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Posters P1-Sténoses du conduit auditif externe. Résultats des canaloplasties Ben Gamra . O, Abid.W, Ben Ghrib.I, Nefzaoui.S, Romdhane .N, B.Haj Younes .F, Hariga.I , Mbarek .Ch. Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : Le conduit auditif externe est formé d’une charpente fibro-cartilagineuse en dehors, et osseuse en dedans tapissées par un revêtement cutané malpighien. Sa sténose, acquise ou congénitale, doit être prise en charge quand elle induit une rétention cérumineuse et/ou épidermique, une macération du conduit, une difficulté d’appareillage par voie aérienne ou de surveillance tympanique en cas de tympanoplastie associée. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 5 patients, opérés et suivis pour sténose du conduit auditif externe sur une période de 10 ans (2006-2015). Tous les patients ont bénéficié d’un examen clinique et audiométrique complet. Le scanner des rochers a été pratiqué dans tous les cas. Résultats : Il s’agit de 2 femmes, 2 homme et d’un enfant (âge moyen de 28,5 ans). Les signes fonctionnels étaient dominés par l’hypoacousie. L’examen a permis le diagnostic de la sténose. La sténose était congénitale chez 2 patients, bilatérale dans un cas. Elle était acquise post traumatique (1 cas), iatrogène (1 cas) et post infectieuse (1 cas). Le tympan n’était visualisé que chez 2 patients. Le scanner a permis de préciser les caractéristiques des sténoses (osseux et/ou fibreux) et d’explorer l’oreille moyenne et interne à la recherche d’une éventuelle malformation ou anomalie associée. Les patients ont été opérés : par voie postérieure dans 4 cas et par la voie conduit dans 1cas. Les sténoses étaient fibreuses chez 3 patients, osseuses chez 2 patients. Un calibrage prolongé du conduit a été réalisé dans tous les cas. Un bon résultat anatomique à moyen terme a été observé dans 3 cas. L’audition s’est améliorée chez 2 patients (en moyenne de 20 dB), pour les autres elle est restée inchangée. Le recul est en moyenne de 4 ans et 1mois. Conclusion : Le diagnostic de la sténose du CAE auditif externe est clinique. L’exploration radiologique permet de préciser les caractéristiques de la sténose. La canaloplastie permet d’assurer un gain auditif et établit un cadre pour un éventuel appareillage. La cicatrisation est induite, en règle, par l’apport d’une greffe de peau ou d’un lambeau, selon l’importance de la perte de substance et la qualité de l’os sous jacent. P2-Cholestéatome acquis de l’oreille moyenne chez l’enfant : Résultats fonctionnels Hariga I., Romdhane N., Kdous S., Ghrib I. B., Abid W., Ben Hadj Younes F., Ben Gamra O., M’barek Ch. Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : Le cholestéatome acquis de l’enfant se distingue de celui de l’adulte par son caractère plus agressif et son extension importante, sources de complications et de récurrences. Les stratégies de prise en charge du cholestéatome de l’enfant demeurent encore un sujet de débats.

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Posters P1-Sténoses du conduit auditif externe. Résultats des canaloplasties Ben Gamra . O, Abid.W, Ben Ghrib.I, Nefzaoui.S, Romdhane .N, B.Haj Younes .F, Hariga.I , Mbarek .Ch. Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : Le conduit auditif externe est formé d’une charpente fibro-cartilagineuse en dehors, et osseuse en dedans tapissées par un revêtement cutané malpighien. Sa sténose, acquise ou congénitale, doit être prise en charge quand elle induit une rétention cérumineuse et/ou épidermique, une macération du conduit, une difficulté d’appareillage par voie aérienne ou de surveillance tympanique en cas de tympanoplastie associée. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 5 patients, opérés et suivis pour sténose du conduit auditif externe sur une période de 10 ans (2006-2015). Tous les patients ont bénéficié d’un examen clinique et audiométrique complet. Le scanner des rochers a été pratiqué dans tous les cas. Résultats : Il s’agit de 2 femmes, 2 homme et d’un enfant (âge moyen de 28,5 ans). Les signes fonctionnels étaient dominés par l’hypoacousie. L’examen a permis le diagnostic de la sténose. La sténose était congénitale chez 2 patients, bilatérale dans un cas. Elle était acquise post traumatique (1 cas), iatrogène (1 cas) et post infectieuse (1 cas). Le tympan n’était visualisé que chez 2 patients. Le scanner a permis de préciser les caractéristiques des sténoses (osseux et/ou fibreux) et d’explorer l’oreille moyenne et interne à la recherche d’une éventuelle malformation ou anomalie associée. Les patients ont été opérés : par voie postérieure dans 4 cas et par la voie conduit dans 1cas. Les sténoses étaient fibreuses chez 3 patients, osseuses chez 2 patients. Un calibrage prolongé du conduit a été réalisé dans tous les cas. Un bon résultat anatomique à moyen terme a été observé dans 3 cas. L’audition s’est améliorée chez 2 patients (en moyenne de 20 dB), pour les autres elle est restée inchangée. Le recul est en moyenne de 4 ans et 1mois. Conclusion : Le diagnostic de la sténose du CAE auditif externe est clinique. L’exploration radiologique permet de préciser les caractéristiques de la sténose. La canaloplastie permet d’assurer un gain auditif et établit un cadre pour un éventuel appareillage. La cicatrisation est induite, en règle, par l’apport d’une greffe de peau ou d’un lambeau, selon l’importance de la perte de substance et la qualité de l’os sous jacent. P2-Cholestéatome acquis de l’oreille moyenne chez l’enfant : Résultats fonctionnels Hariga I., Romdhane N., Kdous S., Ghrib I. B., Abid W., Ben Hadj Younes F., Ben Gamra O., M’barek Ch. Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : Le cholestéatome acquis de l’enfant se distingue de celui de l’adulte par son caractère plus agressif et son extension importante, sources de complications et de récurrences. Les stratégies de prise en charge du cholestéatome de l’enfant demeurent encore un sujet de débats.

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L’objectif de notre travail est de décrire les particularités cliniques et thérapeutiques du cholestéatome acquis de l’oreille moyenne chez l’enfant. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 38 oreilles opérées pour cholestéatome de l’oreille moyenne chez 36 enfants, sur une période de 12 ans (2003-2014). Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 11,2 ans avec un sex-ratio de 2. Le délai moyen de consultation était de 4 ans. L’otorrhée était le maître symptôme présent dans 91,5% des cas. A l’examen du tympan sous microscope, il s’agissait d’un cholestéatome franc dans 60% des cas. Trois patients se sont présentés dans un tableau de mastoïdite aigue extériorisée. Un seul enfant avait une paralysie faciale au moment du diagnostic. L’audiométrie a objectivé une surdité de transmission ou mixte dans tous les cas. L’indication opératoire a été posée devant les difficultés du contrôle du cholestéatome. La technique chirurgicale de choix était la tympanoplastie en technique fermée, pratiquée pour 26 oreilles. Une tympanoplastie en technique ouverte a été pratiquée dans 12 cas. On a fait une reconstruction systématique du cadre et du tympan par du cartilage. Une amélioration de l’audition a été observée dans 23% des cas, avec un gain moyen de 20 dB. Un second look a été indiqué et/ou orienté par l’imagerie (TDM et/ou IRM des rochers) chez 21,7% des opérés en technique fermée après un délai moyen de 14 mois. Après un recul de 24 mois, 7 enfants ont présenté une récurrence de leur cholestéatome. Dans 4 cas, il s’agissait d’une perle de cholestéatome résiduelle. Une récidive a été diagnostiquée dans 3 cas après un délai moyen de 19 mois. Quatre de nos patients ont eu une reprise pour un temps fonctionnel avec pause d’une TORP dans 3 cas et d’une PORP dans un cas. Conclusion : Le choix de la technique opératoire doit prendre en considération les particularités anatomiques et clinico-radiologiques du cholestéatome. La tympanoplastie en technique fermée reste le traitement de choix pour assurer le meilleur résultat anatomique et fonctionnel. Cette attitude est encouragée par les avancées techniques dans l’otoendoscopie, et les progrès radiologiques permettant de détecter précocement les récidives lors du suivi post opératoire. P3-Paragangliome tympano-jugulaire avec extension endocrânienne (A propos de deux observations) Ghammem M, Aouf L, Elabed W, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M, Abdelkefi M Service ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale Farhat Hached, Sousse Introduction : Le paragangliome du foramen jugulaire (PFJ) est une tumeur développée à partir des cellules du système APUD. Ces tumeurs se comportent pour la plupart d'entre elles comme des néoformations bénignes d'évolution lente ; elles peuvent cependant devenir très invasives. Matériel et méthodes : Nous rapportons deux cas de paragangliome jugulaire avec extension endocrânienne, colligés au service ORL Farhat Hached de Sousse. Observations Cas 1 : Il s’agit d’une femme âgée de 56 ans, sans antécédents pathologiques connus, qui nous a consulté pour une dysphonie chronique évoluant depuis 2 ans associée à une hypoacousie et des acouphènes gauches. L’otoscopie a objectivé une formation framboisée rétrotympanique

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L’examen des paires crâniennes a objectivé une atteinte du glossopharyngien, du vague et de l’hypoglosse gauches. Les aires ganglionnaires étaient libres. Le reste de l’examen ORL et général était sans particularités. L’audiométrie a trouvé une surdité de perception gauche avec un seuil à 30dB. Le scanner des rochers a montré une volumineuse lésion destructrice et infiltrante du foramen jugulaire étendue à l’oreille moyenne et interne, cette lésion se rehausse de façon intense après injection du PDC. L’IRM était en faveur d’un glomus tympanojugulaire avec extension endocrânienne. Le dosage de VMA et des dérivés méthoxylés était dans les limites de la normale. L’échographie abdominale est sans anomalies. La décision d’un comité multidisciplinaire était de faire une radiothérapie externe. Cas 2 : Patiente âgée de 56 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, a consulté pour des otalgies et des acouphènes droits évoluant depuis 2 ans. L’otoscopie a objectivé un tympan légèrement rétracté. L’examen des paires crâniennes a trouvé une atteinte de l’hypoglosse droit. Le reste de l’examen ORL et général était sans particularités. L’audiométrie a trouvé une surdité mixte droite à prédominance transmissionnelle. Le scanner des rochers a objectivé un important processus expansif dont la topographie et le signal font évoquer une tumeur glomique à point de départ jugulaire à extension intra et extra-crânienne. La patiente a eu une radiothérapie externe exclusive avec une dose totale de 44 Gy. L’évolution était favorable avec un recul de 10 ans. Discussion-Conclusion : Le paragangliome tympanojugulaire est la tumeur la plus fréquente de l’oreille moyenne et la seconde tumeur du rocher après le schwannome. Le symptôme d'appel le plus fréquent est un acouphène pulsatile, présent dans 80% des cas, associé à une masse rougeâtre rétro-tympanique. La TDM ainsi que l’IRM sont les examens radiologiques de choix pour conforter le diagnostic. Les modalités thérapeutiques optimales restent encore controversées et la chirurgie constitue un véritable défi qui relève d’une équipe multidisciplinaire La difficulté de la chirurgie réside dans la proximité de la tumeur avec les structures vasculaires et nerveuses. La radiothérapie peut être indiquée pour les paragangliomes jugulaires ou tympaniques inextirpables.

P4- Paragangliome tympanique Ben Hamida.N, Hasnaoui.M, El Omri.M, Bahdoudi.A, Jerbi.S, Mighri.K, Driss.N Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Tahar Sfar, Mahdia Introduction : Les paragangliomes sont des tumeurs neuroendocrines, développées à partir des cellules de la crête neurale. La localisation tympanique est rare. Le diagnostic est clinico-radiologique et le traitement est essentiellement chirurgical. Buts : Analyser une série de 3 patients porteurs d’un paragangliome tympanique ayant bénéficié d’une prise en charge complète diagnostique et thérapeutique dans notre service. Matériel et méthodes : étude rétrospective concernant 3 cas colligés au service d’ORL de l’EPS Taher Sfar Mahdia entre 2001 et 2015. Résultats : Il s’agissait de 3 femmes âgées entre 31et 56 ans (âge moyen =41,6) Il n’y avait aucune forme maligne, familiale ou secrétante dans cette localisation. Le tableau clinique était fait d’acouphènes pulsatiles et hypoacousie dans les 3 cas, des vertiges dans 1 cas, une otalgie dans un cas et des céphalées dans 2 cas. Le tympan était congestif et

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battant dans un cas, comblé d’une néoformation saignante au contact dans un cas et bleuté dans un cas. L’audio-impédancemétrie avait conclu à une surdité de transmission dans 3 cas, avec un Rinne allant de 30 à 50dB ; des courbes plates et des réflexes stapédiens absents dans tous les cas. Tous les patients ont bénéficié d’une TDM des rochers et complément par IRM ayant montré : un aspect en faveur d’un paragangliome tympanique. Le diagnostic était confirmé en per opératoire et par examen anapath dans tous les cas. La voie d’abord était endaurale dans 2 cas et postérieure dans un cas. En per-op : petite néoformation pulsatile rougeâtre avec chaine complète dans deux cas, une extension atticale avec chaine ossiculaire lysée dans un cas. La durée d’hospitalisation moyenne était de 7 jours. Le recul moyen était de 29 mois sans récidive. Conclusion : La localisation tympanique pure des paragangliomes est rare. L’IRM et l’artériographie prennent une importance diagnostique. L’exérèse chirurgicale complète de la tumeur est le traitement de choix et les contrôles proches sont indispensables vue la fréquence des récidives

P5-Le syndrome de l’aqueduc du vestibule large Khamassi.K, Ben Saïd.M, Methnani.A, Jaafoura.H, Bakyono.E, Chamakhi .C, Mannoubi .S , Lahiani .R , Ben Salah.M. Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : Le syndrome de l’aqueduc du vestibule large est une malformation rare de l’oreille interne. La symptomatologie associe une surdité de perception ou mixte évoluant depuis l’enfance et s’aggravant lors d’accès de surdité brutale. La perte auditive est modérée à sévère. Souvent un vertige itératif est concomitant à la surdité. La prévalence de ce syndrome varie entre 1 et 1,3%. Observation 1 : Il s’agit d’une patiente âgée de 30 ans, aux antécédents de surdité gauche depuis le jeune âge. Elle a été admise dans notre service pour surdité droite d’installation brutale sans acouphènes, accompagnée de vertige itératif. Les tympans étaient normaux, ainsi que l’examen vestibulaire. L’audiométrie tonale a montré une cophose gauche et une surdité de perception droite à 45 dB. L’épreuve calorique a montré une hyporéflexie bilatérale. Les tests oculomoteurs étaient normaux. Le bilan infectieux et immunologique était normal. L’imagerie a montré une dilatation bilatérale de l’aqueduc du vestibule. Observation 2 : Une patiente âgée de 47 ans, sans antécédents particuliers, nous a consulté pour une hypoacousie droite fluctuante concomitante à des crises de vertige récurent. L’examen otoscopique était normal. L’audiométrie a montré une surdité mixte droite à 50 dB. La VNG a montré une hyporéflexie droite et une prépondérance directionnelle gauche. La TDM des rochers a révélé une dilatation du canal semi-circulaire latéral droit associée à une dilatation de l’aqueduc du vestibule homolatéral. Conclusion : Le syndrome de l’aqueduc du vestibule large est une malformation rare du rocher. Il est évoqué devant une surdité fluctuante associée à un vertige. La détérioration de l’épithélium neurosensoriel de la cochlée est la conséquence du dysfonctionnement des voies endolymphatiques. Le diagnostic positif repose sur l’imagerie (TDM, IRM). L’option chirurgicale est actuellement abandonnée au profit du traitement médical et de la réhabilitation prothétique.

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P6-La déhiscence du canal semi circulaire supérieur à propos d’un cas

Turki S1, Hachicha A1,B Rhouma S

1 Service d’orl hôpital des FSI Tunis Tunisie

Introduction : La déhiscence du canal du canal semi circulaire supérieur droit est une anomalie du développement avec une association de déhiscences du tegmen tympani et du CSC. Elle est asymptomatique dans 67% des cas. Observation : Nous rapportons le cas d’un patiente âgée de 51 ans, sans antécédents médicaux notables, qui a consulté en ORL pour des acouphènes très gênantes de l’oreille droite apparues depuis 5 jours s’associant à une plénitude auriculaire et des vertiges ressentis surtout à la marche. L’examen clinique a trouvé des tympans complets normaux, avec un weber indifférent au diapason. L’examen oto-neurologique était strictement normal. La vidéo nystagmographie a trouvé un nystagmus gauche au TVO et un nystagmus supérieur au HST. La VHIT a objectivé un déficit isolé du canal latéral droit. La TDM des rochers a montré une déhiscence du canal semi circulaire supérieur droit. Conclusion : La déhiscence du canal semi circulaire supérieur est généralement asymptomatique. Elle est suspectée devant l’association d’une surdité mixte avec des acouphènes synchrones du pouls et un vertige déclenché par l’effort. Le diagnostic est confirmé par l’imagerie (TDM des rochers). P7-Fistule périlymphatique d’origine barotraumatique : à propos d’un cas Sethom A, Mardassi A, Ben Said M , Ben Salem S, Ben Othmen Ch, Guermazi N Centre d’expertise et de médecine Aéronautique de Tunis. Introduction : Le barotraumatisme otologique est une pathologie rare mais relativement fréquente en milieu aéronautique ou les variations de pression ambiante représentent le quotidien du personnel navigant Matériel et méthodes : Nous rapportons l’observation d’un cas de barotraumatisme cochléovestibulaire suivi et traité au centre d’expertise et de médecine aéronautique de Tunis Observation : Il s’agit d’un pilote âgé de 43 ans, ayant totalisé 12700 heures de vol sans antécédents particuliers qui rapporte la survenue brutale d’une otalgie droite avec vertige et bourdonnement au cours de l’atterrissage. L’incident s’est produit au décours d’un épisode de poussée aigue de rhinite allergique. L’examen clinique a montré un hémotympan avec perforation postéro supérieure et otorragie classant l’otite barotraumatique grade v de Haine et Harris. L’examen vestibulaire a montré un syndrome déficitaire périphérique confirmé au VNG. L’IRM et la TDM ont éliminé la présence de fistule péri lymphatique. Un traitement à base de vasodilatateur et de corticothérapie a été instauré. La perforation tympanique s’est colmatée au bout de quinze jours. Après une inaptitude totale de 4mois, le patient a récupéré une aptitude totale aéronautique. Conclusion : La prévention des épisodes de dysfonctionnement tubotympanique est le seul garant permettant d’éviter les accidents barotraumatiques.

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P8-Méningites à répétition révélatrices d’une malformation de l’oreille interne Jaafoura H., Harhira R., Sakly M., Gaied K., Bakyono E., Mannoubi S., Khamassi K., Lahiani R., Ben Salah M. Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : La dysplasie de Mondini est une malformation congénitale rare de l'oreille interne. Sa complication la plus redoutable est la méningite bactérienne récurrente. Observation : Il s’agit d’une fille âgée de 10 ans aux antécédents de deux épisodes de méningite à pneumocoque. Elle a consulté pour une hypoacousie unilatérale droite. L’otoscopie était normale. L’audiométrie a trouvé une cophose du côté droit. La TDM a montré une malformation chochléo-vestibulaire complexe : vestibule dilaté en boule, canaux semi-circulaires dysmorphiques, cochlée ayant un tour et demi de spire, canal pétro-mastoïdien dilaté faisant communiquer les cellules mastoïdiennes à la fosse postérieure. Le traitement était chirurgical. En peropératoire, on a découvert une fistule péri-lymphatique au niveau de la fenêtre ovale. On a pratiqué une exclusion de l’oreille avec colmatage de la caisse et des cavités postérieures par de la graisse abdominale. Les suites post-opératoires étaient simples. Conclusion : Bien que les dysplasies labyrinthiques soient rares, elles peuvent être à l’origine de complications graves. D’où la nécessité de la recherche systématique de porte d'entrée otologique devant toutes méningites à répétition. P9-L’hydrocéphalie chronique de l'adulte : Une cause rare de vertige périphérique Turki S1, Hachicha A1,B Rhouma S 1 Service d’ORL hôpital des FSI Tunis Tunisie Introduction : L’hydrocéphalie chronique de l'adulte est une augmentation des ventricules du cerveau, due à l'accumulation du LCR avec déséquilibre entre la production et la résorption du LCR, de cause parfois non identifiable. Observation : Nous rapportons le cas d’un patient âgé 81 ans, sans antécédents médicaux notables, qui a consulté en ORL pour un vertige rotatoire qui s’est installé depuis 6 mois, associé à une plénitude auriculaire droite mais sans troubles de l’équilibre. L’examen clinique a trouvé des tympans complets normaux, une instabilité au Romberg, une poursuite lisse avec des saccades normales sans de déficit neurologique. La manœuvre de Dix Hallpicke était positive du côté droit.

La vidéo nystagmographie a trouvé une prépondérance directionnelle droite avec réflectivité vestibulaire bilatérale faible. La VHIT a objectivé un déficit du canal latéral droit et des 2 canaux postérieurs. L’audiogramme a montré une surdité de perception bilatérale sur les aigues. Une IRM cérébrale a été demandée montrant une hydrocéphalie à pression normale avec une dilatation modérée du système ventriculaire. Conclusion : L’hydrocéphalie chronique est souvent confondue avec d’autres maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer). Ses symptômes dont peu spécifiques ; un vertige rotatoire isolé est rarement révélateur. Le traitement vise à améliorer les symptômes et son instauration précoce est le meilleur garant d’une bonne évolution.

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P10-Du diagnostic au traitement de la Maladie de Ménière : Point de vue de l’aéronautique Setthom A, Mardassi A, Ben Salem S, Ben Said M, Ben Othmen Ch, Guermazi N Centre d’expertise et de médecine aéronautique de Tunis Introduction : La maladie de Menière est une pathologie rare. Elle pose un problème d’aptitude et de diagnostic en ORL aéronautique. Matériel et méthodes : Nous rapportons un cas de maladie de Menière chez un pilote professionnel suivi et exploré au centre d’expertise et de médecine aéronautique de Tunis. Résultats : Il s’agit d’un homme âgé de 46 ans, pilote civil, ayant totalisé 11000 heures de vol, sans antécédents pathologiques présentant brutalement un syndrome cochléovestibulaire typique. A l’interrogatoire le patient cachait volontairement la symptomatologie vertigineuse mais déclarait plutôt se plaindre d’une hypoacousie et d’acouphènes. Le patient n’a jamais été examiné en pleine crise mais en inter critique il présentait une latérodéviation aux épreuves statiques du côté gauche. L’otoscopie était normale. L’examen neurologique était également normal. Les examens paracliniques ont comporté une audio-impédancemétrie, une épreuve calorique et une vidéo nystagmographie. L’audiométrie a révélé : Une surdité de perception avec l’aspect de courbe en cuillère sur les fréquences graves (seuil à -40db). La nature endocochléaire de la surdité fut prouvée au BER. Les différents VNG ont confirmé l’existence d’un déficit vestibulaire périphérique unilatérale gauche progressivement compensé. La maladie de Ménière fut fortement suspectée malgré l’absence de données fiable à l’interrogatoire d’un pilote qui cachait volontairement ses plaintes de peur qu’il ne soit dispensé de ses fonctions Conclusion : Quoique rare, la maladie de Ménière pose en milieu aéronautique, deux problèmes : celui du diagnostic positif et de la décision d’aptitude. En effet les règles de sécurité aérienne exigent de déclarer inapte tout pilote professionnel vertigineux. Cependant l’évolution des vertiges au cours de la maladie de Ménière est imprévisible ce qui rend la décision d’aptitude difficile .Ce patient a été déclaré apte par dérogation avec deuxième pilote qualifié à bord moyennant des visites révisionnelles trimestrielles avec contrôle VNG réguliers. P11-Tumeur du sac endolymphatique Mezri S, Kaabachi F, Hedhili F, Akkeri K, Ben M’hamed R, Benzarti S Service ORL et Chirurgie Maxillo-Faciale. Hôpital Militaire de Tunis Introduction : Les tumeurs du sac endolymphatique sont des tumeurs rares. Elles sont le plus souvent développées aux dépens de la partie intra-pétreuse du sac, mais parfois aussi au niveau de la partie distale. Leur croissance est lente et leur extension se fait dans deux directions : latéralement par voie transpétreuse vers l'oreille externe et moyenne et en direction du foramen jugulaire, médialement dans l'angle ponto-cérébelleux. Résultats : Il s’agit d’un patient âgé de 34 ans, sans antécédents pathologiques notables, ayant présenté des crises vertigineuses biens tolérées itératives associées à des bourdonnements d'oreille de type aigu et une baisse progressive de l'audition homolatéraux droits. L'examen avait objectivé des tympans complets normaux. Les examens vestibulaires et neurologiques (en particulier la VIIème paire crânienne) étaient normaux. Le reste de l'examen ORL était sans anomalies. L'audiométrie tonale avait objectivé une surdité de

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perception unilatérale profonde droite touchant surtout les fréquences aigues. L'audiométrie vocale avait objectivé un taux de discrimination à 60% de l'oreille droite contre 95% pour l'oreille gauche. Le seuil d'intelligibilité était à 80 dB pour l'oreille gauche et de 35 dB pour l'oreille droite. L'épreuve calorique était sans anomalies des deux côtés.On a complété l'examen clinique et audiométrique par une IRM et une TDM. Les clichés TDM en coupe axiale montrent une masse centrée sur la face pétreuse postérieure de l'os temporal droit et qui érode le CAI avec des calcifications centrales spéculées. Les clichés d'IRM l'APC et du CAI en coupes axiales montrent un processus hyper-intense hétérogène en T2 prenant le contraste de façon intense et hétérogène, siégeant au niveau de la partie rétro-labyrinthique de l'apex pétreux droit. Devant la conjugaison de la symptomatologie clinique et l'aspect radiologique, le diagnostic d'une tumeur du sac endolymphatique a été posé (TSEL). Le patient avait eu une résection tumorale par voie rétro-labyrinthique. L'examen anatomopathologique avec étude immunohistochimique avait confirmé le diagnostic d'une tumeur papillaire du sac endolymphatique. Conclusion : Les tumeurs du sac endolymphatique (TSEL) sont des tumeurs malignes rares hyper-vasculaires, se développant an niveau de la partie retro-labyrinthique de l'os temporal Le traitement de ces tumeurs est chirurgical et curateur lorsque le diagnostic est précoce. La recherche génétique d'un syndrome de Von Hippel-Lindau est recommandée lors de cas apparemment sporadiques. P12-Conduite à tenir devant une brèche ostéoméningée survenue chez un pilote professionnel. Sethom.A, Mardassi.A, Ben Salem.S, Ayed.A, Guermazi.N. Centre d’expertise et de médecine Aéronautique de Tunis. Objectifs : Discuter des modalités de prise en charge des brèches ostéo-méningées post traumatiques chez le pilote et des litiges dans la décision d’aptitude au vol. Introduction : Chez le personnel navigant, la gravité des BOM est non seulement liée aux risques de complications infectieuses endocrâniennes , mais aussi liée à l’effet des variations pressionnelles fréquentes et répétées d’où l’impérative d’une thérapeutiques efficace et sûre. Matériel et méthodes : nous rapportons deux cas de BOM post-traumatiques observés chez des pilotes actifs. Résultats : La première observation est celle d’un pilote de ligne âgé de 41 ans aux antécédents de traumatisme crânien en 2005 étiqueté comme bénin et aux suites simples. Il rapporte 8 mois plus tard, lors d’un atterrissage, la survenue brutale de céphalées intenses suivies d’une rhinorrhée cérébrospinale gauche .l’examen ORL était normal. La tomodensitométrie du massif facial a objectivé un defect osseux de l’étage antérieur de la base du crâne. Le transit isotopique a confirmé la présence de la brèche ostéodurale. Le patient a été mis en arrêt de vol pour une durée de 6 mois où il a été complètement asymptomatique .L’IRM de contrôle à 6 mois était normale. L’épreuve en caisson hypobare était négative .Le patient a été remis apte à ses fonctions de navigant sous surveillance rapprochée. Après un recul de 4 ans, aucun trouble n’a été rapporté. La deuxième observation concerne une élève pilote militaire âgée de 24 ans qui a présenté une rhinorrhée cérébrospinale suite à un accident domestique. La tomodensitométrie du massif facial a objectivé une brèche ostéo durale du toit de l’ethmoïde antérieur du côté

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gauche. La patiente a été opérée à J7 post traumatique par voie endonasale endoscopique. Il s’agissait d’un large defect osseux de 2cm² qui a été reconstruit par une greffe de facia lata doublée d’un lambeau graisseux selon la technique overlay et maintenue par du surgicel fibrillaire et de colle biologique .Les suites étaient simples. Le suivi à 6 mois n’a pas noté de récidive .Devant la normalité de l’imagerie post opératoire à 7 mois et la négativité de l’épreuve en caisson à 8 mois. La décision était de remettre l’élève pilote en aptitude doublée par un instructeur qualifié. Discussion : Les alternatives thérapeutiques actuelles qui s’offrent pour la prise en charge des brèches ostéoméningées sont : le traitement conservateur et le traitement chirurgical. L’objectif du traitement conservateur est de diminuer la pression intracrânienne par le repos strict. C’était le cas pour notre premier pilote qui a colmaté spontanément sa brèche .Mais aurait-on pu garantir (même après avoir eu la certitude de sa guérison (IRM à 6 mois normale et épreuve en caisson négative) que cette brèche ne se réactiverait pas sous l’effet des contraintes aéronautiques. Ainsi, se pose, le problème du recours à la chirurgie endoscopique. L’objectif du traitement chirurgical est de réparer le defect osseux. Actuellement, la voie endoscopique a révolutionné la prise en charge des brèches ostéoméningées. Chez les navigants actifs, le but du traitement chirurgical des brèches ostéodurales est non seulement de combler la perte de substance afin d’éviter les surinfections mais aussi d’éviter les récidives de réactivation de la brèche sous l’effet des contraintes pressionnelles. Pour toutes ces raisons, nous recommandons l’usage d’un greffon composite mucopérichondral ou d’une greffe aponévrotique. Celle-ci est renommée par sa forte résistance à l’étirement. Afin d’éviter le risque de lésions d’éléments nobles lors du décollement de la dure mère ; la technique overlay parait plus appropriée. Enfin, pour optimiser l’adhésion du montage et la cicatrisation de l’ensemble, la colle biologique serait de bon usage, après l’interposition du greffon. Conclusion : Pour le personnel navigant, le traitement chirurgical des BOM post-traumatiques nous parait justifié. La voie endonasale endoscopique est la technique la moins invasive .le choix d’un greffon composite, solide et résistant interposé selon le mode overlay et stabilisé par la colle biologique offre les meilleures conditions de garantie contre le risque de réactivation de la brèche face aux contraintes aéronautiques. P13-Histiocytose X de l’os temporal Jaafoura.H , Zoghlami .I , Methneni .A, Ben Gharbia .D, Bakyono.E, Mannoubi.S, Khamassi .K , R. Lahiani, Ben Salah.M. Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction : L'histiocytose langerhansienne, également appelée histiocytose X, est une affection rare, se rencontrant essentiellement chez l'enfant et l'adulte jeune. Sa présentation est éminemment variable, allant d’un granulome unique, cutané ou osseux à une atteinte multi viscérale pouvant ainsi engager le pronostic vital. Observation : Il s’agit d’un enfant âgé de 5 ans, qui a consulté pour une otorrhée gauche chronique résistante au traitement médical. L’examen a montré un conduit auditif bien calibré à droite avec un tympan complet normal, une otorrhée épaisse et tympan non vu à gauche, le reste de l’examen ORL et neurologique était normal. L’audiométrie a trouvé une surdité de transmission à 40 dB à gauche et une audition normale à droite. La TDM des

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rochers a montré un comblement érosif et destructeur intéressant la mastoïde et la région antro-atticale gauche avec effraction au niveau du conduit auditif externe et destruction de la paroi osseuse au contact de la fosse postérieure. Une IRM des rochers a confirmé la présence d’un processus expansif intéressant l’oreille moyenne et la mastoïde. La patiente a eu une tympanoplastie en technique fermée, avec découverte d’une lésion bourgeonnante peu hémorragique prenant la région inter-sinuso-faciale et lysant le conduit, sans choléstéatome sous-jacent. Le résultat anatomopathologique définitif de la pièce a conclu à une histiocytose X. Les suites opératoires étaient simples et l’évolution ultérieure était favorable. Conclusion : L’histiocytose X est une maladie rare d’étiologie inconnue. Son diagnostic est anatomopathologique et immunohistochimique. Le principe de son traitement est de limiter la réaction inflammatoire et la destruction des tissus. Le traitement de la localisation osseuse est chirurgical. Une chimiothérapie peut être associée dans les formes graves touchant les organes vitaux. P14-Sarcome granulocytique de localisation mastoïdienne. Guetari Wafa1, Zahra Kmira1, Khaireddine Noura 2, Haj Massoud Hamza1, Zaier Monia1, Kermani Wassim2, Ben Sayed Nesrine1, Ben Youssef Yosra1, Khelif Abderrahim1. 1Service d’Hématologie Clinique, Hopital Farhat Hached Sousse. 2 Service d’ORL, Hopital Farhat Hached Sousse. Introduction : Le sarcome granulocytaire (SG) est une prolifération extra-médullaire de cellules myéloïdes immatures. Cette tumeur a été décrite dans de nombreuses localisations, les plus fréquentes étant la peau, les ganglions, les tissus mous, l'os et le périoste. Dans ce travail, nous rapportons une localisation exceptionnelle de SG. Observation : Il s'agit d'un enfant âgé de 12 ans qui a été ramené aux urgences par ses parents pour une tuméfaction rétro auriculaire gauche augmentant progressivement de taille et associée à une altération de l’état général. L’examen clinique a révélé la présence d’une masse de 3cm de grand axe rétro auriculaire gauche, ferme, indolore, sans signes inflammatoires en regard et associée à des adénopathies cervicales bilatérales. La numération formule sanguine a montré une hyperleucocytose à 50 000/mm3 (avec 13% de PNN, 8% de lymphocytes, 1% de monocytes et 78% de blastes), une anémie normo chrome normocytaire à 8g/dl et une thrombopénie à 20 000/mm3. Une leucémie aigue a été suspectée et le patient a été admis au service d’hématologie. La tomodensitométrie cérébrale a révélé une masse solide de 4x5 cm de grand axe se développant au dépend du mastoïde. Le myélogramme a montré une infiltration médullaire par 81% de blastes d’aspect myéloïde évoquant une leucémie myéloïde aigue(LAM) type 2 selon la classification FAB. Le caryotype oncologique a révélé la présence de la translocation (8,21). Suite à ces résultats, le patient a reçu une chimiothérapie selon le protocole ELAMO2 de l’enfant avec disparition de la masse rétro auriculaire à 3 semaines de la chimiothérapie et obtention d’une rémission complète cytologique et cytogénétique. Le diagnostic de sarcome granulocytique mastoïdien associé à une LAM a été par conséquent retenu. Sept mois après la fin du traitement, le patient a présenté une rechute médullaire (sans récidive du SG) pour laquelle il a reçu un traitement de rattrapage avec allogreffe de moelle osseuse. Après l’allogreffe, le patient a présenté une réaction de greffon contre l’hôte sévère provoquant son décès.

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Conclusion : le SG mastoïdien, malgré sa rareté, doit être prise en compte dans le diagnostic différentiel de toute tumeur du massif facial. P15-Particularités de l’otite séro-muqueuse chez le navigant en pratique aéronautique. Sethom A, Charfi A, Ben Salem S, Mardassi A, Guermazi N. Centre d’expertise et de médecine aéronautique de Tunis. L’objectif de notre travail est d’analyser les particularités cliniques, audiométriques et thérapeutiques de l’otite séromuqueuse (OSM) chez le navigant et de discuter des conséquences sur l’aptitude au vol. Introduction : L’otite séromuqueuse constitue une pathologie courante en ORL .En pratique aéronautique elle constitue une entité clinique conséquente pouvant engager la sécurité en vol. Matériels et méthodes : nous rapportons 42 épisodes d’OSM diagnostiqués et traités au service d’ORL du Centre d’expertise et de médecine aéronautique de Tunis sur une période de un an de septembre 2013 à septembre 2014 au cours des visites révisionnelles chez 30 navigants actifs. Résultats : l’âge moyen de nos patients était de 35 ans. Il s’agissait de 19 pilotes militaires et de 11 mécaniciens navigants. L’analyse des antécédents pathologiques retrouve la notion d’angines à répétition dans 4 cas et d’allergie nasale dans 7cas. Les signes fonctionnels ont été dominés par l’hypoacousie signalée 36 fois et l’otalgie signalée 24 fois. L’examen otoscopique a noté un tympan normal dans la moitié des cas, un aspect congestif dans un tiers des cas, des tympans ternes dans 7cas, une poche de rétraction dans 2cas et un aspect globalement rétracté dans 5cas. L’atteinte était unilatérale dans 80% des cas et présumée d’origine infectieuse (endoscopie du cavum vérifiée et revenue normale). Ailleurs et dans les cas de bilatéralité : il s’agissait d’un kyste de Tornwald dans 3 cas récidivés, d’une polypose nasosinusienne(PNS) chez 7 patients, et d’un reliquat de végétation adénoïde dans les cas restants. L’audiométrie tonale liminaire faite dans tous les cas avait objectivé une surdité de transmission dans 12 épisodes versus une audition normale 30 fois. L’impédancemétrie a confirmé le diagnostic dans tous les cas en montrant une courbe déviée vers les pressions négatives dans18 cas, en dôme dans 20 cas et plate par ailleurs. Le traitement médical s’est basé sur l’antibiothérapie et la corticothérapie en cure courte dans tous les cas. Une corticothérapie intranasale a été surajoutée 7 fois (PNS et rhinite allergique) .Deux mécaniciens navigants ont bénéficiés de la mise en place d’un aérateur transtympanique. L’épisode d’otite séromuqueuse a motivé la dispense de vol pendant une durée moyenne de dix jours. L’évolution s’est faite vers l’amélioration clinique et impédancemétrique dans tous les cas. Un curetage du kyste a été préconisé chez les 3 pilotes diagnostiqués à l’endoscopie. Parmi les 7 cas de polypose, trois ont été opérés (éthmoidectomie antérieure et unfundibulotomie). Discussion : En pratique aéronautique, l’otite séromuqueuse constitue une entité clinique particulière. Du fait de son dépistage précoce, elle est souvent unilatérale et accompagne tout épisode viral de la sphère ORL. Elle alerte le navigant bien habitué à la manœuvre de Valsalva l’amenant à consulter et de se fait elle s’accompagne rarement d’une surdité. La systématisation de l’examen ORL complet à chaque visite révisionnelle explique sa

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fréquence, son unilatéralité ce qui n’exempte pas d’une endoscopie du cavum de principe. D’autre part, elle impose un traitement adéquat afin de prévenir le risque barotraumatique. Conclusion : l’otite séromuqueuse est une affection fréquente en ORL aéronautique dont le dépistage est d’une importance capitale chez le pilote. Ce qui permettra de lui préserver ses potentialités auditives, de prévenir les séquelles évolutives à type de poches de rétraction et surtout de prévenir la survenue d’accidents barotraumatiques pouvant engager la sécurité en vol. P16- Mastoïdite de Bezold Hariga I., Romdhane N., Ben Moussa N., Ben Younes A., Abid W., Haj Younes F.B., Ben Gamra O., M’barek CH. Service d’ORL et CCF, Hôpital Habib THameur Tunis Introduction : La mastoïdite de Bezold constitue une complication extra-crânienne rare de l’otite moyenne aigue survenant surtout chez l’adulte. Elle se présente comme un abcès cervical qui fuse le long du muscle sternocléidomastoïdien. L'objectif de notre travail est de préciser les caractéristiques cliniques, paracliniques et thérapeutiques de cette pathologie.

Matériel et méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 37 ans, suivi pour une schizophrénie, qui a consulté pour une tuméfaction latéro-cervicale gauche douloureuse ayant rapidement augmentée de taille, évoluant dans un contexte fébrile avec otorrhée homolatérale trainante depuis trois semaines. L’examen a mis en évidence une masse cervicale gauche sensible étendue sur 8cm, allant de la pointe mastoïdienne à la région spinale basse, de consistance ferme et d’aspect inflammatoire. L’otoscopie de l’oreille gauche a retrouvé un tympan complet congestif bombé avec chute de la paroi postérieure du conduit auditif externe. L’audiométrie tonale était normale. La biologie a mis en évidence un syndrome inflammatoire. La tomodensitométrie a objectivé une collection de l’espace cervical postérieur gauche étendue sur 10 cm en longitudinal, associée à un comblement des cellules mastoïdiennes et de l’oreille moyenne homolatérales. Le patient a été mis sous traitement antibiotique (cefotaxime et vancomycine) par voie intraveineuse. Il a eu un drainage de l’abcès cervical et une tympanoplastie en technique fermée. En per-opératoire, nous avons retrouvé une collection purulente encapsulée au niveau de la pointe mastoïdienne qui fuse jusqu’au trou stylomastoïdien. Les cellules mastoïdiennes et la casse étaient occupées par du tissu inflammatoire, la chaine était complète et le facial intact. Les suites opératoires étaient simples. Les prélèvements bactériologiques étaient négatifs. Les biopsies étaient en faveur d’un granulome inflammatoire. Une bonne évolution clinique et biologique a été obtenue après une antibiothérapie intraveineuse de 21 jours.

Conclusion : La mastoidïte de Bezold est une pathologie grave qui nécessite une prise en charge médico-chirurgicale urgente. Sa meilleure thérapeutique reste la prévention par traitement précoce et adéquat de toute otite moyenne aigue.

P17-L’othematome, Rappel Théorique. Kharrat R, Gnaba K, Sayadi H, Harzallah M. Service d’ORL et de chirurgie cervico faciale de l’hôpital Ibn El Jazzar Kairouan. Introduction : L'othématome est un épanchement sanguin ou séro-hématique d’origine traumatique, formé entre le cartilage et le périchondre du pavillon de l’oreille.

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Le but de cette communication affichée est de rappeler les caractéristiques cliniques de l’othématome ainsi que sa prise en charge en urgence afin d’éviter les complications et les séquelles. Observation : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 34 ans qui a consulté pour une tuméfaction douloureuse au niveau du pavillon de l’oreille droite évoluant depuis une dizaine de jours. Le diagnostic d’un othématome a été retenu. Le patient a été opéré à trois reprises pour cause de récidives. Discussion : Le diagnostic d’othématome est facile. Le contexte de traumatisme ainsi que l’examen physique permettent de poser le diagnostic. Le traitement chirurgical doit être entrepris rapidement afin d’éviter les complications dont la principale est la surinfection et la chute du cartilage. Les séquelles sont de nature esthétique. P18- Les mucocèles éthmoïdales et sphénoïdales Ben Hamida.N, Bahdoudi .A, Azaiez. A, Mighri.K, Driss.N Service ORL et CCF de l’Hôpital Tahar Sfar, Mahdia Introduction : Une mucocèle est une formation pseudokystique bénigne développée à partir d'une cavité naso-sinusienne. Les localisations les plus fréquentes sont frontales et fronto-ethmoïdales, les formes sphénoïdales sont plus rares (9,5 à 17 % des mucocèles sinusiennes). Les tableaux cliniques présentent une variabilité notable et leur gravité s’explique par leurs rapports étroits avec l'apex orbitaire et les structures neuro-méningées. Buts : décrire les caractéristiques épidémio-cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives des mucocèles ethmoïdales et sphénoïdales Matériel et méthodes : On rapporte deux observations concernant 2 cas colligés au service d’ORL de l’EPS Tahar Sfar Mahdia durant une période de 9 ans (2007-2015).Le diagnostic a été confirmé par un examen anatomo-pathologique. Observation 1 : Patient âgé de 29 ans, antécédents de polype de Killian gauche opéré. Motif de consultation : obstruction nasale, épistaxis et anosmie. A l’examen : néoformation de la fosse nasale gauche avec déviation de la cloison nasale à droite. Endoscopie nasale : néoformation provenant de l’ethmoïde accolée à la cloison nasale. TDM massif facial : formation polyploïde qui réalise une empreinte sur la cloison nasale, comblement de cellules ethmoïdales antérieures gauches. Le patient a eu une marsupialisation avec ethmoïdectomie partielle. Anapath : mucocèle remaniée. Evolution : disparition de la symptomatologie (recul de 1 an). Observation 2 : Patiente âgée de 70 ans, diabétique sous Daonil. Motif de consultation : obstruction nasale, rhinorrhée, céphalée frontale et baisse l’acuité visuelle gauche. A l’examen : Ptosis et œdème palpébral gauches, paralysie des nerfs III et VI gauches, Acuité visuelle 2/10 à gauche. Endoscopie nasale : 2 voussures au niveau des méats moyens, la plus volumineuse à gauche. TDM massif facial : Processus expansif intra sinusal en rapport avec une mucocèle étendue à la base du crâne. Elle a eu une marsupialisation bilatérale avec découverte en per-opératoire d’une mucocèle naso-ethmoïdo-sphénoïdale gauche volumineuse avec lyse de la lame papyracée et de la base du crâne, séparée d’une mucocèle droite naso-ethmoïdale, par une simple paroi muqueuse. Anapath : Aspect compatible avec

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une mucocèle ethmoïdo-sphénoïdale. Evolution : Amélioration de la symptomatologie (recul de 4 ans ) Conclusion : Les mucocèles sont des formations pseudokystiques expansives, bien qu’elles sont histologiquement bénignes, elles possèdent la capacité d'éroder les parois osseuses et présentent une évolution pseudotumorale. L'imagerie est un élément déterminant dans la prise en charge des mucocèles, particulièrement dans les localisations sphénoïdales. La marsupialisation chirurgicale par voie endoscopique endonasale permet l'effondrement de la mucocèle. P19-Mucocèle du sinus maxillaire : a propos de 3 cas S. Mannoubi, S. Dellagi, M. Ben Saïd, K. Khamassi, H. Jaafoura, D. Ben Gharbia, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : La mucocèle est une tumeur pseudokystique des sinus paranasaux. Malgré sa bénignité histologique, elle a un potentiel agressif vis-à-vis des structures de voisinage. La mucocèle maxillaire est une localisation exceptionnelle. Observation 1 : Patient âgé de 48 ans, présente une obstruction nasale droite, une rhinorrhée mucopurulente, une épistaxis unilatérale et un jetage postérieur avec algies de l’hémiface droite. L’examen ne retrouve pas une déformation faciale. L’endoscopie nasale a révélé du pus dans le méat moyen droit et un cavum libre. Le scanner du massif facial a montré un aspect d’une sinusite maxillaire droite chronique et l’IRM révèle une pyocèle maxillaire sans extension orbitaire ni méningée. Le patient a alors eu une méatotomie moyenne droite avec masupialisation par voie endoscopique avec bonne évolution. Observation 2 : Patient âgé de 45 ans, aux antécédents d’un syndrome d’hyperréactivité nasale, et notion de traumatisme facial il y a 1 an, présente une obstruction nasale gauche depuis 4 ans avec une exophtalmie gauche depuis 1 an. L’examen retrouve une formation blanchâtre qui comble la fosse nasale gauche provenant du méat moyen gauche, sans déformation faciale. Le scanner montre un comblement hypodense fronto-ethmoïdo-maxillo-nasal avec extension orbitaire responsable d’une exophtalmie gauche stade I et l’IRM confirme la mucocèle maxillaire extensive. Il a eu une marsupialisation de la mucocèle avec biopsies de la muqueuse ethmoïdale antérieure qui a confirmé le diagnostic de mucocèle sinusal. Les suites opératoires ont été simples. Observation 3 : Patient de 40 ans, présente une exophtalmie depuis 2 mois avec déviation de la cloison nasale à gauche et une formation blanchâtre issue du méat moyen gauche. L’imagerie révèle une mucocèle maxillaire extensive avec déformation de la paroi orbitaire. Une marsupialisation a été faite par voie endoscopique avec suites simples. Conclusion : Les mucocèles des sinus maxillaires sont relativement rares. Leur traitement est avant tout chirurgical et leur évolution est favorable en cas d’exérèse complète. P20-Corrélation histo-clinique dans la polypose nasosinusienne Zhani.A*, Marrakchi.J, Chahed.H, Ben Rhaiem.Z, Bahlouli.M, Ben Amor.M, Beltaief.N, Kchir.N*, Besbes.G Service ORL et de chirurgie maxillo-faciale CHU La Rabta Tunis *Service d’anatomopathogie CHU La Rabta Tunis Introduction :

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La polypose nasosinusienne (PNS) est une maladie inflammatoire chronique des cavités nasosinusiennes. Elle touche 1 à 4,3 % de la population générale. L’association à la PNS d’un asthme, d’une hyperéosinophilie ou d’une intolérance à l’aspirine s’associe souvent à un état inflammatoire tissulaire plus sévère, aggravant l’inflammation proprement liée à la PNS par des voies métaboliques distinctes rendant ainsi la prise en charge plus difficile. De par ce travail on va essayer de préciser le profil évolutif et de faire une corrélation clinico biologique entre la PNS et l’hyperéosinophilie Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 16 patients atteints de PNS opérée. Une relecture des lames d’anatomopathologie a été faite pour préciser l’état de la lame basale, du chorion ainsi que la concentration en PNEo. L’hyperéosinophilie sanguine a été défini par un taux > à 500/µl quel que soit le pourcentage. Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 42 ans avec un sex ratio égale à 2. L’antécédent d’asthme a été noté dans 12 % des cas (n=2) dont un seul cas de syndrome de Widal. 4 patients (24 %) étaient allergiques connus et traités. Le traitement était chirurgical dans tous les cas : 62 % d’ethmoidctomie et 38 % ont eu une polypectomie. On n’a pas noté de particularités chirurgicales entre les différents patients. L’examen anapath a montré : une membrane basale épaissi dans la majorité des cas 75 %, un chorion de type œdémateux dans 56 %, de type fibreux dans 25 % et mixte dans 19 % des cas. Le pourcentage de PNEo était en moyenne de 60 % [10 % - 90 %]. La corrélation a montré que les patients allergiques et présentant un asthme présentait des taux de PNEo > à 70 % à l’examen anapath. La NFS a montré une hyperéosinophilie sanguine dans 3 cas (18,7 %) dont 2 allergiques et un cas asthmatique. On a noté une récidive dans 5 cas (31 %) dont un cas avait une rhinite allergique et l’autre cas un asthme. Le délai de récidive était de 6 mois [3 mois – 13 mois]. Parmi les 5 cas de récidive tous avaient à l’anapath une atteinte du chorion de type œdémateux et une infiltration en PNEo > 70 % à l’exception d’un cas (PNEo 40 %). Conclusion : On a remarqué d’après cette étude une tendance à une récidive en cas de lésion à l’anapath de type œdémateux et une infiltration importante en PNEo. Une étude comparative entre plusieurs groupes ayant chacun une pathologie associée à la PNS est nécessaire pour évaluer s’il existe un facteur statistiquement significatif (asthme, allergie, éosinophilie sanguine) à la récidive après une chirurgie de la PNS. P21- Abcès intra orbitaire compliquant une ethmoïdite aigue extériorisée a propos d’un cas Bellakhdhar M, Houas J, Kermani W, Aouf L, Ghammem M, Khiereddine N, Ben Ali M, Abdelkefi M Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale de l’Hôpital Farhat Hached de Sousse Introduction: Les abcès intra-orbitaires compliquant une éthmoïdite aigue extériorisée correspondent à une infection collectée bien limitée située dans l'orbite, généralement due à une cellulite orbitaire d’origine sinusienne. Elles sont rares, mais leurs survenue doit faire craindre une

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évolution grave vers des complications fonctionnelles ou neurologiques pouvant mettre en jeu le pronostic fonctionnel de l’œil, de ses annexes voire le pronostic vital. Nous rapportons le cas d’un patient colligé au service d’ORL et de CCF du CHU Farhat Hached de Sousse. Observation : Il s’agit d’un garçon de 11 ans, qui a consulté pour un œdème de la paupière supérieure gauche, fièvre et une rhinorrhée purulente évoluant depuis 2 jours. Examen physique : un œdème de la paupière supérieure, une exophtalmie et une fièvre. IL a été mis sous antibiothérapie à base de claforan fosfomycine. L’évolution a été marquée par la diminution de l’acuité visuelle et apparition à l’examen d’un chémosis et d’une limitation des mouvements du globe oculaire. Un scanner cérébral et du massif facial réalisé en urgence a montré une ethmoïdite compliquée d’un abcès intra orbitaire avec une thrombose de la veine ophtalmique sans complication intra crânienne. L’enfant a été opéré en urgence avec évacuation de la collection intra orbitaire puis remis sous antibiothérapie avec un traitement anti coagulant. L’évolution était bonne avec régression de l’exophtalmie, du chémosis et normalisation de l’acuité visuelle Conclusion : L’abcès orbitaire est une affection rare et grave du sujet jeune, engageant le pronostic visuel voire même le pronostic vital, et constitue de ce fait une urgence ophtalmologique et ORL. Le traitement se base sur une poly-antibiothérapie avec drainage de la collection le plus rapidement possible. La prévention passe par un diagnostic et un traitement appropriés des ethmoidites P22-Sinusite sphénoïdale compliquée de thrombose du sinus caverneux K. Khamassi, I. Zoghlami, M. Tbini, H. Jaafoura, K. Gaied, S. Mannoubi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : La sinusite sphénoïdale peut être à l’origine de complications neurologiques sévères du fait de la proximité immédiate des sinus caverneux, du parenchyme cérébral et des nerfs optiques. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 63 ans, diabétique insulinodépendant, qui nous a consultés pour céphalées et exophtalmie droite évoluant depuis 4 jours dans un contexte fébrile. L’examen a montré un œdème péri-orbitaire, un chémosis et une exophtalmie droits. L’oculomotricité et l’acuité visuelle étaient conservées. L’endoscopie nasale a montré une muqueuse nasale congestive, sans rhinorrhée. Le bilan biologique a montré une hyperleucocytose à 12460 éléments/mm3 et une CRP à 44 mg/L. La TDM cérébrale et du massif facial a montré un comblement total du sinus sphénoïdal droit, associé à une exophtalmie et à une dilatation de la veine ophtalmique droite et défaut de réhaussement du sinus caverneux évoquant une thrombose sur toute sa longueur. Une angio-IRM a été réalisée en urgence, confirmant le diagnostic de thrombose du sinus caverneux, sans image de collection endocrânienne associée. Le patient a été mis sous antibiothérapie à large spectre et a eu une sphénoïdotomie droite par voie endoscopique permettant d’évacuer la collection. Le prélèvement bactériologique était négatif. Le patient a été mis en post-opératoire sous héparinothérapie à dose curative, relayée par un traitement par antivitamines K. L’IRM de contrôle, faite après un mois, a montré une régression complète

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de la thrombose et une reperméabilisation de la veine ophtalmique, ainsi que des sinus sphénoïdaux libres. Conclusion : La thrombose du sinus caverneux d’origine sinusienne est une pathologie rare, mais grave. L’association d’une ophtalmoplégie douloureuse, d’un chémosis et d’un ptosis constitue la triade caractéristique évocatrice du diagnostic. L’imagerie permet de confirmer le diagnostic et de rechercher une étiologie ou d’éventuelles complications intracrâniennes associées. L’évolution peut être dramatique en raison de l’extension intracrânienne du processus thrombotique et infectieux, des complications vasculaires locales ou de la généralisation du tableau septique. Seul un traitement rapide et adéquat permettra de préserver le pronostic vital et visuel. P23-La mucormycose naso-sinusienne : diagnostic et approche thérapeutique Bechraoui R, Mediouni A, Bahlouli M, Kasraoui I, Ben Amor M, Zainine R, Beltaief N, Besbes G Service d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale la Rabta Introduction : La mucormycose est une infection fongique rare qui touche essentiellement les sujets immunodéprimés notamment diabétiques. La localisation de cette maladie est surtout nasosinusienne. Son pronostic reste mauvais malgré le développement des moyens de prise en charge. Objectifs : Le but de ce travail est d'étudier l’aspect clinique, thérapeutique et évolutif des mucormycoses nasosinusiennes. Patients et méthodes : Il s'agit de deux observations colligées au service d'oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale de l'hôpital La Rabta. Résultats : Il s’agit d’un homme et d’une femme âgés respectivement de 44 et 40 ans. Les deux étaient diabétiques non connus. L’évolution était lente dans le premier cas et rapide dans le deuxième. Le diagnostic était dans les deux cas histologique. L’évolution était favorable dans les deux cas après traitement associant débridement chirurgical et amphotéricine B. Conclusion : La mucormycose nasosinusienne est une infection fongique grave, rapidement évolutive qui survient sur des terrains immuno-déficients et qui peut mettre en jeu le pronostic vital. La guérison et la survie sont nettement meilleures en associant, précocement, un débridement chirurgical du tissu nécrosé à l'amphotericine B liposomale. P24-Imperforation choanale bilatérale : aspect clinique et approche thérapeutique Bechraoui R, Mediouni A, Bahlouli M, Mahfoudhi S, Ben Amor M, Zainine R, Beltaief N, Besbes G Service d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale la Rabta Introduction : L’atrésie choanale est une malformation congénitale qui consiste en une obstruction totale ou subtotale des orifices postérieurs des fosses nasales. Il s’agit d’une affection relativement rare qui peut entrer dans le cadre d’un syndrome polymalformatif. Objectifs : Le but de ce travail est d'étudier l’aspect clinique, endoscopique, radiologique, thérapeutique et évolutif de l’atrésie choanale bilatérale. Patients et méthodes :

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Notre étude rétrospective a porté sur une série de 8 patients présentant une atrésie choanale bilatérales opérés dans le service d’ORL de l’hôpital la Rabta de 1998 à 2007. Résultats : Nos patients se répartissent en 5 filles et 3 garçons. Chez tous les patients le diagnostic a été porté à l’occasion d’une détresse respiratoire néonatale modérée à sévère. Nous avons rencontré autant de formes osseuses que de formes mixtes. Dans un seul cas, l’atrésie rentrait dans le cadre d’un syndrome polymalformatif. Tous les patients ont eu un traitement médical palliatif de courte durée, la divulsion a été utilisée afin de passer le cap d’urgence. Le choix entre voies transnasale et transpalatine est dicté par les caractères anatomocliniques de l’imperforation et le chirurgien. On a noté deux cas de récidive. Conclusion : Le diagnostic d’atrésie choanale est de nos jours facilité par le couple endoscopie-scanner. L’association fréquente à d’autres anomalies exige la pratique d’un bilan clinique et paraclinique et un suivi prolongé. L’approche thérapeutique guidée par le scanner se partage entre voies transnasales et transpalatines. Les progrès réalisés en instrumentation et pratique chirurgicale endonasale ont amélioré les résultats. P25-Brèches Osteo-Durales spontanées : à propos d’un cas Halwani C, Ksantini A, Lajhouri M, Mezri S, Zgolli S, Ben Ammar M*, Ben M’hammed R, Benzarti S Service d’ORL et CMF - Service de neurochirurgie* Hôpital militaire de Tunis. Tunisie Introduction : Communication anormale entre les espaces sous arachnoïdiens et les cavités aréiques de la face ou du rocher. Elles surviennent au niveau des zones de faiblesse ostéoméningées et touchent préférentiellement l’ethmoïde. Matériel et méthodes : Nous rapportons un cas de brèche ostéo-méningée spontanée, colligé dans notre service d’ORL à l’hôpital militaire de Tunis. A travers ce cas nous discutons les aspects diagnostiques et thérapeutiques de cette entité en s’aidant d’une revue de la littérature. Résultats : Patiente de 33 ans, sans antécédents, qui consulte pour rhinorrhée antérieure droite, spontanée et isolée. L’endoscopie nasale retrouve un écoulement eau de roche en regard de la racine d'insertion du cornet moyen droit. Le test à la bandelette et le dosage de la B2transferrine confirmait l’origine cérébrospinale de cet écoulement. Le scanner, objectivait une déhiscence osseuse de la lame criblée de l’ethmoïde. La patiente a été opérée par voie endonasale : colmatation de la brèche par une greffe du fascia Lata et de la colle biologique. Evolution, favorable absence de récidive à 3 puis à 5 mois. Conclusion Les brèches ostéo durales spontanées sont rares. Leur diagnostic repose actuellement sur le couple scanner-cisterno IRM sans injection de PDC. La cisterno IRM avec injection de produit de contraste intra thécale offre des perspectives intéressantes.

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P26-Epistaxis révélatrice d’une rupture d’anévrysme post-radique de la carotide interne : A propos d’une observation. Bellakhdhar M, Bel Hadj Rhouma S, Kermani W, El Kemel S*, Hammemi N**, Majdoub S*, Ghammem M, Khiereddine N, Ben Ali M, Abdelkefi M Service ORL et CCF de l’hôpital Farhat Hached, Sousse, *Service de Radiologie de l’hôpital Farhat Hached, Sousse, **service de radiologie Institut de Neurologie, la Rabta Tunis. Introduction : L’anévrysme post-radique est une entité rare grevé d’un taux de mortalité élevé. Sa pathogénèse est encore mal élucidée. Il est le plus souvent découvert à l’occasion de complications hémorragiques. Nous rapportons le cas d’une de rupture anévrysmale de la carotide interne chez une patiente traitée par radio-chimiothérapie pour un UCNT du cavum, colligé au service ORL et CCF Farhat Hached Sousse. Objectifs : Discuter les particularités cliniques et thérapeutiques de cette complication vasculaire. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 69 ans ayant comme antécédent un carcinome indifférencié de type nasopharyngé du cavum diagnostiqué en 2014 classé T4N2M0. La patiente a eu une chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une radiothérapie Une IRM pratiquée après 3 mois a conclu à une rémission totale du processus tumoral avec persistance de plusieurs phénomènes inflammatoires au niveau mastoïdien et nasosinusien. L’endoscopie nasale a objectivé un cavum d’aspect post-radique. L’évolution était marquée par l’apparition d’une épistaxis droite récidivante 9 mois après la radiothérapie. A l’examen, la patiente était pale, tachycarde à 100 bpm, la TA était à 9/5 cm Hg. L’épistaxis était de grande abondance en jet non contrôlée par le méchage antérieur bilatéral d’où on a eu recours au méchage postérieur. La NFS avait montré une Hb à 6 g/dl. La patiente a reçu un remplissage par des macromolécules associé à une transfusion de 4 culots globulaires. Un angio-scanner demandé en urgence a mis en évidence une image d’ectasie vasculaire de la portion infra-pétreuse de la carotide interne droite de 26mm à paroi spontanément hyperdense et rehaussé après injection de produit de contraste, avec une fuite de ce dernier repérée au contact de la paroi postéro-latérale droite du cavum. La patiente était adressée en urgence pour embolisation. L’artériographie avait objectivé un large anévrysme fusiforme de la carotide interne droite avec de multiples irrégularités qui seraient secondaires à la radiothérapie. Elle avait eu un clampage de la carotide interne droite en aval et en amont de l’anévrysme. Les suites étaient simples avec arrêt du saignement et notamment aucun déficit neurologique n’était objectivé. L’évolution était bonne après un recul de 2 mois. Conclusion : Bien que rarement décrit dans la littérature, l’anévrysme post-radique doit justifier une attention particulière au moment du diagnostic. Ces anévrysmes peuvent avoir une structure fragilisée sujette à la rupture. Le pronostic dépend du terrain et du délai de prise en charge.

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P27-Hamartome adenomatoïde de la fosse nasale Bellakhdhar M, El Abed W, Kermani W, Aouf L, Ghammem M, Khiereddine N, Ben Ali M, Abdelkefi M Service ORL et CCF de l’Hôpital Farhat Hached de Sousse Introduction : L’hamartome épithélial respiratoire adénomatoïde des fosses nasales et des sinus est une entité anatomopathologique rare. En effet une cinquantaine de cas ont été décrits dans la littérature. Il s’agit d’une tumeur bénigne mal connu à faible potentiel prolifératif. Les sites préférentiels de cette tumeur sont les poumons, la rate et les intestins mais des cas exceptionnels ont été rapporté au niveau des voies aéro-digestives supérieures. Nous rapportons le cas d’un patient porteur d’un hamartome adénomatoïde de la fosse nasale colligé au service d’ORL et de CCF du CHU Farhat Hached de Sousse. Le but de notre travail est de décrire les caractères cliniques, scanographiques et anatompathologiques de cette tumeur. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 11 ans qui s’est présenté avec une obstruction nasale droite évoluant depuis 1 an avec des ronflements nocturnes sans épistaxis ni rhinorrhée, sans signe otologique ou neurologique associé. L’examen physique a trouvé une formation polypoïde translucide ne saignant pas au contact qui semble provenir du méat moyen et se prolabant au niveau dans l’oropharynx à travers les choanes. La tomodensitométrie a montré un aspect en faveur d’un polype antro-choanal du sinus maxillaire droit étendu à la fosse nasale homolatérale et au nasopharynx à travers la choane homolatérale. Le patient a été opéré par voie endonasale, il a eu une exérèse du polype qui a été implanté sur le fond du sinus maxillaire. L’analyse anatomopathologique a conclu à un hamartome épithélial respiratoire adénatomatoïde. Les suites post opératoires ont été simples. Après un recul de 2 ans, on n’a pas noté de récidive. Conclusion : L’hamartome adénomatoïde des fosses nasales est une tumeur bénigne décrite depuis une dizaine d’année seulement, se présente cliniquement par une obstruction nasale isolée le plus souvent chez l’adulte de sexe masculin. Le diagnostic différentiel se pose avec la polypose naso-sinusienne éliminé par l’examen anatomopathologique par la présence de tissu glandulaire. P28-Le papillome inversé nasosinusien dégénéré (A propos de 2 cas) Bechraoui R, Mediouni A, Bahlouli M, Alaya B, Ben Amor M, Zainine R, Beltaief N, Besbes G Service d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale la Rabta Introduction : Le papillome inversé (PI) des fosses nasales et des sinus para nasaux est une tumeur bénigne rare qui représente 0,5 à 4 % de l’ensemble des tumeurs primitives naso-sinusiennes. L’évolution de cette tumeur est caractérisée par une particulière agressivité locale, une nette tendance à la récidive et une redoutable possibilité de dégénérescence maligne. La cancérisation constitue le deuxième mode évolutif du papillome inversé. Son incidence varie selon les études de 5 à 15%.

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Objectif : Le but de ce travail est d'étudier l’aspect clinique, endoscopique, radiologique, thérapeutique et évolutif du papillome inversé dégénéré. Patients et méthodes : Il s'agit de deux observations colligées au service d'oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale de l'hôpital La Rabta. Résultats : Il s’agit d’un homme et d’une femme âgés respectivement de 54 et 91 ans. Le premier était opéré d’un papillome inversé de la fosse nasale il ya une dizaine d’années, les deux patients présentaient une symptomatologie faite d’une obstruction nasale associée à une épistaxis unilatérale. L’endoscopie nasale objectivait une formation tissulaire dans les deux cas. La tomodensitométrie du massif facial, montrait un comblement tissulaire de la fosse nasale, du sinus maxillaire et des cellules ethmoïdales antérieures gauches avec lyse du septum nasal dans le premier cas et un comblement tissulaire de la fosse nasale droite avec lyse des cornets et effet de masse sur la fosse nasale dans le deuxième cas. Les deux patients étaient opérés par voie paralatéronasale. L’étude anatomopathologique de la pièce opératoire a conclu à un carcinome basaloïde développé sur un papillome inversé dans le premier cas et à un adénocarcinome bien différencié de type intestinal de la fosse nasale et du sinus maxillaire gauches développé sur un PI dans le deuxième cas. Les deux patients ont bénéficié d’une radiothérapie post opératoire. Conclusion : Un carcinome peut se développé sur un papillome soit lors d’une récidive du PI, soit d’emblée sur un PI avec des foyers de carcinome in situ et/ou infiltrant. Ces formes sont surtout l’apanage du sujet âgé. La lenteur d’évolution de cette tumeur ainsi que le manque de spécificité des signes cliniques rend compte du retard diagnostique. P29-Schwanome nasal mimant un fibrome nasopharyngé Achour I, Hammami B., Khbou A, kssentini A., Charfeddine I., MNejja M., Ghorbel A. Service ORL, CHU Habib Bourguiba Sfax Introduction : Le schwannome est une tumeur nerveuse bénigne prenant naissance au niveau des nerfs périphériques à partir des cellules de Schwann. La localisation naso-sinusienne est rare (4% des localisations cervico-faciales) et se développe à partir des branches du nerf trijumeau. Le but du travail est d’étudier les caractéristiques du schwannome à cette localisation. Observation : Il s’agit d’un garçon âgé de 9 ans sans antécédents pathologiques notables qui a consulté pour obstruction nasale chronique droite avec épistaxis homolatérales depuis 2 ans, sans signes neurologiques, ou signes d’anémie. L’examen endonasal a trouvé une néoformation jaunâtre comblant la fosse nasale droite arrivant au plancher d’aspect non vascularisé. Le flux nasal était absent à droite. Le reste de l’examen ORL et général était sans anomalie A la biologie, l’hémoglobine était à 13 g/dl et le bilan d’hémostase était correct. La TDM du massif facial a montré un processus tissulaire prenant naissance au niveau de la fosse ptérygopalatine s’extériorisant à travers la fissure ptérygopalatine dans la fosse nasale et le cavum. Cette tumeur était isodense au muscle avant injection et se rehaussait précocement et de façon homogène après injection. Par ailleurs, il n’y’avait pas de lyse osseuse ou d’extension endocrânienne.

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Devant l’aspect évocateur d’un fibrome nasopharyngé, nous avons complété par une IRM qui a montré un processus en isosignal T2, hyposignal T1 et qui se rehaussait fortement après gadolinium. Devant le tableau clinique et radiologique nous avons retenu le diagnostic d’un fibrome nasopharyngé et nous avons réalisé une artériographie avec embolisation préopératoire après consentement des parents du malade 48 heures après, le patient a été opéré par voie endonasale ayant eu l’exérèse de la partie nasale et nasopharyngée de la tumeur puis la partie latérale après exérèse de la cloison intersinusonasale et abord de la fosse ptérygopalatine. L’examen anatomopathologique a conclu à un schwannome. Les suites opératoires étaient simples sans signes de déficit neurologiques. Conclusion : Les schwannomes des fosses nasales sont des tumeurs rares et dont la présentation clinique et radiologique n’est pas spécifique et même trompeuse comme dans notre cas. La chirurgie est le traitement de référence surtout par voie endonasale. L’analyse histologique donne le diagnostic de certitude. P30-Esthésioneuroblastome naso-sinusien : A propos d’un cas K. Khamassi, I. Zoghlami, M. Tbini, H. Jaafoura, K. Gaied, S. Mannoubi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : L’esthésioneuroblastome est une tumeur maligne se développant au dépend des cellules neurosensorielles de la muqueuse olfactive. C’est une tumeur très rare, représentant moins de 3% des tumeurs malignes des fosses nasales. Observation : Un patient âgé de 32 ans, alcoolo-tabagique, sans antécédents pathologiques particuliers, nous a consulté pour obstruction nasale avec épistaxis spontanée récurrente gauche évoluant depuis 3 mois. Il rapporte par ailleurs une tuméfaction jugale gauche avec des céphalées temporales, une anosmie et une rhinorrhée claire, sans signes ophtalmologiques. L’examen a montré une tuméfaction jugale gauche ferme, sensible, avec peau saine en regard. L’endoscopie nasale a montré une formation tissulaire saignante au contact comblant la fosse nasale gauche. La palpation cervicale a révélé une adénopathie jugulo-carotidienne homolatérale de 3 cm de diamètre. En dehors de l’anosmie, l’examen des paires crâniennes était normal, ainsi que l’examen ophtalmologique. L’imagerie (TDM et IRM) du massif facial a montré un volumineux processus tissulaire ethmoïdo-maxillo-nasal gauche avec extension a la base du crâne en haut, à la fosse infratemporale latéralement, et au cavum en bas et en arrière. La biopsie a conclu à une tumeur maligne indifférenciée à cellules rondes, dont l’aspect morphologique et le profil immunohistochimique sont compatibles avec un esthésioneuroblastome grade 3 de Hyams. La radiographie du thorax et l’échographie abdominale étaient normales. La tumeur a été classée stade D selon la classification de Kadish. Une radio-chimiothérapie concomitante a été indiquée mais le patient est décédé au cours du traitement. Conclusion : L’esthésioneuroblastome est une tumeur maligne neuroectodermique très agressive. La chirurgie associée à la radiothérapie représente le traitement de référence. La résection tumorale par les voies crânio-faciales est actuellement largement concurrencée par la voie endoscopique endonasale, essentiellement dans les tumeurs classés stade A et B de

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Kadish. Néanmoins, seuls un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent d’améliorer le contrôle local de la tumeur et le taux de survie à long terme. P31-Hémangiopéricytome nasosinusien J.Bouguila, S.Mahfoudhi, R.Bechraoui, M.Bahlouli, M. Ben Amor, N. Beltaief, G. Besbes Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta Introduction: Les hémangiopéricytomes sont des tumeurs vasculaires rares, dont la localisation nasosinusienne ne représente que 5% des cas. Leur évolution lente rend le diagnostic difficile et souvent tardif. Observation: Nous rapportons le cas d’une patiente agée de 55 ans, qui présentait une tuméfaction en regard du sinus maxillaire droit, évoluant depuis 6 mois, associée à une obstruction nasale unilatérale droite. A l’examen, on a objectivé une formation bourgeonnante au niveau du palis droit saignant au contact. A l’endoscopie nasale, on a retrouvée une formation violacée, développée au dépens de la face médiale du cornet inférieur droit. Une tomodensitométrie du massif facial a été pratiquée montrant une volumineuse masse tissulaire envahissant le sinus maxillaire droit. Une biopsie de la tumeur a été pratiquée par voie endobuccale qui n’était pas concluante. La patiente a eu une maxillectomie partielle droite emportant la tumeur. L’examen histologique a confirmé le diagnostic d’un hémangiopéricytome nasosinusien sans critères de malignité. En post opératoire, la patiente a gardé une communication bucco-sinusienne. Une obturation par prothèse maxillo-faciale lui a été proposée. L’évolution était favorable avec un recul de 18 mois. Conclusion: l’hémangiopéricytome est une tumeur rare des cavités nasosinusiennes, qui nécessite une exérèse large compte tenu du risque de récidive et de son potentiel de malignité. P32-Lymphome de localisation nasale (A propos de 2 cas) Bechraoui R, Mediouni A, Bahlouli M, Alaya B, Ben Amor M, Zainine R, Beltaief N, Besbes G Service d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale la Rabta Introduction : Le lymphome est une maladie très polymorphe sur le plan histologique et évolutif, sa présentation clinique est extrêmement variée, atteignant de très nombreux organes souvent de façon concomitante nécessitant un bilan lésionnel très précis pour proposer un traitement approprié. Objectifs : Le but de ce travail est d'étudier l’aspect clinique, endoscopique, radiologique, thérapeutique et évolutif du lymphome de la fosse nasale. Patients et méthodes : Il s'agit de deux observations colligées au service d'oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale de l'hôpital La Rabta. Observation 1 : Patiente âgée de 58 ans sans antécédents qui a consulté suite à l’apparition depuis 2mois de multiples tuméfactions cervicales bilatérales associés à une obstruction nasale d’aggravation progressive sans autres signes associés. L’examen a objectivé de multiples adénopathies cervicales bilatérales et l’endoscopie nasale a objectivé une formation charnue comblant le cavum. La biopsie ganglionnaire et du cavum a conclu à un lymphome B à petite cellules cadrant avec une leucémie lymphoïde chronique. La patiente a été traitée par radio-chimiothérapie et l’évolution a été marquée par la rémission et l’absence de récidive après un recul de 2 ans.

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Observation 2 : Patiente âgée de 59 ans hypertendue qui a consulté en urgence pour une épistaxis bilatérale de moyenne abondance ayant nécessite un méchage bilatérale. L’examen a montré une formation tissulaire occupant les deux fosses nasales issues du cavum et affleurant la queue de deux cornets moyens saignante au contact à l’endoscopie nasale avec absence d’adénopathie à la palpation cervicale. Le scanner du massif facial et du cavum a montré un comblement tissulaire des fosses nasales centrées la cloison nasale bombant en arrière par les choanes. La biopsie a conclu à un lymphome T/NK. La patiente a bénéficié d’une radiothérapie externe en association à la chimiothérapie. La patiente a été perdue de vue. Conclusion : Les lymphomes des fosses nasales et des sinus sont rares en Tunisie. Le diagnostic repose essentiellement sur la clinique, les caractéristiques immuno- phénotypiques et moléculaires. Ces lymphomes sont agressifs et nécessitent une prise en charge multidisciplinaire P33-Les lymphomes T/NK extra ganglionnaire de type nasal: à propos de 5 cas. Chouichi Hasnia 1, Zahra Kmira1, Khaireddine Noura2, Guetari Wafa 1, Haj Massoud Hamza1, Zaier Monia1, Kermani Wassim2, Ben Sayed Nesrine1, Achour Bechir1, Rgaieg Haifa1, Ben Youssef Yosra1, Khelif Abderrahim1. 1Service d’Hématologie Clinique, Hopital Farhat Hached Sousse. 2 Service d’ORL, Hopital Farhat Hached Sousse. Introduction : Le lymphome T ou NK extra ganglionnaire (L T/NK) de type nasal est une forme rare de lymphome non hodgkinien. Il affecte le plus souvent le nez ou les voies nasales et les sinus para nasauxLe but de notre travail est de rapporter les caractéristiques épidémiologiques, clinico-biologiques et thérapeutiques des L T/NK de type nasal. Matériel et méthodes : Notre travail est une étude rétrospective incluant 5 patients présentant un L T/NK de type nasal suivis et traités au service d’hématologie de l’hôpital Farhat Hached entre 2010 et 2015. Résultats : Il s’agit de 4 hommes et une femme avec un âge médian de 48 ans (25-70 ans). Les circonstances de découverte ont été une tuméfaction du visage dans 2 cas, une épistaxis unilatérale dans 2 cas et une obstruction des voies nasales dans 1 cas. Les symptômes B ont été présents dans tous les cas. The performance status a été ≤1 dans 4 cas. Le taux de LDH a été élevé dans tous les cas. Selon la classification d’Ann Arbor, les stades IE, IIE et IVE ont été observés dans 2, 3 et 1 cas, respectivement. La chimiothérapie associée à la radiothérapie a été utilisée dans tous les cas. La rémission complète a été obtenue uniquement dans 2 cas avec rechute précoce (<6 mois du fin du traitement). Tous nos patients ont été décédés par progression de leur maladie. Conclusion : Le pronostic des personnes atteintes de ce type de lymphome est souvent sombre et le risque de récidive est élevé. P34-Carcinome adenoïde kystique du cavum : A propos d’un cas Halwani C, Dhaha M, Lajhouri M, Mezri S, Zgolli S, Akkari K, Ben M’hammed R, Benzarti S Service d’ORL et CMF , Hôpital militaire de Tunis. Tunisie

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Introduction : Les carcinomes adénoïdes kystiques sont des tumeurs malignes rares de la tête et du cou. Habituellement développée aux dépend des glandes salivaires principales et accessoires, elles peuvent rarement se voire dans le cavum. Nous présentons le cas d’un patient traité d’un carcinome adénoïde kystique rhinopharyngé ayant bien répondu à la radiothérapie. Observation M. Z.H âgé de 61ans, sans antécédents pathologiques notables, présente depuis 6 mois une sensation de plénitude de l’oreille droite associée à une hypoacousie homolatérale .L’examen otologique a montré un tympan terne à droite. L’endoscopie nasale a objectivé un bombement périchoanal du même côté, les aires ganglionnaires étaient libres et les paires crâniennes intactes. Une biopsie du cavum a été pratiquée a conclu à un carcinome adénoïde kystique. Le bilan d’extension a fait classer la tumeur T2N0M0. La décision était de traiter par une radiothérapie exclusive. Le patient a eu une dose de 70 Gy. Le suivi était régulier; radiologique (TDM/IRM), et endoscopique. Actuellement le patient est à 10 ans de recul, il garde une OSM et une hyposialie post radiques. Conclusion : La localisation nasopharyngée des carcinomes adénoïdes kystiques est rare. La chirurgie s’offre comme la meilleure option thérapeutique mais se heurte à des difficultés anatomiques et à la nature infiltrante de ces types de tumeurs. La place de la radiothérapie, bien que efficace dans ce cas, reste discutable. P35-Rhinolithiase (à propos de 5 cas) Marrakchi J, Chahed H, Bouzguenda R, Ben Rhaiem Z, Ben Amor M, Beltaief N, Besbes G. Service d’ORL et de Chirurgie maxillo-faciale, CHU la Rabta, Tunis. Introduction : La rhinolithiase est une affection rare de l’adulte. Elle est essentiellement primitive. Dans certains cas, le rhinolithe se développe autour d’un corps étranger nasal négligé ou méconnu. Matériel et méthodes : Etude rétrospective concernant 5 patients suivis et traités pour rhinolithiase colligés au service d’ORL et de CCF La Rabta. Une tomodensitométrie des cavités naso-sinusiennes a été pratiquée chez tous les patients. Résultats : Il s’agit de 4 femmes et un homme. L’âge moyen de nos patients était de 25 ans. Tous les patients ont consulté pour une symptomatologie rhino-sinusienne unilatérale associant une épistaxis récidivante et une rhinorrhée fétide chronique. Le délai de consultation était entre 1 et 8 ans. Le diagnostic a été évoqué chez 4 patients devant la présence d’une formation grisâtre. Chez le cinquième patient, l’examen endoscopique a objectivé une formation polypoïde en regard de méat inférieur. Une TDM du massif facial a été pratiqué pour tous nos patients et a objectivé la présence d’une calcification au niveau d’une fosse nasale mesurant entre 10 et 19mm. Le traitement a consisté en une extraction par voie endoscopiques des rhinolithes. Les suites post opératoires ont été bonnes dans tous les cas. Le recul moyen était 10 mois. Conclusion : Toute rhinorrhée purulente et fétide chronique et unilatérale même chez un adulte sans antécédents rhinosinusiens impose un examen des fosses nasales à la recherche d’un corps étranger. Le traitement permet une guérison dans la majorité des cas. P36-Accident de migration des dents antrales en intra-sinusien : à propos d’un cas

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S. Mahfoudhi, J.Bouguila *, M. Touati, S. Tarnagda, M. Ben Amor, Beltaif, G. Besbes Service D’ORL et de Chirurgie Maxillofaciale. CHU La Rabta. Tunis *Service de Chirurgie Maxillo-faciale et esthétique. CHU Sahloul. Sousse Introduction : Les sinusites maxillaires sont d’origine dentaire dans 10 à 24% des cas. Les étiologies dentaires sont multiples et sont dominées par les causes iatrogènes. Leur traitement est médico-chirurgical, devant agir sur la sinusite et la cause dentaire. Observation : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 30 ans, qui présentait une rhinorrhée purulente unilatérale, associée à une cacosmie et des algies maxillo-dentaires. A l’endoscopie nasale, on a objectivé chez lui, une muqueuse congestive avec la présence du pus au niveau du méat moyen gauche. L’orthopentomogramme, a été pratiquée, montrant la migration de la racine de la 26ème dent en intra-sinusien. Une antibiothérapie a été instaurée, suivie d’un traitement chirurgical. Un drainage sinusien a été effectué par la voie de cald-well-luc. Conclusion : Devant toute symptomatologie naso-sinusienne unilatérale, une origine odontogène doit etre évoquée. La prise en charge repose sur le traitement de la sinusite et de la cause dentaire. Le meilleur traitement reste cependant préventif P37-Actinomycose du cavum, à propos d’une observation Ghammem M, Cheniti A, Mejbri M, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M, Abdelkefi M Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse Introduction : L’actinomycose est infection chronique rare, due à une bactérie anaérobie, à Gram positif, d’aspect filamenteux appelée Actinomycète, saprophyte des cavités naturelles de l’homme. La localisation cervicofaciale est la plus fréquente. Elle peut prendre des aspects trompeurs, prêtant à confusion avec des affections tumorales. Le diagnostic est souvent posé grâce à l’examen histopathologique. Nous discutons à travers ce travail les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de cette entité. Matériel et méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 20 ans, qui nous a consultés pour épistaxis unilatérale gauche, de faible abondance, associée à une rhinorrhée purulente intermittente. Résultats : L’endoscopie nasale chez ce patient a objectivé un épaississement de la paroi supérieure et latérale gauche du cavum. Le reste de l’examen ORL était sans particularités, notamment, le patient n’avait pas d’adénopathies cervicales palpables. La tomodensitométrie du cavum a montré un discret épaississement de la paroi latérale gauche du cavum. Une biopsie du cavum a été réalisée et l’examen anatomopathologique un important remaniement inflammatoire de la muqueuse nasopharyngée, associée à la présence de grains actinomycosiques. Le diagnostic d’actinomycose du cavum a été porté. Le patient a été mis sous Pénicilline G pendant 17 jours, à la dose de 24 millionsUI/j puis sous Vibramycine à la dose de 200mg/j devant l’apparition d’une intolérance médicamenteuse à la Pénicilline G. La durée totale du traitement était de 4 mois et 15 jours.

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L’endoscopie du cavum de contrôle après 3 mois d’antibiothérapie était normale et la deuxième biopsie était négative. Conclusion : L’actinomycose cervicofaciale, malgré sa rareté, est une entité importante à connaître. En effet, cette affection est caractérisée par un polymorphisme clinique. Elle peut prendre plusieurs aspects trompeurs. C’est la raison pour laquelle il faut penser à la rechercher devant toutes les inflammations aiguës, subaiguës ou chroniques qui ne fournissent pas la preuve évidente de leur origine. L’examen histopathologique reste la clé du diagnostic en raison des difficultés de l’examen bactériologique. La pénicillinothérapie est le traitement de base. P38-L’actinomycose rhinopharyngée N. Ben Hamida, M.Hasnaoui, A. Azaiez, J. Chefai, S.Jerbi, K. Mighri, N. Driss Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Tahar Sfar ,Mahdia Introduction: L’actinomycose est une affection bactérienne rare qui touche dans plus de la moitié des cas la région cervico-faciale, la région rhinopharyngée en est une localisation beaucoup plus rare. Les Actinomyces sont des bacilles à Gram positif anaérobies commensaux des muqueuses de l’homme. Elles deviennent pathogènes lorsqu’elles pénètrent au niveau des tissus mous en général par une effraction muqueuse. Buts : étudier une localisation rare de l’actinomycose : l’actinomycose rhinopharyngée

Matériel et méthodes: étude rétrospective portant sur 4 cas colligés au service d’ORL de l’EPS Taher Sfar Mahdia sur une période de 11 ans (entre 2001 et 2011)

Résultats: il s’agissait de 4 patients (2 hommes et 2 femmes) âgés entre 16 et 30 ans (âge moyen = 21 ans). Des antécédents médicaux à type d’asthme et chirurgicaux à type d’amygdalectomie on été retrouvés chez 2 patients. Le tableau clinique était fait d’obstruction nasale dans tous les cas, associée à une rhinorrhée purulente dans 2 cas, un syndrome d’hyper-réactivité nasale dans 2 cas et une anosmie dans un cas.

La nasofibroscopie a montré une néoformation bourgeonnante jaunâtre non saignante au contact comblant plus ou moins totalement le cavum dans 3 cas et un simple bombement de la paroi postérieure de cavum dans l’autre cas. Tous nos patients ont eu une TDM cervicale ayant conclu à un processus tissulaire homogène du cavum dans un cas, une lésion kystique de la paroi postérieure du cavum dans un 2ème cas avec épaississement régulier du mur postérieur du cavum dans tous les cas. Un curetage biopsique du cavum, fait chez tous les patients, apportait la preuve histologique confirmant le diagnostic d’Actinomycose en montrant une hyperplasie lymphoïde de la muqueuse pharyngée associée à la présence de grains actinomycosiques dans tous les cas. Tous nos patients ont reçu une antibiothérapie à base de Pénicilline G 20MU/j par voie intra-veineuse pendant 30 jours en moyenne.

Conclusion : l’actinomycose rhinopharyngée, de tableau clinique peu spécifique, pose un problème de diagnostic différentiel avec les lésions tumorales et certaines infections chroniques comme la tuberculose. Le diagnostic est confirmé par la bactériologie et surtout par l’anatomopathologie. Le traitement est essentiellement médical avec classiquement une bonne efficacité de la Pénicilline G par voie intra-veineuse pendant plusieurs semaines. le pronostic est excellent.

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P39-La rhinite atrophique primitive à Klebsiella ozaenae : entité à ne pas oublier Sellami M 1, Mnif B2, Kallel S1, Maalej F1, I.Kharrat, Charfeddine I1, Hammami A², Ghorbel A1 1.Service d’ORL et de chirurgie cervicofaciale, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie 2.Laboratoire de Microbiologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisia Introduction : L’ozène ou rhinite atrophique primitive est une pathologie nasale chronique rare. La bactérie Klebsiella ozaenae est fréquemment isolée chez les patients présentant cette pathologie et explique la physiopathologie de la maladie. Le but de notre travail est d’analyser les aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques de cette affection. Matériel et méthodes : Nous rapportons quatre observations de rhinite atrophique primitive à Klebsiella ozaenae. Résultats : Tous les patients étaient de sexe féminin, âgés entre 6 et 64 ans et sans antécédents particuliers. La cacosmie et la rhinorrhée purulente étaient présentes dans tous les cas, l’obstruction nasale intermittente dans 3 cas et l’épistaxis dans 2 cas. Une patiente présentait une dacryocystite chronique et a été adressé en consultation d’ORL pour un examen rhinologique en préopératoire. L’endoscopie nasale a montré une atrophie muqueuse associé des sécrétions crouteuses et mucopurulentes malodorantes. Une déviation obstructive de la cloison nasale a été trouvée dans un cas. Trois patients ont eu une TDM du massif facial montant une muqueuse nasale atrophique sans lyse osseuse ni comblement sinusien. Un prélèvement local bactériologique systématique a permis d’isoler Klebsiella ozaenae dans tous les cas. Trois patientes chez qui le symptôme le plus gênant était la cacosmie ont eu un traitement médical. Ce traitement a consisté en une antibiothérapie par voie orale à base de Rifampicine et sulfaméthoxazole et du triméthoprime (Bactrim*) pendant une durée de 2 à 3 mois, associé à des lavages de nez au sérum salé avec une amélioration de l’obstruction nasale, régression de la cacosmie et des larmoiements (cas de dacryocystite). Le contrôle endoscopique a montré la disparition des sécrétions et un prélèvement nasal négatif. Une patiente (enfant) a eu un recalibrage des cavités nasales par la mise de bâtonnets de silicone suivi d’une antibiothérapie (amoxicilline et clavulanate) de 3 semaines mais sans amélioration des symptômes. Conclusion : L’ozène est une maladie encore fréquente dans les pays en voie de développement mais rare en Tunisie. Sa triade caractéristique doit être connue associant une béance des cavités nasales, des croûtes et une cacosmie. La présence de Klebsiella ozaenae est importante pour le diagnostic et pour la prescription d’une antibiothérapie adaptée qui peut être suffisante.

P40- Les schwannomes à localisation cervico-faciale : A propos de 5 cas Ben Hamida.N, Hasnaoui.M, Chefai.J, Bahdoudi.A, Jerbi.S, Mighri.K, Driss.N Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Tahar Sfar ,Mahdia

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Introduction : Les schwannomes sont des tumeurs bénignes d’origine neurectodermique composées exclusivement de cellules de Schwann différenciées. Les schwannomes de la tête et du cou sont relativement rares : ils représentent 25 % de la totalité des schwannomes observés dans l’organisme. La dégénérescence des schwannomes est exceptionnelle. Buts: Le but de ce travail est d’étudier les particularités cliniques et thérapeutiques de cette entité en fonction du siège de développement. Matériel et méthodes : Etude rétrospective de 5 cas de schwannome de localisation cervico-faciale colligés au service ORL et CCF de EPS Mahdia. Résultats : Notre série comportait 2 hommes et 3 femmes avec une sex-ratio de 0,66. L’âge moyen de nos patients était de 51 ans (34–79 ans). Le délai moyen de consultation était de 1,61an (2 mois – 4 ans). La symptomatologie dépendait de la localisation tumorale. La localisation était cervicale dans 4 cas, naso-sinusienne chez 1 malade et aux dépens des parties molles de la face dans 1 cas (plancher buccal) L’examen neurologique était normal dans tous les cas. Une échographie cervicale était pratiquée dans 4 cas et n’a évoqué le diagnostic dans aucun cas. La TDM cervicale (n = 3) et du massif facial (n = 1) avaient une sensibilité à 50 %. L’IRM cervicale était pratiquée chez 1malade et a permis d’orienter le diagnostic préopératoire vers un schwannome. En cas de localisation cervicale, une cervicotomie était réalisée (4 cas) permettant l’identification du nerf d’origine dans 75 % des cas. La tumeur au niveau de la fosse nasale était reséquée par voie endonasale. A l’examen anatomopathologique définitif, le schwannome était bénin dans 4 cas. Un seul patient avait un schwannome malin. Ce patient avait bénéficié d’une radiothérapie externe post opératoireà la dose de 30 Gy. Le suivi des malades variait de 1 an à 10 ans. Aucune récidive n’était notée. Conclusion : les schwannomes cervico-faciaux sont des tumeurs rares, de croissance lente et de localisations multiples. L’IRM semble l’exploration radiologique la plus fiable et la plus efficace pour le diagnostic préopératoire. Bien que le risque de dégénérescence existe, le pronostic reste favorable après résection chirurgicale complète. P41-Les kystes de la deuxième fente à extension parapharyngée : à propos de deux cas Mezri S, Hedhili F, Akkeri K, Ben M’hamed R, Benzarti S Service d’ORL et CMF. Hôpital Militaire de Tunis Introduction : Les kystes branchiaux de la deuxième fente sont les tumeurs bénignes cervicales les plus fréquentes. Les formes de l'espace parapharyngé (type IV de la classification de Proctor) sont, exceptionnelles et moins de 25 cas ont été rapportés dans la littérature. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant les cas de kyste congénitaux de la 2ème fente branchiale à expression parapharyngé. Résultats : Sur une période de ans, 35 kystes amygdaloïdes ont été opérés dans le service dont deux avaient un prolongement parapharyngé

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Le premier patient est un garçon âgé de 11 ans adressé du service pédiatrie pour suspiscion d’adéno-phlégmon cervical avec gêne respiratoire lors de la position du decubitus et fièvre. Le patient était mis sous antibiothérapie. La deuxième patiente est âgée de 5 ans amenée aux urgences pour tuméfaction latéro-cervicale droite chronique qui a augmenté récemment de taille au décours d’une rhinopharyngite avec dyspnée et odynophagie. Le bilan radiologique avait confirmé la nature kystique de la masse avec une extension para-pharyngé dans les deux cas, dépassant la ligne mediane et avec extension vers la loge submandibulaire dans un cas. Le traitement était chirurgical dans les deux cas moyennant une incision cervicale pure dans les deux cas. L’examen anatomopathologique avait confirmé la nature branchiale du kyste dans les deux cas. Les suites opératoires étaient simples. Conclusion : La localisation para-paharyngée des kystes amygdaloïdes est rare. Elle peut être grave en cas d’augmentation de la taille suite à un épisode de surinfection. La radiologie oriente le diagnostic mais la confirmation est histologique. Le traitement est chirurgical avec une voie d’abord cervical pure ou combinée transmandibulaire. P42-Hydatidose cervico-faciale. A propos de 18 observations

Kermani W, Houas J, Bellakhdhar M, Mejbri M, Ghammem M, Khaireddine N, Ben Ali M, Abdelkéfi M Service d’ORL. CHU Farhat Hached Sousse Introduction : L'atteinte cervico-faciale de l’hydatidose est rare. Elle représente 1% des localisations de l’échinococcose hydatique humaine. Le but de ce travail est d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de l’hydatidose cervico-faciale. Matériel et méthodes : Etude rétrospective à propos de 18 malades opérés d’un kyste hydatique cervico-faciale sur une période allant de 1982 à 2013. Résultats : L’âge moyen des patients était de 26 ans avec des extrêmes de 2 à 79 ans. La localisation du kyste était : musculaire cervicale (8 cas), thyroïdienne (5cas), parotidienne (2 cas), cervico-thoracique (1 cas), laryngée (1 cas) et jugale (1cas). Dans un cas le kyste hydatique était fistulisé à la peau. Pour six malades (33%), le diagnostic a été suspecté en préopératoire. Le traitement a toujours été chirurgical et a été adapté à chaque localisation. Le diagnostic a été confirmé en per-opératoire par les données macroscopiques ainsi que par l’anatomopathologie. Conclusion : La localisation cervico-faciale du kyste hydatique est rare, même dans les pays de forte endémie. La symptomatologie clinique dépend de la localisation et de la taille du kyste. Le diagnostic positif peut être difficile en pré-opératoire. Le traitement est exclusivement chirurgical emportant le kyste sans effraction de ce dernier. P43-Le kyste hydatique cervical isolé : une localisation inhabituelle Ben Hamida. N, Hasnaoui.M, Chefai.J, Ben Amor.F, Mighri.K, Driss.N Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Tahar Sfar ,Mahdia

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Introduction : Les tuméfactions cervicales isolées sont d'origines variées, cependant l’origine parasitaire, en particulier hydatique est rare même en pays d’endémie. Elle présente 1 % des localisations de l’échinococcose hydatique humaine. But : Nous rapportons un cas de kyste hydatique cervical primitif, au travers duquel nous soulignons la rareté et les difficultés diagnostiques posées par cette localisation. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 17 ans, originaire d’un milieu rural et n’ayant pas des antécédents pathologiques notables, adressée pour exploration d’une masse latéro-cervicale gauche. A l’interrogatoire il s’agissait d’une masse évoluant depuis 1 an, augmentant progressivement de taille, il n’a pas été noté un contact avec les animaux ni un contage tuberculeux. A l’examen cliniquse il s'agissait d'une masse latéro-cervicale gauche, haute, isolée de 3 cm de grand diamètre, rénitente. A l’échographie cervicale, il s’agissait d’une formation kystique à contenu liquidien multicloisonnée. La cytoponction de la formation était en faveur d’une lymphadénite aigue suppurée sans signe de spécificité. Devant la négativité du bilan étiologique, une cervicotomie exploratrice a été réalisée, montrant un kyste hydatique de 5 cm de grand axe occupant la région spinale et arrivant au plan prévertébral. L’exérèse du kyste a été effectuée en monobloc emportant les tissus périkystiques. La stérilisation de la cavité résiduelle a été effectuée au sérum hypertonique. L’examen histologique du kyste a confirmé le diagnostic d’hydatidose. On n’a pas noté d’autres localisations hydatiques à l’échographie abdominale et à la radiographie thoracique. Aucune récidive n’a été observée avec un recul de plus de 5 ans. Conclusion : La localisation cervicale de l'hydatidose est rare mais non exceptionnelle. Elle doit être évoquée devant toute masse cervicale isolée dans un contexte de conservation de l’état général même en l’absence d’autre localisation associée. L’échographie facilite la démarche diagnostique et thérapeutique, en vue d’une exérèse chirurgicale complète. P44-Difficultés d’exérèse chirurgicale des lipomes de la tête et du cou Kolsi N, Bouattay R, Trabelsi A, Jellali S, El Korbi A, Harrathi K, Koubaa J. Service ORL et Chirurgie Cervico Faiiale CHU Fattouma Bourguiba Monastir. Introduction : Le lipome est une tumeur mésenchymateuse rare et bénigne, développée à partir du tissu adipeux, localisé au niveau du cou dans 15 % des cas. Leur traitement repose principalement sur l’exérèse chirurgicale. Objectifs : Souligner les difficultés rencontrées lors de l’exérèse chirurgicale des lipomes au niveau de la région cervico faciale. Matériel et méthodes : Etude rétrospective à propos de 29 patients présentant un lipome cervico facial opérés au service d’ORL de l’hôpital Fattouma Bourguiba Monastir durant la période entre janvier 2009 et Mars 2016. Résultats : L’Age moyen de nos patients a été de 47.2 ans (27 - 79 ans). Le sex ratio a été de 1.63.Tous nos patients ont eu une exérèsechirurgicaletumorale totale en monobloc.9 cas ont présenté une difficulté lors de l’exérèse : 2 cas de lipomes à développement dans la loge parotidienne de 3 et 4 cm avec nécessité de dissection du nerf facial dans 1 cas.2 cas de lipome de taille de 4 et 10 cm à développement dans le creux sus claviculaire avec des rapports intimes avec le nerf spinal ce qui a imposé

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son repérage et sa dissection. 1 cas de lipome de 10 cm au niveau de la loge submandibulaire, son exérèse a nécessité la ligature de la veine faciale.2 lipomes de 6 et 7 cm adhérents à l’axe vasculaire du cou. 1 lipome de 2cm qui a été adhèrant à la membrane thyro-hyoidienne. Un lipome de 8 cm qui a été non encapsulé, adhérent au plan sous cutané, infiltre le muscle sterno-cleido-mastoidien et la glande parotide, avec deux prolongement qui adhère à l’axe viscérale du cou. Les suites opératoires ont été simples. Aucune complication vasculaire ni nerveuse n’a été notée. Conclusion : Les lipomes sont réputés anodins facile à disséquer mais parfois leur exérèse peut poser des difficultés au niveau cervico facial que le chirurgien doit savoir bien juguler pour prévenir une complication. P45-Lipomatose diffuse de la glande thyroïde O. Ben Gamra, N. Romdhane, M. Mahjoubi, A. Ben Younes, W. Abid, W. Koubaa*, I. Chedly*, F. B. Haj Younes, I. Hariga, Ch. Mbarek Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, *Service d’anatomie pathologique, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : La lipomatose diffuse de la thyroïde est une entité histopathologique extrêmement rare caractérisée par une infiltration graisseuse diffuse dans le tissu thyroïdien. Le mécanisme d’inclusion adipeuse est encore méconnu et le traitement est chirurgical. Nous rapportons une observation de lipomatose thyroïdienne découverte après thyroïdectomie. Observation :Il s’agit d’une patiente âgée de 52 ans aux antécédents de lupus érythémateux systémique et d’insuffisance rénale chronique terminale qui consulte pour une tuméfaction basicervicale antérieure avec dyspnée aux efforts. L’examen a objectivé un volumineux goitre à limite inférieure non palpable. L’échographie et le scanner avaient conclu à un goitre multinodulaire plongeant en intrathoracique. Le bilan thyroïdien a objectivé une hyperthyroïdie avec des anticorps antithyroidiens négatifs. Après équilibration des hormones thyroïdiennes, la patiente a eu une thyroïdectomie totale. L’examen anatomopathologique a conclu à une lipomatose diffuse avec dépôts amyloïdes. Conclusion : La présence de tissu adipeux dans la glande thyroïde est très rare, l’infiltration diffuse de la glande peut s’associer à des lésions néoplasiques. P46-Les goitres plongeants : A propos de 40 observations Halwani C, Mezri S, Kaabachi W, Ksantini A, Zgolli S, Akkari K, Ben M’hammed R, Benzarti S Service d’ORL et de CMF-Hôpital militaire de Tunis Introduction La définition d’un goitre plongeant n’est pas univoque, plusieurs ont été proposées. Il pose par ses caractéristiques des difficultés thérapeutiques et de prise en charge. Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques cliniques et para cliniques des goitres plongeants ainsi que leurs modalités de prise en charge. Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur une série de 40 patients traités d’un goitre plongeant colligés au service d’ORL et de chirurgie cervico faciale de l’hôpital Militaire de Tunis durant une période de 5 ans (de 2010 à 2015).

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Résultats : Nous avons colligé 13 hommes et 27 femmes d’âge moyen égal à 52,8 ans. Le motif de consultation était une masse cervicale dans 75% des cas, associée à des signes de compression dans 15 cas. La découverte était fortuite, dans 25% des cas,. La taille de la masse allait de 3 à 10 cm avec en moyenne 7cm. Les patients étaient en euthyroïdie clinique dans 90% des cas. Une échographie cervicale était pratiquée dans 80% des cas et un scanner dans 100% des cas. L’intervention consistait en une thyroïdectomie totale dans 26 cas et une loboisthmectomie dans 14 cas. L’abord cervical nous a été suffisant dans la majorité des cas. Nous avons eu recours à une sternotomie dans 2 cas. Le taux de malignité était égal à 12%. Il s’agissait d’un carcinome papillaire dans 4 cas et médullaire dans un cas. Un évidement du secteur central était pratiqué dans 5 cas et latéral dans 1 cas. Une Ira thérapie était pratiquée pour les carcinomes papillaires avec une dose de 50 à 300 mCi. Une radiothérapie externe était pratiquée pour le cas de carcinome médullaire à visée curative. Les suites étaient favorables pour tous les cas de goitres bénins. Conclusion : Généralement bénins, la chirurgie des goitres plongeants est plus délicate que celle du goitre cervical. La voie d’abord cervicale est souvent suffisante ; toutefois, une sternotomie est parfois indispensable. Le pronostic est fonction d’une bonne préparation préopératoire et d’une surveillance postopératoire rigoureuse. P47-Les kystes parathyroïdiens. A propos d’une observation Kermani W, Aouf L, Bellakhdhar M, Bel Hadj Rhouma S, Ghammem M, Khaireddine N, Ben Ali M, Abdelkéfi M Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Farhat Hached Sousse Introduction : Le kyste parathyroïdien est une lésion bénigne qui se développe au dépens de la glande parathyroïde. Il est rarement révélé par une tuméfaction cervicale palpable et constitue souvent une découverte opératoire. Le but de notre travail est de rapporter une observation de kyste parathyroïdien, et de préciser les méthodes de diagnostic préopératoire et les différentes possibilités thérapeutiques. Matériel et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 65 ans sans antécédents pathologiques particuliers qui s’est présenté pour des douleurs osseuses avec une impotence fonctionnelle des membres inférieurs. Résultats : L’examen cervical notait une tuméfaction basicervicale paramédiane droite de 4 cm de grand axe, ferme, mobile à la déglutition. Le bilan biologique objectivait une hypercalcémie avec une hyperparathyroïdie (PTH : 2406 pg/ml). La TDM cervicale a montré une lésion kystique au niveau de la partie inférieure du lobe thyroïdien droit et une autre hétérogène du côté gauche. Une résection de la glande parathyroïde inferieure droite, qui avait une large composante kystique, a été réalisée ainsi que la résection de la parathyroïde gauche. L’examen anatomopathologique avait conclue à un kyste parathyroïdien inferieur droit avec une hyperplasie du parenchyme parathyroïdien des deux glandes parathyroïde. Les suites post opératoires étaient simples avec normalisation de la calcémie et du taux de la parathormone. Conclusion : Les kystes parathyroïdiens représentent 3,2% des pathologies parathyroïdiennes. Ils touchent préférentiellement la femme dont l’âge varie entre 40 et 50 ans. Ils peuvent être non fonctionnels ou responsable d’une hyperparathyroïdie. Ils posent

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surtout des problèmes de diagnostic différentiel avec les nodules thyroïdiens isolés. Il faut y songer devant une masse latéro-cervicale basse, de sémiologie thyroïdienne, liquide à l’imagerie et dont la ponction ramène un liquide clair « eau de roche» avec un dosage élevé de la PTH intrakystique. Le traitement est souvent chirurgical. P48-Parathyroïde ectopique a localisation submandibulaire K. Khamassi, M. Ben Saïd, R. Harhira, H. Jaafoura, D. Ben Gharbia, S. Mannoubi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : L’ectopie parathyroïdienne constitue une des principales causes d’échec de la chirurgie des glandes parathyroïdes. La persistance de chiffres élevés de parathormonémie doit faire évoquer le diagnostic de parathyroïde ectopique. Observation : Il s'agit d'une patiente âgée de 49 ans, insuffisante rénale chronique au stade d'hémodialyse depuis 16 ans, qui nous a été adressée pour prise en charge d’une hyperparathyroïdie secondaire. La patiente se plaignait de douleurs osseuses et articulaires. La parathormonémie était à 3224 pg/ml et la calcémie à 2,07 mm/l. Le dosage de la vitamine D était normal. La patiente a eu une parathyroïdectomie subtotale gardant la moitié de la parathyroïde inférieure droite. L’examen anatomopathologique définitif a confirmé l’hyperplasie des 4 parathyroïdes. Le bilan biologique a montré une persistance de chiffres élevés PTH à 2344 pg/ml. L’échographie cervicale de contrôle était normale. Une scintigraphie au MIBI a montré une hyperfixation au-dessous de la glande submandibulaire gauche. L’angio-tomodensitométrie cervico-thoracique a montré une formation au-dessous de la glande submandibulaire gauche, dont les caractéristiques de réhaussement sont évocateurs d’une parathyroïde ectopique. L’exploration chirurgicale a montré une formation de 2 cm, située au-dessous et en arrière de la glande submandibulaire gauche, et en avant et en dedans de la gaine carotidienne homolatérale. L’exérèse chirurgicale avec examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic de parathyroïde ectopique. L’évolution a été favorable avec une PTH postopératoire à 313 pg/ml. Conclusion : La présence de parathyroïde ectopique constitue la principale cause d’échec de la chirurgie parathyroïdienne, que ce soit dans les hyperparathyroïdies primaires ou secondaires. Un bilan topographique préopératoire précis, reposant sur la scintigraphie et l’imagerie, et une exploration chirurgicale minutieuse sont les seuls garants pour pallier à cet échec. P49-Tumeur de Warthin : Etude à propos de 22 cas Kallel S., Sellami M. , Khbou A., Ayedi S. , Kallel R. *, Charfeddine I., Hammami B. , Ghorbel A. Service ORL CHU Habib Bourguiba Sfax *Laboratoire Anatomopathologie CHU Habib Bourguiba Sfax Introduction : La tumeur de Warthin (TW) est la deuxième tumeur bénigne des glandes salivaires. Elle est rencontrée presque exclusivement dans la glande parotide et les ganglions lymphatiques péri-parotidiens. La TW est caractérisée par une importante variabilité de la présentation radiologique. Son aspect histologique est caractéristique

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Le but de ce travail est d’etudier les caracteristiques epidemiologiques, cliniques et radiologiques de la TW parotidienne. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 22 cas de TW diagnostiqués dans le service d’ORL et chirurgie cervico-faciale et dans le laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique du CHU Habib Bourguiba de Sfax, sur une période de 12 ans (2004 – 2015). Résultats : L’âge moyen était de 59 ans avec des extrêmes de 48 et 79 ans. Tous les patients étaient des hommes dont 16 (72.7%) étaient des fumeurs. La tuméfaction parotidienne était le motif de consultation pour tous les patients. A l’examen le diamètre tumoral moyen était de 38,5 mm (20 et 70 mm). La tuméfaction était sous lobulaire dans 20 cas (86.4%), sous angulo-mandibulaire dans 1 cas (4,5%). Chez le patient restant, la palpation a objectivé deux tuméfactions sous lobulaire et sous digastrique du même côté. A l’échographie, réalisée chez 19 patients, la tumeur était hypoéchogène dans 15 cas, kystisée dans 4 cas, bilatérale dans 2 cas. L’aspect était en faveur d’une ADP dans 3 cas. L’IRM, réalisée dans 14 cas, a montré une tumeur en hypo signal T1 avec faible prise de contraste et en hyper ou iso-signal T2 dans 8 cas. Le signal était différent dans les autres cas. La tumeur paraissait localisée au niveau du lobe superficiel dans 8 cas et au dépend des 2 lobes dans 5 cas. Elle était multiple dans 3 cas. La cytoponction a été réalisée chez 5 patients, elle était en faveur de TW dans 1 cas, un adénome pléomorphe dans 1 cas et une tumeur maligne dans 3 cas. Un traitement chirurgical a été réalisé pour tous les patients. Le geste chirurgical a consisté en une parotidectomie exofaciale dans 11 cas (50 %), une parotidectomie exofaciale partielle inférieure dans 5 cas (22,7%) et une parotidectomie subtotale conservatrice dans un cas (4,5%). Une énucléation tumorale a été réalisée dans 4 cas (18,2 %). L’aspect per opératoire était en faveur d’une adénopathie dans 2 cas, dont une était sous digastrique. La tumeur était multifocale dans 4 cas. Aucun cas de récidive ou de dégénérescence n’a été noté. Le recul moyen est de 7,8 mois. Conclusion : Une forte corrélation entre le développement d’une TW, un tabagisme et le sexe masculin a été rapportée. L’intérêt des examens complémentaires (IRM et cytoponction) apparait très important mais aucun de ces examens n’est assez performant pour éviter la chirurgie parotidienne. Le diagnostic doit etre évoqué même devant des adénopathies péri-parotidiennes. La récidive est faible après parotidectomie. P50-Masses parotidiennes : Que pense le radiologue ? Barhoumi.C, Jrad.M, Mahfoudhi.S*,Marrakchi.J*,Besbes.G*,Mizouni.H Service de radiologie, Hôpital La Rabta *Service d’ORL, Hôpital La Rabta Objectifs : Etudier l’apport de l’imagerie par résonance magnétique dans le diagnostic et la caractérisation des masses parotidiennes bénignes et malignes en se basant sur les séquences morphologiques et surtout sur les séquences de diffusion et de perfusion. Matériel et méthodes :Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 19 cas de masses parotidiennes colligés entre 2012 et 2015.14 patients ont bénéficié d’une échographie cervicale. Tous ont été explorés par une IRM parotidienne incluant des séquences morphologiques et fonctionnelles (diffusion en b0 et b1000 et perfusion avec étude de la

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courbe de rehaussement.Une cytoponction à l’aiguille fine faite sous guidage échographique a été indiquée chez 8 patients. Tous les patients ont été opérés et les résultats de l’IRM ont été confrontés aux résultats anatomopathologiques. Résultats :La moyenne d’âge était de 43,2. Huit masses parotidiennes siégeaient au lobe profond et 11 au lobe superficiel. Un envahissement du nerf facial a été retrouvé chez trois patients. L’étude de signal sur les séquences pondérées T1, T2, le calcul du coefficient de diffusion apparent (ADC) et de la cinétique de rehaussement a permis de proposer une approche diagnostique dans 89% des cas. Le diagnostic anatomopathologique fait sur pièce opératoire a révélé 7 cas d’adénome pléomorphe, 6 cas de cystadénolymphome , 1 cas d’adénome, 1 cas de carcinome adénoïde kystique, 1 cas de lymphome, 1 cas de tumeur xantogranulomateuse, 1 cas de tumeur parotidienne maligne et 2 cas de tuberculose. Conclusion : Le diagnostic préopératoire des tumeurs parotidiennes joue un rôle capital dans la stratégie de prise en charge notamment dans la planification du geste opératoire, et permet d’éviter dans un grand nombre de cas une chirurgie inutile. P51-La pathologie lithiasique de la parotide Ben Hamida.N, Hasnaoui.M, Azaiez.A, El Omri.M, Mighri.K, Jerbi.S, Driss.N Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Tahar Sfar ,Mahdia Introduction: La sialolithiase représente plus de 30% des pathologies des glandes salivaires mais l’atteinte parotidienne est plus rare. Buts: décrire la pathologie lithiasique parotidienne sous ses différents aspects cliniques, radiologiques et thérapeutiques. Matériel et méthodes: étude rétrospective portant sur 5 cas colligés au service d’ORL de l’EPS Taher Sfar Mahdia sur une période de 14 ans (entre 2000 et 2013) Résultats: il s’agissait de 5 patients (2 hommes et 3 femmes) âgés entre 21 à 80 ans (âge moyen = 46 ans). Des antécédents médicaux à type d’HTA on été retrouvés chez l’un des patients. Deux d’entre eux présentaient une colique salivaire qui évoluait depuis quelques jours à quelques mois. Tous nos patients se sont présentés avec une tuméfaction douloureuse de la région parotidienne évoluant depuis quelques jours dans un contexte de fièvre chez trois d’entre eux. La localisation était gauche dans 4 cas et droite dans le 5ème. A l’examen, une tuméfaction inflammatoire de la région parotidienne de 4.5 cm de grand axe en moyenne, de consistance ferme avec fistulisation cutanée dans un cas. Un trismus a été noté dans 2 cas. L’orifice de Sténon était inflammatoire avec issu de sécrétions purulentes dans 4 cas. Une adénopathie sous-digastrique de 1.5 cm a été décrite chez un patient. Nous n’avons noté aucun cas de bombement pharyngé ni de paralysie faciale périphérique. Tous nos patients ont eu une échographie cervicale qui a montré une glande parotide augmentée de volume hétérogène dans 80% des cas, un Sténon dilaté dans 60% des cas avec calcul intra-canalaire dans 80% des cas. La taille des calculs a pu être mesurée dans 2 cas (2 à 5 mm). Des lithiases parotidiennes bilatérales ont été notées dans un cas. Quatre de nos patients ont eu une TDM parotidienne qui a montré une lithiase avec dilatation canalaire dans 3 cas et une infiltration massétérienne dans l’autre cas. Tous nos patients ont bénéficié d’un traitement antibiotique ; trois d’entre eux ont reçu une bi-antibiothérapie à base

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d’Amoxicilline-Acide clavulanique 3g/j et Ciprofloxacine 400mg /j par voie intra-veineuse, les deux autres ont eu une triple antibiothérapie à base d’Ampicilline 4g/j, Métronidazole 1.5g/j et Gentamycine 150mg/j. Une bonne évolution avec amélioration clinique (disparition des douleurs et de la fièvre) et biologique (normalisation du bilan biologique) a été notée chez tous les patients. Une expulsion spontanée des calculs a été notée chez 2 patients. Deux de nos patients ont été traités chirurgicalement, l’un d’entre eux a eu une parotidectomie exo-faciale avec ablation des lithiases par voie endo-buccale. L’autre patient a eu seulement une ablation par voie endo-buccale. Conclusion : La lithiase parotidienne se distingue des autres lithiases salivaires par une moindre prévalence et un caractère souvent unique et petit du calcul. Elle se révèle soit par des signes d’obstacle mécanique, soit par des épisodes infectieux à type de parotidite souvent récidivante. De diagnostic difficile sur les clichés standards, l’échographie et la TDM restent les examens complémentaires les plus indiqués P52-L’adénose sclérosante polykystique de la glande parotide Harrathi K, korbi A, Jellali S, Ben Tkhayat S, Bouattay R, Kolsi N, Moussa A, Koubaa J Service d’oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir Introduction : L’adénose sclérosante polykystique (ASP) est une lésion rare des glandes salivaires, décrite pour la première fois en 1996 par Smith et al. La glande parotide constitue le siège le plus fréquent de cette lésion bénigne. L’étiopathogénie est encore controversée. Selon notre connaissance, il y a environ 60 cas d’ASP publiés dans la littérature. Notre observation a pour but de rapporter un cas d’une pathologie rare : l’adénose sclérosante polykystique. Observation : Il s’agissait d’une fille âgée de 10 ans, aux antécédents de surdité congénitale bilatérale appareillée, qui a été adressée pour une tuméfaction de la loge parotidienne gauche évoluant depuis un an, isolée sans autres signes associés. L’examen physique trouvait une tuméfaction parotidienne gauche de 3cm de grand axe qui est ferme indolore mobile par rapport aux deux plans avec une peau en regard saine. L’examen des orifices des canaux de sténon n’a pas décelé de sécrétions purulentes ou sanguinolentes et il n y avaient pas d’adénopathies cervicales palpables ni de paralysie faciale. L’échographie met en évidence une formation parotidienne hypoéchogène homogène de 23 mm de grand axe à contour régulier moyennement vascularisée. L’IRM a montré une masse parotidienne gauche bien limitée avec aspect en hyposignal T1, en discret hypersignal T2 fat sat et en isosignal diffusion, se rehaussant de façon intense et homogène après injection de Gadolinium. La cytoponction pratiquée à deux reprises a conclu à une tumeur de warthin. Le traitement a consisté à une parotidectomie exofaciale gauche et l’examen extemporané était en faveur d’une tumeur bénigne. Les suites opératoires étaient simples. Le diagnostic était confirmé par l’anatomopathologie concluant à une adénose sclérosante kystique. Conclusion : L’ASP est une lésion bénigne rare des glandes salivaires et principalement de la parotide. La présentation clinique est non spécifique. Le diagnostic est

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anatomopathologique après exérèse chirurgicale. Une surveillance régulière et prolongée est recommandée vu le risque de récidive locale. P53-Hydrocytome apocrine géant de la loge parotidienne Achour I., Hammami B., Kharrat I., Maalej F., Charfeddine I., Mnejja M., Ghorbel A. Service ORL, CHU Habib Bourguiba Introduction : L’hydrocyome est une lésion kystique bénigne rare qui se développe aux dépens des glandes sudoripares. Dans sa forme apocrine la lésion est souvent unique. Sa taille dépasse rarement les 10 mm. Son traitement fait appel à plusieurs alternatives thérapeutiques allant de la simple ponction du kyste à la dissection chirurgicale. Nous rapportons un cas d’hydrocytome apocrine géant développé dans la région parotidienne opéré dans notre service afin de discuter sa prise en charge. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 19 ans, opéré pour une masse parotidienne gauche à l’âge de 11 ans, admis pour récidive de la masse depuis 5 ans avec augmentation progressive de sa taille. A l’examen la tuméfaction avait une consistance kystique et faisait 5 cm. L’IRM parotidienne a montré une formation kystique bien limitée, développée au dépens de la portion superficielle de la parotide gauche, bien limitée, à contenu hémorragique se traduisant par un hyper signal franc T1 et T2 qui persiste après saturation de la graisse. Notre patient a été opéré d’une parotidectomie exo faciale conservatrice du nerf facial emportant un kyste. L’examen extemporané était bénin. Il a présenté une parésie faciale gauche transitoire en post opératoire. L’examen anatomopathologique a conclu en un hydrocytome apocrine de la parotide gauche. Conclusion : L’hydrocytome apocrine est une lésion kystique rare qui se développe souvent dans la région faciale. Son diagnostic est essentiellement histologique. Son traitement est principalement la ponction à l’aiguille fine. Cependant plusieurs autres alternatives thérapeutiques peuvent être pratiquées. Les récidives sont possibles. P54-La myofibromatose infantile de la région parotidienne : a propos d’un cas. Bellakhdhar M, Mejbri M, Kermani W, Ben Ayed M, Ben Abdelkader A*, Ghammem M, Khiereddine N, Ben Ali M, Abdelkefi M Service ORL et CCF de l’Hôpital Farhat Hached de Sousse *Service d’anatomopathologie de l’Hôpital Farhat Hached de Sousse Introduction : La myofibromatose infantile est une affection tumorale bénigne, d’étiologie inconnue, pouvant toucher les tissus mous, les os, les muscles et les viscères. La localisation cervico-faciale s’observe dans 30% des cas. Sa présentation clinique et radiologique oriente vers un processus malin. C’est l’examen histologique avec étude immunohistochimique qui redresse le diagnostic. Nous rapportons un cas de myofibromatose infantile de la région parotidienne colligé au service ORL et CCF Farhat Hached Sousse. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de trois mois, qui nous a été adressée pour tuméfaction de l’hémiface gauche associée à une asymétrie faciale découverte à la naissance. A l’examen, c’était une tuméfaction de la loge parotidienne gauche bien limitée, indurée, faisant 3 cm de grand axe, la peau en regard a été saine avec une paralysie faciale

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périphérique homolatérale. Les aires ganglionnaires ont été libres. Le reste de l’examen ORL et général a été normal. Le bilan biologique a été correct. Un scanner cervico-facial a mis en évidence une masse tissulaire à centre nécrotique centrée sur l’espace masticateur gauche, d’allure tumorale agressive avec large solution de continuité de l’écaille temporale, érosion du rocher et envahissement du pôle supérieur de la parotide gauche. Une biopsie de la masse a conclu à une myofibromatose infantile de la région parotidienne. Une échographie abdominale à la recherche de lésions profondes est revenue normale. On a opté pour une abstention thérapeutique avec une surveillance clinique et radiologique régulière. L’évolution a été marquée par un aspect stable de la lésion, le recul est de 6 mois. Conclusion : La myofibromatose infantile est une prolifération bénigne de fibroblastes et de myofibroblastes. Elle existe sous trois formes : forme solitaire, forme multiple et forme généralisée. Bien qu’étant un processus bénin elle pose des problèmes diagnostique et thérapeutique. Son traitement n’est pas consensuel. Il est discuté en fonction de la localisation et de la forme clinique et il est basé sur l’exérèse chirurgicale. P55-La tuberculose de la glande parotide : diagnostic différentiel avec une tumeur maligne Kallel.S, Sellami.M, Kssentini.A, Khbou.A, Charfeddine.I, Hammami.B, Ghorbel.A Service ORL CHU Habib Bourguiba Sfax Introduction : La localisation de la tuberculose au niveau de la glande parotide est extrêmement rare. Aucun élément clinique, radiologique et biologique ne permet d'orienter le diagnostic. Nous rapportons un cas de tuberculose de la glande parotide dont le diagnostic était anatomopathologique dans le but de présenter les difficultés diagnostiques de cette affection. Observation : Mme FA, âgée de 55 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, qui présentait une tuméfaction parotidienne gauche, évoluant depuis 06 mois. La patiente était en bon état général, apyrétique. La tuméfaction était prétragienne et mesurait 1.5 cm. Elle était ferme, bien limitée, mobile et indolore. La parotide controlatérale était saine. L’examen a montré aussi de multiples adénopathies cervicales susclaviculaires controlatérales dures et fixées. Les VADS étaient libres. L'échographie cervicale a montré un processus de la glande parotide hypoéchogène hétérogène renfermant des zones de nécroses. A L'IRM, la lésion était au dépend de la portion superficielle de la parotide gauche. Le signal était mixte avec une composante liquidienne centrale et charnue périphérique en hypo T2 prenant le contraste après Gado. Le coéficient de diffusion était bas. Ses caractéristiques étaient suspectes de malignité. Pour ceci nous avons complété par une cytoponction qui était non concluante et par un scanner thoracique qui a montré l’aspect d’une miliaire pulmonaire. Nous avons décidé de réaliser une parotidectomie exo-faciale partielle supérieuere avec adénectomie susclaviculaire droite. L’examen anatomopathologique extemporané a conclu à une tuberculose parotidienne et ganglionnaire cervicale. Ceci a été confirmé par l’examen histologique définitif. La patiente a été mise sous traitement antibacillaire.

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Discussion : La tuberculose parotidienne rentre généralement dans le cadre d'une tuberculose disséminée. Dans ce cas, la diffusion se fait par voie hématogène ou lymphatique à partir d'un foyer pulmonaire. C’est probablement le cas de notre patiente qui présente une localisation parotidienne pseudotumorale avec des adénopathies cervicales dures et une miliaire pulmonaire, tableau qui était évocateur d’un carcinome parotidien métastasique. Les données du bilan radiologique (échographie, TDM et IRM) ne permettent généralement pas de poser le diagnostic. En effet, différents aspects très variables peuvent se voir. Seul l’examen histologique d’une adénopathie satellite ou même d’une parotidectomie permettra de poser le diagnostic. P56-Tuberculose extra-pulmonaire de l’enfant O. Ben Gamra, W. Abid, A. Ben Younes, Kh. Cheikh, N. Romdhane, F. B. Haj Younes I. Hariga, Ch. M’barek Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : En dépit d’un programme national de lutte contre la tuberculose, celle-ci demeure un problème de la santé publique en Tunisie. La localisation pleuro-pulmonaire est la plus fréquente mais les formes extra-pulmonaires sont de plus en plus observées. But : Etudier les différentes formes de tuberculose extra pulmonaire, intéressant la sphère ORL chez l’enfant. Méthodes : Étude rétrospective durant une période de 11 ans, de 2004 jusqu’à 2014. Résultats : Nous avons colligés 28 cas de tuberculose extra-pulmonaire. La moyenne d’âge de nos malades était de 9,8 ans avec des extrêmes de 3 ans et 16 ans. Il s’agit de 25 cas de tuberculose ganglionnaire, un cas de tuberculose parotidienne, un cas de tuberculose amygdalienne et un cas de double localisation cavaire et amygdalienne. Le motif de consultation était une tuméfaction latero-cervicale dans 25 cas avec une taille moyenne de l’adénopathie de 36mm. Une angine trainante dans 2 cas, une tuméfaction parotidienne dans un cas, une altération de l état général dans 28,5 % des cas. Le diagnostic de tuberculose a été confirmé par l histologie dans tous les cas. Tous les patients ont été mis sous antituberculeux quadruple pendant 2 mois relayé par une bithérapie pour une durée totale moyenne de 8,3 mois. Le recul moyen est de 30 mois. Conclusion : La tuberculose de la sphère ORL est fréquente chez l’enfant, dominée par la localisation ganglionnaire, les formes extra ganglionnaires sont rares. Le diagnostic est essentiellement histo-pathologique. Le traitement est basé sur les antituberculeux. L’évolution est généralement favorable. P57-Tuberculose de l’amygdale palatine : A propos d’un cas K. Khamassi, M. Tbini, R. Harhira, H. Jaafoura, K. Gaied, S. Mannoubi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : La tuberculose extra-ganglionnaire de la sphère ORL est rare. L’atteinte amygdalienne peut poser un problème de diagnostic différentiel avec la pathologie tumorale.

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Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 36 ans, asthmatique sous traitement, non tabagique, non alcoolique, qui nous a consultés pour une odynophagie chronique évoluant depuis 3 mois, associée à une tuméfaction latéro-cervicale gauche d’apparition récente. L’examen a montré une amygdale palatine gauche très hypertrophiée, congestive, souple à la palpation. La nasofibroscopie était normale. La palpation des aires ganglionnaires a révélé une adénopathie sous-digastrique gauche de 2,5 cm, ferme mobile indolore. L’IDR à la tuberculine était phlycténulaire. Le bilan biologique et la radiographie du thorax étaient normaux. La cytoponction a montré un aspect évoquant une tuberculose ganglionnaire. La TDM cervico-faciale a montré une hypertrophie homogène unilatérale de l’amygdale gauche associée à une adénomégalie du secteur IIa gauche à centre liquéfié. La cytoponction a montré un aspect en faveur d’une tuberculose ganglionnaire. Devant la forte asymétrie amygdalienne, la patiente a eu une amygdalectomie gauche. L’examen anatomopathologique définitif a conclu à la présence d’une tuberculose de l’amygdale. Un bilan préthérapeutique a été réalisé et un traitement antituberculeux combiné a été instauré pendant une durée totale de 9 mois, avec évolution clinique favorable. Conclusion : La tuberculose amygdalienne est une affection rare même en zone d’endémie tuberculeuse. Cependant, vue la recrudescence de cette affection, elle doit être évoquée devant toute asymétrie ou ulcération amygdalienne. P58-Nodule de la joue révélateur d’une tuberculose ganglionnaire faciale Chebil E , Tritar S. ,Hamila J. ,Touil H. ,Bouzeine M. Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mahdia Introduction : La tuberculose reste un fléau social en Tunisie. Les formes extra-pulmonaires représentent 15 à 30% de l’ensemble des localisations. La tuberculose ganglionnaire est la plus fréquente des tuberculoses extra-pulmonaires. Elle se présente sous la forme d’adénopathies périphériques dont le siège est dans 70 à 90% des cas cervical, rarement inguinal, axillaire ou épitrochléen. La localisation faciale est exceptionnelle et le diagnostic n’est confirmé qu’après biopsie. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 7ans 3mois, en bon état général, qui se présente avec une formation nodulaire de la joue droite de croissance lente évoluant depuis un an. L’anamnèse chez cette patiente n’a rapporté aucun antécédent. A l’examen cette masse fait 2 cm de grand axe. Elle est de consistance ferme, mobile, indolore et non accompagnée par des signes inflammatoires locaux. Aucun autre signe général n’est associé. La patiente a été opérée sous anesthésie générale avec des suites simples. L’examen macroscopique de la pièce opératoire évoque une tumeur fibreuse. Mais l’analyse histologique définitive était en faveur du diagnostic de tuberculose. La patiente est mise sous traitement anti-tuberculeux. Revue un an après la chirurgie ; il n’existe aucun signe de récidive locale ou loco-régionale. Discussion : La tuberculose de l’enfant se présente sous des formes cliniques fréquemment différentes de celle de l’adulte. Chez l’enfant en bas âge, les formes extra pulmonaires prédominent, en particulier les atteintes ganglionnaires. Cette localisation facilement accessible au clinicien pose néanmoins des problèmes diagnostiques. La symptomatologie quand elle existe, n’est pas spécifique, dans la moitié des cas

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P59-Le syndrome de PENDRED: A propos de deux cas Mezri S, Hedhili F, Dhaha M, Akkeri K, Ben M’hamed R, Benzarti S Service d’ORL et de CMF. Hôpital Militaire de Tunis Introduction : Le syndrome de Pendred est une maladie génétique, caractérisée par une surdité de sévérité variable et présente dans les premières années de vie, ainsi que par des anomalies de la glande thyroïde. Plus rarement, il existe des vertiges. Le diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge essentiellement sur le plan auditif et acquisition linguistique de l’enfant. Matériel et méthodes : Nous avons colligé les patients d’âge pédiatrique suivis dans notre consultation pour surdité congénitale en rapport avec un syndrome de Pendred confirmé. Résultats : Il s’agit d’une fille et d’un garçon. Des antécédents de goitre dans la famille étaient notes dans un seul cas. Lors de la première consultation, les enfants étaient âgés respectivement de 23 et de 24. Le motif de consultation était principalement une surdité avec retard de langage. L’examen avait objectivé un retard staturo-pondéral dans les deux cas avec un ballonnement abdominal et un goitre thyroïdien dans les deux cas. Un élargissement de la fontanelle antérieure dans un cas. Les potentiels évoqués auditifs ont mis en évidence une surdité de perception bilatérale, symétrique dans un cas et asymétrique dans le deuxième cas. Une hypothyroïdie dans les deux cas avec un élargissement de l’aqueduc vestibulaire dans un cas sur le scanner des rochers. La recherche de mutation spécifique était positive dans les 2 cas (mutation L445W et SLC26A4). Les patients étaient mis sous hormonothérapie substitutive avec appareillage et prise en charge orthophonique. Actuellement, avec un recul de 6 et 8 ans, nous constatons une aggravation de la surdité avec des résultats scolaires moyens dans un cas et un légèr retard mental dans un cas. Conclusion : Le diagnostic précoce des surdités de l’enfant, essentiellement congénitale, permet de dépister d’autres anomalies souvent co-existantes. Les résultats thérapeutiques seront meilleurs avec la possibilité d’un conseil génétique pour prévenir d’autres cas similiaires dans la fraterie. P60-La laryngocèle . A propos d’un cas Sayadi H, Gnaba K, Kharrat R, Harzallah M. Service d’ORL et de chirurgie cervico faciale de l’hôpital Ibn El Jazzar Kairouan. Introduction : La laryngocèle est une affection rare. Il s’agit une dilatation progressive du saccule laryngé. Nous voulons à travers ce poster rappeler les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la laryngocèle. Observation : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 32 ans qui a consulté pour une tuméfaction latéro-cervicale droite mesurant 1,5 cm de grand axe. Le scanner a montré l’aspect d’une laryngocèle.

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Le patient a été opéré par voie cervicale. L’examen anatomo-pathologique a confirmé le diagnostic. Discussion : Actuellement, trois théories ont été avancées pour expliquer l’étiopathogénie de la laryngocèle: des facteurs congénitaux, une augmentation de la pression laryngée et l’obstruction mécanique. Il existe trois types de laryngocèles : externe, interne et mixte. Le diagnostic repose essentiellement sur la TDM. Son traitement est chirurgical. La cervicotomie est réalisée pour les laryngocèles externes, tandis qu’une marsupialisation endoscopique est indiquée pour les laryngocèles internes. P61- Laryngocèle bilatérale Achour.I, Hammami.B, Kharrat.I, Khbou.A, Charfeddine.I, MNejja.M, Ghorbel.A Service ORL, CHU Habib Bourguiba Introduction : La laryngocèle est une dilatation aérienne anormale du saccule du ventricule laryngé. Dans sa variante externe elle s’extériorise à travers la membrane thyro-hyoïdienne donnant une tuméfaction cervicale. Elle survient généralement chez l’adulte de 50 à 80 ans et elle est bilatérale dans 25% des cas. Le traitement chirurgical est indispensable dans les formes symptomatiques. Le but de ce travail est de discuter les risques et le traitement de cette entité. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 47 ans, ouvrier, tabagique à 40 PA, ancien alcoolique, suivi pour une dysphonie chronique depuis 1 an, associée depuis deux mois à deux tuméfactions latéro-cervicales hautes bilatérales en dedans du muscle SCM faisant 2 cm à droite et 3 cm à gauche, réductible, expansibles à la manœuvre de Valsalva. A la laryngoscopie indirecte il y avait un bombement des bandes ventriculaires et des ventricules laryngés des deux côtés sans lésion tumorale. Nous avons pratiqué une laryngoscopie directe avec des biopsies multiples qui se sont révélées négatives. La TDM cervicale et du larynx a montré une laryngocèle bilatérale externe. Notre patient a eu une chirurgie par voie externe avec exérèse de la laryngocèle des deux côtés. Les suites opératoires étaient simples. Conclusion : La laryngocèle est une pathologie bénigne, mais elle n’est pas dénouée de complications qui peuvent compromettre le pronostic vital surtout en cas l’obstruction des voies aériennes supérieures. Les formes bilatérales sont rares et surviennent sur terrain particulier. Le traitement des formes externes est chirurgical par voie externe, néanmoins certains auteurs préconisent une chirurgie en deux temps. Le risque de dégénérescence est similaire à la forme unilatérale. P62-La maladie de FORESTIER: une cause méconnue de dysphagie Halwani C, Dhaha M, Lajhouri M, Mezri S, Zgolli S, Gharsallah I*, Ben M’hammed R, Benzarti S Service d’ORL et CMF - Service de rhumatologie* Hôpital militaire de Tunis. Tunisie Introduction : L’hyperostose vertébrale engainante ou maladie de Forestier est un désordre articulaire caractérisé par une ossification ligamentaire touchant la face antéro

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latérale des corps vertébraux. Souvent asymptomatique et de découverte fortuite, la dysphagie en constitue une circonstance de découverte dans 20% des cas. Matériel et méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient atteint de la maladie de Forestier que nous avons colligé dans notre service d’ORL et de CCF à l’hôpital militaire de Tunis. Résultats : Patient âgé de 68 ans, tabagique 30PA, se présente pour une dysphonie et une dysphagie d’aggravation progressive associées à des fausses routes. L’examen ORL était sans particularités à part une congestion du tiers postérieur du larynx. Nous avons complété par une endoscopie sous AG qui n’a pas objectivé une lésion organique expliquant la dysphagie. Des biopsies des cordes vocale ont été réalisées ayant conclu à une leucoplasie. Devant la persistance de la symptomatologie nous avons complété par une TOGD qui a montré une ostéophytose corporèale antérieure étagée des corps vertébraux cervicaux laissant une empreinte sur la face postérieure de l’œsophage cadrant avec la maladie de Forestier. Le patient a été adressé au service de rhumatologie pour complément de prise en charge. Conclusion : La maladie de Forestier est fréquente chez les sujets âgés après 60 ans. La dysphagie constitue un tournant évolutif de la maladie corrélé à une morbidité non négligeable du faite des fausses routes qu’elle peut entraîner. Le TOGD, outil diagnostic de la maladie, est indiquée devant toute dysphagie du sujet âgé sans lésion tumorale. La prise en charge reste un véritable défit. P63-Diverticule de Zenker (à propos de 6 observations) Ghammem M, Cheniti A, Belhaj Rhouma S, , Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M, Abdelkefi M Service d’ORL et de chirugie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse Introduction : Le diverticule pharyngo-oesophagien de Zenker est une pathologie acquise, rare, qui touche surtout le sujet âgé. Il peut être à l’origine de sérieuses complications pulmonaires. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 6 patients opérés pour le diverticule de Zenker au service d’ORL Farhat Hached de Sousse sur une période de 15 ans (1996-2010). Résultats : L’étude a inclus 5 hommes et une femme dont l’âge variait de 54 à 75 ans. Le délai de consultation était de 8 mois à 3 ans. Le motif de consultation était une dysphagie haute pour tous les malades. Des régurgitations ont été rapportées dans 4 cas, des fausses routes dans 2 cas et une haleine fétide dans 2 cas. L’examen physique était normal chez tous les patients, sans masse cervicale palpable. La laryngoscopie indirecte n’a pas montré de stase salivaire au niveau de l’hypopharynx. Deux patients ont eu une œsophagoscopie. L’une était normale, l’autre avait montré une large poche diverticulaire latéralisée à gauche. Le transit pharyngo-œsophagien a confirmé le diagnostic dans les 6 cas en montrant une image d’addition pharyngo-œsophagienne. Dans un cas, un deuxième diverticule de petite taille de l’œsophage thoracique a été objectivé.

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Tous nos patients ont eu une diverticulotomie avec une myotomie extra muqueuse du crico-pharyngien. Une sonde nasogastrique a été mise en place durant 7 jours en moyenne, enlevée après avoir confirmé l’absence de fistule par un TOGD aux hydrosolubles. L’examen histologique a montré dans tous les cas un aspect dystrophique de la paroi musculaire avec absence de signes de malignité. Les suites opératoires étaient simples. Un seul malade a développé deux mois après l’intervention une sténose de la bouche de l’œsophage qui a bien évolué après des séances de dilatation. Conclusion : Le diverticule de Zenker est une pathologie rare qui touche le sujet âgé. Le tableau clinique est peu spécifique. Son diagnostic positif est confirmé par le transit pharyngo-œsophagien. La cervicotomie ainsi que l’endoscopie représentent les deux modalités thérapeutiques possibles ; La diverticulectomie avec myotomie trans-muqueuse reste le traitement de choix pour le sujet jeune. Cependant, le traitement endoscopique reste une bonne alternative chez le sujet âgé à haut risque chirurgical. P64-Corps étranger intra oesophagien chez un nouveau-né ( A propos d’une observation) Ghammem M, Elabed W, Belhaj Rhouma S, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M, Abdelkefi M Service d’ORL et de chirugie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse Introduction : L’ingestion de corps étranger (CE) est un motif fréquent de consultation aux urgences ORL. Dans 80% des cas les ingestions accidentelles concernent les enfants. Près de 80% à 90% des corps étrangers ingérés traversent spontanément la filière digestive sans aucun problème. Seuls 10 à 20% nécessitent la réalisation d’une oesophagoscopie pour extraction et moins de 1 % le recours à une intervention chirurgicale. Matériel et méthodes Nous rapportons un cas d’ingestion d’un corps étranger chez un nouveau-né colligé au service ORL Farhat Hached Sousse. Observation : Il s’agit d’un nouveau-né de 15 jours hospitalisé en néonatalogie pour refus de tétée avec vomissements. L’examen retrouve un nouveau-né gêné avec une hypersialorrhée sans dyspnée ni autres signes associés. Les radiographies standard n’ont pas objectivé de corps étranger. Une TDM a montré la présence d’un corps étranger œsophagien. Une œsophagoscopie sous AG a été réalisée ayant objectivé un corps étranger dépassant la bouche œsophagienne de 1.5 cm de diamètre, spongieux. Il s’agit d’un bouchon d’oreille dont l’extraction était faite sans difficultés. Selon les dires de la mère c’est le frère du patient qui aurait mis le corps étranger dans la bouche du nouveau-né. Conclusion : La dysphagie secondaire à l’ingestion de corps étranger est une situation fréquemment rencontrée aux urgences ORL, en particulier en pratique pédiatrique. Le diagnostic se base sur l’interrogatoire, l’examen physique qui peut objectiver une hypersialorrhée, et sur les explorations radiologiques. La perforation œsophagienne est la complication la plus redoutée. L’œsophagoscope permet d’extraire le corps étranger.

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La prise en charge réside également sur un travail de prévention avec éducation des populations à risque et de leur entourage. P65-Myasthénie bulbaire révélée par une dysphonie : A propos d’un cas Sayadi H, Harzallah M, Kharrat R, Gnaba K. Service d’ORL et de chirurgie cervico faciale de l’hôpital Ibn El Jazzar Kairouan. Introduction : La myasthénie est une maladie auto-immune liée au blocage des récepteurs de la plaque motrice par des anticorps anti récepteurs de l’acétylcholine. Elle se présente essentiellement par des plaintes oculaires ou une fatigabilité s’accentuant en fin de journée. Les formes révélées par une dysphonie sont extrêmement rares et conduisent souvent à des erreurs diagnostiques. Le diagnostic positif repose la nasofibroscopie, l’EMG et l’épreuve à la neostigmine. Buts : Le but de ce poster est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la forme de myasthénie révélée par une dysphonie. Observation : Nous rapportons l’observation d’un patient de 30 ans qui consulte pour dysphonie associée à des fausses routes. La nasofibroscopie a montré une paralysie en ouverture des deux cordes vocales et une stase salivaire au niveau des deux sinus piriformes. La TDM du larynx était sans anomalies. L’examen neurologique était sans anomalies. L’EMG a objectivé une myasthénie bulbaire. L’évolution était marquée par l’amélioration de la symptomatologie après administration de la neostigmine. Conclusion : Les formes de myasthénie révélées par une dysphonie sont extrêmement rares, leur diagnostic est souvent difficile. Le diagnostic repose sur la nasofibroscopie et l’EMG. Le traitement se base sur la néostigmine. P66-Thymome médiatisnal supérieur révélé par une dysphonie chronique H. Jaafoura, M. Sakly, M. Tbini, R. Harhira, D. Ben Gharbia, S. Mannoubi, K. Khamassi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpistal Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : Les thymomes sont des tumeurs épithéliales rares chez l’adulte et souvent de découverte fortuite. Ils se manifestent le plus souvent par une douleur thoracique, une dyspnée ou un syndrome cave supérieur, associés ou non à une myasthénie. La présence de dysphonie est exceptionnelle (moins de 2% dans la littérature). Nous rapportons un cas diagnostiqué à notre consultation. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 36 ans, tabagique à 30 PA, sans antécédents pathologiques notables, qui a consulté pour une dysphonie chronique évoluant depuis 3 mois, sans dyspnée ni dysphagie. L’examen cervical trouvait une loge thyroïdienne et des aires ganglionnaires libres. La nasofibroscopie trouvait une corde vocale gauche immobile en position paramédiane. En laryngoscopie directe, l’endolarynx était d’aspect normal. Une TDM allant de la base du crâne jusqu’à la crosse de l’aorte a été réalisée. Elle a montré un processus tissulaire médiastinal supérieur, de réhaussement intense et hétérogène, mesurant 9 x 5 cm, arrivant en bas jusqu’au toit de la crosse de l’aorte.

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Le patient a été opéré en chirurgie thoracique par voie de sternotomie et a eu une exérèse totale de la masse. Celle-ci présentait des adhérences avec le nerf récurrent gauche sans l’envahir. Les suites post-opératoires étaient simples. L’examen anatomopathologique confirmait qu’il s’agit d’un thymome encapsulé sans signes histologiques de malignité. Conclusion : La rareté et la diversité de la présentation clinique rend le diagnostic positif des thymomes difficile. L’exploration radiologique systématique s’impose devant toute paralysie laryngée unilatérale. P67-Kyste thymique cervical : A propos d’une observation Chebil E.,Hmila J.,Tritar S.,Touil H.,Bouzeine M. Service de Chirurgie Maxillo-faciale, Plastique et Esthétique, C.H.U de Mahdia Introduction : Le kyste thymique est une étiologie rare des masses cervicales. Il peut se voir à n’importe quel niveau du trajet de migration normale du thymus depuis l’angle mandibulaire jusqu’au médiastin supérieur. Rarement évoqué devant une tuméfaction cervicale, le diagnostic est souvent une découverte histologique après examen de la pièce opératoire Observation : Patiente âgée de 7ans, consulte pour une tuméfaction latérocervicale gauche, indolore et évoluant progressivement depuis l’âge d’un an. L’examen a montré une masse oblongue siégeant au niveau de la région latérale du cou avec peau en regard saine. Elle est bien limitée, faisant 5cm de grand axe, élastique, indolore et immobile à la déglutition. Elle est mobile par rapport aux 2plans et il n’y avait pas de thrill ni de bruits à l’auscultation. La loge thyroïdienne et les aires ganglionnaires cervicales étaient libres. L’examen ORL est sans anomalies. L’échographie montrait une masse anéchogène, bien limitée. La tomodensitométrie notait une masse rétro pharyngée et latéro-cervicale gauche suggérant un kyste branchial. L’abord cervical découvre une tumeur polylobée, bien encapsulée, faisant 8x4cm, à contenu liquidien violacé. Elle est prolongée par un trajet fistuleux s’étendant jusqu’à la région sus-hyoidienne. Les suites opératoires étaient simples. L’étude histologique de la pièce opératoire a conclu à un kyste thymique cervical Discussion : Les kystes thymiques constituent une étiologie rare de masses cervicales congénitales. Ces tumeurs souvent méconnues en pré-opératoire, amènent à discuter les autres tumeurs des tissus mous rencontrées dans cette localisation. La chirurgie demeure le seul traitement permettant l’exérèse et la confirmation anatomopathologique. Ces kystes congénitaux siègent surtout au niveau du cou mais peuvent s'étendre ou naître dans le médiastin. Cette possible extension au médiastin nécessite une prise en charge avertie afin d'éviter les récidives en cas de résection incomplète. P68-Prise en charge d'une PFP compliquant une plaie profonde de la face sectionnant la glande parotide : a propos d’un cas Fdhila.R, Mannoubi .T, Ben Slimène.S, Saibi .H ,Mansour.S, Ben Hammouda.R Service d’ORL et de CCF de l’Hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul Introduction : Les paralysies faciales périphériques (PFP) compliquant les plaies profondes de la face sont devenues de plus en plus fréquentes. Elles nécessitent une prise en charge précoce afin d’éviter ses répercussions fonctionnelles et esthétiques invalidantes. A travers

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cette observation et une revue de littérature, nous essayons de préciser les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs des PFP post traumatiques. Observation : Nous illustrons un cas d'un patient âgé de 25 ans qui était victime d'une agression physique par arme blanche. L’examen initial aux urgences trouvait une plaie de 1.5 cm profonde, saignante de la face au niveau de la loge parotidienne droite associée à une paralysie faciale périphérique droite atteignant au début le territoire inférieur de la face puis secondairement le territoire supérieur avec un testing musculaire à 8/30. Le patient avait eu une exploration de la plaie sous anesthésie générale après investigation électro-physiologique et qui avait objectivé une section profonde du parenchyme parotidien et une section totale de la branche cervico-faciale du nerf facial pour la quelle il avait eu une suture termino-terminale. Les suites opératoires immédiates étaient simples. Conclusion : Les paralysies faciales constituent une complication assez fréquente des plaies de la face nécessitant parfois une intervention chirurgicale. Après la chirurgie, la rééducation de la mimique par les kinésithérapeutes doit être précoce, ceci afin de rapidement activer la conduction nerveuse. La récupération motrice du territoire paralysé est cependant obtenue, au terme d’un délai de 3 à 6 mois ceci pouvant aller jusqu’à plus de 1 an. L’échec est malheureusement possible et varie selon des études entre 20 à 30 %. P69-Hernie pulmonaire cervicale. A propos d’une observation Kermani W, El Abed W, Bellakhdhar M, Cheniti A, Ghammem M, Khaireddine N, Ben Ali M, Abdelkéfi M Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Farhat Hached Sousse Introduction : La hernie pulmonaire est définie comme une protrusion du poumon et de ses feuillets pleuraux au-delà des limites normales de la cage thoracique. Elle peut être cervicale, intercostale ou diaphragmatique. Chacun de ces types peut être congénital ou acquis. La hernie cervicale se développe à partir de l’apex du poumon et elle représente environ un tiers des hernies pulmonaires et 60 % des lésions congénitales. A l’occasion d’un cas de hernie pulmonaire cervicale, nous discutons les particularités épidémiologiques, étiopathogéniques et cliniques de cette entité. Observation : Patient âgé de 38 ans, tabagique avec une toux chronique, consultait pour une tuméfaction latéro-cervicale droite évoluant depuis 2 ans qui augmentait de taille à la toux. Il avait comme antécédents une hernie inguinale bilatérale et une hernie ombilicale qui ont été traitées chirurgicalement. L’examen physique objectivait une tuméfaction latéro-cervicale droite de 7 cm de grand axe qui s’extériorisait lors de la toux et des manœuvres à glotte fermée. Le reste de l’examen ORL était sans particularité. Le scanner et l’IRM cervicale ont conclu à une hernie pulmonaire cervicale par la présence anormale de tissu pulmonaire au niveau cervicale. Le patient a été adressé au service de chirurgie vasculaire et thoracique. Une surveillance clinique régulière a été proposée. Conclusion : La hernie pulmonaire cervicale est une entité clinique rare, son diagnostic souvent malaisé est facilité par la tomodensitométrie thoracique. Elle est presque toujours latéralisée à droite avec une déviation possible de la trachée vers la gauche. Leur apparition résulte de la conjonction d’un affaiblissement de la résistance pariétale et d’une augmentation de la pression intrathoracique. La toux chronique, l’emphysème, un effort

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physique favorisent l’apparition de ces hernies. Leur diagnostic différentiel doit envisager les laryngocèles et les diverticules œsophagiens. P70-Les anévrismes de l'artère carotide extra crânienne : à propos d'un cas Fdhila.R, Saibi.H, Tounsi.H*, Mennoubi.T, Bouzidi.K**, Mansour.S, Ben Hammouda. R Service d’ORL et de CCF,*Service de médecine interne** Service d’Imagerie médicale Hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul Introduction : Les anévrismes de l'artère carotide extra-crânienne sont rares. Ils peuvent revêtir plusieurs aspects cliniques. Leur évolution spontanée et la fréquence des complications thromboemboliques cérébrales, impose une attitude chirurgicale. Le but de ce travail est de présenter les aspects cliniques, paracliniques et étiologiques des anévrismes carotidiens extra-crâniens. Observation : Nous illustrons un cas d'une patiente âgée de 52 ans sans antécédents qui avait consulté pour une tuméfaction latéro-cervicale gauche évoluant depuis 1 semaine associée à une odynophagie. A l'examen : on avait objectivé une tuméfaction jugulaire moyenne et inférieure gauche, une tuméfaction du creux sus claviculaire droit et une tuméfaction sub-mandibulaire droite, les trois sensibles et non pulsatiles. Une amygdale palatine droite hypertrophiée et déviée à gauche. Une échographie cervicale faite avait montré une formation d'allure tissulaire exerçant un effet de masse sur la veine jugulaire interne, hypoéchogène, et hétérogène avec des zones de nécrose. On avait complété les explorations par un scanner cervical montrant une masse cervicale droite de la région parotidienne avec un développement interne para-hypo-pharyngé et une masse sus-claviculaire gauche mal limitée évoquant des anévrysmes. Un scanner thoraco-abdomino-pelvien avait montré des multiples anévrysmes des artères sous-clavière, pulmonaire médio basale droite, mésentérique supérieure et hypoghastrique. Devant ce tableau, une maladie de Takayasu associée à une dystrophie polyanévrismale était suspectée. Conclusion : Les tuméfactions latéro-cervicales sont assez fréquentes et posent un problème diagnostique et thérapeutique. L’imagerie médicale a une place fondamentale dans l’approche diagnostique des tuméfactions latéro-cervicales. Les problèmes qui se posent sont de : déterminer la nature d’une masse cervicale (vasculaire, tissulaire...), sa localisation exacte et ses extensions ou connexions éventuelles a fin de proposer une prise en charge thérapeutique adéquate. P71-Hémangiome caverneux: localisation insolite S.Dhambri, S.Mahfoudhi, K.Ouertani, S.Kedous,Z.Attia, S.Touati, S. Gritli Service d’ORL et CCF INSTITUT SALAH AZAIEZ TUNIS Introduction : Les hémangiomes sont des tumeurs vasculaires bénignes, seulement 14% sont localisées à la région de la tête et du cou. Histologiquement, les hémangiomes capillaires sont les plus fréquents, les hémangiomes mixtes et caverneux étant beaucoup plus rare. Les hémangiomes caverneux sont constitués de vaisseaux dilatés avec un déficit en cellules musculaires lisses et un endothélium vasculaire aplati. Le diagnostic de ces

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lésions est clinique, toutefois l’imagerie reste très utile permettant de préciser le type de la tumeur et son extension. Observation : Mme K .F, âgée de 80 ans, tabagique à 35 PA, traitée en 1976 à l’étranger pour un adénocarcinome du sinus maxillaire droit, par chirurgie et radiothérapie externe. Elle consultait pour une macroglossie avec glossodynie évoluant depuis 1an. A l’examen, on a objectivé formation tumorale prenant toute la langue, étendue au plancher buccal, et à la face interne de la joue gauche, avec une extension cutanée jugale gauche, arrivant aux régions mastoïdienne et cervicale homolatérales. Une imagerie par résonance magnétique a été pratiquée montrant une volumineuse masse de la langue mesurant 92x85 mm en hyper signal T1 et T2 se rehaussant après injection de Gadolinium. Ce processus envahissait le maxillaire supérieur, la fosse infra temporale gauche, les muscles ptérygoïdiens latéral et médial, les parties molles de la joue gauche, la branche montante de la mandibule à gauche, la loge parotidienne gauche, et les muscles masséter et sterno-cléido-mastoïdien. L’étude histologique d’une biopsie pratiquée sous anesthésie locale était en faveur d’un Hémangiome caverneux .L’attitude thérapeutique préconisée après l’avis d’un comité multidisciplinaire était l’abstention et la surveillance étant donné l’agressivité et l’extension locorégionale importante des lésions. Conclusion : Plusieurs modalités thérapeutiques peuvent être proposées pour la prise en charge de ces tumeurs vasculaires comme l’exérèse chirurgicale, l’embolisation, la sclérothérapie et l’abstention. Le choix du traitement adéquat va dépendre de l’âge du patient, de la localisation, la taille et l’extension de la tumeur. P72-Réaction à corps étranger du sinus piriforme mimant une tumeur pharyngo-laryngée Ben Hamida.N, Hasnaoui .M, Ben Amor.F, Bahdoudi.A , Jerbi.S, Mighri.K, Driss.N Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Tahar Sfar ,Mahdia Introduction : Les réactions inflammatoires à corps étranger de l’hypopharynx ou du larynx, peuvent reproduire les mêmes caractéristiques cliniques et endoscopiques d’une tumeur au niveau de ces sites. Le diagnostic serait retenu sur des arguments anatomo-pathologiques. Nous rapportons une observation relative à ce sujet et nous décrivons la présentation clinique, les aspects endoscopiques radiologiques et évolutifs. Observation : Il s’agit d’un homme âgé de 55 ans, tabagique à 30 PA, diabétique, admis dans un tableau de détresse respiratoire aigüe. Son histoire remonte à un mois et demi suite à l’ingestion accidentelle d’une arête de poisson, marquée par l’apparition d’une dysphonie associée à une dyspnée et dysphagie d’aggravation progressive. A l’examen, patient présentant une bradypnée inspiratoire, des signes de lutte, SaO2 à 63%. Il a eu une trachéotomie en urgence suivie d’une endoscopie qui a montré la présence d’une néoformation translucide du sinus piriforme droit avec extension hypo pharyngée médiane et laryngée rendant la glotte et la sous-glotte méconnaissables donnant un aspect myxœdémateux aux structures laryngées. Des biopsies multiples ont été réalisées. Le patient a été mis sous une bi-antibiothérapie. Un scanner cervical a mis en évidence un remaniement œdémateux pharyngolaryngé avec infiltration des parties molles. L’évolution était marquée par la stabilisation de l’état respiratoire. Un contrôle endoscopique a montré

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une régression totale du processus inflammatoire avec une filière pharyngolaryngée libre. Le patient a été décanulé puis mis sortant à J 3 post décanulation. Conclusion : Le diagnostic de ces pseudotumeurs repose sur un faisceau d’arguments, notamment anamnestique, endoscopique, tomodensitométrique et histologique. La symptomatologie est de gravité variable pouvant engager le pronostic vital. P73-Tumeur d’Abrikossoff cervicale O. Ben Gamra; N. Romdhane; I. Ben Ghrib; N. Ben Moussa; W. Abid; F. B. Hadj Younes; I. Hariga; Ch. Mbarek Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : La tumeur à cellules granuleuses ou tumeur d’Abrikossoff est une tumeur neurogène souvent bénigne. Elle est rare ubiquitaire, avec prédilection pour la région cervico-faciale. Les formes malignes sont exceptionnelles. Son diagnostic est histologique. Nous rapportons un cas de tumeur à cellules granuleuses afin de préciser ses particularités épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. Observation : Patiente de 61 ans, diabétique, hypertendue qui a consulté pour une tuméfaction cervicale évoluant depuis 4 ans qui a augmenté progressivement de taille. A l’examen on trouve une formation latérocervicale, sous angulo maxillaire droite, sous cutanée de 2 cm de diamètre dure, mobile par rapport au plan profond, fixée au plan cutané, non douloureuse à la palpation. L’endoscopie nasale et le reste de l’examen ORL étaient sans anomalies. Une échographie cervicale a été faite et elle a montré une formation ovalaire sous cutanée, mal limitée, hyperéchogène, hétérogène de 15 mm de grand axe. La cytoponction de la masse était suspecte. La patiente a eu une exérèse de la tumeur sous anesthésie générale. L’examen anatomopathologique a conclu à une tumeur à cellules granuleuses. Notre conduite était de surveiller la malade. On n’a pas observé de récidive avec un recul de 1 an. Conclusion : La tumeur à cellules granuleuses est une tumeur rare, bénigne dans 98% des cas. Son traitement est chirurgical par une exérèse complète avec une marge adéquate. Une surveillance post opératoire est indispensable afin de diagnostiquer une éventuelle récidive ou dégénérescence. P74-Tumeur d’ABRIKOSSOFF à localisation linguale K. Khamassi, M. Ben Saïd, S. Dellagi, H. Jaafoura, D. Ben Gharbia, S. Mannoubi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : La tumeur à cellules granuleuses ou tumeur d’Abrikossoff est une tumeur neurogène bénigne rare. Les principales localisations sont la cavité buccale et les tissus sous-cutanés de la tête et du cou. Observation : Il s'agit d'une patiente âgée de 29 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui a consulté pour une tuméfaction de la langue évoluant depuis 1 an, indolore, ayant augmenté progressivement de volume. L’examen a montré une formation de la face dorsale de l'hémilangue gauche faisant 2 cm, bien limitée. Les aires ganglionnaires étaient libres. Le reste de l’examen ORL était sans anomalies.

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Une biopsie sous anesthésie locale a été pratiquée, montrant une tumeur à cellules granuleuses de la langue. La patiente a eu par la suite une exérèse large de toute la tumeur jusqu'à son adhérence musculaire en profondeur. L’examen anatompathologique définitif avec étude immunohistochimique a montré une positivité nette et diffuse avec l'anticorps anti-PS100, confirmant le diagnostic de tumeur d’Abrikosoff. Les limites d’exérèse étaient saines. L’évolution ultérieure était favorable. Conclusion : La tumeur à cellules granuleuse d’Abrikossoff est une entité anatomo-clinique rare, à localisation cervico-faciale préférentielle. La langue est concernée dans 30 % des cas, essentiellement au niveau de sa partie mobile. L’origine de cette tumeur serait nerveuse, à partir d’un trouble métabolique focal au niveau des cellules de Schwann. Son diagnostic est anatomopathologique et repose surtout sur l’étude immunohistochimique. Son pronostic est bon sous peine d’une exérèse chirurgicale complète. P75-Fistule carotido caverneuse post traumatique, A propos d’une observation Bellakhdhar M, Cheniti A, Kermani W, Aouf L, Ghammem M, Khiereddine N, Ben Ali M, Abdelkefi M Service ORL et CCF de l’Hôpital Farhat Hached de Sousse Introduction : La fistule carotido caverneuse est une communication anormale entre la carotide interne dans sa portion intra caverneuse et le sinus caverneux. Il s’agit d’une pathologie rare, dont l’étiopathogénie traumatique est retrouvée dans 75% des cas. C’est la forme la plus fréquente des fistules artério-veineuses cérébrales post-traumatiques Le but de notre travail est de préciser les caractéristiques de cette pathologie, en termes de physiopathologie, de diagnostic clinique et para clinique, et d’en préciser le traitement. Matériel et méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient présentant une fistule carotido caverneuse colligée au service d’ORL et CCF du CHU du CHU Farhat Hached Sousse. Résultats : Il s’agit d’un patient âgé de 32 ans, diabétique, admis pour prise en charge d’une épistaxis droite, récidivante, de moyenne abondance, associée à des céphalées holocrâniennes et des acouphènes pulsatiles du côté droit. L’interrogatoire a retrouvé la notion d’un accident de la voie publique survenu avant cinq mois, ayant entraîné un traumatisme crânio-facial grave avec une cécité définitive de l’œil droit. L’examen physique a mis en évidence une exophtalmie droite pulsatile, un chémosis et un souffle systolodiastolique péri orbitaire à l’auscultation. L’angiographie cérébrale a objectivé une fistule carotido caverneuse droite à collet large avec opacification pseudo anévrysmale du sinus caverneux. Le traitement de la fistule carotido caverneuse par embolisation était prévu mais le patient était décédé après aggravation neurologique brutale. Conclusion : La fistule carotido caverneuse est une complication rare des traumatismes crânio faciaux mais grave pouvant engager le pronostic fonctionnel (cécité) et vital (hémorragie méningée et intracérébrale). Lˈembolisation est le traitement de choix vue la situation profonde du sinus caverneux rendant le traitement chirurgical difficile.

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P76-Circonstances de découverte des microcarcinomes papillaires de la thyroïde. Marrakchi J, Chahed H, Dimassi H, Kasraoui I, B Amor M, Zainine R, Beltaief N, Besbes G. Service d’ORL et de CMF de l’Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie. Introduction : Les microcarcinomes papillaires de la thyroïde (MCP) constituent une des formes anatomo-pathologiques les plus fréquentes des cancers thyroïdiens et représentent 30% des cancers papillaires de la thyroïde. Ce sont des tumeurs de bon pronostic avec un faible potentiel évolutif. Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur 38 patients opérés dans notre service entre 2007 et 2013. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 44,7 ans [22-66]. Le sexe ratio était de 0,08 (3H/35F). Le MCP était unique, bifocal et au nombre de 3 dans 32, 4 et 2 cas respectivement. La découverte du MCP était fortuite dans 33 cas (0,86 %). Il s’agissait d’une thyroïdectomie totale pour maladie de Basedow ou goitre multinodulaire dans 3 et 11 cas. La découverte a été faite sur pièce de loboisthmectomie pour nodule d’aspect bénin dans 10 cas. Dans les 9 cas restants, l’indication opératoire était posée devant un nodule suspect à l’échographie autre que le MCP. Le diagnostic était suspecté à l’échographie dans 3 cas où la cytoponction, pratiquée dans 2 cas, était positive. La malignité a été confirmée à l’examen extemporané chez la 3ème patiente. Enfin le MCP a été découvert après totalisation pour carcinome papillaire dans 2 cas. A l’examen extemporané, la variante vésiculaire a été notée dans 10 cas. L’aspect de thyroïdite lymphocytaire a été retrouvé dans 11 cas. Conclusion : Le diagnostic des MCP se fait le plus souvent en post opératoire. Actuellement l’échographie (couplée dans certains centres à l’élastographie) et la cytoponction échoguidée permettent un diagnostic préopératoire. P77-Métastases osseuses d’origine thyroïdienne : à propos de deux observations Ghammem M, Aouf L, Elabed W , Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M, Abdelkefi M Service d’ORL et de chirugie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse Introduction : Les cancers thyroïdiens sont rares et représentent 1% des tumeurs malignes. Le cancer vésiculaire représente 8 à 10% des cancers thyroïdiens différenciés. Les métastases à distance sont observées dans 10 à 15% des cas, les poumons et les os sont les localisations les plus fréquentes. Matériel et méthodes : Nous rapportons deux cas de métastases osseuses révélant un carcinome vésiculaire de la thyroïde, colligés au service ORL Farhat Hached de Sousse. Observations Cas 1 : Il s’agit d’une femme âgée de 55 ans sans antécédents pathologiques particuliers qui a consulté pour douleurs lombaires évoluant depuis une année avec apparition récente d’une paraplégie. L’examen tomodensitométrique cervico-thoraco-pelvien a objectivé un processus expansif tissulaire, ostéolytique de la charnière lombo-sacré envahissant la veine iliaque commune gauche, présence d’une extension endocanalaire avec présence des

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nodules pulmonaires droits et deux nodules thyroïdiens du lobe gauche. La patiente a eu une biopsie de la lésion lombo-sacrée, l’examen anatomopathologique était en faveur d’une infiltration de la charnière lombosacrée par une tumeur vésiculaire de la thyroïde évoquant en premier lieu un carcinome vésiculaire. L’échographie cervicale a objectivé un nodule d’allure suspecte du lobe gauche de la thyroïde. La scintigraphie osseuse a montré une hyperfixation au niveau de L5 et S1 en rapport avec la lésion rachidienne connue. La patiente a eu une radiothérapie de décompression puis adressée au service d’ORL pour PEC de la lésion thyroïdienne primitive. Elle a eu une thyroïdectomie totale associée à un curage médiastino-récurrentiel bilatéral. L’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic du carcinome vésiculaire de la thyroïde sans métastases ganglionnaire. Patiente mise sous traitement freinateur et programmé pour une irathérapie. Cas 2 : Patiente âgée de 62 ans sans antécédents pathologiques, a consulté pour des douleurs de la hanche droite évoluant depuis 6 mois associées à des troubles de transit. Une TDM pelvienne a montré une masse tissulaire lytique de la crête iliaque droite. Une biopsie de la lésion était en faveur d’une métastase osseuse d’un carcinome vésiculaire de la thyroïde. Une échographie cervicale a montré un goitre multinodulaire avec un nodule suspect polaire supérieur droit. Un scanner thoracique a trouvé des multiples lésions tissulaires au niveau du poumon droit. Patiente a eu une thyroïdectomie totale, l’examen anatomopathologique a trouvé un carcinome vésiculaire de 1,8 cm du pôle supérieur du lobe droit. La décision d’un comité multidisciplinaire était d’indiquer une irathérapie suivie d’une éventuelle chirurgie de réduction de la métastase. Discussion-Conclusion : Les métastases osseuses révélant un cancer primitif de la thyroïde est rare. Elles sont symptomatiques dans 80% des cas. Elles sont ostéolytiques et mieux visualisées par la TDM et l’IRM, qui permettent de les caractériser. La présence de métastases osseuses altère le pronostic des patients atteints des cancers différenciés de la thyroïde. La prise en charge doit être multidisciplinaire. L’iode 131 reste l’élément essentiel dans le traitement des métastases à distance. Une réduction chirurgicale de la métastase est tentée chaque fois qu’il est possible. La radiothérapie externe est rarement indiquée. Elle est réservée aux lésions qui ne fixent pas l’iode 131. P78-Métastase du massif facial révélant un carcinome peu différencié de la thyroïde (à propos d’une observation) Ghammem M, Aouf L, Ben Ayed M, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M, Abdelkefi M Service d’ORL et de chirugie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse Introduction : Les cancers thyroïdiens s’accompagnent de métastases à distance dans 10 à 15%des cas. Les localisations les plus fréquentes sont pulmonaires (57%) puis osseuses (24%). Les métastases au niveau du massif facial sont exceptionnelles. Matériel et méthodes : Nous rapportons un cas de carcinome peu différencié de la thyroïde révélé à l’occasion de métastases du massif facial, colligé au service ORL Farhat Hached Sousse. Observation : Il s’agit d’une patiente de 43 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui a présenté, un an avant sa consultation, une obstruction nasale droite d’aggravation

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progressive, sans épistaxis ni autres signes rhinologiques, avec notion de baisse importante de l’acuité visuelle, associée à une tuméfaction cervicale évoluant progressivement depuis 5ans. L’examen clinique a objectivé une tuméfaction basi-cervicale médiane mesurant 9 cm de grand axe, ferme, indolore, mobile à la déglutition. Les aires ganglionnaires étaient libres. La rhinoscopie antérieure a trouvé une formation tumorale comblant la fosse nasale droite saignant au contact. Le cavum était libre. L’examen ophtalmologique a objectivé une neuropathie optique compressive. Un scanner du massif facial a trouvé une volumineuse masse tissulaire de la fosse ptérygo-palatine droite étendue à la fosse nasale droite, au sinus maxillaire droit, au sinus sphénoïdal, à la selle turcique et en endocrânien. Le scanner cervico-thoracique a montré une masse thyroïdienne lobaire droite à prolongement endothoracique de 9 cm de grand axe avec présence de lésions pulmonaires d’allure secondaire. Une biopsie de la lésion nasale était en faveur d’une infiltration nasale par un carcinome peu différencié de la thyroïde. Une cytoponction thyroïdienne a confirmé le diagnostic. La décision au sein d’un comité multidisciplinaire était de faire une chimiothérapie. La patiente est décédée 3 mois plus tard. Conclusion : Le cancer peu différencié est de diagnostic souvent diffi cile car l’aspect histologique est souvent polymorphe avec un contingent plus différencié ; il regroupe les cancers insulaires et à contingent trabéculaire, et certains cancers papillaires à cellules hautes ou cylindriques et avec contingent trabéculaire Les carcinomes peu différenciés de la thyroïde sont plus agressifs que les carcinomes différenciés. Il est souvent volumineux avec effraction de la capsule thyroïdienne, métastases ganglionnaires et à distance, et son pronostic est plus grave Leur révélation par des métastases à distance du massif facial est exceptionnelle. Celles-ci peuvent être rattachées à leur origine thyroïdienne grâce à l’histologie et surtout l’immunohistochimie. La prise en charge doit être multidisciplinaire. Le traitement consiste en une thyroïdectomie totale avec curage cervical et exérèse de la lésion métastatique, dans la mesure du possible. Le traitement sera complété par une radiothérapie externe ou chimiothérapie selon les indications. P79-Le carcinome anaplasique de la thyroïde H. Jaafoura, S. Dellagi, A. Methnani, K. Khamassi, K. Gaied, S. Mannoubi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : Les cancers anaplasiques de la thyroïde représentent la forme finale de dédifférenciation des tumeurs thyroïdiennes de souche folliculaire et sont l’un des cancers les plus graves chez l’être humain. Ils constituent moins de 2% de l’ensemble des cancers thyroïdiens. Observation 1 : Patiente âgée de 70 ans, hypertendue et diabétique qui a présenté une tuméfaction basicervicale antérieure depuis 5 ans et qui a brutalement augmenté de volume, avec dyspnée et dysphagie. L’échographie a montré nodule totolobaire droit de 8 cm et la TDM un goitre plongeant refoulant à droite l’axe jugulo-carotidien et à gauche l’axe aérodigestif, avec adénomégalies cervicales du secteur II. La cytoponction était non

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concluante ainsi que la biopsie échoguidée du nodule. La cervicotomie a révélé un goitre plongeant infiltrant les muscles sous-hyoïdiens et la trachée. Des biopsies avec examen extemporané ont été réalisées, confirmant le diagnostic de carcinome anaplasique de la thyroïde. Une trachéotomie a été alors pratiquée. La patiente est décédée un mois plus tard. Observation 2 : Patient âgé de 61 ans, sans antécédents, qui a présenté une tuméfaction cervicale antérieure depuis 9 ans qui a augmenté de taille depuis 15 jours avec des signes locaux inflammatoires et signes de compression. A l’échographie, présence de 2 nodules lobaires gauches de 55 et 29mm, et un aspect de goitre surinfecté et collecté à la TDM. Il a eu une cervicotomie révélant un goitre plongeant et infiltrant la trachée et la paroi latérale gauche de l’œsophage. Des biopsies en quartier d’orange confirmaient la nature anaplasique de la tumeur. Une trachéotomie et une gastrostomie d’alimentation nt été réalisées. Les suites opératoires étaient marquées par la survenue d’un hématome surinfecté étendu au médiastin puis d’arrêt cardio-respiratoire et décès. Conclusion : Bien que les traitements combinés permettent de freiner la progression du carcinome anaplasique grâce à l’action conjuguée de la radiothérapie, des cytotoxiques radiosensibilisants, et de la chirurgie d’exérèse si elle est possible, le pronostic reste très sombre, avec une survie qui ne dépasse généralement pas les 6 mois. La prévention est basée sur la prise en charge adaptée et précoce des cancers différenciés de la thyroïde avant leur évolution vers la dédifférenciation P80-Métastase intra parotidienne d’un retinoblastome : a propos d’une observation Bellakhdhar M, Houas J, Kermani W, Ben Ayed M, Ghammem M, Khiereddine N, Ben Ali M, Abdelkefi M Service ORL et CCF de l’Hôpital Farhat Hached de Sousse Introduction : Le rétinoblastome est une tumeur maligne de la rétine, apparaissant habituellement avant l'âge de 5 ans. Les métastases surviennent généralement à travers le nerf optique ou le liquide céphalorachidien vers le système nerveux central, l’orbite et le nerf optique controlatéral ou par voie hématogène vers les poumons, les os. Nous rapportons une évolution inhabituelle d’un rétinoblastome traité chez un adulte, avec des métastases intra parotidienne, colligé au service ORL et CCF Farhat Hached Sousse. Observation: Il s’agit d’un patient âgé de 21 ans connu porteur d’un rétinoblastome de l’œil gauche traité par énucléation suivie par une radio-chimiothérapie en 2006 avec bonne évolution. Il nous a consulté en 2013 pour une tuméfaction pré tragienne gauche évoluant depuis un mois. A l’examen, il s’agit d’une tuméfaction de la loge parotidienne de 2cm de grand axe, fixée par rapport au plan profond indolore dure sans signes inflammatoires locaux, sans adénopathies cervicales associées et sans paralysie faciale périphérique. L’IRM parotidienne : une lésion nodulaire de la loge parotidienne gauche de 3cm bien circonscrite de signal intermédiaire et à faible rehaussement Le patient a eu une parotidectomie exofaciale, avec à l’examen extemporané lésion suspecte, et un curage sous digastrique homolatéral.

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A l’histologie définitive : métastase intra parotidienne gauche par une tumeur maligne à cellules rondes compatible avec un rétinoblastome. Parenchyme parotidien de voisinage non infiltré et ganglions du curage sont indemnes. Le patient a eu une radio-chimiothérapie concomitantes terminées en septembre 2014. L’évolution a été marquée par la récidive de la tuméfaction de la loge parotidienne après 8 mois de fin de traitement augmentant progressivement de taille avec apparition de paralysie faciale homolatérale. A l’examen : tuméfaction de la loge parotidienne gauche fixée de 7 cm de grand axe douloureuse avec peau en regard inflammatoire et une paralysie faciale périphérique. IRM parotidienne : aspect d’une récidive tumorale avec envahissement des espaces profonds de la face. Le bilan d’extension (échographie abdominale et TDM thoracique) est revenu normal. La décision du comité de carcinologie ORL a été de faire une chimiothérapie. Conclusion : Le rétinoblastome est la tumeur intraoculaire la plus fréquente de l’enfant. Son pronostic dépend de la précocité de prise en charge et de la présence ou non de métastases avec 93% de survie à 5 ans en l’absence de métastases et 50% de survie à 18 mois si métastases. P81-Paralysie faciale périphérique révélant un carcinome adénoïde kystique de la parotide (à propos d’une observation) Ghammem M, Aouf L, Haouas J, Ben Ayed M, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M, Abdelkefi M Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse Introduction : Les carcinomes adénoïdes kystiques (CAK) représentent 2 à 4% des tumeurs de la parotide et 12% des tumeurs malignes. Ils se distinguent par une évolution lente et un risque d’invasion nerveuse très caractéristique. Ils se manifestent le plus fréquemment par l’apparition d’une douleur parotidienne pouvant être associée ou non à une lésion tumorale. La paralysie faciale périphérique est un mode de révélation rare. Matériel et méthodes : Nous rapportons une observation d’une paralysie faciale révélant un carcinome adénoïde kystique de la glande parotide, colligée au service ORL Farhat Hached de Sousse. Observation Il s’agit d’un patient âgé de 47 ans, sans antécédents pathologiques, s’est présenté pour une asymétrie faciale droite évoluant depuis 6 mois d’aggravation progressive associée à une hyperesthésie de l’hémiface droit. L’examen clinique a objectivé une paralysie faciale droite grade 2, sans tuméfaction palpable au niveau de la région parotidienne. Le reste de l’examen ORL et général étaient sans particularités. Le diagnostic d’une paralysie faciale à frigoré a été retenu, le patient mis sous traitement antiviral et corticoïdes par voie général. Devant la non amélioration des symptômes, son médecin traitant a demandé une IRM des parotides qui a objectivé une lésion nodulaire du lobe profond de la parotide droite dont l’aspect, la cinétique et le contexte clinique sont en faveur d’une lésion maligne. Le patient a eu une parotidectomie totale avec sacrifice du nerf facial associée à un curage triangulaire homolatéral. L’examen anatomopathologique était en faveur d’un carcinome

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adénoïde kystique de la glande parotide droite envahissant le nerf facial, sans métastases ganglionnaires. La décision au sein d’un comité multidisciplinaire était de compléter par une radiothérapie externe postopératoire. Conclusion : Le carcinome adénoïde kystique de la parotide est une tumeur rare, caractérisée par une évolution très lente, une agressivité locale, un caractère fortement récidivant localement et un haut pouvoir métastatique à distance. La douleur est le plus souvent le signe clinique prédominant par atteinte des gaines nerveuses. Le traitement associe une parotidectomie totale, un curage ganglionnaire et une radiothérapie complémentaire. Le pronostic reste réservé. P82-Carcinome myoépithélial développé sur un adénome pléomorphe (à propos d’une observation) Ghammem M, ElAbed W, Cheniti A, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M, Abdelkefi M Service d’ORL et de chirugie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse Introduction : Le carcinome myoépithélial développé sur un adénome pléomorphe est une tumeur rare (moins de 80 cas rapporté dans la littérature). Il peut s’agir d’une transformation primaire ou peut survenir à la suite d’une récidive d’un AP. Le but de notre travail est de rappeler les particularités épidémiologiques, cliniques, évolutives et thérapeutiques de cette tumeur. Observation : il s’agit d’une patiente âgée de 51 ans sans antécédent pathologique notable qui a consulté pour une tuméfaction de la région parotidienne gauche évoluant depuis 6 ans et augmentant progressivement de taille sans aucun autre signe associé (pas de notion de colique ou hernie salivaire). A l’examen, la tuméfaction mesure 8 cm de grand axe de consistance cartilagineuse refoulant le lobule de l’oreille gauche en arrière avec un signe de Nélaton négatif. Il n’existe pas d’asymétrie faciale. La loge parotidienne droite est libre. Les orifices de Sténon sont libres et la salive est claire. Les aires ganglionnaires sont libres. L’échographie a montré une masse mixte à prédominance solide de la glande parotide gauche, étendue en profondeur, infiltrant les espaces péri parotidiens, comportant des zones de nécrose. L’IRM a montré une masse parotidienne gauche de 7cm, polylobée, développée aux dépens des lobes superficiel et profond, en hypo signal T1 et hypersignal T2 .Quand à la parotide droite, elle comportait une lésion centimétrique de même caractéristiques que la précédente. Cet aspect évoquait fortement le diagnostic d’AP. La patiente a eu une parotidectomie totale. L’examen histologique extemporané était en faveur d’une tumeur maligne. Un curage triangulaire homolatéral a été effectué. L’examen anatomopathologique définitif avec étude immunohistologique a conclu à un carcinome myoépithélial développé sur un adénome pléomorphe sans métastase ganglionnaire. Le bilan d’extension à distance était négatif. La patiente a eu un complément de radiothérapie post opératoire avec une bonne évolution (recul de 2 ans). Conclusion : Le carcinome myoépithélial représente moins de 1 % des tumeurs des glandes salivaires. Il se développe de novo ou dans environ 50 % des cas à partir d'un adénome pléomorphe.

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L'utilisation de l'IRM en diffusion pondérée est très prometteuse dans la différenciation tumorale. Si la prise en charge de l'adénome pléomorphe parotidien est bien codifiée, il y a peu de données sur les différentes modalités de traitement du CEM. L´exérèse chirurgicale large reste le traitement de choix. La radiothérapie adjuvante peut-être utile pour prévenir la récidive locale P83-Les tumeurs malignes du massif facial chez l’enfant Mezri S, Hedhili F, Kaabachi F, Akkeri K, Ben M’hamed R, Benzarti S Service ORL et CMF. Hôpital Militaire de Tunis Introduction : Les tumeurs malignes du massif facial sont rarement rapportées chez l’enfant. Elles se développent essentiellement aux dépens du sinus maxillaire et présentent une grande diversité histologique. Elles posent un double problème diagnostic, en rapport avec une symptomatologie non spécifique et une évolutivité lente responsable d’un retard diagnostic et d’un problème thérapeutique vu les effets indésirables du traitement essentiellement de la radiothérapie. Matériel et méthodes : Nous avons colligés les cas de tumeurs malignes du massif facial diagnostiqués chez la population d’âge pédiatrique. Le cancer du cavum a été exclu. Résultats : Il s’agit de 5 enfants dont 3 garçons et 2 filles, avec des extrêmes d’âge de 2 ans et demi et de 14 ans. Le motif de consultation était une tuméfaction jugale dans deux cas, une tuméfaction latéro-cervicale dans deux cas, une tuméfaction ulcéro-bourgeonnante de l’hémi-langue avec adénopathies cervicales chroniques dans un cas. Une exophtalmie était associée dans trois cas avec céphalées et crises d’épilepsie dans un cas. Le bilan radiologique (TDM/ IRM) avaient objectivé une masse tissulaire avec lyse osseuse. Une extension orbitaire dans 2 cas et crânienne dans 1 cas. La biopsie avait conclu à un rhabdomyosarcome dans deux cas, un esthésio-neuroblastome dans 1 cas, un lymphome de Burkitt dans 1 cas et un lymphome T/NK dans un cas. Le traitement était basé, selon le cas, sur la chirurgie (avec ou sans exentération), la radiothérapie et la chimiothérapie L’évolution était marquée par une récidive tumorale dans un cas, une poursuite évolutive dans deux cas et une régression tumorale dans deux cas. Conclusion : Les cancers du massif facial sont des tumeurs rares caractérisées par leur agressivité locorégionale, rendant leur traitement souvent difficile et mutilant et leur pronostic fâcheux aussi bien sur le plan fonctionnel que vital. Les progrès de l’imagerie médicale et des moyens thérapeutiques ont permis un diagnostic plus précoce et un traitement meilleur améliorant la survie et la qualité de vie des patients. P84-Les carcinomes verruqueux du larynx, A propos de 5 observations Bellakhdhar M, Cheniti A, Kermani W, Aouf L, Ghammem M, Khiereddine N, Ben Ali M, Abdelkefi M Service ORL et CCF de l’Hôpital Farhat Hached de Sousse

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Introduction : Le carcinome verruqueux, ou tumeur d’Ackerman, est une tumeur rare, représentant 1 à 3 % des cancers laryngés. La localisation laryngée a été décrite pour la première fois en 1963 par Goethals. Nous proposons de rappeler les différentes caractéristiques des carcinomes verruqueux du larynx, en insistant sur les difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Matériel et méthodes : Nous rapportons une série de 5 patients hospitalisés pour prise en charge d’un carcinome verruqueux du larynx, colligés dans notre service d’ORL et de CCF du CHU Farhat Hached de Sousse sur une période de 15 ans (2001,2015). Résultats : Les patients étaient tous de sexe masculin, d’âge compris entre 58 ans et 65 ans. Tous les patients étaient tabagiques, un seul rapportait la notion de consommation régulière d’alcool. Le délai d’apparition des symptômes variait entre 3 et 18 mois. La dysphonie était présente dans tous les cas, la dyspnée était notée avec des degrés variables, la dysphagie n’était rapportée que par un seul de nos patients. La laryngoscopie directe avec biopsies était réalisée dans tous les cas. La tumeur était décrite comme exophytique et blanchâtre dans tous les cas. Un seul patient avait un magma ganglionnaire latéro-cervical fixé et dure ayant initialement refusé la chirurgie puis perdu de vue Le traitement était chirurgical dans 4 cas. Deux de nos patients ont eu une laryngectomie frontale antérieure reconstructive, deux autres patients ont eu une laryngectomie totale associée à un évidement ganglionnaire cervical bilatéral de type fonctionnel. Les adénopathies de l’évidement cervical étaient dépourvues d’atteinte tumorale. L’évolution était bonne pour 4 patients avec un recul moyen de 7 ans. Le patient, non opéré, était décédé. Conclusion : Le carcinome verruqueux du larynx est une curiosité clinique par ses particularités histologiques et étiopathogéniques. Entité autrefois controversée, elle est actuellement définie comme une variante histologique bien différenciée du carcinome épidermoïde. La chirurgie constitue la base du traitement. L’exérèse tumorale peut également être effectuée par voie endoscopique au laser CO2, avec de très bons résultats. Le pronostic du carcinome verruqueux du larynx est très bon, avec un taux de survie supérieur à 95 % à 5 ans

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P85-Lymphome B à localisation médiastinale primaire : A propos d’un cas Kharrat R, Harzallah M, Sayadi H, Gnaba K, Aissa A*. Service d’ORL et de chirurgie cervico faciale de l’hôpital Ibn El Jazzar Kairouan. *Service de radiologie de l’hôpital Ibn El Jazzar Kairouan. Introduction : Le lymphome B à localisation médiastinale primaire est un lymphome à cellules B larges agressif. Il s’agit d’une entité rare représentant 2 à 4% de tous les lymphomes non Hodgkiniens. Il atteint principalement les femmes jeunes d’un âge moyen de 35 ans. Le diagnostic suspecté par la TDM est confirmé par l’examen anatomopathologique. La maladie est souvent localement avancée avec des signes compressifs et la localisation extra médiastinale est rare. Le traitement est basé sur l’immunochimiothérapie. Buts : Notre objectif est d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques, diagnostiques et pronostiques du lymphome B à localisation médiastinale primaire et d’énoncer les recommandations thérapeutiques. Observation : Nous rapportons le cas d’une jeune femme âgée de 36 ans qui a consulté pour des douleurs basicervicales et retro sternales avec gêne respiratoire évoluant depuis 3 mois. L’examen ORL était normal. Il n’y avait pas de masse palpable au niveau de la région basicervicale. Le larynx était d’aspect et de mobilité normale. Une TDM cercico thoracique a objectivé la présence d’une masse médiastinale antérieure d’allure agressive évoquant en premier lieu un thymome invasif. La patiente a eu une biopsie par voie de thoracotomie et l’examen anatomopathologique a conclu à un lymphome B. La patiente a été adressée au service d’hématologie pour complément de prise en charge. Conclusion : Le lymphome B à localisation médiastinale primaire est un lymphome agressif rare qui atteint surtout la femme jeune dont l’évolution est surtout locale. Le traitement est basé sur l’immuno-chimiothérapie. P86-Plasmocytome à localisation jugale: A propos de deux cas Dhambri.S, Mahfoudhi.S, Lahjouri.M , Kedous.S ,Attia.Z, Touati.S, Gritli.S Service d’ORL et CCF INSTITUT SALAH AZAIEZ TUNIS Introduction : Le plasmocytome est une prolifération monoclonale de plasmocytes malins pouvant se développer de façon isolée, correspondant alors au plasmocytome solitaire (de localisation médullaire ou extra-médullaire) ou entrer dans le cadre d’un myélome multiple. Les plasmocytomes solitaires extra-médullaires représentent 3 à 5 % de la totalité des plasmocytomes. Les plasmocytomes solitaires extra-osseux se localisent dans 80 % des cas au niveau des voies respiratoires supérieures, en particulier des fosses nasales et du nasopharynx mais peuvent intéresser plus rarement d’autres sites. Nous rapportons deux cas de plasmocytomes extra-osseux à localisation jugale. Observation1 : C. J. est un patient âgé de 69 ans, aux antécédents d’une cécité bilatérale due à un décollement rétinien bilatéral, qui consultait pour une volumineuse tumeur jugale droite évoluant depuis 4mois mesurant 8 cm de grand axe, arrivant jusqu’à la région zygomatique droite et bombant au niveau vestibulaire supérieur droit. La TDM du massif facial a montré une masse tissulaire jugale droite occupant la totalité du muscle masséter mesurant 87mm se rehaussant d’une façon homogène au produit de contraste. Cette masse lysait l’arcade zygomatique, la paroi externe de l’orbite droit et la paroi latérale du sinus maxillaire droit, arrivant en arrière au contact de la glande parotidienne sans l’envahir. Une Cytoponction a été pratiquée montrant l’aspect d’adénocarcinome. Le patient a été opéré d’un évidement de la tumeur jugale complété par une parotidectomie exo faciale. Les études histologiques et immunohistochimiques ont conclu en un plasmocytome jugal et un ganglion intra-parotidien réactionnel. Un traitement par radiothérapie externe a été préconisé avec une bonne évolution locale.

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Observation2 : K. Z. est une patiente âgée de 50 ans suivie pour myélome multiple à IGg découvert suite à une fracture pathologique de la hanche. Sa maladie était classée stade III de Salmon et Durie avec un stade 3 osseux. Elle a eu une chimiothérapie d’induction d’environ quatre mois suivie d’une autogreffe et d’une chimiothérapie dite intensif. Depuis décembre 2014, elle a présenté une lésion bourgeonnante gingivale inférieure droite de 4 cm étendue au trigone rétro-molaire et à la joue homolatéraux. La biopsie a conclu à une localisation gingivale de sa maladie myélomateuse. La TDM trouvait une lésion gingivo-mandibulaire droite centrée sur l’angle mandibulaire et étendue sur la branche horizontale jusqu’au niveau de la 44, ainsi que sur la face interne de la joue. En plus d’une reprise de la chimiothérapie pour poursuite évolutive de sa maladie, la patiente a eu une radiothérapie externe sur la lésion gingivo-mandibulaire à la dose de 45 Gy avec bonne évolution locale. Conclusion : Le myélome multiple est un autre exemple de maladie systémique à manifestation ORL. Le plasmocytome solitaire extra-osseux de la tête et du cou est rare. La prise en charge repose essentiellement sur la radiothérapie. Le pronostic dépend de la maladie myélomateuse et en particulier des complications rénales, osseuses et neurologiques. P87-Sarcome à cellules folliculaires dendritiques de la région ORL K. Khamassi, S. Dellagi, M. Sakly, H. Jaafoura, D. Ben Gharbia, E. Bakyono, S. Mannoubi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunisie Introduction : Les sarcomes à cellules folliculaires dendritiques sont une entité relativement récente, phénotypiquement mixte en histopathologie, la rendant difficile à classer entre une pathologie lymphomateuse et un sarcome. Le traitement est de ce fait peu consensuel dans la littérature. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 53 ans, sans antécédents, qui a consulté pour une tuméfaction spinale gauche apparue un mois auparavant, ayant augmenté rapidement de taille. L’examen a montré une tuméfaction spinale haute gauche de 5 cm, ferme et sensible avec peau en regard saine. Le reste des aires ganglionnaires et la loge thyroïdienne étaient libres. L’endoscopie nasale a montré un cavum libre. L’échographie cervicale a montré une formation hypoéchogène hétérogène au niveau du secteur IIb gauche. La TDM cervicale a montré une formation hypodense à centre nécrosé et à réhaussement hétérogène et modéré après injection de produit de contraste. La radiographie du thorax et le bilan biologique étaient normaux. Deux cytoponctions réalisées étaient non contributives. Le patient a eu une cervicotomie avec exérèse complète de la masse. L’examen anatomopathologique avec étude immunohistochimique a conclu à la présence d’un sarcome à cellules folliculaires dendritiques avec des signes d’agressivité (nécrose et index mitotique élevés). Etant donné l’exérèse chirurgicale complète, une radiothérapie postopératoire n’a pas été indiquée. Conclusion : Les sarcomes à cellules folliculaires dendritiques ORL sont une entité rare qui pose des problèmes diagnostiques et thérapeutiques. La majorité des auteurs propose une exérèse tumorale large associée à une radiothérapie postopératoire, permettant d’améliorer le contrôle local à court terme et le taux de survie à long terme. P88-Liposarcome primitif de la parotide H. Jaafoura, I. Zoghlami, M. Sakly, D. Ben Gharbia, E. Bakyono, S. Mannoubi, K. Khamassi, R. Lahiani, M. Ben Salah Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie

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Introduction : Bien que les liposarcomes représentent le type le plus fréquent de sarcomes chez l’adulte, ils sont rares dans la région cervico-faciale. De rares cas de localisation parotidienne ont été publiés dans la littérature. Observation : Il s’agissait d’un homme de 54 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, qui consultait pour une tuméfaction en regard de la loge parotidienne gauche apparue depuis deux mois et augmentant progressivement de taille sans autres signes associés. L’examen objectivait une tuméfaction de la région parotidienne gauche faisant 3 cm, ferme, peu mobile, sans signes inflammatoires en regard. Il n’y avait pas de paralysie faciale. L’examen de la cavité buccale et de l’oropharynx était normal. Les aires ganglionnaires étaient libres. L’échographie montrait une formation parotidienne solide postéro-inférieure gauche hypoéchogène hétérogène bien limitée. L’IRM a montré un processus en hyposignal T1 hétérogène, hypersignal T2, se réhaussant après injection de gadolinium. La radiographie du thorax était normale. Une parotidectomie polaire inférieure gauche a été réalisée. L’examen extemporané était non concluant (ARAP). L’examen anatomopathologique définitif a conclu à un liposarcome dédifférencié myxoïde de haut grade de malignité. Le bilan d’extension était négatif. Un complément de parotidectomie totale gauche avec sacrifice du nerf facial associé à un curage triangulaire homolatéral ont été pratiqués. Une radiothérapie post-opératoire a été réalisée. L’évolution a été favorable avec une rémission complète sur un recul de 2 ans. Le patient gardait une paralysie faciale gauche totale et définitive. Conclusion : Les sarcomes primitifs des glandes salivaires sont des tumeurs rares. L’imagerie, en particulier l’IRM, permet de mieux évaluer l’extension loco-régionale en pré-opératoire. La ponction cytologique peut orienter le diagnostic. Le traitement n’est pas codifié. Le pronostic dépend surtout du délai du diagnostic, du stade tumoral et de la qualité de la prise en charge thérapeutique.

P89-Conduite thérapeutique devant un carcinome épidermoide du maxillaire : à propos d’un cas E. Chebil, J. Hamila, H. Touil, A. Belghith, M. Bouzaiene Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale et esthétique de la face, CHU Tahar Sfar Mahdia. Introduction : Le carcinome épidermoïde des maxillaires représente 1.5% des tumeurs de la cavité orale. Il est le plus souvent diagnostiqué tardivement après extension à l’os sous jacent. Le traitement carcinologique repose sur la maxillectomie. Cependant ce traitement défigurant peut avoir un impact psychologique important sur les patients, c’est pourquoi nous insistons sur la reconstruction du défect réalisé par une prothèse. Matériel et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 74 ans qui nous a consulté pour une ulcération gingivale supérieure avec écoulement provenant de la région maxillaire. L’examen endobuccal trouve une ulcération de 4 cm de largeur para médiale au niveau de la face vestibulaire du maxillaire. On n’a pas objectivé d’extension vers le palais. Une biopsie faite a conclue à un carcinome épidermoïde. La tumeur était classé T3N0M0. La décision thérapeutique était de faire une exérèse carcinologique de la tumeur et la réparation per opératoire du défect maxillaire par une prothèse avec implantation ultérieure des dents manquantes.Le patient a été suivi au service de prothèse totale de la clinique de médecine dentaire les 2 semaines suivant l’intervention avec bonne évolution et satisfaction complète du patient de point de vue esthétique et fonctionnel. Discussion : Toute perte de substance maxillaire qu’elle soit partielle ou totale doit bénéficier d’une réparation. Cette réparation peut se faire par un lambeau local ou par une prothèse. La négligence de cette étape peut entrainer d’importantes séquelles esthétiques et fonctionnelles pour les patients. Cependant la réussite de ce traitement nécessite une collaboration étroite entre les deux équipes maxillo-faciale et dentistes spécialistes.

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Conclusion : L’exérèse carcinologique d’un carcinome épidermoïde maxillaire est une chirurgie mutilante et défigurante ayant un impact vital et psychologique important sur les patients. L’obtention de résultats carcinologique, esthétique et fonctionnel optimaux représente un véritable challenge pour le chirurgien maxillo-facial. La coopération entre plusieurs équipes est nécessaire pour la réussite de ce challenge. P90-Un cas de carcinome basocellulaire développé sur une cicatrice de brûlure E. Chebil, J. Hamila, H. Touil, A. Belghith, M. Bouzaiene Service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale et Esthétique, CHU Taher Sfar, Mahdia Introduction : Les brûlures constituent un facteur de risque des cancers de la peau, notamment lorsqu’elles sont anciennes. L’ulcère de Marjolin (UDM) désigne l’ensemble des tumeurs malignes cutanées survenant sur des lésions inflammatoires chroniques et cicatricielles. Il peut s’agir aussi bien de carcinome épidermoïde que de carcinome basocellulaire, de mélanome ou de tumeurs malignes mésenchymateuses. Observation : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 60 ans aux antécédants de brûlure thermique survenue 3 ans auparavant siégeant au niveau de la joue droite et qui a été laissée en cicatrisation dirigée, sans suivi à long terme. Elle consulte devant l’apparition de saignement intermittent. L’examen clinique de la patiente a noté une lésion ulcérée à bordure légèrement surélevée et à base indurée, faisant 1 cm de grand axe et douloureuse. Il n’y avait pas d’adénopathies cervicales. Devant l’aspect clinique suspect, une biopsie-exérèse de la tumeur, avec des marges de sécurité a été réalisée, suivie d’une reconstruction par un lambeau nasogénien. L’examen anatomopathologique a conclue à un carcinome basocellulaire avec des limites d’exérèse latérale et en profondeur saines. Les suites postopératoires immédiates étaient simples et l’aspect esthétique à long terme était satisfaisant Conclusion : La survenue d’un carcinome épidermoïde sur cicatrice de brûlure est une complication peu fréquente mais redoutable. Son traitement est avant tout préventif, basé sur une prise en charge initiale correcte des lésions de brûlure et une surveillance régulière des cicatrices instables. Par ailleurs, en cas de lésions suspectes, le traitement chirurgical doit être d’emblée radical.Notre observation est originale par le type histologique de l’UDM, carcinome basocellulaire, qui ’a été rapportée dans la littérature. P91-Difficultés thérapeutiques de l’allergie en ORL chez le pilote professionnel. Sethom A , Ben salem S , Mardassi A, Ayed A, Guermazi N . Centre d’expertise de médecine aéronautique. L’objectif : de notre travail est d’étudier les particularités thérapeutiques de la pathologie ORL d’origine allergique et les conséquences qui en découlent sur le profil évolutif de la maladie et le profil de carrière du pilote. Introduction : En milieu aéronautique, l’allergie touchant la sphère ORL présente des caractéristiques thérapeutiques propres. Matériels et Méthodes : notre étude est rétrospective, elle a porté sur 20 pilotes allergiques ayant développé des pathologies ORL d’origine atopique, colligés sur une période de 10 ans allant de 2004 à 2013, au Centre d’expertise et de Médecine Aéronautique de Tunis. Résultats : l’âge moyen de nos patients était de 30 ans avec une nette prédominance masculine (17H/3F). Il s’agissait de 7 mécaniciens et de 13 pilotes. Cliniquement, la Rhinite allergique était prédominante caractérisée par une prédominance des formes persistantes (72%), modérées à sévères (76%). Les formes compliquées par une otite barotraumatique ont constitué 28% des cas. Les épisodes de dysfonctionnement tubaire étaient fréquents (28%). Les formes associées à un asthme ou à une polypose nasosinusienne ont

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représenté 44% des cas. Le profil allergique était caractérisé par la prédominance des sensibilisations aux acariens (84%). La prise en charge thérapeutique l’allergie ORL présente des particularités propres en médecine aéronautique et qui méritent d’être discutées. De part ses vertus anti-inflammatoires, sa validation comme thérapeutique de première intention dans la polypose nasosinusienne et son faible passage systémique, la corticothérapie nasale a constitué le traitement de choix pour nos patients. En effet, les antihistaminiques oraux n’ont pu être prescrits ni autorisés que pendant les périodes d’arrêt de travail et en dehors des heures de vol vu l’effet sédatif inhérent à leur usage, effet indésirable pouvant altérer la vigilance du pilote et de ce fait entraver la sécurité en vol. Ainsi les corticoïdes nasaux constituent l’unique alternative thérapeutique sûre. De même, l’application d’une immunothérapie spécifique (ITS) pour des cas sélectionnés, se heurte à des difficultés de mise en œuvre du protocole de désensibilisation. Dans notre série, 10 navigants ont été proposés pour une ITS. Celle-ci n’a pu être faite car les navigants étaient déployés loin des hôpitaux militaires. Enfin du point de vue professionnel ; c’était une pathologie qui a exposé au risque de perte de licence, 3 mécaniciens ont été déclarés inaptes au vol et 4 pilotes ont été dérogés. Discussion : l’allergie en ORL est une entité pathologique qui demeure d’actualité. Notre étude a révélé ses caractéristiques propres chez les navigants militaires. La problématique posée par cette pathologie en milieu aéronautique militaire est multifactorielle et est différente de la rhinite allergique communément rencontrée au sein de la population générale de part : -Ses caractéristiques épidémiologiques touchant des sujets jeunes, de sexe masculin, tabagiques, amenés à travailler dans des conditions climatiques et environnementales hostiles. -Son profil clinique associant co-morbidités (surtout asthme et polypose) et complications barotraumatiques. -Son profil allergénique caractérisé par un taux élevé de sensibilisation aux acariens. -Son profil évolutif majoritairement persistant modéré à sévère. Tous ces facteurs contribuent à la pérennisation et à la sévérité de la rhinite aboutissant inéluctablement à un risque potentiel de perte de licence de vol et expliquent les difficultés de la prise en charge thérapeutique qui se heurte à des contraintes de sécurité aéronautique. Conclusion : Ces difficultés de prise en charge médicale selon les recommandations de l’allergie touchant la sphère ORL contribue d’avantage à la persistance et à la sévérité de la rhinite, principale manifestation chez le navigant ,ce qui expose à des risques barotraumatiques pouvant évoluer pour leur propre compte et mettre en jeu la sécurité aérienne. P92-Polymorphisme clinique et évolutif de la séquence de Pierre Robin: à propos de 5 observations néonatales. N. Kasdallah1, A. Bouani 1,H. Ben Salem1, H. Kbaier1, H. Ben Daamar 1, A. Mardassi2, H. Brahem2, S. Benzarti2, S. Kouki 3, N. Ben Abdallah3, S. Blibech1, M. Douagi1 1Service de Néonatologie et de Réanimation Néonatale - 2Service d’Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale - 3Service de Radiologie. Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis. Introduction: La séquence de Pierre Robin (SPR), définie par un rétrognathisme, une glossoptose et une fente vélo-palatine est une triade malformative oro-faciale rare (1/ 10 000 naissances). On distingue les formes isolées (50%) et les formes syndromiques (50%) de pronostic totalement différent. Le diagnostic prénatal est possible. Objectifs : Décrire le profil clinique et évolutif de la séquence Pierre Robin et établir les recommandations de la prise en charge néonatale immédiate. Matériel et methodes: Etude rétrospective observationnelle de 5 cas de syndrome de Pierre Robin répertoriés sur une période de 15 ans. Résultats : Quatre garçons et une fille. Quatre nouveau-nés (NN) étaient des out-born. Tous ces NN étaient à terme, eutrophiques et issus de grossesses spontanées. Un seul NN était de mère

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diabètique. Le diagnostic échographique anténatal de méga grande citerne a été réalisé dans un seul cas. Il n’ya pas eu de diagnostic prénatal de SPR. Il s’agissait de formes modérées et isolées dans 2 cas et de formes majeures ou associées à d’autres anomalies dans 3 cas : forme modérée mais avec translocation des chromosomes 7 et 11 avec méga-citerne cérébrale plus foramen ovale perméable (un cas), maladie de Cacci Richi avec agénésie du corps calleux (un cas), et une malformation du tronc cérébrale (un cas). Tous ces patients ont été hospitalisés en période néonatale pour détresse respiratoire néonatale (DRNN) qui était modérée dans trois cas et sévère dans deux cas. Tous étaient arrivés en décubitus dorsal. Leur DRNN s’est améliorée par le traitement postural ventral dans 3 cas. Aucun malade n’a été intubé. L’évolution était favorable pour les 3 patients avec formes modérées. Ils étaient opérés pour fente palatine respectivement à 7 mois, 9 mois et 10 mois de vie avec des suites simples, développement staturo-pondéral et psychomoteur strictement normal avec un recul respectif de 2 ans, de 3 ans et de 12 ans. La fille avec une forme majeure est décédée à H 77 de vie par DRNN sévère. Son IRM cérébrale H 24 post mortem, a objectivé une malformation du tronc cérébrale. Le patient ayant un syndrome de Cacci-Richi et agénésie du corps calleux associés a nécessité une glossopexie vouée à l’échec et a justifié un long séjour en réanimation. Il est décédé à l’âge de 3 mois dans un tableau d’insuffisance respiratoire chronique et de dénutrition majeure. Conclusion : Le traitement postural en proclive ventral dès la salle de naissance permet toujours d’améliorer la DRNN d’origine obstructive de la séquence de Pierre Robin dans les formes modérées. Le polymorphisme clinique est responsable de la variabilité du pronostic de la SPR.

P93-A propos d’un cas d’abcès parapharyngé bilatéral compliquant une angine maltraitée.

N. Ben Hamida, M .Hasnaoui, J. Chefai, F. Ben Amor, K. Mighri, N. Driss Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Tahar Sfar ,Mahdia Introduction : Les angines et les rhinopharyngites aigues constituent l’un des motifs de consultation les plus fréquents en médecine de première ligne. En absence de traitement efficace, une angine peut se compliquer vers un abcès parapharyngé unilatérale ou plus rarement bilatéral. Buts : rapporter un cas d’abcès parapharyngé bilatéral compliquant une angine maltraitée. Observation : Il s’agissait d’une patiente âgée de 33 ans, sans antécédents pathologiques notables, adressée pour prise en charge d’une dysphagie haute d’aggravation progressive évoluant depuis 3 jours dans un contexte fébrile pour laquelle elle a été mise sous amoxicilline et dexaméthasone par un MLP. L’examen physique a objectivé une angine érythémato-pultacée avec des amygdales palatines refoulées en dedans réduisant la filière oropharyngée et un œdème de la luette et des piliers. Le bilan biologique a objectivé syndrome inflammatoire biologique important. Une TDM cervicale a été pratiquée en urgence objectivant un abcès parapharyngé bilatéral mesurant 25*28 mm à droite et 23*32 mm à gauche. La patiente a eu une amygdalectomie en urgence avec drainage des collections et une triple antibiothérapie : amoxicilline-acide clavulanique + ciprofloxacine + métronidazole. Le germe isolé était un streptocoque. L’évolution a été marquée par une nette amélioration clinico-biologique et radiologique sur une TDM du contrôle faite à J 12 post opératoire. Conclusion : L’abcès parapharyngé bilatéral est un évènement rare qui demeure une urgence infectieuse grave nécessitant une prise en charge rapide et correcte se basant sur le drainage chirurgical et une antibiothérapie à large spectre.

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Notre cas rapporté constitue un appel à tous les intervenants de la sphère ORL ainsi que les médecins généralistes à une rationalisation de la prescription des anti-inflammatoires et un respect strict des indications de cette classe thérapeutique. P94-La maladie de Kikuchi-Fujimoto

N. Ben Hamida, M.Hasnaoui, A. Bahdoudi, F. Ben Amor, K. Mighri, N. Driss Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Tahar Sfar ,Mahdia Introduction : La maladie de Kikuchi-Fujimoto ou lymphadénite histiocytaire nécrosante est une pathologie bénigne rare touchant essentiellement la femme jeune. Elle est révélée par des adénopathies cervicales, une fièvre prolongée, un syndrome inflammatoire modéré et rarement des lésions cutanées, des arthralgies et une hépato-splénomégalie. Elle peut révéler ou évoluer vers une maladie auto-immune. Le diagnostic repose sur l'histologie ganglionnaire. Le but de ce travail est de rappeler les caractéristiques cliniques et para-cliniques ainsi que les modalités thérapeutiques et évolutives de cette maladie. Observation 1 Il s’agit d’une patiente âgée de 16 ans ayant une tuméfaction sous-digastrique gauche de 6 cm de grand axe inflammatoire et dure associée à une fièvre prolongée et une altération de l’état général. L’échographie était en faveur d’une masse ovalaire bien limitée contenant des logettes liquidiennes de nécrose. La NFS a montré une leucopénie. La patiente a été mise sous traitement antibiotique puis elle a eu une cervicotomie après régression des signes inflammatoires. L’examen extemporané était bénin. L’examen anatomo-pathologique définitif a conclu à une lymphadenite nécrosante de Kikuchi. Les suites opératoires étaient simples. Observation 2 Il s’agit d’un garçon de 6 ans aux antécédents de lithiase vésiculaire, ayant une tuméfaction spinale gauche non inflammatoire avec fièvre et hépato-splénomégalie évoluants depuis 2 mois. L’échographie a révélé des adénopathies cervicales bilatérales polylobées dédifférenciées. Il a eu une cervicotomie avec ablation de trois adénopathies cervicales. L’examen histologique a conclu à une lymphadenite histiocytaire nécrosante de Kikuchi. Le bilan immunologique était négatif. L’évolution était bonne avec un recul de 10 mois. Conclusion : La maladie du Kikuchi est une cause rare et bénigne d’adénopathies cervicales fébriles de mécanisme encore inconnue. L’association à des maladies de système est possible nécessitant un suivi à long terme. L’évolution spontanée est souvent favorable.

P95-Une symptomatologie broncho pulmonaire révélant une ingestion de pile Sallemi M 1, Kallel S1, Khbou A1, Triki Z2, I.Kharrat, Charfeddine I1, Hammami B1, Ghorbel A1 1.Service d’ORL et de chirurgie cervicofaciale, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie 2.Service d’anesthésie-réanimation, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie (poster) Introduction : L’ingestion de piles chez l’enfant nécessite une prise en charge en urgence vu leur pouvoir caustique et électrique, lié à leur composition électrochimique. Nous rapportons le cas d’un nourrisson ayant ingéré une pile bouton négligée, révélé par une broncho-pneumopathie. Observation : Il s’agit un garçon âgé de 1 an 6 mois amené en pédiatrie pour des infections respiratoires à répétition. L’examen a montré un enfant eupnéique, apyrétique présentant des râles bronchiques diffus à l’auscultation. Les radiographies pulmonaires de face et de profil ont montré un corps étranger radio opaque de forme ronde évoquant en premier lieu une pièce de monnaie en regard de D1. L’enfant eu une œsophagoscopie qui a montré une muqueuse œsophagienne inflammatoire et granulomateuse étendue sur 3 cm au niveau de l’œsophage cervical associée à un rétrécissement de 30 % de la lumière sans corps étranger visible.

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Une TDM cervicale a montré un corps étranger métallique rond de 2 cm sans signes de médiastinite ou de pneumomédiastin. Le patient a eu une cervicotomie qui a permis d’extraire une pile siégeant dans une réaction inflammatoire latéro œsophagienne gauche en arrière de la thyroïde. La plaie œsophagienne laissée par la pile a été suturée par du vicryl. Les suites opératoires ont été simples. L’enfant a été mis sous alimentation par sonde nasogastrique et une antibiothérapie à large spectre pendant 10 jours. Le transit œsophagien réalisé à 10 jours en post-opératoire était normal autorisant la reprise de l’alimentation. Après 3 mois de recul le patient était asymptomatique. Conclusion : La symptomatologie broncho pulmonaire est habituelle en cas d’inhalation de corps étranger mais n’est pas classique dans les corps étranger œsophagien. Ce tableau peut être expliqué par l’irritation, la fistulisation voire sténose oesophagienne. L’ingestion de pile peut entrainer comme dans le cas décrit une perforation œsophagienne avec une évolution ultime vers la sténose d’où la nécessité d’une extraction en urgence.

P96-Fasciite nodulaire du larynx. Hariga I, W. Abid W, Nefzaoui S, Ben Moussa N, Romdhane N, Ben Gamra O, Mbarek Ch. Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : La fasciite nodulaire (FN) est une lésion bénigne à prolifération rapide des cellules myofibroblastiques. Elle est caractérisée par une cellularité riche et une activité mitotique importante simulant un sarcome. Nous rapportons un cas de FN du larynx afin de préciser les particularités diagnostiques et thérapeutiques de cette pathologie. Cas clinique : Il s’agit d’un patient âgé de 33 ans sans antécédents, tabagique, qui consulte pour une dysphonie chronique persistante évoluant depuis 3 mois sans dyspnée ni dysphagie. La nasofibroscopie avait montré une lésion bourgeonnante du 1/3 antérieur de la corde vocale gauche. Au scanner cervical on a objectivé un épaississement nodulaire de la corde vocale gauche rehaussé après injection de produit de contraste. Une panendoscopie sous anésthésie générale a été indiquée, elle a mis en évidence une lésion bourgeonnante du 1/3 antérieur de la corde vocale gauche invaginée dans le ventricule. Une biopsie exérèse a été réalisée. L’examen histologique associé à l’immunohistochimie a posé le diagnostic d’un pseudosarcome de type fasciite nodulaire. Les suites opératoires étaient simples. On n’a pas observé de récidive avec un recul de six mois. Conclusion : La FN est une lésion bénigne sans potentiel métastatique qu’il est important de ne pas confondre avec un sarcome. La confirmation du diagnostic peut se faire par microscopie optique et par coloration immunohistochimiques courantes. Les lésions sont traitées efficacement par excision locale. La récurrence est rare.

P97-Torticolis fébrile de l’enfant

N. Ben Hamida, M. Hasnaoui, M. El Omri, F. Ben Amor, S.Jerbi, K. Mighri, N. Driss Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale , CHU Tahar Sfar ,Mahdia

Introduction : Le torticolis fébrile de l’enfant est un motif de consultation rare et particulier. Il peut révéler plusieurs étiologies ORL. Le diagnostic est fait par la clinique et le scanner cervical. Buts : Face à une symptomatologie rare, il faut savoir mener une enquête étiologique rationnelle Matériel et méthodes : étude rétrospective concernant 4 cas colligés au service d’ORL de l’EPS Taher Sfar Mahdia entre 1988 et 2015.

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Résultats : Il s’agissait de 4 enfants, 4 garçons (âge moyen = 9,3 ans) sans antécédents personnels particuliers. Le tableau clinique était fait d’un torticolis fébrile d’installation aigue, précédé par un traumatisme cervical dans un cas et spontané pour le reste. Nous avons noté une altération de l’état général avec des signes rhinologiques et otologiques unilatéraux dans un cas, un trismus et une tuméfaction cervicale dans un cas. Une cavoscopie, a été faite chez tous ces enfants, a montré un comblement suspect dans 2 cas. Tous les patients ont bénéficié d’une TDM cervicale ayant montré : Une collection rétropharyngée pour un patient, une collection para et retropharyngée pour le deuxième et un processus tumoral du cavum dans 2 cas. Un curetage biopsique du cavum a été pratiqué pour 2 enfants et un drainage de l’abcès pour les deux autres cas. Les diagnostics retenus 2 UCNT du cavum, un abcès rétro pharyngé et un abcès para et retropharyngé compliquant une angine. Conclusion : Le torticolis fébrile est un motif de consultation très rare. Ce motif peut révéler un cancer du cavum d’où un examen du cavum doit être systématique. P98-Le syndrome de LEMIERRE I. Hariga, W. Abid, M. Mahjoubi, S. Kedous, N. Romdhane, R. Abid*, O. B Gamra, Ch. Mbarek Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : Le syndrome de Lemierre est une thrombophlébite septique rare de la veine jugulaire interne survenant dans un contexte d'infection oropharyngée. Il atteint le plus souvent des sujets immunocompétents de la deuxième décade de la vie. Le diagnostic est radiologique. Le traitement repose sur l’antibiothérapie et l’évolution est souvent favorable. Nous rapportons un cas de Syndrome de Lemierre colligé au service ORL et CCF de l’hopital Habib Thameur de Tunis. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 27 ans aux antécédents de drépanocytose majeure, qui consulte pour tuméfaction latéro-cervicale gauche dans un contexte fébrile apparue dans les suites d’une angine aigue. L’examen a objectivé une tuméfaction chaude, rouge douloureuse latéro-cervicale gauche avec des amygdales palatines rouges. Le bilan a montré un syndrome inflammatoire biologique. Le scanner cervico-thoraco-abdominal a montré une thrombose de la veine jugulaire interne gauche très étendue, avec une infiltration de l’espace parapharyngé gauche et une parotidite et myosite du muscle sternocleidomastoidien homolatéraux réactionnelles ainsi qu’une embolie pulmonaire bilatérale. La patiente a été traitée par une antibiothérapie associant Amoxicilline-acide clavulanique, Flagyl et Vancomycine associés à une anticoagulation. L’évolution a été marquée par la disparition de la tuméfaction, l’obtention de l’apyrexie durable et la disparition du syndrome inflammatoire. Conclusion : Le syndrome de Lemierre est une affection peu connue et potentiellement mortelle. Il faut savoir y penser devant tout sepsis inexpliqué. Le scanner avec injection de produit de contraste reste l’examen de choix pour le diagnostic et le bilan d’extension. Une antibiothérapie bien ciblée est indispensable.

P99-Symptomatologie oto-vestubulaire révélant un gliome du tronc cérébral : à propos d’un cas

Turki S1, Hachicha A1, A Mardassi2 ,B Rhouma S3.

1 Service d’orl hôpital des FSI Tunis Tunisie, 2 CEMEDA, 3 Cabinet Privé

Introduction : Les gliomes du tronc cérébral sont rares chez l’adulte (< 2 % des gliomes). Il s’agit d’un groupe hétérogène de tumeurs qui peuvent être classées chez l’adulte en trois grandes catégories, suivant leur présentation clinico-radiologique et leur histologie.

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Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée 35 ans, sans antécédents médicaux notables, qui a consulté en ORL pour un trouble de l’équilibre à la marche avec sensation de chute « drop attack » apparu depuis 4 mois associé à une hypoacousie avec acouphènes du coté gauche. L’examen clinique a trouvé une perforation sèche du tympan gauche. L’épreuve de Weber était latéralisée à gauche. L’examen neurovestibulaire n’a pas trouvé de déficit neurologique. La manœuvre de dix et halpicke a objectivé un nystagmus inférieur durable, non inversé au redressement mais devienant horizontal gauche, avec sensation de vertige. La vidéo nystagmographie a trouvé une prépondérance calorique droite sans hypovalence avec un nystagmus positionnel atypique de type central. Une IRM cérébrale a montré un gliome bas grade du tronc cérébral. La patiente a été traitée par radiothérapie (30 séances). L’évolution clinique a été marquée par l’installation d’une instabilité permanente, justifiant une rééducation vestibulaire. Conclusion : Les gliomes sont les tumeurs cérébrales primitives les plus fréquentes. Leur prise en charge est difficile en raison de la proximité des organes à risque. Le traitement des glioblastomes comprend une chirurgie suivie d’une chimioradiothérapie. La radiothérapie avec modulation d’intensité pourrait être utile pour diminuer les effets neurocognitifs tardifs dans les différents types de gliomes.