des transactions.

GIE CB Groupement Intérêt économique carte bancaires

Marque blanche

Distribution d’un produit ou service par un tiers sous son propre nom.

Moyen de paiement

Forme de paiement que le client décide d’utiliser pour acheter des produits ou des services.

NFC Near Field Communication / Communication à courte portée.

One clicFait de pouvoir payer simplement en cliquant sur un bouton, sans ressaisir son numéro de carte bancaire, car celui-ci a été mémo-risé par le site concerné.

PCIPayment Card Industry, secteur économique des moyens de paie-ment par carte.

PSP

Payment Service Provider, compagnie qui permet aux sites e-commerce d’accepter les paiements effectués par carte bancaire et autres paiements bancaires (débit direct, transfert bancaire, etc.).

Reliquat

Quand on achète plusieurs produits et qu’un ou plusieurs ne sont pas disponibles tout de suite, il est possible d’être débité seule-ment pour les produits disponibles et d’être ensuite débité pour les autres produits, une fois qu’ils seront disponibles et livrés.

SCT SEPA Credit Transfer.

SDD SEPA Direct Debit / Prélèvement direct européen

SEPASingle Euro Payments Area, projet européen créé pour harmoniser les Single Euro Payments Area, paiements des 31 pays couverts (UE, Suisse, Norvège, Islande, Liechtenstein).

SSLSecure Sockets Layer. Système de chiffrement des conversations, derrière notamment le protocole HTTPS.

SVI Serveur Vocal Interactif.

TPEV Terminal de paiement électronique virtuel.

VADContrat de vente à distance signé avec une banque dans l’op-tique de réaliser des transferts d’argent électronique par CB.

Glossaire

Page 112: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

112 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Marques déposéesAdyen, Airlingus, Allopass, American Express, Android, Atos, Authorize.net, AXA, BanContact Mister Cash, Banque de France, Banque Populaire, Barclays, Be2Bill, BNP Paribas, Boku, Bouygues Telecom, Buyster, Caisse d’épargne, Carrefour, Cdiscount, Cisco, Citelis, CM CIC, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Cybermut, Cyber-plus Paiement, Cybersource, Darty, Décathlon, Discover Financial Services, Drupal Commerce, eBay, ELV, Epages, Etam, Evoke, Facebook, FEVAD, Fia-net, Flagship, France Telecom, Gameloft, Generali, Global Money Collector, Google, Google Wallet, Groupe Ingenico, HiMedia Groupe, HiPay Fullservice et Wallet, HSBC, iDeal, ING, iPhone, Isis, iTunes, JCB, Juniper Research, Kwixo, LCL, Limonetik, LYDIA, Lyra Network, MAE, Magento, MasterCard, Mercanet, MisterGoodDeal, Mopay, Natixis, NBS, NBS System, No Blue Screen System, O2, Ogone, Ingenico Payment Service, Opencart, Orange, OsCommerce, Oxatis, Oxid, Paddy Power, Paybox, Paylib, Pay-mentOne, PayPal et PayPal Here/Beacon, Payvision, PayZen, Peel Shopping, Point, PostFinance, PrestaShop, Price Minister, Realex Payments, Rentabiliweb, Samsung Galaxy S5, SEPA, SFR, Skrill Moneybookers, Slicos, SNCF, Société Générale, Soge-nactif, SP Plus, Square, Summit Partners, Thalys, Thelia, Ticket Restaurant, Ukash, Ulster Bank, V.Me, Vente Privée, VeriFone, Virgin Airlines, Virgin Mega, Visa, Voda-fone, 3 Mobile, Wexpay, Woo Commerce, Worldline Sips, WorldPay, Yankee Group, Zong sont des marques réservées ou déposées ou des noms d’enseignes apparte-nant à leurs propriétaires respectifs.

Ainsi que leurs logos, marques déposées et/ou les copyrights qui leur appartiennent. Si votre marque est citée dans l’étude et si vous souhaitez la retirer, n’hésitez pas à contacter les auteurs pour les avertir.

CopyrightsLe contenu de cette étude (en dehors des citations) et sa propriété intellectuelle appartiennent à NBS System et à ses auteurs. Aucune reproduction ou citation ne sont permises sans l’accord explicite des auteurs ou de NBS System. Une excep-tion est faite pour les structures de formation liées à l’Éducation Nationale telles que les universités, les écoles (d’informatique, de commerce ou d’ingénieurs) ainsi que les lycées et collèges. Cette étude ne peut pas être téléchargée ou mise à disposi-tion ailleurs que sur le site de NBS System.

Les graphiques créés par les auteurs (pas ceux fournis par les éditeurs) sont utili-sables gratuitement si et seulement s‘ils restent associés au nom et au logo de NBS System.

NBS System est le propriétaire exclusif de ce contenu.

2014, tous droits réservés, NBS System.

Marques déposées et Copyrights

Page 113: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

113 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

Les auteurs

Philippe Humeau, CEO and co-fondateur de NBS System en 1999.Après avoir obtenu son diplôme de l’EPITA en 1999, Philippe Hu-meau co-fonde NBS System et en devient le premier consultant en sécurité informatique. Il est maintenant Directeur Général et en charge du développement de NBS System. Philippe s’est spécia-lisé dans le e-commerce en 2006 en développant une expertise sur les plateformes ecommerce et leur optimisation des sites tou-jours plus efficace. Alexandra Radulescu, Chargée de mission marketing chez NBS System.Avec un diplôme de master en Sciences de la Communication obtenu près de l’Université de Bologne et une spécialisation en Stratégies de Marque et Branding au CELSA Sorbonne-Paris IV, Alexandra évolue dans les sphères spécialisées du web et du e-commerce, des stratégies cross-canal aux solutions de paiement en ligne. Elle travaille aujourd’hui sur l’innovation dans la concep-tion web et l’ergonomie des plateformes.

Les auteurs

Mentions légalesEditeur : NBS System, 8 rue Bernard Buffet, 75017 Paris, FranceImprimerie : Com’Tools, 3 parc de Brocéliande, 35760 Saint-Grégoire, FranceDate de sortie : septembre 2014Contact : +33.1.58.56.60.80, [email protected]

Page 114: Livre blanc connecteurs de paiement v1.0

Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

114 Livre blanc des connecteurs de paiement - © NBS 2014

S y s t e m

2013

www.nbs-system.com

Bureau en France8 rue Bernard Buffet - 750017 PARIS

[email protected] +33 1 58 56 60 80

Bureau au Royaume-uni133 Glasshouse Street - LONDON W1B 5DG

[email protected] 0845 527 6098

“N’hésitez pas à nous contacter pour du conseil, des formations, des conférences ou de l’infogérance.”